Archives de catégorie : Pinterest

Cybersécurité & Génération Z : entre confiance et insouciance

Entre confiance et insouciance – Une enquête menée par l’APSSIS auprès d’un panel d’adolescents montre comment la génération Z, omni connectée par nature, envisage la notion de confidentialité, en particulier s’agissant de ses données personnelles de santé. Entre confiance et insouciance, les adolescents redessinent certainement les contours de la confidentialité et seront peut-être les futurs clients connectés et dociles des mutuelles et assureurs 3.0.

L’APSISS, l’Association pour la Promotion de la Sécurité des Systèmes d’Information de Santé, publie les résultats d’une enquête réalisée auprès d’adolescents sur leur relation avec la protection des données, en particulier les données liées à leur santé.

Menée sur un panel de 204 jeunes scolarisés en classe de seconde, l’enquête a permis de dégager plusieurs enseignements qui viennent bouleverser notre vision de la notion de confidentialité.

Relation à Internet : entre confiance et insouciance
Plus de la moitié des adolescents interrogés déclarent faire confiance à Internet. Et, ils sont nombreux à utiliser leur propre identité pour s’y afficher et à y livrer des informations personnelles. Pourtant, « découvrir des photographies de la maison familiale sur des réseaux sociaux n’amuse pas les parents », confie Damien Bancal, spécialiste du cybercrime et contributeur de l’enquête APSSIS. « La majorité des parents ne savent pas que leurs enfants n’ont pas un, mais des espaces Facebook. (…) Le record, pour une jeune Lilloise de 12 ans : 14 comptes différents. »

Et si 32 % des jeunes interrogés déclarent avoir déjà été confrontés à des problèmes sur Internet (vol de données, harcèlement, confidentialité), ils restent néanmoins attirés par les plateformes de partage, comme le montre la croissance de l’usage des réseaux tels que Snapchat, Pinterest, Instagram…. 88 % d’entre eux, savent en outre que toutes les données qu’ils publient sont conservées sur Internet, et ils sont 62% à penser que cela ne pose aucun problème.

« Il est d’ailleurs intéressant de leur demander s’ils savent où sont stockées leurs données sauvegardées par leur montre connectée », s’amuse Damien Bancal. « Les adolescents (…) pensaient que ces informations n’étaient stockées qu’à leur poignet ».

Les données de santé moins sensibles que les données bancaires !
Selon les adolescents interrogés, les données bancaires et de santé ne font pas l’objet du même enjeu de protection. En effet, 77,5% estiment que leurs données de santé sont moins importantes que leurs données bancaires. « Est-ce parce qu’ils sont habitués à partager de nombreuses informations personnelles via leurs applications, sans trop se soucier des risques, et certains qu’elles sont protégées, qu’ils n’envisagent pas la même nécessité de protection pour leurs informations médicales ou de bien être ? », s’interroge Vincent Trély, Président de l’APSSIS.

Par ailleurs, 79% des adolescents du panel se disent plutôt d’accord avec le principe de partager leurs données de santé, avec leur mutuelle ou leur assureur au travers des applications et objets connectés qui les collecteront et ce, dans la perspective d’obtenir des tarifs adaptés à leur cas particulier.

entre confiance et insouciance : La notion de confidentialité remise en question
Il y a ceux qui font confiance au médecin (45 répondants) et à l’Etat (27 répondants) pour se charger du problème de confidentialité des données, et les autres, à la fois inquiets (76 répondants) et qui ignorent comment fonctionnent Internet et les applications collectant leurs données (84 répondants). Ce qui se cache derrière les applications qu’ils utilisent, notamment en termes de gestion de la vie privée, cela ne les intéresse pas (57 répondants). « Globalement, ils semblent peu curieux d’en savoir plus », note Vincent Trély. « Une fois l’inquiétude passée, c’est le service rendu par l’application qui prévaut ».

« Les conclusions de cette étude doivent nourrir notre réflexion et apporter quelques paramètres issus du réel à la conception traditionnelle que nous avons de la confidentialité. Le deal sera simple : la mise à disposition des données est par principe acquise, en fonction du bénéfice qu’apportera l’application collectrice. Nous serons tracés, géo localisés et nos données intimes seront agrégées par des plates-formes privées, mais nous serons d’accord. Car le retour sur investissement nous sera favorable. Il est également certain que la nouvelle génération prendra conscience de la valeur de ses données personnelles et décidera de les monnayer… Après tout, si la matière, ce sont les données, il serait bien légitime de rémunérer leur production » analyse Vincent Trély, Président de l’APSSIS. Pour recevoir l’étude complète : secretaire@apssis.com

Attaques à l’encontre des comptes sociaux

Après Le Monde en Janvier, CNN, Forbes et une vingtaine d’importants média en 2014, c’est au tour de Newsweek de voir son compte Twitter piraté pendant quelques heures par des pirates se réclamant du groupe Etat islamique (EI).

Comme nous le disions déjà lors de l’attaque subie par Le Monde, les comptes de réseaux sociaux tels que Twitter sont une cible de première importance pour les pirates. Si certaines entreprises ont mis en place des procédés et des moyens techniques pour protéger leur compte Twitter contre le hijacking, la plupart n’ont rien de cela et sont donc non seulement vulnérables au hijacking de leurs comptes de réseaux sociaux, mais sont aussi incapables de détecter ce hijacking de leurs propres comptes. Dans une récente étude auprès des entreprises du Fortune 100, les chercheurs de Proofpoint relevaient les points suivants :

· Il existe trois principaux types de menaces de réseaux sociaux parmi lesquels : le piratage de compte, les comptes non autorisés, et les menaces basées sur le contenu (ex : spam social, liens malveillants, etc.).
· En moyenne, deux comptes Facebook sur cinq (soit 40 %) semblant représenter une marque du classement Fortune 100 ne sont pas autorisés.
· En moyenne, un compte Twitter sur cinq (soit 20 %) semblant représenter une marque du classement Fortune 100 n’est pas autorisé.
· Les marques du classement Fortune 100 sont victimes d’au moins une intrusion sur leurs comptes de réseaux sociaux par jour ouvrable.
· Le volume de spams diffusés via les réseaux sociaux a été multiplié par sept depuis le milieu de l’année 2013, date de la publication du précédent rapport « State of Social Media Spam ».

Un compte compromis fournit aux pirates une plateforme idéale pour la distribution de spams, de liens malicieux, et autres contenus pouvant nuire à l’image de marque de l’entreprise touchée. Les comptes de réseaux sociaux des médias sont d’autant plus intéressants pour des personnes malintentionnées qu’ils bénéficient d’une forte audience et que leurs posts ont une large portée. Nous ne pourrions que trop recommander aux entreprises et aux médias de se prémunir de ce type d’attaque et de préparer des plans de réponses en cas de piratage (communication, personnes à alerter, processus de reprise en main des comptes, etc.). En effet, plus on est préparé et moins l’impact sera conséquent pour l’activité et l’image de l’entreprise.

Une agence américaine sensible infiltrée par du 95D

Un pirate informatique réussi à infiltrer une agence américaine sensible en se faisant passer pour une blonde torride. Emily Williams, gentille, sexy, pas avare de cartes numériques envoyées de ses vacances. Une amie ? Pas vraiment. Des chercheurs en sécurité informatique Aamir Lakhani et Joseph Muniz ont expliqué lors de la conférence RSA Europe 2013 comment une agence américaine sensible, en charge de question de sécurité avait été infiltrée par un pirate, amateur de phishing particulièrement bien ciblé. De fausses cartes numériques de vacances piégées qui auraient permis de mettre la main sur les accès Facebook, LinkedIn ou encore SalesForce de fonctionnaires. Les deux chercheurs ont expliqué que leur attaque, pour du faux, avait permis de duper un employeur du gouvernement en lui faisant croire qu’elle était une employée gouvernementale. Le clic sur le javascript piégé aura fait le reste ! L’attaque « scientifique » aura durée 90 jours. Lakhani a refusé de préciser quelle agence du gouvernement avait été infiltrée et compromise par Mlle Williams.

 

La méthode miracle anti-cellulite… des pirates

Bitdefender, éditeur de solutions de sécurité, a informé DataSecurityBreach.fr que les utilisateurs de Pinterest étaient visés par la propagation d’une arnaque publicitaire sur ce réseau social qui permet d’épingler ses photos préférées. Ce scam publicitaire concerne une solution « miracle » pour se débarrasser de la cellulite et perdre du poids, une arnaque qui apparaît bien souvent en cette saison estivale. Les scammeurs voient en Pinterest l’endroit idéal pour diffuser ce type d’arnaque puisque parmi les 49 millions d’utilisateurs du réseau social, 80 % sont des femmes. Ce scam n’est pas malveillant mais vise à tirer profit des utilisatrices qui, tombées dans le piège, achèteront le ‘pack beauté’ ou ‘l’offre du jour’.

Cette arnaque, qui a envahi Pinterest en quelques semaines, utilise le tableau d’utilisatrices pour s’y afficher en tant que ‘pin’. Ainsi, de nombreuses femmes ont épinglé malgré elles, sur leur tableau, des dizaines de photos d’un corps exhibant de la cellulite et d’une personne « avant/après » le test de cette solution miraculeuse.

Scam anti-cellulite

L’interface de Pinterest se prête particulièrement à la mise en avant de ce genre de produits. Les images utilisées sont efficaces et le slogan optimiste, ce qui pousse les utilisatrices à cliquer afin de recevoir des « informations auxquelles seulement quelques personnes privilégiées ont accès ». En cliquant sur la photo, l’utilisatrice est redirigée vers plusieurs sites qui affichent tous la même vidéo : quelques exercices basiques qui permettraient de faire fondre les excès de graisse à vitesse grand V. Après ce teasing attrayant, la visiteuse est invitée à s’offrir le pack beauté, sans oublier l’offre du jour, elle aussi à ne pas manquer.

Certains noms de domaines de ces sites sont enregistrés anonymement afin de ne pas révéler l’identité de « l’entreprise » qui fournit les produits en question. Cependant, Pinterest et Google parviennent à bloquer quelques-uns de ces sites, signalés comme dangereux. Afin de se prémunir des arnaques en ligne, Bitdefender préconise aux internautes de toujours utiliser une solution de sécurité à jour et de vérifier sur Internet les informations relatives à la société qui commercialise les produits désirés. Les internautes peuvent aussi bénéficier d’éventuels avertissements ou de l’expérience d’autres acheteurs, grâce à de simples recherches sur le Web.