La police Australienne met la main sur un groupe de pédophiles utilisateurs d’Internet. Parmi les personnes arrêtées, des américains piratés via le réseau TOR.
Dans l’enquête en cours sur un réseau de pédophiles menée par un groupe de policiers australiens baptisé Argos, il a été annoncé que les autorités australiennes avaient piraté des utilisateurs de Tor basés aux États-Unis. Des arrestations ont été réalisées dans le monde entier à partir des informations collectées par Argos. Une nouvelle affaire qui, il faut s’en féliciter retire de nos rues de véritables criminels, soulève cependant des questions sur la légalité du piratage d’internautes en dehors de la compétence d’un organisme judiciaire.
La Taskforce Argos est une unité de police spécialisée qui se compose d’agents de police, mais aussi de détectives, de spécialistes des nouvelles technologies et de consultants concernant le DEEP web. Cette unité de police, dont le logo est un scorpion, est basée à Queensland. Argos a pu faire tomber le monstrueux portail « The Love Zone » fort de 45 000 membres, 360 000 posts et 90 000 topics. L’un des utilisateurs, un britannique, a même été baptisé le plus important pédophile jamais arrêté.
Pour réussir à rassembler suffisamment de preuves pour poursuivre des centaines de pédophiles (et sauver 85 victimes enfants, NDR), Argos a dû infiltrer le site. Grâce à une série d’arrestations, les agents ont été en mesure de prendre le contrôle de ce portail. Ils ont arrêté le propriétaire du site sans la moindre communication sur le sujet. Une infiltration digne de l’Art de la guerre de Sun Tzu : on utilise cinq types d’espions : les agents d’influence, les agents de l’intérieur, les agents retournés, les agents sacrifiés, les agents qui doivent vivre. Lorsque les cinq types d’espions sont utilisés ensemble et que personne ne connaît leur agissements, ils constituent ce que l’on appelle l’écheveau des esprits.
La « Love Zone » était uniquement accessible via Tor. Les auteurs et leurs IP étaient donc Anonymes. L’infiltration du site, et son maintien en ligne, était crucial. Il montre aussi que l’infiltration d’internautes étrangers n’est plus vraiment un problème. Un homme du Michigan, Seth Piccolo, condamné à cinq ans de prison (il a plaidé coupable, NDR) en a fait les frais et découvert qu’il avait été piraté par les australiens d’Argos. Une infiltration avec l’accord du FBI qui a communiqué une liste de 30 personnes à Argos.