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Royaume-uni et openai signent un partenariat pour la sécurité et l’innovation de l’intelligence artificielle

Londres et OpenAI ont signé un accord de partenariat pour renforcer la recherche sur la sécurité de l’intelligence artificielle et explorer de potentielles opportunités d’investissements dans l’infrastructure nationale. Le gouvernement britannique prévoit d’injecter 1 milliard de livres sterling (1,18 milliard d’euros) dans le développement de capacités de calcul destinées à stimuler l’essor de l’IA.

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« L’IA deviendra un vecteur clé des changements à mener à travers tout le pays, qu’il s’agisse de réformer le National Health Service, de lever les obstacles à l’accès ou de soutenir la croissance économique », a déclaré Peter Kyle, ministre britannique chargé de la technologie.

Le partenariat conclu avec OpenAI vise à explorer, selon les termes du gouvernement, des applications concrètes de l’intelligence artificielle dans des domaines stratégiques comme la justice, la défense, la sécurité et l’éducation. Ce rapprochement intervient alors que le Royaume-Uni cherche à consolider sa position de leader européen du secteur et à rivaliser avec les États-Unis et la Chine, qui dominent largement la course mondiale à l’IA.

Accélération de l’investissement et ambitions gouvernementales

Le plan dévoilé par le gouvernement britannique prévoit une multiplication par vingt de la capacité de calcul publique disponible sur le territoire au cours des cinq prochaines années. Cette ambition est intégrée à l’initiative du Premier ministre Keir Starmer, dont l’objectif est de transformer le pays en une superpuissance de l’intelligence artificielle. « Lancement du partenariat stratégique Royaume-Uni – OpenAI pour l’IA », a résumé le communiqué officiel.

Parmi les axes majeurs, le programme comprend des investissements dans la recherche sur les réseaux de neurones, l’amélioration de l’efficacité de la sphère publique, le développement de « zones de croissance IA » réparties géographiquement, et le soutien à la création de centres de traitement de données et de pôles scientifiques. Les autorités britanniques attendent de ces mesures un impact significatif sur l’économie du pays à moyen et long terme.

Selon les chiffres publiés, la réalisation du plan devrait permettre de générer 47 milliards de livres sterling (environ 55,3 milliards d’euros) de valeur économique supplémentaire sur dix ans. Plusieurs entreprises privées ont d’ores et déjà promis d’investir 17 milliards de dollars (environ 15,7 milliards d’euros) et de créer 13 250 emplois afin de soutenir le déploiement de la stratégie nationale d’intelligence artificielle.

« Le secteur de l’IA au Royaume-Uni est évalué à 72,3 milliards de livres sterling (85,1 milliards d’euros), positionnant le pays au troisième rang mondial derrière les États-Unis et la Chine », a souligné le ministère de la Technologie.

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Le Royaume-Uni est aujourd’hui le principal marché de l’intelligence artificielle en Europe ?

Le dynamisme du secteur se traduit par la présence de plus de 2 300 entreprises technologiques spécialisées dans l’intelligence artificielle et bénéficiant d’investissements en capital-risque. Leur valorisation cumulée a atteint 230 milliards de dollars (213 milliards d’euros) au premier trimestre 2025. Le Royaume-Uni recense également huit “licornes” de l’IA, soit des start-ups valorisées à plus de 1 milliard de dollars (929 millions d’euros). Seuls les États-Unis et la Chine font mieux sur ce critère.

L’activité d’investissement dans la tech britannique s’est maintenue à un niveau élevé, avec 1,03 milliard de dollars (956 millions d’euros) levés par les start-ups spécialisées dans l’IA au premier trimestre 2025, soit un record sur les trois dernières années.

L’un des atouts majeurs du pays réside dans son écosystème de recherche et développement. Des universités et instituts de pointe, tel l’Institut Alan Turing, forment des experts de haut niveau et mènent des recherches avancées dans le domaine. Le pôle technologique londonien attire aussi bien des acteurs nationaux qu’internationaux : Anthropic, OpenAI et Palantir ont choisi la capitale britannique comme base de leurs opérations européennes.

« 76 % des dirigeants d’entreprises technologiques britanniques observent un impact positif de l’IA sur la croissance de leur activité », révèle un rapport officiel.

Les technologies d’intelligence artificielle sont désormais adoptées dans tous les secteurs, du financement à la santé, en passant par la cybersécurité, l’industrie, l’éducation et la création artistique.

Des champions nationaux et une stratégie de souveraineté numérique

L’écosystème britannique compte plusieurs start-ups à succès mondial. DeepMind, fondée à Londres en 2010, s’est imposée comme un pionnier du deep learning et de l’intelligence artificielle. Rachetée en 2014 par Google pour un montant estimé entre 500 et 600 millions de dollars (de 464 à 557 millions d’euros), la société s’est illustrée par la création d’algorithmes capables de battre l’humain dans des jeux de stratégie complexes.

Dans le secteur des biotechnologies et de la santé, BenevolentAI et Exscientia utilisent l’IA pour accélérer la découverte de nouveaux médicaments et collaborent avec de grands laboratoires pharmaceutiques mondiaux.

La société Wayve, issue de l’université de Cambridge, développe à Londres depuis 2017 une approche basée sur “l’intelligence incarnée” (Embodied AI) pour l’apprentissage de la conduite autonome. Dans l’industrie du hardware, Graphcore, start-up fondée à Bristol en 2016, a conçu des processeurs spécifiquement optimisés pour l’IA et levé près de 700 millions de dollars (650 millions d’euros) auprès d’investisseurs majeurs.

Stability AI, également basée à Londres, s’est fait connaître dès 2019 avec la création de Stable Diffusion, un modèle génératif d’images à partir de descriptions textuelles. La société a réuni 101 millions de dollars (94 millions d’euros) de financement en 2022 pour une valorisation à 1 milliard de dollars (929 millions d’euros).

Intégration de l’IA dans la défense et la sécurité nationale

Le développement de l’intelligence artificielle est une priorité affirmée du gouvernement britannique. La National AI Strategy, publiée en septembre 2021, définit trois axes : investissement massif dans la recherche, généralisation de l’adoption dans l’économie et encadrement éthique et réglementaire.

En 2022, le ministère de la Défense a publié sa propre stratégie de l’IA, considérant cette technologie comme un élément clé des armées du futur. Le dernier Strategic Defence Review de 2025 désigne l’intelligence artificielle comme “composante fondamentale de la guerre moderne” et juge indispensable son intégration systématique pour préserver la supériorité opérationnelle.

Si l’IA était d’abord envisagée comme un outil de soutien, la doctrine actuelle prévoit sa généralisation à tous les niveaux, du renseignement à la conduite des opérations sur le terrain. L’une des priorités consiste à développer des modèles linguistiques capables d’accélérer la prise de décision en exploitant en temps réel les données issues du renseignement et du champ de bataille.

Le ministère de la Défense ambitionne de créer une digital targeting network : un réseau unifié d’information, alimenté par des capteurs multiples (satellites, drones, radars, cyber renseignement), pour identifier et répartir automatiquement les cibles prioritaires entre les différentes armes.

Ce système, basé sur l’IA, doit permettre de passer d’une approche fragmentée à des “opérations centrées sur la donnée”, avec une capacité de réaction et de décision accrue pour les forces armées.

Les forces britanniques expérimentent déjà de nombreux prototypes de systèmes autonomes, qu’il s’agisse de drones aériens, de robots terrestres ou de véhicules sous-marins. La Royal Air Force travaille avec ses partenaires industriels sur le projet Tempest (Future Combat Air System), un avion de combat de sixième génération intégrant l’intelligence artificielle pour l’aide à la décision et le pilotage de drones en essaim.

Les forces terrestres testent des concepts d’intégration de drones de reconnaissance et de plateformes robotisées pour l’appui-feu, avec une première détection et désignation des cibles assurées par des algorithmes d’IA. La marine, quant à elle, investit dans des projets de navires autonomes et de sous-marins sans équipage pour la surveillance et la neutralisation de mines.

La prochaine génération de grandes plateformes militaires (avions de combat, navires) sera conçue pour fonctionner en équipages hybrides, combinant opérateurs humains et systèmes d’IA. Les porte-avions en projet devraient ainsi intégrer une proportion croissante de drones contrôlés par IA en coopération avec les avions pilotés.

Dans le champ de la cybersécurité et de la guerre électronique, les réseaux neuronaux occupent une place croissante. Une unité spécialisée dans la guerre électronique a été créée en 2023 pour renforcer la détection automatique et la neutralisation des cyberattaques, la protection des réseaux militaires et la gestion optimisée des brouillages et contre-mesures électroniques.

L’intelligence artificielle permettra d’analyser en temps réel des millions d’événements sur les réseaux militaires, de détecter les comportements suspects et de piloter automatiquement les opérations de perturbation des communications et radars adverses.

L’usage de l’IA s’étend aussi à l’information warfare, avec la surveillance des réseaux sociaux pour identifier les campagnes de désinformation et la création de simulateurs avancés pour l’entraînement à la cybersécurité.

Le Royaume-Uni coordonne ses efforts avec les partenaires de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN), ayant contribué à l’adoption de principes éthiques pour l’utilisation de l’IA dans les armées. Londres insiste sur le respect de la sécurité, de la stabilité et des valeurs démocratiques dans le déploiement de ces technologies.

Un secteur en pleine structuration malgré des défis persistants

En janvier 2025, le Defence Select Committee du Parlement a publié un rapport sur le développement du potentiel de l’IA de défense, soulignant que le secteur britannique reste à un stade précoce et doit être davantage soutenu par le ministère pour concrétiser ses ambitions.

« Le Royaume-Uni dispose d’un potentiel pour devenir un pôle mondial de l’IA de défense, mais le secteur demeure sous-développé et requiert des mesures incitatives », note le rapport parlementaire.

Le comité recommande d’accélérer la mise en œuvre concrète des projets, afin de réduire l’écart entre la stratégie affichée et la réalité opérationnelle. L’IA est encore perçue comme un domaine expérimental au sein des forces armées, alors même qu’elle a démontré son efficacité dans des conflits récents, notamment en Ukraine pour le traitement des données de renseignement et la gestion des drones.

Le gouvernement a assuré vouloir répondre à ces recommandations, précisant que la dernière revue stratégique de défense vise justement une intégration systématique de l’IA dans l’ensemble des activités du ministère de la Défense.

Les débats d’experts publiés en novembre 2024 ont rappelé les perspectives ouvertes par l’IA sur le champ de bataille, tout en soulignant la nécessité d’une approche pragmatique et d’un investissement massif pour transformer les intentions politiques en résultats concrets.

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Zéro-day sur Microsoft SharePoint : plus de 100 organisations déjà compromises !

Un exploit critique permet l’injection de portes dérobées avant toute authentification. Des géants industriels, des hôpitaux et des agences gouvernementales figurent déjà parmi les cibles. Microsoft et les CERT appellent à une vigilance renforcée.

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Il y a quelques jours, une vulnérabilité critique de type « zero-day » a été découverte dans Microsoft SharePoint Server. D’abord perçue comme une faille technique isolée, elle s’est révélée être au cœur d’une campagne de piratage d’ampleur inédite. Ce défaut de sécurité permet à des attaquants d’exécuter du code arbitraire sur les serveurs cibles, avant même toute authentification. L’exploitation active a été détectée par l’entreprise néerlandaise Eye Security, rapidement relayée par la Shadowserver Foundation, qui confirme une vague de compromissions en cours.

Initialement repérée sur une poignée de systèmes – environ 85 serveurs selon les premières observations – l’attaque s’est révélée bien plus large que prévu. À l’heure actuelle, plus de 100 organisations ont été confirmées comme victimes, parmi lesquelles figurent des multinationales, des entreprises industrielles sensibles, des hôpitaux et des administrations publiques. La majorité des compromissions concerne des entités situées aux États-Unis et en Allemagne, mais la propagation est mondiale.

Une porte d’entrée avant identification, une persistance après patch

La faille, désormais référencée sous le code CVE-2025-49706, affecte spécifiquement les installations locales de Microsoft SharePoint Server. Elle repose sur un processus de désérialisation de données non fiables, permettant à un acteur malveillant d’exécuter du code sans avoir besoin de s’authentifier sur le serveur. Cette caractéristique rend l’attaque particulièrement redoutable : elle contourne les protections de base, infiltre les systèmes, et permet l’installation d’un backdoor persistant dans l’infrastructure.

Une fois la brèche exploitée, les attaquants récupèrent des clés cryptographiques sensibles – notamment les clés MachineKey, utilisées pour la validation et le chiffrement des sessions. Ces éléments permettent ensuite de générer du trafic qui semble parfaitement légitime aux yeux du serveur cible, même après l’installation des correctifs de sécurité. Les requêtes malveillantes sont ainsi indétectables par les filtres traditionnels, et la compromission se prolonge en toute discrétion.

Des chercheurs décrivent une chaîne d’infection redoutablement efficace. L’attaque commence avant l’authentification, se poursuit à l’aide de scripts PowerShell, de fichiers ASPX malveillants, et de techniques d’exfiltration directe depuis la mémoire vive du serveur. L’objectif : récupérer des secrets, contourner les journaux système, et pivoter à l’intérieur du réseau à grande vitesse, sans nécessité de ré-exploiter la faille.

 

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Des milliers de serveurs vulnérables encore exposés

La Shadowserver Foundation estime que jusqu’à 9 000 serveurs SharePoint accessibles depuis Internet pourraient être vulnérables à l’attaque. Les secteurs concernés sont critiques : entreprises industrielles, établissements de santé, cabinets d’audit, institutions bancaires, organismes publics. Le risque d’espionnage économique ou d’interruption de service est donc majeur.

Data Security Breach vous alerte également sur un danger moins visible : la simple présence de la vulnérabilité peut signifier qu’un accès clandestin a déjà été pris. Il ne suffit donc plus de déployer les mises à jour. Il est désormais recommandé de procéder à un audit complet des systèmes, voire à leur isolement en cas de doute sérieux.

Microsoft, de son côté, a reconnu la gravité de la situation. Des mises à jour de sécurité ont été publiées, accompagnées de recommandations urgentes. Toutefois, l’éditeur souligne que les correctifs seuls ne suffisent pas si les attaquants ont déjà obtenu les clés de chiffrement critiques. Pour se protéger, Microsoft préconise également l’activation de l’interface de scan antimalware (AMSI), le déploiement de Microsoft Defender sur les hôtes concernés, et – en cas d’urgence – la coupure de la connexion Internet des serveurs affectés.

Une campagne en chaîne, et des traces menant vers la Chine

Plus inquiétant encore : la faille CVE-2025-49706 est désormais exploitée en tandem avec une autre vulnérabilité, non nommée pour l’instant. Cette combinaison permet de transformer une simple requête HTTP avec un en-tête Referer pointant vers le chemin /_layouts/SignOut.aspx en une attaque complète, équivalente à celle connue sous le nom CVE-2025-53770. Cette technique de contournement minimaliste est actuellement utilisée activement dans des campagnes mondiales, selon les experts Palo Alto Networks.

Quant à l’origine des attaques, aucun groupe n’a encore revendiqué cette campagne sophistiquée. Cependant, les données de Google sur le trafic global ont permis d’établir un lien potentiel avec une groupe APT opérant depuis la Chine. Cette hypothèse reste à confirmer, mais elle est prise au sérieux par les services de renseignement. L’ambassade chinoise, sollicitée, n’a pas souhaité commenter ces accusations. A noter que l’Ip est Chinoise, les pirates sont trés certainement à des milliers de kilomètres de ce pays.

Aux États-Unis, le FBI est désormais saisi de l’affaire, tout comme le National Cyber Security Centre (NCSC) britannique. Les deux entités coopèrent activement avec des partenaires publics et privés pour évaluer l’impact et identifier les vecteurs d’intrusion.

La réaction d’urgence ne suffit plus : les entreprises doivent revoir leur modèle de sécurité

Cette attaque marque un tournant dans la stratégie des cybercriminels. Elle démontre que la compromission d’un serveur peut précéder toute détection, et qu’un patch appliqué tardivement est souvent inutile. Pire encore : certains systèmes sont aujourd’hui silencieusement compromis, en apparence sains, mais manipulés en profondeur. Le modèle de sécurité défensif classique – identifier, patcher, surveiller – montre ici ses limites.

Pour les entreprises utilisant Microsoft SharePoint, il ne s’agit plus d’un simple avertissement. C’est un appel à l’action immédiat, mais aussi à une refonte stratégique. La résilience numérique passe désormais par une surveillance proactive, des journaux renforcés, des audits réguliers de configuration, de la veille sérieuse du web et du dark web comme le propose la référence sur ce sujet, le Service Veille de ZATAZ, et des simulations d’intrusion pour évaluer la surface d’attaque réelle. Le recours à des plateformes cloisonnées, la segmentation réseau, et l’automatisation des détections doivent redevenir prioritaires.

Face à une menace qui évolue aussi vite que les correctifs, seule une vision stratégique et systémique de la cybersécurité permettra de contenir l’impact. Les organisations doivent cesser de traiter les failles comme de simples bugs techniques, et commencer à les voir comme des opportunités offertes à leurs adversaires les plus déterminés.

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Vulnérabilité zero-day critique CVE-2025-53770 : Microsoft et Google alertent sur une menace active visant SharePoint

Microsoft a diffusé une alerte d’urgence à destination de ses clients concernant la faille de sécurité identifiée sous le nom CVE-2025-53770, actuellement exploitée de manière active sur les instances on-premises de Microsoft SharePoint.

Les équipes du Google Threat Intelligence Group ont détecté plusieurs attaques en cours ciblant cette vulnérabilité, qui n’a, à ce jour, pas encore fait l’objet d’un correctif officiel. Selon les analyses menées, les attaquants déploient des webshells sur les serveurs compromis, accédant ensuite à des données cryptographiques sensibles stockées sur ces mêmes infrastructures. Ce mode opératoire confère aux cybercriminels un accès persistant et non authentifié, complexifiant considérablement la détection de la compromission.

« Les intrusions observées montrent que les acteurs malveillants visent spécifiquement l’implantation de webshells et l’exfiltration de secrets cryptographiques critiques », souligne l’un des rapports techniques issus des investigations menées par Google Threat Intelligence Group.

Face à la gravité de la menace, Microsoft a publié des mesures d’atténuation immédiates et recommande de les appliquer en urgence, notamment pour les organisations dont les serveurs SharePoint on-premises sont exposés à Internet. Les versions cloud de la plateforme, à savoir SharePoint Online au sein de Microsoft 365, ne sont pas concernées par cette vulnérabilité.

Les premiers éléments techniques publiés indiquent que la faille CVE-2025-53770 permet une prise de contrôle à distance d’un serveur SharePoint vulnérable, sans nécessité d’authentification préalable. Cette caractéristique facilite la propagation de l’attaque et son exploitation à grande échelle. Selon les recommandations des experts, il est impératif de partir du principe qu’un serveur exposé a potentiellement déjà été compromis, et d’engager sans délai des actions de vérification et de remédiation.

« Il ne s’agit pas simplement d’appliquer le correctif et de passer à autre chose. Les organisations doivent immédiatement déployer des mesures d’atténuation, rechercher activement des signes d’intrusion, et prévoir des actions de remédiation approfondies », précise Charles Carmakal, Chief Technology Officer de Mandiant Consulting, rattaché à Google Cloud.

Au moment de la publication de l’alerte, Microsoft n’a pas encore diffusé de correctif officiel pour la vulnérabilité CVE-2025-53770, mais recommande l’application de filtres et de restrictions réseau spécifiques pour limiter l’exposition des serveurs. Les recommandations actuelles incluent la désactivation de l’accès public à SharePoint on-premises, le durcissement des contrôles d’accès, et la surveillance des journaux d’activité afin de détecter toute activité anormale.

« Les attaques en cours démontrent la capacité des cybercriminels à adapter rapidement leurs techniques et à contourner les protections existantes », indique un rapport de Microsoft, insistant sur la nécessité d’une vigilance accrue.

L’analyse des compromissions déjà constatées révèle l’utilisation de webshells personnalisés, facilitant l’exfiltration de fichiers chiffrés, de certificats, de clés privées et d’autres secrets indispensables au fonctionnement sécurisé des environnements Microsoft SharePoint. Ce mode opératoire complique la détection des attaques, les fichiers malveillants étant fréquemment dissimulés au sein de répertoires légitimes ou sous des noms anodins.

La chronologie de la campagne d’attaque montre une accélération notable des tentatives d’exploitation depuis la fin de la semaine dernière, les attaquants adaptant leurs charges utiles en temps réel pour contourner les premières mesures d’atténuation publiées par Microsoft et ses partenaires. Plusieurs entreprises et administrations internationales ont d’ores et déjà signalé des tentatives d’accès non autorisées, ainsi que des traces de manipulation de fichiers critiques sur leurs infrastructures SharePoint.

« L’exploitation massive et continue de cette faille justifie la publication rapide d’un correctif d’urgence hors cycle de publication habituel », estime Charles Carmakal.

Par ailleurs, Microsoft rappelle que la vulnérabilité CVE-2025-53770 ne concerne pas les instances de SharePoint Online intégrées à Microsoft 365. Seules les versions hébergées localement (on-premises) sont impactées par la faille, ce qui restreint la surface d’attaque, mais impose une réactivité maximale aux administrateurs de ces environnements.

Les experts en sécurité recommandent également de vérifier l’intégrité des fichiers et des processus système sur les serveurs potentiellement exposés, d’analyser la présence de webshells, ainsi que de surveiller les flux réseau sortants inhabituels, signes possibles d’une exfiltration de données. Des outils spécialisés permettent de détecter certaines signatures spécifiques aux webshells utilisés dans le cadre de cette campagne, mais la diversité des implants observés nécessite une vigilance constante et des analyses approfondies.

« Les webshells implantés confèrent un accès persistant aux serveurs compromis, ouvrant la voie à des campagnes d’exfiltration de longue durée », rappelle un rapport technique relayé par les équipes de Google Threat Intelligence Group.

En complément des mesures techniques, plusieurs recommandations organisationnelles ont été formulées, telles que l’isolement temporaire des serveurs suspects, la rotation des clés et certificats potentiellement exposés, ainsi que la notification des utilisateurs concernés en cas de compromission avérée.

La collaboration entre Microsoft, Google Threat Intelligence Group et d’autres partenaires du secteur vise à accélérer le développement et la diffusion du correctif, mais aussi à sensibiliser les responsables informatiques aux risques encourus et à la nécessité d’une veille permanente face à l’évolution des menaces.

« L’exploitation de CVE-2025-53770 permet un accès non authentifié à des données cryptographiques sensibles, représentant un risque majeur pour la sécurité des organisations visées », souligne un communiqué officiel de Microsoft, publié ce week-end.

La campagne en cours met en lumière l’importance des processus de gestion de crise et d’analyse post-compromission, afin de limiter l’impact des attaques et de restaurer la confiance dans les systèmes d’information affectés. Les organismes ayant identifié des traces de compromission sont invités à contacter les équipes de réponse à incident et à procéder à un audit complet de leurs infrastructures SharePoint.

Les principales institutions de cybersécurité, dont l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information, relaient les alertes et rappellent l’importance de n’exposer aucun service critique directement sur Internet, notamment lorsque des vulnérabilités non corrigées sont signalées.

La publication prochaine d’un correctif d’urgence est attendue par l’ensemble de la communauté, qui reste mobilisée pour limiter la diffusion de l’attaque et réduire le risque d’exfiltration de données. Les administrateurs sont invités à consulter régulièrement les bulletins de sécurité de Microsoft et à se tenir prêts à appliquer immédiatement toute mise à jour publiée.

« Les acteurs malveillants adaptent constamment leurs techniques pour exploiter de nouvelles failles dès leur divulgation », rappellent les spécialistes, insistant sur la nécessité d’une adaptation permanente des stratégies de défense.

Pour l’heure, aucune estimation précise du nombre de serveurs compromis n’a été officiellement communiquée, mais les observations recueillies montrent que la campagne vise en priorité des organisations détenant des informations cryptographiques à haute valeur ajoutée, telles que des certificats SSL/TLS, des jetons d’authentification et des clés de signature électronique.

L’alerte de ce week-end marque une étape supplémentaire dans la multiplication des attaques ciblant les environnements collaboratifs d’entreprise, mettant en évidence l’intérêt croissant des cybercriminels pour les serveurs SharePoint on-premises et les données sensibles qu’ils hébergent.

Patch Tuesday de juillet 2025 : 130 failles corrigées, priorité sur Chrome et Edge

Microsoft publie en juillet 2025 des correctifs majeurs pour Windows, Office, SharePoint, SQL et Visual Studio, tandis que Google Chrome et Edge corrigent une faille Zero Day critique.

Le mois de juillet 2025 marque un Patch Tuesday particulièrement dense, avec 130 nouvelles vulnérabilités (CVE) traitées par Microsoft, dont 14 classées au niveau Critique. Ces failles concernent l’ensemble des environnements Windows, mais touchent également Office, SharePoint et SQL Server, des composants majeurs dans les systèmes d’information des entreprises. Microsoft fait état d’une divulgation publique cette fois, avec la correction d’une faille (CVE-2025–49719) dans Microsoft SQL. Cette vulnérabilité de divulgation d’informations, dont la publication a été confirmée par Microsoft, bénéficie d’un score CVSS v3.1 de 7,5 et est considérée de niveau Important, bien que le code d’exploitation n’ait pas encore été démontré.

D’après les données officielles publiées le 9 juillet 2025, Microsoft recommande l’application rapide des correctifs, les vulnérabilités critiques pouvant permettre l’exécution de code à distance, notamment au travers du service Windows RRAS (Routing and Remote Access Service). Seize failles (CVE) ont été corrigées sur ce composant réseau, exposant les systèmes Windows Server à un risque d’exploitation par des acteurs non authentifiés. Microsoft précise que l’attaque ne nécessite pas de privilèges particuliers et peut être initiée via le réseau. Il est donc conseillé de limiter l’exposition en restreignant l’accès aux ports RRAS à des réseaux de confiance ou via des VPN, et de désactiver les fonctionnalités RRAS non utilisées.

« Les vulnérabilités RRAS, si elles ne sont pas corrigées, peuvent être exploitées sans privilège sur le réseau », rappelle le rapport officiel de Microsoft du 9 juillet 2025.

La situation du service DHCP sous Windows Server, perturbé depuis le Patch Tuesday de juin 2025, s’est également normalisée. Plusieurs entreprises avaient rapporté des problèmes de renouvellement d’adresse IP et des interruptions du service DHCP suite à l’application des mises à jour de juin. Selon les articles de connaissances (KB) mis à jour, ainsi qu’une vérification croisée sur le moteur de recherche Gemini le 8 juillet 2025, ce dysfonctionnement a bien été résolu par les correctifs publiés ce mois-ci. Avant la publication de ces correctifs, la solution temporaire recommandée consistait à désinstaller les mises à jour de juin, au prix d’une exposition accrue à d’autres vulnérabilités.

Git, Chrome, Edge et Visual Studio : correctifs urgents

Outre les produits phares, sept vulnérabilités liées à Git et deux vulnérabilités additionnelles nécessitant la mise à jour de Visual Studio sont corrigées ce mois-ci. Ces failles, signalées par MITRE, touchaient directement l’outil de versionnage Git intégré à Visual Studio, utilisé massivement dans le développement de logiciels. Les mises à jour de Visual Studio sont donc recommandées à tous les développeurs concernés.

Si Microsoft concentre l’attention par le volume de ses correctifs, la plus forte alerte de sécurité de ce début d’été concerne la quatrième vulnérabilité Zero Day de l’année pour Google Chrome. Signalée sous la référence CVE-2025-6554, cette faille a été corrigée dans le build 138.9.7204.96/.97 pour Windows, 138.0.7204.92/.93 pour Mac et 138.0.7204.92 pour Linux. La publication du correctif le 30 juin 2025 précède de quelques jours le Patch Tuesday, mais son importance est majeure, dans la mesure où elle a déjà été exploitée activement. Microsoft Edge, navigateur basé sur le même moteur Chromium, bénéficie également de cette correction.

La diffusion du correctif étant en cours sur l’ensemble des plateformes, la priorité de sécurité numéro un ce mois-ci, selon la méthodologie de priorisation basée sur les risques, est d’assurer le déploiement effectif des mises à jour Chrome et Edge sur tous les postes de travail. « Les administrateurs doivent vérifier que la dernière version de Chrome et Edge est bien déployée pour contrer l’exploitation Zero Day CVE-2025-6554 », précise le communiqué officiel de Google.

Vulnérabilités tierces et recommandations

Les vulnérabilités tierces restent donc le point de vigilance principal en juillet 2025, bien que la volumétrie côté Microsoft soit importante. Les administrateurs système sont invités à maintenir un niveau de patching élevé sur l’ensemble des solutions Microsoft et Google, notamment dans les environnements d’entreprise. Les correctifs de juillet 2025 ne comportent toutefois pas, selon les publications officielles, de risque de sécurité significatif non corrigé ou d’incident majeur en cours. La priorité reste le déploiement rapide des correctifs disponibles.

Les recommandations générales pour limiter l’exposition aux vulnérabilités, comme la restriction des accès réseaux, la désactivation des fonctions inutilisées et l’application rapide des correctifs, demeurent d’actualité. Il convient également de s’assurer que la mise à jour de l’OS Windows Server est appliquée, particulièrement pour les organisations qui auraient désinstallé la mise à jour de juin à cause des problèmes DHCP.

Cybercriminalité en 2024 : Les vrais chiffres de la France sous surveillance

Alors que les projecteurs mondiaux étaient braqués sur la France pour les Jeux Olympiques et Paralympiques 2024, beaucoup redoutaient une vague de cyberattaques sans précédent. Pourtant, derrière les chiffres officiels, la réalité s’avère bien plus nuancée. Loin des effets d’annonce, la cyberdélinquance en France dessine une cartographie complexe, où la vigilance institutionnelle côtoie les arnaques numériques du quotidien, et où l’évolution des comportements cybercriminels suit sa propre logique, loin des prédictions alarmistes.

L’année olympique n’a pas déclenché de tsunami cyber : radiographie d’une menace maîtrisée

En 2024, la France s’attendait à une avalanche d’incidents informatiques, alimentée par la visibilité mondiale des Jeux Olympiques et Paralympiques. Mais, au grand dam des catastrophistes, la vague n’a pas eu lieu. Les services de police et de gendarmerie, sur le pont, ont observé une stabilité inattendue du nombre d’infractions liées au numérique, alors même que l’Hexagone était sous les feux de la rampe.

Ce calme relatif cache toutefois une réalité plus subtile : la cybercriminalité ne connaît pas de pause, elle mute. Les chiffres officiels, consolidés par le Service Statistique Ministériel de la Sécurité Intérieure (SSMSI), montrent que le volume total des infractions numériques a progressé de 2 % en 2024 par rapport à l’année précédente. Cette hausse, loin d’un raz-de-marée, s’inscrit dans une tendance de fond : le numérique façonne désormais toutes les facettes de la délinquance.

Dans ce paysage, la création de la plateforme Thésée, dédiée au dépôt en ligne de plaintes pour e-escroqueries, a bouleversé les usages. Près de 51 000 plaintes y ont été enregistrées, soit plus d’un cinquième des atteintes numériques aux biens recensées par les forces de l’ordre. Si le volume global d’atteintes numériques aux biens recule légèrement (-1 %), cette évolution masque des dynamiques inversées : la forte baisse des infractions déclarées via Thésée (-19 %) n’est que partiellement compensée par une hausse des signalements hors plateforme (+6 %).

La conclusion s’impose : le numérique n’a pas provoqué d’explosion, mais il a façonné les modalités mêmes de la criminalité. Loin des fantasmes, la cybersécurité institutionnelle française a tenu bon, mais la vigilance reste de mise, car la délinquance numérique s’adapte et évolue, souvent à bas bruit.

En 2024, 348 000 infractions numériques ont été enregistrées en France, soit une hausse de 2 % par rapport à 2023, confirmant une progression constante, mais loin de l’explosion attendue durant les JO.

Victimes, profils et genres : la cybercriminalité cible différemment

Derrière chaque statistique, une histoire. En 2024, les femmes ont payé un lourd tribut aux atteintes numériques à la personne. Deux tiers des victimes sont de sexe féminin, une surreprésentation flagrante qui interroge sur la nature de la violence numérique : harcèlement, injures, menaces ou encore discriminations prolifèrent en ligne, bien au-delà des frontières physiques.

Les femmes de 18 à 44 ans incarnent à elles seules près de la moitié des victimes majeures de ces délits, alors qu’elles ne représentent qu’un cinquième de la population adulte française. Cette surexposition ne s’explique ni par un taux d’équipement informatique supérieur, ni par une différence d’accès à Internet, mais bien par une réalité sociale et numérique qui démultiplie la vulnérabilité dans l’espace digital.

Du côté des atteintes numériques aux biens — essentiellement des escroqueries et fraudes financières en ligne —, le clivage de genre s’estompe. Hommes et femmes sont concernés à parts quasi égales, avec une légère surreprésentation des hommes de plus de 45 ans. Les mineurs ne sont pas en reste : les victimes d’atteintes numériques à la personne sont très majoritairement des filles de moins de 15 ans, tandis que les garçons de plus de 15 ans dominent dans la catégorie des infractions financières.

L’analyse du profil des personnes mises en cause complète ce panorama : sur les 60 000 individus impliqués dans une infraction numérique en 2024, plus de huit sur dix sont majeurs. Les atteintes à la personne constituent désormais la majorité des dossiers traités (62 %), signe d’une dématérialisation croissante des violences. Sur la décennie écoulée, le nombre de personnes mises en cause a bondi de 75 %, même si la croissance ralentit en 2024. Un détail frappant, pourtant : les atteintes aux institutions et celles touchant aux législations spécifiques (RGPD, loi Hadopi, etc.) représentent une infime part des infractions, mais leur hausse reste spectaculaire en 2024 (+42 % pour ces dernières).

La cybercriminalité n’est donc pas qu’une affaire de chiffres : elle touche différemment selon l’âge, le genre, le statut social, et démontre chaque année sa capacité à contourner les réponses institutionnelles et à s’installer dans tous les recoins de la vie connectée.

En 2024, 66 % des victimes majeures d’atteintes numériques à la personne étaient des femmes, révélant la dimension profondément genrée de la violence numérique en France.

L’évolution des techniques et des profils : du hacking à la délinquance du quotidien

Le paysage cybercriminel français n’a plus grand-chose à voir avec les mythes des années 2000, où le “hacker de génie” était l’unique menace. Désormais, la majorité des infractions enregistrées s’inscrit dans un continuum qui va de l’escroquerie en ligne de masse jusqu’aux atteintes techniques complexes, comme l’intrusion dans les systèmes automatisés de traitement de données (ASTAD).

En 2024, 17 100 atteintes ASTAD ont été recensées, en léger recul, mais ces attaques constituent toujours le noyau dur de la criminalité numérique : sabotages, intrusions, paralysies de réseaux… Ces actes sont à la fois les plus difficiles à mener pour les criminels et les plus complexes à investiguer pour les services de sécurité. Paradoxalement, c’est dans les “petites” infractions du quotidien que l’ampleur du phénomène se mesure le mieux. Les escroqueries et fraudes profitent d’une automatisation croissante des attaques : phishing industrialisé, usurpations d’identité, arnaques à la fausse location ou au faux support technique.

Les chiffres du SSMSI montrent aussi une montée en puissance de la délinquance numérique “banalisée”, dont les auteurs ne sont pas des cyberpirates chevronnés mais de simples opportunistes profitant de failles humaines et techniques. Plus inquiétant encore, la criminalité numérique touche aussi les institutions publiques, avec une augmentation continue des attaques contre les collectivités, les administrations et les entreprises stratégiques.

Dans ce contexte, la plateforme Thésée représente une innovation majeure, tant pour le signalement que pour le dépôt de plaintes. Ce nouvel outil contribue à mieux documenter la réalité cybercriminelle, même s’il révèle aussi le retard de certaines victimes dans la prise de conscience et la dénonciation des faits.

Si la France a su résister à la tempête annoncée en 2024, c’est sans doute grâce à une alliance de facteurs : montée en compétence des équipes cyber, structuration des dispositifs de réponse et, surtout, capacité à s’adapter en continu aux mutations de la menace. La vigilance, quant à elle, reste une affaire collective, car chaque usager, chaque institution, chaque entreprise demeure une cible potentielle dans un univers numérique sans frontière.

19 000 sites WordPress WooCommerce vulnérables à vendre

Un internaute annonce sur un forum clandestin la vente de 19 000 sites WordPress vulnérables utilisant WooCommerce. Il exploiterait une faille SQL trés ancienne.

Un pirate informatique repéré dans un darkweb propose à la vente une base de données étonnante. Etonnante sur plusieurs points. D’abord, le hacker malveillant connu pour ses « produits » dans l’espace pirate surveillé indique posséder 19 000 sites sous WordPress faillible. La faille, second étonnement, une injection SQL dans un plugin qui souffrirait d’un problème de sécurité depuis… 21 ans !

Offre sur le darkweb : vente massive de sites vulnérables WordPress + WooCommerce

Sur ce forum darkweb, l’utilisateur a proposé il y a quelques jours à la vente un lot de 19 000 sites WordPress équipés du plugin WooCommerce. Selon l’annonce, ces sites ne sont pas nécessairement des boutiques en ligne : la seule condition est la présence du plugin WooCommerce, largement utilisé pour ajouter des fonctionnalités e‑commerce à WordPress.

L’exploit décrit s’appuie sur une vulnérabilité d’injection SQL (SQLi), citant un identifiant CVE « vieux de 21 ans ». Aucun détail technique n’est fourni dans l’annonce pour relier la vulnérabilité à un CVE précis. Soit le pirate ment, mais il est connu dans le milieu donc risquerait de ce faire bannir de l’ensemble de ses business, soit le pirate n’est pas fou et n’a pas envie de voir les sites trop rapidement corrigés. L’attaque permettrait d’extraire tout contenu de la base de données : hachages de mots de passe, paramètres de configuration, voire potentiellement des informations sensibles selon le contenu des bases.

Caractéristiques de l’offre malveillante

L’annonce indique que le vendeur a collecté ces accès mais n’a pas procédé à une exploitation approfondie, déclarant manquer de temps et souhaitant financer un autre projet. Le prix de la base de sites vulnérables est fixé à 2 000 €. Le vendeur affirme que la faille toucherait diverses typologies de sites WordPress : boutiques en ligne, sites associatifs avec bouton de don, et plateformes diverses utilisant WooCommerce, ce qui inclut de fait de nombreux commerces ou sites de collecte de fonds.

L’annonce spécule sur la présence éventuelle de numéros de cartes bancaires en base, mais le vendeur indique ne pas avoir automatisé leur extraction à grande échelle. Il sollicite d’ailleurs d’éventuelles méthodes ou scripts d’automatisation permettant d’accélérer cette opération, en promettant d’étudier toute suggestion reçue (sic!).

WooCommerce reste le plugin e‑commerce le plus déployé dans l’écosystème WordPress, avec plus de 5 millions d’installations actives selon WordPress.org. L’historique des vulnérabilités SQLi sur WordPress et WooCommerce est longuement documenté. Plusieurs failles majeures de type injection SQL ont été découvertes, dont CVE‑2013‑7448 et CVE‑2022‑0072, affectant le cœur de WordPress ou ses extensions e‑commerce.

Malgré la correction de la majorité des failles majeures, l’absence de mises à jour automatiques ou l’usage de versions piratées expose encore de nombreux sites. Les administrateurs des 19 000 sites annoncés n’ont pas « patchés » des vulnérabilités pourtant réparées. Les conséquences : extraction de données personnelles, compromission des comptes administrateurs, exfiltration de listes clients, voire parfois accès à des informations de paiement si elles ne sont pas externalisées.

La vente massive de sites vulnérables n’est pas une nouveauté. ZATAZ.COM, blog de référence dédié aux questions de lutte contre le cybercrime, a déjà alerté de nombreuses fois de ce type de marketing de la malveillance. L’existence d’un marché secondaire actif sur les accès à des sites non sécurisés n’est pas un « fantasme ». Le risque élevé de vols de données clients (mails, identités, commandes), compromission des comptes administrateurs, fraudes, usurpations ou campagnes d’hameçonnage (BEC) ciblées, éventuelle exfiltration de données de paiement, si la gestion des cartes bancaires n’a pas été externalisée à un tiers sécurisé.

L’annonce n’indique pas si des sites français sont concernés. Aucun élément vérifiable ne permet d’attester l’exactitude de la quantité ni la localisation des victimes. Les autorités comme l’ANSSI et la CNIL rappellent régulièrement l’importance de mettre à jour WordPress et ses plugins, et de surveiller toute activité suspecte sur les bases de données e‑commerce.

Contrefaçon et criminalité organisée : un risque pour la société

Le rapport d’Unifab 2025 met en lumière comment la contrefaçon, désormais un financement massif des trafics, alimente les réseaux mafieux et menace travailleurs, santé publique et emploi.

Contrefaçon : un levier financier pour les réseaux criminels

L’Union des Fabricants (Unifab), association reconnue d’utilité publique regroupant environ 200 entreprises et fédérations professionnelles, publie en avril 2025 un rapport révélateur du lien structurel entre la contrefaçon et la criminalité organisée. Christian Peugeot, président d’Unifab, doit prochainement le remettre au ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, en présence de la sénatrice Catherine Dumas, engagée sur ce front.

Ce document alerte sur la contrefaçon comme source « incontournable » de financement pour les groupes criminels, un phénomène amplifié par la digitalisation et la globalisation des circuits de distribution. Une alerte malheureusement classique pour l’UNIFAB qui, avant chaque grandes vacances d’été, tente d’alerter les consommateurs face aux dangers des contrefaçons.

Qualité, santé et travail : des impacts concrets et graves

Le rapport rappelle que la contrefaçon représente 2,5 % du commerce mondial et jusqu’à 5,8 % des importations dans l’UE. Les produits contrefaits sont souvent dangereux, fabriqués avec des substances toxiques (plomb, mercure) et impropres à la sécurité, souvent issus de conditions de production à hauts risques sanitaires et environnementaux.

Par ailleurs, la question sociale est cruciale : cette économie grise exploite des travailleurs précaires, sans papiers, y compris des mineurs, dans des unités clandestines souvent localisées à la périphérie des marchés européens comme l’Italie, l’Espagne ou la Pologne. Ces filières renforcent la traite humaine et la pression sur les droits fondamentaux.

Modalités et techniques des trafiquants

Unifab décrit des techniques sophistiquées : « bulk breaking », fragmentation d’envois postaux, assemblages disloqués, mélange de faux et d’authentiques, exploitation des pénuries, implantation de sites de production aux frontières de l’UE. Ces procédés compliquent le travail des douanes, capables de contrôler seulement 2 % à 3 % des flux. Le blanchiment s’opère via des sociétés-écrans, des circuits opaques, le système informel Hawala, les cryptomonnaies anonymes (Monero, Dash, Zcash, NFTs), et des mixers destinés à brouiller les traces.

Europol, cité par Unifab, recense 31 organisations criminelles – Camorra, mafia italienne, triades, D‑Company, Hezbollah, cartels mexicains, Corée du Nord – impliquées dans le trafic de contrefaçon. Selon l’agence, ces réseaux représentent les plus menaçants en Europe : 821 organisations, 25 000 membres, répartis dans 112 nationalités, opérant souvent via des structures légales pour masquer leurs activités.

Certaines de ces structures s’appuient sur des entreprises légitimes pour dissimuler leurs activités et faciliter le blanchiment, évoquant le modèle ABCD : Agile, Borderless, Controlling, Destructive.

Compteur économique : des pertes colossales

En France, plus de 21 millions de produits contrefaits ont été saisis en 2024, pour une valeur estimée à 645 millions € . Sur le plan européen, la contrefaçon coûterait aux États environ 15 milliards € de recettes fiscales et provoquerait la suppression de 670 000 emplois par an.

L’Unifab préconise une réponse globale, coordonnée et offensive : création d’unités spécialisées, saisie systématique des avoirs criminels, renforcement des sanctions judiciaires. Christian Peugeot appelle à une prise de conscience collective, insistant sur le fait que tout achat d’un produit contrefait « nuit à la société tout entière » et finance des crimes graves.

De son côté, Europol recommande de renforcer la coopération policière, judiciaire et douanière, de cibler davantage les circuits financiers non conventionnels et d’élargir l’analyse aux structures économiques légales infiltrées.

Fraude documentaires numériques : 1 entreprise française sur 5 victime

Face à une transformation digitale devenue indispensable, les entreprises françaises découvrent aujourd’hui une réalité inquiétante : un professionnel sur cinq a déjà été confronté à la falsification ou l’usurpation de documents numériques. Alors que ces risques sont connus, leur gestion reste approximative.

La digitalisation, accélérée par la nécessité de productivité et d’efficacité, s’accompagne inévitablement d’une exposition accrue aux menaces numériques. Parmi ces menaces, les fraudes documentaires représentent aujourd’hui un enjeu majeur. Contrats, relevés d’identité bancaire (RIB), pièces justificatives ou encore documents officiels comme les pièces d’identité, toutes ces ressources, essentielles au fonctionnement quotidien des entreprises, se retrouvent désormais numérisées, échangées et stockées de façon systématique. Leur manipulation, pourtant simple en apparence, est aujourd’hui à haut risque.

Selon une enquête récente menée auprès de 1 000 professionnels français par Ipsos Digital pour le compte de Yousign, entreprise européenne spécialisée en signature électronique et solutions digitales sécurisées, la réalité est alarmante. Un professionnel sur cinq affirme avoir déjà été confronté à la falsification ou à la compromission d’un document numérique dans le cadre de ses fonctions professionnelles.

Cette vulnérabilité documentaire, si elle est aujourd’hui largement connue, reste pourtant insuffisamment prise en compte. Plus précisément, alors que 89 % des actifs français constatent une intensification des menaces liées à la cybersécurité, la problématique spécifique aux documents numériques apparaît particulièrement préoccupante. En effet, 60 % des répondants s’inquiètent explicitement de la vulnérabilité de leurs documents face aux risques de falsification, de modification non autorisée, ou d’accès frauduleux.

intelligence artificielle : amplificateur des risques documentaires

Le développement de l’intelligence artificielle (IA), largement présenté comme bénéfique pour les processus internes, est également à l’origine d’inquiétudes nouvelles. Les techniques permises par l’IA, notamment les deepfakes, renforcent considérablement les capacités de falsification documentaire, rendant la détection de ces fraudes extrêmement difficile. Ainsi, selon l’étude Ipsos-Yousign, 67 % des professionnels français considèrent désormais l’intelligence artificielle comme une menace supplémentaire, notamment à cause des techniques automatisées, particulièrement sophistiquées, de falsification numérique.

La crainte face à ces nouveaux types de manipulations numériques n’est pas sans conséquence concrète. 12 % des salariés interrogés déclarent ainsi avoir déjà été confrontés à des litiges juridiques liés directement à des falsifications documentaires. De plus, ces fraudes génèrent aussi des conséquences financières immédiates pour les entreprises concernées : 15 % des répondants rapportent une perte financière directe liée à des documents falsifiés ou compromis. Parmi ces pertes financières, figurent notamment les erreurs de facturation, les engagements contractuels invalidés, ou encore des paiements frauduleux.

Ce constat souligne donc une réalité incontournable : la sécurité documentaire ne peut plus être considérée comme une option ou un simple confort supplémentaire. Pourtant, dans la pratique, les mesures mises en place par les entreprises françaises restent très en-deçà des besoins réels en matière de cybersécurité documentaire.

Cybersécurité documentaire : un retard inquiétant dans les entreprises françaises

Un paradoxe se dessine clairement entre la perception qu’ont les salariés de la digitalisation de leur entreprise, et la réalité des pratiques de sécurité mises en œuvre. Ainsi, si 63 % des professionnels interrogés estiment que leur entreprise est correctement digitalisée, seuls 21 % pensent réellement que leur organisation est prête à affronter efficacement les risques documentaires.

La sécurité numérique est pourtant identifiée comme une priorité stratégique par une grande majorité des décideurs : 50 % d’entre eux placent ce critère parmi les premiers éléments pris en compte lorsqu’ils choisissent leurs outils numériques, devant la fiabilité (45 %) et l’ergonomie (32 %). Cependant, les investissements nécessaires pour renforcer cette sécurité documentaire peinent encore à suivre. Ainsi, 64 % des responsables d’entreprises interrogés n’envisagent pas d’augmenter le budget alloué à la cybersécurité dans les prochains mois.

Cette insuffisance d’investissement s’accompagne également d’un déficit important en termes de sensibilisation et de formation des salariés. L’étude Ipsos-Yousign révèle ainsi que seulement 18 % des employés interrogés affirment que l’ensemble de leur entreprise a été formé aux bonnes pratiques en matière de sécurité documentaire. Près d’un tiers (32 %) évoquent des initiatives limitées, réservées uniquement à certains services spécifiques. Mais le plus préoccupant reste sans doute que 40 % des salariés interrogés n’ont reçu aucune formation à la cybersécurité documentaire au sein de leur organisation.

Des solutions techniques et organisationnelles indispensables

Face à cette situation, il apparaît indispensable pour les entreprises françaises de repenser intégralement leur approche de la sécurité documentaire. Les vulnérabilités générées par l’automatisation et la digitalisation imposent d’intégrer des outils fiables, souverains et certifiés, qui permettront de sécuriser réellement les documents numériques. Parmi ces outils, la signature électronique, la vérification automatisée d’identité ou encore l’auditabilité des échanges documentaires deviennent incontournables.

Au-delà des outils techniques, les entreprises doivent aussi s’engager plus fortement dans la sensibilisation de leurs équipes. La formation régulière des salariés, à tous les niveaux de l’entreprise, devient une nécessité absolue pour prévenir les erreurs humaines, encore trop souvent à l’origine des vulnérabilités documentaires. Cette prise de conscience doit s’accompagner d’une réelle volonté politique interne, portée par les directions générales, pour que les investissements dans la cybersécurité documentaire soient enfin à la hauteur des risques encourus.

En résumé, la sécurisation documentaire numérique n’est plus seulement une préoccupation technique ou juridique isolée, mais une priorité stratégique globale. Sans une réaction rapide et coordonnée des entreprises, les fraudes documentaires continueront de progresser, faisant peser sur les organisations des risques financiers, juridiques et réputationnels considérables.

Cybersécurité : protéger ses données commence par les connaître

Cartographier son patrimoine de données est un prérequis essentiel d’une stratégie Zero Trust. Sans connaissance précise de ses actifs, ni classification ni politique d’accès cohérente, toute protection demeure incomplète.

Avant d’ériger des défenses, il faut dresser un inventaire. Toute stratégie de cybersécurité Zero Trust repose sur une vision exhaustive des données, de leurs formats, emplacements et sensibilité. Cette cartographie permet d’attribuer les niveaux de protection adaptés et d’identifier les risques potentiels, notamment ceux liés aux données sensibles ou critiques.

Cartographie, classification et traçabilité

La démarche de cartographie de MyDataCatalogue consiste à identifier toutes les sources utilisées, bases de données, fichiers bureautiques, SIG, messageries, APIs, et à documenter leurs flux, dépendances et usages. Les livrables incluent diagrammes interactifs, modèles visuels, et tableaux détaillés illustrant le parcours des données, leur structure et leurs relations. Cette étape permet aussi de détecter ce qui n’est pas encore repéré, les données « sombres » qui échappent à la gouvernance.

La classification vient ensuite : attribuer un niveau de sensibilité à chaque actif (ex : PII, santé, finance) et les étiqueter selon les exigences Zero Trust. Le data lineage, ou traçabilité, renforce cette approche en suivant la provenance et les transformations, crucial pour évaluer les impacts sur la sécurité.

MyDataCatalogue : un levier pour une gouvernance automatisée

Parmi les solutions du marché, MyDataCatalogue, un module de la plateforme Phoenix mis en place par l’éditeur français Blueway, propose une approche innovante. Née de l’acquisition de Dawizz en 2023, cette solution assure une cartographie et une classification automatisées du patrimoine de données.

Grâce à des sondes d’audit, la solution scanne automatiquement les données structurées ou non structurées, qu’il s’agisse de bases SQL, fichiers bureautiques, messageries ou applications métiers, pour extraire métadonnées, formats et contenu. Les algorithmes d’intelligence artificielle facilitent le nettoyage, la normalisation et la classification selon des labels RGPD ou cybersécurité.

Une console 360° permet ainsi de visualiser tout le patrimoine, d’imposer des politiques d’accès fondées sur la sensibilité, d’assurer la traçabilité des accès et mises à jour — atouts majeurs pour un dispositif Zero Trust. La conformité est simplifiée par des rapports automatiques sur les accès, les modifications, et la gouvernance des données.

Les étapes incontournables d’une démarche réussie

Un guide pratique établi par Blueway articule les phases suivantes : Cartographier pour inventorier l’ensemble du patrimoine ; Classifier afin de prioriser les données selon leur sensibilité et usage ; Documenter et cataloguer les traitements et métadonnées ; Analyser la qualité tout au long du cycle de vie et Remédier aux anomalies ou données interdits.

Cette démarche, qui lie valorisation, conformité et protection, permet de passer d’une vision cloisonnée à une gouvernance fluide, consciente du risque.

Cartographie + classification = socle Zero Trust

Le modèle Zero Trust repose sur l’absence de confiance implicite. Ainsi, toute requête d’accès aux données est évaluée : l’utilisateur est identifié, le contexte analysé, la sensibilité de la donnée vérifiée. Sans inventaire précis ni classification, ce mécanisme échoue : on ne peut pas vérifier ce que l’on ne connaît pas.

Avec MyDataCatalogue, la classification automatisée alimente la politique d’accès Zero Trust ; les logs et audits la rendent vérifiable. En cas d’anomalie ou fuite, la connaissance des flux et dépendances permet une réponse rapide, contenue et structurée.

MyDataCatalogue se distingue par une intégration native à une plateforme low‑code (Phoenix), combinant ESB, MDM, BPA et API management. Cette synergie permet un pilotage complet du cycle de vie des données, depuis leur découverte jusqu’à leur utilisation ou suppression. Les atouts de MyDataCatalogue ?

Agnostique aux formats. Tout support scannable (base, fichier, API…) peut être indexé ; Classification en continu : les audits et enrichissements via IA garantissent un catalogue à jour ; Intégration MDM : la liaison avec le module master data centralise les référentiels ; et, loin d’être négligeable (et à ne surtout pas négliger) : Conformité RGPD et cybersécurité avec la classification des données.

Comme vous l’aurez compris, connaître son patrimoine de données est donc impératif : sans cette base, les approches Zero Trust ou DLP peinent à tenir le cap. La cartographie donne les clés, la classification hiérarchise les risques, la gouvernance livre les politiques, et la traçabilité complète la boucle. La solution MyDataCatalogue ancre la démarche dans une plateforme cohérente, end‑to‑end, un atout décisif pour les DSI, RSSI et DPO en quête de résilience numérique.

Panne mondiale chez Cloudflare : 2 h 28 d’interruption pour des services critiques

Le 12 juin 2025, Cloudflare a subi une panne majeure de 2 h 28, paralysant plusieurs de ses services critiques dans le monde entier.

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Le 12 juin, il est presque 20 heures à Paris, l’équipe WARP de Cloudflare (son VPN) signale des échecs dans l’enregistrement de nouveaux appareils ; moins de 15 minutes plus tard, le service Access déclenche une alerte en raison d’une hausse anormale des erreurs. À 18 h 06, les incidents isolés sont regroupés après identification du problème : l’indisponibilité de Workers KV. La priorité passe à P1, puis à P0 dès 20 h 21, signe d’une urgence maximale. L’incident est maîtrisé à partir de 22 h 23, avec retour aux niveaux de service habituels à 22 h 28.

Origine du problème et localisation

Le cœur du dysfonctionnement provient d’un composant de stockage central utilisé par Workers KV, rupture provenant d’un fournisseur tiers, identifié comme une infrastructure Google Cloud Platform. Cette infrastructure, pourtant critique, présentait un point de défaillance singulier, malgré le caractère « coreless » supposé de Workers KV. Si l’enregistrement de nouveaux clients a posé probléme, le fait de ne pas se connecter à son dashboard (son administration client) est plus problématique. Plus possible de connexions par mot de passe, Google OIDC et SSO inaccessibles . L’API v4 est restée fonctionnelle.

Aucune intrusion ou incident lié à la sécurité n’est signalé. Aucun perte de données n’est constatée. Les services Magic Transit, Magic WAN, DNS, CDN, proxy, WAF et API v4 sont restés opérationnels.

Des analystes rapportent que l’incident s’inscrit dans un contexte global de défaillance Google Cloud, qui a affecté d’autres grands noms de la tech comme Google, Spotify ou Discord. La ruée vers le cloud unique est montrée du doigt, malgré les systèmes multi régionaux. Dans les forums (Reddit, …), de nombreux retours soulignent la dépendance de Cloudflare à GCP pour le stockage KV « cold » en soulignant une mauvaise protection contre les points de défaillance.

Cloudflare a accélère plusieurs actions comme la migration vers une infrastructure propre (R2 interne) pour le stockage central de KV. Renforcement de la redondance, suppression de toute dépendance unique. Outils pour réactiver progressivement des namespaces durant un incident.

Ce qui est « ballot » c’est que ces actions étaient en cours lors de la panne, avec une bascule en temps réel sur une architecture alternative.

Cet incident a révélé la fragilité d’une dépendance essentielle à un prestataire externe, malgré des architectures multi régions. Cloudflare revendique sa responsabilité entière, promet des renforts de résilience et anticipe d’autres améliorations dans les mois à venir.

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