Archives de catégorie : Cybersécurité

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RSSI : les cinq meilleures façons de renforcer une architecture de sécurité

Pour les professionnels de l’informatique, RSSI, DSI … la sécurité des réseaux est un enjeu majeur. C’est vrai à la fois pour l’ingénieur de sécurité, le RSSI, le DSI et même le CEO ! La question est : « Que peut-on vraiment faire pour l’améliorer ? » Tout simplement renforcer le déploiement d’équipements de sécurité inline.

RSSI – En matière de conformité réglementaire pour PCI-DSS et HIPAA, le déploiement d’outils de sécurité inline n’est pas indispensable mais s’avère impératif pour une architecture de sécurité par laquelle on tente de maximiser ses défenses. Voici les cinq principales actions que les professionnels de l’IT peuvent mettre en œuvre pour améliorer l’architecture de sécurité en ligne de leur entreprise.

Insérer des switches bypass externes entre le réseau et les outils de sécurité pour améliorer la disponibilité et la fiabilité du réseau.

Les switches bypass sont généralement un bon point de départ pour améliorer la sécurité et la fiabilité d’un réseau. Alors que le déploiement direct d’outils de sécurité en ligne peut créer une défense améliorée, ils peuvent entraîner des échecs ponctuels. Un contournement interne, dans l’outil peut minimiser ce risque. Toutefois, il pourrait créer une autre interruption de de service, si l’appareil devait être retiré par la suite.

Un switch bypass externe a l’avantage de son homologue interne à la différence qu’il élimine les problèmes des déploiements directs d’outils inline en offrant des capacités de basculement automatique et à la demande avec un impact à peine perceptible (millisecondes) sur le réseau. Parce que le switch reste toujours dans le réseau, il peut être placé en mode de contournement à la demande, pour permettre l’ajout, la suppression ou la mise à niveau des dispositifs de sécurité et de surveillance au besoin.

Déployez des passerelles de renseignement sur les menaces à l’entrée/sortie du réseau pour réduire les alertes de sécurité de faux positifs

Les passerelles de renseignement sur les menaces sont une bonne deuxième stratégie parce qu’elles éliminent le trafic depuis et vers de mauvaises adresses IP connues. Même avec les pare-feux, les IPS et un large éventail d’outils de sécurité en place, les entreprises manquent toujours d’indices et souffrent de failles importantes chaque jour. Pourquoi ? Parce que le volume d’alertes générées représente un énorme fardeau de traitement pour l’équipe de sécurité, ainsi que pour l’infrastructure elle-même. Une passerelle de renseignement sur les menaces aide à filtrer automatiquement le trafic entrant dans un réseau qui doit être analysée. Certaines entreprises ont constaté une réduction de 30 % ou plus des fausses alertes IPS en supprimant le mauvais trafic connu, ce qui permet aux équipes de sécurité réseau de se concentrer sur les menaces potentielles restantes.

Décharger le décryptage SSL des dispositifs de sécurité existants (pare-feu, WAF, etc.) vers des network packet brokers (NPB) ou des dispositifs spécialement conçus pour réduire la latence et augmenter l’efficacité des outils de sécurité.

Bien que de nombreux outils de sécurité (pare-feu, WAF, IPS, etc.) incluent la capacité de déchiffrer le trafic afin que les données entrantes puissent être analysées à des fins de sécurité, ils ont également un impact sur les performances du CPU et peuvent ralentir considérablement (jusqu’ à 80 %) la capacité de traitement d’une application de sécurité. Ceci est dû au fait que les processeurs de ces périphériques exécutent d’autres tâches telles que l’analyse des paquets de données pour détecter les menaces de sécurité, telles que les scripts inter-sites (XSS), l’injection SQL, les programmes malveillants cachés et les menaces de sécurité. Le déchiffrement SSL peut représenter un travail considérable qui réduit l’efficacité des outils de sécurité et qui augmente les coûts si l’on veut que les données réseau soient inspectées. En raison de la performance du décryptage des données, de nombreuses équipes de sécurité désactivent cette fonctionnalité et créent ainsi un risque potentiellement grave pour la sécurité. Une solution consiste à utiliser un network packet broker pour effectuer le déchiffrement des données lui-même ou décharger la fonction sur un dispositif de décryptage distinct. Une fois les données décryptées, le NPB peut les transmettre à un ou plusieurs outils de sécurité pour analyse.

Effectuer une chaîne d’outils pour les données suspectes, afin d’en améliorer le processus d’inspection.
Une autre tactique à prendre en considération est enchaînement d’outils en série. Cette méthode améliore l’inspection des données en utilisant des séquences prédéfinies pour leur analyse. Elles sont acheminées vers de multiples outils de sécurité pour des inspections et une résolution supplémentaires. Ceci garantit que les actions se déroulent dans l’ordre approprié et ne sont pas négligées. Les outils de sécurité et de surveillance peuvent être reliés entre eux par le biais d’un approvisionnement logiciel au sein d’un NPB pour contrôler le flux de données à travers les services sélectionnés. Cela permet d’automatiser efficacement le processus d’inspection afin de le rendre plus efficace et de mieux suivre les alertes.

Insérer des NPB pour améliorer la disponibilité des dispositifs de sécurité en utilisant la technologie n+1 ou haute disponibilité.

La cinquième façon de renforcer une architecture de sécurité est d’améliorer la disponibilité des dispositifs en insérant un NPB qui favorise la survie à long terme. Un bon NPB aura deux options.
La première, que l’on nomme n+1, est déployée dans une configuration de partage de charge. C’est la situation où l’on a un dispositif de sécurité complémentaire en cas de défaillance d’un des principaux (IPS, WAF, etc.). Cependant, au lieu d’être en veille et prêt à se déclencher si besoin, l’appareil fonctionne en même temps que les autres et partage la charge normalement. Si un appareil tombe en panne, la charge totale peut alors être traitée par les autres appareils. Une fois que l’outil défectueux est de nouveau en ligne, les outils restants retournent à une configuration de partage de charge.

Bien que cela puisse se faire sans le NBP, il s’agit souvent d’un processus compliqué avec des équilibreurs de charge et d’autres efforts. Un NPB est programmé pour gérer l’équilibrage de charge ainsi que les messages sur la bonne marche d’un outil (quand il a échoué et quand il est disponible), de manière à s’assurer un une architecture « d’auto-guérison » rentable. Une option plus robuste, mais aussi plus coûteuse, consiste à mettre en œuvre une haute disponibilité. C’est une option n+n dans laquelle il y a un ensemble d’équipements complètement redondants. Malgré le coût, ce pourrait être la meilleure option, selon les besoins de l’entreprise.

L’utilisation de ces cinq cas d’utilisation peut considérablement améliorer une architecture de sécurité en ligne, y compris la fiabilité de la solution, ainsi que la capacité à détecter et prévenir/limiter les menaces de sécurité. (Par Keith Bromley, Senior Solutions Marketing Manager chez Ixia)

DarkSky : un nouveau bot pirate aux multi facettes

Découverte récente d’un nouveau botnet baptisé DarkSky. Mission de ce code pirate : DDoS, infiltration et vol de données.

Darksky dispose de plusieurs mécanismes d’évasion, d’un téléchargeur de malwares et de plusieurs vecteurs d’attaques DDoS en réseau et en couche applicative. Ce bot est maintenant disponible à la vente pour moins de 20$ sur le Darknet.

Selon ses créateurs, ce malware est capable de fonctionner sous Windows XP/7/8/10, à la fois sous les versions x32 et x64, et possède des capacités de machine anti-virtuelle afin d’échapper aux contrôles de sécurité tels qu’une sandbox, ce qui lui permet de n’infecter que les « vraies » machines. Les équipes de Radware surveillent ce malware depuis ses premières versions en mai 2017. Les développeurs ont amélioré ses fonctionnalités et ont publié sa dernière version en Décembre 2017. Sa popularité et son utilisation sont en plein expansion. Parmi les attaques orchestrables via ce bot, du Déni Destribué de Service (DDoS) via les méthodes DNS amplification, TCP, UDP ou encore HTTP flood.

DarkSky

Les récents chiffres analysés par le F5 Labs montrent que la zone Europe (EMEA) a subi plus de 51 % des attaques DDoS en 2017. Ils font aussi le constat d’une augmentation de 64 % du nombre d’attaques et d’une plus grande diversité tactique de la part des cybercriminels. L’une des tendances a été la baisse relative de la puissance des attaques. L’an dernier, a été enregistré plusieurs attaques de plus de 100 Gbps, dont certaines dépassaient les 400 Gbps. En 2017, l’attaque la plus élevée enregistrée était de 62 Gbps.

Cela suggère une évolution vers des attaques DDoS de niveau 7 plus sophistiquées, potentiellement plus efficaces et nécessitant moins de bande passante. 66 % des attaques DDoS signalées étaient d’ailleurs multi-vecteurs et nécessitaient des outils et des connaissances sophistiquées en matière d’atténuation pour pouvoir y faire face. 2017 s’est terminée par une large prédominance des attaques UDP Floods (25 % de toutes les attaques). C’était également la période la plus chargée au niveau des attaques par réflexion DNS, qui représentaient 20 % de l’ensemble des attaques (contre 8 % en 2017 au cours de la même période).

RGPD loi 490 : une évolution dans la protection des données personnelles mais qui n’est pas encore suffisante

Loi 490 – La mise en place du RGPD (Règlement Général sur la Protection de Données) entrera en vigueur le 25 mai 2018. Tous les pays membres de l’Union Européenne doivent mettre en conformité leurs législations nationales avec ce nouveau règlement européen.

En France, le projet de Loi n°490, relatif à la protection des données personnelles, présenté à l’Assemblé en février 2018, est quant à lui, destiné à compléter en France les dispositions du RGPD.
Le premier objectif de ce projet de Loi est de responsabiliser les entreprises qui doivent se montrer actives dans la protection des données et mettre en œuvre des actions. Celles-ci ne devront plus se contenter de « déclaration » mais tenir un « registre des activités de traitement », effectuer des « analyses d’impact relative à la protection des données » lorsque le traitement est susceptible d’engendrer un risque élevé pour les droits et libertés des personnes physiques ou encore faire appel à un « délégué à la protection des données » qui vient remplacer le CNIL. Le second objectif est de renforcer le droit des personnes en leur accordant des nouveaux droits.

Bien que ce projet de Loi n°490 souligne un besoin réel de changement dans l’encadrement de la protection des données à caractère personnel, il possède encore des zones d’ombres qui risquent de compromettre la mise en application des droits gagnés des utilisateurs, et qui demandent aux Responsables de Traitement de réaliser des concessions.

Qu’est-ce que « l’intérêt légitime » ?

Pour être licite, un traitement de données à caractère personnel doit respecter l’une des six bases légales fixées par le Règlement à savoir l’exécution d’un contrat, l’obligation légale, le consentement, l’intérêt vital, l’intérêt légitime. La notion d’intérêt légitime est subjective et n’a pas la même ampleur pour toutes les entreprises. Pourtant l’intérêt légitime sera l’une des bases juridiques valables pour se passer du consentement de l’utilisateur.

Chaque Responsable de Traitement devra alors posséder la preuve du consentement de la personne faisant l’objet du traitement de données, sauf dans plusieurs cas précis, comme par exemple celui de la poursuite légitime. Comment définit-on alors l’intérêt légitime ?

Les moyens d’exercice de son droit

Comment permettre aux internautes de faire appliquer leurs droits de suppression, d’information ou de limitation ? Quels sont les moyens d’exercice qui garantiront aux usagers de ne pas voir leurs demandes rester sans réponse ? Pourquoi reconnaître des droits s’il n’existe pas de canal d’application permettant de les faire exécuter ?

Il est important que les obligations du Responsable de Traitement soient assorties des modalités d’application adaptées. Egalement, il serait pertinent de voir la « demande par email » considérée, d’autant que l’essentiel des fichiers comportent et portent un email, et d’indiquer des délais suffisamment courts pour que cela soit efficace et que les demandes des internautes soient traitées par les éditeurs du fichier.

Devoir d’information des Responsables de Traitement

Les modalités de mise en oeuvre du devoir d’information des Responsables de Traitement n’ont pas été évoquées de façon précises : l’information doit être compréhensible, accessible, en termes clairs. Que se passe-t-il après avoir rempli ce devoir d’information « one shot » ? Si les responsables de traitement envoyaient une fois par an un email récapitulatif à toutes personnes concernées par le traitement sur leur adresse mail utilisée pour le fichier, cela permettrait aux internautes de se rappeler quelles informations sont fichées, et leur fournirait un point de contact utilisable (adresse d’email utilisée pour l’envoi) pour faire appliquer leurs droits. Naturellement un délai de réaction adapté doit courir dès l’envoi de l’email, au-delà duquel une non-réponse vaudra refus ou manquement et donc permettra à l’intéressé de se tourner vers la CNIL. La CNIL verra alors ses pouvoirs et ses devoirs de gendarme du web renforcés. Aura-t-elle ainsi ses moyens d’action, humains et matériels, ajustés à la hauteur des objectifs qui seront désormais les siens ? Si ce n’est pas, cela aggravera l’impression générale que la CNIL ne peut traiter qu’une infime partie des signalements, bref un gendarme qui n’est pris au sérieux ne peut pas gendarmer !

Durée de conservation des données

Est-il souhaitable qu’un moteur de recherche géant ou une société de remarketing puisse conserver 40 ans d’historique de la vie de quelqu’un ? Comment l’utilisateur sera-t-il informé que ces données aient bien été supprimées, sans contacts spontanés réguliers avec le responsable de traitement ? Cela ne renvoie-t-il pas à la nécessité d’informer régulièrement l’utilisateur ? Pris ensemble, ces éléments imposent aux Responsables de Traitement de fournir aux internautes une adresse email pour faire appliquer leurs droits. La mise à disposition de requêtes automatisées accessibles par URL est certainement la meilleure solution pour toutes les parties : garantie d’action immédiate pour le demandeur, et annulation de l’encombrement service client lié au traitement humain des demandes côté responsable de traitements.

Sécurisation des données

La responsabilité de la sécurisation des données incombe au responsable de traitement comme le vol de données ou le hacking. Le manquement à ses obligations peut entrainer de lourdes sanctions prononcées par la CNIL dont le rôle sera de distribuer des amendes, et pourtant de nombreuses sociétés n’ont encore aujourd’hui aucune gestion de sérieuse de leurs données. De nombreuses sociétés vont à présent se positionner sur l’appel d’air du RGPD et vendre des registres,
des audits à de nombreuses sociétés. Une prestation pour sécuriser a minima leurs bases de données. Comment les entreprises informeront-elles leurs prospects/clients ? Comment pourront-elles gérer leurs demandes, la mise à jour de leurs registres ? Ces flous persistants sont aussi un problème pour la majorité des Responsables de Traitement qui ne sont pas nécessairement des grands moteurs de recherche ou des sociétés de targeting.

Ce texte de Loi est une avancée mais des éléments concrets pour protéger l’identité numérique des personnes manquent encore, comme cadrer les raisons qui permettent de se passer du consentement mieux qu’avec l’intérêt légitime de l’entreprise contre l’attente raisonnable de l’utilisateur ; Donner des vrais moyens pour exercer les droits de l’internaute lorsque l’écueil de l’intérêt légitime sera évité ; Mieux expliciter le devoir d’information des Responsables de Traitement n’est pas explicité ; la durée de la conservation des données… (Ludovic Broyer, fondateur d’iProtego)

Le minage de cryptomonnaie gagne du terrain : le cryptomining va-t-il avoir le même succès que les ransomwares ?

Les pirates informatiques sont opportunistes, le minage de cryptomonnaie gagne du terrain. Au fur et à mesure que les constructeurs augmentent la puissance des matériels, ces dispositifs deviennent des cibles de plus en plus utiles pour les Botnets. Dans le même temps, les pirates informatiques recherchent les vulnérabilités des périphériques ou exploitent des applications et des périphériques mobiles Dès l’instant qu’un réseau n’est pas sécurisé.

Le minage de cryptomonnaie en tête de gondole pirate. Les Ransomwares ont permis de monétiser facilement ces vulnérabilités et ont eu comme effet secondaire de faire exploser la valeur des crypto-monnaies en raison de leur intérêt croissant. L’extraction de crypto-monnaies (cryptocurrency mining), qui consiste à confirmer des transactions en Bitcoin ou autre monnaies virtuelles, est parfaitement légal. Les développeurs d’applications mobiles recherchent des moyens de monétiser leur travail sur ce marché concurrentiel et l’extraction de bitcoin via ces applications est devenue une opportunité intéressante. Cependant, cette méthode de monétisation pose problèmes lorsque les utilisateurs ne savent pas que leurs appareils sont utilisés pour extraire de la monnaie numérique.

Les récentes poursuites judiciaires contre Apple, accusé de ralentir les performances des versions les plus anciennes de ses iPhones, pourrait devenir un précédent juridique dans le cadre de futures poursuites pour des affaires de « cryptocurrency mining ». Si un utilisateur peut poursuivre Apple en justice puisque son téléphone a été ralenti sans qu’il ne le sache, des développeurs qui installent des capacités minières affectant les performances et la durée de vie des batteries pourraient également être tenus responsables.

Non seulement cette menace est amenée à s’installer, mais elle est en train de devenir aussi présente que les ransomwares. Par exemple, des indicateurs fiables montrent que les pirates utilisent d’anciennes vulnérabilités plus pour miner de la crypto-monnaies après avoir initialement tenté une infection pour générer des bitcoins sans exiger de rançon. Au fur et à mesure que ce pool se rétrécit, les mineurs se concentrent sur l’extraction de la valeur par d’autres moyens, tels que l’utilisation du malware comme arme DDoS.

Bien que la malveillance de ce type d’applications mobiles et de navigateurs Web infectés fasse l’objet de débats, nous pouvons dire avec certitude que nous assistons à la naissance d’une nouvelle forme de malware. Et sans une stratégie robuste de sécurité et de surveillance, ainsi que la visibilité du réseau pour protéger les applications et les ordinateurs, on doit s’attendre à devenir les prochaines victimes du cryptocurrency mining.

L’extraction à l’ère du mobile
L’ère du mobile a créé une occasion pour les pirates de tirer le meilleur parti des logiciels malveillants destinés à miner de la crypto-monnaie. Cette pratique nécessite de la puissance CPU pour générer de la valeur, de la puissance de traitement de données et consomme de l’électricité, trois besoins qui coûtent de l’argent.

Les recherches montrent qu’il existe de nombreuses applications Android malveillantes qui circulent actuellement sur Internet. Parmi elles, certains crypto-mines ont réussi à contourner les filtres pour intégrer le Google Play Store. Une récente analyse sur les malwares visant les mobiles a conduit les chercheurs à identifier un certain nombre de portefeuilles de crypto-monnaie et de comptes appartenant tous à un même développeur russe, lequel affirme que son activité est parfaitement légale pour faire de l’argent.

Dans le domaine de l’industrie, nous avons un point de vue totalement différent et nous considérons que le minage de crypto-monnaies est un détournement du dispositif d’un utilisateur. Bien qu’il soit techniquement légal que l’extraction de crypto-monnaies soit divulguée, ces actions sont délibérément trompeuses et manquent souvent de transparence.

Nous avons été témoins de l’utilisation de mineurs intégrés à des applications légitimes, disponibles sur l’Android Store, et qui sont utilisés pour extraire de la valeur à partir de téléphones mobiles, lorsque leurs propriétaires ne les utilisent pas. Au cours des derniers mois, il y a eu plusieurs cas de pirates exploitant des crypto-monnaies, même une fois que la fenêtre de navigateur était fermée.

Parmi les autres méthodes qu’utilisent les pirates pour déployer des mineurs de crypto-monnaies, on retrouve l’utilisation des forcers bruts Telnet/SSH, ainsi que l’injection SQL et l’installation directe des mineurs. Le crypto-minage, qu’il s’opère via les navigateurs ou les applications mobiles, va persister, de telle sorte que les entreprises concernées devraient améliorer leurs performances de sécurité, en apportant une visibilité et un contexte au niveau des applications à leurs outils de surveillance.

Plus d’appareils, plus de minage
Alors que de nouvelles menaces de sécurité émergent chaque semaine, il y a de fortes chances pour que d’autres périphériques soient rapidement infectés par des malwares de cryptocurrency mining. L’accroissement de la présence de dispositifs IoT va créer de nouvelles cibles pour les mineurs de crypto-monnaies. Nous pourrons également voir des attaques hybrides qui s’appuient d’abord sur un ransomware puis sur un crypto-mineur, afin de profiter deux fois d’une même attaque sur chaque ordinateur.

La plupart de ces attaques se produisent à la périphérie du réseau. L’une des attaques les plus fréquentes qui tente d’installer des crypto-mineurs est la vulnérabilité EternalBlue. Celle-ci a permis le développement de ransomwares comme WannaCry et Not-Petya. Et alors que les pirates n’utilisent pas de nouveaux outils ou de méthodes avancées pour déployer ces mineurs de crypto-monnaies, ils rencontrent quand même du succès. Par conséquent, les entreprises doivent avoir une stratégie réactive de gestion des correctifs, s’assurer que leurs règles IPS sont à jour, effectuer des tests pour s’assurer qu’elles peuvent détecter les vulnérabilités qui ne peuvent pas être corrigées immédiatement, et enfin, surveiller le trafic réseau pour identifier le trafic d’exploitation de chaque poste.

Si les organisations n’ont pas d’informations sur leurs réseaux, elles ne sont pas en mesure de savoir si leurs terminaux exploitent de la crypto-monnaie sans autorisation, divulguent des données en cas de brèche ou diffusent des malwares en interne. La mise en place d’une solution de surveillance du réseau les alertera dès le début d’un compromis en montrant un changement dans la configuration du trafic réseau. (Par Steve McGregory, Senior Director ATI Research chez Ixia)

Oubliez les « fake news » : les FAUSSES DONNÉES envahissent les entreprises du monde entier

Une étude révèle que les consommateurs français FALSIFIENT INTENTIONNELLEMENT leurs données personnelles en ligne. Oubliez les « fake news » : les FAUSSES DONNÉES envahissent les entreprises du monde entier.

Fake news or not fake news ! Concernant l’exactitude des informations personnelles que les consommateurs français partagent en ligne avec les entreprises/marques… Plus d’un consommateur français sur deux (55 %) admet avoir intentionnellement falsifié, ou ne sait pas s’il a falsifié ou non, ses informations personnelles lors de l’achat d’un produit/service. Plus le consommateur est jeune, plus il est susceptible de falsifier ses informations personnelles (74 % des 18-24 ans, et 52 % des 25-34 ans).

– Fake news – Informations personnelles parmi les plus fréquemment falsifiées :
o Numéro de téléphone (32 %)
o Date de naissance (19 %)
o Adresse personnelle (18 %)
o Nom (17 %)

– Les principaux motifs de falsification des données personnelles invoqués sont les suivants :
o Ne souhaitent pas recevoir de communications non sollicitées (appels téléphoniques, SMS, e-mails) de la part des entreprises (60 %)
o Ne veulent pas recevoir de publicités (51 %)
o Estiment que les données demandées sont sans rapport avec le produit/service proposé (35 %)
o Doutent de la capacité de l’entreprise à traiter/conserver leurs données de manière sécurisée (32 %)

Fake news – Quel impact sur les entreprises/marques ?
o 69 % des consommateurs français se disent prêts à boycotter une entreprise ayant montré, à maintes reprises, un manque d’intérêt pour la protection des données clients
o Le niveau de tolérance baisse avec l’âge, 82 % des plus de 55 ans étant prêts à boycotter une entreprise pour ce même motif (contre 65 % chez les 18-24 ans qui font preuve d’une plus grande indulgence)
o En cas de vol de leurs informations personnelles résultant d’une atteinte à la sécurité, deux tiers (67 %) en attribueraient la responsabilité à l’entreprise plus qu’à qui que ce soit d’autre (y compris le pirate)
o 73 % des plus de 55 ans pointeraient probablement l’entreprise du doigt
o 59 % éviteraient de confier leurs données personnelles à une entreprise connue pour avoir vendu des informations ou les avoir utilisées de manière abusive sans le consentement des personnes intéressées
o 53 % sont moins enclins à acheter les produits/services d’une entreprise réputée pour sa mauvaise gestion des données
o 48 % sont plus susceptibles d’acheter auprès d’une entreprise ayant démontré qu’elle prenait la protection des données au sérieux

Fake news – Quel impact sur les équipes marketing ?
o Bien que les entreprises détiennent plus de données clients que jamais auparavant, seulement un quart environ des personnes interrogées (28 %) pensent qu’elles permettent aux marques de leur proposer des produits/services à la fois meilleurs et plus personnalisés
o Seule une personne sur trois (34 %) parmi les 18-24 ans est disposée à fournir des informations personnelles en échange d’une meilleure expérience client ou de meilleurs services

Questionnés sur les types de données personnelles qu’ils souhaitent préserver…
o La majorité des Français interrogés (81 %) citent leurs informations financières et bancaires, suivies de leurs pièces d’identité (72 %), dont leur passeport et leur permis de conduire
o 7 sur 10 (71 %) tiennent à protéger leurs informations de sécurité, comme les mots de passe
– Les consommateurs français attachent moins d’importance à la protection de leurs habitudes de navigation (35 %), données de géolocalisation (38 %) et données génétiques (ADN) (39 %)

Concernant la perte, le vol ou la manipulation des données personnelles…
– Près de 3 sur 4 (74 %) se disent préoccupés par l’usurpation de leur identité
– Plus de 7 sur 10 (73 %) craignent que de l’argent ne soit dérobé à leur insu sur leur compte bancaire
– Un tiers (33 %) redoutent l’altération de leurs dossiers médicaux, et une même proportion (33%) celle de leur casier judiciaire
– 40 % s’inquiètent de la divulgation publique d’informations embarrassantes ou sensibles les concernant
– De la même manière, 41 % ont peur d’être victimes de chantage suite à la perte, au vol ou à la manipulation de messages ou de photos

À propos de leur sensibilisation aux violations de données (actes de piratage à l’encontre des entreprises)
– 71 % se disent davantage au courant des violations de données qu’il y a cinq ans
– Plus de deux tiers (67 %) sont inquiets à l’idée que des technologies de suivi et des dispositifs portatifs, comme les appareils Fitbit, collectent et stockent des données sur leurs moindres mouvements
– 8 consommateurs français sur 10 (80 %) s’efforcent de limiter la quantité d’informations personnelles qu’ils publient en ligne ou communiquent aux entreprises

Avons-nous vraiment le choix ?
– 49 % estiment n’avoir d’autre choix que de fournir des données personnelles à une entreprise en contrepartie de produits ou de services
o Ce sentiment est partagé par 70 % des 25-34 ans
– 4 sur 10 (39 %) se sont sentis forcés de transmettre à des entreprises des données personnelles sans aucun rapport avec le produit ou service proposé
– 22 % des 18-24 ans acceptent avec résignation de communiquer leurs informations personnelles
– Près de la moitié des personnes interrogées (49 %) pensent que les consommateurs sont si habitués à divulguer leurs données personnelles qu’il est presque impossible d’inverser la tendance

Méthodologie de l’étude à l’échelle mondiale
Sauf indication contraire, tous les chiffres proviennent de YouGov Plc. Taille totale de l’échantillon : 7 579 adultes à travers le Royaume-Uni (2 112), les États-Unis (1 076), la France (1 025), l’Allemagne (2 232) et l’Italie (1 134). L’enquête sur le terrain s’est déroulée du 15 décembre 2017 au 3 janvier 2018. Le sondage a été réalisé en ligne. Les chiffres ont été pondérés et sont représentatifs de l’ensemble de la population adulte (18 ans ou plus) de chaque région.

Faire face à l’ennemi. : divertissements et confidentialité en ligne, est-ce compatible ?

Faire face à l’ennemi. 11 % des Français ont constaté qu’une personne non autorisée avaient eu accès à leurs e-mails, comptes de réseaux sociaux ou bancaires !

Les divertissements en ligne jouent un rôle important et complexe dans nos vies : on ne les regarde pas simplement pour se détendre, mais aussi pour s’identifier aux personnages et avoir l’impression d’avoir vécu des choses (que nous n’avons pas le temps de faire en vrai) ou encore pour avoir des sujets intéressants de discussion autour de la machine à café avec nos collègues le matin.
Malheureusement, le bonheur a un prix. En l’occurrence, il s’agit ici de votre confidentialité en ligne. Bien sûr, vous avez déjà entendu des histoires atroces sur les dangers d’Internet. Mais rassurez-vous, cela ne peut pas vous arriver et ne vous arrivera pas. Après tout, vous n’êtes pas le/la seul(e) à regarder des blogs vidéos et des tutos YouTube sur le montage de photos. D’après une étude réalisée par Google en 2017, vous faites tout simplement partie des 75 % de Français qui regardent des vidéos sur Internet. En toute logique, plus il y a de personnes à se comporter de la même manière sur Internet, plus les chances que vos données privées soient détournées sont faibles, non ?

Aucune de ces hypothèses n’est vraie : chaque clic sur Internet représente un risque potentiel pour votre sécurité et votre confidentialité en ligne. En 2017, Avira a détecté plus de 4,5 milliards de cas de logiciels malveillants sur des appareils protégés par l’antivirus Avira. D’après un rapport d’Ofcom, 11 % de Français ont constaté qu’une personne non autorisée avaient eu accès à leurs e-mails, comptes de réseaux sociaux ou comptes bancaires. Alors Internet n’a plus l’air si sûr maintenant, n’est-ce pas ?

Étape 1 : apprenez à faire face à l’ennemi.

Néanmoins, la première étape pour rester protégé(e) tout en regardant du contenu sur Internet depuis votre PC ou smartphone est d’être au courant des risques. En France, l’une des menaces les plus répandues sur Internet en 2017 était un type de logiciel malveillant : HTML/InfectedWebPage.Gen2 (avec 19 916 301 détections). Ce logiciel utilise des pages Web vulnérables pour insérer du code malveillant, tenter de s’introduire dans votre machine pour dérober vos données personnelles et/ou installer une application indésirable. Imaginez un peu : cela peut vous arriver rien qu’en ouvrant la mauvaise page Web alors que vous recherchiez les nominés aux Oscars de cette année.

Étape 2 : suivez toujours ces 4 règles

Pourtant, il existe un moyen de garder vos habitudes sur Internet sans forcément compromettre votre sécurité. En suivant ces règles toutes simples, vous vous sentirez en sécurité à chaque clic :

1. Installez un antivirus : cela fait peut-être vieux jeu, mais il est indispensable d’avoir un bon antivirus sur votre machine. Laissez Avira Antivirus protéger votre vie numérique et profitez d’une expérience sur Internet en toute tranquillité d’esprit.

2. Utilisez un VPN : le VPN (réseau privé virtuel) est devenu aussi indispensable que l’antivirus. Grâce au VPN, vous pourrez :
· Regarder vos émissions préférées, même lorsque vous êtes en déplacement
· Vous connecter en toute sécurité à des réseaux Wi-Fi publics
· Garder vos communications privées chiffrées et à l’abri des regards indiscrets
· Empêcher qu’une personne traque votre adresse IP
En d’autres termes, un bon VPN empêche de vous faire pirater, suivre ou censurer.

3. Modifiez régulièrement vos mots de passe : vous devriez idéalement avoir un mot de passe différent pour chacun de vos comptes. Ne pas pouvoir vous en souvenir ? Fatigant de trouver des mots de passe complexes tous les trois mois, il existe des solutions qui s’en chargent pour vous !

4. Maintenez votre machine à jour : c’est une étape essentielle en matière de sécurité en ligne. Toutes les machines sont bourrées d’applications qui exigent sans cesse des mises à jour et des correctifs. Si vous choisissez de le faire manuellement, vous risquez fortement de rater la diffusion de la cérémonie des Oscars. Optez plutôt pour la simplicité : installez un logiciel de mise à jour qui s’en chargera pour vous. Et vous n’aurez plus qu’à vous détendre et profiter des Oscars tranquillement.

Il n’a jamais été aussi simple de suivre ces quatre règles et vous avez aujourd’hui la possibilité de choisir parmi une large gamme de solutions, y compris des suites combinant les solutions dont vous avez besoin. (Comm’presse Avira)

Vous ne fermez pas votre session Facebook ? Les messages deviennent publics

Voilà qui devrait vous faire réfléchir à deux fois quand vous laissez la session de votre compte Facebook ouvert. En cas d’oublie, les messages deviennent publics.

La justice Française vient de trancher. Une salariée d’une entreprise Toulousaine avait laissé la session de son compte Facebook ouvert. Son employeur, durant l’absence de cette dernière, avait eu accès au compte de l’employée via un ordinateur de l’entreprise. La session de la dame n’avait pas été coupée.

Bilan, le patron a pu lire des messages insultants diffusées sur le Facebook de la salariée.

Comme l’indique Legalis, pour sa défense, l’auteure des messages avait invoqué le caractère privé de ses communications.

La cour d’appel de Tooulouse a estimé que « les propos tenus par Mme X. sur son compte Facebook, affichés sur l’écran de l’ordinateur de l’entreprise et visibles de toutes les personnes présentes dans le magasin, avaient perdu leur caractère privé ».

Arnaque autour de la cryptomonnaie

Des pirates informatiques auraient réussi à détourner des millions de dollars dans une arnaque à la crypto-monnaie. De faux sites mis en place pour l’escroquerie.

Une petite dizaine de faux sites web. De fausses publicités exploitant le service publicitaire de Google (AdWords). Le tour était presque parfait pour une bande de pirates informatiques qui semble être basé du côté de l’Ukraine.

Une situation géographique qui semble être bonne, les autorités locales travaillant sur ce cas.

La campagne a été découverte en interne, chez Talos. Une campagne malveillante très simple, mais efficace. Les publicités Google AdWords ont permis aux escrocs de s’assurer un flux régulier de victimes.

Cette campagne ciblait des régions géographiques spécifiques et permettait aux assaillants d’amasser des millions de dollars de revenus grâce au vol de cryptomonnaie des victimes.

Data Security Breach a pu repérer plusieurs faux URL exploitant, par exemple, la fameuse technique des lettres exploitée par des langues étrangères (Faux sites Air France ; Faux URL Nike ; Faux URL Disneyland …) révélée par ZATAZ.

Pour le cas de cette arnaque, j’ai pu repérer des blokchaín.info (l’accent sur le i ; il manque le c à block) ; blockchaìn.com (l’accent sur le i) …

L’outil gratuit G DATA Scanner détecte les failles de sécurité Meltdown et Spectre

L’éditeur de solutions de sécurité propose un scanner gratuit qui détecte les failles de sécurité Meltdown et Spectre dans le système. Quand une faille est trouvée, des astuces de défense contre les attaques sont proposées à l’utilisateur.   

Scanner votre machine ! Les failles Meltdown et Spectre découvertes il y a quelques semaines seront-elles exploitées à grande échelle dans des codes malveillants ? Sur ce sujet les avis des experts divergent et se positionner aujourd’hui clairement relève de la divination. Pour autant, mieux vaut être préparé à cette éventualité.

C’est dans ce but que G DATA met gratuitement à disposition un scanneur qui détecte les vulnérabilités face aux failles Meltdown et Spectre dans le système d’exploitation. Que fait exactement ce programme ?

Le scanneur interroge les paramètres et configurations importants du système, par exemple :

  • si des mises à jour Microsoft récentes sont installées ;
  • quel processeur est installé et s’il est affecté par les failles de sécurité ;
  • quel système d’exploitation est utilisé ;
  • si des configurations BIOS critiques ont été faites ;
  • si un produit antivirus vérifié compatible avec le correctif Microsoft est installé ;

Après avoir fait cette analyse, G DATA Scanner donne des conseils pour des améliorations possibles. Les internautes doivent appliquer les conseils sans attendre pour s’assurer que le système continue à jouir d’une protection efficace.

Prérequis système :

Windows 10, Windows 8.1, Windows 8, Windows 7 SP1, Windows Server 2016, Windows Server 2012 R2, ou Windows Server 2012.

G DATA Meltdown & Spectre Scanner requiert .NET Framework 4 ou plus récent, qui est préinstallé sur Windows 8 ou Windows Server 2012. Si Windows 7 SP1 est utilisé, alors  .NET Framework 4.7.1. doit être installé précédemment.

L’e-Santé et la santé connectée: la sécurité au cœur des enjeux

Aujourd’hui plus que jamais, la santé fait partie des préoccupations quotidiennes des Français . Et pour cause, les problématiques budgétaires liées au devenir de la sécurité sociale (7,2 milliards de déficit dont 4,1 milliards pour la branche assurance maladie en 2016 ), les déserts médicaux (initiés par la hausse de l’urbanisation), la remise en cause de la disponibilité des soins apportés dans les hôpitaux, une population de plus en plus vieillissante, amènent les pouvoirs publics à chercher des solutions.

Le Président Emmanuel Macron a exprimé à maintes reprises son souhait de débloquer un plan d’investissement de 5 milliards d’euros destiné à moderniser en profondeur le secteur médical. Depuis son élection, le gouvernement encourage les entrepreneurs à concevoir de nouvelles technologies pour développer l’e-Santé afin d’améliorer durablement la santé des citoyens tout en réduisant les coûts de l’assurance maladie .

L’e-santé ou la santé 3.0, qui peut être décrite comme le mariage entre les nouvelles technologies, les professionnels de santé et les patients, est déjà un domaine dynamique qui ne cesse de se développer en France. Ce marché est évalué à 4 milliards d’euros pour la France d’ici 2020 . Près 100 millions d’euros ont été investis dans le secteur de l’e-santé et du bien-être en 2016, ce qui en fait l’un des secteurs les plus attractifs de l’année .

A l’origine, la France est le pays précurseur en matière de numérisation du système de santé.
La diffusion de la première carte vitale en 1998 (qui va bientôt fêter ses 20 ans d’existence), permet à des millions de Français une gestion automatisée de leurs facturations de prestations de soins, et un remboursement plus rapide de leurs frais médicaux. Et pourtant aujourd’hui, l’Hexagone est classé parmi les pays « moyennement avancés » avec un niveau de déploiement de l’e-santé encore peu satisfaisant, qui le place loin derrière le Royaume-Uni, L’Espagne et les Etats-Unis . Etonnant pour un pays qui a pourtant des atouts considérables, fort de sa médecine et de son système de soins.

L’e-Santé offre pourtant de nouvelles opportunités comme la télémédecine, qui permet aux patients de bénéficier d’une consultation médicale à distance (en visioconférence) avec un ou plusieurs professionnels de santé (diagnostic, bilan de santé suivi médical etc.). La télémédecine est particulièrement bien adaptée pour répondre à la problématique des déserts médicaux en permettant non seulement le diagnostic à distance mais également une meilleure hospitalisation à domicile (télésurveillance) pour des suivis de maladies chroniques (cardiaque, diabète ; …), dans la prise en charge d’un AVC ou encore le suivi en continu des soins. Sur ce dernier point, l’installation d’équipements connectés au domicile du malade permet de fournir en permanence aux médecins des informations sur l’état de santé du patient. Les nouvelles technologies très poussées de ces appareils – miniaturisées à l’extrême avec des batteries allant jusqu’à 10 ans de durée de vie – rendent l’objet très peu intrusif dans le quotidien des patients qui l’adopte rapidement. La télésurveillance apporte aussi un confort non négligeable aux personnes âgées qui se sentent souvent mieux à leur domicile que dans des maisons de retraite. Par exemple, la société OnKöl a lancé en septembre 2017 un boitier intelligent prêt à l’emploi qui informe la famille du patient et les soignants de tous les détails des signes vitaux aux urgences, en passant par les rappels de prise de médicaments. Les données collectées sont chiffrées avant d’être transmises via le réseau mobile vers les professionnels de santé. Aux Etats-Unis, des appareils de lutte contre l’apnée du sommeil sont eux-aussi connectés pour vérifier que le traitement est efficace et l’ajuster si nécessaire.

La mise en place des systèmes d’informations de santé (SIS) ou hospitaliers (SIH) facilitent également les échanges de données et les dossiers médicaux numériques des patients entre le médecin, l’hôpital et la sécurité sociale.

Les citoyens français se montrent en grande majorité favorables au développement de nouvelles technologies liées à l’e-Santé, notamment à la transmission électronique de leurs résultats d’examen médicaux entre professionnels de santé (87%), au renouvellement d’ordonnances à distance (84%) et à la réception de leurs données médicales ou de leurs résultats d’examen sous format électronique (81%) . Malheureusement le projet de Dossier Médical Partagé (DMP) lancé initialement en 2004 sous le nom de Dossier Médical Personnalisé qui devait placer la France en tête, est loin de répondre aux attentes. En effet, le déploiement a été très faible, freiné par des problèmes techniques et une absence d’incitation des médecins généralistes qui doivent supporter le coût de mise à jour du DMP de chaque patient sans véritable contrepartie.

L‘autre frein au développement de l’e-santé réside dans la crainte des patients que le secret médical et la confidentialité de leurs données ne soient pas assez sécurisés. Cette crainte concernant la sécurité atteint 41% des personnes interrogées et 50% chez les jeunes.

Si la France est mature d’un point de vue politique et citoyens pour développer l’e-santé, il lui manque encore un cadre sécuritaire bien établi pour que cet écosystème voie le jour. La multiplication des cyberattaques d’envergure mondiale (Wannacry, NotPetya, Botnet Mirai) ces deux dernières années est révélatrice des failles encore existantes et invite à ne prendre aucun risque, surtout à l’échelle de données personnelles et privées, concernant des millions de citoyens. La sécurité des données passe par l’utilisation de technologies de chiffrement qui doivent être accompagnées de moyens de mise à jour régulière afin de faire face aux évolutions constantes des cyberattaques. La sécurité du système de santé, système dit « critique », doit donc être pensée dans sa globalité et de façon « bout en bout », de l’appareil de santé au stockage, usage et partage des données générées.

Pour assurer le bon fonctionnement d’un système de santé connectée dans son ensemble, il est indispensable de garantir l’efficience des nouvelles technologies et la protection des données sensibles qu’elles contiennent. Pour cela, il est nécessaire que la sécurisation des données personnelles de santé soit pensée à échelle nationale voire européenne avec une norme claire et définie. En effet, l’Union Européenne a défini un plan pour la santé au sein du marché unique numérique qui se focalise sur 3 objectifs prioritaires : permettre l’accès sécurisé et l’utilisation des données de santé par les citoyens sans frontière à l’intérieur de l’Europe, aider à la mise en place d’une infrastructure de données européenne pour faire avancer la recherche et les soins personnalisés, et enfin faciliter échanges et interactions entre les patients et les prestataires de santé.

L’essentiel à retenir est que tout est là : la volonté d’un Etat, l’attente d’une population, la technologie. L’e-Santé a aujourd’hui tous les ingrédients pour révolutionner notre système de santé et proposer des services plus adaptés à notre ère digitale. Il s’agit maintenant que tous les acteurs collaborent efficacement pour mettre en place une infrastructure fiable en collaboration avec l’UE pour que la France bénéficie des énormes avancées que l’Internet des Objets rend possibles tout en garantissant une sécurisation sans faille des données personnelles des patients. (Par Stéphane Quetglas, Directeur Marketing Internet des Objets (IoT) chez Gemalto)

Source : https://www.journalducm.com/sante-connectee-e-sante/
Source : http://www.lepoint.fr/societe/chomage-sante-retraites-premieres-preoccupations-des-francais-13-01-2017-2096886_23.php
Source : https://www.maddyness.com/entrepreneurs/2017/05/10/presidentielle-2017-emmanuel-macron-medecine-connectee/
Selon une étude de juillet 2017 menée par le cabinet Xerfi-Precepta
Source : https://www.journalducm.com/sante-connectee-e-sante/

Atari : Développements dans le domaine des blockchains, crypto-monnaies et crypto-casinos

Crypto-casinos : Signature du contrat relatif à l’Atari Token, crypto-monnaie associée à une plateforme de blockchains dans le domaine de l’Entertainment. Projets supplémentaires en cours dans le domaine des crypto-monnaies, notamment dans les crypto-casinos.

Le Groupe Atari annonce deux projets de développement majeurs dans le domaine des blockchains, des crypto-monnaies et crypto-casinos, avec d’une part une prise de participation dans une crypto-plateforme et la création d’un Token dédié (l’« Atari Token »), et d’autre part le lancement prochain de plateformes de casinos offrant des options de jeux en crypto-monnaies.

Prise de participation dans Infinity Networks Ltd (Gibraltar) et création de l’Atari Token
Atari a pris une participation de 15% du capital, avec un droit à 17,5% des résultats, de la société Infinity Networks, Ltd (Gibraltar). Cet investissement, réalisé sans décaissement de trésorerie par Atari, démontre tout l’attrait de la marque Atari. Infinity Networks, Ltd (Gibraltar), société créée par une équipe de vétérans reconnus de l’industrie de l’Entertainment et de la finance et dirigée par Ron Dimant et Daniel Doll-Steinberg, est dotée d’un conseil consultatif rassemblant des personnalités de premier plan dans le domaine des blockchains. La société développe une plateforme décentralisée donnant accès à toute forme de digital Entertainment, c’est à dire une offre très large allant des jeux vidéo aux films et à la musique. Cette plateforme, en cours de développement, fonctionnera en utilisant une crypto-monnaie, l’Atari Token. En échange de ces participations au capital, aux résultats et à des royautés futures, Atari a consenti à Infinity Networks, Ltd (Gibraltar) une licence long-terme d’utilisation de la marque Atari.

« La technologie des blockchains est vouée à prendre une place très importante dans notre environnement et à transformer, sinon révolutionner, l’écosystème économique actuel, en particulier dans les domaines de l’industrie du jeu vidéo et des transactions en ligne », a déclaré Frédéric Chesnais, PDG d’Atari, SA. « Compte tenu de nos atouts technologiques avec les studios de développement, et de la notoriété mondiale de la marque Atari, nous avons l’opportunité de nous positionner de façon attractive dans ce secteur. Notre objectif est de prendre des positions stratégiques avec un risque de trésorerie limité, afin de valoriser au mieux les actifs et la marque Atari ».

Lancement prochain de plateformes de casino acceptant les crypto-monnaies

L’investissement dans Infinity Networks, Ltd (Gibraltar) est le premier investissement réalisé par Atari dans le domaine des blockchains et crypto-monnaies. Le Groupe Atari travaille activement à l’identification et à la négociation d’opportunités supplémentaires, en prenant des participations capitalistiques en échange d’une licence de marque et avec un décaissement de trésorerie très limité. Le second projet en cours est le renforcement du partenariat avec Pariplay, Ltd dans le cadre du lancement au cours de l’année 2018 de plateformes de casino permettant aux joueurs de parier soit en argent réel soit avec la plupart des crypto-monnaies actuellement en circulation. Ces sites de casino offriront de nombreux jeux Atari. Pour élargir l’attrait de ces nouveaux casinos, et une fois l’Atari Token disponible, Atari a pour projet de lancer le Pong Token, un second Token dédié aux crypto-casinos et utilisable sur ces sites de jeux. Les modalités détaillées de ce lancement de crypto-casinos seront annoncées prochainement.

1er mars Webinar Itrust : L’analyse comportementale, la solution pour détecter les attaques WanaCry, Petya et vous mettre en conformité avec le RGPD

ITRUST vous propose, ainsi qu’à votre expert en sécurité informatique, une opportunité de nous rejoindre pour un tout nouveau webinaire sur notre solution Reveelium et Artificial Intelligence, le 1 mars de 14h00 à 15h00.

Au cours de ce webinaire, l’expert en R&D d’ITRUST vous présentera brièvement sa solution d’analyse comportementale. Reveelium est une technologie révolutionnaire qui utilise des algorithmes d’apprentissage automatique appliqués au domaine de la cybersécurité, permettant la détection de toutes les menaces inconnues dont les attaques WannaCry, Pety… Damien Bancal, fondateur de Zataz vous présentera également les dernières menaces en cybersécurité. Inscription gratuite.

Pour s’inscrire à l’événement en ligne

1. Allez sur le site https://attendee.gotowebinar.com
2. Cliquez sur S’inscrire.
3. Sur le formulaire d’inscription, entrez les informations vous concernant, puis cliquez sur Valider.

Lorsque l’organisateur aura accepté votre inscription, vous recevrez un courrier électronique de confirmation contenant toutes les informations nécessaires pour rejoindre l’événement.

Hide’N Seek : botnet à la sauce brute force

Détection d’un nouveau botnet IoT baptisé Hide ‘N Seek, utilisant son propre système de communication peer-to-peer.

Les chercheurs des Bitdefender Labs ont détecté l’émergence d’un botnet qui utilise des techniques de communication avancées pour infecter les victimes et créer son infrastructure. Le botnet, baptisé HNS (Hide ‘N Seek), a été intercepté par notre système d’honeypots d’objets connectés suite à une attaque par force brute via le service Telnet.

Le bot a été détecté pour la première fois le 10 janvier, puis a disparu quelques jours après, avant de réapparaitre le 20 janvier sous une forme nettement améliorée.

Impact

Le botnet HNS communique d’une manière complexe et décentralisée et utilise de multiples techniques contre l’altération pour empêcher qu’un tiers puisse le détourner. Le botnet peut procéder à l’exploitation web de toute une série d’appareils via le même exploit que Reaper (CVE-2016-10401 et d’autres vulnérabilités des équipements réseau). Le botnet embarque une multitude de commandes permettant l’exfiltration des données, l’exécution de code et la perturbation du fonctionnement d’un appareil.

Fonctionnement Hide ‘N Seek

Le botnet intègre un mécanisme d’autoréplication qui génère de manière aléatoire une liste d’adresses IP pour obtenir des cibles potentielles. Il initie ensuite une connexion raw socket avec flag SYN avec chaque hôte de la liste et continue à communiquer avec ceux ayant répondu à la requête sur des ports de destination spécifiques (23 2323, 80, 8080). Une fois la connexion établie, le botnet recherche si une bannière spécifique (« buildroot login: ») est présente chez la victime. S’il détecte cette bannière de connexion, il tente de se connecter à l’aide d’un ensemble d’identifiants prédéfinis. En cas d’échec, le botnet tente une attaque par force brute en utilisant une liste codée en dur.

Une fois qu’une session est établie avec une nouvelle victime, l’échantillon exécute un automate pour identifier correctement l’appareil ciblé et sélectionne la méthode de compromission la plus adaptée. Par exemple, si la victime a le même LAN que le botnet, celui-ci crée un serveur TFTP pour permettre à la victime de télécharger le code malveillant depuis le bot. Si la victime est connectée à Internet, le bot tente d’utiliser une méthode spécifique d’installation de charge active à distance, pour que la victime télécharge et exécute l’échantillon du malware. Ces techniques d’exploitation sont préconfigurées et stockées dans une adresse mémoire signée numériquement pour empêcher les modifications. Cette liste peut être mise à jour à distance et diffusée parmi les hôtes infectés.

Les échantillons identifiés par nos honeypots le 10 janvier s’attaquent à des caméras IP fabriquées par une entreprise coréenne. Ces appareils semblent jouer un rôle majeur sur le fonctionnement du botnet, car sur les 12 adresses codées en dur dans l’échantillon, 10 appartiennent à des appareils de la marque Focus H&S. La nouvelle version, détectée le 20 janvier, n’utilise plus d’IP codées en dur.

Comme d’autres botnet, HNS n’est pas persistant, et un simple redémarrage permet de nettoyer les appareils infectés. Il s’agit du second botnet connu à ce jour, après le célèbre botnet Hajime, qui utilisait lui aussi une architecture peer-to-peer décentralisée. Néanmoins, dans le cas de Hajime, la fonctionnalité p2p était basée sur le protocole BitTorrent, tandis qu’il s’agit ici d’un système p2p conçu sur mesure.

Hide ‘N Seek : Mécanisme de communication UDP

Le botnet ouvre un port aléatoire sur la victime et ajoute des règles de pare-feu pour permettre le trafic entrant sur ce port. Il reste ensuite en écoute sur ce port ouvert et n’accepte que les commandes décrites ci-dessous. Notre analyse initiale de l’échantillon a révélé la présence d’une clé basée sur les courbes elliptiques à l’intérieur du fichier utilisé pour authentifier la commande de mise à jour de la zone mémoire où sont stockées les options de configuration afin d’empêcher les tentatives d’infiltration ou d’infection du botnet.

Une fois exécuté, le botnet reste à l’écoute des commandes transmises soit sur le port indiqué à l’exécution soit, le cas contraire, sur un port généré aléatoirement. S’il reçoit une commande, le bot répond habituellement à l’expéditeur avec un paquet qui respecte le protocole de communication pré-établi. Comme l’analyse et le traitement des données sont exactement les mêmes en mode récepteur et émetteur, nous pouvons en conclure que la communication du botnet est basée sur une architecture peer-to-peer.

Outre leurs capacités de bot, les codes analysés intègrent également un composant de serveur web qui héberge et sert des fichiers binaires à d’autres victimes potentielles.

Lurk, le pirate russe derrière Wannacry

Retour sur le ransomware Wannacry. Un pirate Russe a avoué être derrière cette attaque, lui et son groupe Lurk.

Les chantages informatiques pullulent sur la toile. Mission clairement énoncée par les pirates et leurs outils malveillants, gagner un maximum d’argent et un minimum de temps. Il y a quelques semaines, un pirate Russe, fraichement arrêté, a avoué être l’auteur du rançonnage 2.0 du mois de juin 2017.

Konstantin Kozlovsky, le pirate en question, a expliqué, que lui et son groupe, Lurk Team, était l’auteur de Wannacry.

L’information n’étonne pas vraiment. On sait que les pirates Russes sont avides d’argent. L’homme a été arrêté dans la banlieue d’Ekaterinbourg. Kozlovsky avait déjà expliqué au mois d’aôut 2017, être le pirate derrière l’attaque informatique ayant visé le parti politique Démocrate américain. Une cyberattaque pour le compte du FSB, le service de renseignement Russe.

Lors d’une interview à la télévision locale (Dozhd), le pirate a confirmé avoir reconnu des bouts de code d’un autre logiciel pirate créé par son Crew, Lurk. D’ici là que les services de renseignement Russe se sont servis des 0day et autres exploits du groupe Lurk après l’arrestation de Kozlovsky, il n’y a qu’un pas. Le pirate a indiqué que les attaques à l’encontre d’entreprises Russes, telles que Rosneft et GazProm n’étaient rien d’autres… que des tests pour valider le code malveillant.

Kozlovsky rajoute une couche en expliquant que les tests ont été lancées depuis les machines de la société Samolet. « Le virus a été testé sur des ordinateurs de la société Samolet Development. Une société spécialisée dans les logements sociaux, à Moscou ». Dans les « buts » avoués, Lurk avait pour projet de pirater le réseau informatique de Novolipetsk Steel et de tenter d’arrêter ses hauts fourneaux. Voilà qui démontre que personne n’est capable de connaitre un assaillant avant de lui avoir mis la main dessus.

La Corée du Nord n’est pas coupable !

Pour rappel, l’Oncle Sam indiquait par communiqué de presse, en février 2017, avoir les preuves du créateur de Wannacry : la Corée du Nord. Une information qui leur avait été fournie par Kaspersky Lab et Symantec. Les sociétés de sécurité informatique soupçonnaient le groupe Nord Coréen Lazarus d’être derriére le ransomware. « Cette vaste attaque a coûté des milliards et la Corée du Nord en est directement responsable« , écrivait alors le conseiller à la sécurité intérieure de Donald Trump, Tom Bossert. Des propos tenus dans le Wall Street Journal.

Le gang Lurk était connu dans l’écosystème cybercriminel pour avoir développé le kit exploit Angler. Une enquête conjointe menée par la police russe et le laboratoire de Kaspersky avait permis d’identifier les personnes à l’origine du malware Lurk. Les membres de Lurk ont ??été arrêtés par les forces de l’ordre russes à l’été 2016. Selon les autorités, Lurk a pu voler 45 millions de dollars US aux institutions financières locales. A noter qu’un agent du FSB, Dmitri Dokouchaïev, un employé du Centre de Sécurité de l’Information du FSB, serait le donneur d’ordre. Il a depuis été arrêté dans une affaire de haute trahison.

Pendant ce temps, un ancien fonctionnaire du FSB, le lieutenant-général Vladimir Skorik, a intégré la 15e entreprises mondiales de technologie de pointe, SAP CIS. Cette entreprise est spécialisée dans la création de logiciels d’entreprise. le lieutenant-général Vladimir Skorik était le directeur du Centre de Sécurité de l’information du service de renseignement Russe jusqu’en 2009.

Opération de la Corée du nord baptisée HIDDEN COBRA

HIDDEN COBRA, une attaque informatique signée par des pirates informatiques de la Corée du Nord selon les autorités américaines.

Ce rapport d’analyse de malware (MAR) de Hidden Cobra est le résultat d’efforts d’analyse entre le département de la sécurité intérieure (DHS) et le Federal Bureau of Investigation (FBI). En collaboration avec des partenaires du gouvernement, le DHS et le FBI ont identifié des variantes de logiciels malveillants de type cheval de Troie utilisés par le gouvernement nord-coréen – communément appelé HARDRAIN.

Le gouvernement américain fait référence à la cyberactivité malveillante du gouvernement nord-coréen sous le nom de HIDDEN COBRA.

Le FBI est convaincu que les acteurs de HIDDEN COBRA utilisent des variantes de logiciels malveillants en conjonction avec des serveurs proxy pour maintenir une présence sur les réseaux de victimes et poursuivre l’exploitation du réseau.

Le DHS et le FBI viennent de distribuer un document pour permettre la défense du réseau et réduire l’exposition à l’activité cybernétique malveillante du gouvernement nord-coréen. Cette alerte inclut des descriptions de logiciels malveillants liées à HIDDEN.

Mise à jour : https://www.us-cert.gov/sites/default/files/publications/MAR-10135536-G.PDF pour Badcall

RGPD et Ransomware : des actions judiciaires à prévoir dès mai 2018 ?

Votre société a été touchée par un ransomware ? En mai 2018, des actions judiciaires lancées par vos clients pourraient rajouter une couche d’ennuis à votre entreprise.

RGPD et actions judiciaires ! Le 18 janvier 2018, la société américaine Allscripts était touchée par un ransomware. Classique attaque qui chiffre les fichiers des ordinateurs infiltrés. Une cyberattaque possible via le clic malheureux d’un employé sur un mail piégé. Une attaque qui a perturbé l’entreprise, mais aussi directement ses clients. Ces derniers ne pouvaient accéder à leurs dossiers de patients ou de facturation.

Bilan, une plainte de recours collectif (Class action) a été déposée contre Allscripts. Le fournisseur de dossiers de santé électroniques (DSE) va se retrouver devant la justice. Un de ses prestataires, Surfside Non-Surgical Orthopedics, basé en Floride, spécialisé dans la médecine sportive, a déposé une plainte contre DSE.

Actions judiciaires, rançongiciel …

En en raison de l’attaque, Surfside indique qu’il « ne pouvait plus accéder aux dossiers de ses patients ou prescrire électroniquement des médicaments« .  Bilan, rendez-vous annulé, pertes d’argent… Allscripts est l’un des fournisseurs de dossiers médicaux électroniques (DSE) les plus répandus dans le monde.

L’entreprise est toujours à travailler, plusieurs jours après cette « attaque », à restaurer certains de ses systèmes informatiques suite au rançongiciel.

Fait intéressant, le type de ransomware utilisé dans l’attaque [SamSam ransomware] était le même que celui utilisé dans une attaque contre Hancock Health, un autre système de santé basé dans l’Indiana, début janvier 2018. Dans ce cas, les responsables du système de santé ont fermé tout le réseau Hancock Health et ont finalement payé le pirate. Il aurait reçu 55 000 dollars en bitcoin.

SamSam a également été utilisé contre le système de santé intégré MedStar Health, en mars 2016. Bleeping Computer a noté que d’autres attaques ont signalées, impliquant SamSam, dans les machines de l’Adams Memorial Hospital (Indiana).

Les systèmes d’Allscripts desservent environ 180 000 médecins et 2 500 hôpitaux. Il n’est pas clair si la société a payé une rançon.

Cybermenaces : AFNOR publie un guide utile pour comprendre, prévenir et traiter les attaques

Toute organisation est aujourd’hui exposée aux risques de cyberattaques. Le guide AFNOR tout juste publié les aidera à s’y préparer, mais aussi à trouver des solutions opérationnelles en cas d’attaque effective. Un outil précieux face aux obligations fixées par le RGPD.

Sabotages, exfiltration de données, fraudes… Les malversations provenant d’une attaque informatique externe sont protéiformes. La Commission Européenne estime que huit entreprises européennes sur dix ont été touchées en 2016. Plus de 4000 attaques par « rançongiciel » ont lieu chaque jour en Europe (soit une hausse de 300% par rapport à 2015) et le développement exponentiel des objets connectés créé un terreau favorable à ces malversations.

Intégrer un réflexe de détection/réaction à l’égard des APT (Advanced Persistent Threats ou menaces persistantes avancées) est donc devenu vital pour les organisations. C’est d’autant plus vrai du fait de l’entrée en application du Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) annoncée le 25 mai 2018. Pour les dirigeants, les responsables de la gestion des risques et de la sécurité des systèmes d’informations, le nouveau guide publié par AFNOR tombe à point nommé. Il propose, en une quarantaine de pages, des bonnes pratiques pour identifier les risques, mieux se protéger, former le personnel, gérer la crise lorsqu’elle survient et disposer de réponses techniques.

Comprendre, éviter, détecter, contre-attaquer

Les organisations sans structures dédiées à la sécurité des systèmes d’informatique apprécieront particulièrement ce guide : il présente de manière pragmatique et didactique la conception et le déroulement d’une attaque. Il détaille aussi des exemples de mesures à prendre pour détecter et éviter les attaques puis, le cas échéant, les démarches à effectuer en cas de tentative d’intrusion réussie. Cette dernière partie, qui délivre un véritable plan de réponse adapté à ces nouvelles cyber-attaques, constitue une incontestable nouveauté et originalité dans le genre.

Le plan de réponse à une cyberattaque est effectivement bien détaillé. Il consiste à gérer l’incident de manière à en limiter les dommages, à conserver la confiance des parties prenantes internes et externes et à réduire le temps de reprise d’activité normale. Ce plan vise à regrouper les personnes pressenties (cellule de crise décisionnelle/ opérationnelle), connaître les caractéristiques de l’attaque, déterminer un calendrier des étapes à suivre et vérifier de la bonne réalisation de toutes les opérations prévues.

La publication du guide AC Z90-002 s’inscrit dans le prolongement des travaux du groupe de travail « Prévention de la fuite d’information ». Deux guides sont déjà parus : l’un sur les plans de continuité d’activité (BP Z74-700), l’autre sur la prévention et la gestion de la fuite d’informations (BP Z90-001).

Le guide AC Z90-002 « Bonnes pratiques pour la prévention, la détection et le traitement des nouvelles cyber-menaces » est disponible via la boutique de l’AFNOR.

Le RGPD : Les 3 erreurs du Règlement Général de Protection des Données

Le RGPD, c’est demain ! La Commission européenne avait parfaitement raison de déclarer dans son évaluation sur le Règlement Général de Protection des Données de l’Union européenne qu’il s’agissait « du changement le plus important dans le règlement sur la confidentialité des données depuis 20 ans ». Toute entreprise doit se conformer au RGPD, mais ne devrait pas perdre de vue l’objectif ultime : permettre et gérer davantage d’interactions et d’activités numériques.

Tout d’abord, le RGPD, le nouveau règlement exige que les entreprises s’engagent à mener des contrôles de conformité systématiques de leur fonctionnement actuel et prévisionnel. En un mot, évaluer les données de l’entreprise ; où sont-elles stockées ; et comment sont-elles utilisées. Compte tenu de l’importance de la réglementation, de sa vaste portée et de ses importantes pénalités potentielles, toute multinationale doit appliquer ce règlement et y parvenir de façon positive.

En observant le marché en collaboration avec des clients, des partenaires, des analystes et des autorités de régulation sur les programmes numériques et le RGPD en lui-même, on constate des bonnes pratiques et des pratiques que l’on peut qualifier de mauvaises. Voici les trois « erreurs du RGPD » : des actions menées sous les auspices du RGPD qui peuvent être directement placées dans le panier des « mauvaises pratiques ».

Erreur n° 1 : Négliger le client

L’objectif ultime du RGPD est de permettre davantage d’activités numériques. Le RGPD confère aux particuliers de l’UE des droits plus forts, appliqués de façon uniforme, qui leur octroient un meilleur contrôle de leurs données et une protection leur vie privée à l’ère numérique. Par définition, le RGPD est une réglementation centrée sur le client. En général, les entreprises qui réussissent dans le secteur numérique ont un regard extrêmement pointu sur leurs clients. Une partie de cette vue perçante est constituée des données numériques qu’elles possèdent de leurs clients, et de leur gestion et leur exploitation.

Le RGPD offre l’occasion d’examiner comment les données des clients, la vie privée et la confiance font partie de l’expérience client globale (segment par segment, marché par marché). En général, les organismes centrés sur le client conduisent déjà de très bonnes pratiques relatives aux données de leurs clients, qui sont gérées par les sections commerciales de l’entreprise. Ces entreprises exploitent leurs données clients avec beaucoup de soin et d’attention, et suivent fort probablement déjà les pratiques exemplaires du RGPD bien avant que la réglementation ne soit appliquée.

Si le RGPD ne reçoit pas l’attention, l’implication et le cautionnement de la direction commerciale, cela peut être un signe que l’entreprise ne comprend pas vraiment le RGPD et ses objectifs. Celles qui sont impliquées dans le projet RGPD devraient s’assurer que le client est au cœur de leur programme et d’obtenir un bon niveau de soutien et de patronage commercial.

Erreur n° 2 : Se concentrer uniquement sur la conformité plutôt que sur la transformation numérique

Certaines mises en œuvre du RGPD sont conçues pour être simplement conformes à la nouvelle réglementation, mais ceci est loin d’être optimal. L’objectif primordial du RGPD est de faciliter et de permettre davantage d’interactions et d’activités numériques au sein du marché unique. À ce titre, il est un peu incongru qu’une entreprise n’aligne pas étroitement son flux de travail RGPD avec ses programmes numériques essentiels. Les entreprises doivent comprendre l’implication complète du RGPD et s’assurer que les parties commerciales de l’entreprise supervisent intégralement ces initiatives, non limité à seulement leurs équipes informatiques pour vérification de conformité.

Il y a un certain nombre d’avantages à harmoniser le RGPD avec les programmes de transformation numérique, compte tenu que l’objectif ultime du RGPD est ciblé sur le marché numérique. Dans cette optique, les objectifs réglementaires et commerciaux peuvent être parfaitement alignés et complémentaires. En outre, les entreprises peuvent utiliser ce haut niveau de contrôle, obtenu grâce au RGPD, comme une occasion pour non seulement conduire le programme RGPD mais permettre un contrôle qualité de pointe, voire une amélioration, du programme numérique de l’entreprise.

Erreur n° 3 : Se concentrer sur les pénalités du RGPD, plutôt que sur les KPI

Un choix de direction consiste à mener des initiatives RGPD en utilisant une logique étroite de conformité et de mise en évidence des sanctions potentiellement importantes : par exemple jusqu’à 20 millions d’Euros, ou 4% du chiffre d’affaires mondial du groupe (si supérieur). Dans cette approche, une entreprise cocherait la case « conformité réglementaire » et exposerait les 20 millions d’euros/4 % du CA en tant que raison d’être dans le document de lancement du projet. Cela conduirait la gestion informatique et le reste de l’entreprise à une définition peu ambitieuse des priorités et des ressources allouées. Cette logique de projet est un signe que ni le client ni l’optimisation de l’exploitation numérique sont au cœur du projet RGPD.

Une étroite conformité avec le RGPD n’ajoutera pas nécessairement un seul euro au résultat financier ; ni l’amélioration de la satisfaction de la clientèle ; ni un impact sur tout autre indicateur de performance critique que l’entreprise pilote en ce qui concerne son activité numérique. Cependant, un programme RGPD bien intégré dans l’entreprise, en gardant en point de mire l’amélioration des opérations et des interactions numériques, pourrait être complémentaire au programme numérique. Avec cet objectif plus large, il peut être comparé à une analyse de rentabilité pour le déploiement des ressources et des investissements. Par exemple, si vous devez déterminer la portée et la nature de vos données client, vous devriez utiliser le RGPD en tant que moyen pour s’assurer que vous soyez à jour et parvenir à une vue à 360° de votre clientèle. Vous assurez ainsi à la fois conformité et connaissance globale du client, créant par conséquence de nouvelles perspicacités ou actions en ce qui concerne la clientèle, et les interactions numériques et les transactions qui en découlent.

Bref, il existe un lien cohérent entre ces 3 échecs : le RGPD est considéré comme un exercice de conformité réglementaire plutôt qu’une partie intégrante des objectifs commerciaux de l’entreprise. Les entreprises se doivent d’être aux normes, mais l’occasion est plus ambitieuse et le RGPD peut être une aubaine pour la transformation numérique de l’entreprise. Ne gaspillez pas votre effort RGPD seulement sur la conformité. (Par Perry Krug, Principal Architect, Couchbase).

A noter que vous pouvez retrouver, dans le podcast Securite.fr, un numéro spécial dédié au RGPD.

Harcèlement sur Internet, adolescents menacés

Près de 30 % des jeunes interrogés affirment avoir subi une forme de harcèlement sur Internet au cours de la dernière année.

Ils sont jeunes, et même souvent très jeunes, passent une grande partie de leur temps sur les réseaux sociaux en ligne et, selon une étude récente de quatre universités italiennes, ne possèdent pas les connaissances de base nécessaires pour se protéger contre les risques de harcèlement sur Internet ou les tentatives d’approches d’individus mal intentionnés. Avira partage les résultats de cette étude. Mission, prendre conscience de l’importance de sécuriser sa vie privée en ligne et d’en informer les enfants/adolescents.

Si la sécurité en ligne passe aussi par la lutte contre le harcèlement sur Internet, les données obtenues grâce à l’étude des universités Federico II de Naples, Sapienza et LUMSA de Rome et Cattolica de Milan dressent un tableau plus qu’alarmant de la situation. Les chercheurs des quatre universités ont interrogé 1 500 adolescents. Ils sont issus des trois régions d’Italie les plus peuplées (Lombardie, Latium, Campanie). Les cherhcuers ont découvert que les cas de harcèlement sur Internet sont plus répandus que l’on ne pense.

27,8 % des jeunes interrogés affirment avoir subi une forme de harcèlement au cours de la dernière année. 20 % indiquent avoir reçu des messages de nature sexuelle. 5 % ont subi un clonage illégitime du profil de leur réseau social. 13,6 % des adolescents ont vu des photos publiées en ligne qu’ils n’auraient pas voulu rendre publiques.

Plus d’abus sur Facebook

D’abord, selon les personnes interrogées, la majeure partie des abus (39,6 %) a eu lieu sur Facebook.

Le reste sur les messageries instantanées WhatsApp (31,7 %). 14,3 % directement sur le téléphone portable par le biais d’appels et de SMS. Apparemment, Instagram est le réseau social le moins exposé au problème. Seulement 8,1 % de victimes de harcèlement sur Internet.

Ensuite, les utilisateurs des réseaux sociaux, et en particulier les plus jeunes, n’ont pas du tout conscience du caractère fondamental de la sécurité informatique : 40,3 % des adolescents possèdent un profil de réseau social « public ». C’est-à-dire accessible à tous. Seulement 57 % l’ont paramétré comme privé. Donc, visible uniquement par leurs contacts.

Harcèlement ou violence

Bref, tentatives de harcèlement ou de violence sur Internet. Chantage, vol de données personnelles, usurpation d’identité avec de faux profils : les jeunes interrogés dans le cadre de l’étude s’exposent à des risques graves. Avec des conséquences potentiellement irréversibles (dans le cas du vol de données sensibles).

Enfin, une légère évolution apparaît toutefois : la majeure partie des utilisateurs (60,4 %) a déjà mis en œuvre la solution la plus fréquente et immédiate, à savoir la suppression d’« amis » et de contacts non désirés ou manifestement malveillants ; certains (36,2 %) se sont abstenus de rendre publiques des informations pouvant nuire à leur image ; d’autres (25,1 %) ont utilisé pour leurs messages un code compréhensible uniquement de leurs amis réels et non virtuels. Les enseignants jouent également un rôle significatif, notamment en informant les jeunes sur la manière de se comporter avec leurs contacts en ligne (32 % le font déjà) ou dans des situations susceptibles de les perturber ou de les importuner (32,7 %).

AdultSwine : un malware affichant des publicités à caractère pornographique sur des applications à destination des enfants

AdultSwine : un malware affichant des publicités à caractère pornographique sur des applications à destination des enfants.

Les chercheurs de Check Point ont découvert un nouveau code malveillant sur le Google Play Store, baptisé AdultSwine, se cachant dans environ 60 applications de jeux, la plupart étant à destination des enfants. D’après les données disponibles sur Google Play, ces applications ont été téléchargées entre 3 millions et 7 millions de fois.

Ces applications malveillantes peuvent être dangereuses à trois niveaux :

  1. Afficher des publicités web souvent inappropriées et pornographiques
  2. Tenter de piéger les utilisateurs pour qu’ils installent de fausses applications de sécurité
  3. Inciter les utilisateurs à s’abonner à leurs frais à des services premium

Par ailleurs, le code malveillant peut être utilisé pour ouvrir une porte, laissant le champ libre à d’autres attaques telles que le vol de coordonnées.

IoT : quand les objets connectés deviennent des menaces de sécurité

Les fêtes de Noël, et maintenant les soldes représentent la période propice pour l’achat d’appareils connectés iot. Maintenant, même les jouets pour les enfants sont des bijoux de technologie intelligents, télécommandés et équipés de caméras vidéo et même de haut-parleurs intégrés. Si ces jouets sont très populaires auprès des dernières générations de consommateurs, ils peuvent également s’avérer dangereux. En effet, certains objets connectés peuvent parfois échapper au contrôle de leurs propriétaires et devenir des portes faciles d’accès pour les intrus. Dans ces cas-là les options vidéos et haut-parleurs deviennent indésirables et nuisent à la sécurité des enfants.

Les objets intelligents connectés (IoT) sont aujourd’hui très attrayants et ont pour vocation de faciliter le quotidien. Mais dans quelle mesure leur utilisation est-elle sans danger du point de vue de la cybersécurité ? En 2015, les chercheurs de Kaspersky Lab ont décidé de se pencher sur le niveau de menace que présente l’Internet des objets (IoT). Les résultats étaient préoccupants, c’est pourquoi, 2 ans plus tard, ils ont approfondi leurs recherches dans ce domaine. Sur 8 objets IoT pris au hasard (allant d’un fer à repasser intelligent à un véhicule-espion miniature), la moitié d’entre eux étaient piratables en raison de la faiblesse de leur mot de passe. En outre, un seul des objets a répondu aux exigences des chercheurs en matière de sécurité.

Un vaste réseau d’objets connectés, attrayant pour les cybercriminels.

Les objets connectés orbitent en réseau et intègrent une technologie qui leur permet d’interagir les uns avec les autres ou avec leur environnement extérieur. Du fait du grand nombre et de la variété d’objets connectés disponibles, l’IoT est devenu une cible tentante pour les cybercriminels. C’est ce qui explique, entre autres, les attaques DDoS record lancées en 2016 avec l’aide de botnets massifs constitués de routeurs, de caméras IP, d’imprimantes et d’autres appareils transformés en « zombies ». En piratant ces objets IoT, des criminels peuvent exercer un chantage ou espionner les utilisateurs. D’autres vecteurs peuvent être encore plus dangereux. Par exemple, les équipements du réseau domestique pourraient servir à des activités illicites ou bien un cybercriminel ayant accès à un objet IoT pourrait faire chanter – et espionner – son propriétaire pour lui extorquer de l’argent. Moins grave, mais toujours ennuyeux, l’appareil infecté peut aussi être mis simplement hors service.

Un niveau de sécurité beaucoup trop faible, malgré les menaces omniprésentes.

Alors que de nombreuses études ont été réalisées à la suite des incidents déplorés ces dernières années, on pourrait s’attendre à un changement notoire en matière de sécurité des objets IoT. Pour autant, Kaspersky déplore encore un manque de sécurité inquiétant, notamment au niveau des mots de passe. Pour en arriver à ces conclusions, les chercheurs ont de nouveau analysé plusieurs objets intelligents choisis de manière aléatoire, en l’occurrence un chargeur, une voiture miniature commandée par une application, un tuner, une balance, un aspirateur, un fer à repasser, une caméra et une montre. Les résultats sont véritablement inquiétants : sur les 8 objets examinés, un seul était satisfaisant en termes de sécurité.

Qui plus est, la moitié des objets pourraient être piratés et leurs vulnérabilités exploitées à cause d’un défaut de vigilance du fabricant dans la définition des mots de passe. Il s’agit en particulier de l’impossibilité de modifier le mot de passe par défaut alors même que, dans certains cas, celui-ci est identique pour tous les produits d’une gamme.

Quelques conseils d’experts pour éviter les risques

DataSecurityBreach.fr vous conseille de prendre les précautions suivantes afin de se prémunir contre l’achat d’objets intelligents vulnérables :

  1. Avant d’acheter un objet IoT, recherchez sur Internet la mention d’éventuelles vulnérabilités. L’Internet des objets est aujourd’hui un sujet brûlant et de nombreux chercheurs font un excellent travail pour découvrir des failles de sécurité dans les produits de ce type, depuis les écoute-bébés jusqu’aux armes gérées par une application. Il est probable que l’objet de convoitise ait déjà été examiné par des chercheurs en sécurité et il est souvent possible de vérifier si les problèmes découverts ont été corrigés ou pas.
  2. Ce n’est pas toujours une bonne idée d’acheter les produits les plus récents dès leur lancement sur le marché. En dehors des bugs habituels affectant les nouveaux produits, ces derniers sont plus susceptibles de receler des failles de sécurité encore inconnues des chercheurs en sécurité. Il est donc préférable de choisir des produits ayant déjà connu plusieurs mises à jour de leur logiciel.
  3. Avant de décider de rendre un aspect de sa vie un peu plus intelligent, tenir compte des risques pour la sécurité. Si on conserve de nombreux objets de valeur à votre domicile, il est sans doute judicieux d’installer un système d’alarme professionnel en remplacement ou en complément de son modèle existant commandé par une application ou bien de configurer ce dernier de sorte qu’aucune vulnérabilité éventuelle n’affecte son fonctionnement.

Skygofree : un puissant logiciel de surveillance pour Android

Skygofree : des chercheurs ont découvert un implant mobile avancé, actif depuis 2014 et conçu pour une cybersurveillance ciblée, peut-être afin de constituer un produit de « sécurité offensive ». Cet implant, nommé Skygofree, comporte des fonctionnalités inédites, telles que l’enregistrement audio suivant la géolocalisation via des appareils infectés. Le spyware se propage à travers des pages web imitant celles de grands opérateurs mobiles.

Skygofree est un logiciel-espion élaboré, à plusieurs modules, qui permet à des pirates de prendre totalement le contrôle à distance d’un appareil infecté. N’ayant cessé d’évoluer depuis la création de sa première version fin 2014, il est désormais capable d’intercepter les conversations et les bruits ambiants lorsque l’appareil infecté se trouve à un endroit donné, une fonctionnalité jamais vue jusque-là. Parmi les autres capacités avancées et inédites figurent des services d’accessibilité permettant de pirater des messages WhatsApp ou encore la possibilité de connecter l’appareil infecté à des réseaux Wi-Fi contrôlés par des individus malveillants.

Un logiciel espion très élaboré qui prend totalement le contrôle de l’appareil infecté.

L’implant exploite diverses vulnérabilités pour obtenir un accès root. Il peut également prendre des photos et des vidéos. Capturer des appels. Voler des SMS. Lancer une géolocalisation de l’appareil, des événements de l’agenda voire des informations professionnelles stockées en mémoire. Une fonction spéciale permet de contourner une technique d’économie de la batterie employée par un grand fabricant : l’implant s’ajoute alors à la liste des « applications protégées » de façon à ne pas être désactivé automatiquement lorsque l’écran est éteint.

Les pirates paraissent également s’intéresser aux utilisateurs Windows et les chercheurs ont découvert un certain nombre de modules développés récemment et ciblant cette plate-forme.

La plupart des pages web factices servant à répandre l’implant ont été enregistrées en 2015 alors que, selon les données télémétriques de Kaspersky Lab, la campagne de diffusion était à son paroxysme. La campagne est toujours en cours et le domaine le plus récent a été enregistré en octobre 2017. Les données indiquent plusieurs victimes à ce jour, toutes en Italie.

« Un malware mobile avancé est très difficile à identifier et à bloquer, et les développeurs qui se cachent derrière Skygofree en ont clairement tiré profit, en créant et faisant évoluer un implant capable d’espionner largement ses cibles sans éveiller les soupçons. Les éléments que nous avons découverts dans le code malveillant et notre analyse de l’infrastructure nous portent à croire avec un haut degré de certitude que les auteurs des implants Skygofree travaillent par une société informatique italienne proposant des solutions de surveillance, à la manière de HackingTeam », commente Alexey Firsh, analyste en malware spécialisé dans l’étude des attaques ciblées chez Kaspersky Lab.

Pour s’en protéger, être attentifs aux emails entrants, et équipés de logiciels de sécurité.

Les chercheurs ont identifié 48 commandes différentes pouvant être mises en œuvre par les pirates, pour un maximum de souplesse d’utilisation.

Pour assurer la protection contre la menace des malwares mobiles avancés, Kaspersky Lab recommande vivement l’installation d’une solution de sécurité fiable, capable d’identifier et de bloquer ces menaces sur les appareils des utilisateurs. Les utilisateurs sont en outre invités à faire preuve de prudence lorsqu’ils reçoivent des e-mails provenant de personnes ou d’entreprises inconnues ou comportant des demandes ou pièces jointes inattendues et de toujours vérifier à deux fois l’intégrité et l’origine des sites web avant de cliquer sur des liens. En cas de doute, mieux vaut contacter l’exploitant du site pour en avoir le cœur net. Les administrateurs système, pour leur part, doivent activer le contrôle des applications dans leur solution de sécurité mobile afin de maîtriser les programmes potentiellement dangereux vulnérables à cette attaque.

Kaspersky Lab détecte les versions de Skygofree sur Android sous HEUR:Trojan.AndroidOS.Skygofree et HEUR:Trojan.AndroidOS.Skygofree.b, et les versions Windows sous UDS:DangerousObject.Multi.Generic.

De plus amples informations, notamment la liste des commandes de Skygofree, les indicateurs d’infection (IoC), les adresses des domaines et les modèles d’appareils ciblés par les modules de l’implant, consultez le site Securelist.com.

Notes

Skygofree est nommé ainsi parce que le mot a été utilisé dans l’un des domaines. Le malware n’a rien à voir avec Sky, Sky Go ou une quelconque filiale de Sky, et n’affecte pas le service ou l’application Sky Go.

FORTE PROGRESSION DES CYBERATTAQUES AVEC DEMANDE DE RANÇON

Les paiements intraçables en réponse aux demandes de rançon ont toutes les chances de séduire les pirates motivés par l’appât du gain alors que la valeur des crypto-monnaies continue d’augmenter.

La société Radware vient d’annoncer la publication de l’édition 2017-2018 de son rapport baptisé « Global Application and Network Security Report », qui révèle que le pourcentage des entreprises signalant des cyberattaques motivées par l’appât du gain a doublé en deux ans, avec 50% des entreprises sondées ayant reconnu avoir été victimes d’une cyberattaque avec demande de rançon au cours de l’année passée. Avec l’appréciation des crypto-monnaies, la forme de paiement préférée des pirates, le rançonnage est l’occasion d’encaisser d’importants profits. Et cela plusieurs mois après leur délit.

« Avec l’adoption rapide des crypto-monnaies, l’élévation consécutive de leur valeur séduit encore plus les hackers que la possibilité d’anonymat », explique Carl Herberger, vice-président en charge des solutions de sécurité chez Radware. « Le fait de payer un hacker dans ce contexte encourage d’autres attaques mais, surtout, cela apporte aux criminels les fonds dont ils ont besoin pour poursuivre leurs opérations. »

Demande de rançon, nouveau sport olympique sur le web

Le nombre des entreprises ayant signalé des attaques de ransomware, où les hackers utilisent des malwares pour chiffrer les données, systèmes et réseaux jusqu’au versement de la rançon, a nettement augmenté l’an dernier, et observe une hausse de 40% par rapport à l’enquête de 2016. Les entreprises ne prévoient pas de ralentissement de cette menace en 2018. Un dirigeant sur quatre (26%) considère que c’est la principale menace.

« Les criminels ont utilisé plusieurs vulnérabilités et tactiques de piratage cette année pour verrouiller l’accès à des systèmes vitaux, voler de la propriété intellectuelle et faire cesser les opérations des entreprises, en joignant chaque fois une demande de rançon », continue Herberger. « Entre les perturbations de service, les pannes ou le vol de propriété intellectuelle, les hackers laissent les entreprises démunies à la recherche de solutions a posteriori. Dès lors qu’ils emploient des méthodes de plus en plus automatisées, il est primordial que les entreprises adoptent une stratégie proactive de protection de leurs opérations. »

Voici quelques-unes des conclusions du rapport :

  • La protection des données est la préoccupation principale des entreprises frappées par une cyberattaque. Pour les sondés, la fuite de données est la crainte numéro 1. Elle est suivie par la dégradation de la réputation et l’inaccessibilité des services.
  • 24% signale des cyberattaques quotidiennes ou hebdomadaires. Elles sont près de 80% à ne pas avoir évalué le coût des attaques. Une sur trois n’a toujours pas de plan d’intervention en cas de cyberattaque.
  • Les sondés ne sont pas sûrs de savoir qui est responsable de la sécurité de l’Internet des objets (IoT). Les responsables de la sécurité ne parviennent pas à un consensus clair. Certains attribuent la responsabilité à l’organisation chargée de l’administration du réseau (35%). 34% au constructeur. 21% aux consommateurs qui utilisent ces équipements.

Protection des informations numériques, enjeu majeur de l’innovation

Les données sont devenues l’actif le plus précieux des entreprises. Mais est-il le mieux gardé ? L’exposition des entreprises aux cybermenaces ne cesse de croître avec la mobilité des collaborateurs, le partage des données, le développement du Cloud computing, l’internet des objets et l’intégration de nouvelles entités. La protection des informations numériques représente pour les entreprises un enjeu économique fondamental et paradoxalement, assez souvent indûment négligé.

La protection des informations numériques à l’aube du RGPD. L’innovation contemporaine est intimement liée aux données. A l’ère du digital elles constituent le nouvel actif stratégique des entreprises, dont la compétitivité dépend aujourd’hui de leur capacité à contextualiser et analyser les masses accumulées de données. Chaque jour des milliers, voire des millions de nouveaux devices se connectent au grand « Internet of Everything » pour collecter et échanger des données. Le marché se tourne vers des outils analytiques avancés pour les valoriser. Ces nombreuses sources de collecte et d’accès aux données sont autant de points de fragilité pour les malfaiteurs voulant s’attaquer aux systèmes d’information et de production. Si ces devices ne sont pas protégés, si sont compromises la disponibilité, la confidentialité et l’intégrité des informations stockées, traitées ou transmises, l’avantage concurrentiel qu’elles offrent risque de se transformer en pertes et la force devient une menace.

Le ROI en cybersécurité : qu’est-ce que vous êtes prêts à perdre ?

Dans la sécurité numérique, les cyberattaques sont le risque le plus connu. En France, onze incidents de cybersécurité seraient comptabilisés chaque jour en milieu professionnel. Une récente étude estime les pertes financières à 1,5 million d’euros pour chaque incident en moyenne.

Dans le monde, le nombre de cyberattaques aurait augmenté en 2016 de 21% par rapport à l’année précédente, et cumulées, elles auraient coûté à l’économie mondiale 280 milliards de dollars, selon International Business Report (IBR) publié par le cabinet Grant Thornton. Mais le plus grand risque, et donc la plus grande crainte, ne se résume pas aux pertes financières. Par exemple, au Canada, 31,6 % des organisations sondées ont jugé que la principale conséquence d’une cyberattaque serait le temps passé à traiter ses effets, suivi d’atteinte à la réputation (29,2 %) et perte de clients (10,2 %). La perte directe de revenus n’a été citée que par 9,8 % d’interrogés. Malgré cela, 52% des organisations n’ont aucune couverture en cas d’attaque.

Selon moi, trop souvent encore les entreprises font appel aux experts « après la bataille ». Bien sûr, nous sommes capables de gérer la crise, mais la prévention reste la meilleure réponse aux cyberattaques. Il est temps d’accepter que le ROI de la cybersécurité ne se calcule pas en chiffre d’affaires généré, mais plutôt en efforts nécessaires à traiter les dommages potentiels. Il convient à toute entreprise, qu’elle soit un grand groupe ou une PME, de mettre en place une véritable stratégie de sécurité, pour diminuer son exposition au risque et accompagner son développement.

Protection des informations numériques : pour une véritable politique de sécurité numérique

La première étape consiste à faire appel à des experts pour évaluer les facteurs de risque et les points faibles en matière de cybersécurité.

Ces éléments serviront à définir une véritable politique de sécurité qui ne devra plus concerner la seule stratégie IT, mais être intégrée aux stratégies de tous les métiers par une conduite de changement. Effectivement, les facettes de la cybersécurité sont d’autant plus nombreuses, que le sujet est transverse et concerne tous les métiers de l’entreprise : la sécurisation de l’écosystème digital de l’entreprise et de ses outils collaboratifs, la gestion des identités et des accès, la prévention des pertes de données, etc.

Le cyberpiratage et les cyberattaques ne sont pas les seules menaces pour la sécurité numérique, mais les plus médiatisées : d’expérience, 35% des incidents de sécurité seraient causés en interne par des collaborateurs mal informés.

Ainsi, la protection des informations va bien au-delà de la sécurité : pour protéger tous les terminaux et points d’accès, il n’est plus question de se satisfaire d’un antivirus, aussi puissant soit-il. Avant de se pencher sur des solutions technologiques, il est vital de comprendre son actuel niveau de maturité, définir le niveau de sécurité visé et se faire accompagner pour instaurer une gouvernance, définir des responsabilités, revoir les règles et les procédures, et, finalement, envisager l’outillage nécessaire.

L’adoption de nouvelles technologies d’information continue d’aller beaucoup plus vite que la sécurité. Au nom de la productivité et de la performance, les entreprises ont parfois mis de côté les mesures de protection. En se posant en bouclier protégeant les données, la cybersécurité s’affirme en garant de l’innovation et de la vitalité de l’entreprise. (Par David Adde, Directeur du pôle Sécurité chez Avanade.)

Violations de données : 700 millions d’attaques contrecarrées en 2017

Suite aux violations de données à grande échelle, des pics massifs d’attaques ont été observés avant qu’elles ne soient révélées publiquement. Le rapport Cybercrime ThreatMetrix parle d’un record de 700 millions d’attaques contrecarrées par des entreprises numériques en 2017.

Les violations de données ont été très nombreuses en 2017, Data Security Breach a pu vous annoncer plusieurs. L’Entreprise de l’Identité Numérique ThreatMetrix vient de révèler que 2017 a été une année record en termes de lutte contre la cybercriminalité. Basé sur l’étude des cyberattaques dans le monde entier, analysant 100 millions de transactions par jour, le Cybercrime Report 2017 : A Year in Review de ThreatMetrix confirme une augmentation de 100 % du nombre d’attaques au cours des deux dernières années. La bonne nouvelle est que, pour contrecarrer ces menaces, les entreprises investissent dans des stratégies innovantes et « digital first » pour protéger les consommateurs, qui doivent faire face à des failles résultant de violations de données à grande échelle.

Argent facile ?

Les fraudeurs ne cherchent plus à se faire de l’argent rapidement avec les cartes de crédit volées, ils préfèrent se concentrer sur des attaques plus ambitieuses qui rapportent des bénéfices à long terme, en exploitant des ensembles de données d’identité volées. Cette tendance est prouvée par un taux d’attaque très élevé sur les créations de comptes, l’activité la plus vulnérable. Plus d’un nouveau compte en ligne sur neuf ouvert en 2017 était en effet frauduleux.

Les résultats révèlent également une activité des bots sans précédent, pouvant représenter jusqu’à 90 % du trafic sur certains sites de vente en ligne quand une attaque atteint son pic. Même les consommateurs qui n’en sont pas directement victimes en font les frais. Ils expérimentent dès lors une vérification d’identité plus longue, car les entreprises tentent de discerner les activités légales de celles qui sont frauduleuses, tout comme les vraies identités des fausses.

violations de données : les consommateurs immédiatement visés suite aux failles majeures

En 2017, les niveaux de cyberattaques ont atteint des sommets encore jamais enregistrés auparavant.  Ces pics, lorsqu’ils sont agrégés entre des milliers d’organisations, indiquent des violations de données majeures. Souvent même bien avant qu’elles ne fassent la Une des journaux.

Chaque organisation peut être la cible d’une faille de sécurité importante. Cela met alors à l’épreuve la responsabilité des systèmes de protection. Et cela au travers de l’ensemble des sites web et applications.

« Alors que les attaques s’intensifient, le besoin d’investir dans des solutions technologiques avancées augmente pour protéger les consommateurs ainsi que les individus dont les données personnelles et bancaires ont été piratées, déclare Pascal Podvin, Senior Vice-President Field Operations, chez ThreatMetrix. Analyser les transactions en se basant sur l’identité numérique réelle est la façon la plus efficace de différencier instantanément les utilisateurs légitimes des cybercriminels. Nous laissons une trace de notre identité partout, et en cartographiant les associations en constante évolution entre les personnes, leurs appareils, leurs comptes, leur localisation et leur adresse, au travers des organisations avec lesquelles elles interagissent, le comportement dit « de confiance » d’un individu devient évident. »

violations de données : la relation entre le comportement des consommateurs et l’évolution de la cybercriminalité

Les tendances de comportement chez les consommateurs ont influencé les modèles d’attaque. Models de plus en plus sophistiqués. Certains résultats du Rapport 2017 sur le Cybercrime de ThreatMetrix le démontrent.

  • Le volume des transactions mobiles a augmenté de près de 83 %. Les consommateurs adoptant un comportement « multi-appareils ». Un nombre de transactions plus important que sur ordinateur pour la première fois en 2017.
  • Les attaques avec prise de contrôle ont connu une hausse de 170 %. Toutes les 10 secondes.
  • 83 millions de tentatives de création de comptes frauduleux ont été enregistrées entre 2015 et 2017. Les pirates informatiques créent des identités complètes. Ils ouvrent de nouveaux comptes en volant l’ensemble des données d’identité. A partir de failles et sur le Dark Web.

Les paiements frauduleux ont augmenté de 100 % au cours des deux dernières années

  • Les paiements frauduleux ont augmenté de 100 % au cours des deux dernières années. Les hackers utilisent des cartes de crédit volées. Ils piratent le compte bancaire d’une victime, pour transférer de l’argent vers un nouveau bénéficiaire.
  • Les secteurs émergents, plus particulièrement les sites de covoiturage et de vente de cartes cadeau. Ils sont particulièrement vulnérables à la fraude. Les cybercriminels utilisent de nouvelles plateformes pour faire des affaires.
  • Les hackers sont de plus en plus rusés. L’étude confirme qu’ils multiplient leurs efforts pour être encore plus difficiles à détecter par les individus. Par exemple, les attaques d’ingénierie sociale. Ils persuadent les consommateurs qu’ils ont été victimes d’une escroquerie. Ils les incitent à « sécuriser leur compte » via des mesures qui donnent réellement accès aux fraudeurs.

« Avec le volume et la sophistication des attaques qui augmentent chaque jour, les entreprises doivent être capables de différencier en temps réel les consommateurs des cybercriminels, sans qu’il n’y ait d’impact sur la vitesse des transactions ni de frictions inutiles, poursuit Pascal Podvin. En regardant au-delà des données statistiques, et en explorant les complexités dynamiques liées à la façon dont les utilisateurs effectuent des transactions en ligne, les organisations peuvent continuer de développer leur activité en toute confiance. »

Retrouvez le Rapport 2017 violations de données sur le Cybercrime ThreatMetrix via ce lien.

Zealot : Des codes pirates de la NSA utilisés pour installer des mineurs de cryptomonnaie

Opération Zealot : des codes informatiques volés aux pirates de la National Security Agency utilisés pour miner de la cryptomonnaie.

Des amateurs de jeux vidéos derrière l’Opération Zealot ? Les failles informatiques qui étaient exploitées par la National Security Agency (NSA) et volées par des pirates du nom de Shadow Brokers, ont été utilisés en mai et juin 2017 afin d’infiltrer des ordinateurs et lancer une cyberattaques de type ransomware. Du rançonnage avec le chiffrement des données sur un disque dur pénétré. Le propriétaire devait payer pour récupérer ses informations. Des attaques qui n’avaient pas eu l’impact financier qu’avaient du escompter les pirates.

On apprend aujourd’hui que des vulnérabilités NSA sont exploitées pour installer des mineurs de cryptomonnaies dans des ordinateurs piratés. Les experts de F5 Networks ont découvert une attaque qui recherche sur Internet des machines exécutant des serveurs exploitant des versions vulnérables d’Apache Struts et du logiciel DotNetNuke ASP.NET Content Management System. Des machines qui n’ont pas été mis à jour afin de corriger ces failles.

Exploitation de Struts

La vulnérabilité Apache Struts a été utilisée par un autre groupe de pirates dans une attaque à l’encontre d’Equifax. La nouvelle campagne de piratage a été surnommée Zealot.

Zealot télécharge un fichier qui permet de créer du Monero. Monero est une cryptomonnaie très centrée sur la vie privée. Une monnaie numérique devenue très populaire parmi les utilisateurs du Darknet. Elle est conçue pour protéger les utilisateurs. Les montants des portefeuilles et transactions ne peuvent être regardés par des tiers. Contrairement à de nombreuses autres cryptocurrences, telles que Bitcoin. Il a été découvert qu’une adresse Monero qui recevait des pièces extraites du logiciel malveillant avait reçu au moins 8 500 dollars US sous forme de Monero.

Il n’est pas possible de connaître le montant total des Moneros minés par cette infiltration informatique.

Les auteurs de ce nouveau malware « miner » Monero semblent être des fans du jeu vidéo Starcraft. La plupart des noms et des termes utilisés dans le code malveillant malware sont également utilisés dans le jeu vidéo Starcraft.

Le terme Zealot lui-même est utilisé dans les deux jeux vidéo StarCraft et StarCraft 2, et il se réfère à un type de guerrier.

Un laboratoire de radiologie perd les dossiers médicaux de 9 300 personnes

Laboratoire, perdu, HD ! Que deviennent les données stockées par les professionnels de santé ? Pour le Charles River Medical Associates, sur un disque dur portable perdu. 9.300 dossiers médicaux dans la nature !

Le Charles River Medical Associates est un laboratoire de radiologie américain. Il vient d’avouer (la loi américaine l’impose, NDR) avoir perdu un disque dur contenant 9.387 dossiers médicaux. Des sauvegardes d’informations personnelles et des images radiographiques. Des données de tous ceux qui ont subi une scintigraphie osseuse au depuis 2010. Huit ans d’informations privées, sensibles, sans protection, ni chiffrement.

Le laboratoire a envoyé un courriel, comme va l’imposer le RGPD en France dès le 28 mai 2018, aux patients impactés. Le disque dur « perdu » contient les noms, les dates de naissance, les numéros d’identification des patients et les images de scintigraphie osseuse.

Le groupe de santé a découvert cette disparition en novembre 2017. Il aura attendu trois mois pour alerter les patients ! Le groupe était tenu de signaler cette violation de la vie privée au Département américain de la santé et des services sociaux, ainsi qu’aux médias locaux.

100.000€ d’amende pour Darty à la suite d’une fuite de données via un prestataire

Prestataire de services et fuite de données ! La CNIL condamne à 100.000€ d’amende l’enseigne de magasins spécialisés dans la vente d’électroménager, de matériels informatiques et audiovisuels à la suite de la découverte d’une fuite de données clients via un prestataire de services.

Avez-vous pensé à votre prestataire de services ? La Commission Informatique et des Libertés à, ce 8 janvier 2018, délibéré sur une nouvelle affaire de fuites de données révélée par le  protocole d’alerte du blog ZATAZ. Le lanceur d’alerte avait constaté une fuite de données visant les clients de l’entreprise française de magasins spécialisés Darty. Le courriel envoyé aux clients étant passés par le Service Après-Vente « web » de l’enseigne contenait un url qui pouvait être modifié. Il suffisait de changer le numéro de dossier dans l’adresse web proposé dans le courrier pour accèder aux informations des autres clients. « La brèche concernait le système de gestion des messages envoyés par les clients au Service après-vente » explique ZATAZ. Des milliers de messages étaient accessibles. Plus de 900.000 selon le lanceur d’alerte. Heureusement, aucunes données bancaires. Ils étaient accessibles les adresses mails, les numéros de téléphone, les noms, prénoms. De quoi créer des phishings ciblés ! La Commission Informatique et des Libertés condamné DARTY pour « négligence dans le suivi des actions de son sous-traitant, ce qui a permis l’accessibilité de données à caractère personnel variées et directement identifiantes se rapportant à de nombreux clients« . Le Règlement Général sur la Protection des Données, le RGPD, sera officiellement en action dès le 25 mai 2018. Voilà un signal fort sur le fait que les entreprises. Contrôlez aussi vos partenaires.

Jugement de la FTC : Lenovo doit demander l’accord de ses clients pour les espionner

La Federal Trade Commission, la FTC, a donné son accord final à un règlement avec Lenovo Inc. Le constructeur d’ordinateurs avait été accusé de modifier les navigateurs. Des logiciels installés dans ses machines afin d’engranger les bénéficies des publicités qui s’y affichaient.

Dans sa plainte, la Federal Trade Commission ( FTC – Commission fédérale du commerce ) a déclaré qu’à partir d’août 2014, Lenovo a commencé à vendre aux États-Unis des ordinateurs portables grand public équipés d’un logiciel de publicité préinstallé. Appelé VisualDiscovery, cet outil interférait avec la façon dont le navigateur interagissait avec les sites Web. Il affichait de la publicité au profit de Lenovo. A cela s’est ajoutait de graves failles de sécurité. Dans le cadre du règlement avec la FTC, Lenovo à interdiction de modifier les fonctionnalités des logiciels préchargés sur ses ordinateurs portables.

Il est interdit à la marque d’injecter de la publicité dans les sessions de navigation Internet des consommateurs. Ensuite, interdit aussi de transmettre des informations sensibles des consommateurs à des tiers. Si la société préinstallé ce type de logiciel, la FTC exige que l’entreprise obtienne le consentement des consommateurs avant que le logiciel puisse fonctionner sur leurs ordinateurs portables. En outre, la société est tenue de mettre en œuvre un programme complet de sécurité. Sécurisation pour la plupart des logiciels grand public préchargés sur ses portables. Et cela durant les 20 prochaines années ! Enfin, ce programme de sécurité fera également l’objet d’audits par des tiers.

Pour conclure, VisualDiscovery est un adware développé par la société américaine Superfish, Inc. VisualDiscovery diffuse des annonces sous forme de pop-up dès qu’un internaute passait sa souris sur une image d’un produit vendu dans une boutique numérique.

26 % des attaques de ransomwares auraient ciblées les entreprises en 2017

En 2017, 26,2 % des cibles du ransomware étaient des entreprises, contre 22,6 % en 2016. Cette augmentation est due en partie à trois attaques sans précédent contre des réseaux d’entreprise. Ces derniers, WannaCry, ExPetr, et BadRabbit, ont bouleversé à jamais le paysage autour de cette menace, de plus en plus virulente.

2017 marque l’année de l’évolution inattendue et spectaculaire de la menace du ransomware, avec des acteurs malveillants avancés. Ils ciblent des entreprises dans le monde entier au moyen de séries d’attaques destructives à base de vers autonomes, dont l’objectif ultime demeure un mystère. Les derniers en date, WannaCry le 12 mai, ExPetr le 27 juin et BadRabbit fin octobre. Toutes ont exploité des vulnérabilités afin d’infecter les réseaux des entreprises. Ces attaques ont également été visées par d’autres ransomwares. Kaspersky Lab a d’ailleurs bloqué des infections de ce type dans plus de 240 000 entreprises au total.

Globalement, un peu moins de 950 000 utilisateurs distincts ont été attaqués en 2017, contre environ 1,5 million en 2016, la différence s’expliquant dans une large mesure par la méthode de détection (par exemple, les downloaders souvent associés au cryptomalware sont désormais mieux détectés par les technologies heuristiques, par conséquent ils ne sont plus classés avec les verdicts de ransomware collectés par nos systèmes de télémétrie).

Ransomwares, un danger qui plane

Les trois principales attaques, ainsi que d’autres moins médiatisées, notamment AES-NI et Uiwix, ont exploité des vulnérabilités complexes ayant fuité en ligne au printemps 2017 à l’initiative du groupe Shadow Brokers. Le nombre de nouvelles familles de ransomware est en net recul (38 en 2017, contre 62 en 2016), contrebalancé par un accroissement des variantes de ransomwares existants (plus de 96 000 nouvelles versions détectées en 2017, contre 54 000 en 2016). Cette multiplication des modifications reflète peut-être les tentatives des auteurs d’attaques de masquer leur ransomware tandis que les solutions de sécurité deviennent plus performantes dans leur détection.

À partir du deuxième trimestre de 2017, un certain nombre de groupes ont mis fin à leurs activités dans le domaine du ransomware et ont publié les clés nécessaires de décryptage des fichiers. Il s’agit d’AES-NI, xdata, Petea / Mischa / GoldenEye et Crysis. Crysis est réapparu par la suite, peut-être ressuscité par un autre groupe. La tendance croissante à l’infection des entreprises par des systèmes de bureau distant s’est poursuivie en 2017, cette méthode de propagation étant devenue la plus courante pour plusieurs familles répandues, telles que Crysis, Purgen / GlobeImposter et Cryakl.

65 % des entreprises frappées par un ransomware en 2017 indiquent avoir perdu l’accès à une grande quantité voire à la totalité de leurs données. Une sur six parmi celles qui ont payé une rançon n’a jamais récupéré ses données. Ces chiffres n’ont pratiquement pas varié par rapport à 2016. Fort heureusement, l’initiative No More Ransom, lancée en juillet 2016, connaît un grand succès. Ce projet réunit des forces de police et des acteurs du secteur de la sécurité pour pister et démanteler les principales familles de ransomware, afin d’aider les particuliers à récupérer leurs données et de saper l’activité lucrative des criminels.