A l’occasion des 30 ans de l’éditeur de logiciels GDATA, nous avons visité les laboratoires de ce chasseur de codes malveillants dans ses locaux de Bochum, en Allemagne.
C’est dans une immense usine désaffectée de 15.000m² de la ville de Bochum, dans le nord est de Düsseldorf, que l’éditeur de GData m’a invité à découvrir ses laboratoires de lutte contre les logiciels malveillants. L’usine, imposante, est en plein travaux. Une remise au goût du jour pour ce spécialiste des nouvelles technologie et éditeurs de logiciels de sécurité informatique. Prêt de 400 employés, dont une centaine dans le monde, travaillent pour l’entreprise fondée en 1985 par Kai Figge et Frank Kühn. Depuis, l’entreprise germanique est dirigée par Franck Heisler et le Docteur Dirk Hochstrate. Dans l’ombre, des personnalités financières de première importance comme Natalya Kasperksy.
GData c’est des technologies qui sont reconnues de part le monde, comme le DoubleScan (deux moteurs d’analyse antivirus utilisant les moteurs de Bitdefender et Close Cap) qui a fait ses preuves. Il était d’ailleurs étonnant, et rigolo, de croiser le premier antivirus de la marque, tournant sous Atari ST, G Data AntiVirusKit. Sa version PC (MS-DOS) sortira 5 ans plus tard, en 1990.
Ce qui étonne le plus, l’aspect très familial de cette entreprise. Aujourd’hui encore, la majorité des parts de l’entreprise sont détenues par les employés et les fondateurs de GData. La zone de repos de l’Academy GData vaut son pesant de cacahuète, tenue par un ancien informaticien qui, un jour, a proposé à ses patrons de se charger du vin, de la bière et autres richesses « liquides » de l’entreprise. Bilan, il est devenu le sommelier de GData avec autant de folie dans ses yeux que de passion pour la vie (et le partage de sa passion, NDR). Les équipes sont nommées par des pseudos allant de « Petit Poney » en passant par Terminator 2 pour le patron du labo, Ralf Benzmüller. Il faut dire aussi que le gaillard mesure deux Schwarzenegger à lui tout seul.
Précision Allemande
Parmi les laboratoires que nous avons pu croiser, ceux des équipes en charge des codes malveillants inconnus, ceux dont les moteurs intégrés dans les logiciels de GData ne sont pas capable de bloquer. Des bureaux spacieux, des tableaux bardés de codes et d’informations sensibles. C’est d’ailleurs dans les locaux de Bochum que le code malveillant Tyupkin / APTRASST, il s’attaque aux distributeurs de billets, a été décompilé, décortiqué, analysé. Marrante aussi, cette immense boite noire qui ferait presque peur ! La boite de pandore qui cache en son sein toutes les « merdouilles » numériques capable de mettre à mal un ordinateur, un serveur, une entreprise.
Plusieurs milliers de codes malveillants sont analysés par mois. Les appareils mobiles sont d’ailleurs devenus la première préoccupation des équipes. En plus de l’augmentation des programmes malveillants (+25 % par rapport au premier trimestre 2015), le G DATA Mobile Malware Report a mis dernièrement en lumière une nouvelle tendance : la vente d’appareils Android déjà piégé dès la sortie d’usine.