Google a alerté la communauté sur une exploitation active de la vulnérabilité CVE-2024-43093, découverte dans le framework Android. Cette vulnérabilité permet aux attaquants d’accéder de manière non autorisée aux répertoires sensibles « Android/data », « Android/obb » et « Android/sandbox » ainsi qu’à leurs sous-répertoires. Bien que les détails spécifiques des attaques n’aient pas encore été rendus publics, Google souligne que l’exploitation reste limitée à des cibles précises.
Outre cette vulnérabilité, Google a mis en lumière la CVE-2024-43047, une autre faille critique exploitée activement. Celle-ci est associée aux chipsets Qualcomm et résulte d’une erreur d’utilisation après libération (use-after-free) dans le processeur de signal numérique (DSP), menant potentiellement à une corruption de la mémoire. Cette vulnérabilité a été confirmée par les chercheurs de Google Project Zero ainsi que par Amnesty International le mois dernier.
Bien que Google n’ait pas encore clarifié si les deux vulnérabilités pouvaient être exploitées conjointement pour créer une chaîne d’attaques, la possibilité qu’elles soient utilisées à des fins d’espionnage ciblant des membres de la société civile est évoquée.
La vulnérabilité CVE-2024-43093 est la deuxième faille critique du framework Android activement exploitée cette année, suivant de près la CVE-2024-32896, corrigée cet été. Initialement, cette dernière affectait uniquement les appareils Pixel, mais il a été révélé plus tard qu’une plus large gamme d’appareils Android était concernée.