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Hébergement : penser budget cybersécurité

Planifier son budget cybersécurité ne doit plus être une option. Dans ce dernier, la ligne « hébergement » sécurisé doit y figurer parmi les premières places avec l’humain et les experts appropriés.

Les RSSI européens augmentent leurs investissements pour sécuriser la transition de leur organisation vers le cloud public et fournissent de plus en plus de contrôles de sécurité à partir du cloud. Qui dit cloud, dit hébergement, et qui dit hébergement impose obligatoirement de suivre des règles tels que le Règlement Général des Données Personnelles (RGPD), du pentest pour s’assurer de ne pas finir avec l’ensemble de ses données dans les méandres du web, etc… Pour vous pencher sur cette question cliquez ici pour avoir des pistes d’une sélection possible pour vos besoins.

Des dépenses stratégiques

Les responsables de la sécurité européens maintiennent également les changements antérieurs vers les dépenses des fournisseurs de services gérés et des sociétés de conseil pour les aider à réaliser leurs priorités stratégiques.

Forrester, dans sa dernière étude donne d’ailleurs un aperçu de la planification des budgets de cybersécurité en Europe pour 2021 et 2022. On y découvre, par exemple, que jusqu’à 15% des dirigeants interrogés ont décidé d’établir une stratégie cybersécurité pour le hébergement, leur cloud (laas, Paas, SaaS). 

Le référentiel Européen

L’enjeu de souveraineté numérique face aux géants du web (GAFAM) est plus qu’évidente. Choisir son hébergement face à cet élément stratégique, politique et sociétale est indispensable.  Choisir ses infrastructures et autres points d’accès web hors des murs européens, et encore mieux français ne doit plus être option pour le choix de son hébergement. Il en va de l’indépendance numérique de vos données et de celles de vos clients.

Pour finir,  l’objectif du gouvernement français de sécuriser à la fois les process, la technique et la gestion juridique des services d’hébergement et cloud des entreprises françaises est à prendre en compte. Le nouveau label “Label du Cloud de Confiance” est gage de qualité, de confiance et de cybersécurité. Seules les entreprises possédant déjà la qualification SecNumCloud peuvent espérer le recevoir. Ce label ++ démontre l’indépendance du récipiendaire vis-à-vis des lois non européennes, comme le très intrusif patriot act américain.

Directive sur le droit d’auteur : alerte pour les intermédiaires techniques

Les intermédiaires techniques s’inquiètent de la directive sur le droit d’auteur. La France pousse-t-elle pour l’interdiction des sites d’hébergement en Europe ?

Dès la présentation du projet de directive sur le droit d’auteur en septembre 2016, des organisations professionnelles du numérique avaient alerté sur le risque de brèche dans le statut d’hébergeur. Alors que les travaux avancent au niveau européen, l’Association des Services Internet Communautaires (ASIC), France Digitale, Syntec Numérique et TECH IN France souhaitent faire part de leur vive inquiétude compte tenu des discussions actuelles autour de l’article 13 de cette proposition de directive.

Le projet d’article 13 de la directive sur le droit d’auteur contraindrait les fournisseurs de services d’hébergement (qu’il s’agisse de prestataires de stockage, de sites marchands, de réseaux sociaux, ou encore de plateformes de partage de vidéos) sur Internet à surveiller et filtrer activement les contenus générés par leurs utilisateurs, avec des obligations fortes en termes de détection et de retrait des contenus couverts par le droit d’auteur.

De telles obligations porteraient ainsi atteinte au régime de responsabilité prévu pour les hébergeurs en Europe par la directive commerce électronique et en France par la loi pour la confiance dans l’économie numérique, régime qui s’est avéré fondamental pour le développement d’Internet en France et en Europe.

Par ailleurs, la Présidence estonienne de l’Union européenne a invité les Etats membres à considérer des mesures qui porteraient ouvertement atteinte au régime des hébergeurs*, et à se prononcer sur une extension du droit d’auteur de nature à rendre automatiquement responsable les intermédiaires de l’Internet, en contradiction avec le régime de responsabilité des intermédiaires de la directive commerce électronique**.

La mise en œuvre d’une telle obligation supposerait une pré-sélection systématique par les hébergeurs de chaque contenu envoyé par un internaute avant sa publication et menacerait donc non seulement le fonctionnement de ces services mais surtout l’accès de chacun aux moyens de libre expression et de libre création en ligne. Les hébergeurs deviendraient de facto seuls juges, ex ante, de ce qui doit ou non être accessible sur Internet.

Ainsi, au-delà de l’impact sur les intermédiaires, les mesures envisagées conduiraient nécessairement à une restriction des droits fondamentaux des citoyens européens sur Internet. Cette analyse est partagée par plus de cinquante universitaires européens*** et une lettre ouverte sur le sujet**** a été signée par près de 60 ONG réparties à travers l’Europe et défendant les libertés fondamentales.

Les organisations professionnelles signataires appellent donc la France à défendre le statut des fournisseurs d’hébergement, qui n’est pas contradictoire avec la mise en œuvre de moyens de protection du droit d’auteur, et demandent à ce qu’une réflexion associant les parties prenantes soit engagée au plus vite par le Gouvernement.

* Article 14 de la Directive sur le Commerce Électronique 2000/31
** Article 3(1) de la Directive 2001/29 sur le droit d’auteur dans la société de l’information
*** papers.ssrn.com/sol3/papers.cfm?abstract_id=3054967
**** liberties.eu/en/news/delete-article-thirteen-open-letter/13194

Les citoyens européens : à qui confient-ils leurs données ?

Hébergement d’informations professionnelles dans le cloud – Une enquête révèle la méfiance des salariés de l’Union européenne vis-à-vis du stockage ou de l’hébergement d’informations professionnelles dans le cloud. La France est le pays où les applications cloud sont les plus populaires au travail : 64%.

Hébergement d’informations professionnelles dans le cloud – Blue Coat Systems, Inc. fournisseur de solutions avancées de sécurité du Web pour les entreprises et administrations publiques du monde entier, présente les résultats d’une enquête en ligne, sur l’ hébergement d’informations professionnelles dans le cloud menée auprès de 3 130 professionnels d’une variété de secteurs au Royaume-Uni, en France et en Allemagne. À l’aube du référendum de cette semaine sur le Brexit, l’enquête s’est intéressée au niveau de confiance des professionnels vis-à-vis d’États faisant ou non partie de l’Union européenne pour le stockage ou l’hébergement d’informations professionnelles sur des services cloud tels que Gmail, Dropbox et Box. Les résultats indiquent qu’ils préfèrent confier leurs données à leurs voisins européens plutôt qu’à des pays en dehors de l’UE.

Des citoyens du Royaume-Uni, de France et d’Allemagne ont été interrogés quant aux pays auxquels ils font confiance pour stocker ou héberger des informations professionnelles dans le cloud en toute sécurité. Avec le vote sur le « Brexit » prévu cette semaine et avec l’entrée en vigueur le 25 mai 2018 de la réglementation GDPR (General Data Protection Regulations), la question de l’emplacement de stockage/d’hébergement des données est un sujet brûlant pour les organisations au service du demi-milliard de citoyens résidant actuellement dans l’UE.

L’enquête révèle que 46 % des personnes interrogées seraient disposés à confier leurs données professionnelles à un pays de l’UE. Seuls 18 % accorderaient cette confiance à un pays en dehors de l’UE. En outre, plus d’un tiers des répondants (36 %) ne confieraient le stockage ou l’hébergement de leurs données dans le cloud à aucun pays en particulier. Les principaux enseignements de l’enquête :

La France championne de l’usage des applications cloud
Les résultats montrent que 53 % des salariés britanniques, allemands et français utilisent des applications cloud au travail. Et c’est en France que celles-ci sont le plus populaires avec 64 % des répondants, soit plus qu’au Royaume-Uni (49 %) ou en Allemagne (47 %).

L’utilisation du cloud stimulée par la génération Y
L’utilisation du cloud au travail se fait principalement sous l’impulsion de la génération Y : 63 % des 18-24 ans s’en servent au travail, contre 59 % des 25-34 ans, 55 % des 35-44 ans, 48 % des 45-54 ans et 47 % des 55 ans et plus.

Moins de méfiance de la part des jeunes salariés pour l’ hébergement d’informations professionnelles dans le cloud
L’enquête révèle que les salariés les plus jeunes font davantage confiance aux pays de l’Union européenne pour le stockage d’informations dans le cloud, ce qui confirme les résultats d’autres sondages suggérant que les jeunes sont plus enclins à voter pour rester dans l’UE. Les 18-24 ans sont en effet ceux qui font le plus confiance aux États de l’UE (55 %, contre 36 % des individus âgés d’au moins 55 ans). Les employés d’au moins 55 ans se montrent par ailleurs plus méfiants en général : 47 % d’entre eux ne confieraient le stockage de leurs données cloud à aucun pays, contre 24 % des 18-24 ans.

Les Britanniques font davantage confiance aux pays de l’UE
Hébergement d’informations professionnelles dans le cloud – Alors que seuls 22 % des salariés de pays en dehors de l’Union européenne seraient prêts à héberger leurs données dans des pays de l’UE, ce pourcentage est presque deux fois plus important pour les salariés du Royaume-Uni (40 %).

Le pourcentage de Britanniques prêts à faire confiance à un État de l’UE est ainsi plus élevé que celui des citoyens enclins à faire confiance au Royaume-Uni (38 %) pour stocker leurs données dans le cloud.

L’Allemagne représente le pays d’UE préféré de l’ensemble des personnes interrogées avec 26 % de répondants satisfaits du fait que leurs données y résident. S’ensuivent la France avec 21 % des répondants et le Royaume-Uni à 20 %.

De l’autre côté, le pays d’Union européenne suscitant le plus de méfiance est l’Espagne. Seuls 6 % des personnes interrogées sont disposées à y stocker leurs données.

Outre leur propre pays, il apparaît que les répondants britanniques font davantage confiance à l’Allemagne (18 %) et à la Suède (18 %) qu’à n’importe quel autre pays d’Union européenne.

Les Allemands sont les plus méfiants envers les autres pays
Les salariés allemands font davantage confiance à leur pays qu’aux autres (43 %). La Suède apparaît pour eux comme le deuxième le plus sûr (14 % des répondants). En contrepartie, seuls 7 % et 3 % d’entre eux respectivement font confiance au Royaume-Uni et à l’Espagne. Les salariés français préfèrent eux aussi garder leurs données dans leur pays (45 %). Leurs autres choix préférentiels sont l’Allemagne (16 %) et la Suède (14 %).

Une méfiance vis-à-vis des États-Unis
Les résultats de l’enquête révèlent que la majorité des salariés d’Union européenne interrogés ne font pas confiance aux États-Unis pour stocker ou héberger leurs données. Cet élément tend à démontrer que les décisions de la Cour de justice de l’Union européenne invalidant l’accord Safe Harbour bénéficient du soutien des citoyens européens. Seuls 9 % des répondants pourraient stocker ou héberger leurs données aux USA.

Les Britanniques sont plus confiants envers les États-Unis (13 %) que les Français et les Allemands ; ces derniers ne sont que 3 % à ne pas se montrer méfiants envers les clouds américains. En dehors de l’Union européenne, le pays suscitant le plus de méfiance est la Chine (1 % des répondants). L’Afrique du Sud (2 %), la Russie (2 %) et le Brésil (2 %) sont également retenus par une minorité de répondants.