Archives de catégorie : Particuliers

Actualités liées à la sécurité informatique des particuliers et à la vie privée.

Stegano, un malware publicitaire infectant de nombreux sites Internet

Découverte de Stegano, un nouveau kit d’exploitation se propageant via des campagnes publicitaires. De très nombreux sites Internet à forte notoriété ayant des millions de visiteurs quotidiens ont été touchés. Au cours des deux derniers mois, Stegano a été affiché auprès de plus d’un million d’utilisateurs. Stegano se cache dans les images publicitaires (en Flash) affichées sur les pages d’accueil des sites Internet.

Depuis le début du mois d’octobre 2016, des cybercriminels ciblent les utilisateurs d’Internet Explorer et analysent leur ordinateur pour détecter les vulnérabilités dans Flash Player. En exploitant leurs failles, ils tentent de télécharger et d’exécuter à distance différents types de malwares.

Ces attaques se rangent dans la catégorie des publicités malveillantes, c’est-à-dire que des codes malicieux sont distribués via des bannières publicitaires. La victime n’a même pas besoin de cliquer sur la publicité : il suffit qu’elle visite un site Internet l’affichant pour être infecté. Elle est alors renvoyée automatiquement vers un kit d’exploitation invisible permettant aux cybercriminels d’installer à distance des malwares sur son ordinateur.

« Certaines des charges utiles que nous avons analysées comprennent des chevaux de Troie, des portes dérobées et des logiciels espions, mais nous pouvons tout aussi bien imaginer que la victime se retrouve confrontée à une attaque par ransomware, » explique Robert Lipovsky, senior malware researcher chez ESET. « Cette menace montre combien il est important d’avoir un logiciel entièrement patché et d’être protégé par une solution de sécurité efficace et reconnue. Si l’utilisateur applique ces recommandations, il sera protégé contre ce genre d’attaque.» poursuit Robert Lipovsky.

« Stegano » fait référence à la sténographie, une technique utilisée par les cybercriminels pour cacher une partie de leur code malveillant dans les pixels d’images présents dans les bannières publicitaires. Ceux-ci sont masqués dans les paramètres contrôlant la transparence de chaque pixel. Cela entraîne un changement mineur des tons de l’image, rendant ces derniers invisibles à l’œil nu pour la victime potentielle.

Pour vous protéger, bannissez Flash de vos ordinateurs !

300.000 dollars volés à un investisseur de monnaie dématérialisée

Un pirate informatique vole et liquide pour 300.000 dollars de monnaie dématérialisée Augur à une société de capitale risque.

Un important investisseur de l’industrie des blockchains vient de perdre plus de 300.000 dollars après le passage d’un pirate informatique. 110.000 REP (plus de 300.000 $) dérobés sous forme de monnaie numérique Augur. Les pirates ont aussi mis la main sur une somme inconnue supplémentaire en Ether, la crypto-monnaie Ethereum, détenue par Bo Shen, le fondateur de la société VC Fenbushi Capital.

Une intéressante manipulation prouvant qu’il existe actuellement une équipe de pirates ciblant une liste d’investisseurs Augur dans le cadre d’une série d’attaques qui ont eu lieu ces dernières semaines. Les pirates ont expliqué leur action par une phrase claire comme de l’eau de roche : « Pour l’argent, évidemment« . Logique ! [CD]

Un cheval de Troie a leurré les clients de 18 banques françaises

Les Français sont de plus en plus mobiles et veulent pouvoir effectuer certaines activités quotidiennes où qu’ils se trouvent. Par exemple, selon un récent sondage du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA), 92 % des personnes possédant un téléphone portable l’utilisent pour consulter leurs comptes bancaires. Bien que ces applications soient utiles à de nombreux égards, elles représentent aussi des portes dérobées pour les hackers à l’affût de données sensibles.

D’ailleurs, une déclinaison du cheval de Troie GM Bot, appelé aussi Acecard, Slembunk et Bankosy, vise actuellement les clients de plus de 50 banques dans le monde, dont 18 en France, y compris BNP Paribas, la Société Générale ou encore Le Crédit Agricole. Rien que le trimestre dernier, GM Bot a pris pour cible des centaines de milliers d’utilisateurs de portables. Nikolaos Chrysaidos, Responsable des menaces et de la sécurité mobile chez Avast, revient sur les procédés de ce malware nuisible et sur les façons de s’en protéger : « GM Bot est un cheval de Troie qui ressemble, à première vue, à une application inoffensive. Il est surtout téléchargeable sur des plateformes tierces de téléchargement d’applications qui disposent de contrôles de sécurité bien moins pointus que sur ceux des stores d’Apple et de Google. GM Bot se déguise souvent en une application dont le contenu est réservé aux adultes ou à un plug in, comme Flash ».

Une fois téléchargée, l’icône de l’application disparait de la page d’accueil de l’appareil, mais cela ne signifie pas pour autant que le programme malveillant a quitté le terminal. L’application demande alors constamment des identifiants de connexion divers et variés. S’il parvient à se les procurer, le malware peut rapidement causer de sérieux dégâts.

Doté des identifiants de connexion, GM Bot peut contrôler tout ce qui se passe sur l’appareil infecté. Le malware s’active quand une application préalablement listée s’ouvre, liste comprenant principalement des services bancaires. Lorsque l’utilisateur ouvre l’une de ces applications, GM Bot affiche un cache ressemblant à la page d’accueil au lieu d’ouvrir la page de l’appli légitime. Berné, la victime rentre ses identifiants sur ce cache, et ses informations sont directement envoyées aux cybercriminels. Cette technique d’ingénierie sociale est très souvent utilisée pour tromper l’utilisateur et l’inciter à révéler ses données personnelles.

Pire encore ! GM Bot peut intercepter les SMS et est donc en mesure de voler les codes d’authentification à deux facteurs lors d’une transaction sans que le propriétaire ne s’en rendre compte. Ainsi, le malware récupère et partage des informations tels que le cryptogramme de sécurité au verso de la carte bancaire, les codes reçus par SMS, ou encore les numéros de téléphones.

Le code source du cheval de Troie GM Bot a fuité en décembre 2015, il est donc désormais à la portée de n’importe qui possédant quelques notions d’informatique.  Les cybercriminels peuvent même aller plus loin et ajuster le code du malware afin d’obtenir plus d’informations. Cela signifie que de nouvelles versions aux capacités changeantes sont constamment créées. Dans certains cas, par exemple, les hackers infiltrés demandent aux victimes d’envoyer les scans recto-verso de leur carte d’identité.

Heureusement, il existe des solutions efficaces qui détectent et bloquent le cheval de Troie et tout type de logiciel malveillant avant que celui-ci ne compromette l’appareil de l’utilisateur. Toutefois, il est également crucial de télécharger toutes ses applications depuis des plateformes sûres et sécurisées, telles que l’App Store d’Apple et le Play Store de Google. Les autres sources proposent certes des applications qu’on ne trouve pas toujours sur les plateformes de confiance ou offrent des applis habituellement payantes, mais cela est bien souvent trop beau pour être vrai. Enfin, les utilisateurs doivent être vigilants et ne pas donner les droits administrateurs de leurs applis à n’importe qui. Cette mesure est capitale car la personne qui détient ces droits est alors en mesure de contrôler l’appareil via l’appli en question.

Comment renforcer la sécurité de vos mots de passe en 5 étapes

Le piratage des comptes Twitter et Pinterest de Mark Zuckerberg a été lié à la fameuse fuite de données subie par LinkedIn, et facilité par le fait que le milliardaire utilisait les mêmes mots de passe sur plusieurs comptes. Cette histoire constitue une bonne raison pour vous inciter à renforcer la sécurité de vos mots de passe. S’assurer de sa sécurité en ligne ne doit pas nécessairement être tâche compliquée : avec les bons outils, vous pouvez vous protéger tout en économisant votre temps et votre énergie.

Voici 5 conseils pour vous assurer que vos comptes personnels soient aussi sûrs que possible :

1. Créer des mots de passe n’a jamais été notre fort. Utilisez un gestionnaire dédié.
Chaque jour apporte son lot d’histoires de piratage, certaines ayant pour origine les fuites de données vers le dark Web d’il y a 4 ans. Malgré cela, nous continuons à réutiliser les mêmes mots de passe pour différents comptes en dépit de risques évidents. Bien souvent, au moment de l’annonce d’un piratage, il est déjà trop tard, mais il est possible de prendre des précautions afin de sécuriser nos données.

En évitant d’utiliser plusieurs fois le même mot de passe, les pirates ne peuvent pas prendre possession de plusieurs comptes en cas de fuite. Les gestionnaires tels que LastPass offrent une solution sécurisée pour générer des codes longs, complexes et uniques sans avoir recours à sa mémoire ou à des bouts de papier. Mieux : ces outils simplifient l’importation des identifiants de l’ensemble des comptes associés à une adresse e-mail donnée, sans oublier que ces données sont également chiffrées.

2. N’enregistrez pas vos mots de passe sur votre navigateur.
Bien que pratique, stocker des mots de passe en local sur un navigateur est dangereux et vous rend, vous et vos identifiants, vulnérables en cas de piratage. Ce confort est en effet la raison-même pour laquelle ces applications sont moins sécurisées et robustes. Les gestionnaires de mots de passe, eux, apportent un plus en vous aidant à gérer votre vie en ligne. Le chiffrement et le déchiffrement s’effectuent en local. Leurs protocoles de vérification vous évitent de partager votre mot de passe principal à mauvais escient et d’offrir l’accès à vos données.

3. Activez l’authentification à deux facteurs sur l’ensemble de vos comptes, y compris vos messageries.
En activant l’authentification à deux facteurs (2FA) sur vos comptes importants, même si un pirate possède votre mot de passe, il lui faudra une information supplémentaire (un code à usage unique généré à partir d’une application sur votre téléphone, ou une empreinte digitale). Cette méthode est incroyablement précieuse pour votre adresse e-mail, qui sert essentiellement de passerelle pour l’ensemble de votre activité en ligne, y compris vers votre compte bancaire, vos cartes de crédit, ou encore vos investissements.

4. Renforcez votre code PIN.
Les codes PIN à 4 chiffres sont la norme sur nos téléphones portables. Cela dit, nous vous recommandons vivement de vous rendre dans les paramètres de votre appareil et de créer un code plus long. Et évitez de reproduire celui de votre carte bancaire, ou d’utiliser le code d’accès à votre compte en banque en ligne.

5. N’oubliez pas les questions de sécurité.
Beaucoup de comptes en ligne vous invitent à choisir des questions de sécurité afin d’ajouter une protection supplémentaire. Cependant, celles-ci laissent clairement à désirer et constituent pour beaucoup le maillon faible de leur système de sécurité en ligne. Si vous utilisez un gestionnaire de mots de passe, profitez de la fonction de génération automatique pour répondre à ces questions, puis enregistrez les réponses dans la section « Notes » de votre compte. Le champ correspondant doit ressembler à cela : premier animal de compagnie : ackpioughtso. N’oubliez pas d’utiliser également la fonction de création de codes lisibles (proposée en autres par LastPass). Dans le cas contraire, vous risquez de vous retrouver au téléphone à devoir expliquer à un agent de service client pourquoi les caractères $$%%@@ figurent dans le nom de votre animal de compagnie, ce qui vous compliquera la vie pour pas grand-chose. (Par Joe Siegrist, vice-président et directeur général de LastPass)

Cybercriminalité nigériane

L’Unité 42 publie sa dernière étude en date consacrée à la cybercriminalité nigériane. Une analyse appliquées à une série de 8 400 échantillons de malwares.

L’Unité 42 publie ce jour sa dernière étude en date consacrée à la cybercriminalité nigériane. Ses analyses évoluées, appliquées à une série de 8 400 échantillons de malwares, ont permis d’attribuer à une centaine d’acteurs ou de groupes distincts plus de 500 domaines hébergeant l’activité de logiciels malveillants. Par son étendue et sa consistance, cette étude pose un diagnostic actuel et très complet, centré sur la menace collective et non sur tel ou tel acteur.

Globalement, nous avons observé que les acteurs nigérians ont évolué depuis leurs escroqueries classiques par e-mail, de type fraude 419. Les attaques de malwares sont en constante progression depuis deux ans : représentant moins d’une centaine de cas en juillet 2014, elles se développent aujourd’hui au rythme de 5 000 à 8 000 par mois. Ces attaques, loin d’être dirigées contre des catégories de victimes bien précises, couvrent les principaux marchés verticaux et ciblent davantage les entreprises que les particuliers. Passés maîtres dans le maniement de logiciels malveillants qui se sont banalisés, les acteurs en question ont extorqué des dizaines de milliers, voire des millions de dollars aux entreprises qu’elles ont choisi pour victimes, rien que pour la seule année dernière. Au vu des données recueillies, nous estimons que les évaluations rétrospectives concernant cette menace méritent d’être revues car ces acteurs ont aujourd’hui prouvé qu’ils constituent une réelle menace pour les entreprises et les administrations du monde entier.

L’étude expose en détail les phases successives de la cybercriminalité nigériane, aborde les tactiques employées, et permet de mieux comprendre la façon dont la menace a évolué par sa dimension, son périmètre, sa complexité et son savoir-faire technique au cours des deux dernières années. Elle analyse également les aspects ci-après :

Profils des acteurs
L’analyse des acteurs révèle avant tout qu’ils sont instruits. Nombre d’entre eux ont fréquenté des établissements d’enseignement secondaire et possèdent une licence dans une discipline technique. Pour ce qui est de leur classe d’âge, elle se situe entre la fin de l’adolescence et 45 ans environ ; plusieurs générations sont donc concernées. Concrètement, des acteurs d’un certain âge, versés dans les arnaques classiques de type fraude 419 et l’ingénierie sociale, côtoient donc des plus jeunes qui, eux, sont incollables sur les malwares. Et surtout, ces acteurs parfaitement organisés se servent des réseaux sociaux pour communiquer, coordonner et partager leurs outils et techniques.

Préjudices financiers
Les préjudices causés par ces acteurs ont des répercussions significatives sur les entreprises aux quatre coins du monde. En 2015, un rapport annuel publié par l’IC3 (Internet Cyber Crime Center), dépendant du FBI, recensait 30 855 victimes d’escroqueries « classiques » de type fraude 419/remboursement d’un trop-perçu, pour un préjudice total de plus de 49 millions de dollars. Bien que ce montant soit conséquent, le 1er août 2016, Interpol annonçait l’arrestation d’un acteur nigérian apparemment à l’origine d’un détournement de plus de 60 millions de dollars au total, dont plus de 15,4 millions de dollars au préjudice d’une seule entreprise.

Techniques
Les arnaques au président, ou escroqueries aux faux ordres de virement (Business Email Compromise, BEC) et les usurpations d’e-mails d’entreprises (Business Email Spoofing, BES) sont deux techniques qui sont, depuis peu, très en vogue chez ces acteurs. Les domaines visant à imiter des entreprises légitimes, les « crypteurs » utilisés pour dissimuler des malwares ainsi que d’autres méthodes leur permettent de s’introduire sur le réseau d’une victime. Une fois dans la place, l’ingénierie sociale sert à duper les victimes en les convaincant d’effectuer un virement bancaire à un tiers pour obéir à un prétendu ordre d’un dirigeant.

L’hygiène informatique dans les hôpitaux, un enjeu de sécurité publique

La numérisation de la société et des services publics n’épargne pas les hôpitaux et autres institutions de soins. Mais depuis plusieurs mois, ces établissements sont la cible de pirates dont les attaques représentent un vrai danger pour l’intégrité de notre système de santé.

Hygiène informatique dans les hôpitaux – C’est un chiffre qui a de quoi étonner : en 2015, en France, 1300 attaques informatiques ont été dirigées contre des établissements de santé, hôpitaux inclus. A l’échelle quotidienne, le chiffre est encore plus saisissant avec une moyenne de 3 à 4 actions malveillantes par jour à l’encontre des systèmes informatiques (SI) de ces établissements. Et encore, on ne parle ici que des actes de piratage officiellement déclarés aux ministères des Affaires sociales et de la Santé. La discrétion observée dans le milieu ne laisse entrevoir que la partie émergée de l’iceberg. Pour des raisons de sécurité mais aussi de réputation…

Aujourd’hui, le bon fonctionnement d’un hôpital dépend toujours de l’organisation et des compétences de son personnel. Mais plus seulement ! Il dépend aussi des outils numériques utilisés à tous les étages. Tous ces équipements connectés qui constituent l’hôpital moderne, désigné officiellement par les pouvoirs publics comme l’hôpital numérique.

A l’accueil par exemple, c’est l’ordinateur qui permet de créer un dossier patient sur le système central de l’établissement. C’est la borne interactive destinée à orienter les visiteurs. En salle d’opération, ce sont les écrans d’aide à l’intervention chirurgicale, les moniteurs de suivi du patient.

Dans le stock de médicaments, ce sont les robots préparateurs en pharmacie. Dans les chambres, c’est le système de divertissement et d’informations médicales consultable par le patient sur tablette tactile.

C’est aussi le réseau Wi-Fi local qui permet au personnel de consulter les dossiers médicaux à partir de n’importe quelle pièce, de n’importe quel support, vers n’importe quelle source, interne ou externe…

15 000 euros de rançon
Chacun de ces appareils connectés à l’avantage de faire gagner du temps, de la précision, et de l’argent. Mais ils ont le principal défaut d’être le plus souvent reliés à un seul et même réseau. Pour des raisons de coût et de négligence…

Un caillou jeté dans cette vitrine technologique, et c’est le fonctionnement de tout l’établissement qui s’en trouve perturber. Le centre médical presbytérien d’Hollywood, aux États-Unis, en a fait l’amère expérience en février 2016.

Un ransomware, baptisé Locky, a été injecté dans le réseau de l’établissement, verrouillant l’accès aux serveurs et ordinateurs utilisés par le personnel. Moyennant une somme négociée à 15 000 euros avec les pirates à l’origine de cette paralysie, le centre a pu retrouver l’accès à son réseau.

En France, quelques semaines plus tard, c’est le centre hospitalier d’Épinal qui était la cible d’une attaque. Croyant recevoir un mail de son avocat, un médecin a cliqué sur la pièce jointe au message. Le geste a contaminé l’ensemble du réseau de l’hôpital. La direction de l’établissement est restée très évasive sur ce piratage, sans confirmer l’attaque du ransomware avancée par le site spécialisé Zataz.

Comme son nom l’indique, le ransomware, ou rançongiciel en français, a vocation à permettre de soutirer une rançon avant de redonner accès aux outils numériques d’un établissement. Où il est ici « seulement » question d’argent.

Mais l’attaque d’un hôpital peut provoquer plus de dégâts, encore hypothétiques aujourd’hui. Tout d’abord sur le matériel, comme l’a expérimenté le spécialiste en cybersécurité, Sergey Lozhkin.

Hygiène informatique dans les hôpitaux

Le vrai-faux pirate a réussi à prendre le contrôle du scanner médical d’un hôpital via le réseau interne wi-fi de l’établissement. Rien de malveillant dans l’intention. Juste la démonstration qu’aux commandes de la machine, il pouvait en dérégler les paramètres, jusqu’à provoquer une panne sur un outil précieux, tant du point de vue médical que financier.

Ce qui peut être fait sur un scanner, peut l’être tout autant sur une climatisation ou, pire, sur un appareil d’assistance branché sur un malade. Et dans ce cas, le changement des paramètres peut alors avoir des conséquences bien plus fatales…

Face à ces attaques, les hôpitaux et autres établissement de santé se donnent-ils pour autant la force d’agir et de réagir ? Oui, pour une grande majorité si l’on se réfère à l’Atlas 2016 des systèmes d’information hospitaliers (SIH). Selon ce rapport annuel délivré par la Direction Générale de l’Offre de Soins (DGOS), 88% des établissements de santé disent avoir engagé une politique de sécurité du système informatique, contre 74% l’année précédente. L’objectif imposé par l’Etat dans son programme Hôpital numérique est de 100% d’ici à 2018.

La sensibilisation du personnel à l’ Hygiène informatique

Mais reste à savoir quels moyens cela implique. Un chiffre relativise cette notion de politique de sécurité : seuls 8% des établissements ont un référent à temps complet. L’implication est plus importante pour les CHU et CHR, avec un Monsieur -ou une Madame- Sécurité SI à temps complet dans 42% des cas. Les autres mutualisent ou externalisent.

Quelle que soit la formule choisie, la politique de sécurité informatique d’un hôpital passe par la sensibilisation de son personnel. Car le point d’entrée le plus vulnérable d’un réseau, c’est bien l’humain. Sa méconnaissance des dangers, comme l’ouverture d’une pièce jointe dans un mail, peut conduire à la catastrophe. Ou l’affichage d’un mot de passe sur un bout de papier collé sur un bureau pour l’ensemble d’un service…

L’hygiène informatique en milieu hospitalier passe aussi par une évaluation de la solidité du réseau et des matériels connectés, des ordinateurs jusqu’à l’IRM. Par une protection anti-virus et l’utilisation de mots de passe complexes, pour accéder au réseau, puis à chacun des appareils connectés. Par une utilisation des derniers logiciels, et un suivi régulier de leurs mises à jour.

Tout comme les infections nosocomiales, les virus informatiques représentent une réelle menace pour les hôpitaux et autres établissements de santé. Ils n’ont donc d’autres choix, aujourd’hui et demain plus encore, que d’appliquer une politique d’hygiène informatique stricte. Il y va de la confidentialité de nos dossiers médicaux, mais aussi et surtout de l’intégrité du système de santé et de son bon fonctionnement au service du public. (Tanguy de Coatpont, directeur général de Kaspersky Lab France)

Outil de déchiffrement contre le ransomware Polyglot

Les victimes du ransomware Polyglot, aussi connu sous le nom MarsJoke, peuvent maintenant récupérer leurs fichiers grâce à l’outil de déchiffrement développé par Kaspersky Lab.

Comment fonctionne Polyglot ? Il se propage via des emails de spam qui contiennent une pièce jointe malicieuse cachée dans une archive RAR. Durant le processus de chiffrement, il ne change pas le nom des fichiers infectés mais en bloque l’accès. Une fois le processus de chiffrement terminé, le wallpaper de bureau de la victime est remplacé par la demande de rançon. Les fraudeurs demandent que l’argent leur soit remis en bitcoins et si le paiement n’est pas fait dans les temps, le Trojan se détruit en laissant tous les fichiers chiffrés.

Lien avec CTB-Locker ?
Le fonctionnement et le design de ce nouveau ransomware sont proches de ceux de CTB-Locker, un autre ransomware découvert en 2014 qui compte de nombreuses victimes à travers le monde. Mais après analyse, les experts de Kaspersky Lab n’ont trouvé aucune similarité dans le code. En revanche, contrairement à CTB-Locker, le générateur de clés de chiffrement utilisé par Polyglot est faible. Les créateurs de Polyglot semblaient penser qu’en imitant CTB-Locker, ils pourraient piéger les utilisateurs en leur faisant croire qu’ils étaient victimes d’un grave malware, ne leur laissant d’autre option que de payer. Télécharger l’outil [.zip]

Nouveaux services numériques de confiance pour l’Imprimerie Nationale

Le Groupe Imprimerie Nationale présente ses nouveaux services numériques de confiance pour une sécurisation renforcée des identités digitales, et des droits et services associés.

A l’occasion du Salon des Assises de la Sécurité,  le Groupe Imprimerie Nationale, expert mondial en solutions sécurisées d’identité, présentera ses services numériques innovants pour simplifier et sécuriser identités digitales, données sensibles et flux. Document augmenté, sécurité et fiabilité des données personnelles dans l’open data : l’Imprimerie Nationale mettra en avant ses solutions numériques de confiance sur le stand n° 59.

Fidèle à sa tradition d’innovation collaborative au service de la cybersécurité, l’Imprimerie Nationale dévoilera ses solutions intégrant la nouvelle technologie de lutte contre la fraude ; le cachet électronique visible (CEV), signature électronique issue du standard 2D-Doc mis en place par l’ANSSI pour lutter contre la fraude documentaire.  Cette nouvelle version enrichie, disponible à coût très compétitif et très facile à mettre en œuvre, permet  désormais une validation en temps réel via une application mobile qui interroge une base de données pour garantir la validité du document et de son environnement (émetteur, données clé,…).

Cette convergence des sécurités physiques et logiques ouvre la voie à une nouvelle réalité, celle du document  augmenté : évolutif,  infalsifiable, connecté. L’Imprimerie Nationale présentera notamment ses dernières applications réalisées pour le secteur du transport (dispositif d’identification des véhicules  pour les VTC)  et de la protection de l’environnement (certificat qualité de l’air, Crit’Air) utilisant cette technologie.  Dans les deux cas, le CEV permet le contrôle, sur le terrain, par les forces de l’ordre et par les clients pour les VTC, de la conformité des informations.

L’Imprimerie Nationale déploiera en masse cette nouvelle technologie dès 2017  (plus de 30 millions de CEV) dédiée aux numériques de confiance

L’Imprimerie Nationale dévoile également la nouvelle version de sa plateforme Pass’IN, solution all-in-one d’identification forte,  de signature électronique et de contrôle d’accès intégrant la technologie NFC qui facilite et sécurise les échanges des données professionnelles sur tout type de support (tablette, mobile, PC).

Pass’IN permet de rationaliser, unifier, sécuriser et personnaliser la gestion physique et logique des identités et des accès. Cette solution, véritable socle de votre confiance numérique, permet de tracer, chiffrer et sécuriser toutes les étapes du cycle de vie des données sensibles (création, transmission, stockage et lecture) quel que soit votre environnement de travail.

Par sa capacité à investir dans les technologies de rupture et à exploiter tout le potentiel d’une technologie française, l’Imprimerie Nationale anticipe les nouveaux usages et propose à ses clients publics et privés des solutions simples, rapides, économiques et plus sécurisées facilitant ainsi leur transition numérique et les numériques de confiance. L’Imprimerie Nationale se positionne sur toute la chaîne de valeur numérique depuis l’entrée en relation  digitale, la validation, l’émission jusqu’à la gestion complète du cycle de vie et l’exploitation des données sensibles. Opérateur de confiance, elle sécurise de bout en bout l’ensemble des processus numériques.

Les trois principales implications de sécurité de l’IoT

Les professionnels de la sécurité informatique font face depuis une dizaine d’années au raz-de-marée que provoque l’augmentation des connexions d’utilisateurs et de terminaux pour accéder aux ressources de l’entreprise ; dans le même temps, ils s’efforcent de réduire la surface d’exposition aux attaques en éliminant autant de points d’accès que possible.

Pour ce faire, ils procèdent généralement à un inventaire des connexions, ils consolident les systèmes sur le réseau et les serveurs ciblés, ils créent des portails en alternative aux accès à distance, et ils opèrent une corrélation avancée des événements de sécurité au moyen d’une solution centrale de sécurité.

Introduire des dispositifs IoT dans un environnement revient à ajouter un nombre inconnu de nouvelles portes à un bâtiment qui en compte déjà 100 dont l’accès est à peine contrôlé. En 20 ans, nous sommes passés d’un appareil par utilisateur à quatre ou cinq par personne et bientôt nous ne saurons probablement plus combien notre environnement compte de points d’accès exploitables connectés à Internet.

Rien que l’audit et l’inventaire de ces terminaux apparaissent comme des tâches monumentales, or c’est la première étape d’une stratégie de protection efficace. L’accessibilité future de dispositifs IoT sur le réseau a des incidences sur la sécurité. Voici trois implications qu’il convient de garder à l’esprit :

La prolifération des dispositifs IoT augmente la surface d’attaque
Pensez aux conditions d’accueil des personnes dans un grand immeuble de bureaux d’une ville moyenne. Il est possible que de nombreuses portes ne soient pas gardées, mais la progression du flux est guidée vers un guichet d’accueil ou un hall d’entrée central où les personnes titulaires d’un badge le présentent tandis que les autres doivent se soumettre à des procédures de vérification d’identité avant de se voir remettre un badge qui les autorise à aller plus loin. Pour d’autres types d’accès, l’approche n’est pas différente ; en instaurant une connexion centrale de courtage, au moins pour les requêtes émanant de l’extérieur de la surface d’attaque, l’entreprise peut établir des contrôles à un point unique d’entrée/sortie.

Suffisamment anodins pour être ignorés, mais suffisamment intelligents pour être dangereux
On a trop souvent tendance à réduire l’IoT à un grille-pain intelligent. Et c’est une partie du problème.
La plupart des « objets » connectés sont d’une telle simplicité qu’on banalise leur présence ou ce sont des outils ou des fonctions intégrées dont on ignore même l’existence. On en vient à oublier que, tout anodin qu’ils aient l’air, ces dispositifs sont connectés à Internet. Ce qui les rend aussi intelligents que quiconque décidera d’y accéder ou de s’en servir.

L’objet entre vos mains, à qui appartient-il réellement ?
Ce qui nous amène à la troisième préoccupation : à qui appartient réellement ou qui contrôle le dispositif IoT avec lequel vous vivez ? Est-ce vous qui l’entretenez ? Espérons que quelqu’un s’en charge car faute de correctifs et de maintenance, il y a fort à parier que votre dispositif IoT figurera bientôt dans une base de données des vulnérabilités avec le risque d’être exploité immédiatement après. S’il y a effectivement maintenance, qui y a accès ? Et même si vous avez la réponse à cette question, que savez-vous de la politique de sécurité du fournisseur concerné ? Pour revenir au point précédent, votre sécurité dépend de la vigilance dont fait preuve celui à qui vous confiez des droits d’accès au réseau de votre entreprise. Effrayant, non ? Mais à nouveau, c’est en suivant les bonnes pratiques de gouvernance des accès, comme l’utilisation d’une connexion de courtage comme indiqué précédemment, que vous saurez qui a accès à vos systèmes IoT, par quel moyen, où, quand et comment.

Le nombre des points d’accès et des dispositifs connectés présents sur votre réseau va très certainement continuer d’augmenter au cours des prochaines années. Avez-vous adopté des mesures pour prévenir les risques de compromission liés aux dispositifs IoT ? (Par Thierry Tailhardat, Directeur France de Bomgar)

Cybersécurité/Cyberattaque : les mauvaises habitudes persistent

Cyberattaque : Bien que la prise de conscience s’améliore pour 82 % des entreprises, elles peinent toujours à mettre en place les bonnes pratiques dans les domaines critiques.

Alors que 82 % des organisations constatent une progression de l’industrie de la sécurité informatique dans la lutte contre les cybermenaces, cette prise de conscience est entamée par des pratiques sécuritaires volontairement nuisibles dans des domaines sensibles comme la sécurité des comptes à privilèges, l’accès à distance de fournisseurs tiers et le cloud, selon les résultats d’une étude internationale commissionnée et publiée par CyberArk.

La 10e enquête annuelle internationale « Threat Landscape Report » sur le paysage des menaces avancées 2016 de CyberArk, porte sur « la cybersécurité : hier, aujourd’hui et demain ». Ce rapport examine si les entreprises internationales ont appris et appliqué les leçons sur les cyberattaques, et comment leurs priorités en termes de sécurité et de prises de décisions sont influencées.

Malgré les campagnes de sensibilisation, les mauvaises pratiques de sécurité sont toujours présentes
L’importante médiatisation des cyberattaques a renforcé la prise de conscience actuelle sur la nécessité d’une cybersécurité renforcée. Toutefois, puisque les bonnes pratiques en termes de protection ne sont pas pour autant renforcées, les progrès des entreprises dans ce domaine sont directement impactés.

.         79 % des entreprises interrogées indiquent avoir tiré des leçons des principales cyberattaques et avoir mis en place les actions nécessaires pour améliorer leur sécurité contre 76 % en France.

o   67 % pensent qu’à l’heure actuelle leurs PDG ou membres du conseil d’administration assurent une direction claire en matière de cybersécurité, contre 57 % en 2015.

o   Cette prise de conscience a engendré plusieurs actions majeures : le déploiement de solutions de détection de malwares (25 % au niveau global, 32 % en France), de sécurité des points d’accès (24 % au niveau global, 30 % en France) et d’analyses de sécurité (16 % au niveau global contre 17 % en France).

·          55 % des répondants indiquent que leur organisation a changé et adopté des processus avancés pour la gestion des comptes à privilèges. Cette proportion s’élève à 61 % pour la France.

o   Malgré cela, 40 % des organisations stockent toujours les mots de passe admin et de comptes à privilèges dans un document Word ou Excel, et 28 % utilisent un serveur partagé ou une clé USB.

·         49 %, soit près de la moitié des organisations, autorisent des fournisseurs extérieurs (comme les entreprises de gestion logistique et informatique) à accéder à distance à leurs réseaux internes.

o   Bien que la majorité des sondés sécurisent et surveillent cet accès, les entreprises du secteur public sont celles ayant le moins de contrôle en place pour l’accès des fournisseurs extérieurs ; 21 % d’entre-elles n’ont aucune sécurité et 33 % ne surveillent pas cette activité.

Un cyber-état d’esprit : trouver l’équilibre entre peur et excès de confiance
Les organisations adoptent de plus en plus un état d’esprit post-intrusion, c’est-à-dire qu’elles se préparent à gérer une cyberattaque et à adapter leur activité en cas d’intrusion. Cette anticipation conduit à des mesures positives pour la planification post intrusion, mais on peut se demander si cet excès de confiance n’affecte pas leur capacité à se protéger contre les cyberattaques :

·         En 2016, 75 % soit trois personnes sur quatre ayant un pouvoir décisionnel dans les services informatiques pensent pouvoir empêcher des pirates informatiques de s’introduire dans leur réseau interne, contre 44 % en 2015.

o   Cela dit, 36 % pensent qu’un pirate informatique a actuellement accès à leur réseau ou y a accédé au cours des 12 derniers mois.

o   46 % pensent que leur organisation a été victime d’une attaque par ransomware au cours des deux dernières années.

·         82 % des sondés pensent à présent que l’industrie de la sécurité informatique fait en général des progrès contre les cyberattaques.

o   17 % pensent que le secteur est en déclin.

·         Presque toutes les organisations (95 %) ont un plan de réponse cyber-sécuritaire d’urgence.

o   Cette préparation appropriée est affectée par un manque de communication et de tests ; seules 45 % des entreprises communiquent et testent régulièrement leur plan avec l’ensemble du personnel de leurs services informatique.

·         68 % des organisations indiquent que perdre leurs données clients est l’une de leurs préoccupations principales en cas de cyberattaques.

o   60 % des utilisateurs du cloud y stockent leurs données clients.

o   57 % des organisations qui stockent des informations sur le cloud ne font pas entièrement confiance à leur fournisseur cloud et à sa capacité à protéger leurs données.

·         Concernant l’identification des étapes les plus difficiles à gérer lors d’une cyberattaque, les installations intempestives de malware sont classées en premier (41 %), suivies par une appropriation des comptes à privilèges (25 %).

A observer : émergence de futurs risques
Alors que les cyberattaques continuent d’être commises contre des institutions de confiance comme les gouvernements, les systèmes financiers et les services publics, les sondés ont identifiés quels types de cyberattaques ou de cyber tactiques les inquiètent le plus. Les répondants ont également partagé les scénarios qui selon eux représentaient la menace potentiellement la plus catastrophique.

·         Les sondés listent les types de cyberattaques suivantes comme étant leur première préoccupation pour les 12 mois à venir : attaques par déni-de-service distribué (DDoS) (19 %), l’hameçonnage (14 %), les ransomwares (13 %), l’exploitation des comptes à privilèges (12 %) et les intrusions de périmètre (12 %).

·         Les attaques contre les systèmes financiers, y compris la perturbation de marchés internationaux est la menace qui est perçue par 58 % des personnes interrogées comme étant potentiellement la plus catastrophique, suivie par les attaques endommageant massivement les ressources primaires (55 %) et celles ayant un impact sur les services publics comme les services de santé et les hôpitaux (51 %). En France, 48 % partagent le sentiment relatif aux systèmes financiers, mais 73 % estiment qu’une cyberattaque de grande ampleur contre des infrastructures critiques pouvant conduire à des pannes de courant ou des problèmes pouvant toucher la qualité de l’eau par exemple seraient catastrophiques.

Cyberattaque : L’impact d’une intrusion dans les données clients et la responsabilité des entreprises
L’enquête a montré une image globale variée en termes de préparation pour une surveillance réglementaire accrue et en termes d’impact sur des programmes de cybersécurité et de responsabilité :

·         Cyberattaque : Même si 70 % des sondés indiquent que la menace d’actions en justice et d’amendes influence le niveau d’implication des cadres ou des conseils d’administration, 22 % ne prend pas en compte les frais d’amendes ou de justice (19 %) dans le coût potentiel d’une intrusion.

·       Cyberattaque : Ce qui inquiète le plus les sondés internationaux sur les conséquences d’une cyberattaque est la perte de données client (68 %), d’informations financières (52 %), de la confiance des clients (35 %), de leur réputation (33 %) et de leur capacité à opérer (32 %).

·        Cyberattaque : Presque sept sondés sur dix (69 %) ont déclaré que leur priorité en cas de cyberattaque serait de stopper l’intrusion, d’expulser les intrus, puis de détecter la source de l’intrusion (53 %).

o   Peu de répondants ont mis le fait de notifier leur conseil d’administration ou leur PDG (26 %), l’ensemble du personnel (25 %) et les clients (18 %) comme une priorité.

Près de la moitié des français n’achèterait pas à une entreprise piratée

78 % des français souhaitent plus de condamnations et des sanctions plus sévères envers les cyber criminels qui volent les données personnelles.

F5 Networks a présenté dernièrement les résultats d’une étude sur les attitudes des français face au piratage. L’étude révèle que les français prennent conscience des problèmes liés au piratage – avec 47 % qui affirment qu’ils n’ouvriraient pas de compte, ne partageraient pas de données ou n’achèteraient pas à une entreprise déjà piratée par le passé (50 % en UK – 51 % en Allemagne).

Même si 49 % des français changent parfois ou à chaque fois leur mot de passe si une entreprise dans laquelle ils possèdent un compte a été piratée, nous sommes encore 17 % à ne jamais changer nos mots de passe après le piratage d’une entreprise dans laquelle nous possédons un compte (8 % en UK – 9 % en Allemagne).

https://twitter.com/zataz/status/783060182205161472

Les motivations des pirates
Selon les français, les pirates sont principalement motivés par le fait de gagner de l’argent grâce au vol de données personnelles (60 %), suivi par la possibilité de souligner des failles dans l’entreprise et les solutions de sécurité (9 %) puis de dérober des secrets d’affaires (8 %). Nous sommes également près de 60 % à penser que les pirates deviennent plus professionnels (72 % en UK – 64 % en Allemagne) et 22 % à penser que les employés ne reçoivent pas des formations appropriées en matière de cybersécurité.

A qui la faute ?
Les français sont partagés : 39 % d’entre eux pensent que la responsabilité doit être attribuée aux solutions de sécurité elles-mêmes, alors que 37 % pensent que l’équipe IT et sécurité est responsable, si l’entreprise est victime d’une cyber attaque. Alors que les britanniques et les allemands sont plus tranchés : ils sont respectivement 52 % et 53 % à penser que la responsabilité doit être attribuée à l’équipe IT et sécurité. 49 % des français estiment également que les entreprises ne prennent pas assez de mesures pour elles-mêmes et leurs clients afin de se protéger contre les cyber criminels, comparativement à 61 % en Angleterre et 46 % en Allemagne. « Les individus pensent de plus en plus qu’il est de la responsabilité des entreprises de mener la lutte contre les cyber criminels et de s’assurer qu’elles protègent les données de leurs clients. Alors que les consommateurs doivent améliorer leur comportement en ligne en pensant à la sécurité, la protection des données reste la responsabilité de l’entreprise », pense Gad Elkin, directeur de la sécurité EMEA chez F5 Networks.

Que faire ?
Lorsque l’on demande aux consommateurs comment les entreprises doivent-elles améliorer leur façon de se protéger contre les hackers, “Investir dans les technologies de sécurité” arrive en première position dans les trois pays (61 %), suivi par “une meilleure éducation des consommateurs sur la menace” et ”partager leurs (les entreprises) connaissances sur la menace” en troisième position.

Et si les français pouvaient tous pirater…
Si l’étude a également permis de révéler que près d’un français sur 5 place les hackers du côté « des bons » (contre seulement 1 britannique sur 10), ils sont 37 % à citer les banques et 22 % le secteur public, parmi leurs victimes – s’ils pouvaient pirater pour une raison ou une autre (voler des données, découvrir des secrets d’affaires ou gagner de l’argent) sans aucune conséquence.

« Les chiffres de l’étude montrent que l’ensemble des consommateurs à travers l’Europe sont disposés à quitter un prestataire pour choisir un concurrent non piraté. La cyber sécurité devient donc un avantage concurrentiel pour les entreprises et non plus seulement un centre de coûts – et celles-ci doivent trouver comment améliorer leurs propres défenses d’une part, et comment éduquer les consommateurs sur les risques informatiques d’autre part. »

Locky and co ! Le ransomware est maintenant la première menace en Europe

Locky a encore de l’avenir ! L’agence européenne de police, Interpol, estime dans le rapport annuel sur la cybercriminalité qu’elle vient de rendre public, que « le ransomware est maintenant la première menace en Europe » tout en ajoutant que cela allait empirer dans les mois et années à venir.

Locky et ses amis n’ont pas fini de perturber les boites mails ! Vade Secure, l’éditeur français spécialisé dans les solutions de protection des boites de messagerie (300 millions de boîtes protégées à travers le monde) alerte depuis longtemps sur la montée en puissance des ransomware.

Florian Coulmier, Responsable Production et Cybercriminalité de Vade Secure commente : « Nous, comme de nombreux experts, avions prédit que l’année 2016 serait l’année du ransomware. Et effectivement, les vagues de ransomware sont progressivement montées en puissance et ont très largement ciblé les entreprises, notamment en France, le désormais célèbre Locky en tête. Preuve de cette tendance, le nombre de variantes de ransomware a fortement augmenté, et l’on en décompte pas moins de 120 aujourd’hui. Le niveau de technicité de ces attaques augmente également et les hackers les font évoluer très rapidement dans le temps pour trouver de nouvelles parades aux outils de détection : Satana était une évolution de Locky qui était lui-même une évolution de Petya, lui-même une évolution de Dridex, etc. »

En France, Locky reste de loin le ransomware le plus présent. Vade Secure a identifié des vagues de Locky particulièrement extraordinaires à différentes périodes cette année, avec des pics à plus de 1,2 millions de Locky bloqués en 24h, en mars. Alors qu’en période « normale », la solution de filtrage des emails dans le Cloud de Vade Secure (Vade Secure Cloud) détecte en moyenne 25 000 malwares par jour. Et les vagues de Locky continuent d’ère massivement diffusées (notamment via le botnet Necurs), avec des pics fin août/début septembre. Le business Locky reste donc très lucratif pour les cybercriminels, notamment auprès des TPE/PME clairement les cibles principales du ransomware du fait de leur niveau de sécurisation moindre face à ce type d’attaques.

Ces derniers mois, une tendance est apparue, celle des ransomware tentant de se faire passer pour Locky pour faire peur aux cibles visées et leur faire croire qu’elles sont obligées de payer, sans autre solution. En réalité, ces souches de ransomware (Bart ou PowerWare par exemple) sont beaucoup moins dangereuses car le cryptage peut être cassé, même avec des outils gratuits. Il faut désormais savoir distinguer le vrai Locky, de ces imitations ».

« Nous avons également identifié des nouvelles tendances cette année et qui sont clairement vouées à se développer,  indique Régis Benard. C’est le cas du ransomware-as-a-service (RaaS) avec des premiers cas tels que Cerber. Pour maximiser leurs impacts et leurs revenus, les cybercriminels proposent, en communiquant très simplement sur Internet, à des volontaires de diffuser leurs ransomware dans leur propre pays. »

Cela traduit réellement une professionnalisation du marketing du ransomware et nous voyons même apparaître aujourd’hui de véritables services après–vente qui proposent d’accueillir les victimes pour les aider à payer la rançon… Nous sommes clairement aujourd’hui de plus en plus loin des attaques de malware artisanales.

Et pour compléter le tableau, nous pouvons ajouter l’apparition cette année de la nouvelle menace du ransomware-as-a-Freeware (RaaF) pour lequel un développement rapide est à prévoir. Les RaaF tels que Shark, sont distribués en freeware avec une exigence : la remise d’une partie des gains mal acquis à ses créateurs. La valeur ajoutée du RaaS et du RaaF et leur dangerosité, c’est que ces types de ransomware nécessitent un minimum d’efforts pour un maximum de résultats .

Enfin, les chiffres montrent que depuis la rentrée les attaques de ransomware sont régulières, massives, et que le ransomware représente en effet la quasi-totalité des attaques. Nous allons continuer à entendre parler majoritairement de Locky (car les fichiers sont renommés en .locky) mais de plus en plus de Zepto et de Odin, les petits derniers probablement issus de la même souche virale.

L’état du spam et du phishing au premier trimestre 2016

Une étude sur le spam et le phishing au premier trimestre 2016 montre que le nombre de spams contenant des pièces jointes malveillantes ont augmenté de 50 % au cours des trois premiers mois de 2016.

Bitdefender, spécialiste des solutions de sécurité informatique souligne quelques tendances de fond au cours du premier trimestre 2016. Les spammeurs utilisent des techniques d’attaque de plus en plus pointues et ciblées contrairement à l’envoi en masse de spam, chose courante ces dernières années. Les services de partage de fichiers et de stockage dans le Cloud sont devenus des cibles privilégiées par les pirates pour diffuser des codes malveillants. VBS Downloader, Upatre, Andromeda et JS Downloader ont été les downloaders les plus bloqués par Bitdefender. Ce type de logiciel malveillant est intégré dans des pièces jointes. Une fois installé, le programme télécharge différents malware sur les systèmes infectés. Au premier trimestre 2016, une pièce jointe sur sept contenait un ransomware. Les extensions de fichier les plus utilisées sont les archives (Zip, Rar, etc.), ce qui démontre une volonté d’échapper aux filtres Antispam. Le format ZIP dissimule des fichiers Javascript dans 95% des cas et reste le  moyen de diffusion essentiel du ransomware Locky.

En ce qui concerne le phishing, les modèles d’attaques impliquant les services de partage et de stockage en ligne ont détrôné les secteurs de la vente et du paiement en ligne, traditionnellement prisés des cybercriminels.  Au cours du premier trimestre 2016,  les services les plus touchés étaient Apple, Paypal et Google.

Dans les prochains mois, il est fort probable que les tentatives de spear-phishing, les chevaux de Troie et les ransomwares tendront à augmenter en raison des réussites récentes (et lucratives) de fuite de données sensibles utilisant les identifiants de responsables gouvernementaux, de chefs d’états ou, des personnalités politiques etc. par les cybercriminels. Les évènements internationaux majeurs tels que les élections présidentielles américaines, les Jeux Olympiques, le soutien à des œuvres humanitaires par exemple, constituent autant d’opportunités à exploiter par les cybercriminels.

Campagne de fraude ciblant les utilisateurs American Express

On n’apprend jamais des erreurs des autres, en tout cas, c’est qu’il faut croire après le nombre élevé d’utilisateurs American Express victimes de la plus récente attaque de phishing.

Les attaques de phishing ciblées deviennent de plus en plus difficiles à détecter. Voilà pourquoi il est important de toujours redoubler de vigilance dans la vérification d’adresses des expéditeurs, même si elles peuvent sembler venir de sources sûres. Dans l’escroquerie American Express, les pirates ont envoyé des e-mails en se faisant passer pour la société, et en reproduisant un modèle fidèle de mail de l’entreprise,  ils sont allés jusqu’à créer un faux processus de configuration, pour installer une « clé personnel de protection personnel American Express.

Les e-mails frauduleux exhortent les clients à créer un compte pour protéger leur ordinateur contre les attaques de phishing -quelle ironie !-. Lorsque les utilisateurs cliquent sur le lien dans le mail, la page vers laquelle ils sont redirigées, leur demande des informations privées telles que le numéro de sécurité sociale, date de naissance, nom de jeune fille de la mère, date de naissance, e-mail et tous les détails de leurs cartes American Express, y compris les codes et la date d’expiration.

L’augmentation massive des attaques de ce type devrait sensibiliser les utilisateurs à ne jamais répondre à des e-mails suspects, mais il est toujours difficile de distinguer le vrai du faux, surtout si l’utilisateur n’est pas doué en informatique ou s’il ne maitrise pas bien l’Internet.

Toutefois, dès la réception d’un e-mail inattendu de sa banque, d’une société de carte de crédit ou autre institution demandant de cliquer sur un lien, de confirmer un paiement ou de fournir ses données privées, il convient d’appeler la compagnie d’abord. Mieux vaut prévenir que guérir.

Que faire lorsque l’utilisateur clique par inadvertance sur un mauvais lien ?
– Quitter la fenêtre et se déconnecter de l’internet. Si l’ordinateur est infecté, cela va empêcher le malware de se propager à d’autres périphériques du réseau.
– Toujours sauvegarder ses données sur un périphérique externe car il est possible d’avoir à redémarrer le système ; sinon, toutes les données seront perdues
– Bien sûr, avoir une solution de sécurité afin d’être prévenu de toute activité anormale affectant le système.

Chiffrement : 27% des certificats sur Yahoo non réédités

Selon Venafi, Yahoo n’a pas pris les mesures pour se protéger et utilise des pratiques de chiffrement très faibles.

Chiffrement : Les équipes du laboratoire de recherche Vénafi – « Venafi Labs », ont analysés des données via TrustNet, la base de données mondiale sur les « Certificate Intelligence » et ont constaté que 27% des certificats sur Yahoo n’ont pas été réédités depuis janvier 2015. Même si les certificats sont remplacés, ce qui pourrait réduire les dégâts, Yahoo ne peut avoir la certitude que les hackers n’ont pas les accès actuels aux communications cryptées. Seulement 2,5% des 519 certificats déployés l’ont été durant les 90 derniers jours. Il est donc très probable que Yahoo! n’ait pas la capacité de trouver et remplacer des certificats numériques rapidement… Et malheureusement c’est un problème très commun, même pour les grandes organisations qui ont une présence importante en ligne.

Les données étudiées par « Venafi Labs » comportent un nombre impressionnant de certificats Yahoo qui utilisent MD5, une fonction de hachage cryptographique pouvant être renversée par une attaque brutale : MD5 souffre de sérieuses failles qui sont par ailleurs très bien connues. Par exemple Flame, une famille de logiciels malveillants souvent utilisés par les départements espionnage de certains pays, a exploité une vulnérabilité MD5. Tous les certificats MD5 utilisés par Yahoo aujourd’hui et bien d’autres certificats évalués par « Venafi Labs » sont émis par les entreprises elles-mêmes. Un certificat MD5 actuel utilise des caractères génériques (*.yahoo.com) et a une date d’expiration de 5 ans. Les certificats de ce type (avec des dates d’expirations très longues et émis par les entreprises elles-mêmes ou encore ceux qui utilisent des caractères génériques) sont tous les symptômes d’un contrôle cryptographique très faible.

Chiffrement faible !

41% des certificats de Yahoo sur l’ensemble des données de TrustNet utilisent SHA-1, un algorithme de hachage qui n’est plus considéré comme sécurisé contre des détracteurs disposant de gros moyens financiers. Les principaux vendeurs de navigateurs ont déclaré qu’ils arrêteraient les certificats SHA-1 en janvier 2017. « N’importe laquelle de ces questions cryptographiques, laisserait une organisation extrêmement vulnérable aux attaques des communications cryptées et leur authentification. explique Hari Nair, Cryptographic researcher chez Venafi. Au niveau collectif, cela soulève de sérieuses questions sur le fait que Yahoo puisse avoir la visibilité et la technologie nécessaire pour protéger les communications cryptées et assurer aux utilisateurs leur vie privée.« .

Yahoo n’a pas remplacé ses clés cryptographiques et ses certificats numériques durant les 90 derniers jours, en aucune façon cela ne pourrait représenter une réaction coordonnée face à une intrusion. Fait encore plus troublant, les fragilités connues sur les certificats MD5 associées avec des « Wildcard certificate » qui ont une date d’expiration de 5 ans, montrent clairement que Yahoo manque d’une vision approfondie sur sa position au niveau de la sécurité informatique. Les organisations utilisent le chiffrement pour tout sécuriser – sans une connaissance approfondie de risques cryptographiques, il n’y a absolument aucun moyen d’être certain de préserver sécurité et vie privée.

La mise à jours d’IOS 9.3.5 d’Apple ne permet pas d’éradiquer PEGASUS d’un IPhone déjà infecté

A la fin du mois d’août, Apple avait annoncé une mise à jour 9.3.5 d’IOS pour éliminer de son système IOS le logiciel espion PEGASUS qui prend d’assaut ses smartphone avec trois vulnérabilités « zero-day » appelées TRIDENT.

Dans un article publié récemment sur son blog aux Etats Unis, la société Lookout, en partenariat avec Citizen Lab, alerté Apple des dangers représentés par l’intrusion de Pegasus. Il a été constaté que la mise à jour des smartphones ne permet pas d’éliminer une infection de PEGASUS existante sur un appareil donné. La mise à jour de IOS 9.3.5 permet de colmater la faille et de protéger les appareils de toute attaque future mais elle ne permet aucune détection d’infection potentielle existante.

En plus de la mise à jour d’IOS 9.3.5 , Lookout recommande des étapes clés afin de pouvoir mieux protéger les I-Phones d’une attaque PEGASUS éventuelle : Installer et utiliser une solution de détection de malwares et d’infection, afin de pouvoir déterminer si votre appareil a été attaqué par PEGASUS ou est infecté d’un autre malware. C’est le meilleur moyen de pouvoir détecter un infection ou toute nouvelle attaque potentielle.

Pour les entreprises, Lookout rappelle que PEGASUS représente une attaque à probabilité réduite mais à dangers extrêmement élevés. Toute attaque éventuelle ciblerait probablement en premier les postes à responsabilité clés tels que le Président et les membres du CODIR, le DAF, Le Directeur des RH, etc. L’équipe IT se doit donc de vérifier ces portables en priorité.

Ne faire aucune sauvegarde d’un appareil infecté. Bien qu’il semble, en cas d’attaque, essentiel de faire une sauvegarde des données, apps et photos du portable infecté il faut malheureusement éviter car cela peut activer des mécanismes d’autodestruction de PEGASUS qui détruirait sur son passage le portable en question.

PEGASUS est en effet programmé pour s’auto détruire s’il « pense » qu’il a été identifié. De plus, une sauvegarde permettrait en plus de préserver cet état d’infection et réinstaller la donnée dans un nouvel appareil pourrait faciliter en fait une infection PEGASUS du nouveau smartphone.

Les trois principales implications de sécurité de l’IoT

Les professionnels de la sécurité informatique font face depuis une dizaine d’années au raz-de-marée que provoque l’augmentation des connexions d’utilisateurs, terminaux  et objets connectés IoT pour accéder aux ressources de l’entreprise ; dans le même temps, ils s’efforcent de réduire la surface d’exposition aux attaques en éliminant autant de points d’accès que possible.

Les spécialistes des objets connectés, l’ IoT, procèdent généralement à un inventaire des connexions, ils consolident les systèmes sur le réseau et les serveurs ciblés, ils créent des portails en alternative aux accès à distance, et ils opèrent une corrélation avancée des événements de sécurité au moyen d’une solution centrale de sécurité. Introduire des dispositifs IoT dans un environnement revient à ajouter un nombre inconnu de nouvelles portes à un bâtiment qui en compte déjà 100 dont l’accès est à peine contrôlé. En 20 ans, nous sommes passés d’un appareil par utilisateur à quatre ou cinq par personne et bientôt nous ne saurons probablement plus combien notre environnement compte de points d’accès exploitables connectés à Internet.

Rien que l’audit et l’inventaire de ces terminaux apparaissent comme des tâches monumentales, or c’est la première étape d’une stratégie de protection efficace. L’accessibilité future de dispositifs IoT sur le réseau a des incidences sur la sécurité. Voici trois implications qu’il convient de garder à l’esprit :

La prolifération des dispositifs IoT augmente la surface d’attaque

Pensez aux conditions d’accueil des personnes dans un grand immeuble de bureaux d’une ville moyenne. Il est possible que de nombreuses portes ne soient pas gardées, mais la progression du flux est guidée vers un guichet d’accueil ou un hall d’entrée central où les personnes titulaires d’un badge le présentent tandis que les autres doivent se soumettre à des procédures de vérification d’identité avant de se voir remettre un badge qui les autorise à aller plus loin. Pour d’autres types d’accès, l’approche n’est pas différente ; en instaurant une connexion centrale de courtage, au moins pour les requêtes émanant de l’extérieur de la surface d’attaque, l’entreprise peut établir des contrôles à un point unique d’entrée/sortie.

IoT : suffisamment anodins pour être ignorés, mais suffisamment intelligents pour être dangereux

On a trop souvent tendance à réduire l’Internet des Objets à un grille-pain intelligent. Et c’est une partie du problème. La plupart des « objets » connectés sont d’une telle simplicité qu’on banalise leur présence ou ce sont des outils ou des fonctions intégrées dont on ignore même l’existence. On en vient à oublier que, tout anodin qu’ils aient l’air, ces dispositifs sont connectés à Internet. Ce qui les rend aussi intelligents que quiconque décidera d’y accéder ou de s’en servir.

L’objet entre vos mains, à qui appartient-il réellement ?

Ce qui nous amène à la troisième préoccupation : à qui appartient réellement ou qui contrôle le dispositif IoT avec lequel vous vivez ? Est-ce vous qui l’entretenez ? Espérons que quelqu’un s’en charge car faute de correctifs et de maintenance, il y a fort à parier que votre dispositif IoT figurera bientôt dans une base de données des vulnérabilités avec le risque d’être exploité immédiatement après. S’il y a effectivement maintenance, qui y a accès ? Et même si vous avez la réponse à cette question, que savez-vous de la politique de sécurité du fournisseur concerné ? Pour revenir au point précédent, votre sécurité dépend de la vigilance dont fait preuve celui à qui vous confiez des droits d’accès au réseau de votre entreprise. Effrayant, non ? Mais à nouveau, c’est en suivant les bonnes pratiques de gouvernance des accès, comme l’utilisation d’une connexion de courtage comme indiqué précédemment, que vous saurez qui a accès à vos systèmes IoT, par quel moyen, où, quand et comment.

Le nombre des points d’accès et des dispositifs connectés présents sur votre réseau va très certainement continuer d’augmenter au cours des prochaines années. Avez-vous adopté des mesures pour prévenir les risques de compromission liés aux dispositifs IoT ? (Par Thierry Tailhardat, Directeur France de Bomgar)

Un nouveau logiciel espion OVERSEER s’attaque aux Apps du Google Play Store

Quelques semaines seulement après avoir alerté Apple sur le logiciel espion PEGASUS qui avait trouvé une faille TRIDENT pour s’infiltrer sur IOS, l’équipe de veille et de recherche de Lookout Mobile Security, annonce avoir découvert un logiciel espion qui a attaqué plusieurs Apps sur Google Play Store.

Le spyware appelé OVERSEER, a été identifié sur quatre applications, dont une, Embassy, qui permettait aux voyageurs de rechercher des Ambassades à l’étranger. Ce malware a aussi été injecté sous forme de Trojan dans des applications de diffusion actualités Russes et Européennes. Google a promptement retiré les quatre applications infectées après avoir été prévenu par Lookout.

OVERSEER est un spyware qui cible par exemple grâce à Embassy, les grands voyageurs avec la fonction principale d’effectuer des recherches d’adresses d’Ambassades à travers le monde. Les personnes en voyages d’affaires, qui voyagent régulièrement, peuvent être particulièrement vulnérables à une telle attaque en installant sur leur téléphone l’application.

Les variantes d’OVERSEER sont capables d’identifier et d’exfiltrer l’information suivante :
:: Toutes les coordonnées de la personne attaquée tels que le nom, numéro de téléphone, l’adresse e-mail
:: Tous les comptes installés sur l’appareil infecté
:: Les coordonnées précises de localisation, latitude, longitude, No d’identification de réseau
:: La mémoire disponible interne et externe
:: Toutes les informations techniques du smartphone attaqué, incluant le type de téléphone, le nom de l’opérateur, le fabriquant du téléphone, le numéro d’identification de l’appareil, la version d’Android, l’identification Android, le niveau SDK etc.

Le spécialiste a identifié OVERSEER dans au moins quatre autres applications disponibles sur Google Play Store. Toutes ont été immédiatement retirées par Google. Beaucoup de ces Applis sont nouvelles avec un faible nombre de téléchargements et des commentaires qui semblent être faux. Ceci peut démontrer que ces applications ont été créées avec pour seul objectif d’aider à diffuser OVERSEER.

Lurk : business des codes malveillants

Pourquoi le groupe cybercriminel Lurk monétise l’exploit kit Angler, son outil le plus puissant ? Bienvenue dans le business des codes malveillants !

Au début de l’été, Kaspersky Lab a participé à l’arrestation de membres du gang Lurk, suspectés d’avoir dérobé plus de 45 millions de dollars, grâce à des codes malveillants, auprès d’un certain nombre d’entreprises et de banques en Russie. Il s’agit du plus grand groupe cybercriminel financier capturé ces dernières années. Cependant, il ne s’agissait pas du seul méfait de Lurk. D’après l’analyse de l’infrastructure informatique qui se cache derrière le malware du même nom, ses auteurs ont développé et louent leur kit d’exploitation de vulnérabilités à d’autres cybercriminels. Le kit Angler est un jeu de programmes malveillants capable d’exploiter les failles de sécurité de logiciels répandus afin d’installer en toute discrétion des malwares supplémentaires sur les PC.

Angler : un outil puissant pour la propagation de tous types de malwares
Le kit d’exploitation Angler est, depuis plusieurs années, l’un des outils les plus puissants disponibles sous le manteau pour les pirates. La dernière fois que l’on a entendu parler d’Angler remonte à la fin de 2013, lorsque le kit a été proposé en location. Plusieurs groupes cybercriminels s’en sont servi pour propager différents types de malwares : adwares, malwares bancaires, ou ransomwares. Ce kit d’exploitation a été utilisé activement par le groupe à l’origine de CryptXXX, l’un des ransomwares les plus virulents et dangereux sur Internet, de TeslaCrypt et d’autres menaces. Angler a également été utilisé pour la propagation du cheval de Troie bancaire Neverquest, conçu pour attaquer près d’une centaine de banques différentes. Les activités d’Angler se sont interrompues juste après l’arrestation du groupe Lurk.

Les services de banques en lignes principalement visés par des codes malveillants
Comme l’a montré l’étude réalisée par les experts en sécurité, le kit Angler a été créé à l’origine dans un unique but : fournir au groupe Lurk un moyen de diffusion fiable et efficace, lui permettant de cibler les PC à l’aide de son malware bancaire. Etant un groupe très fermé, Lurk s’est efforcé de conserver la maîtrise de son infrastructure cruciale au lieu d’en sous-traiter certaines parties à l’instar d’autres groupes. Cependant, en 2013, la situation a changé et la bande a ouvert l’accès à son kit pour tous ceux disposés à payer.

Nous supposons que la décision de Lurk d’ouvrir l’accès à Angler a été en partie motivée par une nécessité financière. A l’époque où le groupe a mis Angler en location, la rentabilité de sa principale activité – le cybervol d’entreprises – était en baisse sous l’effet d’une série de mesures de sécurité mises en place par les développeurs de logiciels de banque à distance, ce qui a rendu la tâche beaucoup plus difficile pour ces pirates. Or, à cette même époque, Lurk devait entretenir à ses frais une infrastructure réseau et un “personnel” considérables. Le groupe a donc décidé d’élargir ses activités et y est parvenu dans une certaine mesure. Tandis que le cheval de Troie bancaire Lurk menaçait exclusivement des entreprises russes, Angler a été employé dans des attaques visant des utilisateurs du monde entier. Son développement et son support – n’était que l’une des facettes de l’activité de Lurk. En l’espace de plus de cinq ans, le groupe est passé de la création de malware très puissant pour le vol automatisé de fonds avec des logiciels de banque à distance, à des stratagèmes évolués impliquant des fraudes à base d’échange de carte SIM et des spécialistes du piratage de l’infrastructure interne des banques.

Réseaux sociaux : la police utilise une vieille loi obsolète pour arrêter des internautes

Un rapport publié récemment par le Bureau National Crime Records indien indique suggère que la police des différents états se moque ouvertement de la modification d’une loi. Bilan, Plus de 3.000 personnes arrêtées illégalement.

Le problème avec les lois c’est qu’elles changent souvent. Modifications, amendements… Bilan, se mettre à jour n’est pas chose aisée. Si en plus vous rajoutez de la mauvaise foi, vous voilà avec une constatation inquiétante du Bureau National Crime Records.

Cette entité Indienne explique ouvertement que les policiers en charge de L’internet et du Cybercrime font fi de la modification d’une loi « Section 66A of the Information Technology Act » qui permettait d’arrêter des internautes donnant un avis « contraire » que celui prôné, par exemple, par le gouvernement ou des politiques, sur les réseaux sociaux. Bref, râleurs, dissidents politiques… ne doivent plus être inquiétés.

Sauf que les autorités des différents états indiens ont du mal avec cette mise à jour. 3 133 personnes ont été arrêtées arbitrairement par la police pensant que la Section 66A of the Information Technology Act était toujours en activité. Un tribunal avait confirmé, en 2015, le droit de la liberté de parole et d’expression des citoyens indiquant même que « l’article 66A s’attaque de manière arbitraire, excessive et disproportionnée le droit de la liberté d’expression« . En 2015, sur les 3 133 personnes arrêtées, 64 avant moins de 18 ans. 2 avait plus de 60 ans. (BS)

Saisies de serveurs VPN chez Perfect Privacy

La police néerlandaise a saisi deux serveurs appartenant à la société suisse Perfect Privacy dans le cadre d’une enquête. Les logs VPN concernés.

Récemment, la France et l’Allemagne ont déclaré la guerre au chiffrement avec un objectif de forcer les grandes sociétés de technologie à proposer des « outils » permettant de passer outre le chiffrement et l’anonymat des communications passant par les Internet. Bref, l’installation de backdoors [portes cachées]  dans les services de messageries sécurisés serait grandement appréciée. Et si cela ne fonctionne pas, la saisi du matériel reste la solution usitée par les autorités.

Le fournisseur de VPN [Virtual Private Network] Suisse, Perfect Privacy, informé, fin août, ses clients que deux de ses serveurs, basés chez I3D à Rotterdam au Pays-Bas, avaient été saisis par la police locale dans le cadre d’une enquête. La police n’a pas contacté directement la société Suisse, elle a été se servir directement chez son hébergeur néerlandais. Les fournisseurs de services VPN sont très souvent sollicités par la justice lors d’enquêtes en cours. Dans la majorité des cas, les sociétés, du moins celles basées dans des régions ou les législations sont peu regardantes sur le sujet, ne répondent pas. Il est fort probable que ce soit le cas pour Perfect Privacy.

En Avril 2016, la police néerlandaise avait déjà saisi du matériel, cette fois chez le fournisseur Ennetcom VPN, une société basée aux Pays-Bas et au Canada. Dans ce cas, la police avait  accusé Ennetcom d’aider les pirates informatiques et autres escrocs du numériques à se cacher.

A noter qu’un VPN reste un outil INDISPENSABLE si vous surfez hors de vos murs (Voyage, Gare, Hôtel, Aéroport…). Il permet de chiffrer vos communications entrantes et sortantes de votre ordinateur. Vos surfs sont, aussi, anonymes au regard du site, serveur, forum que vous visitez.

Microsoft diffuse des infos chiffrées via votre port 80

Microsoft se fait envoyer, de votre ordinateur, des informations chiffrées. Toutes les 5 minutes des « trucs » passent par le port 80 de votre machine.

Âllo, le port 80 ? Voilà qui est « amusant ». Mike Patterson, patron de la société Plixer, spécialisée dans la sécurité informatique, découvre que les options de « confidentialité » proposées par Windows 10 ne servent à rien, mais qu’en plus, l’OS du géant américain communique toutes les 5 minutes des données chiffrées à un de ses serveurs.

Finesse de la chose, pour ne pas éveiller les soupçons, les données chiffrées communiquées à ssw.live.com le sont pas le port 80, via un bon gros HTTP. Il faut dire aussi que si les informations collectées, on ne sait pas lesquelles, passaient par un HTTPS (port 443), les soupçons auraient été plus rapide.

Lors de sa recherche, Mike Patterson a découverte que l’éditeur d’antivirus McAfee, ainsi que le fabriquant de casque Plantronics agissaient aussi de la sorte. [Techradar]

Pirater des systèmes biométriques à partir de vos photos Facebook

Des chercheurs découvrent comment pirater des systèmes biométriques grâce à Facebook. Les photographies sauvegardées dans les pages de Facebook peuvent permettre de vous espionner.

De nombreuses entreprises de haute technologie considèrent le système de reconnaissance faciale comme l’une des méthodes fiables pour être reconnu par votre ordinateur. J’utilise moi-même la reconnaissance biométrique digitale, rétinienne et du visage pour certaines de mes machines. C’est clairement un des moyens simples et fiables de vérification d’une identité. Cependant, des chercheurs prouvent que la biométrie peut se contourner, dans certains cas, avec une photo, de la colle…

Une nouvelle découverte vient de mettre à mal, cette fois, la reconnaissance faciale mise en place par Facebook. Comme je pouvais vous en parler en 2014, Facebook met en place une reconnaissance faciale que des commerçants Américains ont pu tester avec succès. Des chercheurs ont découvert que cette prouesse technologique n’est pas encore parfaite et sujette au piratage. Des pirates peuvent utiliser votre profil Facebook, et les photos sauvegarder.

Systèmes biométriques

Des étudiants de l’Université de Caroline du Nord ont expliqué lors de la conférence d’Usenix, à Austin, avoir découvert une nouvelle technique particulièrement exaspérante pour intercepter l’intégralité d’un visage, via Facebook. Le rendu 3D et certaines « lumières » peuvent permettre de cartographier votre visage en deux clics de souris. Les chercheurs ont présenté un système qui créé des modèles 3D du visage via les photos trouvées sur Facebook. Leur modèle 3D va réussir ensuite à tromper quatre systèmes de reconnaissance faciale… sur 5 testés : KeyLemon, Mobius, TrueKey, BioID, et 1D.

Pour leur étude, 20 cobayes volontaires ont participé à l’expérience. Leurs photos sont tirées d’espaces publiques comme Facebook, mais aussi LinkedIn et Google+. La modélisation des visages à partir de 27 images différentes va permettre de créer des modèles en 3D, avec des animations faciales : bouches, yeux… Les chercheurs ont reconstruit les visages via les bouts trouvés sur les différentes photographies.

Infiltration de centaines de boutiques de prêt à porter

La chaîne de magasins de vêtements Eddie Bauer vient de confirmer l’infiltration de plus de 350 de ses magasins d’Amérique du Nord.

Les amateurs de vêtements connaissent la marque Eddie Bauer. Une enseigne bien implanter aux États-Unis. La société vient de confirmer que plus de 350 de ses points de vente avaient été infiltrés par un pirate informatique. Un code malveillant a été détecté et supprimé des systèmes de paiement des boutiques d’Amérique du Nord. Les pirates ont pu mettre la main, depuis le début d’année 2016, sur les données bancaires fournies par les clients.

KrebsOnSecurity avait alerté sur cette fuite au mois de juillet 2016. Eddie Bauer a mis 6 semaines pour confirmer et rassurer (ou pas) ses clients. Cette découverte se fait l’écho de l’infiltration d’un des espaces de la firme Oracle concernant les clients de son outil de paiement pour magasin (point-of-sale), MICROS.

https://krebsonsecurity.com/2016/08/malware-infected-all-eddie-bauer-stores-in-u-s-canada/

Android domine le secteur et concentre les menaces informatiques

Menaces informatiques – Dans son rapport semestriel, G DATA fait un bilan des dangers ciblant les systèmes mobiles. Android, présent dans 68 % des appareils mobiles dans le monde, est en première ligne. Au-delà des malwares, les utilisateurs sont également ciblés par des campagnes de publicité dangereuses.

Vous vous demandiez ce qu’étaient des menaces informatiques dans le monde du mobile ? Les experts sécurité de G DATA ont identifié 1 723 265 nouveaux échantillons de codes malveillants ciblant Android durant le premier semestre 2016. Ceci représente une augmentation de 29 % comparé au semestre précédent (1 332 839). En moyenne, 9 468 nouveaux dangers sur le système Android apparaissent chaque jour.

Menaces informatiques  – Le malvertising en croissance sur mobile

Si l’attaque « FakeAV », qui consiste à faire installer de faux antivirus payants, n’est plus très courante sous Windows, elle le devient sous Android. En pratique, lors de la navigation Internet avec une tablette ou un smartphone, des fenêtres pop-up alarment l’utilisateur de la supposée présence de virus sur l’appareil et les conduisent vers le téléchargement d’application de nettoyage, d’optimisation ou de faux antivirus. Techniquement, ces systèmes de pop-up détectent le système utilisé pour la navigation et affichent la fenêtre adéquate. Ainsi, sur un même site, un internaute sous Windows voit une page différente de l’internaute sous Android. Différents scénarios sont alors possibles. Sous Windows, les publicités légitimes côtoient les tentatives d’arnaque à l’appel téléphonique surtaxé. Sous Android, la majorité des campagnes pointent vers le téléchargement d’applications sur le Play Store.

Pay Per Install à la sauce FUD

Le Pay Per Install est un instrument marketing qui permet aux fournisseurs d’application de distribuer plus rapidement leur logiciel à l’aide de publicité. Plus l’application est téléchargée, plus elle devient visible dans le store, attirant ainsi encore plus d’utilisateurs. Différents prestataires se sont spécialisés dans ces méthodes marketing, mais tous n’utilisent pas des méthodes légitimes. Les campagnes de malvertising qui ciblent les appareils Android en sont un exemple frappant. La technique du FUD (Fear, uncertainty and doubt) y est largement pratiquée : en utilisant des pop-up mensongers sur l’état de protection de l’appareil, ces prestataires peu scrupuleux attirent les utilisateurs inquiets vers des applications à l’utilité discutable, voire vers de véritables arnaques. Le rapport complet.

Drones pirates : 352% de plaintes en plus en 1 an

Les drones sont devenus des objets courants, aujourd’hui. A partir de quelques euros, il est possible d’acquérir un engin volant. Au Royaume-Uni, la crainte grimpe au sujet des drones pirates. 425 plaintes déposées en 2015.

Les drones pirates envahissent les commissariats. Les drones prennent de plus en plus de place dans le ciel. Amateurs de belles images, geek et autres amateurs d’objets high-tech se jettent sur ces objets volants. Il semble que les criminels aussi ! Il n’y a malheureusement pas de raison que ce genre d’engin ne soit pas utilisé, par exemple, pour filmer une zone à cambrioler.

Au Royaume-Uni, les autorités viennent de tirer la sonnette d’alarme. Une méthode pour attirer le regard bien veillant du législateur. Un rapport de la police britannique indique que les plaintes, concernant des drones, ont augmenté de 352 % en un an. En 2014, la police avait reçu 94 plaintes de particuliers et entreprises. En 2015, le chiffre est passé à 425. Pour 2016, semble-t-il, un chiffre encore plus élevé. Depuis mois de mai 2016, déjà 272 dossiers ont été enregistrés par les autorités. A noter que de nombreuses complaintes concernent aussi des drones appartenant à la police.

Des chiffres collectés par le journal The Independent. 21 postes de police du Royaume-Uni, sur 45, ont répondu. Autant dire que le chiffre global de 352% est très certainement en dessous de la réalité. Les chiffres comprennent également des drones ayant mis en danger des avions commerciaux, des transports de drogue vers des cellules de prison. 257 rapports ont été répertoriés comme étant une préoccupation sérieuse pour la sécurité publique… sept faisaient état de drones appartenant à de jeunes enfants.

Facebook a répondu à une demande sur deux de la Justice Française

Le portail communautaire sollicité par la justice ne répond pas toujours positivement aux autorités. Une demande sur deux en France trouve écoute.

Les autorités judiciaires souhaiteraient que Facebook répondent plus souvent, positivement, à leurs demandes d’informations sur des utilisateurs ciblés par une enquête policière. Facebook ne répond pas en cas de demande vague ou non correctement formulée.

En 2015, Facebook a fourni des données d’internautes [lire quels types de données Facebook possède sur ses utilisateurs] dans 54% des cas, en France ; 82 % en Grande Bretagne et 42 % en Allemagne. La semaine dernière, les autorités Allemandes avaient montré du doigt Facebook en indiquant que le portail communautaire était réticent à collaborer avec la justice locale. Facebook a rejeté l’accusation en expliquant qu’un grand nombre de demandes reçues d’Allemagne avait été mal formulé.

Facebook a confirmé avoir aidé les services de renseignements Allemands en ouvrant les vannes après les attaques de Munich, Wuerzburg et Ansbach. L’un des terroristes, Ansbach, avait six comptes Facebook, y compris un compte sous une fausse identité. « Les réseaux sociaux sont une méthode de communication pour les djihadistes. Par conséquent, une coopération plus étroite entre les agences de sécurité et les opérateurs de réseaux sociaux est nécessaire » souligne Hans-Georg Maassen, le chef de l’agence de renseignement intérieur Allemande BfV.

PokemonGo : un ami qui vous veut du mal ?

La folie PokemonGo n’est plus à démontrer. Il suffit de marcher dans les rues, dans les parcs, sur les plages pour croiser des centaines de « dompteurs ». La question se pose tout de même : et si ce jeu n’était qu’un maître espion.

Ah, le grand jeu vidéo de l’été. Chasser des petits bêtes via l’application PokemonGo. De la « pseudo » réalité augmentée qui a su attirer des millions d’adeptes en quelques jours. Des millions de joueurs qui fournissent des milliards de données privées.

Pokemon GO récupère la position GPS, l’historique des endroits visités, la fréquence et les habitudes de jeu. Un archivage pour une période indéterminée. La société californienne collecte adresses Google, Facebook, l’ensemble de vos informations publiques, l’IP de l’utilisateur, le nom et la version de votre système d’exploitation.

Cerise sur le gâteau, Pokemon Go sauvegarde aussi le nom de la page Web que vous visitiez avant de jouer à Pokémon Go, ainsi que les mots clés que vous avez pu utiliser pour rejoindre PokemonGo lors de votre première visite. A noter que la lecture des conditions d’utilisations est, une fois de plus, magique. L’éditeur Niantic se dégage de toute responsabilité en cas de partage des données. Des données baptisées « actifs ». Autant dire que les partenaires Google et Pokémon Company font partis de ces collecteurs. Un véritable trésor numérique.

Home sweet home pokemonGo

Les joueurs peuvent réclamer la destruction des données. Il faut envoyer un mail, ou visiter la page dédiée, ou écrire une lettre postale. Cependant, n’oublier pas de réclamer la destruction des mêmes données qui se retrouvent dans les sauvegardes.

Pour rappel, l’application était capable, à son lancement, d’ouvrir votre compte Google. Niantic avait le droit de modifier l’ensemble des données, lire vos courriels Gmail, modifier vos documents Google Drive, consulter votre historique de recherche, vos photos personnelles. Du bonheur que cette famille de Pikachu ! Est-ce que cela vaut-il vraiment le coup de lâcher toutes ses données pour quelques Pokeballs ? Bref, une fois de plus, quand une application est gratuite, c’est vous qui êtes le produit. Et si on regarde un peu plus loin, sans la jouer complotiste, PokemonGo n’aurait-il pas un but plus discret, celui de cartographier là ou Google ne peut se rendre avec ses Google Caméra ?

A lire, l’étude de SANS Institut sur l’analyse du logiciel.

IDICore : En un clic, ils savent tout de vous

La société IDI annonce être capable de fournir la moindre information sur les Américains. Dans IDICore, chaque mouvement physique, chaque clic, chaque jeu, chaque endroits visités sont répertoriés.

La société Interactive Data Intelligence (IDI – IDCORE), basée en Floride, présage de l’avenir « Big Brother » qui s’ouvre à nous. La société a construit un profil sur l’ensemble les adultes américains en regroupant l’ensemble des données des ressortissants locaux dans une base de données géante. Chaque mouvement, chaque clic de souris, chaque jeu utilisé, chaque endroit visité, IDI a collecté, sauvegardé, classé les informations. Comment ? En louant des accès à des bases de données. Pour 10 dollars, comme le rappel Bloomberg, les fouineurs professionnels sont en mesure de rechercher et trouver la moindre information sur les américains : adresses publiques et non publiques, photos de voiture… Ils peuvent combiner ces informations avec celles des sociétés marketing et vous combiner des informations pouvant aller jusqu’à la dernière visite chez l’épicier du coin, ce que vous avez mangé hier soir, et prédire vos futurs comportements.

idiCORE : Minority Report is back

IDI semble être la première entreprise à centraliser et à « militariser » toutes ces informations pour ses clients. Son service de base de données est baptisé idiCORE. Il combine des dossiers publics, des données démographiques et comportementales. Le responsable d’IDI, Derek Dubner, indique que son système possède un profil sur tous les adultes américains, y compris les jeunes qui ne seraient pas présents dans des bases de données classiques.

Du bluff marketing ou véritable “Big Brother” ?

Derek Dubner n’a proposé, pour le moment, aucune démonstration de son idiCORE. Il indique que ces profils comprennent toutes les adresses connues, les numéros de téléphone et adresses mail ; les adresses des anciennes et nouvelles propriétés ; il en va de même des véhicules anciens et actuels ; des potentiels actes criminels : excès de vitesse sur place ; les registres de vote ; permis de chasse ; les noms et numéros de téléphone des voisins. Les rapports proposés par idiCORE contiendraient aussi des photos de voitures prises par des entreprises privées en charge de la collecte automatisée des plaques d’immatriculation, avec coordonnées GPS.

Bref, la société IDI présage de l’avenir « Big Brother » qui s’ouvre à nous. Et il est de plus en plus moche !

Wifi gratuit, protégez votre connexion

Alors que la mairie de Paris a annoncé du wifi « haut débit » gratuit sur les Champs-Élysées, cette explosion récente des connexions wifi gratuites et publiques représente une véritable aubaine pour les utilisateurs. Il est tellement pratique de se connecter gratuitement à un réseau Wi-Fi dans un café, dans un parc ou dans un aéroport que cela en devient un réflexe, dès lors que notre appareil nous le suggère. Mais est-ce totalement sûr ? Quels sont les risques ? Comment se connecter à un réseau public en toute sécurité ?

Wifi gratuit ? Votre meilleur ennemi ! En général, les réseaux Wi-Fi que l’on trouve dans les lieux publics ne sont pas bien protégés. Ils se basent souvent sur des protocoles de chiffrement trop simples ou parfois pas chiffrés du tout. Les pirates peuvent ainsi accéder à chacune des informations que vous envoyez sur Internet : e-mails importants, données de carte bancaire, voire données d’identification permettant d’accéder à votre réseau d’entreprise. Une fois que les pirates disposent de ces renseignements, ils peuvent accéder à vos systèmes en votre nom, diffuser des programmes malveillants, ou facilement installer des logiciels infectés sur votre ordinateur si le partage de fichiers a été activé.

Quelques bons gestes à respecter face à un Wifi gratuit

D’abord, utilisez un réseau privé virtuel (VPN). Un VPN est indispensable lorsque vous accédez à une connexion non sécurisée, comme un point d’accès wifi. Même si un pirate réussit à se placer en plein milieu de votre connexion, les données qui s’y trouvent seront chiffrées, donc illisibles. Mails, mots de passe, ou simplement ce que vous visitez ne seront pas lisibles. J’utilise moi même plusieurs dizaines de VPN différents. Je peux vous proposer de tester Hide My Ass, ou encore VyprVPN. Un test de VPN disponibles pour votre ordinateur, tablette ou encore smartphone dans cet article. Dernier conseil, même si vous ne vous êtes pas activement connecté à un réseau, le matériel wifi équipant votre ordinateur, votre téléphone portable, votre tablette continuent de transmettre des informations. Bref, désactivez la fonctionnalité wifi si vous ne l’utilisez pas.

Activez l’option « Toujours utiliser HTTPS » sur les sites Web que vous visitez fréquemment ou qui nécessitent de saisir des données d’identification. Les pirates ne savent que trop bien que les utilisateurs utilisent les mêmes identifiants et mots de passe pour les forums, leur banque ou leur réseau d’entreprise.

Pour finir, lorsque vous vous connectez à Internet dans un lieu public, via un Wifi gratuit il est peu probable que vous souhaitiez partager quoi que ce soit. Dans ce cas, vous pouvez désactiver les options de partage dans les préférences système. (Kaspersky)