Archives de catégorie : Entreprise

Actualités liées à la sécurité informatique des entreprises, PME, PMI, TPE, association, communes.

Spy to love me : un espion chez Google

Un ancien ingénieur logiciel de Google a été accusé par les États-Unis d’avoir volé des secrets commerciaux sur l’intelligence artificielle (IA) alors qu’il travaillait secrètement pour deux sociétés chinoises.

Linwei Ding, également connu sous le pseudonyme de Leon Ding, fait face à des accusations aux États-Unis pour avoir dérobé des secrets d’affaires liés à l’intelligence artificielle (IA) de Google, tout en étant employé simultanément par deux entreprises basées en Chine. Inculpé en Californie sur quatre chefs d’accusation, Ding a été arrêté mercredi. Le citoyen chinois est accusé d’avoir subtilisé plus de 500 documents confidentiels. En cas de condamnation, il encourt une peine maximale de 10 ans de prison et une amende de 250 000 $ pour chaque accusation.

À ce jour, aucun représentant légal de Ding n’a été cité pour réagir à ces allégations, selon des rapports de presse locaux. Ding est suspecté d’avoir collecté des informations critiques sur l’infrastructure des data centers de supercalcul de Google, essentiels pour l’hébergement et l’entraînement de vastes modèles d’IA. D’après l’accusation, Google l’avait recruté en 2019 pour développer ce type de logiciel. Il aurait entamé le téléchargement de données depuis le réseau de Google vers un compte personnel en mai 2022, une activité qui s’est étendue sur un an.

Pendant ce temps, il a séjourné plusieurs mois en Chine pour collaborer avec Beijing Rongshu Lianzhi Technology, une startup qui lui avait proposé un poste de directeur de la technologie avec un salaire mensuel de 14 800 $. Il est également le fondateur de Shanghai Zhisuan Technology, une entreprise spécialisée dans l’IA et l’apprentissage automatique, dont il est le PDG. Des tentatives de communication avec Rongshu ont été faites par la BBC, tandis que Zhisuan n’était pas joignable pour commentaire.

Les procureurs soulignent que Ding n’a jamais informé Google de son engagement avec ces sociétés. Selon l’acte d’accusation, il a sollicité l’aide d’une organisation chinoise pour développer son entreprise, qu’il a présentée lors d’une conférence d’investisseurs en Chine en novembre 2023. Il a été dénoncé par Google le mois suivant alors qu’il tentait de télécharger davantage de fichiers en Chine, mais a prétendu à l’enquêteur de Google que c’était pour prouver son affiliation avec le géant tech.

Après son retour aux États-Unis, et à l’insu de Google, Ding aurait planifié un voyage sans retour de San Francisco à Pékin, avant de démissionner le 26 décembre. Google a ensuite suspendu son accès après avoir découvert ses actions durant la conférence, révélant ainsi les téléchargements non autorisés à travers son historique d’activités.

Qnap alerte sur des vulnérabilités critiques dans ses systèmes d’exploitation

Dans le monde toujours connecté d’aujourd’hui, la sécurité des systèmes informatiques est devenue une priorité absolue pour les entreprises et les particuliers. QNAP, une entreprise leader dans le domaine du matériel de sauvegarde informatique, a récemment mis en lumière des vulnérabilités critiques dans plusieurs de ses systèmes d’exploitation.

QNAP a identifié des failles de sécurité dans ses systèmes d’exploitation QTS, QuTS hero, QuTScloud et myQNAPcloud. Ces vulnérabilités, si elles sont exploitées, pourraient permettre à des attaquants d’accéder aux appareils des utilisateurs et de compromettre la sécurité des systèmes concernés. Les vulnérabilités affectent un large éventail de versions des systèmes d’exploitation de QNAP, ce qui rend un grand nombre d’appareils potentiellement vulnérables.

Comprendre les risques

Les vulnérabilités identifiées par QNAP comprennent un contournement d’authentification (CVE-2024-21899), une injection de commandes (CVE-2024-21900) et une injection SQL (CVE-2024-21901). La nature de ces failles varie, mais elles partagent un point commun : elles pourraient toutes compromettre gravement la sécurité des systèmes affectés.

La plus préoccupante des vulnérabilités, CVE-2024-21899, permet à des utilisateurs non autorisés de compromettre à distance la sécurité du système sans nécessiter d’authentification. Cela signifie que cette vulnérabilité pourrait être exploitée par n’importe qui ayant accès à Internet, rendant les systèmes non mis à jour extrêmement vulnérables aux attaques.

Mesures correctives de qnap

En réponse à ces vulnérabilités, QNAP a rapidement publié des mises à jour pour ses systèmes d’exploitation, visant à corriger les failles de sécurité et à renforcer la protection des appareils des utilisateurs. Les versions mises à jour qui résolvent ces vulnérabilités sont les suivantes :

QTS 5.1.3.2578 20231110 et versions ultérieures ;
QTS 4.5.4.2627 20231225 et versions ultérieures ;
QuTS hero h5.1.3.2578 20231110 et versions ultérieures ;
QuTS hero h4.5.4.2626 20231225 et versions ultérieures ;
QuTScloud c5.1.5.2651 et versions ultérieures ;
myQNAPcloud 1.0.52 (2023/11/24) et versions ultérieures.

L’importance de la mise à jour

QNAP conseille vivement à tous les utilisateurs de ses systèmes d’exploitation de procéder à ces mises à jour sans délai. La mise à jour des systèmes d’exploitation est une étape cruciale pour garantir la sécurité des données et la protection contre les attaques extérieures. Dans un monde où les menaces informatiques évoluent constamment, maintenir ses systèmes à jour est le meilleur moyen de se prémunir contre les vulnérabilités potentielles.

Alerte sécurité : une vulnérabilité critique chez Fortinet menace 150 000 appareils

La cybersécurité est un domaine en constante évolution, où les menaces et les vulnérabilités émergent à un rythme alarmant. Un récent rapport de la Shadowserver Foundation met en lumière une vulnérabilité critique affectant les appareils Fortinet FortiOS et FortiProxy. 

Identifiée et corrigée le mois dernier, la vulnérabilité CVE-2024-21762 a reçu un score CVSS alarmant de 9,6, soulignant sa gravité. Ce bug critique réside dans FortiOS et est lié à un enregistrement hors limites. Il permet à des attaquants non authentifiés d’exécuter à distance du code arbitraire en envoyant des requêtes HTTP spécialement conçues. Ce qui rend cette vulnérabilité particulièrement dangereuse, c’est sa capacité à permettre l’exécution de code sans nécessiter d’authentification préalable.

L’exploitation active de la vulnérabilité

Le caractère critique de CVE-2024-21762 a attiré l’attention de l’Agence américaine de cybersécurité et de sécurité des infrastructures (CISA), qui a rapidement ajouté cette vulnérabilité à sa liste de failles déjà exploitées par des attaquants. Cette inclusion souligne non seulement la gravité du problème mais aussi le fait qu’il est activement exploité dans des attaques de cyberpirates.

L’ampleur de la menace : 150 000 appareils vulnérables

La Shadowserver Foundation a lancé un avertissement concernant l’ampleur de cette menace. Selon leurs analyses, environ 150 000 appareils Fortinet FortiOS et FortiProxy restent vulnérables à CVE-2024-21762. Les États-Unis comptent le plus grand nombre de ces appareils vulnérables, avec plus de 24 000 cas recensés. Des nombres significatifs d’appareils affectés ont également été identifiés en Inde, au Brésil et au Canada, soulignant l’impact global de cette vulnérabilité.

Comment vérifier et protéger vos appareils

Les administrateurs de système ne sont pas sans défense face à cette vulnérabilité. Un script Python spécial, développé par les spécialistes en sécurité de l’information de BishopFox, est disponible pour aider à identifier les appareils vulnérables. Il est crucial pour les administrateurs de vérifier l’état de leurs systèmes et d’appliquer les correctifs nécessaires pour se protéger contre les exploitations potentielles de cette faille critique.

BlueFiles : l’outil indispensable pour sécuriser vos transferts

Le service français Bluefiles s’arme de nouvelles options permettant de sécuriser vos transferts.

Dans le monde professionnel d’aujourd’hui, la sécurité des données et des communications électroniques est une préoccupation majeure. Il existe de nombreuses solutions apportant des solutions pour répondre à ce défi, renforçant la confidentialité et la sécurité des informations échangées. Il y a un an, ZATAZ nous faisait découvrir un outil étonnant, 100% français, offrant une solution de transfert de fichiers sécurisé : Bluefiles. J’utilise d’ailleurs cette solution pour transmettre et recevoir des documents en toute sécurité. Un an plus tard, retour sur l’évolution de cette solution venue du Sud de la France.

Simplicité d’usage et intégration transparente

BlueFiles se distingue par sa capacité à s’intégrer de manière fluide dans les routines quotidiennes, notamment en se greffant sur Microsoft Outlook grâce à un complément (AddIn). Cette intégration permet aux utilisateurs de continuer à composer leurs courriers électronique et joindre des fichiers comme ils le feraient habituellement, tout en offrant la possibilité de sécuriser les envois en un clic. Une nouveauté notable réside dans l’option laissée à l’utilisateur de choisir ou non de sécuriser chaque message envoyé, renforçant ainsi la flexibilité sans compromettre la sécurité. Il est toujours possible de blinder le transfert par un mot de passe et une auto destruction selon un timing prédéterminé.

Capacités étendues de transfert de fichiers

Dans sa dernière mise à jour, BlueFiles augmente la capacité de transfert de fichiers jusqu’à 2 Go en standard, répondant ainsi aux besoins croissants de partage de fichiers volumineux dans le cadre professionnel. L’outil introduit également un système d’accusés de réception, informant l’expéditeur dès que les destinataires accèdent aux données ou téléchargent les pièces jointes. Cette fonctionnalité renforce la traçabilité et assure une meilleure responsabilité dans la gestion des informations sensibles.

Comptes partagés et anonymisation

BlueFiles innove en proposant la mise en œuvre de comptes partagés, simulant le fonctionnement des boîtes électroniques de service, tout en garantissant une traçabilité nominative des actions réalisées à partir de ces comptes. Cette fonctionnalité favorise la continuité du service et une meilleure gestion des communications au sein des équipes. Une avancée particulièrement intéressante est la possibilité de créer et de publier des formulaires réglementaires sans nécessiter de compétences en programmation. Cette option simplifie considérablement les démarches administratives et réglementaires pour les entreprises.

Le Filigrane dynamique : une innovation marquante

Pour la diffusion de documents sensibles ou personnels, BlueFiles propose une liseuse PDF en ligne sécurisée. Cette innovation permet aux destinataires de consulter les documents directement dans leur navigateur sans devoir les télécharger, offrant ainsi une couche supplémentaire de protection. Enfin, BlueFiles introduit le concept du Filigrane dynamique, inspiré de l’intelligence Corse. Cette technologie permet d’insérer des informations personnelles spécifiques à chaque destinataire, telles que leur adresse IP ou leur adresse électronique, directement dans le filigrane du document. Cette approche sensibilise les destinataires à la confidentialité des informations reçues et renforce leur responsabilité individuelle, tout en facilitant l’identification de la source en cas de fuite de données.

Santé : impossible de distribuer des médicaments à la suite d’une cyber attaque

Les opérateurs du ransomware « Blackcat » ont été identifiés comme responsables de la récente panne chez Change Healthcare, une division technologique du groupe UnitedHealth spécialisée dans le traitement des réclamations d’assurance et des paiements dans le secteur de la santé aux États-Unis. Cette cyberattaque a entraîné une perturbation nationale, interrompant la distribution des médicaments sur ordonnance pendant une durée de six jours.

Notre quotidien repose fortement sur la fiabilité des chaînes d’approvisionnement. Des attaques d’envergure comme celles qui ont touché Colonial Pipeline ou MoveIT, ainsi que celles visant des prestataires de services IT tels que Kaseya et Materna, démontrent, quelle que soit leur ampleur ou leur secteur, l’importance cruciale d’adopter une démarche collective pour renforcer la cyber-résilience des services essentiels tels que la santé, l’énergie, l’eau et les transports.

L’impact en cascade d’une compromission au sein de la chaîne d’approvisionnement [La Supply chain] peut être catastrophique. La cyber-résilience est la capacité de maintenir des opérations attendues face à des incidents cybernétiques, et pour les infrastructures essentielles, cela inclut la gestion des incidents externes.

Les entités appartenant aux infrastructures vitales doivent s’assurer qu’elles sont préparées à continuer leurs opérations malgré une attaque et évaluer régulièrement les risques liés à leur chaîne d’approvisionnement. Il est crucial d’analyser et de réévaluer les dépendances tierces. Notamment, un plan de réponse aux incidents devrait prévoir des actions à entreprendre en cas d’indisponibilité ou d’attaque externe affectant la supply chain.

Si une dépendance est critique, il est vital pour les équipes IT de consulter leurs homologues sur leurs pratiques pour assurer la continuité des opérations dans de telles situations. Ce dialogue ouvre la voie à des discussions plus poussées sur l’amélioration de la résilience globale des infrastructures critiques.

Une cyberattaque contre une organisation peut compromettre la capacité d’une autre à traiter ses données. La compromission d’une identité privilégiée dans une entreprise peut provoquer des incidents dans une autre. Les capacités à s’adapter, à anticiper et à récupérer – éléments clés de la résilience – doivent être envisagées au-delà des limites d’une seule entreprise, en identifiant et en gérant les dépendances externes. »

Le cas c’est vue aussi, dernièrement, quand Bank America a été obligé d’alerter ses clients à la suite d’une fuite de données chez son prestataire IMS. Bank of America est l’une des plus grandes banques des États-Unis avec 69 millions de clients aux États-Unis et dans plus de 35 pays à travers le monde. Selon des documents fournis au procureur général du Texas, des informations personnelles sur des clients ont été divulguées, notamment leurs noms, adresses, numéros de sécurité sociale, dates de naissance, ainsi que des données financières, notamment des numéros de compte et de carte bancaire. 57 028 clients auraient été impactés début novembre 2023.

« Il est peu probable que nous soyons en mesure de déterminer avec certitude quelles informations personnelles ont été consultées à la suite de cet incident. » indiquait alors IMS ! IMS avait été bloqué par Lockbit, le 4 novembre 2023, affichant la prise d’otage de plus de 2 000 systèmes de l’entreprise. [Avec Reuters]

Un petit vaccin pour le ransomware Rhysida

Des chercheurs en Corée du Sud ont identifié une faille dans le ransomware Rhysida, permettant la création d’un outil de décryptage gratuit pour les fichiers Windows affectés. Toutefois, certains experts critiquent la divulgation de ce défaut.

Lancé mi-2023, le groupe de pirates Rhysida a ciblé des secteurs variés, dont l’éducation et la santé. La Bibliothèque nationale britannique figure parmi ses victimes notables, ayant subi une attaque à l’automne. L’Université Kookmin et la KISA ont révélé une vulnérabilité dans le générateur de nombres pseudo-aléatoires de Rhysida, exploitée pour générer des clés de déchiffrement uniques par attaque, permettant ainsi de concevoir un outil pour restaurer les données chiffrées sans frais.

Ils ont détaillé dans leur étude que Rhysida utilisait LibTomCrypt pour le chiffrement et traitait les données en parallèle pour une efficacité accrue. Le programme appliquait un chiffrement discontinu, une stratégie courante chez les ransomwares pour accélérer le processus tout en évitant la détection, en alternant entre chiffrement et non-chiffrement de segments de données. Le décryptage fut possible grâce à l’analyse du modèle de chiffrement et l’application sélective de la clé correcte.

Les chercheurs ont expliqué que Rhysida se servait d’un CSPRNG basé sur l’algorithme ChaCha20 pour créer des clés de chiffrement, utilisant une valeur initiale dérivée de l’heure système, rendant la graine prévisible. En exploitant cette faille, ils ont mis au point une méthode pour reconstruire l’état du CSPRNG en testant différentes valeurs initiales, permettant de prédire les nombres aléatoires et de restaurer les fichiers chiffrés sans la clé originale.

Leur outil de décryptage est disponible sur le site de la KISA, avec un rapport technique et des instructions d’utilisation.

Peu après cette révélation, Fabian Vosar a indiqué que d’autres avaient découvert cette vulnérabilité mais avaient choisi de ne pas la rendre publique. Avast (octobre 2023), le CERT français (juin 2023), et Vosar lui-même, en mai 2023, avaient identifié la faille, permettant le décryptage de nombreux systèmes. Vosar a précisé que cette faille ne s’applique qu’à la version Windows de Rhysida, et non aux versions ESXi ou PowerShell, avertissant que les créateurs de Rhysida pourraient rapidement corriger cette vulnérabilité, rendant la récupération de fichiers sans rançon de nouveau impossible.

L’association InterCERT France alerte les entreprises et les organisations sur l’enjeu sécuritaire lié à leur dépendance aux solutions Microsoft

Microsoft est aujourd’hui omniprésent au sein des organisations publiques et privées, créant une forme d’addiction à ses solutions. L’association française des CERT, InterCERT France, interpelle les entreprises et organisations sur la dangereuse dépendance dans laquelle elles se placent du point de vue technologique, financier et des failles de sécurité inhérentes aux produits de Microsoft. Cette préoccupation ne se limite pas seulement à la question de la sécurité informatique et des coûts, mais elle soulève également des interrogations quant à la souveraineté numérique. 

En effet, la dépendance excessive à un fournisseur étranger peut compromettre la capacité d’un pays à exercer son contrôle et sa gouvernance sur ses propres infrastructures et données. En encourageant une diversification des fournisseurs et en favorisant le développement de solutions alternatives nationales ou européennes, les entreprises et les organisations pourraient renforcer leur souveraineté numérique et réduire les risques associés à une dépendance exclusive à un seul acteur du marché comme Microsoft.

L’InterCERT France est la première communauté de CERT en France. C’est le seul “collectif” rassemblant des membres experts en matière de sécurité cyber, oeuvrant par le partage de bonnes pratiques, l’entraide et la collaboration.

C’est dans le souci de préserver au maximum la sécurité des organisations publiques et privées que l’InterCERT France estime crucial de les alerter sur les risques auxquels elles s’exposent en laissant petit à petit les GAFAM, Microsoft en tête, installer leur monopole.

Anatomie d’une dépendance

Microsoft a su créer une « addiction » auprès des entreprises et des administrations de toutes tailles, par sa simplicité d’usage et son efficacité pour structurer l’ensemble d’un système d’information (annuaire, messagerie, bureautique, collaboration, bases de données…) sous forme d’offres imbriquées.

« Exemple : avec l’annuaire Active Directory. Microsoft mène actuellement une politique commerciale agressive auprès de ses clients afin qu’ils évoluent d’un modèle informatique « à demeure » vers un modèle entièrement cloud. Utilisant massivement des logiciels comme Microsoft Exchange ou Office, les organisations se trouvent dans la quasi impossibilité de se passer des annuaires de l’éditeur… Et Microsoft joue de cela comme effet de bascule, en fournissant en priorité aux clients de ses offres cloud (Azure, Office 365) les nouvelles fonctions et mises à jour de ces logiciels. » explique Frédéric Le Bastard, Président de l’InterCERT France.

Faute d’alternative, les entreprises et administrations développent un point névralgique, prêtant le flan aux cyber attaquants. Quand cette porte d’entrée est compromise, le risque affecte aussitôt l’ensemble du système d’information, et donc le fonctionnement de toute l’organisation, en interne comme en externe.

« Mi-2023 aux États-Unis, des douzaines de structures privées et publiques ont été piratées par la Chine, du fait de lacunes de sécurité dans des produits de Microsoft. Et dans un premier temps, seuls les clients disposant d’un contrat premium (60 % plus cher) en ont été informés par l’éditeur ! Ce qui fit dire à Ron Wyden, sénateur membre du Comité de renseignement des États-Unis que, fournir des produits non sécurisés puis faire payer aux clients des fonctions premium contre le piratage, revient à vendre un véhicule, puis à faire payer en supplément les ceintures de sécurité et les airbags ! » poursuit Frédéric Le Bastard.

Que faire pour limiter ces dérives ?

L’InterCERT France identifie trois leviers pour agir et invite les entreprises et institutions à :

  •       En interne : élever au maximum le niveau de contrôle de sécurité. En utilisant en aval les bons indicateurs, afin de conserver la maîtrise des sauvegardes, des détections, des authentifications à facteur multiple, du chiffrement, de la gestion des clés de sécurité, etc.
  •       Auprès des fournisseurs : proposer des configurations sécurisées par défaut. C’est essentiel pour garantir la sécurité des systèmes et des logiciels. Ces pratiques de sécurité peuvent être intégrées dans les configurations par défaut des systèmes, des applications et des services pour offrir une protection de base contre les menaces « courantes ».
  •       Auprès des pouvoirs publics : renforcer leur action contre les pratiques anticoncurrentielles et menaçantes. Enquêtes antitrust, décisions et amendes, coopération internationale, etc.

Protection des mineurs sur internet quelles sont les failles du Digital Services Act ?

Le DSA, Digital Services Act, réglementation européenne entrée pleinement en application le 17 février dernier, a pour objectif de lutter contre la propagation de contenus illicites, de désinformation sur le web et vise également à favoriser la transparence des plateformes vis-à-vis des consommateurs. Face à la généralisation de l’accès des enfants aux smartphones et aux tablettes, la protection des mineurs est donc l’un des enjeux prioritaires de cette nouvelle réglementation. Grazia Cecere, Professeure à Institut Mines-Télécom Business School, spécialiste de l’économie numérique, décrypte cette nouvelle législation.

Le Digital Services Act : acteurs concernés, objectifs et mesures mises en place

Samedi 17 février 2024, le Digital Services Act (DSA) est entré en effet ; il vise entre autres à rendre Internet plus sûr et plus transparent pour les citoyens européens. Cette réglementation va s’appliquer en particulier au gatekeepers – les très grandes plateformes en ligne et les très grands moteurs de recherche, utilisés par plus de 45 millions d’Européens par mois, désignés par la Commission européenne – tels que TikTok, Facebook, Instagram, Airbnb…

Plus généralement, les fournisseurs de plateformes en ligne accessibles aux mineurs sont tenus de mettre en place des mesures appropriées pour garantir un niveau élevé de confidentialité, de sécurité et de sûreté des mineurs sur leurs services. Ce règlement vise notamment à interdire la publicité ciblée sur les plateformes en ligne pour les enfants en se basant sur des catégories spéciales de données personnelles telles que l’ethnicité, les opinions politiques ou l’orientation sexuelle.

Toutefois, ces mesures ne répondent qu’à une petite partie de la problématique et négligent d’autres dangers auxquels sont exposés les mineurs.

DSA, ce que la nouvelle réglementation européenne néglige 

Les très grandes plateformes et très grands moteurs de recherche ont donc à présent l’obligation de prendre des mesures identifiées d’atténuation des risques (vérification de l’âge, mise en place d’outils de contrôle parental ou d’outils permettant d’aider les mineurs à signaler les abus ou à obtenir un soutien…). La publicité ciblée sur les mineurs devient interdite et des sanctions lourdes sont prévues pour les plateformes en infraction. Le problème principal concerne donc les entreprises ciblées : les petites entreprises (entreprises de moins de 50 salariés et de moins de 10 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel) sont moins visées par la régulation. Or, dans le marché des applications mobiles pour enfants il y a beaucoup de développeurs de petite taille. 

L’éducation des enfants et des parents représente donc un enjeu majeur. Pour les entreprises, il existe un marché réel pour la création de contenus adaptés pour les enfants, respectueux de la vie privée et de la réglementation et qui puissent offrir une expérience utilisateur éducative et constructive.

Les mineurs et le numérique : quelques chiffres

– Une enquête du Ministère de la culture1 en France indique que 27% des enfants de moins de 2 ans utilisent une tablette ou un smartphone et ce pourcentage augmente à l’âge de 5 ans pour atteindre une utilisation de la tablette par 54% des enfants.
– 74% des enfants sont en ligne avant 14 ans, selon une étude de la CNIL publiée en 2020.
– 26% des enfants européens interrogés déclarent avoir été victimes d’arnaques par phishing.

Vous souhaitez lancer une campagne d’e-mails marketing et vous êtes à la recherche de conseils pour la réussir ?

Vous souhaitez lancer une campagne d’e-mails marketing et vous êtes à la recherche de conseils pour la réussir ? Vous cherchez des astuces pour optimiser votre prochaine campagne de marketing afin d’envoyer la bonne communication au bon moment ?

D’une vérification complète de votre liste d’e-mails à un bon ciblage de vos messages, il existe plusieurs points essentiels à prendre en compte pour faire de votre campagne marketing une réussite. Pour vous accompagner vers le succès, nous vous proposons de découvrir nos quelques conseils pour réussir ses campagnes d’e-mails marketing.

Faire une vérification de sa liste d’e-mails

Premier conseil pour réussir vos campagnes d’e-mails marketing, nous vous recommandons de procéder à une vérification de votre liste d’envoi avant de faire partir vos messages. Pour cela, il existe aujourd’hui des outils numériques comme le mail tester de Captain Verify qui vous permettront d’effectuer votre vérification en quelques clics. Grâce à cette opération, vous pourrez vous assurer de n’envoyer votre e-mail qu’à des adresses valides. Vous gagnerez ainsi de l’argent sur vos campagnes et vous aurez surtout de meilleurs retours. Chaque message délivré à un e-mail non valide fait en effet tomber vos taux d’ouverture puisque vous n’avez aucune chance que votre communication soit ouverte. De plus, vous pouvez faire chuter votre réputation sur le web en envoyant trop d’e-mails à des adresses non valides. Prenez donc le temps de faire une simple vérification de votre base de données pour envoyer votre e-mail marketing uniquement à des adresses valides.

Cibler les bonnes personnes

Nous vous conseillons de cibler les bonnes personnes en fonction de la nature de votre communication. Si vous voulez faire connaître votre message à un maximum de personnes, vous pouvez envoyer votre message sans ciblage particulier mais celui-ci sera peu efficace. Si vous ciblez davantage votre communication avec des textes impactant pour une catégorie de personnes en particulier, vous aurez plus de chances de réussir votre campagne de marketing. Prenez pour cela le temps de maintenir à jour une bonne base de données de vos clients.

Écrire du contenu de qualité

Autre point important, vous devez écrire du contenu de qualité dans vos messages. Si vous envoyez des e-mails sans intérêt, vos clients ne vont les ouvrir qu’une fois et ils perdront ensuite tout intérêt pour votre entreprise. Soignez donc particulièrement l’intitulé de votre e-mail pour augmenter son taux d’ouverture mais aussi le contenu que vous rédigez pour apporter une information intéressante aux personnes qui vont ouvrir votre message.

Envoyer ses e-mails marketing à une date stratégique

Nous vous recommandons d’envoyer vos communications à une date stratégique. Réfléchissez par exemple à un moment qui a du sens par rapport à votre message. Selon la nature de votre entreprise, vous pouvez aussi mettre en place une communication régulière avec des dates fixes. Veillez alors à ne pas envoyer des messages trop souvent pour ne pas lasser vos clients. Il est en effet essentiel de trouver une date d’envoi stratégique mais aussi d’adopter une fréquence d’envoi optimale pour réussir ses campagnes d’e-mails marketing.

Et vous, quels sont vos conseils pour réussir vos campagnes d’e-mails marketing ?

Nouveau malware souligne l’intérêt continu pour les appareils edge

Découverte par les Services de Renseignements, cette menace souligne l’importance de sécuriser les périphéries du réseau.

Le monde de la cybersécurité est en alerte suite à la découverte d’un nouveau malware ciblant spécifiquement les appareils FortiGate. Cette révélation, issue d’une enquête conjointe menée par le Service de renseignement militaire (MIVD) et le Service général de renseignement et de sécurité (AIVD), met en lumière une tendance préoccupante : les cyberattaquants portent désormais un intérêt accru aux appareils edge accessibles au public.

Contexte : une menace sophistiquée

Lors de leur enquête, le MIVD et l’AIVD ont identifié un cheval de Troie d’accès à distance (RAT) persistant, conçu pour opérer discrètement et maintenir l’accès aux systèmes compromis. Ce malware exploitait une vulnérabilité critique dans les appareils FortiGate, référencée sous le code CVE-2022-42475 [Le CERT Français avait lancé une alerte, en décembre 2022], pour laquelle le Centre National de Cybersécurité (NCSC) avait émis un avertissement en décembre 2022.

Une tendance à la hausse

Cette attaque n’est pas isolée. Elle s’inscrit dans une tendance plus large où les vulnérabilités des appareils edge, tels que les pare-feux, les serveurs VPN et les serveurs de messagerie, sont exploitées. Ces appareils, situés à la frontière des réseaux et souvent directement connectés à Internet, échappent généralement à la surveillance des solutions de détection et de réponse aux incidents sur les points de terminaison (EDR), rendant les attaques difficiles à détecter.

Perspective d’action : sécuriser les appareils edge

Face à cette menace, le MIVD, l’AIVD et le NCSC recommandent plusieurs mesures pour renforcer la sécurité des appareils edge :

  • Analyse des risques : évaluer régulièrement les risques associés à ces appareils, surtout lors de l’ajout de nouvelles fonctionnalités.
  • Restriction d’accès : limiter l’accès à Internet en désactivant les ports et fonctionnalités inutilisés et en évitant de rendre l’interface de gestion accessible depuis l’extérieur.
  • Surveillance des journaux : analyser régulièrement les journaux pour détecter toute activité suspecte, telle que des tentatives de connexion à des heures inhabituelles ou des modifications non autorisées de la configuration.
  • Mises à jour de sécurité : installer sans délai les dernières mises à jour fournies par les fabricants et appliquer les mesures de protection supplémentaires recommandées.

Un contexte géopolitique tendu

La découverte de ce malware s’inscrit dans un contexte de tensions géopolitiques, illustré par l’incident de l’année dernière où un logiciel espion chinois a été détecté dans un système informatique des forces armées néerlandaises. Bien que l’ambassade de Chine à La Haye rejette toute implication, le MIVD met en garde depuis plusieurs années contre les risques d’espionnage de la part de la Chine.

Qu’est-ce-qu’un appareil Edge ?

Un appareil edge, dans le contexte de l’informatique et des réseaux, fait référence à un dispositif situé à la « périphérie » (ou « edge » en anglais) du réseau, c’est-à-dire à l’extrémité du réseau proche de l’utilisateur final plutôt que dans un centre de données centralisé ou dans le cloud. Ces appareils jouent un rôle crucial dans le traitement et la collecte de données à proximité de la source des données, ce qui permet de réduire la latence, d’améliorer les performances et de réduire la charge sur le réseau central.

Les appareils edge peuvent inclure des routeurs, des commutateurs, des pare-feux, des serveurs de messagerie, des serveurs VPN, des caméras de surveillance, des appareils IoT (Internet des Objets), des capteurs, ainsi que des dispositifs de stockage et de traitement des données. En traitant les données localement ou à proximité de l’utilisateur, les appareils edge permettent des réponses plus rapides et des décisions en temps réel sans nécessiter de transmission de grandes quantités de données vers un emplacement central pour analyse.

Le concept d’edge computing est devenu particulièrement important avec l’essor des technologies IoT et des applications nécessitant une faible latence, comme la réalité augmentée, la réalité virtuelle, le streaming vidéo de haute qualité et les applications de véhicules autonomes. Dans ces scénarios, le traitement des données à la périphérie du réseau permet d’obtenir des performances supérieures, une meilleure efficacité énergétique et une sécurité améliorée en limitant la quantité de données sensibles transmises ou stockées en dehors du site local.