Archives de catégorie : Cybersécurité

Actualités liées à la CyberSecurité.

1 employé sur 10 respecte la cybersécurité de son entreprise !

Plus d’un tiers des travailleurs à distance ignore ou contourne les règles de cybersécurité de leur organisation. Seuls 16 % des travailleurs français à distance appliqueraient strictement les politiques de sécurité de leur entreprise.

Une étude baptisée « Au-delà des frontières : l’avenir de la cybersécurité dans le nouveau monde du travail » met en évidence les risques introduits par les employés français lorsqu’ils travaillent à distance. Lorsque Forrester Consulting, qui a réalisé l’étude pour Tenable, a demandé aux entreprises si elles étaient convaincus du respect des mesures cybersécurité de leurs employés, 39 % des responsables de la sécurité et des dirigeants d’entreprise ont répondu qu’ils étaient très ou complètement convaincus. Cependant, 34 % des employées assurent ignorer ou contourner ces mêmes mesures prises par l’entreprise.

Les entretiens réalisés avec les employés à distance ont montré une image différente de ce à quoi s’attendaient les dirigeants et les responsables IT. Lorsqu’on leur a demandé ce qui était important pour eux, 82 % des employés français travaillant à distance ont répondu que la protection des données des clients était assez ou très importante. Cependant, 64 % d’entre eux ont déclaré utiliser un appareil personnel pour accéder à ces informations. La situation est similaire en ce qui concerne la protection de la propriété intellectuelle de l’entreprise : 66 % des employés distants ont déclaré qu’elle était importante, tandis que 30 % utilisent un appareil personnel pour y accéder. En fait, seuls 61 % des employés à distance déclarent suivre systématiquement les mesures de protection des données, de la propriété intellectuelle et des systèmes de leur entreprise lorsqu’ils travaillent à domicile.

En creusant un peu plus, l’étude montre que seuls 18 % des employés à distance respectaient strictement les mandats de leur entreprise en matière de restriction d’accès aux données et aux systèmes via des appareils personnels. Cette situation est préoccupante si l’on considère que seulement 32 % des responsables de la sécurité estiment avoir une visibilité élevée ou complète sur les appareils appartenant aux employés. Le plus inquiétant est peut-être que 34 % des employés ont déclaré qu’ils ignoreraient ou contourneraient les politiques de cybersécurité de leur organisation, tandis que 36 % ont déclaré que l’un des défis auxquels ils étaient confrontés était le manque de clarté des politiques et pratiques de sécurité de leur organisation. Des données internes, professionnelles que les pirates adorent ! Le Service Veille de ZATAZ a d’ailleurs reçu, il y a quelques jours, un cadeau d’une société (qui en a profité pour souscrire un abonnement, merci 🙂 à la suite d’une découverte du SVZ : des données internes qui servaient à la préparation d’une fraude au président. Les factures et les informations incluent dans l’ensemble des documents étaient exploités, au téléphone, par un/des escroc(s).

« Les employés veulent avoir la possibilité de travailler de n’importe où. Le défi est de savoir comment ils peuvent le faire en toute sécurité, explique David Cummins, vice-président de la région EMEA chez Tenable. Cette étude confirme ce que nous soupçonnons déjà : les employés distants se connectent à des informations sensibles de l’entreprise à partir d’appareils personnels sur des réseaux domestiques non sécurisés. Les équipes de sécurité doivent accepter cette réalité et changer leur perception du risque. Elles ont besoin d’une visibilité sur l’ensemble du paysage des menaces et disposer de l’intelligence nécessaire pour prévoir les cybermenaces qui auront le plus grand impact sur l’entreprise. En tandem, elles doivent également mettre en œuvre des profils de risque adaptatifs pour les utilisateurs afin de surveiller et de vérifier en permanence chaque tentative d’accès aux données de l’entreprise, avec la possibilité de refuser les demandes qui ne répondent pas aux règles établies. »

Fraude au président : une arnaque qui profite de l’essor du télétravail

La fraude au président est devenue l’une des principales cyberattaques dans le monde. La fraude au président a profité de l’essor massif du télétravail en 2020 pour se développer.

Selon le baromètre 2020 “Etude sur la fraude” du cabinet Euler Hermes, la fraude au président est devenue l’une des principales cyberattaques dans le monde (la troisième d’après le cabinet). Cette escroquerie, qui a recours à l’usurpation d’identité des dirigeants d’entreprise, est en hausse notable et est mentionnée par 38% des entreprises ayant répondu à l’étude. Tout comme les rançongiciels, la fraude au président a profité de l’essor massif du télétravail en 2020 pour se développer. Si, dans le cas des rançongiciels, ce sont les technologies d’accès à distance qui ne sont pas adaptées au télétravail, ici c’est le manque d’interactions sociales en présentiel et de communication qui est l’une des causes majeures de la multiplication de ce type d’arnaque.

Comment se déroule une fraude au président ?

Dans le cadre de la fraude au président, un escroc qui a préalablement fait des recherches sur l’entreprise cible se fait passer pour le PDG ou pour un administrateur pour demander, par e-mail, au comptable de la société, un virement bancaire pour une opération confidentielle et urgente. Cet escroc usurpe ainsi l’identité d’une personne de confiance, via une adresse e-mail créée pour l’occasion, et s’adresse directement au bon interlocuteur (le comptable). Cette tâche apparaissant comme urgente, la personne contactée va parfois s’exécuter sans prendre le temps de la réflexion et, puisqu’il s’agit d’une opération confidentielle, elle n’en parlera pas à ses collègues et n’éveillera donc pas les soupçons. En décembre 2020, le CDER, l’une des associations de gestion et comptabilité les plus importantes en France, a subi une attaque de ce type avec un préjudice annoncé de 14,76 M€ (source : L’Union). La comptable de l’association a été licenciée pour faute grave pour avoir “contourné les procédures internes.

Suite à la pandémie et la mise en place du télétravail au sein des organisations, de nombreux collaborateurs travaillent depuis chez eux au moins une partie de la semaine. En conséquence, une forte diminution voire une absence d’interactions et de discussions de vive voix avec les dirigeants et administrateurs. Les échanges à distance se sont multipliés et les opérations qui avaient pour habitude d’être confirmées ou évoquées en présentiel ont fait place à des réponses par simples emails qui, dans le cas d’une fraude au président réussie, engendrent des dommages irréversibles”, explique Christophe Corne, de Systancia.

Quelques bonnes pratiques pour s’en prémunir

La gendarmerie nationale, la Direction Générale du Renseignement Intérieur, l’ANSSI, votre serviteur ne cessent d’expliquer comment ne pas se faire « filouter ». Seulement, rien de plus aveugle et sourde qu’une personne qui ne pense que cela n’arrive qu’aux autres. Le Service Veille de ZATAZ a d’ailleurs reçu, il y a quelques jours, un cadeau d’une société (qui en a profité pour souscrire un abonnement, merci 🙂 aprés que le SVZ a découvert des données internes qui servaient à la préparation d’une fraude au président. Les factures et les informations incluent dans l’ensemble des documents étaient exploités, au téléphone, par un/des escroc(s).

Plusieurs actions peuvent en effet être mises en place pour limiter drastiquement le risque qu’une telle arnaque aille à son terme. Dans un premier temps, il est indispensable de sensibiliser les comptables à ce type de fraude puisque ce sont eux qui sont spécifiquement visés. Deux éléments doivent les alerter : les caractères urgents et confidentiels de l’opération. En cas de doute, il conviendra alors de contacter le président par téléphone pour valider cette opération de vive voix.

Cependant, si ce type de vérification est faisable au sein des PMEs, lorsqu’il s’agit d’une grande entreprise, il est parfois plus compliqué d’obtenir une confirmation orale. C’est dans ce cas qu’une fonctionnalité telle que la séparation des tâches (SoD – Segregation of Duties) prend tout son sens.

Les virements bancaires étant, en tout état de cause, critiques pour toute organisation, ceux-ci doivent être soumis à un mécanisme de SoD pour tout virement non récurrent ainsi que lors de la mise en place d’un virement récurrent. La réalisation d’un virement bancaire par le comptable serait soumise à une validation électronique d’un administrateur de la société ou de tout autre personne habilitée à valider ce type d’opération. Ainsi, si le virement semble suspect, celui-ci sera investigué et stoppé avant même que le virement ne soit effectué.

La fraude au président, comme tout autres principales cybermenaces, doit être intégrée aux actions de sensibilisation à la cybersécurité dispensées par les organisations. Il s’agit là de la première barrière face aux cyberattaques et parfois la seule disponible, dès lors qu’une société ne dispose pas de solutions de cybersécurité adéquates face aux différentes menaces qui pèsent sur les systèmes d’information. Les collaborateurs sont en première ligne face aux cyberattaques et doivent donc être au cœur de la stratégie de sécurisation des systèmes. Un collaborateur formé et informé voit son statut passer de celui de faille à celui de maillon fort de l’organisation.

Des millions de dollars en cryptomonnaie volés ces dernières semaines !

Les propositions frauduleuses de dons de Bitcoin, Ethereum, Dogecoin, Cardano, Ripple et Shiba Inu ont prolifère sur YouTube Live ces dernières semaines. Des pièges grossiers, mais qui fonctionnent.

On peut toujours s’étonner de certaines escroqueries comme le pseudos dons du cousin du frère de l’ami du facteur d’un milliardaire africain ou encore de cette superbe blonde/rousse/brune tombée amoureuse de vous en un e-mail. Mais dites vous que si des pirates continuent d’exploiter de gros hameçons, c’est qu’en face, chez les pigeons 2.0, ça mord à pleines dents dans l’arnaque.

Les mois d’octobre et novembre 2021 auront été les mois des escroqueries autours des cryptomonnaies (BTC, ETH, DOGE, ADA, XRP ou SHIB). Satnam Narang, ingénieur de recherche Tenable, s’est rendu compte, mais il n’est pas le seul, plusieurs lecteurs de ZATAZ.COM et DataSecurityBreach.fr ont aussi alerté sur le sujet, de l’impressionnant nombre de fausses vidéos sur Youtube concernant de « bonnes affaires » dans le petit monde des Bitcoin, Ethereum, Dogecoin, Cardano, Ripple et autre Shiba Inu.

En octobre 2021, et selon les adresses crypto analysées, les sommes engrangées représentaient plus de 8,9 millions de dollars.

Comment ça fonctionne ?

Les arnaqueurs utilisent des comptes YouTube préalablement piratés pour lancer des campagnes d’offres frauduleuses de Bitcoin, Ethereum, Dogecoin, et autres cryptomonnaies. Ils récupèrent des comptes par divers moyens : phishing, rachat de base de données. Pour vous donner une petite idée du problème, le Service Veille ZATAZ (SVZ) a référencé, depuis le 1er janvier 2021, pas moins de 10 milliards (oui, oui, 10 milliards) d’adresses électroniques diffusées dans des espaces pirates (Le Service Veille ZATAZ en cyber surveille plus de 40 000). Sur cette même période, le SVZ a référencé pas moins de 190 000 bases de données piratées et diffusées par des hackers malveillants. Des diffusions sous forme de mise en ligne gratuite ou payante. Bref, autant d’information pouvant être exploitées dans des escroqueries 2.0.

« Les arnaques aux Bitcoin, explique Satnam Narang, ont collecté 8,2 millions de dollars, avec un montant moyen de 1,6 million de dollars par campagne. » un joli pactole tout droit sorti de cette nouvelle génération d’internautes rêvant cryptomonnaie. A noter, d’ailleurs, que je croise énormément d’adolescents investissant quelques dizaines d’euros dans un miroir aux alouettes dont ils ne sortiront pas gagnants. Intéressant, l’arnaque autour du Bitcoin permet aux pirates de ramasser le plus d’argent. L’Ethereum ne représente que 400 000 dollars détournés. Les arnaques aux Shiba Inu est impacté au hauteur de 34 000 dollars, en moyenne, par campagne malveillante.

Fausses vidéos et influenceurs détournés

Les arnaqueurs le savent très biens. La grande majorité des utilisateurs sont des moutons qui accordent plus facilement leur confiance à des voix qui ont de l’influence. Bilan, ils créent de fausses vidéos mettant en scène les créateurs et cocréateurs des cryptomonnaies, des patrons d’entreprises … On y retrouve Michael Saylor, président-directeur général de MicroStrategy, Xavier Niel patron d’Iliade (Free), Vitalik Buterin, cocréateur de l’Ethereum ou encore Elon Musk (Tesla/SpaceX). Le point commun de toutes ces arnaques sur les fausses émissions YouTube Live, c’est que les utilisateurs sont renvoyés vers des sites externes qui proposent aux utilisateurs de doubler leur avoir en cryptomonnaie. Cette technique est la plus efficace dans les arnaques à la cryptomonnaie.

Patch Tuesday : novembre 2021

À l’occasion de la publication de son Patch Tuesday de novembre 2021, Microsoft a corrigé 55 vulnérabilités dont 6 classées comme critiques et 6 déjà signalées comme des Zero-Day.

Vulnérabilités Microsoft critiques corrigées

CVE-2021-42298 – Vulnérabilité d’exécution de code à distance (RCE) dans Microsoft Defender

Cette vulnérabilité qui affecte Microsoft Defender peut être exploitée en diffusant des fichiers malveillants. Cette vulnérabilité RCE sera déclenchée lorsque le fichier malveillant sera ouvert par un utilisateur ou analysé automatiquement depuis une version désuète de Microsoft Defender.

CVE-2021-42279 – Vulnérabilité de corruption de mémoire dans le moteur de script Chakra

La vulnérabilité de débordement de tampon est liée à un bug dans le moteur de script Chakra qui permet à des attaquants distants d’exécuter du code arbitraire en initialisant une corruption de mémoire.

CVE-2021-42316 – Vulnérabilité RCE dans Microsoft Dynamics 365 (on-premises)

Cette vulnérabilité est un bug avec exécution de code à distance dans les configurations Microsoft Dynamics déployées sur site (on-premises). Très peu d’informations publiques sont disponibles concernant cette vulnérabilité.

CVE-2021-26443 – Vulnérabilité RCE dans le composant Microsoft Virtual Machine Bus (VMBus)

Cette vulnérabilité se produit lorsqu’un invité VM ne parvient pas à traiter la communication sur un canal VMBus. Un utilisateur authentifié peut exploiter cette vulnérabilité en envoyant une communication malveillante sur le canal VMBus depuis l’invité à l’hôte, ce qui permet à l’attaquant d’exécuter du code arbitraire sur le serveur.

CVE-2021-3711 – OpenSSL : débordement de tampon de déchiffrement de la fonction SM2

Il s’agit d’une vulnérabilité de débordement de tampon dans le logiciel OpenSSL qui est intégré à Microsoft Visual Studio. Cette vulnérabilité est liée à un problème de calcul dans la taille du tampon dans la fonction SM2 d’OpenSSL. Un attaquant peut exploiter cette vulnérabilité pour planter l’application et exécuter potentiellement du code arbitraire avec la permission de l’utilisateur d’exécuter l’application.

CVE-2021-38666 – Vulnérabilité RCE sur le client Bureau à distance

Cette vulnérabilité sur les clients du service Bureau à distance peut être exploitée par un attaquant qui contrôle un serveur de ce service. L’attaquant peut manipuler un utilisateur pour qu’il se connecte au serveur du service Bureau à distance compromis/malveillant, ce qui entraîne une RCE.

Autres vulnérabilités activement exploitées et donc hautement prioritaires :

CVE-2021-42321 – Vulnérabilité RCE dans Microsoft Exchange Server

Cette vulnérabilité activement exploitée affecte Microsoft Exchange Server 2019 et Microsoft Exchange Server 2016. Il s’agit d’une vulnérabilité post-authentification qui permet d’exécuter du code. Microsoft fournit des détails supplémentaires dans un article de blog public.

CVE-2021-42292 – Vulnérabilité de contournement de la fonction de sécurité dans Microsoft Excel

Cette vulnérabilité peut être exploitée via un fichier malveillant qui permet à un attaquant d’exécuter du code. Elle affecte à la fois les versions Windows et MacOS, sachant qu’un correctif n’est pas encore disponible pour MacOS.

Détails sur 4 des 6 vulnérabilités Zero-Day :

CVE-2021-43208 – Vulnérabilité RCE dans 3D Viewer

CVE-2021-43209 – Vulnérabilité RCE dans 3D Viewer

CVE-2021-38631 – Vulnérabilité de divulgation d’informations dans le protocole Remote Desktop Protocol (RDP) de Windows

CVE-2021-41371 – Vulnérabilité de divulgation d’informations dans le protocole – Remote Desktop Protocol (RDP) de Windows

(Par Ankit Malhotra, Chercheur, Qualys Lab)

Comment vérifier que votre box internet est piratée ?

Disposer d’une connexion internet est indispensable de nos jours. En effet, grâce à internet, il est possible de réaliser une multitude de taches du quotidien facilement. Et pour en avoir, la meilleure option est de disposer d’une box internet. Avec le développement de l’internet et la prolifération des hackers, il n’est pas rare de subir un piratage de votre box. Et lorsque cela arrive, dans le meilleur des cas, le pirate se contente d’utiliser votre connexion internet. Mais dans le pire des cas, il pourrait commettre des actes illégaux. Pour éviter cela, découvrez dans cet article comment vérifier que votre box internet est piraté.

Vérifier votre connexion internet

Vérifier votre connexion internet est la première étape si vous voulez découvrir si votre box a été piratée. Il est possible que pendant les jours de forts vents ou de pluie, la connexion puisse être affectée. Ce qui entraîne par moment une certaine lenteur de votre navigation par rapport aux autres jours. Cependant, vous devriez savoir que de manière générale, le Wifi fonctionne toujours correctement. Alors, si vous commencez par constater que votre connexion est plus lente que d’habitude, il pourrait s’agir d’une utilisation de votre réseau par quelqu’un d’autre. À cet effet, effectuez ce test de débit ici par exemple.

En dehors de la vitesse de votre connexion, vous pouvez également vérifier au niveau de la lumière de votre routeur destinée au Wifi (ou WLAN). Observez si elle clignote après que vous ayez éteint tous les appareils, y compris les smartphones. Si c’est le cas, cela indique clairement que quelqu’un utilise votre réseau.

Utiliser des outils en ligne

Il existe des outils en ligne et disponibles pour Windows, ainsi que Mac, qui peuvent vous permettre de détecter une présence inconnue sur votre réseau internet. Pour Microsoft Windows et Apple, vous avez le réseau wireless watcher et gestionnaire de réseau Microsoft. Pour mobiles Android, vous avez les dispositifs Fingdécouverte du réseau et scan du réseau. Pour mobiles iOS, il s’agit également de Fing. À celui-ci s’ajoutent scanner du réseau IP et iNet.

Toutefois, il faut noter un défaut avec ces outils. Ils ne sont pas en mesure de détecter les ordinateurs qui sont connectés au réseau. Aussi, il n’y a aucune possibilité d’accéder à une liste d’autres adresses IP qui ont pu se connecter à votre réseau sans fil.

Consulter votre retour

Le retour est un dispositif qui dispose d’un dossier qui vous permettra de savoir si une autre personne que vous est connectée à votre réseau en ce moment. Pour ce faire, vous devez entrer dans l’interface de gestion de votre routeur. Ensuite, cliquez sur votre adresse IP dans la barre de navigation (sur le même routeur). Vous verrez une boîte s’ouvrir et vous y entrez le code : ipconfig/all. Après, cliquez sur « intro », et vous verrez une adresse apparaître dans la barre du navigateur. Copiez-la et l’interface de votre routeur s’ouvrira. Il vous demandera le nom d’utilisateur et un mot de passe. Ils sont disponibles dans le manuel de votre routeur ou sur l’autocollant.

Recherchez l’historique de votre dispositif relié au Wifi. Elle apparaît souvent dans la section DHCP. Ainsi, vous verrez toutes les adresses IP connectées à votre routeur.

45 millions de données de clients d’un VPN diffusées sur le web

Tout aurait pu se passer tranquillement entre un lanceur d’alerte et la société ActMobile. Une menace plus tard, et 45 millions de données sont diffusées sur Internet.

L’américain ActMobile est une société spécialisée dans les services VPN. Elle permet à ses clients de surfer de manière sécurisée, anonymat entre le client et les sites visités.

Un chercheur a expliqué, dernièrement, avoir trouvé un stockage ActMobile mal sécurisé, laissant ainsi la possibilité à qui sait chercher de mettre la main sur les données internes du service. ActMobile précise dans son mode d’emploi ne stocker aucune information sur ses clients.

Seulement, c’est mal connaître les pirates qui ont trouvé, eux aussi, le dit serveur fuiteur. Bilan, les informations copiées du cloud mal sécurisé ont été mis en ligne.

45 millions de lignes de logs avec, entre autres : IP du client ; IP du VPN utilisé ; nom de l’appareil ; version Android / iOS ; Etc. 1 577 970 courriels uniques dont 3 185 @yahoo.fr ; 8 797 @mail.ru ou encore 698 737 @gmail.com.

Le chiffre aurait pu être plus important, mais fort heureusement, le nom des utilisateurs et les adresses e-mails sont dorénavant hachés.

Les douanes vous réclament de l’argent ! Vraiment ?

Plusieurs dizaines de lecteurs ont alerté DataSecurityBreach.fr de la réception d’un courriel aux couleurs des Douanes françaises. Vous devez payer une taxe pour recevoir un colis.

Lors d’un achat en ligne, très peu d’internautes connaissent les règles liées aux potentielles taxes douanières. Si votre colis est expédié depuis un pays hors de l’Union européenne, il s’agit d’une importation sur le territoire national. Ce colis est soumis à des formalités douanières (droits de douane et taxes). De nombreux escrocs ont compris l’intérêts de cette méconnaissance des consommateurs et sautent sur l’occasion pour piéger les clients.

Depuis quelques jours, une nouvelle vague d’un courriel aux couleurs des Douanes françaises a fait son apparition dans des boites mails de clients SFR. Fait intéressant, les mêmes qui ont reçu un courriel se faisant passer pour la police/gendarmerie, voilà quelques jours.

Le faux courriel de la Douane explique qu’un « colis expédiée le [date, NDR] est en cours de traitement, Afin de nous permettre la livraison du votre colis des frais de TVA seront refacturés à l’importateur (…) Conformément à la règlementation douanière en vigueur, toute importation en provenance d’un pays hors communauté européenne d’une valeur commerciale supérieure à 400 EUR est taxable, quelle que soit la nature de la marchandise« .

L’escroc, pour parfaire le contenu de sa missive fournit un texte de loi qui doit renforcer la véracité de ses dires : « Article 154-I et II-1° du CGI : LOI n°2018-1511 du 03 mai 2018 – art. 98 (V) la validation du solde Paysafecard pour règlement des frais de dédouanement est valable. » texte qui évolue depuis une dizaine d’année comme le montre mes captures écrans.

Le pirate explique ensuite qu’afin de permettre la livraison du colis l’internaute doit « régulariser les frais douanière impayés en suivant les étapes vous permettant la finalisation de la livraison de votre colis« .

Le voleur 2.0 réclame entre 50 et 100€ (selon les courriels, Ndr) qu’il faut payer via le service Paysafecard. Bien entendu la Douane ne réclame pas d’argent via ce type de site et service web. A noter que derrière l’adresse électronique proposée par le pirate (confirmation-colis@service-public.fr) se cache ne fait servicenews@airmail.cc

Pour en savoir plus sur les questions que vous pourriez vous poser sur vos achats en ligne, visitez le site officiel douane.gouv.fr (pour la France) ; (Belgique) ;  (Canada).

1 011 domaines pirates contre les youtubeurs

Selon Google, les créateurs de chaînes YouTube sont de plus en plus souvent victimes d’attaques de phishing utilisant des logiciels malveillants pour voler des mots de passe et des cookies.

Les logiciels malveillants détectés lors de ces attaques comprennent des souches de masse telles que RedLine, Vidar, Predator The Thief, Nexus stealer, Azorult, Raccoon, Grand Stealer, Vikro Stealer, Masad et Kantal, ainsi que des programmes open-source tels que Sorano et AdamantiumThief.

Ce malware est utilisé pour voler les informations d’identification du navigateur et les cookies, ce qui permet aux attaquants de détourner les sessions d’autorisation des utilisateurs.

Google a identifié au moins 1 011 domaines associés à ces attaques et environ 15 000 comptes de membres créés spécifiquement pour cette campagne.

Augmentation des attaques de pirates informatiques contre les entreprises : Comment se protéger ?

Vous avez peut-être pris la résolution de renforcer votre cybersécurité en 2020, mais vous comprenez aussi que de nombreuses menaces à la cybersécurité échappent souvent à votre contrôle. Malgré tout, comme beaucoup de français, vous souhaitez probablement prendre des mesures pour protéger ce qui vous appartient, comme vos appareils, votre identité, votre vie privée en ligne, votre famille et votre domicile. C’est pourquoi il est judicieux de contribuer à la protection de vos appareils connectés à l’internet et de protéger vos informations personnelles sensibles.

En quoi les cyberattaques et les violations de données sont-elles différentes ?

Une cyberattaque se produit lorsque des cybercriminels tentent d’accéder illégalement à des données électroniques stockées sur un ordinateur ou un réseau. L’intention peut être d’infliger une atteinte à la réputation ou un préjudice à une entreprise ou à une personne, ou de voler des données précieuses. Les cyberattaques peuvent viser des individus, des groupes, des organisations ou des gouvernements.

Une violation de données est un type d’incident de sécurité. Elle se produit lorsque des informations sont consultées sans autorisation. Il peut s’agir d’informations personnelles telles que des numéros de sécurité sociale, des mots de passe et des numéros de comptes financiers. Les informations divulguées sont parfois vendues ou échangées sur le dark web et peuvent être utilisées pour commettre des crimes tels que le vol d’identité.

Adoptez des habitudes de cybersécurité intelligentes

Utilisez des mots de passe forts : Faites en sorte que vos mots de passe soient forts et uniques. Un mot de passe fort doit contenir 12 caractères au minimum, dont des lettres en majuscule et minuscule, des chiffres et des symboles spéciaux. Évitez d’utiliser le même mot de passe sur plus d’un compte.

Utilisez un VPN : Un réseau privé virtuel – mieux connu sous le nom de VPN – peut vous aider à vous protéger contre les menaces en ligne. Un VPN vous garantit la sécurité de vos données et l’anonymat en ligne. Cela se fait en créant un réseau privé à partir d’une connexion Internet publique. Essayez donc un logiciel VPN rapide pour Windows et vous allez bénéficier d’une connexion rapide et sécurisée. Vous êtes moins susceptible d’être attaqué par des inconnus que sur une connexion publique.

Restez à jour : Il est bon de se tenir au courant des cybermenaces, en partie parce qu’elles continuent d’évoluer. Se tenir au courant des nouvelles et des développements est un moyen de se préparer à réagir aux nouvelles cybermenaces.

Que dois-je faire pour me protéger avant une cyberattaque ou une violation de données ?

Il est judicieux d’acquérir de solides habitudes de cybersécurité pour se préparer à une cyberattaque ou à une violation de données. Des attaques et des violations à grande échelle peuvent se produire dans de grandes organisations, mais il est également important de sécuriser vos informations personnelles et vos réseaux. Voici trois mesures que vous pouvez prendre.

Protégez vos fichiers et vos appareils

Maintenez vos logiciels à jour : Gardez votre logiciel de sécurité, votre navigateur web et votre système d’exploitation à jour. Il est indispensable de télécharger les dernières mises à jour qui corrigent les bugs de sécurité que les cybercriminels pourraient utiliser pour atteindre vos informations personnelles.

Sécurisez vos fichiers : Vous pouvez choisir un ou plusieurs moyens de sauvegarder vos documents importants. Vous pourriez avoir recours à des disques durs externes, à des lecteurs flash, à des services de sauvegarde ou au « cloud ».

Cryptez vos appareils : Vous avez probablement des informations personnelles sensibles sur vos appareils, y compris les ordinateurs portables, les tablettes et les smartphones. Envisagez de crypter ces fichiers. Le chiffrement brouille le texte lisible, de sorte que seule une personne possédant la clé de déchiffrement peut y accéder et le lire.

Utilisez l’identification multifactorielle : L’identification multifactorielle (également appelée authentification à deux facteurs) peut empêcher les cybercriminels d’accéder à vos comptes. Prenez une mesure de sécurité supplémentaire pour activer l’authentification multifactorielle sur tout compte nécessitant des identifiants de connexion. Souvent, un code de sécurité sera envoyé sur votre smartphone pour compléter le processus de connexion.

Faire face aux attaques de ransomware de type « Living Off the Land »

Les cyberattaques de type « living off the land » (ou LotL) constituent désormais l’une des menaces les plus redoutables pour les entreprises. La récente campagne de ransomware contre Kaseya n’est ainsi que le dernier exemple en date, dans lequel les cybercriminels ont utilisé les ressources technologiques de l’organisation contre elle. Ces types d’attaques procurent en effet aux cybercriminels deux leviers clés : l’accès et le temps.

Si ces attaques LotL ne se concluent pas toujours par un ransomware, les deux vont de plus en plus souvent de pair et sont aussi difficiles à évaluer qu’à prévenir. Une stratégie de protection efficace commence donc par une solide compréhension de ce qui constitue une attaque par ransomware LotL et des dommages qu’elle peut causer.

Dès 2017, les attaques de malwares sans fichier ont commencé à attirer l’attention du grand public après la divulgation de rapports faisant état d’infections de systèmes IT de plusieurs grandes organisations. Or, ces malwares sans fichier ont rendu possibles les attaques LotL. En éliminant la nécessité de stocker la charge utile malveillante dans un fichier, ou de l’installer directement sur une machine, les cybercriminels peuvent alors échapper aux antivirus, et aux autres outils traditionnels de sécurité des terminaux. Ils se déplacent ensuite latéralement dans l’environnement, en escaladant les privilèges et en dévoilant de nouveaux niveaux d’accès, jusqu’à ce qu’ils atteignent le but ultime : les systèmes, les applications et les bases de données contenant des actifs commerciaux essentiels, tels que les données clients, la propriété intellectuelle, les ressources humaines.

Malwares sans fichier

Pour se maintenir dans les systèmes sans être détectés, ces malwares sans fichier se font souvent passer pour un outil de confiance doté de privilèges et d’accès élevés. Cela permet aux attaquants de surveiller l’environnement, de récupérer des identifiants, en prenant tout le temps nécessaire. Il est extrêmement difficile d’identifier, et encore plus d’arrêter, ces attaques, surtout s’il s’agit d’un ransomware sophistiqué qui cible spécifiquement l’organisation. Pour y faire, il n’y a pas d’autre choix que de penser comme des attaquants, tout en gardant à l’esprit qu’une campagne n’est pas nécessairement identique à une autre. Le cheminement des attaques LotL n’est en effet pas linéaire. L’objectif est donc de déchiffrer l’environnement et de développer une approche fondée sur ce qui s’y trouve.

La plupart des attaques LotL suivent ainsi un schéma similaire : usurper des identités pour s’infiltrer dans un réseau d’entreprise, compromettre des systèmes, élever des privilèges et se déplacer latéralement jusqu’à obtenir l’accès aux systèmes sensibles nécessaires à l’exécution de l’attaque ou à la propagation du ransomware. Mais à chaque étape, il existe des possibilités divergentes qui rendent le suivi et l’anticipation de ces attaques très complexes. Les équipes IT doivent donc bénéficier des outils nécessaires pour décomposer les comportements et les indicateurs d’alerte à surveiller, lors des étapes critiques d’une attaque par ransomware LotL, et ce, afin d’accélérer la détection et de réduire l’exposition et les dommages.

Cependant, compte tenu du nombre de techniques éprouvées dont disposent les cybercriminels, il peut se révéler difficile de savoir comment traiter les points de vulnérabilité ou par où commencer. L’élaboration d’une stratégie de protection efficace contre les ransomwares exige des organisations qu’elles étudient les maillons de la chaîne d’attaque qui présentent les niveaux de risque les plus élevés et qu’elles les classent par ordre de priorité. Ainsi, une sécurisation des terminaux à plusieurs niveaux – combinant la défense par le moindre privilège, l’authentification forte des identités, la protection contre le vol d’informations d’identification, le contrôle des applications et le blocage des ransomwares – compliquera considérablement la tâche des hackers qui voudront s’introduire et maintenir leur présence. Car une fois qu’ils ont un pied dans le réseau informatique, il leur est facile de brouiller les pistes et d’intensifier leur action. (Par Ketty Cassamajor, Responsable Avant-Vente Europe du Sud chez CyberArk)

Cybersécurité : les différences entre un VPN pour particuliers et entreprises

Aujourd’hui, avec l’augmentation du nombre de personnes qui travaillent à distance, mais aussi avec la nécessité de transmettre des informations par le biais d’un réseau externe ou interne, la question de la sécurité des réseaux est devenue une véritable priorité. Le VPN assure la sécurité entre les différents appareils connectés aux serveurs.

Choisir un VPN : l’utilité d’un comparateur en ligne

Le réseau virtuel privé ou un Virtual Private Network (VPN) permet aux entreprises comme aux particuliers d’accéder à un réseau sécurisé, surtout lorsqu’ils travaillent à distance. En effet, l’utilisation d’un réseau non sécurisé peut conduire au piratage des données sensibles d’entreprises ou aux données personnelles des utilisateurs. Les VPN permettent d’améliorer et de sécuriser le trafic entre l’utilisateur et le serveur. Ils offrent en outre la possibilité de contourner les blocages de certains sites ou réseaux sociaux dans certains pays en préservant l’anonymat des utilisateurs. Il existe plusieurs types de VPN, d’où l’utilité d’un comparateur de VPN avant de choisir celui qui correspond à vos besoins.

Le VPN entreprise pour lutter contre les phishings et l’espionnage

L’utilisation d’un VPN entreprise présente des différences avec celle d’un VPN particulier. En effet, il est important de rappeler qu’un VPN entreprise est destiné à protéger l’entreprise des piratages de données en les chiffrant. Un paramètre important dans un contexte où le télétravail a pris de l’ampleur avec la pandémie. Le VPN entreprise a pour objectif de protéger les données de l’entreprise contre les phishings. Si vous consultez vos comptes sur des réseaux sociaux, vous ne bénéficierez pas de la protection du VPN entreprise.

Le VPN particulier pour la préservation de la vie privée des usagers

Un VPN pour particulier est spécifiquement destiné à protéger la vie privée des utilisateurs contre les hackers. Ainsi, si vous travaillez depuis chez vous, les échanges entre votre ordinateur et le serveur de votre entreprise seront protégés par le VPN professionnel, tandis que les sites personnels que vous consultez le seront par un VPN particulier. La navigation privée et les données personnelles ne pourront être ni vues ni enregistrées par les fournisseurs de VPN, conformément au RGPD en vigueur.

Le VPN particulier gratuit pour un usage peu intensif

Le VPN particulier peut être gratuit tant que l’usage qui en est fait n’est pas trop intensif, que vous n’avez pas à manipuler une masse importante de données, et que vous n’avez pas besoin de connecter plusieurs appareils à la fois (cela est valable pour tous les appareils qui nécessitent une connexion, comme vos systèmes d’alarmes et de vidéosurveillance, la gestion de l’ouverture ou de la fermeture des portes, des volets…).

Le VPN d’entreprise pour une connexion optimale, et un meilleur contrôle

Un VPN professionnel fournira des services plus pointus. La vitesse de connexion est plus élevée, plus puissante, sans limite, au niveau de la bande passante. Plusieurs centaines d’employés seront connectés en simultané, où qu’ils se trouvent dans le monde. Les employés pourront alors accéder à une adresse IP unique. Par ailleurs, un VPN professionnel donnera la possibilité aux entreprises d’apposer un contrôle sur les connexions des salariés et d’en homogénéiser l’utilisation pour l’ensemble de l’entreprise.

Les cyberattaques de type DDoS prennent de l’ampleur en 2021 en France et en Belgique

Cloudflare, spécialiste de la sécurité, la fiabilité et la performance d’Internet vient de publier les tendances du second trimestre 2021 concernant les attaques DDoS. Ce panorama révèle que les cyberattaques envers les sites publiques ont augmenté de presque 500%.

Bien que la menace DDoS ne soit pas nouvelle, à partir du premier trimestre de 2021, les dernières attaques contre des sites et serveurs allant des établissements vinicoles, des équipes sportives professionnelles, des services de ferry et des hôpitaux l’ont fait passer du simple bruit de fond aux gros titres affectant notre vie quotidienne. En fait, les récentes attaques ont propulsé les ransomwares et les attaques DDoS au sommet du programme de sécurité nationale du président américain Biden.

Des attaques toujours plus puissantes

Plus de plus de 11% des clients Cloudflare qui ont été victimes d’une attaque DDoS au cours des 6 premiers mois de l’année 2021, ont reçu des menaces ou des demandes de rançons.

Cela représente 1 client sur 10. Des attaques qui s’expliquent notamment par l’importante part qu’a pris le numérique au sein de notre société afin de s’adapter à la crise sanitaire.

Un secteur public davantage ciblé

Les attaques DDoS visant les services aux consommateurs sont une fois de plus omniprésentes et ont augmenté de 684% par rapport au trimestre précédent. Les sites d’administrations publiques et de secteur public représentent le second secteur le plus ciblé avec des attaques DDoS HTTP qui ont augmenté de 491%.

L’hexagone n’est pas le seul dans ce cas, puisque l’on observe également cette tendance en Belgique avec plus de 200 organisations dont les sites web gouvernementaux et autres ont été touchés par des attaques DDoS.

Cette recrudescence des attaques envers le secteur public s’explique notamment par l’importance qu’on prit les services de santé ces dernières semaines dans la lutte contre la crise sanitaire.

La Chine reste le pays avec le plus d’activités DDoS provenant de l’intérieur de ses frontières – 7 requêtes HTTP sur 1 000 provenant de Chine faisaient partie d’une attaque HTTP DDoS ciblant des sites Web, et plus de 3 octets sur 100 ont été ingérés dans nos données. Les centres en Chine faisaient partie d’une attaque DDoS de la couche réseau.

Les données observées au deuxième trimestre de 2021 suggèrent que les organisations aux États-Unis et en Chine étaient les plus ciblées par les attaques HTTP DDoS. En fait, une requête HTTP sur 200 destinée à des organisations basées aux États-Unis faisait partie d’une attaque DDoS.

Les menaces émergentes comprenaient des attaques DDoS d’amplification qui abusaient du protocole Quote of the Day (QOTD) qui a augmenté de 123 %.

De plus, à mesure que l’adoption du protocole QUIC continue d’augmenter, les attaques sur QUIC augmentent également, enregistrant une énorme augmentation de la QoQ de 109 % au deuxième trimestre de 2021.

Le nombre d’attaques DDoS au niveau de la couche réseau dans la plage de 10 à 100 Gbit/s a augmenté de 21,4 %.

La société visée était Hypixel, un spécialiste US du jeu. Hypixel est resté en ligne sans temps d’arrêt ni pénalité de performances pour ses utilisateurs gamers, même sous une campagne d’attaque DDoS active supérieure à 620 Gbps.

DDoS et rançon

Les pirates se prétendant être « Fancy Lazarus », « Fancy Bear », « Lazarus Group » et « REvil » lancent à nouveau des attaques par ransomware et ransom-DDoS contre les sites Web et l’infrastructure réseau des organisations, à moins qu’une rançon ne soit payée avant un délai donné.

Dans le cas des menaces DDoS, avant la demande de rançon, une petite attaque DDoS est généralement lancée à titre de démonstration. L’attaque de démonstration se déroule généralement sur UDP et dure environ 30 à 120 minutes.

La demande de rançon est généralement envoyée aux alias de messagerie de groupe communs de l’entreprise qui sont accessibles au public en ligne, tels que noc@ , support@ , help@ , legal@ , abuse@ , etc. Dans plusieurs cas, elle s’est retrouvée dans le spam.

Dans d’autres cas, nous avons vu des employés ignorer la demande de rançon en tant que spam, augmentant le temps de réponse de l’organisation, ce qui a entraîné des dommages supplémentaires à leurs propriétés en ligne. (Rapport Cloudflare)

La sécurité des entreprises, un point essentiel à renforcer

En ce qui concerne la mise en place d’un programme mature de sensibilisation à la sécurité, l’argent n’est pas toujours le plus gros défi. Trop souvent, le véritable problème est le temps, car il n’y en a jamais assez. Cela a sans aucun doute été le cas pour beaucoup d’entre nous au cours de l’année écoulée, et c’est particulièrement vrai pour les défenseurs sur le front qui tentent de mettre en place des programmes de sensibilisation à la sécurité interne dans les entreprises du monde entier.

La sensibilisation à la sécurité est censée être une tâche essentielle, qui fait partie de leurs fonctions. Pourtant, selon des études récentes, de moins en moins de ces employés sont en mesure de consacrer le temps nécessaire au lancement et au fonctionnement efficace de ces programmes.

En effet, les conclusions du 2021 SANS Security Awareness Report (rapport 2021 du SANS sur la sensibilisation à la sécurité) doivent résonner comme un signal d’alarme pour toute organisation qui souhaite s’améliorer sur l’aspect humain du cyber-risque.

Les bénéfices d’une sécurité mieux appliquée

À partir d’une analyse détaillée des comportements de plus de 1 500 professionnels de la sécurité issus de 91 pays différents, le rapport du SANS Institute révèle que plus de 75 % des professionnels de la sécurité déclarent consacrer moins de la moitié de leur temps à la sensibilisation à la sécurité.

Accaparés par une multitude de demandes contradictoires, ces professionnels confirment qu’il n’y a littéralement pas assez d’heures dans la journée pour assumer leurs responsabilités en matière de sensibilisation à la sécurité. Par conséquent, la sensibilisation à la sécurité représente au mieux un travail à temps partiel de leur part.

Cela nous amène à la deuxième problématique la plus souvent signalée comme un obstacle à la capacité des entreprises à maintenir un programme mature de sensibilisation à la sécurité : le manque de personnel dûment certifié pour travailler sur le programme et le mettre en œuvre.

Enfin, le manque de budget a été identifié comme le troisième obstacle majeur qui empêche de nombreuses entreprises de mettre en œuvre une stratégie globale de sensibilisation à la sécurité.

Il est clair que de nombreuses entreprises ont encore des obstacles importants à surmonter en ce qui concerne leurs démarches de sensibilisation à la sécurité.

Heureusement, il existe quelques mesures clés que les organisations peuvent prendre pour accélérer leur programme.

D’abord, assurer les effectifs et les moyens

Pour combler ce fossé entre les aspirations et la réalité, le rapport du SANS indique que la clé du succès consiste à disposer d’au moins trois employés équivalents temps plein (ETP) chargés de gérer le programme de sensibilisation à la sécurité. Mais il est tout aussi important de s’assurer que ces rôles sont assumés par les bonnes personnes, disposant des compétences nécessaires.

En effet, les résultats de l’étude du SANS révèlent que trop souvent les responsabilités en matière de sensibilisation à la sécurité sont déléguées à du personnel aux antécédents très techniques, qui n’ont pas toujours les compétences nécessaires pour communiquer avec le personnel en des termes faciles à comprendre.

Pour optimiser la réussite du programme, les organisations doivent plutôt chercher à nommer des personnes qui, en plus d’être des cyberspécialistes compétents, maîtrisent les compétences interpersonnelles et non techniques nécessaires pour transmettre ou « vendre » efficacement les priorités stratégiques de l’organisation en matière de sécurité de façon pragmatique.

Ensuite, placer des responsables en modèles à suivre

Ces dernières années, la sensibilisation à la sécurité, qui était l’apanage des RH ou des équipes chargées des questions juridiques et de conformité, est devenue la principale préoccupation des directeurs informatiques. Toutefois, le rapport du SANS recommande de confier de plus en plus la responsabilité première de la sensibilisation à la sécurité et de la gestion de la confiance au responsable de la sécurité informatique (RSSI).

Chargé d’aider le conseil d’administration à comprendre les problèmes de sécurité potentiels et responsable de la gestion des cyberrisques de l’entreprise, le RSSI occupe une position idéale pour veiller à intégrer la sensibilisation à la sécurité dans la stratégie de sécurité générale. C’est pourquoi le SANS recommande que les programmes de sensibilisation soient gérés par une personne dédiée à plein temps qui fasse partie de l’équipe de sécurité et soit placée sous les ordres directs du RSSI.

Le message clé ici est que la personne chargée de la sensibilisation à la sécurité doit faire partie de l’équipe de sécurité et en être le prolongement, et ne pas être déconnectée des autres démarches de sécurité.

Les clés du succès

À la lumière des récents changements opérationnels rapides mis en œuvre en réponse à la COVID-19, l’investissement dans la sensibilisation à la sécurité est vital si les organisations renforcer l’efficacité de leur gestion du risque humain. Recruter un nombre suffisant de personnes, dotées des compétences appropriées pour mettre en œuvre le programme, n’est qu’un début.

Pour parvenir à des améliorations significatives, les membres du conseil d’administration doivent se faire les principaux défenseurs de leurs programmes de sensibilisation à la sécurité et prioriser un financement proportionné en regard des autres efforts déployés en matière de sécurité. Il sera ensuite essentiel de veiller à ce que des personnes suffisamment haut placées pour bénéficier d’une autorité et d’une connaissance réelles des priorités de sécurité les plus stratégiques de l’organisation assument la responsabilité finale de l’élaboration du programme en fonction des besoins de sécurité en constante évolution de l’entreprise. (Tim Bandos, RSSI chez Digital Guardian)

Cyberattaques : l’immobilisation des entreprises coûte bien plus cher qu’on ne le pense

Il faudra s’y habituer, la digitalisation croissante amène avec elle son lot de problèmes et parmi ceux-ci se trouvent les cyberattaques. Leur puissance et leur structure varient selon la cible choisie mais la conséquence est identique pour toutes les victimes : une immobilisation totale ou partielle de l’appareil productif pour une durée indéterminée. S’en suit alors un véritable chemin de croix pour les structures qui cherchent à se remettre de ces attaques.

Cyberattaque : une méthodologie précise et difficilement détectable

A l’origine de telles attaques se trouve, encore et toujours, l’argent comme principale motivation. Qu’il soit réclamé via une demande de rançon ou obtenu par la revente de données entreprises, il est toujours au centre des préoccupations des hackers. Pour parvenir à leurs fins, ces derniers doivent donc déployer une stratégie qui nécessite parfois plusieurs mois de préparation selon la structure ciblée. Dans certains cas, les hackers cherchent à s’infiltrer très tôt et mettent leurs programmes en dormance via la technique de l’obfuscation. Ils peuvent ainsi effacer leurs traces et déclencher leur attaque quelques semaines/mois plus tard.

Au cœur de la méthodologie d’une cyberattaque, la première étape est celle de la reconnaissance, elle consiste à récupérer un maximum d’informations – mails, téléphones, noms – sur une ou plusieurs personnes de l’entreprise. Cette phase de social engineering permet de trouver un point d’entrée qui est, dans la majorité des cas, celui de l’email. Qu’il s’agisse d’employer la méthode du phishing, l’installation de malware ou en ayant recours aux arnaques au président, l’objectif, une fois à l’intérieur des systèmes d’informations, est d’effectuer des mouvements latéraux permettant aux hackers d’infiltrer et de toucher d’autres éléments du réseau de l’entreprise. L’attaque se déploie plus largement et capte ainsi davantage de données et paralyse les serveurs internes.

Une production durement et durablement touchée

L’un des premiers réflexes pour les entreprises est de couper leurs systèmes d’informations pour limiter la casse et éviter que l’attaque ne se propage davantage en interne. Un réflexe de survie qui leur permet d’organiser une riposte et d’accélérer le retour à une situation normale. Si les directions des systèmes d’information, pour les entreprises qui en disposent, sont sur le pied de guerre pour colmater les brèches, elles ne peuvent cependant que constater les dégâts causés.

Et ces derniers peuvent avoir un impact très important sur la production et la mener à son immobilisation pendant un certain temps. En témoigne la récente cyberattaque dont a été victime Colonial Pipeline, un important réseau d’oléoducs qui transporte près de 45% des carburants de la côte Est des Etats-Unis, et qui a provoqué un arrêt de l’approvisionnement durant plusieurs jours. Cela a généré des mouvements de panique au sein de la population qui ont eu pour conséquence des pénuries dans certaines stations essence. En fin de compte, la société a dû verser près de 4,4 millions de dollars de rançon aux hackers.

Des exemples comme celui-ci montrent qu’une immobilisation de la production, même de courte durée, peut entraîner de lourdes pertes financières pour les entreprises touchées par les cyberattaques ainsi que pour les acteurs de leur écosystème.

Prévention des cyberattaques : un défi humain

Dans un processus de retour à la normale, il est possible que certaines entreprises décident de payer immédiatement une rançon contrairement à d’autres qui tentent de contrer l’intrusion dans leur système d’information. Dans les deux cas, il n’est jamais tout à fait certain que ce type d’attaque ne se reproduise pas. Il est donc utile de s’assurer en interne qu’il existe une stratégie de prévention comme les plans de reprise d’activité (PRA) qui se déclenchent à la suite d’un sinistre. Cela revient également à investir dans des solutions de protection d’application ainsi que dans celles qui visent à détecter les attaques et à les bloquer en amont. En somme, Il ne s’agit pas de savoir si le système d’information sera touché, mais plutôt quand il le sera.

Malgré toutes les dispositions technologiques prises, de nouvelles attaques toujours plus puissantes et vicieuses parviendront à contourner les nombreux systèmes de sécurité mis en place par les entreprises. L’un des enjeux de ces prochaines années se situe donc au niveau de la prévention humaine. L’idée d’un firewall humain n’est possible que si les collaborateurs d’une entreprise sont formés à reconnaître les signes d’une cyberattaque. Cet aspect sera d’autant plus important que la transition digitale des entreprises s’est largement accélérée depuis la crise du Covid-19 et avec elle le nombre de cyberattaques qui a été multiplié par quatre entre 2019 et 2020 en France. Il est donc essentiel et urgent d’instaurer un système de responsabilité partagée qui permettra, à défaut d’atteindre le risque zéro, de préparer au mieux les entreprises à de futures attaques.

CHARMING KITTEN : des pirates venus d’Iran

Alors qu’ils ciblaient en mars dernier les éminents chercheurs en médecine via des campagnes de phishing principalement aux États-Unis et en Israël, l’acteur malveillant TA453, qui serait affilié au gouvernement iranien, également connu sous les noms de CHARMING KITTEN et PHOSPHORUS, est de retour avec une nouvelle campagne de leurres par email.

Baptisée « SpoofedScholars », cette opération représente l’une des campagnes les plus sophistiquées de TA453 selon la société en cybersécurité Proofpoint. Cet acteur malveillant procèderait en usurpant des infrastructures légitimes et reconnues pour atteindre leurs cibles. C’est en initiant des campagnes d’emails malveillants que TA453 a pu obtenir illégalement l’accès à un site Web appartenant à une institution universitaire de renommée mondiale afin de récolter les identifiants des cibles victimes.

SpoofedScholars

Les attaques de TA453 sont toujours plus innovantes et complexes. La finalité de l’opération « SpoofedScholars » ? Dérober des informations qui seront ensuite détenues par l’IRGC (Corps des gardiens de la révolution iranienne). Pour le moment, rien ne prouve la réelle appartenance de ces pirates avec l’IRGC.

C’est après avoir établi une pseudo relation de confiance par le biais de nombreuses conversations, que TA453 a pu infiltrer les systèmes d’information de ses infrastructures cibles comme l’Université de Londres. En effet, TA453 fournissait dans ses échanges par emails, un « lien d’enregistrement » vers un site Web compromis hébergeant une page de collecte d’informations d’identification de la radio SOAS de l’Université de Londres.

Ce site de phishing, aux apparences trompeuses était en réalité configuré pour dérober une variété de données d’identification.

Sur la durée, TA453 a changé de tactique et a décidé de fournir le lien d’enregistrement phishing plus tôt et plus furtivement dans ses interactions avec ses cibles, rendant ainsi la phase de conversation non-nécessaire.

Bien qu’à l’heure actuelle cette campagne ait été démasquée et qu’une partie du groupe de TA453 ne semblent plus être actifs, la société estime avec une grande confiance que TA453 continuera d’usurper les universitaires du monde entier pour soutenir les opérations de collecte de renseignements de TA453 en faveur des intérêts du gouvernement iranien. Les universitaires, les journalistes et le personnel des groupes de réflexion devront redoubler de vigilance et vérifier l’identité des personnes qui souhaiteront échanger avec eux par mail pour des opportunités professionnelles.

Plainte de France Digitale contre Apple auprès de la CNIL

La CNIL s’est reconnue compétente pour instruire la plainte de France Digitale s’agissant d’une possible violation par Apple du droit d’opposition de l’utilisateur.

Sans surprise pour l’association, s’agissant des éventuelles infractions au RGPD, en application du guichet unique, la CNIL a transmis pour instruction la plainte à son homologue irlandaise déjà saisie d’une plainte similaire. Cette transmission ne préjuge en rien du bien ou mal fondé de la plainte de France Digitale mais privilégie la compétence de l’autorité du lieu du principal établissement européen d’Apple. La CNIL retient néanmoins définitivement sa compétence pour instruire la plainte de France Digitale s’agissant d’une possible violation par Apple du droit d’opposition prévu à l’article 82 de la loi Informatique et Libertés, relatif notamment au droit
d’opposition de l’utilisateur d’un service de communication électronique.

Rappel du contexte

France Digitale représente près de 1800 start-ups et investisseurs du numérique français. En mars 2021, l’association a saisi la CNIL pour leur faire part d’un constat simple: les publicités personnalisées au bénéfice de la plateforme Apple sont aujourd’hui activées par défaut (voir sur le terminal en allant dans Confidentialité->Publicité). Il pourrait s’agir d’une atteinte manifeste, grave et répétée au RGPD et à la directive “e Privacy”.

C’était une première mondiale : jamais une association de startups n’avait ouvert de contentieux contre le géant de Cupertino.

Pour l’association, cette plainte vise à mettre en évidence l’inégalité de traitement que produit l’App Tracking Transparency (ATT). En effet, Apple a instauré une distinction entre les applications exploitées par des entreprises affiliées à Apple et les applications dites tierces. Ces dernières relèvent de l’ATT qui exige que leur utilisateur consente à la collecte et au traitement de leurs données. Les applications exploitées par des entreprises affiliées relèvent, elles, d’un ciblage publicitaire activé d’office sur le terminal, sans action de l’utilisateur.

Non contente d’instaurer une distorsion entre ces deux catégories d’applications, Apple semble heurter frontalement les règles du RGPD qui exigent, notamment, que la collecte et le traitement des données personnelles fassent l’objet d’un consentement exprès et spécifique. La présomption de consentement de l’utilisateur, caractérisée par l’activation d’office du suivi publicitaire, est susceptible de heurter le droit des données personnelles.

Instruction de la plainte par la CNIL

Par un courrier datant de fin mai adressé à l’association, la CNIL s’est reconnue compétente pour instruire la plainte de France Digitale.

Sans surprise pour l’association, s’agissant des éventuelles infractions au RGPD, en application du guichet unique, la CNIL a transmis pour instruction la plainte à son homologue irlandaise déjà saisie d’une plainte similaire.

A ce sujet, Benoist Grossmann, Co-Président de France Digitale et CEO Eurazeo Investment Manager, indique que “France Digitale va se rapprocher de l’autorité irlandaise pour suivre étroitement l’instruction. Celle-ci visera le non-respect par Apple des règles relatives au consentement en matière de données personnelles.”

Cette transmission ne préjuge en rien du bien ou mal fondé de la plainte de France Digitale mais privilégie la compétence de l’autorité du lieu du principal établissement européen d’Apple.

La CNIL retient néanmoins définitivement sa compétence pour instruire la plainte de France Digitale s’agissant d’une possible violation par Apple du droit d’opposition prévu à l’article 82 de la loi Informatique et Libertés, relatif notamment au droit d’opposition de l’utilisateur d’un service de communication électronique.

Perspectives contentieuses

Pour Benoist Grossmann, Co-Président de France Digitale : “Qu’une décision de sanction intervienne en Irlande et/ ou en France, un contentieux judiciaire pourra se déployer contre Apple devant les juridictions françaises. En effet, s’il apparaît que la violation du droit des données personnelles a causé un préjudice aux entreprises du numérique françaises, comme nos startups, ces dernières pourront en agir en responsabilité à l’encontre d’Apple.

Le ransomware Ryuk cible désormais les serveurs Web

Nouvelles conclusions sur les opérations stratégiques du groupe Ransomware-as-a-Service – Ryuk. Ryuk est un ransomware exclusivement utilisé dans des attaques ciblées – détecté comme Ransom-Ryuk –  il chiffre les fichiers d’une machine et demande un paiement en crypto-monnaie Bitcoin pour divulguer les clés utilisées lors du chiffrement. Les résultats dévoilent que ce nouvel échantillon Ryuk cible également les serveurs Web.

Le ransomware a pour la première fois été observé en août 2018 lors d’une campagne qui a ciblé plusieurs entreprises. L’analyse des premières versions du ransomware a révélé des similitudes et un code source partagé avec le ransomware Hermes – un malware vendu sur des forums clandestins, qui a été utilisé par de multiples acteurs malveillants.

Pour chiffrer les fichiers, Ryuk utilise une combinaison de chiffrement symétrique AES (256 bits) et asymétrique RSA (2048 bits ou 4096 bits). La clé symétrique est utilisée pour chiffrer le contenu du fichier, tandis que la clé publique asymétrique est utilisée pour chiffrer la clé symétrique. Lors du paiement de la rançon, la clé privée asymétrique correspondante est révélée, ce qui permet de déchiffrer les fichiers cryptés.

En raison de la nature ciblée du ransomware Ryuk, les premiers vecteurs d’attaque sont adaptés à la victime. Parmi eux, les plus courants sont : les emails d’harcèlement, l’exploitation d’identifiants compromis pour accéder à des systèmes à distance. À titre d’exemple, la combinaison d’Emotet et de TrickBot a souvent été observée dans les attaques de Ryuk.

Se protéger des ransomwares

Les équipes IT doivent être à l’affût de toutes traces et comportements en corrélation avec des outils de pentest open source tels que winPEAS, Lazagne, Bloodhound et Sharp Hound, ou des cadres de piratage tels que Cobalt Strike, Metasploit, Empire ou Covenant, ainsi que du comportement anormal d’outils non malveillants avec un double usage. Ces outils considérés légitimes (comme ADfind, PSExec, PowerShell, etc.) peuvent être utilisés pour l’énumération et l’exécution. Il faut également être attentif à l’utilisation anormale de Windows Management Instrumentation WMIC (T1047).

En examinant d’autres familles similaires de Ransomware-as-a-Service, l’équipe de recherche McAfee Entreprise a réalisé que certains vecteurs d’entrée sont assez courants chez les criminels du ransomware :

  • Le Spear Phishing (T1566.001) est souvent utilisé pour  s’insérer directement au sein d’un réseau. L’e-mail de phishing peut également être lié à une souche de malware différente, qui sert de chargeur et de point d’entrée aux attaquants pour continuer à compromettre le réseau de la victime. Ce phénomène a été observé dans le passé avec des programmes comme Trickbot et Ryuk ou Qakbot et Prolock, etc.
  • L’exploitation d’applicationgrand public (T1190) est un autre vecteur d’entrée courant, car les cybercriminels s’informent sur les dernières annonces (cyber)sécurité et sont toujours à l’affût d’une nouvelle tentative. Les entreprises doivent être rapides et diligentes lorsqu’il s’agit d’appliquer les mises à jour de solutions de sécurité. Il existe de nombreux exemples dans le passé où des vulnérabilités concernant des logiciels d’accès à distance, des serveurs web, des équipements de périphérie de réseau et des pare-feu ont été utilisées comme point d’entrée.
  • L’utilisation de comptes valides (T1078) a toujours été une méthode éprouvée par les cybercriminels pour s’immiscer au sein de différents réseaux. L’accès RDP faiblement protégé est un excellent exemple de cette méthode d’entrée.
  • Les Infostealers (logiciel malveillant) peuvent également obtenir des comptes valides en volant les identifiants sur l’ordinateur d’une victime. Les journaux d’Infostealer contenant des milliers d’identifiants peuvent être achetés par les criminels du ransomware pour rechercher des identifiants VPN et d’entreprise. C’est pourquoi, les organisations doivent absolument disposer d’un système robuste de gestion d’identifiants et d’authentification automatique des comptes utilisateurs.

Principales conclusions :

  • Le ransomware Ryuk est exclusivement utilisé dans des attaques ciblées
  • Le dernier échantillon cible désormais les serveurs web
  • La nouvelle note de rançon invite les victimes à installer le navigateur Tor pour faciliter le contact avec les acteurs malveillants
  • Après le chiffrement du fichier, le ransomware imprime 50 copies de la note de rançon sur l’imprimante par défaut.

Le stalking, la malveillance amoureuse du 21e siècle ?

Une étude révèle que 61 % des adultes Français, âgés de 18 à 39 qui ont déjà été en couple, ont déjà stalké en ligne leur partenaire actuel ou leur ex.

Les résultats d’étude relative aux comportements d’harcèlement en ligne des consommateurs affiche des chiffres étonnant et inquiétant. Cette nouvelle étude met en lumière des différences générationnelles frappantes dans les tendances de cyberharcèlement des Français dans les relations amoureuses modernes. Plus de la moitié des Français de la génération Z et millienials (61 % des 18-39 ans) admettent avoir « stalké » en ligne leur ancien ou leur partenaire actuel, à leur insu, soit trois fois plus que les personnes de 40 ans et plus (18 %).

Traqueur né !

Près d’un tiers des Français (33 %) ayant déjà été en couple admet avoir « traquer » un ex ou un partenaire actuel en ligne en prenant de ses nouvelles à son insu et sans son consentement. Le plus alarmant ? 31 % des jeunes Français (18-39 ans) actuellement en couple estiment que leur partenaire est susceptible d’installer une application de stalking – autrement appelée « creepware » ou « stalkerware » – sur leur(s) appareil(s) pour surveiller ses activités numériques et passer en revue les textos, l’historique des appels téléphoniques, les messages directs, les e-mails et les photos. Ce chiffre est largement supérieur au pourcentage de Français âgés de 40 ans ou plus qui pensent la même chose (8 %). Parmi ceux qui ont admis avoir harcelé en ligne un partenaire actuel ou un ex , les principaux facteurs qui les auraient poussés à le faire, la curiosité (43 %) et le manque de confiance (30 %) se hissent en tête. 24% d’entre eux voulaient savoir avec qui ils étaient et 23% savoir ce qu’ils faisaient.

Les moins de 40, adepte du stalking ?

D’après Catherine Lejalle, chercheuse et sociologue sur les comportements des consommateurs en ligne « L’étude pointe des différences selon les âges et les genres. La pratique du stalking est plus forte chez les moins de quarante ans et chez les hommes. Or, elle s’inscrit dans un contexte sociétal où les valeurs phares sont la transparence et l’absence d’engagement. L’étude montre que les pratiques sont en dissonance avec les discours. Prôner la transparence et mettre en scène sa vie sur les réseaux sociaux permettent-ils de garder une part cachée en coulisses qui donne à l’autre le sentiment qu’on lui échappe ? Chanter la liberté et l’ouverture dans le couple est-il compatible avec le besoin ontologique de réassurance qui sommeille en chacun de nous ? L’étude suggère des réponses tranchées à ces deux interrogations. »

Ces nouvelles conclusions sont publiées dans le 2021 Norton Cyber Safety Insights Report (NCSIR). Réalisé en partenariat avec The Harris Poll, ce rapport a interrogé plus de 10 000 personnes dans 10 pays , dont 1 000 adultes Français, afin d’évaluer les habitudes en ligne des consommateurs et les domaines dans lesquels elles peuvent dévier vers le cyberharcèlement.

« Nous émettons des avertissements à l’intention de nos clients pour les prévenir de la présence d’applications de stalkerware potentielles sur leurs appareils. Notre dernière étude des menaces montre que l’utilisation de cette technologie invasive ne cesse de croître. Entre septembre 2020 et mai 2021, notre équipe de recherche a constaté́ une hausse de 63 % du nombre d’appareils infectés par des stalkerwares, soit l’équivalent de plus de 250 000 appareils compromis« , explique Kevin Roundy, directeur technique et spécialiste des stalkerwares au sein de la division de recherche de NortonLifeLock, Norton Labs.

Le stalkerware est une technologie disponible dans le commerce, qui peut être installée sur un appareil afin de surveiller l’activité à l’insu de l’utilisateur. Il faut généralement qu’une personne ait un accès physique à un appareil pour l’installer. Le stalkerware consomme la plupart du temps beaucoup d’énergie et de données et peut donc se faire remarquer en ralentissant les performances de l’appareil, en épuisant la batterie ou en augmentant la consommation de données. Si vous suspectez un stalkerware, il est indispensable de vérifier les paramètres et les autorisations de l’appareil pour vérifier si des applications inconnues ont accès à des éléments personnels tels que la localisation et le microphone, ou si des applications inconnues sont présentes sur l’appareil.

Inoffensif de stalker son partenaire ?

Les résultats du rapport démontrent qu’environ un tiers des Français âgés de 18 à 39 ans (31 %) estiment qu’il est inoffensif de stalker son partenaire actuel ou un ancien partenaire, soit deux fois plus que les Français de plus de 40 ans et plus qui sont de cet avis (15 %). Plus de la moitié des jeunes Français (52 %) cautionnent le stalking en ligne si l’un des partenaires ou les deux ont été infidèles ou sont soupçonnés de l’être et admettent qu’ils seraient plus susceptibles de stalker à leur tour un amant ou un ex s’ils savaient qu’ils ne se feraient pas prendre.(36 %). Il convient de noter que près de deux Français sur dix âgés de 18 à 39 ans et ayant déjà eu une relation amoureuse (17 %) admettent avoir utilisé les appareils ou les applications de santé de leur partenaire pour surveiller secrètement leur activité physique. On estime que 2,6 millions de personnes en France (5 % des adultes) ont utilisé un logiciel de harcèlement ou un logiciel de repérage, ce qui illustre l’ampleur du problème.

La familiarité avec le « stalkerware » ou « creepware » est faible. En France, 8 % en sont familiers, 23% en ont seulement entendu le nom et 68 % n’en ont jamais entendu parler, mais les jeunes adultes sont beaucoup plus susceptibles que leurs homologues plus âgés d’en être familiers (19 % chez les moins de 40 ans contre 3 % chez les 40 ans et plus). Consulter le téléphone de son partenaire (17%) et leur navigateur de recherche (15%) sont les formes les plus courantes de stalking en ligne chez les Français qui ont été en couple.

En France, les hommes sont presque deux fois plus susceptibles que les femmes d’utiliser des applications invasives pour espionner leur partenaire. 8 % des hommes qui ont été en couple ont utilisé un creepware ou un stalkerware pour surveiller le téléphone de leur ex ou de leur partenaire actuel, contre seulement 4 % des femmes. • À travers le monde2, le stalking en ligne est une pratique courante. 34 % des consommateurs ayant déjà vécus une relation amoureuse admettent avoir stalké leur ex ou leur partenaire actuel, et plus d’un tiers des Français (33 %) ont admis avoir adopté ce comportement.

Mise en garde contre les ransomwares ciblant les systèmes de contrôle industriels

La France fait partie du Top 10 des pays comptabilisant le plus grand nombre de réseaux IT/OT.

Une entreprise japonaise de cybersécurité vient publier les résultats d’une nouvelle étude portant sur les attaques de ransomwares ciblant les installations industrielles. Intitulée « 2020 Report on Threats Affecting ICS Endpoints« , l’étude met en évidence le risque croissant de temps d’arrêt et de vol de données sensibles résultant de ces attaques.

« Les systèmes de contrôle industriels sont particulièrement complexes à sécuriser, exposant de nombreuses brèches que les attaquants exploitent avec une détermination croissante », explique Nurfedin Zejnulahi, Directeur Technique France chez Trend Micro. « Les attaques par ransomwares constituent un véritable fléau, au point que le gouvernement américain les place sur le même plan que le terrorisme. Dans ce contexte, nous espérons que nos récentes recherches aideront les fabricants industriels à prioriser et accentuer leurs efforts de sécurité pour faire face à ces menaces. »

Les systèmes de contrôle industriels (ICS) sont au centre des installations des services publics, des sites de production et autres activités sensibles, où ils sont utilisés pour surveiller et contrôler les processus industriels sur les réseaux IT/OT. Susceptible d’interrompre l’activité pendant plusieurs jours, la présence d’un ransomware sur ces derniers peut entraîner un risque majeur, à savoir la mise à disposition de projets de conception, de programmes et autres documents sensibles sur le dark web.

La France fait partie des 10 pays comptant le plus grand nombre de réseaux IT/OT

On y découvre que les variants des ransomwares Ryuk (20%), Nefilim (14,6%), Sodinokibi (13,5%) et LockBit (10,4%) ont représenté plus de la moitié des infections sur les systèmes ICS en 2020. Les attaquants ciblent les endpoints ICS pour miner des cryptomonnaies en exploitant des systèmes d’exploitation non patchés et encore vulnérables à EternalBlue. Des variantes du virus Conficker se répandent sur les endpoints ICS exécutant des systèmes d’exploitation plus récents et en forçant les partages d’administration. Les anciens malwares tels qu’Autorun, Gamarue et Palevo sont encore répandus sur les réseaux IT/OT et se propageant via des supports de stockage amovibles.

La France fait partie des 10 pays comptant le plus grand nombre de réseaux IT/OT intégrant des endpoints ICS. L’étude de Trend Micro révèle que les environnements ICS sont à la fois affectés par les nouveaux malwares (ransomwares et coinminers) et par les malwares traditionnels (virus infectant les fichiers). Toutefois, les graywares -applications ou fichiers non classés parmi les virus ou les chevaux de Troie, mais capables de nuire à la performance des appareils et d’entraîner des risques de sécurité majeurs- constituent également une menace non négligeable.

« Il est indispensable que les équipes sécurité et celles en charge de l’OT coopèrent de façon plus étroite. En travaillant conjointement, ces dernières seront en mesure d’identifier les systèmes clés et les dépendances, telles que la compatibilité du système d’exploitation et les exigences de disponibilité, pour développer in fine des stratégies de sécurité plus efficaces », commente Nurfedin Zejnulahi.

Parmi les recommandations aux industriels

Appliquez rapidement les correctifs. Si cela n’est pas possible, segmentez le réseau ou utilisez des solutions de « patching » virtuel disponibles sur le marché ;
Luttez contre les ransomwares en atténuant les causes de l’infection via des outils de monitoring des applications et de détection et de réponse aux menaces pour analyser les systèmes à la recherche d’IoC (indicateur de compromission) ;
Limitez les partages de réseau et appliquez des combinaisons nom d’utilisateur/mot de passe robustespour empêcher tout accès non autorisé par le biais d’attaques par force brute visant à déchiffrer des identifiants ;
Utilisez des services IDS (détection d’intrusion) ou IPS (prévention d’intrusion) pour définir le comportement normal du réseau et mieux identifier les activités suspectes ;
Analysez les endpoints ICS dans des environnements isolés à l’aide d’outils autonomes ;
Mettez en place des kiosques d’analyse antimalware pour permettre l’examen des lecteurs amovibles utilisés pour transférer des données entre endpoints isolés ;
Appliquez le principe du moindre privilège aux administrateurs et opérateurs du réseau OT.

Des Trojans Android volent des logins et mots de passe d’utilisateurs Facebook

Détection de plusieurs applications malveillantes sur Google Play. De fausses applications qui volent des logins et des mots de passe d’utilisateurs de Facebook. Plus de 5,8 millions d’installations.

Un éditeur photo nommé Processing Photo. Il a été propagé par son développeur chikumburahamilton, ce malware a été installé plus de 500 000 fois.

Des applications App Lock Keep du développeur Sheralaw Rence, App Lock Manager éditée par Implummet col et Lockit Master du développeur Enali mchicolo, ces programmes malveillants permettent de configurer une limitation d’accès aux appareils Android et aux logiciels installés sur les appareils. Ces malwares ont été téléchargés au moins 50 000, 10 et 5 000 fois respectivement.

Un utilitaire destiné à optimiser le fonctionnement d’appareils Android – Rubbish Cleaner du développeur SNT.rbcl qui a été téléchargé plus de 100 000 fois.

Des programmes d’astrologie Horoscope Daily du développeur HscopeDaily momo et Horoscope Pi du développeur Talleyr Shauna. La première application a été installée plus de 100 000 fois et la deuxième plus de 1000 fois. Un programme de fitness Inwell Fitness du développeur Reuben Germaine, qui a connu plus de 100 000 installations.

Stealers

Un éditeur d’image PIP photo diffusé par le développeur Lillians. Les différentes versions de ce programme sont détectées comme Android.PWS.Facebook.17 et Android.PWS.Facebook.18. Cette application a été téléchargée plus de 5 millions de fois.
Dès que les experts de Doctor Web ont rapporté le problème à Google Inc., une partie des applications malveillantes ont été retirées mais au moment de la sortie de cette publication, certaines d’entre elles restent encore disponibles en téléchargement.

De plus, l’étude de ces stealers a montré l’existence d’une version antérieure d’un de ces malwares, propagée via Google Play sous couvert de l’éditeur photo EditorPhotoPip. Bien qu’il ait été retiré du catalogue, il restait disponible en téléchargement sur les sites d’agrégateurs d’applications.

Les applications étaient pleinement opérationnelles, ce qui devrait affaiblir la vigilance de leurs victimes potentielles. Pour accéder à toutes leurs fonctions, ainsi que pour prétendument désactiver la publicité, les utilisateurs étaient invités à se connecter à leurs comptes Facebook. Certaines applications contenaient des publicités, ce qui pouvait également affaiblir l’attention des utilisateurs et les pousser à exécuter une action proposée par les pirates. Si l’utilisateur acceptait la proposition et qu’il cliquait sur le bouton, il voyait un formulaire standard de saisie de login et de mot de passe.

Paramètres nécessaires pour voler des noms d’utilisateur et mots de passe

Il faut noter que les champs de saisie sont authentiques. Les Trojans utilisent un mécanisme spécialisé pour tromper leurs victimes. Après avoir reçu les paramètres d’un des serveurs de contrôle, les pirates téléchargent la page légitime de Facebook https://www.facebook.com/login.php dans WebView. Dans cette même WebView, ils téléchargent JavaScript depuis leur serveur qui intercepte les données d’authentification saisies. Ensuite, le JavaScript, en utilisant les méthodes fournies via JavascriptInterface, transmet les logins et les mots de passe volés aux applications, qui à leur tour les envoient au serveur des pirates. Une fois qu’une victime était connectée à son compte, les Trojans volaient également les fichiers cookies de la session d’authentification pour les envoyer aux pirates.

L’analyse de ces programmes malveillants a montré qu’ils ont tous reçu les paramètres nécessaires pour voler des noms d’utilisateur et mots de passe des comptes Facebook. Cependant, les attaquants sont en mesure de changer facilement les paramètres et de donner la commande de télécharger la page d’un service légitime ou d’utiliser un formulaire de saisie contrefait publié sur un site de phishing. Ainsi, les chevaux de Troie peuvent être utilisés pour voler des noms d’utilisateur et mots de passe de n’importe quel service. Le programme malveillant Android.PWS.Facebook.15 qui est une modification antérieure, est identique aux autres, mais il comprend également la sortie des données vers un fichier log dans la langue chinoise, ce qui peut indiquer son origine.

Neuf internautes sur dix prêts à partager leurs données persos pour accéder à du gratuit

D’après une nouvelle enquête, près de neuf internautes français sur dix (87 %) sont prêts à partager leurs données personnelles pour accéder gratuitement à des services en ligne. 35 % seulement des internautes français ont le sentiment d’avoir le contrôle sur leurs données contre 52 % à l’échelle européenne. 36 % des Français font confiance à leur gouvernement pour le traitement des données confidentielles. Plus de 8 Français sur 10 (85 %) craignent que leurs données ne tombent entre de mauvaises mains lors des deux prochaines années (84 % à l’échelle de l’Europe)

D’après une nouvelle étude commanditée par Kaspersky, près de neuf internautes français sur dix (87 %) sont disposés à partager leurs données personnelles avec des sites et des applications pour accéder gratuitement à des services numériques. La carte interactive de sensibilité à la confidentialité des données, élaborée par Kaspersky, met en exergue la façon dont les consommateurs de neuf pays d’Europe abordent la question de la confidentialité. Malgré quelques réserves, cette carte indique que les Français sont globalement disposés à permettre que leur comportement en ligne soit suivi s’ils peuvent bénéficier en échange de promotions (39 %), d’une meilleure fluidité de l’expérience (43 %) et de cadeaux (36 %). Un comportement relativement en ligne avec les attitudes européennes, bien qu’un peu plus méfiant.

 93 % des Français indiquent que la confidentialité des données est importante pour eux, mais seulement un peu plus d’un tiers (35 %) ont le sentiment de contrôler le nombre d’entités ayant accès à leurs données personnelles.

Peu de confiance envers les entreprises & gouvernements…

C’est une source de préoccupation puisque plus de huit répondants français sur dix (85 %) craignent que leurs données ne tombent entre de mauvaises mains lors des deux prochaines années, tandis que 71 % d’entre eux ont peur que leurs données ne soient dérobées et utilisées à des fins malveillantes (66 % en Europe). Des inquiétudes qui ne se traduisent pas nécessairement dans leurs comportements.

Les internautes témoignent également d’une confiance mitigée envers les entités avec lesquelles ils partagent leurs données. Globalement, Amazon et Google jouissent d’une plutôt bonne réputation en Europe avec 47 % des internautes qui leur font confiance pour traiter les données de manière sure. Les Français sont un peu plus sceptiques, seuls 40 % étant de cet avis. Cela positionne ces entreprises devant les gouvernements respectifs des Européens avec un indice de confiance à 47 % et qui tombe à seulement 36 % en France. Parmi les grandes entreprises de la tech, Facebook est l’organisation qui suscite le plus de méfiance pour ce qui est du respect de la confidentialité : 29 % des Européens et 24 % des Français font confiance à l’entreprise pour le respect de la confidentialité des données.

Mais une tendance à partager ses données quand même, quitte à en perdre le contrôle !

Malgré cela, la perspective de bénéficier de services en ligne utiles fait que de nombreux internautes sont moins disposés à prendre des précautions pour protéger leurs données ou contrôler la manière dont leurs informations personnelles sont utilisées. De fait, six Français sur dix (60 %) acceptent tous les cookies lorsqu’ils naviguent rapidement sur un site. Plus inquiétant, trois internautes Français sur dix (30 %) utilisent le même mot de passe sur de nombreux sites ou applications. Ce chiffre monte même à 35 % au Danemark.

Des disparités de comportement à travers l’Europe

Le Danemark est également le pays où les internautes craignent le moins que leur données ne finissent entre de mauvaises mains (seulement 77 %, contre 94 % au Portugal). À l’inverse, la France est le pays où les internautes ont le moins le sentiment de contrôler leurs données personnelles (35 %). C’est aussi en France que les internautes ont le moins confiance dans le traitement de leurs données personnelles – seulement 36 % des Français font confiance à leur gouvernement pour traiter leurs données de manière sécurisée.

« Jamais nous n’avons eu autant de données personnelles hébergées en ligne. Parallèlement à cette plus grande présence en ligne des données, il y a un risque accru qu’elles ne tombent entre de mauvaises mains », commente David Emm, Principal Security Researcher, Kaspersky.

« La carte interactive de sensibilité à la confidentialité des données démontre que les internautes européens n’ont pas le sentiment d’avoir la main sur les entités ayant accès à leurs données. Malgré ces inquiétudes, beaucoup acceptent cet aspect « intrusif » pour accéder à des services numériques pratiques. Il n’est jamais trop tard pour tenter de reprendre le contrôle de notre identité numérique et protéger nos données en ligne. Pour ce faire, les internautes doivent surveiller les informations qu’ils partagent, bien examiner les politiques en matière de cookies ainsi que les autres paramètres de confidentialité, et veiller à utiliser des mots de passe robustes et uniques pour chaque site ou application. »

Les arnaques aux cryptomonnaies s’appuient sur la popularité d’Elon Musk et de YouTube

Selon une nouvelle étude publiée, les escrocs exploitent de plus en plus YouTube pour cibler les utilisateurs peu méfiants qui consultent les vidéos consacrées aux cryptomonnaies diffusées sur la plateforme. 

D’après cette étude, les escrocs sont en passe de dépouiller les utilisateurs de YouTube de près d’un million de dollars en achetant des espaces publicitaires sur les vidéos de cryptomonnaies diffusées sur YouTube, afin de promouvoir une fausse monnaie SpaceX dont ils prétendent, à tort, qu’elle a été créée par Elon Musk.

Cette campagne fait suite à une arnaque antérieure dans laquelle des cybercriminels avaient compromis des comptes Twitter et YouTube pour promouvoir une série de fraudes aux cryptomonnaies en prévision du passage d’Elon Musk, fondateur de Tesla et de SpaceX, à l’émission « Saturday Night Live ». Les escrocs ont ainsi dérobé plus de 10 millions de dollars en Bitcoins, en Ethereums et en Dogecoins. 

Satnam Narang, Principal Research Engineer, pour la société Tenable, estime que ces arnaques témoignent de la manière dont les media sociaux, et YouTube en particulier, sont de plus en plus utilisés par les escrocs pour perpétuer la fraude liée aux cryptomonnaies.

 «  Ces stratagèmes d’enrichissement rapide dans le monde des cryptomonnaies existent depuis 2017 et ne sont pas près de disparaître. La seule chose qui a changé, ce sont les tactiques employées par les escrocs pour amasser rapidement de l’argent. Les utilisateurs devraient donc se méfier des campagnes qui promettent des gains démesurés. Si c’est trop beau pour être vrai, il y a forcément anguille sous roche. « 

Les escrocs ne reculent devant aucune occasion pour créer de nouvelles monnaies et en faire la promotion sur les media sociaux ou, dans le cas présent, au travers de publicités sur YouTube. L’essor des protocoles de finance décentralisée (DeFi) et des échanges comme Uniswap a offert aux escrocs un nouveau moyen de dérober de l’argent à des utilisateurs peu méfiants, sans possibilité de le récupérer. La plupart des fraudes que j’ai pu observer ont tendance à se produire sur la blockchain d’Ethereum et sur la Smart Chain de Binance, qui est basée sur la blockchain d’Ethereum.

 Si les utilisateurs tombent dans le piège d’une arnaque aux cryptomonnaies, les chances qu’ils puissent récupérer leurs fonds sont très faibles, car il n’existe aucune autorité centralisée, telle qu’une banque, en mesure d’annuler les transactions. En raison du caractère décentralisé des cryptomonnaies, qui les distingue de la finance traditionnelle, il est d’autant plus important que les utilisateurs prennent les précautions nécessaires pour éviter d’être victimes d’arnaques aux cryptomonnaies.

Guerre numérique entre les USA et l’Iran

Le gouvernement des États-Unis a saisi des dizaines de domaines de sites Web américains liés à l’Iran. Des sites accusés de participer à une campagne de désinformation.

Conformément à des décisions de justice, les États-Unis ont saisi 33 sites Web utilisés par l’IRAN et l’Union de la radio et de la télévision islamiques iraniennes (IRTVU), dont Presstv.com. Trois autres sites Web exploités par Kata’ib Hezballah (KH), en violation des sanctions américaines, ont eu aussi été saisis. « Des éléments du gouvernement iranien, déguisés en agences de presse ou en médias, ont ciblé les États-Unis pour renverser les processus démocratiques américains » affirme le Département de la Justice US.

Comme l’affiche le domaine presstv, l’url a été saisi par le gouvernement des États-Unis conformément à un mandat de saisie en vertu de 18 USC et dans le cadre d’une action d’application de la loi par le Bureau of Industrie et sécurité, Office of Export Enforcement et Federal Bureau of Investigation. Une action menée au moment au l’IRAN « choisi » son nouveau président. Un président qui reste sous la coupe du chef suprême de l’Iran. C’est ce dernier qui détermine la politique de l’Iran.

Le parc informatique de l’Iran est l’une des cibles de l’administration de la Maison Blanche sous fond de conflit lié à la fabrication d’arme nucléaire. Après des « piratages » informatiques et des techniques de dissuasions numériques, comme cette saisie de noms de domaines, l’Oncle Sam tente de faire plier les dirigeants de ce pays.

L’Iran cache de nombreux pirates informatiques présents dans des espaces numériques malveillants. Il n’est pas rare de les voir proposer des contenus volées à des entreprises américaines, quand ce n’est pas tout simplement proposer des attaques de type DDoS, des Dénis Distribués de Service ayant pour mission de « cyber manifester » en bloquant certains secteurs, pas obligatoirement sensible (boutique, journaux, …) sur le territoire Nord Américain.

« En ce qui concerne notre diplomatie, nous avons toujours dit qu’il est absolument dans notre intérêt d’arriver à un retour mutuel au respect du JCPOA précisément parce qu’il nous permettrait d’empêcher à nouveau de façon permanente et vérifiable l’Iran de se doter de l’arme nucléaire. » souligne la Maison Blanche dans les colonnes de CNN.

Cyberdéfense : l’Europe se met (enfin) en ordre de marche

Pour lutter contre l’explosion des cyberattaques, la Commission européenne lance un plan cybersécurité couvrant la période 2020-2025. Objectifs : mettre en commun des informations entre les pays, développer des formations et des certifications, élaborer des réglementations … Une stratégie européenne préservant les souverainetés nationales.

Premier axe : la réglementation. En adoptant le règlement européen Cybersecurity Act, la CE marque une véritable avancée pour l’autonomie stratégique européenne et tente de promouvoir un schéma de certification à l’échelle européenne afin d’harmoniser les méthodes d’évaluation et les différents niveaux d’assurance de la certification de la cybersécurité. L’ENISA, Agence européenne pour la cybersécurité, devient un pilier de la coordination et une structure d’autorité européenne. Tout ceci tend à montrer que nous sommes sur la bonne voie, encore faut-il que l’Europe conditionne son marché à utiliser ce règlement !

Dans le cadre de cette stratégie, la CE marque aussi une volonté d’aider les entreprises, quelle que soit leur taille et leur secteur d’activité, à s’organiser pour lutter contre les cyberattaques. Mais si cette initiative est louable, sa concrétisation reste en revanche complexe car le marché souffre d’une forte pénurie de profils spécialisés. Dans le deuxième axe marqué par l’investissement humain, la CE propose plusieurs actions: développer des cursus préparatoires dédiés à la cybersécurité et généraliser des plateformes d’entraînement. Un souhait, qui espérons-le, ne se résumera pas à une simple lettre d’intention, mais sera soutenue par une véritable politique de formation afin de donner à l’Europe les moyens de gagner son autonomie en cybersécurité. Peut-être aurait-il fallu orienter davantage l’investissement vers la technologie, intrinsèquement plus capable de passer à l’échelle ?

Troisième axe : la coopération inter-pays. La France est l’un des pays européens les plus structurés en matière de cybersécurité, grâce notamment à l’ANSSI et d’autres structures qui insufflent depuis plus de 10 ans une dynamique rigoureuse et initient de nombreux chantiers. La stratégie nationale proposée par Emmanuel Macron avec un plan de relance d’1 milliard d’euros sur la table semble pertinente, tant sur l’articulation avec l’ambition européenne que sur le contenu !

Mais les 27 pays d’Europe ont des degrés de maturité et des capacités d’actions très différents. L’Europe va donc inciter les pays à mettre en place une meilleure circulation des informations afin de se coordonner pour traiter les attaques majeures et développer une cyberdéfense efficiente. Le terme de communauté apparaît comme un pilier fort de la stratégie européenne. C’est une bonne chose car la cybersécurité ne fonctionne que si elle est appliquée en réseau, avec des informations qui circulent et son partagées entre les parties prenantes.

Dans cette volonté du concret, le sujet du partage d’informations communautaire doit être creusé en profondeur et rapidement mis en place. Les États-Unis utilisent ceci depuis longtemps à travers des centres de partage sectoriels comme les ISACs. Nos secteurs industriels doivent apprendre à mieux partager de l’information cyber car dans ces domaines, le renseignement diffusé par l’un fait la protection de tous les autres.

La stratégie ne fonctionnera que si tous les pays européens jouent le jeu   
La stratégie européenne telle que détaillée plus haut semble omettre la composante marché – ou du moins laisser le sujet pour plus tard. S’il est vrai que cette stratégie est bâtie sur de bonnes idées et une orientation bien délivrée, c’est la suite qui risque de bloquer entre des approches trop nationales, trop restrictives et des règles d’allocations budgétaires incohérentes entre les pays.

La cybersécurité existe depuis plus de 20 ans et sur ce terrain l’Europe n’a pas particulièrement brillé en comparaison d’autres blocs. Pour autant tout n’est pas encore perdu mais il faut regarder les choses en face et tirer les constats.
A l‘heure actuelle, il faut arrêter les investissements scientifico-scientifiques non appliqués à un besoin marché. Il est important de développer les partenariats publics-privés à l’échelle européenne pour avoir une vraie stratégie d’action dans les domaines qui seront nécessaires demain et dans 10 ans. (l’automatisation orchestrée de la cybersécurité, la modélisation des techniques d’attaques, la détection prédictive des attaques et des anomalies…)

Comme évoqué, le Cybersecurity Act est un bon point de départ mais il nous faut accepter d’aller plus loin dans les programmes de certifications pour les rendre obligatoires pour le marché européen. Cela se traduira notamment pour les entreprises par des obligations à créer des liens avec les industriels cyber autour d’eux et d’offrir une chance aux startups européennes du secteur en leur allouant une partie des budgets cyber…

Enfin, il est nécessaire d’expérimenter des modèles vertueux et pragmatiques dans lesquelles les entreprises expriment des besoins, les fournisseurs candidats calibrent des roadmaps pour y répondre et les organismes publics accompagnent et soutiennent financièrement certains investissements. Les structures académiques ayant elles aussi un rôle majeur à jouer pour les sujets faisant appel à la recherche. (Par David Bizeul, CTO de Sekoia)

CyberGendMar – Nouveau partenariat entre la Gendarmerie maritime (GMar) et l’association « France Cyber Maritime » au profit de la cyber sécurité

CyberGendMar – Le 8 juin 2021, le général Guillaume Grimaux, commandant la gendarmerie maritime et Frédéric Moncany de St-Aignan, président de l’association « France Cyber Maritime », ont signé une convention de coopération sur la prévention et la lutte contre les actes de cyber délinquance dans les domaines maritime et portuaire.

Cette nouvelle coopération mobilisera la Cellule nationale cyber maritime de la gendarmerie maritime (CyberGendMar) et le service Maritime computer emergency response team (CERT-M) de l’association « France Cyber Maritime ».

La CyberGendMar réalise des enquêtes judiciaires à caractère cyber auprès de tout acteur maritime, à terre comme en mer. Répartis au sein des unités, 43 correspondants experts en nouvelles technologies (N’Tech), travaillent avec différents acteurs des domaines maritime et portuaire (Maritime Information Cooperation and Awareness Center – MICA Center, le centre d’expertise français dédié à la sûreté maritime, à compétence mondiale – et le Centre de lutte contre les criminalités numériques).

Le CERT-M est un centre de surveillance des incidents ou attaques cyber rattaché à l’association « France Cyber Maritime ». C’est une émanation du Centre de conseil de cyber sécurité du monde maritime (C2M2) qui dépend du Secrétariat général de la Mer (SGMer) avec l’appui de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI).

Ce nouveau partenariat porte sur l’échange d’informations entre la CyberGendMar et le CERT-M pour lutter contre les attaques cyber des entreprises affiliées à leur réseau. Cette coopération s’appuie sur l’identification de l’attaque cyber par le CERT-M, l’investigation et la prise en charge de l’incident par les enquêteurs de la CyberGendMar.

Face à la montée des actes de cyber délinquance dans le monde maritime, la GMar, une des cinq composantes opérationnelles de la Marine nationale, renforce son dispositif de lutte contre la cybercriminalité.

Multiplier les solutions de sécurité, attention, danger !

Cyber protection : multiplier les solutions de sécurité informatiques ne garantit pas une meilleure protection d’après les résultats d’une nouvelle étude Acronis

Alors que 80 % des entreprises disent faire coexister jusqu’à 10 solutions IT différentes de protection des données et de cybersécurité, plus de la moitié d’entre elles ont subi des pertes de données et des temps d’arrêt l’an dernier

Acronis, spécialiste de la cyber protection, présente les conclusions de son étude Cyber Protection Week. Menée auprès de 4 400 professionnels IT et utilisateurs dans 22 pays des six continents (Europe, Afrique, Asie, Afrique, Amérique du Nord et du Sud) cette étude internationale révèle des divergences critiques entre la nécessité de protection des données des entreprises et l’inefficacité des investissements consentis jusqu’ici en ce sens.

En effet, alors que la pandémie de COVID-19 a incité les entreprises à s’équiper de nouveaux systèmes en 2020 en faveur de la sécurité du télétravail, ces investissements ne donnent pas satisfaction. L’étude révèle que 80 % des entreprises dans le monde utilisent simultanément jusqu’à 10 solutions pour la protection de leurs données et leur cybersécurité. Or, plus de la moitié de ces entreprises ont subi des temps d’arrêt inattendus l’an dernier suite à une perte de données.

Un manque de connaissances nuit à l’efficacité IT

A ce constat s’ajoute le fait que les professionnels IT et les utilisateurs ne sont pas nécessairement au fait des fonctionnalités IT et de cybersécurité effectivement disponibles, ce qui conduit à des pertes de temps et d’argent avec une dégradation de la sécurité à la clé.

68 % des utilisateurs IT et 20 % des professionnels IT ignorent si leurs données ont été modifiées car leur solution ne permet pas de le savoir.
43 % des utilisateurs IT ne savent pas si leur solution anti-malware bloque les attaques zéro-day car l’information n’est pas immédiatement disponible. Or la protection des données suppose d’avoir accès à ces informations cruciales de cybersécurité.
Et 10 % des professionnels IT ignorent si leur entreprise doit se conformer aux réglementations en matière de confidentialité des données, ce qui est surprenant. S’ils ne prennent même pas la mesure de leur responsabilité de préservation de la confidentialité des données, comment pourraient-ils appliquer des stratégies efficaces ou évaluer correctement les solutions dont ils ont besoin. Les entreprises concernées se retrouvent donc confrontées au risque de fortes pénalités pour non-conformité en 2021.
Ce manque de transparence et de visibilité est encore plus marqué dans les entreprises qui utilisent plusieurs solutions pour répondre à leurs besoins IT et de cybersécurité. Les équipes doivent se rappeler quelle solution s’applique à tel point de données et jonglent entre plusieurs consoles pour trouver la bonne information, ce qui nuit à leur efficacité.

Les utilisateurs ont une approche trop laxiste de la protection

L’étude souligne également un laxisme important dans l’approche de protection des données des utilisateurs IT.

83 % des utilisateurs IT reconnaissent avoir passé plus de temps sur leurs postes l’an dernier, pourtant seule la moitié d’entre eux a pris des mesures supplémentaires de protection
33 % admettent ne déployer les correctifs disponibles qu’au moins une semaine après en avoir eu connaissance
90 % des utilisateurs IT déclarent effectuer des sauvegardes, pourtant ils sont 73 % à déplorer au moins une perte irrémédiable de données, ce qui laisse penser qu’ils ne savent pas sauvegarder ou restaurer correctement
Top 5 des conclusions de l’étude Cyber Protection Week d’Acronis

Les problématiques de protection et de sécurité des données, des applications et des systèmes vont perdurer et s’aggraver même après la pandémie.

Toujours créer des sauvegardes des données importantes. Conserver plusieurs copies des sauvegardes, une copie locale pour les restaurations urgentes et une copie dans le cloud en secours.
Mettre à jour les systèmes d’exploitation et les applications. Les systèmes et applis anciens ne sont pas suffisamment sécurisés pour bloquer l’intrusion des cybercriminels. Il convient de déployer régulièrement les correctifs disponibles pour protéger les systèmes.
Se méfier des e-mails, des liens et des pièces jointes. La plupart des infections par des ransomwares sont le résultat de techniques d’ingénierie sociale qui trompent des individus peu vigilants et les amènent à ouvrir des pièces jointes ou à cliquer sur des liens vers des sites web infectés par des malwares.
Installer des antivirus, anti-malware et anti-ransomware et autoriser les mises à jour automatiques pour que les systèmes soient systématiquement protégés au mieux.
Envisager de tout réduire à une seule solution de cyberprotection pour centraliser l’administration et bénéficier d’une protection intégrée adaptée aux actuels besoins IT.
« Cette édition de l’étude Cyber Protection Week illustre clairement que ce n’est pas en multipliant les solutions que l’on renforce la protection, au contraire la coexistence d’outils séparés, chacun dédié à un type d’exposition, complique les choses, les rend inefficaces et coûte cher », déclare Serguei « SB » Beloussov, fondateur et CEO d’Acronis. « Ces conclusions confirment notre conviction que l’approche la plus judicieuse est celle de la cyberprotection, qui unifie protection des données, cybersécurité et gestion des terminaux. »

Plus d’informations sur la Cyber Protection Week par Acronis : https://www.acronis.com/fr-fr/promo/world-backup-day/

50 vulnérabilités Microsoft dont 5 critiques et 21 vulnérabilités critiques chez Adobe

Microsoft a corrigé 50 vulnérabilités CVE à l’occasion de la publication du Patch Tuesday de juin 2021. 5 d’entre elles sont classées comme critiques tandis que 6 sont la cible d’exploits.
Vulnérabilités critiques Microsoft corrigées

CVE-2021-31985 – Vulnérabilité d’exécution de code à distance (RCE) dans Microsoft Defender

Microsoft a publié des correctifs pour résoudre une vulnérabilité RCE critique dans son produit Defender (CVE-2021-31985). Cette vulnérabilité CVE a un fort potentiel d’exploitabilité et le score de vérité CVSSv3 attribué par l’éditeur est de 7,8.

CVE-2021-31959 – Vulnérabilité de corruption de mémoire dans le moteur de script

Microsoft a publié des correctifs pour résoudre une vulnérabilité critique de corruption de mémoire dans le moteur de script Chakra JScript. Cette vulnérabilité impacte les systèmes d’exploitation Windows RT, Windows 7, Windows 8, Windows 10, Windows Server 2008 R2, Windows Server 2012 (R2) et Windows Server 2016. Un attaquant peut exploiter cette vulnérabilité lorsque l’utilisateur ciblé ouvre un fichier malveillant.

CVE-2021-31963 – Vulnérabilité d’exécution de code à distance dans Microsoft SharePoint Server

Microsoft a publié des patches pour résoudre une vulnérabilité critique RCE dans SharePoint Server. Cette CVE s’est vue attribuer un score de vérité CVSSv3 de 7,1 par l’éditeur.

Résolution de 6 vulnérabilités Zéro-Day avec des exploits en aveugle

Les vulnérabilités suivantes doivent être corrigées immédiatement dans la mesure où elles font l’objet d’exploits lancés en aveugle :

CVE-2021-33742 – Vulnérabilité d’exécution de code à distance sur la plateforme Windows MSHTML

CVE-2021-33739 – Vulnérabilité d’élévation de privilèges dans la bibliothèque centrale DWM de Microsoft

CVE-2021-31956 – Vulnérabilité d’élévation de privilèges dans le système de fichiers NTFS de Windows

CVE-2021-31955 – Vulnérabilité de divulgation d’informations dans le noyau Windows

CVE-2021-31201 – Vulnérabilité d’élévation de privilèges au sein du fournisseur de services cryptographiques (CSP) amélioré par Microsoft

CVE-2021-31199 – Vulnérabilité d’élévation de privilèges au sein du fournisseur de services cryptographiques (CSP) amélioré par Microsoft

Adobe Patch Tuesday – Juin 2021

Adobe a corrigé 41 vulnérabilités CVE à l’occasion de ce Patch Tuesday dont 21 étaient classées comme critiques et impactaient les produits Acrobat et Reader, Adobe Photoshop, Creative Cloud Desktop Application, RoboHelp Server, Adobe After Effects et Adobe Animate.

Les e-mails contrefaits mis en péril : DMARC

Pour lutter contre les fraudes par les e-mails, des technologies d’authentification ont été mises en place. Dans cet article, nous parlerons de l’une des technologies d’authentification les plus utilisées : le DMARC.

Le DMARC : qu’est-ce que c’est ?

DMARC est l’acronyme anglais pour Domain Based Authentication, Reporting, and Conformance. C’est une technologie mise en place afin de lutter contre les fraudes par e-mail. Il s’agit entre autres des e-mails contrefaits, des spams, du phishing, etc.

Petit historique de DMARC : des débuts à nos jours

Sous l’égide de dmarc.org et dmarc.fr, plusieurs organisations se sont mises ensemble pour élaborer le DMARC. On les catégorise en deux groupes : les émetteurs et les destinataires.

Au niveau des émetteurs, nous avons : Facebook, PayPal, Twitter, LinkedIn, Fidelity Investments, American Greetings, Bank of America, JPMorganChase, etc. Quant aux destinataires, il s’agit de Google, Yahoo, Microsoft, Yandex, AOL, Mail.Ru, Netease, Comcast.

Dès son élaboration, le DMARC a mis du temps à décoller. Les grandes entreprises sont longtemps restées réticentes quant à son adoption. Il s’agit notamment de certaines entreprises du Fortune 500, de Chine et bien d’autres à travers le monde.

Cependant, force est de constater qu’on assiste depuis quelques temps à une certaine prise de conscience, certes lente, des entreprises. En effet, le taux d’adoption de DMARC au niveau des entreprises a connu un regain ces deux dernières années.

Le taux d’adoption, aujourd’hui, est nettement supérieur à celui des années antérieures.

DMARC : comment marche ce processus d’authentification ?

DMARC est une spécification qui complète SPF et DKIM. Ainsi, elle entre en œuvre en cas d’échec de ces deux protocoles et permet de déterminer la meilleure politique à appliquer. Il existe 3 politiques parmi lesquelles DMARC identifie les cas de non-correspondance des e-mails :

None/aucun : dans ce cas, aucune action spécifique n’est recommandée. La politique locale est donc appliquée. L’e-mail est reçu et traité comme il le serait s’il n’y avait pas DMARC ;

Quarantine/quarantaine : L’e-mail est reçu par le destinataire, mais n’est pas directement placé dans la boite de réception. Il est plutôt placé dans les spams ou courriers indésirables ;

Reject/rejet : l’e-mail est tout simplement rejeté ou détruit par le serveur destinataire.

Comment configurer DMARC ?

Pour pouvoir configurer les paramètres d’authentification DMARC de votre domaine, il vous faut vous assurer que SPF et DKIM sont bien implémentés. Après cela, vous devez accéder aux enregistrements DNS de votre compte d’hébergement.

À ce niveau, il vous faut ajouter ou modifier l’enregistrement DNS auprès de votre fournisseur. Cela se présente sous la forme d’une ligne de texte de format .TXT dans laquelle vous définissez laquelle des 3 politiques doit être appliquée.

DMARC : importance et avantages

Le DMARC est une spécification technique qui fait suite à DKIM et à SPF. En effet, mettre en place le DMARC offre de multiples avantages aussi bien pour les expéditeurs que les destinataires. Il existe plusieurs niveaux de configuration du DMARC, et chaque niveau a ses avantages.

Lorsque DMARC n’est pas configuré sur votre domaine, ce dernier est vulnérable aux attaques des pirates et autres individus malintentionnés. Ils pourront alors facilement s’introduire dans votre réseau pour effectuer leurs méfaits.

Ils pourront, par exemple, se faire passer pour vous ou l’un des membres de votre organisation auprès de vos employés, de vos clients, de vos fournisseurs, etc.

DMARC vous permet de limiter les risques d’hameçonnage, de spams et de faux positifs pour le destinataire. Pour cela, il indique au destinataire la bonne conduite de sécurité à tenir en cas de doute sur la fiabilité du message. De plus, DMARC est gratuit et facile à configurer.

En quoi DMARC permet-il de lutter contre les e-mails contrefaits et les fraudes ?

Contrairement à ses prédécesseurs (SPF et DKIM), DMARC prend en compte dans son processus des informations sur les domaines des destinataires. Cela lui permet d’être plus efficace et de renforcer la sécurité lors des échanges d’e-mails.

L’expéditeur met en place le DMARC tout en précisant au destinataire la réaction à avoir vis-à-vis de tout e-mail qui ne respecterait pas ses normes (l’expéditeur). Il peut s’agir de la destruction ou de la mise en quarantaine de l’e-mail en question.

Cette politique permet également aux destinataires d’envoyer un rapport au domaine de l’expéditeur pour spécifier que les e-mails passent ou non.

Les pirates ont eu accès à un code source de Rapid7 à la suite du piratage de Codecov

Comme a pu l’indiquer le spécialiste de la cybersécurité Rapid7, des pirates informatiques ont eu accès à une petite partie de ses référentiels de code source à la suite du piratage d’un outil de développement logiciel, Codecov.

« Des personnes non autorisées, en dehors de Rapid7, ont obtenu un accès à un petit sous-ensemble de nos référentiels de code source pour les outils internes de notre service Managed Detection and Response. Ces référentiels contenaient des informations d’identification internes. Des informations remplacées et des données liées aux alertes pour un sous-ensemble de nos clients » indique l’entreprise dans un communiqué de presse.

Le 15 avril 2021, le développeur d’outils d’audit logiciel, la startup Codecov, a averti les utilisateurs que son outil Bash Uploader avait été malmené. Une cyberattaque datant du 31 janvier 2021. Des inconnus avaient modifié l’outil de Rapid7 en y plaçant une porte cachée. Par cette méthode, les attaquants ont pu accéder aux réseaux de centaines de clients Codecov.

Les pirates ont réussi à accéder aux réseaux Codecov en raison d’une erreur de démarrage lors du processus de création d’image Docker, ce qui leur a permis d’extraire les informations d’identification nécessaires pour modifier le script Bash Uploader.

Les pirates ont apporté des « modifications périodiques non autorisées » au code, ce qui leur a permis d’envoyer des informations stockées dans les environnements d’intégration continue (CI) des utilisateurs du script à un serveur tiers.

Selon l’avis de Rapid7, il n’y avait aucune preuve que les malveillants aient pu accéder à d’autres systèmes ou environnements de production, ou que des modifications malveillantes avaient été apportées à ces référentiels.

Cybersécurité : les 7 tendances 2021 pour aider les entreprises à relever leurs défis business

Dans toutes les organisations, chaque expérience, qu’elle soit client, collaborateur ou utilisateur, a désormais une composante digitale. Ces différentes expériences ont un impact sur la perception client.

Avec la crise Covid-19 et l’obligation de distanciation physique, il a fallu déployer le télétravail pour garantir la continuité d’activité. Un très grand nombre d’interactions sont devenues virtuelles et 2020 a été l’année de l’accélération de la transformation digitale. Ces transformations vont perdurer et les organisations vont maintenant devoir structurer ce qu’elles ont pu entreprendre dans l’urgence. L’enjeu est alors de pouvoir garantir aux collaborateurs des accès performants et sécurisés à leur environnement de travail quel que soit le contexte d’usage.

1 – Le zero trust, modèle de référence pour la sécurité des systèmes d’information

Nous assistons à un changement radical dans le monde des réseaux et de la sécurité des accès. Les organisations passent d’une architecture centrée-réseau (« network-centric ») à une architecture centrée-utilisateur (« user-centric ») et centrée-application (« application-centric »). Auparavant, on pensait : « à l’intérieur, sécurisé ; à l’extérieur, dangereux ».

Désormais, on ne peut plus distinguer l’intérieur et l’extérieur, et l’organisation n’a plus de périmètre de sécurité. Elle ne peut plus donner sa confiance par défaut. D’où l’émergence de l’approche « zero trust » qui consiste à tester le niveau de confiance à chaque interaction.

2 – L’identité est le nouveau périmètre de sécurité des organisations.

C’est l’identité de la personne et les applications qu’elle utilise qui doivent déterminer la portée de ce qu’elle peut faire car la sécurité du réseau peut être compromise si les terminaux qui s’y connectent ne sont pas maintenus par l’organisation et dits “de confiance”. Il faut donc considérer les habilitations qui permettent d’accéder aux « applications », de manière la plus précise possible, selon des critères fonctionnels, temporels et liés au contexte d’utilisation. On pourra par exemple limiter l’accès à certaines fonctions si l’on considère que l’utilisateur accède à l’application depuis un « contexte plus risqué ».

3 – L’utilisateur, « le premier rempart »

Avec la digitalisation croissante des interactions, l’enjeu pour les organisations est l’amélioration de l’expérience de l’environnement de travail. Il s’agit de permettre aux collaborateurs, qu’ils soient en mobilité, en télétravail, en astreinte, de réaliser l’ensemble de leurs tâches comme s’ils étaient au bureau, avec les mêmes niveaux de performance, d’ergonomie et de sécurité – qui doit être la plus transparente et la moins contraignante possible.

Lorsqu’on parle d’authentification, le tandem login/mot de passe est un cauchemar pour les utilisateurs et les RSSI. Une authentification transparente, naturelle et continue doit faciliter la vie et l’expérience des utilisateurs pour en faire les premiers acteurs de sa cybersécurité.

4 – Le cloud va protéger le cloud

Le système d’information des organisations est désormais éclaté en divers services et ressources, certains exploités par l’organisation elle-même et d’autres exploités par des tiers. Il est devenu habituel de passer par des services cloud pour sécuriser l’accès à ces systèmes d’information. Comme ces derniers sont devenus « hybrides », avec des composants déployés dans les datacenters de l’organisation et des services cloud de tiers , il est aussi naturel que les services cloud de sécurisation des accès soient également « hybrides ». Dans un monde où tout devient cloud, il est normal que le cloud sécurise le cloud.

5 – SASE : un changement de paradigme

L’éclatement du réseau en services logiciels amène son nouveau lot de technologies et de services d’accès sécurisé hybrides (en partie dans les datacenters exploités par l’entreprise, en partie dans les datacenters exploités par des fournisseurs de services cloud) avec, notamment, le « Secure Access Service Edge » ou « SASE ». Il s’agit de la convergence entre les technologies de gestion des réseaux et les technologies de sécurité des réseaux et des accès. D’un côté les utilisateurs (« workforces ») sont « n’importe où » et doivent trouver le point d’accès le plus proche de là où ils se trouvent ; de l’autre côté les applications (« workloads ») sont « n’importe où » et leurs services ne doivent être accessibles que par les personnes habilitées. Il faut une maîtrise centrale et locale des politiques de sécurité, que ce soit du côté des utilisateurs ou en matière d’applications.

6 – Intelligence Artificielle et Machine Learning pour lutter contre les fraudes

Des applications très concrètes de l’Intelligence Artificielle permettent aujourd’hui de détecter, parmi un volume toujours croissant de données, les signaux faibles d’une situation anormale. L’apprentissage machine des comportements des utilisateurs permet de détecter très rapidement malveillances ou négligences : un gaucher qui utilise la souris et le clavier comme un droitier, un administrateur réseau qui se met à administrer des bases de données, etc. En mettant en œuvre ces technologies, les organisations vont donc être en mesure de prévoir et annihiler toute fraude avant même qu’elle ne soit effective.

7 – L’hyper-automatisation au service de la cybersécurité

Le recours croissant à l’Intelligence Artificielle et l’apprentissage machine augmente le besoin d’hyper-automatisation : le volume croissant de données et le volume croissant des traitements de ces données génère un besoin croissant d’automatisation de la chaîne d’ingénierie IA/ML. L’expérience de self-service des services cloud, l’élasticité du cloud, le besoin de rapidité (voire d’immédiateté) des utilisateurs : tout ceci concourt à l’automatisation de toutes les tâches de déploiements et de mises à jour, et aux approches dites de « software defined … » ou de « … as code ». (Par Bernard Debauche, Chief Product & Marketing chez Systancia)