Sur l’ensemble des logiciels malveillants détectés en 2016, la catégorie des ransomwares a augmenté de plus de 50% par rapport à 2015, le plus fort taux de menaces enregistré.
Ransomwares et compagnie ! Au total, il a constaté une augmentation de près de 20% des logiciels malveillants (tous confondus) sous Android en un an. Sur cette plateforme, les ransomwares sont ceux qui se sont le plus développés. Selon le FBI (1), cette menace aurait rapporté jusqu’à 1 milliard de dollars aux cybercriminels l’année dernière. Avec une forte augmentation au cours du premier semestre 2016, « Nous pensons que cette menace ne disparaîtra pas de sitôt« , déclare Juraj MALCHO, Chief Technology Officer chez ESET.
Au cours des 12 derniers mois, les cybercriminels ont reproduit des techniques identiques à celles utilisées pour la conception de malwares infectant des ordinateurs, afin de concevoir leurs propres logiciels malveillants sur Android : écran de verrouillage, crypto-ransomwares… Ainsi, ils ont réussi à développer des méthodes sophistiquées permettant de cibler uniquement les utilisateurs des différentes versions de cette plateforme.
En plus d’utiliser des techniques d’intimidation comme le « Police ransomware (2) », les cybercriminels chiffrent et cachent la charge utile malveillante sous l’application compromise, afin de rendre sa présence indétectable.
D’après les observations d’ESET, les ransomwares sous Android se concentraient sur l’Europe de l’EST puis sur les États-Unis en 2015, avant de migrer vers le continent asiatique en 2016. « Ces résultats montrent la vitesse de propagation de cette menace, active à l’échelle mondiale », ajoute Juraj MALCHO.
(1) http://money.cnn.com/2016/04/15/technology/ransomware-cyber-security/index.html
(2) Police ransomware : fraude en ligne utilisée pour extorquer de l’argent. Le logiciel malveillant affiche un message demandant le paiement d’une somme d’argent afin de récupérer l’accès à sa machine. Pour intimider l’utilisateur, le message prétexte un comportement illégal de la part de l’utilisateur et utilise des symboles de l’autorité nationale pour contraindre la victime à effectuer le paiement.