FIA-NET publie son Livre Blanc Certissim 2013 sur la fraude à la carte bancaire

Au cours de l’année 2012, avec 26 millions de transactions analysées pour un chiffre d’affaires de plus de 4 milliards d’euros, Certissim a constaté un taux de tentatives de fraude de 2,98 % en nombre et de 3,91 % en valeur. Cependant, datasecuritybreach.fr moins d’une tentative sur trente se traduit par un impayé frauduleux pour les e-commerçants. En supposant que tous les sites marchands disposent d’un système de lutte contre la fraude efficace et en extrapolant ces analyses à l’ensemble du e-commerce français, soit 45 milliards d’euros de chiffre d’affaires1, les tentatives de fraude auraient représenté plus de 1,7 milliard d’euros en 2012.

Professionnalisation et industrialisation de la fraude dans le e-commerce

Selon Certissim, deux facteurs ont contribué à l’augmentation du risque de fraude sur Internet ces dernières années. D’une part, la démocratisation de la vente en ligne a créée de nouvelles opportunités, tant en volume qu’en valeur, pour les fraudeurs. D’autre part, le secteur a fait face à l’arrivée de nouveaux fraudeurs, professionnels, intégrés au sein d’organisations criminelles, améliorant sans cesse leurs méthodes et cherchant à industrialiser la fraude afin de maximiser le gain.

Cette industrialisation est la différence majeure entre un fraudeur opportuniste et un fraudeur professionnel. Le premier ne donne pas suite à sa tentative lorsqu’elle est réussie alors que le second réitèrera autant que possible une fraude aboutie. Les secteurs traditionnellement fraudés, tels que l’électroménager, la téléphonie et la parfumerie restent parmi leurs cibles de choix. « Néanmoins, le contexte économique fait que toute marchandise est susceptible d’être fraudée et revendue, de l’alimentaire aux voyages jusqu’aux couches pour bébés » explique Alexandre Arcouteil, Responsable d’Activité Certissim.

Usurpations d’identités et procédés frauduleux

Cette professionnalisation implique une structuration des réseaux de fraudeurs. En amont des commandes, ils ont un besoin de données usurpées. Cet aspect est alimenté par des vols ayant lieu dans la vie de tous les jours comme sur Internet, par le biais de phishing ou de hacking. Les fraudeurs utilisent toutes sortes de données, coordonnées bancaires ou simple adresse de livraison. Elles leur permettent d’effectuer des commandes frauduleuses sur Internet en minimisant les risques d’être repérés. Juste après la commande, ils ont un besoin d’intermédiaires complices ou non pour récupérer les marchandises. Le fraudeur peut embaucher une personne honnête, une « mule », via des sites de petites annonces. Son travail est de réceptionner et réexpédier des colis depuis son domicile, sans savoir qu’il s’agit de marchandises volées.

Enfin, ces réseaux ont besoin de débouchés. Les marchandises doivent être revendues, ce qui sous-entend l’existence d’un marché parallèle et d’acheteurs potentiels, ce que datasecuritybreach.fr, ou encore zataz.com vous présente souvent dans leurs colonnes. Certissim rappelle que la vigilance est indispensable pour les e-commerçants comme pour les particuliers afin de se prémunir contre la fraude et les usurpations. Par exemple, appliquer une gommette sur le code CVV2 de la carte bancaire permet de limiter les risques de vol des données au moment d’un règlement en magasin.

2012, Certissim observe un taux de tentatives de fraude de 2,98 % (en nombre) alors que le taux de fraudes abouties n’est que de 0,10 %, soit moins d’une tentative sur trente se traduisant par un impayé frauduleux pour le e-commerçant. Le panier moyen des impayés frauduleux retrouve un niveau équivalent à celui de 2010 à 297 euros, soit 8 % de moins qu’en 2011 (323 euros). Cela s’explique par le fait que les fraudeurs ont compris que les paniers élevés faisaient systématiquement l’objet de contrôles. En conséquence, leurs tentatives portent désormais sur des montants moins importants mais leur nombre a augmenté. La forte capacité d’adaptation des méthodes employées pour détecter les fraudes est également à l’origine de la baisse de ce panier moyen. L’extrapolation des résultats des analyses de Certissim à l’ensemble du marché français identifié par la Fevad, soit 45 milliards d’euros de chiffre d’affaires, montre que l’impact de la fraude reste important. L’ensemble des tentatives de fraude se chiffrerait à plus de 1,7 milliard d’euros en 2012. La cybersécurité et la mutualisation des connaissances doivent donc être plus que jamais des éléments clés de la stratégie des e-commerçants, d’autant plus que tous ne disposent pas des mêmes moyens de contrôle.

Depuis 2000, FIA-NET édite un Livre Blanc annuel consacré à la fraude à la carte bancaire sur Internet. Sa finalité est d’apporter une vision objective de la fraude sur le marché du e-commerce et ainsi d’être un outil d’aide pour les marchands souhaitant optimiser leur gestion de la fraude. Le Livre Blanc Certissim présente les grands indicateurs de la fraude sur Internet, grâce aux chiffres provenant des déclarations d’incidents de paiement de ses sites marchands clients et des fraudes détectées par Certissim. Le savoir-faire de Certissim et son implication dans la lutte contre la fraude lui permet également de détailler les nouvelles techniques des cybercriminels.