Archives de catégorie : Cybersécurité

Actualités liées à la CyberSecurité.

Faille pour le lecteur Adobe PDF dédié à Android

Les smartphones et tablettes deviennent de véritables nids à problémes. Après les fuites de données via les applications malveillantes, des systèmes de sécurité bancals, voici venir une faille dans un outil que nous aurions pu penser « propre ». Il a été découvert que l’application, pour Android, du logiciel Adobe Reader PDF était faillible à une vulnérabilité qui permet à un pirate de compromettre les documents stockés dans l’appareil et les fichiers stockés sur la carte SD du matos. Le lecteur Adobe exploite du javascript mal sécurisé (pleonasme ? ndr). Le chercheur néerlandais en sécurité Yorick Koster a vérifié avec succès l’existence de la vulnérabilité dans la version 11.1.3 du lecteur Adobe pour Android. Le bug a été corrigé dans la dernière version 11.2.0. Il est donc fortement conseillé de mettre à jour l’outil. Un code de démonstration « poc » est proposé. Il va créer un fichier .txt lorsqu’un utilisateur ouvre un fichier pdf spécialement conçu pour utiliser la version vulnérable d’Adobe Reader.

 

Que dit l’histoire de Heartbleed à tous les utilisateurs d’Internet ?

La vulnérabilité Heartbleed est l’une des plus importantes failles découverte sur Internet depuis 10 ans. Depuis mars 2012, une part considérable des serveurs sur Internet a été vulnérable à des attaques qui ne laissent pas de traces, et peuvent accéder à des informations essentielles (identifiant, mot de passe, informations personnelles, numéro de carte de crédit, clé de cryptage). Cette vulnérabilité a été révélée publiquement le 7 avril, mais il est impossible de connaître l’étendue des dommages qui ont eu lieu avant le 7 avril ou même depuis.

La vulnérabilité Heartbleed arrive comme une piqure de rappel de deux faits importants lié à la sécurité personnelle sur Internet, à l’heure où tant de nos informations personnelles sont désormais sur Internet : Il est vital d’utiliser un mot de passe diffèrent sur chaque site web. Cela limite les risques, même en cas d’une faille  – les dommages ne pourront s’étendre. Si vous réutilisez le même mot de passe sur plusieurs sites web, vous êtes clairement exposé et vous devriez modifier cela au plus vite.

« Vous devriez changer tous vos mots de passe le plus rapidement possible, confirme Emmanuel Schalit, CEO de Dashlane, car chacun d’entre eux a pu être dérobé, et vous assurez que vous utilisez un mot de passe différent pour chaque site web« . De plus, pour les sites web les plus importants (voir ci-dessous, NDR DataSecurityBreach.fr), vous devriez probablement changer vos mots de passe dans les 10 jours, au cas où les sites en questions n’auraient pas encore appliqué les correctifs nécessaires depuis le 7 avril.

Heartbleed prouve que dans le monde numérique d’aujourd’hui, il est devenu impossible d’être en sécurité si vous n’utilisez pas un gestionnaire de mots de passe comme Dashlane. Premièrement car c’est la seule façon d’avoir des mots de passe forts et uniques sur chaque site web et d’être capable de les changer rapidement et sans effort. Deuxièmement parce que les gestionnaires de mots de passe sont conçus de telle manière que les données de leur utilisateurs ne peuvent pas être compromises par ce type de vulnérabilité, car les gestionnaires de mots de passe de qualité comme Dashlane n’ont pas accès aux clés de chiffrement de leurs utilisateurs.

Les sites les plus utilisés
Facebook annoncé avoir ajouté des protections supplémentaires avec OpenSSL. Des sécurités avant l’annonce de la faille de sécurité. Facebook a tout de même conseillé de changer les mots de passe. Même proposition pour Tumblr. Twitter n’a rien dit… pour le moment. Google a confirmé des problèmes avec OpenSSL. Google Chrome et Google OS ne sont pas concernés. Google, lui aussi, que nous changions nos mots de passe. Yahoo Mail, Yahoo Finance, Yahoo Sports, Flickr ont été sécurisés. Changement de mot de passe conseillé, comme pour DropBox. Hotmail n’utilise pas  OpenSSL. Même confiance chez eBay et Paypal.

Un risque croissant de vol de données en raison de ‘menaces internes’

Le cabinet Ovum vient de publier un rapport qui devrait faire tendre l’oreille. Cette étude commanditée par Vormetric met en évidence le faible contrôle des utilisateurs privilégiés au sein des entreprises françaises et la reconnaissance du chiffrement comme la technologie la plus efficace pour prévenir le risque des menaces intérieures. En outre, 53% des entreprises européennes trouvent ces menaces plus difficiles à détecter qu’auparavant.

Cette enquête, réalisée auprès de plus de 500 décideurs dans le domaine des hautes technologies de moyennes et grandes entreprises au Royaume-Uni, en France, en Allemagne, conclut que seuls 9% des entreprises se sentent à l’abri des menaces provenant de l’intérieur, avec presque la moitié des sondés en France (42%) reconnaissant que ce sont les « utilisateurs privilégiés » (administrateurs systèmes, de bases de données, réseaux, etc.) qui représentent le plus grand risque pour leur entreprise.

Les menaces intérieures ne proviennent plus seulement des utilisateurs habituels ayant des droits d’accès légitimes et qui en abuseraient pour voler des données et d’en retirer un gain personnel. Les utilisateurs privilégiés qui administrent les systèmes et les réseaux représentent désormais une inquiétude supplémentaire puisque leurs métiers requièrent évidemment un accès à toutes les données accessibles sur les systèmes pour effectuer leur travail. Une troisième menace intérieure identifiée comme étant particulièrement préoccupante concerne les infiltrations par des cybercriminels cherchant activement le moyen de compromettre des comptes d’utilisateurs internes (en visant principalement les comptes avec les privilèges les plus avancés) afin de s’infiltrer dans les systèmes et d’y voler des données en utilisant les identifiants usurpés.

« Environ la moitié des organisations estiment que ces menaces internes sont de plus en plus difficiles à détecter, et les responsables informatiques sont extrêmement inquiets de ce que leurs utilisateurs peuvent faire avec les données de leur entreprise, déclare Andrew Kellet, analyste principal chez Ovum, le cabinet d’analystes en charge de l’enquête. Ce risque se combine avec la menace posée par les cyberattaques qui visent les comptes utilisateurs – ce qui n’est pas complètement ignoré puisque 30 % des organisations citent les Menaces Persistantes Avancées comme motivation principale pour l’amélioration des défenses contre le vol de données. »

Selon l’étude menée, Seulement 9 % des organisations européennes interrogées se sentent à l’abri des menaces internes contre 11% des entreprises françaises ; 47 % des organisations estiment actuellement qu’il est plus difficile de détecter des incidents provenant des menaces internes qu’en 2012 ; Le contrôle d’accès aux données est identifié comme la plus grande menace pour les organisations. Pour certaines, les employés non-techniciens avec un accès autorisé aux données sensibles et aux ressources IT représentent le risque le plus important (49 %), tandis que pour d’autres, ce sont les postes de haut niveau tels que les Directeurs Administratifs et Financiers ou les PDG qui sont le principal risque (29 %) ; Le passage au cloud augmente les risques de sécurité, en raison d’une perte de visibilité sur les mesures de sécurité autour des données stockées dans le cloud, représentant une inquiétude pour 62 % des personnes interrogées ; Le Big Data peut également poser problème, avec plus de la moitié des entreprises concernées par la sécurité du Big Data (53 %) indiquant que des données sensibles peuvent y être contenues ; Il y a de bonnes nouvelles : les organisations prennent des mesures pour lutter contre les menaces intérieures avec 66 % d’entre elles qui envisagent d’augmenter leurs budgets de sécurité en réponse directe à ce risque. « Les entreprises accentuent leur utilisation du cloud computing afin de profiter de la flexibilité et des avantages financiers qu’il apporte, indique Danièle Catteddu, Responsable EMEA pour la Cloud Security Alliance. L’étude démontre qu’elles sont conscientes des nouveaux risques lié à cet usage accru, et détaille la façon dont les fournisseurs peuvent améliorer leurs offres afin de mieux satisfaire les besoins des entreprises en matière de sécurité pour contrebalancer les menaces intérieures »

« Clairement, les exigences liées à la conformité légale, les contraintes concernant la vie privée et les vols de données incessants ont un effet marqué sur les entreprises, déclare Stewart Room, partenaire du Field Fisher Waterhouse’s Technology and Outsourcing Group. Avec 66% d’entre elles qui envisagent d’augmenter leurs dépenses en sécurité pour bloquer les menaces intérieures, et en fonction du défi que la protection des données dans le cloud, les environnements mobiles et Big Data représente, les entreprises comprennent que leur niveau de sécurité doit être mis à jour et font ce qu’il faut pour. »

De plus, les entreprises reconnaissent que le chiffrement est la technologie la plus efficace pour bloquer les menaces internes, avec la plus grande proportion des organisations (38 %) la citant comme la mesure de sécurité la plus importante. (étude)

Projet Mylar : sécuriser les données d’un site web

Des chercheurs de la prestigieuse université du MIT présentent Mylar, un système de chiffrement entre votre navigateur et un site web. Raluca Popa est un chercheur au sein du MIT, le mythique Massachusetts Institute of Technology. Ce dernier vient de lancer le projet MYLAR, un système de sécurité qui doit permettre de protéger les informations entre votre ordinateur et un serveur web.

Le système chiffre les informations via le navigateur de l’utilisateur. Les données communiquées sur la toile ne sont lues que par le serveur autorisé. Une sécurité qui doit permettre de contrer les vols et détournements d’informations. « si un gouvernement demande des données à un fournisseur de service ou un hébergeur, le serveur ne pourra pas fournir des informations non chiffrées » rapporte Popa surfant sur l’actualité de cyber surveillance de masse mise en place par la NSA.

Raluca Ada Popa, Emily Stark, Jonas Helfer, Steven Valdez, Nickolai Zeldovich, M. Frans Kaashoek, et Hari Balakrishnan ont diffusé 16 pages (PDF) d’un rapport lié à leur projet qui devrait voir le jour, d’ici quelques semaines, sous forme d’un agenda et d’un chat sécurisés.

Et si le Boeing 777 avait été piraté

Le Canada se penche sur les possibilités de pirater un avion de ligne. Avec la disparition du Boeing 777, le 8 mars dernier, plusieurs services secrets se sont penchés sur les possibilités liées à ce genre de « phénomène ». Il faut dire aussi que le vol de Malaysia Airlines n’est pas un cas unique. En mai 2003, un autre Boeing (727) disparaissait des radars au départ de Luanda (Angola). L’avion ne sera jamais retrouvé.

Du côté des cousins du grand nord, les enquêtes se penchent sur les possibilités de piratage informatique d’un avion. Transports Canada s’intéresse aux travaux d’un hacker qui annonçait, il y a quelques semaines, avoir trouvé le moyen de pirater l’ordinateur de bord d’un avion commercial.

La Direction de l’évaluation du renseignement de sûreté de Transports Canada s’est penché sur cette recherche, nous étions alors 10 mois avant la disparition du MH370. « La présentation, en avril 2013, d’un projet appelé Le hacking d’un avion: séries aériennes pratiques par le consultant en sécurité et pilote commercial Allemand Hugo Teso, au congrès de pirates informatiques Hack In The Box, à Amsterdam, a pris plusieurs organisations de sécurité des transports par surprise », souligne le document récupéré par La Presse Canada. Il avait expliqué avoir pris le contrôle d’un ordinateur de bord d’avion (via un simulateur) en utilisant une application pour téléphone Android et un petit transmetteur acheté sur eBay.

Pirate et crash d’avion : retour d’une chimère
Aussi étonnant que cela puisse paraitre, le spectre du pirate informatique aux commandes d’un avion n’est pas une nouveauté. Au mois d’août 2008, un rapport diffusé par la justice Espagnole indiquait que le vol JK 5022 (qui s’était abimé deux ans plus tôt) se serait écrasé en raison de la présence d´un cheval de Troie dans l´ordinateur central de la compagnie aérienne Spanair. Un cheval de Troie a perturbé ce qui devait permettre l’enregistrement des informations techniques du vol JK 5022. L’ordinateur, situé au siège de la compagnie aérienne à Palma de Mallorca, aurait du émettre un signal d’alarme sur ses moniteurs lorsque trois problèmes techniques similaires ont été détectés par les sondes de l’appareil. L’avion avait accumulé trois incidents qui n’ont pas été enregistrés par l’ordinateur de Spanair. (source: zataz.com)

En 2004, zataz.com vous révélait comment des « idiots » avaient tenté de faire crasher des avions de la patrouille de France. En juin 2003, la grande dame fêtait ses 50 ans. Pour son anniversaire, la Patrouille de France devait survoler le Puy-du-Fou. La représentation des Alpha-jets va être interrompue en raison d’un problème de sécurité. Des pirates s’étaient amusés à envoyer de fausses instructions de vols, qui à 850 kilomètres heures, auraient pu être catastrophique pour les pilotes.

En octobre 2008, des chercheurs des Universités de Cornell et de Virginia Tech indiquaient que des pirates pourraient faire s’écraser un avion en manipulant le GPS (Global Positioning System) des appareils. Pour réussi l’attaque, un pirate doit s’interposer entre le GPS de l’appareil et l’un des 30 satellites en orbite qui permettent de trianguler les informations de localisations. Il suffirait juste de 10 microsecondes pour perturber le moindre vol.  L’un des chercheurs avait présenté un petit boitier qui se branchait sur une simple prise électrique.

Quelques mois auparavant, nous étions alors en janvier 2008, un autre avion de la firme Boeing était montré du doigt : le Boeing 787. Une vulnérabilité de sécurité sérieuse découverte dans le réseau informatique embarqués L’instance gouvernementale en charge de l’aviation sur le territoire Américain (FAA) annonçait que les Boeing 787 étaient ouverts aux pirates informatiques. La faille permettait aux passagers d’accéder aux systèmes de contrôle de l’avion. Le réseau informatique dans le compartiment passager du « 787 Dreamliner« , conçu pour donner aux passagers un accès à Internet lors d’un vol est aussi raccordé… au contrôle de l’avion.

Nous finirons avec ce projet lancé en 2006 par une trentaine d’entreprises et universités (Airbus, Siemens, l’Université technique de Munich, …). L’idée était de travailler sur la mise en place d’un logiciel pas comme les autres. Une sorte de backdoor, une porte dérobée, qui doit équiper les avions. Mission de ce programme, permettre de piloter un avion, à distance, dans le cas où ce dernier a été pris en otage. L’hebdomadaire Der Spiegel expliquait à l’époque que ce programme devait permettre de piloter l’avion, du sol.

Windows XP sera-t-il la nouvelle aire de jeu des cybercriminels à compter du 8 avril 2014 ?

A partir de ce mardi 8 avril, Microsoft cessera le support de son système d’exploitation Windows XP alors que sa part de marché reste encore élevée (29.53% en février 2014 d’après Net Applications). Quel est l’impact sécuritaire de cette décision ? Concrètement, tous les ordinateurs qui fonctionneront encore sous Windows XP à compter de cette date ne bénéficieront plus des patchs créés contre les failles de sécurité de ce système d’exploitation. Que l’on soit un particulier ou une entreprise, deviendrons-nous la cible privilégiée des cybercriminels à compter du 8 avril 2014 ? Pas si sûr…

Qu’elles soient petites, moyennes ou grandes entreprises, issues du secteur bancaire, industriel ou tertiaire, le 8 avril 2014 préoccupe un certain nombre d’organisations car la fin du support de Windows XP n’est pas qu’une simple question de migration vers un nouveau système d’exploitation. D’autres contraintes comme le coût ou bien l’interruption de services liés à cette migration peuvent être des éléments critiques à prendre en compte pour certaines entreprises.

Prenons l’exemple du secteur bancaire. 95% des distributeurs automatiques de billets (DAB) dans le monde reposent actuellement sur des ordinateurs fonctionnant sous Windows XP. Outre la nécessité d’une interruption de services pour réaliser cette migration, ces ordinateurs ne tolèrent en général pas une version plus récente de Windows. Dans ce cas de figure, impossible de migrer sans changer l’ensemble du matériel informatique et engendrer un coût non négligeable pour les entreprises. Idem pour les environnements industriels dits SCADA comportant des applications métiers spécifiques créées depuis des dizaines d’années et difficiles à migrer.

Une des alternatives envisagées par ces entreprises est de ne rien faire. Seront-elles donc plus vulnérables ? N’en soyez pas si certain ! Il est fréquent qu’une organisation n’effectue pas les correctifs disponibles de l’OS pour éviter toute interruption de leurs services.  En effet, pour ces organisations, l’interruption de services n’est pas uniquement liée à la migration vers un nouvel OS mais est également nécessaire pour toute mise à jour de n’importe quel système d’exploitation. Ces entreprises seront donc autant vulnérables qu’aujourd’hui puisque sans ces correctifs, elles ne sont pas protégées des vulnérabilités actuelles. A l’inverse, d’autres entreprises ont l’habitude de mettre à jour automatiquement leur système d’exploitation, dans ce  cas, elles deviendront plus vulnérables qu’aujourd’hui puisqu’elles ne bénéficieront plus de protection actualisées.

Pour ce qui est des DAB, rassurez-vous, ces distributeurs ne sont pas directement connectés à Internet. Donc le seul moyen pour un cybercriminel de les cibler est d’intervenir sur la machine elle-même (comme par exemple : y introduire un cheval de Troie par le biais d’une clé USB qu’il connecterait au distributeur). Une opération très peu probable car risquée pour les cybercriminels.

Vous l’aurez donc compris la clé pour rester sous Windows XP est de ne pas être connecter à Internet. Sans quoi, il est recommandé de migrer vers un autre système d’exploitation car on peut s’attendre à une recrudescence d’attaques ciblant les prochaines vulnérabilités XP visant à extraire des informations sensibles (informations concurrentielles, numéros de cartes de crédit …). – Par Guillaume Lovet, expert en cybercriminalité au sein de l’équipe FortiGuard Labs de Fortinet.

Vishing : un coup de fil qui ne vous veut pas du bien

Les escrocs s’attaquent à notre porte-monnaie via le téléphone. La gendarmerie nationale décide de lancer l’alerte auprès des Français, cibles potentielles de cette escroquerie qui gagne du terrain. Compte tenu de la méfiance des internautes face au phishing, les cybers fraudeurs s’attaquent maintenant à des victimes par l’entremise du vishing appelé aussi hameçonnage vocal. Le vishing est l’utilisation de la technologie VoIP (voix sur IP) dans le but de duper quelqu’un en lui faisant divulguer de l’information personnelle et/ou financière.

Les fraudeurs ont plusieurs méthodes d’attaques. « Un automate téléphonique est utilisé pour contacter les victimes potentielles en composant au hasard des numéros de téléphone fixe dans une région géographique déterminée » explique la Gendarmerie Nationale. Lorsque la victime potentielle décroche, un message préenregistré supposé provenir de sa banque la prévient que des opérations inhabituelles ont été récemment effectuées sur son compte bancaire. Elle est par la suite invitée à composer un numéro de téléphone généralement surtaxé pour vérifier la situation de ce dernier. Ce numéro correspond à une boîte vocale, un message demande alors à la victime de fournir ses identifiants bancaires (les 16 chiffres et la date de validité de sa carte bancaire). Ces informations pourront ensuite être utilisées pour effectuer des achats frauduleux sur Internet.

Une autre possibilité d’attaque par le biais d’un appel vers une victime potentielle. L’escroc se fait passer pour quelqu’un du département de sécurité Visa, Master Card ou simplement de son établissement bancaire. Elle lui signale que sa carte de crédit a été utilisée pour un achat plus que douteux et lui demande si elle est à l’origine de cette opération. « Sa réponse étant négative, elle lui attribue un numéro de contrat de fraude, donnant ainsi à l’appel un aspect réaliste, puis lui demande de communiquer les coordonnées de sa carte bancaire afin de vérifier qu’elle est toujours en sa possession. Une fois la conversation terminée, la personne ajoute n’hésitez pas à nous rappeler si vous avez d’autres questions et raccroche. » explique les militaires.

Pour se protéger, comme pour les cas de phishing web, il faut juste se dire que votre banque, votre FAI, les Impôts, la CAF… ne vous réclameront jamais vos informations bancaires par téléphone. Un commerçant « légitime » vous réclame vos données par téléphone, refusez. Dans tous les cas, votre signature (et un temps de réflexion dans le cas d’un achat, ndr) pour un achat est obligatoire. Les fraudeurs jouent sur une vulnérabilité psychologique du consommateur en créant en lui un stress et un faux sentiment d’urgence lié à la possibilité d’avoir été fraudé. « Si un message vous demande de rappeler tel numéro, ne le composez pas. Prenez le temps de retrouver le véritable numéro de téléphone qui vous a été donné par l’émetteur de votre carte de crédit et utilisez le » terminent les gendarmes. En cas de fraude, il ne vous reste plus qu’à alerte votre banque et déposer plainte dans les plus brefs délais, que ce soit auprès d’un NTECH (cyber gendarme) ou un OPJ dans un commissariat central habilité à prendre une plainte liée aux fraudes aux nouvelles technologies.

Attention à vos standards téléphoniques
Certains pirates informatiques spécialisés dans la téléphonie, baptisée les phreakers, s’intéressent aux standards téléphoniques et autres PABX. Un détail juridique devrait intéresser les administrateurs. Le site Legalis revient sur un arrêt du 25 mars 2014 de la cour d’appel de Versailles. Le tribunal a condamné une société de maintenance « pour avoir manqué à ses obligations contractuelles en ne donnant pas les moyens à son client d’éviter le piratage de communications téléphoniques dont il a été victime. Un nombre élevé d’appels injustifiés à destination du Timor oriental avait été constaté« . L’installation téléphonique avait été piratée grâce au mot de passe « usine » du système, soit les mythiques 0000.

Le piratage et la cybercriminalité coûteront 491 milliards de dollars en 2014

L’utilisation de logiciels piratés et les cyberattaques criminelles peuvent coûter cher ! D’après le livre blanc « The link between pirated software and cybersecurity breaches », publié pour Microsoft par le cabinet IDC et la National university of Singapore, en 2014 les sociétés dépenseront 491 milliards de dollars (356 milliards d’euros) à cause de programmes malveillants, d’attaques ou de pertes de données. Les entreprises consacreront 127 milliards de dollars à la sécurité et 364 milliards de dollars au traitement des failles de sécurité. A l’origine de près deux tiers de ces dépenses et de pertes, soit 315 milliards de dollars, on trouvera des organisations criminelles. L’Asie, qui compte le plus grand nombre de PC au monde, sera concernée par 40 % de ces dépenses.

La place de la France dans la cyberdéfense de l’Otan

François Loncle, député socialiste de l’Eure a interrogé le Ministre de la Défense (QSuestion 52074) sur la réflexion stratégique en matière de cyberdéfense. Après plusieurs années de coopération, la France a décidé à l’été 2013 d’adhérer officiellement au Centre d’excellence de cyberdéfense de l’OTAN (CCD-COE) basé à Tallinn (Estonie). Elle rejoint une institution créée en 2008, installée dans une ancienne caserne et regroupant onze autres pays, dont l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne, la Pologne, les États-unis.

L’idée de ce centre avait été lancée par l’Estonie qui avait subi, en 2007, des attaques informatiques, ce qui avait mis en évidence la vulnérabilité potentielle des membres de l’Alliance atlantique à ce type de menace. Ce centre remplit plusieurs fonctions : il réfléchit à la codification juridique de la cyberdéfense ; il incorpore la dimension informatique dans la réflexion tactique et stratégique ; il envisage des contre-mesures à des agressions informatiques ; il forme des militaires à la gestion d’incidents, à l’infiltration, à la balistique digitale, à la surveillance et à la prévention, en particulier en organisant des simulations de cyberattaques. Il lui demande donc de lui fournir des précisions chiffrées sur le personnel militaire français en poste au CCD-COE, sur la participation financière française à ce centre, sur les activités concrètes de celui-ci.

Le député a demandé à connaître les résultats du dernier exercice CCD-OTAN de novembre 2013 et savoir comment s’est comporté notre réseau informatique national, en comparaison de celui de l’OTAN basé en Belgique. Nous attendons avec impatience le « secret défense » qui sera accolé à la potentielle réponse !

La victoire en faveur de la neutralité du net et la fin de roaming

Jeudi 3 avril, le Parlement européen a adopté à une large majorité le rapport Pilar Del Castillo (ES, PPE) relatif au marché unique européen des communications électroniques. Françoise Castex, qui avait contesté en janvier 2013 les propositions de Neelie Kroes[1], et mis en garde contre un vote négatif[2], salue la réécriture par le Parlement européen du texte initial de la Commission.

Le Groupe S&D se félicite de la fixation d’une date pour la fin de tous les coûts liés à l’itinérance (roaming) – Décembre 2015 -, un objectif pour lequel les députés S&D se battent depuis plusieurs années (1). Le troisième élément clé inclus dans la loi adoptée est la meilleure gestion des fréquences radioélectriques pour de nouvelles applications mobiles, visant à stimuler l’innovation.
L’eurodéputée Catherine Trautmann, responsable du dossier pour le Groupe S&D, a déclaré: « Nous sommes heureux que, finalement, les Libéraux aient changé d’avis et rejoint le groupe des progressistes dans la défense de la neutralité du net. Nous avons réussi à introduire une définition précise des «services spécialisés» afin qu’ils ne soient pas confondus avec les «services d’accès à Internet», et aussi une  référence obligatoire au principe de la neutralité du net (…) La protection de la neutralité du net nous a permis de soutenir le marché unique des télécommunications globales. Cette protection est essentielle à la fois pour les consommateurs et les entreprises, car elle apportera une assurance au secteur des télécoms et permettra des investissements, de la croissance et la création d’emplois (…) Bien que le règlement apporte des améliorations majeures en termes de coordination du spectre radioélectrique, d’utilisation innovante du haut débit sans fil, et de protection de la radiodiffusion, les socialistes et démocrates se battent tous les jours pour la protection de la vie privée sur Internet. Dès lors ils ne pouvaient  qu’être intransigeants vis à vis de la fin des frais de roaming (…) Nous considérons que l’Internet est un espace public où chacun peut accéder à un service ou une application de son choix, sans restriction ou limitation ».
L’eurodéputée Teresa Riera, porte-parole S&D pour l’industrie, a ajouté : « Cela a été une longue quête, mais nous avons finalement mis un terme aux frais de roaming. Élever des barrières artificielles en matière de télécommunications n’a aucun sens. Nous avons besoin de connecter l’Europe pour ouvrir la voie à l’innovation et la créativité (…) Il est tout aussi important de garantir un Internet ouvert à tous. Nous acceptons des services spécialisés – IPTV et la télémédecine en sont de bons exemples – mais ils ne devraient pas affecter la vitesse ou la qualité de l’accès du consommateur moyen ».

Paquet Télécom: « Internet n’est pas privatisable! »

De son côté, la Député Françoise Castex se félicite du vote du Parlement européen sur le volet « neutralité du net » du paquet télécom. « Dans sa proposition, ou plutôt « précipitation » initiale, la Commission européenne voulait encadrer le traitement préférentiel que les opérateurs peuvent proposer à certains services, tout en garantissant la qualité du service de base. C’était la porte ouverte à des offres différenciées d’accès à Internet, à un Internet bridé par des fournisseurs d’accès devenus eux-mêmes fournisseurs de contenus », souligne la Vice-Présidente de la Commission des Affaires juridiques.

« Avec ce texte, le principe de neutralité du Net devient explicite, général et de force exécutoire », se félicite l’eurodéputée Nouvelle Donne. « Ce texte garantit l’accès de tous à tous les points du réseau, sans discrimination liée au support, au contenu, à l’émetteur ou au destinataire de tout échange de données, » poursuit l’eurodéputée du Gers.

Pour Françoise Castex: « C’est un signal fort au Conseil Européen mais également à nos partenaires américains qui tardent à légiférer sur le sujet ». Mais l’eurodéputée n’est pas dupe: « Avec la pression des opérateurs historiques et des acteurs historiques du contenu, le risque que ce texte soit repoussé par les 28 est réel. »

« Gageons qu’ils prennent leurs responsabilités et apportent leur soutien à ce texte qui protège les droits fondamentaux de nos concitoyens et soutient nos PME innovantes contre les appétits gargantuesques des grandes multinationales américaines » conclut-elle.

 

Accès aux photos privées sur Facebook

Il est possible (toujours au moment de la diffusion de cet article, ndr) d’accéder aux photographies privées via une petite manipulation dans les paramètres de Facebook. Pour accéder aux images privées des personnes qui ne sont pas vos ami(e)s, il suffit d’un seul petit clic de souris. Vous devez changer la langue utilisée dans votre compte en mettant « English US ». Option que vous trouverez dans « paramètres ». Il ne vous reste plus qu’à rentrer le nom de la personne que vous souhaitez « regarder » sans y avoir été invité. Pour éviter le regard des curieux, c’est aussi simple, ou presque. Il vous suffit de vous rendre dans le paramétrage de votre compte, et retirer TOUTES les identifications de vos photographies que vous ne souhaitez pas voir apparaitre. Les deux autres solutions :  maitriser ce que vous diffusez ou ne diffusez rien du tout !

Comment est-ce possible ? Tout simplement parce que la législation américaine n’est pas la même qu’en Europe. Bilan, changer de langue (sur Facebook, mais aussi sur consoles, smartphone, …) peut faire croire au système ainsi modifié que vous êtes installés dans le pays en question. Et la vie privée sur le sol américain n’a pas autant de « freins » qu’en Europe. Bilan, ce qui est « protégé » sur le vieux continent, l’est beaucoup moins sur les terres de l’Oncle Sam. Facebook veut aussi se positionner, de plus en plus, comme un moteur de recherche. Bilan, Graph Search et recherche globale rendent les informations, privées ou non, accessibles à qui sait les chercher, Facebook en tête. CQFD !

De l’importance de la formation des employés dans la sécurité en entreprise

Forrester montre que les Européens sont maintenant plus connectés que jamais, la plupart possédant deux terminaux au moins. Puisque l’utilisation des terminaux personnels sur le lieu de travail continue de croître, la formation des employés va devenir essentielle. Beaucoup d’habitudes prises lors de l’utilisation de ces appareils personnels représentent un danger pour les entreprises, donc les employés doivent comprendre l’importance de sécuriser les données. Ils sont la plus grande menace en termes de fuites de données. Le fait que Dropbox soit actuellement utilisé dans 95% des entreprises du Fortune 500 signifie que, dès à présent, une part énorme des données professionnelles sont vulnérables.

Malheureusement pour les responsables informatiques, il ne suffit pas d’installer une solution mobile sécurisée pour protéger les données. En plus de devoir mettre en œuvre un changement technologique, les entreprises doivent également lancer un changement culturel au sein du lieu de travail. Les employés doivent avoir une meilleure connaissance du moment où les données  professionnelles sont en sécurité ou non. Un des plus grands enjeux que les organisations doivent affronter est l’envoi par les employés des documents d’entreprise sensibles sur leur messagerie personnelle. Une fois qu’un document est divulgué, il n’est plus sous le contrôle de l’organisation, sa sécurité ne peut plus donc être contrôlée.

Dropbox est un cauchemar pour les départements informatiques car il génère un stockage dans le Cloud et la synchronisation des dossiers hors des entreprises. Dropbox fourni un service pratique pour les employés, mais a eu un grand nombre d’intrusions médiatisées. On en retrouve notamment en 2012 lorsque des mots de passe volés ont été utilisés pour accéder à un certain nombre de comptes Dropbox, ou encore lorsqu’en 2011 Dropbox avait éteint la fonction mot de passe, laissant toutes les données stockées sans aucune protection. Cependant, malgré ces failles médiatisées, les employés continuent d’utiliser ce service pour stocker des données sensibles. Des recherches récentes effectuées par Spiceworks Research ont constatées que 40% des employés dans l’informatique utilisent Dropbox, ou ont l’intention d’utiliser Dropbox en tant que service approuvé de partage de fichiers pour leur entreprise.

IBM a récemment interdit l’usage de Dropbox, d’iCloud et le transfert d’emails professionnels par leurs employés vers leur boite d’emails personnelle. La raison de cela est qu’il s’est avéré que ses employés avaient un manque de connaissances énorme sur ce qui constitue un risque actuellement.

Les trois raisons les plus importantes pour lesquelles les employés deviennent une menace de sécurité sont :
– L’utilisation de programmes non-autorisés sur des appareils ou du matériel d’entreprise
– Le transfert de dossiers entre les ordinateurs professionnels et personnels afin de travailler de chez soi
– La mauvaise utilisation des mots de passe – le partage de mots de passe ou l’utilisation du même mot de passe pour les applications professionnelles et personnelles

Les gens trouveront toujours un moyen d’utiliser l’appareil ou l’application qu’ils veulent, en dépit des conséquences sur la sécurité. Pour cette raison ils doivent être formés à utiliser la technologie d’une manière nouvelle qui puisse assurer aussi la sécurité des données. Les entreprises doivent faire quelques concessions, bien sûr. La connaissance – des appareils et applications – est vitale et elles doivent assurer la formation sur la sécurité des données et sur les bonnes pratiques autour de la sécurité de l’information. Si on offre une meilleure expérience d’utilisation en toute sécurité aux employés, alors ils sont moins enclins à trouver des moyens pour les contourner. Combiné à des recommandations de sécurité, les entreprises peuvent mettre en place une mobilité sécurisée sans employer une stratégie de contrôle fort.

Une approche “conteneur” de la sécurité mobile supprime la grande majorité des possibilités de fuites de données. Les employés peuvent exploiter au maximum un terminal pendant leur temps personnel et peu importe ce qu’ils font avec, les données d’entreprise sensibles resteront compartimentées en toute sécurité au sein de l’appareil. Pour poursuivre notre exemple concernant le partage de fichier, Box a une application sécurisée via une plateforme de sécurisation professionnelle. Celle-ci est contenue dans un compartiment sécurisé, afin de prévenir toute fuite de données, mais permet un accès aux documents professionnels à tout moment et de partout. (Par Florian Bienvenu, VP Europe Centrale et Europe du Sud de Good Technology)

Surveillance de masse : Graves complicités françaises publiques et privées

Communiqué de presse de la Quadrature du Net – Depuis mai 2013, notamment grâce aux documents fournis par le lanceur d’alerte Edward Snowden, les révélations concernant les pratiques extra-légales des autorités françaises en matière de surveillance des communications Internet se multiplient. Après le vote de la loi de programmation militaire fin 2013 [1] et les dernières révélations [2] concernant la collaboration entre les services de renseignement et l’opérateur Orange, le gouvernement doit mettre fin à son silence assourdissant pour permettre la tenue d’un débat démocratique sur l’étendue des pratiques de surveillance. Au-delà, la France doit œuvrer à réformer sa législation afin de respecter le droit international en matière de protection de la vie privée.

Dans son édition du 21 mars dernier, Le Monde s’appuie sur les documents fuités par Edward Snowden pour lever un peu plus le voile sur les pratiques des autorités françaises en matière de surveillance d’Internet. Le journal met notamment en exergue la collaboration [2] de l’opérateur Orange et les services de renseignement français, lesquels disposeraient « d’un accès libre et total à ses réseaux et aux flux de données qui y transitent » en dehors de tout cadre légal. Ces informations témoignent des dérives auxquelles aboutit le passage au secteur privé des hauts fonctionnaires en charge de fonctions régaliennes liées à la sécurité nationale.

Elles s’ajoutent aux informations déjà publiées concernant notamment le transfert massif de données entre les services français et la NSA américaine (accord LUSTRE [3]), ou la mise en place [4] d’un large dispositif d’interception des flux circulant sur les réseaux internationaux avec l’appui d’entreprises comme Alcatel-Lucent ou Amesys. Le Monde indique être en possession de nombreuses pièces encore inexploitées et à partir desquels ses journalistes poursuivent leur travail d’investigation.

Alors que depuis plus de huit mois est détaillée l’étendue des pratiques de surveillance d’Internet par les États-Unis et le Royaume-Uni, mais aussi par leurs alliés comme la France ou l’Allemagne, l’absence de toute réaction politique substantielle au niveau français est révélatrice de l’hypocrisie des autorités. Ainsi, le président de la République François Hollande s’est adonné à de ridicules gesticulations politiques en réclamant sans succès un accord [5] encadrant les pratiques d’espionnage des dirigeants entre les États-Unis et les pays de l’Union européenne et en appuyant l’appel [6] d’Angela Merkel à l’édification d’un « Internet européen ».

Pour autant, il se refuse à soutenir la seule mesure de poids immédiatement applicable et efficace pour œuvrer à la protection des données personnelles des citoyens européens, à savoir la suspension de l’accord « safe-harbor » [7] entre l’Union européenne et les États-Unis, et que défend [8] le Parlement européen.

Quant au gouvernement, le lancement de son opération de communication politique [9] pour vanter son action dans le domaine numérique ne doit tromper personne : le projet de loi sur les « libertés numériques » promis il y a un an s’annonce [10] comme un texte avant tout répressif (le mot « liberté » semble d’ailleurs avoir opportunément disparu de son intitulé), tandis que le premier ministre Jean-Marc Ayrault se fait l’avocat de politiques inconséquentes [11] en matière de chiffrement des correspondances électroniques. Dans le même temps, les responsables politiques français ont l’audace de se doter d’une législation d’exception en matière de surveillance d’Internet au travers de la scandaleuse Loi de programmation militaire [12], tout en refusant de collaborer avec la commission d’enquête du Parlement européen consacrée aux révélations d’Edward Snowden [13]. Ce jeu de dupes doit cesser.

« Depuis des mois, l’exécutif français s’enferme dans un silence assourdissant pour échapper au débat démocratique sur la surveillance d’Internet. Cette position n’est plus tenable au vu des éléments qui s’accumulent et qui démontrent l’inquiétante fuite en avant dans ce domaine. Il est grand temps que l’ensemble des acteurs institutionnels – qu’il s’agisse de François Hollande, du gouvernement, du Parlement, de l’autorité judiciaire ou même de la CNIL – soient mis devant leurs responsabilités pour que ces graves violations des droits fondamentaux cessent et que leurs responsables soient condamnés », déclare Félix Tréguer, cofondateur de La Quadrature du Net.

« Au delà d’un débat inévitable sur la surveillance d’Internet et la nécessaire souveraineté sur nos infrastructures, la maîtrise de nos communications ne sera possible que par l’utilisation de logiciels libres, du chiffrement de bout en bout et de services décentralisés. En parallèle, une réforme législative s’impose afin que la France respecte le droit international [14] et que les services de renseignement fassent l’objet d’un contrôle adéquat. », conclut Benjamin Sonntag, cofondateur de La Quadrature du Net.

* Références *
1. https://www.laquadrature.net/fr/lpm-promulguee-la-derive-du-politique-vers-la-surveillance-generalisee
2. https://www.laquadrature.net/fr/lemonde-espionnage-comment-orange-et-les-services-secrets-cooperent
3. https://www.laquadrature.net/fr/lemonde-surveillance-la-dgse-a-transmis-des-donnees-a-la-nsa-americaine
4. http://reflets.info/amesys-dgse-drm-et-si/
5. https://www.laquadrature.net/fr/silicon-hollande-a-obama-les-ecoutes-de-la-nsa-c-est-deja-oublie
6. https://www.laquadrature.net/fr/francetvinfo-pourquoi-l-internet-europeen-d-angela-merkel-ne-rime-a-rien
7. https://fr.wikipedia.org/wiki/Safe_Harbor
8. https://www.laquadrature.net/fr/la-commission-europeenne-doit-entendre-lappel-du-parlement-contre-les-programmes-de-surveillance
9. http://www.pcinpact.com/news/86409-l-executif-prepare-offensive-communicationnelle-sur-numerique.htm
10. http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/tech-medias/actu/0203381114149-les-premieres-pistes-de-la-loi-numerique-658053.php
11. http://www.numerama.com/magazine/28502-les-e-mails-de-france-seront-chiffres-et-stockes-en-france.html
12. https://www.laquadrature.net/fr/lpm-la-derive-du-politique-vers-la-surveillance-generalisee
13. Le rapport de la commission d’enquête du Parlement européen, adopté le 12 mars dernier, indique ainsi que « les parlements britannique et français n’ont (…) pas souhaité participer aux travaux de la commission » et précise que les responsables de la DGSE et de la DGSI ont refusé d’être auditionnés :
http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?pubRef=-//EP//TEXT+REPORT+A7-2014-0139+0+DOC+XML+V0//FR#title5
14. https://fr.necessaryandproportionate.org/text

Affaire Orange: Le gouvernement (enfin) à l’écoute des Français

Suite aux révélations des services secrets techniques britanniques (GCHQ) sur la collaboration d’Orange avec la DGSE dans la collecte de données, l’eurodéputée Françoise Castex réagit: « Vu de Bruxelles, ces révélations ne sont malheureusement qu’une demi-surprise! Le Parlement européen a pointé du doigt, la semaine dernière, dans son rapport sur le programme d’espionnage massif de la NSA, certains États membres, à commencer par la France. »

Le rapport Moraes, voté mercredi 12 mars à Strasbourg, demandait en effet à la France et cinq autres pays européens de clarifier les allégations de surveillance massive, et notamment les éventuels accords entre services de renseignement et entreprises de télécommunications sur l’accès et l’échange de données personnelles – et leur compatibilité avec la législation européenne.

Pour Françoise Castex « à la lumière de ces révélations, on comprend mieux le manque d’empressement du gouvernement français à dénoncer le scandale de la NSA, et qu’il ait mis plus d’un an et demi à transmettre aux eurodéputés français un semblant de position sur le paquet données personnelles en cours de négociation au niveau européen. »

Pour l’eurodéputée Nouvelle Donne: « La France doit revoir sa législation nationale afin de garantir que la DGSE soit soumise à une vraie surveillance publique par le biais d’un contrôle parlementaire et judiciaire effectif. »

« Au lieu d’écouter les Français, le gouvernement ferait mieux d’entendre leurs préoccupations réelles, à commencer par le respect de leurs droits fondamentaux! » conclut l’élue du Gers.

Un écureuil pour sécuriser vos connexions

Le projet SQRL permet de sécuriser une connexion sans taper le moindre mot de passe. Étonnante, mais néamoins très sympathique idée que celle proposée par Gibson Research Corporation. SQRL, que vous pouvez prononcer (en anglais, ndr) « squirrel » (Ecureuil), est un système de sécurité qui permet de se passer de mot de passe, de one-time-code authenticators à la sauce Google ou tout autre codes envoyés par SMS pour exploiter la double autentification d’un site Internet, d’une connexion à une administration ou tout autre espace sécurisé.

GRC explique que son idée élimine de nombreux problèmes inhérents aux techniques traditionnelles de connexion. Dans sa démonstration, l’utilisateur scanne le QRCode présent dans une page de connexion. Un espace qui réclame, à la base, login et mot de passe. Sauf qu’ici, l’utilisateur n’a pas à rentrer la moindre donnée. Il scanne et SQRL se charge de l’authentification et de la connexion.

Chaque QRCode contient un long chiffre aléatoire généré afin que chaque présentation de la page de connexion affiche un QR code différent. Une paire de clés publiques spécifiques au site est générée. Une clé privée, liée au site, se charge de sécuriser le tout. Bref, l’interaction avec le clavier disparait. Laissant plus aucune possibilité aux logiciels espions révant de vous voler vos « précieux ».

Voir aussi
http://xkcd.com

Portes ouvertes sur vos données pour les Samsung Galaxy ?

Vous possedez un smartphone Galaxy de Samsung ? Vous allez apprécier l’annonce effectuée par la Free Software Foundation qui vient d’annoncer la découverte d’une porte cachée, une backdoor, dans les appareils android de la marque sud coréenne. Tout en travaillant sur Replicant, une version entièrement gratuite/libre d’Android, un concepteur a découvert que le logiciel propriétaire de Samsung, en cours d’exécution sur le processeur d’applications en charge de gérer le protocole de communication avec le modem, met en œuvre une porte dérobée qui permet au modem d’effectuer des opérations sur le système de fichiers, le tout à distance. Bilan, il serait possible à celui qui connait le « truc », d’accéder à aux données personnelles stockées dans le materiel.

Autant dire que le système de chiffrement que propose Samsung ne servirait à rien face à ce tour de passe-passe. Les Galaxy S3, Galaxy Note 2 et le Galaxy Nexus sont concernés. Paul Kocialkowski, développeur de Replicant, propose aux clients Samsung d’interpeller publiquement le constructeur pour une explication sur cette porte cachée et éliminer cet outil intrusif. Faut-il encore qu’il eut été au courant que le logiciel indépendant d’Android, qui gére les « baseband chips », était « piégé ». Nous imaginons difficilement que la société commerciale tente de jouer avec le feu en cachant, bien mal, ce système espion.

A noter que Replicant propose un patch bloquant cette backdoor. Une façon de faire un peu de pub à Replicant face à l’annonce de Knox, le système de sécurité de Samsung ? Korben propose une lettre à envoyer à Samsung. Une idée proposée par la FsF.

« Bonjour,

Je tiens à exprimer mon mécontentement suite à la découverte, dans la gamme Galaxy de vos smartphones, d’une puissante backdoor dans la puce baseband. Etant moi-même propriétaire d’un Samsung Galaxy S3, j’aimerais que vous me disiez ce que vous faites de cette backdoor, qui visiblement permet un contrôle total sur le smartphone et ses données.

A l’heure des révélations d’Edward Snowden et de la mise en cause de nombreuses grandes sociétés comme Google ou Microsoft, il est dommage de constater que Samsung rejoint le banc des accusés en offrant à n’importe qui sachant y faire, NSA en tête, la possibilité de prendre le contrôle total de n’importe quel smartphone, incluant les messages, les fichiers, le GPS et la caméra.

J’attends donc de votre part des explications, et bien sûr une correction de ce système qui ne peut pas être un simple erreur. Il est temps de mettre fin à l’espionnage de masse. En tant que leader dans les nouvelles technologies, au lieu de conforter un système de surveillante malsain, Samsung devrait au contraire montrer la voie d’une technologie au service de ses utilisateurs, et non l’inverse.

Merci d’avance.
Cordialement« 

Piratage à distance possible des routeurs Cisco Small Business

Une faille de sécurité dans le routeur VPN sans fil Cisco et Cisco pare-feu VPN sans fil permet à un pirate informatique d’accéder à distance au panneau d’administration de l’interface de gestion Web de l’appareil.

Un « bug » gênant pour un matériel que l’on trouve dans certaines PME et PMI. Selon un avis de sécurité, la vulnérabilité est due à la mauvaise manipulation des demandes d’authentification par le framework web. « Un attaquant pourrait exploiter cette vulnérabilité en interceptant, puis en modifiant une demande d’authentification. » Gustavo Javier Speranza, chercheur en sécurité informatique, a découvert le problème qui a été rapporté à Cisco.

Le constructeur américain a publié une mise à jour logicielle pour tous les appareils concernés par cette vulnérabilité. Cisco indique que cette vulnérabilité n’est pas exploitée par des pirates, du moins publiquement. Mais comment leur faire confiance, déjà qu’il n’avait pas repéré la faille. Alors de là à tracer des pirates exploiteurs !

En attendant, il est fortement conseillé de faire la mise à jour du matériel. Il ne le fera pas automatiquement pour vous.

Sécuriser ses correspondances : mails qui s’autodétruisent, chiffrés …

Avoir besoin de communiquer de manière anonyme et sécurisé peut se faire sentir. Protéger un courriel et son contenu n’est pas à négliger. Il est évident que la première protection d’une fuite de donnée, d’un espionnage… et de ne rien diffuser sur Internet. Mais aujourd’hui, bien malin celui qui pensera que l’Internet, les mails peuvent être mis de côté. Dans cet article, nous allons voir comment écrire sans laisser de trace (ou presque, ndr), autodétruire un courriel, le chiffrer. Nous ne parlerons pas des outils déjà présenté ICI et LA, mais des sites web offrant des services gratuits d’anonymisation de vos correspondances. Je rappellerai tout de même qu’aucun système n’est infaillible et rien ne remplacera le chiffrement fort et un mot de passe sérieux. Bien entendu, évitez de communiquer des informations « top » sensibles: données bancaires, …

PrivNote
PrivNote est un service Web gratuit qui vous permet d’envoyer des notes secrètes sur Internet. C’est rapide, facile, et ne nécessite pas de mot de passe ou l’enregistrement des utilisateurs. Il suffit d’écrire votre lettre, et vous obtiendrez un lien. Ensuite, vous copiez et collez ce lien dans un mail (ou un message instantané) que vous envoyez à votre correspondant. Lorsque cette personne clique sur le lien pour la première fois, il pourra lire le message dans son navigateur. Au même moment, la missive sera automatiquement détruite, ce qui signifie que personne (même cette personne) ne lira le courrier ensuite. Le lien ne fonctionnera plus.
Vous pouvez, éventuellement, choisir d’être averti lorsque votre note est lue en laissant votre email et une référence. https, rapide, les adresses IP sont supprimées dès qu’elles ne sont plus nécessaires à des fins de communication. Les notes sont détruites au bout de 30 jours si elles n’ont pas été lues. Les administrateurs ont enregistré PrivNote en Uruguay. https://privnote.com

Note shred
Les messages envoyés avec Noteshred s’autodétruisent après la lecture ou après un certain temps. Programmable entre 1 heure et 24 semaines. Chaque note est obligatoirement envoyée avec un mot de passe que votre correspondant devra connaitre. Les messages sont chiffrés (256 bits AES), connexion https, une version mobile est disponible. Noteshred est un service gratuit. http://www.noteshred.com

One time secret
Même principe que PrivNote. Ce site propose un lien, vers le message. Le premier lecteur qui ouvrira l’url pourra lire le message. Les suivants se retrouveront face à un message d’erreur : “It either never existed or has already been viewed.” sauvegarde IP, information sur le navigateur et la provenance du visiteur (site web, moteur de recherche, …) Les messages sont gardés 7 jours pour les « anonymes », et 30 pour les internautes qui se sont inscrits. Le code source de l’outil est proposé. https://onetimesecret.com

This message will self-destruct
Comme ses cousins One Time Secret et PrivNote, This message will self destruct propose d’envoyer un lien vers un message qui s’autodétruira une fois que ce dernier sera lu. Une option de création d’un mot de passe est possible. Simple, efficace, sans fioriture. Petit détail, tout de même, s’inscrire à ce service (pas obligatoire, ndr) permet d’afficher un historique des messages envoyés et reçus. https://tmwsd.ws

cloak my
Parmi les nombreux services que nous avons testés pour vous, cloak my propose une originalité qui n’est pas négligeable. Le service permet de décider une plage horaire de lecture en plus de l’autodestruction. Il est possible de choisir une destruction manuelle (déconseillée, ndr). Log les IP, Https, basé en Californie (USA). Les mots de passe, si vous en décidez un, sont hachés en utilisant Bcrypt. Les adresses IP sont également enregistrés au cours de tentatives de connexion « seulement après un mauvais mot de passe et ou un mauvais lien, souligne les administrateurs. Afin de prévenir contre les attaques et pour nous permettre d’interdire les demandes excessives. » http://www.cloakmy.org

Destructing message
Voilà un service intéressant. Les messages sont minutés. Vous décidez de la durée de présence du message chiffré, de 15 secondes à 5 minutes. Le site propose un lien qui servira d’accès à la missive. Dès que le lien est cliqué, le compte à rebours est lancé. Les messages doivent être affichés dans les 90 jours. Le site existe depuis 2006, il est édité par Spiffy. http://www.Destructingmessage.com

ZeroBin

ZeroBin de Seb Sauvage est un outil qui est indispensable dans ses adresses. Outil simple et très efficace, qui chiffre les données avec un clé AES 256 bits. Il vous suffit de communiquer le lien à votre correspondant. Permet de choisir un temps d’expiration de votre message, de 5 minutes à 1 an. http://sebsauvage.net/paste/

Il existe aussi des applications pour vos navigateurs. Pour Firefox, TrashMail. Permet de créer des adresses jetables. Il faut cependant ouvrir un compte pour utiliser le service. Pour vos fichiers, AnonFiles permet de sauvegarder des fichiers de manière anonyme. Le plus intéressant, à mon avis, reste CryptoBin. Il permet de chiffrer un message, garder lisible la missive entre 10 minutes (1 heure, 1 journée, 1 an) et à l’infini. Il utilise l’AES 256 pour chiffrer les informations.

Côté image, Let’s Upload that Image (LUT.IM) permet d’envoyer une image et de la faire disparaitre à sa premiére lecture. Possibilité de choisir sa durée de rétention, entre 24 heures et un an. Un outil Français, signé par Luc Didry. Si les fichiers sont bien supprimés, et si vous en avez exprimé le choix, leur empreinte SHA512 est toutefois conservée. L’IP de la personne ayant déposé l’image est stockée de manière définitive pour des questions légales. https://lut.im ; Même possibilité pour IMG.BI. Ici aussi, les images sont chiffrées en AES-256. Les auteurs utilisent aussi TLS pour éviter les attaques dites de l’homme du milieu (Man-in-the-Middle), entre vous et le serveur de stockage. Les adresses IP sont codées en SHA-3 durant une journée. Les auteurs rappellent que les sociétés tierces peuvent sotcker, de leur côté, votre IP. https://img.bi

N’hésitez pas à nous faire partager vos propres outils.

« Cybercrime-as-a-Service » : les méthodes de vol de données les plus courantes sur le Net

McAfee Labs révèle les principales menaces qui ont marqué le 4ème trimestre 2013. Les chercheurs McAfee mettent notamment en lumière le rôle joué par le « dark web » dans l’industrie des logiciels malveillants, réel catalyseur des attaques ciblant les points de vente en ligne, ainsi que les violations de données.
« Cet automne, les cybercriminels se sont appuyés sur les failles des sites marchands pour lancer leurs attaques. Ils ont su profiter de la période du shopping de Noël, où les gens se sentent le plus en confiance pour acheter pour accroître leur terrain de jeu », précise François Paget, chercheur de menaces au sein de McAfee Labs.

1/ Vente des données personnelles relatives aux cartes de crédits
Le rapport met en lumière la facilité d’achat en ligne de logiciels malveillants, de données personnelles ainsi que la vente de numéros de cartes de crédit volées. McAfee Labs relève également que le nombre de signatures électroniques malveillantes a triplé au cours de l’année 2013 et qu’une accélération de cette tendance pourrait engendrer une importante menace à l’authentification des logiciels sécurisés, par l’autorité de certification.
« Pour les professionnels de la lutte contre le cybercrime, les nouvelles pratiques employées par les hackers, simples à réaliser et à utiliser, annoncent l’ère du CaaS – ‘Cybercrime-as-a-Service’ » poursuit François Paget.

2/ Recrudescence des malwares relatifs aux certificats d’authenticité
Fin 2013, McAfee a référencé trois fois plus de malwares au sein de sa base de données (le ‘zoo’), aujourd’hui composée de plus de 8 millions de fichiers suspects. Au cours du quatrième trimestre, les chercheurs du Labs ont ainsi identifié plus de 2,3 millions de nouvelles applications malveillantes, soit une augmentation de 52 % par rapport au trimestre précédent.

Bien que le nombre total d’échantillons de logiciels malveillants intègrent des données volées, achetées ou des certificats erronés, le moteur majeur de leur croissance réside dans les réseaux de distribution aux contenus douteux. Ces organisations permettent aux développeurs de télécharger leurs programmes, ou une URL qui est en lien vers une application externe, et de la transformer en malware. McAfee entend alerter sur la confusion que peut créer ces malwares signés et remettre également en cause la viabilité du code source.

« Bien que les interventions des autorités de certification aient considérablement réduit les coûts de développement et de délivrance de logiciels pour les développeurs, les normes d’identification de l’éditeur ont également diminué spectaculairement », ajoute François Paget. « Désormais, nous devrons apprendre à faire plus confiance à la réputation du fournisseur qui a délivré/signé le fichier qu’à la simple présence d’un certificat. »

3/ Et toujours :
• Les logiciels malveillants sur mobiles.
McAfee Labs a recueilli 2,47 millions de nouveaux échantillons en 2013, dont 744 000 sur le quatrième trimestre. La base d’échantillonnage relative aux logiciels malveillants mobiles a augmenté de 197 % depuis la fin 2012.

• Les ransomwares.
Leur volume a augmenté d’un million cette année, 50 % de plus ont été référencés au 4ème trimestre 2013, en comparaison de la même période en 2012.

• Les URL suspectes.
McAfee a enregistré une augmentation de 70 % du nombre d’URL suspectes sur l’année 2013.

• La prolifération des malwares.
En 2013, McAfee Labs a trouvé, chaque minute, 200 nouveaux échantillons de malwares, soit plus de trois nouvelles menaces chaque seconde.

• L’enregistrement liés Master Boot.
2,2 millions de nouvelles -attaques ont été identifié sur 2013.

Arrestation de l’administrateur de The Pirate Island

La Police Strasbourgeoise a arrêté ce mercredi matin l’administrateur du site de copies pirates The Pirate Island. Un homme de 28 ans a été arrêté par la DIPJ de Strasbourg. La rédaction de zataz.com, qui a révélé l’information, a appris que les policiers alsaciens avait arrêté l’administrateur du portail The Pirate Island.Un fait confirmé par l’administrateur lui même, sur son site.

ThePirateIsland.net était un espace communautaire qui diffusait des milliers de liens torrents permettant de télécharger des contrefaçons de films, d’albums de musique… Arrêté très tôt ce mercredi matin, le fondateur et gestionnaire du site a été mis en garde à vue.

La police aurait saisi de l’argent et retrouvé la trace de plus de 400.000 euros touchés par l’individu via les dons des membres de ces différents sites. Parmi les sites en question, le jeune trentenaire était aussi l’ancien fondateur de deux autres forums très connus : Reload Paradise et Play the net.

L’opération contre TPI a été lancée par la Direction Interrégionale De La Police Judiciaire à la suite de plaintes déposées par la SACEM (Société des Auteurs, Compositeurs et Editeurs de musique) et l’ALPA (Association de Lutte Contre la Piraterie Audiovisuelle).

Les cartes à puces bientôt utilisées aux USA

Les deux géants de la carte bancaire, Visa et MasterCard, vont créer aux États-Unis un groupe de travail qui aura pour finalité de réfléchir à l’implation de la carte à puce sur le territoire de l’Oncle SAM. Ce groupe de travail regroupe des banques, des assurances et des commerçants. Le second effet du piratage des enseignes de grande distribution Neiman Marcus, Target ?

Aux USA, 5,6 milliards de cartes bancaires évoluent dans les poches des consommateurs. 1,6 million de cartes possèdent une puce. 0,3% qui font pâle figure face au 81% de CB pucées en Europe.

La National Retail Federation, en charge du commerce de détail, indique que la mise en place de cette carte devrait coûter 30 milliards de dollars. A côté des 11 milliards piratés en 2012, cela devrait être rapidement amorti pour les banques et commerçants.

La lettre d’information Nilson Report indique qu’un achat sur quatre dans le monde est effectué aux USA. Plus de 47% des fraudes dans le monde partiraient du sol américain.

 

De fausses vidéos de vos contacts Facebook… nus !

Le lien vidéo redirige les internautes vers un faux site Youtube où l’exécutable FlashPlayer.exe dissimule un cheval de Troie. Les Laboratoires antivirus Bitdefender alerte les utilisateurs d’une arnaque qui se déploie rapidement sur Facebook et qui promet aux internautes des vidéos de leurs contacts en tenue d’Eve (ou d’Adam). En cliquant sur le lien vidéo, les internautes sont redirigés vers un faux site Youtube où l’exécutable FlashPlayer.exe dissimule un cheval de Troie qui installe une extension sur le navigateur Internet. Ce malware est capable de poster à nouveau le scam sur Facebook, au nom de l’utilisateur, et de dérober ses photos et autres données Facebook. Ce scam se déploie à grande vitesse sur le réseau social et se propage en « taggant » tous les contacts des utilisateurs.

Plus de 6 000 sites en .tk ont été enregistrés pour relayer les actions malveillantes de cette arnaque. Pour éviter d’être détectés, les cybercriminels utilisent plusieurs variantes de leur message. Ainsi, on trouve « [nom de l’utilisateur] private video », « [nom de l’utilisateur] naked video » ou « XXX private video ». Une fois sur le faux site Youtube, les pirates peuvent rediriger ensuite les utilisateurs vers de faux sondages afin de gagner de l’argent, de fausses barres d’outils ou de faux convertisseurs de vidéos.

Afin de rendre ce scam encore plus crédible, les cybercriminels affichent un nombre de vues de  vidéo impressionnant : plus de 2 millions de personnes auraient cliqué sur le lien « Youtube » piégé. Les pirates ajoutent la mention « réservée aux personnes majeures » et mettent aussi automatiquement à jour la date de la vidéo, à chaque visite.

La technique n’est pas nouvelle. Les pirates utilisent, d’habitude, des actualités à fortes audiences (people, accidents, …) pour attirer les internautes. Ce qui est nouveau, viser la curiosité des amateurs de Facebook à « mâter » leurs ami(e)s.

Failles : Accès BDD et à gMail pour Joomla

Si votre site fonctionne sous Joomla 3.2.2, un conseil mettez à jour votre CMS vers la nouvelle version 3.2.3.  Joomla 3.2.3 a été publié, voilà quelques heures, pour permettre la correction de plus de 40 bugs et quatre vulnérabilités de sécurité. L’une des failles en question corrigé une injection SQL. Une vulnérabilité grave qui affecte les versions de 3.1.0 à 3.2.2. Pour rappel, une iSQL permet de mettre la main sur les bases de données qui font tourner un site web. Des données publiques et non publiques (emails, mots de passe, …)

Deux autres failles ont été corrigées, des XSS (Cross Site Scripting). Le dernier « bug » permettait des connexions non autorisées via l’authentification GMail. Vulnérabilité qui affecte les versions 2.5.8 à 3.2.2.

Une correction rapide est conseillée. Data Security Breach a pu constater l’utilisation, par des pirates, d’exploits visant ces failles et les CMS faillibles.

 

ZATAZ Web Tv Mars 2014

Le nouvel épisode de ZATAZ Web TV vient de sortir. Au menu de ce mois de Mars 2014 (S3E7) : Piratage d’un site Internet pour piéger les smartphones qui le visite. La sécurité des caméras de surveillance IP loin d’être fiable. La preuve… en vidéo ! Retrouver un mot de passe Facebook, simple comme un clic de souris. Rakabulle, un logiciel Français qui permet d’assembler plusieurs fichiers en un seul. Retour sur le FIC 2014. Watch Dogs, c’est le 27 mai. ZATAZ Partenaire avec des versions PC, PS3, PS4 à gagner. Lecture : Loi et Internet ; Digital Warketing. Rencontre avec un journaliste Iranien, réfugié politique en France. Il nous parle de son utilisation d’Internet. A déguster sans modération.

300 000 routeurs exploités par des pirates

Cette semaine, 300 000 routeurs installés dans des foyers ou des petites et moyennes entreprises ont été piratés et utilisés pour réaliser des envois massifs de spams et de malwares. Révélée par l’entreprise Team Cymru, cette attaque particulièrement dangereuse concernerait des routeurs situés partout dans le monde, y compris dans plusieurs pays d’Europe. David Emm, chercheur senior chez Kaspersky Lab, explique que « Les petits appareils réseau qui peuvent s’installer et s’utiliser en quelques minutes, comme les routeurs, sont de plus en plus populaires. Mais cette simplicité est souvent garantit au détriment de la sécurité. La configuration par défaut est-elle pensée pour protéger l’utilisateur ? Peut-on les utiliser sans s’aventurer dans les paramètres et se sentir en sécurité ? Dans la plupart des cas, la réponse est non. Attention, il y a de forte chance que le nombre de 300.000 ne soient qu’une goûte d’eau dans la mesure ou d’autres groupes de pirates ont pu exploiter la faille sans que personne ne s’en soit aperçu.

Plusieurs éléments rendent ses appareils vulnérables (les marques D-Link, Micronet, Tenda, TP-Link, pour les plus connues, ont été la cible de l’attaque, ndr datasecuritybreach.fr) : D’abord l’utilisation d’un mot de passe faible, ou le non-renouvellement des mots de passe. Une configuration par défaut non sécurisée, qui permet aux équipes de support technique du fabricant d’accéder au réseau ; Les vulnérabilités du firmware & les erreurs dans l’implémentation des services ; Le manque de connaissance des utilisateurs et des vendeurs, l’absence de prise de conscience des risques.

À cause de tous ces éléments, les modems et routeurs sont des cibles faciles pour les cybercriminels. Contrôler un routeur permet à la fois de surveiller de façon permanente et transparente le réseau, de voler des données et de rediriger les utilisateurs vers des sites malveillants. D’autre part, ces appareils sont la solution idéale pour qui souhaite cacher un malware qui pourra par la suite infecter tous les ordinateurs connectés ou construire une réseau botnet.  Quant à la raison qui se cache derrière ces attaques, elle ne change pas : l’argent.

Pour rappel, les conséquence de l’accès non autorisé à un routeur sont : Le contrôle du trafic réseau ; La capacité d’espionner les échanges/conversations VoIP ; Le vol des clés WEP/WPA ; La possibilité de modifier la configuration, changer ou réinitialiser les mots de passe ; Exposer les réseaux internes sur le WAN ; Risque de backdoors (redirection de ports) ou encore la modification des réglages DNS (drive-by pharming).

Etes-vous victimes ?

Une fois qu’un périphérique a été compromis, les pirates modifient les paramètres DNS. Ainsi toutes les demandes passent par les serveurs qu’ils contrôlent. Cela permet aux pirates de détourner des sessions à leur guise. Il vous faut découvrir si vos paramètres DNS ont été changés. Le meilleur moyen est de vous connecter à votre appareil via l’interface d’administration et de vérifier les paramètres DNS. Les malveillants ont réorientés  les DNS vers les adresses IP 5.45.75.11 et 5.45.76.36. Donc si vous voyez ces adresses dans votre administration, vous avez un sérieux problème !

Le bitcoin dans la ligne de mire des pirates

La monnaie virtuelle bitcoin traverse depuis ce début d’année 2014 une crise sans précédents. Après la faillite de la plateforme d’échange MtGOX et la fermeture de Flexcoins, intermédiaire spécialisé dans l’échange et le stockage de bitcoins, Poloniex, autre plateforme d’échange de crypto-monnaies, a annoncé le détournement de 12,3% des fonds qu’elle stockait. En un mois à peine, les principales bourses d’échange pour détenteurs de bitcoins ont été la cible de pirates informatiques, provoquant un véritable marasme au sein de l’écosystème de cette monnaie dématérialisée.

Pour comprendre ce phénomène de vaste piratage informatique, le laboratoire de recherche de LogRhythm s’est intéressé aux failles de sécurité existantes de bitcoin. L’équipe de chercheurs a ainsi récemment analysé un type de malware relativement nouveau qui cible plus particulièrement les utilisateurs sur les plateformes d’échange et de stockage de bitcoins.

Jean-Pierre Carlin, Directeur Europe du Sud chez LogRhythm, explique que ce malware arrive sous forme d’un fichier exécutable sous Windows (driveprice.exe) prétendant que l’exécution de ce logiciel augmentera le prix des bitcoins sur le marché, et entrainera ainsi une hausse de la valeur des bitcoins déjà détenus. Comme le dit l’adage, « Si cela semble trop beau pour être vrai, cela l’est probablement ». Ce logiciel n’est pas une exception et les créateurs du malware se servent de l’attrait pour l’argent et ciblent systématiquement les utilisateurs de plateforme d’échanges de bitcoins en misant sur le fait qu’ils téléchargeront et exécuteront ce logiciel dans le but de faire grimper la valeur globale des bitcoins.

Une fois que le logiciel s’exécute, il entraine de nombreux et importants changements au sein du système, tentant à la fois de rester invisible et d’établir une connexion permanente avec le serveur de contrôle et de commande. Le malware s’installe tout seul de manière à se lancer automatiquement lors de l’utilisation de Windows Registry, processus légitime de Windows déguisé, utilise un code injecté pour masquer l’activité du réseau, et finit par détourner tous les navigateurs disponibles sur le système. Une fois que ce dernier est infecté, le malware envoie un signal au serveur de contrôle et de commande et attend les directives du hacker. Tout en étant à l’intérieur du navigateur, le malware attend que les utilisateurs se connectent à la plateforme d’échange de bitcoins et procède ensuite au vol de leurs identifiants qui seront utilisés plus tard pour extraire la totalité des bitcoins stockés sur leur compte en ligne.

Le bitcoin, monnaie virtuelle au succès grandissant, attire l’attention de plus en plus de cybercriminels. La chute successive de deux acteurs principaux, MtGOX et Flexcoins, ainsi que l’attaque de Poloniex montre aujourd’hui un besoin urgent de sécurisation des transactions et plus largement de tout l’écosystème bitcoin. En visite début mars dans les locaux de Tracfin (Traitement du Renseignement et Action contre les Circuits FINanciers clandestins), Pierre Moscovici, Ministre de l’Economie et des Finances, a appelé à une concertation européenne sur la régulation des monnaies virtuelles comme le bitcoin, un enjeu majeur pour définir un cadre légal et limiter les pertes financières qui pourraient avoir de lourdes conséquences au niveau international. Espérons que le projet Ethereum soit un de ces possibilités de sécurisation.

 

Nouvelle arnaque Candy Crush via Facebook

Une page Facebook, associée à un site de phishing aux couleurs du célèbre jeu mobile et Web, propose aux joueurs des lingots d’or gratuits et d’autres bonus. Les Laboratoires antivirus Bitdefender ont découvert une nouvelle arnaque via Facebook concernant le jeu mobile et Web, Candy Crush. Une page Facebook associée à un site Web, dont l’URL pousse le mimétisme jusqu’à comporter le nom du jeu, propose aux joueurs des lingots d’or gratuits et d’autres bonus comme des vies supplémentaires. L’objectif de l’arnaque est de dérober les identifiants Facebook du joueur ainsi que quelques euros via un numéro surtaxé.

Étape 1 : connexion à Facebook
Bien que l’utilisateur soit déjà connecté, le site aux couleurs de Candy Crush demande aux joueurs de saisir de nouveau ses identifiants pour se connecter à son compte Facebook afin de bénéficier des lingots d’or gratuits.

Étape 2 : l’appel « gratuit »
Une fois les identifiants saisis, l’utilisateur doit appeler un numéro « gratuit » pour obtenir le code de confirmation. Bien que le mot « gratuit » et l’indication du prix (0,00€) soient précisés, il s’agit bien sûr d’un numéro surtaxé. Au lieu de lingots d’or et de vies supplémentaires pour son jeu favori, le joueur risque fort de se faire dérober ses identifiants Facebook et potentiellement l’accès à d’autres sites, s’il utilise un seul mot de passe pour plusieurs comptes, ainsi que quelques euros via le numéro surtaxé.

Comment se prémunir contre cette arnaque ?
Quelques indices peuvent permettre aux internautes d’identifier ces escroqueries :
·         Le protocole d’identification Facebook : Facebook dispose du protocole OAuth qui permet de s’identifier sur n’importe quel site en tant qu’utilisateur Facebook, lorsque ce dernier est connecté à son compte. Il n’y a donc aucune raison d’entrer à nouveau ses identifiants si l’utilisateur est déjà connecté ;
·         Le numéro surtaxé : une rapide recherche du numéro dans un moteur de recherche permet d’avoir une idée de qui est « réellement » au bout du fil.

Data Security Breach conseille aux utilisateurs de rester vigilants face à des offres un peu trop alléchantes pour être honnêtes, et de vérifier par deux fois avant de saisir leurs identifiants sur un site Internet ou d’appeler un numéro inconnu.

Inquiétude pour des clients de LaPoste.net

Le site Internet de LaPoste.net propose un service webmail efficace. Sauf que les identifiants de connexions ne sont pas sécurisés. Plusieurs lecteurs de Data Security Breach nous ont annoncé être inquiets du système d’identification du site LaPoste.net. Les connexions « chiffrées » au webmail Laposte.net n’existent pas. Sur la page d’accueil du site http://www.laposte.net, il est possible de se connecter à « Ma boîte aux lettres » LaPoste.net. « Je suis extrêmement surpris que l’on puisse saisir son identifiant et son mot de passe alors que la connexion n’est pas chiffrée et sécurisée en https avec un certificat SSL » indique à la rédaction Vincent. Effectivement, cela signifie tout simplement que les identifiants et les mots de passe transitent en clair sur le réseau Internet entre l’ordinateur de l’utilisateur et les serveurs de La Poste. Une personne mal intentionnée pourrait aisément, et avec quelques outils spécialisés, comme en sniffant les trames Ethernet avec Wireshark, récupérer les informations privées au moment de la connexion. Autant dire qu’un utilisateur passant par une connexion wifi gratuite dans un aéroport, un restaurant (MacDo…), un café (Starbucks…) met tout simplement son webmail en danger. Plusieurs lecteurs ont envoyé un courriel à La Poste. Des services tels que Google ou encore Outlook (live.com) proposent des connexions en https et un certificat SSL.

Alors sécurisé ou pas ?

Ce qui compte est la sécurisation https de l’url qui se trouve dans le formulaire de login. Si celle ci est en https, aucun souci, même si la page qui héberge ce formulaire n’est pas https. Donc, pas d’inquiétude le login de la poste est sécurisé, et les identifiants ne sont pas transmis en clair. « Une fois de plus le petit logo vert partout n’est pas un garant de la sécurité d’un site » rajoute Seb, un lecteur. Il faut admettre, cependant, qu’un peu plus de visibilité ne nuirait pas à la bonne compréhension, et à rassurer les utilisateurs. La dynamique équipe sécurité de La Poste nous a répondu à ce sujet. Il faut tout d’abord différencier le portail laposte.net sur lequel est disponible le webmail et l’authentification au webmail qui ne fonctionnent pas avec les mêmes restrictions d’accès et de sécurité. « Pour accéder à leurs mails XXXX@laposte.net,  nos clients doivent impérativement passer par une phase d’authentification (échange des login/mot de passe) qui est biensur  cryptée en Https » confirme à Data Security Breach l’équipe sécurité de La Poste. Voilà qui devrait définitivement rassurer les utilisateurs.

Quand l’escroc informatique se prend pour un mentaliste

Le CERT-FR, cellule gouvernementale en charge de la sécurité informatique des infrastructures étatiques, a constaté une recrudescence de techniques d’ingénierie sociale (Social Engineering) où un escroc se fait passer pour un agent appartenant à un service de support technique.

Comme le rappel le CERT France, deux méthodes principales sont employées pour contacter une victime potentielle. D’abord l’appel à froid « cold call ». L’escroc appelle directement sa victime en prétendant être le technicien d’un service de support informatique. Il utilise alors des techniques d’ingénierie sociale en expliquant à la victime que son ordinateur est sujet à des comportements suspects. Une technique vieille comme le monde. Kevin Mitnick, hacker mythique, s’en était fait une spécialité dans les années 80. En janvier dernier, une société du sud de la France se voyait « détourner » pas moins de 17 millions d’euros via l’ingénierie sociale.

Autre possibilité, la publicité en ligne. Certains pirates utilisent les moteurs de recherche pour référencer de fausses entreprises de support informatique. Un utilisateur à la recherche d’une solution à un problème technique pourra être tenté de rentrer en contact avec ces fausses sociétés. La victime mise en confiance est incitée à payer pour une assistance ou un produit. Dans certains cas, le prétendu technicien peut faire installer à l’utilisateur ciblé des logiciels de prise de contrôle à distance (tel que LogMeIn) sur ses équipements.

Depuis peu, le même type d’escroquerie a été constaté pour les terminaux mobiles. Le manque de connaissances, de formations, d’informations et la naïveté des victimes permet aux voleurs de prendre le contrôle de l’ordinateur, de la connexion ou d’un terminal. Nous vous parlions, l’année dernière, de faux antivirus commercialisés en Belgique. « Un technicien de support informatique légitime, explique le CERT France, n’est pas censé amener l’utilisateur à installer un quelconque outil supplémentaire sur un poste de travail, ni à lui demander d’identifiants et de mots de passe d’authentification« .

Pour s’en protéger, il suffit de faire preuve de la plus grande prudence vis-à-vis des appels téléphoniques provenant de services de support alors que ceux-ci n’ont pas été sollicités. Ne pas hésiter à être « paranoïaque et solliciter, dans un cadre professionnel, uniquement les services de supports internes à l’entreprise ou à l’organisation.

 

 

Failles pour Internet Explorer et Chrome

Microsoft confronté à une faille dans ses navigateurs 9 et 10. Google en profite pour corriger 29 « bugs » pour Chrome. Les dernières attaques ayant visé des entreprises françaises et étrangères ont mis Microsoft en alerte. Les intrus ont exploité une faille 0Day pour lancer des codes malveillants à partir d’une vulnérabilité visant Internet Explorer 9 et 10. Comme l’indique le CERT FR, la faille permet l’exécution de code arbitraire à distance. Dans l’attente de la publication du correctif, il est recommandé d’appliquer le patch provisoire mis en ligne par Microsoft sur les navigateurs Internet Explorer à jour de leurs derniers correctifs de sécurité. Mission, bloquer la majorité des attaques connues ; de mettre à jour, lorsque cela est possible vers Internet Explorer version 11 (Sous Windows 8, seule la version pro 8.1 accepte IE 11) ; d’installer et de configurer l’outil de sécurité EMET sur les applications sensibles (dont Microsoft Internet Explorer) afin de limiter les risques connus d’exploitation.

Pour Chrome, Google a corrigé 29 possibilités pirates allant de l’exécution de code arbitraire à distance, de déni de service, de contournement de la politique de sécurité ou encore d’atteinte à la confidentialité des données. Bref, des failles très sérieuses qui touchent Google Chrome versions antérieures à 33.0.1750.117.