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Signal, Instagram et Roblox interdits sur Internet

Le ministère des télécommunications Russe fait interdire l’utilisation de la messagerie Signal sur le territoire Russe. Roblox et Instagram en Turquie.

La Russie a annoncé l’interdiction de la messagerie Signal, qui utilise un chiffrement de bout en bout rendant les communications entre utilisateurs inaccessibles aux autorités. Cette mesure s’inscrit dans un renforcement de la législation russe visant à contrôler les services internet étrangers. Roskomnadzor, l’autorité de régulation, a déclaré que Signal enfreint les lois en ne se conformant pas aux exigences de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme.

Suite à cette annonce, de nombreux utilisateurs en Russie ont signalé que le service était devenu indisponible. Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022, Roskomnadzor a déjà bloqué des milliers de sites internet non approuvés par le gouvernement, renforçant ainsi son contrôle sur l’accès à l’information en ligne. L’interdiction de Signal s’ajoute à cette liste croissante de services restreints en Russie, accentuant la censure et limitant les moyens de communication sécurisés pour les citoyens.

A noter que Signal fonctionne parfaitement, avec un VPN.

De son côté, Telegram fonctionne toujours sur le sol Russe.

Pendant ce temps, en Turquie, Instagram vient d’être de nouveau autorisé après une dizaine de jours de blocage. « À la suite de nos négociations avec les responsables d’Instagram, nous débloquerons l’accès […] après qu’ils se soient engagés à répondre à nos demandes« , indique le ministre des Transports et des infrastructures sur son compte X. Instagram avait été accusé de plusieurs « maux » allant de « censure » en passant par diffusion de « contenus illicites ».

Une autre plateforme ludique et communautaire a été bloquée en Turquie : Roblox. Selon le ministre turc de la Justice, Yilmaz Tunç, il existe un risque d’incitation à la maltraitance des mineurs sur ce jeu vidéo.

« Comme l’exige notre constitution, l’État est tenu de prendre les mesures nécessaires pour protéger nos enfants. L’utilisation de la technologie à des fins négatives ne peut être acceptée », a déclaré le ministre turc de la Justice. Parent, jouez au jeu avec vos enfants, cela vous donnera une vraie idée du contenu et des interactions avec la communauté locale. Cela pourrait éviter de colpoter de fausses informations de « sortie d’école » comme ce fût le cas, en 2018, avec un faux message de la police du Kent trés largement diffusé et déformé.

Le risque cyber pour les enfants sous-estimé par les parents

Le Global Online Safety Survey s’intéresse aux perceptions de la sécurité en ligne du point de vue des parents et des enfants. 59% des jeunes utilisateurs confrontés à un risque en ligne.

Cette édition 2023 du Global Online Safety Survey nous apprend notamment que 59% des personnes interrogées en France ont été confrontées à un risque en ligne au cours de l’année écoulée (contre 69% au niveau global). Parmi les risques les plus fréquemment encourus, arrivent en tête la désinformation et ce que l’on nomme les risques personnels : la cyberintimidation, les discours de haine et les menaces de violence.

Les parents sous-estiment la réalité des menaces encourues par leurs enfants en ligne

Cette édition met également en lumière la différence entre la réalité des menaces subies par les enfants et adolescents et la perception de celles-ci par leurs parents. En effet, si 74 % des adolescents au niveau global ont déclaré avoir été confrontés à un risque en ligne, leurs parents étaient 62 % à penser que leur enfant y avait été confronté, soit une différence de 12 points.

Les écarts les plus importants concernent les discours haineux : 32% des adolescents français y ont été exposés (vs 39% au global) mais seulement 22% des parents ont indiqué que leurs enfants avaient vécu une telle expérience (vs 29% au global). Suivent ensuite de près les menaces de violence, l’exposition à des contenus sur le suicide et l’automutilation, ainsi que la cyberintimidation et les abus. Côté désinformation, 46% des enfants et adolescents français y ont été exposés (vs 52% au global) alors que seuls 36% des parents ont indiqué que leur enfant y avait été confronté (vs 45%).

Des outils et des ressources pour protéger les plus jeunes

Si les parents peuvent sembler sous-estimer la réalité de l’exposition de leurs enfants à ces risques, ils ne minimisent pas du tout l’importance de la sécurité et du recours à des outils de sécurité qu’ils jugent efficaces : c’est pourquoi ils sont 75% en France à déclarer en utiliser au moins un (vs 81% à l’échelle mondiale). Plus précisément, les parents d’enfants plus jeunes, âgés de 6 à 12 ans, sont beaucoup plus susceptibles que les parents d’adolescents d’utiliser des outils de sécurité basés sur la plateforme et utilisent 4,4 outils par rapport aux parents d’adolescents (3,5). (Microsoft)

L’ESIEA invite les 8-16 ans à sa « Nuit du Hack Kids »

Pensé par des élèves ingénieurs de l’ESIEA dans le cadre de la Nuit du Hack, cet événement dédié aux 8-16 ans leur propose des ateliers d’introduction ludique aux nouvelles technologies.

Initiée en 2003 par l’équipe Hackerz Voice et inspirée par la célèbre conférence DEF CON, la « Nuit du Hack » est l’une des manifestations les plus importantes dédiée à la sécurité informatique. Chaque année, son équipe accueille le grand public à Paris pendant 24 heures autour de conférences, d’ateliers et de challenges afin de démystifier les pratiques des hackers. Ce sont ainsi plus de 1 500 professionnels, étudiants, passionnés de sécurité informatique et de technologies du numérique qui se retrouvent lors de la Nuit du Hack, avec, pour la troisième fois cette année, un espace dédié aux plus jeunes, à l’initiative des étudiants de l’ESIEA : la « Nuit du Hack Kids ».

La Nuit du Hack Kids : deux ans de succès auprès du jeune public
La Nuit Du Hack Kids aura lieu le 2 juillet 2016 à Disneyland Paris. L’événement est ouvert aux enfants de 8 à 16 ans passionnés par le web, l’électronique ou le cryptage et gratuit pour tous. Les jeunes participants seront attendus dès 9h30 pour une journée d’ateliers créatifs et ludiques se déroulant de 10h à 18h. (Repas et gouter leur seront offerts et 50 places sont disponibles.)

Quel enfant n’a jamais rêvé de démonter l’ordinateur familial pour en découvrir les composants, créer son propre circuit imprimé grâce à une encre qui conduit l’électricité ou encore souhaité fabriquer son propre robot ? Des étudiants et étudiantes ingénieurs de l’ESIEA rendent ce rêve possible, l’espace d’une journée, à l’occasion de plusieurs ateliers créatifs, organisés pendant la Nuit du Hack et conçus spécifiquement à l’attention des 8-16 ans.

« Les précédentes éditions ont été plébiscitées par le jeune public, avec beaucoup d’inscrits aux ateliers – déclare Océane, étudiante en 2ème année à l’ESIEA – Cette année, nous proposerons entre autres une initiation à la sécurité informatique et au chiffrement. La Nuit du Hack Kids est faite pour éveiller, éduquer et informer les très jeunes sur l’importance des nouvelles technologies qui orchestrent la vie quotidienne. Savoir comment fonctionnent les objets que l’on utilise est utile, rassurant et cela peut aussi être très amusant ! »

L’expertise ESIEA, également au rendez-vous de la Nuit du Hack 2016
Acteur majeur de la cybersécurité, le laboratoire CNS (Confiance Numérique et Sécurité) de l’ESIEA sera également présent lors de l’événement. Chercheurs, enseignants et étudiants y présenteront plusieurs de leurs projets récents parmi lesquels :
CheckMyHTTPS, un logiciel téléchargeable en ligne et gratuit qui permet de tester si les connections WEB chiffrées sont interceptées ou modifiées par un tiers.
CortaSpoof, un logiciel développé dans le cadre d’un projet portant sur la confidentialité de Microsoft Windows 10. Conçu par deux étudiants en 4ème année, Thomas Aubin et Paul Hernault, dans le cadre du dispositif Espoir Recherche de l’ESIEA, il permet de protéger l’utilisateur de la collecte abusive de ses données personnelles et sera présenté, lors d’une conférence, le samedi 2 juillet à 10h45.

Nuit du Hack – 2-3 Juillet 2016 & Nuit du Hack Kids – Samedi 2 juillet 2016 de 10h à 18h – Disneyland Paris – Disney’s Hôtel New York.

Activity Update de Windows 10 surveille les enfants

De nombreux parents américains hurlent à l’espionnage de leurs enfants via l’option Activity Update de Windows 10.

Activity Update est l’une des nombreuses, très nombreuses options de Windows 10 permettant de collecter des informations pour « une meilleure utilisation client » indique Microsoft. Sauf que « la mise à jour de l’activité » permet aussi aux parents de recevoir la vie numérique de leur progéniture sur la toile.

Cette mise à jour d’activité est présente dans les Windows 10 de base. L’idée, permettre aux parents de recevoir les informations de connexion des enfants, ou des utilisateurs de la machine en question. Des parents ont découvert la chose en recevant la liste des sites web visités, le temps passé sur le web. Une option activée par défaut, comme l’ensemble des « bonus » de Windows 10. Autant dire que pas mal d’adolescents risquent de devoir expliquer pourquoi ils disent merci à cette Jacquie et à ce Michel. [independent]

Education à la sécurité en ligne : les enseignants ont du mal à faire face aux attentes des parents

Une étude publiée par AVG Technologies, entreprise de sécurité en ligne pour 187 millions d’utilisateurs actifs, révèle que pour 82% des enseignants interrogés (74% en France), les parents comptent trop sur l’école pour apprendre à leurs enfants à se protéger en ligne. En outre 38% (44% en France) des enseignants estiment que les parents d’élèves ont eux-mêmes un niveau insuffisant de connaissances sur le sujet. Cette nouvelle étude d’AVG, qui porte sur le point de vue des instituteurs et professeurs, démontre que la question de savoir à qui incombe la responsabilité de dispenser aux enfants les enseignements sur la sécurité en ligne est toujours d’actualité.

L’étude, pour laquelle AVG a interrogé près de 1800 enseignants du monde entier, dont 210 en France, montre la nécessité de former les enseignants et de leur offrir davantage de soutien, afin qu’ils puissent mieux sensibiliser leurs élèves à la sécurité en ligne. Les deux tiers des personnes interrogées (64%, 73% en France) ont convenu que les écoles devraient offrir une meilleure formation à l’utilisation d’Internet comme outil pédagogique, et 77% (68% en France) estiment qu’Internet devrait faire partie intégrante du cursus éducatif.

Cette étude met en relief l’écart inquiétant entre, d’un côté, les connaissances et les capacités des enseignants et, de l’autre, les attentes des parents. Plus de neuf enseignants de différentes matières sur dix affirment se servir d’Internet en cours (92%, 89% en France), et 69% abordent la sécurité en ligne de manière occasionnelle ou fréquente (59% en France). Seul un enseignant sur quatre (28%, 15% en France) a reçu une formation spécifique pour cet enseignement.

Tony Anscombe, Conseiller sécurité chez AVG Technologies, déclare : « Non seulement les enseignants aujourd’hui se servent régulièrement d’Internet dans le cadre de leurs leçons et cours, mais ils se retrouvent de plus en plus confrontés aux questions plus vastes que génère celui-ci, et ce, la plupart du temps, sans aucune formation officielle. Au vu du développement de l’utilisation d’Internet en tant qu’outil pédagogique, de nombreux enseignants déclarent que leur école s’est dotée de règles spécifiques pour répondre aux préoccupations les plus fréquentes. En revanche, ces politiques s’avèrent être insuffisantes si la plupart des enseignants ne reçoivent aucune formation officielle à l’enseignement de la sécurité en ligne. Lorsqu’un enseignant sur quatre déclare être approché par des élèves pour des problèmes de cyberintimidation, le besoin d’un soutien accru se fait clairement ressentir ».

Constats d’enseignants du monde entier
·         Le Brésil va à l’encontre de la tendance globale, les enseignants brésiliens étant à l’avant-garde en matière d’éducation à la sécurité sur Internet. La majorité (54%, 17% en France) aborde régulièrement le sujet et 51% (15% en France) s’y sont préparés en suivant une formation officielle.

·         La plupart des enseignants au Royaume-Uni ont indiqué que leur école proposait des cours d’informatique (91% par rapport à 72 % globalement et à 63% en France). En revanche, seulement 37% des enseignants avaient suivi une formation officielle à la sécurité en ligne (contre 15% en France).

·         Inversement, les écoles aux Etats-Unis sont les moins susceptibles de proposer des cours d’informatique (60% seulement) et seulement 40 % des enseignants donnaient des devoirs à la maison nécessitant des recherches sur internet (contre 57% globalement et 49% en France).

·         Les élèves canadiens sont les plus nombreux à apporter leurs propres appareils à l’école, selon 29% des enseignants (contre 18% globalement et 4% en France). Il s’agissait principalement d’ordinateurs portables (84%, 57% en France), de smartphones et de tablettes (82% chacun contre 29% et 57% en France).

·         Les enseignants en Allemagne sont les plus nombreux à avoir été approchés par des élèves confrontés à des problèmes de cyberintimidation (36% par rapport à 25% globalement et contre 10% en France). Près de la moitié de ces enseignants (46%, 67% en France) s’estiment peu ou pas du tout préparés pour répondre à ces préoccupations.

·         Les écoles australiennes sont arrivées en tête parmi les établissements ayant déjà mis en place des dispositifs pour gérer des problèmes de cyberintimidation (80%, 33% en France) et des situations où des élèves ont été exposés à des contenus inappropriés en ligne (75%, 17% en France).

·         Seulement 7% des enseignants en République Tchèque (17% en France) affirment que leur école a déjà organisé une soirée pour les parents afin de les sensibiliser à la sécurité en ligne. 78% des parents y ayant assisté ont exprimé des préoccupations quant à la sécurité de leurs enfants sur Internet (79% en France).

·         91% des enseignants en France déclarent que leur école fournit des appareils électroniques aux élèves, mais il s’agit généralement d’ordinateurs de bureau (80%, contre 75% globalement), d’ordinateurs portables 35% (moyenne globale de 46%) et de tablettes 9% (contre 32% globalement).

·         Plus de quatre enseignants sur cinq (82%) en Nouvelle-Zélande (89% en France) abordent occasionnellement le sujet de la sécurité en ligne avec leurs élèves. En revanche, le même pourcentage n’a suivi aucune formation officielle sur ce thème (85% en France).

Pornographie, violence ou drogue, quels contenus Internet consultent les enfants ?

Chaque année, les enfants sont de plus en plus nombreux à aller sur Internet. La plupart des parents ont parfaitement conscience de l’existence de sites à caractère pornographique, présentant des images violentes, faisant l’apologie de la drogue ou comportant d’autres contenus indésirables.

Cependant, tous ne sauraient imaginer quelles sont les catégories particulières de ces sites inappropriés que les enfants tendent à visiter le plus ou à quelle fréquence ils les consultent. C’est pourquoi Kaspersky Lab a décidé d’apporter une réponse à ces questions en analysant les recherches[1] effectuées par les jeunes internautes. Dix catégories de contenus indésirables sur le Web ont été choisies pour faire l’objet de cette étude : pornographie et érotisme, logiciels illégaux, drogues, cruauté et violence, propos grossiers, armes, jeux d’argent, serveurs proxy anonymes, systèmes de paiement, jeux en ligne.

Les 10 interdits
Les parents jugent traditionnellement trois types de contenus particulièrement indésirables pour leurs enfants. Il s’agit des contenus pornographiques et érotiques, cruels et violents ou encore en rapport avec la drogue. Concernant ces trois catégories, l’étude donne les résultats suivants :

·        Dans la quasi-totalité des pays, la catégorie « pornographie et érotisme » vient – de loin – en tête des statistiques de consultation issues des notifications du module de contrôle parental de Kaspersky Lab. Les pourcentages les plus élevés de visites [2] sur des sites à caractère pornographique ou érotique ont été relevés au Japon (74,9 %) et en France (68,9 %), suivis au troisième rang par le Mexique (56,3 %).

·        Les sites relevant de la catégorie « cruauté et violence » sont consultés le plus souvent au Mexique (8,6 %) et aux Etats-Unis (7 %), puis en Europe – notamment au Royaume-Uni et en Espagne (4,8 % chacun). D’après les statistiques du contrôle parental, la popularité des sites de cette catégorie est relativement faible. Néanmoins, il est à noter qu’il est pratiquement impossible d’y aboutir par accident : seule une recherche délibérée peut y mener. Par conséquent, même faibles, les pourcentages de visites de ce type de sites doivent constituer pour les parents un signal d’alerte et une source de préoccupation.

·        Les sites de la catégorie « drogues », tout comme ceux de la catégorie « cruauté et violence », reçoivent le plus de visites au Mexique (1,8 %) et aux Etats-Unis (1,4 %). Le Royaume-Uni se classe en troisième position (0,9 %).

Les logiciels illégaux sont particulièrement prisés en Chine et c’est donc dans ce pays que cette catégorie se détache largement (69,4 %, contre 24 % pour le « concurrent » le plus proche, l’Espagne, et 10.6 % pour le Japon).

Résultats pour les autres catégories
·        Propos grossiers : Russie (10,7 %), Italie (9 %), Mexique (7,7 %).
·        Armes : Russie (26,4 %), Italie (13,7 %), Etats-Unis (12 %).
·        Jeux d’argent : Italie (15,7 %) Etats-Unis (15,4 %), Royaume-Uni (13,5 %).
·        Serveurs proxy anonymes : Mexique (2,1 %), Royaume-Uni (1,2 %), Italie (0,8 %).
·        Systèmes de paiement : Italie (8,5 %), France (5,5 %), Allemagne (2 %).
·        Jeux en ligne : Allemagne (41,1 %), Australie (13,4 %), Etats-Unis (11,2 %).

« En dehors des contenus indésirables, Internet s’accompagne d’autres dangers non moins préjudiciables pour les enfants, à l’exemple du cyberharcèlement. Les agresseurs peuvent exploiter tous les canaux possibles d’interaction en ligne – réseaux sociaux, forums, chats, messageries – qui, lorsqu’ils sont combinés peuvent causer chez les victimes une souffrance mentale dont celles-ci n’osent pas parler. Du point de vue technique, le cyberharcèlement n’est pas si simple à combattre, de sorte que le contrôle parental n’est guère efficace en la matière. En règle générale, les enfants ne sont pas de taille à faire face seuls à des agresseurs : les parents ont donc un rôle important à jouer dans la protection des plus jeunes contre ce fléau. Dans l’idéal, ils doivent prêter attention aux activités de leurs enfants sur Internet. » commente Anna Larkina, analyste senior chez Kaspersky Lab.

Internet oblige les parents à parler plus tôt des « choses de la vie »
Pour AVG Technologies, une étude montre que pour 68% des parents en France, la technologie accélère la fin de l’innocence de l’enfance et les oblige à aborder plus tôt des sujets délicats avec leurs enfants. Des enfants âgés de 10 ans, soit 5 ans plus tôt que leurs parents, dont la majorité (50%) ne se souviennent pas d’avoir eu cette conversation avant l’âge de 15 ans – et parfois pas du tout (42% global, 37% en France).

Concernant les thèmes tels que la pornographie, le sexe et la puberté – sujets de conversation les plus gênants pour les parents interrogés – Internet ressort nettement comme la raison principale d’avoir à avancer cette discussion (76% global, 68% en France). Les inquiétudes liées au temps passé en ligne par leurs enfants (une préoccupation pour 42% des parents globalement, 43% en France) et la facilité avec laquelle ils peuvent accéder à des contenus inappropriés (47% global et 50% en France) se dégagent très clairement.

Alors que l’étude fait état d’une certaine confusion chez les parents quant au meilleur moyen d’assurer la sécurité en ligne de leurs enfants, la série de livres numériques interactifs « Magda and Mo » propose des conseils clairs et simples pour trouver les mesures les plus efficaces. Parmi les méthodes le plus souvent utilisées par les parents figurent l’interdiction pour les enfants de visiter des sites inconnus sans demander la permission (53% global et 47% en France) ; l’interdiction de « chatter » avec des inconnus ou de faire des achats en ligne (51% chacun globalement et 45% et 44% respectivement pour la France) ; et la limitation du temps que les enfants sont autorisés à passer sur Internet (44% globalement, 42% en France) – en revanche, aucune mesure n’a recueilli à elle seule la préférence d’une écrasante majorité.

Bien que plus de huit parents sur dix (81%) imposent une ou plusieurs restrictions, seulement un tiers des enfants (35% globalement, 38% en France), interrogés avec leurs parents, considèrent qu’Internet présente des dangers. La plupart des parents estiment que leurs enfants connaissent mieux Internet qu’eux-mêmes avant l’âge de 12 ans, et un parent sur cinq (19%) pense que ce sera déjà le cas avant l’âge de 9 ans.

« Ces résultats illustrent la nécessité d’initier très tôt le processus d’apprentissage des règles de sécurité en ligne, et le besoin pour les parents et les enfants d’en faire une activité partagée. Dans un contexte d’utilisation croissante d’appareils connectés, on ne peut pas sous-estimer l’importance d’aborder le sujet très tôt et correctement. » explique Judith Bitterli, Directrice marketing chez AVG Technologies.