Archives de catégorie : Identité numérique

6 Français sur 10 seraient des idiots avec le Wi-Fi public

8 français sur 10 utiliseraient chaque mois le Wi-Fi public tout en craignant d’être la cible de hackers. 66% des français préfèrent se connecter au Wi-Fi public non sécurisé et risquer de perdre leurs données personnelles.

Alors que les pirates informatiques peuvent aujourd’hui très facilement accéder aux données personnelles des utilisateurs du Wi-Fi public, Avast Software, éditeur de solutions de sécurité pour mobiles et PC, dévoile les résultats de son étude menée auprès des utilisateurs de réseaux sans fil en France. D’après cette enquête, la plupart des français ont conscience des dangers liés à l’accès aux réseaux Wi-Fi publics pour leurs données mais il semblerait que les bonnes pratiques ne soient pas toujours appliquées.

En effet, 66% des répondants admettent préférer accéder aux réseaux Wi-Fi publics qui ne requièrent pas de nom d’utilisateur ni de mot de passe pour se connecter et ainsi risquer de mettre leurs données personnelles à la portée du premier hacker venu, voire de se faire voler leur identité. Seuls 4% d’entre eux utilisent un réseau privé virtuel (VPN) pour crypter les données, empêcher les pirates informatiques d’avoir de la visibilité sur leur navigation et donc de protéger leurs appareils mobiles. Pourquoi ces négligences ? L’étude d’Avast révèle notamment que 36% des utilisateurs du Wi-Fi font confiance au fournisseur d’accès à internet quant à la sécurisation du réseau alors que rien ne garantit son engagement en matière de protection.

Les risques associés à une connexion aux réseaux Wi-Fi publics sont pourtant bien réels et les utilisateurs ne peuvent les ignorer. Parmi eux, 28% craignent effectivement de se faire voler leurs identifiants et leurs mots de passe, et 39% redoutent que les hackers ne s’emparent de leurs informations bancaires et financières depuis leurs terminaux mobiles. Toutefois, cela ne les empêchent pas de surfer sur des sites sensibles ou d’effectuer des achats susceptibles de mettre en péril la protection de leurs données personnelles et confidentielles. En effet, 10% des répondants affirment réaliser des activités bancaires lorsqu’ils sont connectés aux réseaux sans fil non sécurisés, 4% font du shopping en ligne et 2% effectuent d’autres types de transactions financières.

Le Wi-Fi permet d’accéder facilement à internet dans les lieux publics, raison pour laquelle 47% des français s’y connectent, mais aussi un moyen efficace d’économiser du forfait internet. Aujourd’hui, 8 français sur 10 utilisent chaque mois les réseaux Wi-Fi publics dont 24% plusieurs fois par semaine. Il est donc primordial qu’ils prennent conscience des menaces qui planent sur leurs informations et surtout des conséquences qu’un vol de données ou une usurpation d’identité peut avoir. Les hackers peuvent très facilement avoir de la visibilité sur les mots de passe, les emails, l’historique de navigation ou encore les données confidentielles si les utilisateurs du réseau Wi-Fi public n’utilisent pas de système de protection. Même s’ils sont peu expérimentés, les pirates informatiques peuvent facilement espionner, accéder aux informations d’un utilisateur voire les modifier rien qu’en s’infiltrant dans une borne Wi-Fi ouverte.

Pour être en mesure de protéger leurs données, les internautes et les mobinautes doivent privilégier les connexions aux réseaux Wi-Fi sécurisés moins facilement accessibles pour les hackers. Il est également nécessaire de mettre en place une solution de sécurité performante, que ce soit pour ordinateurs, smartphones et tablettes, qui permette d’identifier les connexions Wi-Fi sécurisées ainsi que d’éventuelles failles sur le réseau, et qui soit aussi en mesure de protéger les données de l’utilisateur lorsqu’il se connecte au Wi-Fi public. Les pirates informatiques sont de plus en plus expérimentés et à l’affût de la moindre faille, mieux vaut donc mettre toutes les chances de son côté pour protéger ses informations personnelles tout en continuant à profiter des avantages du Wi-Fi.

Le botnet Beebone enterré vivant

Le botnet Beebone enterré vivant Europol vient de mettre fin au botnet Beebone. Plus de 12000 ordinateurs infectés par ce couteau Suisse malveillant.

Beebone, un bot net connu aussi sous le nom de AAEH, permettait à ses « maîtres » d’injecter des logiciels espions dans les machines infectées. Une arme numérique efficace selon Europol. Le 8 Avril, Le centre anti cybercriminalité d’Europol (EC3) a annoncé avoir pris la main sur l’ensemble des serveurs et noms de domaine qui permettaient d’utiliser le bot Beebone (connu aussi sous le nom de AAEH, ndr).

Avec l’aide des autorités néerlandaises, du FBI et du J-CAT, le Cybercrime Action Taskforce, l’ensemble des points de connexion de cet outil pirate ont été bloqués. Ce botnet permettait d’installer différentes formes de logiciels malveillants dans les ordinateurs des victimes. Les premiers chiffres montrent que plus de 12 000 ordinateurs ont été infectés « mais il est probable qu’il y en a beaucoup plus » confirme Europol.

Cette action a été menée avec l’aide des éditeurs de solutions de sécurité informatique (Intel Security, Kaspersky et de Shadow server) et de la remontée d’informations de leurs antivirus. Les FAI et les CERT (Computer Emergency Response Teams) concernés ont été alertés afin de prévenir les victimes. Les attaques ont visés les Etats-Unis, le Japon, Taïwan et l’Inde. (EC3)

Un bon mot de passe est un mot de passe mort

Edward Snowden, l’homme le plus détesté par l’armée américaine vient d’expliquer comment créer un bon mot de passe. Peut-on vraiment faire confiance en l’homme qui lisait des documents top secrets non protégés ?

Cela n’a jamais intrigué personne, mais Edward Snowden, l’ancien analyste de la NSA (Il travaillait pour une entreprise privée, NDR), a en sa possession un grand nombre de documents classifiés, non protégés par un mot de passe, ou encore par un chiffrement quelconque. On parle pourtant de documents, par certains, classés « top secrets ». Un petit aparté en mode « troll » pour revenir sur un commentaire de Snowden lors de l’émission américaine « Last Week Tonight » de John Oliver.

L’animateur s’est rendu à Moscou pour interviewé E.S. Parmi les questions posées par John Oliver  : « Qu’est ce qu’un bon mot de passe ? » Snowden a rétorqué qu' »Un mot de passe commun de 8 signes est cassable en moins d’une seconde. » Il conseille de préférer une phrase passe, plus facile à retenir, qu’un mot de passe comportant chiffres, lettres (majuscules, minuscules) et signes de ponctuations.

NBS System s’oppose au projet « Boite Noire » de la Loi Renseignement

Le projet proposé par le gouvernement de « Boite noire » va, par certain aspects, plus loin que ce que l’on a pu reprocher aux États-Unis avec le Patriot Act. Cette mesure permettant l’écoute à tout instant de tout le trafic d’un hébergeur ou d’un fournisseur d’accès à Internet dans le but de rechercher de potentiels terroristes semble relativement vaine, très peu ciblée et contre-productive économiquement.

En effet, le but semble vain car les personnes visées savent déjà utiliser les réseaux anonymes comme Tor et les VPN (Par exemples avec Vyprvn ; HMA ; …) pour chiffrer leurs connexions et les faire aboutir ailleurs. D’autre part, ils utilisent déjà des algorithmes de chiffrement (comme PGP) dont nombreux sont considérés comme sécurisés à ce jour, ce qui reviendra à intercepter de la soupe numérique illisible, et non des informations utiles.

De plus, les récentes attaques perpétrées l’ont été par des individus déjà connus du ministère de l’intérieur, celui-ci n’a pas eu besoin d’écouter tout Internet pour les identifier jusqu’ici.

Vouloir identifier des individus déjà connus, qui communiquent de manière chiffrée en analysant des Téraoctets de données par jour à la recherche d’un signal qui n’y sera probablement pas ou sera tout le moins noyé dans l’immensité de l’information semble totalement inutile. Ceci est d’autant plus vrai que la Loi étant publique, les utilisations des réseaux potentiellement à but d’attentats passeront par ailleurs, un autre pays ou un autre réseau et encore une fois, de manière chiffrée.

En contrepartie, les contraintes imposées aux hébergeurs semblent bien démesurées quant aux violations des normes de sécurité internationales comme PCI/DSS ou ISO 2700x qui ne permettent pas l’inclusion d’un matériel externe, non contrôlé par l’hébergeur. Cette Loi ferait donc perdre à nos hébergeurs la plupart de leurs certifications, leur imposerait d’ouvrir leurs réseaux à des tiers, qui ne sont bien souvent pas les plus sécurisés. Il semble inutile de préciser ici que de nombreux sites étatiques se sont déjà fait compromettre, ce qui induirait donc encore plus de danger pour l’hébergeur et ses clients, des risques que par ailleurs il ne maîtrisera pas.

Par ailleurs, et c’est là le plus grave, les clients partiront simplement se faire héberger ailleurs. Dans un pays ayant un respect de la communication et de la vie privée, à nos frontières. C’est déjà l’effet qu’a eu le Patriot Act aux US à l’époque, et dont la portée était moindre. À n’en pas douter, cela détruira un pan de notre économie, un des rares à être encore en croissance, ce qui semble disproportionné pour finalement ne rien trouver.

D’autant plus que la Loi ne semble pas mettre de périmètre à cette écoute systématique. Si l’on n’héberge aucun forum, aucun lieu d’échange, aucune VoIP et aucun blog, ce dispositif sera quand même imposé. Cela semble inutile puisque les personnes recherchées ne pourraient pas utiliser un quelconque service d’un hébergeur de ce type, mais pourtant, celui-ci aurait à installer la Boite noire… A l’inverse, l’usage de Skype ou d’autres réseaux d’échanges non contrôlés par ces dispositifs semble courant chez les personnes visées par ces mesures, et ces moyens de communications sont hébergés à l’étranger (et, là encore, chiffrés).

Beaucoup de questions subsistent, qui seraient réglées par des juristes et des parlementaires dont la spécialité ne semble pas nécessairement liée à l’architecture de réseaux de communications. Il reste par exemple à définir les frontières de cette écoute. Les VPN avec nos clients devront-ils aussi tous être écoutés, chacun avec une boite noire séparée ? Ou devrons-nous rejoindre tous ces VPN au même endroit, leur faisant peser un risque de sécurité colossal pour faire des économies et n’avoir à déployer qu’une seule boite noire ? La téléphonie sur IP est-elle un service concerné ? Nos conversations téléphoniques sont-elles donc aussi visées ?

Au final, quelle garanties seront données contre l’abus de ce pouvoir ? Et pourquoi ne pas laisser les juges, comme c’est le cas actuellement, arbitrer du bien-fondé ou non d’une écoute et la commanditer au besoin, comme la Loi le permet déjà aujourd’hui ? Pourquoi serait-ce aux juristes, Parlementaires et Sénateurs de décider qui, quand et comment ? Quelle garantie que le pouvoir politique en place à un moment donné ne l’utilisera pas comme une arme contre ses opposants ?

M. le Premier Ministre, Mesdames et Messieurs les Députés et Sénateurs, nous ne saurions souligner assez que tout ceci, au-delà d’être bien inutile en termes de résultats, semble être une très mauvaise direction à adopter, tant pour la confidentialité à laquelle chacun n’aurait plus jamais droit que pour le fait que cela tuera net un pan de notre économie, un des seuls encore en croissance.

Nous nous joignons à ce titre à nos confrères iKoula, Gandi, Lomaco, AFHADS, Online et OVH pour vous demander solennellement de reconsidérer ce projet.

Loi sur le renseignement : des hébergeurs Français inquiets

Les hébergeurs AFHADS, Gandi, IDS, Ikoula, Lomaco, Online et OVH diffusent une lettre ouverte dédiée au projet de loi sur le renseignement. Les députés français doivent débattre à son sujet ce lundi 13 avril. Les hébergeurs indiquent que ce cyber espionnage de leurs clients, couteux et inutile, pourrait les contraindre à quitter l’hexagone.

Dans une lettre ouverte diffusée ce 9 avril, les sept hébergeurs indique qu’il est évident qu’il faille doter la France des moyens de renseignement nécessaires pour lutter contre le terrorisme. Il n’y a aucun débat là-dessus. « Là où le projet de loi renseignement pose problème, c’est qu’en voulant être capable de capter en permanence toutes les données personnelles des utilisateurs, notamment par le biais de « boîtes noires », le projet de loi du gouvernement est non seulement liberticide, mais également antiéconomique, et pour l’essentiel, inefficace par rapport à son objectif« .

Ce projet n’atteindra pas son objectif, mettra potentiellement chaque Français sous surveillance, et détruira ainsi un pan majeur de l’activité économique de notre pays. La lettre explique que ces boites noires, en plus d’être couteuse, concernera moins de 5 000 personnes en France. Les hébergeurs expliquent qu’en l’état, le projet de loi renseignement empêchera de réussir le renouveau économique de la France, détruisant un des rares avantages compétitifs majeurs que l’hexagone possède.

Les hébergeurs annoncent 30 % de croissance annuelle et créent des milliers d’emplois directs et indirects, tout en investissant des centaines de millions d’euros tous les ans en France.

Fraude au président : Hameçonnage et OPA en cours

Les pirates spécialisés dans la Fraude au président semblent s’intéresser avec grand interet aux entreprises Québecoises.

L’Autorité des marchés financiers, l’organisme de réglementation et d’encadrement du secteur financier du Québec, vient d’afficher sur son site Internet une alerte à destination des dirigeants d’entreprise. Plusieurs courriers particulièrement bien ciblés annoncent la conclusion prochaine d’offres publiques d’achat (OPA).

Ces courriels qui semblent provenir du principal dirigeant de l’entreprise se présentent souvent sous la même forme. Généralement, on y reconnaît que le destinataire du courriel, souvent le contrôleur financier ou le comptable d’entreprise, a été choisi parce qu’il est digne de confiance. On lui demande de transmettre des données bancaires ou de faire un virement bancaire vers une personne externe et de demeurer discret pour respecter la procédure de l’AMF. Dans un cas récent porté à l’attention de AMF, le courriel frauduleux réfère même à un prétendu représentant de l’AMF qui communiquerait par téléphone avec le destinataire du courriel afin de confirmer la réception du courriel.

Les données des mateurs de porno partagées

Vous êtes un amateur/amatrice de porno ? Les géants du divertissement pour adultes partagent les données de leurs visiteurs. De quoi débander rapidement comme va vous le montre DataSecurityBreach.fr.

Depuis quelques mois, nous entendons parler un peu partout dans les média et dans la bouche d’hommes/femmes politiques du tracking sur Internet. Après les sites de réservation de voyage ; après les publicités 2.0 ; voici que les tracking dans le monde de la pornographie attire les regards et les questions. Un internaute, indique sur son blog que “Si vous regardez du porno en 2015, même en navigation privée, vous devez vous attendre, à un moment donné, à ce que l’historique de vos vidéos soit rendu public et rattaché à votre nom.

Il ne faut pas attendre 2015 pour s’en rendre compte. D’abord via les abonnements. Placer sa carte bancaire et son mail dans ce type de site entrainement obligatoirement des logs. Votre IP, votre identifiant et votre mot de passe confirme que vous êtes le propriétaire de la donnée bancaire. Les publicités, elles aussi vous suivent. Les cookies, et votre IP, permettent d’agrandir ce big data bandant. Vous regroupez cela à un moteur de recherche de type Google et votre suivi ce fait encore plus précis. Un courriel dans votre boite aux lettres suffit à referme le string sur votre ordinateur, surtout si vous cliquez sur le lien proposé ou que vous affichiez l’image proposée dans le courriel. Les navigateurs, sécurisés ou non, laissent beaucoup de traces, comme le montre le projet de l’Electronic Frontier Foundation Panopti click.

Le piratage, très présent dans ce milieu. Entre les comptes volés (par hameçonnage, ndr) ou par piratage de sites, serveurs… Les données peuvent rapidement se retrouver sur la toile. Des données piratées de cartes bancaires, par exemple, blanchies sur des sites pornographiques. Les vrais propriétaires des informations se retrouvant ainsi « fichés » sans même le savoir. Sans parler des référencements à la sauce Black SEO qui permettent de piéger des utilisateurs. En 2007, une « maman » s’était retrouvée sur un site pornographique après le passage d’un pirate. Mauvaise blague, mais qui a mis à mal son identité numérique (IID).

Protégez vos fesses sur Internet avec HMA

HideMyAss! est un service permettant de surfer chiffré et en monde anyme. HMA vous permet d’utiliser un VPN, un tunnel qui chiffre les informations qui transitent entre vous et les réseaux que vous pouvez utiliser, visiter, exploiter : FTP, IRC, web… Bilan, vous surfez de Paris, HMA permet de modifier cette situation géographique en faisant croire que vous êtes à New-York, Luxembourg ou sur une île perdue dans l’océan atlantique. Plus de 110,000 adresses IP disponibles, 174 pays, dont une centaine d’emplacements en Europe et quelques 831 emplacements numériques disponibles partout dans le monde. Un service payant, mais largement utile qui fonctionne sur PC, MAC, tablette, ordiphone, … 11 euros par mois ; 50€ euros pour un semestre ; 79€ pour une année.

1 milliard de données personnelles identifiables divulguées en 2014

L’équipe de recherche et développement IBM X-force vient de publier son rapport trimestriel sur son analyse des menaces avancées. Ce rapport dévoile qu’au moins 1 milliard de données personnelles identifiables (PII) ont été divulguées en 2014.

Le rapport 2015, qui met également en évidence les résultats du dernier trimestre 2014, a recensé plus de 9 200 nouvelles failles de sécurité affectant plus de 2 600 fournisseurs, ce qui représente une augmentation de 9,8% par rapport à 2013 et constitue l’augmentation la plus importante en une seule année depuis que le rapport X-Force a été créé il y a 18 ans.

Selon ce rapport (qui ne prend en compte que les informations d’IBM, NDR), le nombre total de failles enregistrées en 2014 était de près de 20% plus élevé qu’en 2013 (où l’on enregistrait 800 millions de données divulguées). 74,5%, le nombre d’incidents enregistrés aux Etats-Unis, ce qui est beaucoup plus élevé que dans les autres pays. Une majorité (40,2%) des types d’attaques les plus courants n’ont pas été identifiés. Les logiciels malveillants (malwares) et les DDoS (déni de service distribué) arrivent en seconde position avec un taux de 17,2% chacun. La divulgation par l’US-CERT d’une classe de vulnérabilités affectant des milliers d’applications Android qui mettent à mal les certificats SSL représentent 15% du total pour l’année, portant peu à peu le décompte final à un nouveau sommet historique.

Les chercheurs attribuent largement ces chiffres croissants à l’augmentation de l’indifférence des développeurs en matière de sécurité. Ces derniers ont été lents à mettre en œuvre des « patches » en dépit des avertissements et de la sensibilisation accrue aux vulnérabilités. En fait, 10 des 17 (59%) applications bancaires utilisant Apache Cordova qui ont été initialement divulguées en octobre 2014 étaient encore vulnérables en janvier de cette année.

Le rapport montre également une augmentation des vulnérabilités de « conception », qui sont de plus en plus meurtrières, très reconnaissables, ayant des noms et logos accrocheurs (par exemple : Heartbleed et Shellshock) et qui devraient désormais être prises en compte dans la conception et le développement. Ces vulnérabilités ont révélé des failles facilement exploitables dans les systèmes de base et les bibliothèques sous-jacentes qui supportent presque toutes plateformes web et les systèmes de gestion de contenu habituels.

Direction la prison pour un milliard de mails volés

Le Département de la Justice américaine, le DoJ, vient d’inculper trois pirates informatiques considérés par la justice US comme étant les plus importants voleurs de mails de l’Internet. Comme l’explique zataz.com, les trois internautes, l’un d’eux est toujours en fuite, ont volé un milliard d’adresses mails via 8 sociétés américaines. Des attaques, et des ponctions, qui ont été orchestrées durant 3 ans, entre 2009 et 2012.

ZATAZ explique que trouver des millions d’adresses électroniques est un jeu d’enfant « trouver des mails sur la toile, c’est comme chercher un grain de sable sur une plage de Dunkerque… Il y en a partout !« . La référence des magazines électroniques (qui fêtera ses 18 ans en juin 2015, NDR) indique que certains Dorks Google permettent à eux seuls d’en collecter des centaines de millions.

Sécurité des données personnelles : le palmarès des régions les plus soucieuses de la sécurité de leurs mots de passe

L’éditeur Dashlane a réalisé une étude anonyme sur 45,000 de ses utilisateurs français pour évaluer le niveau de sécurité de leurs mots de passe.

On ne compte plus les gros titres annonçant un nouveau piratage d’ampleur. Malgré cette insécurité croissante sur Internet, les internautes continuent de ne pas vraiment protéger leurs données personnelles… et pourtant, s’il y a 10 ans le mot de passe ne servait qu’à s’identifier sur un site web, maintenant il est le premier rempart pour protéger toutes ses données personnelles. Il suffit de regarder son compte Facebook pour s’apercevoir à quel point on met de plus en plus d’informations privées sur Internet.

Après avoir mené une enquête au niveau international en décembre dernier, Dashlane s’est intéressé à la France. Le spécialiste de la gestion des mots de passe pour les particuliers, a réalisé une étude anonyme sur 45 000 de ses utilisateurs français pour établir un classement des régions qui protègent le mieux leurs données personnelles sur Internet. Chaque région s’est vue attribuer un score moyen de sécurité, en fonction du niveau de sécurité des mots de passe des habitants de cette région. La note va de 0 à 100 (le maximum).

 Aucune région ne dépasse le score de 55

Principal constat, aucune région française n’obtient un score de sécurité rassurant… aucune ne dépasse le score de 55 et 3 régions n’obtiennent même pas la moyenne de 50 points : le Languedoc-Roussillon, la Provence-Alpes-Côte d’Azur et le Limousin (49.9), tous trois dans la moitié sud du pays. Mais le Nord-Pas-de-Calais ne fait pas beaucoup mieux avec 50,8. La moyenne des régions françaises se situe donc à 51,8, ce qui place 12 régions (sur un total de 22) en dessous de cette moyenne.

« On observe un noyau de bons élèves, la Franche-Comté, Rhône Alpes et Auvergne, alors que le Languedoc-Roussillon et la Provence-Alpes-Côte d’Azur ferment la marche. Ce classement illustre des différences d’état d’esprit dans la manière dont les gens envisagent leur sécurité en ligne.» indique à DataSecurityBreach.fr, Guillaume Desnoes, Responsable des marchés européens de Dashlane.

Les techniques de persuasion utilisées par les cybercriminels

92 % des employés français, 80 % à travers le monde, se sont déjà fait piéger par des menaces informatiques et notamment par des tentatives d’hameçonnage. DataSecurityBreach.fr vous alerte très souvent sur les techniques de persuasion utilisées par les pirates informatiques. Intel Security vient de diffuser un rapport sur les méthodes de substitution des données sensibles utilisées par les cybercriminels sont de plus en plus proches de celles utilisées dans le monde réel et notamment des techniques de vente et d’escroquerie. Prenez garde à votre sécurité en ligne !

« Piratage de l’OS humain », le nouveau rapport d’Intel Security, élaboré avec le soutien du Centre Européen de lutte contre la cybercriminalité d’Europol, présente les techniques utilisées dans les récentes cyberattaques, ainsi que les méthodes de manipulations des hackers pour rendre les collaborateurs d’entreprises complices/acteurs d’actes de cybercriminalité.

Publié quelques jours après la révélation d’une cyberattaque qui a touché plus de 100 banques à travers le monde et causé aux alentours de 900 millions d’euros de dégâts, ce rapport démontre toute l’importance d’une prise de conscience collective et souligne la nécessité d’éduquer les collaborateurs aux méthodes de persuasion appliqués par les hackers dans le monde numérique. Dans l’exemple cité, les attaques de phishing ciblées ont permis l’ouverture de brèches au sein de ces réseaux bancaires, démontrant ainsi la faiblesse intrinsèque du « pare-feu humain ». A titre de comparaison, l’étude Threat Report d’Intel Security a permis, en septembre dernier, de révéler que 92 % des employés français n’étaient pas en mesure d’identifier un courriel de phishing sur sept.

« L’analyse de nombreux cas d’usurpation de données nous montre qu’aujourd’hui, le facteur humain est le plus souvent la clé qui permet aux hackers d’agir. En les manipulant, ils les incitent à prendre des mesures qui facilitent l’infection des systèmes par des logiciels malveillants », commente Raj Samani, Directeur Technique EMEA d’Intel Security et conseiller auprès du Centre européen de lutte contre la cybercriminalité d’Europol.

« Aujourd’hui, les cybercriminels n’ont pas nécessairement besoin de savoir-faire technique pour atteindre leurs objectifs. Certains logiciels malveillants peuvent infecter les ordinateurs en y accédant directement par emails. Ces attaques ciblées manipulent les victimes et les incitent à ouvrir des pièces jointes, prétendument légitimes, ou à cliquer sur un lien qui semble provenir d’une source sûre », indique Paul Gillen, directeur des opérations du Centre Européen de lutte contre la cybercriminalité.

Sur l’année 2014, il a été répertorié une augmentation spectaculaire du nombre d’URL malveillantes soit plus de 30 millions de liens suspects. Cette augmentation peut être attribuée à la fois à une forte hausse du nombre de liens de phishing ainsi qu’à une utilisation plus commune des URL courts qui cachent, souvent, des sites Web malveillants. Cette tendance est d’autant plus inquiétante que 18 % des utilisateurs visés par un email de phishing cliquent sur ce lien malveillant et deviennent ainsi victimes de la cybercriminalité.

Le rapport pointe du doigt le fait que deux tiers des emails mondiaux sont des spams qui visent à soutirer des informations et de l’argent à leurs destinataires. Face à ce constat, il est d’autant plus important que les consommateurs et les collaborateurs d’entreprises soient informés des techniques de phishing et d’escroquerie couramment utilisées dans le monde numérique.

« Aujourd’hui, les cybercriminels sont devenus de très bons psychologues, capables de jouer sur le subconscient des employés en s’appuyant notamment sur un grand nombre de tactiques de « vente » souvent utilisées dans la vie quotidienne. Pour garder une longueur d’avance sur les cybercriminels et réduire le risque d’être l’une des victimes de la cybercriminalité, les entreprises doivent non seulement optimiser leurs processus et compter sur la technologie mais aussi former leurs personnels pour pallier à la brèche dans ce qu’on nomme ‘l’OS humain’ », conclut Raj Samani.

Il n’a jamais été plus important de former les individus à la sécurité et à la politique de leur entreprise en matière de protection des données. Paradoxalement, une étude récente publiée par Enterprise Management Associates1 a révélé que seulement 56 % des employés avaient suivi une formation à la politique de sécurité de l’entreprise.

Les six leviers d’influence des cybercriminels dans le monde numérique

1. Réciprocité des échanges : Les gens ont tendance à se sentir obligés de répondre une fois qu’ils reçoivent quelque chose.

2. Rareté de l’offre : Les individus sont motivés par l’obtention de ce qu’ils croient être une ressource rare ou une offre limitée dans le temps et peuvent ainsi s’exposer plus facilement au cybercrime. Par exemple, un faux courriel envoyé par une banque demandant à l’utilisateur d’accepter une demande suspecte afin d’éviter la désactivation de son compte dans les 24 heures peut avoir tendance à inciter au clic.

3. Cohérence des engagements : Une fois engagée dans une démarche, la victime choisit très souvent de tenir ses promesses pour rester cohérente et éviter de paraître peu voire non fiable. Par exemple, un pirate peut se présenter en tant qu’un membre de l’équipe SI de l’entreprise et, après avoir fait en sorte qu’un employé s’engager à respecter tous les processus de sécurité, lui demander d’effectuer une tâche suspecte sur son poste, qui semblerait être conforme aux exigences de sécurité.

4. Appréciation et amitié : Les tentatives d’hameçonnage sont plus productives lorsque le cybercriminel réussit à gagner la confiance de la victime. Pour endormir la méfiance, un pirate pourrait notamment essayer d’entrer en contact, soit par téléphone soit en ligne, et « charmer » au préalable sa victime potentielle.

5. Respect de l’autorité : Les gens ont tendance à se conformer à une figure d’autorité. Les directives dans un mail prétendument envoyé de la part d’un PDG de l’entreprise sont plus susceptibles d’être suivies par un employé.

6. L’effet de masse : Les gens ont tendance à se conformer à la majorité. Par exemple, si un courriel de phishing est prétendument envoyé à un groupe de collègues, plutôt qu’à un seul destinataire, la victime potentielle de l’attaque se sent davantage rassurée et est plus susceptible de croire que le mail provient d’une source sûre.

1 Source : Enterprise Management Associates

Attaques à l’encontre des comptes sociaux

Après Le Monde en Janvier, CNN, Forbes et une vingtaine d’importants média en 2014, c’est au tour de Newsweek de voir son compte Twitter piraté pendant quelques heures par des pirates se réclamant du groupe Etat islamique (EI).

Comme nous le disions déjà lors de l’attaque subie par Le Monde, les comptes de réseaux sociaux tels que Twitter sont une cible de première importance pour les pirates. Si certaines entreprises ont mis en place des procédés et des moyens techniques pour protéger leur compte Twitter contre le hijacking, la plupart n’ont rien de cela et sont donc non seulement vulnérables au hijacking de leurs comptes de réseaux sociaux, mais sont aussi incapables de détecter ce hijacking de leurs propres comptes. Dans une récente étude auprès des entreprises du Fortune 100, les chercheurs de Proofpoint relevaient les points suivants :

· Il existe trois principaux types de menaces de réseaux sociaux parmi lesquels : le piratage de compte, les comptes non autorisés, et les menaces basées sur le contenu (ex : spam social, liens malveillants, etc.).
· En moyenne, deux comptes Facebook sur cinq (soit 40 %) semblant représenter une marque du classement Fortune 100 ne sont pas autorisés.
· En moyenne, un compte Twitter sur cinq (soit 20 %) semblant représenter une marque du classement Fortune 100 n’est pas autorisé.
· Les marques du classement Fortune 100 sont victimes d’au moins une intrusion sur leurs comptes de réseaux sociaux par jour ouvrable.
· Le volume de spams diffusés via les réseaux sociaux a été multiplié par sept depuis le milieu de l’année 2013, date de la publication du précédent rapport « State of Social Media Spam ».

Un compte compromis fournit aux pirates une plateforme idéale pour la distribution de spams, de liens malicieux, et autres contenus pouvant nuire à l’image de marque de l’entreprise touchée. Les comptes de réseaux sociaux des médias sont d’autant plus intéressants pour des personnes malintentionnées qu’ils bénéficient d’une forte audience et que leurs posts ont une large portée. Nous ne pourrions que trop recommander aux entreprises et aux médias de se prémunir de ce type d’attaque et de préparer des plans de réponses en cas de piratage (communication, personnes à alerter, processus de reprise en main des comptes, etc.). En effet, plus on est préparé et moins l’impact sera conséquent pour l’activité et l’image de l’entreprise.

Hack la misère !

ATD Quart Monde, Simplon.co et Spintank proposent aux blogueurs, dessinateurs, graphistes, développeurs, militants associatifs ou toute personne que le sujet intéresserait de hacker la misère le samedi 7 mars.

Une journée pour inventer les nouvelles formes du combat contre la misère. Une journée pour trouver des moyens ludiques, inventifs, attirants de démonter les idées fausses sur les pauvres et la pauvreté. Un seul mot d’ordre : « Laissez courir votre imagination. Parce que combattre les préjugés, c’est déjà combattre la pauvreté. »

ATD Quart Monde a pour but d’éradiquer la misère, en permettant à tout le monde d’accéder aux droits fondamentaux : soins, logement, emploi, etc. Pour ça, nous nous battons depuis plus de 50 ans au côté des personnes très pauvres. Avec quelques belles prouesses à notre actif : création du Revenu minimum d’insertion (ancêtre du RSA), de la Couverture Maladie Universelle (CMU) ou plus récemment du droit au logement opposable.

Les 50 participants répartis en 8 équipes de 5 ou 6 personnes pourront s’appuyer sur le livre « En finir avec les idées fausses sur les pauvres et la pauvreté » pour concevoir et développer des projets en travaillant sur le code, le graphisme, le marketing et la communication.

Des professionnels reconnus seront présents pour soutenir les projets initiés : Jean-Christophe Sarrot, auteur du livre En finir avec les idées fausses sur les pauvres et la pauvreté, Nicolas Vanbremeersch, fondateur et président de Spintank, Erwan Kezzar, cofondateur de Simplon.co, Eric Baille, Directeur associé d’Adésias, Benoît Bedrossian a.k.a Beuh, artiste illustrateur, Benjamin Mis, directeur artistique et peintre. Venez mêler vos compétences contre la misère.

Le Samedi 7 mars 2015, de 9h à 17h, 55 Rue de Vincennes – 93100 Montreuil.

Les objets connectés : maison en danger

La société HP vient de sortir une étude sur le top 10 des produits de sécurité vendus pour sécuriser sa maison. Caméra de vidéosurveillance et autres détecteurs de mouvement sans fil loin d’être des fort Knox.

L’entreprise américaine explique que tous les produits testés contiennent des vulnérabilités. Dans le lot des problèmes : authentification faible et manque de chiffrement. Gros écueil, selon HP, la non utilisation de la double authentification alors que ces matériels permettent d’être administrés et consultés à distance, via Internet par exemple.

La seconde inquiétude, la collecte des données personnelles allant du nom, adresse, date de naissance du propriétaire du matériel, ou encore, dans certains cas, numéro de téléphone et données de carte bancaire. L’Internet of Things a encore du chemin à faire pour fusionner la sécurité informatique à la course effrénée du marketing et de l’expérience de l’utilisateur. Avoir la plus belle robe et le clic facile ne devraient pas être prioritaires à ce qui permet de protéger la robe et le doigt.

Bon plan

Découvrez les dernières innovations technologiques le 14 et 15 mars au Grand Palais de Lille.

Google Glass, Oculus Rift, objets connectées, imprimantes 3D, drones… L’innovation, ce n’est pas qu’en Californie ! Le 14 et 15 mars, vous aurez l’opportunité d’essayer ces technologies du futur lors de la 3ème édition du salon HelloWorld!.

Le Forum HelloWorld! est le salon Lillois consacré aux nouvelles technologies. C’est un véritable moment d’échange, où les professionnels issus du numérique  et le grand public se côtoient pendant deux jours. L’innovation est mise à l’honneur, et permet aux visiteurs de découvrir les nouvelles créations et tendances. Des grandes entreprises comme Microsoft, IBM ou OVH aux jeunes startups, ce ne sont pas moins de 30 exposants qui présenteront les nouveautés sur 1500 m².

De nombreuses animations et tests auront lieu : tests des Google Glass, de l’Oculus Rift, de montres et bracelets connectées, de drones Parrot, tests de plusieurs jeux vidéo en avant-première. Envie d’aller plus loin ? Certaines entreprises prestigieuses et d’envergures mondiales ouvriront leurs portes. N’oubliez pas d’amener votre CV, comme l’ont fait plus de 200 étudiants l’an dernier !

Un tournoi LAN de jeux vidéo inter-écoles, la HelloWorld!CUP, sera organisée en parallèle. Des étudiants de toute la France viendront représenter leurs écoles et s’affronteront pour tenter de remporter 10000€ de lots sur les célèbres jeux League of Legends et HearthStone. Ce moment de convivialité et de festivité sera commenté par des professionnels de l’eSport, et des pizzas et boissons seront distribués gratuitement à tous les joueurs.

le salon du numérique se déroulera du 14 au 15 mars à Lille Grand Palais de 9h à 18h. Entrée Gratuite.

Connaître vos ami(e)s sur Facebook, un jeu d’enfant

Facebook permet de protéger son compte des regards non autorisés. Lorsqu’une personne configure correctement son profile, la protection des informations et des ami(e)s semble correcte… ou pas.

Voici un bug qui affiche vos ami(e)s alors normalement invisbles. Mario Gosparini, analyste et développeur R&D, explique ce problème qui permet de retrouver l’identité de vos ami(e)s. Plutôt génant quand on sait la vivacité des escrocs à intervenir sur Facebook.

Etonnant, le « truc » jongle avec les personnes inscrites sur votre compte et une url qu’il suffit de manipuler : facebook.com/{ pseudo de la personne cible}/friends?and={ pseudo de l’ami de la personne cible }&sk=friends.

Grace à ce lien « modifié », les visages des ami(e)s des ami(e)s permet de faire ressortir les ami(e)s en commun. « Du coup de fil en aiguille en prenant chaque amis et en utilisant un lien spéciale, je peux comparer les amis des 2 personnes, et récupérer progressivement la liste des amis intégralement« . C’est long, mais c’est efficace. (Dyrk)

La réalité de l’industrialisation de la cybercriminalité

Selon le Centre de lutte contre la Cybercriminalité d’Europol, il n’y aurait qu’une centaine de personnes responsables de la cybercriminalité dans le monde.

Ce chiffre reflète effectivement la réalité de l’industrialisation de la cybercriminalité d’aujourd’hui, à laquelle sont confronté les entreprises, les États et les individus. Ainsi, seul un tout petit nombre de programmes permettant d’exploiter des failles logicielles connues (exploits) et d’outils en matière de cybercriminalité sont très largement exploités par les réseaux cybercriminels professionnels dans le monde entier.

Le dernier rapport semestriel sur la sécurité de Cisco a d’ailleurs mis en évidence le fait que le nombre de kits d’exploits a chuté de 87 % depuis que le créateur présumé de Blackhole a été arrêté en 2013. Cela montre à quel point ce kit a largement été utilisé par la communauté cybercriminelle.

Nous savons également que les réseaux de cybercriminels sont si bien organisés qu’ils achètent désormais « clef en main » les kits d’exploits et logiciels qu’ils utilisent pour mener à bien leurs activités. La plupart du temps, ces logiciels sont même fournis avec des manuels d’utilisation et un support technique 24/7. Ensuite, les cybercriminels utilisent Internet pour mettre en place un « réseau de distribution » dans le monde entier et diffuser leurs attaques, que ce soit physiquement ou en ligne, via des réseaux de botnets.

Selon Europol, ces kits et ces malwares sont si sophistiqués qu’avec très peu d’effort ils peuvent être réutilisés maintes fois et adaptés aux cibles des cybercriminels.

Mais si ces outils sont si fréquemment et si largement répandus, pourquoi les entreprises ne parviennent-elles pas à prévenir les attaques de leurs réseaux et leurs PC ?

Ceci est en partie dû au fait que les cybercriminels ont une longueur d’avance sur les responsables de la sécurité en trouvant de nouvelles variantes à leurs kits d’exploit alors que les experts en sécurité cherchent le moyen de les bloquer. Cette « course à l’armement » ne cessera jamais et nous savons même que de nombreux réseaux de cybercriminels vont jusqu’à acheter les solutions de sécurité pour tester leurs exploits afin de voir si ces dernières parviennent à les arrêter. Et, si tel est le cas, ils développent une nouvelle version de l’exploit pour la communauté cybercriminelle.

Ce que les professionnels de la cybersécurité ont bien compris depuis longtemps, c’est que les hackers sont très motivés, bien équipés et très qualifiés pour s’enrichir grâce à leurs activités illégales.

Les entreprises doivent ainsi s’assurer que leur sécurité est à jour et dispose des toutes dernières signatures, protections et solutions disponibles. Car, tandis que de nombreuses attaques sont destinées à une entreprise en particulier (attaque ciblée) , nous savons que beaucoup d’entre elles sont moins ciblées mais réussissent grâce à un manque de patching ou de mise à jour des signatures, des protections ou des solutions dont sont équipées les entreprises.

Aussi, les entreprises doivent s’assurer que leurs solutions de sécurité ne prennent pas seulement en compte uniquement la défense des postes de travail, mais qu’elles soient également capables de détecter les activités malicieuses potentielles sur l’ensemble de leur réseau – où les menaces peuvent apparaître. Il est fort probable que votre entreprise soit attaquée un jour, mais plus vite vous le saurez et vous agirez, plus vite vous pourrez déterminer l’ampleur des dommages sur votre business et sur la réputation de votre entreprise.  (Par Christophe Jolly, Directeur France Security Group Cisco / BBC.)

Énorme faille de confidentialité découverte dans les réseaux de téléphonie mobile

Deux chercheurs allemands, spécialisés dans la sécurité informatique, ont découvert ce qui semble être un cas grave de fuite concernant les téléphones portables.

D’après Tobias Engel et Karsten Nohl, la faille pourrait permettre à des criminels et des agences de renseignement d’espionner les appels téléphoniques privés et les messages texte transmis via les réseaux cellulaires.

Le problème apparaît dans le système de signal 7 (SS7), un réseau mondial de télécommunications dont vous n’avez très certainement jamais entendu parlé. Sept permet aux opérateurs de téléphonie de faire transiter les messages et les SMS à travers le monde. Le Washington Post a rapporté que les chercheurs ont découvert des trous de sécurité dans certaines des fonctions SS7 normalement utilisées. SS7 a été conçu dans les années 1980. Il est évident que ce dernier soit criblé de vulnérabilités qui portent atteinte à la vie privée des milliards d’utilisateurs de cellulaires de part le monde.

Les failles peuvent permettre de localiser les appelants, n’importe où dans le monde, écouter les appels, les enregistrer. Il serait également possible de frauder les utilisateurs, ainsi que les opérateurs de téléphonie mobile en utilisant certaines fonctions SS7. Deux commandes semblent être particulièrement intéressantes.

La première pourrait permettre de détourner un téléphone portable en interceptant les appels qu’il reçoit. Une sorte de Man-in-middle. Avec un tel système en place, les appels peuvent être enregistrés secrètement. Deuxième commande, un pirate situé à proximité de sa cible pourrait utiliser des antennes radio pour intercepter les appels et les SMS traversant la zone « d’écoute ». Il faut une clé temporaire SS7 pour déchiffrer les communications enregistrées.

La semaine dernière, Nohl a mis ses découvertes en pratique en démontrant le danger à un sénateur allemand en déchiffrant ses SMS.

Pour se protéger, il est fortement conseillé d’utiliser des outils tels que FaceTime (Apple), Signal (Whisper System) ou RedPhone qui permettent d’avoir une communication sécurisée sur un canal non sécurisé.

007 espionne deux cables sous-marins de Vodafone

L’agence britannique GCHQ aurait espionné deux câbles sous marins de Reliance Communication pour accéder aux données de millions de personnes.

L’Inde, comme des millions d’Internautes sont en colères après le GCHQ (General Communications Headquarters), les grandes oreilles britanniques, sœurs jumelles de la Nationale Security Agency de l’Oncle Sam. Dans ce qui peut être qualifié comme une autre révélation majeure des dossiers volés d’Edward Snowden, ancien analyste privé employé par la NSA, il vient d’être révélé par la presse britannique, allemande et indienne (Channel4, Süddeutsche Zeitung), que l’agence britannique « d’intelligence » a piraté deux grands câbles sous-marins de Reliance Communications. L’intimité numérique de millions d’utilisateurs aurait été compromise, sans parler de plusieurs gouvernements, dont l’Inde, l’Égypte, la péninsule arabique, la Malaisie, la Thaïlande, Hong Kong, la Chine continentale, Taïwan et le Japon.

Le piratage aurait été réalisé avec l’aide d’une société privée achetée dernièrement par le géant des télécommunication Vodafone. Ce « copain » aurait permis de pirater les câbles de Reliance Communication, ainsi que 27 autres « tuyaux » passant par le Royaume. Une action planifiée baptisée « Pfenning Alpha« , en partenariat avec la NSA américaine. Une ponction qui aurait durée de 2009 à 2011 à partir de Skewjack Farm, dans le sud de l’Angleterre.

Les câbles Reliance acheminent le trafic de données Internet entre l’Asie, l’Europe  (Flag) et le continent américain (Flag Atlantic 1).

Il y a un an, Le Monde rappelait que la France n’était pas en reste avec ce genre de « partenariat » avec la mise sur écoute d’un câble sous-marin. « Ce flux d’informations étranger-France, cette « matière première » comme la qualifie la NSA dans une note révélée par M. Snowden, fait l’objet d’une large interception par la DGSE« . Bref, la NSA a des pinces crocodiles un peu partout !

En février 2013, la NSA confirmait sa main mise sur les données transitant par le câble SEA-ME-WE 4 « Nous avons réussi à collecter les informations de gestion des systèmes du câble sous-marin SEA-ME-WE » confirmait alors la grande muette. (HindusTimes)

Il était possible de pirater Paypal d’un clic de souris

Yasser Ali, un étudiant Égyptien vient de toucher 10.000 $ de Paypal. Le chercheur en sécurité informatique avait trouvé le moyen de pirater la grosse tirelire Paypal.

Ali, qui est ingénieur en mécanique, a découvert le moyen de passer outre la sécurité mise en place par Paypal. Inquiétant quand on connait les masses d’argent qui peuvent transiter par le géant américain. Via un simple clic, sur un lien particulièrement formulé dans un courriel envoyé à une cible, un pirate pouvait prendre la main sur le compte Paypal ciblé, et l’exploiter à loisir.

PayPal n’a pas tardé à répondre à cette alerte. Correction effectuée, Ali a touché 10 000 dollars de récompense. La faille se situait du côté des jetons d’authentification. Ces codes sont envoyés aux clients et sont changés à chaque fois que l’utilisateur clique sur le lien Paypal. Ali a cependant identifié que chaque jeton peut être réutilisé en faisant croire à Paypal que le client « cliqueur » est bien le propriétaire du compte en question. (Ali)

Données personnelles, l’Europe s’active…

La très prochaine Réglementation Générale de l’Union Européenne sur la Protection des Données, prévue pour la fin de l’année, concerne toutes les entreprises disposant de bases de données personnelles. Celles-ci auront 2 ans pour se mettre en conformité avec cette nouvelle réglementation. Des sanctions financières lourdes (jusqu’à 5% du chiffre d’affaires annuel) seront appliquées en cas d’infraction.

Gouverner, c’est prévoir. Cette maxime doit être complétée par l’évidence qu’il faut, pour anticiper les décisions, disposer de l’information. Toutes les entreprises qui utilisent des bases de données personnelles doivent donc aujourd’hui s’intéresser à la future Réglementation Générale de l’Union Européenne sur la Protection des Données qui verra le jour à la fin de l’année. Avec d’autant plus d’attention que des sanctions financières lourdes (jusqu’à 5% du chiffre d’affaires annuel) seront appliquées en cas d’infraction.

Une Réglementation Générale sur la Protection des Données
Soucieuse de renforcer les droits sur la vie privée en ligne, la Commission Européenne a proposé le 25 janvier 2012 une réforme de l’UE 95/46 /CE sur la protection des données, une réglementation déjà vieille de 10 ans. Depuis la mise en œuvre de la directive initiale, les progrès technologiques ont en effet entraîné une modification profonde de la façon de collecter, de rendre accessibles et d’utiliser les données. Une proposition de Réglementation Générale sur la Protection des Données a donc vu le jour. Approuvée par le Parlement Européen en mars dernier, elle est en cours d’adoption par le Conseil de l’Union Européenne et sera effective d’ici la fin de l’année, c’est-à-dire dans un mois, pour entrer en vigueur définitive après une période transitoire de deux ans.

Des conséquences pour tous les résidents de l’Union…
La Réglementation Générale sur la Protection des Données sera applicable si l’entreprise ou le sujet des données – la personne – est installé dans l’Union Européenne. Ce qui est déjà le cas de la Directive actuelle qui soumet les entreprises européennes à des règles beaucoup plus strictes que les entreprises hors UE. Désormais, les entreprises établies en dehors de l’Union Européenne devront obéir aux mêmes normes que les sociétés européennes lorsqu’elles traiteront des données personnelles de résidents de l’UE.

Par donnée personnelle, la Commission Européenne désigne « toute information relative à une personne physique, se rapportant à sa vie privée, professionnelle ou publique. Il s’agit du nom, d’une photo, d’une adresse électronique, de coordonnées bancaires, de messages sur les réseaux sociaux, d’une information médicale ou de l’adresse IP d’un ordinateur. »

Les principales modifications touchent à trois sujets majeurs.
Le droit à effacer des données personnelles
Le droit à l’oubli numérique permettra aux personnes qui veulent maîtriser leur vie en ligne de ne plus avoir de données personnelles stockées, traitées ou accessibles. Tout particulier pourra obtenir qu’elles soient supprimées, à condition qu’aucun motif légitime ne justifie leur maintien.

Chaque utilisateur final aura le droit de transférer des données d’un service à l’autre. D’autre part, les entreprises devront obtenir l’accord des intéressés pour recueillir leurs données personnelles. La non-obtention ou la non-fourniture de ce consentement invalidera le processus. Les entreprises doivent être en mesure de prouver comment les données personnelles sont traitées, recueillies, conservées, accessibles et utilisées. Elles doivent pouvoir produire l’accord explicite qui leur permet de traiter les données en question.

Le Responsable de la protection des données
Les entreprises de plus de 250 salariés seront tenues de nommer un Responsable de la protection des données, dont les coordonnées devront être publiées, pour veiller au respect de la réglementation. En cas de violation des données, il devra informer les organismes de réglementation en fournissant des renseignements détaillés, dans les 72 heures qui suivent la prise de connaissance de l’infraction. Toute action ayant un impact «hostile» devra être notifiée. En conséquence, l’entreprise doit se préparer et prendre les dispositions nécessaires pour fournir les informations détaillées sur les violations de données, aux autorités compétentes, dans le laps de temps autorisé. Ces exigences signifient que l’entreprise doit être capable d’identifier rapidement l’infraction et mesurer l’étendue de la fuite.

Une protection intégrée
Des garanties de protection des données devraient être intégrées dès les premiers développements des produits et des services proposés par les entreprises. Les paramètres par défaut respectant la vie privée devraient devenir la norme, comme par exemple sur les réseaux sociaux.

Des conséquences importantes pour l’entreprise
La Directive en vigueur n’est pas appliquée de la même manière dans tous les pays membres de l’Union Européenne. La nouvelle Réglementation sur la Protection des Données sera, au contraire, mise en œuvre de manière identique dans tous les pays membres. Le fait que ce soit une Réglementation et non une Directive signifie qu’elle sera directement applicable à chaque Etat membre de l’UE.

Le respect de la Réglementation évitera des pénalités financières et d’éventuelles poursuites judiciaires. Des sanctions sont prévues. Etablies en fonction de l’ampleur de la fuite de données, elles peuvent atteindre 2 à 5% du chiffre d’affaires annuel global et aller jusqu’à 100 millions d’euros.

Une grande sévérité pour les entreprises !
Les diverses modifications comme le droit à l’oubli, l’accès facilité pour l’utilisateur à ses propres données, l’accord nécessaire pour pouvoir utiliser ou traiter les données des particuliers, la nomination d’un Responsable à la protection des données, la notification et les informations concernant les flux en cas de violation ainsi que la confidentialité par défaut sont évidemment à inclure dans le plan d’évolution du Système d’Information, et cette nouvelle réglementation, qui a des conséquences importantes sur l’organisation de l’entreprise, doit être mise en place avec attention.
Comment se conformer à cette nouvelle norme ?

La Réglementation Générale sur la Protection des Donnée engendrera des changements au niveau de la collecte, du stockage, de l’accessibilité et de l’utilisation des données. Quant à l’obligation de déclarer toute violation des données, cela nécessite un système actif de surveillance des échanges et des flux de données et un certain nombre de bonnes pratiques.

Un examen approfondi des politiques de sécurité et de protection des données ainsi que des rôles et responsabilités au sein de l’entreprise s’impose. La priorité est un audit pour évaluer les risques et déterminer les actions à entreprendre en fonction des faiblesses propres à l’entreprise sur ce sujet. En second lieu, l’adoption d’une solution de SIEM* est un moyen efficace de contrôler l’accès aux systèmes où sont stockées les données personnelles. Ce type de solution permet aussi de surveiller la sécurité des systèmes et recevoir des alertes quand on y accède. Les logs fournissent en effet une vision complète et exacte de ce qui a été consulté. Il est donc possible d’informer rapidement les organismes de réglementation en cas de violation des données. Il est également possible de configurer des rapports prouvant la conformité à la Réglementation, ce qui aide considérablement les Responsables de la protection des données.

Faire appel à des experts et mettre en place dès 2015 ces nouvelles exigences en matière de sécurité et de conformité s’avère d’ores et déjà une tâche à planifier. On peut bien sûr penser que la mise en œuvre effective de la réglementation étant prévue après une période de deux ans, rien ne presse… Mais l’expérience montre que l’examen d’une structure organisationnelle ainsi que les mises à niveau nécessaires du système prennent du temps. Anticiper est aussi un avantage concurrentiel (voire marketing) pour les entreprises utilisant pour leur métier de gros volumes de données personnelles. (Par Frédéric Saulet, Directeur Régional Europe du Sud de LogPoint.)

* SIEM : Security Information and Event Management – Le principe du security information management est de gérer les événements du système d’information (Wikipédia).

Regin: Un outil d’espionnage de pointe pour une surveillance furtive

Un malware complexe, connu sous le nom de Regin, a été utilisé dans le cadre de campagnes d’espionnage systématique envers des cibles internationales depuis au moins 2008. Trojan de type backdoor, Regin est un malware complexe dont la structure suppose des compétences techniques rarement vues.

Avec un grand nombre de fonctionnalités qui s’adaptent selon la cible, il permet à ses commanditaires d’opérer une surveillance massive et a été utilisé dans des opérations contre des organisations gouvernementales, des opérateurs d’infrastructures, des entreprises, des scientifiques et des individus. Il est probable que son développement ait pris plusieurs mois, voire plusieurs années, et ses auteurs ont tout fait pour assurer sa discrétion. Ses capacités ainsi que le niveau de ressources derrière Regin indiquent qu’il s’agit de l’un des principaux outils de cyber espionnage utilisé par un état.

Comme décrit dans le livre blanc publié par Symantec, Backdoor.Regin est une menace en différentes phases, chacune d’entre elles étant dissimulée et chiffrée, à l’exception de la première. L’exécution de la première étape génère un effet domino de déchiffrement et de chargement de la phase suivante. Chaque étape individuelle fournit peu d’informations sur l’ensemble de la menace. Seule la réalisation de l’ensemble permet l’analyse et la compréhension de la menace.

Les cinq étapes de Regin

Regin utilise également une approche modulaire, lui permettant de charger des fonctionnalités adaptées selon la cible. Cette approche modulaire a déjà été vue dans des familles de malwares sophistiqués tels que Flamer et Weevil (TheMask), alors que l’architecture en plusieurs étapes est similaire à celle observé dans Duqu/Stuxnet.

Déroulé et profil des cibles
Les infections par Regin ont été observées dans différents types d’organisations entre 2008 et 2011, date à laquelle il a été brutalement retiré. Une nouvelle version du malware a refait surface à partir de 2013. Les cibles incluent des entreprises privées, des organisations gouvernementales et des instituts de recherche. Alors que près de la moitié des infections concerne des adresses appartenant à des fournisseurs de services Internet, les cibles de ces infections étaient les clients de ces sociétés plutôt que les sociétés elles-mêmes. De la même manière, les attaques contre des entreprises de télécommunications visaient l’accès aux appels passant par leurs infrastructures.

La géographie des infections est également diverse, et concerne principalement dix pays.

Vecteur d’infection et charges utiles
Le vecteur d’infection varie selon les cibles et aucun vecteur reproductible n’a été identifié à l’heure où ce rapport a été rédigé. Symantec estime que certaines cibles ont été leurrées vers la visite de fausses versions de site Internet bien connus, et que la menace s’est installée via un navigateur web ou lors de l’exploit d’une application. Sur un ordinateur, les fichiers log montraient que Regin venait de Yahoo ! Instant Messenger via une faille non confirmée.

Regin utilise une approche modulaire, donnant ainsi une certaine flexibilité à ses commanditaires et opérateurs qui peuvent ainsi adapter ses fonctionnalités selon les cibles individuelles et les besoins. Certaines charges utiles sont particulièrement avancées et laissent supposer un haut degré d’expertise dans des secteurs bien précis: une preuve supplémentaire du niveau de ressources dont ont bénéficié les auteurs de Regin.
Regin comporte des douzaines de charges utiles. Ses capacités de base incluent plusieurs fonctionnalités de Remote Access Trojan (RAT), telles que la capture d’écrans, la prise de contrôle de la souris, le vol de mots de passe, la surveillance du trafic réseau et  la restauration de fichiers supprimés.
Des modules de charge utile plus spécifiques et avancés ont également été découverts, tels que le monitoring de trafic de serveur web Microsoft IIS et l’aspiration du trafic des contrôleurs des stations de téléphonie mobile.
Furtivité.

Les développeurs de Regin ont fourni des efforts considérables pour le rendre indétectable. Son caractère discret semble indiquer une utilisation lors de campagnes d’espionnage qui ont duré plusieurs années. Même lorsque sa présence est détectée, il est très difficile de déterminer précisément ses actions. Symantec n’a été en mesure d’analyser les charges utiles qu’après déchiffrement des échantillons de fichiers.

Regin présente plusieurs fonctionnalités de furtivité, notamment des capacités anti-forensics, un système de fichiers virtuel chiffré unique, un chiffrement alternatif sous la forme d’une variante de RC5, qui n’est pas communément utilisé. Regin utilise de multiples moyens sophistiqués pour communiquer avec l’attaquant, notamment via ICMP/ping qui intègre des commandes dans les cookies http, via des protocoles TCP et UDP sur mesure.

Regin est une menace hautement complexe qui a été utilisée dans la collecte systématique de données ou lors de campagnes de renseignements. Le développement et l’opération de ce malware ont certainement demandé des investissements financiers et en temps importants, laissant supposer qu’un état en est le commanditaire. Sa conception en fait un outil hautement adapté pour des opérations de surveillance persistantes et à long terme contre ses cibles.

La découverte de Regin met en lumière l’importance des investissements pour le développement d’outils informatiques à des fins de renseignement. Symantec estime que de nombreuses composantes de Regin restent à découvrir et que des fonctionnalités et des versions supplémentaires existent. Symantec continue son travail d’analyse et publiera les mises à jour de ses recherches. (Par Symantec Security Response)

Arnaque aux couleurs d’Ikea

L’enseigne de meubles suédoises vient d’alerter ses clients francophones d’une arnaque en ligne à ses couleurs. Prudence !

« Cher client, souligne la marque Ikea sur son compte officiel Facebook, Nous tenions à vous avertir que des offres illégitimes circulent via Facebook. IKEA n’est pas l’auteur de ces offres vous proposant des chèques-cadeau à gagner; il s’agit probablement d’une collecte de données personnelles. » Le ton est donné pou l’enseigne IKEA, il faut dire aussi que depuis quelques jours, plusieurs fausses pages annoncent des bons cadeaux. Pour cela, il faut devenir amis et légitimer cette page en lui offrant un « j’aime » qui officialise l’honneté, aux yeux de vos ami(e)s, de ce soit disant jeux de Noël.

Attention, ne le faites pas. D’ailleurs, ce genre de pages tournent aussi pour « gagner des iPhones » ; « réduction sur votre console de jeux nouvelles générations. » …

Pour protéger vos données, nous vous recommandons vivement de ne pas donner suite à ces offres, et de ne pas les partager.

Chantage Internet : Rex Mundi diffuse des données d’internautes belges

Identités, adresses, numéros de registre national des travailleurs belges, le groupe de pirates informatiques Rex Mundi diffuse des données sensibles. Il souhaitait toucher 50.000 euros dans un chantage raté.

Le 15 novembre dernier, le groupe de pirates informatiques Rex Mundi, très actif sur le territoire Belge, refaisait parler de lui sur la toile. Après avoir diffusé un extrait de la base de données de Domino’s Pizza, après avoir attaqué Thomas Cook Belgium, Finalease Cars, c’est au tour de l’entreprise Mensura de faire les frais de ces maîtres chanteurs.

Les e.voleurs ont d’abord tenté de toucher 50.000 euros de ce spécialise du contrôle médical. Leur idée, toujours la même, faire chanter l’entreprise piratée. Vous donnez tant, et nous ne diffusons rien. Bilan, Menura n’a pas payé, Rex Mundi a diffusé les informations collectées, dont les fameux NATIONAAL RIJKSREGISTER.

Un millier de belges sont concernés. Mensura a déposé plainte auprès de la FCCU, la Federal Computer Crime Unit qui a une piéce compléte de dossiers sur le thème de Rex Mundi ! De son côté, Rex Mundi a indiqué que Mensura voulait payer, mais que l’avocat de l’entreprise a déconseillé cette alternative. Alternative que déconseille aussi les cyber policiers belges. Le compte Twitter de Rex Mundi a été suspendu. Il reviendra, très certainement, comme les 13 autres fois !

Objets connectés : Le mot de passe reste la meilleure sécurité, si on s’en sert !

Un pirate a récemment mis en ligne sur un site russe des liens qui permettent de regarder en direct les vidéos de milliers webcams de particuliers et d’entreprises, dans plus de 250 pays. En se connectant au site, on peut voir en direct ce qui se passe dans une chambre d’enfants à Birmingham ou dans un magasin de vêtements à Aix En Provence. Comment cela est-il possible ? Une grande partie de ces utilisateurs auraient tout simplement oublié de changer le mot de passe par défaut permettant d’accéder au flux vidéo de leur webcam.

Ce nouveau piratage illustre les nouveaux défis de sécurité qui sont induits par le développement des objets connectés. Ces derniers, souvent regroupés sous l’appellation « Internet des objets » connaissent une croissance fulgurante. Le Gartner prévoit ainsi qu’en 2015 4,9 Milliards d’objets connectés seront en circulation. Qu’il s’agisse de votre maison (domotique), de votre corps (capteur d’activité, montres connectées, appareils médicaux), de votre voiture ou de vos vêtements, de nouveaux objets et services connectés sont inventés tous les jours. Ils collectent des données de votre quotidien, les interprètent via des logiciels en ligne et vous aident à améliorer différents aspects de votre vie : confort, santé, dépenses, performance, productivité…

Ces données qui partent dans le Cloud
Pour pouvoir vous aider au mieux et pour stocker toutes ces données collectées sur votre quotidien, ces objets communiquent généralement avec des logiciels hébergés sur des serveurs sur Internet, « dans le Cloud », accessibles via des identifiants et mots de passe, comme n’importe quel site web. Mais cela n’est pas sans danger car si les français digitalisent leur vie quotidienne, ils n’adoptent pas pour autant les comportements de sécurité en ligne qu’ils ont dans la vie réelle. L’étude IFOP réalisée pour Dashlane en 2012 l’avait montré : Alors que 100% des français mettent leur ceinture de sécurité en voiture, 42% utilisent encore le même mot de passe sur plusieurs sites. Et pourtant, c’est une règle de base que d’utiliser un mot de passe différent par site web…

Et alors ?
Beaucoup minimisent sans doute le risque : on pense que lorsque l’on se fait pirater son compte email ou sa carte bancaire,  il y a toujours un moyen de réinitialiser son compte ou d’annuler les transactions frauduleuses réalisées avec la carte. Il n’y a pas « mort d’homme ». Maintenant imaginez-vous ce que peut être un piratage à l’heure de l’Internet des objets : une webcam pour surveiller vos enfants qui s’éteint toute seule, une voiture automatisée qui ne s’arrête plus, des données médicales modifiées qui conduisent à un traitement inapproprié, un pacemaker ou une pompe à insuline qui se mettent à fonctionner anormalement… Ce ne sont plus uniquement nos comptes en banque ou notre vie privée qui sont menacés, c’est notre intégrité physique et celle de nos proches.

Certains prennent ces menaces très au sérieux. Par exemple l’ancien Vice-Président américain Dick Cheney est en effet allé jusqu’à se faire opérer pour retirer les possibilités de connexion sans fil de son Pacemaker, par crainte d’un piratage potentiellement mortel. Solution radicale mais qui a le mérite d’être efficace. La sécurité en ligne n’est plus uniquement une question d’argent ou de confidentialité. Avec l’explosion des objets connectés c’est maintenant une question qui va concerner nos proches, notre intimité, notre santé, notre vie quotidienne dans toutes nos activités.

La nature du risque a changé. Il y a encore quelques années, pour les consommateurs, les risques associés au monde digital étaient limités à cet objet encombrant posé sur leur bureau, l’ordinateur. On se protégeait de ces risques à l’aide d’antivirus, d’anti spam, de firewall….Aujourd’hui, le risque s’est déplacé vers le Cloud : nos données personnelles y sont stockées et c’est aussi par-là que des hackers peuvent prendre le contrôle des objets connectés. Le seul rempart qui protège nos données et nos objets dans le Cloud, ce sont nos mots de passe. Ne l’oublions pas ! (Par Emmanuel Schalit, CEO de Dashlane)

Detekt, le logiciel anti espion

Amnesty International a diffusé, ce 20 novembre, un outil permettant aux victimes d’espionnage de détecter les manœuvres de surveillance gouvernementales. L’utilisation et le commerce de technologies de surveillance des télécommunications se sont développés de manière exponentielle ces dernières années.

La Coalition contre l’exportation illégale de technologies de surveillance, dont Amnesty International est membre, estime que le commerce mondial des technologies de surveillance représente 4 milliards d’euros par an, et qu’il est en expansion. Detekt propose donc de voir si votre ordinateur, votre smartphone ou votre tablette sont surveillés. Le fonctionnement est assez simple. Plusieurs versions sont téléchargeables sur le site officiel de l’opération resistsurveillance.org. La version PC, par exemple, demande d’être exécutée en mode Administrateur, connexion web coupée. Attention, nous avons remarqué que les PC sous Windows 8.1 se retrouvaient avec un message d’alerte leur indiquant l’impossibilité d’utiliser Detekt.

1 – Télécharger Detekt
2 – Exécuter le logiciel en mode « Administrateur ».
3 – Choisissez la langue (le Français n’est pas présent).
4 – Cliquez sur le bouton « Scan ».
5 – Attendre entre 30 et 45 minutes.
6 – Découvrez si vous avez un espion dans votre machine.

Si un espion est découvert dans votre PC, dites vous qu’il est malheureusement trop tard. Nous ne pouvons que vous conseiller de changer d’ordinateur très rapidement. Ensuite, réfléchissez à comment le piège s’est installé dans votre machine (mail, liens, Facebook, Twitter clé USB, smartphone, baladeur mp3, …). Ne reconnectez plus cette machine au web. Bloquez son wifi/Bluetooth. Analysez les documents contenus dans la machine en question. Qu’est ce que le pirate/espion a pu intercepter, lire, copier, modifier. Alertez vos contacts. Il est préférable à ce niveau de crier au feu que d’attendre que tout le monde soit bruler pour s’inquiéter. N’hésitez surtout jamais à déposer plainte et alerter les autorités compétentes, surtout si vous êtes dans une entreprise.

Facebook sécurise WhatsApp à coup de chiffrement

L’outil de conversation WhatsApp chiffre dorénavant les messages diffusés par ses utilisateurs. Voilà une nouvelle qui a de quoi étonner. Non pas que Facebook soit considéré comme un pirate, mais plutôt comme un aspirateur de données.

WhatsApp, la messagerie rachetée par Facebook se lance dans la grande aventure du chiffrement qui transitent par ses bits. Facebook vient d’annoncer un chiffrement de bout-en-bout, comprenez que même Facebook ne possède pas les clés de lecture. Whisper Systems, développeur de TextSecure, considéré comme étant l’application de messagerie la plus sécurisée du moment, a aidé à la mise en place de cette protection qui doit permettre aux internautes de chiffrer leurs messages. Bilan, la derniére mise à jour de WhatsApp pour Android transporte cette sécurité. Les 600 millions d’utilisateurs de WhatsApp vont donc apprécier cette attention. Attention, elle ne chiffre que les messages textes.

TextSecure est une application de messagerie qui vous permet de vous réapproprier votre vie privée tout en communiquant facilement avec vos amis. Avec TextSecure, vous pouvez communiquer instantanément tout en évitant les frais de SMS, créer des groupes pour discuter en temps réel avec tous vos amis à la fois, et partager des pièces jointes, photos ou autres en toute confidentialité. Le serveur n’a jamais accès à vos communications et n’enregistre aucune donnée vous concernant. (The Verge)

 

Le paradoxe de la sécurité

Les salariés adoptent des pratiques à risques, alors qu’ils s’estiment sensibilisés sur la sécurisation des données.

Près de 3/4 des actifs interrogés se considèrent bien sensibilisés à la protection des données professionnelles, pourtant une majorité d’entre eux ont toujours des pratiques risquées. Les techniques de protection sophistiquées (changement de mot de passe régulier, système de cryptage des données) ne concernent qu’une moitié des actifs interrogés équipés d’un appareil mobile et seulement 30% disposent de ce type de protection sur l’ensemble de ces appareils fournis par leur entreprise. Le partage de fichiers en ligne via un service de cloud n’est pas jugé dangereux par la majorité des répondants (54%). Bien que les mots de passe soient imposés dans la majorité des entreprises (9/10), on observe de grandes disparités quant à leur élaboration et leur mise à jour, 63% laissent leur ordinateur allumé lorsqu’ils quittent le bureau en fin de journée ou ne le verrouillent pas en quittant leur poste.

De nombreuses études confirment l’influence des appareils mobiles sur le rétrécissement des frontières entre les sphères professionnelles et personnelles. Mais qu’en est-il de leur impact sur la sécurité des données des entreprises ? Les salariés sont-ils suffisamment sensibilisés sur les risques inhérents à ces nouveaux usages et mettent-ils en pratique les règles de sécurité ? Hiscox, en collaboration avec l’institut IFOP, s’est penché sur le sujet et les résultats de cette étude illustrent un important décalage entre le sentiment de connaître les consignes de sécurité et des pratiques à risques largement répandues dans les entreprises.

Des pratiques jugées sans risque par les salariés, mais qui exposent la sécurité de l’entreprise
72% des actifs interrogés se considèrent bien sensibilisés quant à la nécessité de protéger les données professionnelles. Ces actifs sont pourtant les mêmes à adopter des pratiques qui peuvent s’avérer dangereuses pour les données de l’entreprise. Les salariés équipés d’au moins un appareil mobile professionnel sont les plus concernés par ces pratiques risquées puisqu’ils sont 77% à déclarer transporter des fichiers professionnels sur une clé USB ou un disque dur externe (contre 63% pour l’ensemble du panel) et la moitié (53%) partage des fichiers en ligne via un service de cloud (contre 39% pour l’ensemble du panel).

Ces usages ne sont pourtant pas jugés risqués par les répondants : en effet, 54% estiment que le partage de fichiers via le cloud n’a pas d’incidence sur la sécurité et 57% ne voient aucun danger à transporter des données professionnelles sur une clé USB. De même, 63% des actifs laissent leur ordinateur allumé lorsqu’ils quittent le bureau ou ne le verrouillent pas en quittant leur poste. Moins de la moitié seulement perçoit cette pratique comme potentiellement imprudente.

Les petites entreprises plus vulnérables… Et friandes de solutions mobiles
Les salariés des petites entreprises (0 à 49 employés) font partie des publics qui identifient le moins ces pratiques comme pouvant mettre en péril la sécurité des données des entreprises. Des attitudes pourtant risquées quand on sait que les travailleurs « mobiles » et les salariés des très petites entreprises (moins de 10 salariés) sont également ceux disposant de la plus grande latitude en termes d’achats et d’opérations bancaires impliquant l’entreprise. 65% des employés travaillant dans des structures de moins de 10 salariés sont en effet amenés à effectuer des achats en ligne à titre professionnel contre 46% pour l’ensemble des actifs interrogés.

L’utilisation des appareils professionnels dans la sphère personnelle est un autre vecteur de menace pour la sécurité des données des entreprises. Les salariés des petites structures (moins de 10 employés) sont les mieux équipés en appareils mobiles. Ils font aussi partie de ceux  qui utilisent le plus leur matériel professionnel à titre personnel. 82% des salariés de ces entreprises se connectent à Internet au moins une fois par semaine pour des raisons personnelles à partir de leur appareil professionnel (contre 72% de l’ensemble des actifs).

Des usages qui pèsent d’autant plus sur la sécurité de ces entreprises qu’elles ne disposent pas de services informatiques ou de services généraux pour assurer le contrôle et la gestion des appareils mobiles.

Des disparités dans la mise en place des techniques de sécurisation
Pour se prémunir des risques auxquels elles sont exposées et assurer la protection de leurs ordinateurs fixes, 9 entreprises sur 10 s’appuient sur la mise en place d’un mot de passe. Cependant, la fréquence de mise à jour exigée n’est pas la même partout. Seuls 18% des actifs doivent changer leur mot de passe tous les mois quand 34% déclarent devoir le changer moins de 2 fois par an. Une disparité également observée dans son élaboration : 62% des entreprises imposent un nombre minimum de caractères, 56% demandent à leurs salariés de choisir un mot de passe incluant des chiffres et des caractères spéciaux et 57% interdisent de réutiliser un ancien mot de passe. De manière globale, 70% des entreprises imposent au moins une règle à leurs salariés pour le choix du mot de passe mais cette proportion chute à 51% dans les structures de moins de 10 salariés.

Parmi les autres techniques, 35% des actifs interrogés déclarent disposer d’outils de cryptage des données mais 22% ne savent pas s’ils peuvent bénéficier de cette technique dans leur entreprise. De même, si les accès au réseau sont contrôlés dans 61% des entreprises, 16% des actifs ne connaissent pas la politique utilisée par leur entreprise dans ce domaine.

Sur les appareils mobiles, le mot de passe est également le mode de protection le plus répandu. Il concerne en effet 81% des actifs disposant d’appareils mobiles. Les techniques plus sophistiquées (changement de mot de passe tous les 3 mois, système de contrôle d’accès renforcé de type Token, données cryptées non accessibles) ne concernent qu’une moitié des actifs interrogés équipés d’un appareil mobile et seulement 30% disposent de ce type de protection sur l’ensemble des appareils que leur fournit leur entreprise.

Au delà de revoir leur méthode de sensibilisation des salariés aux risques informatiques, les entreprises doivent également faire évoluer leurs dispositifs techniques de sécurité pour les adapter aux nouveaux usages.

« L’explosion des appareils et solutions mobiles dans les entreprises soulève plus que jamais des problématiques de sécurité importantes. La mesure préventive la moins onéreuse consiste à sensibiliser le personnel à l’importance de la sécurité des données. Les connaissances en la matière sont souvent limitées, surtout dans les petites entreprises, et le recours à un expert pour en expliquer les bases peut représenter l’un des meilleurs investissements d’une entreprise » conseille François Brisson, Responsable marché Technologie-Média-Télécom chez Hiscox. « Néanmoins en cas de problème, les sociétés doivent disposer d’un plan de réaction rapide afin de limiter les dommages et de prouver qu’elles prennent toutes les mesures nécessaires. Dans ce cadre, elles sontparfois amenées à faire appel à des spécialistes en gestion de crise, voire à des conseillers en relations publiques. Notre assurance Data Risks permet de couvrir ces coûts et de réduire les conséquences d’une violation de données ».

Configurer efficacement la double identification de son Dropbox

Le 13 octobre 2014, un pirate informatique annonçait avoir mis la main sur plusieurs millions de comptes utilisateurs Dropbox.Voici comment protéger, au mieux, votre espace privé de sauvegarde.

Plusieurs listes ont été diffusées sur la toile, certaines étaient fausses. Pour éviter que vos données soient interceptées, via votre mot de passe intercepté par un pirate via de multiples possibilités (phishing, logiciel espion, fuite interne à l’entreprise, …) il est conseillé d’installer la double authentification. L’idée, recevoir un code de sécurité en supplément de votre mot de passe. Sans ce dernier, point de possibilité, même pour vous, d’accéder à vos informations. Voici la méthode pour installer efficacement la double authentification de votre dropbox. Nous vous proposons le même pas-à-pas pour Google, Youtube, gMail, ainsi que pour Facebook.

1 – Le site DropBox
D’abord se rentre sur la page dédiée double authentification de Dropbox. Comme le rappel Dropbox, la validation en deux étapes est une fonctionnalité facultative mais vivement recommandée. Elle ajoute un niveau supplémentaire de protection à votre compte Dropbox. Lorsqu’elle est activée, Dropbox exige un code de sécurité à six chiffres en plus de votre mot de passe dès que vous vous connectez à Dropbox ou que vous associez un nouvel ordinateur, téléphone ou tablette.

2 – Activation
Connectez-vous d’abord au site Web Dropbox. Attention, une seule et unique adresse (https://www.dropbox.com/login). Cliquez sur votre nom dans la partie supérieure droite de n’importe quelle page pour ouvrir le menu Compte. Dans ce menu, vous cliquez sur « Paramètres » et vous sélectionnez l’onglet « Sécurité« . Direction le lien « Validation en deux étapes » et vous l’activez. Il vous faudra votre mot de passe de connexion à DropBox pour valider la modification. Il vous suffit ensuite de suivre le pas-à-pas pour installer sur votre tablette/smarpthone l’outil de création de code de sécurité. Après avoir activé cette fonctionnalité, pensez à ajouter un numéro de téléphone secondaire doté d’une fonction de réception des SMS. Si vous perdez votre téléphone principal, DropBox vous communique un code de sécurité sur ce numéro de téléphone de secours.

3 – Sécurité dropbox
Une fois le système installé, il vous suffira de choisir le mode de réception de ce code de sécurité. Soit par SMS, soit une application tiers. Vous pouvez utiliser, par facilité et regroupement de vos autres doubles authentification, le logiciel gratuit proposé par Google, le Google Authenticator.