Archives de catégorie : Cybersécurité

Actualités liées à la CyberSecurité.

Infiltration dans la boutique SallyBeauty.com

La boutique de vente en ligne de produits de beauté SallyBeauty confirme le piratage de données bancaires appartenant à certains de ses clients.

L’entreprise américaine SallyBeauty, basée au Texas, vient d’alerter la rédaction de DataSecurityBreach.fr, et ses clients, d’une probable attaque informatique à l’encontre de ses serveurs. Ce spécialiste des produits de beautés semble avoir des clientes françaises dans ses bases de données.

Une enquête en cours, visant à savoir si un pirate informatique a mis la main sur des donnés privées et sensibles de clients, oblige l’entreprise à diffuser un courriel d’alerte. « Nous pensons qu’il est dans l’intérêt de nos clients de vous avertir que nous avons maintenant suffisamment de preuves pour confirmer qu’une intrusion illégale dans nos systèmes de cartes de paiement a effectivement eu lieu« .

Pour le moment, aucun chiffre n’est donné. L’enquête et les analyses sont toujours en cours. « Nous encourageons nos clients à surveiller leurs relevés de carte de paiement et de signaler toute transaction suspecte à leurs institutions financières« . Un courriel dédié à cette intrusion a été mis en place customerserviceinquiry@sallybeauty.com.

Coesys mGov : les services gouvernementaux à l’aide d’un téléphone portable

Gemalto lance une solution sécurisée basée sur la carte d’identité électronique et le téléphone NFC pour accélérer l’adoption de l’eGovernment.

Gemalto, spécialiste de la sécurité numérique, annonce le lancement de Coesys mGov, une solution d’authentification mobile pour accéder aux services gouvernementaux en ligne à l’aide d’une carte nationale d’identité sans contact et un téléphone NFC. Cette technologie permet la mise en place de programmes nationaux d’identité sécurisée. Coesys mGov est simple d’utilisation et très pratique pour les citoyens, puisqu’elle permet d’accéder à tous les services grâce à un système d’authentification unique (« Single Sign On »).

Avec Coesys mGov, les citoyens utilisent leur téléphone comme moyen d’authentification et de signature dans un environnement de confiance, pour accéder à un large éventail de services gouvernementaux en ligne. Ces services englobent la santé et le social, la famille, l’emploi et les retraites ou encore l’assurance-maladie. Coesys mGov englobe également les applications associées au permis de conduire, les services municipaux et la citoyenneté, et même le vote en ligne sécurisé et confidentiel.

Coesys mGov aide les gouvernements et les autorités publiques à déployer leurs programmes numériques mobiles en complément de leurs projets d’identité. Les autorités peuvent ainsi répondre aux besoins de sociétés connectées d’aujourd’hui et accroître considérablement l’utilisation des services gouvernementaux en ligne. En outre, le système est suffisamment souple pour renforcer une stratégie d’identification et de sécurité numérique déjà en place. Par exemple, le niveau d’authentification peut être adapté à la nature des services en ligne offerts.

Pour simplifier davantage la vie des utilisateurs, lorsqu’elle est utilisée avec LinqUs Mobile ID de Gemalto, Coesys mGov permet de créer une identité dérivée sécurisée dans la carte SIM ou dans tout autre élément sécurisé du téléphone mobile, ou bien dans le cloud.

« La convergence des appareils mobiles compatibles NFC et l’explosion du nombre de nouveaux programmes nationaux d’identité ouvrent la voie à une nouvelle ère de services innovants axés sur les besoins du citoyen », commente à DataSecurityBreach.fr Frédéric Trojani, vice-président exécutif des Programmes gouvernementaux de Gemalto. « Cette solution extrêmement pratique associe la sécurité et la fiabilité des cartes nationales d’identité électroniques et la simplicité d’utilisation du téléphone portable – une combinaison idéale pour une adoption rapide par tous les citoyens ».

Quel pays doit éliminer le plus de zombies ?

Comme chaque trimestre, Sophos mesure le volume de spam envoyé dans le monde et publie le résultat des douze pays ayant émis le plus de spam.

Ce trimestre est marqué par le retour des Etats-Unis à la première place du classement, après avoir brièvement laissé sa place à la Chine. Cette dernière, responsable d’un vingtième du spam mondial envoyé, est revenue à la sixième place. Malheureusement, le Vietnam continue son ascension et arrive à la deuxième place. Mais la plus grande inquiétude porte vers la Moldavie. Celle-ci est devenue soudainement la nation la plus « zombifiée » de la planète. Son taux de « zombification » est deux fois plus élevé que celui de la Bulgarie, un spammeur connu et reconnu, qui finit pour la troisième fois dans le top 3. La France n’apparaît pas dans ce tableau, car elle n’occupe que la 14eme place avec 2,2% du spam émis au niveau mondial.

Mettons les choses au clair, au cas où un habitant d’un pays faisant partie des douze plus grands émetteurs de spam ne prenne ombrage pour de mauvaises raisons, en aucun cas nous n’expliquons que les émetteurs de spam composant le classement, sont également les pires escrocs. Cela serait évidemment beaucoup plus pratique pour les spécialistes de la sécurité et les personnes chargées d’appliquer les lois que les émetteurs de spam soient également les malfaiteurs. Malheureusement, les choses ne fonctionnent pas comme ça.

Les escrocs ont cessé d’envoyer eux-mêmes du spam, il y a des années de cela. Lorsque tout le spam provient d’un même serveur, il est ainsi beaucoup plus facile de bloquer l’expéditeur, mais surtout de le repérer. Au lieu de ça, les malfaiteurs piégent des milliers d’ordinateurs dans le monde. A partir du moment où ils peuvent commander votre ordinateur à distance, ils lui ordonnent d’envoyer du spam à leur place. (ou des attaques DDoS, backdoor, NDR). C’est vous qui payez tout. Ils utilisent la mémoire de votre ordinateur (de votre smartphone, tablette, …) la bande passante pour Internet et parce que c’est votre adresse IP qui est recueillie dans les spamtraps, c’est votre réputation qui est mise à mal. Ainsi, si votre pays se retrouve dans le classement des douze plus grands émetteurs de spam, ce n’est peut-être pas vous le malfaiteur.

Les Etats-unis sont toujours en tête. Le Vietnam s’invite dans le top 10 des spammeurs.

Ceci étant dit, vous leur facilitez la vie, sans vous en rendre compte. Il existe également les pays émetteurs de spam par habitant, où la contribution de chaque pays est divisée par son nombre approximatif d’habitants. Ainsi, les résultats deviennent plus justes pour les USA ou la Chine. De la même façon les pays plus petits mais envoyant un nombre important de spams sont complètement démasqués.

Top 10

Les pays du classement en fonction du nombre de spams sont presque toujours les mêmes depuis 2014. Au dernier trimestre de 2014, Taiwan occupait la dernière place mais est finalement sorti du classement (elle est maintenant 18ème). L’Italie fait son entrée dans le classement à la neuvième position (elle était 15ème au dernier classement). Les onze autres ne font que changer légèrement de place. Il est intéressant de constater que la Chine a atteint pour la première fois, la première place au trimestre précédent. Serait-ce dû à une défaillance temporaire du Grand Pare-Feu qui a alors laissé passer plus de spam que d’habitude ? Etait-ce un indicateur ? La pénétration d’internet et la connectivité chinoise a-t-elle enfin surpassé celle des Etats-Unis ? Nous n’en saurons rien.

La Chine revient dans le classement, en 6ème position.

La Chine est revenue à la sixième place ce mois-ci et est responsable d’un vingtième du spam mondial envoyé. La première place revient aux Etats-Unis. Les résidents chinois ont-ils initié une mission recherche et destruction de zombies ? Le pare-feu chinois a-t-il été renforcé pour mieux contrôler le spam ? Nous n’en saurons rien. Malheureusement, le Vietnam continue son ascension et arrive à la deuxième place. C’est un pays densément peuplé dont l’économie est en plein essor, mais sa population est à peu près équivalente à celle de l’Allemagne qui est en douzième position mais qui émet 40% de spam.

Virus Rombertik : rien de nouveau chez le malveillant

Suite à la découverte du malware Rombertik par les équipes de Cisco, il s’avère que le microbe n’a rien de bien nouveau. Il additionne les attaques.

Il n’y a rien de neuf dans ce que fait le malware Rombertik, donc ce n’est pas vraiment une « nouvelle génération » en tant que telle. Il s’agit surtout d’une compilation de plusieurs attaques simultanées « Le premier objectif du malware est de voler les données confidentielles utilisées dans le navigateur Internet. explique Christophe Kiciak, de chez Provadys. Dans le cas où il n’y arrive pas, il passe a son second objectif qui consiste à rendre le poste inutilisable« . Un petit souvenir du virus Leonard de Vinci ?

Rombertik est un spyware de navigateur polyvalent ; c’est également un malware conçu pour pirater les transactions du navigateur et lire des informations d’identification telles que les combinaisons noms d’utilisateurs/mots de passe de messagerie, de comptes bancaire ou d’autres systèmes, et de renvoyer ces informations d’identification au serveur des attaquants. Rombertik sabote le Master Boot Record (MBR) pour empêcher le redémarrage de l’ordinateur attaqué, ou à défaut, chiffre les données de l’utilisateur. Un blocage qui a le goût d’un ransomware, mais sans la rançon. Les données ne sont pas récupérables du tout.

Etant donné que Rombertik est très sensible à la traditionnelle sandboxing réactive, il est crucial d’utiliser des systèmes de défense modernes – prédictifs. Des systèmes qui n’attendent pas qu’un utilisateur clique pour déclencher un téléchargement potentiel de Rombertik. De plus, comme le malware peut être expédié via de multiples vecteurs – comme Dyre, via des URL ou des fichiers .doc ou .zip/exe etc. – il est crucial d’utiliser des systèmes qui examinent l’ensemble chaîne destructrice, et bloquent l’accès des utilisateurs aux URL et pièces jointes envoyées par emails avant ceux-ci ne cliquent dessus.

« Les aspects « autodestruction » de Rombertik étant susceptibles d’être déclenchés par les technologies telles que les antivirus, il est crucial que les entreprises utilisent des systèmes automatisés de réponse aux menaces » confirme à DataSecurityBreach.fr Charles Rami, responsable technique Proofpoint.

Des systèmes qui peuvent localiser et bloquer l’exfiltration de données par Rombertik – sans – déclencher d’action sur le PC, et alerter les équipes de sécurité pour répondre rapidement aux dommages pouvant être causés.

Bref, pour se protéger de Rombertik, ici aussi rien de nouveau sous les palmiers : ne pas cliquer sur n’importe quoi ; mettre l’ensemble de ses logiciels à jour ; ne pas utiliser l’ordinateur avec un compte administrateur. Cela vous évitera de donner l’ensemble de vos privilèges au pirate ; faire des sauvegardes et s’assurer qu’elles fonctionnent.

Bracelet NFC pour se payer un match de rugby

Les bracelets de paiement sans contact de Gemalto permettent aux supporters de Saracens d’acheter rapidement et en toute sécurité.

Gemalto fournit à Saracens, l’un des clubs de rugby les plus en vue du Royaume-Uni, des bracelets prépayés offrant aux fans un mode de paiement sans contact, rapide et sécurisé, de leurs achats de nourriture et de boissons au stade Allianz Park, au nord de Londres. Ce projet pilote constitue la première étape de l’élargissement du service, un peu plus tard cette année, à l’ensemble des détenteurs d’un abonnement saisonnier. Il promet aux supporters une sortie encore plus agréable les jours de match, de leur éviter de faire la queue au moment d’acheter des rafraîchissements et la fin de l’écumage des fonds de poches à la recherche de monnaie. Les nouveaux bracelets intelligents  facilitent aussi l’accès au réseau de transport en commun londonien, par un simple effleurement du poignet, et peuvent être utilisés avec tous les terminaux de paiement affichant le logo de paiement sans contact.

Les bracelets ont été fournis à un nombre restreint de supporters avant le match à domicile des Saracens le 11 avril dernier et dotés d’un crédit de 5 GBP. Ils peuvent être alimentés rapidement et facilement en ligne, en établissant simplement un lien entre le bracelet et une carte de débit ou de crédit existante, et utilisés pendant les matches restant à jouer cette saison.

Gemalto soutient la nouvelle initiative de l’Allianz Park avec sa Plate-forme Allynis Smart Event conçue pour les stades à paiement dématérialisé. Le service offert par la Plate-forme Allynis Smart Event inclut non seulement la production des bracelets, mais aussi les services de conditionnement, d’exécution et à valeur ajoutée tels que des applications mobiles intégrées, des campagnes de marketing mobile et sur les médias sociaux.

« En fournissant à nos supporters la commodité et la sécurité que confère un paiement par un simple effleurement du poignet, nous démontrons une fois encore notre détermination à leur offrir la meilleure expérience de journée de match possible », déclare à DataSecurityBreach.fr Stefan Crouse, Directeur d’exploitation de Saracens.

L’objectif du club est un déploiement généralisé des bracelets sans contact pour le début de la saison 2015-16.

Hippon, solution française dédiée au chiffrement

La société Hippon propose une solution 100% française. Innovante, elle permet de se créer son réseau confiance pour ses échanges confidentiels.

Voilà une nouvelle solution à suivre de près. Son nom, Hippon. Cette solution de chiffrement et bien plus que cela. Hippon propose un réseau fermé dans lequel vous allez pouvoir échanger des tchats avec vos correspondants en ligne; diffuser des messages à un ou plusieurs destinataires; permettre la diffusion de pièces jointes. L’ensemble des échanges sont chiffrés. Cela permet ainsi de renforcer la confiance et la collaboration avec vos partenaires en vous prémunissant contre le vol ou l’interception de vos échanges sensibles. Un outil collaboratif qui permet de travailler dans une réelle fluidité. Le nombre des intervenants importe peu. L’utilisateur peut déployer son réseau de confiance et se prémunir contre le vol ou l’interception de ses échanges confidentiels.

Il suffit d’intégrer les personnes habilités à rejoindre le groupe. Un clic et la personne à révoquer ne peut plus joindre les informations et les interlocuteurs. Autant les utilisateurs commencent à faire (plus ou moins) attention à leurs données personnelles, autant ils considèrent que c’est à l’entreprise de le faire sans pour autant accepter de changer leurs habitudes. Hippon semble répondre à cette problématique. Une version test de 14 jours est disponible. En mode de test, Hippon est compatible uniquement dans les environnements de Microsoft.

Le système fonctionne parfaitement sur OSX sous virtualisation parallèle et est accessible en mode streaming vidéo depuis les tablettes IOS ou Android. A noter que comme l’exige la loi, les services SaaS proposés par la société Hippon étant fondés sur des clés composites de cryptage et compte tenu des contraintes inhérentes à la sécurité, conformément aux lois en vigueur en matière de moyens et de prestations de cryptologie, le Licencié (le client utilisateur, ndr) est informé que les autorités peuvent demander que les informations du Licencié hébergées par la société Hippon soient décryptées.

4ème édition du livre Ethical Hacking

Ce livre sur la sécurité informatique est devenu une véritable référence. Écrit par des universitaires Français, « Sécurité informatique – Ethical Hacking » vient de sortir sa 4ème édition.

Ce gros pavé s’adresse à tout informaticien sensibilisé au concept de la sécurité informatique mais novice ou débutant dans le domaine de la sécurité des systèmes d’informations. Il a pour objectif d’initier le lecteur aux techniques des attaquants pour lui apprendre comment se défendre.

Cette nouvelle édition tient compte de l’actualité en matière de sécurité informatique et voit l’apparition de trois nouveaux chapitres qui traitent : des investigations Forensic, principalement utilisées dans la recherche de preuves numériques, des attaques plus orientées vers le matériel (comme les cartes à puce et autre) et des Box, omniprésentes dans nos maisons, en mettant en lumière que celles-ci ne sont pas infaillibles et qu’il faut bien savoir les configurer pour éviter les ennuis.

La 4ème édition de ce livre référence vient d’être publiée.

Les auteurs de ce livre (Marion AGÉ – Nicolas CROCFER – Robert CROCFER – David DUMAS – Franck EBEL – Guillaume FORTUNATO – Jérôme HENNECART – Sébastien LASSON – Raphaël RAULT – Laurent SCHALKWIJK) composent une équipe de personnes de conviction qui se donnent pour mission de rendre la sécurité informatique accessible à tous : « apprendre l’attaque pour mieux se défendre« . Sécurité informatique – Ethical Hacking – Edition ENI – 54€.

La fraude à la carte bancaire représente 544 millions d’euros de perte en France

D’après Check Point Software Technologies Ltd, spécialiste de solutions en sécurité informatique, les Européens perdent chaque année plus de 1,7 milliards d’euros dû aux vols des données présentent sur les cartes bancaires. La France, avec 544 millions de perte en 2013 se positionne au 3ème rang derrière le Royaume-Uni et les Etats-Unis (Le Royaume-Uni et la France représentent 62% de la fraude à la carte bancaire en Europe).

La situation la plus critique en matière de sécurité bancaire est aux États-Unis. Chaque année, l’économie américaine perd environ 5 milliards de dollars. L’année dernière, une seule attaque menée contre Home Depot a permis de compromettre 56 millions de cartes bancaires, un nombre record. L’année précédente, en 2013, des pirates ont compromis plus de 40 millions de cartes bancaires en dérobant des données bancaires à la chaîne de supermarchés Target.

Les consommateurs anglais et français sont parmi les plus vulnérables. En 2013, ces deux pays ont perdu respectivement 674 millions et 544 millions d’euros. Additionnées ensemble, ces pertes représentent plus de 62% de la fraude à la carte bancaire en Europe. Cependant, la France enregistre une des plus faibles progressions du taux de vol parmi tous les pays d’Europe. D’importantes pertes ont également été relevées en Allemagne (147 millions d’euros) et en Espagne (116 millions d’euros), mais ces chiffres sont en baisse depuis quelques années. La Russie se détache du lot avec des pertes en 2013 (131 millions d’euros) qui représentaient une augmentation de 28% par rapport à l’année précédente.

Les terminaux de paiement sont menacés

La menace la plus importante pour la sécurité des cartes bancaires réside dans les attaques menées contre les terminaux de paiement. En exploitant des vulnérabilités logicielles et en utilisant des logiciels malveillants, les pirates sont en mesure d’utiliser des accès à distance pour dérober des données lues par les terminaux durant les transactions. Ce type d’attaque a été utilisé contre les réseaux de Home Depot et de Target aux États-Unis. Il convient de noter que les clients aux États-Unis sont particulièrement vulnérables à ces menaces en raison des systèmes de paiement obsolètes qui y sont utilisés. Selon des études récentes, près d’un tiers des attaques de logiciels malveillants menées contre des terminaux de paiement dans le monde se sont déroulées aux États-Unis !

Les experts soulignent également que les systèmes de sécurité des cartes bancaires à puce sont d’une importance secondaire contre les attaques de logiciels malveillants. Les pirates peuvent utiliser partout dans le monde les numéros de cartes bancaires dérobés aux États-Unis. Les cartes bancaires européennes, bien qu’équipées de technologies de sécurité plus avancées (puces et codes PIN), sont facilement utilisées aux États-Unis où la protection est uniquement limitée à la bande magnétique des cartes.

Les Européens sont de plus en plus préoccupés par les vols de cartes bancaires, d’autant plus depuis que les prix des cartes bancaires dérobées ne cessent d’augmenter chaque année sur le marché noir. Les experts de Check Point estiment le prix d’une carte Visa ou MasterCard dérobée aux États-Unis est d’environ 4 dollars, tandis que les données d’une carte bancaire européenne peuvent valoir jusqu’à cinq fois plus, soit 20 dollars !

Sécurité numérique et risques : enjeux et chances pour les entreprises

À l’heure de l’omniprésence du numérique et du développement constant de ses spectaculaires potentialités, les entreprises doivent pouvoir compter sur des outils numériques sécurisés. Or, chaque jour, de tous côtés, les exemples de nouvelles vulnérabilités se multiplient.

L’escalade entre les failles découvertes et les parades pour y remédier semble sans fin, d’autant plus que l’origine de ces fragilités réside dans nombre de comportements humains irréfléchis et dans la lenteur de l’indispensable prise de conscience.

Après avoir entendu plus d’une centaine de personnes et analysé en détail les atouts et les fragilités des messages numériques et de leurs canaux de diffusion, l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques propose d’abord une trentaine de recommandations d’ordre général (culture du numérique, souveraineté, coopération entre les acteurs, droit européen de la donnée) puis un vade-mecum de sécurité numérique à l’usage des entreprises qui voudront bien s’attacher à la construction réfléchie et évolutive dont dépend leur future prospérité.

Face à la mondialisation numérique, l’élaboration de solutions se révèle être d’abord individuelle et nationale pour éviter que les entreprises françaises acquiescent elles-mêmes au pillage de leurs données en les offrant en libre-service.

Mme Anne-Yvonne Le Dain, députée, et M. Bruno Sido, sénateur, ont présenté l’étude de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) sur « Sécurité numérique et risques : enjeux et chances pour les entreprises ».

Le rapport (tomes I et II) est désormais en ligne sur les sites de l’Assemblée nationale et du Sénat au pages de l’OPECST.
– Tome I (rapport) : http://www.senat.fr/notice-rapport/2014/r14-271-1-notice.html
– Tome II (auditions) : http://www.senat.fr/notice-rapport/2014/r14-271-2-notice.html

Augmentation des attaques par réflexion basées sur le protocole SSDP

Le rapport de NSFOCUS sur les menaces causées par les dénis de service distribué (DDoS) dévoile que les dispositifs connectés à l’Internet des objets contribuent à l’augmentation des attaques par réflexion basées sur le protocole SSDP.

NSFOCUS a publié son rapport semestriel sur les menaces causées par les DDoS qui dévoile les résultats sur les nouvelles attaques et les menaces croissantes dont les organisations devraient avoir conscience en 2015. Tandis que le volume des attaques par déni de service distribué continue à augmenter, l’expansion de l’Internet des objets (IdO) et l’arrivée massive de dispositifs connectés au réseau, tels que des webcams ou des routeurs, entraînent une plus grande intensité des attaques basées sur le protocole Simple Service Discovery Protocol (SSDP).

Les résultats des analyses statistiques et des principales observations sont fondés sur des données de véritables incidents causés par des attaques DDoS ayant eu lieu au deuxième semestre 2014. Ces données ont été recueillies auprès d’un ensemble de multinationales, de prestataires de services Internet, d’opérateurs régionaux de téléphonie et de fournisseurs d’hébergement Internet.

—  L’augmentation des dispositifs connectés à l’IdO est responsable de
la hausse des attaques par réflexion basées sur le SSDP : avec la
prolifération de l’Internet des objets, tout dispositif connecté au
réseau avec une adresse IP publique et un système d’exploitation
vulnérable va augmenter le nombre de dispositifs susceptibles d’être
utilisés pour lancer des attaques par réflexion basées sur le SSDP.
Ce type particulier d’attaque DDoS a été considéré comme la
deuxième menace principale, après les attaques basées sur le
protocole NTP, au cours du deuxième semestre 2014. Plus de 30 pour cent
des dispositifs mis en danger par des attaques SSDP étaient des
dispositifs connectés au réseau tels que des routeurs domestiques et
des webcams. Les résultats révèlent également qu’à l’échelle
mondiale, plus de 7 millions de dispositifs contrôlés par le protocole
SSDP pourraient potentiellement être utilisés.

—  Les attaquants sont de plus en plus rusés : alors que 90 pour cent des
attaques DDoS ont duré moins de 30 minutes, une attaque a duré 70
heures. Cette stratégie d’attaques plus courtes est utilisée pour
améliorer l’efficacité et détourner l’attention du personnel
informatique des véritables intentions d’une attaque : déployer des
logiciels malveillants et voler des données. Ces techniques indiquent
la tendance actuelle des attaquants à être de plus en plus rusés et
sophistiqués.

—  Les détaillants, médias et jeux en ligne restent les cibles
principales : alors que les détaillants et les sociétés de
divertissements et de jeux utilisent de plus en plus d’environnements en
ligne, les consommateurs demandent une qualité de service du plus haut
niveau. En ralentissant ou en inondant ces serveurs, les attaquants
cherchent à tirer parti des activités en ligne par toute une gamme de
moyens qui englobe le chantage, la concurrence déloyale et le vol
d’actifs.

Yonggang Han, directeur des opérations internationales de NSFOCUS, a déclaré à DataSecurityBreach.fr « Nous observons l’évolution des technologies d’attaque qui deviennent ni plus ni moins que des tactiques de ‘harcèlement’ (attaques par inondation) et de ‘profit tiré’ (épuisement des ressources) renforçant l’impact via l’utilisation de la bande passante du réseau. Pour contrer ces attaques, les organisations doivent se tourner vers des dispositifs qui nettoient le trafic et sont associés à d’autres protocoles de sécurité. »

Possibilité de piratage via WordPress 4.2

Voilà une attaque informatique possible qui tombe en pleine période de vacances et autres ponts de ce début mai. Une faille permet de jouer de bien mauvaise façon avec les sites sous WordPress 4.2.

WordPress vient de combler une nouvelle faille. Cette dernière touche la nouvelle monture de ce CMS en version 4.2. Bilan, il est plus que conseillé de mettre à jour votre outil web (Laissez WP se mettre à jour automatiquement, NDR). Cette fois, l’exploit permettait de modifier le mot de passe de l’administrateur du site. Autant dire que cela fait désordre. La faille permettait aussi de créer des comptes avec les droits administrateur, de modifier ensuite les contenus du site. Vérifiez bien, d’ailleurs, qu’aucun pirate ne se soit amusé à installer une application malveillante dans vos pages.

Via un XSS et un bourrage d’informatique à la sauce Buffer Overflow (BoF), il était possible d’exécuter un code malveillant à partir de l’espace commentaire d’un WordPress. Jouko Pynnönen, qui a révélé la chose, indique que la faille touche WordPress 4.2, 4.1.2, 4.1.1, 3.9.3. et MySQL 5.1.53 et 5.5.41.

Des passwords du contrôle ferroviaire de la gare de Londres à la TV

Un documentaire de la BBC révèle dans ses images les mots de passe utilisés dans le centre de contrôle ferroviaire de la gare de Londres Waterloo. ZATAZ se demande s’il faut rire des images ou pleurer de la faiblesse des mots de passe ?

Dans le documentaire « Nick and Margaret: The Trouble with Our Trains » de cette fin avril, la BBC propose de visiter les petits secrets des transports ferroviaires du Royaume de sa Gracieuse Majesté. Vers la 43ème minute du reportage, le Centre de contrôle intégré du Wessex. Une zone sensible de la SNCF britannique située au-dessus de la plateforme de la gare de Londres Waterloo. Une « base » ouverte 24 heures sur 24 qui permet de contrôler les trains et les embranchements ferroviaires. ZATAZ.COM montre que des mots de passe sont collés sur les écrans. Au moins 3 sont parfaitement visibles à l’écran ! Des « Password » très faibles ne comportant que des lettres et quelques chiffres. Comme l’indique zataz, les leçons de TV5, de la Coupe du Monde de Football 2014 ; de TF1 et de beaucoup d’autres ne semblent pas encore bien intégrées par les utilisateurs !

Un malware se glisse sur Google Play sous les traits de l’appli Dubsmash

Jan Piskacek, analyste spécialiste des malwares sur mobile chez Avast Software, a récemment découvert une application malveillante sur Google Play appelée « Dubsmash 2 », un « porn clicker » qui circule en arrière-plan des systèmes infectés, favorisant l’ouverture de sites pornographiques et de leurs annonces publicitaires. En outre, l’application lancerait YouTube – s’il est installé sur le mobile de l’utilisateur – et lirait les vidéos.

L’éditeur a averti Google qui a immédiatement supprimé l’application. Toutefois, avant son retrait de Google Play, l’application a pu être téléchargée entre 100 000 et 500 000 fois. Il est donc probable qu’elle soit encore présente sur le système de certains utilisateurs. L’analyste spécialiste des malwares sur mobile, Jan Piskacek, explique à DataSecurityBreach.fr que « De Lena Dunham à Hugh Jackman, toutes les vedettes utilisent Dubsmash, septième application la plus populaire disponible sur Google Play selon le classement actuel et déjà téléchargée plus de 10 millions de fois. Elle permet aux utilisateurs de choisir un son parmi une sélection proposée, d’enregistrer une vidéo d’eux en train de doubler le son choisi et de la partager avec leurs amis via les réseaux sociaux. Cette application, largement adoptée par les adolescents et les célébrités, a également suscité l’intérêt des développeurs de programmes malveillants« .

Une fois l’application « Dubsmash 2 » installée par les utilisateurs persuadés de télécharger la version 2.0 de leur application préférée, aucun indice ne permet de confirmer sa présence sur le terminal. Elle génère en effet à la place une icône intitulée « Réglages IS » très semblable à la véritable icône des réglages sur Android. Il s’agit là d’une ruse courante utilisée par les auteurs de malwares, afin de rendre plus difficile l’accès à l’application à l’origine des problèmes causés. Les activités malveillantes peuvent alors être déclenchées de deux manières différentes : soit via le lancement de « Réglages IS », soit via une interface qui détecte la connectivité du terminal à internet et lance l’application automatiquement si l’utilisateur ne l’a pas fait lui-même.

En s’infiltrant insidieusement, le hacker peut également désactiver le démarrage des services à distance et agir sans que l’utilisateur ne s’aperçoive qu’une action malveillante est en cours sur son terminal. Le pirate peut ainsi télécharger une liste de liens renvoyant vers des sites pornographiques divers à partir d’un lien URL crypté et stocké dans l’application ; ce dernier lance ensuite une vidéo via l’application YouTube installée sur le terminal.

Cette technique aurait permis au pirate de gagner de l’argent via un système de clics sur plusieurs publicités présentes sur les sites pornographiques. Il est probablement passé par un faux système de rémunération au clic contracté avec les annonceurs pensant que leurs publicités étaient diffusées sur de vrais sites. L’application « Dubsmash 2 » est sans danger pour l’utilisateur et moins sophistiquée que les autres familles de malwares tels que Fobus ou Simplocker. Toutefois, elle rappelle que malgré les mesures de protection mises en place par Google pour éviter cela, on trouve encore sur Google Play des applications indésirables qui s’installent insidieusement sur les systèmes, à l’insu des utilisateurs.

PayPal étend son service de Protection des Achats

Musique, livres numériques, jeux, et encore bien d’autres produits et services immatériels achetés en ligne via PayPal sont dorénavant couverts par la Protection des Achats !

La sécurité et la confiance des consommateurs sont des priorités pour PayPal. Avec pour volonté première de leur proposer toujours plus d’avantages, PayPal optimise son service de Protection des Achats et entend ainsi renforcer la confiance de ses utilisateurs dans l’achat en ligne. Dès le 1er Juillet 2015, la Protection des Achats PayPal déjà offerte aux utilisateurs pour les biens matériels, sera étendue aux services, contenus numériques tels que la musique, les jeux, les livres, billets de voyages et encore bien d’autres produits immatériels.

PayPal s’engage ainsi à rembourser les consommateurs français s’ils ne reçoivent pas leur commande ou si celle-ci ne correspond pas à la description de l’annonce. Dans un souci d’impartialité entre les acheteurs et les vendeurs, PayPal examinera au cas par cas l’ensemble des réclamations reçues. Conscient que ses utilisateurs ne consomment pas seulement sur des sites locaux, la Protection des Achats PayPal s’applique aussi bien pour les achats effectués en France que sur des sites étrangers… Une raison de plus de faire confiance à l’achat en ligne !

Samsung s5 : biométrie piratée !

Des chercheurs de la société FireEye viennent de mettre à jour une faille importante dans la sécurité des Samsung Galaxy S5. Un hacker se connectant au téléphone (même avec le niveau d’accès le plus faible) sera capable d’en extraire les données biométriques, soit une copie de l’empreinte digitale de l’utilisateur.

Cette révélation démontre une nouvelle fois que les systèmes d’identification biométriques grand public peuvent être piratés. En janvier, les hackers Chaos Computer Club avaient réussi à reconstituer l’empreinte digitale du ministre de la défense allemand. Sur le papier, la biométrie est un bon moyen de prévenir l’usurpation d’identité et les fraudes associées. On peut vous voler vos mots de passe mais pas vos empreintes digitales ou votre œil. Soit. Mais on constate bien que l’authentification biométrique est aussi piratable.

Ce qui pose problème, c’est qu’une fois piratées, les données biométriques ne peuvent être modifiées. Vous ne pouvez pas changer votre empreinte digitale ou rétinienne comme un mot de passe, et vous n’avez pas envie que n’importe qui en prenne possession. Une fois que vos empreintes digitales seront dans la nature (sans forcément que vous soyez prévenu), vous serez en risque si votre empreinte digitale est la porte d’entrée vers vos données personnelles ou professionnelles.

On a beau nous annoncer la mort du mot de passe chaque semaine dans la presse technologique, il a encore de beaux jours devant lui !

Ce n’est en réalité pas tout à fait un hasard si le mot de passe s’est imposé depuis des décennies comme un « standard de fait ». Un peu comme le clavier AZERTY que beaucoup ont cherché à remplacer, il a survécu pour l’instant aux nombreuses innovations qui ont cherché à le remplacer. C’est en effet une technologie peu coûteuse, non brevetée, qui peut être utilisée de manière anonyme et qui permet de gérer la grande majorité des connexions sécurisées sur le web. Surtout lorsqu’une faille de sécurité est découverte, vous pouvez changer vos mots de passe pour vous assurer que vos données sont en sécurité. Ca n’est pas le cas avec la biométrie !

Employés correctement, les mots de passe sont sécurisés. Ils doivent être différents pour chaque site et composés de caractères alphanumériques choisis aléatoirement. Il est par ailleurs nécessaires de les changer régulièrement. Si vous respectez ces règles et stockez vos mots de passe sous forme cryptée, vous êtes en sécurité. Le vrai sujet ce sont moins les mots de passe que la manière dont nous les gérons. Le cerveau humain n’en est pas capable et c’est pourquoi il doit être suppléé par un outil comme Dashlane.

Les récents développements dans l’authentification en ligne sont très intéressants, notamment pour améliorer les méthodes d’authentification fortes combinant différents facteurs et utilisées pour des données très sensibles. Le mot de passe est cependant le standard de fait de l’authentification en ligne. Pour être en sécurité sur le web dès aujourd’hui, et non pas demain, la seule solution est de renforcer la sécurité de ses mots de passe. (Guillaume Desnoes, responsable des marchés européens de Dashlane / Forbes)

 

Une puce dans la main pour pirater des smartphones

Nous avions la puce dans le bras pour rentrer en boîte de nuit, voici venir la puce NFC dans la main pour pirater des téléphones portables.

Seth Wahle est un chercheur en sécurité informatique et technologie sans fil qui a de la suite dans les idées. Il vient de se lancer dans un projet qui demande quelques connaissances en couture et charcuterie.

Il s’est implanté une puce NFC sous la peau de sa main afin de tester son système d’interception de données. Dans sa main gauche, entre le pouce et l’index, du matos acheté sur le site chinois AliBaba. Pour 40 dollars, le voilà avec un outil de 888 bytes de mémoire. Dorénavant, sa main n’a qu’à effleurer un téléphone dont le NFC est branché. Un contact qui lance une page web qui exécute le téléchargement d’un programme comme il l’a expliqué au journal Forbes. Il faut cependant que le téléphone ne soit pas trop protégé pour accepter le téléchargement et l’installation de l’outil pirate.

Il présentera son projet à Miami, du 15 au 17 mai prochains, lors d’un hackfest local.

25 pirates arrêtés dans une opération internationale

Les autorités roumaines ont arrêté vingt-cinq cybercriminels qui s’apprêtaient à s’attaquer aux données bancaires de millions de personnes.

Les pirates présumés agissaient en Roumanie, mais aussi en Belgique, Canada,  Colombie, République dominicaine, Égypte, Estonie, Allemagne, Indonésie, Italie, Lettonie, Malaisie, Mexique, Pakistan, Russie, Espagne, Sri Lanka, Thaïlande, Ukraine, Émirats arabes unis, Royaume-Uni, Etats-Unis. Data Security Breach a appris que la France a été concernée par ce « gang », sans en avoir pour le moment, la confirmation officielle.

Les présumés pirates s’attaquaient aux banques et fabriquaient des clones de cartes bancaires. Ils auraient retiré plus de 15 millions de dollars via des transactions frauduleuses effectués dans 24 pays différents. Si 25 membres de cette équipe ont été arrêtés, il en resterait 27 dans la nature. C’est la Direction des enquêtes sur la criminalité organisée et le terrorisme (DIICOT), le FBI roumain. Pour éviter la détection, les pirates accéléraient le processus en faisant plusieurs petites transactions sur une courte période, généralement le week-end.

En 2013, par exemple, les pirates ont pu retirer 9 millions de dollars via des guichets automatiques situés dans tout l’archipel du Japon. Le 2 décembre 2013, 42000 transactions, via des Distributeurs de billets automatiques, dans 15 villes roumaines différentes, pour un montant de 5 millions de dollars en espèces.

Dimanche 26 avril, les autorités roumaines ont exécuté 42 mandats de perquisition à travers six villes, saisissant des ordinateurs portables, des téléphones mobiles, et 150,000€ en en espèces, des lingots d’or et des peintures. Une opération qui fait suite à l’annonce des services secrets américains à l’encontre de la campagne CyberHeist qui avait permis à des pirates de mettre la main sur 45 millions de dollars en janvier 2013. En mai 2013, 8 pirates (qui semblent liés à gang roumain) se retrouvaient dans les mains de la justice américaine. Ils avaient retiré 2,8 millions de dollars en quelques heures, via des distributeurs de billets de New-York.

PowerShell : faire tomber la sécurité en 5 secondes

Lors du White Hat Camp de Marrakech (20 au 26 avril 2015), Jérôme Ridet, chercheur en informatique et membre de l’association ACISSI, a démontré que l’outil PowerShell de Microsoft laissait passer les mots de passe en quelques clics de souris.

La commune de Marrakech (Maroc) reçoit la première édition du White Hat Camp, une semaine de conférences (20 au 26 avril 2015), formations et challenge informatique sur le thème du hacking éthique et de la sécurité informatique. L’occasion pour de nombreux chercheurs et vrais professionnels de la sécurité informatique de venir échanger sur leurs découvertes. Parmi les intervenants, le chercheur français, ingénieur réseau, Jérôme Ridet. Ce jeune nordiste est venu expliquer la faiblesse de PowerShell. Une faiblesse qui pourrait faire penser (ce n’est que l’avis de l’auteur de cet article, Ndr) à une porte cachée (backdoor). Certes facilement exploitable avec un peu de curiosité et la lecture complète du mode d’emploi de PowerShell.

PowerShell est un logiciel Microsoft. Il permet aux administrateurs réseau de gérer leurs systèmes. Un outil indispensable qui automatise les taches informatiques comme les créations d’utilisateurs, les gestions des événements, la mise en place des droits utilisateurs… Jérôme Ridet a découvert comment « bypasser » les droits qui peuvent être proposés par un administrateur. Bilan, le « maître des clés » qu’est l’administrateur se retrouve avec un sérieux problème : en quelques commandes, les n’importe quel mot de passe devient accessible. Ils ont beau être chiffrés, les trois commandes (indiquées dans le mode d’emploi, NDR) couplées permettent de mettre la main sur le précieux sésame. « Quand j’ai découvert le truc, explique cet administrateur réseau au site Internet ZATAZ.COM, je n’étais pas sûr de ce que je voyais. Je me suis dit, ce n’est pas possible.« 

Une découverte étonnante, d’autant plus dangereuses que les commandes peuvent être automatisées. Si vous rajoutez un petit détail dans les commandes, un intrus peut même faire disparaître la moindre trace de son action. Des commandes qui peuvent être cachées dans une macro (Excel, Word, Access, …). ZATAZ.COM explique que pour se protéger de ce genre de malveillance, il faut refuser la moindre macro dans les documents que vous pouvez recevoir. Ne jamais saisir son mot de passe, même si l’environnement semble sécurisé. Pour l’administrateur, il est vivement conseillé de bloquer l’invite de commande comme par exemple en supprimant ou en renommant CMD.

Spy in the sandbox : espionner un ordinateur en quelques clics

Décidément, espionner les ordinateurs serait un véritable jeu d’enfant. Aujourd’hui, il suffit d’un navigateur compatible HTML5 pour espionner huit ordinateurs sur 10 de par le monde.

Prenez un ordinateur récent, fonctionnant avec un processeur Intel. A cela rajoutez un navigateur Internet compatible html5, une page malveillante et un peu de Javascript et vous voilà la technique du Spy in the sandbox.

Des chercheurs en sécurité de l’université américaine de Cornell (Yossef Oren , Vasileios P. Kemerlis , Simha Sethumadhavan , Angelos D. Keromytis) ont annoncé avoir découvert comment il était (trop, ndr) simple d’espionner huit ordinateurs sur dix de par le Monde. L’ordinateur n’a besoin que d’être motivé par une puce Intel. Une page d’hameçonnage piégée permet d’actionner un ensemble d’actions malveillantes que les chercheurs ont baptisé exploit « micro architectural« .

Un code Javascript dans la page pirate va ensuite collecter les données qui passent (entrantes et sortantes, ndr). La mémoire « tampon » du processeur est trop rapide. Bilan, les informations en caches peuvent être aspirées. Le processeur est rapide, la mémoire vive beaucoup moins. « Se défendre contre cette attaque est possible, mais les contre-mesures nécessaires peuvent exiger un coût loin d’être négligeable » précise les chercheurs dans le document qu’ils ont diffusé.

Piratage de données bancaires dans un cinéma

Du matériel d’interception de données de cartes bancaires découvert dans un cinéma de Toulouse. Le skimmeur a pu toucher des centaines de cinéphile.

Le skimming, depuis plusieurs années, fait de gros dégâts dans les rangs des utilisateurs de cartes bancaires. Il est important de rappeler les dangers de ce genre de matériel, un skimmeur permet d’intercepter les informations contenues sur la bande magnétique de votre carte bancaire. Des données qui seront recopiées sur une carte vierge. Pour le mot de passe, une mini caméra, un faux clavier, ou le simple fait que le malveillant regarde les 4 chiffres taper par sa victime suffisent à finir l’attaque. Le pirate possède un clone parfait de votre CB. Il n’a plus qu’à la réutiliser ou revendre le clone sur le marché noir 2.0, le Black Market.

C’est cette attaque qui a été découverte à Toulouse, dans le cinéma Gaumont Wilson. Trois individus ont été interpellés. Trois hommes d’origines roumaines (les skimmers de cette région sont malheureusement très répandus, NDR). D’après les autorités locales (SRPJ), c’est le second cas en France visant un Guichet Automatique de Billets installés dans un cinéma. Prudence, un skimmer peut s’installer sur le lecteur d’une pompe à essence, d’un parking, d’un péage…

Si placer votre main au-dessus du code que vous allez rentrer est une bonne solution, assurez-vous tout de même que rien ne bouge sur le Distributeur Automatique de Billets. Boitier de réception de votre carte ; plaque des mots de passe ; Au moindre doute, ne tapez rien. (La Dépêche)

6 Français sur 10 seraient des idiots avec le Wi-Fi public

8 français sur 10 utiliseraient chaque mois le Wi-Fi public tout en craignant d’être la cible de hackers. 66% des français préfèrent se connecter au Wi-Fi public non sécurisé et risquer de perdre leurs données personnelles.

Alors que les pirates informatiques peuvent aujourd’hui très facilement accéder aux données personnelles des utilisateurs du Wi-Fi public, Avast Software, éditeur de solutions de sécurité pour mobiles et PC, dévoile les résultats de son étude menée auprès des utilisateurs de réseaux sans fil en France. D’après cette enquête, la plupart des français ont conscience des dangers liés à l’accès aux réseaux Wi-Fi publics pour leurs données mais il semblerait que les bonnes pratiques ne soient pas toujours appliquées.

En effet, 66% des répondants admettent préférer accéder aux réseaux Wi-Fi publics qui ne requièrent pas de nom d’utilisateur ni de mot de passe pour se connecter et ainsi risquer de mettre leurs données personnelles à la portée du premier hacker venu, voire de se faire voler leur identité. Seuls 4% d’entre eux utilisent un réseau privé virtuel (VPN) pour crypter les données, empêcher les pirates informatiques d’avoir de la visibilité sur leur navigation et donc de protéger leurs appareils mobiles. Pourquoi ces négligences ? L’étude d’Avast révèle notamment que 36% des utilisateurs du Wi-Fi font confiance au fournisseur d’accès à internet quant à la sécurisation du réseau alors que rien ne garantit son engagement en matière de protection.

Les risques associés à une connexion aux réseaux Wi-Fi publics sont pourtant bien réels et les utilisateurs ne peuvent les ignorer. Parmi eux, 28% craignent effectivement de se faire voler leurs identifiants et leurs mots de passe, et 39% redoutent que les hackers ne s’emparent de leurs informations bancaires et financières depuis leurs terminaux mobiles. Toutefois, cela ne les empêchent pas de surfer sur des sites sensibles ou d’effectuer des achats susceptibles de mettre en péril la protection de leurs données personnelles et confidentielles. En effet, 10% des répondants affirment réaliser des activités bancaires lorsqu’ils sont connectés aux réseaux sans fil non sécurisés, 4% font du shopping en ligne et 2% effectuent d’autres types de transactions financières.

Le Wi-Fi permet d’accéder facilement à internet dans les lieux publics, raison pour laquelle 47% des français s’y connectent, mais aussi un moyen efficace d’économiser du forfait internet. Aujourd’hui, 8 français sur 10 utilisent chaque mois les réseaux Wi-Fi publics dont 24% plusieurs fois par semaine. Il est donc primordial qu’ils prennent conscience des menaces qui planent sur leurs informations et surtout des conséquences qu’un vol de données ou une usurpation d’identité peut avoir. Les hackers peuvent très facilement avoir de la visibilité sur les mots de passe, les emails, l’historique de navigation ou encore les données confidentielles si les utilisateurs du réseau Wi-Fi public n’utilisent pas de système de protection. Même s’ils sont peu expérimentés, les pirates informatiques peuvent facilement espionner, accéder aux informations d’un utilisateur voire les modifier rien qu’en s’infiltrant dans une borne Wi-Fi ouverte.

Pour être en mesure de protéger leurs données, les internautes et les mobinautes doivent privilégier les connexions aux réseaux Wi-Fi sécurisés moins facilement accessibles pour les hackers. Il est également nécessaire de mettre en place une solution de sécurité performante, que ce soit pour ordinateurs, smartphones et tablettes, qui permette d’identifier les connexions Wi-Fi sécurisées ainsi que d’éventuelles failles sur le réseau, et qui soit aussi en mesure de protéger les données de l’utilisateur lorsqu’il se connecte au Wi-Fi public. Les pirates informatiques sont de plus en plus expérimentés et à l’affût de la moindre faille, mieux vaut donc mettre toutes les chances de son côté pour protéger ses informations personnelles tout en continuant à profiter des avantages du Wi-Fi.

Le botnet Beebone enterré vivant

Le botnet Beebone enterré vivant Europol vient de mettre fin au botnet Beebone. Plus de 12000 ordinateurs infectés par ce couteau Suisse malveillant.

Beebone, un bot net connu aussi sous le nom de AAEH, permettait à ses « maîtres » d’injecter des logiciels espions dans les machines infectées. Une arme numérique efficace selon Europol. Le 8 Avril, Le centre anti cybercriminalité d’Europol (EC3) a annoncé avoir pris la main sur l’ensemble des serveurs et noms de domaine qui permettaient d’utiliser le bot Beebone (connu aussi sous le nom de AAEH, ndr).

Avec l’aide des autorités néerlandaises, du FBI et du J-CAT, le Cybercrime Action Taskforce, l’ensemble des points de connexion de cet outil pirate ont été bloqués. Ce botnet permettait d’installer différentes formes de logiciels malveillants dans les ordinateurs des victimes. Les premiers chiffres montrent que plus de 12 000 ordinateurs ont été infectés « mais il est probable qu’il y en a beaucoup plus » confirme Europol.

Cette action a été menée avec l’aide des éditeurs de solutions de sécurité informatique (Intel Security, Kaspersky et de Shadow server) et de la remontée d’informations de leurs antivirus. Les FAI et les CERT (Computer Emergency Response Teams) concernés ont été alertés afin de prévenir les victimes. Les attaques ont visés les Etats-Unis, le Japon, Taïwan et l’Inde. (EC3)

Un bon mot de passe est un mot de passe mort

Edward Snowden, l’homme le plus détesté par l’armée américaine vient d’expliquer comment créer un bon mot de passe. Peut-on vraiment faire confiance en l’homme qui lisait des documents top secrets non protégés ?

Cela n’a jamais intrigué personne, mais Edward Snowden, l’ancien analyste de la NSA (Il travaillait pour une entreprise privée, NDR), a en sa possession un grand nombre de documents classifiés, non protégés par un mot de passe, ou encore par un chiffrement quelconque. On parle pourtant de documents, par certains, classés « top secrets ». Un petit aparté en mode « troll » pour revenir sur un commentaire de Snowden lors de l’émission américaine « Last Week Tonight » de John Oliver.

L’animateur s’est rendu à Moscou pour interviewé E.S. Parmi les questions posées par John Oliver  : « Qu’est ce qu’un bon mot de passe ? » Snowden a rétorqué qu' »Un mot de passe commun de 8 signes est cassable en moins d’une seconde. » Il conseille de préférer une phrase passe, plus facile à retenir, qu’un mot de passe comportant chiffres, lettres (majuscules, minuscules) et signes de ponctuations.

NBS System s’oppose au projet « Boite Noire » de la Loi Renseignement

Le projet proposé par le gouvernement de « Boite noire » va, par certain aspects, plus loin que ce que l’on a pu reprocher aux États-Unis avec le Patriot Act. Cette mesure permettant l’écoute à tout instant de tout le trafic d’un hébergeur ou d’un fournisseur d’accès à Internet dans le but de rechercher de potentiels terroristes semble relativement vaine, très peu ciblée et contre-productive économiquement.

En effet, le but semble vain car les personnes visées savent déjà utiliser les réseaux anonymes comme Tor et les VPN (Par exemples avec Vyprvn ; HMA ; …) pour chiffrer leurs connexions et les faire aboutir ailleurs. D’autre part, ils utilisent déjà des algorithmes de chiffrement (comme PGP) dont nombreux sont considérés comme sécurisés à ce jour, ce qui reviendra à intercepter de la soupe numérique illisible, et non des informations utiles.

De plus, les récentes attaques perpétrées l’ont été par des individus déjà connus du ministère de l’intérieur, celui-ci n’a pas eu besoin d’écouter tout Internet pour les identifier jusqu’ici.

Vouloir identifier des individus déjà connus, qui communiquent de manière chiffrée en analysant des Téraoctets de données par jour à la recherche d’un signal qui n’y sera probablement pas ou sera tout le moins noyé dans l’immensité de l’information semble totalement inutile. Ceci est d’autant plus vrai que la Loi étant publique, les utilisations des réseaux potentiellement à but d’attentats passeront par ailleurs, un autre pays ou un autre réseau et encore une fois, de manière chiffrée.

En contrepartie, les contraintes imposées aux hébergeurs semblent bien démesurées quant aux violations des normes de sécurité internationales comme PCI/DSS ou ISO 2700x qui ne permettent pas l’inclusion d’un matériel externe, non contrôlé par l’hébergeur. Cette Loi ferait donc perdre à nos hébergeurs la plupart de leurs certifications, leur imposerait d’ouvrir leurs réseaux à des tiers, qui ne sont bien souvent pas les plus sécurisés. Il semble inutile de préciser ici que de nombreux sites étatiques se sont déjà fait compromettre, ce qui induirait donc encore plus de danger pour l’hébergeur et ses clients, des risques que par ailleurs il ne maîtrisera pas.

Par ailleurs, et c’est là le plus grave, les clients partiront simplement se faire héberger ailleurs. Dans un pays ayant un respect de la communication et de la vie privée, à nos frontières. C’est déjà l’effet qu’a eu le Patriot Act aux US à l’époque, et dont la portée était moindre. À n’en pas douter, cela détruira un pan de notre économie, un des rares à être encore en croissance, ce qui semble disproportionné pour finalement ne rien trouver.

D’autant plus que la Loi ne semble pas mettre de périmètre à cette écoute systématique. Si l’on n’héberge aucun forum, aucun lieu d’échange, aucune VoIP et aucun blog, ce dispositif sera quand même imposé. Cela semble inutile puisque les personnes recherchées ne pourraient pas utiliser un quelconque service d’un hébergeur de ce type, mais pourtant, celui-ci aurait à installer la Boite noire… A l’inverse, l’usage de Skype ou d’autres réseaux d’échanges non contrôlés par ces dispositifs semble courant chez les personnes visées par ces mesures, et ces moyens de communications sont hébergés à l’étranger (et, là encore, chiffrés).

Beaucoup de questions subsistent, qui seraient réglées par des juristes et des parlementaires dont la spécialité ne semble pas nécessairement liée à l’architecture de réseaux de communications. Il reste par exemple à définir les frontières de cette écoute. Les VPN avec nos clients devront-ils aussi tous être écoutés, chacun avec une boite noire séparée ? Ou devrons-nous rejoindre tous ces VPN au même endroit, leur faisant peser un risque de sécurité colossal pour faire des économies et n’avoir à déployer qu’une seule boite noire ? La téléphonie sur IP est-elle un service concerné ? Nos conversations téléphoniques sont-elles donc aussi visées ?

Au final, quelle garanties seront données contre l’abus de ce pouvoir ? Et pourquoi ne pas laisser les juges, comme c’est le cas actuellement, arbitrer du bien-fondé ou non d’une écoute et la commanditer au besoin, comme la Loi le permet déjà aujourd’hui ? Pourquoi serait-ce aux juristes, Parlementaires et Sénateurs de décider qui, quand et comment ? Quelle garantie que le pouvoir politique en place à un moment donné ne l’utilisera pas comme une arme contre ses opposants ?

M. le Premier Ministre, Mesdames et Messieurs les Députés et Sénateurs, nous ne saurions souligner assez que tout ceci, au-delà d’être bien inutile en termes de résultats, semble être une très mauvaise direction à adopter, tant pour la confidentialité à laquelle chacun n’aurait plus jamais droit que pour le fait que cela tuera net un pan de notre économie, un des seuls encore en croissance.

Nous nous joignons à ce titre à nos confrères iKoula, Gandi, Lomaco, AFHADS, Online et OVH pour vous demander solennellement de reconsidérer ce projet.

Analyse du virus qui aurait attaqué TV5 Monde

Jeudi 9 avril, la chaîne de télévision française TV5 Monde a été piratée par des partisans de l’État islamique. Peu de renseignements ont été donnés sur la façon dont l’attaque s’est déroulée. La seule information semi-technique qui était disponible au moment de la rédaction de ce post venait du site web Breaking3Zero.

L’éditeur BlueCoat a envoyé à Data Security Breach son analyse de ce qui semble être le code malveillant en question. Personne, autres que TV5 Monde et l’ANSSI ne disposent d’informations internes, mais nous sommes parvenus à trouver un malware, qui n’est pas totalement identique, mais qui correspond à plusieurs indicateurs révélés par Breaking3Zero. Par exemple, des références aux alias JoHn.Dz et Najaf. Un échantillon de ce hash md5 est  2962c44ce678d6ca1246f5ead67d115a.

Jenxcus and Bladabindi

Cet échantillon semble être un équivalent du virus (Visual Basic Script) worm KJ_W0rm, un dérivé de NJ_W0rm, ancien et particulièrement répandu.Ce malware est connu des antivirus sous le nom de VBS/Jenxcus. Puisqu’il dépend d’un script, le malware est très facile à modifier, ce qui a engendré un très grand nombre de modifications. Jenxcus apparait souvent en compagnie d’un autre malware appelé Bladabindi ou NJ_Rat. Contrairement à Jenxcus, Bladabindi n’est pas un script, mais un exécutable Windows, écrit en .NET. Il possède d’autres caractéristiques et peut, par exemple, prendre des captures d’écran, dérober des identifiants en ligne, mais aussi télécharger et installer d’autres codes malicieux.

Bladabindi peut être créé et configuré en utilisant un outil de création disponible publiquement, rendant ainsi très simple la production de nouvelles versions. Cet outil s’est donc beaucoup répandu, car il est facile à utiliser clandestinement. Bladabindi fait donc aujourd’hui parti des familles de malwares les plus courantes, surtout dans le Moyen-Orient. Aussi, il est devenu tellement fréquent que Microsoft a décidé de prendre des mesures offensives contre lui. Cela a donné lieu à une destruction quelque peu controversée du botnet en juin 2014. Les documents juridiques déposés ont alors identifié les auteurs du clandestin Bladabindi et du worm Jenxcus comme étant Naser Al Mutairi (Koweit), and Mohamed Benabdellah (Algérie). Mutairi aurait utilisé le virus en ligne njq8, et se trouve être probablement la personne mentionnée dans la section Crédits de l’échantillon malware « Najaf ».

Le variant Najaf – md5 2962c44ce678d6ca1246f5ead67d115a

Si l’on compare l’échantillon « Najaf » avec un échantillon type KJ_W0rm, on peut voir qu’il y a des véritables similitudes. Les différences sont surtout dans la façon dont les paramètres hardcodés sont placés dans le code.

Ci-dessus: Najaf vs KJ_W0rm

Fonctionnalité

Le script est plutôt court et simple, et diffère seulement légèrement de KJ_W0rm. Il s’autocopie dans un fichier (ex : C:Users%USERNAME%AppDataRoamingMicrosoftWindowsStart MenuProgramsStartup on Win7. Des clés de lancement sont créées sur le registre afin de dérouler le script :

HKCUsoftwaremicrosoftwindowscurrentversionrun securitynajaf = wscript.exe /B « SecurityNajaf.vbs »HKLMsoftwaremicrosoftwindowscurrentversionrun securitynajaf = wscript.exe /B « SecurityNajaf.vbs »

Une fois que cette installation initiale est faite, il s’autocopie sur le dossier racine de tous les supports amovibles connectés. Un dossier raccourci (*.LNK) va aussi se créer. Le script va tenter de restaurer le dossier toutes les six secondes.

A partir de ce moment, le script va entrer dans un circuit très court où il se connectera au serveur configuré de commande et de contrôle (C&C) en HTTP, annonçant qu’il est prêt à accepter les commandes.  Le serveur C&C est hardcodé 127.0.0.1, il n’y a donc pas de commande à distance établie et d’adresse de contrôle dans cet échantillon. Cela peut donc dire que l’échantillon est juste un test, ou bien qu’il y a un mécanisme de rebouclage installé sur l’ordinateur où il fonctionne. Le malware donne des informations sur le système, tels que le nom d’utilisateur, le nom de l’ordinateur, l’OS, etc.

Commandes possibles

uninstall Désinstaller le script
RE Recharger le script
download Télécharger un dossier de %url
update Mettre à jour le script et recharger
execute Executer un fichier
cmd Commande shell directe
Attack Ping flood contre cible donnée
ourl Ouvrir URL
close Sortir du script
shutdown Eteindre l’ordinateur
restart Redémarrer l’ordinateur
logoff Fermer la session

Attribution

Sur internet, n’importe qui peut proclamer appartenir à n’importe quel mouvement de son choix. Ils peuvent non seulement utiliser tout type d’outil, prétendre être des personnes complètement différentes, mais aussi mentir autant qu’ils le veulent. Il est donc difficile mais pas impossible de trouver les auteurs des méfaits. Il faut pour cela des données solides, de l’expérience, et souvent l’application des lois. Pour cette raison, nous ne ferons aucune supposition sur qui se cache derrière cette intrusion dans le réseau de TV5. Toutefois, nous pouvons montrer des indicateurs.

L’échantillon 2962c44ce678d6ca1246f5ead67d115a est identique au script VBS mentionné par l’article de Breaking3Zero. Le script contient les mêmes formules de bienvenue, les mêmes JoHn.Dz et Najaf. Security.Najaf semble correspondre au handle en ligne d’un développeur apparemment situé dans la province de Najaf en Irak. Il est un utilisateur très actif sur le forum dev-point[.]com, un forum qui contient beaucoup de NJ-Rat/Worm. Il est qualifié de recodeur, programmeur, dans de nombreux scripts malicieux.

Un exemple est le dossier avec md5 de8e6e14b7e548eda7d4ff33bb3705ad:

Dans ce document, le serveur C&C est défini comme aziza12.no-ip.biz, un domaine qui a aussi été utilisé comme C&C par le malware Bladabindi, tel que l’échantillon avec md5 a5ce6dcb062ceb91a6fce73e99b3514d. C’est un domaine DynDNS, ce qui signifie qu’il n’y a pas de donnée de domaine d’enregistrement consultable. Cependant, si l’on examine l’historique IP de ce domaine, on peut constater qu’il est relié à de nombreuses adresses IP, la plupart situées en Irak. L’une d’elles, 178.73.223.9, a renvoyé cette année au domaine : islamstate.no-ip[.]biz.

Cela ne veut-il rien dire ?

Non, pas nécessairement. Le chevauchement d’IP peuvent arriver pour plusieurs raisons, les alias sur les forums et les malwares internes sont justes des chaînes de textes. NJRat et son malware relié sont utilisés par de nombreux activistes au Moyen-Orient, aussi leur utilisation dans ce piratage, si elle est confirmée, ne peut pas servir de base à une conclusion.

Détection

Les worms VBS basé sur NJ_W0rm et KJ_W0rm devraient à présent être détectés par la plupart des antivirus, même si c’est toujours un défi de détecter de manière fiable des malwares basés sur des textes, car ils sont modifiables très facilement.

Bluecoat a, en tout, cas ajouté une détection pour ces familles dans notre solution Malware Analysis Appliance :

L’attaque de TV5 Monde, tout comme l’attaque Sony, prouve que n’importe quelle entité sur internet est à présent une cible. Tous les conflits portent maintenant la probabilité d’une cyber dimension, car ces attaques sont faciles, peu coûteuses et relativement sans risque. Malheureusement, il ne semble pas y avoir de solution miracle pour cette situation. Les systèmes d’ordinateurs modernes sont tellement interconnectés et complexes qu’il y a toujours une opportunité de méfait si vous êtes persévérant, et vous n’avez même pas besoin de l’être tout le temps. Si le pirate ne peut pas trouver immédiatement un moyen de rentrer, il y a toujours le facteur humain. Les humains sont malheureusement difficiles à corriger. Cependant, des personnes qualifiées peuvent faire la différence entre un gain et une perte. Cela peut paraitre étrange de la part d’un vendeur de boîtes, mais la sécurité ne sort pas d’une boîte. Elle vient des gens qui utilisent les boîtes.

Loi sur le renseignement : des hébergeurs Français inquiets

Les hébergeurs AFHADS, Gandi, IDS, Ikoula, Lomaco, Online et OVH diffusent une lettre ouverte dédiée au projet de loi sur le renseignement. Les députés français doivent débattre à son sujet ce lundi 13 avril. Les hébergeurs indiquent que ce cyber espionnage de leurs clients, couteux et inutile, pourrait les contraindre à quitter l’hexagone.

Dans une lettre ouverte diffusée ce 9 avril, les sept hébergeurs indique qu’il est évident qu’il faille doter la France des moyens de renseignement nécessaires pour lutter contre le terrorisme. Il n’y a aucun débat là-dessus. « Là où le projet de loi renseignement pose problème, c’est qu’en voulant être capable de capter en permanence toutes les données personnelles des utilisateurs, notamment par le biais de « boîtes noires », le projet de loi du gouvernement est non seulement liberticide, mais également antiéconomique, et pour l’essentiel, inefficace par rapport à son objectif« .

Ce projet n’atteindra pas son objectif, mettra potentiellement chaque Français sous surveillance, et détruira ainsi un pan majeur de l’activité économique de notre pays. La lettre explique que ces boites noires, en plus d’être couteuse, concernera moins de 5 000 personnes en France. Les hébergeurs expliquent qu’en l’état, le projet de loi renseignement empêchera de réussir le renouveau économique de la France, détruisant un des rares avantages compétitifs majeurs que l’hexagone possède.

Les hébergeurs annoncent 30 % de croissance annuelle et créent des milliers d’emplois directs et indirects, tout en investissant des centaines de millions d’euros tous les ans en France.

Faille pour OS X et iOS

Les chercheurs en sécurité de Kaspersky Lab ont découvert une vulnérabilité au cœur de « Darwin », un élément open source issu des deux systèmes d’exploitation OS X et iOS. Cette faille, dénommée « Darwin Nuke », expose les ordinateurs sous OS X 10.10 et mobiles sous iOS 8 à des attaques par déni de service (DoS) déclenchées à distance, capables d’endommager les appareils et d’impacter les réseaux d’entreprise auquel ceux-ci seraient connectés. Les experts appellent donc les utilisateurs à installer les mises à jour OS X 10.10.3 et iOS 8.3, qui ne présentent plus cette vulnérabilité.

L’analyse de la vulnérabilité par Kaspersky Lab révèle que les mobiles menacés concernent ceux qui sont dotés de processeurs 64 bits et d’iOS 8, à savoir les iPhone 5s, iPhone 6, iPhone 6 Plus, iPad Air, iPad Air 2, iPad mini 2 et iPad mini 3.

La vulnérabilité « Darwin Nuke » est exploitée lors du traitement d’un paquet IP d’une taille donnée et comportant des paramètres IP incorrects. Des pirates peuvent déclencher à distance une attaque DoS sur un système OS X 10.10 ou iOS 8, en envoyant à la cible un paquet réseau incorrect dont le traitement va faire « planter » le système. Les chercheurs de Kaspersky Lab ont découvert que le problème ne se produit que si le paquet IP remplit les conditions suivantes :

  • longueur de l’en-tête IP égale à 60 octets ;
  • taille des informations IP utiles inférieure ou égale à 65 octets ;
  • paramètres IP incorrects (longueur, classe, etc.).

« À première vue, il est très difficile d’exploiter cette faille car les conditions à remplir ne sont pas banales. Cependant des cybercriminels persévérants peuvent réussir à paralyser des équipements, voire à perturber l’activité de réseaux d’entreprise. Les routeurs et les pare-feux suppriment généralement les paquets incorrects en termes de taille mais nous avons découvert plusieurs combinaisons de paramètres IP incorrects qui permettent de franchir les routeurs Internet. Nous conseillons à tous les utilisateurs d’OS X 10.10 et iOS 8 d’installer les mises à jour OS X 10.10.3 et iOS 8.3 », commente à DataSecurityBreach.fr Anton Ivanov, analyste senior en malware chez Kaspersky Lab.

Les produits de Kaspersky Lab protègent OS X contre la vulnérabilité « Darwin Nuke » grâce à la fonction Network Attack Blocker. A commencer par Kaspersky Internet Security for Mac 15.0, qui détecte cette menace sous le nom DoS.OSX.Yosemite.ICMP.Error.exploit.

Conseils pour renforcer la sécurité des ordinateurs Mac :

  1. Utiliser un navigateur web réputé pour résoudre rapidement les problèmes de sécurité.
  2. Exécuter « Mise à jour de logiciels » et installer sans délai les mises à jour disponibles.
  3. Utiliser un gestionnaire de mots de passe pour parer plus facilement aux attaques de phishing.
  4. Installer une solution de sécurité performante.

Fraude au président : Hameçonnage et OPA en cours

Les pirates spécialisés dans la Fraude au président semblent s’intéresser avec grand interet aux entreprises Québecoises.

L’Autorité des marchés financiers, l’organisme de réglementation et d’encadrement du secteur financier du Québec, vient d’afficher sur son site Internet une alerte à destination des dirigeants d’entreprise. Plusieurs courriers particulièrement bien ciblés annoncent la conclusion prochaine d’offres publiques d’achat (OPA).

Ces courriels qui semblent provenir du principal dirigeant de l’entreprise se présentent souvent sous la même forme. Généralement, on y reconnaît que le destinataire du courriel, souvent le contrôleur financier ou le comptable d’entreprise, a été choisi parce qu’il est digne de confiance. On lui demande de transmettre des données bancaires ou de faire un virement bancaire vers une personne externe et de demeurer discret pour respecter la procédure de l’AMF. Dans un cas récent porté à l’attention de AMF, le courriel frauduleux réfère même à un prétendu représentant de l’AMF qui communiquerait par téléphone avec le destinataire du courriel afin de confirmer la réception du courriel.

Les données des mateurs de porno partagées

Vous êtes un amateur/amatrice de porno ? Les géants du divertissement pour adultes partagent les données de leurs visiteurs. De quoi débander rapidement comme va vous le montre DataSecurityBreach.fr.

Depuis quelques mois, nous entendons parler un peu partout dans les média et dans la bouche d’hommes/femmes politiques du tracking sur Internet. Après les sites de réservation de voyage ; après les publicités 2.0 ; voici que les tracking dans le monde de la pornographie attire les regards et les questions. Un internaute, indique sur son blog que “Si vous regardez du porno en 2015, même en navigation privée, vous devez vous attendre, à un moment donné, à ce que l’historique de vos vidéos soit rendu public et rattaché à votre nom.

Il ne faut pas attendre 2015 pour s’en rendre compte. D’abord via les abonnements. Placer sa carte bancaire et son mail dans ce type de site entrainement obligatoirement des logs. Votre IP, votre identifiant et votre mot de passe confirme que vous êtes le propriétaire de la donnée bancaire. Les publicités, elles aussi vous suivent. Les cookies, et votre IP, permettent d’agrandir ce big data bandant. Vous regroupez cela à un moteur de recherche de type Google et votre suivi ce fait encore plus précis. Un courriel dans votre boite aux lettres suffit à referme le string sur votre ordinateur, surtout si vous cliquez sur le lien proposé ou que vous affichiez l’image proposée dans le courriel. Les navigateurs, sécurisés ou non, laissent beaucoup de traces, comme le montre le projet de l’Electronic Frontier Foundation Panopti click.

Le piratage, très présent dans ce milieu. Entre les comptes volés (par hameçonnage, ndr) ou par piratage de sites, serveurs… Les données peuvent rapidement se retrouver sur la toile. Des données piratées de cartes bancaires, par exemple, blanchies sur des sites pornographiques. Les vrais propriétaires des informations se retrouvant ainsi « fichés » sans même le savoir. Sans parler des référencements à la sauce Black SEO qui permettent de piéger des utilisateurs. En 2007, une « maman » s’était retrouvée sur un site pornographique après le passage d’un pirate. Mauvaise blague, mais qui a mis à mal son identité numérique (IID).

4000 patients d’un opticien pris en otage par un ransomware

Les logiciels ransomware qui prennent en otage les données contenues sur un disque dur font de gros dégâts. La preuve avec un opticien qui voit 4000 dossiers de patients chiffrés par un pirate.

Les ransomwares agissent d’une manière sournoise et efficace. Il suffit qu’un utilisateur d’un ordinateur ou d’un smartphone (ordiphone) clique sur un fichier piégé (faux pdf, fausse mise à jour apparue sur Internet, …) pour que le contenu de leur machine soit pris en main par un pirate. Les fichiers sont chiffrés. Ils sont rendus à leur propriétaire légitime en contrepartie d’une rançon.

L’opticien américain Eye Care de Bartlesville indique sur son site Internet avoir été piégé par un CryptoLocker. Bilan, 4000 dossiers de patients ont été pris en otages. Dans son « communiqué de presse », imposé par la loi américaine, l’entreprise n’indique pas la demande de rançon qui permet de déverrouiller le disque dur impacté. Il n’indique pas non plus si des sauvegardes ont permis de retrouver les informations.