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L’humain, maillon faible de la cybersécurité

« Le Facteur Humain 2017 » indique que les cybercriminels se reposent de plus en plus sur l’humain plutôt que sur les failles logicielles pour installer des programmes malveillants, dérober des informations confidentielles et transférer des fonds.

Pas vraiment une nouveauté, le piratage informatique s’est toujours d’abord reposé sur le facteur humain. Le social engineering en est une preuve. Dans son rapport, Proofpoint spécialiste en sécurité et conformité, a interrogé plus de 5000 entreprises en 2016. Bilan, les indicateurs sur les attaques par le biais des emails, mobiles et réseaux sociaux, donne une tendance des clients de cette société.

« Cette tendance d’exploitation du facteur humain, qui a vu le jour en 2015, s’accélère, et les cybercriminels multiplient désormais les attaques générées par les clics des utilisateurs plutôt que par des logiciels d’exploitation vulnérables, conduisant ainsi les victimes à exécuter elles-mêmes les attaques », a déclaré Kevin Epstein, Vice-Président du centre d’opération des menaces de Proofpoint. « Il est essentiel que les entreprises mettent en place une protection avancée pour arrêter les cybercriminels avant qu’ils puissent atteindre leurs potentielles victimes. La détection anticipée des contenus malveillants dans la chaîne d’attaques permettra de les bloquer, de les canaliser et de les supprimer plus facilement. »

  • Les messages d’attaques BEC (Business Email Compromise – attaques de la messagerie d’entreprise) relatifs aux emails contenant des chevaux de Troie bancaires sont passés de 1 % en 2015 à 42 % fin 2016. Les attaques BEC ont coûté plus de 5 milliards de dollars aux entreprises dans le monde. Elles utilisent des messages sans malware, incitant les destinataires à envoyer des informations confidentielles ou à transférer des fonds aux cybercriminels. Ce type d’attaque affiche la croissance la plus rapide.
  • Près de 90 % des clics sur des URL malveillantes ont lieu dans un délai de 24 heures après la remise de l’email. 25 % de ces clics se produisent en seulement 10 minutes et près de 50 % en une heure. Le temps de clic moyen (le temps passé entre l’arrivée de l’email et le clic) est plus court pendant les heures de travail, soit entre 8h00 et 15h00.
  • Plus de 90 % des emails contenant des URL frauduleuses redirigent les utilisateurs vers des pages de phishing (hameçonnage). 99 % des attaques à la fraude financière par email sont provoquées par les clics humains plutôt que par des logiciels d’exploitation automatisés visant à infecter les systèmes. Les messages de phishing destinés à dérober les identifiants Apple ont été les plus envoyés, mais les liens de phishing Google Drive sont ceux ayant reçu le plus de clics.
  • La moitié des clics sur des URL malveillantes est effectuée à partir de terminaux ne relevant pas de la gestion des postes de travail de l’entreprise. 42 % des clics sur des URL frauduleuses ont été effectués depuis des terminaux mobiles, doublant ainsi le taux, longtemps maintenu à 20 %. De plus, 8 % des clics sont effectués sur des versions potentiellement vulnérables de Windows, pour lesquelles les correctifs de sécurité ne sont plus disponibles.
  • Le phishing des comptes de réseaux sociaux a augmenté de 150 % en 2016. Au cours de ces attaques, les cybercriminels créent un compte sur un réseau social imitant celui d’un service client d’une marque de confiance. Lorsqu’une personne demande de l’aide à une entreprise par le biais d’un tweet par exemple, le cybercriminel intervient.
  • Surveillez de près votre boîte de réception le jeudi. On observe un pic de croissance de plus de 38 % du nombre de pièces jointes frauduleuses le jeudi, par rapport au volume moyen en semaine. Les hackers utilisant des ransomwares (rançongiciels) privilégient l’envoi de messages malveillants entre le mardi et le jeudi. D’autre part, on observe un pic pour les chevaux de Troie bancaires le mercredi. Les campagnes sur les points de vente (PDV) sont envoyées presque exclusivement le jeudi et le vendredi, tandis que les keyloggers et les backdoors préfèrent le lundi.
  • En adéquation avec les habitudes des usagers, les cybercriminels envoient la plupart des emails dans un délai de 4 à 5 heures après le début de la journée de travail, provoquant ainsi un pic d’activité à l’heure du déjeuner. C’est au cours de cette période que les utilisateurs américains, canadiens et australiens ont tendance à cliquer, tandis que les clics français ont lieu aux alentours de 13 heures. Les utilisateurs suisses et allemands n’attendant pas l’heure du déjeuner pour cliquer; on observe un pic de clics dès les premières heures de travail. Le rythme des clics au Royaume-Uni est régulier au cours de la journée, avec une nette baisse après 14 heures.

Pour télécharger le rapport « Le Facteur Humain2017 » de Proofpoint, rendez-vous sur le site https://www.proofpoint.com/fr/resources/white-papers/human-factor-report