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HummingBad et compagnie : Le nombre de ransomwares aurait doublé au second semestre 2016

HummingBad et compagnie ! Un rapport révèle que les attaques de logiciels rançonneurs, les ransomwares, ont doublé au second semestre 2016. Sur l’ensemble des incidents de logiciels malveillants reconnus à l’échelle mondiale, le pourcentage d’attaques des maîtres chanteurs 2.0 est passé de 5,5 % à 10,5 % entre juillet et décembre 2016.

HummingBad, Conficker and co ! Le nouveau rapport de Check Point, baptisé Threat Index, du second semestre 2016 présente les tactiques utilisées par les cybercriminels pour attaquer les entreprises, et détaille les principales catégories de logiciels malveillants : rançonneurs, bancaires et mobiles. Il repose sur des renseignements sur les menaces tirés de sa carte Threat Map, entre juillet et décembre 2016. Des chiffres qui ne concernent donc que les clients de la société. Des statistiques présentées dans ce rapport reposent sur des données tirées de la carte Threat Map et du réseau ThreatCloud, le plus grand réseau collaboratif de lutte contre la cybercriminalité, fournissant des données et des tendances sur les menaces et les attaques grâce à un réseau mondial de capteurs. Plus de 250 millions d’adresses analysées pour la recherche de bots, ainsi que plus de 11 millions de signatures de logiciels malveillants et 5,5 millions de sites web infectés.

Le monopole sur le marché des logiciels rançonneurs – Des milliers de nouvelles variantes de logiciels rançonneurs ont été découvertes en 2016, et au cours des derniers mois, nous avons assisté à un changement suite à la consolidation du paysage des logiciels rançonneurs. Quelques familles de logiciels malveillants importantes dominent désormais le marché et frappent les entreprises de toute taille.

Attaques DDoS via les objets connectés – Le botnet Mirai a été découvert en août 2016. Tout premier de sa catégorie, ce botnet de l’Internet des objets s’attaque aux caméras de surveillance (CCTV) et aux enregistreurs vidéo numériques (DVR) vulnérables connectés à Internet. Il les transforme en bots pour lancer de multiples attaques de déni de service distribué (DDoS) à fort volume. On estime que des objets connectés vulnérables sont présents dans presque tous les foyers, et que des attaques DDoS massives les exploitant continueront de persister.

Nouveaux types de fichiers utilisés dans les campagnes de spam – Les téléchargeurs basés sur le moteur de scripts Windows (WScript) ont été le vecteur d’infection le plus répandu utilisé dans les campagnes de spam malveillantes tout au long du second semestre 2016. Rédigés en Javascript (JS) et en VBScript (VBS), ces téléchargeurs ont dominé le paysage de la diffusion de spam malveillant, ainsi que des formats similaires moins courants tels que JSE, WSF et VBE.

HummingBad, Conficker et compagnie : principaux logiciels malveillants du second semestre 2016

1.    Conficker (14,5 %) – Un ver permettant d’effectuer des opérations à distance et de télécharger des logiciels malveillants. Les postes infectés sont contrôlés par un botnet, qui contacte son serveur de commande et de contrôle pour recevoir des instructions.

2.    Sality (6,1 %) – Un virus permettant d’effectuer des opérations à distance et de télécharger des logiciels malveillants supplémentaires dans les systèmes infectés par son opérateur. Son objectif principal est de rester actif dans un système pour le télécommander et installer d’autres logiciels malveillants.

3.    Cutwail (4,6 %) – Un botnet principalement utilisé pour l’envoi de spam et des attaques DDoS. Une fois installés, les bots se connectent directement à leur serveur de commande et de contrôle, et reçoivent des instructions concernant les emails qu’ils doivent envoyer. Lorsque leur tâche est terminée, les bots communiquent à leur opérateur des statistiques précises sur leurs activités.

4.    JBossjmx (4,5 %) – Un ver ciblant les systèmes comportant une version vulnérable du serveur applicatif JBoss. Le logiciel malveillant crée une page JSP malveillante sur les systèmes vulnérables qui exécute des commandes arbitraires. Par ailleurs, une autre porte dérobée est créée pour obtenir des instructions auprès d’un serveur IRC distant.

5.    Locky (4,3 %) – Un logiciel rançonneur dont la diffusion a débuté en février 2016, qui se propage principalement via des emails de spam contenant un téléchargeur déguisé en pièce jointe au format Word ou Zip. Il télécharge et installe un logiciel malveillant chiffrant les fichiers des utilisateurs.
Principaux logiciels rançonneurs du second semestre 2016 : Le pourcentage d’attaques de logiciels rançonneurs a presque doublé durant la seconde moitié de 2016, passant de 5,5 % à 10,5 %.

Les variantes les plus courantes détectées étaient les suivantes

1.    Locky 41 % – Le troisième logiciel rançonneur le plus courant au 1er semestre, qui s’est considérablement répandu durant la seconde moitié de l’année.

2.    CryptoWall 27 % – Le logiciel rançonneur qui était initialement une imitation de CryptoLocker, puis qui l’a finalement surpassé. Après le retrait de CryptoLocker, CryptoWall est devenu l’un des logiciels rançonneurs les plus importants à ce jour. CryptoWall utilise le chiffrement AES et communique avec son serveur de commande et de contrôle via le réseau anonyme Tor. Il est largement diffusé via des kits d’exploitation de vulnérabilités, des publicités malveillantes et des campagnes de phishing.

3.    Cerber 23 % – Le plus important logiciel rançonneur sous forme de service.  Cerber est commercialisé sur le modèle de la franchise. Ses développeurs recrutent des affiliés qui répandent le logiciel malveillant moyennant un pourcentage des bénéfices.

HummingBad, Conficker et les  principaux logiciels malveillants mobiles du second semestre 2016

1.    HummingBad 60 % – Un logiciel malveillant Android installant un rootkit persistant et des applications frauduleuses sur les appareils, qui permettent, à l’aide de légères modifications, des activités malveillantes supplémentaires telles que l’installation d’un enregistreur de frappes, le vol d’identifiants et le contournement des conteneurs chiffrés de courrier électronique utilisés par les entreprises.

2.    Triada 9 % – Une porte dérobée modulaire pour Android accordant des privilèges super-utilisateur aux logiciels malveillants téléchargés pour mieux les intégrer dans les processus système. Triada charge également de fausses URL dans le navigateur.

3.    Ztorg 7 % – Un cheval de Troie utilisant les privilèges root pour télécharger et installer des applications sur des téléphones mobiles à l’insu de leurs utilisateurs.

Principaux logiciels malveillants bancaires du second semestre 2016

1.    Zeus 33 % – Un cheval de Troie ciblant les plates-formes Windows, qui est souvent utilisé pour dérober des informations bancaires via l’enregistrement des frappes et le détournement de formulaires.

2.    Tinba 21 % – Un cheval de Troie bancaire dérobant les informations d’identification des victimes à l’aide d’injections web activées lorsque les utilisateurs tentent de se connecter au site web de leur banque.

3.    Ramnit 16 % – Un cheval de Troie bancaire dérobant les informations d’identification de sites bancaires, mots de passe FTP, cookies de session et données personnelles.

« Le rapport démontre la nature des cybermenaces d’aujourd’hui, » précise Maya Horowitz, Threat Intelligence Group Manager chez Check Point. « Les attaques de logiciels rançonneurs se développent rapidement car elles sont tout simplement efficaces et génèrent des revenus importants pour les agresseurs. Les entreprises rencontrent des difficultés pour lutter efficacement contre ces menaces ; la plupart d’entre elles ne possède pas les bonnes défenses, ni de personnel capable de reconnaître les signes potentiels d’une attaque de logiciel rançonneur dans les emails entrants. »

« Nos données démontrent qu’un petit nombre de familles sont à l’origine de la majorité des attaques, tandis que des milliers d’autres familles de logiciels malveillants sont rarement utilisées, » poursuit Mme Horowitz. « La plupart des cybermenaces sont véritablement mondiales, mais la région Asie-Pacifique se classe cependant au premier rang avec 5 familles de logiciels malveillants qui ne figurent dans aucune autre région. »

Le rapport complet est disponible sur cette page :
http://blog.checkpoint.com/2017/02/21/ransomware-doubled-in-second-half-of-2016/

Le business du chiffrement des données des entreprises

Publication d’un livre blanc sur la rentabilité de l’activité de chiffrement des données des entreprises par les cybercriminels.

Le ransomware, cybermenace la plus prolifique du moment, se propage au sein des entreprises via les réseaux de partage de fichiers, les pièces jointes, les liens malveillants ou encore les sites Internet compromis autorisant les téléchargements directs. Le premier trimestre 2016 a enregistré une croissance de 3 500% du nombre de domaines utilisés pour la diffusion de ransomwares, établissant au passage un nouveau record.

Principaux pays touchés par des ransomwares, sous Windows au premier semestre 2016

Les ransomwares ont généré plusieurs centaines de millions de d’euros de gains au moyen d’actes d’extorsion explique BitDefender. Au cours du premier semestre 2016, c’est aux États-Unis que le plus grand nombre d’attaques de ransomwares ont été recensées, avec 19,09% de l’ensemble des attaques de ransomwares déclarées dans le monde.

Le Royaume-Uni est arrivé en deuxième position, avec 11,89%, soit seulement 2,26 points de plus que l’Allemagne (9,63%), laquelle figurait à la troisième place de notre classement des pays les plus touchés par des attaques de ransomwares.

Principales familles de ransomwares sous Windows en France, premier semestre 2016

Teslacrypt arrive en tête avec 9,38% de l’ensemble des attaques de ransomwares déclarées, Locky se classe en seconde position avec 7,48% et Cryptolocker se hisse à la troisième place, avec 5,66%. Les écarts minimes qui séparent la France des Etats-Unis, de l’Allemagne et du Royaume-Uni semblent indiquer que les cybercriminels ont utilisé une large palette de techniques pour infecter leurs victimes. Si d’autres pays ont été plus particulièrement visés par des infections de ransomwares spécifiques, il semblerait qu’en France, les cybercriminels aient recouru à tout l’arsenal de techniques possibles pour diffuser des ransomwares…

Quelques actions utiles pour se protéger contre les ransomwares en milieu professionnel

– Sauvegarder régulièrement les données et contrôler l’intégrité de ces sauvegardes. Les sauvegardes sont essentielles en cas d’incidents liés à des ransomwares ; en cas d’infection, elles peuvent constituer le meilleur moyen de récupérer les données critiques.

– Sécuriser ses sauvegardes. Veiller à ce que les sauvegardes ne soient pas connectées aux ordinateurs et aux réseaux qu’elles sauvegardent. Faire des sauvegardes dans le Cloud ou les stocker sur un support physique hors ligne. Il convient de noter que certains ransomwares ont la capacité de verrouiller les sauvegardes basées dans le Cloud lorsque les systèmes réalisent en continu des sauvegardes en temps réel, une action également connue sous le nom de « synchronisation continue ».

– Examiner avec attention les liens contenus dans les e-mails et ne jamais ouvrir les documents joints à des e-mails non sollicités.

– Ne jamais télécharger des logiciels (en particulier gratuits) à partir de sites inconnus. Quand cela est possible, vérifier l’intégrité du logiciel au moyen d’une signature numérique, avant son exécution.

– Veiller à ce que les correctifs d’applications pour ses systèmes d’exploitation, logiciels et firmwares soient à jour, y compris Adobe Flash, Java, les navigateurs Web, etc.

– Veiller à ce que la solution antimalware soit paramétrée pour se mettre à jour automatiquement et pour effectuer des analyses régulièrement.

– Désactiver les scripts de macro des fichiers transmis par e-mail. Envisager d’utiliser le logiciel Office Viewer pour ouvrir les fichiers Microsoft Office transmis par e-mail plutôt que d’utiliser l’ensemble des applications de la suite Office.

– Mettre en place des restrictions logicielles ou d’autres contrôles afin d’empêcher l’exécution de programmes dans des emplacements couramment utilisés par les ransomwares, tels que les dossiers temporaires utilisés par les principaux navigateurs Internet ou les programmes de compression/décompression, y compris ceux qui se trouvent dans le dossier AppData/LocalAppData.

*Source : Bitdefender Labs. Auteurs : Liviu Arsene, et Răzvan Mureșan, Spécialistes Sécurité.

**Le livre blanc

85% des entreprises sont touchées par la fuite de données

Les entreprises doivent faire face à une industrialisation des attaques orchestrées par des cybercriminels organisés et dont le but est de ne pas être détectés par les solutions de sécurité pour exfiltrer les données de l’entreprise ciblée. Le nouveau rapport de Cisco est sans appel. 8 entreprises sur 10 seraient touchées par une fuite de données.

Le Rapport Annuel de Sécurité 2016 de Cisco analyse les plus grandes tendances en matière de cybersécurité avec l’aide des experts en sécurité de Cisco, en se basant sur les avancées de l’industrie de la sécurité et celles des cybercriminels qui cherchent à percer les défenses des entreprises. Il met également en évidence les éléments clés de l’étude Cisco sur les capacités sécuritaires des entreprises, en se concentrant sur la perception qu’ont les professionnels de l’état de la sécurité dans leurs propres entreprises. Les tendances géopolitiques, la perception des risques de cybersécurité ainsi que les principes d’une défense organisée (Integrated Threat Defense) contre les menaces, complètent le rapport.

Le Rapport Annuel sur la Sécurité 2016 de Cisco révèle que 54 % des entreprises sont confiantes dans leur capacité à détecter une attaque – 54 % également dans leur capacité à se défendre pendant une attaque – et 45 % dans leur capacité à évaluer l’ampleur d’une attaque et à y remédier. L’étude a été menée auprès de retour de 2 400 professionnels de la sécurité répartis dans des entreprises de toutes tailles dans 12 pays du monde.

Open bar dans les données
Les cybercriminels concentrent de plus en plus leurs attaques vers des cibles identifiées dans le but de leur soutirer de l’argent. En outre, les attaques menées via des ransomwares, ont déjà permis aux cybercriminels d’exfiltrer jusqu’à 34 millions de dollars par an et par campagne. Les cybercriminels s’appuient désormais sur des serveurs compromis pour lancer leurs attaques. Ainsi, le nombre de domaines WordPress utilisés pour des attaques par des hackers a grimpé de 221 % entre février et octobre 2015.

Fuite de données depuis les navigateurs : bien qu’elles soient souvent considérées par les équipes de sécurité comme des menaces de faible importance, les extensions de navigateurs malveillantes sont une source majeure de fuites de données, en affectant plus de 85% des entreprises. L’adware ou le malvertising touchent particulièrement les sites qui ne maintiennent pas à jour leurs logiciels.

Près de 92 % des malwares connus ont la capacité d’exploiter les DNS. Ces derniers sont régulièrement les grands oubliés de la sécurité, dans la mesure où les équipes de sécurité IT et les experts DNS travaillent dans différents groupes et échangent peu. Lors d’une attaque, 21 % des entreprises informent leurs partenaires, 18 % les autorités et 15 % leur compagnie d’assurance.

Infrastructures vieillissantes
Entre 2014 et 2015, le nombre d’entreprises qui affirment que leurs infrastructures de sécurité sont à jour a chuté de 10 %. L’étude montre que 92 % des outils connectés à Internet sont vulnérables aux failles connues. 31 % des outils analysés ne sont, quant à eux, plus pris en charge au niveau de la sécurité, ni maintenus par les constructeurs. Entre 2014 et 2015, le nombre de TPE/PME qui utilisent des solutions de sécurité a reculé de plus de 10 %, induisant des risques potentiels pour les grands comptes.

Dans le but de remédier à la pénurie de spécialistes, les entreprises trouvent dans l’outsourcing un véritable levier capable d’améliorer leur arsenal de sécurité, y compris  pour les missions de consulting, d’audits de sécurité et les prestations de réponse sur incident. Les TPE/PME, souvent moins bien structurées en termes de sécurisation, tentent d’améliorer leurs défenses en faisant appel à des prestations outsourcées. Celles-ci sont en hausse de 23 % en 2015, contre +14 % en 2014.

La rapidité de détection augmente
Le temps de détection (TDD) acceptable d’une attaque se situe entre 100 et 200 jours. Depuis la publication du Middle Security Report de Cisco en août dernier, Cisco a réduit son TDD de 46 à 17,5 heures. Réduire ce temps de détection permet de minimiser les dommages causés par une attaque, mais aussi les risques et les impacts tant sur les infrastructures que sur les clients. « Dans un contexte où chaque entreprise peut être la cible d’une cyber attaque, les professionnels de la sécurité travaillent quotidiennement pour résoudre les défis en matière de sécurité qui peuvent entraver leur capacité à détecter l’attaque, en limiter l’impact et récupérer les données compromises » explique Christophe Jolly, Directeur Sécurité Cisco France, à DataSecurityBreach.fr.

« Face à des cybercriminels organisés, les dirigeants et les directeurs métiers doivent prendre conscience de la réalité de la menace et s’impliquer auprès du RSSI pour mieux sécuriser l’ensemble des données de l’entreprise qui sont de plus en plus facilement partagées au-delà du périmètre de l’entreprise ».

Cybercriminalité et libertés individuelles au cœur des préoccupations de sécurité en 2016

A l’aube de l’année 2016, l’heure est au bilan et le marché de la cyber sécurité a une nouvelle fois été secoué par des failles de grande ampleur qui n’ont épargné aucun secteur. De Vtech, en passant par Ashley Madison, le parlement allemand, Sony Pictures, TV5Monde ou encore le Bureau Américain du Personnel (OPM), le constat est sans appel : les organisations doivent renforcer leur pratiques de sécurité et les gouvernements doivent poursuivre leurs efforts en vue de mettre en place des réglementations plus claires en faveur de la lutte contre les cybermenaces.

Les équipes informatiques doivent garder une longueur d’avance sur les pirates informatiques et ressentent par conséquent une forte pression face aux menaces émergentes. Dans de nombreux cas, cela requiert des formations poussées, notamment au sein des industries concernées par l’Internet des Objets (IoT), ainsi que de nouvelles compétences dans les domaines prenant de plus en plus d’importance comme l’analyse comportementale. L’investissement dans des systèmes d’automatisation d’alertes relatives à des comportements inhabituels ou au blocage des menaces peut permettre de soulager les équipes d’une partie du fardeau. En outre, l’émergence de « réseau auto-protégé », capable d’apprendre à se protéger lui-même une fois qu’une attaque est détectée, peut également constituer une réponse à la problématique de manque de compétences.

La vie privée et l’IoT dans le collimateur des responsables de la sécurité
La violation de données chez Vtech pourrait marquer un tournant décisif en ce qui concerne la vie privée des consommateurs et l’IoT. Toutefois, selon le cabinet d’études Altimeter Group, 87% des consommateurs n’ont pas la moindre idée de ce que le terme « l’Internet des Objets » signifie et il est urgent d’y remédier. Au cours des prochaines années, les consommateurs devront être mieux informés de la manière dont leurs données sont collectées par les fournisseurs, et comprendre que ces informations peuvent être compromises si elles ne sont pas correctement sécurisées par le vendeur. Le risque de faille existe à partir d’un seul terminal connecté au réseau domestique ou à d’autres appareils. Ces risques sont encore plus élevés pour les entreprises où le déploiement d’objets connectés devient une réalité. Bien que ces appareils intelligents augurent une simplification du quotidien professionnel, ils ne sont la plupart du temps pas conçus avec le niveau de sécurité adapté, ce qui engendre un risque conséquent pour les entreprises. Cela devient d’autant plus critique avec la généralisation de leur utilisation et l’augmentation du nombre d’appareils.

L’entreprise devient la cible privilégiée de la cybercriminalité
2015 fût le théâtre de nombreuses extorsions de fonds menaçant les organisations victimes de voir leurs activités IT ou opérationnelles interrompues. En 2016, ces attaques seront plus agressives et viseront l’extraction d’informations financières, agitant la menace de divulgation d’informations compromettantes et d’augmentation des rançongiciels (ransomwares) à l’échelle de l’entreprise. Ce type d’attaques va en effet croitre à mesure que les pirates informatiques développeront des méthodes plus créatives de chantage envers les individus et les corporations ; les attaques continueront en outre de se transformer et de s’adapter aux environnements des entreprises ciblées, en utilisant des approches de type « caméléon » pour dérober les identifiants de connexion. Cette activité peut également donner un nouvel élan pour faire évoluer et affiner l’industrie mondiale de la cyber-assurance afin de renforcer la protection des entreprises. Aux Etats-Unis par exemple, les risques de cyberattaques et les mesures de préventions consenties devraient avoir des conséquences notables sur les analyses financière et la cote des entreprises.

La convergence des risques de terrorisme physique et cybernétique sur les infrastructures critiques
En 2015 des actes de terrorisme dévastateurs ont impacté la communauté internationale. En 2016, il y aura davantage de convergence entre les formes de terrorisme physiques et virtuelles. Nous avons déjà pu observer le piratage d’une compagnie aérienne : plutôt que de s’attaquer à l’avion directement, le pirate pourrait également utiliser une faille pour engendrer la confusion au sein de l’aéroport, en ciblant le système de billetterie par exemple. Ces deux catégories d’attaques devraient être plus coordonnées entre elles : utiliser une cyberattaque pour semer la confusion et l’attaque physique pour causer un maximum de dégâts. Au-delà des transports, ces attaques visant les infrastructures critiques pourront aussi concerner les systèmes de santé, les marchés financiers ou encore les réseaux d’énergies.

Les cyber-traités et la législation
Les pays mettent en place de nouvelles lois pour lutter contre la cybercriminalité ainsi que des accords plus larges pour développer des tactiques de cyberguerre. Cependant, ces réglementations risquent davantage de porter préjudice aux avancées technologiques que de diminuer les activités malveillantes. Définir la conformité et rendre responsables les organisations qui ne la respectent pas permettra également de déterminer la capacité d’engagement des gouvernements sur la question de la cyber-sécurité et la possibilité d’avoir une incidence réelle sur ce sujet.

Le chiffrement : existe-t-il un équilibre entre sécurité et libertés individuelles ?
Les récentes attaques terroristes perpétrées dans le monde ont relancé le débat initié lors des révélations de Snowden : les consommateurs lambda doivent-ils avoir accès aux technologies de chiffrement ? La nécessité de surveiller les activités terroristes prime-t-elle sur les droits à la vie privée des citoyens et de leurs communications ? En fin de compte, la population aura-t-elle droit à plus de chiffrement et de préservation de sa vie privée malgré les coûts de sécurité ou 2016 sera-t-elle l’année de limitation des libertés civiles ? Dans certains pays du monde, de nombreux citoyens ont déjà accepté de renoncer à la confidentialité de leurs données au nom d’une cyber sécurité renforcée.

Identifier les cyber-infiltrés
Au cours de ces trois dernières années, le gouvernement fédéral américain et les entreprises privées ont été la cible de fuites massives d’informations privées. Comme pour l’OPM américain ou les attaques ciblant les compagnies aériennes, la principale question est de savoir ce qui a été volé alors qu’il vaudrait mieux se demander si les pirates n’ont pas eux-mêmes introduit quelque chose dans les systèmes piratés. 2016 sera-t-elle l’année où l’on découvre que les espions, les terroristes ou autres acteurs gouvernementaux sont finalement des utilisateurs vérifiés et approuvés sur la base d’informations introduites au cours d’une cyberattaque ? (Par Jean-François Pruvot, Regional Director France chez CyberArk)

Quelles actualités liées à la sécurité des données feront la Une en 2016 ?

L’équipe de Varonis s’est prêtée au jeu des prédictions et propose une liste des faits qui devraient survenir autour de la sécurité des données en 2016.

Varonis Systems, fournisseur de solutions logicielles dans le domaine des données non structurées d’origine humaine, s’appuie sur l’analyse des dernières actualités en matière de sécurité des données et donne ses prédictions des principaux évènements susceptible de survenir au cours de l’année 2016.

1.    La campagne présidentielle des États-Unis sera la cible d’une cyberattaque.
Le serveur de messagerie personnel d’Hillary Clinton a déjà introduit la cybersécurité dans la course présidentielle des États-Unis. En 2016, une cyberattaque frappera la campagne. Elle aura pour conséquence une violation importante des données qui exposera l’identité des donateurs, leurs numéros de carte de crédit et leurs affinités politiques confidentielles. Imaginez si vous êtes un donateur anonyme. Ou un candidat dont le « jeu au sol » dépend des analyses Big data de la démographie des électeurs et de facteurs affectant le taux de participation. Ces données qui constituent des éléments d’actif peuvent devenir des éléments de passif si elles ne sont pas protégées. Cette violation affectera la campagne, non seulement comme un revers pour l’infortuné candidat ou le parti politique visé, mais aussi en plaçant la question de la cybersécurité au premier plan en tant que problème majeur étroitement lié aux menaces géopolitiques telles que la propagation du terrorisme. Les données de campagne constituent une mine d’or pour les pirates informatiques (listes de donateurs, stratégies, informations démographiques, opinions, recherche sur l’opposition). Un événement comme celui-ci jouera le rôle d’un nouvel avertissement adressé au gouvernement des États-Unis. Il signifiera que la cybersécurité doit rester un centre d’intérêt et un poste d’investissements essentiels. Le candidat qui fera preuve de ses connaissances en matière de menaces de cybersécurité et de l’aptitude du gouvernement à les combattre remportera l’élection.

2.    La fréquence des violations de données publiques augmentera sensiblement.
L’Identity Theft Resource Center (centre de ressources sur le vol d’identité, ITRC) signale un total de 641 violations de données enregistrées publiquement entre le 1er janvier et le 3 novembre 2015. La plupart des entreprises savent que ce nombre ne représente que la pointe de l’iceberg. La fréquence des violations de données connues augmentera en 2016. Non seulement en raison des lois de plus en plus nombreuses sur la divulgation des informations confidentielles et les violations, mais également à cause de l’incapacité croissante des investissements de sécurité traditionnelle de périmètre à protéger les données précieuses. L’utilisation des périphériques mobiles par les collaborateurs et la migration des charges de travail informatiques vers le cloud effectuée par les entreprises contribueront également à une forte augmentation des violations. Au fil du temps, cela devrait permettre de faire glisser les priorités vers l’investissement dans une protection plus proactive centrée sur les données. Mais il est probable que les choses s’aggravent encore avant de s’améliorer.

3.    La formation et la supervision des utilisateurs finaux deviendront le point principal des efforts de protection des données.
Les pirates internes constituent le nouveau malware. Les cadres et les professionnels de l’informatique deviennent aussi effrayés par leurs propres employés (innocents vecteurs disposant de niveaux d’accès dangereux aux données sensibles) que par les attaquants extérieurs. Les sociétés prendront conscience de l’importance de la formation des utilisateurs finaux en 2016. En effet, elles se rendront compte qu’indépendamment de leurs investissements en matière de sécurité, elles se trouvent dans une impasse si « leurs conducteurs ne respectent pas le Code de la route ». Les collaborateurs doivent être impliqués dans les processus de sécurité, observer les politiques de classification et d’élimination (encore à définir) et apprendre à ne plus cliquer sur les e-mails de phishing. Le rôle des employés est essentiel dans le processus de sécurité, et ceux-ci disposent d’un plus grand contrôle qu’ils ne le réalisent. Vous ne pouvez pas mettre à jour vos utilisateurs, mais vous pouvez les former. Vous pouvez également surveiller et analyser la manière dont ils utilisent les données pour détecter les attaques indésirables.

4.    Au moins cinq cadres dirigeants de plus seront licenciés en raison de violations de données.
Ces dernières années, nous avons vu les carrières de plusieurs dirigeants souffrir des cyberattaques. Gregg Steinhafel, directeur général, et Beth Jacob, DSI de Target ; Katherine Archuleta, directrice du Bureau de la gestion du personnel des États-Unis ; Amy Pascal de Sony Pictures et d’autres ont été licenciés ou forcés de démissionner après les fuites massives de données ayant coûté l’argent, les clients et la crédibilité de leur entreprise. Cette tendance s’accélérera en 2016. Le blâme relatif aux violations de données passe du service informatique aux cadres dirigeants. Les données affectent chaque facette d’une entreprise. Si la direction n’investit pas son argent et son attention dans la sécurisation des données et leur utilisation, on sait maintenant qu’elle met la société entière et ses actionnaires en danger.

5.    L’augmentation des faux positifs en matière de sécurité des données met en évidence le besoin d’une information limitée et pertinente.
Les entreprises deviendront beaucoup plus attentives en ce qui concerne la quantité de données qu’elles collectent et leur suppression. Quand Target a été victime d’une violation massive pendant les fêtes de Noël 2013, les capacités d’alerte de son équipe informatique avaient généré des avertissements depuis plusieurs mois. Mais personne ne s’en est aperçu. Cela reste un problème fréquent aujourd’hui. Pourquoi ? Parce que la pléthore d’outils de sécurité installés dans la plupart des entreprises submerge le service de sécurité informatique. Les équipes sont débordées et la quantité de faux positifs produits par les volumes de données en croissance exponentielle poussent ces équipes à ignorer des vulnérabilités cruciales. En 2016, les équipes informatiques intelligentes se concentreront sur l’amélioration du rapport signal/bruit en ce qui concerne les solutions d’analyse et d’alerte qu’elles déploient.

Prévisions en matière de menaces informatiques à l’horizon 2020

Les prévisions d’Intel Security fournissent également des perspectives précieuses aux entreprises dans le cadre de la définition de leurs stratégies de sécurité informatique à court et à long terme.

Le nouveau rapport d’Intel Security intitulé ‘McAfee Labs Threat Predictions Report’ prédit les principales tendances à anticiper en 2016 en matière de menaces informatiques. Il fournit également un aperçu prédictif unique de ce paysage jusqu’à l’horizon 2020 et livre les potentielles réponses de l’industrie de la sécurité informatique face à l’évolution des cyber-menaces.

« A l’image des joueurs de foot qui savent saisir les opportunités et anticiper le jeu, il est important que les entreprises puissent garder une longueur d’avance sur les tendances business et technologiques mais également sur l’environnement des menaces informatiques. Le rôle de l’industrie informatique est de les accompagner dans cette bataille en mettant à leur disposition des technologies performantes pour les soutenir dans leurs activités et leur permettre de comprendre à quels types de menaces elles seront confrontées demain », commente Vincent Weafer, Vice-Président de McAfee Labs d’Intel Security.

Les menaces à venir en 2016

L’éventail des risques à anticiper en 2016 s’étend des probables attaques de ransomware, aux risques d’attaques contre les véhicules connectés, en passant par des attaques contre des infrastructures, ou encore la vente de données volées, etc. Différents types d’attaques en matière de menaces sont à prévoir :

Matérielle. Les attaques sur tous les types de matériel et de firmware vont encore continuer l’année prochaine et se traduire par le développement et la croissance du marché noir liés aux outils d’exécution de ce type d’attaque. Les machines virtuelles seront également ciblées avec des rootkits de firmware.

Ransomware. L’anonymisation des réseaux et des modalités de paiement continuera à alimenter le risque de ransomwares. En 2016, un plus grand nombre de cybercriminels novices devrait exploiter les offres de Ransomware-as-a-Service et accélérer ainsi la croissance de ce marché.

Ciblées sur les accessoires connectés. Bien que la plupart des accessoires connectés stocke une quantité relativement faible de renseignements personnels, les plates-formes sur lesquelles fonctionnent ces devices pourront s’avérer la cible des cybercriminels afin d’en compromettre les smartphones associés. L’industrie devra s’atteler à la protection des potentielles surfaces d’attaques tels que les noyaux des systèmes d’exploitation, les logiciels de gestion de réseau et de WiFi, les interfaces utilisateur, la mémoire, les fichiers locaux et les systèmes de stockage, les machines virtuelles, les applications Web, les logiciels de sécurité et de contrôle d’accès.

Par des OS des salariés. Les entreprises devront continuer à rester vigilantes et à renforcer leurs mesures de sécurité via notamment la mise en place des dernières technologies de sécurité disponibles, l’embauche de personnel expérimenté pour assurer la protection de son IT et de ses données, et la définition de politiques de sécurité efficaces. En revanche, les hackers essayeront de nouveau de détourner ces mécanismes de protection en passant par les systèmes d’exploitation des salariés et en tirant profit notamment de la faible protection des systèmes qu’ils utilisent chez eux pour accéder aux réseaux de leur entreprise.

Services Cloud. La protection des services Cloud est encore souvent négligée par les entreprises. Cela devrait pousser les cybercriminels à profiter de la faiblesse, voire de l’inexistence, de certaines politiques de sécurité d’entreprises. Le Cloud rassemble une quantité croissante d’informations confidentielles d’entreprises, le vol des données stockées par ces services pourrait compromettre toute la stratégie d’une entreprise, y compris le développement de son portefeuille de produits, ses futures innovations, ses services financiers, les données de ses employés, etc.

Voitures. Les experts en sécurité continueront à étudier les potentielles menaces auxquelles sont exposés les systèmes d’exploitation des voitures connectées dépourvus des capacités de sécurité embarquée ou non conformes aux best practices des politiques de sécurité établies. Les fournisseurs de solutions de sécurité informatique et les constructeurs automobiles devront coopérer de manière proactive afin d’élaborer des directives, des normes et des solutions techniques pour protéger les surfaces d’attaques potentielles que représentent par exemple les unités de commande électronique (Engine Control Unit ou ECU) des systèmes d’accès du véhicule, les ECU relatifs au moteur et à la transmission, au système avancé d’assistance au conducteur, les systèmes de verrouillage du véhicule à distance, le télé-déverrouillage passif, le récepteur V2X, les clés USB, le diagnostic embarqué, les applications de type RemoteLink et l’accès smartphone.

Stockage de données volées. Les blocs d’informations personnelles qui permettent une identification sont aujourd’hui reliés entre eux dans de grandes bases de données, où l’ensemble des éléments volés font ainsi augmenter la valeur des dossiers compilés. L’année prochaine verra le développement d’un marché noir encore plus robuste qui offrira davantage d’informations personnelles (date d’anniversaire, adresse, etc.) associées à des identifiants en ligne et à des mots de passe.

Contre l’intégrité de système. Les attaques sélectives compromettant l’intégrité des systèmes et des données seront l’un des plus importants nouveaux vecteurs d’attaques. L’objectif de ces attaques consiste à saisir et à modifier des transactions ou des données en faveur des attaquants. Par exemple, un cybercriminel peut parvenir à modifier des paramètres de dépôt direct de versement de salaires pour verser l’argent sur son propre compte bancaire. En 2016, McAfee Labs prévoit une possible attaque contre l’intégrité de système dans le domaine financier, secteur dans lequel des millions de dollars pourraient être dérobés par des cybercriminels.

Partage de renseignements sur les menaces. Le partage de renseignements sur les menaces entre les entreprises et les fournisseurs de solutions de sécurité devrait croître rapidement. Des mesures législatives seront prises afin de faciliter les échanges d’informations entre les entreprises et les gouvernements. Le développement accéléré de best practices devrait favoriser l’identification de métriques permettant de mesurer l’amélioration des niveaux de protection.

Les prévisions à l’horizon 2020

La vision prédictive de McAfee Labs tend à identifier la manière dont les différents acteurs du cyber-crime vont évoluer, comment vont changer à la fois les comportements et les objectifs des attaquants, mais aussi de prédire la façon dont l’industrie répondra à ces défis au cours des 5 prochaines années.

Attaques sous l’OS. Alors que les applications et les systèmes d’exploitation seront de plus en plus protégés, les attaquants chercheront des faiblesses dans le firmware et le matériel informatique. Ce type d’attaque pourrait éventuellement offrir aux hackers le contrôle total des systèmes. En effet, ils seraient théoriquement en mesure d’accéder à un nombre illimité de ressources et de fonctionnalités de gestion et de contrôle au sein des systèmes.

Contournement de détection. Les assaillants chercheront à contourner les technologies de détection de cyber-menaces en ciblant de nouvelles surfaces d’attaques et en utilisant des méthodes d’attaques toujours plus sophistiquées. Cela signifie qu’il faudra dès lors anticiper des malwares sans fichier, des infiltrations cryptées, des malwares en mesure de contourner les sandbox, des exploits à distance des protocoles RSH et des protocoles de contrôle, ainsi que des attaques sous l’OS ciblant et exploitant les Master Boot Records (MBR), le BIOS et le firmware.

Appareils connectés : de nouvelles surfaces d’attaques. D’ici 2020, ces dispositifs devraient atteindre un niveau de pénétration du marché assez conséquent pour attirer les cybercriminels. Les fournisseurs de technologie et de solutions verticales seront amenés à collaborer afin de définir des conseils de sécurité pour les utilisateurs et des best practices pour l’industrie. De plus, les fabricants d’objets connectés chercheront, de plus en plus, à intégrer les mécanismes de contrôle de sécurité dès la phase de conception de leurs produits.

Pénétration du cyber-espionnage dans les entreprises. Jusqu’alors, les logiciels de cyber-espionnage ciblaient davantage le secteur public. McAfee Labs prévoit que, d’ici 2020, le marché noir des malwares et des services de piratage pourrait rendre possible leur utilisation pour exécuter des attaques contre les entreprises afin de collecter des renseignements financiers et de manipuler les marchés en faveur des attaquants.

Enjeux et opportunités de la confidentialité. Le volume et la valeur des données personnelles sur le Web vont continuer de croître. Pour répondre à la menace constante du vol de ces informations, de nouvelles réglementations sur la confidentialité vont être élaborées et mises en oeuvre à travers le monde. En parallèle, les utilisateurs devront commencer à exiger des compensations pour le partage de leurs données. Ce mouvement donnera probablement naissance à un nouveau marché d’« échange de valeur» qui pourrait profondément changer la façon dont les individus et les entreprises gèrent leurs vies privées numériques.

Réponse de l’industrie de la sécurité. Les industriels développeront des outils plus efficaces pour détecter et remédier aux attaques sophistiquées. Les nouvelles technologies devront s’appuyer sur une analyse de comportement prédictive pour repérer les activités irrégulières et détecter les comptes compromis. La protection des systèmes deviendra plus rapide et efficace grâce au partage des renseignements sur les menaces entre les parties prenantes. La sécurité intégrée avec le Cloud va améliorer la visibilité et le contrôle des systèmes et des données. Finalement, les technologies de détection et de correction automatiques assureront la protection des entreprises contre les attaques les plus courantes, en permettant aux responsables de sécurité informatique de se concentrer sur les incidents de sécurité plus critiques.

« Afin d’avoir une longueur d’avance sur des menaces en constante évolution et pourvoir devancer ses adversaires, l’industrie informatique a besoin de s’appuyer sur les mêmes ‘armes’ que les cybercriminels. Il lui faudra ainsi associer le partage des renseignements liés aux cyber-risques entre ses différents acteurs à la puissance technologique, dont le Cloud computing et l’agilité de plates-formes, mais aussi aux compétences humaines », conclut Vincent Weafer. « Ainsi, pour gagner des batailles contre les futures menaces, les entreprises doivent avoir une meilleure visibilité et une meilleure connaissance des risques potentiels. Elles doivent également être en mesure de détecter et de répondre plus rapidement et d’utiliser pleinement à la fois les ressources humaines et techniques à leur disposition. »