Archives de catégorie : Fuite de données

Comportements en matière de protection des données en Europe

77% des personnes interrogées doutent que leur entreprise respecte les lois relatives à la protection des données.

Sophos, l’éditeur spécialiste de la cybersécurité, a publié les résultats de sa toute dernière étude révélant les comportements des utilisateurs en matière de sécurité et de protection des données en Europe. Selon cette étude réalisée par Vanson Bourne, 84% des sondés pensent que l’Europe doit renforcer les lois relatives à la protection des données. Cependant, 77% doutent que leur entreprise soit conforme aux lois actuellement en vigueur. Il suffit d’ailleurs de lire les nombreuses révélations liées aux fuites de données, ici ou encore là, pour se dire que la victoire n’est pas pour demain.

Sur les 1500 professionnels interrogés en France, en Allemagne et au Royaume-Uni, une majorité a confirmé être inquiète pour ses données personnelles (79%) ainsi que pour les données de son entreprise (65%). Cependant, alors que 91% déclarent avoir installé un logiciel de protection de leurs données personnelles, seuls 59% sont équipés d’un antivirus. Par ailleurs, presque la moitié (49%) d’entre eux ont déclaré que leur entreprise n’avait pas mis en place de politique de protection des données, ou alors qu’on ne leur avait pas expliquée en détails.

Cette étude, dont le but premier était d’évaluer la compréhension et la connaissance des utilisateurs en matière de protection des données, dans le cadre du projet de nouveau règlement européen à venir, a permis de montrer que sur seuls 23% des personnes interrogées étaient convaincus que leur entreprise observait les règles actuellement en vigueur.

50% d’entre eux ont avoué ne pas savoir ce qu’est le chiffrement  (27%), ignorer si leur entreprise a mis en place des politiques de chiffrement (23%), ou que leur entreprise n’a rien mis en place dans ce domaine (20%). Seuls 23% ont confirmé que leur entreprise procédait au chiffrement des données des employés et des clients.

Sécurité des appareils mobiles
L’étude se penche également sur les comportements des utilisateurs en termes de sécurité des appareils mobiles. 98% des sondés, soit presque la totalité d’entre eux, sont d’accord sur le fait que les données stockées sont presque plus importantes que l’appareil mobile en tant que tel. Et pourtant, malgré cela, un quart de ces personnes ont avoué stocker des données d’entreprise sur leur ordinateur ou leur téléphone personnel ; quasiment 1 personne sur 5 (soit 19%) expliquant qu’elle avait déjà perdu un appareil mobile ou personnel par le passé.

Toujours en ce qui concerne la sécurité des appareils mobiles, alors que la majorité des entreprises des sondés (64%) avait mis en place des mots de passe pour protéger les mobiles, seules 31% des personnes équipées de téléphones d’entreprise savaient si ceux-ci étaient également chiffrés. Mis en comparaison avec les 51% possédant un portable d’entreprise et capables d’affirmer que celui-ci est bel et bien chiffré, ceci démontre bien que les mobiles sont désormais perçus comme vecteur de risque.

Le partage de données
La plupart des sondés pense que l’information est ce qu’il y a de plus important : 95% d’entre eux explique que, pour travailler correctement, ils ont besoin de partager, d’envoyer et d’accéder aux données de leur entreprise à partir de n’importe quel endroit ou système. Cette étude démontre également que 66% des sondés ne vérifient pas toujours s’il est prudent de partager ces données ou non. Par ailleurs, pour partager ces données plus facilement, 2/3 d’entre eux (soit 64%) sont prêts à passer par des services informatiques ou en Cloud « non autorisés » pour contourner les limites et les politiques de sécurité mises en place par leur entreprise.

On remarque également des attitudes différentes quant au stockage dans le Cloud, d’un pays à l’autre. Tous pays confondus, 31% des sondés déclarent que l’usage de solutions de stockage dans le Cloud, type Dropbox, est autorisé par l’entreprise. Cependant, ce pourcentage atteint 44% au Royaume-Uni, mais seulement 27% en France et 23% en Allemagne. En revanche, 11% déclarent ne pas être autorisés à utiliser des solutions de stockage dans le Cloud, mais le font quand même. De la même façon, ce sont bien les Britanniques qui partagent le plus de données dans le Cloud : ils sont 52% à le faire, alors que la France en compte 40% et l’Allemagne 34%.

Perception des lois relatives à la protection des données en Europe
61% des sondés déclarent qu’il est important de renforcer les lois autour de la protection des données et ce dans tous les pays européens. Ce pourcentage est ainsi réparti par pays : 68% pour les Français, 62% pour les Allemands et 54% pour les Britanniques. On note également des divergences d’opinion d’un pays à l’autre en ce qui concerne la sécurité des données personnelles : avec 86%, la France apparaît plus inquiète que le Royaume-Uni (78%) ou même l’Allemagne (74%). L’Allemagne apparaît particulièrement peu préoccupée par d’éventuels cybercriminels mettant la main sur des données (29%). En France, ils sont 49% à s’inquiéter de ce phénomène et 45% au Royaume-Uni. De la même façon, la France s’inquiète davantage de la protection des données d’entreprise (76%) contre 62% au Royaume-Uni et 59% en Allemagne.

Il est intéressant de noter que 60% des employés du Royaume-Uni déclarent que leur entreprise a mis en place des politiques de protection des données et que celles-ci leur ont clairement été expliquées, contre 43% en France et 50% en Allemagne. On note également que plus l’entreprise est importante en taille, mieux les employés sont renseignés sur les politiques de protection des données.

Gerhard Eschelbeck, directeur technique de Sophos explique à DataSecuritybreach.fr que « la cybercriminalité étant désormais partout, les grandes entreprises doivent s’assurer de la bonne mise en place de politiques de sécurisation des données, et ce pour mettre à l’abri les données d’entreprise, mais également celles de leurs employés. Cette étude montre clairement que même si la majorité des utilisateurs comprennent que l’information est stratégique et qu’il l’est tout autant de la protéger, ceux-ci sont malgré tout prêts à ignorer ces risques pour se faciliter la vie. Si les entreprises souhaitent lutter contre la cybercriminalité, elles doivent s’assurer de la pertinence et de la bonne mise en place des politiques de sécurité. Il ne s’agit pas uniquement de protéger les informations essentielles à l’entreprise, mais également de répondre aux besoins de ses employés. »

La difficulté croissante des directions informatiques à protéger leur entreprise

90% (81% en France) des DSI et Directeurs Informatiques estiment que la protection de leurs entreprises est une mission de plus en plus difficile, selon une nouvelle étude de Fortinet.

La forte pression émanant des directions générales pour sécuriser leur entreprise a augmenté au cours des 12 derniers mois (de près d’un tiers pour le panel mondial et de 11% en France), faisant de la sécurité une priorité et une préoccupation clé sur les autres projets de l’entreprise. Cet état des lieux résulte d’une enquête indépendante commanditée par Fortinet sur plus de 1600 décideurs informatiques, en grande partie d’entreprises de plus de 500 collaborateurs. Toutes les personnes interrogées provenaient du panel en ligne de l’entreprise d’étude de marché Lightspeed GMI.

Parmi les décideurs IT qui subissent la pression la plus élevée de la part de leur direction, 63% (52% en France) déclarent avoir abandonné ou retardé au moins un nouveau projet métier en raison des préoccupations liées à la sécurité informatique.

Les plus grands défis rencontrés par les décideurs IT pour garder leurs entreprises sécurisées sont les menaces toujours plus complexes et fréquentes (citées par 88% du panel mondial) et les nouveaux besoins liés aux technologies émergentes de type Internet des Objets et biométrie (88% du panel mondial). En France, les menaces toujours plus complexes et fréquentes (85%) et les besoins liés au BYOD et à la mobilité des salariés (82%) sont les plus grands défis rencontrés par les décideurs IT français.

La majorité des décideurs IT a été incitée à prendre des mesures pour assurer la confidentialité des données (90% au niveau mondial et français) et sécuriser le Big Data (89% du panel mondial et 88% en France). Dans la majorité des cas, ces initiatives ont abouti à de nouveaux investissements en sécurité au niveau mondial tandis qu’en France, cela conduit à repenser la stratégie de sécurité de l’entreprise.

Les directions générales donnent la priorité à la sécurité
La prise de conscience qui s’opère au niveau des directions générales vis-à-vis de la sécurité informatique – et les pressions et implications qui en découlent – est citée comme important vecteur de complexité dans le travail des décideurs IT. Les trois-quarts des personnes interrogées (77% en France) évaluent la prise de conscience de leurs dirigeants comme “élevée” ou “très élevée”, contre seulement 50% (51% en France) il y a un an.

L’enquête révèle également que 53% (45% en France) des décideurs IT interrogés déclarent avoir ralenti ou abandonné un projet de nouvelle application, de nouveau service ou autre, par crainte de cyber-menaces. Ce chiffre monte à 63% (52% en France) pour ceux qui déclarent subir une très forte pression de leur direction générale en matière de sécurité IT.

Les applications et stratégies de mobilité sont les initiatives qui sont estimées comme les plus problématiques, suivies par celles liées au cloud au niveau mondial et en France.

Les préoccupations en matière de sécurité s’intensifient avec les technologies émergentes
Pour 88% du panel mondial, la mission des décideurs IT devient plus difficile du fait de la complexité et la recrudescence des menaces APT, attaques DDoS et autres cyber menaces, ainsi que des nouvelles tendances technologiques telles que l’Internet des Objets (Internet of Things ou IoT) et la biométrie. En France, les menaces toujours plus complexes et fréquentes (85%) et les besoins liés au BYOD et la mobilité des salariés (82%) sont les plus grands défis rencontrés par les décideurs IT français.

Les attentes sont fortes, dans tous les secteurs d’activité, vis-à-vis de la biométrie, avec 46% des répondants qui déclarent que cette technologie est déjà d’actualité dans leur entreprise, ou le sera au cours des 12 prochains mois contre seulement 29% en France. Deux tiers des personnes interrogées estiment déjà disposer des outils qui permettront de gérer la biométrie en toute sécurité (contre 56% en France). Parmi le tiers (44% en France) des répondants qui estiment aujourd’hui ne pas avoir les outils prêts pour sécuriser la biométrie, un tiers du panel mondial et français estime qu’ils rencontreront des difficultés pour le sécuriser dans le futur.

La sécurité du Big Data  et la confidentialité des données conduisent à une autre approche
Les problématiques en matière de confidentialité des données incitent à un plan d’actions, avec 90% des décideurs IT mondiaux et français qui pensent faire évoluer leur approche en matière de stratégie de sécurité. Parmi eux, 56% (50% en France) sont enclins à investir davantage en ressources financières et humaines pour répondre à ces défis, tandis que 44% (50% en France) déclarent plutôt vouloir repenser leur stratégie existante.

Le Big Data et le traitement analytique des données sont considérés par 89% des répondants comme un facteur de changement d’approche en matière de stratégie de sécurité informatique, et incitent 50% des répondants à planifier de nouveaux investissements. En France, 88% des répondants pensent que le Big Data est un facteur de changement d’approche en matière de stratégie de sécurité informatique, incitant 40% à prévoir de nouveaux investissements.

Les secteurs d’activité les plus enclins à investir dans la sécurité informatique sont les services financiers (53%) et celui des technologies/télécommunications (59%). En France, les entreprises issues des technologies/télécommunications (75%) et de la distribution (67%) sont les secteurs d’activité les plus enclins à investir dans la sécurité informatique. L’étude souligne également que ce sont les plus grandes organisations qui sont les plus susceptibles d’investir.

Interrogés sur le fait d’avoir obtenu suffisamment de ressources humaines et financières pour la sécurité informatique au cours des 12 derniers mois, quatre décideurs sur 5 répondent positivement (75% en France). D’autre part, 83% (73% en France) des répondants estiment que ces ressources seront suffisantes au cours des 12 prochains mois. La majorité des secteurs d’activité s’inscrit dans cette tendance, avec, par exemple : 74% (au cours des 12 derniers mois) et 77% (pour l’année à venir) dans le secteur public et respectivement 80% et 81% dans la distribution. Les services financiers sont les mieux lotis (87% pour les 12 prochains mois), en dépit d’un léger fléchissement (89% au cours des 12 mois précédents) au niveau mondial.

En France, seul le secteur de la construction et de l’industrie s’inscrit dans cette tendance passant de 66% (au cours des 12 derniers mois)  à 74% (pour l’année à venir). Les secteurs des technologies/télécommunications, de la distribution et des services financiers s’attendent à avoir autant de ressources financières et humaines qu’au cours des 12 derniers mois. Le secteur public ainsi que celui de la grande consommation sont en déclins en passant respectivement de 73% à 53% et de 100% à 50%.

Un réel besoin de cyber-résilience
« Alors que la sécurité IT devient une priorité pour les dirigeants, elle reste néanmoins associée à d’autres challenges qui pèsent lourdement sur les professionnels de l’informatique et remettent en cause la capacité de certaines organisations à innover tout en assurant leur sécurité », explique Patrice Perche, Senior Vice Président, en charge des opérations commerciales et de support à l’international chez Fortinet. « Ces organisations doivent agir dès aujourd’hui pour maîtriser l’impact de menaces en forte croissance et se focaliser davantage sur la sécurité IT afin de renforcer leur résilience face aux cybermenaces ».

L’étude Fortinet Security Census 2014 a été menée par Lightspeed GMI, un acteur indépendant des études de marché. Cette opération a porté sur un panel de 1,610 décideurs informatiques, essentiellement des DSI, Directeurs Techniques, Directeurs/Responsables informatique, évoluant en grande partie dans des entreprises de plus de 500 collaborateurs. *8% des personnes interrogées proviennent d’entreprises comptant de 100 à 500 collaborateurs. 15 pays ont participé à cette enquête : Australie, Allemagne, Brésil, Canada, Chine, Colombie, Corée, Espagne, Etats-Unis, France, Inde, Italie, Japon, Mexique et Royaume-Uni.

87% des entreprises françaises pensent courir un risque de sécurité actuellement, mais 70% ne changent rien

Plus de 80% des responsables IT pensent qu’un vol de données interne est probable dans leur entreprise, mais environ 60% déclarent ne pas avoir de procédure stricte dans ce domaine.

LogRhythm, spécialiste de la Security Intelligence, annonce les résultats d’une étude* menée auprès de responsables IT d’entreprises françaises, à propos de leur perception de la sécurité au sein de leurs entreprises, et notamment des risques en interne. D’après l’enquête, les entreprises françaises ont bien conscience des dangers liés au vol de données et des conséquences pour leurs organisations. Toutefois, il semble que les bonnes intentions ne soient pas mises en pratique et qu’une remise en question des systèmes et stratégies de sécurité en place ne soit toujours pas à l’ordre du jour.

En effet, selon l’étude, 87% des entreprises françaises pensent qu’elles courent peut-être un risque de sécurité actuellement, dont 34,5% des répondants qui en sont persuadés. Pourtant, 70% des organisations indiquent n’avoir rien changé à leurs systèmes de sécurité suite aux récentes affaires de vol de données, alors que 58% d’entre elles se disent plus inquiètes sur ce sujet suite aux révélations de Snowden.

Bien que cette dernière affaire ait été érigée en parfait exemple de ce que l’on peut craindre pour les données confidentielles de la part d’employés ou de partenaires mal intentionnés, l’étude révèle que les entreprises y attachent moins d’importance qu’aux menaces externes : 52% des répondants pensent que les menaces les plus sérieuses pour les informations confidentielles de leur entreprise viennent de l’extérieur contre 37% qui jugent les menaces internes comme étant plus importantes.

Pourtant, les risques associés sont bien identifiés : lorsqu’on interroge les responsables IT sur la possibilité que des employés accèdent à des données sensibles au sein du système d’information, 81% pensent que cela est tout à fait probable, dont 23,5% déclarant que cela était déjà arrivé.

Les menaces internes jugées moins importantes
Si 41,5% des entreprises disposent de procédures contre le vol de données confidentielles en interne, environ 34,5% des personnes interrogées pensent que les systèmes en place ne sont soit pas appliqués, soit pas satisfaisants. 15% ne savent même pas si ce type de procédure existe dans leur entreprise et 9% confirment ne pas en avoir du tout. Parmi ces derniers exempts de tout contrôle de sécurité, 15% des personnes interrogées pensent que cela n’est tout simplement « pas nécessaire ».

En ce qui concerne les procédures de sécurité élémentaires, l’étude montre qu’environ 30% des personnes interrogées ne procèdent toujours pas au renouvellement de leurs mots de passe. Parmi eux, il y a ceux qui savent que c’est nécessaire mais qui ne le font pas (24%) mais aussi 5,5% des répondants qui estiment que cela ne sert à rien !

« Les entreprises françaises sont sensibilisées aux risques majeurs de sécurité mais les bonnes pratiques ne sont toujours pas appliquées, confie Jean-Pierre Carlin, Directeur Europe du Sud chez LogRhythm. Les données des entreprises ne sont peut-être pas aussi critiques que celles de la NSA, il n’en reste pas moins étonnant que les employés ne soient pas plus impliqués par la direction sur cette pratique essentielle pour la sécurité de leurs données alors que la menace est bien réelle. Il est très surprenant que des procédures aussi basiques que le renouvellement régulier de mot de passe ne soient pas encore systématiquement appliquées. »

Selon cette étude, le manque d’information, mais aussi d’implication de la part des directions à se saisir de ces problématiques, engendre une sorte de laisser-aller sur la question de l’accès aux données, surtout en interne. Malgré les inquiétudes justifiées, les stratégies et procédures en place restent insuffisantes à ce jour. La formation des employés, l’application systématique des bonnes pratiques liées au contrôle d’accès et à la gestion des mots de passe est aujourd’hui indispensable pour initier une vraie stratégie de sécurité des données. Sans compter que ces mesures doivent elles-mêmes être complétées par d’autres procédures régissant l’ensemble des questions relatives à la protection des ressources de l’entreprise, que ce soit en matière de contrôle d’accès, ou de sanction des employés en cas de manquement ou de mauvaise application des règles de sécurité.

Malgré l’augmentation du nombre de failles de données, auxquelles viennent s’ajouter le vol et la perte de plus de 2 milliards d’enregistrements de données à travers le monde depuis 2013, les entreprises restent convaincues que les technologies de sécurité périmétrique sont efficaces pour protéger leurs données. Telles sont les conclusions d’une nouvelle étude publiée par SafeNet, Inc., un des leaders mondiaux de la protection des données.

Réalisé par SafeNet, l’indice 2014 de confiance dans la sécurité des données (SafeNet Data Security Confidence Index) indique que pour près de trois quarts (74 %) des décideurs informatiques, le firewall de leur entreprise est efficace contre l’intrusion d’utilisateurs non autorisés (84% pour les répondants français). Cependant, près de la moitié (44 %) admettent que ce firewall a connu une défaillance ou ignorent si une telle situation s’est produite (les français étant eux 34% à admettre une faille et 13% à ignorer si leur entreprise y a été confrontée). De plus, plus de 60 % d’entre eux ne sont pas convaincus que les données seraient en sécurité si des utilisateurs non autorisés réussissaient à forcer la sécurité périmétrique de leur réseau (70% pour les répondants français).

Détail des chiffres par pays accessible ici.

Investissements IT : sécurité périmétrique plutôt que défense en profondeur
Les résultats de l’étude montrent que malgré le nombre croissant des failles réseau et des pertes d’enregistrements de données, les entreprises continuent d’investir davantage dans les technologies de sécurité périmétrique et de lutte contre les failles de sécurité qu’en faveur des stratégies de défense en profondeur, qui incluent l’authentification multi-facteurs (MFA) et le chiffrement fort des données. Selon l’indice BLI de SafeNet (Breach Level Index), plus de 375 millions d’enregistrements de données clients ont été volés au cours du seul premier semestre 2014, soit une hausse de 31 % par rapport à la même période de l’année précédente.

L’étude révèle par ailleurs que pour 93 % des décideurs informatiques, les investissements effectués par leur entreprise en faveur de la sécurité périmétrique ont augmenté ou sont restés identiques au cours des cinq dernières années (pour 48% des français ce budget en sécurité périmétrique a augmenté), représentant en moyenne 9 % du budget informatique actuellement consacré à l’achat, au déploiement et à la maintenance des technologies de firewall (8% du budget des français). Pour les douze prochains mois, les personnes interrogées indiquent que cette tendance devrait continuer, les dépenses consacrées aux firewalls ne variant pratiquement pas (9,05 %).

Deux tiers des décideurs informatiques (67 %) admettent en outre ne pas envisager de réduire les investissements consacrés aux défenses périmétriques — technologie de firewall, par exemple — pour les remplacer par d’autres technologies (85% en France). D’ailleurs, s’ils devaient abandonner une méthode de protection des données sensibles, les responsables informatiques déclarent en majorité qu’ils supprimeraient les solutions de détection d’anomalies (49 % au niveau mondial, 38% en France) ou de sécurité des données telles que le chiffrement (24 % monde, 28% France), plutôt que la sécurité périmétrique (15 % monde, 21% France).

Une confiance limitée quant à la capacité de prévenir les failles de sécurité et repousser efficacement les cybercriminels

De plus, malgré la confiance élevée qu’ils accordent à la sécurité périmétrique et à son efficacité, les décideurs informatiques se déclarent moins convaincus par la capacité de leur entreprise à protéger les données contre des menaces de sécurité en plein essor. L’étude souligne les points suivants :

·        Plus de la moitié (60 % mondialement, 70% en France) des responsables doutent que les données soient en sécurité si des utilisateurs non autorisés parviennent à franchir le périmètre de sécurité de leur réseau.

·        Près de la moitié (41 % mondialement, 44% en France) d’entre eux pensent que des utilisateurs non autorisés peuvent accéder à leur réseau.

·        Un tiers (34 % mondialement, 35% en France) des décideurs informatiques se disent moins confiants quant à la capacité de l’industrie de la sécurité à détecter les menaces de sécurité et à les contrer.

·        Un quart des décideurs informatiques (25 % mondialement, 22% en France) admettent qu’en tant que client de leur propre entreprise, ils ne lui feraient pas confiance pour stocker et gérer leurs données personnelles.

·        Plus de la moitié (53 % mondialement, 41% en France) estiment que les grandes failles de données annoncées dans la presse ont amené leur entreprise à revoir sa stratégie de sécurité.

« Les conclusions de cette étude soulignent quelques contradictions intéressantes entre la façon dont la sécurité des données est perçue et la réalité », a déclaré Tsion Gonen, directeur de la stratégie de SafeNet. « Il est en revanche inquiétant qu’un si grand nombre d’entreprises continue à mettre tous leurs œufs dans le même panier. Bien que la sécurité périmétrique ne représente qu’une simple couche de protection, bon nombre d’entreprises l’utilisent comme socle de leur stratégie de sécurité de données alors que dans la réalité, ce périmètre n’existe plus. Le simple volume de failles de données indique à lui seul que si un cybercriminel veut pirater le système ou voler des données, il trouvera le moyen d’arriver à ses fins. C’est pourquoi les entreprises doivent se concentrer sur le plus important, c’est-à-dire la protection des données. Elles doivent à cet effet définir des stratégies de sécurité plus intelligentes et associer les technologies de défense en profondeur et d’authentification multi-facteurs tout en intégrant directement la sécurité dans les données grâce au chiffrement. »

Le Cloud en confiance : oui, c’est possible !

Volontaires, de plus en plus, pour adopter des solutions dans le cloud, de nombreuses entreprises restent freinées par l’absence de clarté autour de la sécurité de leurs données, en particulier les plus sensibles. Pourtant, la souplesse et la simplicité peuvent parfaitement cohabiter avec la sécurité dans le cloud.

Certains le qualifiaient de « buzzword ». Il faut dire qu’une déferlante sans précédent s’est abattue sur la presse spécialisée – et même un peu plus – autour du cloud. Mais force est de constater qu’au-delà de l’effet de mode, le cloud s’est bel et bien installé durablement sur le marché de l’IT en général, et dans les systèmes d’information des entreprises en particulier.

Il faut dire que le cloud tient ses promesses. Comparativement à une infrastructure en propre gérée par l’entreprise, le cloud est moins cher, plus souple et beaucoup plus simple : externalisée, l’infrastructure est louée et totalement administrée par le fournisseur de services cloud. Et s’adapte précisément aux besoins de l’entreprise, sans nécessiter d’investissements lourds au départ.

Seulement voilà, le cloud rencontre encore, dans de nombreux cas, un obstacle de taille : le manque de confiance. A tort ou à raison, les entreprises sont encore frileuses à l’idée de stocker et gérer leurs données, notamment les plus sensibles, à l’extérieur du périmètre de leur système d’information. Considérant à ce titre que leur propre système d’information est parfaitement sécurisé, ce qui est loin d’être toujours le cas.

Sensibles ou non : la gestion kafkaïenne des données
Les médias en font leurs choux gras : de nombreuses affaires de vols de données, d’intrusions sur les comptes d’autrui, etc., éclaboussent régulièrement des géants du Web. Apple et les photos de stars volées a été la dernière victime de cet acharnement médiatique. Résultat : les inquiétudes et le manque de confiance persistent. Car outre la protection des données, c’est aussi l’usage qui prime. Et les systèmes de sécurité peuvent être si contraignants qu’ils retardent ou restreignent l’adoption des solutions.

Pour éliminer ce risque, nombreuses sont les entreprises à avoir fait le choix d’un système d’information à deux vitesses. Et ventilé leurs solutions en deux catégories distinctes : celles qui hébergent des données sensibles et qui doivent nécessairement rester sur site d’une part ; et celles dont les données, moins sensibles, peuvent être externalisées vers le cloud d’autre part.

Mais cette gestion dichotomique des données ne va pas sans poser problème. Tout d’abord sur la qualification de la sensibilité des données : en tant que telles, les données d’une entreprise sont toutes plus ou moins sensibles. Et celles qui ne le sont pas pour un département de l’entreprise, peuvent l’être pour un autre.

Ensuite, parce que le système d’information des entreprises est nécessairement poreux, ne serait-ce qu’au travers des échanges avec leur environnement immédiat : clients, partenaires, fournisseurs, etc. Un cloisonnement strict des deux types de données est donc,  complexe et nécessite une classification précise des données.

Un référentiel pour gagner la confiance des entreprises
Conscients de ces questionnements quant à la confiance dans le cloud des entreprises, autant que des enjeux économiques que représente le cloud, des acteurs du secteur se sont réunis autour d’une table pour construire les outils de la confiance dans le cloud. Composé d’éditeurs et d’auditeurs spécialisés, et à l’initiative de l’ANSSI (Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information), représentant les pouvoirs publics, le consortium ainsi réuni a récemment publié un référentiel de « qualification de prestataires de services sécurisés d’informatique en nuage ».

L’objectif est clair : proposer un cadre à ces prestataires, et surtout une certification selon les critères de ce référentiel. En particulier autour des questions de sécurité : disponibilité, intégrité et confidentialité des données, mais également traçabilité des données et des actions entreprises.

Une certification qui permet dès lors aux entreprises d’être en pleine confiance auprès d’un prestataire de services cloud certifié : plus aucun besoin de s’interroger sur la sensibilité ou non des données. Si l’entreprise estime qu’une solution cloud est la réponse à son besoin, elle peut l’intégrer à son système d’information en toute confiance. Quels que soient les données, les départements de l’entreprise ou les processus (métiers, commerciaux, administratifs, financiers…) concernés. (Frédéric Fouyet, Directeur de l’Innovation et des produits et RSSI chez Oodrive)

Cisco dévoile le premier Next-Generation Firewall du marché centré sur la menace

Cisco ASA avec la technologie FirePOWER réunit les fonctionnalités d’un firewall reconnu sur le marché avec le Next-Generation IPS et la protection contre les malwares avancés (Advanced Malware Protection – AMP) de Sourcefire pour une défense centrée sur la menace.

Avec l’introduction du premier Next-Generation Firewall (NGFW) du marché centré sur la menace, Cisco change la manière dont les entreprises peuvent se protéger contre les menaces ciblées. Cisco® ASA avec la technologie FirePOWER offre une connaissance du contexte complète et les contrôles dynamiques nécessaires pour détecter les menaces en continu, corréler les informations obtenues et optimiser les défenses pour protéger les réseaux. En intégrant la gamme de firewalls Cisco ASA 5500 X Séries disposant du contrôle applicatif avec le Next-Generation Intrusion Prevention System (NGIPS) et l’Advanced Malware Protection (AMP) de Sourcefire®, Cisco fournit une défense centrée sur la menace au travers du continuum d’attaque – avant, pendant et après une attaque.

Cisco ASA avec la technologie FirePower est un NGFW adaptatif et centré sur la menace qui délivre une protection multicouche supérieure, étendant les capacités bien au-delà des solutions NGFW classiques. Jusqu’à présent, les NGFW étaient concentrés sur la politique de sécurité et le contrôle des applications, et ne permettaient  pas de faire face aux menaces ciblées et aux attaques zero-day. Cisco ASA avec la technologie FirePOWER change cela, avec une approche axée sur la visibilité, centrée sur la menace et basée sur une plateforme unique :

–    Axée sur la visibilité en délivrant une connaissance du contexte complète des utilisateurs, des périphériques mobiles, des applications côté client, des communications machine-to-machine virtuelles, des vulnérabilités, des menaces, des adresses URL, etc. Cette approche adaptée aux besoins de l’entreprise fournit aux utilisateurs des tableaux de bord et des rapports détaillés sur les hôtes découverts, les applications suspectes, les menaces et des indicateurs de compromission pour une visibilité complète.

–    Centrée sur la menace en intégrant le principal NGIPS du marché pour une protection complète contre les menaces connues et ciblées, ainsi que AMP pour lutter contre les attaques zero-day et les menaces persistantes. Les analyses des données (Big Data), l’analyse en continu et Cisco Collective Security Intelligence (CSI) travaillent ensemble pour assurer les fonctionnalités de détection, de blocage, de suivi, d’analyse et de remise en état du réseau pour protéger l’entreprise contre le spectre complet des attaques, connues et inconnues.

–    Basée sur une plateforme unique : Cisco ASA avec la technologie FirePOWER associe, dans un seul outil, des fonctionnalités de firewall et de contrôle applicatif, des fonctionnalités NGIPS, de détection des menaces ciblées et de remise en état du réseau. Cette intégration offre aux entreprises une meilleure protection, tout en réduisant les coûts d’exploitation et la complexité du système d’information. Cette nouvelle solution simplifie également l’architecture de sécurité de l’entreprise et réduit son empreinte réseau avec moins d’outils de sécurité à gérer et à déployer avec un système d’abonnement sous la forme de licence pour étendre les fonctionnalités.

Compte tenu de la pression concurrentielle et de l’environnement très évolutif des menaces, l’approche de l’entreprise, pour réduire le temps entre l’attaque et la remise en état du réseau, doit être centrée sur la menace. Avec une préoccupation croissante des équipes dirigeantes, notamment par rapport aux risques liés à la propriété industrielle et intellectuelle, et au vol potentiel des données client et de sa perte de confiance, les entreprises ont besoin d’une large couverture – pour protéger tous les vecteurs d’attaque potentiels – qui puisse rapidement s’adapter et tirer parti des nouvelles techniques d’attaque, puis intégrer l’information pour se protéger elles-mêmes. Cisco ASA avec la technologie FirePOWER fournit cette défense centrée sur la menace qui aide réellement les entreprises à faire face à leurs plus gros risques en matière de sécurité – les menaces ciblées et les attaques zero-day.

Cisco ASA avec la technologie FirePOWER offre une visibilité supérieure et une analyse en continu pour détecter les menaces avancées et multi vectorielles, rationalise et automatise la remise en état du réseau face aux malwares connus et inconnus. Il offre également des indicateurs de compromission (IoC) globaux et concrets qui accélèrent la phase d’investigation sur la menace et la restauration rétrospective, ainsi que la portée de la réponse aux incidents intégrée et des mises à jour de la politique de détection automatiques.

Toutes ces innovations sont supportées par un firewall stateful, un VPN, un cluster avancé et une couche applicative complète prévus pour l’entreprise, et des contrôles basés sur le risque qui fournissent des politiques de détection de la menace grâce à un NGIPS pour optimiser l’efficacité de la sécurité. L’intégration avec les outils open source Snort, OpenAppID et ClamAV permet en outre aux clients de facilement personnaliser leur sécurité pour faire face aux nouvelles menaces et aux applications spécifiques aussi rapidement que possible.

Les entreprises peuvent profiter des avantages de l’introduction de cette technologie de deux façons :
–    Cisco ASA avec la technologie FirePOWER : les clients peuvent acheter les firewalls ASA 5500-X Series et ASA 5585-X Series avec une licence FirePOWER,
–    FirePOWER pour Cisco ASA : les clients peuvent activer la technologie FirePOWER sur les firewalls ASA 5500-X Series et ASA 5585-X Series existants.

Cisco, avec ses partenaires, fournit également des services de sécurité techniques pour aider les entreprises à accélérer la migration de leurs environnements de sécurité actuels vers une défense centrée sur la menace avec Cisco ASA et la technologie FirePOWER. Grâce à son expertise, des processus et des outils éprouvés, ainsi que la disponibilité de ressources mondiales, les équipes de sécurité de Cisco aident les entreprises à migrer rapidement et avec un minimum de perturbations.

« Dans le climat actuel où règnent le piratage industrialisé et le cybercrime professionnel, nous sommes entrés dans une ère où les solutions NGFW existantes ne suffisent plus pour arrêter les hackers », explique Christopher Young, Senior Vice Président, Security Business Group de Cisco. « Aujourd’hui, plus que jamais, les entreprises doivent être en mesure de mettre en œuvre des contrôles dynamiques pour gérer le rythme du changement de leurs environnements et faire face aux attaques ciblées. Cisco ASA avec la technologie FirePOWER est une étape majeure pour le marché du NGFW, donnant aux entreprises la possibilité de renforcer leur protection – du data center, au réseau, en passant par les postes de travail – avec l’agilité nécessaire pour identifier, comprendre et arrêter les menaces ciblées en temps réel et rétrospectivement ».

Un nouveau botnet cible Mac OS X

En Septembre 2014, les spécialistes de Doctor Web ont analysé plusieurs nouvelles menaces ciblant Mac OS X. L’une d’entre elles est un backdoor multifonctions ajouté à la base virale sous le nom Mac.BackDoor.iWorm. A ce jour, les statistiques indiquent qu’un peu plus de 17 000 adresses IP uniques de Mac sont infectées par ce malware.

Les pirates ont utilisé les langues C++ et Lua, ainsi que la cryptographie. Lors de son installation, le trojan se décompresse dans le dossier /Library/Application Support/JavaW, puis le dropper crée à la volée le fichier plist afin d’assurer le démarrage automatique du logiciel malveillant. Au moment du premier démarrage, le Mac.BackDoor.iWorm sauvegarde ses données de configuration dans un fichier séparé et essaie de lire le contenu du dossier /Library pour obtenir la liste des applications installées avec lesquelles le backdoor n’interagira plus. S’il n’a pas réussi à trouver les répertoires « indésirables », le bot reçoit à l’aide de fonctions systèmes le nom du dossier personnel de l’utilisateur Mac OS X sous le nom duquel il a été lancé, y vérifie la présence de son fichier de configuration et y enregistre toutes les données nécessaires à son fonctionnement.

Puis Mac.BackDoor.iWorm ouvre sur l’ordinateur infecté un port et attend une connexion entrante, envoie une requête à une ressource Internet pour une liste d’adresses de serveurs de gestion, puis se connecte à ces serveur afin de recevoir les commandes.

Il est à noter qu’afin de recevoir la liste d’adresses des serveurs de gestion, le bot se réfère au service de recherche reddit.com, en indiquant comme requête les valeurs hexadécimales des 8 premiers octets du hachage MD5 de la date actuelle. Selon les résultats de la recherche, reddit.com donne une page web avec la liste des serveurs de gestion de botnets et les ports que les pirates publient sous la forme de commentaires pour le sujet « minecraftserverlists » au nom d’utilisateur « vtnhiaovyd »: le Trojan essaie d’établir la connexion avec les serveurs de gestion en recherchant d’une manière aléatoire les 29 premières adresses de la liste reçue et envoie des requêtes à chacun d’eux. Il répète toues les 5 minutes les requêtes au site reddit.com afin de recevoir une nouvelle liste.

Lors de l’établissement de la connexion avec un serveur de gestion dont l’adresse est sélectionnée dans la liste à l’aide d’un algorithme spécial, le Trojan tente de déterminer si cette adresse est ajoutée à la liste d’exclusions, et partage avec le serveur un ensemble de données grâce auxquelles l’authenticité de l’hôte distant est vérifiée en utilisant une série de transformations mathématiques. Si la vérification est réussie, le bot envoie au serveur distant le numéro du port ouvert sur l’ordinateur infecté et son identifiant unique et attend les commandes.

Mac.BackDoor.iWorm est capable d’exécuter diverses directives selon les données binaires entrantes ou Lua-scripts. Les commandes de base du backdoor pour les Lua-scripts afin d’obtenir le type de système d’exploitation ; obtenir la version du bot ; obtenir l’UID du bot ; obtenir la valeur du paramètre du fichier de configuration ; indiquer la valeur du paramètre du fichier de configuration ; effacer les données de configuration de tous les paramètres ; obtenir la durée d’activité du bot (uptime) ; envoyer une requête GET ; télécharger un fichier ; ouvrir le socket pour la connexion entrante et exécuter la commande reçue ; exécuter la commande système ; faire une pause (sleep) ; ajouter le nœud selon l’IP dans la liste des nœuds  » interdits  » ; effacer la liste des nœuds  » interdits  » ; obtenir la liste de nœuds ; obtenir l’adresse IP du noeud ; obtenir le type de noeud ; obtenir le port du noeud ; exécuter le script Lua imbriqué.

Sur les 17 658 adresses IP enrôlées dans le botnet, les trois pays les plus touchés à ce jour sont les États-Unis avec 4610 adresses suivis par le Canada avec 1235 adresses puis le Royaume-Uni avec 1227 adresses.

Yahoo! piraté via la faille Bash ?

La faille Bash Bug, annonçait la semaine dernière comme particulièrement grave, aurait été exploitée contre les géants de l’Internet Yahoo! et Lycos.

Un Bash est une commande qui se trouve sur l’OS Unix et qui autorise les utilisateurs à entrer un ordre sous forme de texte convertit en commande, à laquelle l’OS répondra. Il est présent sur Linux et MAC OS (OS X). Bash a été créé voilà 25 ans. Une faille de taille, baptisée Bash Bug ou encore Shellshock, a été découverte dans ce dernier en septembre. Sa dangerosité est comparée à la faille Heartbleed. Voilà quelques jours, un chercheur en sécurité informatique, Johnathan D. Hall, il est le responsable de Future South Technologies, a annoncé avoir découvert que des pirates avaient trouvé le moyen d’exploiter Bash Bug sur deux serveurs de Yahoo! (api118.sports.gq1.yahoo.com et dip4.gq1.yahoo.com). Il a découvert un chan IRC qui diffusait des serveurs faillibles au Bash Bug. Des serveurs mis à jour à partir de scripts malveillants cachés sur le web, dont un sur le site de la société WinZip Computing, la même qui produit le logiciel de compression WinZip. Yahoo a confirmé l’intrusion et enquête pour connaitre son importance. Yahoo! indique cependant que les pirates auraient exploité une autre faille.

Bash Bug plus grave que prévue ?
Cette vulnérabilité pourrait avoir des répercussions bien plus graves et importantes que Heartbleed. Ce dernier permettait « uniquement » à un pirate de voler des données via un processeur d’authentification (SSl/TLS). BashBug permet à des malveillants d’exécuter arbitrairement des commandes grâce à cette faille de sécurité. Ce qui est bien plus dangereux que de voler des données et réaliser des attaques sophistiquées. BashBug a la capacité de pénétrer le réseau de n’importe quelle entreprise, alors que Heartbleed organisait des attaques « aléatoires ». Le hacker devait faire plusieurs tentatives, au hasard, avant d’accéder à un serveur contenant des données ayant une valeur. BashBug est une faille beaucoup plus « agressive ». Dès qu’une cible est identifiée et vulnérable, une simple commande suffit pour exécuter un ordre malveillant. Avec Heartbleed, il était clair pour l’opinion publique que les données sensibles des utilisateurs est un enjeu, alors que l’impact du Shellshock pour n’importe quel utilisateur est encore flou. Shellshock est une faille « technique » qui préoccupera davantage la communauté Technique. De plus, il n’est pas aisé de détecter quelles applications utilisent Bash.

Les différentes cibles de BashBug
Pour les entreprises, la plus grande menace est si vos serveurs sont opérés par Linux. Aujourd’hui c’est un standard de sécurité pour les entreprises de séparer leurs serveurs web de ceux qui contiennent des données sensibles, ce qui diminue significativement les risques d’intrusion via la faille Bash. Ces serveurs ont beaucoup d’autres mécanismes de défenses qui préviennent contre les attaques de BashBug.

Pour les particuliers, Heartbleed a représenté un risque potentiellement élevé et immédiat pour les particuliers, car les données bancaires et mots de passe statiques pouvaient être interceptés par les pirates. Dans le cas de la faille Bash, il est peu probable que les hackers s’attaquent à de simples ordinateurs à usage privé, car il existe des méthodes d’attaque bien plus puissantes, déjà utilisées et à grande échelle. Il s’agit notamment des attaques de type phishing, malware ou encore social engineering.

La version Bêta de Windows 10 communique vos frappes clavier à Microsoft

Alors que vous testez la nouvelle version de Windows, sous forme de bêta, Microsoft intercepte vos frappes clavier… pour votre bien.

Les internautes qui ont téléchargé la version bêta de Windows 10, la technical preview, n’ont pas intérêt à taper trop d’informations personnelles et sensibles au risque d’avoir une mauvaise surprise. Comme l’explique le « Privacy Statements for Windows Technical Preview » de WIN10, bref la notice d’utilisation du nouveau bébé de Microsoft, la voix, mais aussi les frappes claviers sont communiqués à Microsoft.

Microsoft collects information about you, your devices, applications and networks, and your use of those devices, applications and networks. Examples of data we collect include your name, email address, preferences and interests; browsing, search and file history; phone call and SMS data; device configuration and sensor data; and application usage.

Un espionnage qui a pour mission d’enrichir le fonctionnement des futures options de Win10. Microsoft indique à WinBeta que cette « absorption » d’information ne sera activée que dans cette version de « démonstration », Windows 10 définitif n’aura pas cette big brother attitude.

Il ne faut cependant pas se voiler la face. Une commande clavier ou manipulation extérieure pourrait réactiver la « fonction » magique dans la condition ou cette dernière est implantée d’origine dans Windows 10. A moins que Microsoft le retire du code source, mais ça, personne ne pourra le vérifier.

Phishing : que peut bien cacher ce lien ?

Proofpoint a récemment évoqué les problèmes liés à une campagne de phishing sophistiquée, qui utilisait un système de distribution de trafic et des kits d’exploitation pour diffuser différentes charges malveillantes, variant selon les attributs du terminal à l’origine du clic.

Ce genre de campagne est capable d’afficher une page Web générique de type « Quelques conseils pour perdre du poids » dès qu’un utilisateur clique sur l’URL à partir d’un Mac ou d’un système de « recherche de logiciels malveillants », ou de le rediriger vers une page de phishing d’informations d’identification. Si, en revanche, cette même URL est activée à partir d’un système Android, une page d’erreur apparaît et invite l’utilisateur à télécharger un patch de sécurité, derrière lequel se cache en réalité le logiciel malveillant « Notcom ». Cette campagne, qui continue à évoluer, est caractéristique du nouveau type de campagnes de phishing « à plusieurs variantes », synonymes de nouveaux risques de sécurité pour les entreprises.

L’analyse des données des courriers électroniques par Proofpoint révèle que les campagnes à plusieurs variantes ont permis aux courriers non sollicités d’évoluer. Ces derniers comprennent notamment les courriers indésirables, les e-mails commerciaux (newsletters et offres marketing ciblées) et les campagnes de phishing. En analysant les URL détectées dans les courriers électroniques non sollicités, nous constatons que la part des URL malveillantes y figurant atteint systématiquement plus de 15 %. Autrement dit, chaque semaine, près d’une URL sur 6 intégrée à un message non sollicité redirige vers un site malveillant.

L’étude statistique des moyennes hebdomadaires (Fig. 1) révèle que la proportion de liens malveillants dans les courriers non sollicités en 2014 est déjà supérieure à 15 % sur une période de 10 semaines et dépasse, en moyenne, le seuil de 20 % sur une période de 2 semaines entières. L’analyse des pourcentages quotidiens indique même une fréquence d’URL malveillantes supérieure dans les courriers non sollicités, comme l’illustre le graphique ci-dessous.

L’analyse, par Proofpoint, du trafic des courriers électroniques a permis de révéler qu’en 2014, le pourcentage d’URL malveillantes dans des courriers non sollicités avait déjà dépassé 15 % pendant 63 jours (Fig. 2). Par ailleurs, en 2014, le pourcentage des URL malveillantes dans des courriers indésirables a dépassé 25 % pendant 12 jours et 30 % pendant 2 jours.

En résumé, l’année 2014 est marquée par la forte présence d’URL malveillantes dans les courriers non sollicités, une menace persistante si vaste que les entreprises peuvent s’attendre à recevoir régulièrement, certains jours, des courriers non sollicités dans lesquels 1 URL sur 4 redirige vers une charge malveillante.

Il est peu probable qu’il s’agisse d’un phénomène passager, étant donné que les auteurs de spams s’apprêtent à tirer parti de la simplification de l’accès aux logiciels malveillants ainsi que de leur rentabilité. La contamination des ordinateurs représente une source de revenu non négligeable pour les personnes à l’origine des attaques de phishing, qui ont la possibilité de vendre leurs prestations à des services de génération de monnaie virtuelle, de fraude au clic, de distribution de spams et de tout autre nature. L’automatisation et l’utilisation de logiciels criminels à la demande ont plus que jamais simplifié l’accès aux programmes malveillants pour tous les spammeurs, même les moins doués. L’intégration, par les spammeurs nigérians à l’origine de la fraude « 419 », de liens malveillants dans leurs courriers électroniques frauduleux illustre l’évolution importante des programmes malveillants.

Plus de 200 milliards de spams par mois, en 2014

Enfin, la forte présence d’URL malveillantes dans des courriers électroniques non sollicités intervient dans un contexte caractérisé par l’envoi massif de spams. Au cours du premier semestre 2014, plus de 200 milliards de spams par mois ont été recensés à l’échelle internationale. Ce volume a même atteint 260 milliards en juillet, un niveau record depuis 2010, qui correspond à deux fois plus que la moyenne normale.

Les campagnes de phishing à plusieurs variantes contribuent à renforcer la présence de liens malveillants dans les courriers non sollicités. Prenons par exemple une campagne de phishing à plusieurs variantes classique : les pirates envoient aux entreprises un courrier électronique au premier abord inoffensif. Ce courrier ne contient aucune pièce jointe et redirige généralement vers un site commercial fiable bien que non sollicité, comme un site dédié à la perte de poids. Lorsqu’ils sont examinés en premier lieu par des passerelles de gestion de courriers électroniques sécurisées, le message et l’URL qu’il contient sont considérés comme inoffensifs. Le courrier électronique est donc autorisé ou, au mieux, placé en quarantaine, où les utilisateurs finaux peuvent continuer à le consulter et à cliquer sur l’URL en question. Cependant, ce genre de liens permet aux pirates d’acheminer l’URL vers un système hébergé de distribution de trafic, une ancienne technologie aujourd’hui largement utilisée dans le cadre de campagnes de courriers malveillants. Sachant qu’une attaque composée de 10 messages autorisés seulement a plus de 90 % de chance d’attirer un clic (cf Verizon 2014 DBIR, p 47), lorsqu’un utilisateur final clique dessus, il est redirigé vers la charge appropriée en fonction de l’heure, du navigateur utilisé, de son entreprise et d’autres facteurs. Par ailleurs, les pirates ont la possibilité de modifier le contenu d’une URL à tout moment, ce qui signifie qu’une URL figurant dans un courrier électronique peut régulièrement passer d’un site malveillant à un site fiable.

Les travaux de recherche menés par Proofpoint révèlent que les pirates tirent parti du manque de vigilance des contrôles dont font généralement l’objet les spams pour infiltrer les organisations. Jusqu’à présent, les spams et les campagnes de phishing ont toujours été dissociés, de par leur nature, et traités à des niveaux de sécurité différents par les systèmes de protection. En s’appuyant sur la disponibilité instantanée des kits d’exploitation, les cybercriminels n’ont plus besoin de posséder de connaissances approfondies pour lancer des attaques sophistiquées. Malgré leur formation, les professionnels en charge de la sécurité au sein des entreprises ne parviennent pas toujours à détecter les messages malveillants parmi les courriers non sollicités. Ils n’ont donc pas d’autre choix que de les considérer tous comme dangereux.

Il n’est plus possible, aujourd’hui, de se contenter de considérer les messages non sollicités comme une simple nuisance. Tous ceux qui franchissent les filtres d’une entreprise sont susceptibles de contenir un lien malveillant, d’autant plus que la technologie sur laquelle reposent les campagnes de phishing à plusieurs variantes empêche désormais de distinguer rapidement les 15 %, 20 % ou 30 % de liens malveillants du reste. Pour lutter contre cette nouvelle réalité, il est indispensable de se doter de systèmes de défense capables de distinguer plus précisément les menaces dès leur réception, voire de protéger les systèmes ultérieurement contre toutes celles qui auraient échappé aux différents contrôles et sur lesquelles les utilisateurs risquent de cliquer. (Ismet Geri, Directeur de Proofpoint France et Europe du Sud)

Le Wi-Fi peut-il garantir la sécurité de l’Internet des Objets ?

En matière d’Internet des Objets, on se satisfait souvent du fait que le système fonctionne, pourtant, la connexion physique et la sécurité inhérente sont des aspects non négligeables.  Le Wi-Fi est et restera le mécanisme de connexion prépondérant pour L’Internet des Objets, car l’infrastructure permettant de l’exploiter de façon sécurisée existe déjà. Les autres modes de connectivité, tels que le Bluetooth Low Energy, sont moins répandus, et donc plus difficiles à pirater. Chacun a son propre niveau de sécurité, mais nécessite la mise en place d’une infrastructure sous-jacente. Pour permettre le déploiement étendu de L’Internet des Objets grâce au Wi-Fi, il faut s’attaquer à d’importantes problématiques, parmi lesquelles la sécurité des réseaux.

Que ce soit à la maison ou en entreprise, tout le monde utilise un seul et même réseau sans fil et utilise la même clé pré-partagée afin de s’y connecter. Dans ce contexte, la problématique se situe dans le partage répété de cette clé, et donc dans la nécessité de définir le niveau de sécurité adéquat pour les nouveaux périphériques se connectant au réseau afin de ne pas devenir une proie facile pour les pirates.  L’important n’est pas la sécurité du réseau, mais celle des périphériques s’y connectant. Ces périphériques sont en général des appareils low cost, bien plus que les clients Wi-Fi traditionnels, et disposent de bien moins de fonctionnalités pour assurer leur protection et celle du réseau Wi-Fi auquel ils se connectent. Ces appareils doivent être facilement paramétrables, ce qui rend leur piratage plus simple, les identifiants utilisés pour accéder au réseau étant plus vulnérables.

Une équipe de chercheurs du cabinet de conseil Context Information Security a récemment pu confirmer ce risque en cherchant à démontrer la vulnérabilité des systèmes d’éclairage intelligent. En obtenant l’accès à l’ampoule principale, ils ont pu contrôler l’ensemble des ampoules connectées, et ainsi découvrir les configurations réseau des utilisateurs.

Généralement, ces ampoules et autres périphériques se connectent au réseau à l’aide d’une clé pré-partagée. Le problème au sein des réseaux sans fil traditionnels vient justement du fait qu’il n’y a qu’une seule clé : les organisations sont ainsi contraintes à créer un réseau Wi-Fi distinct pour chaque appareil à connecter à l’Internet des Objets. En outre, et comme l’ont démontré les chercheurs du cabinet Context, il est facile de découvrir une clé pré-partagée. Les identifiants étant potentiellement menacés, il apparaît donc logique qu’ils disposent de droits limités sur le réseau. Pourquoi ? La principale problématique avec l’Internet des Objets est la capacité des appareils à enregistrer des identifiants, surtout lorsque l’on considère tout ce que ces informations permettent de faire à l’arrivée, de la gestion de l’éclairage au contrôle autonome de la température par les réfrigérateurs, en passant par les équipements sportifs envoyant des informations personnelles à d’autres terminaux.

Si l’on utilise une clé pré-partagée pour se connecter au réseau, il faut alors que le réseau en question soit verrouillé et que les fonctionnalités de l’appareil soient limitées. En utilisant des clés pré-partagées privées, une organisation peut utiliser différentes clés pour ses différents appareils, et avec des droits spécifiques sur le réseau. Un groupe de clés pourrait ainsi être utilisé pour les accès en mode invité ou le BYOD, tandis qu’un autre pourrait permettre la gestion des bâtiments en s’appuyant sur une stratégie de pare-feu très contrôlée autorisant uniquement les changements effectués par les systèmes automatisés, et refusant ceux provenant de toute autre personne connectée au réseau. Les systèmes d’éclairage pourraient être contrôlés par un autre groupe de clés, avec éventuellement une stratégie de pare-feu propre permettant aux employés d’ajuster l’éclairage en salles de réunion, mais pas dans les couloirs.

Cette approche permettrait aux utilisateurs de disposer de milliers de clés pré-partagées différentes pour un seul réseau et avec différents profils de connexion, y compris via des pare-feu et des réseaux locaux virtuels. Dans ce scénario, si l’intégrité d’une ampoule venait à être compromise, la menace ne pourrait s’étendre aux autres, car la clé pré-partagée utilisée pour l’une n’aurait pas les privilèges nécessaires pour cela. La menace liée à cette compromission serait par conséquent limitée.

Il est également absolument essentiel que les informations d’identification utilisées n’aient qu’une faible utilité pour tout individu piratant le réseau. Il est donc nécessaire de disposer d’une méthode d’authentification et d’identification des appareils simple et sécurisée. En autorisant les périphériques sur le réseau et en leur fournissant un accès approprié à leur catégorie, les organisations doivent pouvoir gérer la menace une fois l’intégrité des identifiants compromise, afin de s’assurer qu’ils ne présentent qu’une valeur limitée pour toute personne s’en servant pour  découvrir et pirater le réseau.

La méthode la plus évidente pour cela serait de placer les certificats sur les appareils afin de bien les authentifier, mais il s’agit là d’une approche coûteuse et complexe. Pour éviter ces inconvénients, les entreprises devraient alors préférer l’utilisation de différents réseaux pour leurs différents types d’appareils, ce qui représenterait un gaspillage de temps et de ressources, davantage de complexité pour l’utilisateur, ainsi qu’un ralentissement des performances globales. Il faut donc pouvoir surmonter cet obstacle plus simplement afin de s’assurer que tous les périphériques soient gérés de façon sécurisée depuis un point d’accès. En matière de Wi-Fi, l’Internet des Objets est le BYOD d’aujourd’hui, et les organisations rencontrent exactement les mêmes problèmes sur le plan de  la sécurité.

À mesure que ce système s’affirmera comme la nouvelle vague en matière de réseaux, l’industrie trouvera un certain nombre de solutions afin de résoudre ces problèmes. Mais il faut cependant garder en tête que l’Internet des Objets va changer et se développer, et que dans ce contexte, il  sera difficile de s’assurer que l’infrastructure puisse faire face à différents scénarios en même temps. Bien que l’on s’intéresse aujourd’hui aux failles de sécurité de l’Internet des Objets en matière de gestion des bâtiments et d’interfaces personnelles d’accès au réseau, il reste cependant un large éventail de scénarios relevant également de l’Internet des Objets dans d’autres secteurs, tels que l’automobile et les infrastructures. Une fois que nous aurons pris en compte ces types de scénarios, les problématiques en matière de sécurité se feront plus nombreuses, et les solutions permettant d’y faire face revêtiront un caractère de plus en plus urgent. (Par Benoit Mangin, Directeur Commercial Europe du Sud, Aerohive pour datasecuritybreach.fr)

Google et Doubleclic exploités dans une diffusion malveillante

La méthode est connue, utilisée depuis des années : des pirates exploitent les réseaux publicitaires pour diffuser des codes malveillants dans les ordinateurs des visiteurs de site Internet. Des cyber-criminels ont exploité la puissance de deux réseaux de publicité en ligne pour infecter et infiltrer des millions de potentielles victimes.

Lors de vos visites sur le site web, des publicités peuvent s’afficher. Des pirates informatiques ont rapidement compris le potentiel intérêt de ces supports pour diffuser leurs malveillances informatiques. Il y a quelques jours, les réseaux de DoubleClick et de l’agence de publicité Zedo, affiliée à Google, ont diffusé des publicités malveillantes qui avaient pour mission d’installer un logiciel espion dans les ordinateurs des visiteurs.

Un récent rapport publié par les chercheurs de la société Malwarebytes suggère que les cybercriminels ont pu profiter d’affiches piégés sur un certain nombre de sites web, y compris le Times d’Israël, le Jérusalem Post et encore le  site de streaming musical Last.fm.

L’attaque a été détectée à la fin du mois août dernier. Depuis, des millions d’ordinateurs ont probablement été exposés au code malveillant Zemot. Un microbe que les antivirus mis à jour détectent les yeux fermés. Google a confirmé l’attaque et a fermé l’ensemble des serveurs permettant la diffusion des publicités piégées. Ce qui est intéressant, dans ce cas, est la facilité déconcertante qu’ont eu les pirates à pirater les administrations de diffusion, à installer leurs publicités et à permettre la mise en ligne sans que personne ne puisse s’en inquiéter.

Les pirates ont exploité de nombreux sites supports, les publicités renvoyaient sur ces espaces. Des sites qui déclenchaient ensuite l’installation d’un kit pirate. Beaucoup de sites étaient basés au Pays-Bas (.nl), Suisse (.ch) et quelques pays de l’Est.

Zemot a été détecté, pour la première fois, en novembre 2013. Rien qu’en juin 2014, Microsoft annonçait 45.000 machines piégées ; plus de 35.000 en juillet, 27.000 en août. Zemot se concentre sur des ordinateurs exécutant Windows XP, mais il peut aussi infecter les systèmes d’exploitation plus modernes s’exécutant sur des machines tournant en x86 et 64 bits. Zemot est conçu pour contourner la sécurité d’un système avant d’infecter les ordinateurs avec des logiciels malveillants supplémentaires.

Facebook : voler nom, mail et jeton de connexion

Deux chercheurs en sécurité informatique, evil_xorb et Michał Bentkowski, ont découvert une faille qui permettait de mettre la main sur le nom, le mail et le jeton de connexion d’un utilsateur de Facebook. Le bug partait du plugin FriendFeed. Après avoir cliqué sur le bouton « Enregistrer », une requête POST à ​​redirect_uri était délivrée. Cette requête contenait les données de l’utilisateur. Rien n’était chiffré. Nom, mail et le jeton d’accès accessibles. Une vulnérabilité sensible au Clickjacking. Le bug a été signalé à Facebook et a été corrigé assez rapidement. (Bentkowski)

Un escroc volait les CB des clients de l’entreprise qui l’employait

Un employé du service de recouvrement d’une importante société de crédit piratait les cartes de crédits des clients pour la jouer grand seigneur.

Normalement, une société de crédit propose des « aides » financières aux personnes qui ont besoin d’argent. Seulement, un employé d’une entreprise de Merignac, il officiait dans le service de recouvrement des impayés (Sic!) a trouvé malin de voler les coordonnées bancaires des clients qui n’en demandaient pas tant.

L’escroc a été tracé après avoir tenté d’acquérir un iPad sur Internet. C’est la société Secuvad qui a levé le lièvre. Il faut dire aussi que le « pirate » avait tenté d’utiliser plusieurs numéros de cartes bancaires pour le même achat. L’homme, âgé de 40 ans, a été arrêté par la police de la brigade financière de Bordeaux. Il a avoué plusieurs achats, via des CB interceptées à son travail.

Il avait acquis des téléphones et du matériel informatique. Il agissait depuis 2011. Il était déjà connu pour des faits similaires. L’entreprise spécialisée dans les solutions de financement compte 3 millions de clients. Le voleur en aurait volé un peu plus de 700. (Sud Ouest)

 

Cinq millions de comptes gMail piratés : Seulement ?

La semaine dernière, on nous refaisais le coup de la base de données « super » importante, piratée. Après le pseudo milliard de mots de passe qui n’étaient rien d’autre que l’accumulation de mails interceptés par des « piratins » à grand coups de phishing et attaque de BDD iSQL, voici venir une autre société qui met la main, dans un forum de black Market, sur une base de données de 5 millions de présumés clients gMail.

Google explique que ces comptes proviennent d’attaques de type filoutage. Un grand nombre des identifiants étaient sans danger car vieux, et les mots de passe changés depuis des lustres. N’empêche, cette accumulation rappelle que Google propose, comme Microsoft, Facebook, … la double authentification de son compte et que la protection est loin d’être négligeable. Vous pouvez découvrir le fonctionnement de ce genre de sécurité dans l’article dédié à la double authentification pour votre site web ou pour vos applications Internet.

A noter que la société Know’em propose de savoir si vous êtes victimes de cette « fuite » de 5 millions de comptes gMail en allant sur un espace web dédié : securityalert.knowem.com.

Réseaux sociaux : la nouvelle porte d’entrée des cybercriminels dans les entreprises ?

Aujourd’hui, la cybercriminalité est de plus en plus importante et organisée. Nous sommes loin de l’époque du pirate solitaire qui envoyait des malware du fond de sa chambre. Le phishing, par exemple, a prospéré au cours des dernières années.

Les cybercriminels utilisent des méthodes de plus en plus sophistiquées de phishing pour cibler les entr eprises, ce qui entraîne non seulement une perte de crédibilité des entreprises mais aussi et par conséquent une perte de clients et de bénéfices. La priorité première pour entreprise, cible d’une attaque via le phishing devrait être la protection de ses clients. Mais de nos jours, ce n’est pas aussi facile qu’il y paraît. La disponibilité des informations personnelles via les réseaux sociaux a rendu la tâche plus facile pour les cybercriminels. Il est maintenant aisé pour eux de produire des messages de phishing de plus en plus convaincants avec les informations qu’ils arrivent à trouver sur Internet. Des informations mises en ligne par des utilisateurs qui deviennent des proies faciles. Dans le même temps, les entreprises de toutes tailles ne parviennent pas à éduquer leurs utilisateurs sur le fait d’être constamment vigilants, en particulier dans leurs activités personnelles en ligne.

L’exemple de LinkedIn
Au cours de ces derniers mois, plusieurs articles ont mentionné un nouveau mode d’attaque phishing via LinkedIn. En fait, l’une des meilleures méthodes pour toucher une entreprise avec une attaque ciblée consiste à envoyer un simple email LinkedIn. Une enquête récemment réalisée a révélé que les attaques dissimulées dans les invitations LinkedIn avaient un taux de clics deux fois plus élevé. Il y a un nombre toujours croissant de faux profils sur LinkedIn, et c’est l’un des plus gros problèmes de ce réseau social. Ces comptes peuvent être utilisés pour espionner les entreprises, phénomène que nous appelons le « Social Klepto ». D’après une enquête menée récemment : par rapport à des sites tels que Facebook ou Twitter, LinkedIn est le réseau social le moins bloqué (20%); et c’est aussi le réseau social qui comprend le moins d’utilisateurs se sentant en danger sur le site (14%). Ces chiffres nous montrent que la population a plus confiance en LinkedIn qu’en d’autres medias sociaux.  Il n’est donc pas surprenant que les invitations LinkedIn aient un taux de clics plus important que les demandes d’ajout en ami de Facebook ou les invitations aux cercles de Google+. Afin de vous assurer que vous utilisez LinkedIn de la manière la plus sûre possible, lisez bien les points suivants.

Vérifiez vos paramètres de confidentialité LinkedIn
Tout comme la plupart des services gratuits, le site LinkedIn peut utiliser les informations de votre profil pour des recherches ou à des fins marketing à savoir pour de la publicité ciblée (comme Gmail et Facebook). Plusieurs paramètres par défaut et concernant la confidentialité du compte ont été choisis de sorte à ce que les utilisateurs reçoivent des emails marketing de la part de LinkedIn. La plupart des utilisateurs ne pensent pas à vérifier ces paramètres. Cependant, c’est en ne contrôlant pas ces paramètres qu’ils peuvent recevoir des courriers indésirables (spam). Il est donc essentiel pour les utilisateurs de vérifier leur profil, leurs paramètres de confidentialité et d’envoi d’emails sur leur compte LinkedIn afin de s’assurer que leurs données ne soient pas partagées avec des tierces personnes ou que leurs informations ne soient pas trop publiques. Globalement, décocher toutes les cases de la page ‘Préférences & Confidentialité’ est la meilleure des solutions, à moins de vouloir recevoir les emails de certains groupes LinkedIn spécifiques.

Prenez garde aux emails suspicieux d’invitation LinkedIn
Étant donné la nature de l’utilisation des réseaux sociaux dans un contexte professionnel et le fait que la population ait pris confiance en des noms tels que LinkedIn, cette méthode d’attaque est de plus en plus utilisée ces derniers temps. Comme toujours donc, évitez de cliquer sur les liens à l’intérieur de vos emails. Si vous recevez un email envoyé par LinkedIn, le mieux est d’aller visiter le site directement pour confirmer ces demandes plutôt que de cliquer sur le lien de l’email, et ce, même si vous connaissez la personne émettrice de la prétendue invitation. En suivant ces instructions, il y a de grandes chances pour que vous ne deveniez pas la dernière victime d’une fausse invitation LinkedIn. (Wieland Alge, vice-président et directeur général EMEA chez Barracuda Networks pour DataSecurityBreach.fr)

Google va mettre en avant les pages web chiffrées

Google l’a confirmé : son algorithme de ranking attribue désormais des “points bonus” de référencement aux pages web chiffrées.

Cette initiative vise à encourager les développeurs de sites web à adopter des technologies de chiffrement (via l’utilisation du protocole HTTPS), qui empêchent les hackers de pirater leurs sites web et voler des informations clients. C’est très bien de voir une initiative de la part de Google pour augmenter l’utilisation du chiffrement. C’est une démarche intelligente et susceptible d’avoir un impact significatif sur la façon dont les organisations sécurisent leurs sites web. Toutes les entreprises veulent un bon Google PageRank, il est donc dans leur meilleur intérêt de s’assurer que leurs pages web sont chiffrées.

A la suite d’HeartBleed nous préconisons aussi de conserver les clés racines en dur dans des modules cryptographiques. Il faut dire aussi que les données texte en clair sont faciles à lire. Donc tout site web qui stocke ou transmet des logins, mots de passe ou toutes autres données de clients en clair met ces données clients et la réputation de son entreprise en danger.

Par le passé les entreprises ont pu ignorer le chiffrement pour des contraintes de coûts ou la peur de ralentir le temps de réponse de leur site web. « Mais des technologies de chiffrement à haute vitesse sont désormais disponibles qui éliminent ces problèmes de coût et de vitesse. Ceux qui transmettent ou stockent des données texte en clair n’ont donc vraiment plus d’excuse. » confirme à Data Security Breach Julien Champagne, Directeur Commercial France et Maghreb de SafeNet.

Un 2nd trimestre marqué par la découverte de menaces de plus en plus sophistiquées

Ce trimestre a été marqué par la découverte d’un « crypteur » mobile en libre circulation, vendu 5 000 dollars sur le marché noir, qui a déjà infecté 2 000 terminaux dans 13 pays en moins d’un mois.

Les autres faits marquants à retenir sont l’apparition d’un trojan prenant le contrôle à distance des mobiles Android et iOS via un outil d’espionnage « légal », et la découverte de la campagne MiniDuke APT, réplique de celle du début 2013, qui cible les entités gouvernementales, le secteur de l’énergie, les organisations militaires et les télécoms, et même les trafiquants de stéroïdes et d’hormones illicites.

Attaques sur le Web
·        354,5 millions d’attaques ont été lancées depuis des ressources en ligne disséminées dans le monde entier, soit 1,3 million de plus qu’au premier trimestre. Des chiffres à relativiser, ils ne concernent que les sondes de l’éditeur. Des changements ont eu lieu dans le classement des cinq premières sources d’attaques Web, puisque l’Allemagne est passée de la quatrième à la première place – ses parts augmentant de 12 points. Les États-Unis (22 %) ne sont plus premiers mais seconds après une chute de 6 points. 44 % des attaques Web neutralisées ont été perpétrées à l’aide de ressources Web malveillantes basées dans ces deux pays. Ils sont suivis par les Pays-Bas (+ 3 points au 2ème trimestre) qui se maintient à la troisième place, la Fédération de Russie (- 2,5 points) et le Canada (+ 6,3 points).

Menace mobile
·        À la fin du 1er trimestre 2014, la base de malwares mobiles comptait près de 300.000 échantillons. Au deuxième trimestre, cette base en compte 65 000 de plus. Android n’est plus désormais la seule cible des développeurs de malwares mobiles. En effet, les cybercriminels ont exploité les fonctions d’iOS, avec l’attaque sur Apple ID, qui bloque complètement le terminal. Les pirates demandent ensuite une « rançon » pour le déblocage de l’appareil. Ces nouveaux faits ont révélé les activités de HackingTeam, une société italienne qui vend un logiciel « légal » nommé Remote Control System (RCS). La dernière recherche montre qu’un certain nombre de modules malveillants ciblant les terminaux Android, iOS, Windows Mobile et BlackBerry proviennent de HackingTeam. Le module iOS permet à un assaillant d’accéder aux données stockées sur l’appareil, d’activer secrètement le microphone et de prendre des photos.

En mai, le premier « crypteur » mobile en circulation était mis à jour publiquement. Nommé Pletor, il bloque le téléphone sur la « visualisation de contenus pornographiques interdits », chiffre la carte mémoire du smartphone et affiche une demande de rançon. Le ransomware évolue. Au début du mois de juin, une nouvelle modification de Svpeng visait principalement les utilisateurs des États-Unis. Le trojan bloque le téléphone et demande 200 dollars pour le débloquer.

Menaces financières sur le Web
·        Les malwares ayant pour but de dérober de l’argent ont attaqué 927 568 ordinateurs au 2ème trimestre. Le chiffre de mai indique une hausse de 36,6 % par rapport au mois d’avril.
·        La plupart des attaques ont été enregistrées au Brésil, en Russie, en Italie, en Allemagne et aux États-Unis.
·        2 033 trojans bancaires mobiles ont été détectés au cours des trois derniers mois. Leur nombre a quadruplé depuis le début de 2014, et sur un an (depuis juillet 2013), ce chiffre a augmenté de 1450%.
·        Neuf familles de malwares financiers sur dix agissent en injectant un code HTML aléatoire dans la page Web affichée par le navigateur et en interceptant ensuite chaque donnée de paiement saisie par l’utilisateur dans les formulaires Web originaux ou insérés.

Contenus malveillants
·        60 millions de contenus malveillants uniques (scripts, pages web, exploits, fichiers exécutables, etc.) ont été détectés, soit le double du chiffre du 1er trimestre 2014.
·        Deux nouveaux programmes SWF à la mi-avril, confirmés ensuite par Adobe en tant que nouveaux Zero-day.
·        145,3 millions d’URL uniques ont été reconnues comme malveillants par les antivirus, soit 63,5 millions de plus qu’au trimestre précédent.

« Les six premiers mois de l’année ont montré, comme on le pressentait, une évolution du chiffrement des données des utilisateurs sur les smartphones. Les criminels font des profits en utilisant des méthodes qui se sont avérées efficaces sur les utilisateurs de PC. Il est évident que les individus derrière ces attaques sont motivés par l’appart du gain – comme le montre une forte hausse (14,5 fois) du nombre de trojans financiers au cours de l’année écoulée. Outre le profit, la course à la technologie de surveillance se poursuit sans relâche. Les modules mobiles d’HackingTeam ont montré qu’un terminal mobile pouvait être utilisé pour exercer un contrôle total sur tout l’environnement de l’appareil d’une victime, interne et externe » explique à DataSecurityBreach.fr Alexander Gostev, Chief Security Expert, Global Research and Analysis Team chez Kaspersky Lab.

Microsoft a décidé de faire la guerre aux applications malveillantes

Pour faire face à la concurrence d’iTunes et PlayStore, qui proposent des centaines de milliers d’applications, Microsoft a décidé de proposer du qualitatif dans sa propre boutique d’APP (400.000 logiciels) en contrôlant toutes les applications proposées à utilisateurs d’un Windows Phone/Tablette.

Parmi les obligations mises en place par le géant américain, imposer une explication claire et précise des actions du logiciel proposé dans le store de Microsoft. Les catégories utilisées devront être celles dédiées et l’icône ne devra plus reprendre une marque ou un logo d’une entreprise connue (Twitter, Facebook, …). La société de Redmond a déjà banni 1.500 applis. A noter que seule Microsoft propose une application Facebook pour ses téléphones, autant dire que les petits malins se sont empressés de viser le portail communautaire.

One-Day Wonders : les risques que représentent les sites Web d’un jour pour la sécurité

Une étude montre que 470 millions de sites Web ont une durée de vie inférieure à 24 heures, et que 22 % de ces sites sont utilisés pour faciliter des attaques.

Blue Coat Systems, Inc., leader sur le marché de la Business Assurance Technology, révèle que 71 % des noms de serveurs sur Internet ont une durée de vie inférieure à 24 heures. Bien que la majorité de ces merveilles éphémères  « One-Day Wonders » soit essentielles au partage et à la diffusion de contenu sur Internet, leur quantité phénoménale sert également de couverture aux activités malveillantes, y compris à des communications vers des systèmes infectés. Le nouveau rapport « Merveilles éphémères : comment du code malveillant se dissimule derrière des sites Internet temporaires » détaille la nature et les activités de ces adresses apparaissant et disparaissant rapidement du Web, permettant ainsi de mieux comprendre les problématiques de sécurité qu’ils représentent pour les entreprises.

Parmi les plus grands générateurs de « merveilles éphémères » figurent des organisations ayant une forte présence sur Internet, comme Google, Amazon et Yahoo, ainsi que des sociétés d’optimisation Web aidant à accélérer la diffusion de contenu. Blue Coat a également découvert que l’un des dix créateurs de ces sites web éphémères le plus prolifiques se trouve être le site de pornographie le plus fréquenté sur Internet.

Enfin, 22 % des 50 domaines utilisant le plus fréquemment des sites temporaires hébergent du code malveillant. Ces domaines utilisent ce type de sites afin de faciliter leurs attaques et de gérer des botnets (réseaux de machines zombies), en s’appuyant sur le statut « nouveau et inconnu » du site pour échapper aux radars des solutions de sécurité. Ainsi, ces sites éphémères peuvent être utilisés pour créer des architectures dynamiques de commande et de contrôle évolutives, difficiles à tracer et simples à mettre en place. Ils peuvent également servir à créer un sous-domaine unique pour chaque e-mail de spam afin d’éviter d’être détecté par les filtres anti-spam et les filtres Web.

« Bien que la plupart de ces sites éphémères soient inoffensifs et indispensables à des activités légitimes sur Internet, leur quantité faramineuse crée un environnement parfait pour des activités malveillantes, » explique à DataSecurityBreach.fr Tim van der Horst, chercheur en chef spécialisé dans les menaces chez Blue Coat Systems. « La création et la suppression rapides de nouveaux sites inconnus déstabilise beaucoup de systèmes de sécurité actuels. Il est essentiel de comprendre ce que sont ces sites et comment ils sont utilisés afin de mieux assurer la sécurité des systèmes d’information. »

Les cybercriminels apprécient particulièrement les sites éphémères car : ils créent un état de perplexité : en effet, les domaines dynamiques sont plus difficiles à bloquer pour les solutions de sécurité que les domaines statiques. Ils submergent les solutions de sécurité : en générant un volume de domaines important, les cybercriminels augmentent leurs chances d’en voir un pourcentage conséquent passer au travers des systèmes de sécurité. Ils passent sous les radars : en associant les sites éphémères au chiffrement et à l’exécution de code malveillant entrant, et/ou au vol de données sortantes sécurisées à l’aide du protocole SSL, les cybercriminels peuvent rendre leurs attaques invisibles des solutions de sécurité des organisations, incapables d’empêcher, de détecter et de réagir face à ces menaces.

Sans cesse confrontées aux cyber-attaques, les organisations peuvent tirer des enseignements importants des résultats de cette étude afin d’être mieux informé et de renforcer leur sécurité : les systèmes de sécurité doivent être informés en temps réel de la part de systèmes automatisés capables d’identifier et d’attribuer des niveaux de risques à ces sites éphémères ; les systèmes de défense statiques ou non réactifs ne suffisent pas à protéger les utilisateurs et les données d’une entreprise ; les systèmes de sécurité s’appuyant sur des politiques de sécurité doivent pouvoir agir à partir d’informations en temps réel afin de bloquer les attaques menées à l’aide de codes malveillants.

Les chercheurs de Blue Coat ont analysé plus de 660 millions noms de serveurs uniques ayant fait l’objet de requêtes de la part de 75 millions d’utilisateurs dans le monde sur une période de 90 jours. Ils ont découvert que 71 % de ces serveurs, soit 470 millions, étaient en réalité des « merveilles éphémères », des sites n’existant que pour un jour.

Un livre blanc sur les risques associés aux certificats numériques

À chaque fois que des transactions ou accès au réseau sécurisés sont requis, la personne demandant l’accès doit d’abord prouver son identité. L’une des méthodes d’identification de l’utilisateur est l’emploi de certificats numériques qui sont semblables à des cartes d’identité numériques. Cette procédure fait l’objet d’un examen dans un nouveau livre blanc publié par les spécialistes de la sécurité informatique de SecurEnvoy, intitulé « Les Risques de l’authentification à l’aide des certificats numériques ». Vous pouvez le télécharger gratuitement sur le site Web de la société [Lien ci-dessous, ndlr DataSecurityBreach.fr].

Un certificat numérique est en réalité une clé privée stockée sur une carte à puce ou un dispositif mobile, que l’utilisateur porte toujours sur lui. Toutefois, dans ce cas le problème des identités distribuées représente un désavantage important. Étant donné que pour chaque dispositif (final) qu’un utilisateur veut utiliser pour son travail, qu’il s’agisse d’un PC, d’un smartphone ou d’une tablette, un certificat séparé est requis. Ceci entraîne un travail d’installation pénible, ainsi qu’une véritable « jungle de certificats » en fonction du nombre de périphériques impliqués.

En outre, les certificats demeurent sur les appareils finaux et peuvent tomber aux mains de criminels s’ils sont perdus ou vendus, ce qui pose un problème pour les données sensibles. Une alternative plus simple, mais doublement sécurisée est l’authentification forte sans jeton, qui est également décrite dans le livre blanc [En Anglais].

Cybercriminalité : 3 clés pour contrer les pirates

La cybercriminalité est souvent médiatisée lorsque d’énormes failles de sécurité sont révélées et que les dommages sont significatifs pour les entreprises touchées.

L’attaque massive organisée par des pirates informatiques russes il y a quelques semaines à une échelle mondiale en est un très bel et marquant exemple, avec plus d’ 1,2 milliards de mots de passe volés. Mais les pirates ne se limitent pas aux attaques massives, et des petites brèches de sécurité d’apparence anodines peuvent pourtant s’avérer avoir de lourdes conséquences, tant pour les grandes entreprises que pour les plus petites organisations possédant des données sensibles ou à forte valeur ajoutée.

Ne perdez pas votre temps à anticiper,  sachez surtout détecter les failles et limiter les dégâts.
La meilleure chose qu’un directeur informatique ou un responsable de la sécurité puisse faire pour protéger son entreprise est de comprendre et d’accepter l’impossibilité de maintenir les attaquants à l’écart. Tout le monde est tôt ou tard victime d’une faille de sécurité. Le plus important est de savoir dans quel délai vous la détecterez et dans quelle mesure vous pourrez limiter les dommages. Il convient de mettre l’accent sur la réduction du risque dans les domaines clés et la surveillance des événements au niveau du pare-feu pour détecter le plus rapidement possible l’intrusion d’un attaquant et la tentative de vol de données. Toute autre action ne reviendra qu’à reproduire des stratégies qui ont déjà montré leurs limites dans le passé, pour un coût encore plus élevé.

Axez votre stratégie de sécurité sur l’identité et les données, et non plus l’infrastructure
Le mode de pensée centré sur le réseau et les appareils est de plus en plus délaissé en faveur d’une sécurité axée sur l’identité et les données. Désormais, tenter de protéger l’infrastructure de l’entreprise n’apparaît plus comme une solution gagnante. Avec l’usage croissant de l’informatique mobile et du Cloud computing, cette tâche s’avère souvent trop complexe et n’est plus entièrement maîtrisée par le personnel informatique et de sécurité.

En revanche, le personnel chargé de la sécurité réfléchit de plus en plus à la protection des données transférées d’un endroit à un autre, y compris dans le cloud, et à l’acquisition d’une meilleure connaissance de l’identité des individus qui ont accès à ces données. Néanmoins, suis-je certain de savoir qui accède actuellement à notre base de données de patients ? Est-il normal que ce salarié ouvre ce fichier de données clients ? Ces décisions sont de plus en plus complétées par l’introduction d’un contexte du type : dois-je permettre à ce salarié d’accéder à ces données sensibles alors qu’il est en vacances dans le Sud et qu’il se connecte depuis sa tablette dans un cybercafé ? Il s’agit là d’une façon plus intelligente (et efficace) d’appréhender les risques du comportement surveillé, en répondant aux problèmes de sécurité fondamentaux liés aux utilisateurs privilégiés, aux attaques internes et aux menaces persistantes avancées.

Ne misez pas tout sur la technologie, sensibilisez vos collaborateurs car ils sont les véhicules de vos données !
Il est toujours possible d’améliorer l’éducation – bien que je sois convaincu qu’il faille en changer le ton pour passer du « ne faites pas ceci » au « comme vous le ferez de toute façon, voici comment procéder pour éviter de prendre des risques ». Le pouvoir dans le monde de l’informatique professionnelle a changé de mains : il n’est plus dévolu au service IT autoritaire et centralisé, avec le personnel qui lui est associé, mais relève désormais des dirigeants de l’entreprise et des responsables métiers. Aujourd’hui plus que jamais, l’utilisateur de l’entreprise décide lui-même de la technologie à employer et de la façon de procéder. Dans ce contexte, l’éducation doit être recentrée sur les conseils et le choix de solutions sûres pour cesser de s’apparenter à une liste d’actions à éviter, qui sera de toute façon rarement respectée. (Jean-Philippe Sanchez, Consultant Sécurité, NetIQ France)

La lutte contre la cybercriminalité est-elle perdue ?

Les gros titres du dernier Verizon Data Breach Investigation Report semblent sous-entendre que la lutte contre la cybercriminalité pourrait être perdue.

Verizon a précisé, après avoir analysé les données de plus de 100 000 incidents de sécurité sur 10 ans, que 92 % des attaques peuvent être réparties en 9 types de menaces* – ce qui signifie que les entreprises font toujours face aux mêmes risques et aux mêmes attaques, depuis tout ce temps, et à plusieurs reprises. Pour certains, les « méchants sont en train de gagner » et les entreprises doivent en prendre conscience et savoir qu’aucune d’entre elles n’est à l’abri d’une attaque.

Effectivement, aucune entreprise ne sera surprise par ces résultats et en particulier les infrastructures critiques, qui ont pleinement conscience d’être sous la menace quotidienne d’une attaque. Mais cela ne signifie pas que l’industrie est en train de perdre pied face aux cybercriminels. La prise de conscience de la menace signifie que la plupart des équipes de sécurité adoptent une approche plus réaliste de leur sécurité.

De nombreux RSSI, et leurs équipes reconnaissent qu’ils sont sous la menace régulière d’une attaque et, qui plus est, savent malheureusement que le plus souvent la sécurité est compromise par une personne dans l’entreprise qui a fait ce qu’elle n’aurait pas dû faire, comme cliquer sur un lien dans un email. Les menaces les plus courantes auxquelles les RSSI sont confrontés au quotidien ne font plus les gros titres des journaux mais ces anciennes techniques demeurent et représentent de sérieux enjeux pour les équipes de sécurité, et non des moindres.

Le RSSI d’une banque majeure a par exemple, récemment confié, être encore confronté à des ordinateurs de son réseau infectés par Conficker – alors qu’il s’agit d’une menace vieille de plusieurs années. Il a également précisé que son plus grand risque pour la sécurité sont les employés eux-mêmes, qui font des choses alors qu’ils savent qu’ils ne devraient pas les faire, et compromettent ainsi leur PC et par conséquence le réseau.

* Les attaques de malwares, la perte ou le vol d’appareils, les attaques DDoS, les arnaques à la carte bancaire, les attaques d’applications web, le cyber-espionnage, les intrusions, le vol interne et les erreurs humaines, telles que l’envoi d’emails avec des données sensibles à la mauvaise personne.

Il est donc impératif que les RSSI et leurs équipes soient en mesure d’identifier et de traiter une menace rapidement et de voir quelle est son interaction dans leurs réseaux par les machines compromises.

Aujourd’hui, les RSSI reconnaissent qu’il est impossible d’assurer une cybersécurité à 100%, c’est-à-dire que le risque d’attaque et de compromission doit être accepté par l’entreprise. Par contre, lorsqu’on les interroge sur la suite à donner en cas d’attaque en cours : est-ce qu’ils doivent bloquer immédiatement l’attaque au risque d’être repéré par le hacker, ou est-ce qu’ils doivent laisser l’attaque se poursuivre pour apprendre comment les hackers s’y prennent et quel est leur objectif ? La réponse varie : les fonctions orientées « métier » veulent bloquer l’attaque afin que l’entreprise puisse poursuivre son activité, les fonctions orientées « sécurité », préfèrent surveiller l’attaque et en tirer des leçons afin de mettre en œuvre des défenses solides.

Le rapport Verizon indique également que cela prend encore plus de temps d’identifier les compromissions dans une entreprise – souvent des semaines ou des mois – alors que pénétrer une entreprise ne prend que quelques minutes ou quelques heures.

Cependant, il n’y a vraiment aucune excuse qui justifie l’augmentation de la cybercriminalité car à ce jour, les entreprises peuvent utiliser une protection contre les malwares avancés qui peut identifier, contenir et remédier aux malwares identifiés en quelques clics de souris. Plus nous utiliserons ces solutions, plus nous pouvons espérer voir une diminution des violations de sécurité dans le rapport 2015.

Bien qu’une sécurité à 100 % n’existe pas, si vous abordez le problème de la cybermenace avec une approche globale – avant, pendant et après une attaque – vous serez dans une meilleure position pour identifier et faire face à la menace rapidement puis limiter les dommages causés dans la mesure du possible.

Ignorer le risque n’est tout simplement pas une option envisageable. Mettre la tête dans le sable et refuser de reconnaître le défi conduira les entreprises au désastre. Mieux vaut se préparer à l’inévitable et être sûr quand cela arrive – vous le savez alors le plus tôt possible et vous pouvez prendre les mesures appropriées pour minimiser l’impact.

Ainsi, plutôt que de déclarer que la lutte contre la cybercriminalité est perdue – il existe une prise de conscience croissante des risques et un sentiment croissant de réalisme quant à la nature du paysage de la menace cyber. Il y a aussi aujourd’hui, de meilleurs outils disponibles pour identifier et faire face aux menaces. L’industrie de la cybersécurité est dans la meilleure position possible pour vaincre les cybercriminels. Il incombe cependant aux entreprises d’acquérir les meilleures pratiques cyber et de déployer des outils de protection contre les malwares avancés. (Cyrille Badeau, Directeur Europe du Sud Cyber Security Group de Cisco Systems.)

Traitement des paiements conformes à PCI

Les sociétés de service en particulier détiennent de grandes quantités de données clients qui nécessitent un niveau élevé de protection. Lors du tri des informations pour le traitement des paiements, les sociétés doivent également satisfaire aux exigences de conformité PCI DSS (normes de sécurité des données des cartes de paiement).

Ces exigences stipulent, entre autre, que la connexion au système interne d’une société ne peut pas être simplement protégée par un mot de passe. Dans cette situation, l’authentification forte sans jeton de SecurEnvoy offre la solution idéale. Les employés reçoivent un code numérique par SMS sur leur téléphone mobile, qu’ils peuvent saisir en plus de leur mot de passe.

Lors du traitement des paiements, les sociétés sont soumises à plusieurs règlements de conformité. Par exemple, les règlements PCI DSS stipulent la nécessité d’un accès hautement sécurisé aux réseaux contenant des informations sensibles à propos des paiements par carte de crédit. Les employés accédant à distance à ces réseaux sont particulièrement affectés par ces exigences spécifiques : conformément à PCI DSS, se connecter en utilisant uniquement un mot de passe n’est pas autorisée.

Sécurité supplémentaire au moment de la connexion
Les sociétés doivent répondre à cette exigence et établir une sécurité supplémentaire pour la connexion au réseau. L’authentification forte est idéale pour cette situation. De nombreuses sociétés ne sont pas satisfaites de devoir acquérir des cartes à puce coûteuses ou d’autres jetons pour l’authentification du personnel. Mais il existe une alternative moins onéreuse et sécurisée : l’authentification forte sans jeton telle que SecurAccess.Avec cette solution, les téléphones mobiles sont utilisés à la place des jetons physiques traditionnels. Lorsqu’un utilisateur souhaite se connecter au réseau, un code numérique à six chiffres est envoyé par SMS ou e-mail. Des applications à jeton virtuel sont également proposées pour toutes les plateformes mobiles principales sans frais supplémentaires. Le mot de passe est saisi avec les identifiants de connexion personnels de l’utilisateur, afin d’assurer une identification sans ambigüité. Le numéro d’identification n’est valide qu’une fois et expire immédiatement après avoir été saisi. Pour la connexion au réseau suivante, SecurAccess envoie une nouvelle combinaison de chiffres à l’utilisateur.

« SecurAccess utilise les téléphones mobiles en tant que jetons pour plusieurs bonnes raisons, » explique Steve Watts, directeur des ventes et du marketing à SecurEnvoy. « Tout d’abord, presque tout le monde possède un téléphone mobile ou un smartphone et deuxièmement, tout le monde porte son téléphone sur soi. Les jetons physiques sont souvent perdus ou les employés les oublient accidentellement chez eux. Ceci entraîne non seulement des coûts de remplacement, mais cela ralentit le travail car pendant une certaine période de temps, les employés ne peuvent pas s’authentifier et ne peuvent donc pas accéder au réseau. Par conséquent, pour les sociétés de service, la transmission d’un numéro d’identification par SMS est le moyen le plus efficace et le moins coûteux d’assurer la conformité PCI DSS ».

Icoscript, le code malveillant qui communique par webmail

Voici une nouveauté intéressante dans le petit monde des codes malveillants. L’éditeur d’antivirus G Data vient de mettre la main sur Icoscript, un code pirate qui passe par webmail pour lancer ses actions malfaisantes.

Ce nouvel espion utilise n’importe quel webmail (Yahoo!, gMail, …) pour recevoir des commandes de son serveur de contrôle (C&C). Pourquoi une telle idée ? G Data explique que les accès aux services de webmail sont rarement bloqués dans les entreprises, le cheval de Troie peut recevoir et exécuter des commandes sans être remarqué. CQFD !

L’analyse détaillée de Icoscript a été publiée dans le Magazine Virus Bulletin, on y découvre que lLe code étant modulaire, il peut aussi à tout moment changer de moyen de communication et passer, par exemple,  par LinkedIn, Facebook tout autre réseau social dans un futur proche !

La vulnérabilité 0-day exploitée par Stuxnet continue de menacer les utilisateurs

La vulnérabilité CVE-2010-2568 a été découverte en 2010, à la même période que le ver Stuxnet. Encore aujourd’hui, des programmes de malware exploitant cette vulnérabilité continuent de se propager et menacent les utilisateurs.

Ils sont 19 000 000 à l’avoir croisée sur une période de 8 mois, entre novembre 2013 et juin 2014. Ces informations sont issues du rapport « Usages & Vulnérabilités Windows » réalisée durant l’été 2014. CVE-2010-2568 est une erreur de manipulation sur un raccourci dans Windows, permettant aux attaquants de charger un fichier DLL de façon arbitraire sans que l’utilisateur en soit informé. Cette vulnérabilité affecte Windows XP, Vista et Windows 7 ainsi que Windows Server 2003 et 2008. Cette faille a notamment été exploitée par Stuxnet – le ver découvert en 2010 et connu pour avoir apparemment conduit à la destruction physique d’équipements d’enrichissement d’uranium dans des centrales nucléaires iraniennes.

Dès l’automne 2010, Microsoft a publié une mise à jour de sécurité pour résoudre le problème. Malgré cela, les systèmes de détection de Kaspersky Lab continuent d’identifier des millions de malwares utilisant cette vulnérabilité. Les malwares profitant de cette vulnérabilité ont été détectés le plus souvent sur des ordinateurs situés au Vietnam (42,45%), en Inde (11,7%), en Indonésie (9,43%), au Brésil (5,52%) et en Algérie (3,74%).

Il est important de noter que les recherches menées par Kaspersky Lab indiquent que le Vietnam, l’Inde et l’Algérie sont sur la liste des pays enregistrant le plus de détections de CVE-2010-2568 mais font également partie des pays comptant le plus d’utilisateurs de Windows XP. Ce système d’exploitation occupe la première place des détections de CVE-2010-2568 (64,19% des détections sont issues d’ordinateurs utilisant Windows XP). Windows 7, qui est pour le moment l’OS le plus utilisé au monde, arrive en seconde position avec 27,99% des détections. Viennent ensuite Windows Server 2008 et 2003 avec respectivement 3,99% et 1,58% des détections.

Les experts précisent que dans ce cas spécifique, le grand nombre de détections ne signifie pas un grand nombre d’attaques. En raison des techniques spécifiques utilisées pour exploiter la faille, il est impossible de déterminer avec précision dans quels cas la solution Kaspersky Lab a protégé l’utilisateur d’une attaque réelle de malware exploitant CVE-2010-2568, et dans quels cas elle a seulement détecté des raccourcis vulnérables générés automatiquement par un ver spécifique.

Le volume important de détections de CVE-2010-2568 témoigne du fait qu’il existe encore dans le monde un grand nombre d’ordinateurs vulnérables à cette menace. Cela pourrait provenir de serveurs mal entretenus qui ne sont pas mis à jour ou ne sont pas sécurisés. Dans ce cas, ils peuvent être infectés par des vers qui utilisent des malwares exploitant cette vulnérabilité. Dans la même logique, de tels programmes de malwares créent régulièrement des raccourcis malicieux dans un dossier d’accès général. Ainsi, à chaque fois qu’un utilisateur Kaspersky Lab qui a accès à ce dossier clique sur un raccourci, cela entraine une détection.

« Ce type de situation représente évidemment un risque continu d’infection de malware dans les entreprises où des serveurs vulnérables sont encore opérationnels. C’est pourquoi il est essentiel que les responsables informatiques mettent à jour les logiciels installés sur les ordinateurs de leur entreprise et utilisent des solutions de protection adaptées ». explique Vyacheslav Zakorzhevsky, directeur de l’équipe de recherche de vulnérabilités de Kaspersky Lab.

L’impact des failles de données sur la fidélité des clients

65 % des consommateurs adultes se déclarent peu enclins à poursuivre leurs relations commerciales avec des entreprises ayant subi une faille touchant aux données financières.

Selon une nouvelle étude de SafeNet, Inc., un des leaders mondiaux de la protection des données, les failles de données ont un impact significatif sur les relations commerciales qu’une marque peut entretenir avec ses clients. Il ressort en effet de cette étude réalisée auprès de plus de 4 500 consommateurs adultes dans cinq des plus grandes économies du monde (États-Unis, Royaume-Uni, Allemagne, Japon et Australie) que près des deux tiers (65 %) des personnes interrogées envisagent de ne plus jamais – ou très peu – entretenir de relations commerciales avec une enseigne ayant subi une faille de données doublée d’un vol de données financières (numéros de cartes bancaires, numéros de comptes bancaires et autres informations de connexion).

En parallèle, SafeNet annonce également aujourd’hui les résultats de l’étude Breach Level Index (BLI) du deuxième trimestre qui précise que 237 failles ont été recensées d’avril à juin 2014, impactant plus de 175 millions d’enregistrements à travers le monde. Les résultats de cette étude soulignent donc l’impact que les failles de données peuvent avoir sur la fidélité des clients et le business des entreprises. Les failles de données impliquant des informations personnelles identifiables sont considérées comme légèrement moins nocives pour les entreprises que les failles impliquant des données financières : seulement un peu plus de la moitié des personnes interrogées (57 %) indiquant ne plus jamais – ou très peu – entretenir de relations commerciales avec une entreprise ayant subi une faille de données de cette nature.

« Les failles de données ne sont pas seulement des failles de sécurité. Ce sont également des violations de la confiance entre les entreprises et leurs clients, qui peuvent écorner l’image de marque, entraîner un manque à gagner, des poursuites juridiques et des amendes potentiellement menaçantes pour la viabilité des entreprises. Pour les sociétés qui ne sont pas capables de gérer leur vulnérabilité en matière de sécurité, le problème ne fera qu’empirer : en effet, à mesure que les réglementations concernant la déclaration des failles de données deviendront plus strictes à travers le monde, les failles gagneront en visibilité auprès du grand public. C’est pourquoi les entreprises doivent tout faire pour protéger les données de leurs clients », a déclaré Tsion Gonen, directeur de la stratégie de SafeNet.

Dans les cinq pays concernés par l’enquête de fidélisation client, la répartition des personnes qui envisagent de ne plus jamais – ou très peu – entretenir des relations commerciales avec une enseigne ayant subi une faille de données, est la suivante :

États-Unis : 54 %
Royaume-Uni : 68 %
Allemagne : 53 %
Japon : 82 %
Australie : 72 %

Seulement la moitié des consommateurs estiment que les entreprises prennent la sécurité des données au sérieux. Selon les résultats de cette enquête, seulement la moitié des adultes interrogés estiment que les entreprises prennent la protection et la sécurité des données suffisamment au sérieux. Ce sentiment est susceptible d’avoir été influencé par le volume élevé de failles de données enregistré en 2014. Au cours du seul deuxième trimestre, les failles de données ont frappé de nombreuses entreprises renommées dont AOL, Dominos, eBay, Office et Spotify. Plus de 175 millions de dossiers clients renfermant des informations personnelles et financières ont été impactés à travers le monde.

« Face à l’augmentation de la fréquence et de l’ampleur des failles de données, il ne fait aucun doute que toutes les entreprises sont exposées à plus ou moins longue échéance. Les cybercriminels visent les cibles les plus faciles, et dans de nombreux cas, les données personnelles ne sont pas chiffrées. Les conséquences sont limpides : il est temps que les entreprises pensent à protéger davantage leurs données au moyen d’une solution de chiffrement forte et d’authentification multi-facteurs. Seules les entreprises ayant adopté une approche basée sur les « failles sécurisées » et ayant chiffré la totalité des données seront en mesure de conserver leurs clients en cas de faille de données », a conclu Tsion Gonen.

Galileo communique en mode chiffré

Le Satelitte commercial Galileo vient de conclure ses premiers tests de diffusion en mode chiffré.

La démonstration a permis de diffuser des signaux à la fois chiffrés et non chiffrés. Au cours d’une période d’essai de 10 jours, les récepteurs situés à Tres Cantos (Espagne) et Poing (Allemagne) ont pu emettre et recvoir des informations protégées. Les essais ont confirmé le chiffrement, contenant l’authentification et l’assurance de données non altérées. Les signaux chiffrés ont été diffusés sur les « signaux » E6-B et E6-C des satelittes Galileo. Une démonstration pour ce concurrent du service américain (GPS, …). Une fois opérationnel, deux autres signaux cryptés sur la bande E6 seront proposés. Il reste encore pas mal de travail avant une mise en action définitive des services de Galileo qui devraient débuter en 2016.

Piratage à la Banque Centrale Européenne

Quelques semaines après la chaîne de livraison de pizza Domino’s Pizza, ou encore de plusieurs journaux, c’est aujourd’hui la Banque Centrale Européenne d’annoncer avoir été victime d’un vol de données personnelles de certains de ses clients.

Un piratage qui s’est suivi, comme en Belgique, d’un chantage exercé par les cybercriminels responsables de l’intrusion et du vol des données. « De plus en plus de cybercriminels volent des données non cryptées dans le but de les revendre sur le marché noir ou de les utiliser dans des actions de cyber-chantage, explique Jason Hart, vice-président Solutions Cloud de SafeNet.Toutes les données stockées sous forme de texte brut peuvent être lues sans la moindre difficulté, et sont par conséquent à la merci des cybercriminels. Face à de telles menaces, il est indispensable que les entreprises pensent à chiffrer toutes les données de leurs clients – et ce, qu’elles soient stockées ou en transit dans leur réseau. » Dans le cas de la Banque Centrale, l’atatque peut être considérée comme « modérée ».

Dans ce cas précis, la gravité a été minimisée par le fait que les mots de passe et les informations financières étaient chiffrées. Néanmoins, le fait que des pirates aient pu mettre la main sur des adresses électroniques et des numéros de téléphone peut à court terme avoir des répercussions significatives sur le niveau de confiance des clients.

Opération Silver Spaniel

Dans son nouveau rapport intitulé 419 Evolution (Version évoluée de la fraude 419), l’équipe d’analyse des menaces chez Palo Alto Networks — aussi appelée « Unité 42 » — explique que les responsables d’escroqueries opérant depuis le Nigeria utilisent désormais les outils souvent déployés par des groupements criminels et des spécialistes de l’espionnage au mode opératoire plus complexe pour subtiliser les données métier essentielles des entreprises.

Loin d’être une nouveauté, voilà plusieurs années que Data Security Breach vous explique que certains de ces escrocs utilisent skype, TeamViewer and co pour agir. Ces délinquants avaient à leur actif des arnaques peu subtiles visant à recueillir par hameçonnage les données bancaires ou les renseignements personnels des particuliers. Ces dernières années, ils ont acquis de nouvelles compétences leur permettant d’exploiter des méthodes plus perfectionnées dirigées contre les entreprises.

Palo Alto Networks a donc découvert que les pirates amateurs des arnaques nigérians exploitent des outils d’administration à distance accessibles par l’intermédiaire de forums clandestins (y compris certains logiciels commerciaux comme NetWire) qui permettent d’obtenir un contrôle total sur les systèmes infectés. Bref, ils utilisent des chevaux de Troie.

« Les activités malveillantes Silver Spaniel sont menées depuis le Nigeria et emploient toutes des tactiques, des techniques et des modes opératoires similaires. Ces pirates ne possèdent pas des connaissances techniques pointues, mais représentent une menace croissante pour les entreprises alors même que ces dernières ne constituaient pas jusqu’alors leurs cibles principales », précise Ryan Olson, directeur de la recherche au sein de l’Unité 42 chez Palo Alto Networks. À titre de protection contre l’outil d’administration à distance NetWire, Palo Alto Networks propose un logiciel gratuit capable de décrypter les commandes, de contrôler le trafic et de révéler les données volées par les pirates Silver Spaniel. Le rapport (accessible après inscription)

Le phénomène shadow IT : un cauchemar pour les entreprises

Une meilleure coopération avec les employés, de nouveaux outils et de nouveaux processus d’obtention de services informatiques pour contrer le phénomène du Shadow IT.

Dans beaucoup d’entreprises, les administrateurs informatiques font de plus en plus face à une nouvelle source de contraintes : le Shadow IT. Beaucoup de départements et d’employés se procurent et utilisent des applications sans que le département informatique ne soit mis au courant ou n’ait donné son accord. Une enquête [1] réalisée par PricewaterhouseCoopers (PwC) indique que 15 à 30% des dépenses informatiques des entreprises sondées se font hors budget officiel.

Le BYOD légitime la prolifération
Pour tous les administrateurs informatiques, cette prolifération rapide de l’utilisation de telles applications est devenue un réel problème qui s’est développé dans l’ombre. Ce phénomène a été appelé le ‘Shadow IT’, un terme qui décrit l’utilisation de ‘services et produits informatiques n’ayant pas d’approbation’ ou comme l’a expliqué Christopher Rentrop, professeur d’informatique à l’Université de Constance au département des sciences appliquées : « Le Shadow IT, c’est l’ensemble des applications acquises sans que le département informatique ne soit impliqué et pour lesquelles l’ITSM (la gestion des services informatiques) ne gère pas l’utilisation. » Ce phénomène ne date pas d’hier : le BYOD n’a fait qu’encourager sa diffusion et, dans une certaine mesure, le légitimer dans beaucoup d’entreprises. Mais le réel problème ne vient pas des appareils personnels des employés puisqu’ils peuvent être identifiés par des outils de gestion réseau. Il provient de la difficulté à surveiller les plateformes des réseaux sociaux et les applications Cloud. Par exemple, les collaborateurs utilisent Facebook ou Dropbox pour envoyer ou publier des documents sans se faire remarquer.

Ces logiciels et services non-approuvés et impossibles à surveiller, gérer et supprimer engendrent une consommation de la bande passante, un ralentissement des réseaux, posent des problèmes de conformité, ajoutent de la charge de travail aux départements informatiques et leur infligent un plus gros coût financier. La moitié des administrateurs informatiques interrogés pour l’enquête PwC pensent que la gestion du Shadow IT représente 50% de leur budget et luttent pour plus de transparence. Une enquête effectuée par des spécialistes réseaux d’Ipswitch auprès de 400 administrateurs informatiques révèle que 12% d’entre eux souhaiteraient en premier lieu pouvoir éclaircir cette zone d’ombre que demeure le Shadow IT. Ils pensent que leur travail au quotidien serait bien plus simple si les utilisateurs signalaient les applications installées sur leur ordinateur professionnel.

L’une des raisons principales du développement du Shadow IT est que les processus d’obtention de services informatiques sont obsolètes dans la plupart des entreprises. Ce sont ces lourds processus mis en place et utilisés depuis plus de 25 ans qui créaient cette zone d’ombre. Ils doivent être repensés et restructurés. Les entreprises doivent se focaliser sur les besoins de leur personnel et tenir compte des procédures et obtentions nécessaires pour rendre les employés plus efficaces, plus productifs et en fin de compte, plus satisfaits.

Être à l’écoute du personnel
Les risques ne peuvent être contrôlés que si la ‘consumérisation’ de l’informatique est considérée comme une opportunité. Globalement, les employés ne souhaitent pas délibérément contourner les procédures informatiques. Ils ont généralement un problème spécifique et important pour lequel ils ont besoin d’une solution rapidement. Bien sûr, il est bien plus facile pour le personnel d’une entreprise d’utiliser des solutions Cloud bon marché online plutôt que d’engager de long processus d’obtention auprès des services informatiques qui pourraient au final ne servir à rien ou ne pas résoudre le cœur de leur problème. Au quotidien, ces personnes sont habituées à pouvoir utiliser les applications normales ou Cloud qu’elles souhaitent et qui leur facilitent la vie. Pourquoi ne feraient-elles pas pareil sur leur lieu de travail ? C’est ce qui explique les phénomènes tels que la grande popularité de Dropbox dans les entreprises. Puisqu’il n’est pas possible d’envoyer des emails avec des pièces jointes trop lourdes, les employés règlent rapidement le problème en créant des liens Dropbox.

Il est temps que les départements informatiques essaient de coopérer. Cinq étapes peuvent atténuer les impacts du Shadow IT et encourager la coopération avec les employés :

·        Une solution de gestion réseau est nécessaire pour identifier les applications non-autorisées avant qu’elles ne posent problème. Un système de surveillance du trafic réseau pourrait être une solution.
·        L’utilisation de la bande passante du réseau doit être transparente. L’administrateur informatique doit savoir quels sont les utilisateurs, les appareils et les applications qui obligent à repousser les limites des capacités du réseau.
·        Un système de surveillance qui identifie immédiatement les appareils posant problème est également nécessaire. Quel utilisateur a accès à quel appareil et via quel appareil ?
·        Les problèmes qui causent un ralentissement ou une panne du réseau doivent être identifiés et résolus plus rapidement.
·        Pour prévenir l’utilisation de systèmes Cloud qui ne peuvent pas être surveillés et qui exposent les données à des risques, les départements informatiques doivent mettre en place des outils d’échange de données simples et efficaces.

Les départements informatiques devraient se concentrer sur la mise en place d’outils et de solutions permettant une bonne gestion des résultats. En d’autres termes, le problème n’est pas d’éradiquer le Shadow IT mais d’en tirer avantage au maximum. Essayer d’éliminer le Shadow IT ou nier son existence ne serait que fermer les yeux devant une réalité.

Afin de créer la transparence nécessaire, il est important de coopérer avec les employés. Les outils de surveillance peuvent aider à sauvegarder les performances du réseau, à surveiller la disponibilité des applications et à prévenir un usage abusif. Cependant, il est surtout essentiel de soumettre les processus d’obtention de services informatiques établis à un examen approfondi rigoureux et de les rendre plus simples et plus rapides. (Par Yannick Hello, Responsable S-EMEA chez Ipswitch, Inc.)