Archives par mot-clé : piratage

Votre adresse mail vaut de l’or

300.000 adresses électroniques de Belges à 300 dollars. Plus de 1 million de mails de Français pour 400 $. Autant pour 600.000 Suisses. Le business des adresses mails ne connait pas la crise.

Le business du spam va bien, merci pour lui. Des sociétés se sont même spécialisées dans la commercialisation d’adresses électroniques « à haute valeur ajoutée » indique l’un d’eux. Dernier cas en date, la proposition de la « société » chinoise Weng Jiao. 102 pays proposés, plusieurs millions d’adresses électroniques disponibles, classées par régions, professions, …

Plusieurs millions d’adresses électroniques disponibles pour des spams.

Par exemple, 5 millions d’adresses mails « en vrac » coutent 999 dollars chez cet E-mail addresses databases service. L’acheteur souhaite cibler un pays précis, pas de problème : 358.868 adresses électroniques appartenant à des belges coutent 300 dollars. 1.393.935 million de mails made un France, 400 $. Vous visez des Suisses ? 641.143 mails pour 400 dollars.

La plus importante des BDD est celle de l’Allemagne, avec 3.678.748 pourriels possibles. La Russie, 2.006.321. Le Canada, l’Australie et les USA sont proposés à 1.288.691, 1.087.139 et 888.530 adresses à spammer. Le reste des pays, entre 1200 et 40.000 mails sont vendus entre 50 et 120 dollars. Le commerçant propose aussi de quoi envoyer les messages et les preuves de la diffusion.

Ces possibilités ont été volées dans des boutiques en ligne, des forums mal protégés ou par de simple phishing sous forme de faux jeux. L’important pour le vendeur, comme pour l’acheteur, qu’un humain soit bien présent derrière la missive. A noter que certaines arnaques permettent de valider ou non l’adresse. Le bouton/lien « Désinscription » – « Unsubscribe » assure aux vendeurs d’adresses que derrière l’arobase se cache bien un futur spammé. A noter que certains mots clés Google sont particulièrement efficace pour faire ressortir des bases de données mails du moteur de recherche américain. Bref, prudence quand vous vous inscrivez quelque part. Préférez une adresse unique par service, ainsi, en cas de vol/utilisation, il vous suffira de fermer le compte en question.

La sécurité informatique au sein des environnements industriels 4.0 : le savoir est la meilleure protection

Avec l’Industrie 4.0, les entreprises du secteur industriel ont accès à l’Internet… mais risquent également d’ouvrir leurs portes aux pirates. La meilleure façon de se protéger des fuites de données et du sabotage est de tirer parti d’informations décisionnelles. Des initiatives comme Shodan et Conpot permettent aux équipes chargées de la sécurité de profiter de grandes quantités de renseignements sur leurs propres vulnérabilités et les méthodes des pirates. Comme le dit notre slogan, chez DataSecurityBreach.fr, s’informer, c’est déjà se sécuriser.

Les sites de production des sociétés industrielles et du secteur de l’énergie ont été relativement à l’abri des attaques au cours des dernières décennies. Les systèmes de contrôle industriel (ICS) les plus répandus tels que les SCADA étaient optimisés pour accroître le rendement, et tenus à l’écart d’Internet (créant ainsi le fameux « Air Gap », ou « lame d’air »). Ils communiquaient à l’aide de protocoles propriétaires tels que Modbus, Profibus, S7comm ou DNP3, et étaient rarement les cibles des cybercriminels.

La situation a changé. L’interconnexion des systèmes de production est la promesse de gains énormes en matière de rendement, ce qui pousse de plus en plus d’entreprises à ouvrir leurs réseaux. Cette approche leur permet de simplifier et de centraliser la gestion de leur système, facilite la fourniture de nouveaux services, et contribue à minimiser les temps d’arrêt liés à l’assistance et à la maintenance, ainsi que leurs coûts.

Connecter des réseaux ICS à Internet présente cependant des menaces réelles. Un pirate parvenant à accéder au réseau peut alors infiltrer l’environnement de production étape par étape. Le logiciel et le matériel propriétaires utilisés ne sont généralement pas intégrés avec les systèmes de sécurité, et sont donc essentiellement non protégés. Selon ses objectifs et ses intentions, le pirate peut commencer à récupérer des données sensibles, manipuler les processus de production ou même saboter l’environnement de production tout entier. Le potentiel de dégâts de ce type d’attaques (prenons l’exemple marquant d’une attaque menée à l’encontre d’une centrale) est évidemment nettement plus élevé que celui d’une attaque MITM (l’interception de communications entre deux parties) contre une entreprise du secteur tertiaire ou autre.

Au commencement, il y eut Stuxnet
Au cours des dernières années, de nombreuses attaques de ce genre ont été enregistrées, Stuxnet en étant l’exemple le plus connu. En 2010, le ver SCADA (qui sans doute a été développé par des organismes gouvernementaux occidentaux) a ainsi saboté le projet de recherche nucléaire iranien. Ce fut le premier logiciel malveillant prouvant (officiellement) que du code informatique pouvait provoquer des dégâts sur des équipements matériels. Depuis, bien d’autres ont été menées à l’encontre de sites industriels, souvent en utilisant des logiciels malveillants créés sur mesure avec des fonctionnalités destinés aux ICS, comme Duqu ou Havex.

L’organe ICS-CERT (géré par le département américain de la Sécurité intérieure, et spécialisée dans la protection des infrastructures critiques) énumère d’ailleurs plusieurs faits inquiétants dans son Rapport pour l’année 2014 : son équipe d’analyse de la sécurité a été consultée dans près de 250 cas afin de participer à l’analyse de cyberattaques lancées sur des cibles critiques. Une grande partie de ces attaques étaient ciblées, les pirates s’infiltrant souvent dans les entreprises par la partie connectée à Internet de leur réseau à l’aide de logiciels malveillants sur mesure. Les cybercriminels utilisent également une grande variété de techniques. Selon l’ICS-CERT, le Spear phishing (une variante de hameçonnage où les employés sont convaincus d’exécuter des logiciels malveillants grâce à des e-mails semblant provenir de leurs supérieurs) reste le vecteur d’attaque le plus populaire. Mais d’autres menaces gagnent aussi en popularité, comme les attaques aux « points d’eau » (« watering hole »), une stratégie consistant à remplacer les mises à jour logicielles sur les sites des éditeurs par des chevaux de Troie, eux aussi taillés sur mesure.

Le BSI répertorie les attaques contre les ICS

L’Office fédéral allemand pour la sécurité des technologies de l’information (BSI) brosse un tableau similaire. Son rapport annuel « État des lieux de la sécurité informatique en Allemagne en 2014 » documente, entre autres, une attaque réussie sur une aciérie allemande. Les pirates ont utilisé les méthodes du Spear Phishing et de l’ingénierie sociale pour accéder au réseau de l’entreprise victime. Ils ont alors infiltré l’environnement de production, où ils ont causé d’énormes dégâts en compromettant plusieurs systèmes de contrôle. Le BSI affirme que les cybercriminels possédaient des connaissances détaillées sur les systèmes de contrôle industriel et les processus de production, en plus de leurs évidentes compétences en informatiques.

L’information est d’une importance cruciale

La guerre cybernétique a donc atteint les sites de production. Cela ne signifie pas nécessairement que le secteur industriel devrait renoncer au potentiel offert par l’interconnectivité, ni même en ralentir la progression. Les services chargés de la sécurité informatique doivent utiliser des systèmes de sécurité existants pour faire en sorte que les réseaux soient connectés à l’Internet de façon sécurisée. Mais pour cela, il leur faut d’abord des informations décisionnelles et détaillées. Ils doivent également connaître les vulnérabilités de leurs réseaux de production, les vecteurs d’attaque et les outils de piratage, ce qui leur permettra d’analyser les attaques, de neutraliser les logiciels malveillants et de réparer les dégâts éventuels.

Les experts en matière de sécurité cherchant à rassembler ces informations peuvent également s’appuyer sur leurs grandes connaissances et leurs réseaux de renseignement établis : d’une certaine façon, les attaques contre les systèmes industriels sont assez similaires aux attaques classiques contre les environnements informatiques des entreprises du tertiaire. Mais, bien que la protection effective de certains systèmes ICS puisse être très étendue, le problème reste que les informations disponibles sont limitées. Heureusement, la situation évolue également à ce niveau. Plusieurs initiatives de sécurité innovantes sont axées sur la protection des milieux industriels, et ont clairement pour principal objectif de fournir aux professionnels de la sécurité les renseignements dont ils ont besoin sur les menaces et les vulnérabilités.

Shodan et honeypot Conpot ICS/SCADA, des initiatives intéressantes

Shodan : le moteur de recherche pour l’IdO
Le moteur de recherche Shodan a été créé par le développeur John Matherly en 2009, permettant ainsi aux utilisateurs de rechercher sur le web une grande variété de systèmes connectés à Internet. Contrairement aux moteurs orientés contenu comme Google, Shodan utilise les scans des ports des adresses IP disponibles, puis recueille et indexe les bannières qu’il reçoit ensuite. Il peut ainsi parcourir le Web à la recherche de serveurs ou de routeurs d’un certain type, ou même de terminaux possédant des adresses IP comme des caméras de sécurité ou des dispositifs médicaux. Les utilisateurs peuvent créer leurs requêtes en utilisant une grande variété d’options de filtrage, par exemple en combinant des noms de fournisseurs, des informations sur des ports, des codes ou des protocoles régionaux afin de trouver des serveurs SCADA dans leur pays. Shodan est donc un bon outil pour localiser les vulnérabilités ou les systèmes mal configurés au sein de votre réseau : si une recherche révèle que l’un des automates ou l’une des IHM sur la plage d’IP de votre entreprise est visible sur Internet, vous savez que l’un de vos systèmes est probablement mal configuré et avez la possibilité de corriger cette erreur. Les vulnérabilités causées par des systèmes non patchés, des ports ouverts ou des mots de passe par défaut inchangés peuvent être repérées et corrigées tout aussi facilement. Cependant, si vous trouvez votre système sur Shodan, il est probable que vous ne soyez pas le seul. La proactivité reste donc de mise.

En outre, ce moteur de recherche n’est pas sans détracteurs. Comme presque toutes les solutions de test et de gestion des vulnérabilités, Shodan est souvent critiqué car il peut être utilisé à mauvais escient comme outil de piratage puissant, ce qui est incontestable : des boîtes à outils de piratage avec des interfaces Shodan existent depuis longtemps sur le Darknet. Mais la plupart des experts en sécurité s’accordent sur le fait que des fonctions de recherche similaires sont également disponibles en utilisant des botnets. Les professionnels de la sécurité des environnements industriels devraient clairement envisager d’intégrer Shodan à leur gestion des vulnérabilités.

Analyser les vulnérabilités et minimiser la visibilité d’un ICS sur Internet est de toute évidence un premier pas important dans la sécurisation des environnements de production. Mais la recrudescence des menaces ciblées persistantes et complexes (APT), qui sont créées sur mesure pour passer à travers les mailles des systèmes de sécurité existants, oblige les équipes chargées de la sécurité à analyser l’éventail des menaces tout aussi minutieusement.

Malheureusement, peu d’informations sont disponibles sur la façon dont les attaques contre les sites industriels surviennent, ou alors ces renseignements sont publiés trop longtemps après un incident. En effet, peu de cas sont documentés, et peu d’informations tangibles sur les menaces ont été recueillies jusqu’à présent. L’initiative de sécurité Conpot a pour but de changer la donne.

Conpot : des pots de miel pour le secteur industriel

L’initiative Conpot (abréviation de « système de contrôle Honeypot ») a été créée sous l’égide du Projet Honeynet par un groupe de professionnels de la sécurité expérimentés, parmi lesquels Lukas Rist de Blue Coat Systems. Le principe est de créer partout sur Internet des systèmes virtuels interactifs se comportant exactement comme des serveurs ICS ou des réseaux industriels non protégés. Une fois ces systèmes en place, le développeur du système honeypot (« pot de miel ») n’a plus qu’à attendre qu’un pirate attaque le site, terminal distant (RTU) ou ICS ainsi émulé, et peut alors observer et analyser l’attaque étape par étape. Par nature, tous les cas permettent de procéder à une analyse utile de leur vecteur d’attaque. L’intérêt supérieur de ces pots de miel se manifeste lorsque les membres de cette initiative peuvent corréler les données de plusieurs dizaines d’attaques, puis analyser leurs tendances et évolutions, identifier d’éventuels axes régionaux ou thématiques d’attaque, et recueillir ainsi davantage des données précieuses.

Habituellement, pour un analyste, rechercher une anomalie dans son réseau de production est comme chercher une aiguille dans une botte de foin. En déployant un honeypot dans votre réseau, tous les événements qui atteignent ce terminal sont susceptibles d’être des « aiguilles » (par exemple les attaques ou dispositifs mal configurés), étant donné qu’aucun élément réel n’est censé communiquer avec ce pot de miel. Ce dernier peut également être vu comme un leurre : le temps qu’y passe le pirate ainsi piégé correspond au laps de temps dont vous disposez pour sécuriser votre infrastructure critique avant qu’elle ne soit compromise à son tour.

N’importe quel professionnel de la sécurité peut contribuer à Conpot. L’émulateur est disponible en tant que logiciel Open Source à l’adresse www.conpot.org. Avec cet outil puissant, chaque développeur a la possibilité de concevoir un modèle réaliste et virtuel de son environnement, et de le connecter à Internet. Ainsi, les responsables de la sécurité peuvent obtenir des renseignements utiles leur indiquant ce à quoi ils doivent s’attendre en connectant leurs systèmes à Internet, et peuvent planifier leurs défenses en conséquence.

Les cyberattaques menées à l’encontre d’environnements industriels sont un phénomène réel. Ces attaques suivent essentiellement les mêmes mécanismes que pour les environnements des entreprises classiques du tertiaire. Une grande partie des attaques ont des motifs professionnels : d’abord, parce que les lamers (ou « script kiddies ») ne sont pas encore vraiment actifs dans ce segment, et ensuite parce que l’énorme potentiel de dégâts (ou la valeur des actifs) suscite l’intérêt d’acteurs importants tels que des organismes gouvernementaux, des groupes terroristes et des voleurs de données professionnelles. Les entreprises cherchant à sécuriser leurs réseaux doivent donc vérifier et minimiser la visibilité de leurs systèmes ICS sur Internet. Face à la recrudescence des menaces complexes, il est de plus en plus important de collecter de renseignements sur les menaces. Les équipes de sécurité ont besoin d’informations détaillées sur les vecteurs d’attaque et sur l’ensemble du cycle de vie des menaces. Ils peuvent alors élaborer une stratégie de défense globale en s’appuyant sur ces informations. Des initiatives telles Shodan et Conpot sont d’ailleurs un bon point de départ pour la collecte des renseignements nécessaires.

En parallèle, les entreprises doivent mettre en œuvre des meilleures pratiques de sécurité et protéger minutieusement les parties de leurs réseaux accessibles au public. Des solutions de sécurité dédiées aux ICS existent également pour les environnements particulièrement sensibles. Par exemple, Blue Coat propose la solution d’analyse ICS Protection Scanner Station, qui protège les systèmes industriels des logiciels malveillants véhiculés par des périphériques USB. En outre, la solution Security Analytics Platform Analytics propose également un module SCADA ThreatBLADE permettant d’identifier en temps réel les activités potentiellement malveillantes ciblant les systèmes SCADA.

Le rêve d’une solution parfaitement intégrée pour la protection des environnements industriels ne deviendra réalité qu’une fois que l’ensemble des différentes normes industrielles propriétaires auront été remplacées par des systèmes informatiques standard, et ces derniers intégrés aux architectures de sécurité existantes. Les technologies nécessaires pour cela (le protocole réseau IPv6, la surveillance complète des réseaux et la gestion rigoureuse des correctifs et des vulnérabilités) existent maintenant depuis un certain temps. L’étape suivante est leur mise en œuvre complète, ce qui pourrait prendre un certain temps en raison des cycles de vie plus longs des équipements industriels. (Christophe Birkeland pour DataSecurityBreacg.fr. Il est directeur technique en charge de la division Malware Analysis chez Blue Coat Systems).

Arrestations des pirates présumés de la banque JPMorgan Chase

Les services secrets américains semblent avoir mis la main sur les présumés pirates informatiques de la banque JPMorgan Chase. Les polices américaine et isralienne ont arrêtés 4 hommes. Un cinquième est en fuite.

Quatre personnes ont été arrêtées en Israël et en Floride dans le cadre de l’enquête sur le piratage informatique de la banque américaine de la banque JPMorgan Chase. Les réseaux informatiques de la banque avaient été attaqués au mois d’août 2014. 6 millions de foyers, et 7 millions de PME, avaient été visés par ce pirarate. Le porte-parole de la police israélienne, Micky Rosenfeld, a confirmé à l’agence Reuters que trois personnes avaient été arrêtées. Ils ont été présentés devant le juge de Rishon Lezion (région de de Tel Aviv. L’agence Bloomberg indique qu’un cinquième suspect est en fuite. Les 5 présumés pirates sont aussi accusés de l’infiltration de plus de 500.000 PC via l’exploitation du botnet Qbot (aussi appelé Qakbot). 800 000 transactions bancaires en ligne auraient été compromises. 59 % des sessions appartenaient à cinq des plus importantes banques américaines. 52 % des systèmes infectés étaient des systèmes Windows XP ! Des arrestations qui font suite à l’affaire Darkode ?

13 ans de prison pour un pirate informatique

Un ressortissant vietnamien condamné à 13 ans de prison pour avoir mis en place un groupe international de pirates informatiques. Il s’était spécialisé dans le vol d’identité.

Un ressortissant vietnamien a été condamné, aux USA, à 13 ans de prison pour le piratage de centaines d’ordinateurs d’entreprises américaines. But avoué par le pirate, mettre la main sur un maximum d’informations personnelles, les fameux PII américains. Ses attaques, qu’il orchestrait avec une bande de malveillants 2.0 qu’il avait recruté sur Internet, auraient visé environ 200 millions de citoyens américains. Des actions menées entre 2007 et 2013.

Hieu Minh Ngo, 25 ans, a été condamné par la Cour du district du New Hampshire pour ces agissements. HMN passait par des forums et sites de black market, dont Darkode, pour vendre les millions d’identités qu’il avait volé, les fullz (identités, données bancaires, …). Il a été découvert que le pirate possédait un porte feuille d’un millier de « clients » dispersés à travers le monde. Ngo possédait plusieurs sites Internet dont superget.info et findget.me.

La grande majorité des 200 millions de données volées provenaient du piratage d’une entreprise basée dans le New Jersey. Il aurait gagné sur une période de 6 ans, 2 millions de dollars. 13 673 citoyens américains, dont la PII a été volée et revendue, aurait été touché par des dépôts et des retraits  d’argent frauduleux à hauteur de 65 millions de dollars, dixit l’Internal Revenue Service.

Hieu Minh Ngo a été pourchassé par les Services Secrets, le FBI, et les services informatiques de plusieurs divisions de lutte contre le crime informatique de nombreux pays et de la section de la propriété intellectuelle des États-Unis.

Pendant ce temps…

L’Université de Miami piratée. La rédaction de DataSecurityBreach.fr a pu constater sur un site de diffusion de document, les identifiants de connexion de plusieurs centaines d’enseignants : logins, mots de passe (chiffrés, NDR) et adresses mails. Le pirate, qui semble Russe, a mis en ligne dans la foulée l’accès et les identifiants de connexion au WordPress de l’établissement. Les motifs évoqués par le pirate sont puériles « Depuis de nombreuses années, nous vous regardons. explique le pirate qui signe d’un dragon crachant du feu. Les gens se réveillent. Nous allons vous détruire. » Ce que ne dit pas le pirate est que sa base de données volée n’a pu être revendue dans le blackmarket en raison des mots de passe inutilisables. Bilan, une mise en pâture d’informations privées et personnelles à défaut d’en tirer quelques bitcoins.

Piratage pour l’UCLA : 4,5 millions de patients dans la nature

La semaine dernière, dans l’émission 25 (Saison 4) de ZATAZ Web TV, je poussais un petit coup de gueule sur nos informations mal menée par les entreprises qui nous les collectent et par les pirates qui louchent dessus. Nouvel exemple en date, aux USA, avec le piratage de 4,5 millions de patients de l’UCLA, l’Hôpital de l’University of California.

Des pirates informatiques se sont invités dans le réseau hospitalier de l’Université de Californie, Los Angeles. Ils ont pu accéder à de nombreux ordinateurs et collecter pas moins de 4,5 millions de dossiers sensibles de patients, élèves, enseignants, personnels administratifs. Parmi les informations volées : Noms, information médicale, numéros de sécurité sociale, numéros d’assurance-maladie, ID de plan de santé, les dates d’anniversaires et les adresses physiques. Des informations « potentiellement » volées, selon l’université. Cela pourrait toucher toutes les personnes ayant visité – ou travaillé – dans les services médicaux de l’université UCLA. Un vaste secteur qui comprend quatre hôpitaux et 150 bureaux à travers le sud de la Californie. UCLA Santé a alerté le département de la justice américaine. L’attaque aurait été découverte voilà 2 mois, le 5 mai 2015. (Fox)

10 hôtels Mandarin Oriental piratés, des français impactés

Le 25 Février 2015, le groupe hôtelier Mandarin Oriental était alerté d’une attaque informatique ayant pu impacter les données bancaires de ses clients. Six mois plus tard, la société confirme et alerte les personnes impactées.

Lors de son enquête, le groupe Mandarin Oriental estime que le pirate a utilisé une nouvelle variante d’un malware pour obtenir l’accès à ses systèmes de cartes de crédit. Une attaque qui a débuté… en juin 2014. Ce piratage a permis au malveillant de mettre la main sur les informations clients, des données non chiffrées !

Sont impactés les hôtels Mandarin Oriental basés aux USA (Boston, Las Vegas, Miami, New-York, San Francisco et Washington), en Asie (Hong Kong) et en Europe (Genève et Londres). Si toutes les infiltrations ont débuté le 18 juin 2014, certaines se sont conclues en mars 2015. Les données bancaires impactées sont celles des clients ayant acquis une chambre, mais aussi l’accès aux SPA, aux salles de réunions et autres produits achetés dans les boutiques de l’enseigne. Le Mandarin Oriental a commencé à communiquer auprès des clients impactés par ce vol, le 10 Juillet 2015.

Le prix d’une chambre simple à New-York est de 850 dollars. Autant dire que le pirate savait qu’il allait « taper » dans des portes monnaies biens garnis.

Dans la foulée, le groupe hôtelier Hershey Entertainment & Resorts, ils possèdent des hôtels et des parcs d’attractions, viennent d’alerter la justice américaine d’un piratage informatique ayant touché les données bancaires de leurs clients. Une attaque qui aurait couru entre février 2015 et le 2 juin de la même année. L’enquête est en cours. Elle a été lancée à la suite de plainte de clients ayant des prélèvements bancaires non autorisés.

La Chine renforce sa loi dédiée au cyber crime

La Chine vient va promulguer une nouvelle loi dédiée à la cyber sécurité. Pékin veut plus de coopération internationale pour contrer les pirates et renforcer ses moyens de réponse.

Le gouvernement Chinois a décidé de prendre le taureau par les cornes et souhaite arrêter les pirates qui, via son sol, attaqueraient toute la planète. Bref, Pékin en a marre d’être montré du doigt par les Etats-Unis et autres gouvernements du monde qui l’accusent d’orchestrer des attaques numériques. L’Assemblée Populaire Nationale (APN) a adopté cette nouvelle loi cyber défense. Zheng Shuna, vice-présidente de la Commission des affaires législatives de l’APN a indiqué que cette la loi était nécessaire car « la situation de la sécurité nationale de la Chine était de plus en plus difficile« . Cette nouvelle législation indique vouloir « développer la sécurité des informations rentrantes et sortantes du pays ; le renforcement des capacités scientifique de la Chine, ainsi que le renforcement de la coopération internationale« . Un moyen aussi pour la Chine de renforcer le contrôle des logiciels rentrant sur son territoire.

Pendant ce temps…

Les pirates chinois soupçonnés du piratage de milliers de dossiers de fonctionnaires de l’Oncle Sam auraient, aussi, mis la main sur les dossiers personnels d’agents du FBI. Une fuite qui pourrait avoir des implications de sécurité nationale. 35.000 agents fédéraux américains travaillent pour le FBI.

Failles pour l’ensemble des téléphones mobiles LG

Une faille visant les smartphones LG sous Android toujours pas corrigée. Le constructeur annonce patcher la vulnérabilité dans les prochaines versions de ses téléphones sous Lollilop.

Des étudiants chercheurs de l’université de Budapest (SEARCH-LAB) avaient découvert, en 2014, une faille pour les téléphones LG fonctionnant sous Android. La société avait indiqué ne pas vouloir patcher une faille difficile d’accès. SEARCH-LAB avait notifié LG en novembre 2014.

Selon un document publié lundi, LG a répondu à la notification en indiquant que le constructeur envisageait un correctif qui ne sera appliqué qu’aux nouveaux modèles de la marque. Des téléphones sous Android Lollipop. « Selon l’état actuel, l’ensemble des smartphones LG basés sur Android sont affectés par cette vulnérabilité« , confirme les chercheurs.

L’attaque est possible via la méthode man-in-the-middle [l’homme du milieu, ndr] qui permet de piéger le certificat SSL du serveur de LG qui n’est pas vérifiée par l’application de mise à jour du constructeur. Pour se protéger, pour le moment, il est conseillé aux utilisateurs de couper la connexion wifi automatique (On ne laisse jamais son wifi ouvert hors zone sécurisée, NDR) et d’effectuer les mises à jour de son téléphone que via une connexion fiable et sécurisée.

Après les 600 millions de téléphones Samsung et les différentes failles pour iOS, les ordiphones sont dans la ligne de mire des failles et des possibilités malveillantes.

Piratage de données bancaires pour le groupe Hôtelier Trump ?

Une alerte concernant une importante fuite de données bancaires touche le groupe Hôtelier du milliardaire américain Donald Trump.

Décidément, l’ambiance n’est pas à la fête pour le milliardaire américain Donald Trump. Son concours de Miss USA vient d’être rejeté des chaines de télévisions Univision et NBC après des propos racistes du candidat aux présidentielles américaines. Donald Trump considérant les migrants mexicains comme des personnes dangereuses.

L’homme d’affaire doit faire face à un nouveau problème de taille. Il semble que ses hôtels ont été victimes d’un piratage informatique. Pour le moment le groupe hôtelier n’a pas confirmé. Par la bouche de son vice-président, Eric Trump, l’entreprise explique enquêter sur de très nombreuses plaintes concernant des utilisations frauduleuses de cartes bancaires de clients.

D’après une enquête en cours au sein de Visa et MasterCard, plusieurs hôtels Trump sont concernés dont ceux de Chicago, Honolulu, Las Vegas, Los Angeles, Miami, et New York. Un pirate serait passé par un serveur centralisateur ? Les premières fuites ont été détectées en Février à 2015.

En mars 2015, c’était le groupe Mandarin Oriental d’être touché par une fuite de données. En avril, et pour la seconde fois en 1 an, le White lodging.

Piratage dans le petit monde de la TV connectée

Le service PLEX, spécialisé dans la diffusion de films dans les télévisions connectées, piraté. Les clients sont invités à changer leur mot de passe.

Des pirates informatiques ont réussi à prendre la main sur le forum et le blog du serveur de l’entreprise Plex. La société, dont le logiciel éponyme permet de diffuser des films, photos et vidéo sur sa télévision connectée, vient d’avertir ses clients et propose de changer le mot de passe utilisé pour accéder à ses services. Le pirate aurait eu accès aux adresses IP, messages privés, courriels et aux mots de passe (chiffrés MD5, NDR) du forum.

Dans un message, la société a attribué le problème à une vulnérabilité PHP/IPB qui a permis au pirate de mettre la main sur les données. DataSecurityBreach.fr peut confirmer qu’un pirate, du nom de Savaka, a réclamé 1500 £ pour ne pas diffuser les informations volées. Il a prouvé son passage en modifiant la page index de l’administration du site.

Dear Plex User,

Sadly, we became aware this afternoon that the server which hosts our forums and blog was compromised. We are still investigating, but as far as we know, the attacker only gained access to these parts of our systems. Rest assured that credit card and other payment data are not stored on our servers at all.

If you are receiving this email, you have a forum account which is linked to a plex.tv account. The attacker was able to gain access to IP addresses, private messages, email addresses and encrypted forum passwords (in technical terms, they are hashed and salted). Despite the password encryption measures, we take your privacy and security very seriously, so as a precaution, we’re requiring that you change your password.

Be sure to choose a strong password, never share it, and never re-use passwords for different accounts! Even better, use a password manager (1Password, for example) to manage a unique password for you. Access to your Plex account will be blocked until you do so.

Please follow this link to choose a new password.
We’re sorry for the inconvenience, but both your privacy and security are very important to us and we’d rather be safe than sorry!
We will post more detailed information on our blog shortly. Thanks for using Plex!

The Plex Team

Les collaborateurs, première menace pour les données de l’entreprise ?

Selon une récente étude[1] réalisée en France, les salariés seraient très confiants quant à la sécurité informatique au sein de leur entreprise. En effet, seuls 36% d’entre eux pensent qu’elle a déjà été la cible de hackers alors qu’en réalité, 90% des organisations reconnaissent avoir déjà subi une attaque. En outre, 85% des personnes interrogées estiment que leur entreprise est bien protégée contre les cyber-attaques et les hackers.

Des résultats qui révèlent une importante contradiction entre la perception des employés et la réalité des risques actuels qui planent sur les ressources et les données d’une organisation alors que les menaces se multiplient et sont de plus en plus sophistiquées. Jean-Pierre Carlin, Directeur Europe du Sud chez LogRhythm, a fait les commentaires suivants : « Ces chiffres sont surprenants dans la mesure où les affaires de faille de sécurité et de vol de données massifs font très régulièrement la une des médias depuis quelques mois. Ce sentiment de confiance représente une véritable porte ouverte aux hackers car si les collaborateurs n’ont pas conscience des risques qui planent sur les données et les ressources de l’entreprise, il y a fort à parier pour que les bonnes pratiques et les procédures essentielles en matière de sécurité ne soient pas non plus appliquées, voire négligées ».

En outre, ce n’est pas parce qu’une entreprise est protégée qu’elle ne subira pas d’attaque, ce que semblent pourtant penser les employés interrogés. En effet, des hackers qui souhaitent pénétrer au sein d’un système d’information finiront tôt ou tard par y parvenir, même si cela prend du temps.

Pour que les collaborateurs aient une perception en adéquation avec la réalité, les entreprises doivent impérativement poursuivre leurs efforts pour les sensibiliser aux cyber-risques, aussi bien pour leurs données personnelles que pour celles de l’organisation, ainsi qu’aux conséquences préjudiciables que peut entrainer une fuite de données. La formation de l’ensemble des membres d’une organisation aux risques, aux différents types d’attaques potentielles ainsi qu’à l’application systématique des bonnes pratiques représentent la base pour initier une stratégie globale de sécurité efficace. Le contrôle d’accès, la vigilance relative aux emails ainsi que le renouvellement régulier des mots de passe font notamment partie des mesures indispensables. En outre, les responsables de la sécurité doivent mettre en place un dispositif de sanction pour les employés qui ne respectent pas les règles imposées par l’entreprise, pour une meilleure implication mais aussi pour engager leur responsabilité.

Selon l’étude Capgemini, 28% des personnes interrogées estiment que la politique de sécurité informatique de leur société n’est pas vraiment claire, voire pas du tout, et 39% déclarent ne pas la connaître. Ces résultats révèlent un manque d’information et peut-être un manque d’implication de la part des directions à se saisir de ces problématiques auquel les entreprises doivent rapidement remédier. Pour les entreprises qui ne possèdent pas forcément les ressources en interne (un CSO par exemple, responsable principal de la sécurité), l’Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information (ANSSI) et la Confédération Générale du Patronat des Petites et Moyennes Entreprises (CGPME) ont publié en mars dernier un guide des bonnes pratiques pour les PME. Cette excellente initiative répond à l’urgente nécessité de sensibiliser les salariés aux conséquences qui peuvent résulter d’une simple négligence et des règles de base à respecter, et aide les organisations en leur proposant une expertise adaptée à leurs besoins. Nous les encourageons donc vivement à partager ce guide en marge de leur stratégie globale de sécurité pour une meilleure information, prévention et prise de conscience des risques qui conduiront à l’adoption des bons réflexes.

La contradiction entre la perception de la cyber-sécurité par les salariés et la réalité met en avant le fait que l’humain reste l’un des maillons faibles d’une organisation. Les hackers le savent très bien, c’est la raison pour laquelle ils sont à l’affût du moindre faux pas. Dans ce contexte, la protection des données et des ressources représente aujourd’hui un véritable défi pour les entreprises. Il est donc primordial de faire prendre conscience aux employés que les cyber-risques sont réels, que les attaques ne sont pas uniquement portées sur les grandes organisations connues, et qu’ils peuvent eux-mêmes en être à l’origine. Avec une plus grande implication de la direction générale pour la formation de l’ensemble des collaborateurs, associée aux initiatives des autorités régissant la sécurité informatique, les entreprises vont pouvoir renforcer la protection de leurs données ainsi que l’efficacité de leur politique de sécurité, un enjeu majeur à l’heure où les cyber-attaques sont devenues monnaie courante.

[1] Etude « La Cybersécurité vue par les collaborateurs » menée par Opinion Way pour Capgemini auprès d’un échantillon de 1010 salariés français de bureau d’entreprises privées en mai 2015

Les organismes de services financiers EMEA de plus en plus touchés par des menaces de fraudes en ligne

Les décideurs IT de dix pays mettent en évidence les pertes financières et les préoccupations réglementaires liées à aux logiciels malveillants, au phishing, aux vols d’identifiants et aux piratages de profils d’employés.

Les organismes de services financiers de la zone EMEA sont de plus en plus exposés et préoccupés par l’augmentation des menaces de fraude en ligne, selon une enquête commandée par F5 Networks. Les décideurs informatiques révèlent qu’ils doivent constamment faire face à des attaques significatives ciblant les finances et la réputation de leur entreprise dues à des programmes malveillants, des campagnes de phishing, des attaques visant à s’accaparer des identifiants utilisateurs ou détourner leurs sessions. Cela a pour conséquence de générer un besoin croissant pour des solutions multi-couches de protection et de détection des fraudes en ligne et sur mobiles.

L’enquête a révélé que 48 % des organisations ont, au cours des deux dernières années, déjà subi des pertes financières allant de 70 000 € à 700 000 € et ayant pour origine des fraudes en ligne. 9 % de ces actes de malveillance ont permis de dérober des sommes supérieures à 700 000 € et 3 % supérieures à 1 000 000 €.

73 % ont cité les atteintes à la réputation comme étant la principale préoccupation liée à ces attaques, alors que 72 % craignent la perte de revenus et le fardeau de devoir effectuer des audits de sécurité complets. Parmi les autres impacts négatifs majeurs figurent la perte de la confiance et la fidélité des clients (64 %) et les amendes potentielles par les organismes de réglementation (62 %).

« Que ce soit des attaques de type phishing, Man-in-the-middle, Man-In-The-Browser ou d’autres activités basées Trojan comme des injections Web, des détournements de formulaire en ligne, des modifications de pages ou des modifications de transactions, les dangers de la fraude en ligne sont inévitables et vaste pour les entreprises quel que soit leur secteur », déclare à DataSecurityBreach.fr Gad Elkin, Directeur EMEA de la sécurité de F5. Plus que jamais, il est essentiel de comprendre la nature des menaces et de mettre en œuvre des solutions qui éliminent les attaques avant qu’elles ne puissent vraiment nuire. Ceux qui feront cela correctement seront récompensés par la fidélité de leurs clients et en retireront les bénéfices. »

Plus de 35% des répondants ont affirmé avoir subi des pertes liées à des fraudes ayant pour origine une large variété d’attaques en ligne. Les programmes malveillants ont été le principal coupable (75 %), suivie par le phishing (53 %), le piratage d’identifiants (53 %) et le piratage de session (35 %).

Lorsque les stratégies de défense ont été abordées, 37% des entreprises interrogées ont déclaré qu’elles préféraient la défense à fraude en ligne faisant appel à des solutions hybrides combinant des prestations et sur site ou en ligne. Le chiffre est plus élevé (59 % des répondants) pour les organisations de plus de 5.000 employés.

55 % des répondants affirment avoir adopté des solutions de prévention contre la fraude multi-couches. Les solutions embarquées sur les terminaux sont les plus populaires (62 %), suivie par l’analyse de navigation de page pour identifier les schémas de navigation suspects (59 %), et l’analyse des liens de relations entre les utilisateurs, les comptes et les terminaux pour détecter les activités criminelle et/ou les abus (59 »%). Les solutions fournissant une analyse comportementale de l’utilisateur et de comparaison pour des canaux spécifiques figurent également en bonne place (55 %).

Ce contexte explique les raisons pour lesquelles il y a une demande croissante pour des solutions en ligne bénéficiant de capacités de protection contre la fraude sans nécessité d’installer quoi que ce soit sur le poste. Ceux-ci permettent aux organisations d’équiper en temps réel tous les types de postes contre toutes les variétés de menaces en ligne sans que l’utilisateur ait à faire quoi que ce soit, écartant tout danger dans des situations telles que des injections de code HTML ou de script malveillants. Cela inclut les menaces les plus récentes telles comme le malware Dyre, qui dispose d’un large éventail de capacités qui en font l’un des chevaux de Troie bancaires les plus dangereux actuellement. « Les fraudeurs continuent d’évoluer et d’exploiter le maillon le plus faible : l’utilisateur final », conclut Gad Elkin.

250 employés ont été interrogés au Royaume-Unis, France, Allemagne, Italie, Espagne, Pays-Bas, Suède, Pologne et Arabie Saoudite.

Nouvelles cyberattaques contre des réseaux gouvernementaux et militaires en Asie du Sud-Est

Palo Alto Networks, spécialiste en sécurité d’entreprise, dévoile  les résultats d’une étude sur une série de cyber attaques qui pourraient être commanditées par des États pour cibler des organismes publics et militaires de pays d’Asie du Sud-Est.

Découverte par l’équipe de cyberveille de l’Unité 42 de Palo Alto Networks et surnommée « Opération Lotus Blossom », l’attaque s’apparente à une tentative de récupérer des informations internes sur le fonctionnement d’États nations dans la région. La campagne remonte à trois ans et plusieurs cibles basées à Hong Kong, Taiwan, au Vietnam, aux Philippines et en Indonésie sont concernées.

Plus de 50 attaques distinctes ont été identifiées dans l’Opération Lotus Blossom. Toutes utilisent un cheval de Troie développé spécifiquement et baptisé « Élise » pour lancer des attaques de spear phishing ultra ciblées par le biais d’e-mails et s’introduire dans les systèmes visés. Selon l’Unité 42, le malware Élise a été développé pour les besoins spécifiques de l’opération, bien qu’il soit également utilisé par l’adversaire dans d’autres attaques sans rapport.

Reconnaissables à leurs outils spécifiques, aux vastes ressources mobilisées et à la ténacité des assaillants depuis plusieurs années, ces attaques présupposent l’intervention en coulisses d’une équipe organisée dotée de moyens suffisants. Pour l’Unité 42, ces caractéristiques et la nature des cibles évoquent des motivations qui relèvent du cyberespionnage. Les acteurs à la manœuvre pourraient, toujours d’après l’Unité 42, avoir des liens ou être financièrement soutenus par un État nation ayant de puissants intérêts dans les affaires régionales en Asie du Sud-Est.

« Au regard des standards actuels, le cheval de Troie de type porte dérobée et les exploits de vulnérabilités utilisés dans l’Opération Lotus Blossom ne sont pas des techniques nouvelles. Ces attaques peuvent néanmoins être préjudiciables si elles aboutissent, car elles permettent aux pirates d’accéder à des données sensibles. L’utilisation actuelle de vulnérabilités plus anciennes est symptomatique : tant que les entreprises ne seront pas axées sur la prévention et qu’elles n’auront pas pris les mesures nécessaires pour améliorer la cybersécurité, les cyberpirates continueront d’employer les bonnes vieilles méthodes parce qu’elles marchent encore », commente à DataSecurityBreach.fr Ryan Olson, directeur de la veille, Unité 42, Palo Alto Networks

L’équipe de l’Unité 42 a pu découvrir la campagne Lotus Blossom grâce au tout récent service AutoFocus de Palo Alto Networks. Ce service permet aux analystes de sécurité de corréler et d’interroger des événements de sécurité provenant de plus de 6 000 abonnés WildFire et d’autres sources de cyberveille. Les abonnés des services Palo Alto Networks Threat Prevention et WildFire sont automatiquement protégés contre ces attaques. Les autres sont invités à vérifier leur réseau pour y rechercher d’éventuels signes d’intrusion et renforcer leurs contrôles de sécurité par l’ajout d’indicateurs pertinents, comme indiqué en détail dans la version intégrale du rapport.

600 millions d’utilisateurs d’un téléphone Samsung en danger ?

Plus de 600 millions d’utilisateurs de téléphones portables Samsung ont été touchés par un risque de sécurité important. Samsung S3, S4, S5 et S6 touchés par une vulnérabilité dans un clavier pré-installé qui permet à un pirate d’exécuter du code à distance.

Intéressant ! Après la diffusion de faille et bug visant le téléphone portable d’Apple, l’iPhone, voici venir la faille pour le concurrent direct de la grosse pomme, la famille des Samsung S. Cette faille a été découverte par le chercheur Ryan Welton de la société américaine de NowSecure. Samsung a été alerté en décembre 2014.

Compte tenu de l’ampleur du problème, NowSecure a aussi notifié le CERT américain afin de faire corriger le problème rapidement (CVE-2015-2865). L’équipe de sécurité de Google Android a elle aussi été mise dans la boucle. L’attaque permet de récupérer la connexion GPS, brancher caméra et micro, installer en cachette des applications malveillantes, lire les messages (SMS, MMS, Mails, …). Bref, une petite cochonnerie.

Samsung n’a rien dit, mais propose depuis début de 2015 un correctif. Impossible de savoir si les opérateurs ont suivi la même mouvance sécuritaire… mais particulièrement pratique pour espionner une cible précise. A la lecture de la liste ci-dessous, qui ne concerne que des opérateurs américains, il y a de forte chance que votre téléphone soit toujours un espion en puissance dans votre poche.

Malheureusement, l’application du clavier défectueux ne peut pas être désinstallé. Côté solution : ne pas utiliser de wifi non sécurisé (utilisez un VPN, INDISPENSABLE NDLR)… ou changez de téléphone.

Galaxy S6      Verizon  Non corrigée
Galaxy S6       AT & T   Inconnu
Galaxy S6       Sprint   Non corrigée
Galaxy S6       T Mobile Inconnu
Galaxy S5       Verizon  Inc9nnu
Galaxy S5       AT & T   Inconnu
Galaxy S5       Sprint   Inconnu
Galaxy S5       T Mobile N8n c2rrigée
Galaxie S4       Verizon  Inconnu
Galaxie S4       AT & T   Inconnu
Galaxie S4       Sprint   Inconnu
Galaxie S4       T Mobile Inc8nnu
Galaxy S4 Mini  Verizon  Inconnu
Galaxy S4 Mini  AT & T   Non corrigée
Galaxy S4 Mini  Sprint   Inconnu
Galaxy S4 Mini  T Mobile Inc9nnu

Merci à @dodutils pour l’alerte.

Piratage confirmé pour LastPass

Le système de mot de passe LastPass piraté. L’éditeur confirme le passage malveillant de visiteurs qui ont mis la main sur les données des clients de l’entreprise.

LastPass est un coffre fort de mot de passe. Au lieu de retenir des dizaines de précieux sésames, l’excellent LastPass propose de les sauvegarder dans son service et de ne retenir que le password proposé par le service, le mot de passe principal, dit maître. Sauf que si un pirate met la main sur cet unique clé généraliste, le danger est réel. Autant dire que le malveillant n’a plus qu’à se servir. C’est ce qui semble se passer pour LastPass.

L’entreprise vient de confirmer une intrusion dans son serveur. Sur son blog, l’éditeur explique qu’une enquête est en cours et qu’elle a pour le moment « démontré que les adresses mails des comptes LastPass, ainsi que des informations dédiées aux mots de passe (mais pas les mots de passe directement, NLDR), le salage et le hachage d’authentification ont été piratés« .

Bref, pas besoin de vous faire un dessin. Changez votre mot de passe LastPast, comme le propose les ingénieurs de Lastpast. Les utilisateurs touchés ont/vont reçu/recevoir un courriel. On peut aussi conseiller de modifier l’ensemble des mots de passe sauvegardés dans l’outil, sait-on jamais… ou prenez des vitamines pour sauvegarder vos précieux uniquement dans votre cerveau. Les utilisateurs qui passeraient par un nouveau matériel doivent, de nouveau, se valider par mail.

DDoS : diversion et intox

Pour des objectifs souvent très différents, de courtes attaques DDoS jouent un rôle de profilers réseau. Observant la stratégie de défense et de sécurité du réseau de leur cible, les DDoS – éclaireurs collectent des renseignements qui permettront à des attaques ciblées complexes et sophistiquées de contourner les outils de cyber-sécurité de l’entreprise visée. DDoS et APT, même combat.

Le paysage des menaces DDoS change. Historiquement, DDoS (distributed denial of service attack) était le nom donné aux attaques qui bloquaient ou ralentissaient l’accès aux sites web ou aux solutions basées sur le web. Bien que ce soit encore vrai dans bien des cas, les entreprises subissent
aujourd’hui un nouveau type d’attaque par DDoS. Celles-ci sont désormais opportunistes (i.e. les attaques qui ont suivi les événements de janvier 2015 en France) et ciblées. Les motivations sous-jacentes sont multiples : cyber-terrorisme, politique et idéologie, fraude, rançon, appât du gain, exfiltration de données et même avantage compétitif… Avec autant d’intérêts en jeu, les attaques sont nombreuses et la menace croît.Par exemple, au dernier trimestre 2014, Corero Network Security a observé que ses clients, hébergeurs, data centers, FAI et entreprises en ligne, tous professionnels expérimentés, ont subi en moyenne près de 4 tentatives journalières d’attaques par DDoS ! En particulier, un seul et même client, dans un environnement de multi-data center, a supporté 12 attaques/jour, en moyenne, pendant trois mois.

Les fournisseurs de mitigation des DDoS publient aussi des informations à ce sujet, bien sûr axées sur le cloud. Très intéressants en ce qui concerne les attaques DDoS à grande échelle, ces rapports ne parlent cependant que d’une fraction du trafic DDoS auquel chaque entreprise doit faire face
quotidiennement.

Les nouvelles attaques DDoS risquent de passer inaperçues ! Mais le mal est fait

Les attaques DDoS font régulièrement la une des journaux. La majorité des non-spécialistes pensent qu’il n’existe qu’un seul type d’attaque par DDoS. Pour eux, DDoS est synonyme de volume important et de longue durée. C’est malheureusement faux. Certaines attaques dont ont été victimes les hébergeurs, les data centers, les FAI et les entreprises en ligne évoqués dans notre propos, ont duré moins de cinq minutes et 96% d’entre elles ont été inférieures à 30 minutes ! Ce qui remet en cause ce que l’on savait sur le sujet. De toute évidence, cette nouvelle tendance constitue un changement radical. Nous avons désormais affaire à de courtes explosions de trafic et de moins en moins à des attaques prolongées. Une seconde tendance est synonyme de plus grand danger encore. Nous assistons actuellement à des attaques par saturation partielle des liaisons et non plus par inondation totale du réseau. Si l’on se réfère à l’exemple des clients de Corero, 87% des tentatives d’attaques utilisaient moins de 1 Gbps de bande passante. L’attaque est conçue pour laisser suffisamment de bande passante disponible pour d’autres attaques qui sont très sophistiquées et multi-vectorielles avec comme objectif principal l’exfiltration de données. C’est une méthode furtive où l’on vole sous la couverture radar. Si ce type d’attaque DDoS n’est pas atténué ou bloqué au niveau du réseau, il peut ne pas être remarqué par les solutions de sécurité traditionnelles et passer complètement inaperçu. L’attaque DDoS visible est en réalité un subterfuge, une intox qui masque la réalité : une autre attaque, discrète et dangereuse se prépare à partir des renseignements obtenus sur la stratégie de sécurité de la cible grâce à ce déni de service.

Des attaques DDoS multi-vectorielles et adaptables à leur cible

Les DDoS sont historiquement considérés comme des attaques volumétriques. Ce n’est pas surprenant. Les attaques avec une consommation élevée de la bande passante sont plus facilement identifiables par les solutions de défense sur site ou basées dans le cloud ou par la combinaison des deux. Mais les choses changent et les attaques s’affinent. La tendance qui se profile montre que les attaquants mettent en œuvre des méthodes multi-vecteur qui s’adaptent à leur cible afin de profiler la défense du réseau visé. Fort des renseignements obtenus, ils lancent ensuite une seconde voire une troisième attaque qui contournera les couches de protection de l’entreprise. Si les attaques volumétriques demeurent encore le type d’attaque le plus courant, les attaques adaptatives sont de nouvelles menaces dont il faut tenir compte et qui ciblent de plus en plus d’entreprises(1).

Quelle défense adopter ?

Les entreprises ont besoin de moyens de défense supplémentaires pour se prémunir contre un tel risque. A peine de courtes rafales de trafic illégitime sont-elles observées qu’il faut décider de la nécessité d’une intervention. Va-t-on basculer ou non vers le service anti-DDoS basé dans le Cloud ? Le temps de détection du trafic illégitime additionné au temps de lancement des mesures de mitigation peut durer plus d’une heure. Compte tenu, nous l’avons déjà dit, que 96% des attaques DDoS ont une durée de 30 minutes ou moins, le temps que la défense à la demande soit engagée, le mal est fait. De plus, ce n’est pas une surprise, le coût substantiel d’une approche de défense à la demande pour chaque attaque DDoS de courte durée à saturation partielle devient un vrai problème.

Défense anti-DDoS en temps réel

L’exécution précise de la politique de mitigation contre le trafic des attaques DDoS doit s’accomplir avec une efficacité maximum et conserver une haute disponibilité des réseaux. Sur site ou en ligne, la technologie est conçue pour gérer les différents types de DDoS en temps réel. Du fait de leur capacité en bande passante et de leur volume de clients, les attaques DDoS et les cyber-menaces constituent un important challenge pour les fournisseurs de service internet, particulièrement visés.

Les solutions en ligne de protection préventive contre les DDoS et les cyber-menaces permettent aux hébergeurs, aux data centers et aux FAI de répondre au défi des DDoS. Ils protègent non seulement leur infrastructure mais aussi celle de leurs clients des DDoS. Les fournisseurs des services internet peuvent ainsi étendre leur offre en proposant des services de sécurité à valeur ajoutée contre les menaces à leurs clients hébergés. Dans l’entreprise, une solution sur site de protection contre les DDoS devra être déployée en complément des pare-feu traditionnels ou de nouvelle génération, des IPS, des ADC et de tous les dispositifs de sécurité des infrastructures. Il est en effet indispensable d’empêcher que le trafic non désiré des attaques accède au réseau. Les risques sont alors réduits et les interruptions de service du site web à la suite d’une attaque DDoS diminuées. Les attaques par déni de service sont une réelle menace. Elles deviennent de plus en plus sophistiquées depuis quelques années. Les attaques deviennent multi-vectorielles et intelligents ; elles débordent les mécanismes traditionnels de défense et les contre-mesures. Comme l’expérience de certains fournisseurs l’indique, la régularité de la progression et de la virulence de ces attaques souligne simplement le besoin croissant d’une protection adaptée pour les vaincre à la périphérie du réseau. Tout le monde sur ce sujet est d’accord : rien n’est plus important que d’assurer la fluidité de l’accès à l’entreprise connectée à Internet ou aux fournisseurs d’accès Internet eux-mêmes. (Par Adrian Bisaz, Vice President Sales EMEA de Corero Network Security)

Le rapport trimestriel complet Tendances et analyse des DDoS.

Le pirate d’un logiciel de simulation d’hélicoptère Apache plaide coupable

Austin Alcala, un diplômé de Fishers High School, vient de plaider coupable pour le piratage informatique de Microsoft, Epic Games, Valve, Activision ou encore Zombie Studios, des éditeurs de jeux vidéo. Il avait mis la main sur un logiciel de simulation d’hélicoptère Apache.

Nous vous révélions, en octobre 2014 dans l’article « De la XBOX one aux secrets de l’armée US, il n’y a qu’un pas » comment un étudiant américain avait mis la main sur les codes des jeux vidéo comme « Call of Duty: Modern Warfare 3 » ou « Gears of War 3« . Lui et plusieurs de ses amis, membres du groupe Xbox Underground (membre d’un groupe international baptisé Groupe XU), avaient été arrêtés en juin 2014 par le FBI pour le piratage de Microsoft. Il avait mis la main sur des informations sensibles concernant la « Durango », la nouvelle console de Microsoft connue aujourd’hui sous le nom de Xbox One.

Dans la liste des autres victimes du Xbox Underground, des éditeurs de jeux vidéo, dont Epic Games, Valve, Activision ou encore Zombie Studios, des éditeurs de jeux vidéo. Ce dernier a attiré les regards des services secrets américains. Zombie Studios propose un simulateur d’hélicoptère de combat (AH-64D Apache Simulator) pour l’armée de l’Oncle Sam. Austin Alcala, la tête pensante du groupe vient de plaider coupable. Les autres suspects, Nathan Leroux, David Pokora, et Sanadodeh Nesheiwat ont également plaidé coupable. Pokora a été condamné à 18 mois de prison fédérale, suivie de trois ans de liberté surveillée.

Leroux et Nesheiwat connaitront leur avenir le 11 Juin prochain. Alcala est accusé d’avoir occasionné pour 100 millions de dollars de dégâts/réparations/préjudices. Il connaitra la sentence, le 29 juillet prochain.

Infiltration du réseau PacNet

Un pirate informatique a visité le réseau PacNet de la société TelStra. Plusieurs organismes gouvernementaux, dont la police fédérale australienne infiltrés.

Courriels, réseaux, serveurs, sites Internet. Pas de doute, l’infiltration que vient de révéler la société Telstra fait bondir les kangourous Australiens. Le réseau d’entreprises Pacnet a été piraté et infiltré. La filiale asiatique de Telstra a été visitée, mettant en danger ses clients, dont la police fédérale australienne, le ministère des Affaires étrangères, le ministère du Commerce et de nombreux autres organismes gouvernementaux. Une attaque qui a visé les systèmes d’administrations des clients de ce géant de l’informatique, ainsi que leurs courriels. Une attaque qui a été lancée début avril 2015.

Une attaque qui débarque au moment ou TelStra finalise le rachat de PacNet (697 millions de dollars, NDR DataSecuritybreach.fr) et se prépare à lancer une grande campagne de communication, en Asie, pour
vanter ses services.

L’Australian Cyber Security Centre (ACSC) enquête sur cette affaire. Il n’y a pas encore eu de communication sur les données qui ont pu être volées aux différents ministères. Le plus inquiétant est que le pirate, via une injection SQL, a pu tout simplement installer un shell (une porte cachée – backdoor) dans le serveur et lancer sa petite visite que personne n’a vu, du moins jusqu’au 16 avril dernier. Bref, une attaque d’un classique qui a de quoi faire revenir sur terre le thylacine (animal australien aujourd’hui disparu, NDR).

Pacnet est l’une des rares entreprises à avoir des datas center en Chine occidentale. L’origine géographique du pirate reste inconnue. (CT)

Piratage de cartes de crédit prépayées

La justice belge enquête sur une fraude à la carte bancaire prépayée. Plusieurs centaines de cas déjà référencés.

Une faille a-t-elle était découverte dans les cartes de crédit prépayées belges ? Selon les journaux belges Gazet van Antwerpen et Het Belang van Limburg, des pirates informatiques auraient mis la main sur plusieurs centaines de cartes de crédit prépayées. Des CB qui ne demandent pas à être connectées directement à un compte en banque. Ces cartes se rechargent. Pas besoin de fournir une pièce d’identité pour en acquérir une.

En Belgique, Axa, Belfius et bpost proposent ce type de service. En France, Veritas, Ukash, NeoCash ou encore Carte Zero existent sur un marché comptant plusieurs dizaines de concurrents. Les pirates auraient réussi à manipuler les cartes prépayées de plusieurs établissements financiers. Phishing de clients ou attaque ciblée ? La justice belge n’a pour le moment aucune réponse. A suivre ! (RTBF)

Secteur médical : la prochaine cible des cybercriminels ?

Le système d’informations de santé, qui regroupe les dossiers électroniques des patients jusqu’aux dispositifs médicaux, est plus vulnérable qu’on ne l’imagine. Et les enjeux sont bien trop importants pour fermer les yeux sur cette problématique épineuse.

Aujourd’hui, sur le marché noir, les données de patients se monnayent jusqu’à 20 fois plus cher que les données de cartes de paiement récupérées, par exemple, à l’issue d’un piratage visant un acteur de la grande distribution. Les données médicales sont en effet détaillées, riches et regorgent d’informations que recherchent les cybercriminels pour perpétrer leurs détournements d’identité et autres fraudes. De plus, les patients prennent bien plus de temps à se rendre compte du détournement de leurs informations de santé, jusqu’à près d’un an pour certains patients. En effet, pour identifier
une utilisation frauduleuse des cartes de paiement, les banques disposent d’algorithmes qui repèrent rapidement les activités suspectes et prennent souvent automatiquement les mesures de sécurité qui s’imposent. Ces mesures de sécurité n’existent pas dans le domaine médical. Les acteurs de santé, eux-mêmes, ne se rendent pas toujours compte de la vulnérabilité des nombreux systèmes qu’ils utilisent face aux cyber-attaques:

Cyber-attaques traditionnelles
Ces attaques, qui s’en prennent à tous les profils d’organisations, sont véhiculées par des logiciels malveillants, phishing, chevaux de Troie ou encore des ransomware. Par rapport aux autres secteurs d’activité, celui de la santé est particulièrement vulnérable en l’absence de mesures de protection
intégrées et compte tenu d’une priorité moindre accordée à la sécurité. Ces logiciels malveillants, qu’ils soient déployés via des attaques ciblées, des sites Web piratés ou des dispositifs mobiles infectés, entraînent une divulgation de données confidentielles et aboutissent à des coûts importants et à
des tâches de restauration post-incident particulièrement chronophages. Ces attaques ne sont pas vraiment nouvelles, mais elles gagnent en sophistication et la perte de données de patients est une vraie problématique. Les cybercriminels ont d’ailleurs conçu des plateformes entières de logiciels malveillants qui peuvent être personnalisées pour attaquer les acteurs de santé.

Dispositifs médicaux connectés
Aujourd’hui, des moniteurs cardiaques aux pompes à perfusion, tous les équipements peuvent être connectés à un réseau et s’interfacer avec les dossiers électroniques de patient, permettant ainsi d’activer des alertes en temps réel à l’intention du personnel soignant. Cette interactivité est, dans la
perspective du patient, une bonne nouvelle. Mais au niveau sécurité, il s’agit plutôt d’un cauchemar.

La majorité de ces équipements, et notamment les IRM, les scanners et autres équipements de diagnostic n’ont pas été conçus en faisant de la sécurité une priorité. Ils sont nombreux à utiliser des systèmes d’exploitation comme Microsoft Windows et des logiciels conçus pour collecter les données… Et pas forcément les garder en sécurité. Le piratage de ces appareils est donc possible et une fois compromis, les cybercriminels peuvent accéder directement aux systèmes de données cliniques avec lesquels ces équipements sont interfacés.

Les données de patients ne constituent pas les seules ressources pouvant être piratées via des dispositifs connectés. Les cyber-terroristes pourraient potentiellement manipuler les machines et porter atteinte aux patients. D’ailleurs, dès 2011, un chercheur en sécurité a su démontrer qu’une pompe à insuline pouvait être piratée et utilisée pour injecter une dose mortelle d’insuline[1].

Les équipements de santé personnels et résidentiels
Les dispositifs de santé prolifèrent bien au-delà des murs des hôpitaux. Les équipements de santé personnels, les applications de santé et autres coachs de fitness sont de plus en plus nombreux à recueillir et à transmettre des données. Ces systèmes peuvent potentiellement mettre les données de patients en péril (ou du moins ne pas assurer leur parfaite protection), et ils s’interfacent aussi souvent avec des dossiers électroniques de patients ou des systèmes hébergeant des données cliniques. Si un dispositif de contrôle du taux de glucose ou une application de santé sur iPhone peuvent être la cible
d’attaques, ces vulnérabilités s’appliquent également aux institutions de soins de santé. Les dispositifs cliniques ont, en effet, pour priorité d’offrir de nouvelles modalités pour une prise en charge pratique, innovante et performante des patients. La sécurité, elle, est moins prioritaire.

La sécurité des soins de santé ne doit pas attendre que les piratages de données de patients aient réussi pour devenir prioritaire. Il faut s’en préoccuper dès aujourd’hui. Le secteur de soins de santé, dans sa globalité, doit engager des actions proactives et privilégier les équipements qui
intègrent la sécurité en natif, mais aussi déployer une protection active au niveau du réseau et des applications. Les enjeux sont tout simplement trop critiques pour s’offrir le luxe d’attendre.  (Par Christophe Auberger, Responsable Technique France, Fortinet)

Infiltration dans la boutique SallyBeauty.com

La boutique de vente en ligne de produits de beauté SallyBeauty confirme le piratage de données bancaires appartenant à certains de ses clients.

L’entreprise américaine SallyBeauty, basée au Texas, vient d’alerter la rédaction de DataSecurityBreach.fr, et ses clients, d’une probable attaque informatique à l’encontre de ses serveurs. Ce spécialiste des produits de beautés semble avoir des clientes françaises dans ses bases de données.

Une enquête en cours, visant à savoir si un pirate informatique a mis la main sur des donnés privées et sensibles de clients, oblige l’entreprise à diffuser un courriel d’alerte. « Nous pensons qu’il est dans l’intérêt de nos clients de vous avertir que nous avons maintenant suffisamment de preuves pour confirmer qu’une intrusion illégale dans nos systèmes de cartes de paiement a effectivement eu lieu« .

Pour le moment, aucun chiffre n’est donné. L’enquête et les analyses sont toujours en cours. « Nous encourageons nos clients à surveiller leurs relevés de carte de paiement et de signaler toute transaction suspecte à leurs institutions financières« . Un courriel dédié à cette intrusion a été mis en place customerserviceinquiry@sallybeauty.com.

La fraude à la carte bancaire représente 544 millions d’euros de perte en France

D’après Check Point Software Technologies Ltd, spécialiste de solutions en sécurité informatique, les Européens perdent chaque année plus de 1,7 milliards d’euros dû aux vols des données présentent sur les cartes bancaires. La France, avec 544 millions de perte en 2013 se positionne au 3ème rang derrière le Royaume-Uni et les Etats-Unis (Le Royaume-Uni et la France représentent 62% de la fraude à la carte bancaire en Europe).

La situation la plus critique en matière de sécurité bancaire est aux États-Unis. Chaque année, l’économie américaine perd environ 5 milliards de dollars. L’année dernière, une seule attaque menée contre Home Depot a permis de compromettre 56 millions de cartes bancaires, un nombre record. L’année précédente, en 2013, des pirates ont compromis plus de 40 millions de cartes bancaires en dérobant des données bancaires à la chaîne de supermarchés Target.

Les consommateurs anglais et français sont parmi les plus vulnérables. En 2013, ces deux pays ont perdu respectivement 674 millions et 544 millions d’euros. Additionnées ensemble, ces pertes représentent plus de 62% de la fraude à la carte bancaire en Europe. Cependant, la France enregistre une des plus faibles progressions du taux de vol parmi tous les pays d’Europe. D’importantes pertes ont également été relevées en Allemagne (147 millions d’euros) et en Espagne (116 millions d’euros), mais ces chiffres sont en baisse depuis quelques années. La Russie se détache du lot avec des pertes en 2013 (131 millions d’euros) qui représentaient une augmentation de 28% par rapport à l’année précédente.

Les terminaux de paiement sont menacés

La menace la plus importante pour la sécurité des cartes bancaires réside dans les attaques menées contre les terminaux de paiement. En exploitant des vulnérabilités logicielles et en utilisant des logiciels malveillants, les pirates sont en mesure d’utiliser des accès à distance pour dérober des données lues par les terminaux durant les transactions. Ce type d’attaque a été utilisé contre les réseaux de Home Depot et de Target aux États-Unis. Il convient de noter que les clients aux États-Unis sont particulièrement vulnérables à ces menaces en raison des systèmes de paiement obsolètes qui y sont utilisés. Selon des études récentes, près d’un tiers des attaques de logiciels malveillants menées contre des terminaux de paiement dans le monde se sont déroulées aux États-Unis !

Les experts soulignent également que les systèmes de sécurité des cartes bancaires à puce sont d’une importance secondaire contre les attaques de logiciels malveillants. Les pirates peuvent utiliser partout dans le monde les numéros de cartes bancaires dérobés aux États-Unis. Les cartes bancaires européennes, bien qu’équipées de technologies de sécurité plus avancées (puces et codes PIN), sont facilement utilisées aux États-Unis où la protection est uniquement limitée à la bande magnétique des cartes.

Les Européens sont de plus en plus préoccupés par les vols de cartes bancaires, d’autant plus depuis que les prix des cartes bancaires dérobées ne cessent d’augmenter chaque année sur le marché noir. Les experts de Check Point estiment le prix d’une carte Visa ou MasterCard dérobée aux États-Unis est d’environ 4 dollars, tandis que les données d’une carte bancaire européenne peuvent valoir jusqu’à cinq fois plus, soit 20 dollars !

Un malware se glisse sur Google Play sous les traits de l’appli Dubsmash

Jan Piskacek, analyste spécialiste des malwares sur mobile chez Avast Software, a récemment découvert une application malveillante sur Google Play appelée « Dubsmash 2 », un « porn clicker » qui circule en arrière-plan des systèmes infectés, favorisant l’ouverture de sites pornographiques et de leurs annonces publicitaires. En outre, l’application lancerait YouTube – s’il est installé sur le mobile de l’utilisateur – et lirait les vidéos.

L’éditeur a averti Google qui a immédiatement supprimé l’application. Toutefois, avant son retrait de Google Play, l’application a pu être téléchargée entre 100 000 et 500 000 fois. Il est donc probable qu’elle soit encore présente sur le système de certains utilisateurs. L’analyste spécialiste des malwares sur mobile, Jan Piskacek, explique à DataSecurityBreach.fr que « De Lena Dunham à Hugh Jackman, toutes les vedettes utilisent Dubsmash, septième application la plus populaire disponible sur Google Play selon le classement actuel et déjà téléchargée plus de 10 millions de fois. Elle permet aux utilisateurs de choisir un son parmi une sélection proposée, d’enregistrer une vidéo d’eux en train de doubler le son choisi et de la partager avec leurs amis via les réseaux sociaux. Cette application, largement adoptée par les adolescents et les célébrités, a également suscité l’intérêt des développeurs de programmes malveillants« .

Une fois l’application « Dubsmash 2 » installée par les utilisateurs persuadés de télécharger la version 2.0 de leur application préférée, aucun indice ne permet de confirmer sa présence sur le terminal. Elle génère en effet à la place une icône intitulée « Réglages IS » très semblable à la véritable icône des réglages sur Android. Il s’agit là d’une ruse courante utilisée par les auteurs de malwares, afin de rendre plus difficile l’accès à l’application à l’origine des problèmes causés. Les activités malveillantes peuvent alors être déclenchées de deux manières différentes : soit via le lancement de « Réglages IS », soit via une interface qui détecte la connectivité du terminal à internet et lance l’application automatiquement si l’utilisateur ne l’a pas fait lui-même.

En s’infiltrant insidieusement, le hacker peut également désactiver le démarrage des services à distance et agir sans que l’utilisateur ne s’aperçoive qu’une action malveillante est en cours sur son terminal. Le pirate peut ainsi télécharger une liste de liens renvoyant vers des sites pornographiques divers à partir d’un lien URL crypté et stocké dans l’application ; ce dernier lance ensuite une vidéo via l’application YouTube installée sur le terminal.

Cette technique aurait permis au pirate de gagner de l’argent via un système de clics sur plusieurs publicités présentes sur les sites pornographiques. Il est probablement passé par un faux système de rémunération au clic contracté avec les annonceurs pensant que leurs publicités étaient diffusées sur de vrais sites. L’application « Dubsmash 2 » est sans danger pour l’utilisateur et moins sophistiquée que les autres familles de malwares tels que Fobus ou Simplocker. Toutefois, elle rappelle que malgré les mesures de protection mises en place par Google pour éviter cela, on trouve encore sur Google Play des applications indésirables qui s’installent insidieusement sur les systèmes, à l’insu des utilisateurs.

Piratage de données bancaires dans un cinéma

Du matériel d’interception de données de cartes bancaires découvert dans un cinéma de Toulouse. Le skimmeur a pu toucher des centaines de cinéphile.

Le skimming, depuis plusieurs années, fait de gros dégâts dans les rangs des utilisateurs de cartes bancaires. Il est important de rappeler les dangers de ce genre de matériel, un skimmeur permet d’intercepter les informations contenues sur la bande magnétique de votre carte bancaire. Des données qui seront recopiées sur une carte vierge. Pour le mot de passe, une mini caméra, un faux clavier, ou le simple fait que le malveillant regarde les 4 chiffres taper par sa victime suffisent à finir l’attaque. Le pirate possède un clone parfait de votre CB. Il n’a plus qu’à la réutiliser ou revendre le clone sur le marché noir 2.0, le Black Market.

C’est cette attaque qui a été découverte à Toulouse, dans le cinéma Gaumont Wilson. Trois individus ont été interpellés. Trois hommes d’origines roumaines (les skimmers de cette région sont malheureusement très répandus, NDR). D’après les autorités locales (SRPJ), c’est le second cas en France visant un Guichet Automatique de Billets installés dans un cinéma. Prudence, un skimmer peut s’installer sur le lecteur d’une pompe à essence, d’un parking, d’un péage…

Si placer votre main au-dessus du code que vous allez rentrer est une bonne solution, assurez-vous tout de même que rien ne bouge sur le Distributeur Automatique de Billets. Boitier de réception de votre carte ; plaque des mots de passe ; Au moindre doute, ne tapez rien. (La Dépêche)

10 ans de prison pour un pirate politique

Un pirate informatique colombien condamné à 10 ans de prison ferme. Il avait piraté des ordinateurs pour espionner les pourparlers de paix entre le gouvernement et la guérilla des FARCS.

Andreas Sepulveda, un jeune colombien, travaillait pour l’ancien président de la Colombie, Alvaro Uribe. Ce dernier était contre le processus de paix entre les FARCS et le nouveau gouvernement Colombien. Andreas a piraté plusieurs ordinateurs, dont ceux de journalistes cubains, afin d’espionner les pourparlers de paix en cours. Il a été arrêté en juin 2014. 33 équipements informatiques avaient été saisis lors de son arrestation,n dont du matériel israélien d’interception téléphonique.

Son piratage va lui coûter cher, d’autant qu’il semble avoir voulu commercialiser des données volées. Il risque 10 ans de prison ferme. Il a été entendu par le tribunal vendredi 10 avril. Il a signé un accord qui doit lui permettre de réduire sa peine. Il a d’abord lu une lettre d’excuse et va devoir tout raconter à la justice. Autant dire que l’ancien parti politique au pouvoir va commencé à trembler. (El Tiempo)

Une application mal sécurisée peut générer une perte de 30% du CA

Les entreprises ont changé leur stratégie de fidélisation clients. Actuellement, elles optent pour le développement d’applications mobiles qui « captent » le client.  Toutefois, si l’application est mal sécurisée, il en découle une perte d’utilisateurs et d’image corporative très difficile à récupérer, entraînant également des coûts élevés.

Immergées en pleine campagne promotionnelle, de nombreuses entreprises développent des applications comme stratégie de fidélisation  clients. Toutefois, si cette App présente des failles et provoque des problèmes de lenteur, de distribution de malware ou cesse de fonctionner, elle sera tout simplement éliminée du téléphone portable. Ceci peut générer, selon les données récoltées par Zeedsecurity, une perte d’opportunité d’affaires pouvant représenter jusqu’à 30 % du CA.

Un utilisateur consulte son téléphone portable entre  40 et 70 fois par jour

Selon différentes études de neuromarketing, on estime qu’un utilisateur consulte son smartphone entre 40 et 70 fois par jour. Ceci en fait un excellent canal de communication et de fidélisation. Catalogues de points, présentation de collections de mode, nouveaux lancements de produits…, les entreprises utilisent les applications pour smartphones et tablettes dans le but d’augmenter le taux de conversion et de fidélisation clients.

Les cyber-attaques sur des dispositifs mobiles ont augmenté de 80% en 2014

Cependant, comme il est souligné par Zeedsecurity, chaque année le nombre de cyber-attaques sur les dispositifs mobiles augmente, obligeant ainsi les entreprises du secteur à renforcer le niveau de sécurité de leurs serveurs hébergeant une ou des applications. « Le nombre d’attaques de serveurs hébergeant des applications pour dispositifs mobiles ont augmenté d’environ 80%  l’année dernière et on estime que ces attaques vont croître de façon exponentielle en 2015« , commente à DataSecurityBreach.fr Joel Espunya, Membre Fondateur de Zeedsecurity,  il ajoute également « Avec une seule attaque sur un serveur, les hackers ont accès à des bases de données importantes  d’utilisateurs dont ils peuvent retirer des informations d’une grande valeur« . Un serveur est un bon distributeur de virus et de malware et pourra être  utilisé ultérieurement pour des attaques mieux individualisées.

Une attaque malveillante d’application est beaucoup plus grave qu’une attaque d’un site internet

Durant une campagne, les effets d’une attaque malveillante sur le serveur d’une application mobile, impacteront plus lourdement les résultats, que lors d’une attaque sur le site web de l’entreprise. Quand un utilisateur pense qu’il a été attaqué à travers son App, non seulement il émet un commentaire négatif  auprès de  ses 10 ou 15 amis les  plus proches, mais   80%  d’entre eux émettent aussi un  commentaire sur les réseaux sociaux, sur les forums ou dans les commentaires dédiés à la propre App sur le store. Ce marketing viral propage très rapidement une image négative de l’entreprise et de son produit avec les  conséquences financières qui en résultent. Zeed Security

Cyber-protection des entreprises : bientôt les vraies questions

Un sujet qui ne les concerne pas. C’est sans doute ainsi que les citoyens, s’ils étaient interrogés, qualifieraient la question des moyens utilisés par les entreprises pour lutter contre les cyber-menaces.

Normal. Après tout – et heureusement – aucun drame de type coupure généralisée de l’électricité revendiquée par des pirates n’est survenu, mettant de facto ce thème aux allures techniques à la une des médias et des préoccupations. Plus de 25 000 sites ont certes été piratés suites aux drames de janvier, mais les autorités ont rapidement calmé les esprits en rappelant qu’il s’agissait d’actes de cyber vandalisme et de communication, non de cyber guerre – aucune donnée n’a été volée, aucun système industriel n’a été détruit. Quelques attaques informatiques ont par ailleurs été médiatisées – celle de Home Dépôt en septembre dernier, puis celle de Sony Pictures, entre autres. Mais pour les citoyens, ces affaires semblent bien éloignées …

Double erreur d’interprétation. D’abord parce ces organisations, comme toutes les autres grandes entreprises, avaient bien sûr déployé la batterie traditionnelle de solutions de sécurité. Simplement, cette dernière ne suffit plus, désormais, pour détecter rapidement une attaque, la comprendre, et en limiter ainsi les impacts – ce sont d’ailleurs les pirates qui ont révélé leurs méfaits à Sony, après plusieurs semaines de vols de données. L’entreprise, elle, n’avait rien vu. Ensuite parce que les organisations françaises ne savent pas exactement dans quelle mesure elles peuvent utiliser les nouvelles techniques d’analyse et de détection faute d’avoir la réponse à une question clef : jusqu’où peuvent-elles aller dans la surveillance de leur réseau tout en respectant la vie privée de leurs employés ? Et cette question, elle, concerne directement tous les citoyens…

Car hélas les attaques les plus visibles sont souvent les moins graves – on l’a vu en janvier. Ce sont celles qui ne se voient pas qui font le plus de dégâts. Or, ce sont justement celles-là que les entreprises sont de moins en moins capables de détecter, pour une raison en simple : une part croissante des flux qui transitent sur leurs réseaux sont chiffrés, c’est-à-dire rendus illisibles par Google, Yahoo et autres géants de la high-tech – un phénomène qui s’est accentué après l’Affaire Snowden. Le problème n’en serait pas un si tous ces flux étaient d’ordre professionnel – dans ce cas, les entreprises ne se poseraient pas la question de savoir si elles peuvent les déchiffrer et les analyser. Elles le feraient, c’est tout. Mais l’infrastructure de nos entreprises est également utilisée par les employés à des fins personnelles, et cela de manière tout à fait légale. Les données échangées et stockées sur les ordinateurs peuvent tout naturellement avoir une composante personnelle, donc confidentielle. Les salariés seraient-ils alors prêts à laisser leur employeur déchiffrer ces traces personnelles – et renoncer ainsi à une partie de leur intimité – pour que leur entreprise puisse mieux se protéger et empêche les pirates d’utiliser les flux chiffrés comme des tunnels d’accès direct, sans péage, à son système d’information ? Sous quelles conditions pourraient-ils l’accepter ? Sur ces sujets la législation aujourd’hui se tait et le débat, d’ordre sociétal autant qu’économique, peine à être lancé.

Le sera-t-il à court terme ? C’est fort probable. Non à l’initiative des entreprises ou des pouvoirs publics – dans le contexte économique actuel, les premières ont en effet d’autres sujets de préoccupation. Les autorités, elles, subissent déjà des polémiques de type – « sécurité vs liberté » – depuis qu’elles travaillent sur l’échange des données des passagers aériens, pour lutter contre le terrorisme. En fait, ce sont plutôt les citoyens eux-mêmes qui pourraient bien mettre la question à l’ordre des débats publics. Aux États-Unis en effet les employés de Sony Pictures ont intenté une action en justice contre l’entreprise pour défaut de protection de leurs données personnelles – ces dernières ayant été volées par les pirates. Ont-ils vraiment conscience de ce qu’impliquerait la mise en œuvre d’une protection plus efficace ? La démarche sera-t-elle répliquée en France ? Nul ne le sait. Mais les débats, c’est certain, ne font que commencer. En échange de moyens accrus pour faire face aux cyber-menaces, indispensables, il faudra bien définir de nouvelles garanties pour les individus. La cyber-protection des entreprises, y a-t-il quelqu’un qui ne se sente pas concerné ? (Par Dominique Loiselet, Directeur France et Afrique francophone de Blue Coat)

Direction la prison pour un milliard de mails volés

Le Département de la Justice américaine, le DoJ, vient d’inculper trois pirates informatiques considérés par la justice US comme étant les plus importants voleurs de mails de l’Internet. Comme l’explique zataz.com, les trois internautes, l’un d’eux est toujours en fuite, ont volé un milliard d’adresses mails via 8 sociétés américaines. Des attaques, et des ponctions, qui ont été orchestrées durant 3 ans, entre 2009 et 2012.

ZATAZ explique que trouver des millions d’adresses électroniques est un jeu d’enfant « trouver des mails sur la toile, c’est comme chercher un grain de sable sur une plage de Dunkerque… Il y en a partout !« . La référence des magazines électroniques (qui fêtera ses 18 ans en juin 2015, NDR) indique que certains Dorks Google permettent à eux seuls d’en collecter des centaines de millions.

Des milliers de sites Français touchés par du viagra aggressif

Plus de 4500 sites français, en .fr, touchés en février par une opération de piratage d’envergure. Le site ZATAZ.COM explique que ce piratage de masse visait à diffuser des liens et des pharmacies illicités dans les sites infiltrés.

Alors que nous aurions pu penser que les administrateurs et autres webmasters de sites Internet avaient compris la leçon après les piratages de dizaines de milliers de sites Français, en janvier 2015, la révélation de zataz.com montre une fois de plus que de trop nombreux gestionnaires de sites Internet se moquent de la sécurité pensant que cela ne leur arrivera jamais. Le webzine zataz explique que plus de 4.500 sites en .fr « et 50 fois plus dans le monde » ont été touchés par une infiltration de masse. Mission des pirates, cacher des liens et des pages renvoyant sur des pharmacies illicites.

Dans l’émission de ce 1er mars 2015, zatazweb.tv montre en image le cas de plusieurs mairies et offices de tourisme français noyés sous les fausses pages dédiées au viagra, cialis… « Nous aurions pu penser qu’après l’opération anti France de janvier 2015, grand nombre d’administrateurs de sites importants auraient compris l’importance des mises à jour. A première vue, c’est raté » confirme zataz. Inquiétant !

Il y a bien eu des tentatives de piratage de Gemalto

Gemalto a présenté ce mercredi 25 février les conclusions de ses investigations sur le possible piratage de clés d’encryptage de cartes SIM diffusé par un journal américain. Pour la firme, l‘analyse de la méthode décrite dans les documents et les tentatives d’intrusion sophistiquées détectées par Gemalto en 2010 et 2011 rendent cette opération probable. Les attaques (Phishing et tentative d’installation du cheval de Troie) n’auraient touché que des réseaux bureautiques, elles n’ont pas pu résulter en un vol massif de clés d’encryptage de cartes SIM. La technique utilisée étant d’intercepter les clés lors de l’échange entre l’opérateur télécom et ses fournisseurs, et Gemalto indique avoir largement déployé un système d’échange sécurisé avec ses clients, avant 2010. Les données éventuellement volées par cette méthode ne sont exploitables que dans les réseaux de deuxième génération (2G). Les réseaux 3G et 4G ne sont pas vulnérables à ce type d’attaque.

Suite à la publication de documents le 19 février 2015 dernier, Gemalto a mené une investigation approfondie sur la base de deux éléments : les documents censés émaner de la NSA et du GCHQ rendus publics par ce site, et les outils de surveillance interne, avec leurs registres de tentatives d’intrusion.

L’article de The Intercept suppose que les documents publiés sont réels et qu’ils décrivent précisément des événements qui se sont produits en 2010 et 2011. Notre publication ci-dessous n’a pas pour but de confirmer partiellement ou entièrement ni de fournir des éléments permettant de réfuter partiellement ou entièrement le contenu des documents publiés par ce site web. En tant qu’acteur de la sécurité numérique, Gemalto est régulièrement la cible d’attaques. Ces tentatives d’attaques sont plus ou moins sophistiquées et nous sommes habitués à y faire face. La plupart échouent mais quelques-unes parviennent parfois  à pénétrer la partie externe de notre réseau qui est architecturé pour être très sécurisé.

 

Si nous regardons en arrière, sur la période couverte par les documents de la NSA et le GCHQ, nous confirmons avoir fait face à plusieurs attaques. En 2010 et 2011 précisément, nous avons détecté deux attaques particulièrement sophistiquées qui pourraient être reliées à cette opération.

 

En juin 2010, nous avons remarqué une activité suspecte sur l’un de nos sites français où un tiers a essayé d’espionner le réseau que nous appelons « office », c’est-à-dire le réseau de communication des employés entre eux et avec le monde extérieur. Des mesures ont été prises immédiatement pour éradiquer la menace.
En juillet 2010, notre équipe de sécurité a détecté un second incident. Il s’agissait de faux courriels envoyés à l’un de nos clients opérateur mobile en usurpant des adresses mail authentiques de Gemalto. Ces faux emails contenaient un fichier attaché qui permettaient le téléchargement de code malveillant. Nous avons immédiatement informé le client concerné et signalé l’incident aux autorités compétentes, en leur communiquant l’incident lui-même et le type de programme malveillant identifié.

 

Au cours de la même période, nous avons également détecté plusieurs tentatives d’accès aux ordinateurs de collaborateurs de Gemalto ayant des contacts réguliers avec des clients. A l’époque, nous n’avons pas pu identifier les auteurs de ces attaques mais maintenant nous pensons qu’elles pourraient être liées à l’opération du GCHQ et de la NSA.

 

Les intrusions n’ont affecté que des parties externes des réseaux de Gemalto, c’est-à-dire les réseaux bureautiques qui sont en contact avec le monde extérieur. Les clés de cryptage et plus généralement les données client ne sont pas stockées sur ces réseaux. Il faut imaginer l’architecture de notre réseau un peu comme le croisement entre un oignon et une orange. Il est composé de couches multiples et de nombreux quartiers qui permettent de cloisonner et d’isoler les données.