L’équipe derrière le VPN ExpressVPN a émis un avertissement concernant la nécessité de retirer la fonctionnalité de split tunneling de leur logiciel. Cette décision a été prise après la découverte d’un défaut lié à cette option, lequel exposait les noms de domaines consultés par les utilisateurs.
Février 2024, un défaut a été identifié par les experts de CNET et concernait uniquement les versions de l’application ExpressVPN pour Windows (de la version 12.23.1 à la 12.72.0) distribuées entre le 19 mai 2022 et le 7 février 2024. Le problème se manifestait exclusivement chez les utilisateurs activant le split tunneling, une fonction permettant de diriger une partie du trafic internet soit via le VPN, soit en dehors, facilitant ainsi un accès local sécurisé. À cause de cette faille, les requêtes DNS des utilisateurs bypassaient l’infrastructure sécurisée d’ExpressVPN pour être redirigées vers les serveurs DNS du fournisseur d’accès internet (FAI) de l’utilisateur.
Normalement, les requêtes DNS transitent par les serveurs d’ExpressVPN empêchant les Fournisseurs d’Accès à Internet et autres entités de suivre les activités en ligne des utilisateurs. Toutefois, ce bug a conduit certaines de ces requêtes vers les serveurs DNS par défaut du système de l’utilisateur (généralement ceux du FAI), permettant ainsi de détecter les sites web consultés par l’utilisateur. Les clients sous Windows et ayant activé le split tunneling rendaient leur historique de navigation accessible. Gênant !
« Ce défaut redirigeait certaines requêtes DNS vers un serveur externe, généralement celui du FAI. Cela donnait au FAI la possibilité de connaître les domaines consultés par l’utilisateur, comme google.com, sans toutefois pouvoir accéder aux pages spécifiques, aux requêtes de recherche ou à d’autres activités en ligne. L’intégralité du trafic internet de l’utilisateur restait cryptée, rendant son contenu invisible au FAI ou à toute autre partie externe« , ont expliqué les développeurs d’ExpressVPN.
Ce problème n’aurait touché qu’environ 1 % des utilisateurs Windows et qu’il avait été observé uniquement en mode split tunneling.
Les utilisateurs ont été invités à mettre à jour leur logiciel vers la version la plus récente.