Archives de catégorie : Cybersécurité

Actualités liées à la CyberSecurité.

Faux site Cdiscount, vrai piége pirate

Depuis quelques jours, le site cdiscount.com.recapitulatif-cds.com vous propose d’annuler une commande que vous auriez pu effectuer. Attention piège à pirate !

Plusieurs lecteurs de ZATAZ m’ont indiqué avoir été la cible d’une tentative de phishing rondement menée. Un courriel annonce qu’une commande effectuée chez CDiscount, une boutique en ligne française, est confirmée. Seulement, les lecteurs n’ont rien commandé.

La missive propose d’annuler cette commande. Bien évidemment, comme il n’y a pas eu d’achat, l’incitation au clic « annuler commande » est efficace.

Derrière, un hameçonnage pas comme les autres.

Le faux site CDiscount est installé en Malaisie. Chaque courriel envoyé contient de vraies informations concernant les internautes récepteurs de la lettre usurpatrice (identité, adresse postale, numéro de téléphone).

J’ai d’ailleurs découvert qu’en modifiant l’url pirate, d’autres coordonnées apparaissaient.

Les malveillants ont collecté des informations sur leurs potentielles victimes. L’ingénierie sociale peut alors commencer !

Prudence, l’adresse cdiscount.com.recapitulatif-cds.com n’est pas un site de l’enseigne. Créée le 4 janvier 2021, elle dirige vers Google si l’url est incomplet, sans le pseudo numéro de client.

Comment naviguer sur internet en toute sécurité ?

La cybersécurité reste l’un des plus grands enjeux de notre époque. En 2019, des millions de personnes, ainsi que de grandes entreprises ont subi des vols de données personnelles. Ce fut le cas d’Eurofins en Juin 2019. La protection de vos données n’a jamais eu autant d’importance. C’est pourquoi se connecter à internet ne doit plus être perçu comme un simple geste anodin. La sécurité doit être placée au cœur de toutes les préoccupations. Comment naviguer aujourd’hui sur internet en toute sécurité ? Voici quelques astuces pour vous aider à naviguer en toute sécurité sur internet.

Choisissez votre box internet et réglez vos paramètres de sécurité

Pour naviguer sur internet, vous devez avoir une connexion internet de bonne qualité, donc disposer d’une box internet. Il existe plusieurs critères pour choisir une box adaptée à vos besoins. Recherchez celle pouvant fournir du haut débit, voire même du très haut débit internet avec un excellent rapport qualité-prix. Choisissez sur ce site de promo box internet une offre adaptée à vos besoins.

Ensuite, assurez-vous de sécuriser votre connexion internet. Cela passe par le changement du mot de passe par défaut de votre box. Vous pouvez aussi désactiver la gestion à distance parce qu’elle rend votre appareil vulnérable aux virus et aux cyberattaques. Si la gestion à distance est activée, les hackers pourront accéder à votre connexion, ainsi qu’à vos données. Enfin, prenez le soin de vérifier que votre réseau Wifi est pourvu d’une connexion WPA ou WPA2 ; c’est l’un des meilleurs moyens de vous assurer que votre connexion Wifi est sûre.

Utilisez des sites sécurisés : un double avantage

Il existe plusieurs types de sites, dont les sites https. Ils sont sécurisés et utilisent la technologie TLS : Transport Layer Security. Cela permet de crypter les données entre le serveur et l’utilisateur.

Naviguer sur un site https n’est pas seulement bénéfique pour l’internaute. Il est aussi avantageux pour améliorer votre référencement. Si Google doit classer deux sites identiques ayant la même qualité de contenu, le protocole https constitue un élément de poids pour faire la différence. Pour l’Agence Maliboo, les sites https rendent meilleure l’expérience utilisateur et permettent des paiements en ligne sécurisés.

Utilisez les VPN pour une navigation sécurisée sur internet

Pour avoir une connexion sécurisée, vous pouvez utiliser un VPN. Le VPN est un tunnel chiffré par lequel vous passez pour accéder à internet. Il permet de chiffrer votre communication entre votre ordinateur et le serveur VPN. Ceci a pour conséquence de changer votre adresse IP et de protéger votre adresse IP public, vu que vous passerez par ce serveur pour accéder à internet. La plupart des gens ont tendance à dire qu’un VPN est d’usage identique qu’un proxy. Ce qui est totalement faux.

L’une des choses les plus importantes à savoir sur les VPN est qu’ils permettent de capturer la totalité du trafic du réseau, contrairement aux proxys qui sont limités aux protocoles http et https. Si vous utilisez donc une application qui n’est pas une application web, le proxy ne pourra vous protéger. De plus, les données ne sont pas chiffrées entre l’ordinateur client et le proxy. Alors que du coté du VPN, vous utilisez une communication chiffrée qui vous protège.

64% des entreprises ont plus de 1 000 dossiers sensibles auxquels l’ensemble de leurs employés ont un accès libre

Voici un nouveau rapport qui permet de comprendre l’un des gros malaises au sein de nos entreprises. Six entreprises sur 10 laisseraient accés à l’ensemble de leurs employés à plus de 1 000 dossiers sensibles.

Ce rapport vise les risques liés aux systèmes de fichiers. Un volume énorme, on parle ici de de quatre milliards de fichiers dans 56 grandes organisations en France, USA, Angleterre ou encore Allemagne. Le secteur financier compte parmi les plus matures en matière de cybersécurité, mais il n’en demeure pas moins que les entreprises de services financiers sont parmi les plus visées par des cyberattaques, indique le rapport de Varonis, du fait des données sensibles qu’elles collectent auprès de leurs clients.

Cette étude met en lumière que les données des sociétés questionnées sont encore très largement exposées à des failles, menaces internes ou encore des attaques par ransomware. Des données qui mettent également sous la pression d’une non-conformité aux réglementations, telles que le RGPD, ou encore la norme PCI-DSS spécifique au monde bancaire.

Des données, comme les courriels, qui peuvent trés rapidement, dans les mains de pirates, finir en pourriel/spam (définition du spam) ou encore en spear phishing, un hameçonnage de données ciblées.

Dans les organisations analysées, en moyenne 10,8 millions de dossiers sont accessibles à tous les employés. Cela atteint jusqu’à 20 millions dans les plus grands groupes (plus de 1500 employés). En moyenne, un(e) employé(e) d’une société de services financiers a accès à 13% du total des dossiers de l’entreprise. Dans les petites entreprises (entre 1 et 500 employés pour ce rapport), un employé a en moyenne accès à plus d’un demi-million de fichiers, et ainsi une liberté illimitée de consulter, copier, déplacer et modifier les données qu’ils contiennent. Le problème est d’autant plus grave que plus de 20% de ces fichiers comportent des données sensibles sur des employés ou clients.

Au sein de ces dossiers, se trouvent de nombreuses données sensibles : 64% des entreprises analysées ont plus de 1000 dossiers sensibles auxquels l’ensemble de leurs employés ont un accès libre. En moyenne, 69 % des données au sein de sociétés du secteur financiers sont « obsolètes », c’est-à-dire non consultées depuis plus de 90 jours. Ces données incluent souvent des données critiques, et elles sont ainsi tout autant exposées à des failles, et devraient faire l’objet d’une gestion appropriée (archivage sécurisé, suppression). Autre chiffre important : dans 59% des entreprises analysées, Varonis a identifié plus de 500 mots de passe qui n’expirent jamais. (le rapport)

112 vulnérabilités dont 17 critiques affectant notamment les codecs Windows, le système NFS de fichiers en réseau et les postes de travail, ainsi que des correctifs Adobe

Le Patch Tuesday de ce mois de novembre 2020 traite 112 vulnérabilités dont 17 classées comme critiques. Ces 17 vulnérabilités critiques concernent les codecs Windows, le système NFS de fichiers en réseau, Sharepoint, le spouler d’impression Windows ainsi que les postes de travail. De son côté, Adobe a publié des correctifs pour Acrobat Connect et Adobe Reader pour Android.

Corriger les vulnérabilités affectant les codecs Windows, GDI+, les navigateurs, Office et Exchange Server sont une priorité pour les équipements de type poste de travail, c’est-à-dire tout système utilisé pour accéder à la messagerie ou à Internet depuis un navigateur. Les serveurs multi-utilisateurs faisant office de postes de travail distants sont également concernés.

RCE dans SharePoint

Microsoft a corrigé six vulnérabilités dans SharePoint dont l’une est susceptible de déclencher une exécution de code à distance.(CVE-2020-17061). Trois de ces vulnérabilités ((CVE-2020-17016, CVE-2020-17015 et CVE-2020-17060) provoquent des problèmes d’émulation tandis que deux autres (CVE-2020-16979, CVE-2020-17017) entraînent des divulgations d’informations. La dernière (CVE-2020-17061) est une vulnérabilité par exécution de code à distance. Pour cette raison, il est hautement recommandé de privilégier l’application de ces correctifs sur tous les déploiements SharePoint.
Élévation de privilèges au sein du noyau Windows

Même si elle n’est indiquée que comme importante, une vulnérabilité est exploitée de manière active (CVE-2020-17087) dans Microsoft Windows. Cette vulnérabilité facilitant l’élévation de privilèges a été divulguée publiquement par Google fin octobre. Selon Mateusz Jurczyk et Sergei Glazunov, chercheurs en sécurité de l’équipe Project Zero de Google, ce bug permet à un attaquant de remonter des privilèges dans Windows. Ce correctif doit être déployé en priorité sur tous les équipements Windows.

RCE dans le système de fichiers en réseau (NFS) de Windows

Microsoft a corrigé une vulnérabilité (CVE-2020-17051) dans le système NFS (Network File System) de Windows. Cette CVE, qui a obtenu une score CVSS de 9,8, se caractérise par une attaque peu complexe à lancer et ne nécessitant pas l’interaction de l’utilisateur. Cette vulnérabilité peut éventuellement se propager sous la forme de ver et doit donc être résolue en priorité.
RCE dans le service de spouleur d’impression

Microsoft a également corrigé une vulnérabilité par exécution de code à distance (CVE-2020-17042) dans le spouleur d’impression qui est susceptible d’entraîner une élévation de privilèges. L’exploitation de cette vulnérabilité exige l’interaction de l’utilisateur, mais elle se caractérise par une attaque de faible complexité, ce qui augmente le risque de compromission. Ce correctif doit être déployé en priorité.

Adobe

Adobe a publié des correctifs pour résoudre de nombreuses vulnérabilités au sein du Reader pour Android et d’ Adobe Connect. Les patches pour Reader et Connect sont de Priorité 3.

Même si aucune des vulnérabilités rapportées par Adobe n’est a priori activement attaquée pour l’instant, tous les correctifs doivent être déployés en priorité sur les systèmes où ces produits sont installés.

Télétravail & confinement : la sauvegarde et la protection des données doivent aller de pair

Nous devons faire à nouveau face à une période difficile de confinement. Malgré une généralisation du télétravail sur l’ensemble du territoire, beaucoup d’entreprises se déchargent encore de la responsabilité du respect de la protection des données des télétravailleurs. Grâce à des formations, à des règles claires et à certaines mesures IT, les risques liés au télétravail peuvent être considérablement réduits.

En France, les départements IT de nombreuses entreprises ont fait passer les collaborateurs en télétravail dans un délai particulièrement court. Cependant, la hâte avec laquelle ces équipes ont dû développer de nouvelles méthodes de travail à partir de rien a généré de nouveaux risques numériques pour les employés et leurs données. Par conséquent, deux tendances ont émergé suite à la mise en place du télétravail. Premièrement, le nombre d’attaques visant les nouveaux modèles de travail sont de plus en plus nombreuses[1]. Ensuite, les responsables chargés de la protection des données indiquent que les télétravailleurs respectent rarement les règles dédiées à la protection de données que ce soit par volonté ou encore par manque de moyens techniques.

En effet, leur domicile devenant leur nouveau lieu de travail, certains collaborateurs n’ont pas les ressources nécessaires pour stocker, sécuriser, ou encore transférer les données. De plus, il leur est parfois difficile de respecter les réglementations mises en place par les entreprises en matière d’emplacement de sauvegarde des données ou de gestion de données confidentielles dans un contexte familial, par exemple. Le manque de connaissance des risques et des règles montre que les employés ne sont ni suffisamment informés de la marche à suivre, ni formés aux bonnes pratiques.

Comme il est impossible pour les entreprises de contrôler le comportement de leurs collaborateurs en télétravail, des formations, un rappel des règles clair et la mise en place de solutions techniques simples semblent être les outils les plus appropriés pour assurer une bonne gestion de données. Car en effet, rappelons que l‘entreprise reste responsable du respect de la protection des données et des exigences légales (RGPD) et peut être condamnée à une amende en cas de violation.

Des improvisations qui ouvrent la voie aux attaques

Le manque de temps et d’équipements (en ordinateurs portables notamment) ont obligé les entreprises à tolérer la connexion d’appareils privés au réseau de l’entreprise. Mais cela n’est malheureusement pas sans conséquences. En effet, le niveau de sécurité des appareils privés est généralement inférieur à celui du réseau d’entreprise, notamment parce que les logiciels et le matériel n’y sont pas normalisés et que les programmes ne font pas l’objet de correctifs ou de mises à jour uniformes. De plus, milieu professionnel et privé ont désormais des frontières bien plus floues : les employés utilisent des données et des services privés en parallèle de ceux mis à disposition par l’entreprise sur les dispositifs professionnels, qui plus est sur des dispositifs généralement situés en dehors de l’environnement sécurisé. Dans ces conditions, le risque d’infection et de perte de données est plus important.

Une récente mise en garde communiquée par Interpol souligne l’intérêt des hackers à utiliser le contexte du coronavirus et du télétravail pour arriver à leurs fins. Ils utilisent par exemple des noms trompeurs et en lien avec l’épidémie dans le titre des pièces jointes pour inciter les collaborateurs à cliquer et à ouvrir la porte à un logiciel malveillant comme un ransomware. Les acteurs malveillants recherchent spécifiquement les points faibles des nouveaux outils de communication afin d’attaquer les systèmes des entreprises, des autorités et des universités. Avec un nombre de télétravailleurs plus important que jamais, les services informatiques sont à nouveau fortement sollicités et réagiront certainement plus lentement en cas d’urgence, malgré les apprentissages tirés de la première vague de l’épidémie – et du premier confinement.

Chaque nouvelle application numérique génère un nombre important de nouvelles données et duplique par conséquent la quantité de lieux de stockage. Cet aspect, loin d’être anodin, a d’importantes conséquences sur l’IT : l’absence de règles claires concernant l’endroit et la manière de stocker les données combinés à un concept de gestion et à une sécurité des données non adaptés – induisant une grande disparité des lieux de stockage de données, favorisent l’apparition d’angles mort au sein du paysage informatique.

À l’heure actuelle, une entreprise ne connaît le contenu que d’environ la moitié de ses données. Alors, il y a de fortes chances que cette même entreprise ne soit pas en mesure d’identifier celles ayant pu lui être volées en cas d’attaque. Pour éviter une telle situation, quelques de règles de bases sont à mettre en place :

  • Les collaborateurs ont besoin de règles claires quant au lieu et à la manière dont ils doivent stocker les données importantes. Ils comprendront, notamment au cours de formations dédiées, qu’il est indispensable de stocker les données de valeur sur des systèmes de stockage mis en place par l’entreprise dans le cloud et que celles-ci ne doivent être conservées que dans des endroits sécurisés.
  • Il n’existe pas d’alternative à la connaissance des employés sur les risques d’attaque par ransomware et à celle de la conduite à tenir dans ce type de situationLes attaques évoluant de façon perpétuelle, ces connaissances doivent être actualisées à intervalles réguliers.
  • Les hackers arrivent parfois à leurs fins, malgré un système de défense rodé et perfectionné. En connaissance du risque, les équipes IT doivent avoir une réelle visibilité et connaissance des données, leur lieu de stockage et selon quelles exigences réglementaires elles doivent être conservées. Ces aspects sont d’autant plus importants que l’environnement est de plus en plus numérique et que le télétravail favorise les échanges de données en dehors du réseau de l’entreprise.
  • Un système de restauration est indispensable, que ce soit pour palier une attaque ou encore une mauvaise manipulation des employés (suppression, falsification, etc.). Une sauvegarde des données menée par une plateforme unique permettra la prise en compte de l’ensemble des dispositifs de stockage et par conséquent une récupération des données plus efficace. (par Jean-Pierre Boushira, Vice President South Region chez Veritas Technologies)

+ 605 % de cyberattaques liées au Covid-19 au 2e trimestre 2020

Un nouveau rapport sur les activités cybercriminelles liées aux logiciels malveillants et l’évolution des cybermenaces au cours du 2e trimestre 2020 affiche des chiffres qui ont de quoi inquiéter sur l’appétit grandissant des pirates informatiques.

Pendant cette période, une moyenne de 419 nouvelles menaces par minute et une augmentation de 11,5 % de nouveaux logiciels malveillants. Une importante prolifération d’attaques malveillantes utilisant des fichiers offices malveillant Donoff ont été observé, augmentant de ce fait le nombre d’attaques utilisant PowerShell de 117%. L’influence mondial du Covid-19 a incité les cybercriminels à adapter leurs campagnes pour attirer les victimes avec des thèmes liés à la pandémie et exploiter le contexte d’une main-d’œuvre travaillant à domicile.
 
« Le deuxième trimestre de 2020 a vu l’évolution continue de menaces innovantes utilisant PowerShell. Par ailleurs l’adaptation rapide des cybercriminels au contexte actuel a permis un ciblage des organisations par le biais des employés travaillant à distance, déclare Raj Samani, fellow et chief scientist chez McAfee. Ce qui ne représentait au début qu’une poignée de campagnes de phishing et d’applications malveillantes s’est rapidement transformé en un déluge d’URL piratés, d’attaques sur les utilisateurs de services cloud et d’acteurs malveillants capables de tirer parti de la soif mondiale d’informations sur le Covid-19 comme porte d’entrée dans les systèmes informatiques du monde entier ».
Chaque trimestre, la société de cybersécurité évalue l’état du paysage de la cybermenace sur la base de recherches approfondies, d’analyses d’enquêtes et de données sur les menaces. Ces renseignements sont recueillis par la plateforme cloud Global Threat Intelligence, à partir de plus d’un milliard de capteurs répartis sur plusieurs vecteurs de menace dans le monde.
Les campagnes cybercriminelles sur le thème du Covid-19
Après un 1er trimestre qui a vu le monde plonger dans la pandémie, le 2e trimestre a vu les entreprises continuer à s’adapter à un nombre sans précédent d’employés travaillant à domicile, avec les challenges de cybersécurité qui accompagnent cette nouvelle norme.
En réponse à cela, un Tableau de Bord des Menaces Covid-19 McAfee pour aider les RSSI et les équipes de sécurité à comprendre comment les acteurs malveillants utilisent des techniques de plus en plus sophistiquées pour cibler les entreprises, les gouvernements, les écoles et une main-d’œuvre qui doit faire face aux restrictions liées au Covid-19 et aux vulnérabilités potentielles de la sécurité des dispositifs à distance et de bande passante. Au cours du T2, une augmentation de 605 % des détections d’attaques liées au Covid-19 par rapport au T1.
Le malware Donoff
Les fichiers Donoff Microsoft Office agissent comme des « TrojanDownloaders » en utilisant le système de commande Windows pour lancer PowerShell et procéder au téléchargement et à l’exécution de fichiers malveillants. Donoff a joué un rôle essentiel dans l’augmentation de 689 % de codes PowerShell malveillant au premier trimestre 2020.
Au second trimestre, la croissance des logiciels malveillants liée à Donoff a ralenti mais demeure constante, entraînant une hausse de 117 % de code malveillants PowerShell et contribuant à une augmentation de 103 % de l’ensemble des nouveaux logiciels malveillants utilisant Microsoft Office. En 2019, le nombre total d’échantillons de malwares PowerShell a augmenté de 1 902 %.
Attaques sur les utilisateurs de services cloud
7,5 millions d’attaques externes sur les comptes d’utilisateurs cloud. Ce chiffre est basé sur l’agrégation et l’anonymisation des données d’utilisation du cloud de plus de 30 millions d’utilisateurs mondiaux au cours du T2 2020. Cet ensemble de données représente des entreprises de tous les grands secteurs d’activité mondiaux, notamment les services financiers, la santé, le secteur public, l’éducation, le commerce, la technologie, l’industrie, l’énergie, les services publics, le secteur juridique, l’immobilier, les transports et les services aux entreprises.
Paysage des menaces au 2e trimestre 2020
  • Les logiciels malveillants. 419 nouvelles menaces par minute au cours du T2 2020, soit une augmentation de près de 12 % par rapport au trimestre précédent. La croissance des rançongiciels est restée constante par rapport au T1 2020.
  • Les Coinminer malwares. Après avoir augmenté de 26 % au T1, les nouveaux logiciels malveillants faisaint du mining de cryptomonnaies ont augmenté de 25 % par rapport au trimestre précédent.
  • Les malwares mobiles. Après une augmentation de 71 % des nouveaux échantillons de malwares mobiles au T1, la tendance s’est ralentie de 15 % au T2, malgré une forte augmentation des logiciels publicitaires Android Mobby.
  • IoT. Les nouveaux logiciels malveillants IoT n’ont augmenté que de 7 % au cours du T2, mais le domaine a enregistré une activité importante des menaces Gafgyt et Mirai, qui ont toutes deux entraîné une croissance de 22 % des nouveaux logiciels malveillants Linux au cours de la période.
  • Vecteurs d’attaque. Dans l’ensemble, les logiciels malveillants sont en tête des vecteurs d’attaque signalés, représentant 35 % des incidents dévoilés publiquement au T2. Les détournements de comptes et les attaques ciblées ont représenté respectivement 17 % et 9 %.
  • Activité sectorielle. Les incidents divulgués détectés au cours du T2 2020 et visant le secteur scientifique et technologique ont augmenté de 91 % par rapport au trimestre précédent. Les incidents dans le secteur industriel ont augmenté de 10 %, mais les événements dans le secteur public ont diminué de 14 %.

Faire face à l’augmentation des attaques par ingénierie sociale visant les télétravailleurs

Avec le reconfinement et le télétravail à nouveau imposé aux entreprises par le gouvernement au minimum jusqu’au 1er décembre prochain, la deuxième vague de la pandémie réunit une nouvelle fois les conditions propices à différents types d’attaques d’ingénierie sociale. En France et au niveau international, de nombreux rapports et avertissements d’organismes publics et d’entreprises privées réputées font état de l’augmentation des attaques liées au coronavirus, allant du phishing au vishing (hameçonnage par téléphone), en passant par le ransomware, alors que le monde entier évolue vers le télétravail et s’adapte aux risques qui y sont associés.

Les attaques deviennent de plus en plus sophistiquées, cependant les cybercriminels capitaliseront toujours sur le facteur humain. L’incertitude, la peur, la distraction, l’isolement et la confusion sont autant de facteurs qui contribuent à accroître la vulnérabilité des utilisateurs. Et tandis que l’actualité évolue rapidement, il est difficile, voire impossible, d’anticiper le prochain rebondissement de la pandémie ou événement majeur que des pirates informatiques opportunistes exploiteront.

Les experts s’attendent à ce que la distanciation sociale se poursuive et que les interactions virtuelles se multiplient bien après la fin de la crise sanitaire. Cela signifie que les entreprises doivent s’appuyer sur une authentification forte pour se prémunir contre l’augmentation des attaques par ingénierie sociale. Par ailleurs, avec un environnement de travail de plus en plus décentralisé et la baisse de confiance dans les systèmes de sécurité, il est essentiel de regagner la confiance des utilisateurs.

Dans ce contexte, bien qu’elle soit essentielle, la sensibilisation des employés à la détection des escroqueries liées au Covid-19 ne constitue pas une réponse pleinement satisfaisante. Quel que soit le degré de sensibilisation des utilisateurs au phishing ou à l’ingénierie sociale, certains cybercriminels parviendront tout de même à leurs fins. Tant que la participation des utilisateurs sera nécessaire et que l’on comptera sur eux pour identifier le phishing et les attaques de type « man-in-the-middle » (qui a pour objectif d’intercepter les communications entre deux parties, sans que ni l’une ni l’autre ne puisse se douter de la compromission du canal de communication), les vulnérabilités continueront à poser problème.

Des solutions modernes d’authentification forte capables de réduire à zéro l’impact d’attaques de type phishing existent, telles les clés de sécurité basées notamment sur l’usage de clés asymétriques, sujettes ni à la fatigue de l’utilisateur ni à son niveau de sensibilisation à la cybersécurité. C’est la raison pour laquelle les organisations ont tout intérêt à revoir leur stratégie d’authentification. Elles ne peuvent en effet plus se permettre de reposer éternellement la sécurité des réseaux via de simples mots de passe, des questions de récupération ou une authentification de base à deux facteurs pour se protéger contre de futures attaques d’ingénierie sociale. Ces méthodes ont prouvé à maintes reprises qu’elles n’étaient pas à la hauteur face aux logiciels malveillants mobiles, au SIM Swapping ou encore aux attaques de phishing. Les cybercriminels sont aujourd’hui de mieux en mieux préparés, et les entreprises doivent suivre la même voie.

De plus, l’expérience de l’utilisateur est essentielle pour garantir la sécurité d’une organisation. Dans un monde où les télétravailleurs se trouvent physiquement éloignés de leurs collègues et de l’équipe IT, et où ils essayent de concilier vie professionnelle et vie privée, l’authentification forte doit fonctionner sur une multitude d’appareils, d’applications métiers critiques et dans différents environnements. En effet, plus l’expérience de l’utilisateur est optimale, plus il est facile de déployer et de sécuriser l’entreprise — contrairement aux solutions ponctuelles complexes qui ne protègent qu’un ensemble d’utilisateurs.

Ainsi, la recrudescence des attaques liées au Covid-19 représente un danger réel et bien présent. Toutefois, il ne s’agit pas seulement de menaces temporaires ou propre à la pandémie. Il est aujourd’hui davantage question de prendre des mesures opérationnelles et matérielles afin de limiter au maximum les vulnérabilités malgré l’intensification des attaques d’ingénierie sociale. (Par Laurent Nezot, Sales Director France chez Yubico)

 

Protéger les informations confidentielles du secteur industriel

L’importance d’une cybersécurité efficace dans le secteur industriel et propose une série de conseils pour aider chaque entreprise à la concrétiser.

La cybersécurité est importante dans tous les secteurs, mais nulle part plus que dans le secteur industriel, où la quantité considérable d’informations confidentielles détenues par les entreprises en fait des cibles extrêmement attrayantes pour les criminels.

Les cybermenaces modernes peuvent prendre de nombreuses formes, allant de l’espionnage commandité par des États aux gangs criminels organisés, en passant par des tiers mécontents et même des initiés imprudents dans l’entreprise, commettant des erreurs en toute honnêteté. Mais en fin de compte, tous ces acteurs représentent un grave danger pour la sécurité des données, qui peut entraîner de graves conséquences sur le plan de la réputation, de la concurrence et des finances en cas de violation.

Pour les industriels aux chaînes d’approvisionnement complexes, les données les plus importantes relèvent de leur propriété intellectuelle (PI), notamment les formules, les conceptions et les brevets exclusifs, pour n’en nommer que quelques-uns. Garder cette PI hautement sensible à l’abri des regards indiscrets peut être la clé du succès à long terme d’une entreprise. C’est pourquoi il est essentiel de mettre en place une cybersécurité efficace pour la protéger. Cet article abordera une série de conseils en matière de cybersécurité. Beaucoup sont très faciles à mettre en œuvre. Ils peuvent améliorer considérablement la posture de sécurité de toute entreprise et contribuer à protéger les données sensibles.

1. L’importance d’agir pour la protection des données

En matière de protection des données, il est étonnant de voir le nombre d’entreprises qui en parlent beaucoup sans pour autant agir sur cette question. Les dirigeants aiment à citer la productivité des travailleurs et la fluidité du flux d’informations pour justifier l’absence de programmes de sécurité significatifs, qui, selon eux, nuirait à ces aspects. Mais ces idées sont dépassées. Il existe aujourd’hui une pléthore d’excellentes solutions de sécurité qui offrent un excellent équilibre entre la protection nécessaire et des niveaux optimaux en matière de productivité et d’innovation. En fin de compte, aucun programme de protection des données ne décollera sans un soutien de la direction, c’est pourquoi c’est un premier pas si fondamental vers la réussite.

2. Identifier et localiser les informations précieuses

Une fois que l’engagement en matière de protection des données a été pris, l’étape suivante consiste à identifier exactement les actifs à protéger et, surtout, à les localiser. Trop souvent, les organisations n’ont aucune idée de l’endroit où toutes leurs précieuses données sont réellement stockées, ni de qui y a accès, ce qui les rend vulnérables au vol. Bien que la tâche puisse paraître complexe, ce n’est pas nécessairement le cas. Commencez par la propriété intellectuelle la plus précieuse de l’entreprise. Par exemple, les industriels pourraient commencer par leurs designs et formules propriétaires. Une fois qu’ils ont tous été identifiés et localisés sur le réseau, passez à la fonction organisationnelle suivante et recommencez.

3. Étiqueter les actifs sensibles puis y ajouter des couches de sécurité si nécessaire

Dès que des données sensibles ont été identifiées, elles doivent avant toute chose être étiquetées comme telles. Étiqueter les actifs comme « confidentiels » semble basique, mais c’est le moyen le plus rapide et le plus simple de s’assurer que quiconque y accède en est immédiatement informé. Une fois cela effectué, vous pouvez ajouter des couches de sécurité supplémentaires si nécessaire. Du chiffrement à la gestion des droits numériques, en passant par l’étiquetage persistant des documents et la protection des données pilotée par des politiques, de nombreuses approches peuvent garantir que les données circulent librement, mais sur la base du besoin d’information uniquement, ce qui réduit considérablement les risques de vol.

4. Veillez à ce que les employés soient formés à la sécurité

Quelle que soit l’efficacité du programme de sécurité d’une entreprise sur le plan technologique, le maillon le plus faible sera invariablement l’élément humain : ses employés. Des cadres aux réceptionnistes, il suffit que quelqu’un clique sans se méfier sur un lien ou une pièce jointe compromis et les vannes peuvent s’ouvrir. Heureusement, la solution est à la fois simple et efficace. Une formation régulière permet non seulement de garder la sécurité à l’esprit des employés, mais aussi de les garder informés de toutes les dernières méthodes et tactiques d’ingénierie sociale utilisées par les criminels. Dans la mesure du possible, les sous-traitants, les fournisseurs et les partenaires doivent également être invités à participer, pour contribuer à réduire le risque de brèche ailleurs dans la chaîne d’approvisionnement.

6. Etre préparé à un éventuel incident

Même avec la meilleure volonté du monde, aucune entreprise ne peut éliminer complètement le risque de violation, c’est pourquoi il est important de toujours disposer d’un plan détaillé de réponse aux incidents. Avec un peu de chance, il ne sera jamais utilisé, mais il est beaucoup plus prudent d’en avoir un et de ne pas en avoir besoin que l’inverse. Si le pire doit arriver, un plan clair garantira que chacun connaît ses rôles et responsabilités, pour atténuer la violation le plus rapidement possible, en évitant, espérons-le, la perte de données critiques.

Les cybercriminels d’aujourd’hui sont plus créatifs, plus agiles et plus motivés que jamais, il est donc avantageux d’être préparé. C’est particulièrement vrai dans le secteur industriel, où la propriété intellectuelle sensible joue un rôle prédominant dans la réussite ou l’échec de nombreuses entreprises. Une stratégie de cybersécurité n’a pas besoin d’être coûteuse, mais elle nécessite l’adhésion des plus hauts cadres de l’entreprise, une attention aux détails et la juste combinaison d’outils et de formations pour être performante. (Tim Bandos, vice-président de la cybersécurité chez Digital Guardian)

Bitcoin : le réseau prendra prochainement en compte les adresses Tor

Le réseau de cryptomonnaie Bitcoin va connaître une mise à jour de sécurité majeure. Elle permettra de sécuriser davantage la blockchain, grâce à des adresses Tor.

Tout le monde connaît maintenant Tor, ce réseau de paiement décentralisé mondial, qui s’est fait connaître grâce à son navigateur anonyme. Le réseau Bitcoin est également décentralisé, et il est développé par une implémentation majeure : Bitcoin Core.

C’est cette version qui sera bientôt compatible avec les nouvelles adresses Tor. La manœuvre a été rendue possible par le « Bitcoin Improvement Proposal (BIP) 155 ». Les BIP sont des propositions qui permettent aux développeurs de mettre à jour le réseau de paiement, afin qu’il continue à être sécurisé.

En juillet dernier, les développeurs du réseau Tor avaient annoncé que la deuxième version de leurs adresses (V2) était maintenant obsolète. Elles seront mises au placard définitivement en octobre 2021. Ce sont les nouvelles adresses V3 qui les remplaceront. Développées depuis 2015, elles ont permis d’intégrer les dernières découvertes de la science en matière de chiffrement et de mathématiques.

Intégration de la fonctionnalité « gossiping »

La mise à jour permettra également d’intégrer la fonctionnalité « gossiping » de Tor. Elle permet aux nœuds cachés du réseau de chercher et trouver d’autres nœuds, afin de s’y connecter. Concernant le Bitcoin en particulier, cela permet à un nœud de trouver un service caché qui fait tourner un nœud de la cryptomonnaie, sans que cela soit visible pour les observateurs.

Bitcoin : la plus sécurisée des cryptomonnaies ?

Le réseau Bitcoin fait figure d’ancêtre en ce qui concerne les cryptomonnaies, car il date maintenant de plus d’une décennie. Pour autant, sa technologie continue d’être considérée comme la plus sécurisée, face à d’autres réseaux de paiement alternatifs.

Bitcoin fait en effet usage de la « Preuve de Travail », un protocole de vérification des transactions particulièrement gourmand en énergie, mais aussi particulièrement sécurisé. D’autres protocoles, comme la « Preuve d’Enjeu » sont également efficaces… Mais au prix d’une plus grande centralisation du réseau de paiement.

Il faut cependant noter que l’intégration des adresses V3 de Tor à Bitcoin ne rend pas le réseau plus anonyme. Comme l’explique Cryptonaute, pour acheter du Bitcoin (BTC) il faut d’abord s’inscrire sur un broker comme Capital.com ou eToro. Puis il faut dépenser de l’argent par virement ou carte bancaire, avant d’obtenir des BTC. La manœuvre est donc traçable.

Des moyens de se procurer des Bitcoins de manière plus anonyme existent, mais il faut noter que toute transaction est enregistrée dans les registres distribués de Bitcoin, qui eux sont consultables par n’importe qui. Les utilisateurs qui souhaitent effectuer des transactions entièrement anonymes doivent donc faire usage d’outils annexes, comme le portefeuille Wasabi par exemple.

Les blockchains sont par nature très sécurisées, c’est pourquoi elles prennent de plus en plus d’ampleur dans le secteur de la cybersécurité. Il faut également noter que Bitcoin est un des rares réseaux de paiements cryptographiques à ne pas avoir connu de faille de sécurité au cours de son existence. Il devrait donc continuer à dominer en matière de fiabilité.

Mise en place de la 2FA à la suite d’un ransomware

La commune américaine de Keizer, située dans le comté de Marion dans l’Oregon, a été victime d’une attaque de ransomware. Son administration, composée de plusieurs divisions telles que les patrouilles de police, les travaux publics, le développement communautaire, etc s’est retrouvée coincée par la cyber attaque. La ville traite des données extrêmement sensibles et doit donc en assurer la protection et l’accès sécurisé.

Pour aider la ville à se protéger contre de nouvelles attaques, une stratégie de sécurité renforcée a été mise en place. En haut de la liste des priorités figurait l’implémentation de l’authentification à deux facteurs (A2F).

Pour les patrouilles de police, les réglementations exigeaient déjà l’utilisation de deux facteurs pour s’identifier. Pour être conforme, le département avait installé Duo A2F, mais la solution n’avait pas été considérée comme simple à mettre en place ou intuitive. Pour cette raison, Bill Hopkins, administrateur réseau, recherchait une nouvelle solution qui pourrait être facilement déployée sur tous les comptes utilisateurs et administratifs, de tous les départements. Une étude de cas proposée par la société IS Decisions.

Les hébergeurs web sont-ils sécurisés ?

Des centaines d’entreprises par le monde proposent d’héberger sites et applications web. Les États-Unis accaparent la moitié du business. Mais qu’en est-il de la sécurité de celui qui va vous héberger ? Voici les points primordiaux à contrôler avant de se lancer dans l’aventure.

Les propriétaires de site web vivent une vie secrète. Un webmaster marié vit avec une maîtresse qu’il ne peut ignorer, oublier, … Son hébergeur. Un hébergeur permet d’installer son site web, ses applications, … Un gros hangar qui, sur le papier, se charge uniquement de vous proposer de quoi installer vos informations. Mais comment choisir cet hébergeur ? Quelles sont les règles à mettre en place pour sécuriser son bien.

Avec un business pris en main par les Etats-Unis, 50,8% de part de marché liés à l’hébergement dans le monde (11,5 pour l’Allemagne ; 3,30% pour la France ; 2,5% pour le Canada), choisir son hébergeur doit d’abord prendre en compte plusieurs points, dont les diverses réglementations (États-Unis, France, Europe, …) : RGPD, California Consumer Privacy Act, … Prendre en compte cet élément n’est pas négligeable. Vous ne pourrez pas stocker, utiliser, les données fournies par vos visiteurs comme bon vous semble.

Vient ensuite les sécurités à vérifier avant même de parler hébergement. Quels sont les outils mis en place par l’hébergeur ? A-t-il un espace d’administration ? A-t-il une gestion de la double authentification pour vous y connecter ? Pouvez-vous recevoir une alerte (courriel, SMS, …) lors de la connexion à votre administration ? Pouvez-vous créer des sous-comptes sécurisés, avec la gestion des droits pour chaque utilisateur de votre administration ? Voilà quelques questions à se poser. Perdre l’accès à son administration d’hébergement à la suite d’un piratage, par exemple, c’est perdre votre espace numérique et son contenu. Les attaques sont multiples, allant de la recherche d’un mot de passe un peu trop faible ou facilement récupérable (OSINT, SE, …), hameçonnage, mots de passe retrouvés dans d’autres bases de données de sites piratés.

A noter que le phishing est un élément qui fait grand mal. Une méthode qui a permis de piéger des milliers d’entreprises (via des employés mal ou pas formés). La propagation mondiale de la COVID-19 a changé le paysage des menaces.

Votre hébergeur est-il « humain »

Aussi idiot que cela puisse paraître, votre hébergeur est-il « humain ». Par cela, comprenez : « êtes-vous capable de joindre un employé, le SAV, le Service Technique, … par téléphone, par mail, rapidement ?« . Bref, avoir un support 24/7 est obligatoire. « Indispensable confirme PlanetHoster. En cas de problème, vous êtes assuré d’avoir une assistance personnalisée selon vos besoins.« 

Vient ensuite les règles internes à l’entreprise. A-t-elle une politique cyber sécurité ? Une assurance. Pour l’hébergeur cité plus haut, une « assurance erreur et omission » vous protège jusqu’à 2 000 000 $ par incident. Panne, piratage, … Ont-ils des partenariats sécurité, par exemple, avec des entreprises liées au chiffrement (LetsEnrypt, …), aux certificats SSL, … Point important, n’hésitez jamais à poser des questions : les équipes sont-elles formées aux nouvelles attaques ? Aucun doute que oui, mais montrer que vous avez une réflexion sur le cyber sécurité permet de ne pas être le cocu d’un mariage qui pourrait mal tourner.

Les pirates se sont attaqués ces dernières semaines à de nombreux hébergeurs, mettant à mal les clients et les données de ces derniers.

RGPD, California Consumer Privacy Act, Convention 108

Si le RGPD, le Règlement Général de la Protection des Données Personnelles, est entré dans toutes les têtes (ou presque), c’est oublier l’ensemble des autres règles dédiés à la sécurité des données personnelles. Nous vous parlions plus haut de l’importance de choisir son hébergeur en prenant compte sa localisation géographique.

Pour rappel, la Convention pour la protection des personnes à l’égard du traitement automatisé des données à caractère personnel, connue également sous le nom de « Convention 108 », est le seul instrument international juridiquement contraignant dédié à la protection des données et de la vie privée qui soit ouvert à la signature de tous les pays du monde.

Adopté en 1981, ce traité a été mis à jour en 2018 par un protocole, pas encore entré en vigueur, qui garantit que ses principes de protection des données sont toujours adaptés aux outils et pratiques actuels et renforce son mécanisme de suivi.

À ce jour, 55 pays (Belgique, France, Irlande, Luxembourg, Ukraine, …) ont ratifié la « Convention 108 » et de nombreux autres pays du monde s’en sont inspirés comme modèle de leur nouvelle législation relative à la protection des données.

L’importance de garder un oeil sur les menaces internes

Beaucoup d’entreprises modernes sont tellement préoccupées par la nécessité de protéger leurs réseaux sensibles contre les adversaires malveillants qu’elles en oublient un autre danger, potentiellement encore plus grand, celui des menaces internes.

Chaque année, le rapport Verizon Data Breach Investigations (DBIR) offre un examen approfondi des dernières tendances en matière d’incidents de cybersécurité. Le rapport de 2019 a révélé que les incidents de type menaces internes ont de nouveau augmenté au cours des quatre dernières années et sont désormais responsables de 34 % de l’ensemble des violations de données. Il suffit de découvrir l’histoire rocambolesque entre un pirate Russe et sa tentative de détourner un employé de Tesla pour se dire que le danger interne a encore de beaux jours devant lui.

Les menaces internes englobent autant des employés distraits que des tiers mécontents, les organisations doivent donc être extrêmement vigilantes face à tout signe d’irrégularité. Cependant, la plus grande menace vient peut-être d’un sous-groupe plus précis : celui des employés quittant l’entreprise. Il existe plusieurs moyens de répondre aux questions de sécurité les plus courantes concernant les départs d’employés, notamment, les risques qu’ils posent, leurs motivations et surtout, ce que peuvent faire les organisations pour limiter cette menace.

Attention aux employés sur le départ

Les employés qui partent ont toujours posé de gros problèmes aux organisations de toutes tailles, mais pourquoi ? Car ils ont les droits d’accès et connaissent de l’emplacement des données sensibles, et dans de nombreux cas, ils ont également un motif pour agir. Bien sûr, tous les motifs ne sont pas de nature malveillante. Dans certains cas, il peut simplement s’agir d’un désir de prendre des copies de leur travail avec eux pour la postérité, mais dans d’autres cas, il peut s’agir de donner ou de vendre des informations à un concurrent ou alors de les divulguer aux médias. Quel que soit le motif, toute forme de perte de données aux mains d’un employé quittant l’entreprise peut être extrêmement préjudiciable, autant sur le plan financier que sur celui de la réputation.

Malheureusement, en raison des variables inconnues impliquées, les organisations sont fortement désavantagées face à ce type de menace. C’est pourquoi il est important de surveiller les activités et les comportements révélateurs qui pourraient trahir une potentielle menace d’initié avant qu’il ne soit trop tard.

Surveiller les mouvements des fichiers et données

Les meilleures approches combinent les bonnes technologies et un processus robuste. Avant tout, il est impératif d’avoir une visibilité sur les terminaux ainsi que sur les données qui quittent l’entreprise ou sont transférées en son sein. Au minimum, les entreprises doivent être en mesure de suivre tous les types de mouvements de fichiers et de sortie de données afin de fournir une piste d’audit des activités de chaque employé avant son départ. De cette façon, le comportement d’un employé entre le moment où il remet son préavis et son départ peut être surveillé de près et même présenté lors de son entretien de sortie pour explication ou clarification si nécessaire.

Identifier les signaux révélateurs d’une menace interne

Plusieurs signes à rechercher peuvent révéler qu’un employé sur le départ représente une menace interne. L’un des plus courants concerne les pics de volume des mouvements de données. Par exemple la sortie massive de données vers des appareils de type USB ou des sites de stockage cloud comme Dropbox ou Google Drive. Si une entreprise dispose d’une solution de prévention de la perte de données (DLP), il est possible de classifier les fichiers en fonction de leur niveau de sensibilité, ce qui lui permet alors d’évaluer facilement la confidentialité des données prises. Par exemple, si des fichiers confidentiels sont joints à des e-mails et envoyés vers un domaine personnel comme Gmail ou Hotmail en infraction avec la stratégie de l’entreprise, la DLP le signalera. Un analyste de sécurité peut alors enquêter sur l’incident pour établir l’intention de la personne qui envoie le fichier et la sensibilité de son contenu.

Plus récemment, les fournisseurs de sécurité ont commencé à tirer parti de l’apprentissage automatique de leurs solutions afin de soulager les analystes, qui, par le passé, devaient enquêter manuellement sur chaque alerte créée. L’apprentissage automatique a également un autre avantage : la possibilité de créer un comportement de référence pour un individu ou un ordinateur au fil du temps. Une fois ce comportement créé, tout élément déviant de l’activité « normale » de cet employé ou de cet ordinateur sera automatiquement signalé pour déclencher une analyse approfondie. Cela permettra aux équipes de sécurité d’éliminer plus rapidement les comportements suspects.

Évidemment, il est également important de se rappeler que la taille ne fait pas tout et que la sortie de grandes quantités de données n’est pas toujours alarmante. Souvent, cela peut simplement s’expliquer par les sauvegardes des données de l’entreprise. D’un autre côté, de nombreux secrets commerciaux sensibles peuvent être volés via un seul fichier. C’est pourquoi il est si important de déterminer exactement qui ou quoi accède à ce type d’informations afin de garantir le bon niveau de protection autour de ces données.

Heureusement, les tactiques utilisées par les employés qui quittent leur entreprise ont peu changé au cours des 15 dernières années. Bien qu’il puisse arriver qu’un employé malhonnête possède le savoir-faire technique pour cacher les données volées dans un fichier image et utiliser la stéganographie pour les exfiltrer, de tels cas sont extrêmement rares. En l’état, avec les protections et mécanismes adéquats en place pour surveiller les comportements révélateurs et tester les employés si nécessaire, les entreprises de toutes les formes et tailles peuvent faire de grands progrès vers la réduction, voire l’élimination de la menace posée par ce type de personnes. (Tim Bandos, vice-président Digital Guardian)

Bitdefender présente son rapport semestriel sur l’évolution des menaces

Parmi les nouveautés, les détections de ransomwares multipliées par sept au premier semestre 2020. En mai et juin, en moyenne 60% de tous les e-mails reçus étaient frauduleux. Les menaces sur le thème du coronavirus deviennent la nouvelle norme.

Le rapport révèle que la pandémie mondiale de coronavirus a provoqué un changement important dans le paysage des menaces, à la fois sur la façon dont les cybercriminels opèrent, mais aussi dans la manière dont ils perfectionnent leurs attaques. Au premier semestre 2020, ils ont exploité les problèmes liés à la crise Covid-19 pour semer la peur et la désinformation. Résultat : une augmentation des escroqueries, du phishing et des logiciels malveillants sur toutes les plates-formes.

En mai et juin, 60% en moyenne de tous les e-mails reçus étaient frauduleux, selon l’étude.

Qu’il s’agisse d’une escroquerie de phishing exploitant le coronavirus, d’une collecte de fonds ou d’une offre exceptionnelle à ne pas rater, les escrocs ont utilisé toutes les cartes du commerce pour tromper les victimes en leur soutirant des informations sensibles ou en installant des logiciels malveillants.

Les vecteurs d’attaque couramment utilisés pour compromettre et prendre le contrôle des réseaux domestiques ont profité de la panique provoquée par la pandémie. Les chercheurs de Bitdefender ont par exemple découvert une attaque de détournement de DNS sur une marque populaire de routeurs domestiques, utilisée par des attaquants pour rediriger les victimes vers des sites Web malveillants, des applications prometteuses proposant des informations sur l’épidémie.

Les développeurs de logiciels malveillants Android ont aussi surfé sur la vague de la pandémie en se ruant notamment sur l’application de visioconférence Zoom, utilisée pour travailler à domicile. Certains développeurs Android légitimes ont même modifié le contenu des pages Web des applications Google Play pour obtenir un meilleur classement, principalement pour les applications des catégories Santé et Forme ou Médical.

Les attaques contre les appareils IoT (Internet des objets) domestiques ont également augmenté. La télémétrie a observé une hausse de 46% d’incidents suspects signalés entre janvier et juin. Les menaces Windows courantes, les ransomwares, les logiciels malveillants sans fichier (fileless malware), les mineurs de cryptomonnaie, les Troyen bancaires et exploits, sont toujours en plein essor.

Alors que le nombre de rapports thématiques a depuis diminué, à commencer par une baisse de 10 % en mai par rapport au mois d’avril, il est peu probable que la tendance s’inverse au deuxième semestre. Les cybercriminels vont probablement, à nouveau, saisir l’occasion de créer des campagnes de fraude avec des produits de santé fictifs et même d’envoyer des spams thématiques promettant de nouveaux traitements ou remèdes.

La maison intelligente est-elle vulnérable face aux cyberattaques ?

À l’heure de la rentrée, c’est le moment où on équipe les enfants et étudiants avec un (premier) mobile, un nouveau PC portable, une tablette; des appareils qu’il faut bien sûr sécuriser à un moment où les cyberattaques se multiplient. En cette rentrée, la maison, avec ses nouveaux mobiliers, aménagements et/ou équipements a besoin elle aussi d’être protégée, notamment la maison intelligente avec ses objets connectés associés tels que la télévision connectée, la gestion du chauffage et de l’éclairage notamment.

La maison intelligente/connectée dispose d’un réseau informatique permettant aux utilisateurs de l’utiliser pour des fonctions telles que l’ouverture de la porte du garage, un gestionnaire d’appareils électroménagers, un régisseur d’éclairage, un DJ à domicile ou encore un superviseur du système de sécurité. Pourtant, les experts en cybersécurité ne cessent de mettre en garde sur le fait que ce réseau domestique extrêmement pratique fourni par ces appareils intelligents peut être exposé à des cybercriminels malveillants qui cherchent à accéder aux informations les plus privées. En effet, le piratage de ces appareils intelligents ouvre une porte d’accès directe vers les informations personnelles les plus importantes des utilisateurs.

Cette menace étant bien réelle, voici quelques conseils aux utilisateurs afin de faire obstacle aux pirates avant qu’ils ne passent à l’action et à assurer la sécurité de leurs appareils domestiques intelligents.

Parallèlement à la popularité généralisée des appareils domestiques intelligents, une nouvelle tendance mise en place par les cybercriminels se développe. Elle consiste principalement à utiliser la technologie IoT pour espionner les entreprises. Ils peuvent également attaquer et diffuser des logiciels malveillants sur les réseaux domestiques. C’est pour cette raison que les utilisateurs doivent prendre conscience de cette réalité lorsqu’ils installent un système de maison connectée.

Bitdefender indique dans son dernier rapport que 55,73% des menaces réseau IoT impliquent des attaques par balayage de ports.

Les risques de la maison connectée

Contrairement à une violation de domicile classique, où les voisins vigilants peuvent s’en apercevoir et appeler la police, un hacker a l’avantage d’opérer en secret. En ayant accès aux informations privées, les acteurs malveillants sont en mesure de voler des informations sensibles ou – dans le pire des cas – de procéder à une usurpation d’identité qui peut avoir des répercussions financières. Lors du choix de produits et de gadgets intelligents qui permettent de se divertir, de s’instruire, de communiquer, les utilisateurs doivent également se renseigner sur les vulnérabilités exploitables par les hackers pour s’introduire dans leur intimité.

En raison de leur accès potentiel, les appareils intelligents qui fonctionnent en permanence tels que le thermostat, l’éclairage, la sécurité peuvent présenter plus de risques que ceux utilisés occasionnellement. Les cyberattaques sur les PC de bureau ou le routeur à domicile sont probablement les plus vulnérables, mais le salon et la chambre contiennent aussi un certain nombre de gadgets intelligents qu’un hacker expérimenté peut tenter d’exploiter. En effet, la télévision connectée, la tablette, les téléphones portables, les réveils, les montres, les moniteurs de sommeil et les logiciels de streaming peuvent également faire de la chambre à coucher un lieu relativement accessible aux pirates.

Le salon et la cuisine offrent également des interfaces qu’il est facile de négliger en matière de cybersécurité : téléviseurs connectés, tablettes, réfrigérateurs, machines à café, fours, etc…Par ailleurs, lors de l’évaluation des menaces potentielles, les utilisateurs doivent être d’autant plus vigilants concernant les jouets connectés des enfants, leurs tablettes ou les babyphones. Il faut garder à l’esprit que tout dispositif intelligent ou connecté peut constituer une ouverture pour les cybercriminels.

Le risque potentiel devrait raisonnablement attirer l’attention des utilisateurs une fois qu’ils auront compris que tous les appareils connectés ont une connexion directe à leurs smartphones, et même à l’internet. Grâce à cette prise de conscience, les utilisateurs devraient être à même de mieux comprendre l’ampleur exacte des efforts déployés par les hackers qui tentent de pénétrer dans le réseau interconnecté qui relie leurs appareils intelligents.

En tant qu’utilisateurs avertis, nombreux sont ceux à savoir que chaque appareil est doté d’un mot de passe par défaut. Néanmoins, ce qu’il est important de rappeler c’est que ce dernier doit être changé. Les utilisateurs doivent prendre le temps de modifier les mots de passe par défaut et veiller à créer des mots de passe longs et uniques, qui sont les plus à même de faire échouer toute tentative de déchiffrement.

Quelques conseils afin d’utiliser les appareils intelligents en toute sécurité

La création d’un deuxième réseau Wi-Fi dédié aux appareils intelligents peut nécessiter un coût supplémentaire pour les utilisateurs, ils en retireront des avantages considérables. « En effet, cela peut contribuer à empêcher toute intrusion sur un réseau distinct qui n’a pas accès aux informations personnelles et bancaires des utilisateurs, confirme Lam Son Nguyen, Partner Product Manager, Mobile and ISP chez McAfee. Et ces simples mesures peuvent également faire une différence significative dans la protection des systèmes domestiques intelligents« .

  • Effectuer des recherches approfondies sur la marque de l’appareil, et choisir celui qui a démontré son efficacité en matière de sécurité.
  • Actualiser le logiciel du produit. Il faut toujours configurer l’appareil pour qu’il se mette à jour automatiquement, si possible, afin d’être sûr d’utiliser la version la plus récente et la plus sûre du logiciel.
  • Renforcer les choix de mots de passe. La plupart des appareils sont équipés d’un mot de passe par défaut. Il faut prendre le temps de créer un mot de passe complexe et unique pour chaque appareil.
  • Choisir les paramètres de confidentialité qui conviennent le mieux aux utilisateurs, plutôt que de garder les autorisations générales fournies avec les appareils.
  • Débrancher tous les appareils intelligents lorsqu’ils ne sont pas utilisés.
  • Installer un logiciel antivirus intégré dans le cloud pour le routeur qui protège tous les appareils électroniques de la maison.
  • Rester protégé. Lors de la création du profil de sécurité de leur maison, les utilisateurs doivent comprendre qu’ils possèdent une propriété nécessitant de l’intérêt, des connaissances et, en fin de compte, de la sécurité. C’est pour cette raison qu’il faut garder une longueur d’avance en restant informé, afin de profiter des bienfaits de la maison intelligente !

Cybersécurité : à l’approche des élections, mieux vaut prévenir que guérir

Guillaume Poupard, directeur de l’Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information (ANSSI) place les élections comme un risque majeur de cyberattaques. Des présidentielles, aux sénatoriales, en passant par les municipales, les opportunités sont multiples pour les cybercriminels ; comme l’a indiqué récemment dans une interview, l’ex-faussaire et consultant du FBI, Franck Abagnale Junior, avec internet, la cybercriminalité est aujourd’hui sans frontières. Forts de l’expérience des élections de 2016 – 2017 ciblées par de nombreux pirates et face au risque que cela perdure, les Etats doivent plus que jamais redoubler de vigilance.

A l’approche des élections présidentielles américaines, le 3 novembre prochain, les avertissements de l’ANSSI sont plus que jamais à prendre au sérieux, et peuvent servir de piqûre de rappel pour celles à venir en France afin d’anticiper les potentielles menaces. Alors que les campagnes de désinformation font l’objet d’une grande attention en matière de sécurité en période électorale, le déni de service distribué (DDoS) peut entraver la disponibilité des informations. Cette situation peut se révéler tout aussi dangereuse, voire plus. Il existe deux temps où la disponibilité des informations est essentielle et durant lesquels une attaque pourrait mettre à mal l’élection : l’inscription en ligne des électeurs sur les listes et la publication des résultats des élections.

D’après le manuel du Center for Internet Security (CSI) sur la sécurité des infrastructures électorales, la possibilité d’accéder aux systèmes d’inscription des électeurs par internet a renforcé leur vulnérabilité face aux attaques à distance, destinées à manipuler ces systèmes. Les États-nations, par exemple, pourraient accéder aux bases de données d’inscription des électeurs et les compromettre afin d’empêcher les électeurs légitimement inscrits de voter le jour des élections — une pratique qui s’est par ailleurs déjà concrétisée. En France, les listes électorales sont désormais numériques et très surveillées. Cela permet d’éviter que l’élection soit décrédibilisée par des attaques qui supprimeraient des noms ou empêcheraient de correctement imprimer les listes. La maîtrise de ce type de menaces constitue une priorité absolue pour renforcer la résilience de ces composants en matière de sécurité.

La publication des résultats des élections le soir du scrutin constitue également un sujet de préoccupation. C’est la raison pour laquelle Google a souhaité protéger les candidats des dernières élections du Parlement Européen face à ces potentielles menaces, en donnant accès aux partis politiques à un package empêchant l’arrêt d’un site internet à la suite d’une attaque DDoS. Or, les cybercriminels pourraient aller encore plus loin, en obtenant par exemple l’accès aux systèmes de publication des votes le soir du scrutin, afin de modifier les résultats affichés ; ils pourraient ainsi faire du véritable vainqueur de l’élection, le perdant et saper ainsi la confiance des électeurs.

Les administrateurs doivent ainsi définir une stratégie d’atténuation des attaques DDoS en amont des élections afin d’en assurer la protection. Pour ce faire, il est important qu’ils évaluent le paysage des attaques de déni de service distribué de l’infrastructure électorale et élaborent un plan d’atténuation d’urgence. L’établissement de partenariats pérennes avec un fournisseur de services réseau et un spécialiste de la prévention DDoS permettra également de renforcer la sécurité des élections.

La protection de la démocratie passe avant tout par la protection des élections. Les motivations de telles attaques peuvent être diverses mais les Etats doivent partir du principe que les élections seront victimes de cyberattaques, afin de ne plus être pris par surprise. Il est donc plus que jamais essentiel qu’ils anticipent les menaces afin de garder une longueur d’avance sur les cybercriminels et ainsi protéger la voix des citoyens. (Philippe Alcoy, NETSCOUT)

Livre blanc dédié au SOC

Avec la recrudescence des attaques informatiques et face au volume des données à traiter pour une entreprise, la cybersécurité est un enjeu essentiel pour toutes les entreprises peu importe leurs tailles.

Les outils traditionnels de sécurité ne sont plus suffisants pour se protéger contre une cyberattaque. La mise en place d’un SOC est essentiel.

La société Toulousaine iTrust, spécialiste de la cyber sécurité et de la protection via un SOC propose de se pencher sur cet outil devenu indispensable dans l’arsenal en charge de lutte contre les malveillances informatiques, qu’elles soient internes ou externes à l’entreprise. Quel type de SOC mettre en place au sein de son entité ? Quels sont les critères d’efficacité d’un SOC ? Quelles sont les composants essentiels d’un SOC ? A découvrir dans le livre blanc dédié au soc.

Tibet, OMS et diplomates dans le viseur du groupe de cybercriminels chinois APT TA413

Initialement connu pour ses campagnes contre la diaspora tibétaine, le groupe APT (Advanced Persistent Threat) associé aux intérêts de l’État Chinois, a montré une évolution de ses priorités ces derniers mois. Leur objectif ? Cibler des entités spécifiques pour des motifs économiques, des États pour des motifs politiques ou des organisations mondiales à but non lucratif. Contrairement à leur intention habituelle de cibler la communauté tibétaine, ces campagnes ont cherché à recueillir des renseignements sur les économies occidentales.

Depuis plusieurs mois déjà, la propagation mondiale du virus COVID-19 a entrainé un changement majeur dans le paysage de la menace. Les cybercriminels en profitent pour utiliser des leurres d’ingénierie sociale sur le thème de la pandémie et des recherches publiques ont révélé que plusieurs groupes APT ont adopté des leurres liés au COVID-19 au cours des derniers mois pour mener des campagnes d’espionnage.

En mars 2020, Proofpoint a observé une campagne de phishing imitant les directives de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) sur la préparation au COVID-19 pour propager une nouvelle famille de malware surnommée « Sepulcher ». Cette campagne visait principalement des entités diplomatiques et législatives européennes, des organismes à but non lucratif et des organisations mondiales économiques.

Selon les chercheurs, on observe depuis juillet 2020 le retour d’un groupe APT avec des campagnes précédemment attribuées à l’acteur Chinois APT TA413. Une campagne de phishing datant de juillet 2020 ciblant les dissidents tibétains a notamment été identifiée, livrant la même souche de malware Sepulcher. En outre, les comptes de messagerie des opérateurs identifiés dans cette campagne ont été publiquement liés à des campagnes historiquement menées par le groupe Chinois APT TA413 ciblant la communauté tibétaine et diffusant le malware ExileRAT.

En se basant sur l’utilisation d’adresses d’expéditeurs connues du public, associées au ciblage des dissidents tibétains et à la livraison de la charge utile du malware Sepulcher, les chercheurs de Proofpoint ont attribué les deux campagnes à l’acteur APT TA413.

Il est clairement devenu indispensable de s’armer face à ces ennemis numériques. Les logiciels de sécurité, la formation, … ne peuvent être oubliés. Un antivirus pas cher ? L’important est d’en posséder un… à jour ! Qu’il se nomme Eset, Kaspersky, Gdata ou Bitdefender.

La surveillance numérique par les services de renseignement : les États doivent prendre des mesures pour mieux protéger les individus

Dans une déclaration conjointe publiée ce jour, la Présidente du Comité de la « Convention 108 » du Conseil de l’Europe sur la protection des données, Alessandra Pierucci, et le Commissaire à la protection des données du Conseil de l’Europe, Jean-Philippe Walter, ont appelé les États à renforcer la protection des données à caractère personnel dans le contexte de la surveillance numérique effectuée par les services de renseignement, en adhérant à la convention du Conseil de l’Europe sur la protection des données, la « Convention 108+ », et en promouvant un nouvel instrument juridique international prévoyant des garanties effectives et démocratiques dans ce domaine.

« Les pays doivent s’accorder au niveau international sur la portée autorisée de la surveillance exercée par les services de renseignement, sur les conditions dans lesquelles elle s’exerce et selon quelles garanties, incluant le contrôle effectif et indépendant », ont-ils souligné. L’élaboration d’une nouvelle norme juridique pourrait se fonder sur les nombreux critères déjà développés par les tribunaux, dont la Cour européenne des droits de l’homme et la Cour suprême des États-Unis.

Citant l’arrêt de la Cour européenne de justice du 16 juillet 2020 sur « Schrems II », qui conclut que l’accord sur le « Bouclier de protection des données UE – États-Unis » ne fournit pas un niveau suffisant de protection des données à caractère personnel transférées de l’UE vers les États-Unis, en raison de garanties insuffisantes relatives aux droits de l’homme dans le contexte de l’accès aux données par les programmes de surveillance du gouvernement américain, la déclaration met en lumière que cette décision a des conséquences qui vont au-delà des transferts de données UE – États-Unis et offre l’occasion de renforcer le cadre universel de protection des données.

La déclaration rappelle le rôle que le traité modernisé de protection des données du Conseil de l’Europe, qui n’est pas encore entré en vigueur, pourra jouer en tant qu’accord solide juridiquement contraignant pour la protection de la vie privée et des données à caractère personnel au niveau mondial, notamment en ce qui concerne le flux transfrontière des données à caractère personnel.

Certes, la convention fournit déjà un cadre juridique international important pour la protection des données à caractère personnel, qui porte plus spécifiquement sur la nécessité d’un examen effectif et indépendant et d’une surveillance des restrictions à la protection des données à caractère personnel justifiées par des impératifs de sécurité nationale ou de défense ; toutefois, elle n’aborde pas explicitement et de manière exhaustive certains des défis posés au niveau international par les capacités de la surveillance de masse, ce qui nécessite la rédaction d’une nouvelle norme juridique internationale spécifique.

La Convention pour la protection des personnes à l’égard du traitement automatisé des données à caractère personnel, connue également sous le nom de « Convention 108 », est le seul instrument international juridiquement contraignant dédié à la protection des données et de la vie privée qui soit ouvert à la signature de tous les pays du monde. Adopté en 1981, ce traité a été mis à jour en 2018 par un protocole, pas encore entré en vigueur, qui garantit que ses principes de protection des données sont toujours adaptés aux outils et pratiques actuels et renforce son mécanisme de suivi. À ce jour, 55 pays ont ratifié la « Convention 108 » et de nombreux autres pays du monde s’en sont inspirés comme modèle de leur nouvelle législation relative à la protection des données.

WhatsApp : des fraudeurs arrêtés aux Pays-Bas

Des escrocs passant par WhatsApp arrêtés aux Pays-Bas. Ils usurpaient l’identités de vedettes et membres de famille pour réclamer de l’argent.

Une vedette dans le besoin vous contacte sur votre téléphone portable. Elle vous demande de l’aide, elle a besoin d’argent. Votre fils, votre fille, vos parents … Voilà l’histoire qui a impacté des centaines d’utilisateurs de l’application de communication WhatsApp. L’outil proposé par Facebook déborde d’arnaques en tout genre, certaines ayant permis le piratage de smartphones.
Mais rare sont les escrocs cachés derrière ces piratages retrouvés et  arrêtés. Cinq d’entre eux ont été stoppés par les autorités judiciaires des Pays-Bas fin août. Les voleurs se faisaient passer pour des vedettes dans le besoin, mais aussi pour des membres de la famille de la cible contactée sur WhatsApp.
Le pot aux roses a été découvert après la plainte d’un éditeur de logiciel et d’une utilisatrice. Les pirates s’étaient fait passer pour le fils de la dame. Les pirates lui avaient réclamé de l’argent. L’arnaque, baptisée  « fraude de type enfant-dans-le-besoin« , est très courante. Les voyous cachés derrière ce piège, originaires de Rotterdam, sont âgés de 18 à 21 ans. Ils passaient par un hôtel pour lancer leurs communications malveillantes.
Les autorités ont réussi à les tracer et les arrêter.

Des failles de sécurité dans des décodeurs Thomson et Philips

Une équipe de chercheurs découvre d’importantes failles de sécurité dans deux des décodeurs numériques (STB) les plus courants du marché. Ces vulnérabilités peuvent permettre à des cybercriminels de stocker des logiciels malveillants dans ces boîtiers de décodage pour lancer des attaques, par botnet ou ransomware, en utilisant un service de prévisions météo. Les boîtiers concernés sont fabriqués par les deux grands noms de l’électronique grand public, THOMSON et Philips. Les boîtiers « THOMSON THT741FTA » et « Philips DTR3502BFTA » sont disponibles dans toute l’Europe et utilisés par de nombreux particuliers dont le téléviseur ne prend pas en charge le standard DVB-T2 ; soit le système de diffusion de signal numérique le plus récent pour la télévision terrestre (TNT) permettant d’accéder à un large éventail de services de télévision haute définition (HD).

Menée par Vladislav Iluishin, responsable d’équipe de l’IoT Lab, et Marko Zbirka, chercheur spécialisé dans les menaces concernant l’Internet des objets, cette enquête entamée en janvier 2020 s’inscrit dans le cadre d’une initiative entreprise par Avast pour explorer et tester le niveau de sécurité des appareils connectés à l’Internet des objets.

Dès le début de leurs travaux, Vladislav Iluishin et Marko Zbirka de chez Avast ont découvert qu’au moment de leur livraison, le port TelNet de ces deux décodeurs connectés à Internet est ouvert. Pour mémoire, ce protocole non chiffré qui date de plus de 50 ans est utilisé pour communiquer avec des appareils ou des serveurs distants. En raison de cette exposition, un cyberattaquant peut accéder à distance aux décodeurs et les ajouter à des réseaux de botnets, dans l’optique de lancer des attaques par déni de service distribué (DDoS) ou tout autre initiative malveillante. Les deux experts ont réussi à exécuter sur les deux appareils le code du botnet Mirai, un malware largement répandu.

Les chercheurs ont également mis en évidence une lacune liée à l’architecture des décodeurs : ces deux produits s’appuient sur le noyau Linux 3.10.23, un programme à privilèges installé sur les boîtiers depuis 2016 et qui sert de passerelle entre les éléments matériel et logiciel en allouant à ce dernier les ressources nécessaires à son bon fonctionnement. Or, la version 3.10.23 n’est plus prise en charge depuis novembre 2017, de sorte que les correctifs (bugs et vulnérabilités) ont été publiés pendant seulement un an, exposant les utilisateurs à des attaques potentielles depuis environ 3 ans.

Parmi les autres problèmes de sécurité qui affectent ces décodeurs, citons une connexion non chiffrée avec une application préinstallée du service de prévisions météorologiques AccuWeather. Cette découverte a eu lieu en analysant le trafic échangé entre les décodeurs et le routeur. La connexion non sécurisée entre les boîtiers et le service d’AccuWeather pourrait permettre à un acteur malveillant de modifier le contenu visualisé sur le téléviseur lorsque l’utilisateur consulte son application météo. Par exemple, un intrus pourrait afficher une demande de rançon en affirmant à l’utilisateur que son téléviseur a été piraté avant d’exiger un paiement pour le « libérer ».

« Les fabricants ne sont pas seulement responsables de veiller à la sûreté des produits qu’ils vendent : ils doivent également en assurer la sécurité et, par conséquent, celle de leurs utilisateurs, analyse Vladislav Iliouchine. Malheureusement, il est rare que les fabricants d’appareils connectés évaluent la manière dont la surface d’attaque de leurs produits peut être réduite. Dans la plupart des cas, ils se contentent du strict minimum, sans tenir compte des enjeux liés à l’IoT et à la sécurité des clients, afin de réduire leurs coûts et de commercialiser leurs produits plus rapidement»

Les propriétaires de décodeurs DVB-T2 Philips ou Thomson sont invités à suivre les conseils suivants :

  1. Si les fonctions Internet ne sont pas utilisées, il est recommandé de ne pas connecter le décodeur au réseau domestique ;
  2. Renseignez-vous : achetez toujours des produits proposés par des marques établies, crédibles et réputées pour la prise en charge à long terme de leurs appareils et le respect de la sécurité ;
  3. Les utilisateurs plus avancés peuvent se connecter à l’interface de leur routeur afin de vérifier dans les paramètres si la fonction « Universal Plug and Play » (UPnP) est activée. Si c’est le cas, nous recommandons de la désactiver. Nous suggérons également de vérifier la configuration du routage de port (port forwarding) et de désactiver cette fonction, sauf si elle est absolument indispensable.

Dans le cadre de cette enquête, l’éditeur d’antivirus a contacté Philips et THOMSON pour leur faire part de ces découvertes et des suggestions permettant d’améliorer la sécurité de leurs produits. Vous trouverez plus de détails, notamment des illustrations, des chronologies et une liste de vulnérabilités et expositions de cybersécurité (CVE — Cybersecurity Vulnerabilities and Exposuresici.

Pour quelques dollars des sociétés donnent accés aux données d’internautes aux services secrets US

La société Babel Street est spécialisée dans le marketing digital. Ses outils permettent de suivre les internautes afin de leur proposer des promotions ciblées. L’entreprise a vendu des  informations collectées aux services secrets américains.

Pendant que l’Oncle Sam hurle à qui veut l’entendre que la Chine, la Russie, … sont des adeptes de la surveillance numérique globalisée (ce qui n’est pas faux), la Maison Blanche n’est pas si clean qu’elle tente de le faire croire. Le journal Vice vient d’expliquer comment les services secrets des États-Unis (USSS) ont signé un accord avec la société Babel Street afin d’exploiter les données de géolocalisation proposée par son outil « Locate X« .

Babel Street est un spécialiste du marketing digital. Locate X permet de suivre les déplacements d’un téléphone, et cela de manière anonyme. Un contrat de 2 millions de dollars.

Locate X utilise les informations générées par des applications installées dans les mobiles. Le hic! est que les services secrets américains n’avaient aucune autorisation d’exploiter les données en question. Un contrat d’un an, entre septembre 2017 et septembre 2018.

D’autres agences américaines ont acquis le même type de « technologie » comme celle de la société Venntel explique le Wall Street journal.

De quoi regarder la moindre application proposant une géolocalisation d’un autre œil.

Comment le Parti communiste chinois vole les travaux scientifiques

Des chercheurs de la société Avago, basée aux États-Unis et à Singapour, ont mis plus de 20 ans à développer une technologie capable d’améliorer les communications sans fil. Mais un employé a volé le fruit de leurs travaux au profit du gouvernement chinois. Les responsables américains voient dans ce vol un exemple de « l’approche extensive » du Parti communiste chinois qui consiste à voler des technologies et de la propriété intellectuelle. Son but ? Accroître sa puissance militaire et économique, et asseoir sa domination scientifique dans le monde.

La « fusion militaro-civile » s’inscrit dans cette logique. La FMC fait intervenir l’ensemble de la société : toutes les entreprises, toutes les personnes sont amenées à participer à la modernisation de l’armée chinoise, que ce soit en leur offrant des incitations, en les recrutant ou en leur forçant la main.

Voilà qui pose des problèmes considérables à tous ceux — universités, entreprises privées et pays — qui seraient prêts à travailler en collaboration avec leurs homologues chinois.

En mai, le président Trump a publié une proclamation visant à limiter la capacité du PCC à faire un usage abusif des visas d’étudiant pour acquérir indûment des technologies émergentes à l’appui de la FMC. En outre, les organes fédéraux d’application de la loi mènent plus d’un millier d’enquêtes sur le vol possible de technologies américaines, y compris pour les besoins de la FMC.

Le PCC a plusieurs cordes à son arc pour s’approprier les travaux de recherche d’autres pays. Il recrute des ressortissants chinois, paie secrètement des scientifiques étrangers pour qu’ils recréent leurs recherches en Chine et envoie des militaires à l’étranger en les faisant passer pour des civils. Le but est toujours le même : voler des technologies et des informations afin de faire progresser les objectifs militaires et de développement économique de la RPC.

Christopher Wray, le patron du FBI, a déclaré le 7 juillet que le PCC faisait « tout son possible pour exploiter l’ouverture » des démocraties afin de voler des données scientifiques.

Voici, par exemple, comment il s’y prend :

Le piratage d’entreprises étrangères

Dans un cas récent, deux pirates informatiques, en lien avec le ministère chinois de la Sécurité de l’État, ont ciblé des industries de haute technologie* dans 11 pays. Certaines développent des vaccins et des traitements contre la COVID-19.

Leur campagne de piratage, qui a duré plus de dix ans, a notamment ciblé les secteurs de la fabrication de haute technologie et de la défense ainsi que l’industrie pharmaceutique aux États-Unis, en Australie, en Allemagne, au Japon, en Espagne, en Corée du Sud, en Suède et au Royaume-Uni.

Le recrutement de citoyens chinois

En outre, pour faire avancer les objectifs militaires et de développement économique de la RPC, le PCC dispose de nombreux programmes de recrutement et de motivation de ressortissants chinois à l’étranger qui ont accès à des technologies et des informations sensibles.

Hongjin Tan, citoyen chinois et résident légal aux États-Unis, a postulé au programme de recrutement du PCC, le Plan des Mille Talents, et s’est engagé à « compiler » et à « absorber » la technologie américaine, a déclaré M. Wray.

Lorsqu’il a quitté son emploi dans une société pétrolière basée dans l’Oklahoma en décembre 2018, il a emporté des secrets industriels d’une valeur de plus d’un milliard de dollars. M. Tan a plaidé coupable de vol* et de transmission de secrets industriels, et a été condamné à 24 mois de prison.

En juin, Hao Zhang, un citoyen chinois de 41 ans, a été reconnu coupable d’espionnage économique* et de complot avec un ancien employé d’Avago, Wei Pang, en vue du vol de secrets industriels.

Les offres aux experts étrangers

Dans certains cas, Beijing a encouragé des scientifiques étrangers à recréer leurs recherches en Chine — alors qu’ils étaient financés simultanément par le gouvernement américain pour les mêmes travaux.

Selon des procureurs fédéraux, le programme des Mille talents du PCC s’est engagé à verser 50 000 dollars par mois à Charles Lieber, un chercheur à Harvard, et lui a accordé 1,5 million de dollars* pour établir un laboratoire de recherche à l’université de technologie de Wuhan. M. Lieber a accepté ce financement du gouvernement chinois sans les divulguer à Harvard ni à son bailleur de fonds, le département de la Défense, ce qui constitue une infraction aux règles et à la loi américaine.

M. Lieber est accusé d’avoir fait une déclaration fausse, fictive et frauduleuse.

Une enquête récente des Instituts nationaux de la santé (NIH) a révélé que 54 scientifiques ont été licenciés ou ont démissionné parce qu’ils n’avaient pas divulgué leurs liens financiers avec des gouvernements étrangers. Sur les 189 scientifiques visés par l’enquête, 93 % avaient des liens avec la RPC.

Yanqing Ye (FBI)

La dissimulation des affiliations militaires

Yanqing Ye, lieutenante dans l’Armée de libération du peuple, a envoyé des documents en Chine pendant qu’elle faisait des études dans la section de physique, chimie et génie biomédical de l’Université de Boston (BU), affirment des procureurs.

Elle s’est fait passer pour une étudiante sur sa demande de visa et a caché son affiliation militaire. L’un des chefs d’accusation retenus contre elle est d’être une agente d’un gouvernement étranger.

Sécurisation des connexions Active Directory

Comment sécuriser des connexions Active Directory aussi simplement que possible ? La société IS Decisions propose sa solution UserLock qui permet de maintenir les portes fermées aux assauts pirates.

La solution de gestion des accès UserLock est évaluée par James Rankin, spécialiste de la connexion de la protection des accès. Il explique qu’UserLock a beaucoup de potentiel. « J’ai trouvé la configuration initiale très facile et en particulier la configuration MFA était également extrêmement simple.« . La fameuse et indispensable double authentification qui laissera n’importe quel pirate au porte de l’espace qu’il convoite. « Il n’est pas surprenant que la sécurisation de l’accès à Active Directory figure en tête de liste des priorités, car un pourcentage important d’entreprises s’appuient sur AD pour étayer leurs applications et services » confirme James Rankin.

Pour en savoir plus sur UserLock est l’amélioration de la gestion et la sécurité d’une implémentation AD, un test complet est présenté ici.

Les compagnies aériennes face à l’usurpation d’identité par courriel

La pandémie de COVID-19 a entraîné l’arrêt brutal des voyages internationaux et, bien qu’un certain nombre de pays tentent d’assouplir leurs mesures, les restrictions restent encore majoritaires. Si le secteur du tourisme a toujours été une cible privilégiée pour les cybercriminels, la pandémie a offert de nouvelles raisons de cibler les voyageurs du monde entier : informations sur leurs réservations, recherche de nouveaux vols et conditions d’annulation. Les cybercriminels ont pu tirer parti de cette incertitude mondiale pour mettre en œuvre de nouvelles menaces.

L’email étant le principal vecteur utilisé par les cybercriminels pour propager une cyberattaque, vérifier le niveau de sécurité de ce canal est un bon indicateur du niveau de protection et du risque encouru pour une marque. Et le moyen le plus efficace pour contrôler ce niveau de sécurité consiste à observer la mise en œuvre du protocole DMARC (Domain-based Message Authentication, Reporting & Conformance) au sein des organisations à étudier.

Standard DMARC

Ce standard DMARC est l’équivalent d’un contrôle de passeport dans le monde de la sécurité des emails. Il vérifie que vous êtes bien celui que vous prétendez être en authentifiant correctement les expéditeurs par rapport aux normes DKIM (Domain Keys Identified Mail) et SPF (Sender Policy Framework) établies. Cette authentification protège les employés, les clients et leurs partenaires, contre les cybercriminels qui cherchent à usurper l’identité d’une marque de confiance.

Des employés de chez Proofpoint ont mené une analyse DMARC sur les 296 compagnies aériennes membres de l’Association internationale du transport aérien (IATA) – représentant 82 % du trafic aérien total, révèle aujourd’hui qu’une majorité de ces compagnies est fortement exposée au risque de cyberattaque :

61 % des compagnies aériennes n’ont pas de registre DMARC publié, les rendant plus vulnérables aux cybercriminels qui usurpent leur identité et augmentant le risque de fraude par email visant les consommateurs.

93 % des compagnies aériennes n’ont pas mis en œuvre l’intégralité de la protection DMARC, ce qui signifie que seuls 7 % des compagnies aériennes protègent de manière proactive leurs clients des emails frauduleux usurpant leur nom de domaine. L’email reste le vecteur principal de menace employé par les cybercriminels. Pourtant, l’ensemble des compagnies aériennes ne mettent pas suffisamment de moyens pour se protéger, s’exposant aux attaques de phishing ou campagnes d’usurpation d’identité.

A l’échelle mondiale

La Chine et l’Asie du Nord ont le plus faible niveau d’adoption du DMARC : 85 % des compagnies aériennes de ces régions n’ayant aucun nom de domaine enregistré, donc aucune visibilité sur l’utilisation non autorisée de leurs domaines. Viennent ensuite l’Asie Pacifique (70 %), l’Europe et le Moyen-Orient et l’Afrique (57 % dans les deux régions) et les Amériques (43 %).
En ce qui concerne la protection proactive de leurs clients contre la fraude par email, la Chine et l’Asie du Nord sont les plus mal loties, 100 % des transporteurs n’ayant pas mis en place la politique DMARC la plus stricte. Viennent ensuite l’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique (93 % dans les deux régions), et l’APAC et les Amériques (89 % dans les deux régions).

En Europe

Seules 43 compagnies sur 101 ont une politique DMARC publiée (43%), ce qui signifie que 57% n’ont aucune protection DMARC en place.
Seules 7 compagnies sur 101 (7 %) ont la mise en œuvre complète recommandée de DMARC pour protéger leurs clients contre les emails frauduleux usurpant leur nom de domaine. Cela signifie qu’un pourcentage alarmant de 93% n’a pas la sécurité requise en place pour empêcher les attaques frauduleuses d’atteindre les utilisateurs.

Il est primordial pour les compagnies aériennes et tous les autres secteurs de continuer leurs efforts pour sécuriser leur infrastructure et de mettre en place des défenses solides afin d’empêcher l’arrivée de nouvelles menaces.

Comment lutter contre le Shadow IT ?

Le Shadow IT se définit par l’accessibilité au service informatique (généralement par le Cloud) d’une entreprise par une personne externe sans l’accord des gestionnaires informatiques de ladite entreprise. Ce phénomène représente une réelle menace pour les sociétés qui en sont victime, car il peut entrainer une fuite de données sensibles. Pour éviter de subir les effets néfastes du Shadow IT sur vos activités, voici quelques mesures à prendre.

Utiliser le CASB

CASB signifie en Anglais Cloud Access Security Broker. Il s’agit d’un logiciel ultra efficace pour signaler les menaces liées à l’utilisation des applications au sein d’une société. Il représente une réelle alternative pour lutter contre le Shadow IT d’autant plus qu’il permet de renforcer la protection complète des données en partant du Cloud jusqu’à la totalité de votre système informatique. En gros, il permet d’examiner le comportement des utilisateurs, et de maitriser les accès. L’idéal serait d’imposer son utilisation au sein de votre direction informatique en vue d’avoir un contrôle général sur l’utilisation du service Cloud afin de pouvoir dévoiler d’éventuelles contraintes liées au Shadow IT. Cliquez ici pour en savoir plus sur le Shadow IT.

Communiquer efficacement sur les risques liés à ce phénomène

L’informatique est omniprésente dans la quasi-totalité des activités humaines. Ces dernières années, environ 23 % des entreprises ont opté pour l’usage du service Cloud dans le cadre de leurs activités. Si vous êtes chef de société, même si vous n’adoptez pas ce type de service, il y a fort à parier que vos employés en font usage sans passer par votre direction informatique. En réalité, il s’agit d’une technologie qu’on peut obtenir et utiliser gratuitement. L’idéal serait donc de mettre en œuvre une méthode de surveillance capable d’identifier la présence du service Cloud et des appareils qui peuvent poser problème. À la suite à cette démarche, vous allez identifier « qui utilise quoi » au sein de vos locaux. Ainsi, vous pourrez sensibiliser vos salariés sur les risques probables et les conséquences qui peuvent en découler.

La nouvelle loi sur la vérification de l’âge pourrait causer une menace pour la sécurité des données

Le Parlement français a approuvé à l’unanimité, jeudi 9 juillet 2020, l’introduction d’un système national de vérification de l’âge pour les sites pornographiques, quelques mois après que le président Emmanuel Macron s’est engagé à protéger les enfants contre de tels contenus.

Dans le cadre d’une loi plus générale sur la violence domestique, le Sénat a décidé en juin d’introduire un amendement exigeant que les sites web pornographiques mettent en place un mécanisme de vérification de l’âge.

Afin de faire respecter la loi, le CSA, l’autorité de régulation française de l’audiovisuel, se verra attribuer de nouveaux pouvoirs pour contrôler et sanctionner les entreprises qui ne se conforment pas à la loi – les sanctions pourraient aller jusqu’à bloquer l’accès aux sites web en France par une injonction du tribunal.

Le choix des mécanismes de vérification de l’âge sera laissé aux plateformes. Mais les législateurs ont suggéré d’utiliser la vérification par carte de crédit, un système d’abord adopté par le Royaume-Uni, qui a envisagé des dispositifs similaires pour contrôler l’accès à la pornographie mais a dû les abandonner fin 2019 en raison de difficultés techniques et de préoccupations liées à la protection de la vie privée. L’Italie a également approuvé un projet de loi similaire fin juin 2020, qui a suscité les mêmes inquiétudes quant à sa faisabilité et à sa conformité avec les lois de l’UE.

Vie privée et vérification de l’âge : des défis considérables pour la sécurité

D’ores et déjà, de nombreuses voix s’élèvent et s’inquiètent des effets collatéraux que ces mesures pourraient avoir sur la sécurité et la protection de la vie privée en ligne.

PornHub a récemment été victime d’une attaque malveillante qui a duré un an. En 2012, une violation du système YouPorn a révélé les adresses électroniques, les noms d’utilisateur et les mots de passe d’un million de clients. La même année, des pirates informatiques se sont introduits dans Digital Playground, divulguant 73 000 données et numéros d’utilisateurs, dates d’expiration et codes de sécurité pour 40 000 cartes de crédit. Les journaux de chat et les données de connexion de 800 000 abonnés de Brazzers ont été divulgués en 2016. MindGeek, concepteur de tous ces sites, a subi brèche après brèche de sécurité ces dernières années.

Le système de vérification de l’âge permettra à MindGeek d’accéder à un nouveau filon unique de données rentables : des informations sur les sites pornographiques auxquels les utilisateurs du système se connectent sur le web. Le concepteur ne verra pas votre identifiant, mais il connaîtra votre adresse e-mail et votre mot de passe, des données qu’il a déjà compromises à plusieurs reprises par le passé. La vérification de l’âge crée donc un risque très réel de fuite ou de piratage d’une base de données sur les préférences sexuelles et l’historique de navigation dans le porno de plusieurs millions de personnes, liée à leurs identifiants.

Les informations relatives à la sexualité sont privées pour une raison. De nombreuses personnes ont des secrets à garder, et les conséquences d’une atteinte à la vie privée peuvent être catastrophiques. La violation des données du site de rencontres extraconjugales Ashley Madison en est un exemple qui donne à réfléchir. Le site n’a pas réussi à sécuriser les données des utilisateurs, ce qui a entraîné une violation qui a conduit à un scandale pour les politiciens et les PDG, à du chantage, à une fraude d’identité et à deux suicides.

Il n’y a pas que les personnalités publiques qui risquent de souffrir en cas de violation à grande échelle des données pornographiques. Les membres les plus marginalisés de la société ont également beaucoup à craindre. Le type de relations sexuelles que nous affectionnons et dont nous fantasmons peut représenter un enjeu extraordinairement important pour ceux qui sont victimes d’homophobie et de transphobie. Il n’existe pas de lois protégeant les droits des adeptes du BDSM contre la discrimination, et dans certains pays, les pratiques sexuelles privées peuvent entraîner le licenciement.

Comme le souligne de son côté Harold Li, vice-président d’ExpressVPN : « Demander à des sites pour adultes de collecter des identifiants pour la vérification de l’âge est une catastrophe en matière de confidentialité des données. Les systèmes de vérification de l’âge collecteraient une quantité énorme de données personnelles et sensibles sur vos habitudes et préférences – des données qui pourraient être utilisées de manière inappropriée, consultées ou faire l’objet de fuites. »

En vertu des nouvelles lois, les internautes seront tenus de prouver leur âge pour accéder à des sites web à contenu adulte. Cela pourrait signifier le partage d’informations personnelles telles que le passeport, le permis de conduire, le numéro de téléphone ou les informations relatives à la carte de crédit avec des plateformes de vérification de l’âge tierces, ou l’achat d’un passeport-porno auprès de fournisseurs agréés.

Cependant, de nombreuses études ont déjà démontré que ce type de plateformes était régulièrement la cible d’attaques ou rencontrait des failles de sécurité. Qu’il s’agisse d’un simple Adware ou d’extorsion après avoir piraté une webcam, le problème soulevé par cette nouvelle loi semble majeur.

Comment vous prémunir contre les risques de violation de votre vie privée ?

Saviez-vous que votre fournisseur d’accès Internet (FAI) peut voir à tout moment ce que vous faites en ligne. Qu’il s’agisse d’effectuer des achats, de se renseigner sur des problèmes de santé, d’organiser des vacances ou de consulter votre compte bancaire, chacune de vos actions sur Internet créent une piste numérique de données qui peut brosser un tableau très détaillé de vous…

Les FAI voient une myriade d’informations basées sur vos activités, telles que les recherches que vous effectuez, les sites web que vous visitez, les articles que vous lisez, vos e-mails, vos messages instantanés, les fichiers que vous téléchargez, etc.

Désormais, pour  protéger votre vie privée en ligne, il suffira d’utiliser un VPN pour contourner ces limitations. Les VPN vous permettent de préserver votre vie privée et votre anonymat en ligne en créant un réseau privé sécurisé à partir de n’importe quelle connexion Internet à laquelle vous accédez, qu’il s’agisse de la connexion Wi-Fi de votre domicile ou d’un hotspot Wi-Fi public.

Comment travailler en ligne en toute sécurité ?

Le jeudi 12 mars 2020, Emmanuel Macron s’est adressé à ses concitoyens dans le cadre des premières ripostes contre la contamination croissante au Covid19. Dans son discours, le Président français a, entre autres, suggéré le télétravail aux entreprises. Depuis le concept fait recette dans toute la France et même au-delà des frontières. Malgré le déconfinement, certains salariés continuent de travailler depuis leur domicile. Mais une telle option n’est pas sans risque, car les pirates pourraient infiltrer certaines données sensibles de l’entreprise. Pour éviter ces intrusions, entreprises et employés doivent prendre certaines précautions. Quelles sont-elles ?

Changez d’adresse IP

Le salarié a l’habitude d’utiliser son ordinateur pour se divertir ou pour faire des recherches. Lors de ses activités, il se pourrait qu’il se rende fréquemment sur des sites non sécurisés, ou se connecte sur des réseaux wifi publics. L’adresse IP de son appareil est donc certainement connue de ces pages et réseaux insuffisamment protégés. Dans cette situation, il est souhaitable que l’employé change l’identifiant de son ordinateur lorsqu’il se met au télétravail. Le guide d’Opportunités Digitales vous décrit les étapes d’une telle opération. Cette solution permet au salarié de travailler de façon anonyme, le but final étant de ne pas se faire tracer par d’éventuels pirates informatiques.

Sécurisez votre réseau privé

Logiquement, la mise en œuvre du télétravail a induit de nombreuses réformes dans les entreprises. Parmi elles, l’installation d’un réseau informatique exclusif à la structure. Par ce canal, les collaborateurs peuvent s’échanger les données depuis leur domicile. Conscients de la situation, les pirates investissent ces réseaux en quête d’informations importantes sur les sociétés. Ils s’en servent comme moyen de chantage auprès des dirigeants d’entreprises. Pour s’en prémunir, il est nécessaire de crypter toutes les informations qui transitent par le système informatique. Il est donc recommandé aux entreprises de mettre un VPN à disposition de chaque travailleur. Toutes les structures ne savent pourtant pas pourquoi utiliser un VPN en 2020. En réalité le Virtual Private Network (VPN) permet avant tout d’authentifier l’accès au réseau internet. L’entreprise peut également mieux contrôler le partage des données professionnelles par les collaborateurs.

Modifiez votre mot de passe

Les salariés avaient l’habitude d’accéder au réseau de l’entreprise via des codes secrets. À partir du moment où ils se sont mis à télétravailler, il leur est conseillé de modifier aussitôt les mots de passe, car les hackers sont à l’affût de la moindre information sensible. Et, comme aucun système sécuritaire informatique n’est entièrement fiable, les codes conventionnels tels que 12345 ou 00000 sont à proscrire. Les pirates informatiques les maîtrisent du bout des doigts. Il vaut mieux opter pour un mélange de caractères. Les codes secrets longs sont également recommandés. Tout ceci permettra d’augmenter le niveau de sécurité de votre passe d’accès.

Analysez et votre appareil

À défaut de s’attaquer directement au réseau de l’entreprise, les hackers s’en prennent aux salariés. Ils peuvent tenter de prendre le contrôle de leurs appareils via des courriels malveillants. C’est pourquoi tous les travailleurs doivent installer des antivirus sur leur ordinateur. Ce logiciel préviendra toute intrusion de programmes suspects. En plus de cette précaution, le salarié doit actualiser ses programmes. Une mise à jour automatique des applications est la solution idéale.

Chasse aux backdoors dans des appareils Cisco contrefaits

Une enquête met en lumière l’impact des composants contrefaits dans une infrastructure informatique. Et si derrière la copie se cachait une backdoor.

Des spécialistes de la sécurité matérielle viennent de publier un rapport détaillant une enquête concernant des commutateurs réseau contrefaits. L’enquête a conclu que les contrefaçons étaient conçues pour contourner les processus qui authentifient les composants du système.

L’équipe de sécurité matérielle de F-Secure Consulting a enquêté sur deux versions contrefaites différentes de commutateurs Cisco Catalyst série 2960-X. Les contrefaçons ont été découvertes par une société informatique après une mise à jour logicielle ratée. Une panne courante du matériel contrefait/modifié aux nouveaux logiciels.

D’abord, les enquêteurs ont découvert que si les contrefaçons ne possédaient pas de fonctionnalités de type « backdoor » (porte cachée), elles employaient néanmoins diverses mesures pour tromper les contrôles de sécurité. Par exemple, l’une des unités a exploité ce que l’équipe de recherche pense être une vulnérabilité logicielle non découverte auparavant pour miner les processus de démarrage sécurisés qui assurent une protection contre la falsification des microprogrammes.

« Nous avons découvert que les contrefaçons étaient construites pour contourner les mesures d’authentification, mais nous n’avons pas trouvé de preuves suggérant que les unités présentaient d’autres risques« , a déclaré Dmitry Janushkevich, consultant senior de l’équipe « Sécurité matérielle » de F-Secure Consulting, et auteur principal du rapport. « Les motifs des faussaires se limitaient probablement à gagner de l’argent en vendant les composants.« . Bref, il est indispensable de vérifier minutieusement tout matériel rentrant dans l’entreprise.

Derrière la contrefaçon

Ensuite, les contrefaçons étaient physiquement et opérationnellement similaires à un authentique commutateur Cisco. L’une des études techniques de l’unité suggère :

  • Les contrefacteurs investissent massivement dans la reproduction du design original de Cisco ;
  • Ils ont eu accès à une documentation technique propriétaire pour les aider à créer une copie convaincante.

« Les services de sécurité ne peuvent pas se permettre d’ignorer le matériel altéré/modifié. Ils doivent enquêter sur toutes les contrefaçons présentes dans la société« . Sans démolir le matériel et l’examiner de fond en comble, les organisations ne peuvent pas savoir si un dispositif modifié a eu un impact plus important sur la sécurité.

Enfin, l’impact peut être suffisamment important pour saper complètement les mesures de sécurité et de protection mises en place dans l’organisation.

Pour conclure, voici quelques conseils pour aider les organisations à se prémunir contre l’utilisation de composants contrefaits :

Procurez-vous tous vos composants auprès de revendeurs autorisés
Disposer de processus et de politiques internes clairs qui régissent les procédures de passation de marchés ;
S’assurer que tous les composants fonctionnent avec les derniers logiciels disponibles fournis par les fournisseurs ;
Notez les différences physiques entre les différentes unités d’un même produit, même si elles sont subtiles.

Un centre de contact pour palier les escrocs du web

Un centres de contact pour palier les escrocs du web

Parmi les nombreuses méthodes d’infiltrations pirates, le téléphone. Des pirates, tel que le groupe Sekhmet n’hésitent pas à téléphoner aux entreprises sous cyber attaque pour les faire chanter. Et pourquoi ne pas faire appel à un centre d’appel pour filtrer les premiers contacts.

Fraude au faux virement (FoVI), collecte d’informations, chantage … les fraudes par le biais d’un appel téléphonique sont aussi nombreuses que les lames dans un couteau Suisse. Des groupes de pirates informatiques, comme les opérateurs du ransomware (rançongiciel) Sekhmet le disent eux même : « We can’t say for sure but we think that we are the first group that tries to contact the companies by phone as soon as possible after the incident » – (Nous ne pouvons pas le dire avec certitude, mais nous pensons être le premier groupe à essayer de contacter les entreprises par téléphone le plus rapidement possible après l’incident.)

Bref, former son personnel aux questions de cyber sécurité est indispensable. Une notion qui doit inclure la gestion des appels téléphoniques. Faire appel à un centre de contact peut-être une solution. Nous nous sommes penchés sur Odigo, un des leaders mondiaux des centres de contact as a service (CCAAS) et de l’expérience client. Un de leur article de blog revient sur le télétravail, la cyber sécurité et les informations à fournir lors d’un appel téléphonique.

Hervé Leroux, le directeur marketing & communication d’Odigo explique qu’en matière de sécurité, il est indéniable qu’à l’ère du RGPD, l’usage du cloud soulève de nombreux enjeux autour de sujets tels que le stockage, la rétention, la portabilité, l’accessibilité en continue, mais aussi bien sûr la protection des données. « Nous offrons une sécurité améliorée, renforcées. Peu importe le lieu d’actions des agents.« 

Deux certifications indispensables, ISO-27001 & ISO-9001. L’opérateur du centre doit impérativement respecter les normes spécifiques de l’industrie : traitement des cartes bleues (norme PCI DSS), les données de santé (HDS).

Des équipes d’un centre d’appel qui n’ont pas accès aux « secrets » de l’entreprise : téléphone de la direction, adresses mails de la DRH, code wifi, systèmes utilisés en interne … pour ne citer que ces quatre exemples pouvant être recherchés par les pirates sans parler d’une protection active des appelants.

La menace cyber la plus présente pour les MSP

Les rançongiciels, la menace cyber la plus présente pour les PME. Les décideurs MSP qui gèrent les systèmes informatiques des petites et moyennes entreprises face à un danger très présent.

Un ransomware (ou rançongiciel en français) est un logiciel informatique malveillant qui prend en otage les données et/ou fichiers. Ce logiciel chiffre et bloque les fichiers que contiennent un ordinateur et demande une rançon en échange d’une clé qui permet de les déchiffrer.

Les PME, une cible de choix pour les pirates informatiques

En général, les grandes entreprises ont des systèmes de sécurité plus avancés, alors que les petites entreprises n’ont pas les moyens et les ressources pour sérieusement sécuriser leur parc informatique. Et les hackers l’ont bien compris.

Le nombre d’attaques de rançongiciels contre les PME est en augmentation. Quatre-vingt-cinq pour cent des MSP ont signalé des attaques contre des PME en 2019, contre 79 pour cent des MSP qui ont signalé la même chose en 2018.

De plus, il existe une réelle déconnexion sur l’importance des ransomwares en tant que menace. 89% des MSP indiquent que les PME devraient être très préoccupées par la menace des ransomwares. Cependant, seulement 28% des MSP déclarent que les PME sont très préoccupées par la menace.

Les MSP également dans le viseur

Les MSP sont également une cible privilégiée des attaques de ransomwares. Quatre MSP sur cinq déclarent être de plus en plus ciblés par des attaquants.

Cependant, seulement la moitié des MSP ont une expertise externe disponible pour les aider en cas d’attaque à grande échelle contre eux ou leurs clients.

«Les MSP doivent donner le ton à leurs clients PME lorsqu’il s’agit de se préparer et de répondre aux attaques de ransomwares», a déclaré Ryan Weeks, directeur de la sécurité de l’information chez Datto.

Comment s’en protéger ?

Il existe de nombreuses recommandations pour diminuer le risque d’attaque telles que former les employés aux risques de cybersécurité, mettre à jour les systèmes, renforcer les politiques de mots de passe etc. Cependant, et surtout en sécurité informatique, le risque zéro n’existe pas.

Il existe trois scenarios de défense pour ce type d’attaque :

  • Atténuation des risques: Il s’agit de mettre en place des solutions pour diminuer le risque d’attaque. L’authentification multifacteur est l’un des contrôles les plus efficaces pour se protéger contre les accès non autorisés.
  • Préparation d’un processus de récupération: Ici, il s’agit de se préparer en cas d’attaque et de réagir après l’attaque. Il ne faut surtout pas payer la rançon car vous n’êtes pas sûrs de récupérer vos données. Votre plus belle arme est d’effectuer une sauvegarde régulière de vos données afin de s’assurer de récupérer l’intégralité de vos données.
  • Détection et approche proactive: Cette approche consiste à détecter et arrêter l’attaque avant que tout dommage ne soit causé. Si vous avez en place un système pour détecter les attaques de ransomware, vous pouvez y mettre un stop avant le chiffrement de vos données.

En savoir plus…

Pour en savoir plus sur ce sujet, n’hésitez pas à vous inscrire gratuitement à la conférence en ligne organisée par BeMSP puis à participer à la session animée par FileAudit le 7 juillet à 14h30 : « Sécuriser simplement les PME contre les activités malveillantes en mode MSP ».

Intervenants :