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Actualités liées à la sécurité informatique des entreprises, PME, PMI, TPE, association, communes.

Prendre en compte la sécurité dans le développement des smart cities : nouvel enjeu pour les gouvernements

Alors que le concept de smart cities (villes intelligentes) devient de plus en plus une réalité les problématiques concernant leur sécurité le deviennent également. Que peut-on faire pour s’assurer que les pratiques de sécurité mises en place soient adaptées à cette réalité ? Par Ismet Geri, vice-président Europe du Sud chez ForgeRock.

Le concept de smart city n’est plus une idée futuriste et lointaine. Il s’agit d’une véritable initiative que les gouvernements du monde entier adoptent. Toutefois, alors que l’Internet des Objets (IdO) continue à stimuler le développement des smart cities, il accroît également la nécessité de faire face aux problèmes liés à la sécurité qui vont de pair avec elles.

Au début du lancement de la première vague d’implémentations de l’Internet des Objets, il y a quelques années, la communication et la connectivité étaient naturellement les objectifs principaux. Le fait de se connecter au réseau de « simples » objets tels que les téléviseurs, les ampoules et les thermostats représentait une importante avancée technique. Ces nouveaux « objets » connectés donnaient de tels résultats que les aspects concernant la gestion des accès et de l’identité étaient souvent négligés.  Alors que les communications de l’IdO gagnent en maturité et en stabilité, nous comprenons maintenant mieux les vulnérabilités et les risques potentiels relatifs à la perte de données.

L’impressionnante quantité d’appareils de l’Internet des Objets offre un important vecteur d’attaque à des personnes malveillantes. À l’échelle d’une ville dans laquelle des milliers d’appareils communiquent simultanément à la fois avec des utilisateurs et entre eux, les implications en matière de sécurité sont importantes. Les villes intelligentes représentent la cible idéale pour les pirates informatiques souhaitant créer des réseaux de style botnet constitués d’appareils compromis et s’en servir afin d’exécuter des tâches différentes de celles pour lesquels ils étaient destinés à l’origine.

Par exemple, imaginez qu’un pirate informatique puisse compromettre le système gérant le flux de trafic d’une ville et qu’il fasse passer au rouge tous les feux de signalisation du centre-ville aux heures de pointe. Associez cela à des interférences sur les stations de radio locales : il ne serait alors plus possible d’avertir les citoyens. Alors que les automobilistes emprunteraient leur chemin habituel pour se rendre au travail sans se douter des problèmes, la ville entière risquerait de se retrouver embouteillée en l’espace de quelques minutes. Non seulement cet incident coûterait de l’argent à la ville du point de vue de la productivité, mais les services d’urgence ne pourraient également pas intervenir rapidement, ce qui pourrait potentiellement coûter des vies.

Comment peut-on réduire les menaces ?
Pour empêcher les menaces de cette nature, il faut en premier lieu comprendre d’où elles proviennent. La meilleure manière d’y parvenir consiste à s’assurer que chaque appareil connecté dans l’infrastructure de la ville intelligente, qu’il s’agisse d’une voiture, d’un réverbère ou d’un détecteur de tremblements de terre, dispose d’une identité validée et est correctement relié au réseau. En effet, si un appareil est identifiable, il est bien plus facile de confirmer que les données qu’il génère sont authentiques et qu’il est possible de leur faire confiance. En outre, cela signifie surtout que si l’appareil tente d’exécuter une action sans en avoir l’autorisation, il peut être identifié et son action peut être empêchée.

Des efforts axés sur une gestion des risques efficace
Il est irréaliste d’attendre d’un réseau qu’il soit entièrement exempt de comportements malveillants. Même si les meilleures mesures en matière de sécurité sont prises, quelqu’un/quelque chose finira par s’y introduire étant donné le grand nombre de vecteurs d’attaques et de menaces qui existent. À ce titre, une gestion des risques efficace est l’élément clé pour évaluer les menaces et y réagir dans n’importe quelle smart city.  Des contrôles et, de manière plus importante encore, des plans de restauration doivent également être mis en place non seulement pour réduire l’étendue du risque, mais aussi pour réagir activement une fois un problème décelé.

L’infrastructure publique représentera toujours une cible particulièrement attractive pour les criminels et les terroristes. Par conséquent, il est essentiel de prendre des mesures efficaces à cette échelle afin de sécuriser les smart cities. Tout programme visant à sécuriser les smart cities doit être vérifié régulièrement afin de garantir que les dernières innovations y soient intégrées et qu’il soit toujours conforme. En association avec la gestion de l’identité et une connaissance solide des vecteurs de menaces, ces mesures devraient suffire à protéger des smart cities qui ne cessent d’évoluer.

Vulnérabilité des clés SSH et cybercriminalité : comment sécuriser et protéger les systèmes et environnements SSH

La réutilisation de clés SSH (Secure Shell) n’a rien de nouveau, c’est un phénomène que nous avons déjà observé dans le passé. Pour preuve, en 2013, les médias révélaient que des cybercriminels avaient profité de la vulnérabilité d’une clé SSH pour bénéficier d’un accès root aux équipements exécutant l’EAS (Emergency Alert System) aux États-Unis. Par Kevin Bocek, Vice President of Security Strategy & Threat Intelligence chez Venafi.

Le protocole SSH ayant pour mission de sécuriser les communications entre les ressources numériques les plus stratégiques et les plus précieuses d’une entreprise, il n’est guère étonnant que des cybercriminels veuillent dérober, déchiffrer ou autrement compromettre les clés cryptographiques sur lesquelles il repose. Les accès SSH sont tous tributaires d’une administration et d’une sécurisation adaptées des clés SSH. En l’absence de projet sérieux en la matière, votre établissement court un risque.

La compromission d’un procédé cryptographique au travers d’une clé SSH est, de loin, l’un des pires scénarios pour une entreprise. À partir du moment où un pirate possède un accès de niveau root, autrement dit un accès privilégié, il détient les clés lui permettant de prendre le contrôle d’un réseau ou d’un système complet pour le compromettre à sa guise. La plupart des professionnels de l’informatique et de la sécurité ne prennent pas conscience que les clés SSH en plus de fournir un accès de niveau root n’expirent pas. Par conséquent, à partir du moment où un pirate a dérobé une clé SSH, il disposera perpétuellement d’un accès par un moyen ou un autre. Il est donc primordial que les entreprises agissent aujourd’hui pour protéger leurs clés SSH.

Une étude(1) révèle que 3 acteurs du classement Global2000 sur 4 ne disposent d’aucun système de sécurité pour le protocole SSH, ce qui laisse ainsi la porte ouverte aux piratages, accès de niveau root et compromissions de données, et près de la moitié de l’ensemble des entreprises n’opèrent jamais de rotation ni ne changent leurs clés SSH. Ce faisant, leurs réseaux, serveurs et systèmes cloud deviennent la proie d’acteurs malveillants dès l’instant où ces clés SSH sont dérobées et utilisées de manière abusive.

Parce que le protocole SSH joue un rôle essentiel dans la sécurisation de l’accès administratif et automatisé à un large éventail de systèmes au sein d’établissements de toutes tailles, il est essentiel de disposer d’un ensemble très complet de chartes, processus et contrôles techniques pour gérer et superviser la configuration et les clés SSH. Il est donc important de sensibiliser à l’importance de sécuriser et de protéger ces clés SSH. Première action décisive que doivent engager les entreprises : maîtriser les clés dont elles ont l’usage – non seulement au niveau des systèmes et des logiciels installés, mais aussi des appliances réseau employées.

Le NIST(2) (National Institute of Standards and Technology) a publié récemment une nouvelle publication, « Security of Interactive and Automated Access Management using Secure Shell (SSH) » qui analyse plusieurs aspects décisifs du protocole SSH, notamment ses technologies sous-jacentes, vulnérabilités inhérentes ainsi que les meilleures pratiques appliquées à la gestion de clés SSH tout au long de leur cycle de vie. Ce rapport(3) sensibilise aux principales vulnérabilités associées à la gestion des clés SSH et de présenter des mesures concrètes pour sécuriser et protéger les systèmes et environnements SSH.

Parmi les quelques compromissions SSH notables ces dernières années figurent celles ci-après :
En 2014, Kaspersky Labs a mis au jour une cybermenace baptisée The Mask (ou Careto) qui a sévi sept années durant lesquelles un groupe criminel organisé en Espagne a multiplié les techniques pour mener des attaques de type APT visant à dérober des données à des administrations et des entreprises. Ce groupe s’emparait de clés SSH servant à l’authentification d’administrateurs, de serveurs, de machines virtuelles et de services cloud.

En juin 2015, Cisco a annoncé qu’une clé SSH autorisée par défaut était déployée sur trois de ses appliances de sécurité, exposant ainsi ses clients au risque de voir un pirate distant non authentifié intercepter du trafic ou accéder à des systèmes vulnérables au moyen de privilèges root.

La publication du NIST expose plusieurs vulnérabilités SSH courantes au sein des entreprises, à savoir :
– Implémentation SSH vulnérable
– Contrôles d’accès mal configurés
– Vol, fuite, détournement et non révocation de clés SSH
– Portes dérobées (clés utilisateurs non contrôlées)
– Utilisation indésirable des clés utilisateurs
– Rotation
– Déficit de connaissances et erreurs humaines

Le NIST recommande plusieurs mesures pour gérer les clés SSH, à savoir :

– Définir des principes et pratiques applicables au cycle de vie et à la révocation de clés SSH. La configuration de l’accès à un compte dans l’optique de faciliter les échanges avec les utilisateurs et d’automatiser les processus doit être une décision mûrement réfléchie, conciliant au mieux impératifs d’accessibilité et risques, qui doit tenir compte du niveau d’accès requis.
– Instaurer des procédures de contrôle et de surveillance continue. La surveillance continue a pour objet de faire en sorte que les procédures d’allocation, de gestion du cycle de vie et de révocation soient observées et appliquées. Des clés SSH non autorisées et mal configurées seront détectées.
– Inventorier les serveurs et clés SSH ainsi que les relations de confiance, et remédier aux problèmes éventuels. Les clés existantes au format propriétaire posent un réel problème de sécurité et compliquent l’analyse des risques si elles ne sont pas maîtrisées. L’emplacement de toutes les clés SSH existantes doit être inventorié, au même titre que les relations de confiance, qu’il convient d’évaluer à l’aune de politiques bien définies.
– Automatiser les processus. L’automatisation des processus relevant de la gestion des accès à partir de clés SSH est de nature à améliorer considérablement la sécurité, l’efficacité et la disponibilité.
– Sensibiliser la direction. Nombre de hauts responsables ne sont conscients ni du rôle central joué par les clés SSH dans le mode opératoire d’une infrastructure stratégique, ni des failles importantes susceptibles d’apparaître si celles-ci sont détournées. Sans formation suffisante des responsables opérationnels et chargés de sécurité, les initiatives de gestion des clés SSH risquent d’être évincées par des priorités de degré plus élevé, rendant ainsi l’entreprise plus vulnérable.

1 : Enquête 2015 Cost of Failed Trust Report publiée en mars dernier par Ponemon Institute et Venafi.
2 : Fondé en 1901, le NIST est une agence fédérale non réglementaire qui relève de l’administration de la technologie du département du Commerce des États-Unis.
3 : Co-signé par Venafi.

PowerMemory, l’outil qui contre les faiblesses de Windows Active Directory

Un jeune Belge, aujourd’hui basé au Canada, a inventé PowerMemory, un outil qui a pour mission d’empêcher que Windows Active Directory diffuse vos identifiants de connexion aussi simplement qu’un clic de souris.

Pierre-Alexandre Braeken travaille dans l’ingénierie des systèmes depuis plus de 11 ans. Il est aujourd’hui architecte technologique. Cet informaticien  certifié MCITP SA, MCSA 2008/2012 ou encore MCSE 2012 a comme domaine de spécialité l’architecture des systèmes et les domaines d’entreprise Active Directory. A noter qu’il est open cfp pour la conférence infiltrate de Miami. Il a développé une expertise particulière autour de la sécurité de ces systèmes et développe des outils pour prouver les idées qu’il avance. J’ai rencontré l’auteur de PowerMemory lors du HackFest Canada 2015, l’outil qui a pour mission d’empêcher que Windows Active Directory diffuse vos identifiants de connexion. Interview !

DataSecurityBreach. Qu’est ce que PowerMemory ?  

Pierre-Alexandre Braeken. PowerMemory est un outil utilisé dans des audits de sécurité de domaine Windows Active Directory. PowerMemory permet de vérifier les faiblesses de ces domaines pour les corriger. Une de ses fonctionnalités phares est la révélation des mots de passe Windows directement depuis la mémoire. Son fonctionnement est totalement nouveau puisqu’il est indépendant de l’architecture ciblé et qu’il ne fait pas appels aux fonctions de Windows pour trouver les mots de passe et pour les déchiffrer. De plus il utilise le langage de script PowerShell qui fait partie intégrante du noyau de base depuis Windows 7. [Lire l’interview du chercheur enseignant Français Jérôme Ridet au sujet de la faille PowerShell capable de faire tomber la sécurité d’un système en 5 secondes]

DataSecurityBreach. Type de failles ?

Pierre-Alexandre Braeken. PowerMemory démontre à quel point il est désormais simple de récupérer les mots de passe de n’importe quel système Windows. Il peut récupérer les mots de passe stockés dans la mémoire locale d’un système, mais également à distance. La faille met en évidence que PowerMemory est capable de révéler des mots de passe sans être administrateur d’une machine. En effet, il peut révéler les mots de passe de machine virtuelle depuis le crash d’une machine (Blue Screen Of Death = BSOD) mais également à partir d’un snapshot de machine virtuelle. Ce qui veut dire qu’un simple opérateur d’un environnement virtualisé pourrait avoir plus de droit que l’administrateur même du domaine.

Ce type de faille pourrait mener à des scénarios d’attaque d’un domaine qui permettrait à une personne mal intentionnée, depuis l’extérieur, de récupérer d’abord des accès de plus faible niveau pour ensuite remonter toute la hiérarchie des systèmes et atteindre en bout de course le Saint-Graal représenté par un contrôleur de domaine. Dès ce moment, tout le système d’entreprise s’effondre en termes de sécurité et le réseau entier n’appartient plus aux administrateurs de l’entreprise mais bien au pirate informatique.

DataSecurityBreach. Comment est-ce possible qu’une telle possibilité n’ait pas été « pensée » par Microsoft ?  
Pierre-Alexandre Braeken. J’ai prévenu Microsoft du résultat de mes recherches. Ils ne considèrent pas ceci comme une faille de sécurité. Néanmoins, quelques jours après le report complet de mes travaux, l’outil RWMC (qui révèle les mots de passe) faisant partie de la suite d’audit PowerMemory a été catégorisé officiellement par Microsoft comme un « hacktool » de niveau d’alerte « medium ».

Le problème pour Microsoft est que la façon dont ils ont conçu leur système les empêche de donner une solution applicable pour les entreprises pour tous les systèmes d’exploitation jusqu’à windows 2012R2 compris. Pour Windows 10 (seulement dans sa version professionnelle) et 2016, les choses changent puisque Microsoft a créé un nouveau système pour protéger les mots de passe stockés en mémoire. On parle de Trustlets tournant dans un environnement isolé. Pourquoi Microsoft ne protège pas ses clients tournant sur des systèmes d’exploitation non supporté ? Je pense que ceci demande des changements si majeurs au système de fonctionnement du noyau que Microsoft n’est pas prêt à apporter de changements sur des systèmes qui risquent encore d’être présent dans 15 ans…

DataSecurityBreach. Comment s’en protéger ? 

Pierre-Alexandre Braeken. Il est nécessaire d’adopter de bonnes pratiques en matière de gestion de parc informatique. Le sujet est vaste et il n’est pas évident de se protéger de ce genre d’attaque. Des gens comme Sean Metcalf (Master Active Directory, moins de 100 dans le monde) abordent le sujet de façon régulière (dont Black Hat 2015). J’ai également rédigé plusieurs documents que je compte bientôt publier sur mon blog.  J’ai également créé l’outil PowerMemory dans le but de faciliter le travail de la sécurité. L’objectif est de détecter les failles afin d’apporter des solutions qu’une entreprise peut mettre en place.  De plus, j’ai également développé un outil qui détecte la méthode utilisée par PowerMemory pour révéler des mots de passe.

DataSecurityBreach. Vous présentez votre solution aux entreprises, comment réagissent-elles ?
Pierre-Alexandre Braeken. Elles ont d’abord beaucoup de mal à comprendre les implications. En effet, les enjeux sont extrêmement importants et les réactions en conséquence. Les mots ahurissant et impressionnant ressortent souvent.  Même avec l’évidence, il est difficile pour les grandes entreprises de modifier leurs processus afin de se protéger de ce genre d’attaque.  Mon rôle consiste à les avertir et à les aider à trouver des solutions pour se protéger sans pour cela casser son modèle.

La stratégie Américaine de contre-espionnage pour 2016

Le National Counterintelligence Strategy des Etats-Unis d’Amérique revient sur son plan d’action pour l’année 2016. Mission, tenter de bloquer l’espionnage sur le sol de l’Oncle Sam.

La stratégie de contre-espionnage national des États-Unis d’Amérique 2016 a été élaborée  conformément à la Loi de mise en valeur de contre-espionnage de 2002 (n° 107-306 Pub.L., 116 Stat. 2 383 – 50 USC sec. 3383 (d) (2)). La stratégie établit la manière dont le gouvernement des États-Unis (US) permettra d’identifier, de détecter, d’exploiter, de perturber et de neutraliser toutes les menaces d’espionnages par des entités de renseignement étrangères (Foreign intelligence entity – FIE).

Le document fournit des conseils pour les programmes de contre-espionnage (counter intelligence – CI) et les activités du gouvernement américain visant à atténuer ces menaces. « Chaque ministère et organisme du gouvernement américain a un rôle dans la mise en œuvre de cette stratégie dans le contexte de sa propre mission et par l’application de ses responsabilités et des pouvoirs uniques, explique le document. Rien dans la présente stratégie doit être interprétée comme une autorisation de mener des activités de CI« .

Dans ce fichier, plusieurs points liées au numérique comme le « Cyber Effect » qui regroupe la manipulation, la perturbation, le déni, la dégradation ou la destruction d’ordinateurs, d’information ou de communication des systèmes, des réseaux , des infrastructures physique ou virtuel contrôlées par des ordinateurs ou des systèmes d’information, ou des informations qui y résident.

Les Services de Renseignements Danois se penchent sur la sécurité informatique

Dans son rapport baptisé « Intelligence Risk Assessment 2015 – An assessment of developments abroad impacting on Danish security« , le Danish Defense Intelligence Service, revient sur les problématiques rencontrés par les services secrets Danois.

Dans son dernier rapport en date, baptisé « Intelligence Risk Assessment 2015« , les Services de Renseignements Danois (DDIS) reviennent sur une année 2015 chargée. Le Danish Defense Intelligence Service s’inquiète de l’évolution des risques d’espionnage contre les institutions publiques et les entreprises privées danoises. « Le cybercrime constitue la plus grave des menaces au Danemark et pour les intérêts Danois » souligne le FE. « Ce type d’espionnage est principalement mené par des Etats et des groupes parrainés par des États« .

Au cours des dernières années, le cyber espionnage contre le Danemark a considérablement augmenté, et les méthodes et techniques employées par les auteurs sont devenues de plus en plus sophistiquée. « L’espionnage cybernétique contre les autorités danoises et les entreprises est très élevée » confirme DDIS. Pour le Danish Defense, il est fort probable que plusieurs États vont exploiter l’Internet à des fins offensives. DDIS cite d’ailleurs l’État islamique en Irak et le Levant (ISIL) et ses filiales régionales.

Le Service de Renseignement Danois termine son rapport sur le danger que peuvent être les prestataires de services. Un exemple, celui vécu par certains services de la police locale dont les serveurs avaient été attaqués par le biais d’un fournisseur de services. « Des dispositifs de faibles qualités constituent un risque que des acteurs malveillants savent exploiter, comme par exemple les routeurs qui sont exploités pour mener espionnage ou sabotage« .

Accord sur la protection des données personnelles : oui à la protection de nos vies privées !

Les négociations sur le paquet protection des données personnelles ont abouti mardi 15 décembre. C’est un succès pour les eurodéputé-e-s socialistes et radicaux. Nous voulions un accord dans le PNR ; il était pour nous indissociable de la protection des données personnelles. La commission des libertés civiles s’est prononcée aujourd’hui, et avant une adoption en plénière prévue au début 2016, en même temps que le PNR européen, ce que nous exigions.

Les données personnelles des Européens ont une valeur estimée aujourd’hui à 315 milliards d’euros, qui pourrait s’élever à 1 000 milliards d’euros en 2020 ! Elles sont donc l’objet de bien des convoitises. Le rôle de l’Europe, et tout particulièrement du Parlement européen, est de les protéger. Nous devions nous battre afin d’améliorer la législation sur la  protection des données devenue largement obsolète. Aujourd’hui, 97% de nos données transitent par le net alors que la législation encore en vigueur date d’avant le développement de la toile !

Parce que la technologie donne de nouveaux moyens de surveillance à la police et la justice, il était indispensable de bâtir un socle de garanties pour les droits et libertés des citoyens, tout en autorisant les forces de sécurité à échanger des informations de manière plus rapide et plus efficace. Nous sommes parvenus à un juste équilibre entre la protection des droits fondamentaux des citoyens et le renforcement de l’efficacité de la coopération policière dans l’ensemble de l’Union européenne.

Quant au bruit des derniers jours concernant l’accès des jeunes aux réseaux sociaux, nous nous félicitons, au Parlement, que la raison l’ait finalement emporté au Conseil. Le Parlement européen a en effet toujours défendu un accès libre aux réseaux sociaux pour les enfants à partir de 13 ans. Malheureusement, certains États membres au sein du Conseil privilégiaient une approche plus restrictive – et hors des réalités – avec un accès sans consentement parental seulement à partir de 16 ans ! Vouloir interdire l’accès libre aux réseaux sociaux aux moins de 16 ans relevait pourtant de l’absurde et risquait de discréditer l’Europe à leurs yeux et à ceux de bien de leurs parents. Quiconque a des enfants sait déjà que « tenir » jusqu’à 13 ans relève de l’impossible…. La sagesse était d’en rester à un relatif statu quo, en permettant aux États membres de fixer librement l’âge auquel un mineur peut s’inscrire sur les réseaux sociaux sans consentement parental.

Tout au long des débats, qui ont duré quatre ans, nous avons veillé à renforcer les droits des internautes en leur permettant de mieux contrôler leurs données, notamment en cas d’usage abusif. Droit à l’effacement, voies de recours, informations sur la façon dont les données sont traitées, encadrement des transferts de données des Européens vers les pays tiers, possibilités de profilage strictement limitées, sanctions en cas de non-respect des règles : avec cette réforme, l’Union sera dotée des standards de protection de la vie privée les plus élevés au monde ce qui, compte tenu de son poids démographique et économique, permettra d’influencer la norme du reste de la planète.

Ecoles, iPhones et objets connectés : nouveaux territoires de chasse pour les pirates

WatchGuard Technologies, un grand spécialiste des boîtiers de sécurité réseau intégrés multifonctions, annonce une série de dix prédictions en matière de cyber sécurité en 2016, qui comprennent entre autres l’arrivée de nouveaux ‘ransomwares’ ciblant des plates-formes alternatives ; et de nouveaux territoires de chasse pour les criminels en quête de vols d’identités.  

Le panorama des menaces de sécurité est en évolution constante, les cyber criminels déployant des méthodes à la fois anciennes et nouvelles pour étendre leur emprise, contaminer les utilisateurs et avoir accès à des données de valeur,” a déclaré Corey Nachreiner, le Directeur Technique chez WatchGuard. “Pour améliorer leurs défenses, nous recommandons à nos clients de suivre les meilleures pratiques en matière de sécurité ; de former leurs employés aux menaces et aux techniques d’attaques ; et de déployer les technologies de sécurité réseau les plus récentes afin qu’ils puissent identifier en temps réel et adresser la majorité des attaques que nous anticipons en 2016.

1.      Les Ransomwares Atteignent de Nouvelles Plates-formes
Les ransomwares ont grandi, avec de nouveaux malwares d’encryptage si puissants que beaucoup de victimes ont dû payer une rançon en 2015. Jusqu’à présent, les ransomwares ciblaient principalement Windows. L’année prochaine nous prévoyons que les cyber criminels vont développer des ransomware très efficaces pour des nouvelles plates-formes, dont les terminaux mobiles sous Android et les ordinateurs portables Apple.

2.      La crédulité Humaine Reste la plus Grande Menace:
Les failles de sécurité les plus récentes ont une chose en commun, elles ont toutes commence par le harponnage d’un utilisateur. Les cyber criminels ciblent des utilisateurs spécifiques avec des techniques de persuasion étudiées pour les inciter à délivrer leurs privilèges d’accès. Nous recommandons la mise en place d’un budget dédié consacré à la formation des employés à la détection des menaces, incluant les plus récentes techniques de persuasion.

3.      Les Failles de Sécurité des PME Reviennent aux Fondamentaux
La majorité des attaques réussies – spécialement celles qui ciblent les petites entreprises – exploitent des vulnérabilités de base. Excepté quelques cyber criminels adeptes de techniques sophistiquées, la plupart des attaques dans les PME exploiteront des manquements aux bonnes pratiques de sécurité de base. C’est un aspect positif. Si les entreprises mettent un point d’honneur à respecter les meilleures pratiques de sécurité les plus basiques, elles éviteront la majorité des attaques en 2016.

4.      Les Malwares sur iOS vont Augmenter
La stratégie de plate-forme ouverte de Google s’est traduite par un plus grand nombre de menaces contre Android que contre iOS d’Apple. Mais l’année dernière, des cyber criminels ont infecté la plate-forme de développement d’Apple. Nous pensons qu’ils continueront à exploiter cette faille pour glisser des malwares dans la boutique d’applications officielle d’Apple. L’année prochaine, nous assisterons à plus de lancements d’attaques ciblant iOS.

5.      Les Publicités Malveillantes Prolifèrent grâce à l’Encryptage
Les publicités malveillantes, ou ‘malvertising’, qui combinent une annonce publicitaire et un malware, sont un nouveau type d’attaque dans lequel des cyber criminels piègent un site web de bonne réputation avec un code malicieux en le glissant dans une publicité. Certains services et produits sont mieux armés pour détecter des publicités malveillantes, mais les criminels contre attaquent. En 2016, nous prévoyons que le nombre d’attaques de ce type va tripler, et qu’elles réussiront plus souvent via l’utilisation de HTTPS. Pour les entreprises qui ne disposent pas de systèmes de sécurité capable de contrôler HTTPS, nous recommandons une mise à niveau aussi vite que possible.

6.      L’Automatisation Fait Avancer la Sécurité d’un Grand Pas
Les attaques automatisées d’aujourd’hui parviennent à esquiver les défenses traditionnelles. Les solutions basées sur des signatures ne sont plus efficaces. Des analystes sont toujours capables d’identifier de nouvelles menaces en contrôlant des comportements suspects, mais les cyber criminels diffusent un tel volume de nouvelles menaces que l’esprit humain ne peut plus suivre le rythme. La solution ? L’Intelligence Artificielle et des machines qui apprennent continuellement et peuvent reconnaître et suivre des comportements malicieux. Les entreprises doivent s’orienter vers des défenses proactives, avec des technologies telles qu’APT Blocker qui identifie automatiquement des menaces et des malwares en fonction de comportements en non plus de signatures statiques.

7.      Les Cyber Criminels Retournent à l’Ecole pour Récupérer des Données
La sécurité de l’information est entièrement consacrée à la protection des données, donc les informations d’identification personnelle, ou identifiants nécessaires pour voler des données fournissant une identité complète sont de grande valeur. La quantité de données collectées sur nos enfants alors qu’ils sont étudiants est énorme et leurs bilans de santé sont parmi les éléments les plus intéressants à détourner. Ceci, combiné avec les environnements réseau ouverts que l’on trouve généralement dans les établissements universitaires, est la raison pour laquelle nous pensons que les systèmes informatiques des écoles et universités vont devenir la cible des cyber criminels. Aux organisations dans ce secteur, nous recommandons de mieux protéger leurs serveurs de base de données et de contrôler attentivement les applications web qui sont liées aux informations personnelles des étudiants.

8.      Les Firmwares Piratés Attaquent l’Internet des Objets
Lorsqu’un hacker pirate un ordinateur, son but est de s’assurer que son code malicieux reste sur la machine. En revanche, pirater l’Internet des Objets est une tout autre chose. La plupart des objets connectés n’ont pas de système de stockage interne et ont peu de ressources, donc les contaminer suppose de modifier leur firmware. L’année prochaine, nous prévoyons l’apparition d’attaques exploratoires visant à modifier et pirater en permanence le firmware d’objets connectés. En réponse, les fabricants devraient commencer à renforcer la sécurité de leurs objets en y intégrant des mécanismes sécurisés rendant plus difficile la modification de leur firmware par des attaquants. Nous recommandons aux fabricants de s’y intéresser activement.

9.      Les Fonctions de “Simplicité d’Utilisation” des Réseaux WiFi Ouvrent la Voie à la Prochaine Grande Faille de Sécurité
La prochaine vulnérabilité majeure des réseaux sans fil profitera de leurs fonctions de « simplicité d’utilisation » allant à l’encontre de la sécurité. Par exemple, la fonction Wi-Fi Protected Setup (WPS) en fait partie, en introduisant une faiblesse permettant à des attaquants de rentrer sur des réseaux WiFi. Cette année, les équipementiers réseau vont introduire de nouvelles fonctions de ce type, telles que Wi-Fi Sense de Microsoft. Nous pensons que la prochaine grande faille de sécurité des réseaux WiFi va profiter d’une telle fonction qui permet aux utilisateurs, et aux hackers, de rentrer facilement sur un réseau sans fil.

10.  Les Hacktivistes Piratent les Médias TV
A la différence des cyber criminels, qui restent sous le radar, les hacktivistes, c’est à dire les hackers à motifs politiques, aiment communiquer des messages choc conçus pour attirer l’attention du public. L’objectif majeur du cyber activisme est d’utiliser la technologie pour faire en sorte qu’un maximum de personnes remarque leur message, quel qu’il soit. Les vidéos des Anonymous sont un très bon exemple de ce type d’action. L’année prochaine, nous prévoyons une action de grande ampleur de ce type.

Fuite de données pour le service de réseautage Vixlet

Plusieurs centaines de milliers de comptes d’utilisateurs du service de réseautage Vixle accessible en quelques clics de souris.

La société Vixlet, anciennement Divide Nine LLC, est connue pour proposer des services de réseautage. Basée à Los Angeles, cette startup américaine propose des outils pour les réseaux sociaux à des clients tels que la ligue professionnelle de basket US ou encore l’ATP (Tennis).

Une faille a été découverte dans l’outil proposé par Wixlet. Elle permettait de mettre la main sur les informations des inscrits. Dans les données, mails, mots de passe et dates de naissance. Un serveur non protégé et le tour était joué pour accéder à la base de données. Les données des clients étaient sauvegardées dans un dossier baptisé VixLet prod. Un dossier de production contenant de vraies données… normale !

L’employés, le vilain petit canard de la données sensibles

Selon une étude réalisée par Kaspersky Lab et B2B International en 2015, 73 % des entreprises auraient été touchées par des incidents internes de sécurité informatique. La principale cause de fuites de données confidentielles reste les employés (42 %).

À mesure que l’infrastructure informatique d’une entreprise s’étend, il en va de même pour le paysage des menaces : à nouveaux composants, nouvelles vulnérabilités. La situation est aggravée par le fait que les employés – en particulier ceux ne possédant pas de connaissances spécialisées – ne sont pas tous en mesure de suivre les évolutions rapides de l’environnement informatique. C’est ce que confirme une récente enquête, révélant que 21 % des entreprises touchées par des menaces internes ont perdu de précieuses données, avec à la clé des conséquences sur leur activité. Il est utile de préciser que l’étude recense les cas de fuites accidentelles (28 %) et intentionnelles (14 %).

Les incidents internes, pas toujours des accidents
En dehors des fuites de données, les menaces internes concernent principalement la perte ou le vol des équipements mobiles des employés. 19 % des responsables interrogés reconnaissent égarer au moins une fois par an un mobile contenant certaines données de leur entreprise. Un autre facteur important concerne les fraudes au sein du personnel. 15 % des participants à l’enquête se sont retrouvés face à des situations où certaines ressources de leur société, notamment financières, ont été utilisées par des employés à des fins personnelles. Si ce pourcentage paraît faible, les pertes causées par ces incidents sont supérieures aux dommages résultant des fuites de données confidentielles dans les grandes entreprises. Les PME perdent jusqu’à 40 000$ euros en moyenne en raison d’activités frauduleuses de leurs employés, tandis que ce chiffre dépasse 1,3 million de dollars pour les grandes entreprises.

« Une solution de sécurité à elle seule ne suffit pas pour protéger les données d’une entreprise. Et c’est ce que confirment les résultats de cette étude », commente à DataSecurityBreach.fr Konstantin Voronkov, responsable des produits pour les postes de travail chez Kaspersky Lab. « Les entreprises ont besoin d’une approche intégrée à plusieurs niveaux, s’appuyant sur une veille de sécurité et d’autres mesures complémentaires. Ces mesures peuvent comprendre l’utilisation de solutions spécialisées et l’instauration de règles de sécurité, portant par exemple sur une restriction des droits d’accès. »

Etude menée auprès de 5500 spécialistes dans plus de 25 pays à travers le monde.

Dropbox utilisé par des pirates Chinois

Des pirates Chinois utiliseraient DropBox dans leurs attaques informatiques. Loin d’être une nouveauté, Dropbox est apprécié par les malveillants pour sa simplicité « cloudesque » !

La société américaine FireEye a annoncé avoir découvert une nouvelle attaque phishing lancée par un groupe de pirates Chinois. Ces derniers, comme des pirates que zataz a pu vous indiquer provenant d’Afrique ou de plusieurs pays de l’Est, utilisent Dropbox dans leur attaque.

Ces pirates utilisent le service de stockage pour sauvegarder leurs outils malveillants. Ils diffusent ensuite les liens Dropbox à leurs cibles. FireEye explique que depuis Août, ce « phishing » exploitant Dropbox aurait visé des militants tibétains, ainsi que des dizaines d’organisations basées au Bangladesh, au Népal, et au Pakistan.

Les pirates utilisent, entre autres, le RAT (logiciel espion) Poison Ivy. Dropbox a fait disparaître, depuis, les logiciel incriminés.

Un logiciel pour prédire le CVV de sa prochaine carte bancaire

Imaginez ! Vous avez une carte bancaire et vous êtes capables de prédire le code de sécurité (CVV) qui vous sera alloué au changement de votre prochain CB.

Quand vous possédez une carte bancaire, vous êtes en possession du plastique, de la puce, de la bande magnétique, des 16 chiffres de votre CB, de sa date de validité et du CVV, le code de sécurité de 3 à 4 chiffres inscrits au dos de votre carte bancaire. CVV baptisé aussi cryptogramme visuel de validation.

Ce Card Verification Value change, comme la date de validité de la CB, à chaque fois que vous recevez une nouvelle carte bancaire. Le chercheur bidouilleur Samy Kamkar vient de trouver un sacré bug dans le CVV des cartes American Express. Chez AE, on appelle cette sécurité le Card Identification Number. Même principe, 4 chiffres des informations d’usages. Samy Kamkar a trouvé le moyen de générer le CIN qui vous allez recevoir avec votre prochaine carte, celle que vous n’avez pas encore.

Le plus inquiétant, il a été capable de payer avec son moyen de paiement du moment et les 4 chiffres qui ne sont pas censés être en sa possession. Sa méthode a été simple. Il a d’abord demandé à ses amis de lui fournir leur CIN. Avec une formule mathématique de son cru, il a pu créer les prochains codes de sécurité et … la nouvelle date de validité attenante. A partir de sa découverte, il a créé une un petit boitier qui lui a coûté 10 $. MagSpoof, le nom de son invention, permet de simuler n’importe quelle bande magnétique de cartes bancaires et de connaitre les futures informations d’identification de la CB.

Mon petit doigt me fait dire que l’attaque semble être connue de petits coquins du black market des Pays de l’Est. Comme le souligne Korben, il va être intéressant de savoir si cette « technique » fonctionne pour les autres cartes. Samy Kamkar propose sa découverte sur GitHub.

Mieux sensibiliser le personnel pour mieux prévenir les cyberattaques

D’après les conclusions d’une enquête, un responsable européen sur sept fait courir des risques à son entreprise en connaissance de cause, malgré un budget « cybersécurité » se chiffrant en milliards.

Une nouvelle enquête vient de pointer le bout de ses chiffres sur la sécurité informatique en entreprise. Signée par Palo Alto, les conclusions sur les attitudes en matière de cybersécurité des dirigeants et des cadres des entreprises européennes pourraient inquiéter sur le comportement numérique de ces derniers. Un nombre alarmant d’employés haut placés fait sciemment courir des risques en matière de cybersécurité aux entreprises, les principales raisons invoquées étant la frustration engendrée par les politiques d’entreprise et la mauvaise compréhension des menaces en ligne.

Cette étude montre que les actions des décisionnaires mettent à mal le budget de 35,53 milliards de dollars que les entreprises européennes prévoient de consacrer à la cybersécurité à l’horizon 2019. De fait, 27 % des répondants reconnaissent avoir exposé leur entreprise à une cybermenace potentielle, sachant que 14 % déclarent en avoir eu conscience au moment des faits.

Trouver l’équilibre entre sécurité et fonctionnalité
Si, dans un cas sur quatre, les auteurs de ces actions ont affirmé ne pas comprendre pleinement en quoi consiste un « cyber-risque » ou un risque pour la sécurité en ligne, la quasi-totalité des répondants (96 %) a néanmoins jugé que la cybersécurité devrait être une priorité pour leur entreprise. Le principal motif invoqué par les employés pour expliquer le non-respect des politiques d’entreprise est la nécessité de recourir à un outil ou à un service plus efficace que celui utilisé par l’entreprise, ou le fait que ces outils étaient considérés comme les meilleurs sur le marché. Cette tendance est confirmée par les 17 % de répondants indiquant que la politique de sécurité de l’entreprise est frustrante et les empêche d’accéder à des outils et à des sites qui contribueraient à accroître leurs performances professionnelles. L’éducation des employés est essentielle pour s’assurer que le raisonnement sous-tendant la politique est clair.

Non-respect des règles de sécurité par les cadres supérieurs
Les résultats de l’enquête indiquent que tout employé, quel que soit son service ou son degré d’ancienneté, est susceptible d’entreprendre des actions contestables ou de se forger une opinion erronée. Dans un cas sur dix, les répondants ont déclaré avoir été témoins du non-respect des lignes directrices de l’entreprise par un cadre ; et à cette question, un cadre supérieur sur quatre a effectivement reconnu avoir exposé son entreprise à une menace potentielle en connaissance de cause.

Responsabilité
D’après cette étude, un dirigeant sur cinq (18 %) ne considère pas avoir un rôle personnel à jouer dans les efforts de son entreprise en matière de cybersécurité ; et en cas d’attaque perpétrée avec succès, seul un sur cinq (21 %) pense que l’employé à l’origine de la faille devrait être tenu pour responsable, la majorité des répondants (40 %) estimant que la responsabilité devrait être rejetée sur le service informatique.

Les actions des employés n’ont pas forcément des répercussions visibles immédiatement, dans la mesure où les attaques se produisent souvent dans un deuxième temps. Aussi les entreprises peuvent-elles avoir du mal à en identifier l’origine. Étant donné que les deux tiers des employés n’ont pas encore conscience que chacun a un rôle à jouer dans la prévention des cyberattaques, il est évident que les entreprises doivent agir en 2016 sur le terrain de l’éducation en matière de cybersécurité.

« Ces conclusions suggèrent que les employés haut placés sont trop confiants et sont enclins à prendre des risques en partant du principe que “cela n’arrive qu’aux autres”. L’évolution des réglementations va faire la lumière sur ce qui se passe vraiment en Europe dans les prochaines années, et mettra ainsi un frein à ce type de comportement. Cela laisse également entendre que la cybersécurité est encore considérée par beaucoup comme une mesure prise pour l’entreprise, et non comme une ligne directrice qui doit être respectée par tous. », commente à DataSecurityBreach.fr Arnaud Kopp, Directeur Technique Europe du Sud, chez Palo Alto Networks

Cette enquête a été menée en ligne par Redshift Research, au mois d’octobre 2015, auprès de 765 décisionnaires travaillant dans des entreprises comptant plus de 1 000 employés au Royaume-Uni, en Allemagne, en France, aux Pays-Bas et en Belgique.

A noter que Data Security Breach vous propose des ateliers et formations de sensibilisation à la sécurité informatique. Elles sont dispensées par Damien Bancal, expert en la matière. Pour en a savoir plus, n’hésitez pas à le contacter.

Kroll Ontrack présente le top 10 des pertes de données les plus insolites de l’année 2015

Kroll Ontrack, le spécialiste de la récupération de données et de la de la recherche d’informations et de preuves informatiques, vient de sortir son marronnier de Noël : les 10 pertes de données les plus insolites de l’année 2015. Une idée amusante qui permet de se rendre compte que « paumer » des informations numériques n’arrive pas qu’aux autres.

Peu importe la situation, que l’appareil ait été écrasé, brûlé, plongé dans l’eau, projeté contre un mur ou qu’il soit simplement tombé par terre, il existe toujours un espoir de récupérer des données que l’on pense perdues. Chez Kroll Ontrack on affirme être capable de récupérer des informations dans les pires des conditions. « Nous disposons de services et de logiciels propriétaires de récupération de données qui nous permettent de retrouver les précieuses données de nos clients et partenaires. » souligne à Data Security Breach Kroll Ontrack.

N° 10 : Les joies de l’été (Allemagne)
Le responsable informatique d’une petite entreprise en plein travaux de rénovation, y compris dans la salle serveur, constate un vendredi que les bâches en plastique servant à protéger cette salle n’empêchent pas la poussière de pénétrer à l’intérieur. Il décide alors de déplacer le serveur dans une autre pièce pour l’éloigner des travaux le temps du week-end. Le lundi matin au retour d’un week-end très chaud et ensoleillé, il s’aperçoit que ses collègues n’arrivent pas à se connecter. Il comprend rapidement qu’un de ses collègues avait éteint la climatisation de la pièce où il avait déplacé le serveur, qui avait considérablement surchauffé. Kroll Ontrack a pu récupérer 99 % des données.

N° 9 : PC vintage (Pologne)
Un client continue à utiliser son Amiga 600 (introduit sur le marché en 1992 !) quand un beau jour il cesse (finalement !) de fonctionner. Nul accident, nulle erreur humaine, simplement un vieil appareil arrivé en fin de vie. Son Amiga 600 était bien plus qu’une simple machine : c’était surtout un cadeau d’enfance rempli de souvenirs.

N° 8 : malchance professionnelle (Norvège)
Un particulier, victime d’une perte de données s’adresse à une entreprise locale de dépannage informatique. En pleine copie des données sur une sauvegarde pendant la nuit, processus qui peut prendre plusieurs heures, la femme de ménage de l’entreprise fait tomber accidentellement le disque par terre. Immédiatement, celui-ci émet un cliquetis très bruyant. L’entreprise de dépannage informatique ne prend pas de risque et envoie le disque. 98,8 % des données ont été récupérées en salle blanche.

N° 7 : Déjà vu (Pologne)
Un serveur RAID comportant 22 disques qui a déjà fait l’objet d’une récupération suite à une première perte de données. Le client a réutilisé les « bons » disques, remplacé les disques défectueux et a continué à utiliser le serveur. Le client n’a pas tiré de leçon de sa première perte de données : il n’avait pas mis en place de solution de sauvegarde, le serveur était tombé de nouveau en panne (et les disques ont dû de nouveau être envoyés en vue de récupérer les données). Moralité : ne jamais réutiliser un système défaillant sans mettre en place les protections nécessaires !

N° 6 : Données dissoutes (Pologne)
« J’ai renversé du solvant sur mon ordinateur portable. Je suis en route pour vos bureaux », annonce une voix au téléphone. Nous apprenons vite ce qu’il s’est passé : alors qu’il préparait une couleur de peinture personnalisée pour son épouse, ce qui nécessitait de mélanger différentes peintures avec du solvant pour obtenir la teinte souhaitée, notre client a renversé accidentellement le pot ouvert de solvant sur un ordinateur portable qui se trouvait par terre, utilisé pour diffuser de la musique. Une triste fin pour l’ordinateur, mais heureusement pas pour les données qui ont toutes été sauvées.

N° 5 : Coup de sang (États-Unis)
Passablement énervée, une cliente s’empare de son ordinateur portable et le jette de toutes ses forces contre un mur. Le disque rebondit contre le mur et tombe par terre. Malgré un lancer de 3 mètres, le choc contre le mur et la chute au sol, toutes les données ont été récupérées !

N° 4 : Un jardinage qui tourne mal (Royaume-Uni)
Un client est en train de tondre sa pelouse quand son smartphone tombe par mégarde par terre. Il s’en aperçoit trop tard après que la tondeuse soit passée dessus, broyant complètement l’appareil. Quelques minutes et un téléphone détruit plus tard, il contacte l’entreprise pour savoir s’il peut récupérer ses données.

N° 3 : iPad en vadrouille (Royaume-Uni)
Un client laisse tomber son iPad par la fenêtre d’un train en pleine campagne. Bien que miraculeusement retrouvé, l’iPad est gravement endommagé et l’accès aux données s’en trouve compromis. L’écran tactile est détruit, si bien que l’iPad ne répond plus au toucher, tandis que la seconde couche d’écran, composée du LCD (qui affiche le contenu), le châssis, la batterie et le connecteur Lightning sont tous endommagés. Les composants électroniques sont également endommagés, au point que l’iPad redémarre toutes les deux minutes, ne laissant à l’ingénieur que quelques secondes pour effectuer la récupération entre les redémarrages. Malgré ces obstacles, les experts découvrent que la carte mère est plutôt en bon état et 100 % des données sont récupérées !

N° 2 : iPhone embelli (Italie)
Alors qu’elle est en train de se démaquiller à la fin de la journée, une cliente renverse sa lotion nettoyante qui se répand sur son iPhone. Impossible alors de démarrer le téléphone. Elle contacte la société en stipulant que la lotion répandue par inadvertance est d’une marque très connue !

N° 1 : Feu + eau = solution ou problème ? (Royaume-Uni)
Quand votre ordinateur portable abritant toutes vos données se trouve dans votre appartement (sans avoir de sauvegarde) au moment d’un début d’incendie dans votre immeuble qui déclenche les extincteurs, on peut dire que ce n’est pas votre jour de chance ! Même dans ces conditions où le média a subi de lourds dégâts dus au feu et à l’eau, les techniciens réussissent à récupérer 100 % des données.

Obligation de notification en cas de fuite de données

Les entreprises des Pays-Bas vont être obligées de notifier leurs clients en cas de fuite de données dès janvier 2016.

Alors que la France est toujours en attente d’une vraie obligation de protéger les utilisateurs d’Internet face à une fuite de données visant les entreprises hexagonales, les sociétés Néerlandaises vont être obligées d’alerter leurs clients en cas de piratage de leurs bases de données.

Les entreprises néerlandaises vont devoir, dès janvier 2016, alerter la CNIL locale, la DPA, et les personnes ciblées par une fuite de leurs données personnelles en cas de piratage, backup oublié, perte d’un ordinateur… L’absence de notification pourra conduire à des amendes allant jusqu’à 500 000 €.

Toutes les entreprises locales, ou étrangères, ayant des serveurs au Pays-Bas, sont concernées par cette loi. Bilan, si un hébergeur Français, Suisse, Belge, Américain… se fait pirater sur le sol Néerlandais, il aura obligation d’en informer les autorités.

En Europe

Depuis le 25 août 2013, le règlement européen n° 611/2013 met en place une procédure d’information en cas de piratage de données d’un opérateur de services de télécommunications ou d’un fournisseur de services internet permettant à un tiers d’accéder à des données à caractère personnel (nom, adresse ou coordonnées bancaires par exemple).

Cette procédure comprend 3 obligations à la charge du professionnel :

  • La notification des faits auprès de la Commission nationale informatique et libertés (CNIL) dans un délai de 24 heures après leur constatation (avec un document normalisé et identique pour tous les membres de l’Union européenne),
  • La fourniture d’une description des données concernées et des mesures déjà prises ou qui seront prises,
  • Une évaluation de la nécessité d’informer ou non les abonnés, en fonction du type de données ayant fait l’objet d’une violation.

Un code malveillant dans un système de suivi de certification sensible

Un système de suivi de certification (Credential Manager System) infiltré par un logiciel espion. Un pirate a pu mettre la main sur des données sensibles appartenant à Cisco, F5, IBM ou encore Oracle.

La société Pearson VUE a annoncé sur son site Internet l’infiltration d’un de ses serveurs. Une machine loin d’être négligeable, elle permet de suivre les certificats de compétence produits pour des sociétés telles que F5, IBM, Cisco ou encore Oracle. Il a été cru, un temps, que Microsoft avait été concerné par cette attaque, ce qui ne semble pas être le cas.

Pearson VUE a déclaré qu’un malware avait été placé sur le serveur. Une infiltration qui a permis à des pirates d’accéder à des données sensibles stockées sur le système. Pearson VUE a également précisé que le système Credential Manager était la seule chose qui avait été exposée dans cet incident. Aucunes données bancaires n’auraient été touchées.

Des mails « alerte terrorisme » pour infiltrer les entreprises

De faux courriels annonçant aux entreprises qu’elles sont de potentielles cibles de terroristes cachent un fichier malveillant.

Un mail inquiétant a été diffusé au Canada, Dubaï, Bahreïn ou encore en Turquie indiquant aux entreprises ciblées par la missive qu’elles étaient des cibles potentielles d’actes de terroristes. Les escrocs derrières ces courriels surfent sur les craintes de nouvelles attaques meurtrières des membres de la secte de Daesh. Des attaques de type phishing comme on a pu le connaitre lors de médiatiques catastrophes, comme ce fût le cas pour le Tsunami qui a touché des plages Thaïlandaises en 2004.

Dans ce nouveau cas, les pirates conseillent aux lecteurs d’alerter leurs collaborateurs et familles. Ils incitent aussi à cliquer sur les pièces jointes. L’un de ces fichiers n’est rien d’autre qu’un logiciel espion. Les escrocs ont, avant de lancer leur attaque, organisé un social engineering qui leur a permis de collecter suffisamment d’information sur leurs cibles pour crédibiliser le contenu de leurs faux messages d’alertes.

i-Guard, une solution Française de sécurité informatique

i-Guard s’annonce comme une solution innovante de protection de votre informatique fondée sur la nouvelle technologie Endpoint Detection and Response.

Pas un jour sans attaque et ce quelle que soit la taille de l’entreprise ou l’administration. La grande mutation des réseaux d’entreprise en termes d’accessibilité aux informations de ses utilisateurs salariés rend nécessaire la multiplication des points à partir desquelles les réseaux peuvent être consultés. Or, il s’agit d’autant de points d’accès potentiels pour un intrus malveillant. Les données sont partout, sur de multiples supports et toutes les machines doivent être protégées, qu’elles soient connectées au réseau d’entreprise ou non.

Les nouvelles menaces notamment les attaques personnalisées et ultra ciblées de logiciels malveillants sont conçues pour contourner les solutions antivirus traditionnelles. Ces dernières sont peu efficaces contre les pirates et autres hackers. Leur fonctionnement par signatures oblige à des mises à jour régulières qui sont autant de failles avouées.

Dans ce contexte, la détection précoce des menaces grâce à de nouveaux outils est devenue une composante essentielle de la sécurité des données et du réseau informatique de l’entreprise. En détectant, en analysant et en neutralisant les menaces avant qu’elles n’aient atteint leurs objectifs, i-Guard offre la solution la plus avancée aux problématiques de sécurité informatique actuelle. Une solution qui sera proposée, dans quelques jours, en mode bêta publique.

La solution i-Guard ?
i-Guard constitue, une solution unique sur le marché dont le moteur intelligent prend seul les décisions tout en laissant la possibilité à l’administrateur réseau ou au RSSI de modifier et d’améliorer la décision adoptée s’il l’estime nécessaire. Une console de management rend l’utilisation de i-Guard particulièrement simple.

i-Guard est la seule solution de sécurité Française Endpoint Detection and Response (ERD) multiplateforme et intelligente capable d’empêcher les menaces internes et externes de : bloquer, crypter, pirater et espionner votre réseau et vos PC. L’outil est auto-apprenant et n’a pas besoin d’un logiciel antivirus pour être fonctionnel. Il agit seul et apprend des comportements des logiciels en place.

Les capacités d’adaptation de ce logiciel 100% Français permettent également, grâce à son auto-apprentissage et à son intelligence artificielle, de faire évoluer, de façon autonome, les répliques aux menaces et de les adapter en fonction de la nature et de l’ampleur des attaques détectées. Une prévention proactive contre la perte de données (DLP), la gestion des événements de sécurité sur les machines, la protection contre les attaques « Zero-day » et la défense avancée contre les menaces (Advance Threat Defense – ATD).

i-Guard protégent tous les supports des serveurs, aux ordinateurs, ordinateurs portables, tablettes et smartphones (ordiphones). Une protection ultra fine machine par machine et une visibilité avancée de la sécurité via la console de managent permettant de détecter instantanément les menaces les plus avancées, bloquant la perte de données sensibles et le risque de destruction de données sur les machines.

i-Guard offre une console de management accessible simultanément depuis plusieurs machines : iPhone, tablette, smartphone, PC… Depuis la console de management, vous avez la possibilité de bloquer des applications malveillantes tant internes qu’externes à l’entreprise contre le cryptage, la copie, l’accès, ou la transmission de données sensibles. En outre, la technologie de sécurité extrême offre une visibilité sur une variété d’événements, y compris l’accès à l’activité des applications et du système d’exploitation.

L’installation et le fonctionnement de la solution i-Guard sont fort simples. Le logiciel recherche et identifie les machines sur le réseau. Il suffit ensuite, depuis la console d’administration, de procéder à une sélection des serveurs et terminaux à protéger. i-Guard va procéder à un profilage des logiciels installés et les valider ou non. Cette console fonctionne directement depuis un simple smartphone, tablette ou bien sûr un PC.

Deux modes de fonctionnement peuvent coexister sur le réseau en fonction des machines et du type de client. Le mode Normal et le mode Stricte.
– Le mode normal permet l’installation et la mise à jour de logiciels de confiance. L’administrateur réseau peut ajouter un logiciel en liste de confiance et i-Guard l’autorisera à s’exécuter, tout en le surveillant. Les logiciels non validés par i-Guard sont mis en liste noire et ne peuvent ni s’exécuter ni se mettre à jour. La seconde possibilité, le mode strict, bloque le/les postes dans l’état de sécurité qui a été établi par i-Guard et l’administrateur réseau. Il est ainsi impossible grâce à ce mode d’installer ou modifier une application, garantissant un très haut niveau de sécurité.

L’EDR définit une catégorie d’outils et de solutions qui mettent l’accent sur la détection d’activités suspectes directement sur les hôtes et les PC du réseau. L’ERD était initialement dénommée « Endpoint Threat Detection & Response » (EDTR).

D’ici quelques jours, une version béta stable sera proposée au public. Elle n’intègre pas encore toutes les fonctionnalités (notamment sur le déploiement en réseau et dans le support des OS). L’installation de i-Guard nécessite une double installation : la console de management et le client i-Guard. La console de management peut s’installer sur un PC du réseau (windows 10 seulement pour le moment) ou sur un iPhone/iPad. D’autres plateformes sont en développement. Dans cette bêta, depuis la console de management, il est possible de voir toute l’activité des machines protégées et interagir avec elles pour fixer le type de sécurité ou encore bloquer/débloquer des logiciels que i-Guard a stoppé.

La menace du phishing plane sur les PME : trois étapes pour éviter le pire

Les attaques informatiques ciblant de grands groupes, comme TV5monde, font régulièrement la une des journaux. Selon le rapport 2014 PwC sur la sécurité de l’information, 117 339 attaques se produisent chaque jour au niveau mondial. Depuis 2009, les incidents détectés ont progressé de 66 %.

Ce type d’attaques, très répandue, cible en grande partie les PME. Selon un rapport de l’ANSSI, 77 % des cyber-attaques ciblent des petites entreprises. Les conséquences peuvent être désastreuses pour ces structures à taille humaine, n’ayant pas forcément la trésorerie suffisante pour assurer leur activité en attendant le remboursement de leur assurance. Le coût d’une attaque peut s’avérer très élevé et la crédibilité de l’entreprise visée peut également en pâtir. Suite à une attaque informatique du type « fraude au président », la PME française BRM Mobilier a ainsi perdu cet été 1,6 M€ et se trouve aujourd’hui en redressement judiciaire.

En mai dernier, le PMU a effectué un test grandeur nature en envoyant un faux email, proposant de gagner un cadeau, avec une pièce jointe piégée. Résultat : 22% des salariés ont téléchargé la pièce jointe et 6% ont cliqué sur le lien contenu dans l’email et renseigné leurs données personnelles.

Comment éviter que ce type de scénario ne vire à la catastrophe ?

1 – Connaitre le déroulé d’une attaque
Le phishing, également appelé hameçonnage, est une technique employée par les hackers pour obtenir des données personnelles, comme des identifiants ou des données bancaires. Le déroulement est simple : le hacker envoie un email en usurpant l’identité d’un tiers de confiance, comme un partenaire, un organisme bancaire, un réseau social ou encore un site reconnu. L’email contient une pièce jointe piégée ou un lien vers une fausse interface web, voire les deux. Si le subterfuge fonctionne, la victime se connecte via le lien, et toutes les informations renseignées via la fausse interface web sont transmises directement au cybercriminel. Autre possibilité : la pièce jointe est téléchargée et permet ainsi à un malware d’infester le réseau de l’entreprise.

2 – Comprendre la dangerosité d’une attaque pour l’entreprise
Pour les entreprises, le phishing peut s’avérer très coûteux. Il est bien évidemment possible que le hacker récupère les données bancaires pour effectuer des virements frauduleux. Puisque nous sommes nombreux à utiliser les mêmes mots de passe sur plusieurs sites, les informations recueillies sont parfois réutilisées pour pirater d’autres comptes, comme une messagerie, un site bancaire, ou autre. De trop nombreuses personnes utilisent les mêmes mots de passe sur plusieurs sites – il est aussi possible que le hacker réutilise les informations recueillies pour pirater une boite mail, ou un compte cloud. Le cybercriminel peut ainsi consulter l’ensemble de la boîte mail, ou des comptes de sauvegarde cloud, et mettre la main sur des documents confidentiels, comme des plans ou des brevets, pouvant nuire à l’entreprise.

Enfin, les hackers profitent du piratage des boîtes mails pour envoyer à tous les contacts un nouvel email de phishing. La crédibilité de l’entreprise peut ainsi être touchée et ses clients pourraient subir à leur tour des pertes.

3 – Se préparer et éduquer avant qu’il ne soit trop tard
Les emails de phishing ont bien souvent une notion « d’urgence », qu’il s’agisse d’une demande pressante de la part d’un organisme ou d’un partenaire, ou d’une participation à un jeu concours « express ». Le but étant bien évidemment de ne pas laisser le temps à la victime de prendre du recul.

Comprendre le procédé d’une attaque est la première étape pour organiser sa défense. Il faut donc éduquer les salariés et leur donner quelques astuces pour ne pas tomber dans le piège :
– faire attention aux fautes d’orthographe : bien que les emails de phishing soient de mieux en mieux conçus, on y retrouve régulièrement des erreurs de syntaxe ou d’orthographe.
– regarder l’adresse mail ou le lien URL : même lorsqu’un email ou une interface web est une parfaite copie de l’original, l’adresse de l’expéditeur ou l’URL n’est pas la bonne puisqu’elle ne provient pas du même nom de domaine.

Des salariés éduqués et conscients du danger sont le meilleur atout contre les cyber-attaques, en particulier contre le phishing. Mais, cela n’est pas suffisant, notamment sur les terminaux mobiles où nous avons tous tendance à être plus spontanés et donc, à adopter des comportement à risques. Data Security Breach propose des ateliers de formation à la Cyber Sécurité. (Par Marc Antoine Parrinello, Responsable Commercial Entreprises France)

Sécurité informatique : 2015, année difficile

La division sécurité d’IBM publie son rapport trimestriel IBM X-force faisant état du Top 4 des tendances liées aux cyber-menaces en 2015. Dans l’ensemble, 2015 a été une année difficile en matière de menaces internes, de logiciels malveillants, ainsi que d’attaques persistantes et évolutives touchant les entreprises.

Les pirates amateurs exposent les criminels expérimentés lors d’attaques « Onion Layered ». Alors que 80% des cyber attaques sont générées par des réseaux de criminels en ligne hautement organisés et sophistiqués, ce sont souvent des pirates inexpérimentés – « script kiddies » – qui inconsciemment poussent les entreprises à être attentives à ces pirates plus nombreux et expérimentés qui rôdent sur un réseau en ligne ou à l’intérieur d’une entreprise. Les pirates amateurs laissent des indices tels que des dossiers inhabituels ou des fichiers dans un répertoire temporaire, altèrent des pages web d’entreprises, et plus encore. Lorsque les entreprises se penchent sur ces attaques malveillantes, ils découvrent souvent des attaques beaucoup plus complexes.

Accroissement des rançongiciels (Ransomwares)
2015 était l’année des rançongiciels, se classant comme l’infection la plus fréquemment rencontrée. En fait, le FBI a signalé des attaques du rançongiciel CryptoWall qui ont permis aux pirates de collecter plus de 18 millions de dollars entre 2014 et 2015. Les chercheurs d’IBM pensent que cela restera une menace fréquente et un business rentable en 2016, migrant également vers les appareils mobiles.

La plus grande menace peut venir de l’intérieur
Le rapport (tiré de l’étude Identifying How Firms Manage Cybersecurity Investment de Tyler Moore, Scott Dynes, Frederick R. Chang, Darwin Deason de l’Institute for Cyber Security Southern Methodist University – Dallas) indique également le danger permanent des attaques malveillantes à l’intérieur même d’une entreprise. Ceci est la continuation d’une tendance observée en 2014 lorsque l’index IBM 2015 lié à la Cyber Security Intelligence révélait que 55% de toutes les attaques de 2014 avaient été réalisées en interne ou par des individus ayant eu par le passé accès au système d’informations de l’entreprise – sciemment ou par accident.

Le C-Suite Cares
En 2015, la cybersécurité est devenue une priorité au plus haut niveau de l’entreprise, avec de plus en plus de responsables qui s’interrogent sur la sécurité de leur organisation. En fait, un récent sondage questionnant les responsables de la sécurité des systèmes d’information (RSSI), réalisé par SMU et IBM, a révélé que 85% des RSSI indiquent que la gestion des problèmes informatiques a augmenté, et 88% ont déclaré que leurs budgets de sécurité se sont accrus.

Vous pouvez télécharger le rapport complet ici : http://ibm.co/1OJkd8N.

Des principes militaires ancestraux pour lutter contre la cybercriminalité moderne

L’origine des guerres se confond avec celle de l’humanité. De leur côté, les attaques informatiques ont vu le jour avec l’Internet. Malheureusement, aucun de ces deux phénomènes n’est près de disparaître. En effet, leurs motivations sont étroitement liées à cette soif de domination, de gloire et de richesse qui constitue le pedigree de l’humanité.

Les points communs entre la guerre et la cybercriminalité sont légions. Il est sans doute bon de s’inspirer d’un des grands classiques de la littérature militaire pour mieux lutter contre les cybercriminels : l’art de la guerre.

Écrit par Sun Tzu, célèbre général, stratège et philosophe chinois, il y a 2 500 ans, cette œuvre est souvent citée aujourd’hui par les chefs d’entreprise et autres leaders. Ce vade-mecum livre quantité de conseils aux entreprises qui cherchent à se démarquer de leurs concurrents, et aux individus qui tentent de se défaire de leurs rivaux. On y puise également des sujets de réflexion pour les entreprises qui souhaitent venir à bout de la cybercriminalité.

Voici trois enseignements de Sun Tzu que chaque DSI est invité à garder à l’esprit :

1. Qui connaît l’autre et se connaît lui-même, peut livrer cent batailles sans jamais être en péril.

Si vous ignorez quelles sont vos propres défenses contre les cybercriminels, il est grand temps d’identifier cet arsenal. Cette initiative est essentielle mais elle ne suffit pas. Vous devez aussi obtenir au plus vite des informations précises sur les cybercriminels qui vous ont pris pour cible. En d’autres termes, une veille sur les menaces est une priorité.

Lors du sommet sur la cybersécurité qui s’est tenu à la Maison-Blanche en février dernier, le président des États-Unis, Barack Obama, a appelé de ses vœux un meilleur échange d’informations sur les menaces entre le secteur privé et le secteur public, ainsi qu’une meilleure coordination entre les différents intervenants dans la lutte contre la cybercriminalité.

Tous les pays du monde devraient suivre ce conseil. À elle seule, une entreprise n’a que rarement une vue d’ensemble sur les cyberattaques. Elle a trop à faire pour contrer une attaque, restaurer ses opérations et ses services informatiques et limiter les délais d’indisponibilité. Elle ne met les informations liées aux attaques à disposition de ses homologues, donnant ainsi la possibilité à chaque assaillant de tirer des enseignements de ses attaques. Ces derniers peuvent ainsi parfaire leurs tactiques et adopter de nouvelles techniques pour s’en prendre à de nouvelles cibles.

Le partage des informations liées aux menaces consiste à échanger des éléments contextuels sur les attaques. Je trouve ce point essentiel puisqu’il invite les entreprises à appréhender trois éléments : les techniques utilisées par les hackers, les caractéristiques des entreprises qui ont été ciblées, et le comportement des hackers après avoir compromis les défenses d’une entreprise. Ces trois informations aident les équipes informatiques à tirer les conclusions qui s’imposent, à neutraliser plus efficacement toute nouvelle attaque et, au final, à renforcer la sécurité des entreprises et du grand public en général.

C’est la raison pour laquelle Fortinet a fondé la Cyber Threat Alliance. Ce programme mondial vise à partager les données sur les menaces informatiques avec d’autres fournisseurs de technologies de sécurité informatique afin d’agir en conséquence.

2. Dans l’ancien temps, ce qu’on appelait l’intelligence du combat n’était pas seulement de gagner mais de le faire avec facilité. 

L’essence de chaque entreprise est d’être rentable. Une attaque réussie porte atteinte à vos finances et à votre réputation et engendre des dépenses. Pour limiter l’impact, les entreprises doivent juguler les attaques le plus efficacement possible. Lors du sommet précité, Barack Obama a incité aux entreprises à mieux exploiter les technologies modernes. Je vous encourage à faire de même.

L’informatique a beaucoup évolué au cours des dernières décennies. Les réseaux sont devenus incroyablement complexes, alors que l’émergence du cloud, du mobile et des infrastructures agiles ont rendu la sécurité bien plus difficile à gérer. Les technologies en matière de sécurité utilisées il y a plusieurs années rencontrent des freins et doivent être remplacées.

La technologie doit évoluer afin de pouvoir tenir tête aux hackers. Nous sommes déjà capables de gérer intelligemment plusieurs facettes de la sécurité informatique. Mais ce qui nous attend est encore plus prometteur. Dans les années à venir, l’analyse comportementale deviendra la norme pour la sécurité des appareils. Les innovations en matière de science des données permettront aux équipes informatiques d’analyser les données du big data afin d’identifier les tendances en matière de sécurité. Les entreprises pourront ainsi prévoir les attaques, avant qu’elles ne soient enclenchées.

3. Si l’ennemi renforce son front, il affaiblira ses arrières, s’il renfloue ses arrières, il affaiblira son front.

S’il renforce son flanc gauche, il affaiblira son flanc droit et vice-versa. Et s’il se prépare en tous lieux, il sera partout en défaut. Il ne s’agit là que d’une piqûre de rappel pour chaque DSI. Protéger l’entreprise est une tâche difficile, car les hackers savent s’immiscer par les moindres brèches.

La faible visibilité sur les applications, les utilisateurs et les services réseau existants est une lacune majeure des entreprises de nos jours. D’autant que la situation s’aggrave. En premier lieu, compte tenu des applications qui prolifèrent au sein des environnements virtualisés. Mais aussi à cause d’un trafic qui évolue : autrefois cantonné au sein du centre de données, ce trafic s’affranchit aujourd’hui du périmètre de ce dernier et transite via ce centre de données.

De nouvelles technologies émergent pour renforcer la visibilité sur les applications au sein des environnements virtualisés. Tandis que ces technologies font leurs premiers pas sur le marché, chaque DSI doit comprendre la finalité de chacune de ces technologies et apprendre à gérer efficacement les données. Faute de quoi, les informations réellement pertinentes se retrouveraient noyées dans un océan de fausses alertes.

Les entreprises sont, bien sûr, également invitées à former leurs utilisateurs.

L’ignorance est un fléau en matière de sécurité informatique. Les individus ont souvent été le maillon faible de la sécurité des entreprises, ce qui explique leur statut de cible privilégiée par les cybercriminels. Les systèmes de sécurité les plus sophistiqués ne parviennent généralement pas à éviter les attaques utilisant des techniques d’ingénierie sociale. Dans le monde, les entreprises qui forment leurs utilisateurs via des programmes de sensibilisation constatent un fléchissement des attaques d’ingénierie sociale de type spear phishing. La formation et la sensibilisation des utilisateurs représentent des armes particulièrement efficaces pour les entreprises souhaitant maîtriser les risques de sécurité informatique. (Par Michael Xie – Fondateur, Président et Chief Technology Officer de Fortinet)

L’impact des clés et certificats non protégés

Un nouveau rapport de Ponemon pointe la perte de clientèle que subissent les entreprises françaises pour cause de clés et certificats non protégés.

Ponemon Institute et Venafi, éditeur de premier plan spécialisé dans la protection de nouvelle génération des infrastructures de confiance dont le slogan « The Immune System for the Internet™ » est à l’origine du concept de système immunitaire pour Internet, publient ce jour de nouvelles données sur l’incidence économique directe, pour les entreprises françaises, de la non-sécurisation des clés cryptographiques et certificats numériques dans l’étude 2015 Cost of Failed Trust Report: When Trust Online Breaks, Businesses Lose Customers.

Ces nouvelles données, tirées d’une étude menée auprès de 339 professionnels de la sécurité informatique en France, indiquent à quel point des clés et certificats non protégés et mal gérés peuvent entraîner une perte de clientèle, d’onéreuses interruptions d’activité, des défaillances d’audit et des failles de sécurité.

En début d’année, Ponemon Institute et Venafi ont publié le résultat des travaux de recherche menés sur les risques encourus par les entreprises mondiales face à des attaques basées sur des clés et certificats dans l’étude 2015 Cost of Failed Trust Report: Trust Online is at the Breaking Point. Les participants à cette enquête en France -mais aussi en Australie en Allemagne, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis- ont unanimement admis que le système de confiance sur Internet a atteint son point de rupture. Des données inédites extraites de cette enquête sont à présent disponibles dans ce nouveau rapport qui montre à quel point les entreprises en France, et partout dans le monde, pâtissent des effets fâcheux de la non-sécurisation des clés et certificats.

En regardant les statistiques françaises

À partir du moment où la confiance en ligne est rompue, les entreprises perdent des clients – Près des deux tiers des sondés en France admettent avoir perdu des clients faute d’être parvenus à garantir la confiance en ligne instaurée par des clés et certificats, ce qui représente un coût moyen de 11 millions d’euros par interruption.

Les systèmes métiers stratégiques subissent des défaillances – En moyenne, chaque entreprise française a subi, depuis deux ans, trois arrêts intempestifs liés à des certificats. Ce nombre est nettement plus élevé que la moyenne mondiale qui est de deux arrêts intempestifs.

Les entreprises échouent aux audits – En moyenne, les entreprises françaises ont échoué à au moins deux audit SSL/TLS et à au moins deux audit SSH au cours des deux dernières années. Là encore, ce nombre est bien plus élevé que la moyenne mondiale qui elle est de un audit dans les deux cas.

« À partir du moment où les entreprises ne sécurisent ni ne gèrent correctement leurs clés et certificats, l’impact financier direct se traduit par une perte de clientèle et un manque à gagner », précise à DataSecurityBreach.fr Kevin Bocek, Vice President of Security Strategy and Threat Intelligence chez Venafi. « Dans leur activité, les entreprises sont toutes tributaires de la confiance instaurée par les clés et certificats, même si elles n’en sont pas conscientes. C’est pourquoi il est impératif que les équipes dédiées à la sécurité informatique et celles dédiées à l’opérationnel réalisent périodiquement des audits pour localiser la totalité des certificats et clés utilisés, établir les dates d’expiration, puis mettre en place des règles appropriées pour éviter le piratage de données, les arrêts intempestifs et les défaillances d’audits. ».

Depuis la banque en ligne et les applications mobiles jusqu’à l’Internet des objets, tout ce qui est basé sur IP fait appel à une clé et à un certificat pour établir une connexion digne de confiance, et cette dépendance vis-à-vis des clés et certificats ne fait que s’accentuer du fait du recours croissant au protocole SSL/TLS et des accès mobiles, WiFi et VPN. Elle accroît considérablement les risques en termes de disponibilité, de conformité et de sécurité, sachant que, dans ces domaines, l’importance des risques encourus n’est pas la même. Les risques liés à la sécurité sont presque huit fois plus importants que ceux liés à la disponibilité et à la conformité : ainsi, dans les deux ans à venir, le seul risque lié à la sécurité devrait peser 41 millions d’euros, contre 5 millions d’euros pour les risques conjugués de conformité et de disponibilité.

Interrogés sur les difficultés posées par la protection et la gestion des clés et certificats, 63 % de professionnels français de sécurité informatique affirment ignorer le nombre de clés en leur possession, l’endroit où elles se trouvent ou encore la façon dont elles sont utilisées. Encore une fois, ce chiffre est plus élevé que la moyenne mondiale établie à 54%. De même, 59% déplorent l’absence de règles et de correctifs pour les clés et certificats. Les entreprises se doivent impérativement de remédier à ces problématiques qui sous-tendent les risques de sécurité, de disponibilité et de conformité provoqués par des clés et certificats non sécurisés.

« Nous espérons que ce rapport aidera les équipes dirigeantes et celles en charge de la sécurité informatique à mesurer l’importance du risque majeur posé par des clés cryptographiques et certificats numériques non protégés et mal gérés », conclut Larry Ponemon, Chairman and Founder of The Ponemon Institute. « Les clés et certificats, largement déployés, sont essentiels à l’établissement de connexions dignes de confiance et à la sécurisation des activités. À l’évidence, les données figurant dans ce rapport sont symptomatiques d’une problématique de sécurité plus large : si vous ignorez où se trouvent vos clés et certificats, vous ne pouvez assurer leur suivi et êtes incapable d’automatiser leur cycle de vie ; en d’autres termes, vous ne parvenez tout simplement pas à les protéger. Raison pour laquelle, tôt ou tard, la confiance sur Internet est rompue. ».

Pour consulter ce rapport dans son intégralité : Venafi.com/BrokenTrust

Prévisions en matière de menaces informatiques à l’horizon 2020

Les prévisions d’Intel Security fournissent également des perspectives précieuses aux entreprises dans le cadre de la définition de leurs stratégies de sécurité informatique à court et à long terme.

Le nouveau rapport d’Intel Security intitulé ‘McAfee Labs Threat Predictions Report’ prédit les principales tendances à anticiper en 2016 en matière de menaces informatiques. Il fournit également un aperçu prédictif unique de ce paysage jusqu’à l’horizon 2020 et livre les potentielles réponses de l’industrie de la sécurité informatique face à l’évolution des cyber-menaces.

« A l’image des joueurs de foot qui savent saisir les opportunités et anticiper le jeu, il est important que les entreprises puissent garder une longueur d’avance sur les tendances business et technologiques mais également sur l’environnement des menaces informatiques. Le rôle de l’industrie informatique est de les accompagner dans cette bataille en mettant à leur disposition des technologies performantes pour les soutenir dans leurs activités et leur permettre de comprendre à quels types de menaces elles seront confrontées demain », commente Vincent Weafer, Vice-Président de McAfee Labs d’Intel Security.

Les menaces à venir en 2016

L’éventail des risques à anticiper en 2016 s’étend des probables attaques de ransomware, aux risques d’attaques contre les véhicules connectés, en passant par des attaques contre des infrastructures, ou encore la vente de données volées, etc. Différents types d’attaques en matière de menaces sont à prévoir :

Matérielle. Les attaques sur tous les types de matériel et de firmware vont encore continuer l’année prochaine et se traduire par le développement et la croissance du marché noir liés aux outils d’exécution de ce type d’attaque. Les machines virtuelles seront également ciblées avec des rootkits de firmware.

Ransomware. L’anonymisation des réseaux et des modalités de paiement continuera à alimenter le risque de ransomwares. En 2016, un plus grand nombre de cybercriminels novices devrait exploiter les offres de Ransomware-as-a-Service et accélérer ainsi la croissance de ce marché.

Ciblées sur les accessoires connectés. Bien que la plupart des accessoires connectés stocke une quantité relativement faible de renseignements personnels, les plates-formes sur lesquelles fonctionnent ces devices pourront s’avérer la cible des cybercriminels afin d’en compromettre les smartphones associés. L’industrie devra s’atteler à la protection des potentielles surfaces d’attaques tels que les noyaux des systèmes d’exploitation, les logiciels de gestion de réseau et de WiFi, les interfaces utilisateur, la mémoire, les fichiers locaux et les systèmes de stockage, les machines virtuelles, les applications Web, les logiciels de sécurité et de contrôle d’accès.

Par des OS des salariés. Les entreprises devront continuer à rester vigilantes et à renforcer leurs mesures de sécurité via notamment la mise en place des dernières technologies de sécurité disponibles, l’embauche de personnel expérimenté pour assurer la protection de son IT et de ses données, et la définition de politiques de sécurité efficaces. En revanche, les hackers essayeront de nouveau de détourner ces mécanismes de protection en passant par les systèmes d’exploitation des salariés et en tirant profit notamment de la faible protection des systèmes qu’ils utilisent chez eux pour accéder aux réseaux de leur entreprise.

Services Cloud. La protection des services Cloud est encore souvent négligée par les entreprises. Cela devrait pousser les cybercriminels à profiter de la faiblesse, voire de l’inexistence, de certaines politiques de sécurité d’entreprises. Le Cloud rassemble une quantité croissante d’informations confidentielles d’entreprises, le vol des données stockées par ces services pourrait compromettre toute la stratégie d’une entreprise, y compris le développement de son portefeuille de produits, ses futures innovations, ses services financiers, les données de ses employés, etc.

Voitures. Les experts en sécurité continueront à étudier les potentielles menaces auxquelles sont exposés les systèmes d’exploitation des voitures connectées dépourvus des capacités de sécurité embarquée ou non conformes aux best practices des politiques de sécurité établies. Les fournisseurs de solutions de sécurité informatique et les constructeurs automobiles devront coopérer de manière proactive afin d’élaborer des directives, des normes et des solutions techniques pour protéger les surfaces d’attaques potentielles que représentent par exemple les unités de commande électronique (Engine Control Unit ou ECU) des systèmes d’accès du véhicule, les ECU relatifs au moteur et à la transmission, au système avancé d’assistance au conducteur, les systèmes de verrouillage du véhicule à distance, le télé-déverrouillage passif, le récepteur V2X, les clés USB, le diagnostic embarqué, les applications de type RemoteLink et l’accès smartphone.

Stockage de données volées. Les blocs d’informations personnelles qui permettent une identification sont aujourd’hui reliés entre eux dans de grandes bases de données, où l’ensemble des éléments volés font ainsi augmenter la valeur des dossiers compilés. L’année prochaine verra le développement d’un marché noir encore plus robuste qui offrira davantage d’informations personnelles (date d’anniversaire, adresse, etc.) associées à des identifiants en ligne et à des mots de passe.

Contre l’intégrité de système. Les attaques sélectives compromettant l’intégrité des systèmes et des données seront l’un des plus importants nouveaux vecteurs d’attaques. L’objectif de ces attaques consiste à saisir et à modifier des transactions ou des données en faveur des attaquants. Par exemple, un cybercriminel peut parvenir à modifier des paramètres de dépôt direct de versement de salaires pour verser l’argent sur son propre compte bancaire. En 2016, McAfee Labs prévoit une possible attaque contre l’intégrité de système dans le domaine financier, secteur dans lequel des millions de dollars pourraient être dérobés par des cybercriminels.

Partage de renseignements sur les menaces. Le partage de renseignements sur les menaces entre les entreprises et les fournisseurs de solutions de sécurité devrait croître rapidement. Des mesures législatives seront prises afin de faciliter les échanges d’informations entre les entreprises et les gouvernements. Le développement accéléré de best practices devrait favoriser l’identification de métriques permettant de mesurer l’amélioration des niveaux de protection.

Les prévisions à l’horizon 2020

La vision prédictive de McAfee Labs tend à identifier la manière dont les différents acteurs du cyber-crime vont évoluer, comment vont changer à la fois les comportements et les objectifs des attaquants, mais aussi de prédire la façon dont l’industrie répondra à ces défis au cours des 5 prochaines années.

Attaques sous l’OS. Alors que les applications et les systèmes d’exploitation seront de plus en plus protégés, les attaquants chercheront des faiblesses dans le firmware et le matériel informatique. Ce type d’attaque pourrait éventuellement offrir aux hackers le contrôle total des systèmes. En effet, ils seraient théoriquement en mesure d’accéder à un nombre illimité de ressources et de fonctionnalités de gestion et de contrôle au sein des systèmes.

Contournement de détection. Les assaillants chercheront à contourner les technologies de détection de cyber-menaces en ciblant de nouvelles surfaces d’attaques et en utilisant des méthodes d’attaques toujours plus sophistiquées. Cela signifie qu’il faudra dès lors anticiper des malwares sans fichier, des infiltrations cryptées, des malwares en mesure de contourner les sandbox, des exploits à distance des protocoles RSH et des protocoles de contrôle, ainsi que des attaques sous l’OS ciblant et exploitant les Master Boot Records (MBR), le BIOS et le firmware.

Appareils connectés : de nouvelles surfaces d’attaques. D’ici 2020, ces dispositifs devraient atteindre un niveau de pénétration du marché assez conséquent pour attirer les cybercriminels. Les fournisseurs de technologie et de solutions verticales seront amenés à collaborer afin de définir des conseils de sécurité pour les utilisateurs et des best practices pour l’industrie. De plus, les fabricants d’objets connectés chercheront, de plus en plus, à intégrer les mécanismes de contrôle de sécurité dès la phase de conception de leurs produits.

Pénétration du cyber-espionnage dans les entreprises. Jusqu’alors, les logiciels de cyber-espionnage ciblaient davantage le secteur public. McAfee Labs prévoit que, d’ici 2020, le marché noir des malwares et des services de piratage pourrait rendre possible leur utilisation pour exécuter des attaques contre les entreprises afin de collecter des renseignements financiers et de manipuler les marchés en faveur des attaquants.

Enjeux et opportunités de la confidentialité. Le volume et la valeur des données personnelles sur le Web vont continuer de croître. Pour répondre à la menace constante du vol de ces informations, de nouvelles réglementations sur la confidentialité vont être élaborées et mises en oeuvre à travers le monde. En parallèle, les utilisateurs devront commencer à exiger des compensations pour le partage de leurs données. Ce mouvement donnera probablement naissance à un nouveau marché d’« échange de valeur» qui pourrait profondément changer la façon dont les individus et les entreprises gèrent leurs vies privées numériques.

Réponse de l’industrie de la sécurité. Les industriels développeront des outils plus efficaces pour détecter et remédier aux attaques sophistiquées. Les nouvelles technologies devront s’appuyer sur une analyse de comportement prédictive pour repérer les activités irrégulières et détecter les comptes compromis. La protection des systèmes deviendra plus rapide et efficace grâce au partage des renseignements sur les menaces entre les parties prenantes. La sécurité intégrée avec le Cloud va améliorer la visibilité et le contrôle des systèmes et des données. Finalement, les technologies de détection et de correction automatiques assureront la protection des entreprises contre les attaques les plus courantes, en permettant aux responsables de sécurité informatique de se concentrer sur les incidents de sécurité plus critiques.

« Afin d’avoir une longueur d’avance sur des menaces en constante évolution et pourvoir devancer ses adversaires, l’industrie informatique a besoin de s’appuyer sur les mêmes ‘armes’ que les cybercriminels. Il lui faudra ainsi associer le partage des renseignements liés aux cyber-risques entre ses différents acteurs à la puissance technologique, dont le Cloud computing et l’agilité de plates-formes, mais aussi aux compétences humaines », conclut Vincent Weafer. « Ainsi, pour gagner des batailles contre les futures menaces, les entreprises doivent avoir une meilleure visibilité et une meilleure connaissance des risques potentiels. Elles doivent également être en mesure de détecter et de répondre plus rapidement et d’utiliser pleinement à la fois les ressources humaines et techniques à leur disposition. »

Fuite de données : Elle est pas belle ma torpille ?

La télévision russe filme et diffuse un document top secret sur une nouvelle arme nucléaire russe, la torpille Status-6.

Les boulettes, à la télévision, il y en a souvent. Mots de passe, données sensibles. Les militaires russes viennent de faire très fort. Lors d’un reportage diffusé par les chaînes gouvernementales NTV et Pervy Kanal, un plan de coupe dans un reportage montre un amiral lire une cahier contenant des informations top secrètes sur des torpilles baptisées Status-6. Mission de ces armes marines, contaminer d’importantes zones (des ports, ndr) rendues inutilisables par les radiations.

Poutine montre les crocs ou n’est-ce qu’une « fuite » permettant une désinformation contrôlée par le gouvernement Russe ?

Pour la rédaction de Data Security Breach, nous penchons pour le second cas. Comment peut-on croire que Poutine, ancien du KGB, son service de communication et son contrôle total des medias locaux laissent passer un plan serré, fixe et net. Soit Status-6 existe vraiment (s’agit-il de la torpille drone Kanyon ? NDR), soit la blague est efficace. En attendant, le nouveau règlement du Kremlin indique que la presse n’a plus le droit de filmer autre chose que le Président Poutine lors de réunion. Un moyen de renforcer le fait qu’il s’agisse bien d’une fuite non voulue ?

1 spam sur 4 est européen

L’entreprise Proofpoint vient de publier son rapport trimestriel sur les menaces cyber (« Quarterly Threat Report ») qui étudie les attaques, tendances et transformation aperçues dans le paysage des risques informatiques sur la période de juillet à septembre 2015.

Dans ce rapport, on apprend que l’Union européenne génère le plus de spams à travers le monde (25,75 %) et, au sein de l’UE, l’Allemagne (3,2 %). Les Etats-Unis demeurent le pire pays globalement (11,46 % du total mondial). Les auteurs d’attaques très ciblées continuent de privilégier le courriel comme vecteur mais les réseaux sociaux ne cessent de gagner en importance. Par exemple, nous avons récemment vu des cybercriminels exploiter les demandes de service client des réseaux sociaux via Twitter.

Les campagnes diffusant le cheval de Troie bancaire Dridex ont éclipsé les autres malwares en volume et innovent constamment en matière de formats de pièces jointes, de modèles de documents ou encore de techniques de dissimulation et d’infection. Même si des efforts de lutte contre Dridex ont été signalés au trimestre précédent, cela n’a guère eu pour effet un recul de son activité sur le long terme. L’arrestation, début septembre, d’un membre du groupe à l’origine de Dridex a certes causé une pause dans cette activité mais celle-ci est repartie de plus belle, accompagnée rapidement de nouvelles formes de malware, illustrant de manière éclatante la résilience et la capacité d’adaptation des menaces.

« Angler » (Axpergle/Bedep) domine la scène des kits d’exploitation des vulnérabilités, où quatre autres acteurs (Neutrino, Nuclear, Magnitude et RIG) représentent l’essentiel du reste de ce type d’activité. Angler est connu, comme le montre notre capture écran, comme étant un grand acteur des vagues de ransomware de la planète web.

L’enseigne de grande distribution Wal-Mart se fait pirater les photos de ses clients

L’enseigne de grande distribution WalMart ferme son centre de photographie en ligne après la découverte d’une violation de données. Des données clients ont bien été volées.

L’enseigne Wal-Mart, géant américain de la grande distribution, vient de confirmer une information de DataSecurityBreach.fr diffusée en juillet 2015. Le problème avait découvert dans l’une des filiales canadiennes de l’entreprise, Wal-Mart Canada’s Online Photocentre. Il aura fallu 5 mois à WalMart pour indiquer que les données de ses clients, passant par sa filiale dédiée aux développements de photographie, avaient été très certainement volés. Une attaque qui aura durée entre juin 2014 et Juillet 2015.

Dans un communiqué de presse datant du 4 novembre, WalMart a déclaré que son enquête aurait démontré qu’un tiers non autorisé avait utilisé un malware sur certains des serveurs de son partenaire pour mettre la main sur les données de ses clients. « A ce stade de l’enquête, nous ne sommes pas en mesure de confirmer si des renseignements personnels ont potentiellement été recueillies par le code malveillant« .

Se rendre compte de l’attaque un an après le début de cette dernière et mettre 5 mois pour en parler, autant dire que leur enquête n’a pas fini de faire sourire !

Une entreprise sur dix possède au moins un terminal infecté ayant accès aux données d’entreprise

Les données contenues dans le rapport « L’état de la sécurité des applis » de MobileIron révèlent également la liste des principales applis grand public blacklistées.

À l’heure où les collaborateurs choisissent les smartphones et les tablettes pour travailler, les applis mobiles deviennent des outils professionnels indispensables. Suite aux récentes attaques mobiles telles que XcodeGhost, Stagefright, Key Raider et YiSpecter, une quantité sans précédent de données professionnelles mobiles s’est vue menacée. MobileIron a publié aujourd’hui de nouvelles statistiques relatives à l’«état de la sécurité des applis», qui comprennent des informations concernant la manière dont les entreprises utilisent et protègent leurs applis mobiles.

« Dans la mesure où de plus en plus de processus commerciaux sont mobilisés, les hackers s’intéressent aux applis mobiles afin de profiter de l’incapacité des entreprises à prévenir et à détecter les menaces mobiles » a déclaré à DataSecurityBreach.fr Mike Raggo, directeur de la recherche sur la sécurité chez MobileIron. « Afin de protéger les données sensibles contre les menaces de demain, les entreprises doivent repenser leur approche en matière de sécurité en adoptant une architecture mobile fondamentalement différente. »

Principales applis grand public blacklistées
Les collaborateurs sont susceptibles de stocker des documents professionnels sur des applis personnelles de synchronisation et de partage de fichiers d’entreprise (EFSS), ce qui contribue à placer des données professionnelles sensibles en dehors du cadre de la protection du service informatique. Cinq des dix premières applis grand public blacklistées par les clients de MobileIron sont des applis EFSS.

1. Dropbox (EFSS)
2. Angry Birds
3. Facebook
4. OneDrive (EFSS)
5. Google Drive (EFSS)
6. Box (EFSS)
7. Whatsapp
8. Twitter
9. Skype
10. SugarSync (EFSS)

« Les versions grand public des applis EFSS effraient les départements informatiques dans la mesure où des données professionnelles sont susceptibles d’être égarer. Heureusement, les versions d’entreprise d’un grand nombre de ces applis sont disponibles, » déclare à Data Security Breach Raggo. « Les entreprises sont en mesure d’offrir à leurs collaborateurs l’expérience qu’ils désirent tout en protégeant leurs données d’entreprise, mais ceci exige une transformation de l’état d’esprit qui consiste à passer de la restriction à l’autorisation. »

Les applis mobiles sont menacées
Dans la mesure où le travail évoluera dans le futur de plus en plus vers la mobilité, il en sera de même pour le détournement des données et la cybercriminalité. Les récentes attaques ont ciblé les applis et les systèmes d’exploitation mobiles afin d’exfiltrer des données sensibles, et de nombreuses entreprises n’étaient pas préparées. Par exemple, les applis iOS infectées par le logiciel malveillant XcodeGhost peuvent collecter des informations relatives aux terminaux puis crypter et charger ces données vers des serveurs gérés par des agresseurs. La société de détection de logiciels malveillants FireEye a identifié plus de 4 000 applis infectées sur l’App Store, tandis que la société de gestion des risques relatifs aux applis mobiles Appthority a révélé que la quasi-totalité des organisations détenant au moins 100 terminaux iOS possédaient au moins un terminal infecté.

Le défi relatif aux terminaux et aux applis mobiles réside dans le fait que l’utilisateur – et non l’administrateur informatique – exerce généralement le contrôle. Les terminaux deviennent non conformes pour diverses raisons. Par exemple, un terminal se révélera non conforme dès lors que l’utilisateur procédera à un jailbreak ou à un root de son terminal, si le terminal fonctionne sur une ancienne version du système d’exploitation que le département informatique ne prend plus en charge, ou dès lors que l’utilisateur aura installé une appli que le département informatique a blacklisté. MobileIron a révélé les éléments suivants :

Dans ces différents cas, bien que les technologies traditionnelles de sécurité ne soient pas en mesure d’entreprendre les actions nécessaires pour protéger les données d’entreprise, MobileIron est en mesure de le faire. Dès lors qu’un terminal se révèle non conforme, MobileIron entreprend automatiquement plusieurs actions destinées à protéger les informations d’entreprise, notamment en envoyant une alerte à l’utilisateur, en bloquant l’accès des terminaux et applis aux ressources d’entreprise, ou en supprimant tous les courriers électroniques et les applis d’entreprise.

« Les organisations d’aujourd’hui possèdent un ensemble beaucoup trop divers de technologies de sécurité, qui sont rarement pleinement intégrées entre elles. Même lorsqu’elles sont intégrées, elles incluent rarement des informations relatives aux terminaux et aux applis mobiles, » a poursuivi Raggo. « La bonne nouvelle pour les entreprises utilisant une solution de gestion de la mobilité d’entreprise c’est qu’elles disposent des informations dont elles ont besoin sur l’état des terminaux et des applis mobiles pour protéger leurs informations d’entreprise. »

Principales raisons pour lesquelles les terminaux deviennent non conformes
Les entreprises recourant à des solutions de gestion de la mobilité d’entreprise (GME) telles que MobileIron peuvent établir des politiques destinées à garantir que les collaborateurs appropriés bénéficient de l’accès mobile approprié à partir du terminal approprié. Si les administrateurs informatiques ne procèdent pas à l’automatisation de la mise en quarantaine des terminaux dès lors qu’ils se révèlent non conformes, les données d’entreprises sont susceptibles d’être menacées.

Voici les principales raisons pour lesquelles un terminal devient non conforme aux politiques d’entreprise :
Le terminal n’est pas mis en contact avec la plateforme de GME.
L’administration a été désactivée afin que la solution de GME ne puisse plus intervenir à distance sur un terminal.
Le terminal n’est pas conforme aux règles qui bloquent, exigent ou autorisent une appli particulière.

Il est temps de repenser la sécurité mobile
Dans la mesure où des cyber-agresseurs utilisent des logiciels malveillants mobiles pour voler des données professionnelles sensibles, les entreprises doivent envisager des solutions de protection contre la perte de données dans le cadre de leurs stratégies de sécurité. Un seul terminal infecté peut rendre les entreprises vulnérables à des attaques coûteuses.

320 heures d’attaque DDoS en continu

320 heures : c’est la durée de l’attaque DDoS la plus longue enregistrée par Kaspersky Lab au troisième trimestre 2015, soit près de deux semaines.

Le rapport sur les attaques DDoS a été mené à partir de la surveillance continue des botnets et de l’observation des nouvelles techniques employées par les cybercriminels. Les victimes des attaques DDoS se répartissent dans 79 pays à travers le monde. Les 3 pays les plus touchés sont la Chine, les Etats-Unis et la Corée du Sud. Plus de 90 % des attaques ont duré moins de 24 heures mais le nombre d’attaques dépassant 150 heures est en nette progression. Le nombre le plus élevé d’attaques ciblant une même victime a été de 22, contre un serveur situé aux Pays-Bas. Les cybercriminels semblent prendre des vacances comme tout un chacun, le mois d’août ayant été le plus calme du trimestre en matière d’attaques. Les botnets sous Linux occupent une part importante, étant à l’origine de 45,6 % de toutes les attaques enregistrées, principalement pour des raisons de protection insuffisante et de capacité supérieure de bande passante.

Les banques sont des cibles fréquentes d’attaques complexes et de demandes de rançons. Les attaques moins complexes mais non moins dangereuses sont devenues moins chères à exécuter. Le rapport révèle également que des attaques DDoS visant des serveurs ont été observées dans 79 pays au total, mais, 91,6 % des victimes des attaques DDoS se trouvent dans seulement 10 pays. On notera également que les auteurs d’attaques DDoS ne peuvent pas opérer loin de leur pays de résidence contrairement à d’autres organisations cybercriminelles spécialisées dans le piratage de cartes de crédit par exemple.

De plus amples détails sur la répartition géographique et d’autres caractéristiques des attaques DDoS enregistrées par l’observatoire DDoS Intelligence de Kaspersky Lab figurent dans le rapport complet publié sur le site Viruslist. « D’après nos observations et nos mesures directes, nous ne pouvons pas prédire comment le « business » clandestin des attaques DDoS va évoluer. La menace semble se développer partout. Nous avons enregistré des attaques extrêmement complexes contre des banques, assorties d’une demande de rançon, mais aussi de nouvelles méthodes bon marché destinées à paralyser les activités d’une entreprise pendant une période prolongée. Le volume des attaques augmente, la plupart d’entre elles ayant pour but de frapper, de semer le chaos et de disparaître. Cependant, le nombre des attaques de longue durée, capables d’acculer à la faillite une grande entreprise non protégée, est également en hausse. Ces évolutions de taille obligent les entreprises à prendre des mesures préventives contre la menace bien réelle et le risque accru que représentent les attaques DDoS », commente à Data Security Breach Evgeny Vigovsky, responsable des activités de Kaspersky Lab pour la protection contre les attaques DDoS.

Pendant ce temps…
L’excellent service de chiffrement de courrier électronique ProtonMail se faisait attaquer à coup de DDoS, au début du mois de novembre. Des rançonneurs qui réclament de l’argent pour que cessent les attaques. ProtonMail a versé 6000 dollars aux assaillants. Ces derniers n’ont cependant pas attaqué l’attaque perturbant les services de l’entreprise Suisse. « En l’espace de quelques heures, les attaques ont commencé à prendre un niveau de sophistication sans précédent » confirme ProtonMail. Impressionnante attaque car l’assaut, coordonné, a visé le FAI de ProtonMail avec des données malveillantes dépassant les 100Gbps. Une attaque visant le centre de données, mais également des routeurs à Zurich, Francfort… Des centaines d’autres entreprises ont été impactées. ProtonMail a payé 6000 dollars, espérant que cesse l’attaque. Ils ont suivi la directive d’un agent spécial du FBI qui invitait les entreprises victimes à payer. Mauvaise idée ! « Cela a été clairement une mauvaise décision, confirme ProtonMail, à tous les attaquants futurs – ProtonMail ne payera plus jamais une autre rançon« . Les maîtres chanteurs, ils signent sous le pseudonyme d’Armada Collective, se sont attaqués à plusieurs autres entreprises helvétiques.

Cyberdéfense

La sécurité de l’informatique industrielle (domotique, industrie, transports) aux éditions ENI.

Ce livre sur la cyberdéfense s’adresse à toute personne sensibilisée au concept de la sécurité dans le domaine industriel. Il a pour objectif d’initier le lecteur aux techniques les plus courantes des attaquants pour lui apprendre comment se défendre. En effet, si la sécurité de l’informatique de gestion (applications, sites, bases de données…) nous est maintenant familière, la sécurité de l’informatique industrielle est un domaine beaucoup moins traditionnel avec des périphériques tels que des robots, des capteurs divers, des actionneurs, des panneaux d’affichage, de la supervision, etc. Elle commence à la maison avec la domotique et ses concepts s’étendent bien sûr à l’industrie et aux transports.

Dans un premier temps, les auteurs décrivent les protocoles de communication particuliers qui régissent les échanges dans ce domaine et détaillent quelques techniques basiques de hacking appliquées aux systèmes industriels et les contre-mesures à mettre en place. Les méthodes de recherches sont expliquées ainsi que certaines attaques possibles avec une bibliothèque particulière nommée scapy du langage Python (pour les novices, un chapitre rapide sur la prise en main de Python est présent). Enfin, un chapitre montrera les protocoles et failles des moyens de transport ferroviaires.

Dans la lignée du livre Ethical Hacking dans la même collection, les auteurs de ce livre sur la Cyberdéfense ont à cœur d’alerter chacun sur la sécurité de l’informatique industrielle : « apprendre l’attaque pour mieux se défendre » est toujours leur adage. Hackers blancs dans l’âme, ils ouvrent au lecteur les portes de la connaissance underground. 54€.

Les chapitres du livre : Introduction – Les systèmes industriels – Les techniques de prise d’empreinte – Les différentes menaces possibles – Les protocoles utilisés et leurs faiblesses – Création d’outils avec Python – Prise en main de Scapy – D’autres outils utiles – Les systèmes domotiques – Les réseaux et protocoles ferroviaires.

Internet des objets : les risques de la maison connectée

En examinant un échantillon aléatoire des plus récents produits issus de l’Internet des objets (IoT), les chercheurs de Kaspersky Lab ont découvert de sérieuses menaces pour la maison connectée. En effet, de nombreux objets connectés présentent des vulnérabilités importantes, à l’instar de cafetières divulguant les mots de passe Wi-Fi de leurs propriétaires (comme nous vous le révélions il y a 3 semaines, NDR), de baby phones facilement piratables ou encore de systèmes de sécurité domestique commandé par smartphone et pouvant être leurrés au moyen d’aimants.

En 2014, lorsque David Jacoby, expert en sécurité chez Kaspersky Lab, avait décidé de tester le niveau de vulnérabilité des équipements connectés de sa maison en cas de cyberattaque, il avait alors découvert que la quasi-totalité d’entre eux étaient vulnérables. A la suite de ce constat, en 2015, une équipe d’experts antimalware a réitéré l’expérience, à une légère différence près : alors que Jacoby avait concentré ses recherches principalement sur les serveurs, routeurs et téléviseurs connectés au réseau, cette nouvelle étude s’est intéressée aux divers équipements connectés disponibles sur le marché de la domotique.

Domotique : quels dangers les objets connectés représentent-ils ?
Pour mener l’expérience, l’équipe a testé une clé USB de streaming vidéo, une caméra IP, une cafetière et un système de sécurité domestique, les trois derniers étant commandés par smartphone. Des expériences réalisées dans plusieurs salons et hackfests que l’éditeur d’antivirus a repris à son compte pour cette étude.

Grâce à une connexion au réseau du propriétaire, le piratage de la caméra du baby phone a permis de se connecter à l’appareil, d’en visionner les images et d’activer le circuit audio. Notons également que d’autres caméras du même fabricant ont également servi à pirater les mots de passe du propriétaire. L’expérience a également démontré qu’il était également possible pour un pirate se trouvant sur le même réseau de récupérer le mot de passe maître de la caméra et de modifier son firmware à des fins malveillantes.

En ce qui concerne les cafetières pilotées par une application mobile, il n’est même pas nécessaire que le pirate se trouve sur le même réseau que sa victime. La cafetière examinée au cours de l’expérience a envoyé des informations suffisamment peu cryptées pour qu’un pirate découvre le mot de passe donnant accès à l’ensemble du réseau Wi-Fi de son propriétaire.

Enfin, lorsque les chercheurs de Kaspersky Lab ont étudié le système de sécurité domestique commandé par smartphone, ils ont pu constater que son logiciel ne présentait que quelques problèmes mineurs et était assez sécurisé pour résister à une cyberattaque.

Une vulnérabilité a cependant été découverte dans l’un des capteurs utilisé par le système : le fonctionnement du capteur de contact, destiné à déclencher l’alarme en cas de l’ouverture d’une porte ou d’une fenêtre, repose sur la détection d’un champ magnétique créé par un aimant monté sur le châssis. Concrètement, l’ouverture fait disparaître le champ magnétique, amenant le capteur à envoyer des messages d’alarme au système. Toutefois, si le champ magnétique est maintenu, l’alarme ne se déclenche pas.

Pendant l’expérience menée sur le système de sécurité domestique, les experts de Kaspersky Lab sont parvenus, au moyen d’un simple aimant, à remplacer le champ magnétique de l’aimant fixé sur la fenêtre, ce qui leur a permis d’ouvrir et de refermer celle-ci sans déclencher l’alarme. Le problème dans cette vulnérabilité est qu’elle est impossible à corriger par une mise à jour logicielle : elle tient à la conception même du système. Mais le plus préoccupant réside dans le fait que ces équipements sont couramment employés par de nombreux systèmes de sécurité sur le marché.

« Heureusement notre expérience montre que les fabricants prennent en compte la cyber sécurité lors du développement de leurs équipements pour l’Internet des objets. Néanmoins, tout objet connecté commandé par une application mobile est quasi certain de présenter au moins un problème de sécurité. Des criminels peuvent ainsi exploiter plusieurs de ces problèmes simultanément, raison pour laquelle il est essentiel pour les fabricants de les résoudre tous, y compris ceux qui ne paraissent pas critiques. Ces vulnérabilités doivent être corrigées avant même la commercialisation du produit car il est parfois bien plus difficile d’y remédier une fois que des milliers d’utilisateurs en ont fait l’acquisition », souligne à DataSecurityBreach.fr Victor Alyushin, chercheur en sécurité chez Kaspersky Lab.

Afin d’aider les utilisateurs à protéger leur cadre de vie et leurs proches contre les risques liés aux vulnérabilités des équipements IoT au sein de la maison connectée, voici quelques conseils élémentaires :

1. Avant d’acheter un équipement IoT quel qu’il soit, recherchez sur Internet s’il présente des vulnérabilités connues. L’Internet des objets est un sujet brûlant et de nombreux chercheurs se spécialisent dans la recherche de problèmes de sécurité de tous types de produits, qu’il s’agisse de baby phone ou d’armes à feu connectées. Il y a de fortes chances que l’objet que vous vous apprêtez à acheter ait déjà été examiné par des experts en sécurité et il est possible de savoir si les problèmes éventuellement détectés ont été corrigés.

2. Il n’est pas toujours judicieux d’acheter les produits le plus récents qui sont disponibles sur le marché. Outre les défauts habituels des nouveaux produits, ils risquent de receler des failles de sécurité qui n’ont pas encore été découvertes par les chercheurs. Le mieux est donc de privilégier des produits qui ont déjà eu plusieurs mises à jour de leur logiciel.

3. Si votre domicile renferme de nombreux objets de valeur, il est sans doute préférable d’opter pour un système d’alarme professionnel, en remplacement ou en complément de votre système existant commandé par smartphone, ou bien de configurer ce dernier afin d’éviter que toute vulnérabilité potentielle n’ait une incidence sur son fonctionnement. S’il s’agit d’un appareil appelé à collecter des informations sur votre vie personnelle et celle de vos proches, à l’instar d’un baby phone, mieux vaut peut-être vous tourner vers le modèle radio le plus simple du marché, uniquement capable de transmettre un signal audio, sans connexion Internet. Si cela n’est pas possible, alors reportez-vous à notre conseil n°1.

Piratage contre action boursière

La Société britannique Optimal Payments Plc voit ses actions baissées après l’annonce du probable piratage d’un de ses serveurs, en 2012.

La Société britannique Optimal Payments Plc est spécialisée dans les paiements mobiles. Reuters indique qu’il aurait été découvert, en vente dans le black market, une base de données appartenant à OP. Une BDD comprenant des identités, des mails, … Une annonce qui a fait baisser l’action de l’entreprise de 11%. La société a déclaré qu’elle enquêtait sur ces allégations. Des données qui auraient été volées en 2012. Une baisse qui parait bien extrême pour quelques mails !