Archives de catégorie : Cybersécurité

Actualités liées à la CyberSecurité.

1er février : Le jour des nouveaux mots de passe

Le 1er février est la journée internationale du changement de mots de passe. C’est le moment de prendre du recul sur nous, sur nos appareils et de nous interroger : ai-je les bonnes pratiques, en matière de mots de passe, pour préserver la sécurité de ma vie numérique ? Il est probable que la réponse soit non. Et les conséquences pourraient être graves pour votre compte en banque et votre vie privée.

Quand il s’agit de mots de passe, la taille ne fait pas tout. Dans le classement 2018 des pires mots de passe proposé par SplashData, la progression la plus importante parmi les 5 premiers est 123456789 qui gagne trois places pour arriver en troisième position alors que 123456 et « password » conservent respectivement la première et la deuxième place.

123456789 est la preuve que la taille seule ne fait pas la sécurité d’un mot de passe. Parmi les autres facteurs, on trouve la complexité du mot de passe avec son mélange de lettres et de caractères spéciaux, le nombre de fois que le mot de passe est utilisé pour différents comptes, et le fait que ces « password » aient pu filtrer ailleurs.
A noter que le site zataz.com propose une action pour ce 1er février. Vous indiquer si vos données se trouvent dans des blackmarket.

Voici un guide en 6 points pour améliorer la gestion des mots de passe personnels, que vous utilisiez un gestionnaire de mots de passe ou que vous les gardiez par écrit à la maison.

  1. Pour commencer, soyez créatif

Créer un mot de passe sécurisé et facile à mémoriser qui contienne 12 lettres majuscules et minuscules, des nombres et des caractères spéciaux, ce n’est pas vraiment facile. C’est pourquoi il faut faire preuve de créativité. Choisissez une phrase facile à mémoriser, un événement ou un jeu de mots que vous utiliserez comme base de votre mot de passe. Prenons par exemple le film aux cinq Oscars, Vol au-dessus d’un nid de coucous. Cela peut devenir vAu-desD1niCC : il répond aux critères de taille, de mélange complexe de caractères et, mieux encore, vous pourriez même réussir à le retenir.
  1. Recyclez tout ce que vous pouvez

Tout le monde connaît la chanson du recyclage : séparer les déchets dans différents conteneurs pour le papier, le verre, le compost, les déchets alimentaires et les déchets non recyclables. Il y a une grande logique là-dedans : les bouteilles vides peuvent être remplies et les déchets alimentaires finalement transformés à nouveau en nourriture. Il n’y a cependant absolument aucune poubelle pour le recyclage des mots de passe.
Pourtant, en pratique, le recyclage des mots de passe est très répandu. Un sondage Avira en ligne[i] a montré l’année dernière que 26 % des participants admettaient recycler leurs mots de passe entre différents sites. Même si les gens ont conscience que donner aux pirates un « sésame qui ouvre tout » n’est pas une bonne attitude, cela reste la manière la plus simple pour le choix d’un mot de passe.
  1. Ne laissez pas de piste

Nous avons grandi avec les films à suspens et le mystère, nous connaissons bien le scénario : le criminel répète son mode opératoire, utilise la même arme et abat la nouvelle victime de la même façon. La police rassemble les indices, y ajoute un peu de logique et de déduction et le tour est joué, ils tiennent un suspect.
Les gens agissent souvent de même avec les mots de passe. Ils utilisent un mot de passe de base qu’ils modifient légèrement pour leurs différents comptes ou les modifications obligatoires de mot de passe. Cela peut être aussi simpliste que 1password, 2password, 3password ou plus complexe comme vAu-desD2niCC. Un sondage parmi les utilisateurs d’Avira a montré que 26 % admettent utiliser le même mot de passe de base en le modifiant légèrement selon les besoins. Le problème c’est que les pirates aussi connaissent ce mode opératoire, et ils le combattent par des attaques très puissantes.
  1. Changez de mot de passe comme de chaussettes

Les mots de passe sont comme les chaussettes : il faut les changer régulièrement. Même les mots de passe « secrure ». Vous n’y pouvez rien, la vérité c’est qu’il est impossible de savoir comment les gens utilisent et sauvegardent vos données. Et si vous avez saisi vos coordonnées sur un site d’hameçonnage, ou si votre fournisseur a été piraté, vous devez modifier les informations de votre compte dès que possible.
  1. Choisissez la démarche qui répond le mieux à vos besoins

Il est important de choisir l’approche qui réponde le mieux à vos besoins pour créer et mémoriser les mots de passe. Si vous n’avez qu’un ou deux mots de passe et que vous effectuez l’intégralité de vos achats en ligne exclusivement depuis votre ordinateur de bureau, vous pouvez créer des mots de passe sécurisés et les noter sur des post-it jaunes pour vous en souvenir. Si vous êtes toujours en déplacement, que vous utilisez différents appareils et différents comptes pour vos activités en ligne, il est temps de songer à utiliser un gestionnaire de mots de passe qui peut créer, analyser et synchroniser les mots de passe entre les appareils.
  1. Améliorez votre statut

La majorité d’entre nous a déjà accumulé en ligne un grand nombre de mots de passe et de comptes non sécurisés pendant bien plus de temps qu’il aurait fallu avant d’avoir simplement l’idée d’utiliser un gestionnaire de mots de passe. Personne n’est parfait, c’est pourquoi un gestionnaire de mots de passe peut vous permettre d’améliorer l’état général de votre sécurité, en découvrant les mots de passe répétés, en recherchant les comptes piratés et en vous aidant à créer des mots de passe. (Pegassus Technologies / Gizmodo)

[1] (1) Enquête en ligne d’Avira menée en août 2018 en Allemagne sur 718 personnes âgées de 20 à 65 ans.

Cybersécurité : 4 caractéristiques de la menace interne

La cybersécurité ne se limite pas à se protéger de malveillances externes. Bien souvent, les risques sont intimement liés à l’interne, de façon accidentelle ou intentionnelle. Mieux connaître ces menaces, c’est déjà les anticiper.

Lorsqu’on se figure un cybercriminel, on imagine une silhouette inquiétante, penchée sur un clavier dans un lieu sombre et lointain. Or dans les faits, les menaces les plus vives pour une entreprise sont bien plus proches qu’on ne le pense.

Un collègue croisé le matin même dans l’ascenseur ou dans le cadre d’une réunion stratégique est peut-être sur le point de devenir responsable de la fuite de données qui va coûter des millions à l’entreprise.

Les menaces internes doivent être prises au sérieux et leur nature doit être bien appréhendée pour qu’une protection efficace soit mise en place, sans pour autant affecter les opérations quotidiennes, la productivité ou l’agilité de l’entreprise.

Chaque entreprise est confrontée à des cybermenaces différentes, dont les caractéristiques dépendent d’une série de facteurs tels que son domaine d’activité, son infrastructure et sa sécurité informatique, ainsi que les méthodes de travail qu’elle applique. Il existe toutefois plusieurs règles qui s’appliquent généralement à tous les scénarios de menace interne.

  1. Les compromissions internes sont généralement accidentelles

Les organisations qui ont reconnu la gravité des menaces internes se focalisent souvent sur la prévention des attaques malveillantes, telles que celles perpétrées avec un motif de vengeance par des employés mécontents, ou celles visant à voler l’organisation. Toutefois, selon le Forum sur la sécurité de l’information, la plupart des infractions sont accidentelles et non intentionnelles.

  1. Les hackers savent identifier les collaborateurs à cibler

Les cybercriminels ciblent souvent les employés disposant de privilèges importants, tels que des administrateurs système, le personnel du service d’assistance informatique et les membres de comité de direction. Piégés par des attaques de phishing très ciblées, ils ouvrent sans le savoir la porte aux pirates informatiques et leur permettent d’accéder à l’infrastructure de l’entreprise.

  1. Les tiers utilisateurs et les ex-collaborateurs : des menaces particulières

De nombreuses organisations donnent accès à leurs réseaux à des personnes tierces. Des clients, des fournisseurs et des sous-traitants. N’étant pas employés de la société, ces individus sont plus difficiles à gérer que les employés, ce qui rend le contrôle de leur accès encore plus ardu.

Mais les anciens collaborateurs (ou en phase de départ) peuvent devenir de véritables menaces. Si la plupart des atteintes internes sont involontaires, 1 incident interne sur 4 provient d’un (ex)employé malveillant, généralement motivé par la vengeance contre l’organisation, suite au licenciement par exemple, ou les croyances politiques et religieuses, voire même sous pression d’un réseau criminel.

  1. Les pirates agissent selon un plan précis

Les attaques internes généralement exécutées en plusieurs étapes. Tout d’abord, une approche par phishing ou autre stratagème d’ingénierie sociale, permettant de récupérer un compte à droits limités. Ces privilèges étendus via une collecte de mots de passe ou de hachage de mots de passe. Ainsi que d’autres informations d’authentification. La technique Pass-the-hash utilisée pour se déplacer sur le réseau et accéder aux différents systèmes. Enfin, les données cibles ou autres ressources localisées et compromises.

Quelle que soit l’origine et l’intentionnalité de la compromission, se protéger contre les menaces internes nécessite de développer une véritable culture de la cybersécurité en interne, afin que les collaborateurs prennent conscience des risques et adoptent les bons réflexes (complexité et modification régulière des mots de passe, utilisation ou non du Cloud public, etc.)

Mais l’application du principe du moindre privilège (droits d’un utilisateur strictement limités aux besoins de son travail) reste essentielle afin de contenir au maximum les risques suite à la compromission d’un compte utilisateur : moins ce dernier aura de droits, moins l’attaque sera efficace. (Par Thomas Leconte, Responsable avant-vente chez MTI France)

Facebook a payé 20 euros par mois pour espionner des utilisateurs

Afin d’obtenir des données personnelles, Facebook a admis avoir payé secrètement des utilisateurs pour l’installation d’un VPN « Facebook Research » dans les appareils de volontaires. FR permet à la société de collecter et d’analyser l’ensemble des activités téléphoniques et en ligne d’un internaute.

Le plus surprenant dans cette histoire, c’est le prix payé pour les données les plus privées d’une personne. En effet, si un étranger vous abordait dans la rue et vous proposait de vous payer un montant symbolique chaque mois, en échange d’un accès inconditionnel à votre téléphone, et pour toujours, accepteriez-vous ?

Dans le cas de Facebook, les personnes se sont inscrites de leur plein gré pour fournir toutes leurs informations personnelles – données et activités – de manière extrêmement envahissante et pour seulement 20$ par mois. Il est assez remarquable de constater ce que les entreprises sont prêtes à faire pour accéder à des données personnelles, et en même temps, de réaliser la facilité avec laquelle les citoyens vont l’accepter.

4 internautes sur 10 estiment la vie privée comme un droit humain !

« Nos propres recherches montrent que moins de la moitié des personnes interrogées (47 %) considèrent la vie privée comme un droit humain. » explique Brad Poole, consumer privacy advocate chez HMA! Il existe donc une incompréhension des conséquences d’une vie privée non protégée, peut-être à cause d’une confiance non justifiée en la protection de leurs données.

Ce type « d’initiative » soulève également des questions plus alarmantes, quant à savoir si ce niveau d’accès n’est pas vendu ensuite à des tiers. Les utilisateurs doivent donc prendre conscience qu’en ligne, les choses ne sont peut-être pas toujours ce qu’elles semblent être.

Vous avez été piraté, vous avez 48h pour payer

Depuis plusieurs jours, des courriels diffusés en masse menacent les internautes d’une diffusion de documents compromettant les concernant. Un escroquerie 2.0 qui, de part son ampleur, fait de gros dégâts dans la tête des récepteurs de la missive.

L’escroquerie qui fait trembler dans les chaumière arrive dans votre boite mail ! Le courrier électronique arrive dans les boites mails sous divers noms. Des inconnus ou celui du récepteur du courriel. Ce dernier cas fait son petit effet sur le lecteur. La lettre indique que la boîte mail a été piratée et qu’elle a permis de communiquer ce message. « Vous avez 48 heures pour effectuer le paiement. » explique le mail. Un maître chanteur, comme le révèle ZATAZ.COM, qui profite de la crédulité des gens, et la peur que peut provoquer son message. Le courrier est divisé en deux partie. La première, une image. Cette image contient la grande majorité de la menace. L’escroc utilise cette méthode pour contrer les logiciels antispams.

Du bluff, mais qui fait mouche !

La seconde partie termine la menace. Un texte qui change. Ici aussi, quelques petites modifications pour paraître légitime aux yeux des outils de sécurité informatique. « J’ai un traqueur dans ce mail, et en ce moment je sais que vous avez lu ce message » enchéri l’escroc. Le traqueur, une image collé dans le mail. Il ne dirige nul part. Du bluff ! « Si je n’obtiens pas les Bitcoins, j’enverrai certainement l’enregistrement vidéo à tous vos contacts, y compris vos parents, vos collègues, et ainsi de suite. Cela dit, si je reçois le paiement, je détruirai la vidéo immédiatement. » L’escroc annonce avoir découvert que le lecteur se rendait sur des sites pornographiques et qu’il aurait été filmé. Ici aussi, du bluff. ZATAZ a mis en place un numéro d’appel pour rassurer les internautes ayant reçu le courriel.

Une cyberattaque qui démontre les possibilités malveillantes des escrocs du web.

Vulnerability Disclosure : Une loi Européenne en préparation pour protéger les lanceurs d’alerte ?

Vulnerability Disclosure – Le podcast spécial FIC 2019 « La french connexion » a interviewé un chercheur du CNRS, Afonso Ferreira, qui confirme que l’Europe se penchera bientôt sur une loi dédiée aux lanceurs d’alerte.

C’est dans le podcast La French Connexion, sous le micro de Damien Bancal et Nicolas-Loïc Fortin, qu’Afonso Ferreira chercheur au CNRS, enseignant à l’école informatique de Toulouse est venu expliquer son rapport écrit pour le CEPS Task Force. Un scientifique qui a déjà participé à l’élaboration du RGPD, le Règlement Général de la Protection des Données.

Baptisé « Software Vulnerability Disclosure in Europe Technology, Policies and Legal Challenges » l’étude revient sur l’importance des lanceurs d’alerte en informatique.

D’abord, comment la loi doit protéger ces cybercitoyens lanceur d’alerte ?

Ensuite, pourquoi protéger ceux qui tentent d’alerter d’une faille, d’une fuite…

Pour conclure, le rapport est à télécharger ici.

Matrix et les ransomwares ciblés : petites attaques mais grand danger

Dans sa dernière étude « SophosLabs 2019 – Rapport sur les menaces », l’éditeur annonce une recrudescence des attaques ciblées par des ransomwares. Le procédé utilisé est déjà bien connu, notamment l’attaque Matrix. Une cyberattaque ciblée de type agile qui ne cesse d’évoluer depuis sa découverte en 2016.

Des attaques moins sophistiquées que celles de SamSam, ne s’en prenant qu’à une seule machine à la fois, un ransomware tel que Matrix représente un véritable danger. Il a en effet développé de nouvelles variantes capables de scanner le réseau à la recherche de nouvelles victimes potentielles, une fois introduit dans le réseau.

Sophos, spécialiste de la sécurité, présente son nouveau rapport « Matrix: A Low-Key Targeted Ransomware », dans lequel il dévoile ses recommandations afin de garantir un niveau de protection optimal :

  • Limiter l’accès aux applications de contrôle à distance telles que Remote Desktop (RDP) et VNC.-
  • Réaliser des analyses complètes et régulières et des tests d’intrusion sur le réseau. Correction au plus vite afin de ne pas laisser la porte ouverte aux cybercriminels.
  • Mettre en place une authentification multi-facteurs pour les systèmes internes sensibles, que ce soit pour les employés travaillant en LAN ou en VPN.
    Créer des sauvegardes hors ligne et hors site, et développer un plan de reprise après attaque qui couvre la restauration des données et des systèmes pour toute l’organisation de façon simultanée.

Pour de plus amples informations sur le sujet, vous pouvez d’ores et déjà parcourir le rapport « Matrix: A Low-Key Targeted Ransomware ».

A noter que le contrôle du RDP est à prendre très au sérieux. Des boutiques du black market commercialisent des accès RDP piratés. Comme le révèle le site ZATAZ, du business juteux à l’image du portail Xdedic dont les trois administrateurs ont été arrêtés en Ukraine. Gain estimé par le FBI, 68 millions de dollars !

De multiples vulnérabilités zéro day découvertes dans les technologies d’accès aux bâtiments

Un attaquant pourrait prendre le contrôle sur des bâtiments en exploitant des failles non corrigées pour créer des badges frauduleux et désactiver les serrures des bâtiments.

La société de « Cyber Exposure » Tenable, annonce avoir découvert plusieurs vulnérabilités du système de contrôle d’accès PremiSys™ développé par IDenticard. Lorsqu’elle est exploitée, la vulnérabilité la plus grave donne à l’attaquant un libre accès à la base de données du système de badges, ce qui lui permet d’entrer clandestinement dans les bâtiments en créant des badges frauduleux et en désactivant les serrures des bâtiments. D’après les informations disponibles sur son site Web, IDenticard compte des dizaines de milliers de clients dans le monde entier, y compris des entreprises Fortune 500, des écoles primaires et secondaires, des universités, des centres médicaux et des agences gouvernementales.

Zero-day

Aujourd’hui, toute entreprise dispose d’une infrastructure numérique extrêmement complexe composée à la fois d’actifs classiques et récents – depuis les postes de travail, les serveurs sur site jusqu’aux systèmes de sécurité des bâtiments. Sans oublier les dispositifs intelligents. Ce niveau de complexité a rendu de plus en plus difficile pour les équipes de sécurité d’établir des réseaux sécurisés. D’autant plus que les environnements d’entreprises en perpétuelle évolution.

Les « zero-days » nous rappellent que l’adoption massive des technologies émergentes brouille les frontières entre la sécurité physique et numérique. Cette découverte survient quelques mois à peine après que Tenable Research ait découvert une autre faille appelée Peekaboo, dans des logiciels de vidéosurveillance déployés à l’international.

Accès illimités

La technologie PremiSys permet aux clients d’accorder et de restreindre l’accès aux portes. Mais aussi aux installations de verrouillage et à la vidéosurveillance.

La faille la plus grave donnerait l’accès à l’ensemble de la BDD du système de badges. un accès via le terminal de service PremiSys Windows Communication Foundation (WCF). En utilisant les privilèges d’administrateur, les attaquants peuvent effectuer différentes actions. Télécharger le contenu intégral de la base de données du système, modifier son contenu ou supprimer des utilisateurs.

Bâtiments à l’ère numérique

« L’ère numérique a rapproché les mondes cybernétique et physique grâce, en partie, à l’adoption de l’IoT. La sécurité d’une organisation ne repose plus sur un pare-feu, des sous-réseaux ou un périmètre physique – elle n’a maintenant plus de frontières. C’est pourquoi il est essentiel que les équipes de sécurité aient une visibilité complète sur l’endroit où elles sont exposées et dans quelle mesure« , a déclaré Renaud Deraison, co-fondateur et directeur de la technologie chez Tenable. « Malheureusement, de nombreux fabricants d’IoT ne comprennent pas toujours les risques des logiciels non corrigés, laissant les consommateurs et les entreprises vulnérables à une cyberattaque.« 

Dans ce cas, les organisations qui utilisent PremiSys pour le contrôle d’accès courent un risque énorme. Les correctifs ne sont pas disponibles.

Au-delà de cette problématique spécifique, l’industrie de la sécurité a besoin d’un dialogue plus large sur les systèmes embarqués. Sans oublier leur maintenance dans le temps.

La complexité de l’infrastructure numérique ainsi que sa maintenance augmentent. Les fournisseurs doivent s’engager à livrer les correctifs de sécurité en temps opportun et de façon entièrement automatisée. Tenable Research s’engage à collaborer avec les fournisseurs qui le souhaite. Mission, coordonner les diffusions afin d’assurer la sécurité des consommateurs et des organisations. La collaboration de l’industrie est essentielle pour aider les clients à gérer, mesurer et réduire leur exposition.

Cinq CVE

Pour conclure, Tenable Research a divulgué les vulnérabilités (CVE-2019-3906, CVE-2019-3907, CVE-2019-3908, CVE-2019-3908, CVE-2019-3909). Ils affectent la version 3.1.190 chez IDenticard selon les procédures standard décrites dans sa politique de diffusion de vulnérabilité. L’équipe a tenté à plusieurs reprises de communiquer avec le fournisseur. Le 19 novembre 2018, Tenable a informé le CERT.

Pour réduire les risques, les utilisateurs doivent segmenter leur réseau. S’assurer que les systèmes comme PremiSys sont isolés autant que possible des menaces internes et externes.

Pour plus d’informations, lisez l’article du blog Tenable Research Advisory.

Prison pour un vendeur de DDoS

Un tribunal de Londres vient de condamner un pirate informatique Israélo-Britannique. Il vendait des attaques de DDoS.

Daniel Kaye, 30 ans, qui se faisait appeler dans l’underground « BestBuy » et « Popopret » vient d’écoper de deux ans et huit mois de prison ferme pour avoir lancé des attaques de type DDoS. Des Dénis Distribués de Service qui ont visé, entre autres, Lonestar Cell MTN, une société de télécommunication basée au Libéria.

Des DDoS qui ont perturbé l’Internet du pays et aurait causé des dizaines de millions de dollars de dommages.

Pour réussir ses malveillance, Popopret a exploité le botnet malveillant Mirai. Parmi les autres cibles de ce pirate : Lloyds Bank, Bank of Scotland et la banque Barclays.

Mirai comme arme numérique

À partir de septembre 2016, Kaye a utilisé son propre réseau de robots Mirai, constitué d’un réseau de caméras de sécurité Dahua infectées, pour mener des attaques sur Lonestar.

En novembre 2016, le trafic généré par le botnet de Kaye était si important que l’accès Internet à travers le Libéria a été totalement désactivé.

Un mandat d’arrêt européen a été émis contre Kaye et à son retour au Royaume-Uni en février 2017, il a été arrêté par des agents de la NCA. Il sera dans la foulée extradé à la demande de l’Allemagne. Il sera condamné à de la prison avec sursis pour des attaques similaires à l’encontre de Deutsche Telekom (novembre 2016).

Embauché par un concurrent !

Selon la National Crime Agency (NCA), les cyber-limiers du Royaume-Uni, Kaye a été embauché par un concurrent de Lonestar, Cellcom. Contre de l’argent, Daniel Kaye a lancé de multiples blocages.

C’est à la suite de sa condamnation allemande que Popopret a été extradé au Royaume-Uni. Kaye aurait commercialisé son réseau à d’autres pirates. Le pirate était aussi un utilisateur de stresser pour commercialiser ses actions malveillantes.

System Down pour les distributions Linux

Des vulnérabilités, baptisées System Down, découvertes dans plusieurs distributions Linux.

Le laboratoire de la société Qualys vient de révéler trois vulnérabilités exploitables localement dans systemd-journald, un composant central présent dans toutes les distributions Linux. Ces vulnérabilité sont baptisée « System Down » en référence au groupe de Rock, System of a Down. L’avis de sécurité complet est ici.

CVE-2018-16864 et CVE-2018-16865, deux corruptions de mémoire (alloca () s) contrôlé par l’attaquant;

CVE-2018-16866, une fuite d’informations (lecture en dehors des limites).

CVE-2018-1686, avril 2013 (systemd v203). Exploitable depuis février 2016 (systemd v230). Une preuve de concept (PoC) mis en place pour CVE-2018-16864. iL gagne le contrôle eip sur i386.

CVE-2018-16865 date de décembre 2011 (systemd v38). Exploitable en avril 2013 (systemd v201).

CVE-2018-16866 introduit en juin 2015 (systemd v221),  corrigée en août 2018. Un exploit pour CVE-2018-16865 et CVE-2018-16866 permet d’obtennir un shell racine local en 10 minutes sur i386 et 70 minutes Amd64, en moyenne. « Nous publierons notre exploit dans un proche avenir » indique Qualys.

À notre connaissance, toutes les distributions Linux basées sur systemd sont vulnérables.

SUSE Linux Enterprise 15, openSUSE Leap 15.0, Fedora 28 et 29 sont « safe ». Leur espace utilisateur sous compilation GCC’s -fstack-clash-protection.

Vulnérabilités pour les caméras de surveillance Guardzilla Indoor Security

Des experts en cybersécurité passent au banc d’essai la caméra de surveillance pour la maison, Guardzilla Indoor Security. Ils découvrent de nombreuses vulnérabilités.

Guardzilla produit des caméras de surveillance, discrètes, faciles à utiliser et à installer à la maison. Il s’agit de produits très abordables dont l’objectif principal est de fournir une sécurité physique contre l’effraction. Elles s’intègrent également de manière transparente aux réseaux domestiques et sont faciles à utiliser via des smartphones et une application Guardzilla dédiée. Il n’y a pas de frais et de coûts supplémentaires associés au produit.

Un produit assez populaire dans sa catégorie : plus de 100 000 installations et 4000 commentaires vérifiés enregistés par Google Play. En plus des utilisateurs d’Android, il existe une forte communauté Apple qui utilise Guardzilla. Les recherches de Bitdefender Labs estiment le nombre d’appareils Guardzilla activés à environ 410 000, ce qui donne un bon indice sur leur popularité.

Prise de contrôle à distance, accès au flux vidéo en direct…

L’analyse révéle de nombreuses vulnérabilités au sein de la caméra Guardzilla Indoor Security. Ces vulnérabilités peuvent être exploitées pour compromettre totalement la caméra, ce qui se traduitrait par un grave impact sur la vie privée de ses utilisateurs. Les criminels peuvent se connecter à distance à la caméra, avoir un accès complet pour faire fonctionner l’appareil, et également accéder au flux vidéo en direct.

Trois types d’attaques potentielles, offrant chacune un contrôle total à la caméra :

A – Prise de contrôle total de la caméra en altérant le service d’authentification Guardzilla et en usurpant l’identité d’un utilisateur légitime. En forçant brutalement des ID de comptes uniques, l’attaquant peut demander des noms d’utilisateurs (adresses e-mail) et des mots de passe et les modifier sans aucune confirmation.

B – Prise de contrôle total de la caméra et exécution du code à distance en exploitant un composant Cloud.

C – Obtention du contrôle total de l’appareil en usurpant l’identité d’une fausse mise à jour. Connaissant l’ID utilisateur et le mot de passe des périphériques (voir attaque A), l’attaquant peut accéder au système en abusant de la commande de mise à jour à distance.

Informé en août 2018, le fabricant n’a pas donné suite aux alertes

Les chercheurs ont établit un premier contact avec le fournisseur en août 2018. Ils demandent une clé PGP ou un canal sécurisé pour une divulgation privée des vulnérabilités. Aucun accusé de réception, ni réponse. Après une relance en septembre 2018, les CVE (Common Vulnerabilities Exposures) suivants : CVE-2018-18600, CVE-2018-18601, CVE-2018-18602 en préparation pour publication. Ces CVE accordés en moins de 24h. Finalité, un rapport publié. Une décision de diffusion motivée par l’absence complète de réponse du fournisseur. Le délai de 90 jours pour la divulgation des vulnérabilités expire. Bitdefender décide de prolonger ce délai. Une partie des vulnérabilités identifiées sont toujours à ce jour présentes dans le firmware de la caméra.

47 vulnérabilités dont 7 critiques corrigées en janvier 2019

De taille moyenne, le premier Patch Tuesday de l’année 2019 permet de résoudre 47 vulnérabilités dont seulement 7 sont considérées comme critiques.

26 de ces vulnérabilités concernent les serveurs Windows et des systèmes d’exploitation pour postes de travail. Deux des vulnérabilités critiques concernent Hyper-V et pourraient conduire à l’exécution de code à distance (RCE) sur le système hôte. En outre, Microsoft a publié un correctif en urgence en décembre pour les versions 9 à 11 d’Internet Explorer en raison d’attaques actives à l’aveugle. Quant à Adobe, l’éditeur a publié des correctifs en urgence la semaine dernière pour Acrobat et Reader afin de résoudre deux vulnérabilités critiques.

Patches pour postes de travail

Les patches pour les navigateurs et le moteur de script sont une priorité pour les équipements de type poste de travail, c’est-à-dire tous les systèmes utilisés pour accéder à sa messagerie ou à Internet depuis un navigateur. Concernés, les serveurs multi-utilisateurs comme poste de travail distant. Quatre des sept vulnérabilités critiques concernent Chakra / Microsoft Edge. ils devraient être traitées rapidement pour ces types de systèmes.

Patch pour IE en urgence

Le 19 novembre, Microsoft a publié un patch en urgence (CVE-2018-8653) pour les versions 9 à 11 d’Internet Explorer à cause d’attaques actives en mode aveugle contre cette vulnérabilité. Ce patch est également une priorité pour tous les équipements de type poste de travail.

Hyper-V

Deux des vulnérabilités concernent Hyper-V et pourraient conduire à un exploit de type Évasion de machines virtuelles (VM). Microsoft les considère comme moins susceptibles d’être dangereuse, mais le déploiement de ces correctifs critiques sur les hôtes Hyper-V doit rester prioritaire.

Patches Adobe

Adobe a publié des patches pour Flash, mais ces derniers ne contiennent pas de mises à jour de sécurité. Des patches sécurité publiés pour Adobe Digital Editions et Adobe Connect afin de traiter deux vulnérabilités CVE importantes. En outre, Adobe a publié des patches urgents pour traiter deux vulnérabilités critiques dans Acrobat et Reader.

Ces patches doivent également être déployés en priorité sur tous les équipements de type poste de travail. (Par Jimmy GrahamThe Laws of Vulnerabilities)

10 ans de prison pour des DDoS à l’encontre d’hôpitaux

Un internaute de 34 ans condamné à 10 ans de prison pour avoir lancé des attaques de DDoS, sous le masque Anonymous. Ils voulaient punir des centres de soins américains.

Dix ans de prison pour un DDoS critique ! Toute l’affaire débute en avril 2014. Un internaute, s’annonçant comme membre Anonymous, lance plusieurs attaques informatiques de type DDoS. Des Dénis Distribués de Services à l’encontre du Boston Children’s Hospital et du Wayside Youth Family Support.

L’Anonymous voulait soutenir une jeune fille, Justina Pelletier. Cette dernière, par décision médicale, avait été séparée de ses parents.

Bilan, une opération Anonymous s’organise, la #OpJustina.

Plusieurs internautes participent à « l’op », dont Martin Gottesfeld.

10 ans de prison !

40 000 routeurs, via un bot, utilisés pour lancer ce DDoS.

Reconnu coupable en août 2018, il écope aujourd’hui de 443 000 dollars de dommages et intérêts et 10 ans de prison.

L’attaque a été si puissante que l’hôpital de Boston mettra deux semaines pour relancer ses services. Un DDoS qui impactera, sans que cela soit prévu par le pirate, plusieurs autres hôpitaux de la région.

Le baron de la drogue El Chapo utilisait son propre réseau de communication chiffré

Joaquin Guzman, plus connu sous le pseudonyme d’El Chapo, l’un des plus important baron de la drogue utilisait un réseau de communication chiffré spécialement créé pour lui. Le FBI va réussir à le mettre sur écoute avec l’aide de son administrateur.

En informatique, la première faille reste l’humain. Le baron de la drogue mexicain Joaquin Guzman, alias El Chapo, aujourd’hui dans les mains des autorités américaines, en a fait les frais.

Pour converser avec ses clients et fournisseurs, El Chapo utilisait un réseau de communication privé et chiffré spécialement créé à son intention. Bilan,les autorités ne pouvaient n’y le suivre, ni l’écouter.

Un système de sécurité mis en place par un informaticien qui apparaît dans les documents du FBI sous le nom de Cristian Rodriguez, très certainement un pseudonyme.

Cristian se retrouve chez El Chapo. Son travail pour un autre baron de la drogue, le colombien Jorge Cifuentes, attire Guzman. De la VoIP interne sécurisée.

Seulement, le FBI a réussi à convaincre Rodriguez à collaborer.

Infiltration du FBI

Dans un premier temps, février 2010. L’agent du FBI se fait passer pour un dealer Russe. Il souhaite acquérir son système de chiffrement. Quelques semaines plus tard, le FBI « propose » de collaborer. L’histoire n’indique pas la proposition : argent, risque de prison, finir dans un bloc de béton …

Bilan, Rodriguez va migrer son serveur de communication au Pays-Bas. Préalablement installé au Canada, le serveur se retrouve aux Pays-Bas. Un pays choisi pour être plus souple avec les demandes de la justice américaine.

Finalité, l’agence fédérale a pu mettre sur écoute ce système chiffré. 1 500 appels téléphoniques sur écoute avec l’aide du service cybercrime (Team High Tech Crime) néerlandais.

L’existence de ce stratagème – et de plusieurs appels téléphoniques – a été révélée pour la première fois mardi 8 janvier 2019 lorsque Stephen Marston, un agent du FBI qui a aidé à diriger l’opération, a comparu en tant que témoin lors du procès de Guzmán.

Marston a déclaré aux jurés que l’étape cruciale de l’enquête consistait à recruter Rodriguez. Il fallait qu’il collabore avec les autorités américaines.

Les voix ont pu être comparées et authentifiées à partir, entre autre, d’une interview donnée par El Chapo à l’acteur Sean Penn pour le journal Rolling Stone.

El Chapo est locataire d’une prison fédérale américaine depuis 2016.

Espionnage des vidéos des sonnettes de porte d’entrée Ring

Les employés de la filiale d’Amazon, Ring, pouvaient consulter les vidéos et photos prises par les sonnettes de portes connectées installées partout dans le monde.

Ambiance espionnage pour la société Ring, filiale d’Amazon. Cette société, créée en Ukraine et racheté en 2018 par le géant de la vente en ligne américain (environ 1 milliard de dollars), commercialise des objets connectés, dont une sonnette pour porte d’entrée. L’objet permet de recevoir sur son smartphone des photos et vidéos des personnes pouvant sonner à l’entrée de votre domicile. Ring indique que sa mission est de « diminuer la criminalité dans les voisinages du monde entier« .

Les développeurs pouvaient accéder aux vidéos. Un espionnage des visiteurs sans véritable intérêt. Mais une fuite de données, reste une fuite de données d’autant plus pour les clients qui versent une abonnement de quelques euros par mois pour un stockage de 6 mois des documents créés par les sonnettes. The Information explique que les employés de l’ex-bureau de Ring en Ukraine accédait aux serveurs de stockage 3S d’Amazon.

Ensuite, les vidéos n’étaient pas chiffrées. Lisibles par tous, et cela depuis 2016. Il suffisait de taper le mail d’un client et utilisateur de Ring pour accéder aux clichés. Les employés se servaient des images pour « se taquiner ». La filiale d’Amazon a diffusé un communiqué de presse stipulant qu’elle prenait « très au sérieux la confidentialité et la sécurité des informations personnelles de ses clients. »

Pour conclure, le communiqué indique que les employés et son intelligence artificielle continuent de visionner les images prises par son matériel « afin d’améliorer ses services« . Des vidéos partagées publiquement. Les clients de Ring peuvent aussi donner leur accord de visionnage.

Une fausse mise à jour s’affiche sur Electrum Bitcoin, des centaines de milliers d’euros volés ?

Une faille a permis à des pirates informatiques d’afficher une fausse mise à jour pour les utilisateurs d’Electrum Bitcoin.

Une faille sur le site d’Electrum, un espace dédié à la cryptomonnaie Bictoin, a permis l’affichage de fausses mises à jour dans les écrans des utilisateurs. Les pirates ont eu pour mission d’inciter les « clients » à se connecter à l’un des 33 faux serveurs Electrum ouverts pour l’occasion.

Bilan de cette attaque, la possibilité de voler plusieurs centaines de milliers d’euros.

Une page Github revient sur cette infiltration sournoise. « Une attaque contre des utilisateurs dans laquelle les serveurs soulèvent des exceptions lorsqu’un client diffuse une transaction ; dans ce cas, une fenêtre s’affiche« .

 

Le pirate a créé de nombreux serveurs afin d’augmenter ses chances de connexion. Les messages d’erreur tentent d’amener l’utilisateur à télécharger et à installer des logiciels malveillants. Déguisés en versions de mises à jour d’Electum. Une fois le logiciel malveillant installé, les utilisateurs étaient invités à entrer les codes d’authentification 2FA. Les pirates ont pu transférer des fonds dans leurs propres portefeuilles.

L’Electrum, un alliage naturel d’or et d’argent, utilise des serveurs distants qui se chargent des transactions Bitcoin. Electrum permet, par exemple, de récupérer son portefeuille BTC via une phrase secrète.

Failles et bugs corrigés dans Symfony 3.4.20

Le framework Symfony a sorti une nouvelle version. Elle corrige 14 failles de sécurité et autres bugs.

Le framework Symfony est un environnement informatique qui a fait ses preuves. Un bel outil robuste, proposant des fonctionnalités de cybersécurité. Authentification, gestion des sessions, … Symfony permet d’assurer la sécurité à la condition d’être prise au sérieuse. C’est d’ailleurs pour cela qu’une mise à jour, la 3.4.20, a été diffusée, début décembre 2018. 12 bugs et 2 problèmes sérieux de sécurité ont été corrigés.

La première faille de sécurité concerne [CVE-2018-19790] une vulnérabilité de redirection lors de l’utilisation des formulaires de connexion. Il était possible de rediriger l’utilisateur vers n’importe quel domaine après la connexion. La seconde faille corrigée [CVE-2018-19789] permettait de connaitre le chemin complet des fichiers téléchargés. En manipulant certaines commandes, cela pouvait lancer une exécution de code à distance.

Se protéger… avant le drame

Une protection, nous le savons, ne sera jamais infaillible. Il y aura toujours ce petit « truc » qui perturbera. Ce bug oublié, cette faille laissée de côté pour « plus tard ». Il existe pourtant quelques bases simples. Pour symfony, comme pour l’ensemble de vos productions web, assurez que vos mots de passe soient chiffrés. Dans ce cas, nous parlons de hashage. Des mots de passe hashés dans la base de données. Pour cela, utilisez bcrypt, par exemple. Mais, par pitié, par du MD5. Aujourd’hui, trop facilement maltraité par les centaines de bases de données regroupant des hashs de mot de passe. Pensez aussi au https. Cela évitera de jouer, entre autres, avec les cookies. le « secure flag » n’est pas à prendre à la légère. un firewall digne de ce nom doit renforce votre politique de sécurité. un WAF (Web Application Firewall). Dans tous les cas, un budget sécurité n’est plus une option.

Fuite de données pour Nokia

Le constructeur Nokia a mis en péril sa sécurité interne et diffusant, sans le savoir, des données extrêmement sensibles sur Internet !

Imaginez, vous avez une entreprise de taille internationale et vous laissez fuiter vos informations les plus sensibles. Dans le lot des données perdues des mots de passe d’utilisateurs et d’administrateurs, un mot de passe Weave, une clé de chiffrement k8s, une clé privée d’utilisateur Gluster, des clés privées SSH et RSA, une clé de cluster et des clés secrètes AWS S3 … Bref, autant dire qu’il n’est pas utile de faire parti du bureau 39 de la Corée du Nord ou de la NSA pour se servir.

Les informations ont été découvertes par le directeur de l’équipe de recherche d’une société de cyber sécurité, hacken Ecosystem. Avec Shodan, le moteur de recherche dédié à la cybersécurité, la fuite est apparue. Plusieurs bases de données internes, des mots de passe et des clés d’accès secrètes aux systèmes internes de Nokia.

Découverte le 13 décembre 2018, personne ne sait depuis quand elles fuitaient. Nokia n’a jamais répondu au mail d’alerte. Il aura fallu attendre plusieurs jours et un message twitter pour la mise hors ligne.

L’équipe de sécurité de Nokia a reconnu la fuite. Elle a déclaré qu’il ne s’agissait que d’un « environnement de test« . Le chercheur indique avoir un doute sur cet environnement de test. « Ce serveur AWS créé il y a quelque temps par l’un de nos développeurs à des fins de test. Nous pouvons confirmer que le serveur ne contient aucune information sensible. Cela dit, nous utiliserons cet épisode pour notre propre formation de sensibilisation des employés de Nokia R&D ».

Un Français invente un anti piratage de l’électronique d’une voiture

Un garagiste du Maine-et-Loire a trouvé une solution ingénieuse pour bloquer les tentatives de piratage de l’électronique d’une voiture.

Landry Bourrieau, le patron du garage VL Auto basé à la Romagne dans le Maine-et-Loire a-t-il découvert le système ultime anti piratage de l’électronique d’une voiture ? Peut-être pas, mais chose est certaine, son idée retardera un maximum les voleurs de voitures. Un détail que ces derniers ne vont pas apprécier, leur mission étant d’être rapide.

VL Auto a inventé une solution qui coûte moins de 60€. L’idée, bloquer la prise l’OBD ou OBD2 en inversant les files électriques. Le matériel permettant le piratage de la voiture ne peut plus fonctionner sans posséder la bonne connexion. Bilan, le voleur doit posséder la panoplie complète d’adaptateurs et tous les essayer. Il peut aussi inverser les fils électriques, mais ici aussi, il faut tout démonter. Bref, pas rapide. Malin, le système continue d’être alimenté électriquement, permettant de perturber, encore plus, le malveillant et son matériel.

De quoi donner du fil à retordre aux pirates et voleurs de véhicules. De quoi aussi et surtout ressortir, pour les concepteurs et les bibliothécaires CAO les planches à dessin.

Espionnage via l’autoradio

Et les problèmes de sécurité informatique ne cessent de toucher les voitures et autres objets connectés. Par exemple, fin d’année 2018, près de 90 000 conducteurs américains découvraient qu’ils avaient été mis sur écoute durant 3 mois.

Le constructeur automobile expliquait alors une « étude » pour mieux cibler les consommateurs clients et leur fournir des publicités ciblées. Bref, vendre des biens de consommation à partir des stations, musiques et publicités écoutées.

Un espionnage via l’autoradio ? Un ciblage à quatre roues parmi tant d’autres !

Il y a quelques semaines, le moteur de recherche Français Qwant s’inquiétait de l’accord signé entre le constructeur automobile Renault et le moteur de recherche américain Google. L’alliance franco-japonaise Renault-Nissan-Mitsubishi signe avec le diable ? Qwant, concurrent de Google, n’a pas apprécié que le constructeur automobile fournisse, dès 2021, les applications Google dans ses véhicules.

Ce que fait déjà Hyundai, par exemple, avec Androïd Connect. Pour rappel, il est obligatoire de connecter son téléphone à la voiture … et donc vos données.

Chez General Motors, la réflexion aura été plus personnelle. Les propriétaires (un peu moins de 90 000 conducteurs) surveillés durant 3 mois via leur autoradio. Un autoradio connecté via le Wi-Fi des autos. Le constructeur américain a reconnu les faits après la révélation du Detroit Free Press. GM a avoué collecter des données afin de les utiliser “manière intelligente“.

Tendances cyber sécurité 2019 : des menaces de plus en plus complexes et difficiles à contrer

Avec l’explosion de l’IoT, des réseaux sociaux, du Cloud et les smartphones, de nouveaux vecteurs d’attaques apparaissent. Les cyberattaques se renforcent et des menaces de plus en plus complexes sont à prévoir pour l’année à venir.  Naaman Hart, Manager Services Security Engineer chez Digital Guardian fait le point pour DATASECURITYBREACH.fr sur l’année écoulée pour anticiper les évolutions à venir.

Windows 7 continuera de poser problème. Lorsque Microsoft a lancé Windows 10, l’éditeur l’a distribué gratuitement à travers le monde essentiellement afin de perturber le nombre important de machines qui fonctionnaient encore sous Windows XP – dont beaucoup étaient connues pour faire partie des plus grands botnets au niveau mondial. Difficile de comprendre que Microsoft ait prolongé le support des mises à jour de sécurité pour Windows 7 jusqu’en janvier 2023, alors que ce dernier devait être abandonné.

Cela retarde davantage la migration des entreprises, et ce malgré la pression exercée pour les inviter à passer à des systèmes d’exploitation plus récents et moins vulnérables. C’est à se demander ce qui a été appris des problèmes causés par les machines tournant sous Windows XP. Windows XP avait 14 ans lorsque Microsoft a lancé Windows 10. En étendant la commercialisation d’un produit lancé en juillet 2009 au-delà de son 13e anniversaire Microsoft a donné le ton.

Alors que les entreprises ont encore à subir les effets de la maintenance de Windows 7 pour les 5 années à venir elles peuvent s’attendre à avoir également à se défendre contre les réseaux de botnets constitués de cet OS. Si les entreprises tardent à faire les investissement IT nécessaires, elles risquent de se retrouver face à des attaques internes et externes rendues viables par le même système d’exploitation auquel elles sont si étroitement accrochées.

Le « whaling » : une technique efficace et lucrative

La compromission des emails professionnels va se poursuivre. Généralement, les entreprises s’évertuent à mettre en place des formations afin de sensibiliser leurs employés au danger des courriels et liens suspects mais combien d’entre elles forment leur personnel à refuser l’ordre d’un cadre supérieur ? La technique de phishing appelée «Whaling » consiste à compromettre l’adresse email d’un dirigeant de l’entreprise et à l’utiliser afin de demander aux collaborateurs d’effectuer des paiements sur les comptes bancaires frauduleux. Comme ces attaques sont généralement efficaces et lucratives, elles continueront d’attirer davantage de groupes cybercriminels désireux de s’y essayer.

« Il est donc indispensable que des règles de sécurité soient intégrées au quotidien dans l’entreprise. En effet, les outils de sécurité informatique ne sont pas infaillibles face au comportement humain et les personnes malveillantes s’appuient sur la confiance que les employés portent à leurs supérieurs et la crainte d’être sanctionnés s’ils n’agissent pas de la manière attendue par ces derniers. Former et sensibiliser le personnel à exiger la validation d’une tierce partie pour toute transaction financière ou introduire des procédures de paiement nécessitant plusieurs personnes indépendantes peuvent être de bonnes façons de renforcer la sécurité. », déclare Naaman Hart, Managed Services Security Engineer chez Digital Guardian.

La protection des données encore une fois au centre de la stratégie de sécurité en 2019

Nous allons voir une demande croissante de solutions pérennes de gestion d’incidents centrées sur les données tout au long du cycle de vie de ces dernières. Alors que le volume de données ne cesse d’augmenter et que les cybermenaces et systèmes informatiques deviennent de plus en plus complexes à contrer, les entreprises cherchent une solution offrant une bonne visibilité des mouvements de leurs données qu’elles soient dans le cloud, sur un terminal ou sur le réseau. Afin de se conformer aux réglementations sur la protection des données, les organisations devront prouver que les données qu’elles détiennent sont correctement protégées et qu’en cas d’incident, elles disposent d’une procédure et d’une politique de réponse solides pour atténuer le risque de perte de données.

Cloud computing, : vers des services de sécurité gérés

Dans un contexte de menaces de plus en plus complexes et une pénurie persistante de compétences, la technologie cloud computing offre un véritable confort et 2019 verra une augmentation des demandes pour bénéficier de services de sécurité gérés. Les solutions gagnantes seront celles qui profiteront de la puissance de l’Intelligence Artificielle et du machine learning, pour aider à identifier et faire face aux menaces cachées au sein des données produites par les organisations.

Vers une consolidation du marché en 2019

Le marché de la cybersécurité est actuellement très fragmenté ce qui conduira nécessairement à une consolidation du marché au sein de l’écosystème des fournisseurs, ainsi qu’au niveau des portefeuilles proposés par les partenaires channel. Pour ces derniers d’ailleurs, il ne s’agit plus seulement de disposer de l’expertise et du talent pour chacun de leurs fournisseurs, mais d’être en mesure de déployer des efforts plus larges en matière de planification, de ventes et de marketing. En l’état actuel, compte tenu des efforts et investissements nécessaires pour bien faire les choses, ce business model n’est pas durable. Nous le constatons également chez les fournisseurs, qui sont de plus en plus nombreux à adopter une approche de type plateforme. Le résultat est que les partenaires channel réduiront le nombre de fournisseurs de leurs portefeuilles, ce qui aura pour conséquence de contribuer à combler la pénurie d’experts en cybersécurité, à réduire les frais généraux des entreprises pour, au final, les aider à être plus rentables.

La langue s’enrichit : Le meilleur et le pire de l’internet

Dans les entreprises, le développement des techniques du numérique et de l’internet transforme en profondeur la gestion des ressources humaines et celle des relations avec la clientèle. On parle de système d’engagement (system of engagement) pour désigner l’ensemble des services qu’une organisation met en ligne pour renforcer ses liens avec ses clients, ses partenaires extérieurs ou impliquer ses employés et créer des relations entre eux.

Pour les entreprises, la visibilité sur la toile est un tel enjeu – en termes de revenus publicitaires principalement – que les référenceurs développent toutes sortes de stratégies d’optimisation qui vont jusqu’à leurrer les moteurs de recherche qui classent les annonces en fonction du nombre de liens pointant vers elles. Certaines techniques abusives consistent par exemple à remplir une page de mots-clés en surnombre (pour attirer les utilisateurs de moteurs qui font une recherche sur ces mots) ou à créer des dizaines de sites qui pointent les uns vers les autres pour améliorer leur classement dans les moteurs de recherche. Contrairement à ce que laisse entendre son équivalent anglais spamdexing, le référencement abusif ne repose pas sur l’envoi de messages publicitaires en nombre à des destinataires au risque de les importuner (arrosage, en anglais spamming) mais cherche à leurrer pour obtenir un meilleur référencement des pages ou des sites.

Le masquage (en anglais cloaking qui signifie « dissimulation ») est une des techniques de « référencement abusif » sur la toile.

Utilisons nos neurones pour comprendre les machines qui imitent nos neurones…

Qu’elle suscite la crainte ou l’admiration, l’« intelligence artificielle » s’est invitée en quelques années dans notre quotidien : des robots « intelligents » s’adaptent à l’environnement et sont capables de résoudre des problèmes, de prendre des décisions, d’interpréter des signaux…

Le terme intelligence artificielle s’est imposé en français, souvent abrégé par le sigle IA (AI en anglais, pour artificial intelligence) et a entraîné avec lui la création d’une famille de termes : neurone artificiel ou neurone formel, réseau de neurones artificiels.

Pour désigner un logiciel spécialisé dans le dialogue en langage naturel avec un humain, on aura recours en français au terme dialogueur ou agent de dialogue, plutôt qu’au terme anglais chatbot, et en évitant « agent conversationnel » calque de l’anglais conversational agent.

En termes familiers on dit que « les robots apprennent », c’est-à-dire que les algorithmes sont programmés pour modifier leurs réponses futures en fonction de leur expérience passée.

On distingue différents types d’apprentissage : l’apprentissage automatique ou apprentissage machine. Un exemple simple d’apprentissage automatique est celui de la classification : étiqueter chaque donnée en l’associant à une classe. L’apprentissage supervisé (supervised learning) recourt le plus souvent aux réseaux de neurones artificiels et est utilisé pour la reconnaissance d’images et la traduction automatique. L’apprentissage non supervisé (data clustering) est utilisé pour l’identification de comportements et la recommandation d’achats.

Lorsque le réseau de neurones artificiels est composé de couches de plus en plus complexes, on parle d’apprentissage profond (deep learning). Enfin l’apprentissage par renforcement est un apprentissage automatique capable d’améliorer ses performances jusqu’à ce qu’il atteigne un objectif préalablement fixé.

Ces termes ont été publiés au Journal officiel le 7 décembre 2018.

1 consommateur 3 aurait vu ses données confidentielles compromises

Selon un communiqué de presse envoyé à toutes les rédactions françaises, 1 consommateur sur 3 aurait ses données confidentielles compromises. Les fêtes de fin d’année, avec les cadeaux de Noël, le Nouvel An, puis les soldes de janvier sont une période de consommation importante, notamment en ligne. Mais pour les cybercriminels qui ciblent les informations bancaires des clients ou leurs comptes en ligne, ces périodes de fêtes peuvent aussi être très fructueuses. Le rapport de Kaspersky Lab intitulé « From festive fun to password panic: Managing money online this Christmas » fait le point sur les risques.

Selon les chiffres de Kaspersky, ils sont à prendre avec des pincettes car ils ne concernent que leurs clients et une petite partie de possibles fuites d’informations, Noël 2018 aurait été particulièrement intéressant pour les pirates comme le montre le graphisme qu’ils ont diffusé dans leur communiqué de presse [voir ci-dessous].

Le large éventail de méthodes de paiement numériques donne aux clients la liberté de choisir leur mode d’achat préféré pour les biens ou services. Les méthodes les plus populaires sont toujours les cartes de débit et de crédit, les virements directs à partir de comptes bancaires et les portefeuilles électroniques, par ex. PayPal. Cependant, d’autres méthodes de paiement gagnent en popularité. Les achats fréquents permettent aux utilisateurs de collecter des points via des programmes de fidélité et de les utiliser lors de la visite à un détaillant pour en acheter davantage. Et grâce aux smartphones et aux smartwatches, les consommateurs n’ont même plus besoin de transporter leur portefeuille, leur argent ou même de cartes en plastique. Cela a contribué à accroître la popularité des paiements sans contact sur les appareils, tels que PayPass et ApplePay, avec un tiers des acheteurs (31%) les utilisant régulièrement. (Le rapport)

 

Etude de cas CD&B : Sécuriser les fichiers grâce à un audit

Les serveurs de fichiers sont connus pour être la principale cible pour les attaques (Verizon, Data Breach Investigations Report 2017). Afin de pouvoir garder leurs fichiers sécurisés, et ne permettre que l’accès à ceux qui en ont besoin, les organisations ont besoin d’une visibilité sur qui a accès, qui utilise l’accès et quelles actions sont effectuées sur les fichiers.

Cet audit de fichiers permet aux entreprises de sécuriser leurs données sensibles. Lorsqu’un bon audit de fichier est en place, il peut aider à identifier une violation de données ainsi qu’à en arrêter une. Fonctionnalités d’un audit de fichiers. La société IS Decisions propose d’examiner les fonctionnalités qui devraient faire partie de l’audit des fichiers. Des fonctionnalités qui peuvent s’appliquer à la fois aux outils Windows natifs et aux solutions tierces. Nous y retrouvons, l’Enregistrement qui correspond à tous les accès et modifications aux fichiers et dossiers, y compris les données et les autorisations, doivent être enregistrés. La Visibilité : toutes les données du journal d’audit doivent être facilement accessibles pour être consultées, filtrées, recherchées, etc. Les Alertes : les notifications doivent être envoyées en fonction des critères correspondants aux actions jugées suspectes. Et les Rapports. Une option un peu compliqué, mais même les outils natifs ont la possibilité d’exporter les données du journal. Donc, même si ce n’est pas joli, la capacité de générer des «rapports» partageables devrait faire partie de l’audit des fichiers. Pour en savoir plus sur la sécurisation des fichiers via un audit approprié, c’est à lire ici.

Crypto-monnaie et recovery room : 113 sites douteux

Recovery room : l’Autorité des Services et Marchés Financiers diffuse une liste noire de 113 sites web douteux concernant les crypto-monnaies.

 

La FSMA, l’Autorité belge des Services et Marchés Financiers, vient de mettre en ligne une liste qui risque d’intéresser les amateurs de crypto-monnaies et autres internautes attirés par le trading. La FSMA édite depuis 1 an une liste de sites mis sur liste noire pour avoir été acteurs d’escroqueries. Si au début cette liste affichait quelques dizaines de fraudeurs, en décembre 2018, ils sont 113 montrés du doigt. A fuir, donc. Le gendarme du secteur financier belge explique que ces plateformes « proposent un investissement sur la base de crypto-espèces, en mettant l’accent sur son caractère sûr, simple et très lucratif. Elles tentent de gagner votre confiance en vous persuadant qu’il ne faut pas être un expert pour pouvoir investir dans les crypto-monnaies. Prétendent collaborer avec des spécialistes, qui gèrent vos investissements. Confirment en outre que vous pouvez retirer vos fonds à tout moment. Fonds garantis. »

Derrière, des escrocs qui empochent votre argent. Cette liste comprend : des entreprises fournissant, en Belgique (ou depuis la Belgique), des services et produits financiers sans respecter la réglementation financière belge (défaut d’agrément / défaut de publication d’un prospectus/…) ; des entreprises à l’égard desquelles, outre d’éventuels manquements aux réglementations financières dont elle assure le contrôle, la FSMA a constaté de sérieux indices de fraude à l’investissement ; des entreprises à l’origine de fraudes de type « recovery room« .

Recovery room

La fraude de type « recovery room » vise les investisseurs déjà victimes d’une arnaque. Contactés par les escrocs, ils se voient proposer de l’aide en vue de récupérer les sommes perdues. Une technique employée, entre autres, par les escrocs à l’amour, les scammeurs. Ils vous indiquent être policier, par exemple, et doivent vous permettre de retrouver votre argent perdu. Bien évidement, ils réclament des frais de « dossier » ! Les escrocs derrière une « recovery room » sont souvent les mêmes voleurs que dans le cadre de la fraude initiale. Ils peuvent aussi revendre leur « pigeon » à d’autres malveillants. « Tout investisseur qui a déjà été victime d’une fraude à l’investissement doit être conscient que les fraudeurs sont susceptibles de le viser à nouveau ou de revendre ses données. » confirme la FSMA.

Ordinateur au ralenti – Vérifiez votre programme antivirus faiblard

Peu de choses sont aussi irritantes qu’un ordinateur ralenti (1). Les causes sont nombreuses, les plus courantes étant les logiciels malveillants, trop de programmes ou d’applications fonctionnant en parallèle, ou encore une connexion Internet lente. Toutefois, ces éléments ne sont pas toujours la cause profonde d’un système lent. Trop souvent, un programme antivirus de qualité médiocre est le vrai frein au fonctionnement d’un appareil. Les programmes antivirus sont censés accélérer les ordinateurs, mais ironiquement les programmes de qualité médiocre consomment des ressources système importantes sans contenir efficacement les menaces.

Les marques font la différence

Sur une note plus positive, il est possible d’utiliser un bon antivirus qui n’aura pas une incidence aussi négative sur le fonctionnement de votre système (2). Vous pouvez vérifier l’efficacité des différents programmes antivirus en ligne.

Selon une analyse d’un organisme de notation antivirus, les trois meilleurs programmes antivirus pour 2018 sont Norton, Comodo et Nano. Ces marques auront moins d’effet sur les performances de votre système tout en faisant un excellent travail en termes de sécurité et de vie privée. Les programmes ont été testés sur des paramètres tels que la vitesse, la fiabilité, les caractéristiques techniques, la facilité d’utilisation et le prix. Bien qu’il y ait de nombreux programmes gratuits, la réalité est que ces programmes ne sont généralement pas à la hauteur pour sécuriser un appareil sans trop peser sur ses ressources système. Et ces programmes gratuits peuvent souvent être accompagnés de logiciels malveillants qui vont encore impacter la vitesse et l’efficacité.

Conseils pour un ordinateur plus rapide

Quand il s’agit des performances de votre ordinateur, une approche minimaliste peut très bien fonctionner. Ironiquement, les gens installent trop de programmes (y compris des programmes destinés à accélérer les appareils) qui ralentissent le périphérique lui-même. Obtenez un programme antivirus et un VPN de haute qualité. Ils prendront soin de vos problèmes de sécurité tout en maintenant un niveau de performance acceptable.

Si vous avez une connexion Internet rapide et vous demandez encore pourquoi votre système fonctionne lentement, essayez de couper votre protection antivirus (3). Si cela fonctionne mieux avec l’antivirus coupé, alors il est peut-être temps d’investir dans une meilleure forme de protection qui ne prend pas autant de ressources système. Vous pouvez surveiller la consommation de ressources de chaque application via le gestionnaire de tâches, et vous pourriez être surpris(e) par les résultats.

Ressources utilisées pour écrire cet article :

  1. https://www.computerhope.com/issues/ch000179.htm
  2. https://fr.safetydetective.com/best-antivirus/
  3. http://shockform.com/disable-antivirus/

Les malwares les plus actifs en France

Le Global Threat Index pour le mois de novembre 2018 affiche les 10 malwares les plus actifs en France. Toujours en tête CoinHive, le faiseur de cryptomonnaie.

Bien que les cryptominers continuent de dominer le classement, ce rapport révèle que le botnet Emotet a atteint pour la première fois le top 10 du Global Threat Index. En effet, au cours du mois de novembre, les chercheurs de Check Point ont découvert plusieurs campagnes visant à le diffuser. Emotet a été utilisé comme cheval de Troie bancaire, mais son utilisation a récemment changé : il permet désormais aux hackers de déployer d’autres malwares.

Sa diffusion par le biais de courriels contenant des objets, liens et pièces jointes sur le thème de Thanksgiving a aussi vu sa prévalence augmenter de 25 % par rapport au mois précédent. Comme mentionné, les logiciels malveillants de cryptomining continuent de dominer la tête du classement. Coinhive est ainsi le malware le plus répandu au monde depuis un an. Au cours des 12 derniers mois, on estime en effet que 24% des entreprises mondiales ont été touchées par ce cryptominer.

Voici le Top 10 des malwares les plus actifs en France au mois de novembre

Authentification forte : les commerçants pas au courant des nouvelles réglementations qui entreront en vigueur en 2019

Les commerçants doivent se préparer à fournir une authentification forte (SCA) pour éviter l’insatisfaction des clients.

Le 13 décembre 2018 – L’essor du e-commerce est une bouée d’oxygène pour de nombreux commerçants. Cependant, une étude Mastercard ciblant un petit groupe de e-commerçants en Europe a révélé que 75% des commerçants en ligne en Europe ne sont potentiellement pas au courant d’une nouvelle norme de sécurité qui entrera en vigueur l’année prochaine.[1]

Conçu pour améliorer l’expérience des paiements numériques, EMV 3-D Secure (ou EMV 3DS) va ouvrir une nouvelle ère de sécurité pour les transactions en ligne et permettra à l’authentification de bénéficier d’un standard prenant en compte les nouvelles technologies telles la biométrie. Malgré ces changements, seuls 14% de cet échantillon de commerçants en ligne européens ont déjà implémenté SCA, et 51% déclarent ne pas pouvoir être prêts pour septembre 2019 ou n’ont aucun plan pour le supporter.

Le SCA sera obligatoire en vertu de la DSP2 à compter de septembre 2019. Cependant, avant cela, les commerçants en ligne doivent être préparés. Ci-dessous, deux actions que les e-commerçants doivent effectuer avant l’été 2019 :

Contacter leur acquéreur ou leur fournisseur de services de paiement (PSP) pour s’assurer que leur entreprise est prête et enregistrée dans Identity Check.
Accompagner leurs clients en les informant des changements qui seront apportés à leur expérience de paiement en en soulignant les avantages (plus besoin de se rappeler de mots de passe et une réduction probable de la fraude).

Authentification biométrique

Parallèlement, les banques enregistreront également leurs titulaires de carte au sein d’Identity Check et leur offriront des méthodes d’authentification améliorées, dont l’authentification biométrique.

Dans le but d’offrir aux consommateurs une expérience de paiement en ligne plus fluide, Mastercard déploie Mastercard® Identity Check™, une solution d’authentification de nouvelle génération basée sur EMV 3DS qui offre une expérience de paiement en ligne plus fluide pour les consommateurs. Avec un très grand nombre de consommateurs habitués à payer en un seul clic, cette nouvelle solution Mastercard est conçue pour minimiser les perturbations et les frictions inutiles au moment du paiement. Identity Check répond aux exigences SCA de la Directive sur les Services de Paiement 2 (DSP2) qui sera applicable à partir du 14 septembre 2019 dans 31 pays européens.

Milan Gauder, Executive Vice President, Services, Mastercard Europe affirme : « Le e-commerce continue de croître plus rapidement que les achats physiques et, bien que ce soit extrêmement positif pour les commerçants en ligne, cela exige d’eux de s’assurer que les transactions numériques sécurisées et transparentes. Nous avons mené à bien la première transaction EMV 3DS en septembre. Nous sommes ravis de migrer notre solution Identity Check avec EMV 3DS, en utilisant des méthodes d’authentification en temps réel telles que les mots de passe dynamiques, la biométrie (incluant la reconnaissance d’empreintes digitales, faciales, d’iris et vocale), pour offrir une expérience en ligne plus sécurisée et adaptée à l’avenir du e-commerce. »

Paiement en ligne

Avec des taux d’approbation plus faibles et des taux de fraude plus élevés, l’écart entre les achats e-commerce et en magasin demeure un problème. Le taux de fraude pour les paiements en ligne est dix fois plus élevé que pour les transactions sur un terminal de paiement en Europe, ce qui a un impact négatif sur l’utilisation et l’attrition.

Pour se préparer au déploiement de Mastercard® Identity Check™, Mastercard a lancé une phase pilote dont les résultats indiquent que la nouvelle solution permet de réduire la fraude, de diminuer le nombre de refus de cartes et de faciliter l’authentification pour le consommateur. Non seulement l’expérience utilisateur est optimisée, mais les profits des commerçants et des émetteurs ont également augmenté.

« Avec le commerce en ligne qui devient la norme, et de nouvelles exigences réglementaires, il est nécessaire de proposer des solutions innovantes pour s’assurer que les e-commerçants continuent à satisfaire leurs clients. Avec la possibilité d’échanger entre les commerçants et les émetteurs 10 fois plus d’informations que de messages d’authentification aujourd’hui, et avec les nouvelles fonctionnalités mobiles, nous relevons la barre en matière d’authentification« , a ajouté Milan Gauder.

Un MOOC afin de mieux comprendre l’open source

A l’occasion du Paris Open Source Summit 2018, l’Open Source School lance un MOOC de 28 chapitres, disponible gratuitement en ligne et sous licence libre, afin de mieux comprendre l’open source.

En effet, que ce soit par ses logiciels, ses méthodes de développement et d’organisation ou encore ses valeurs, le mouvement de l’open source est aujourd’hui devenu incontournable. Toutes les organisations, privées ou publiques, intègrent progressivement le meilleur de l’open source dans leur système d’information et dans leurs produits.

Si ce constat est unanime, il reste néanmoins encore certaines interrogations dans les entreprises quant aux mécanismes sous-jacents qui nécessitent de s’approprier un modèle de développement nouveau, un changement culturel important et une composante juridique et communautaire forte.

Pour le Groupe Société Générale, l’open source est un vecteur puissant pour innover

Les entreprises doivent monter en compétence sur le sujet pour être compétitives, mais aussi pour pouvoir suivre et s’adapter aux modèles déjà complètement intégrés par notamment les générations plus jeunes : communauté, valeurs, …

A titre d’exemple, au sein du Groupe Société Générale, les premières réflexions ont porté sur les politiques de contribution à l’open source, les stratégies de support des logiciels libres ou encore l’augmentation de l’empreinte open source. Cela a été jusqu’à l’implication du Comité Exécutif du groupe pour accélérer cette transformation et au cofinancement de ce MOOC.

« L’open source est un vecteur puissant pour innover, accélérer notre transformation digitale et attirer des talents. En 2020, nous visons 80 % de serveurs dans le cloud et 30 % de nos bases de données en open source  » indique Alain Voiment, Head of the Business Solutions Center et Sponsor open source, au sein du Groupe Société Générale

“Apprendre l’open source”

Ces différents éléments traduisent un besoin fort de monter en compétence au niveau interne pour chacun de ces acteurs et c’est notamment pour cela qu’a été financée la réalisation de ce MOOC, intitulé « Apprendre l’open source ».

Ce MOOC de 28 chapitres, présenté par Benjamin Jean – juriste de formation, spécialisé en propriété intellectuelle et fondateur du cabinet Inno³ – et réalisé par Elephorm pour le compte de l’Open Source School, présente les particularités de l’open source mais aussi les modèles de collaboration et les nouveaux usages tels que l’open data et l’innovation ouverte.

Il a pour ambition de participer à une plus grande connaissance des grands principes du modèle de l’open source et apporte un premier éclairage des subtilités économiques et juridiques sous-jacentes.

Diffusé sous licence Creative Commons CC BY-SA 4.0, son accès est libre et gratuit. L’Open Source School espère qu’il contribuera à diffuser les valeurs de l’open source et à lever les freins qui peuvent rester dans certaines entreprises et administrations.

86 % des RSSI estiment que les failles de sécurité dans les réseaux d’entreprise sont inévitables

Les responsables de la sécurité des systèmes d’information des entreprises (RSSI) à travers le monde se retrouvent démunis lorsqu’il s’agit de combattre la cybercriminalité. Ils manquent d’influence auprès de la direction et éprouvent des difficultés à justifier les budgets dont ils ont besoin, ce qui conduit inévitablement à rendre leur entreprise plus vulnérable. C’est l’un des enseignements d’une nouvelle étude de Kaspersky Lab, révélant que 86 % (80% en Europe) des RSSI jugent aujourd’hui les failles de cybersécurité inévitables, les groupes cybercriminels à motivations financières étant leur principale préoccupation.

La montée des cybermenaces, conjuguée à la transformation numérique qu’opèrent actuellement de nombreuses entreprises, rend le rôle du RSSI de plus en plus important dans l’entreprise moderne. L’étude de Kaspersky Lab révèle que les RSSI sont aujourd’hui soumis à une pression sans précédent : 57 % d’entre eux estiment que les infrastructures complexes liées au cloud et à la mobilité représentent un défi majeur et 50 % s’inquiètent de la recrudescence continue des cyberattaques.

Les RSSI pensent que les bandes cybercriminelles à motivations financières (40 %) et les attaques venant de l’intérieur (29 %) constituent les principaux risques pour leur entreprise. Or il s’agit de menaces extrêmement difficiles à prévenir, soit car elles émanent de cybercriminels « professionnels », soit parce qu’elles bénéficient de l’aide d’employés indélicats.

Les difficultés à justifier les budgets mettent les RSSI en concurrence avec les autres départements de l’entreprise

Les budgets affectés à la cybersécurité tendent à croitre. Un peu plus de la moitié (56 %) des RSSI interrogés prévoient une augmentation de leur budget à l’avenir (seuls 49% en Europe), tandis que 38 % (49% en Europe) s’attendent à ce qu’il demeure stable.

Néanmoins, les RSSI se heurtent à des obstacles budgétaires majeurs car il leur est quasi impossible de garantir un retour clair sur investissement (ROI) ou une protection à 100 % contre les cyberattaques.

Par exemple, plus d’un tiers (36 %) des RSSI se disent dans l’incapacité d’obtenir le budget nécessaire en matière de sécurité informatique, faute de pouvoir garantir l’absence de faille. En outre, lorsque le budget de la sécurité s’inscrit dans les dépenses informatiques globales, les RSSI doivent rivaliser avec les autres départements. Le deuxième obstacle le plus fréquent à l’obtention d’un budget est en effet l’intégration de la sécurité dans l’ensemble des dépenses informatiques. En outre, un tiers des RSSI (33 %) indiquent que le budget qu’ils pourraient se voir attribuer va en priorité au numérique, au cloud ou à d’autres projets informatiques susceptibles de démontrer un ROI plus clair.

Les RSSI ont besoin d’une audience au sein de la direction à mesure que la transformation numérique se déroule

Les cyberattaques peuvent avoir des conséquences catastrophiques pour les entreprises : plus d’un quart des participants à l’enquête de Kaspersky Lab citent les atteintes à la réputation (28 %) et les préjudices financiers (25 %) comme effets les plus critiques d’une cyberattaque.

Cependant, en dépit de l’impact négatif d’une cyberattaque, seuls 26 % des responsables de la sécurité informatique sont membres de la direction de leur entreprise. Parmi ceux qui n’en font pas partie, un sur quatre (41% en Europe) pense que ce devrait être le cas.

La majorité des responsables de la sécurité informatique (58 %) s’estiment suffisamment associés aux prises de décisions dans leur entreprise à l’heure actuelle. Cependant, à mesure que la transformation numérique devient essentielle pour l’orientation stratégique des grandes entreprises, il doit en aller de même pour la cybersécurité. Le rôle du RSSI doit évoluer afin de refléter ces changements et de le mettre en capacité d’influer sur ces décisions.

Budget et cybersécurité

Maxim Frolov, Vice-président des ventes mondiales de Kaspersky Lab, commente : « Traditionnellement, les budgets de la cybersécurité étaient perçus comme des dépenses informatiques moins prioritaires mais ce n’est plus tellement le cas. Il est en effet temps d’éduquer les équipes dirigeantes des entreprises de la nécessité d’investir dans la cybersécurité. Il ne s’agit pas de garantir la prévention complète des incidents de sécurité, il s’agit surtout d’augmenter le coût d’une cyberattaque pour un attaquant. L’objectif est de rendre une attaque hors de portée financièrement, et de décourager les attaquants, faute de rentabilité. »

Plus important encore, il s’agit de permettre à l’équipe de sécurité de contrer immédiatement toute tentative de compromission des systèmes et réseaux de l’entreprise. Une faille majeure coûte en moyenne 1,08 millions d’euros à une grande entreprise, mais en prenant les mesures de sécurité nécessaires, ce montant peut décroître, voir disparaître. Ce qui ressemble alors à une décision business pertinente.

Le minage de crypto-monnaies pirate dépasse les ransomwares

L’usage des ransomware a drastiquement chuté au profit du minage de crypto-monnaies. Pendant les trois premiers trimestres de l’année 2018, 5 millions d’utilisateurs ont été attaqués en ligne, par des mineurs de cryptomonnaie, contre 2,7 millions en 2017.  Les infections sont dues, en grande majorité, au téléchargement et à l’installation de logiciels sans licence, ce qui implique un ciblage des victimes plutôt orienté vers le grand public.

Le principe même de la criminalité, qu’il s’agisse du cyber ou du physique, repose sur l’appât du gain, la possibilité de gagner beaucoup d’argent, en très peu de temps. Pendant plusieurs années, le prix des crypto monnaies a été très élevé. Aujourd’hui, les cours sont fluctuants, voire  en chute libre depuis quelques semaines. Très vite, le minage de crypto monnaies ne sera plus rentable car les gains ne couvriront plus les investissements en temps. Ce sera particulièrement vrai si les criminels continuent de cibler les machines individuelles, plutôt que les grandes entreprises disposant de fortes puissances de calcul. En revanche, si les crypto monnaies continuent leur démocratisation, il faudra surveiller les plates-formes d’échange qui pourront devenir de véritables nids d’opportunités pour les criminels dans des opérations de phishing de leur client ou de piratage direct.

 L’extorsion de fonds à grande échelle

Ronan Mouchoux du GReAT explique : «  En mars 2010, la plate-forme pionnière d’échange de cryptomonnaies, BitcoinMarket, effectuait la toute première transaction financière entre bitcoin et monnaie fiduciaire. Un bitcoin échangé alors pour 0.003 dollar US. Huit ans plus tard, l’écosystème s’est développé, avec des milliers de nouvelles blockchains et des centaines de plates-formes de trading. Sur cette durée, au moins 31 piratées pour un montant de 1,3 milliard de dollars. Les détenteurs de crypto monnaies, les développeurs de blockchains et les plates-formes d’échange sont les trois cibles des cybercriminels. Rien qu’au deuxième trimestre 2018, plus de 2 millions de dollars extorqués à des possesseurs de crypto monnaies par phishing ou arnaque. En septembre dernier, l’une des principales plates-formes japonaises d’échange, Zaif, se faisait voler l’équivalent de 60 millions de dollars. »

 

 Investisseurs individuels vs. banques : une inégalité en matière de sécurité

Les crypto monnaies se démocratisent toujours davantage et sont désormais accessibles à la plupart des investisseurs. La tendance devrait encore se renforcer grâce à l’ouverture annoncée du marché directement via les buralistes en 2019. Il faut s’attendre à d’importantes tentatives d’exploitation de failles de sécurité. Les détenteurs de crypto monnaies, les développeurs de blockchain et les plates-formes d’échanges doivent impérativement accroître leur niveau de sécurité, encore beaucoup trop faible par rapport aux banques historiques et traditionnelles. Preuve en est, le plus gros casse bancaire de l’histoire se baptise Carbanak : l’attaque avait entrainé le vol de 1 milliard de dollars. Durant le premier semestre 2018 au Japon, près de 500 millions de dollars dérobés par piratage de plusieurs plateformes d’échanges de ce pays. De quoi attirer les cybercriminels, bien plus qu’avec le minage.

 Comment se protéger ?

Il est primordial pour les utilisateurs de choisir leur plate-forme en fonction de leur sécurité. Pour les plus gros détenteurs de cryptoactifs, on ne peut que recommander fortement d’investir dans un porte monnaies physique à la réputation éprouvée. Quant aux développeurs de blockchain et aux plates-formes d’échanges, ils doivent utiliser des solutions et recruter de véritables experts en cybersécurité. Tout ce qui est tendance sur un marché, l’est aussi pour la cybercriminalité. Bien entendu comme toute activité qui implique un accès en ligne, disposer d’appareils et de solutions à jour et ne pas installer de logiciels non certifiés font partie des recommandations basiques. (Rapport)

Amendes pour UBER après une fuite de données

La société Américaine UBER écope de plusieurs amendes après la fuite de données personnelles dont avaient été victimes plusieurs millions d’utilisateurs.

UBER, la société de taxi urbain vient d’écoper de plusieurs amendes infligées par la Grande-Bretagne et les Pays-Bas. Deux amendes à la suite de la fuite de données personnelles que la société américaine avait tentée de cacher. Cette fuite date de 2016. 57 millions d’utilisateurs impactés dans le monde.

Aux Pays-Bas, 174.000 clients et chauffeurs. En Grande-Bretagne, 2,7 millions de clients et plus de 80 000 chauffeurs.

En France, tout comme en Belgique, plusieurs dizaines de milliers d’utilisateurs avaient été touchés. Au RU, une amende de 434 000 euros. D’autres pays Européens pourraient suivre et infliger une amende à UBER. Aux USA, la société de transport a déjà déboursé plus de 150 millions de dollars pour stopper des class actions à son encontre. Pour rappel, l’américain avait payé le pirate derrière cette fuite d’informations personnelles 100 000 dollars.