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Au cours des cinq dernières années, 100 milliards de dollars de cryptomonnaies illicites ont transité

Depuis 2019, les échanges de cryptomonnaies ont reçu au moins 100 milliards de dollars provenant d’adresses liées à des activités illégales.

La conclusion à laquelle sont parvenus les chercheurs de la société Chainalysis, a de quoi laisser pantois. Ils ont découvert que les sites dédiés aux échanges de cryptomonnaies ont reçu au moins 100 milliards de dollars provenant d’adresses liées à des activités illégales. Un tiers de ce montant s’est retrouvé sur des plateformes faisant l’objet de sanctions internationales, y compris Garantex.

Garantex est une plateforme d’échange de cryptomonnaies fondée en 2019 et initialement enregistrée en Estonie. Elle permet le trading de diverses cryptomonnaies, y compris Bitcoin, Ether, et des stablecoins comme USDT et USDC. La plateforme offre aux utilisateurs la possibilité d’acheter et de vendre des actifs numériques en utilisant des devises fiduciaires telles que les roubles, les dollars et les euros, avec des services comme des plateformes P2P et des options de dépôt/retrait en espèces sans commission​.

Cependant, Garantex a été impliqué dans des controverses importantes et des problèmes juridiques. En avril 2022, l’Office of Foreign Assets Control (OFAC) du département du Trésor des États-Unis a sanctionné Garantex pour ses liens avec des activités illicites, notamment la facilitation d’opérations de blanchiment d’argent pour le blackmarket Hydra (aujourd’hui fermé), le plus grand marché darknet mondial de biens et services illégaux. Hydra était connu pour ses opérations étendues dans la cybercriminalité, le trafic de drogue et d’autres activités illicites, utilisant souvent des cryptomonnaies pour les transactions​.

Les sanctions contre Garantex faisaient partie d’un effort plus large visant à perturber les réseaux de cybercriminalité et de financement illicite opérant depuis la Russie. La plateforme d’échange a été accusée de permettre des transactions pour des groupes de ransomware et d’autres entités criminelles, avec plus de 100 millions de dollars de transactions liées à des activités illicites. Cela incluait des fonds provenant d’opérations de ransomware et de marchés darknet comme Hydra​.

Selon les chercheurs, ce chiffre témoigne d’un manque de coopération internationale dans la lutte contre le blanchiment d’argent. Chainalysis a également souligné que ces données pourraient ne représenter que la partie émergée de l’iceberg, car elles incluent uniquement les sommes totales transférées de sources illégales vers des services d’échange de cryptomonnaies. Le volume des transactions entre intermédiaires ne peut pas être calculé. L’entreprise affirme qu’une part significative de l’argent sale est désormais stockée et transférée non pas en cryptomonnaies traditionnelles comme le Bitcoin ou l’Ethereum, mais en stablecoins. Ces derniers représentent la majorité du volume total des transactions illégales. Les stablecoins sont devenus le moyen privilégié pour ces transactions illicites, malgré la capacité des émetteurs à geler les fonds, comme l’a fait Tether avec environ 1,5 milliard de dollars d’USDT.

L’année 2022 a enregistré le montant le plus élevé, avec 30 milliards de dollars de cryptomonnaies illicites.

Une nouvelle fonction dans la blockchain Ethereum a conduit au vol de 60 millions de dollars

Create2, une nouvelle fonction dans la blockchain, a aidé les fraudeurs à contourner la sécurité d’Ethereum et à trouver une nouvelle source de revenus pour les hackers malveillants.

Les attaquants ont trouvé un moyen de contourner les systèmes de sécurité des portefeuilles de crypto-monnaie en utilisant la fonction Create2 de la blockchain Ethereum. Cette méthode a permis le vol de 60 millions de dollars de crypto-monnaie auprès de 99 000 utilisateurs au cours des 6 derniers mois. Dans certains cas, les pertes individuelles ont atteint 1,6 million de dollars.

Create2, introduit dans la mise à jour Constantinople, permet de créer des contrats intelligents sur la blockchain avec la possibilité de pré-calculer leurs adresses avant le déploiement. La fonction, bien que légitime, a créé de nouvelles vulnérabilités dans le système de sécurité Ethereum.

La principale méthode d’abus consiste à créer de nouvelles adresses contractuelles sans historique de transactions suspectes. Les attaquants incitent les victimes à signer des transactions malveillantes, puis transfèrent les actifs vers des adresses pré-calculées. Ainsi, l’une des victimes a perdu 927 000 $ en cryptomonnaie GMX en signant un contrat de transfert frauduleux.

Une autre méthode, connue sous le nom d’empoisonnement d’adresse (spoofing), consiste à créer plusieurs adresses et à sélectionner celles qui sont similaires aux adresses légitimes des victimes. Ainsi, les utilisateurs envoient des actifs à des fraudeurs, croyant à tort qu’ils transfèrent des fonds vers des adresses familières. Depuis août 2023, 11 cas ont été enregistrés dans lesquels les victimes ont ainsi perdu environ 3 millions de dollars.

Les attaques sont souvent passées inaperçues, mais certaines ont attiré l’attention du public. Le service MetaMask a mis en garde contre les fraudeurs utilisant des adresses nouvellement créées qui correspondent aux adresses utilisées par les victimes lors de transactions récentes. Dans un cas, l’opérateur Binance a envoyé par erreur 20 millions de dollars à des fraudeurs, mais a rapidement remarqué l’erreur et gelé le compte du destinataire.

Les experts soulignent que la méthode d’utilisation d’adresses de crypto-monnaie similaires n’est pas sans rappeler les tactiques utilisées par les logiciels malveillants pour détourner le presse-papiers, par exemple, comme le fait Laplas Clipper.

À cet égard, les experts recommandent fortement aux utilisateurs de vérifier soigneusement les adresses des destinataires lorsqu’ils effectuent des transactions en crypto-monnaie afin d’éviter de telles escroqueries.

Des millions de dollars en cryptomonnaie volés ces dernières semaines !

Les propositions frauduleuses de dons de Bitcoin, Ethereum, Dogecoin, Cardano, Ripple et Shiba Inu ont prolifère sur YouTube Live ces dernières semaines. Des pièges grossiers, mais qui fonctionnent.

On peut toujours s’étonner de certaines escroqueries comme le pseudos dons du cousin du frère de l’ami du facteur d’un milliardaire africain ou encore de cette superbe blonde/rousse/brune tombée amoureuse de vous en un e-mail. Mais dites vous que si des pirates continuent d’exploiter de gros hameçons, c’est qu’en face, chez les pigeons 2.0, ça mord à pleines dents dans l’arnaque.

Les mois d’octobre et novembre 2021 auront été les mois des escroqueries autours des cryptomonnaies (BTC, ETH, DOGE, ADA, XRP ou SHIB). Satnam Narang, ingénieur de recherche Tenable, s’est rendu compte, mais il n’est pas le seul, plusieurs lecteurs de ZATAZ.COM et DataSecurityBreach.fr ont aussi alerté sur le sujet, de l’impressionnant nombre de fausses vidéos sur Youtube concernant de « bonnes affaires » dans le petit monde des Bitcoin, Ethereum, Dogecoin, Cardano, Ripple et autre Shiba Inu.

En octobre 2021, et selon les adresses crypto analysées, les sommes engrangées représentaient plus de 8,9 millions de dollars.

Comment ça fonctionne ?

Les arnaqueurs utilisent des comptes YouTube préalablement piratés pour lancer des campagnes d’offres frauduleuses de Bitcoin, Ethereum, Dogecoin, et autres cryptomonnaies. Ils récupèrent des comptes par divers moyens : phishing, rachat de base de données. Pour vous donner une petite idée du problème, le Service Veille ZATAZ (SVZ) a référencé, depuis le 1er janvier 2021, pas moins de 10 milliards (oui, oui, 10 milliards) d’adresses électroniques diffusées dans des espaces pirates (Le Service Veille ZATAZ en cyber surveille plus de 40 000). Sur cette même période, le SVZ a référencé pas moins de 190 000 bases de données piratées et diffusées par des hackers malveillants. Des diffusions sous forme de mise en ligne gratuite ou payante. Bref, autant d’information pouvant être exploitées dans des escroqueries 2.0.

« Les arnaques aux Bitcoin, explique Satnam Narang, ont collecté 8,2 millions de dollars, avec un montant moyen de 1,6 million de dollars par campagne. » un joli pactole tout droit sorti de cette nouvelle génération d’internautes rêvant cryptomonnaie. A noter, d’ailleurs, que je croise énormément d’adolescents investissant quelques dizaines d’euros dans un miroir aux alouettes dont ils ne sortiront pas gagnants. Intéressant, l’arnaque autour du Bitcoin permet aux pirates de ramasser le plus d’argent. L’Ethereum ne représente que 400 000 dollars détournés. Les arnaques aux Shiba Inu est impacté au hauteur de 34 000 dollars, en moyenne, par campagne malveillante.

Fausses vidéos et influenceurs détournés

Les arnaqueurs le savent très biens. La grande majorité des utilisateurs sont des moutons qui accordent plus facilement leur confiance à des voix qui ont de l’influence. Bilan, ils créent de fausses vidéos mettant en scène les créateurs et cocréateurs des cryptomonnaies, des patrons d’entreprises … On y retrouve Michael Saylor, président-directeur général de MicroStrategy, Xavier Niel patron d’Iliade (Free), Vitalik Buterin, cocréateur de l’Ethereum ou encore Elon Musk (Tesla/SpaceX). Le point commun de toutes ces arnaques sur les fausses émissions YouTube Live, c’est que les utilisateurs sont renvoyés vers des sites externes qui proposent aux utilisateurs de doubler leur avoir en cryptomonnaie. Cette technique est la plus efficace dans les arnaques à la cryptomonnaie.

300.000 dollars volés à un investisseur de monnaie dématérialisée

Un pirate informatique vole et liquide pour 300.000 dollars de monnaie dématérialisée Augur à une société de capitale risque.

Un important investisseur de l’industrie des blockchains vient de perdre plus de 300.000 dollars après le passage d’un pirate informatique. 110.000 REP (plus de 300.000 $) dérobés sous forme de monnaie numérique Augur. Les pirates ont aussi mis la main sur une somme inconnue supplémentaire en Ether, la crypto-monnaie Ethereum, détenue par Bo Shen, le fondateur de la société VC Fenbushi Capital.

Une intéressante manipulation prouvant qu’il existe actuellement une équipe de pirates ciblant une liste d’investisseurs Augur dans le cadre d’une série d’attaques qui ont eu lieu ces dernières semaines. Les pirates ont expliqué leur action par une phrase claire comme de l’eau de roche : « Pour l’argent, évidemment« . Logique ! [CD]

Lancement d’Ethereum : un nouveau bitcoin sécurisé ?

Pour sécuriser les transactions via des monnaies non centralisées, le projet Ethereum voit le jour. Derrière ce projet, des dizaines de spécialistes du Bitcoin, la monnaie décentralisée. Parmi ses membres éminents, Charles Hoskinson, chef du Projet Bitcoin, Anthony Di Iorio, directeur exécutif de l’Alliance Bitcoin du Canada et fondateur de la coworkingspace Bitcoin (Toronto) ou encore Mihai Alisie, fondateur de Bitcoin Magazine. Ethereum est une nouvelle sécurité cryptographique qui est conçu pour permettre aux utilisateurs d’encoder leurs transactions. Ethereum fonctionnera avec toutes les devises personnalisées. Contrairement à de nombreuses idées précédentes qui ont tenté de faire la même chose, Ethereum ne pas tenté de contraindre les utilisateurs via des « caractéristiques » spécifiques, mais plutôt, de proposer un langage de programmation complet qui peut être utilisé pour construire tout type de projet qui sera définie mathématiquement. Bref, un nouveau protocole développé par le pape du sujet, Vitalik Buterin. A suivre !