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Des banques enregistrent de faux noms de domaine de la concurrence

Intéressante méthode que celle utilisée par plusieurs banques pour éduquer leurs employés aux fraudes électroniques : enregistrer de faux noms de domaine.

DataSecuritybreach.fr a constaté que la banque russe, Raiffeisenbank avait enregistré le nom de domaine domclk.ru en décembre 2023. Un détail intéressant car l’url exploite deux lettres de moins que l’adresse du service d’achat immobilier de la Sberbank « Domclick » (domclick.ru).

En novembre 2023, Sberbank a enregistré le domaine a1fastrah.ru, qui diffère de l’adresse de la société Alfastrakhovanie (alfastrah.ru) par un caractère : à la place de la lettre latine l, le chiffre 1 est utilisé. Une technique de modification d’adresse web que ZATAZ avait révélé, il y a deux ans, avec de fausses adresses Disney, Nike ou encore Air France et Assurance Maladie.

Raiffeisenbank a enregistré cette adresse à usage interne afin d’effectuer des tests de formation sur la sécurité de l’information pour les employés de la banque. Le domaine n’est pas destiné à être utilisé à d’autres fins, y compris commerciales. À quelles fins la Sberbank a-t-elle besoin d’une adresse similaire au domaine Alfastrakhovanie ? Personne ne sait, pour le moment !

L’idée n’est pas nouvelle, mais pour une fois qu’elle saute aux yeux, surtout signée par des banques. Selon des chiffres différents, proposés par moultes entreprises cyber, le risque phishing serait à hauteur de 60 à 80% des cyber attaques à l’encontre des entreprises. Il est vrai que le maillon le plus vulnérable du système de sécurité est l’humain. Et attention, le phishing peut utiliser un mail, un compte et un contenu officiel. ZATAZ a rencontré, dernièrement, des pirates qui s’invitaient dans les comptes électroniques de société pour modifier le contenu original des courriels. Ils remplaçaient soit le RIB, soit proposaient un lien vers une page d’hameçonnage. Le vrai compte mail devenant un cheval de Troie quasiment indétectable. L’adresse étant validée par les instances humaines et informatiques, comme Mailing black, Etc.

L’Union européenne doit bloquer les sites « .vin » et « .wine », illégaux sur Internet

L’autorité américaine ICANN, qui gère au niveau mondial l’ensemble des noms de domaine sur Internet, vient de prendre la décision de ne pas suspendre sa décision d’accorder des délégations dans le secteur du vin. L’attribution de ces nouveaux domaines, tels que « wine » et « vin », ouvre la porte à des violations potentielles de la législation internationale sur la protection des appellations géographiques.
Eric Andrieu dénonce ainsi l’attitude proaméricaine de cet organisme. « Cette décision est absolument inacceptable : d’un côté les producteurs risquent d’être rackettés et, de l’autre, les consommateurs trompés. Des personnes pourront, sans être inquiétées, s’approprier des noms de domaine, comme « languedoc.wine », en mettant à la vente sur Internet des produits qui n’ont rien à voir avec cette région de production ».
Comme l’a exprimé le gouvernement français, l’eurodéputé considère que l’Union et ses Etats membres doivent renoncer à participer à la réforme de l’ICANN qui a montré les limites de son fonctionnement. Cette décision devra, par ailleurs, être prise en compte dans le cadre des négociations actuelles sur le Traité transatlantique entre les Etats-Unis et l’Union européenne.
La délégation socialiste et radicale française soutient l’ensemble des vignerons européens et du monde entier attachés à la défense de vins de qualité, dans leur campagne de boycott de vente de vins sur Internet. Demain, cette question se posera avec d’autres produits alimentaires, bénéficiant d’appellations de qualité et pouvant être mis en vente sur la toile. Ce n’est pas à l’ICANN, société de droit américain et qui sert les intérêts de quelques entreprises, de régenter la vente sur Internet de produits alimentaires de qualité. Aujourd’hui, il y a donc un besoin urgent d’action au niveau de l’Union européenne, une action forte et unie, capable de contribuer, par le droit international, à l’amélioration de la gouvernance mondiale en matière de gestion de l’Internet.