Archives de catégorie : Cybersécurité

Actualités liées à la CyberSecurité.

Durant les vacances, sécurisez vos connexions wifi, smartphone, tablette et ordinateur

Vous allez partir en vacances ? Pensez à sécuriser votre téléphone, votre tablette, votre ordinateur portable des regards indiscrets. Voici quelques astuces.

Comme le rappel ZATAZ.COM, avant votre départ, pensez à vous créer un compte électronique dédié uniquement à vos vacances. Ainsi, à la fin de votre séjour, de retour à votre domicile, au bureau, ce compte éphémère pourra être mis en sommeil, jusqu’à vos prochains congés. Si vous n’avez pas le choix, et que vous devez utiliser un de vos comptes emails habituels, achetez un accès VPN. Certaines sociétés, comme HideMyAss, proposent d’acquérir un abonnement d’un mois, le temps de votre déplacement. Un VPN sécurisera vos connexions et les contenus que vous consultez (mails, sites Internet, …).

Méfiez-vous aussi de votre chambre d’hôtel. Pensez à chiffrer le disque dur, ou du moins, un espace qui ne sera pas lisible au petit curieux qui accéderez à son contenu. Ne pensez pas que le mot de passe qui protège la session de votre ordinateur est un rempart parfait. Un truc simple pour protéger les fichiers que vous avez sur votre machine, utilisez 7zip, un logiciel gratuit qui permet d’enfermer, dans un conteneur informatique, les fichiers de votre choix. Il suffit de chiffrer le contenu via l’option dédiée. De l’AES-256 efficace en 2 clics de souris.

Pour finir, n’utilisez pas les ordinateurs en libre service proposés dans les aéroports, les hôtels, … pour accéder à vos espaces privés (webmail, …). Cela vous évitera de laisser des données sensibles et privées en accès libre alors que vous pensiez les avoir effacé.

La Chine renforce sa loi dédiée au cyber crime

La Chine vient va promulguer une nouvelle loi dédiée à la cyber sécurité. Pékin veut plus de coopération internationale pour contrer les pirates et renforcer ses moyens de réponse.

Le gouvernement Chinois a décidé de prendre le taureau par les cornes et souhaite arrêter les pirates qui, via son sol, attaqueraient toute la planète. Bref, Pékin en a marre d’être montré du doigt par les Etats-Unis et autres gouvernements du monde qui l’accusent d’orchestrer des attaques numériques. L’Assemblée Populaire Nationale (APN) a adopté cette nouvelle loi cyber défense. Zheng Shuna, vice-présidente de la Commission des affaires législatives de l’APN a indiqué que cette la loi était nécessaire car « la situation de la sécurité nationale de la Chine était de plus en plus difficile« . Cette nouvelle législation indique vouloir « développer la sécurité des informations rentrantes et sortantes du pays ; le renforcement des capacités scientifique de la Chine, ainsi que le renforcement de la coopération internationale« . Un moyen aussi pour la Chine de renforcer le contrôle des logiciels rentrant sur son territoire.

Pendant ce temps…

Les pirates chinois soupçonnés du piratage de milliers de dossiers de fonctionnaires de l’Oncle Sam auraient, aussi, mis la main sur les dossiers personnels d’agents du FBI. Une fuite qui pourrait avoir des implications de sécurité nationale. 35.000 agents fédéraux américains travaillent pour le FBI.

Failles pour l’ensemble des téléphones mobiles LG

Une faille visant les smartphones LG sous Android toujours pas corrigée. Le constructeur annonce patcher la vulnérabilité dans les prochaines versions de ses téléphones sous Lollilop.

Des étudiants chercheurs de l’université de Budapest (SEARCH-LAB) avaient découvert, en 2014, une faille pour les téléphones LG fonctionnant sous Android. La société avait indiqué ne pas vouloir patcher une faille difficile d’accès. SEARCH-LAB avait notifié LG en novembre 2014.

Selon un document publié lundi, LG a répondu à la notification en indiquant que le constructeur envisageait un correctif qui ne sera appliqué qu’aux nouveaux modèles de la marque. Des téléphones sous Android Lollipop. « Selon l’état actuel, l’ensemble des smartphones LG basés sur Android sont affectés par cette vulnérabilité« , confirme les chercheurs.

L’attaque est possible via la méthode man-in-the-middle [l’homme du milieu, ndr] qui permet de piéger le certificat SSL du serveur de LG qui n’est pas vérifiée par l’application de mise à jour du constructeur. Pour se protéger, pour le moment, il est conseillé aux utilisateurs de couper la connexion wifi automatique (On ne laisse jamais son wifi ouvert hors zone sécurisée, NDR) et d’effectuer les mises à jour de son téléphone que via une connexion fiable et sécurisée.

Après les 600 millions de téléphones Samsung et les différentes failles pour iOS, les ordiphones sont dans la ligne de mire des failles et des possibilités malveillantes.

Piratage de données bancaires pour le groupe Hôtelier Trump ?

Une alerte concernant une importante fuite de données bancaires touche le groupe Hôtelier du milliardaire américain Donald Trump.

Décidément, l’ambiance n’est pas à la fête pour le milliardaire américain Donald Trump. Son concours de Miss USA vient d’être rejeté des chaines de télévisions Univision et NBC après des propos racistes du candidat aux présidentielles américaines. Donald Trump considérant les migrants mexicains comme des personnes dangereuses.

L’homme d’affaire doit faire face à un nouveau problème de taille. Il semble que ses hôtels ont été victimes d’un piratage informatique. Pour le moment le groupe hôtelier n’a pas confirmé. Par la bouche de son vice-président, Eric Trump, l’entreprise explique enquêter sur de très nombreuses plaintes concernant des utilisations frauduleuses de cartes bancaires de clients.

D’après une enquête en cours au sein de Visa et MasterCard, plusieurs hôtels Trump sont concernés dont ceux de Chicago, Honolulu, Las Vegas, Los Angeles, Miami, et New York. Un pirate serait passé par un serveur centralisateur ? Les premières fuites ont été détectées en Février à 2015.

En mars 2015, c’était le groupe Mandarin Oriental d’être touché par une fuite de données. En avril, et pour la seconde fois en 1 an, le White lodging.

Piratage dans le petit monde de la TV connectée

Le service PLEX, spécialisé dans la diffusion de films dans les télévisions connectées, piraté. Les clients sont invités à changer leur mot de passe.

Des pirates informatiques ont réussi à prendre la main sur le forum et le blog du serveur de l’entreprise Plex. La société, dont le logiciel éponyme permet de diffuser des films, photos et vidéo sur sa télévision connectée, vient d’avertir ses clients et propose de changer le mot de passe utilisé pour accéder à ses services. Le pirate aurait eu accès aux adresses IP, messages privés, courriels et aux mots de passe (chiffrés MD5, NDR) du forum.

Dans un message, la société a attribué le problème à une vulnérabilité PHP/IPB qui a permis au pirate de mettre la main sur les données. DataSecurityBreach.fr peut confirmer qu’un pirate, du nom de Savaka, a réclamé 1500 £ pour ne pas diffuser les informations volées. Il a prouvé son passage en modifiant la page index de l’administration du site.

Dear Plex User,

Sadly, we became aware this afternoon that the server which hosts our forums and blog was compromised. We are still investigating, but as far as we know, the attacker only gained access to these parts of our systems. Rest assured that credit card and other payment data are not stored on our servers at all.

If you are receiving this email, you have a forum account which is linked to a plex.tv account. The attacker was able to gain access to IP addresses, private messages, email addresses and encrypted forum passwords (in technical terms, they are hashed and salted). Despite the password encryption measures, we take your privacy and security very seriously, so as a precaution, we’re requiring that you change your password.

Be sure to choose a strong password, never share it, and never re-use passwords for different accounts! Even better, use a password manager (1Password, for example) to manage a unique password for you. Access to your Plex account will be blocked until you do so.

Please follow this link to choose a new password.
We’re sorry for the inconvenience, but both your privacy and security are very important to us and we’d rather be safe than sorry!
We will post more detailed information on our blog shortly. Thanks for using Plex!

The Plex Team

Europol stoppe le gang derrière Zeus et SpyEye

Zeus et SpyEye, deux logiciels espions dédiés au vol de données bancaires, viennent de perdre leurs présumés pères fondateurs dans une opération conjointe d’Europol et EuroJust.

Une équipe de cyber limiers du JIT, qui comprend des hommes et des femmes d’Europol et d’Eurojust, a démantelé un groupe de pirates informatiques soupçonné d’être derrière le développement et le déploiement des outils malveillants Zeus (Zbot) et SpyEye, des chevaux de Troie bancaires.

Depuis plusieurs années, ces kits pirates, particulièrement efficaces, ont fait de gros dégâts. Commercialisaient, il était possible de trouver des versions aux alentours de 500 $, avec des options vendues/louées par les créateurs. Le code source de Zeus a été divulgué sur Internet en 2011. Une fuite rapidement exploitée par les cybercriminels de la planète 2.0. Les codes pirates Citadelle ou encore Gameover sont des modifications de Zeus.

D’après Europole, les personnes arrêtées auraient gagné 2.000.000 d’euros en commercialisant leurs codes. la rédaction de Data Security Breach a appris que le 18 juin 2015, des enquêteurs d’Estonie, de Lettonie, d’Allemagne, de Moldavie, de Pologne et d’Ukraine, secondés par les services secrets américains, ont arrêté cinq personnes logées dans quatre villes Ukrainienne. Une opération rendue possible après de multiples enquêtes lancées en Autriche, Belgique, Finlande, Pays-Bas, Norvège et au Royaume-Uni. Une soixantaine de personnes ont déjà été arrêtées. Elles évoluaient dans la mouvance de Zeus. 34 personnes, arrêtées au Pays-bas, blanchissaient l’argent volé.

 

Maison connectée : le défi de la protection de l’identité

Fin mai se tenait à Paris la Connected Conference, un rendez-vous devenu incontournable pour tous les acteurs du Monde Connecté où de grands acteurs de l’industrie ont été invités à s’exprimer (Nest, Alcatel-Lucent, Lego). C’est en se rendant à l’intérieur de leur «Maison Connectée» créée pour l’événement que l’on pouvait prendre la mesure du phénomène: de l’ampoule, aux serrures en passant par les thermostats, tout sera connecté.

Il est nécessaire que les industriels développent des appareils se focalisant sur l’identité de l’utilisateur et créent un protocole de sécurité simple et uniforme, à travers les appareils, les applications, et les réseaux. Cependant, comment être sûrs que ces appareils soient assez sécurisés au vue de leur nombre et diversité et de la croissance exponentielle des applications multi-plateformes ?

Des défis à ne pas négliger
Les technologies biométriques s’installent peu à peu dans notre quotidien, mais ce n’est que tout récemment qu’elles ont fait leur entrée dans nos maisons. Au-delà des nombreux avantages que peut offrir la maison connectée pour nous faciliter la vie (praticité, automatisation des processus, optimisation des coûts…), elle soulève de nombreuses questions, notamment en matière de confidentialité et de sécurité des données. « Avec de nouveaux points d’entrées dans nos foyers, les pirates peuvent facilement s’immiscer dans notre quotidien, connaitre nos habitudes et pirater nos données »

Les appareils connectés d’ores et déjà disponibles à la vente offrent des services au top de la technologie, mais dont la sécurité est souvent sacrifiée à la fonctionnalité : la plupart d’entre eux ne disposent pas, par exemple, de mécanismes de réponse en cas de piratage de leurs équipements. Avec ces nouveaux points d’entrées dans nos foyers, les hackers peuvent facilement s’immiscer dans notre quotidien, connaitre nos habitudes et pirater nos données. Nous entendons trop souvent parler de cyber attaques, de vols de données confidentielles pour ne pas s’interroger, à juste titre, sur les menaces pesant sur les appareils enregistrant notre quotidien, nos habitudes, nos préférences, notre intimité.

Il est ainsi nécessaire que les industriels développent des appareils se focalisant sur l’identité de l’utilisateur et créent un protocole de sécurité simple et uniforme, à travers les appareils, les applications, et les réseaux. Ainsi, le thermostat intelligent devra être en mesure d’ordonner à votre lave-linge quand commencer un programme d’une autre marque, via un réseau Wi-Fi dont on connaît que trop bien la vulnérabilité. Certes ces appareils ne représentent pas des données confidentielles mais les caméras de surveillance la porte du garage, les baby-phones,… nombreux sont les objets sensés nous rassurer et que des hackers pourraient utiliser contre nous.

La biométrie, une option gagnante
La biométrie, c’est l’identification d’une personne par une partie de son corps (main, œil, doigt, visage) pour accéder à un service ; en d’autres termes, c’est un excellent moyen pour s’authentifier ou se connecter à tous types d’appareils. « Il devient urgent que les industriels s’attachent à travailler conjointement avec des professionnels de la sécurité des identités numériques »

Dans la maison intelligente du futur, la biométrie et par extension toutes les technologies nécessitant l’identité de l’utilisateur pour commander un service seront utilisées. Le téléphone portable sera l’objet central de la maison connectée. Depuis ce dernier, les utilisateurs pourront contrôler tous les aspects de leur maison et de leurs appareils ménagers grâce à l’authentification biométrique. Le management de l’identification et de l’authentification sera la clef pour les contrôler. Il est ainsi maintenant possible de mettre en route certains objets à distance : faire chauffer de l’eau, contrôler la température d’un four depuis notre voiture, tout est possible ! De plus en plus diversifié, le marché de l’IoT doit veiller à uniformiser ses offres s’il ne veut pas basculer dans la complexité. L’industrie a besoin de créer un accès simplifié et sécurisé pour permettre aux différents objets connectés de marques concurrentes de communiquer entre eux.

Nous pouvons facilement imaginer qu’à l’avenir, tout ce qui requiert une connexion par identification ou authentification pourrait être contrôlé par la biométrie : thermostats, compteurs intelligents, interrupteurs… Dans le futur, nous pourrons rendre nos foyers aussi connectés que nous le souhaitons !

L’internet des Objets offre de nombreux avantages mais soulève à la fois de nombreuses inquiétudes en terme de connexion et d’accès. Il devient urgent que les industriels s’attachent à travailler conjointement avec des professionnels de la sécurité des identités numériques pour garantir un accès sécurisé afin de protéger de manière optimale des données hautement confidentielles.

Risques sur mobiles : 1 code malveillant sur 2 cible l’argent des victimes

Selon le G DATA Mobile Malware Report, 5000 nouveaux programmes malveillants ciblent les appareils mobiles chaque jour.

Les achats réalisés à partir d’appareils mobiles connaissent une forte croissance. En France, le m-commerce représente 20 % des transactions en ligne selon le bilan du e-commerce au 1er trimestre 2015 de la Fevad. La gestion des comptes bancaires en ligne avec le mobile est une autre tendance qui attise la convoitise des cybercriminels. En gérant ses accès bancaires avec son mobile, l’utilisateur casse la protection à double facteur et laisse la porte ouverte aux attaques. Le rapport sur les dangers mobiles montre que 50% des 440 000 programmes analysés au premier trimestre 2015 ont un objectif purement financier.

La banque sur mobile, nouvelle cible ?
La croissance de l’utilisation des appareils mobiles pour gérer les comptes bancaires en ligne pose un nouveau problème de sécurité exploité par les cybercriminels. Les authentifications à double facteurs (identification sur le site Internet et validation par envoi SMS sur le mobile) mises en place par les banques pour sécuriser l’accès au compte en ligne montrent leur limite lorsque l’accès au compte et la validation se réalisent sur le même appareil. Une faille exploitée par exemple par le trojan bancaire FakeToken. Ce code se déguise en une application fournie par la banque. Une fois installée sur le mobile, l’application accède au compte de la victime et réalise des transactions bancaires en interceptant les codes de validation envoyés par SMS.

L’argent comme priorité
Les tablettes et smartphones deviennent des cibles de choix chez les attaquants. Il a été constaté qu’au moins 50% des programmes malveillants analysés ont une finalité financière. Les trojans constituent la majorité de ces dangers. Certains chiffrent les données de l’utilisateur et demandent une rançon ou abonnent la victime à des services surtaxés. D’autres, plus avancés, ciblent les comptes bancaires.

Hausse des dangers sur mobiles au premier trimestre 2015
Les experts ont identifié 440 267 nouveaux échantillons de malware Android au premier trimestre 2015. Comparé au dernier trimestre 2014 (413 871), le nombre de programmes nuisibles pour Android augmente de 6,4%, et de 21% si l’on compare au 1er trimestre 2014 (363 153).

Amnésie numérique : comment les smartphones nous font perdre la mémoire

L’« effet Google », ou l’impact sur notre mémoire de toujours trouver les informations sur Internet[i], s’étend aujourd’hui à nos informations personnelles essentielles conservées sur les mobiles, selon une nouvelle étude de Kaspersky Lab.

Cette étude révèle en effet que la majorité des consommateurs européens connectés, du moins ceux interrogés par l’éditeur de solution de sécurité informatique, ne connaissent pas par cœur des numéros de téléphone de première importance, tels que :

– ceux de leurs enfants 57 % (58 % pour la France) :
– de leur école, 90 % (même chiffre pour la France) ;
– de leur propre lieu de travail à 51 % (51,5% pour les Français).

« Près de la moitié (43 %) des 16-24 ans répondent en outre que leur smartphone contient à peu près tout ce qu’ils doivent savoir ou se rappeler »

Environ un tiers d’entre eux (français comme européens) ne se souviennent pas du numéro de la personne qui partage leur vie, alors même que seuls 4 sur 10 ont oublié celui de l’endroit où ils vivaient durant leur adolescence. 6 000 consommateurs âgés de 16 ans ou plus, dans six pays européens ont été interrogés. Les résultats de cette enquête révèlent notre incapacité à retenir des informations importantes compte tenu du fait que nous les enregistrons souvent sur nos smartphones. Près de la moitié (43 %) des 16-24 ans répondent en outre que leur smartphone contient à peu près tout ce qu’ils doivent savoir ou se rappeler. Les français sont 32 % à déclarer cela, toutes tranches d’âges confondues. Un phénomène qualifié d’amnésie numérique, c’est-à-dire le fait d’oublier les informations que nous conservons dans un appareil numérique.

L’étude fait apparaître l’existence de cette amnésie numérique parmi toutes les tranches d’âge et sa répartition est uniforme entre les deux sexes. Ainsi, 42 % des Français seraient vraiment dévastés de perdre les données de leurs appareils mobiles car ils ne pourraient plus avoir accès à tous leurs souvenirs stockés dessus – 17,6 % seraient complètement paniqués par une telle éventualité. En outre, 71,9 % des Français déclarent utiliser Internet comme une extension de leur cerveau, ce chiffre atteignant même 83 % chez les jeunes européens âgés de 16 à 24 ans. Pour Laurence Allard, Maître de conférences et Sociologue des usages innovant à l’Université Lille 3/IRCAV-Paris 3 : « le smartphone est également le support d’usages mémoriels et fait pour certains office de « prothèse cérébrale ». Selon la sociologue, cette tendance devient presque paradoxale puisqu’elle « suppose d’user de fonctionnalités ou de services numériques pour actionner une mémorisation par la technologie »

Autre résultat guère surprenant, l’étude révèle que la perte ou le piratage de données stockées sur les appareils numériques, en particulier les smartphones, aurait des conséquences dévastatrices pour de nombreux utilisateurs :

– 17 % des français avouent ainsi que leur terminal mobile est le seul endroit où ils mémorisent leurs photos et leur carnet d’adresses et qu’ils seraient catastrophés s’ils perdaient définitivement leurs souvenirs enregistrés sur leur appareil. Ce chiffre atteint 40 % chez les 16-24 ans interrogés.
Il est donc préoccupant qu’en dépit de la confiance croissante que les utilisateurs ont dans leurs appareils numériques, ils ne protègent pas suffisamment leurs équipements à l’aide de solutions de sécurité. C’est notamment le cas des smartphones et des tablettes :

– à peine 1 smartphone sur 3 (34 %) et un quart des tablettes (24 %) en sont équipés,
– tandis qu’1/5e (21 %) de ces appareils n’est pas du tout protégé.

« Les appareils connectés nous apporte beaucoup au quotidien mais ils engendrent aussi une amnésie numérique. Nous devons en saisir les conséquences à long terme sur la façon dont nous conservons et protégeons nos mémoires. Les numéros de téléphone de nos proches étant désormais accessibles d’un simple clic, nous ne nous donnons plus la peine de les mémoriser. En outre, une majorité écrasante (86 %) des personnes interrogées estime que, dans un monde de plus en plus hyper-connecté, nous avons bien trop de numéros, d’adresses, de codes, etc. à connaître que notre mémoire ne peut en retenir. Nous avons découvert que la perte ou le piratage de ces précieuses informations ne serait pas seulement une gêne, mais une source de profonde détresse pour bon nombre d’entre nous. Kaspersky Lab s’engage à aider les utilisateurs à comprendre les risques auxquels leurs données pourraient être exposées, et à leur fournir les moyens de maîtriser ces risques, en installant par exemple des logiciels de sécurité afin de protéger leurs équipements et leurs contenus », commente à datasecuritybreach.fr David Emm, chercheur principal en sécurité chez Kaspersky Lab.

« Le fait d’oublier n’est pas en soi une mauvaise chose. Nous disposons d’une formidable faculté d’adaptation et nous ne nous souvenons pas de tout car ce n’est pas dans notre intérêt. L’oubli devient cependant un handicap lorsqu’il porte sur des informations qu’il nous faut impérativement retenir », souligne le Dr Kathryn Mills de l’UCL Institute of Cognitive Neuroscience de Londres. « L’une des raisons pour lesquelles les consommateurs se soucient moins de retenir les informations s’explique par le fait qu’ils les confient trop souvent à des appareils connectés. En effet, dans de nombreuses sociétés, l’accès à Internet paraît aussi stable que celui au réseau d’électricité ou d’eau. »

Guerre ouverte entre Samsung et Microsoft ?

Samsung aurait délibérément désactivé Windows Update de ses machines.

L’information a de quoi étonner. D’après BSOD Analysis, le géant Coréen aurait désactivé Windows Update de ses machines. SW Update est le logiciel de mise à jour OEM pour les ordinateurs Samsung. Sa mission, mettre à jour vos pilotes Samsung, etc. La seule différence entre les autres logiciels de mise à jour OEM est que l’outil de Samsung… désactive Windows Update. A première vue, Samsung n’a pas appris des erreurs de l’affaire Lenovo/Superfish.

Un pirate informatique arménien condamné à de la prison ferme

Davit Kudugulyan, la tête pensante d’une groupe de pirates informatiques arméniens condamné à de la prison ferme pour piratage de données bancaires.

Davit Kudugulyan était le chef d’une petite bande de pirates informatiques qui aura occasionné plusieurs millions de pertes financières aux banques américaines. L’homme a été accusé, et condamné, pour le vol d’informations financière appartenant à des centaines de personnes aux USA.

Davit a plaidé coupable devant un tribunal du comté de New York, mercredi. En Mars 2015, Kudugulyan et trois autres suspects, Garegin Spartalyan, Hayk Dzhandzhapanyan et Aram Martirosian, étaient arrêtés à New York après avoir utilisé des centaines de clones de cartes bancaires piratées.

Après avoir plaidé coupable, Kudugulyan a été condamné à neuf ans de prison et payer 750.000 dollars d’amende. Lors de son arrestation dans un hôtel de New-York, les policiers vont retrouver 200.000 $ dans la chambre de Kudugulyan. (TH)

Nos données de santé, source de convoitises pour les pirates

91% des entreprises de santé interrogées ont subi une violation de leurs données au cours de ces 2 dernières années selon l’étude « Privacy and Security of Healthcare Data » du Ponemon Institute et seulement 32% pensent avoir les ressources suffisantes pour parer ces incidents1. La majorité des entreprises de santé sont désarmées et ne sont absolument pas en mesure de répondre à la Réglementation européenne sur la Protection des Données qui devrait être mise en application très prochainement.

L’étude Ponemon montre que, pour la première fois, les attaques criminelles sont la première cause de violations de données de santé. Jusqu’alors, la perte ou le vol d’ordinateurs, de tablettes ou de smartphones par négligence avait conduit à des violations de données. Aujourd’hui, les choses ont évolué. Nous passons des violations de données accidentelles ou opportunistes aux violations de données intentionnelles. Une tendance qui s’affirme. Les cybercriminels ciblent de plus en plus les données médicales. Ils exploitent cette mine de renseignements personnels, financièrement lucratifs. Les centres hospitaliers, laboratoires d’analyses médicales, pharmacies… ne disposent malheureusement pas des ressources, des processus et des technologies pour prévenir et détecter les attaques contre les données sensibles qu’elles manipulent. Leur défaillance, régulièrement pointée du doigt par les médias, se traduit par la fuite des données sensibles de leurs patients. On se souvient par exemple, des centaines de résultats d’analyses médicales provenant d’une soixantaine de laboratoires, accessibles sur Internet à cause d’une faille2 ou de la publication du dossier médical de Michael Schumacher3.

Si l’on observe une légère hausse des investissements des organisations de santé pour protéger les informations médicales, ces efforts restent cependant insuffisants pour contrer les cyber-menaces qui évoluent très rapidement. La moitié des entreprises de santé ont peu confiance – parfois même pas du tout – dans leur capacité à détecter une perte ou un vol de données de leurs patients.

Une faiblesse en décalage avec les obligations légales
En France, les informations relatives à l’état de santé physique et psychique d’un patient sont des données personnelles, soumises au Code de la santé publique et à la loi Informatique et Liberté. La Réglementation générale sur la protection des données, en cours d’adoption par le Conseil de l’Union Européenne vient compléter la législation française. Les professionnels et les établissements de santé sont strictement tenus au respect des obligations concernant la collecte, l’utilisation, la communication, le stockage et la destruction des données à caractère personnel. En pratique, les professionnels de la santé doivent prendre toutes les précautions nécessaires pour empêcher que ces données soient modifiées, effacées (par erreur ou volontairement) et que des tiers non autorisés y aient accès.

L’absence de mise en œuvre de mesures de sécurité est considérée comme une atteinte grave à la protection de la vie privée et peut être pénalement sanctionnée (amende et emprisonnement). Cependant, de nombreux professionnels ont des difficultés à se mettre en conformité avec la réglementation. En milieu hospitalier, par exemple, médecins, infirmiers et personnel administratif n’ont pas toujours été sensibilisés aux règles à respecter en matière de sécurité et de confidentialité des données.

Une réglementation unique pour toute l’Europe
La mise en œuvre de la future Réglementation sur la Protection des Données qui s’effectuera de manière identique dans tous les pays membres contrairement à la Directive actuelle, devrait avoir d’importantes conséquences sur l’organisation de l’entreprise. Comment respecter cette norme qui va engendrer des changements au niveau de la collecte, du stockage, de l’accessibilité et de l’utilisation des données ?

Toute violation des données devra obligatoirement être déclarée. Concrètement, un système actif de surveillance des échanges et des flux de données devient nécessaire. Il convient en premier d’examiner avec attention le rôle et la responsabilité des différents acteurs de l’entreprise manipulant les dossiers médicaux. Il faut engager une sensibilisation forte au respect des bonnes pratiques, puis établir une politique de sécurité et de protection des données. On commence par évaluer les risques pour décider les actions à adopter, en fonction des faiblesses de l’établissement de santé. Le point clé est la visibilité sur la circulation des données au sein du réseau, compte tenu du risque que leur transmission génère. La mise en place d’une solution de SIEM* est le moyen efficace pour surveiller la sécurité des systèmes informatiques, contrôler l’accès aux systèmes où sont stockées les données médicales et recevoir des alertes quand on y accède. Les logs fournissent une vision complète et exacte de ce qui a été consulté. Informer rapidement les organismes de réglementation en cas de violation des données devient alors possible ainsi que configurer des rapports prouvant la conformité à la Réglementation.

Anticiper la mise en place de solutions efficaces
La communauté des entreprises de santé partage des données vulnérables et offrent une grande surface d’attaque avec de nombreux points d’accès aux cybercriminels de plus en plus habiles à dérober et exploiter des informations personnelles. Aussi convient-il de faire appel à des experts pour mettre en place dès à présent ces exigences en matière de sécurité et de conformité. On peut bien sûr penser que rien ne presse, la mise en œuvre effective de la réglementation étant prévue après une période de deux ans. L’expérience montre que l’examen d’une structure organisationnelle ainsi que les mises à niveau nécessaires du système prennent du temps. (par Frédéric Saulet, pour DataSecurityBreach.fr, Directeur Régional Europe du Sud de LogPoint)

* SIEM : Security Information and Event Management – Le principe du security information management est de gérer les événements du système d’information (Wikipédia).

Les collaborateurs, première menace pour les données de l’entreprise ?

Selon une récente étude[1] réalisée en France, les salariés seraient très confiants quant à la sécurité informatique au sein de leur entreprise. En effet, seuls 36% d’entre eux pensent qu’elle a déjà été la cible de hackers alors qu’en réalité, 90% des organisations reconnaissent avoir déjà subi une attaque. En outre, 85% des personnes interrogées estiment que leur entreprise est bien protégée contre les cyber-attaques et les hackers.

Des résultats qui révèlent une importante contradiction entre la perception des employés et la réalité des risques actuels qui planent sur les ressources et les données d’une organisation alors que les menaces se multiplient et sont de plus en plus sophistiquées. Jean-Pierre Carlin, Directeur Europe du Sud chez LogRhythm, a fait les commentaires suivants : « Ces chiffres sont surprenants dans la mesure où les affaires de faille de sécurité et de vol de données massifs font très régulièrement la une des médias depuis quelques mois. Ce sentiment de confiance représente une véritable porte ouverte aux hackers car si les collaborateurs n’ont pas conscience des risques qui planent sur les données et les ressources de l’entreprise, il y a fort à parier pour que les bonnes pratiques et les procédures essentielles en matière de sécurité ne soient pas non plus appliquées, voire négligées ».

En outre, ce n’est pas parce qu’une entreprise est protégée qu’elle ne subira pas d’attaque, ce que semblent pourtant penser les employés interrogés. En effet, des hackers qui souhaitent pénétrer au sein d’un système d’information finiront tôt ou tard par y parvenir, même si cela prend du temps.

Pour que les collaborateurs aient une perception en adéquation avec la réalité, les entreprises doivent impérativement poursuivre leurs efforts pour les sensibiliser aux cyber-risques, aussi bien pour leurs données personnelles que pour celles de l’organisation, ainsi qu’aux conséquences préjudiciables que peut entrainer une fuite de données. La formation de l’ensemble des membres d’une organisation aux risques, aux différents types d’attaques potentielles ainsi qu’à l’application systématique des bonnes pratiques représentent la base pour initier une stratégie globale de sécurité efficace. Le contrôle d’accès, la vigilance relative aux emails ainsi que le renouvellement régulier des mots de passe font notamment partie des mesures indispensables. En outre, les responsables de la sécurité doivent mettre en place un dispositif de sanction pour les employés qui ne respectent pas les règles imposées par l’entreprise, pour une meilleure implication mais aussi pour engager leur responsabilité.

Selon l’étude Capgemini, 28% des personnes interrogées estiment que la politique de sécurité informatique de leur société n’est pas vraiment claire, voire pas du tout, et 39% déclarent ne pas la connaître. Ces résultats révèlent un manque d’information et peut-être un manque d’implication de la part des directions à se saisir de ces problématiques auquel les entreprises doivent rapidement remédier. Pour les entreprises qui ne possèdent pas forcément les ressources en interne (un CSO par exemple, responsable principal de la sécurité), l’Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information (ANSSI) et la Confédération Générale du Patronat des Petites et Moyennes Entreprises (CGPME) ont publié en mars dernier un guide des bonnes pratiques pour les PME. Cette excellente initiative répond à l’urgente nécessité de sensibiliser les salariés aux conséquences qui peuvent résulter d’une simple négligence et des règles de base à respecter, et aide les organisations en leur proposant une expertise adaptée à leurs besoins. Nous les encourageons donc vivement à partager ce guide en marge de leur stratégie globale de sécurité pour une meilleure information, prévention et prise de conscience des risques qui conduiront à l’adoption des bons réflexes.

La contradiction entre la perception de la cyber-sécurité par les salariés et la réalité met en avant le fait que l’humain reste l’un des maillons faibles d’une organisation. Les hackers le savent très bien, c’est la raison pour laquelle ils sont à l’affût du moindre faux pas. Dans ce contexte, la protection des données et des ressources représente aujourd’hui un véritable défi pour les entreprises. Il est donc primordial de faire prendre conscience aux employés que les cyber-risques sont réels, que les attaques ne sont pas uniquement portées sur les grandes organisations connues, et qu’ils peuvent eux-mêmes en être à l’origine. Avec une plus grande implication de la direction générale pour la formation de l’ensemble des collaborateurs, associée aux initiatives des autorités régissant la sécurité informatique, les entreprises vont pouvoir renforcer la protection de leurs données ainsi que l’efficacité de leur politique de sécurité, un enjeu majeur à l’heure où les cyber-attaques sont devenues monnaie courante.

[1] Etude « La Cybersécurité vue par les collaborateurs » menée par Opinion Way pour Capgemini auprès d’un échantillon de 1010 salariés français de bureau d’entreprises privées en mai 2015

Comment élaborer une bonne stratégie de sécurité

Les DSI ont pris note des scénarios de cauchemar que les violations de données peuvent engendrer : vous souvenez-vous de Sony ou de Target ? Pour combattre ces bombes à retardement, ils ont étoffé leurs budgets de sécurité. L’équipe d’intervention informatique d’urgence (CERT) de la Carnegie Mellon University recommande également de mettre en place une stratégie de sécurité que vous pouvez consulter si vos systèmes sont compromis.

Pourquoi avez-vous besoin d’une stratégie de sécurité ? Une stratégie de sécurité contient des procédures organisationnelles qui vous indiquent exactement quoi faire pour prévenir les problèmes ainsi que la marche à suivre si vous vous trouvez en situation de violation de données. Les problèmes de sécurité peuvent concerner :
– la confidentialité, lorsque des personnes obtiennent ou divulguent des informations de manière inappropriée ;
– l’intégrité, quand des informations sont altérées ou validées de manière erronée, délibérément ou accidentellement ;
– la disponibilité, avec des informations inaccessibles lorsqu’elles sont requises ou disponibles à plus d’utilisateurs que nécessaire.

En tout cas, disposer d’une stratégie permettra d’assurer que tous les membres du service informatique se trouvent sur la même longueur d’onde en ce qui concerne les processus et procédures de sécurité.

À quoi ressemble une bonne stratégie de sécurité ?
Vous avez peut-être une idée de ce à quoi la stratégie de sécurité de votre entreprise doit ressembler. Mais si vous souhaitez vérifier votre travail ou disposer d’indicateurs supplémentaires, visitez la page consacrée aux modèles de stratégies de sécurité de l’information  de SANS. Vous y trouverez vingt-sept stratégies de sécurité à consulter et utiliser gratuitement. Une bonne stratégie de sécurité doit ressembler à :
– Objectifs : des attentes et des buts clairs.
– Conformité : les législations peuvent faire partie des exigences d’une stratégie de sécurité, et il est donc essentiel de les énumérer.
– Dernière date de test : les stratégies doivent constituer une documentation vivante fréquemment contrôlée et remise en question.
– Date de dernière mise à jour : les documents d’une stratégie de sécurité doivent être mis à jour pour s’adapter aux changements de l’entreprise, aux menaces extérieures et aux évolutions technologiques.
– Contact : les informations contenues dans les stratégies de sécurité sont censées être lues, comprises et mises en application par tous les collaborateurs d’une entreprise et s’il y a des questions, un propriétaire du document doit y répondre.

Questions à poser lors de la création de votre stratégie de sécurité ?
Lorsque vous créez une stratégie de sécurité, il est utile de poser des questions parce qu’en y répondant, vous découvrirez ce qui est important pour votre entreprise et vous pourrez discerner les ressources nécessaires pour former et maintenir votre stratégie. Voici quelques questions pour démarrer :
– De quelle(s) personne(s) vous faudra-t-il l’approbation ?
– Qui sera le propriétaire de cette stratégie de sécurité ?
– Quel est le public concerné par cette stratégie ?
– Quelles réglementations s’appliquent à votre secteur d’activité (par exemple, GLBA, HIPAA, Sarbanes-Oxley, etc.) ?
– Qui a besoin d’avoir accès aux données de votre entreprise ?
– Qui possède les données que vous gérez ? Votre entreprise ? Vos clients ?
– Combien de demandes d’accès aux données recevez-vous chaque semaine ?
– Comment ces demandes sont-elles satisfaites ?
– Comment et quand l’accès est-il examiné ?
– Comment pouvez-vous vous assurer qu’aucun conteneur ne sera ouvert à un groupe d’accès global (Tout le monde, Utilisateurs du domaine, Utilisateurs authentifiés, etc.) sans autorisation explicite des propriétaires de données et de la hiérarchie concernée ?
– Comment toutes les activités d’accès seront-elles enregistrées et disponibles pour audit ?
– Si des données n’ont pas été consultées depuis 18 mois, comment seront-elles identifiées et restreintes afin que seuls leurs propriétaires y aient accès jusqu’à ce qu’une demande soit formulée par un autre utilisateur ?
– Comment harmoniserez-vous votre stratégie de sécurité aux objectifs de l’entreprise ?

Derniers conseils
Les stratégies de sécurité donnent de meilleurs résultats lorsqu’elles sont concises et vont droit au but. Elles doivent aussi favoriser et répondre aux besoins de l’activité. Grâce à une maintenance régulière, la stratégie de sécurité de votre entreprise contribuera à en protéger les actifs. (Par Norman Girard, pour DataSecurityBreach.fr, Vice Président et directeur général Europe de Varonis)

Les organismes de services financiers EMEA de plus en plus touchés par des menaces de fraudes en ligne

Les décideurs IT de dix pays mettent en évidence les pertes financières et les préoccupations réglementaires liées à aux logiciels malveillants, au phishing, aux vols d’identifiants et aux piratages de profils d’employés.

Les organismes de services financiers de la zone EMEA sont de plus en plus exposés et préoccupés par l’augmentation des menaces de fraude en ligne, selon une enquête commandée par F5 Networks. Les décideurs informatiques révèlent qu’ils doivent constamment faire face à des attaques significatives ciblant les finances et la réputation de leur entreprise dues à des programmes malveillants, des campagnes de phishing, des attaques visant à s’accaparer des identifiants utilisateurs ou détourner leurs sessions. Cela a pour conséquence de générer un besoin croissant pour des solutions multi-couches de protection et de détection des fraudes en ligne et sur mobiles.

L’enquête a révélé que 48 % des organisations ont, au cours des deux dernières années, déjà subi des pertes financières allant de 70 000 € à 700 000 € et ayant pour origine des fraudes en ligne. 9 % de ces actes de malveillance ont permis de dérober des sommes supérieures à 700 000 € et 3 % supérieures à 1 000 000 €.

73 % ont cité les atteintes à la réputation comme étant la principale préoccupation liée à ces attaques, alors que 72 % craignent la perte de revenus et le fardeau de devoir effectuer des audits de sécurité complets. Parmi les autres impacts négatifs majeurs figurent la perte de la confiance et la fidélité des clients (64 %) et les amendes potentielles par les organismes de réglementation (62 %).

« Que ce soit des attaques de type phishing, Man-in-the-middle, Man-In-The-Browser ou d’autres activités basées Trojan comme des injections Web, des détournements de formulaire en ligne, des modifications de pages ou des modifications de transactions, les dangers de la fraude en ligne sont inévitables et vaste pour les entreprises quel que soit leur secteur », déclare à DataSecurityBreach.fr Gad Elkin, Directeur EMEA de la sécurité de F5. Plus que jamais, il est essentiel de comprendre la nature des menaces et de mettre en œuvre des solutions qui éliminent les attaques avant qu’elles ne puissent vraiment nuire. Ceux qui feront cela correctement seront récompensés par la fidélité de leurs clients et en retireront les bénéfices. »

Plus de 35% des répondants ont affirmé avoir subi des pertes liées à des fraudes ayant pour origine une large variété d’attaques en ligne. Les programmes malveillants ont été le principal coupable (75 %), suivie par le phishing (53 %), le piratage d’identifiants (53 %) et le piratage de session (35 %).

Lorsque les stratégies de défense ont été abordées, 37% des entreprises interrogées ont déclaré qu’elles préféraient la défense à fraude en ligne faisant appel à des solutions hybrides combinant des prestations et sur site ou en ligne. Le chiffre est plus élevé (59 % des répondants) pour les organisations de plus de 5.000 employés.

55 % des répondants affirment avoir adopté des solutions de prévention contre la fraude multi-couches. Les solutions embarquées sur les terminaux sont les plus populaires (62 %), suivie par l’analyse de navigation de page pour identifier les schémas de navigation suspects (59 %), et l’analyse des liens de relations entre les utilisateurs, les comptes et les terminaux pour détecter les activités criminelle et/ou les abus (59 »%). Les solutions fournissant une analyse comportementale de l’utilisateur et de comparaison pour des canaux spécifiques figurent également en bonne place (55 %).

Ce contexte explique les raisons pour lesquelles il y a une demande croissante pour des solutions en ligne bénéficiant de capacités de protection contre la fraude sans nécessité d’installer quoi que ce soit sur le poste. Ceux-ci permettent aux organisations d’équiper en temps réel tous les types de postes contre toutes les variétés de menaces en ligne sans que l’utilisateur ait à faire quoi que ce soit, écartant tout danger dans des situations telles que des injections de code HTML ou de script malveillants. Cela inclut les menaces les plus récentes telles comme le malware Dyre, qui dispose d’un large éventail de capacités qui en font l’un des chevaux de Troie bancaires les plus dangereux actuellement. « Les fraudeurs continuent d’évoluer et d’exploiter le maillon le plus faible : l’utilisateur final », conclut Gad Elkin.

250 employés ont été interrogés au Royaume-Unis, France, Allemagne, Italie, Espagne, Pays-Bas, Suède, Pologne et Arabie Saoudite.

Stratégies BYOD : sécuriser les données d’entreprise dans un monde mobile

Les environnements des entreprises évoluent rapidement. Dans ce contexte, les employés doivent pouvoir accéder à leurs informations professionnelles à tout moment en situation de mobilité, ceci afin d’améliorer leur productivité, leur niveau de satisfaction et les performances globales de leur entreprise. Souvent, les salariés veulent accéder à leurs messageries, calendriers, contacts, données clients et documents sensibles sur leurs appareils personnels, ce qui représente un potentiel cauchemar pour les départements informatiques, qui doivent s’assurer de la sécurité des informations professionnelles.

Selon les prévisions du Gartner, d’ici 2017, un employeur sur deux exigera de ses employés qu’ils utilisent leurs appareils personnels au travail. Les entreprises doivent donc impérativement prendre des mesures appropriées afin de s’assurer que la vague de smartphones et de tablettes pénétrant dans le périmètre de l’entreprise soit sécurisée. Pour cela, elles doivent mettre en œuvre des stratégies BYOD offrant de la flexibilité aux employés, et assurant dans le même temps la sécurité au niveau de l’entreprise. De telles stratégies peuvent faire toute la différence, car elles instaurent des règles strictes permettant de faire face à diverses problématiques essentielles : quels appareils et applications sont autorisés à accéder aux informations professionnelles ; qui est responsable des applications et des données ; quelles données doivent être en lecture seule / modifiables, ou disponibles hors ligne ; ou encore qui doit payer pour la consommation professionnelle de données et de voix.

Déterminer en quoi il est nécessaire de migrer vers le BYOD
La première étape dans la mise en œuvre d’un programme BYOD efficace est tout d’abord de définir en quoi celui-ci est nécessaire, et d’établir clairement des indicateurs de réussite. Un tel programme est-il nécessaire pour réduire les dépenses d’investissements et les frais ? L’objectif est-il de stimuler la productivité du personnel ? Lorsque l’on détermine la nécessité d’un programme BYOD pour une entreprise, il est important de s’assurer que le raisonnement adopté soit en accord avec les objectifs de l’entreprise. Une fois le but clairement défini, il sera plus facile pour les dirigeants de justifier un investissement continu dans un tel programme, et l’adoption de ce dernier devrait également s’en trouver renforcée dans l’entreprise.

Il est également essentiel de démontrer la valeur ajoutée du BYOD pour l’entreprise, et de présenter ses avantages et ses risques aux utilisateurs mobiles, ainsi que la façon dont le programme envisagé permettra d’en assurer la protection. Les équipes informatiques pourront faire l’objet d’un certain rejet lors d’un tel déploiement  : en effet, certains employés verront cela comme une excuse pour accéder aux appareils personnels, craindront de voir leurs informations personnelles effacées, ou encore que leur consommation personnelle de données et de voix augmente sur leurs forfaits mensuels. Cependant, les départements informatiques prenant le temps d’expliquer en quoi ce programme leur sera bénéfique et permettra de les protéger ont alors plus de chance de rencontrer de l’enthousiasme de la part des utilisateurs plutôt que l’inverse. Une stratégie BYOD pertinente implique que chacune des parties soit sur la même longueur d’onde dès le début pour que les organisations récoltent rapidement les fruits de leurs efforts.

Exposer les droits de la société en matière de gestion de données professionnelles sur des appareils personnels
Lors de la mise en œuvre d’un programme BYOD, un contrat de licence de l’utilisateur final (EULA) devrait clairement définir le comportement attendu des employés et promouvoir le respect volontaire des stratégies d’entreprise et de sécurité, tout en protégeant leur vie privée. Le cas échéant, la stratégie mise en œuvre devrait clairement préciser que l’entreprise se réserve le droit d’effacer ses données et applications lorsque nécessaire.

Beaucoup d’organisations se tournent vers une solution de conteneurisation garantissant une séparation nette entre les données professionnelles et personnelles. Une telle solution permet de satisfaire le besoin de confidentialité des employés mobiles, ainsi que les exigences des départements informatiques en matière de sécurité des données professionnelles. De cette façon, en cas de vol ou de perte de l’appareil, ou si un employé quitte l’entreprise, seules les données professionnelles seront effacées à distance, réduisant ainsi le risque de compromission de données sensibles. Pour les équipes informatiques, la conteneurisation est un gage de confiance quant à la sécurité des données. Ils peuvent ainsi promouvoir en toute sérénité l’utilisation d’informations professionnelles sur des appareils appartenant aux employés ou à l’entreprise dans le cadre de workflows mobiles. Du côté des employés, le fait que leurs messageries personnelles, photos et bibliothèques musicales soient inaccessibles et ne puissent pas être effacées par leur département informatique est une source supplémentaire de tranquillité quant au respect de leur vie privée.

Envisager des solutions de facturation partagée
Le BYOD est récemment devenu un point de discorde quant à l’identité de celui devant payer la facture mensuelle de services de téléphonie mobile. Ainsi, en 2014, la Cour suprême et la Cour d’appel de Californie se sont prononcées sur la question.

La facturation partagée peut faciliter la transition vers la gestion de la mobilité d’entreprise (EMM) pour les entreprises, en leur évitant des problématiques complexes d’indemnisation, de remboursement et d’attribution de crédits. Au lieu d’inclure les frais de données liées à une consommation professionnelle sur des forfaits mensuels personnels, l’accès aux applications fournies par l’entreprise peut être directement facturé à l’employeur et aux partenaires. Les remboursements peuvent ainsi être rationalisés en même temps que les questions de responsabilité des RH et juridique quant aux contenus des utilisateurs. Plus besoin d’enregistrer des notes de frais, de payer des frais cachés liés au traitement des remboursements, ou de gérer des questions fiscales liées à des indemnisations.

En intégrant un forfait de données professionnel et une facturation partagée à leurs stratégies BYOD, les dirigeants d’entreprise peuvent accélérer la transition de leur personnel vers la mobilité.

Impliquer également les employés
Malgré toutes les meilleures intentions du monde, les services juridiques et informatiques élaborent parfois une stratégie BYOD manquant de convivialité. Lorsqu’ils définissent et déploient une telle stratégie, les dirigeants doivent impliquer tous les services, y compris les RH, le service financier et juridique, les responsables de la sécurité et de la confidentialité, ainsi que les responsables informatiques. Ils pourront ainsi exposer à ces principaux acteurs un cadre de meilleures pratiques de BYOD structuré afin de favoriser une prise de décision rapide et collaborative.

La mobilité est essentielle pour lutter contre la concurrence. En donnant aux employés la possibilité de travailler sur les appareils de leur choix, il est possible d’accélérer les tâches quotidiennes et d’accroître ainsi la productivité des salariés et leur degré de satisfaction. Lors de la mise en œuvre de stratégies BYOD complètes, les dirigeants doivent clairement présenter les arguments en faveur du déploiement de tels programmes, et établir avec précision le droit de leur entreprise à gérer les données professionnelles stockées sur les appareils personnels. Ils doivent également envisager de mettre en place une solution de conteneurisation afin de séparer les données professionnelles et personnelles, et réfléchir à une solution de facturation partagée afin d’éviter les problématiques complexes d’indemnisation, de responsabilité quant au contenu de l’utilisateur final et de contrôle des notes de frais des employés.

Enfin, il est essentiel d’aborder le déploiement de stratégies et de solutions BYOD dans votre entreprise comme un effort commun à tous vos services. Créez une campagne de marketing interne proactive destinée aux utilisateurs d’appareils mobiles en vous assurant qu’elle soit engageante et facile à comprendre, comme avec des vidéos, des posters, des FAQ, ou des événements dédiés à des endroits stratégiques. Expliquez clairement les avantages, et comment votre stratégie et votre solution BYOD permettent de gérer les risques au niveau des données professionnelles. La clé d’une stratégie efficace est de s’assurer que le programme créé profite aux employés tout en renforçant la sécurité des données professionnelles. (Par Florian Bienvenu, pour datasecuritybreach.fr, vice-président UK, Europe Centrale, Europe du Sud et Moyen Orient de Good Technology)

Le Sénat a adopté les conclusions de la commission mixte paritaire sur le projet de loi relatif au renseignement

Au cours de la séance du 23 juin 2015, le Sénat a adopté les conclusions de la commission mixte paritaire (CMP) sur le projet de loi relatif au renseignement. La CMP avait adopté plusieurs dispositions dans la rédaction issue des travaux du Sénat.

Ainsi, les dispositions du Sénat visant à garantir les libertés publiques ont été maintenues. Il s’agit notamment de la définition du respect de la vie privée qui implique le secret des correspondances, protection des données personnelles et l’inviolabilité du domicile ; la possibilité pour toute personne souhaitant vérifier qu’aucune technique de renseignement n’est mise en oeuvre de manière irrégulière à son encontre de saisir la CNCTR (Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement) sans avoir à démontrer un “intérêt direct et personnel” à agir ; – la limitation à deux mois de la durée d’autorisation de mise en oeuvre des techniques particulières de renseignement portant sur les données de connexion ; la possibilité pour le Conseil d’Etat de statuer en référé en premier et dernier ressort dans le cadre de contentieux sur la mise en oeuvre des techniques de renseignement.

En outre, l’administration pénitentiaire ne pourra pas utiliser les techniques de recueil de renseignement et la computation du délai de conservation des renseignements se fera à partir du recueil de la donnée et non de son exploitation. En commission mixte paritaire, sénateurs et députés se sont accordés sur le délai de conservation des données recueillies par les techniques de renseignement, fixé à 30 jours pour les interceptions de correspondances, à 120 jours pour les renseignements collectés dans le cadre de la captation d’images ou de données informatiques, à quatre ans pour les données de connexion et à six ans pour les données cryptées.

En séance, lors de la lecture des conclusions de CMP, le Sénat a adopté l’amendement n° 8 du Gouvernement qui supprime une disposition adoptée par la commission mixte paritaire et qui prévoyait que le Premier ministre pouvait autoriser le recours aux techniques de renseignement sans avis préalable de la CNCTR lorsque leur mise en œuvre ne concerne ni un Français, ni un résident habituel en France.

Ce texte sera adopté définitivement si l’Assemblée nationale adopte les conclusions de la commission mixte paritaire dans les mêmes termes le 24 juin 2015.

Microsoft ne veut pas corriger une faille

Le géant de l’informatique, Microsoft, ne corrigera pas une faille visant Internte Explorer. Les chercheurs, derrière la découverte de la vulnérabilité, annonce diffuser le problème pour s’en protéger, seul.

En Février 2015, l’équipe de sécurité informatique de HP mettait à jour un 0day, une faille non publique, visant Internet Explorer. Présenté à Microsoft lors du Zero Day Initiative, l’équipe HP avait gagné 125.000 dollars de la Microsoft Mitigation Bypass Bounty.

Lors de la conférence RECon de Montréal, l’équipe a divulgué les détails de leur recherche. Ils ont expliqué cette divulgation par le fait que Microsoft a annoncé ne pas avoir l’intention de corriger la faille et de laisser Internet Explorer en danger face à l’utilisation de la vulnérabilité par des pirates. DataSecurityBreach.fr pense tout simplement que Microsoft faisant disparaitre son navigateur dans la prochaine monture de Windows, cette non correction peut inciter « consommateurs » à migrer vers Microsoft Edge.

Bilan, le problème découvert dans l’Address Space Layout Randomization (ASLR) restera problème. « Libérer des informations sur une faille non corrigée est une première pour nous, confirme l’équipe HP, nous ne faisons pas cela par dépit ou par malveillance. Nous préférerions expliquer le problème une fois corrigé. Cependant, depuis que Microsoft a confirmé nos contacts, ils ont indiqué ne pas prévoir de mesures à partir de nos recherches ». A noter que cela ne doit pas être si compliqué à protéger, HP en profite pour annoncer que ses outils de sécurité bloquent l’attaque !

Les informations techniques se trouvent sur GitHub. Une non correction, qui ressemble bizarrement aux inquiétudes autours du non « patchage », par certains opérateurs, des smartphones Samsung s4, s5, s6 en danger face à un piratage possible de masse.

Une nouvelle menace nommée Equation Group

En février dernier, la sphère de la cyber-sécurité a pris conscience des efforts déployés par Equation Group, organisation de cyber-espionnage de haut niveau qui exploite les firmwares HDD et SSD.

McAfee Labs a évalué les modules de reprogrammation exposés et a observé qu’ils pouvaient reprogrammés les firmwares des HDD et des SSD. Ainsi, les logiciels malveillants peuvent être rechargés et infecter l’ordinateur à chaque redémarrage du système : ils ne disparaissent pas, même en cas de reformatage du disque ou de réinstallation du système d’exploitation. Une fois infecté, le logiciel de sécurité ne peut plus détecter le malware qui est caché au sein du système. « Chez Intel Security, explique David Grout, nous avons suivi de près ces types de menaces hybrides software/hardware. En effet, bien que ces logiciels malveillants aient historiquement été déployés pour des attaques ciblées, les entreprises doivent se préparer à l’inévitable volet commercial que pourraient représenter de telles menaces à l’avenir ».

Il est nécessaire pour une entreprise de prendre des mesures pour renforcer la détection des menaces existantes telles que l’hameçonnage intégrant des liens frauduleux et les malwares infestant les périphériques USB, et d’envisager des solutions qui pourraient prévaloir l’exfiltration des données.

Nouvelles cyberattaques contre des réseaux gouvernementaux et militaires en Asie du Sud-Est

Palo Alto Networks, spécialiste en sécurité d’entreprise, dévoile  les résultats d’une étude sur une série de cyber attaques qui pourraient être commanditées par des États pour cibler des organismes publics et militaires de pays d’Asie du Sud-Est.

Découverte par l’équipe de cyberveille de l’Unité 42 de Palo Alto Networks et surnommée « Opération Lotus Blossom », l’attaque s’apparente à une tentative de récupérer des informations internes sur le fonctionnement d’États nations dans la région. La campagne remonte à trois ans et plusieurs cibles basées à Hong Kong, Taiwan, au Vietnam, aux Philippines et en Indonésie sont concernées.

Plus de 50 attaques distinctes ont été identifiées dans l’Opération Lotus Blossom. Toutes utilisent un cheval de Troie développé spécifiquement et baptisé « Élise » pour lancer des attaques de spear phishing ultra ciblées par le biais d’e-mails et s’introduire dans les systèmes visés. Selon l’Unité 42, le malware Élise a été développé pour les besoins spécifiques de l’opération, bien qu’il soit également utilisé par l’adversaire dans d’autres attaques sans rapport.

Reconnaissables à leurs outils spécifiques, aux vastes ressources mobilisées et à la ténacité des assaillants depuis plusieurs années, ces attaques présupposent l’intervention en coulisses d’une équipe organisée dotée de moyens suffisants. Pour l’Unité 42, ces caractéristiques et la nature des cibles évoquent des motivations qui relèvent du cyberespionnage. Les acteurs à la manœuvre pourraient, toujours d’après l’Unité 42, avoir des liens ou être financièrement soutenus par un État nation ayant de puissants intérêts dans les affaires régionales en Asie du Sud-Est.

« Au regard des standards actuels, le cheval de Troie de type porte dérobée et les exploits de vulnérabilités utilisés dans l’Opération Lotus Blossom ne sont pas des techniques nouvelles. Ces attaques peuvent néanmoins être préjudiciables si elles aboutissent, car elles permettent aux pirates d’accéder à des données sensibles. L’utilisation actuelle de vulnérabilités plus anciennes est symptomatique : tant que les entreprises ne seront pas axées sur la prévention et qu’elles n’auront pas pris les mesures nécessaires pour améliorer la cybersécurité, les cyberpirates continueront d’employer les bonnes vieilles méthodes parce qu’elles marchent encore », commente à DataSecurityBreach.fr Ryan Olson, directeur de la veille, Unité 42, Palo Alto Networks

L’équipe de l’Unité 42 a pu découvrir la campagne Lotus Blossom grâce au tout récent service AutoFocus de Palo Alto Networks. Ce service permet aux analystes de sécurité de corréler et d’interroger des événements de sécurité provenant de plus de 6 000 abonnés WildFire et d’autres sources de cyberveille. Les abonnés des services Palo Alto Networks Threat Prevention et WildFire sont automatiquement protégés contre ces attaques. Les autres sont invités à vérifier leur réseau pour y rechercher d’éventuels signes d’intrusion et renforcer leurs contrôles de sécurité par l’ajout d’indicateurs pertinents, comme indiqué en détail dans la version intégrale du rapport.

600 millions d’utilisateurs d’un téléphone Samsung en danger ?

Plus de 600 millions d’utilisateurs de téléphones portables Samsung ont été touchés par un risque de sécurité important. Samsung S3, S4, S5 et S6 touchés par une vulnérabilité dans un clavier pré-installé qui permet à un pirate d’exécuter du code à distance.

Intéressant ! Après la diffusion de faille et bug visant le téléphone portable d’Apple, l’iPhone, voici venir la faille pour le concurrent direct de la grosse pomme, la famille des Samsung S. Cette faille a été découverte par le chercheur Ryan Welton de la société américaine de NowSecure. Samsung a été alerté en décembre 2014.

Compte tenu de l’ampleur du problème, NowSecure a aussi notifié le CERT américain afin de faire corriger le problème rapidement (CVE-2015-2865). L’équipe de sécurité de Google Android a elle aussi été mise dans la boucle. L’attaque permet de récupérer la connexion GPS, brancher caméra et micro, installer en cachette des applications malveillantes, lire les messages (SMS, MMS, Mails, …). Bref, une petite cochonnerie.

Samsung n’a rien dit, mais propose depuis début de 2015 un correctif. Impossible de savoir si les opérateurs ont suivi la même mouvance sécuritaire… mais particulièrement pratique pour espionner une cible précise. A la lecture de la liste ci-dessous, qui ne concerne que des opérateurs américains, il y a de forte chance que votre téléphone soit toujours un espion en puissance dans votre poche.

Malheureusement, l’application du clavier défectueux ne peut pas être désinstallé. Côté solution : ne pas utiliser de wifi non sécurisé (utilisez un VPN, INDISPENSABLE NDLR)… ou changez de téléphone.

Galaxy S6      Verizon  Non corrigée
Galaxy S6       AT & T   Inconnu
Galaxy S6       Sprint   Non corrigée
Galaxy S6       T Mobile Inconnu
Galaxy S5       Verizon  Inc9nnu
Galaxy S5       AT & T   Inconnu
Galaxy S5       Sprint   Inconnu
Galaxy S5       T Mobile N8n c2rrigée
Galaxie S4       Verizon  Inconnu
Galaxie S4       AT & T   Inconnu
Galaxie S4       Sprint   Inconnu
Galaxie S4       T Mobile Inc8nnu
Galaxy S4 Mini  Verizon  Inconnu
Galaxy S4 Mini  AT & T   Non corrigée
Galaxy S4 Mini  Sprint   Inconnu
Galaxy S4 Mini  T Mobile Inc9nnu

Merci à @dodutils pour l’alerte.

Piratage confirmé pour LastPass

Le système de mot de passe LastPass piraté. L’éditeur confirme le passage malveillant de visiteurs qui ont mis la main sur les données des clients de l’entreprise.

LastPass est un coffre fort de mot de passe. Au lieu de retenir des dizaines de précieux sésames, l’excellent LastPass propose de les sauvegarder dans son service et de ne retenir que le password proposé par le service, le mot de passe principal, dit maître. Sauf que si un pirate met la main sur cet unique clé généraliste, le danger est réel. Autant dire que le malveillant n’a plus qu’à se servir. C’est ce qui semble se passer pour LastPass.

L’entreprise vient de confirmer une intrusion dans son serveur. Sur son blog, l’éditeur explique qu’une enquête est en cours et qu’elle a pour le moment « démontré que les adresses mails des comptes LastPass, ainsi que des informations dédiées aux mots de passe (mais pas les mots de passe directement, NLDR), le salage et le hachage d’authentification ont été piratés« .

Bref, pas besoin de vous faire un dessin. Changez votre mot de passe LastPast, comme le propose les ingénieurs de Lastpast. Les utilisateurs touchés ont/vont reçu/recevoir un courriel. On peut aussi conseiller de modifier l’ensemble des mots de passe sauvegardés dans l’outil, sait-on jamais… ou prenez des vitamines pour sauvegarder vos précieux uniquement dans votre cerveau. Les utilisateurs qui passeraient par un nouveau matériel doivent, de nouveau, se valider par mail.

Windows Server 2003 : la fin des mises à jour le 14 juillet

Microsoft Windows Server 2003 ne sera plus mis à jour à partir du 14 juillet 2015. Changer ou subir de potentielles futures failles ? Faîtes vos jeux !

Les utilisateurs de Windows Server 2003 sont encore très nombreux. Microsoft parle même de 23,8 millions de WS 2003 en fonction dans le monde. Le cabinet  Enterprise Strategy Group a révélé dernièrement que 25% des sociétés interrogées déclaraient vouloir continuer à utiliser WS 2003 après le 14 juillet.  Difficile de passer à autre chose. Le coût, premier frein.

Sans service de support, ni de maintenance

Utiliser Windows Server 2003 peut être perçu comme une vulnérabilité d’exploitation dès la mis juillet. Un danger potentiel, comme les utilisateurs, et ils sont encore nombreux, de Windows XP.  Pour une question de budget, de temps ou tout simplement par manque d’information, vous ne changerez pas avant le 15 juillet. Ou parce que certaines de vos applications critiques exigent cet OS. Selon Distributique l’opération couterait 60 000 dollars par migration. Si vous êtes dans une situation qui vous oblige à garder Windows Server 2003 au-delà du 15 juillet, vous devriez vous pencher sur la gestion des vulnérabilités sans patch, grâce aux fonctionnalités de Deep Security comme le préconise Trend Micro.

Attention, l’outil ne va pas combattre une éventuelle vulnérabilité qui affecte le système, mais elle fournira une protection contre les attaques susceptibles d’utiliser cette vulnérabilité indique Sophie Saulet sur le blog de l’éditeur japonais. Trend Micro a diffusé un livre blanc sur le sujet. A consulter pour ce faire une idée. La meilleure des options est de mettre au rebut Windows Server 2003 avant la date butoir.

Orange Business Services et Gemalto s’allient pour offrir un accès hautement sécurisé aux applications cloud

La solution d’authentification multi-facteurs de Gemalto disponible sur la galerie de services cloud sécurisée d’Orange Business Services.

Gemalto et Orange Business Services ont annoncé l’intégration de SafeNet Authentication Service de Gemalto au sein de Business VPN Galerie, la galerie de services cloud sécurisée d’Orange Business Services. Les clients d’Orange Business Services accèdent au service d’authentification multi-facteurs SafeNet à travers son offre Flexible Identity.  L’authentification multi-facteurs permet de s’assurer qu’un utilisateur est bien celui qu’il prétend être en combinant plusieurs facteurs pour l’authentifier.

L’intégration de SafeNet Authentication Service au sein des applications déjà disponibles sur Business VPN Galerie permet aux entreprises d’accéder, sans à avoir à passer par le réseau internet, à une solution intégrée offrant un système d’authentification multi-facteurs unique pour accéder à leurs infrastructures, services et applications dans le cloud, tels que Office 365 ou Salesforce.com. Elles bénéficient ainsi de plus de sécurité et de performance. « En tant que première plate-forme mondiale reliant le réseau privé de l’entreprise à des fournisseurs de services cloud, Business VPN Galerie offre un accès sécurisé aux services cloud à plus 1 200 entreprises clientes sur plus de 33 000 sites à travers le monde. En proposant les solutions d’authentification de Gemalto, nous élargissons l’écosystème des applications accessibles via la Business VPN Galerie et renforçons la sécurité des accès à ces applications via notre réseau cloud mondial », affirme Pierre-Louis Biaggi, Vice-président en charge des réseaux au sein d’Orange Business Services. « Avec toujours plus de services disponibles et accessibles à travers le cloud, la sécurité est au centre des préoccupations des fournisseurs de réseaux et de leurs clients. En combinant les services d’authentification forte de Gemalto et le réseau Business VPN Galerie, nous garantissons aux entreprises un accès plus sûr aux applications et aux données, tout en offrant aux utilisateurs finaux une expérience transparente et aux administrateurs informatiques une gestion simplifiée », se réjouit Andrew Young, vice-président de Gemalto en charge des solutions d’authentification et d’identité.

Le partenariat entre Gemalto et Orange Business Services permet de proposer une solution unique offrant, à travers le réseau IP VPN d’Orange, un accès de bout-en-bout aux services cloud multi-tiers et mutualisés d’authentification forte de Gemalto.

HP facilite la sécurisation des impressions

HP a annoncé des solutions et des services, nouveaux et actualisés, qui permettent aux clients de mieux sécuriser leur environnement d’impression et de gagner en efficacité. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la stratégie HP visant à proposer des offres innovantes pour la sécurité des impressions et à les rendre accessibles au plus grand nombre.

« La sécurité et la protection des données d’entreprise sont des problématiques qui revêtent une importance croissante pour nos clients », souligne Edmund Wingate, vice-président Solutions LaserJet Enterprise chez HP. « HP continue à jouer un rôle moteur dans la sécurisation des imprimantes au travers d’offres qui renforcent la sécurité de nos modèles réseau et contribuent à protéger les données de notre clientèle. »

 Une sécurisation des impressions de pointe, plus accessible aux clients

Nouvelle fonctionnalité de HP Access Control, l’impression sécurisée, en mode «serverless», évite le recours à des serveurs dans de petits bureaux (agences par exemple). Ce mode d’impression sécurisée peut être déployé pour préserver la confidentialité des documents, se conformer à la politique d’impression de l’entreprise (par exemple, impression en noir et blanc et/ou recto-verso uniquement), mais aussi pour économiser des consommables (toner, papier) et de l’énergie. A présent exploitable sous forme de solution de mobilité managée, HP Access Control permet également d’envoyer, depuis un appareil mobile, des impressions par e-mail à une file d’attente sécurisée en mode « pull ». Ainsi, l’impression à partir d’un terminal mobile s’effectue aussi facilement que depuis un ordinateur de bureau ou portable connecté au réseau de l’entreprise, en bénéficiant d’un contrôle d’accès, d’un suivi et de mesures de sécurité identiques. Ces nouvelles capacités sont mises à la disposition de tous les clients équipés de HP Access Control.

De son côté, HP JetAdvantage Security Manager (ou HP Imaging and Printing Security Center) élargit son périmètre aux dernières imprimantes HP LaserJet Pro. Concrètement, les clients peuvent faire appel à cette solution HP d’administration et de contrôle automatisé de la sécurité de leur parc d’imprimantes HP pour sécuriser une plus large gamme de périphériques. L’offre HP Printing Security Advisory Services, quant à elle, étend sa couverture géographique, se dotant de nouveaux conseillers en sécurité en Europe et en Asie afin de rendre l’expertise HP en matière de sécurité d’impression accessible aux clients dans ces régions du monde.

Une sécurité renforcée par l’analyse et l’automatisation

HP assortit sa solution HP Capture & Route d’un nouveau module de reconnaissance automatique de document (RAD). Celui-ci permet d’accélérer et de faciliter la dématérialisation des documents papier et leur routage dans le workflow de l’entreprise (applications métier ou solution d’archivage par exemple). Il permet aussi de réduire les erreurs et d’améliorer la sécurité et la conformité des données. Destinée aux clients qui entendent accroître l’automatisation de leurs workflows et affiner leurs analyses, l’offre Managed Services, via son intégration avec HP Big Data, HP Teleform et HP Process Automation, contribue encore à améliorer la sécurité, la conformité et la gouvernance des informations dans divers secteurs d’activité (services juridiques, santé, services financiers, commerce, etc.).

Pour les clients désireux d’optimiser l’efficacité et la productivité de leur parc d’imprimantes, HP lance Proactive Print Advisor, un service qui leur propose des rapports, analyses et recommandations personnalisés en fonction de leur environnement d’impression. Accessible dans le monde entier, ce service allège la charge d’administration des structures informatiques, à grand renfort de recommandations sur l’optimisation de la rentabilité de leur parc et l’application de règles, ainsi que de conseils leur permettant de demeurer au fait des mises à jour.

Attaque LogJam : les clés Diffie-Hellman visées

Des milliers de messagerie, Web, SSH, et les serveurs VPN sont vulnérables à une nouvelle attaque. Appelée Logjam, elle affecte l’échange de clés Diffie-Hellman. Le protocole d’échange de clé Internet (IKE) qui utilise l’algorithme de Diffie-Hellman est largement mis en œuvre dans le cryptage des données (par exemple, par SSL / TLS).

Le 20 mai 2015, une équipe de plusieurs chercheurs en sécurité de US a annoncé une faiblesse dans l’échange de clés Diffie-Hellman exploitée par l’«attaque Logjam » (Logjam attack). La faiblesse est causée par un défaut dans le protocole TLS qui est utilisé pour HTTP, SSH, et le cryptage de la connexion VPN. Elle peut être exploitée par la technique de l’homme du milieu (Man-in-the-Middle – MITM). Les cybercriminels peuvent surveiller ou même manipuler le trafic de données entre deux ou plusieurs parties de communication. La faiblesse est en fait dans la procédure de prise de contact TLS, au cours de laquelle l’attaquant fragilise l’exportation et l’échange de clés au lieu de l’échange de clés Diffie-Hellman normale. En réponse, le serveur continue échanger la clé de 512 bits, mais sans résultat.

Généralement, l’attaque de Logjam met en péril toutes les méthodes de chiffrement qui utilisent l’algorithme de Diffie-Hellman et l’échange de clés sur Internet (IKE). Comme déjà mentionné, ils comprennent le protocole TLS et SSL son prédécesseur qui sont largement utilisés pour SSH, courrier, web, et le cryptage de la connexion VPN.

Le modèle de maturité TLS

Dans le cadre de son activité SSL Labs,  Ivan Ristic du Qualys SSL Labs (Centre de recherches sur TLS et PKI qui fournit des outils de sécurité, de la documentation ainsi que des études sur les écosystèmes) passe beaucoup de temps à aider les autres à renforcer leur sécurité TLS. Soit directement ou en développant des outils et en rédigeant de la documentation. Avec le temps, il a remarqué que déployer TLS en toute fiabilité était de plus en plus compliqué alors que ce devrait être le contraire.

C’est pourquoi il présente dans DataSecurityBreach.fr  un modèle de maturité TLS, un modèle de déploiement conceptuel avec une feuille de route pour une sécurité TLS puissante. Ce modèle offre cinq niveaux de maturité.

Au Niveau 1 se trouve le chaos. Sans aucune politique ni règle associée à TLS, votre sécurité est aux mains du hasard (par exemple la configuration constructeur par défaut), d’individus ou plus généralement d’initiatives ad-hoc. Si bien que vous ne savez pas ce dont vous disposez ni quelle sera votre sécurité. Même si vos sites existants bénéficient d’une bonne sécurité, impossible de garantir que cela sera aussi le cas pour vos nouveaux projets. Tout le monde commence à ce niveau.

Le Niveau 2, celui de la configuration, ne concerne que la sécurité du protocole TLS et ignore les protocoles supérieurs. C’est de ce niveau dont nous parlons le plus, mais c’est généralement celui le plus facile à atteindre. Pour les systèmes modernes, il s’agit essentiellement d’un problème de reconfiguration des serveurs. Les systèmes plus anciens peuvent nécessiter une mise à niveau, ou, en dernier recours, un proxy plus sécurisé installé en frontal.

Le niveau 3, celui de la sécurité applicative, concerne la sécurisation de ces protocoles applicatifs supérieurs pour éviter des problèmes susceptibles de compromettre le chiffrement. Pour ce qui est des sites Web, ce niveau exige d’éviter de mélanger du texte en clair avec du contenu chiffré au sein de la même application ou sur la même page. Autrement dit, l’ensemble de la surface applicative doit être chiffrée. En outre, tous les cookies applicatifs doivent être bloqués et leur intégrité doit être vérifiée dès leur arrivée afin de se protéger contre des attaques à base d’injection de cookies.

Le Niveau 4, celui de l’engagement, a trait à l’engagement sur le long terme en matière de chiffrement. Concernant les sites Web, ce niveau est atteint en activant HTTP Strict Transport Security (HSTS), une norme relativement récente et prise en charge par les navigateurs modernes (par exemple supportée par IE sous Windows 10). HTTP Strict Transport Security applique un modèle de sécurité TLS plus strict pour mettre en échec les attaques visant à supprimer SSL ainsi que celles incitant les utilisateurs à cliquer sur les avertissements relatifs aux certificats.

Enfin, au niveau 5 se trouve une puissante sécurité. Vous définissez votre propre protection privée dans le Cloud PKI pour vous prémunir contre la plus importante faiblesse de l’infrastructure PKI, à savoir la possibilité pour une quelconque autorité de certification d’émettre un certificat pour un site Web sans la permission de son propriétaire. Pour ce faire, la technique d’« épinglage » des certificats (« public key pinning ») permet de restreindre le nombre d’autorités de certification susceptibles d’émettre des certificats pour vos sites Web. Il est également possible d’adopter une approche plus sécurisée en approuvant chaque certificat individuellement.

La simplicité conceptuelle du modèle de maturité de la sécurité TLS permet de savoir facilement où nous en sommes et ce qu’il reste à améliorer. Nous pourrons ainsi nous concentrer sur ce qui importe vraiment. Même s’il offre la meilleure sécurité, le niveau 5 nécessite beaucoup de travail et gère des risques inexistants pour la plupart des sites. Et s’il ne fait pas l’unanimité, le Niveau 4 reste le niveau minimum reconnu comme sécurisé et vers lequel devraient tendre la plupart des entreprises.

RunPE, le tueur de logiciels espion

Phrozen RunPE Detector : Nouveau logiciel indispensable dans son kit de secours informatique.

Phrozen RunPE Detector est la nouvelle création d’un informaticien chercheur Français que nous vous présentons souvent dans les colonnes de Data Security Breach. En plus d’être un ami, il est surtout un sérieux dompteur de codes via son site Internet Phrozen Soft. Il y a quelques années, il sortait le logiciel RAT DarkComet. Un excellent outil qu’il devra stopper. Des malveillants ayant détourné son outil… comme le gouvernement Syrien pour espionner les opposants au régime. Une mésaventure qui n’a pas assommé notre codeur Français, bien au contraire. Depuis, il concocte des outils de sécurité qui mériteraient de se retrouver sur les étagères des éditeurs d’antivirus de la planète web. En attendant, ce nouveau logiciel, baptisé Phrozen RunPE Detector, va devenir un indispensable de votre boite à outil sécurité informatique.

Pour faire simple, la technique RunPE consiste à démarrer un processus légitime souvent signé puis de le suspendre pour remplacer son contenu par une application malicieuse, ainsi cela permet de contourner les restrictions des par feux et d’exécuter du code directement en mémoire. Malheureusement, très pratique pour piéger les antivirus. Une technique utilisée par les pirates dans leurs « crypteurs », mais aussi dans de nombreux RAT. De nombreux outils malveillants continuent d’utiliser cette technique populaire, bilan, JP Lesueur a décidé de faire un outil qui se charge de repérer la menace.

Un logiciel d’analyse dynamique, et non statique, qui détecte la menace et, permet même dans certains cas, de récupérer la source de la menace. Le logiciel est gratuit.

Confirmation du piratage du Bundestag

L’assemblée parlementaire Allemande, le Bundestag, piratée. Un cheval de Troie infiltré dans des machines.

Un porte-parole de la chambre basse du Parlement allemand, le Bundestag, a confirmé que des pirates avaient réussi à s’infiltrer et à voler des données après le piratage d’ordinateurs appartenant à l’assemblée parlementaire Allemande. Une attaque qui aurait débuté en mai. L’infiltration n’a été détectée que deux semaines plus tard.

Les détails ne sont pas claires quant aux services touchés par ce piratage. Un cheval de Troie a été découvert. Il aurait permis les actions malveillantes (vols de données ? rebond pour DDoS sur d’autres sites ? Espionnage ?).

Autant dire qu’un employé a très bien pu cliquer sur un lien en visitant un site pour adultes, télécharger un torrent moisi ou reçu un courriel piégé.  (DW)

166816, le code secret qui pirate 90% des lecteurs de CB

Voilà qui est amusant. Le code secret de notre carte bancaire est un précieux sésame qu’il vaut mieux garder au secret. Il faudrait, maintenant, que les banques obligent le changement des mots de passe des lecteurs de cartes bancaires que l’on trouve dans les boutiques, restaurants, …

Si je vous dit 166816 ou encore Z66816, vous aller vous demander ce que sont ces mystérieux codes. La réponse est malheureusement très simple. Ils représentent 90% des mots de passe usine trouvés dans des lecteurs de cartes bancaires. Des lecteurs disposés chez les commerçants.

Des chercheurs de Trustwave, un cabinet spécialisé dans la cybersécurité, ont découvert que 9 propriétaires sur 10 de lecteurs de CB n’avaient pas modifié le mot de passe de leur boitier. Des mots de passe qui existent depuis … 1990.

Charles Henderson, de chez TrustWave, explique qu’un pirate, armé de ces mots de passe était
capable d’atteindre un accès à l’administration des lecteurs de cartes et, pour les plus joueurs, installer un code malveillant. Pour arriver à cette inquiétante conclusion, les chercheurs ont étudié les terminaux de cartes de crédit de plus de 120 détaillants du pays.