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Actualités liées au piratage informatique.

Réinitialisation Rapide : des hackers ont trouvé un moyen de lancer des attaques DDoS puissantes

Pourquoi autant de DDoS ces derniers temps ? Les cybercriminels exploitent activement la vulnérabilité Réinitialisation Rapide pour mener des blocages numériques.

Août 2023, une vulnérabilité critique dans le protocole HTTP/2, connue sous le nom de CVE-2023-44487 ou Réinitialisation Rapide, est découverte. Cette vulnérabilité est capable de provoquer des attaques de type « déni distribué de service » (DDoS). Un problème sérieux pour les services Internet qui a attiré l’attention des cybercriminels.

HTTP/2 a introduit de nombreuses améliorations par rapport à la version précédente du protocole, notamment le multiplexage de flux, ce qui permet d’ouvrir plusieurs flux via une seule connexion TCP. Cependant, la vulnérabilité Réinitialisation Rapide exploite le mécanisme d’annulation de flux, en utilisant des cadres RST_STREAM pour perturber le fonctionnement du serveur.

Lorsque l’utilisateur accède à un site web prenant en charge HTTP/2, une seule connexion est utilisée pour plusieurs ressources, ce qui améliore l’efficacité de l’interaction. Cependant, cette capacité ouvre la porte à l’exploitation de vulnérabilités, car une seule connexion peut générer de nombreuses requêtes, augmentant la charge sur le serveur. Pour atténuer ce problème, HTTP/2 prévoit un mécanisme de limitation du nombre de flux simultanés actifs, empêchant les clients de surcharger le serveur.

L’exploitation de Réinitialisation Rapide consiste pour un attaquant à envoyer un cadre RST_STREAM immédiatement après avoir envoyé une requête. Cela force le serveur à commencer à traiter la requête, mais à l’annuler rapidement. Bien que la requête soit annulée, la connexion HTTP/2 reste active, permettant à l’attaquant de répéter l’attaque en créant de nouveaux flux. En conséquence, le serveur dépense des ressources à traiter des requêtes annulées, ce qui peut mener à un déni de service et à un blocage fatal.

La vulnérabilité Réinitialisation Rapide [CVE-2023-44487] a causé des attaques DDoS massives et distribuées. Des grandes entreprises telles que Google, AWS et Cloudflare ont signalé des vagues d’attaques atteignant des centaines de millions de requêtes par seconde. Ces attaques ont été réalisées avec des botnets relativement petits, soulignant la gravité de la vulnérabilité.

Comprendre les attaques DDoS en 2024 : exemples récents, fonctionnement et contre-mesure

Les pirates informatiques peuvent perturber votre entreprises de nombreuses façons. L’une d’elle, le blocage de votre informatique par DDoS. Explication de cette technique déroutante, mais particulièrement présente dans l’arsenal des hackers malveillants.

Le terme DDoS, ou Distributed Denial of Service (Déni de Service Distribué en français), désigne une attaque visant à rendre un service en ligne indisponible en le submergeant de trafic provenant de multiples sources. Contrairement aux attaques DoS (Denial of Service), qui utilisent une seule source, les attaques DDoS utilisent plusieurs machines infectées par des logiciels malveillants, appelées botnets, pour mener l’attaque simultanément depuis différents endroits. Heureusement, il existe de la protection anti-DDoS.

Comment fonctionne une attaque DDoS ?

Le principe de base d’une attaque DDoS est simple : surcharger un serveur, un réseau ou un site web avec un volume massif de requêtes jusqu’à ce qu’il ne puisse plus répondre aux utilisateurs légitimes. Voici les étapes typiques d’une attaque DDoS :

Infection des Machines : L’attaquant infecte plusieurs ordinateurs ou appareils (ordinateurs, smartphones, objets connectés) avec des logiciels malveillants.
Formation d’un Botnet : Les machines infectées forment un réseau, appelé botnet, contrôlé par l’attaquant.
Lancement de l’Attaque : L’attaquant ordonne au botnet d’envoyer des requêtes massives et simultanées vers la cible.
Saturation de la Cible : La cible (serveur, réseau, site web) est submergée par le volume de requêtes et ne peut plus fonctionner correctement.

Objectifs des attaques DDoS

Les attaques DDoS peuvent avoir plusieurs objectifs :

Perturbation des Services : Rendre un site web ou un service en ligne indisponible, causant des pertes financières et de réputation.
Extorsion : Demander une rançon en échange de l’arrêt de l’attaque.
Diversion : Distraire les équipes de sécurité pendant qu’une autre attaque plus discrète est menée.
Vengeance ou (H)activisme : Punir une organisation ou promouvoir une cause idéologique.

Exemples

GitHub (2018) : GitHub a subi l’une des plus grandes attaques DDoS enregistrées, avec un pic de trafic atteignant 1,35 Tbps. L’attaque a duré environ 20 minutes avant d’être atténuée par des mesures de protection avancées.

Dyn (2016) : Le fournisseur de DNS Dyn a été victime d’une attaque DDoS massive, perturbant l’accès à des sites majeurs comme Twitter, Netflix et PayPal. L’attaque a atteint un pic de 1,2 Tbps et a duré plusieurs heures.

OVH (2016) : Le fournisseur de services internet français OVH a subi une attaque DDoS atteignant 1,1 Tbps, provenant principalement de caméras de surveillance et d’autres objets connectés compromis.

Attaque contre l’État français : En mars 2024, plusieurs services de l’État français ont été ciblés par une attaque DDoS de grande ampleur, affectant plus de 300 domaines web et 177 000 adresses IP, perturbant ainsi de nombreux services publics pendant presque toute une journée. Le groupe de hackers Anonymous Sudan a revendiqué cette attaque​ (ZATAZ)​.

Fournisseur d’hébergement asiatique : Une attaque utilisant une variante du botnet Mirai a atteint un pic de 2 Tbps, ciblant un fournisseur d’hébergement en Asie. Cette attaque est l’une des plus puissantes enregistrées au début de l’année 2024​ (TechRadar)​.

Industries les plus ciblées : Selon les rapports, les industries les plus attaquées par des DDoS en 2024 incluent les secteurs du jeu et des paris en ligne, les technologies de l’information, et la publicité et le marketing. Les attaques HTTP/2 ont particulièrement augmenté, ciblant des vulnérabilités spécifiques pour causer des interruptions de service​ (The Cloudflare Blog)​​ 

Comment se protéger contre les attaques DDoS

Architecture Réseau Résiliente : Utiliser une architecture réseau distribuée pour répartir la charge et éviter un point de défaillance unique.
Surveillance et Détection : Mettre en place des systèmes de surveillance pour détecter les signes d’une attaque imminente.
Limitation de la Bande Passante : Configurer des limites de bande passante pour éviter qu’une seule source de trafic ne sature le réseau.

Solutions techniques

Pare-feu et Systèmes de Détection d’Intrusion (IDS/IPS) : Utiliser des pare-feu et des IDS/IPS pour filtrer le trafic malveillant.
CDN (Content Delivery Network) : Utiliser des CDN pour distribuer le trafic et absorber les attaques DDoS.
Services de Protection DDoS : Faire appel à des services spécialisés comme Cloudflare, Akamai ou AWS Shield qui offrent des protections contre les attaques DDoS.

Réaction en cas d’attaque

Identification et Mitigation : Identifier rapidement l’attaque et mettre en œuvre des mesures de mitigation pour réduire son impact.

Coordination avec les Fournisseurs : Travailler avec les fournisseurs de services internet pour filtrer le trafic malveillant.

Plan de Continuité : Avoir un plan de continuité des opérations pour maintenir les services essentiels en ligne.

Conclusion

Les attaques DDoS représentent une menace sérieuse pour les entreprises et les organisations en ligne. Comprendre leur fonctionnement et leurs objectifs est crucial pour mettre en place des mesures de protection efficaces. Grâce à une combinaison de prévention, de solutions techniques et de plans de réaction, il est possible de minimiser l’impact de ces attaques et de maintenir la disponibilité des services en ligne. En investissant dans des technologies et des services de protection adaptés, les entreprises peuvent se défendre efficacement contre cette menace en constante évolution.

Hausse des attaques d’ingénierie sociale dans le secteur des services d’assistance informatique en santé

Le ministère américain de la santé et des services sociaux (HHS) a récemment publié une alerte à destination des opérateurs de services d’assistance informatique dans le secteur de la santé, signalant une augmentation notable des attaques d’ingénierie sociale. Ces attaques, particulièrement sophistiquées, visent à détourner des fonds vers des comptes bancaires contrôlés par les attaquants.

Selon le bureau de la sécurité de l’information du HHS et le centre de coordination de la cybersécurité du secteur de la santé, les acteurs de la menace procèdent souvent par appel téléphonique, se faisant passer pour des employés des services financiers de l’entreprise ciblée. Ils parviennent à usurper les numéros de téléphone pour qu’ils affichent un indicatif régional qui semble local.

L’alerte précise que ces individus sont capables de fournir des informations personnelles sensibles validant leur fausse identité, telles que les derniers chiffres du numéro de sécurité sociale et d’autres données démographiques, obtenues via des sites de réseautage professionnel ou des violations de données précédentes.

Exploitation des failles de sécurité

L’attaquant prétend souvent que son téléphone est endommagé et qu’il ne peut ni passer d’appels ni recevoir des jetons de vérification multifactorielle (MFA). Cette même ruse est utilisée, depuis quelques semaines, sur WhatsApp. Des parents reçoivent de leur présumé enfant un message sur WhatsApp leur indiquant un changement de numéro. N’y répondez pas, il s’agit d’un piège.

Pour le secteur de la santé, cette ruse l’amène à convaincre le service d’assistance d’enregistrer un nouveau dispositif pour l’accès MFA, permettant ainsi l’accès non autorisé aux ressources de l’entreprise. Une fois cet accès obtenu, les attaquants redirigent les paiements bancaires vers des comptes sous leur contrôle, avant de transférer les fonds à l’international.

Implications pour la sécurité des informations financières

Les attaquants ciblent ensuite les informations de connexion aux sites des payeurs et modifient les instructions ACH pour que les paiements soient redirigés vers des comptes américains qu’ils contrôlent. Ces actions sont souvent suivies par l’accès aux comptes de messagerie des employés, d’où ils envoient des instructions modifiées aux processeurs de paiement.

Le HHS note que des tactiques similaires ont été utilisées par le groupe de menace connu sous le nom de Scattered Spider lors d’une attaque de ransomware contre une organisation du secteur de l’hôtellerie et du divertissement en septembre 2023. De plus, l’usage potentiel d’outils d’usurpation d’identité vocale basés sur l’IA a été signalé comme une complication supplémentaire dans ces attaques.

Mesures recommandées pour renforcer la sécurité

Pour contrer ces menaces, le HHS recommande plusieurs stratégies de mitigation. Parmi celles-ci, l’utilisation de Microsoft Authenticator et/ou Google Authenticator avec correspondance de numéros pour l’authentification, ne plus utiliser les SMS comme option MFA, la sécurisation de l’enregistrement MFA et SSPR en exigeant une authentification depuis un réseau approuvé, et le blocage de l’accès externe aux fonctionnalités d’administration de Microsoft Azure et Microsoft 365 via une stratégie d’accès conditionnel.

Des traducteurs logiciels malveillants mis en place dans une cyberattaque

Une récente analyse révèle que des applications de traduction compromises sont utilisées pour cibler les Tibétains dans une campagne de cyber espionnage initiée en septembre 2023.

Selon l’entreprise spécialisée en cybersécurité ESET, les pirates responsables seraient affiliés au groupe Evasive Panda, un groupe de hackers malveillants liés au gouvernement chinois. Ils viseraient des individus tibétains résidant en Inde, à Taiwan, à Hong Kong, en Australie et aux États-Unis.

La campagne inclut la corruption de logiciels pour Windows et macOS, ainsi que la compromission du site d’un organisateur du Monlam Festival, un événement religieux annuel se déroulant en Inde. Les assaillants ont injecté du code malicieux sur ce site, créant ainsi une attaque par empoisonnement d’eau, ciblant des groupes spécifiques via des plateformes populaires.

L’attaque était vraisemblablement planifiée pour coïncider avec le festival de Monlam en janvier et février 2024, afin de compromettre les visiteurs du site devenu un vecteur d’attaque. La chaîne d’approvisionnement d’un développeur d’applications de traduction en tibétain a également été corrompue.

Evasive Panda a recouru à divers outils malveillants déjà utilisés dans des attaques en Asie de l’Est, dont MgBot, une porte dérobée pour Windows utilisée par le groupe depuis au moins 2012 pour dérober des données et enregistrer les frappes clavier. En avril, ce malware a été utilisé contre une entreprise de télécommunications en Afrique.

MgBot cible principalement les applications chinoises populaires comme QQ, WeChat, QQBrowser et Foxmail. Il a été identifié une porte dérobée inédite nommée « Nightdoor », employée depuis 2020, notamment contre une cible de premier plan au Vietnam.

La campagne a été découverte en janvier, suite à la détection de code malicieux sur un site géré par le Kagyu International Monlam Trust, promouvant le bouddhisme tibétain. La compromission semble viser à exploiter l’intérêt pour le festival de Bodhgaya. En parallèle, une entreprise indienne développant un logiciel de traduction tibétain a été corrompue, infectant les systèmes Windows et macOS avec des téléchargeurs malveillants.

Un site d’information tibétain, Tibetpost, a également été compromis pour diffuser ces logiciels malveillants. L’utilisation de MgBot a permis d’attribuer ces attaques à Evasive Panda, un groupe actif depuis 2012 et réalisant des attaques alignées sur les intérêts géopolitiques de la Chine.

HTTP/2 Rapid Reset

Une nouvelle vulnérabilité, nommée HTTP/2 Rapid Reset, a été découverte, mettant en scène des attaques DDoS jamais vues auparavant. Une nouvelle menace à l’origine de la plus volumineuse attaque de l’histoire d’Internet !

Cloudflare, Inc. spécialiste dans le domaine de la connectivité cloud, révèle au public avoir contribué à la divulgation d’une nouvelle vulnérabilité zero-day, baptisée « HTTP/2 Rapid Reset ». Cette vulnérabilité mondiale confère aux acteurs malveillants la possibilité de générer des attaques d’un volume encore jamais observé sur Internet.

Afin d’aider à atténuer les effets de cette nouvelle menace DDoS sur l’ensemble de l’écosystème Internet, le spécialiste a spécialement développé une technologie pour bloquer automatiquement n’importe quelle attaque basée sur Rapid Reset pour ses clients.

La société américaine a tout d’abord atténué ces risques avec succès et mis un terme aux abus potentiels pour tous ses clients, tout en donnant le coup d’envoi d’une procédure de divulgation responsable avec deux autres importants fournisseurs d’infrastructure. Elle a ensuite étendu les mesures d’atténuation de cette vulnérabilité à un large pourcentage d’Internet, avant de révéler l’existence de cette dernière au grand public.

« Si cette attaque DDoS et cette vulnérabilité restent au-dessus du lot à l’heure actuelle, les acteurs malveillants ne manqueront pas d’inventer d’autres tactiques et techniques zero-day évolutives, afin de perpétrer de nouvelles attaques. La constance dans la préparation et la capacité d’intervention face à ces menaces réside au cœur de notre mission visant à bâtir un meilleur Internet. » indique Matthew Prince, CEO de Cloudflare.

Anatomie de la vulnérabilité HTTP/2 Rapid Reset

Fin août 2023, il a découvert une vulnérabilité zero-day, développée par un acteur malveillant inconnu. La vulnérabilité exploite le protocole HTTP/2 standard, un composant fondamental du fonctionnement d’Internet et de la plupart des sites web. Le protocole HTTP/2 est responsable de la manière dont les navigateurs interagissent avec un site web, en leur permettant de « requérir » l’affichage rapide de certains éléments (comme le texte et les images) et tous à la fois, peu importe la complexité du site. Cette nouvelle attaque fonctionne en effectuant des centaines de milliers de « requêtes » et en les annulant immédiatement. En automatisant ce processus de « requête, annulation, requête, annulation » à grande échelle, les acteurs malveillants parviennent à submerger les sites web et peuvent entraîner la mise hors ligne de n’importe quel équipement utilisant le HTTP/2.

La vulnérabilité « Rapid Reset » confère aux acteurs malveillants un tout nouveau moyen, particulièrement puissant, d’attaquer leurs victimes sur Internet à un niveau d’envergure supérieur à tout ce qu’Internet a connu jusqu’ici. Le protocole HTTP/2 constitue la base d’environ 60 % de l’ensemble des applications web. Il détermine la vitesse et la qualité avec laquelle les utilisateurs voient et interagissent avec les sites web.

D’après les données, plusieurs attaques tirant parti de Rapid Reset ont été estimées à une ampleur près de trois fois supérieure à celle de l’attaque DDoS la plus volumineuse de l’histoire d’Internet. Au point culminant de cette campagne d’attaques DDoS, il a été enregistré et traité plus de 201 millions de requêtes par seconde (Mr/s), tout en se chargeant de l’atténuation des milliers d’attaques supplémentaires qui ont suivi.

Déjouer l’attaque en compagnie d’autres pairs du secteur

Les acteurs malveillants utilisant des méthodes d’attaques susceptibles de pulvériser tous les records ont énormément de mal à tester et à comprendre leur efficacité, du fait de leur absence d’infrastructure capable d’absorber les attaques. C’est pourquoi ils les testent souvent contre des fournisseurs, afin de mieux comprendre les performances futures de leurs attaques.

« Bien que les attaques de grande ampleur (comme celles qui tirent parti de vulnérabilités telles que Rapid Reset) puissent se révéler complexes et difficiles à atténuer, elles nous fournissent une visibilité sans précédent sur les nouvelles techniques employées par les acteurs malveillants, et ce à un stade précoce de leur processus de développement. S’il n’existe pas de « procédure parfaite » en matière de révélation de vulnérabilité« .

La NSA et la CISA pointent les principales erreurs de configuration en matière de cyber sécurité 

L’Agence de Sécurité Nationale (NSA) et l’Agence de Cybersécurité et de Sécurité des Infrastructures (CISA) ont révélé les dix erreurs de configuration les plus courantes en matière de cybersécurité, découvertes par leurs équipes dans les réseaux des grandes organisations.

L’avis détaille également les tactiques, techniques et procédures (TTP) utilisées par les acteurs de la menace pour exploiter avec succès ces mauvaises configurations avec différents objectifs, notamment l’accès, le déplacement latéral et le ciblage d’informations ou de systèmes sensibles.

Les dix configurations de réseau les plus courantes découvertes lors des évaluations des équipes et par les équipes de chasse et de réponse aux incidents de la NSA et de la CISA sont les suivantes :

  • Configuration par défaut de logiciels et d’applications;
  • Séparation inadéquate des privilèges de l’utilisateur et de l’administrateur;
  • Surveillance insuffisante du réseau interne;
  • Absence de segmentation du réseau,
  • Mauvaise gestion des correctifs;
  • Contournement des contrôles d’accès au système;
  • Méthodes d’authentification multifactorielle (MFA) faibles ou mal configurées;
  • Listes de contrôle d’accès (ACL) insuffisantes sur les partages et les services du réseau;
  • Mauvaise hygiène des informations d’identification ;
  • Exécution de code sans restriction.

Augmentation alarmante des cyber attaques DDoS

Cloudflare signale une « augmentation alarmante » de la sophistication DDoS, une escalade ces derniers mois. La guerre RussoUkrainienne n’y serait pas pour rien !

Les attaques utilisées pour rendre les sites Web et les services Web inaccessibles évoluent et deviennent de plus en plus préoccupantes, a déclaré la société Cloudflare. Le deuxième trimestre de 2023 a vu « une escalade alarmante dans la sophistication » des attaques par déni de service distribuées DDoS, affirme le fournisseur de solution web, soulignant une prolifération d’attaques numériques plus ciblées conçues pour perturber des sites Web et d’autres services connectés.

La société a déclaré dans son rapport sur les menaces du deuxième trimestre qu’elle avait suivi des milliers d’attaques lancées par un consortium de groupes hacktivistes pro-russes, une augmentation des attaques ciblées sur le système de noms de domaine et un 600 % d’augmentation des attaques DDoS sur les sites Web de crypto-monnaie.

Bien que les attaques DDoS soient parfois considérées comme peu sophistiquées et plus gênantes qu’autre chose, elles peuvent être très perturbatrices. « La récupération d’une attaque DDoS peut durer beaucoup plus longtemps que l’attaque elle-même – tout comme un boxeur peut avoir besoin d’un certain temps pour se remettre d’un coup de poing au visage qui ne dure qu’une fraction de seconde« , ont écrit Omer Yoachimik et Jorge Pacheco. Une intensité, en particulier concernant les menaces dans le contexte de la guerre russe contre l’Ukraine.

Les machines virtuelles basées sur le cloud et les serveurs privés virtuels permettent des attaques plus importantes dans le cadre d’une « nouvelle génération de botnets« . Ces nouveaux botnets sont capables de fournir des milliers de fois plus de trafic que les réseaux traditionnels. Pour rappel, en février, une telle attaque a produit la plus grande attaque DDoS jamais enregistrée.

Parmi les développements préoccupants au cours des trois derniers mois, figure l’augmentation de 15 % des attaques HTTP DDoS , qui ciblent les sites Web et les passerelles tierces vers ces sites, alors même que ce type d’attaque a diminué d’année en année.

« Il semble que les acteurs de la menace derrière ces attaques aient délibérément conçu les attaques pour essayer de surmonter les systèmes d’atténuation en imitant habilement le comportement du navigateur de manière très précise, dans certains cas, en introduisant un degré élevé de randomisation sur diverses propriétés telles que les agents utilisateurs et JA3 empreintes digitales pour n’en nommer que quelques-unes, ont écrit les auteurs. Dans bon nombre de ces attaques, il semble que les acteurs de la menace essaient de maintenir leur taux d’attaque par seconde relativement bas pour essayer d’éviter la détection et de se cacher parmi le trafic légitime.« 

Microsoft a subi une telle attaque début juin dans le cadre d’un assaut plus large contre l’entreprise attribué à un groupe qu’il appelle Storm-1359, ou plus largement Anonymous Sudan. Le groupe est affilié à plusieurs réseaux d’hacktivistes pro-russes, dont Killnet, UserSec, et pourrait lui-même être un produit direct ou un groupe travaillant en collaboration avec les intérêts du gouvernement russe.

Le diffuseur de Gozi / Zeus / SpyEte condamné à trois ans de prison aux États-Unis

Un hacker malveillant roumain a été condamné à trois ans de prison fédérale aux États-Unis pour avoir dirigé l’infrastructure derrière plusieurs souches de logiciels malveillants.

Mihai Ionut Paunescu, âgé de 39 ans, était un acteur clé d du site PowerHost[.]ro, un service d’hébergement pas comme les autres. La spécialité de Power Host, permettre de stocker et déployer des codes malveillants. Un bulletproof hosting ! Parmi les codes pirates diffusés par ce biaias, le virus Gozi, le cheval de Troie Zeus, le trojan SpyEye et le logiciel malveillant BlackEnergy.

Paunescu louait des serveurs et des adresses IP auprès de fournisseurs internet légitimes. Puis, via son « bulletproof hosting« , il mettait ces outils à la disposition des cybercriminels, leur permettant de rester anonymes et de lancer des attaques. En plus de ces activités, Paunescu a été accusé d’avoir permis des attaques par déni de service distribué (DDoS) et des campagnes de spam. Les serveurs de son bulletproof hosting offrant la possibilité à d’autres pirates d’installer leurs script DDoS ou encore de phishing. Selon le procureur américain Damian Williams, « Paunescu permettait aux cybercriminels d’acquérir une infrastructure en ligne pour leurs activités illégales sans révéler leur véritable identité« .

Paunescu, surnommé « Virus », a été arrêté en juin 2021 à l’aéroport international El Dorado de Bogota, en Colombie, après avoir été initialement arrêté en décembre 2012 à Bucarest, en Roumanie. Les autorités américaines l’avaient inculpé en janvier 2013 pour son rôle dans la distribution du logiciel malveillant Gozi, qui était essentiel pour le vol de données bancaires électroniques par des cybercriminels, mais elles n’avaient pas réussi à obtenir son extradition de la Roumanie.

Le Gozi malware a infecté plus de 40 000 ordinateurs aux États-Unis, y compris ceux de la National Aeronautics and Space Administration (NASA) ainsi que d’autres en Europe. Les responsables américains ont déclaré que ce logiciel malveillant avait permis aux pirates de voler des dizaines de millions de dollars à des particuliers, des entreprises et des entités gouvernementales en raison de sa capacité à échapper aux logiciels antivirus.

Bien qu’il ait été impossible d’extrader Paunescu de Roumanie après son arrestation en 2012, les procureurs américains l’ont surveillé jusqu’à son arrestation en Colombie. Initialement passible de 65 ans de prison, il a plaidé coupable de chefs d’accusation moins graves le 24 février. Paunescu a déjà passé 14 mois de sa vie en détention en Roumanie et en Colombie avant d’être extradé aux États-Unis.

Lors de son procès, la juge de district américaine Lorna G. Schofield a déclaré que Paunescu avait facilité la diffusion de « certains des logiciels malveillants les plus virulent de l’époque » et qu’il en avait tiré « beaucoup d’argent » : parmi ces logiciels on retrouve Zeus ou encore SpyEye ». Les deux autres responsables du Gozi sont Nikita Kuzmin, un Russe arrêté en Californie en 2013 et libéré en 2016, et Deniss Calovskis, arrêté en Lettonie mais jamais extradé.

Le code source du logiciel malveillant a été diffusé en ligne en 2013. Il a servi de base à plusieurs souches utilisées pour attaquer les clients de banques.

Gozi, gozi !

Le code malveillant Gozi, également connu sous le nom de Gozi Virus, est un logiciel malveillant largement utilisé par des cybercriminels pour voler des informations financières et commettre des fraudes en ligne. Il a été actif entre 2007 et 2013 et a causé des dommages considérables à de nombreux utilisateurs d’Internet, notamment aux États-Unis et en Europe.

Gozi est un cheval de Troie bancaire, ce qui signifie qu’il est spécifiquement conçu pour cibler les informations financières des utilisateurs, telles que les identifiants de connexion, les numéros de carte de crédit et les mots de passe liés aux services bancaires en ligne. Le logiciel malveillant a été conçu pour infecter discrètement les ordinateurs des victimes et de permettre de siphonner les fonds des comptes bancaires des victimes. Une des caractéristiques principales de Gozi aura été sa capacité à éviter la détection par les logiciels antivirus. Il utilisait des techniques sophistiquées pour se dissimuler et modifier régulièrement son code afin d’éviter d’être détecté par les outils de sécurité informatique.

Le code source de Gozi a été divulgué en ligne en 2013, ce qui a permis à d’autres cybercriminels de l’utiliser comme base pour développer de nouvelles souches de logiciels malveillants. Depuis lors, différentes variantes du code Gozi ont été détectées, chacune avec des fonctionnalités légèrement différentes, mais toutes dans le même but : voler des informations financières sensibles.

Nymaim est une variante de Gozi qui a été découverte pour la première fois en 2013. Il est principalement utilisé pour diffuser d’autres logiciels malveillants, tels que des ransomwares et des chevaux de Troie bancaires. Également connu sous le nom de Gozi-ISFB, Ursnif est une autre variante de Gozi (2014). Il est spécialisé dans le vol d’informations bancaires et est souvent distribué via des campagnes de phishing et des spams. L’Interactive Service For Banking (ISFB) est une autre variante de Gozi (2012) aprés un retro ingeenering de la concurence. Il est utilisé pour infecter les navigateurs web des utilisateurs et voler des informations de connexion aux services bancaires en ligne une fois que l’internaute se connecte à son site bancaire. GozNym est une combinaison du code Gozi et du code Nymaim. Cette variante a été découverte en 2016.

Un botnet basé au Brésil cible les hispanophones

Un groupe de pirates présumés vivant au Brésil utilise un botnet jusqu’alors non identifié pour cibler les boîtes de réception des e-mails des hispanophones à travers les Amériques.

Ce botnet, baptisé « Horabot« , est utilisé dans le cadre d’une campagne qui a débuté en novembre 2020. Il infecte les machines victimes avec un cheval de Troie bancaire et un outil de spam. Les attaquants cherchent principalement à voler les informations d’identification et les données financières des victimes, ainsi qu’à envoyer des e-mails de phishing à tous les contacts validés présents dans la boîte aux lettres de la victime afin de propager l’infection. Un botnet est un groupe d’ordinateurs infectés par des logiciels malveillants, permettant à un pirate de les contrôler à distance.

Ce botnet est particulièrement remarquable car il permet aux pirates de prendre le contrôle de la boîte aux lettres Microsoft Outlook de la victime, d’exfiltrer les adresses e-mail de chaque contact et d’envoyer en masse des e-mails de phishing avec des pièces jointes HTML malveillantes, à partir des propres serveurs de messagerie de l’organisation. Les attaquants utilisent cette technique pour minimiser les risques de détection de leur infrastructure de phishing.

Chetan Raghuprasad, chercheur sur les menaces chez Cisco Talos, a déclaré à Recorded Future News : « Il s’agit d’une technique d’ingénierie sociale efficace qui aide à compromettre les victimes, car les e-mails semblent être envoyés à partir d’une adresse e-mail connue et sont délivrés via un serveur de messagerie légitime d’organisations légitimes. Ces adresses e-mail ou serveurs de messagerie sont généralement inscrits sur la liste blanche et passent par les vérifications SPF (Sender Policy Framework) sur les serveurs de messagerie de l’organisation du destinataire. De plus, il devient difficile pour les défenseurs de suivre l’infrastructure de phishing de l’attaquant et de bloquer ces e-mails.« 

Des pirates situés au Brésil

Le domaine utilisé pour héberger les outils des attaquants et les données exfiltrées était associé à une personne basée dans ce pays.

Le nom de domaine ressemblait au domaine légitime de l’agence fiscale mexicaine, une tactique que l’attaquant a probablement adoptée pour dissimuler le trafic malveillant.

La campagne vise principalement des personnes au Mexique, mais des infections ont également été observées en Uruguay, au Brésil, au Venezuela, en Argentine, au Guatemala et au Panama.

Les courriels de phishing analysés par les chercheurs indiquent que le groupe cible des organisations de divers secteurs d’activité, notamment la comptabilité, la construction, l’ingénierie, l’investissement et la distribution en gros.

Le malware bancaire utilisé dans le cadre de cette campagne vise à collecter les identifiants de connexion des victimes pour divers comptes en ligne, ainsi que des informations sur leur système d’exploitation et même des frappes au clavier.

Les chercheurs ont également constaté que le cheval de Troie est capable de voler des codes de sécurité à usage unique ou des jetons logiciels souvent utilisés par les applications bancaires en ligne pour vérifier les utilisateurs.

En plus de cibler les boîtes de réception Outlook, cet outil de spam compromet également les comptes de messagerie Web Yahoo et Gmail, permettant aux attaquants de prendre le contrôle de ces boîtes aux lettres, d’exfiltrer les adresses e-mail des contacts et d’envoyer du spam.

Une cyber attaque réfléchie

L’infrastructure utilisée par les pirates a été enregistrée en novembre 2020, ce qui suggère une date possible de début de la campagne.

L’attaque commence généralement par un e-mail de phishing en espagnol sur le thème de l’impôt sur le revenu. L’e-mail prétend être une notification de reçu fiscal et incite les victimes à ouvrir la pièce jointe HTML malveillante.

Une fois ouverte, la pièce jointe HTML redirige la victime vers une autre page HTML malveillante. Les victimes sont ensuite invitées à cliquer sur un lien intégré qui télécharge un fichier RAR.

Lorsque le fichier RAR est ouvert, plusieurs fichiers sont téléchargés, ce qui provoque le redémarrage de la machine après 10 secondes. Au moins l’un de ces fichiers malveillants est rendu légitime en utilisant l’icône Internet Explorer.

Les charges utiles utilisées par les attaquants dans cette campagne sont conçues pour voler des informations sensibles, échapper à la détection et diffuser des e-mails de phishing supplémentaires aux contacts de la victime.

« Le cheval de Troie bancaire cible des informations sensibles telles que les identifiants de connexion et les codes de sécurité des transactions financières, enregistre les frappes au clavier et manipule les données du presse-papiers de la machine victime. Le cheval de Troie possède également des capacités d’anti-analyse et d’anti-détection pour échapper aux environnements de bac à sable et virtuels.« 

Les chercheurs ont noté que le module bancaire de ce cheval de Troie utilise des techniques similaires à celles des chevaux de Troie bancaires brésiliens signalés précédemment par d’autres chercheurs en sécurité chez ESET et Check Point.

En outre, ce cheval de Troie possède des capacités de gestion de bureau à distance, permettant aux pirates de créer et de supprimer des répertoires, de télécharger des fichiers, et bien plus encore.

Une cyber attaque toutes les 60 secondes

La société BlackBerry indique que les hackers malveillants lanceraient une attaque toutes les minutes. Seulement ?

Le dernier rapport de la société Blackberry revient, dans son Global Threat Intelligence Report, sur ses dernières constatations de cyber attaques à l’encontre de ses clients.

L’équipe Threat Research and Intelligence a constaté qu’entre le 1er septembre et le 30 novembre 2022 (quatrième trimestre), 1 757 248 cyberattaques utilisant des logiciels malveillants, soit 62 échantillons uniques par heure, ou un nouvel échantillon par minute, ont été bloquées.

Les outils les plus couramment utilisés dans les attaques comprennent : la reprise d’activité du botnet Emotet (après une période de dormance de quatre mois), la forte présence de la menace de phishing Qakbot qui détourne des fils d’emails existants pour convaincre les victimes de leur légitimité, et l’augmentation des téléchargeurs d’informations comme GuLoader.

Un nombre qui vous semble important ? Un exemple de chiffres fourni par le Service Veille ZATAZ : plusieurs Centres Hospitaliers Français subissent plus d’un million de cyber attaques par mois. Uniquement des botnets qui viennent tapoter à la portes des CHU/CHR. Des tentatives malveillantes bloquées par les équipes informatiques. Côté courriels piégés, plusieurs dizaines de milliers bloqués, par mois.

MacOS, tout aussi ciblé

MacOS n’est pas « immunisé » contre les attaques. On pense souvent à tort que macOS est une plateforme « sûre », car moins utilisée dans les systèmes d’entreprise. Cependant, cela pourrait bercer les responsables informatiques d’un faux sentiment de sécurité. BlackBerry explore les menaces pernicieuses ciblant macOS et notamment les codes malveillants qui sont parfois même explicitement téléchargés par les utilisateurs.

Au quatrième trimestre, l’application malveillante la plus répandue sur macOS était Dock2Master, qui collecte les données des utilisateurs à partir de ses propres publicités subreptices. Les chercheurs de BlackBerry ont constaté que 34 % des entreprises clientes utilisant macOS avaient Dock2Master sur leur réseau.

RedLine a été la menace voleuse d’information la plus active et la plus répandue au cours de ce dernier trimestre. Les modèles de travail post-pandémie ont nécessité que les entreprises gèrent les employés en télétravail ou en mode hybride, exposant les informations d’identification des entreprises à un risque d’attaque par des acteurs malveillants plus élevé que jamais.

RedLine est capable de voler les informations d’identification de nombreuses cibles – notamment celles des navigateurs, des porte-monnaie virtuels, des logiciels FTP et VPN, et de les vendre sur le marché noir.

Les attaques DDoS restent l’un des principaux types d’incidents identifiés en 2022

Selon le dernier Data Breach Investigations Report (DBIR) publié par Verizon, en 2022 les attaques DDoS restent l’un des principaux types d’incidents identifiés avec les attaques par botnets. Mirai, Emotet, LemonDuck sont autant de noms qui, hors contexte, pourraient faire sourire, mais qui, dans le monde de la cybersécurité, donnent du fil à retordre aux équipes informatiques des organisations du monde entier, et ce avec des méthodes d’attaques somme toute très simples.

Les cybercriminels se sont non seulement banalisés – aujourd’hui n’importe qui peut s’improviser hacker, grâce aux outils disponibles sur le darkweb – mais ils ont également amélioré leurs méthodes d’attaque, pour la plupart établies de longue date, en y apportant de nouvelles modifications et stratégies. C’est le cas des botnets, qui existent depuis les années 1980.

En effet, un rapide historique de ces réseaux de bots informatiques – des programmes connectés à internet qui communiquent avec d’autres programmes similaires pour l’exécution de certaines tâches –, met en évidence la manière dont, en l’espace de 20 ans, les pirates ont modifié leur façon de les utiliser.

Les premiers du genre ont été déployés sur des ordinateurs de type serveur. Par la suite, les attaquants ont commencé à créer des botnets capables de mener des attaques par déni de service distribué (DDoS) en compromettant des ordinateurs personnels (PC) ; ils continuent d’ailleurs aujourd’hui à les utiliser afin de créer des botnets et lancer des attaques DDoS.

« À l’heure actuelle, les botnets de l’internet des objets (IoT) sont monnaie courante, les cybercriminels lançant généralement des attaques DDoS par l’intermédiaire de dispositifs IoT, via une infrastructure commune de commande et de contrôle (C2). Ces botnets ont vu leur popularité monter en flèche après la fuite du code source du botnet IoT Mirai en 2016. » confirme Philippe Alcoy, de chez NETSCOUT.

La stratégie malveillante évolue

Cependant, les acteurs malveillants ont à nouveau modifié leur stratégie en augmentant la taille des botnets IoT et en intégrant des serveurs puissants dans des botnets plus importants. Les serveurs sont utilisés pour lancer des attaques DDoS ciblées contre des actifs de grande valeur. Toutefois, il est intéressant de remarquer que les attaquants font évoluer leur stratégie pour créer de puissants botnets Mirai.

De nouveaux botnets Mirai de type serveur sont désormais créés et utilisés pour lancer des attaques DDoS directes à fort impact. Ainsi, malgré un coût beaucoup plus élevé pour une organisation malveillante, les cybercriminels privilégieront une attaque DDoS directe par botnet, pour s’assurer de dommages de très grande envergure, comme l’ont démontrés deux des attaques de plus de 2,5 Tbps détectées au deuxième semestre 2021.

Si ce type d’attaque est coûteux, il est accessible à toute personne ayant les moyens de le provoquer, ce qui en fait un outil redoutable. Explication en vidéo.

Si différentes tendances fluctuent à travers le monde, les attaques DDoS par botnet ne doivent surtout pas être minimisées. Elles constituent bel et bien une menace de taille pour les entités gouvernementales, les établissements de santé et les entreprises, et ce sans distinction. De plus, si on remarque une sophistication des techniques d’attaque, il est intéressant de noter que les profils des acteurs malveillants sont variés et parfois loin de la professionnalisation ; d’où la nécessité d’anticiper tout type de menace afin de mieux s’en prémunir.

Pharos veut tisser un lien avec ses contributeurs

L’exceptionnel travail de la plateforme Pharos, elle permet d’alerter les autorités de cas de pédopornographie, apologie du terrorisme, violence, etc. va permettre de tisser un lien plus étroit avec ses contributeurs.

La plateforme d’harmonisation, d’analyse, de recoupement et d’orientation des signalements, plus connu sous le nom de PHAROS, permet depuis 2009 de signaler des contenus et comportements en ligne illicites. Un amendement à la loi vient de valider le fait que PHAROS va pouvoir communiquer de manière plus efficace et proche de ses contributeurs.

« Le présent amendement vise à entretenir la démarche citoyenne de signalement à travers la mise en place de bilans semestriels, qui seront communiqués par mail à la communauté de contributeurs de Pharos et publiés sur le site internet-signalement.gouv.fr. » indique le Député (5e circonscription des Côtes d’Armor) Eric Bothorel.

Informer les utilisateurs/contributeurs de son activité entretient le lien. C’est désormais dans la loi, avec l’amendement adopté en commission des lois.

En 2021, PHAROS a reçu 365 000 signalements (290 000 en 2020).

Plus de 9 millions d’attaques DDoS en 2021

Pirates, services DDoS-for-Hire et autres armées de botnets de classe serveur ont facilité le lancement d’attaques de plus en plus sophistiquées. Plus de 9 millions de cyberattaques de type DDoS en 2021 !

La nouvelle étude semestrielle Threat Intelligence Report de la société Netscout affiche une année 2021 très « hard » du côté de la cyber. Au cours du second semestre 2021, les cybercriminels ont lancé environ 4,4 millions d’attaques par déni de service distribué (DDoS), portant à 9,75 millions le nombre total d’attaques de ce type effectuées au cours de l’année. Bien qu’en baisse de 3 % par rapport au record établi au plus fort de la crise sanitaire, ces attaques se poursuivent à un rythme supérieur à 14 % aux niveaux pré pandémiques.

Le second semestre 2021 a été marqué par la mise en place d’armées de botnets de très grande puissance et par un rééquilibrage entre les attaques volumétriques et les attaques par voie directe sans usurpation ; créant des procédures opérationnelles plus sophistiquées pour les attaquants, qui ont pu ajouter de nouvelles tactiques, techniques et méthodes à leur arsenal.

« S’il est tentant de considérer la baisse du nombre total d’attaques comme un recul de l’activité des cybercriminels, nous avons constaté une activité sensiblement plus importante par rapport aux niveaux antérieurs à la pandémie, a déclaré Richard Hummel, responsable des renseignements sur les menaces de NETSCOUT. En réalité, les attaquants innovent et utilisent en permanence de nouvelles techniques, telles que les botnets de type serveur, les services DDoS-for-Hire et le lancement accru d’attaques par voie directe, qui contribuent à la transformation permanente du paysage des menaces. »

Hausse des extorsions DDoS et des ransomwares — Trois campagnes DDoS de grande ampleur ont eu lieu simultanément, établissant un nouveau record. Des gangs de ransomware, parmi lesquels Avaddon, REvil, BlackCat, AvosLocker et Suncrypt, ont été identifiés alors qu’ils utilisaient le DDoS pour extorquer leurs victimes. Forts de ce succès, certains groupes de ransomwares exploitent des opérateurs d’extorsion DDoS se faisant passer pour des affiliés — c’est le cas par exemple d’une campagne d’extorsion DDoS signée par REvil.

Les services Voix sur IP, à leur tour victimes d’extorsions DDoS — Des campagnes d’extorsion DDoS ont été menées à travers le monde par un imitateur de REvil contre plusieurs prestataires de services de téléphonie sur Internet (VoIP). L’un d’eux a fait état d’une perte de comprise entre 9 et 12 millions de dollars à cause des attaques DDoS.

Les services DDoS-for-Hire simplifient le processus d’attaque — NETSCOUT a examiné 19 services DDoS-for-Hire, ainsi que les moyens qu’ils utilisent pour éliminer les exigences techniques et le coût de lancement d’offensives DDoS de grande envergure. Ensemble, ils proposent plus de 200 types d’attaques.

Les attaques ont progressé de 7 % dans la région APAC, mais reculé dans les autres régions — Dans un contexte géopolitique tendu en Chine, à Hong Kong et à Taïwan, la région APAC a connu la plus forte augmentation du nombre d’attaques en variation annuelle par rapport aux autres régions du monde.

Les armées de botnets de classe serveur débarquent — Les cybercriminels ont non seulement augmenté le nombre de botnets connectés à l’Internet des objets (IoT), mais également enrôlé des serveurs de très forte puissance et des périphériques connectés de grande capacité, avec notamment les botnets GitMirai, Mēris et Dvinis.

Les attaques par voie directe gagnent en popularité — Les groupes de hackers ont submergé les entreprises par leurs attaques DDoS de type TCP Flood et UDP Flood, également connues sous le nom d’attaques par voie directe ou sans usurpation. Parallèlement, le recul de certaines attaques par amplification a fait baisser le nombre total d’agressions.

Les pirates ciblent principalement certaines activités — Les secteurs les plus touchés sont les éditeurs de logiciels (hausse de 606 %), les agences et courtiers d’assurance (+257 %), les fabricants d’ordinateurs (+162 %) et les collèges, universités et établissements d’enseignement professionnel (+102 %).

L’attaque DDoS la plus rapide en hausse de 107 % par rapport à l’année précédente — Regroupant les vecteurs DNS, d’amplification DNS, ICMP, TCP, ACK, TCP RST et TCP SYN, l’attaque multi vectorielle lancée contre une cible russe a atteint le débit de 453 millions de paquets par seconde (Mpps).

Le secteur industriel plus que jamais menacé

Cloudflare, spécialiste de la sécurité, la fiabilité et la performance d’internet, présente son rapport sur les attaques DDoS du 4ème trimestre 2021. Un palmarès qui souligne l’importance de la fortification des cyberattaques. La découverte, en décembre, de la vulnérabilité Log4, considérée comme l’une des plus importante et dangereuse en est la preuve.
  • Le secteur industriel plus que jamais menacé : Pour la première fois, l’industrie arrive en tête des secteurs les plus attaqués. Au dernier trimestre 2021, Cloudflare enregistrait une hausse de 641% du nombre d’attaques par rapport au trimestre précédent. Ces menaces viennent affaiblir un secteur déjà très affecté par la pénurie de matières premières et des difficultés de livraison qui l’empêchent de répondre à la demande croissante. En deuxième et troisième position, on retrouve respectivement les services aux entreprises et le secteur du gaming.
  • Les ransomwares continuent de progresser : Alors que le botnet Meris était en première ligne au trimestre précédent, la fin de l’année a vu le nombre de ransomwares augmenter de 175%. Dans une enquête réalisée par Cloudflare, 22% des répondants affirmaient avoir reçu une demande de rançon.
  • Une attaque de 2 Tbps déjouée : En novembre dernier, Cloudflare a subi une tentative d’attaque qui, à son plus haut pic, enregistrait de 2 Tbps. A ce jour, il s’agit de l’attaque la plus puissante ayant ciblée l’entreprise et ce, alors qu’elle n’a duré qu’une minute.

En savoir plus.

Les pirates ont eu accès à un code source de Rapid7 à la suite du piratage de Codecov

Comme a pu l’indiquer le spécialiste de la cybersécurité Rapid7, des pirates informatiques ont eu accès à une petite partie de ses référentiels de code source à la suite du piratage d’un outil de développement logiciel, Codecov.

« Des personnes non autorisées, en dehors de Rapid7, ont obtenu un accès à un petit sous-ensemble de nos référentiels de code source pour les outils internes de notre service Managed Detection and Response. Ces référentiels contenaient des informations d’identification internes. Des informations remplacées et des données liées aux alertes pour un sous-ensemble de nos clients » indique l’entreprise dans un communiqué de presse.

Le 15 avril 2021, le développeur d’outils d’audit logiciel, la startup Codecov, a averti les utilisateurs que son outil Bash Uploader avait été malmené. Une cyberattaque datant du 31 janvier 2021. Des inconnus avaient modifié l’outil de Rapid7 en y plaçant une porte cachée. Par cette méthode, les attaquants ont pu accéder aux réseaux de centaines de clients Codecov.

Les pirates ont réussi à accéder aux réseaux Codecov en raison d’une erreur de démarrage lors du processus de création d’image Docker, ce qui leur a permis d’extraire les informations d’identification nécessaires pour modifier le script Bash Uploader.

Les pirates ont apporté des « modifications périodiques non autorisées » au code, ce qui leur a permis d’envoyer des informations stockées dans les environnements d’intégration continue (CI) des utilisateurs du script à un serveur tiers.

Selon l’avis de Rapid7, il n’y avait aucune preuve que les malveillants aient pu accéder à d’autres systèmes ou environnements de production, ou que des modifications malveillantes avaient été apportées à ces référentiels.

Augmentation des DDos

Les tendances des attaques DDoS au dernier trimestre de 2020 ont défié les normes à bien des égards. Pour la première fois en 2020, il a été observé une augmentation du nombre d’attaques DDoS. Le nombre d’attaques de plus de 500 Mbps et 50 000 pps a connu une augmentation massive.

En outre, les vecteurs d’attaque ont continué d’évoluer, les attaques basées sur des protocoles ayant augmenté de 3 à 10 fois par rapport au trimestre précédent confirme Cloudflare. Les assaillants ont également été plus persistants que jamais – près de 9% de toutes les attaques observées entre octobre et décembre 2020 ont duré plus de 24 heures.

Pour la première fois en 2020, le nombre total d’attaques observées au quatrième trimestre a diminué par rapport au trimestre précédent. 73% de toutes les attaques observées ont duré moins d’une heure, contre 88% au troisième trimestre. Alors que les inondations SYN, ACK et RST ont continué à être les principaux vecteurs d’attaque déployés, les attaques sur NetBIOS ont connu une augmentation considérable de 5 400%, suivies de celles sur ISAKMP et SPSS.

Les centres de données de Cloudflare basés à Maurice, en Roumanie et au Brunei ont enregistré les pourcentages les plus élevés d’activité DDoS par rapport au trafic normal. Les attaques par rançon DDoS (RDDoS) continuent de cibler des organisations du monde entier alors que des groupes criminels tentent d’extorquer une rançon sous la forme de Bitcoin sous la menace d’une attaque DDoS comme expliqué dans un article de ZATAZ, en mai 2016 et octobre 2020.

Hausse de 265 % des événements liés aux attaques sans fichiers !

Échappant aux mesures de sécurité traditionnelles, les menaces 2019 mettent les systèmes de défense à rude épreuve.

Un rapport publié met en évidence une recrudescence des attaques sans fichiers (fileless) visant à masquer des activités malveillantes. En comparaison avec le premier semestre 2018, les détections de cette menace spécifique ont augmenté de 265 %. Des analyses courant sur le premier semestre 2019.

Jusqu’à présent, les constatations réalisées en 2019 confirment bon nombre des prévisions faites par Trend Micro en fin d’année dernière. Les attaquants redoublent notamment d’efforts pour cibler les entreprises et les environnements offrant le plus grand retour sur investissement.

« Sophistication et discrétion sont aujourd’hui les maîtres mots en matière de cybersécurité, à mesure que les technologies au sein des entreprises et que les attaques des cybercriminels deviennent plus connectées et intelligentes », souligne Renaud Bidou, Directeur Technique Europe du Sud, Trend Micro. « Nous avons pu constater que les hackers ont des objectifs précis, avec des attaques ciblées et ingénieuses qui exploitent de manière furtive le facteur humain, les processus et la technologie. Cependant du côté des entreprises, avec la transformation numérique et les migrations vers le Cloud, la surface d’attaque s’est considérablement élargie. Pour faire face à cette évolution, les organisations ont besoin d’un partenaire technologique capable de combiner l’expertise humaine à des technologies de sécurité avancées afin de mieux détecter, corréler, traiter et contrecarrer les menaces. »

Parallèlement à la prolifération des attaques sans fichiers, les cybercriminels déploient de plus en plus de menaces non détectables via les filtres de sécurité classiques, car elles peuvent être exécutées en mémoire d’un système, résider dans la base de registre ou usurper des outils légitimes. Les kits d’exploits reviennent également en force, avec une augmentation de 136 % en comparaison de la même période en 2018.

Attaque Fileless

Les malwares destinés au minage de cryptomonnaies demeurent la menace la plus détectée au premier semestre 2019 et touchent de plus en plus les serveurs et les environnements Cloud. Autre prévision corroborée : le nombre de routeurs impliqués dans de potentielles attaques entrantes a bondi de 64 % comparé au premier semestre 2018, avec davantage de variantes de Mirai recherchant des appareils vulnérables.
 En outre, le nombre de stratagèmes d’extorsion numérique connaît une hausse de 319 % par rapport au second semestre 2018, ce qui concorde avec les projections précédentes. Les attaques de type BEC (Business Email Compromise) constituent toujours une menace substantielle, avec une augmentation de 52 % des cas détectés comparativement aux six derniers mois. Les fichiers, e-mails et URL liés aux ransomwares continuent également de se multiplier (+77 % au cours de la même période).
Au total, 26,8 milliards de menaces au cours du premier semestre 2019 ont été bloquées, soit 6 milliards de plus qu’à la même période l’année dernière. À noter que, dans 91 % des cas, l’e-mail a été le vecteur d’infection des réseaux d’entreprises. (Rapport)

Varenyky, le virus qui prend des captures d’écran durant la consultation de sites pornographiques

Des chercheurs découvrent une série de campagnes de spam ciblant spécifiquement la France. Ces campagnes distribuent un code malveillant baptisé Varenyky. À l’image de beaucoup d’autres bots de ce type, Varenyky peut bien sûr envoyer du spam ou voler des mots de passe. Mais là où il se distingue, c’est qu’il est aussi capable d’espionner les écrans de ses victimes lorsqu’elles regardent du contenu sexuel en ligne.

Cette campagne de spam est apparue sur le radar des chercheurs ESET lors d’un premier pic de distribution en mai 2019, et n’a pas cessé d’évoluer depuis. « Nous pensons que ce spambot est en plein développement, car il a considérablement changé depuis la première fois que nous l’avons vu. Comme toujours, nous recommandons aux utilisateurs d’être prudents lorsqu’ils ouvrent des pièces jointes de sources inconnues et de s’assurer que leur système et leurs logiciels de sécurité sont tous à jour », explique Alexis Dorais-Joncas, chercheur principal au centre de R&D ESET à Montréal.

Les victimes de Varenyky sont en effet infectées en ouvrant une pièce jointe malveillante reçue dans un spam.

Pour changer, écrit dans un très bon français, ce qui pourrait indiquer que ses opérateurs parlent couramment notre langue. Une fois ouvert, le document exécute la charge utile malveillante, qui amorce à son tour le processus d’infection.

Utilisation de Tor

Enfin, à la fin de l’infection, Varenyky se met au travail et lance le logiciel Tor.

Il établit une communication anonyme avec son serveur de Commandes & Contrôle. À partir de ce moment, l’activité criminelle à proprement parler peut commencer. Le code malveillant lancera deux tâches en parallèle : diffusion de spams. Exécution sur l’ordinateur de la victime des commandes reçues depuis son serveur contrôle.

« L’une de ses capacités les plus dangereuses est qu’il recherche des mots-clés spécifiques tels que le terme ‘bitcoin’ et des mots en correspondance avec la pornographie. détaille Alexis Dorais-Joncas. Varenyky commence alors à enregistrer l’écran de l’ordinateur et télécharge ensuite l’enregistrement sur le serveur C&C », ajoute le chercheur.

Les commandes dont disposent les opérateurs leur permettent en effet de prendre des captures d’écran, mais aussi de lire les textes qui s’y affichent.

Nous connaissions déjà bien entendu les fausses campagnes de sextorsion, dans lesquels les criminels ne détenaient pas réellement d’images incriminantes de la victime. Mais la diffusion de Varenyky pourrait très bien conduire cette fois à de véritables campagnes de ce type. Sans compter l’autofinancement en parallèle par la capacité de vol d’identifiants des portefeuilles Bitcoin.

« Il faut également ajouter que Varenyky est aussi capable de voler les mots de passe, grâce au déploiement d’une application potentiellement dangereuse », explique Alexis Dorais-Joncas.

Intéressant, mais étonnant ! Quel intérêt pour un code malveillant de filmer les sites pornos ! Il aurait été plus judicieux d’allumer la webcam présente pour filmer le visiteur. Une perte de temps, d’énergie et d’outil. Quel est la chance de tomber sur un internaute qui possède du Bitcoin et qui visite des sites pour adultes. Trop peu pour que cet outil soit rentable !

Les cyberattaques subies par l’Europe émanent majoritairement de l’intérieur de l’Europe

Les données de Threat intelligence indiquent que les attaques subies par l’Europe émanent davantage de l’intérieur de ses frontières que de toute autre partie du monde. Les Pays-Bas ont lancé 1,5 fois plus d’attaques contre des systèmes en Europe que les États-Unis et la Chine réunis

D’après une nouvelle analyse de F5 Labs, les cyberattaques qui frappent l’Europe émanent davantage de l’intérieur de ses frontières géographiques que de toute autre région du monde. Ce constat s’appuie sur une étude du trafic d’attaque à destination des adresses IP européennes entre le 1er décembre 2018 et le 1er mars 2019, de même que sur une comparaison avec les tendances observées aux États-Unis, au Canada et en Australie.

Principaux pays à l’origine des attaques

Les systèmes déployés en Europe sont ciblés par des adresses IP du monde entier. En examinant une carte mondiale, le F5 Labs a découvert que les pays originaires des attaques en Europe étaient analogues à ceux visant l’Australie et le Canada, mais différents de ceux s’attaquant aux États-Unis (qui subissent beaucoup moins d’attaques en provenance d’adresses IP européennes que l’Europe). Les Pays-Bas se classent en tête des 10 premiers pays à l’origine des attaques, devant les États-Unis, la Chine, la Russie, la France, l’Iran, le Vietnam, le Canada, l’Inde et l’Indonésie. Les Pays-Bas ont lancé 1,5 fois plus d’attaques contre des systèmes européens que les États-Unis et la Chine réunis, et six fois plus que l’Indonésie.

Principaux réseaux (ASN) et FAI à l’origine des attaques

Le réseau néerlandais de HostPalace Web Solution (ASN 133229) est celui qui a lancé le plus grand nombre d’attaques, suivi par le Français Online SAS (ASN 12876). Vient ensuite NForce Entertainment (ASN 43350), lui aussi néerlandais. Ces trois entreprises sont des hébergeurs Web dont les réseaux apparaissent régulièrement dans les listes F5 Labs des principaux réseaux d’acteurs malveillants5.

72 % des ASN1 d’attaque répertoriés appartiennent à des fournisseurs d’accès Internet. 28 % à des hébergeurs Web. Dans le cadre de son analyse, F5 Labs a également identifié les 50 premières adresses IP qui s’attaquent à l’Europe2. Aussi les entreprises sont-elles désormais exhortées à vérifier leurs logs réseau afin de détecter les connexions émanant de ces adresses IP. De la même manière, les propriétaires de réseaux doivent enquêter sur les éventuelles violations imputables à ces adresses IP.

Principaux ports ciblés

L’examen des principaux ports ciblés a permis à F5 Labs d’établir le type de systèmes dans la ligne de mire des attaquants. En Europe, le port 5060 est celui qui a subi le plus d’attaques. Il est utilisé par le service SIP (Session Initiation Protocol) pour la connectivité VoIP (Voice over IP) aux téléphones et aux systèmes de vidéoconférence. L’analyse du trafic d’attaque visant une destination spécifique lors d’événements mondiaux majeurs, tels que les récents sommets entre Donald Trump et Kim Jung Un ou encore Vladimir Poutine, montre que ce port est systématiquement pris pour cible. Le port 445, dédié à Microsoft Server Message Block (SMB), est le deuxième le plus attaqué, devant le port 2222, couramment utilisé en tant que port Secure Shell (SSH) non standard.

Bien se protéger

Au vu des recherches il est recommandé aux entreprises de procéder à des analyses de vulnérabilité externes constantes afin d’identifier les systèmes exposés publiquement et de déterminer sur quels ports.

Il convient de bloquer les ports les plus sujets aux attaques sur tous les systèmes exposés publiquement (par exemple le port Microsoft Samba 445, ou les ports SQL 3306 et 1433) ou de mettre en place des mesures de gestion des vulnérabilités. Les applications Web qui reçoivent du trafic sur le port 80 doivent en outre être protégées au moyen d’un pare-feu pour applications Web (WAF), être continuellement analysées pour détecter les éventuelles vulnérabilités et se voir appliquer en priorité des mesures de gestion des vulnérabilités, notamment, sans s’y limiter, la correction des bugs et l’installation de correctifs.

Un grand nombre d’attaques par force brute sur les ports prenant en charge des services d’accès tels que SSH. C’est pourquoi toutes les pages de connexion publiques doivent disposer de mécanismes de protection adéquats contre ce type d’attaques.

Les logs !

Les administrateurs réseau et les ingénieurs en sécurité doivent passer en revue les logs réseau afin d’identifier toutes les connexions vers les principales adresses IP à l’origine d’attaques. Dès lors qu’une entreprise subit des attaques émanant d’une de ces adresses IP, elle doit porter plainte pour violation auprès des FAI et des propriétaires des ASN de manière à ce qu’ils procèdent à la mise hors service de ces systèmes d’attaque.

Sara Boddy, directrice de la division Threat Research chez F5 Labs explique : « Concernant le blocage des adresses IP, l’établissement de longues listes de blocage peut se révéler difficile, tout comme le blocage d’adresses IP de FAI offrant des services Internet à des abonnés susceptibles de figurer parmi ses clients. Dans ces cas de figure, un appareil IoT infecté à l’insu de son propriétaire sera probablement utilisé comme système d’attaque et ne sera sans doute jamais désinfecté. Bloquer l’intégralité du trafic d’ASN ou de FAI peut poser problème pour la même raison. Le blocage de tout leur réseau empêcherait des clients d’engager des relations commerciales avec son entreprise. Sauf s’il s’agit d’un FAI desservant un pays dans lequel son entreprise n’exerce pas d’activités. Dans ce cas, le blocage géolocalisé au niveau d’un pays peut être un moyen efficace de filtrer un grand volume de trafic d’attaque et d’épargner à son système un traitement inutile. Il est par conséquent préférable de bloquer le trafic en fonction du schéma d’attaque sur ses pare-feu réseau et WAF.« 

L’exploitation des rootkits Scranos se mondialise

Les menaces sophistiquées demeurent l’une des principales préoccupations des entreprises. Au fur et à mesure que les environnements se complexifient, les attaquants trouvent des moyens innovants d’infiltrer le réseau, s’y dissimulant pour faire des ravages tout en gardant une discrétion totale.

Les experts Threat intelligence viennent d’analyser les subtilités d’une nouvelle opération de spyware multiplateforme. Pour Harish Agastya VP of Enterprise Solutions de Bitdefender : « Cette campagne, nommée Scranos basée sur les rootkits s’étendra – au moins – aussi largement que l’opération de fraude Zacinlo, un logiciel espion extrêmement sophistiqué qui fonctionne secrètement depuis le début de 2012, générant des revenus pour ses opérateurs et compromettant la vie privée de ses victimes ».

Scranos infecte déjà les utilisateurs du monde entier en raison de sa capacité à survivre sur toutes les plates-formes, en obtenant une gamme plus étendue de endpoints d’entreprise, en particulier des appareils Android.

Comment fonctionne Scranos ?

Déguisé en logiciel craqué ou en applications légitimes telles que des lecteurs d’ebooks, des lecteurs vidéo, des pilotes ou même des produits antimalware, Scranos fait maintenant partie d’un projet plus vaste. Les serveurs de commande et de contrôle poussent d’autres programmes malveillants.

Cela indique clairement que le réseau pris en main par des personnes tierces, dans un schéma de paiement à l’installation.

Les acteurs derrière Scranos apportent en permanence des modifications au logiciel malveillant, en ajoutant de nouveaux composants aux utilisateurs déjà infectés et en améliorant les fonctionnalités les plus évoluées.

Les employés constituent l’un des premiers points d’entrée dans une entreprise. Selon des études récentes, ils restent le maillon faible de la sécurité informatique des entreprises et les acteurs de la menace les contournent facilement pour s’infiltrer dans les entreprises. Les cybercriminels exploitent également la myriade d’outils qu’utilisent les entreprises auprès de fournisseurs tiers. Leurs derniers vecteurs d’attaque comprennent le ciblage des fournisseurs de petites entreprises et qui sont moins protégés.

Scranos tire parti de l’infrastructure de l’entreprise pour lancer de nouvelles attaques

Prenant en charge les rootkits, Scranos est conçu pour ne pas être détecté par un système et peut facilement désactiver les pares-feux et les logiciels antimalwares traditionnels, si toutefois le système le demande. Il est persistant et exploite les capacités de camouflage pour revenir même après sa détection et son élimination.

L’objectif principal étant l’exfiltration de données, les enjeux sont importants : des problèmes de gestion, des risques au vol de propriété intellectuelle et atteintes à la réputation de la marque. La conformité est également une préoccupation majeure. En effet, « accélérer la réglementation en matière de protection de la vie privée » a dépassé la « pénurie de talents » dans les principaux risques émergents pour les entreprises, au premier trimestre 2019, selon une étude récente de Gartner.

Scranos tire parti de l’infrastructure de l’entreprise pour lancer de nouvelles attaques. Ce qui pose de graves problèmes juridiques, affecte la réputation de la marque et, en fin de compte, les bénéfices financiers.

TajMahal, le petit palais de la malveillance numérique

TajMahal, une rare plate-forme de cyberespionnage forte de 80 modules malveillants, avec des fonctionnalités inédites et sans liens connus avec des menaces existantes.

Des chercheurs ont mis à jour une plate-forme de cyberespionnage techniquement très élaborée, active depuis au moins 2013 et sans liens apparents avec des menaces connues. Cette plate-forme, nommée TajMahal par les chercheurs, compte environ 80 modules malveillants et présente des fonctionnalités jusque-là inédites dans une menace persistante avancée (APT), par exemple la capacité de voler des informations dans les files d’attente d’imprimante et de capturer des fichiers, repérés précédemment sur une clé USB, lors de sa connexion suivante. Kaspersky Lab a observé jusqu’à présent une seule victime, une ambassade d’un pays d’Asie centrale, mais il est probable que d’autres ont été touchées.

Les chercheurs de Kaspersky Lab ont découvert TajMahal vers la fin de 2018. Il s’agit d’une plate-forme APT techniquement très élaborée, conçue pour des activités poussées de cyberespionnage. L’analyse du malware révèle que la plate-forme a été développée et utilisée depuis au moins cinq ans, l’échantillon le plus ancien datant d’avril 2013 et le plus récent de 2018. Le nom « TajMahal » est celui du fichier servant à exfiltrer les données volées.

TajMahal 2.0

Il semble que la plate-forme TajMahal comporte deux principaux packages, qui se nomment eux-mêmes « Tokyo » et « Yokohama ».

Tokyo est le plus petit des deux, comptant environ trois modules. Il contient les principales fonctionnalités du backdoor (la porte dérobée) et se connecte périodiquement aux serveurs de commande et de contrôle (C&C). Tokyo exploite PowerShell et demeure présent sur le réseau même après le passage à la phase 2 de l’intrusion.

Cette seconde phase est Yokohama, une plate-forme dotée d’armes complètes d’espionnage. Celle-ci comprend un système de fichiers virtuel (VFS) regroupant l’ensemble des modules, des bibliothèques tierces open source et propriétaires, ainsi que des fichiers de configuration. On y dénombre en tout près de 80 modules, notamment de chargement, d’orchestration, de communication C&C, d’enregistrement audio, d’enregistrement des frappes clavier, de copie d’écran et de piratage de webcam ou encore destinés au vol de documents et de clés cryptographiques.

TajMahal peut également dérober des cookies de navigateur, collecter la liste de sauvegarde des appareils mobiles Apple ou de voler les données d’un CD gravé par une victime ainsi que des documents dans la file d’attente d’une imprimante. Le malware peut aussi commander le vol d’un fichier particulier sur une clé USB vue précédemment, fichier dérobé lors de la prochaine insertion de celle-ci dans l’ordinateur.

Les systèmes ciblés infectent à la fois par Tokyo et Yokohama

Cela donne à penser que Tokyo constituait la première phase de l’infection, déployant les fonctionnalités complètes de Yokohama chez les victimes qui présentent un intérêt, puis restant sur place à des fins de sauvegarde. Jusqu’à présent, une seule victime identifiée : une représentation diplomatique d’un pays d’Asie centrale, infectée en 2014. Les vecteurs de diffusion et d’infection de TajMahal sont pour l’instant inconnus.

« La plate-forme TajMahal est une découverte très intéressante et très curieuse. Sa complexité technique ne fait aucun doute et elle présente des fonctionnalités encore jamais observées auparavant dans une menace avancée. Un certain nombre de questions se posent. Par exemple, il paraît hautement improbable qu’un tel investissement ait été engagé à l’encontre d’une seule victime. Cela laisse penser qu’il existe d’autres victimes non encore identifiées et/ou que des versions supplémentaires de ce malware sont en circulation. Les vecteurs de diffusion et d’infection de la menace sont eux aussi inconnus. D’une manière ou d’une autre, celle-ci a échappé aux radars pendant plus de cinq ans. Que ce soit dû à son inactivité relative ou à une autre raison, cela constitue un autre mystère. Aucun indice ne nous permet d’attribuer cette menace ni de la relier à des groupes malveillants connus », commente Alexey Shulmin, analyste principal en malware.

Déchiffrer les nouvelles versions de GandCrab

Europol, la police roumaine, plusieurs autres organisations policières et privées publient un nouvel outil de déchiffrement pour les dernières versions du ransomware GandCrab.

 Europol, l’agence Roumaine DIICOT (Direction des enquêtes sur le crime organisé et le terrorisme) et plusieurs organisations policières et privées, dont Bitdefender, proposent une nouvelle version de l’outil de déchiffrement mis à disposition des victimes de GandCrab, pour lutter contre les dernières versions du ransomware. GandCrab est à ce jour reconnu comme étant l’une des familles de ransomware les plus prolifiques et les plus dangereuses du monde.

Le nouvel outil de déchiffrement permet aux victimes de retrouver l’accès à leurs propres données sans payer de rançon aux cybercriminels. En plus des versions 1, 4 et des premières versions 5, le nouvel outil s’attaque maintenant aux infections par les versions 5.0.4 à 5.1 – les plus récentes utilisées par les cybercriminels diffusant GandCrab.

L’outil précédent a déjà été téléchargé plus de 400 000 fois, aidant près de 10 000 victimes à économiser plus de 5 millions de dollars en frais de déchiffrement. Depuis son émergence en janvier 2018, GandCrab a infligé des centaines de millions de dollars de pertes dans le monde.

GandCrab Familly

La famille de ransomware GandCrab a été extrêmement active au cours de la dernière année, surpassant les autres familles de ransomware en popularité et en viralité.

L’année dernière, certaines versions de GandCrab ont commencé à attaquer des organisations via des instances de Remote Desktop Protocol exposées ou en se connectant directement avec des identifiants de domaine volés. Après s’être authentifié sur un PC compromis, les attaquants lancent manuellement le ransomware et lui demandent de se répandre sur tout un réseau. Une fois le réseau infecté, les attaquants effacent leurs traces et contactent ensuite la victime avec une offre de déchiffrement. Depuis fin 2018 et début 2019, GandCrab a radicalement transformé son mécanisme de diffusion, ses opportunités d’affiliation et amélioré sa résistance à la plupart des solutions de cybersécurité.

Pour prévenir les infections des logiciels de rançon, les utilisateurs doivent mettre en œuvre une solution de sécurité avec des défenses anti-ransomware en couches, sauvegarder régulièrement leurs données et éviter d’ouvrir les pièces jointes fournies avec les messages non sollicités. Il ne faut pas céder aux exigences des opérateurs de ransomware, notamment GandCrab et penser à sauvegarder l’information chiffrée et aviser la police immédiatement.

Actions de GandCrab

D’abord, après son lancement sur une machine attaquée tournant sous Microsoft Windows, GandCrab! peut recueillir des informations sur les processus en cours des logiciels antivirus. Il vérifie en premier lieu sa présence sur la machine, puis force l’arrêt des processus logiciels selon une liste définie par le malveillant utilisateur. Il installe une copie de lui-même sur le disque et modifie une branche du Registre Windows pour assurer son lancement automatique.

Ensuite, le Trojan chiffre le contenu des disques fixes, amovibles et de réseau, à l’exception de certains dossiers dont quelques dossiers système et service. Chaque disque rendu illisible dans un thread différent. Après la fin du chiffrement, le Trojan envoie au serveur des données sur le nombre de fichiers chiffrés et sur le temps mis pour le chiffrement.

Pour conclure, le nouvel outil de décryptage est disponible immédiatement et peut être téléchargé gratuitement sur No More Ransom Project.

Google Play : le premier malware capable de détourner des crypto-monnaies par copier-coller.

Des chercheurs découvrent dans le Google Play Store le premier malware Android capable de remplacer le contenu du presse-papier de l’appareil infiltré. De type « Clipper », ce code malveillant très spécifique cible les utilisateurs des crypto monnaies Bitcoin et Etherum, et il a pour objectif de rediriger les fonds transférés depuis le portefeuille (le « wallet ») de la victime vers celui du criminel en changeant l’adresse de destination au moment où celui-ci est copié-collé.

« Cette découverte montre que de tels Clippers capables de détourner des fonds ne sont plus réservés aux environnements Windows ou à des forums Android de seconde zone. Désormais, tous les utilisateurs Android doivent s’en méfier », explique Lukáš Štefanko, le chercheur ESET à l’origine de cette découverte.

Ce nouveau Clipper profite du fait que bon nombre d’utilisateurs de crypto monnaies entrent rarement manuellement les adresses de portefeuilles, car elles représentent souvent de longues et fastidieuses chaînes de caractères. Ils préfèrent copier l’adresse depuis un document, puis la coller dans le wallet. Et c’est à ce moment, lorsque l’adresse est encore dans le presse-papier Android, que le malware est capable de la remplacer par une autre, appartenant au criminel.

Les premiers Clippers sont apparus dans l’écosystème Windows en 2017. En 2018, les chercheurs découvraient même trois applications de ce type sur le site de téléchargement downolad.cnet.com, l’une des plateformes de téléchargement le plus populaire au monde. En août de la même année apparaissait le premier Clipper pour Android. Distribué que sur des forums de piratage underground. Depuis, il est présent sur de nombreuses places de marché alternatives (des « App Stores » non-officiels).

Cependant, à ce stade, les utilisateurs qui se cantonnaient au Google Play Store officiel n’avaient rien à craindre… jusqu’à aujourd’hui !

Mais tout a changé depuis cette découverte par les chercheurs du premier Clipper pour Android sur le store Android officiel. « Nous avons heureusement détecté ce malware peu de temps après qu’il ait été introduit sur la plateforme. Nous avons immédiatement alerté l’équipe sécurité de Google, qui l’a rapidement supprimé », explique Lukáš Štefanko.

Ce Clipper découvert par les équipes ESET imite un service légitime appelé MetaMask, qui permet de faire fonctionner des applications Ethereum décentralisées dans un navigateur, sans nécessiter un nœud complet. MetaMask existe sous la forme d’un plugin pour les navigateurs Chrome et Firefox pour ordinateurs desktops, mais il n’a pas de version mobile.

« Il y a manifestement de la demande pour une version mobile de MetaMask, et les criminels le savent. C’est pour cela qu’ils ont décidé d’y répondre en imitant ce service sur le Google Play Store » explique Lukáš Štefanko.

Si d’autres malwares ont par le passé déjà tenté de détourner des crypto monnaies de la sorte, ils le faisaient de manière relativement grossière, en dirigeant leurs victimes vers de faux formulaires contrôlés par l’attaquant. « Mais avec un Clipper installé sur son téléphone, la fraude devient extrêmement simple : ce sont les victimes elles-mêmes qui envoient, malgré elles, directement les fonds au criminel ! », précise Lukáš Štefanko.

Cette découverte d’un malware de type Clipper sur le Google Play Store officiel devrait servir de rappel aux utilisateurs Android qu’il est impératif de respecter les bonnes pratiques de sécurité élémentaires.

Pour se protéger de tels malwares Android, nous vous conseillons

  • Mettez votre appareil régulièrement à jour et utilisez une solution de sécurité fiable
  • Cantonnez-vous au Google Play Store officiel pour télécharger vos applications mobiles (malgré cette découverte, il demeure largement plus sûr que les plateformes non officielles)
  • Consultez toujours le site web officiel du développeur de l’application que vous vous apprêtez à télécharger, et recherchez-y un lien vers la véritable application sur le Google Play Store. Si le site officiel ne mentionne aucune application mobile, considérez avec précaution toute application que vous auriez trouvé via le moteur de recherche du Store
  • Vérifiez avec attention chaque étape de tout processus qui implique des informations sensibles, notamment les manipulations de fonds (virtuels ou non !). Et lorsque vous utilisez le presse-papier, prenez le temps de contrôler que ce qui a été collé correspond bien à ce que vous avez copié.

Google corrige 3 failles critiques : l’une d’elle permet de piéger une image

Google a corrigé une faille critique dans son système d’exploitation Android. La faille permettait à un pirate d’envoyer un fichier image PNG spécialement conçu pour pirater un périphérique cible.

PNG dangereux ?! Le nombre total de problèmes critiques corrigés en ce mois de février 2019 est de 11. Le géant de la technologie a traité un total de 42 problèmes, dont 30 ont été classés comme graves.

Parmi les failles, trois vulnérabilités critiques CVE-2019-1986, CVE-2019-1987 et CVE-2019-1988 corrigées.

Elles affectent des millions d’appareils Android exécutant des versions du système d’exploitation Google, allant d’Android 7.0 Nougat à la dernière Android 9.0 Pie. Google a corrigé les trois vulnérabilités du projet Open Source Android (AOSP) dans le cadre de ses mises à jour de sécurité Android en ce mois de février 2019. Même si Google a corrigé les failles, chaque fournisseur devra distribuer le correctif pour ses modèles et ce processus sera long, très long !

Les chercheurs de Google n’ont pas fourni de détails techniques sur les failles, le géant de la technologie a seulement indiqué que les mises à jour de sécurité traitaient une « faille de dépassement de mémoire tampon », « d’erreurs dans SkPngCodec » et de vulnérabilités dans certains composants générant des images PNG.

Pour finir, selon l’avis de sécurité publié par Google, la plus grave des trois vulnérabilités pourrait permettre la création d’une image piégée, au format PNG. Image malveillante qui peut exécuter du code arbitraire sur les appareils Android vulnérables. Les experts ont souligné qu’un attaquant pourrait exploiter cette faille en incitant les victimes potentielles à ouvrir un fichier image PNG malicieusement conçu sur leur Android.

Le passage de la quantité à la qualité : 2018 a vu les cybercriminels abandonner les opérations DDoS de base

Le rapport sur les attaques DDoS pour le 4ème trimestre, englobant les statistiques du dernier trimestre mais aussi l’ensemble de l’année 2018, met en lumière un recul de 13 % du nombre total d’attaques DdoS par rapport à l’année précédente. Cependant, la durée des assauts mixtes et de type Flood HTTP va croissant, ce qui semble indiquer que les cybercriminels se tournent vers des techniques d’attaque DdoS plus élaborées.

Le faible coût des services DDoS à louer fait de ce type d’attaque l’une des cyber-armes les plus abordables. Les entreprises, quel que soit leur taille ou leur secteur d’activité, peuvent être confrontées à cette menace et subir des pertes de revenus et de réputation dans le cas où leurs utilisateurs légitimes et leurs clients sont dans l’impossibilité d’accéder aux ressources web de la société.

Bien que la quantité d’attaques DDoS ait reculé en 2018, il est trop tôt pour s’en réjouir car cette baisse en nombre ne signifie pas pour autant que les assauts sont moins graves. Selon les chercheurs de Kaspersky Lab, alors que les entreprises sont de plus en plus nombreuses à adopter des solutions pour se protéger des formes d’attaques DDoS élémentaires, il est probable qu’en 2019 les assaillants vont améliorer leurs compétences afin de contourner les mesures de protection DDoS standard et franchir un nouveau palier en termes de sophistication.

Moins d’attaques, mais plus puissantes

En dépit de la diminution du nombre des attaques, l’analyse des experts de Kaspersky Lab révèle que leur durée moyenne est en hausse. Comparée au début de l’année 2018, la longueur moyenne d’un assaut a plus que doublé, passant de 95 minutes au premier trimestre à 218 minutes au quatrième. Il est à noter que les attaques Flood UDP (qui consistent à saturer les ports du serveur cible avec une masse de paquets UDP afin de le rendre inaccessible aux utilisateurs), lesquelles ont représenté près de la moitié (49 %) des assauts DDoS en 2018, ont été très courtes, dépassant rarement 5 minutes.

Selon les experts de Kaspersky Lab, la brièveté des attaques Flood UDP illustre un rétrécissement du marché pour les assauts plus faciles à organiser. La protection contre les attaques DDoS de ce type est désormais largement mise en place, rendant celles-ci inefficaces dans la plupart des cas. Les chercheurs avancent que les attaquants lancent de nombreux assauts Flood UDP afin de tester la protection d’une ressource ciblée. S’il est immédiatement clair que ces tentatives sont vouées à l’échec, leurs auteurs n’insistent pas.

Dans le même temps, les attaques plus complexes (détournement de HTTP, par exemple) qui nécessitent un investissement en temps et en argent, vont conserver une longue durée. Comme le révèle l’étude, la méthode Flood HTTP et les attaques mixtes comprenant une composante HTTP, dont la proportion est relativement faible (respectivement 17 % et 14 %), représentent environ 80 % de la durée totale des attaques DDoS sur l’ensemble de l’année.

DDoS au cryptominage

« Lorsque les attaques DDoS les plus simples n’atteignent pas leur objectif, ceux qui en tirent profit ont le choix entre deux solutions. Soit ils peuvent reconfigurer les capacités requises pour ces assauts afin de les réorienter vers d’autres sources de revenus, telles que le cryptominage. Soit ils doivent améliorer leurs compétences techniques, faute de quoi leurs commanditaires s’adresseront à des cybercriminels plus chevronnés. Compte tenu de cela, nous pouvons nous attendre à une évolution des attaques DDoS en 2019 et il deviendra plus difficile pour les entreprises de les détecter et de s’en protéger », commente Alexey Kiselev, responsable du développement pour l’équipe de protection DDoS de Kaspersky Lab.

Concernant les résultats du dernier trimestre 2018, la plus longue attaque DDoS observée au cours de cette période a duré 329 heures (près de 14 jours). Il faut remonter à la fin de 2015 pour retrouver une telle durée.

Les trois pays à l’origine du plus grand nombre d’attaques DDoS restent inchangés. La Chine vient une fois encore au premier rang, même si sa part a chuté de 77,67 % à 50,43 %, toujours suivie des Etats-Unis et de l’Australie.

Pour ce qui est de la répartition des cibles, la Chine demeure en tête de liste, mais avec une part là aussi en recul à 43,26 % (contre 70,58 % au troisième trimestre 2018).

Au quatrième trimestre, il faut également noter des changements dans les pays hébergeant le plus de serveurs de commande et contrôle (C&C). Comme au trimestre précédent, les Etats-Unis conservent la première place mais ce sont à présent le Royaume-Uni et les Pays-Bas qui arrivent en deuxième et troisième position, remplaçant respectivement la Russie et la Grèce, sans doute en raison d’une nette augmentation du nombre de serveurs C&C actifs du botnet Mirai dans ces deux pays.

Prison pour un vendeur de DDoS

Un tribunal de Londres vient de condamner un pirate informatique Israélo-Britannique. Il vendait des attaques de DDoS.

Daniel Kaye, 30 ans, qui se faisait appeler dans l’underground « BestBuy » et « Popopret » vient d’écoper de deux ans et huit mois de prison ferme pour avoir lancé des attaques de type DDoS. Des Dénis Distribués de Service qui ont visé, entre autres, Lonestar Cell MTN, une société de télécommunication basée au Libéria.

Des DDoS qui ont perturbé l’Internet du pays et aurait causé des dizaines de millions de dollars de dommages.

Pour réussir ses malveillance, Popopret a exploité le botnet malveillant Mirai. Parmi les autres cibles de ce pirate : Lloyds Bank, Bank of Scotland et la banque Barclays.

Mirai comme arme numérique

À partir de septembre 2016, Kaye a utilisé son propre réseau de robots Mirai, constitué d’un réseau de caméras de sécurité Dahua infectées, pour mener des attaques sur Lonestar.

En novembre 2016, le trafic généré par le botnet de Kaye était si important que l’accès Internet à travers le Libéria a été totalement désactivé.

Un mandat d’arrêt européen a été émis contre Kaye et à son retour au Royaume-Uni en février 2017, il a été arrêté par des agents de la NCA. Il sera dans la foulée extradé à la demande de l’Allemagne. Il sera condamné à de la prison avec sursis pour des attaques similaires à l’encontre de Deutsche Telekom (novembre 2016).

Embauché par un concurrent !

Selon la National Crime Agency (NCA), les cyber-limiers du Royaume-Uni, Kaye a été embauché par un concurrent de Lonestar, Cellcom. Contre de l’argent, Daniel Kaye a lancé de multiples blocages.

C’est à la suite de sa condamnation allemande que Popopret a été extradé au Royaume-Uni. Kaye aurait commercialisé son réseau à d’autres pirates. Le pirate était aussi un utilisateur de stresser pour commercialiser ses actions malveillantes.

10 ans de prison pour des DDoS à l’encontre d’hôpitaux

Un internaute de 34 ans condamné à 10 ans de prison pour avoir lancé des attaques de DDoS, sous le masque Anonymous. Ils voulaient punir des centres de soins américains.

Dix ans de prison pour un DDoS critique ! Toute l’affaire débute en avril 2014. Un internaute, s’annonçant comme membre Anonymous, lance plusieurs attaques informatiques de type DDoS. Des Dénis Distribués de Services à l’encontre du Boston Children’s Hospital et du Wayside Youth Family Support.

L’Anonymous voulait soutenir une jeune fille, Justina Pelletier. Cette dernière, par décision médicale, avait été séparée de ses parents.

Bilan, une opération Anonymous s’organise, la #OpJustina.

Plusieurs internautes participent à « l’op », dont Martin Gottesfeld.

10 ans de prison !

40 000 routeurs, via un bot, utilisés pour lancer ce DDoS.

Reconnu coupable en août 2018, il écope aujourd’hui de 443 000 dollars de dommages et intérêts et 10 ans de prison.

L’attaque a été si puissante que l’hôpital de Boston mettra deux semaines pour relancer ses services. Un DDoS qui impactera, sans que cela soit prévu par le pirate, plusieurs autres hôpitaux de la région.

Crypto-monnaie et recovery room : 113 sites douteux

Recovery room : l’Autorité des Services et Marchés Financiers diffuse une liste noire de 113 sites web douteux concernant les crypto-monnaies.

 

La FSMA, l’Autorité belge des Services et Marchés Financiers, vient de mettre en ligne une liste qui risque d’intéresser les amateurs de crypto-monnaies et autres internautes attirés par le trading. La FSMA édite depuis 1 an une liste de sites mis sur liste noire pour avoir été acteurs d’escroqueries. Si au début cette liste affichait quelques dizaines de fraudeurs, en décembre 2018, ils sont 113 montrés du doigt. A fuir, donc. Le gendarme du secteur financier belge explique que ces plateformes « proposent un investissement sur la base de crypto-espèces, en mettant l’accent sur son caractère sûr, simple et très lucratif. Elles tentent de gagner votre confiance en vous persuadant qu’il ne faut pas être un expert pour pouvoir investir dans les crypto-monnaies. Prétendent collaborer avec des spécialistes, qui gèrent vos investissements. Confirment en outre que vous pouvez retirer vos fonds à tout moment. Fonds garantis. »

Derrière, des escrocs qui empochent votre argent. Cette liste comprend : des entreprises fournissant, en Belgique (ou depuis la Belgique), des services et produits financiers sans respecter la réglementation financière belge (défaut d’agrément / défaut de publication d’un prospectus/…) ; des entreprises à l’égard desquelles, outre d’éventuels manquements aux réglementations financières dont elle assure le contrôle, la FSMA a constaté de sérieux indices de fraude à l’investissement ; des entreprises à l’origine de fraudes de type « recovery room« .

Recovery room

La fraude de type « recovery room » vise les investisseurs déjà victimes d’une arnaque. Contactés par les escrocs, ils se voient proposer de l’aide en vue de récupérer les sommes perdues. Une technique employée, entre autres, par les escrocs à l’amour, les scammeurs. Ils vous indiquent être policier, par exemple, et doivent vous permettre de retrouver votre argent perdu. Bien évidement, ils réclament des frais de « dossier » ! Les escrocs derrière une « recovery room » sont souvent les mêmes voleurs que dans le cadre de la fraude initiale. Ils peuvent aussi revendre leur « pigeon » à d’autres malveillants. « Tout investisseur qui a déjà été victime d’une fraude à l’investissement doit être conscient que les fraudeurs sont susceptibles de le viser à nouveau ou de revendre ses données. » confirme la FSMA.

Les cyberattaques ciblant Android en hausse

Les analystes de G DATA ont comptabilisé plus de 3,2 millions de nouvelles applications malveillantes à la fin du troisième trimestre 2018. Cela représente une augmentation de plus de 40 % par rapport à la même période en 2017. Les cybercriminels se concentrent sur les appareils mobiles, en particulier sous le système d’exploitation Android. La raison : huit personnes sur dix dans le monde utilisent un appareil Android.

À la fin du troisième trimestre, les analystes de G DATA ont recensé près de 3,2 millions de nouvelles applications malveillantes Android sur l’année, soit en moyenne 11 700 nouveaux dangers par jour. Il s’agit d’une augmentation de plus de 40 % par rapport à la même période de l’année précédente. En termes de sécurité, Android doit également lutter contre les équipements obsolètes. Dès 2017, Google a réagi avec le Project Treble, une fonctionnalité sous Android 8 qui permet une distribution plus rapide des mises à jour. Mais Android 8 est pour le moment dans un peu moins d’un appareil sur cinq – plus d’un an après son lancement en août 2017. Quant à la version actuelle 9, sa diffusion est inférieure à 0,1 % du parc.

Distribuer plus rapidement les mises à jour de sécurité

L’une des clés d’une meilleure protection réside dans la distribution rapide de mises à jour de sécurité. Selon « The Verge », depuis cet été Google oblige contractuellement les fabricants de smartphones sous Android à fournir des mises à jour de sécurité pour au moins deux ans. En détail, les appareils doivent recevoir au moins quatre mises à jour de sécurité Google au cours de la première année. Au cours de la deuxième année, les fabricants doivent assurer une fréquence de mise à jour qui permet de protéger les appareils des vulnérabilités datant de plus de 90 jours.

Un contrat qui comporte toutefois certaines limites. Seuls les smartphones de 100 000 utilisateurs concernés. En outre, l’accord ne s’applique qu’aux équipements mis sur le marché à partir de février 2018, avec une certaine tolérance admise jusqu’au 31 janvier 2019.

Le risque des logiciels espions

Les fonctionnalités étendues des logiciels espions ciblant le système Android sont une source d’incertitude. Ces codes malveillants rivalisent de techniques pour accéder au contenu des appareils. Dernièrement, les analystes de G DATA détaillaient le fonctionnement d’un trojan capable de lire les conversations WhatsApp. Les Smartphones contenant un nombre croissant d’informations sensibles, les attaquants ont bien compris l’intérêt de ces types de codes malveillants.

Virus Bulletin : Google parle d’Android

Lors de la conférence Virus Bulletin qui s’est tenue à Montréal en octobre, des chercheurs de Google ont fait deux présentations qui montrent que la sécurisation de la plateforme Android est un défi quotidien. L’analyste Maddie Stone a par exemple présenté une application malveillante qui déploie un niveau inhabituellement élevé de techniques pour ne pas être détecté par les systèmes automatisés de Google.

L’expert en sécurité Łukasz Siewierski a quant à lui présenté une campagne de logiciels malveillants préinstallés sur les smartphones Android. Selon son analyse, le malware était déjà installé pendant la phase de développement. G DATA a traité d’un sujet similaire lors du Virus Bulletin 2015 et pour la première fois en 2014.

Cybersécurité : les PME examinent seulement une alerte de sécurité sur deux

Étonnant chiffre que j’ai vu passer dans un communiqué de presse diffusé par Cisco. Une PME sur deux se pencherait sur une alerte de sécurité informatique.

Les petites et moyennes entreprises (PME) sont devenues des cibles attractives pour les cybercriminels, qu’elles soient victimes ou le point initial d’attaques plus vastes. Bon nombre de ces organisations n’ont pas les moyens d’y faire face. Leurs infrastructures et politiques de sécurité sont moins sophistiquées et les collaborateurs formés pour réagir aux menaces restent peu nombreux. Car dans le paysage actuel, toute organisation, quelle que soit sa taille, est en danger. Étonnamment, de nombreuses PME commencent seulement à se rendre compte qu’elles sont exposées aux mêmes menaces que les autres entreprises. Des prises de conscience qui ont bien souvent lieu après une attaque. D’après Cisco, plus de la moitié (54 %) des cyberattaques entraînent des dommages de plus de 500 000 Euros. Assez pour mettre hors d’opération une petite/moyenne entreprise non préparée, de façon permanente.

Plus de la moitié des moyennes entreprises ont été victimes d’une faille

Cisco dévoile, via une enquête à partir de 1 816 PME interrogées dans 26 pays que les PME/PMI ne sont pas prêtes. Selon le rapport, 53% des répondants ont été victimes d’une faille. Ces atteintes à la protection des données ont souvent des répercussions financières durables sur l’entreprise. Interessant de savoir ce qu’entendent les répondants par faille. Les PME font face à moins de 5 000 alertes de sécurité par jour. Les PME examinent 55.6 % des alertes de sécurité. Les attaques ciblées contre les employés telles que le phishing (79 %), les menaces persistantes avancées (77 %), les logiciels de rançon (77 %), les attaques DDoS (75 %) et la prolifération du BYOD (74 %) sont les cinq principaux problèmes de sécurité des PME. Plus de la moitié de ces organisations font appel à des partenaires externes pour obtenir des conseils et services, des interventions en cas d’incident et de la simple surveillance. Le site référence en matière d’actualités liées à la cybersécurité ZATAZ propose un service pour mettre sous surveillance des données proposées. Une veille dans le black market et autres réseaux pirates afin de contrer l’utilisation d’informations volées, piratées …

Optimiser l’efficacité de la sécurité

Si les entreprises de taille moyenne disposaient des ressources en personnel nécessaires, elles seraient plus susceptibles d’investir dans : la mise à niveau de la sécurité de leurs endpoints vers une protection avancée plus sophistiquée contre les logiciels malveillants/EDR – la réponse la plus courante à 19% ; la protection des applications Web contre les attaques Web (18 %) ; le déploiement de la prévention des intrusions, toujours considérée comme une technologie essentielle pour arrêter les attaques réseau et exploiter les tentatives (17 %).

Alors, que peuvent faire de plus les PME ?

Le risque zéro n’existe pas. Les organisations peuvent prendre des mesures pour rendre leur entreprise « sensible à la sécurité ». Pour cela, une série d’initiatives : transmettre aux employés les connaissances de base nécessaires. Le mois de la cybersécurité démarre et c’est l’occasion idéale d’informer les employés sur les vecteurs d’attaques les plus répandus et ce qu’ils peuvent faire pour les éviter. Passer en revue leurs polices d’assurance pour assurer la couverture des pertes d’affaires découlant d’une cyberattaque. Anticiper les messages de communication en cas de crise, pour contribuer à une récupération plus rapide et limiter les atteintes à leur réputation.

Piratage de Facebook : 400 000 infiltrations + 400 000 + 400 000 …

Facebook vient d’expliquer le piratage qu’a subi la plateforme de réseautage. Il n’y aurait eu que 400 000 personnes impactées. vraiment ?

Facebook a diffusé, ce 13 octobre, un communiqué de presse expliquant son piratage. Si la société avait annoncé entre 30 et 50 millions de comptes impactés, Facebook parle aujourd’hui de 400 000 utilisateurs véritablement infiltrés. Les pirates ont pu se servir de leur compte personnel.

15 millions d’utilisateurs ont perdu leur véritable identité et coordonnées. Pour 14 millions de personnes, les assaillants ont eu accès aux deux mêmes types d’informations, ainsi qu’à d’autres détails figurant dans leur profil. Cela incluait le nom d’utilisateur, le sexe, le lieu / la langue, le statut de la relation, la religion, la ville d’origine, la ville actuelle déclarée, la date de naissance, les types d’appareils utilisés pour accéder à Facebook, au travail, les 10 derniers lieux dans lesquels ils ont ouvert ou ajouté des tags, site Web, les personnes ou les pages qu’ils suivent et les 15 recherches les plus récentes.

Pour 1 million de personnes, les attaquants n’ont eu accès à aucune information.

400 000 + 400 000 + 4000 000 …

En lisant le communiqué de presse, la formulation est floue. Un flou qui ne semble pas être un hasard. Je m’explique. En comptant tous les amis, le nombre de conversations accessibles, … on se retrouve avec des millions de personnes impactés. Bien plus que les 30 millions indiquées. Le paragraphe concernant l’accès aux messages devrait faire réfléchir : « Message content was not available to the attackers, with one exception. If a person in this group was a Page admin whose Page had received a message from someone on Facebook, the content of that message was available to the attackers. » Bref, les amateurs de fractals commencent à comprendre mon interrogation. Cela en fait des informations et des messages « privés » si j’additionne les amis, des amis, des amis de mes amis !

Dernier point, il est intolérable que les pages « sécurité » dont celle dédiée à ce piratage ne soient pas traduite dans les langues des utilisateurs. De nombreuses personnes inquiètes ne comprennent ni le vocabulaire « juridique » employé, ni la langue de Shakespeare.