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Un outil gratuit pour vaincre le ransomware Akira sur Linux

Un outil gratuit pour décrypter le ransomware Akira sur Linux grâce à la puissance des GPU.

Un chercheur en cybersécurité, Yohanes Nugroho, a développé un outil de décryptage gratuit permettant de vaincre le ransomware Akira sur Linux. Ce projet complexe a nécessité trois semaines de travail intensif, un investissement de 1 200 $ en ressources GPU, et une approche innovante basée sur la force brute pour récupérer les clés de chiffrement.

Une percée majeure dans la lutte contre Akira

Face à la menace persistante du ransomware Akira, une nouvelle avancée pourrait changer la donne. Yohanes Nugroho, expert en cybersécurité, a récemment publié un outil de décryptage gratuit capable de restaurer des fichiers chiffrés par ce malware ciblant les systèmes Linux. Le projet, initialement prévu pour durer une semaine, a finalement nécessité trois semaines de travail et 1 200 $ de ressources GPU en raison de la complexité inattendue du processus.

Akira est un ransomware redoutable, actif depuis la fin de 2023, qui chiffre les fichiers à l’aide de clés générées à partir de quatre horodatages précis à la nanoseconde. Grâce à une analyse approfondie des fichiers journaux et des métadonnées des fichiers, Nugroho a pu mettre au point une méthode permettant de contourner le chiffrement en exploitant cette faiblesse dans la génération des clés. Son outil repose sur la puissance des GPU pour effectuer une attaque par force brute, une méthode inhabituelle dans le domaine du décryptage.

« Akira génère des clés de chiffrement uniques pour chaque fichier en utilisant quatre moments précis à la nanoseconde. En utilisant une force brute GPU optimisée, nous avons pu retrouver ces clés et restaurer les fichiers sans payer de rançon. » – Yohanes Nugroho

La faille dans le chiffrement d’Akira

Le ransomware Akira utilise une méthode de chiffrement complexe basée sur la génération de clés uniques pour chaque fichier. Cette génération repose sur l’algorithme de hachage SHA-256, appliqué en 1 500 tours sur quatre horodatages distincts, mesurés à la nanoseconde près. Cette complexité rend le processus de déchiffrement extrêmement difficile, voire impossible avec des méthodes classiques.

Cependant, Nugroho a découvert une faille : l’utilisation de ces horodatages permet de recréer les clés de chiffrement par rétro-ingénierie. Les deux premiers et les deux derniers horodatages sont liés, ce qui a permis à Nugroho de restreindre le champ de recherche et d’augmenter la vitesse du processus de force brute.

Akira chiffre les fichiers en utilisant une combinaison de KCipher2 et Chacha8, des algorithmes de chiffrement réputés pour leur robustesse. Les clés sont ensuite chiffrées avec RSA-4096 et intégrées dans les fichiers. Cette double couche de sécurité rend normalement le décryptage très complexe. Cependant, en identifiant les plages de temps précises utilisées pour générer les clés, Nugroho a réussi à réduire considérablement la difficulté du processus.

« Le malware ne s’appuie pas sur un seul moment dans le temps, mais sur quatre moments distincts avec une précision à la nanoseconde. La corrélation entre ces moments permet de limiter le champ de recherche, rendant la force brute plus efficace. » – Yohanes Nugroho

La puissance des GPU au service de la cybersécurité

Face à la complexité du chiffrement, Nugroho a d’abord tenté d’utiliser des GPU locaux, mais la lenteur du processus l’a conduit à se tourner vers des solutions basées sur le cloud. Après avoir écarté Google Cloud en raison de son coût élevé, il a opté pour RunPod et Vast.ai, deux services offrant une puissance de calcul GPU à moindre coût.

Il a mobilisé 16 GPU RTX 4090, connus pour leur nombre élevé de cœurs CUDA, pour exécuter l’attaque par force brute. Ce choix stratégique a permis de ramener le temps de déchiffrement à 10 heures pour une plage de 4,5 millions de nanosecondes. Le coût de traitement pour cette plage s’élève à environ 261 $, ce qui, multiplié par le volume de fichiers à traiter, a porté le coût total du projet à 1 200 $.

L’utilisation de GPU haut de gamme a permis de traiter un volume de données important en un temps record. Ce succès démontre le potentiel des solutions de décryptage basées sur la force brute GPU dans la lutte contre les ransomwares modernes.

Le décryptage des fichiers chiffrés par Akira est désormais possible sans payer de rançon. Les entreprises et les utilisateurs touchés par ce ransomware peuvent utiliser l’outil de Nugroho pour restaurer leurs données en toute autonomie. Cette percée pourrait également servir de modèle pour lutter contre d’autres variantes de ransomware utilisant des techniques similaires.

Nugroho a précisé que le processus de déchiffrement pourrait encore être optimisé pour améliorer les performances. Actuellement, le temps de récupération dépend de la taille du volume de fichiers à traiter et de la précision des horodatages contenus dans les fichiers journaux.

Un avenir prometteur pour le décryptage des ransomwares ?

L’approche novatrice de Yohanes Nugroho ouvre la voie à de nouvelles stratégies de lutte contre les ransomwares. L’utilisation de la force brute par GPU, combinée à une analyse fine des mécanismes de génération des clés, pourrait inspirer d’autres chercheurs à développer des solutions similaires.

Akira reste une menace active, mais cette avancée donne un avantage considérable aux équipes de cybersécurité. Les ransomwares basés sur des mécanismes de chiffrement temporel pourraient désormais être contournés grâce à une combinaison de rétro-ingénierie et de puissance GPU.

En partageant gratuitement son outil, Nugroho offre une ressource précieuse à la communauté de la cybersécurité et aux victimes de ransomware. Cette initiative illustre l’importance de l’innovation et de la collaboration dans la lutte contre les cybermenaces modernes.

vulnérabilité initialement localisée, désormais mondiale !

Une vulnérabilité critique affectant les scripts PHP, connue sous le nom de CVE-2024-4577, est devenue une menace à l’échelle mondiale, obligeant les défenseurs de la cybersécurité à agir rapidement. Découverte initialement dans le cadre d’attaques ciblant des organisations japonaises, cette faille est désormais exploitée dans plusieurs régions du monde, ont averti les experts en cybersécurité de GreyNoise et Cisco Talos.

Une vulnérabilité initialement localisée, désormais mondiale

La faille CVE-2024-4577 affecte une configuration spécifique appelée PHP-CGI, utilisée pour exécuter des scripts PHP sur des serveurs Web. Détectée pour la première fois au Japon en janvier 2025, elle a été rapidement exploitée par des attaquants cherchant à voler des identifiants d’accès et à établir une présence persistante dans les systèmes compromis.

Dans un rapport publié jeudi, l’équipe de Cisco Talos a révélé que les attaques initiales visaient principalement des organisations japonaises. L’objectif apparent des attaquants était non seulement de voler des identifiants d’accès, mais aussi de s’implanter durablement dans les systèmes ciblés, ouvrant la voie à de futures intrusions et compromissions.

Cependant, ce qui semblait être une campagne de piratage localisée s’est rapidement transformé en une menace mondiale. Vendredi, GreyNoise, une société spécialisée dans le renseignement sur les menaces, a publié un rapport alarmant indiquant que l’exploitation de cette faille s’est étendue à d’autres régions du globe. Des tentatives d’attaques ont été détectées aux États-Unis, à Singapour, au Japon et dans plusieurs autres pays tout au long du mois de janvier 2025.

Un correctif disponible, mais une menace persistante

Le correctif pour cette vulnérabilité a été publié à l’été 2024, mais de nombreuses entreprises n’ont pas encore mis à jour leurs systèmes, laissant un large éventail de cibles potentielles à la merci des attaquants.

La faille CVE-2024-4577 permet une exécution de code à distance (RCE), ce qui signifie que les pirates peuvent prendre le contrôle d’un serveur vulnérable, exécuter des commandes arbitraires et, potentiellement, compromettre l’ensemble du réseau.

GreyNoise a identifié 79 méthodes connues pour exploiter cette faille, soulignant la complexité et la diversité des vecteurs d’attaque. Les chercheurs ont également détecté une augmentation des tentatives d’attaques utilisant cette faille dans le cadre de campagnes coordonnées.

« L’ampleur de l’exploitation de CVE-2024-4577 dépasse de loin nos prévisions initiales », a déclaré un chercheur de GreyNoise. « Les attaquants utilisent des outils sophistiqués, y compris des cadres d’attaque avancés et des serveurs de commande et de contrôle (C2), ce qui laisse penser qu’il s’agit d’une campagne bien organisée. »

Une menace bien plus complexe qu’un simple vol d’identifiants

Selon Cisco Talos, l’attaquant à l’origine des premières attaques au Japon utilisait un serveur de commande et de contrôle (C2) pour déployer une suite complète d’outils malveillants. Cette approche suggère que les motivations vont au-delà du simple vol d’identifiants.

Le serveur C2 permet de contrôler à distance les systèmes compromis, d’exécuter des commandes, d’installer des malwares et de lancer de nouvelles attaques. Les chercheurs craignent que cette faille ne soit utilisée pour installer des backdoors (portes dérobées) et déployer des logiciels espions sur des cibles stratégiques, comme des infrastructures critiques ou des institutions financières.

« Cela ne ressemble pas à une simple campagne d’espionnage économique », a ajouté un chercheur de Cisco Talos. « L’ampleur des outils utilisés et la persistance démontrée par les attaquants laissent penser à une opération à caractère géopolitique. »

Une attaque documentée depuis plusieurs mois

La vulnérabilité CVE-2024-4577 avait déjà été signalée en août 2024 par des chercheurs de Symantec, après avoir été exploitée contre une université de Taiwan. Peu de temps après la publication du correctif, les attaquants avaient testé la faille contre plusieurs cibles en Asie, avant d’étendre leurs opérations à une échelle mondiale.

GreyNoise a également constaté une augmentation notable du trafic lié à cette faille à partir de la fin décembre 2024, avec des pics d’activité importants début janvier 2025. Cette chronologie suggère que les attaquants ont pu peaufiner leurs outils et leurs méthodes avant de lancer une campagne d’envergure mondiale.

L’appel à une action immédiate

Face à cette menace croissante, GreyNoise et Cisco Talos appellent les entreprises et les administrateurs système à une mise à jour immédiate de leurs serveurs PHP.

« Les organisations qui utilisent PHP-CGI doivent immédiatement vérifier leur configuration et installer les derniers correctifs de sécurité », a déclaré GreyNoise dans son rapport. « Le temps presse : chaque heure qui passe sans correction augmente le risque d’une compromission. »

Les chercheurs recommandent également une surveillance renforcée du trafic réseau pour détecter les comportements suspects associés à l’exploitation de CVE-2024-4577. La mise en place de pare-feu et de systèmes de détection d’intrusion (IDS) pourrait également permettre de contenir la menace.

Cisco Talos a également suggéré que les entreprises désactivent la configuration PHP-CGI si elle n’est pas strictement nécessaire, une mesure qui pourrait réduire considérablement la surface d’attaque.

Une faille symptomatique de la fragilité du web

Ce nouvel incident met une fois de plus en lumière la fragilité des infrastructures web face à des menaces sophistiquées. Le langage PHP, créé il y a près de trois décennies, est l’un des piliers du développement web, mais il est aussi une cible privilégiée en raison de son adoption massive et de la complexité de sa gestion.

Pour les experts, cette vulnérabilité souligne le besoin urgent de renforcer les pratiques de sécurité autour des technologies web historiques. Si la faille CVE-2024-4577 est corrigée rapidement, la menace pourrait être contenue. Dans le cas contraire, elle pourrait devenir le point de départ d’une vague d’attaques sans précédent.

Face à une exploitation déjà mondiale, une action rapide s’impose. Les défenseurs de la cybersécurité sont désormais engagés dans une véritable course contre la montre pour éviter que cette vulnérabilité ne soit utilisée dans des attaques de grande ampleur.

Failles critiques de voitures connectées et infrastructures de recharge mises en lumière par des français

Des experts en cybersécurité ont identifié des vulnérabilités majeures dans les véhicules électriques et leurs infrastructures de recharge. Ces failles pourraient être exploitées pour compromettre la sécurité des utilisateurs et perturber la distribution d’énergie.

Les avancées technologiques dans le domaine de l’automobile et des infrastructures énergétiques ont ouvert la voie à de nouveaux risques de cybersécurité. Synacktiv, spécialiste de la cybersécurité offensive, a démontré au Japon que plusieurs failles critiques existent au sein de l’écosystème des véhicules électriques et connectés. Ces vulnérabilités concernent notamment les infrastructures de recharge, mais également les systèmes embarqués des véhicules. L’exploitation de ces failles pourrait avoir de lourdes conséquences pour les utilisateurs et les opérateurs énergétiques. Ce constat souligne la nécessité d’une collaboration accrue entre les industriels et les experts en cybersécurité afin de protéger cet écosystème essentiel.

Des infrastructures de recharge vulnérables

Les chercheurs ont identifié plusieurs dispositifs critiques présentant des vulnérabilités exploitables :

  • Tesla Energy Wall Connector : Une faille de dépassement de tampon (buffer overflow) via le câble de charge pourrait permettre des manipulations malveillantes.
  • Autel MaxiCharger et ChargePoint Home Flex : Ces bornes présentent des failles dans leur protocole de communication, mettant en péril la sécurité des transactions énergétiques.
  • Systèmes d’infodivertissement embarqués (IVI) : Ces systèmes pourraient être compromis, ouvrant la voie à une prise de contrôle à distance de certaines fonctionnalités du véhicule.

« Les infrastructures de recharge, considérées comme secondaires, constituent en réalité des points d’entrée stratégiques pour les cyberattaques. »

Un risque pour l’ensemble de l’écosystème automobile

L’exploitation de ces vulnérabilités pourrait avoir des répercussions majeures :

  • Intrusions réseau : Les attaquants pourraient accéder aux réseaux internes des opérateurs de recharge et des constructeurs automobiles.
  • Manipulation des flux d’énergie : Une prise de contrôle des systèmes de charge pourrait fausser la facturation et perturber la distribution d’énergie.
  • Interruption des services : Des bornes de recharge pourraient être rendues inopérantes, affectant directement les utilisateurs et la continuité du service.

Avec l’essor de l’intelligence artificielle, les cybercriminels sont en mesure d’automatiser leurs attaques, les rendant plus complexes à détecter. Les stratégies de défense doivent donc s’adapter en temps réel, en intégrant des protocoles de communication sécurisés et des outils de détection avancés.

« L’automatisation des cyberattaques complique leur détection et renforce l’urgence d’une cybersécurité proactive. »

Un appel à la collaboration entre industriels et experts en cybersécurité

Synacktiv exhorte les acteurs de l’industrie à renforcer la sécurité de l’ensemble de l’écosystème automobile. Parmi les recommandations essentielles :

  • Tests de sécurité réguliers : Pour identifier et corriger les failles avant qu’elles ne soient exploitées.
  • Audits de sécurité : Des évaluations approfondies des systèmes doivent être menées pour assurer leur résilience.
  • Intégration de la cybersécurité dès la conception : Les infrastructures et les véhicules doivent être conçus en tenant compte des menaces cyber.

Lors du concours international Pwn2Own Automotive 2025, organisé à Tokyo, l’équipe française a remporté la deuxième place en identifiant plusieurs failles critiques, notamment sur des systèmes Tesla. C’est la quatrième fois que l’entreprise se distingue dans ce domaine.

Les constructeurs disposent généralement de 90 jours pour corriger ces vulnérabilités avant la publication des détails techniques, leur permettant de développer et déployer des correctifs de sécurité.

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Une faille critique dans 7-Zip expose les utilisateurs à des logiciels malveillants

Une vulnérabilité critique a été découverte dans le célèbre archiveur 7-Zip, permettant à des attaquants d’installer des logiciels malveillants tout en contournant le mécanisme de sécurité Mark of the Web (MoTW) de Windows.

Des chercheurs du Zero Day Initiative ont identifié une faille (CVE-2025-0411) dans 7-Zip, un outil largement utilisé pour compresser et extraire des fichiers. Cette vulnérabilité a reçu un score de 7 sur l’échelle CVSS, la classant comme modérément critique. Découverte mi-2022, cette faille exploite une faiblesse dans la gestion des archives, exposant ainsi les utilisateurs à des risques importants.

Le mécanisme MoTW, introduit par Windows, est conçu pour avertir les utilisateurs lorsqu’ils ouvrent des fichiers téléchargés depuis des sources non fiables. Cependant, dans les versions vulnérables de 7-Zip, ce système peut être contourné. Les fichiers extraits d’archives malveillantes ne portent pas la marque du Web, privant ainsi l’utilisateur d’un avertissement crucial.

Comment fonctionne cette faille ?

La faille repose sur la manipulation des archives. Lorsqu’un utilisateur extrait des fichiers depuis une archive spécialement conçue, 7-Zip ne leur applique pas la marque de sécurité MoTW. Cela signifie qu’un fichier potentiellement dangereux peut être exécuté sans que l’utilisateur ne reçoive d’alerte de sécurité.

Selon Trend Micro, cette faille peut être exploitée pour exécuter du code malveillant dans le contexte de l’utilisateur actuel. En d’autres termes, un attaquant peut utiliser cette vulnérabilité pour déployer des logiciels malveillants sur l’ordinateur de la victime.

Les mesures prises par 7-Zip pour corriger la vulnérabilité

Face à cette faille, les développeurs de 7-Zip ont rapidement réagi. Une nouvelle version de l’archiveur, numérotée 24.09, a été publiée. Cette mise à jour inclut un correctif pour le CVE-2025-0411, rétablissant la sécurité des utilisateurs.

Les utilisateurs qui n’ont pas encore installé la dernière version de 7-Zip restent vulnérables. Ignorer cette mise à jour expose les systèmes à des cyberattaques potentielles, en particulier si des fichiers sont téléchargés depuis des sources non vérifiées.

Le correctif a renforcé la gestion des fichiers extraits. Désormais, 7-Zip applique correctement le marquage MoTW, garantissant ainsi une protection accrue. Il est conseillé de télécharger la version 24.09 directement depuis le site officiel de 7-Zip pour éviter les versions compromises.

Cette vulnérabilité souligne une fois de plus l’importance de maintenir ses logiciels à jour. Elle illustre également comment des failles dans des outils couramment utilisés peuvent avoir des répercussions importantes sur la sécurité des utilisateurs.

Crash de Docker et faille SIP sur macOS : mise à jour critique indispensable

Les utilisateurs macOS de Docker rencontrent un crash critique bloquant le lancement de l’application. Une signature de fichiers incorrecte en est la cause, mais une mise à jour est déjà disponible.

Depuis le 7 janvier, de nombreux utilisateurs de Docker sur macOS se plaignent d’un blocage inattendu de l’application. En tentant de lancer Docker, un message d’erreur signalant un code malveillant s’affiche, provoquant la panique chez certains utilisateurs. Une enquête approfondie a révélé que ces avertissements du système sont infondés, la cause réelle étant une signature incorrecte de certains fichiers du bundle Docker. Heureusement, une solution est déjà disponible avec la mise à jour vers la version 4.37.2. Toutefois, la mise en place de ce correctif n’est pas encore étendue à tous les utilisateurs. Retour sur cette crise technique et les étapes pour y remédier.

Origine du problème et conséquences

Les premiers signalements concernant le crash de Docker sur macOS sont apparus le 7 janvier 2025. Le problème a immédiatement attiré l’attention en raison de l’impact sur les flux de travail des développeurs utilisant Docker pour la gestion de conteneurs. Lors du lancement de l’application, un message d’alerte s’affichait indiquant un code potentiellement malveillant. Cette notification, générée par macOS, a rapidement été identifiée comme une fausse alerte, liée à des anomalies dans le système de certificat de macOS.

L’analyse a mis en lumière une signature incorrecte de certains fichiers du bundle Docker. Ce dysfonctionnement a perturbé les vérifications de sécurité effectuées par le système d’exploitation, interprétant ces fichiers comme potentiellement dangereux. À en juger par les informations disponibles, cette situation a entraîné un blocage complète de l’application chez de nombreux utilisateurs.

En réponse à cet incident, Docker Inc. a rapidement publié une mise à jour (4.37.2) incluant un correctif pour cette anomalie. Les utilisateurs peuvent résoudre le problème en installant cette nouvelle version. Pour les versions précédentes, des correctifs ont également été déployés sur les branches 4.32 à 4.36.

Cependant, la résolution n’est pas encore totale. La page d’état de Docker indique que certains utilisateurs n’ont pas encore effectué la mise à jour, ce qui complique l’évaluation globale de l’efficacité des correctifs.

Procédures de correction et solutions alternatives

Pour ceux qui rencontrent toujours des problèmes après la mise à jour, Docker a proposé des solutions supplémentaires. Les administrateurs systèmes peuvent utiliser un script MDM spécial pour corriger les erreurs persistantes. Ce script permet de réinitialiser certains composants de Docker et de réinstaller les binaires correctement signés.

Pour une résolution manuelle, les étapes suivantes sont nécessaires :

  1. Arrêter l’application Docker, ainsi que les services vmetd et socket.
  2. Supprimer les anciens binaires de vmetd et socket.
  3. Installer les versions corrigées de ces fichiers.
  4. Redémarrer Docker pour finaliser la procédure.

Ces opérations peuvent s’avérer chronophages pour les équipes techniques gérant un parc informatique important. D’où l’importance de privilégier la mise à jour automatique avec les fichiers signés.

Malgré ces efforts, il reste des doutes sur la stabilité globale du service. Certains utilisateurs rapportent encore des dysfonctionnements mineurs, laissant penser que le problème n’est pas entièrement résolu. À mesure que davantage d’utilisateurs adoptent les correctifs, l’impact des problèmes résiduels devrait diminuer.

Une vulnérabilité SIP révélée en parallèle

Parallèlement à cet incident, une autre menace sécuritaire a été mise en évidence sur macOS. Microsoft a découvert une vulnérabilité critique, identifiée sous le nom de CVE-2024-44243, qui permet à des attaquants locaux de contourner la protection d’intégrité du système (SIP).

SIP, ou System Integrity Protection, est un mécanisme conçu pour empêcher les programmes malveillants d’accéder à certains répertoires ou de modifier des fichiers systèmes critiques. Cette protection restreint les privilèges du compte root et limite l’accès à certains composants aux seuls processus signés par Apple.

Cependant, la faille CVE-2024-44243 permet de désactiver cette protection en exploitant une vulnérabilité dans le démon Storage Kit, qui surveille l’état des disques. Une fois exploitée, cette faille permet à des attaquants de contourner SIP et d’installer des rootkits, compromettant ainsi gravement la sécurité du système.

Apple a corrigé cette faille avec la version macOS Sequoia 15.2, publiée en décembre. Il est donc essentiel pour les utilisateurs de s’assurer que leur système est à jour. Microsoft, quant à elle, a publié les détails techniques de cette vulnérabilité afin d’informer les administrateurs systèmes et d’accélérer la mise en œuvre des correctifs.

Vulnérabilité zero-day impactant un outil VPN pour entreprise

Mandiant a publié aujourd’hui des détails approfondis sur une vulnérabilité zero-day critique, référencée CVE-2025-0282, récemment divulguée et corrigée par Ivanti. Cette faille affecte les appliances Ivanti Connect Secure VPN (ICS), largement utilisées pour assurer la connectivité sécurisée des entreprises.

Ivanti a détecté cette compromission grâce à son outil dédié, Integrity Checker Tool (ICT), ainsi qu’à des outils tiers de surveillance de sécurité. Selon l’analyse de Mandiant, cette vulnérabilité a été exploitée activement dans la nature dès décembre 2024, vraisemblablement par un acteur de l’espionnage lié à la Chine.

Une exploitation avancée et ciblée

Mandiant rapporte que la CVE-2025-0282 [alerte du CERT SSI France] a été utilisée par des cybercriminels. Bien qu’il ne soit pas encore possible de confirmer l’identité exacte des attaquants, les chercheurs pensent avec une confiance modérée qu’ils appartiennent au groupe connu de bad hacker sous le nom UNC5221, un acteur déjà associé à des campagnes d’espionnage numérique.

Le malware SPAWN, précédemment lié à UNC5337, a été observé dans cette nouvelle attaque. En complément, d’autres familles de malwares comme DRYHOOK et PHASEJAM ont été identifiées. Cependant, les chercheurs précisent qu’ils ne disposent pas encore de données suffisantes pour attribuer ces attaques à un ou plusieurs acteurs spécifiques.

Impacts de la vulnérabilité CVE-2025-0282

L’exploitation de cette faille permet aux attaquants de réaliser des actions critiques :

Exécution de code à distance
Les cybercriminels peuvent prendre le contrôle des systèmes affectés, compromettant ainsi l’intégrité des données et la sécurité des environnements réseau.

Déplacement latéral
Une fois la brèche initiale exploitée, les attaquants se déplacent latéralement dans les systèmes connectés pour élargir leur accès, créant des impacts potentiellement dévastateurs au-delà de l’appareil directement visé.

Installation de portes dérobées persistantes
Des backdoors sont implantées pour maintenir l’accès aux systèmes compromis. Certaines de ces portes peuvent persister même après des mises à jour, ce qui incite Ivanti à recommander une réinitialisation complète pour les clients concernés.

Tactiques avancées des attaquants
Mandiant a observé deux techniques sophistiquées utilisées par les attaquants exploitant la CVE-2025-0282 :

Déploiement de PHASEJAM

Après avoir exploité la faille, les cybercriminels déploient un malware personnalisé nommé PHASEJAM, conçu pour empêcher l’installation des mises à jour système, garantissant ainsi un accès prolongé au système compromis.

Fausse barre de progression de mise à jour
Pour éviter de susciter la méfiance des administrateurs, une fausse barre de progression de mise à jour est affichée, simulant le bon déroulement des mises à jour alors qu’en réalité, le processus est bloqué par l’attaquant.

Mesures de détection et prévention
Les versions récentes d’Ivanti Connect Secure intègrent un outil performant, l’Integrity Checker Tool (ICT), qui s’est avéré efficace pour identifier les compromissions liées à la CVE-2025-0282. Cet outil exécute régulièrement des diagnostics pour détecter des anomalies ou des comportements inhabituels.

Cependant, Mandiant a signalé des tentatives des attaquants pour manipuler le registre des fichiers vérifiés par l’ICT, y intégrant leurs propres fichiers malveillants pour contourner les mécanismes de détection.

Cette vulnérabilité zero-day met en lumière les défis constants auxquels les entreprises sont confrontées en matière de sécurité numérique. Ivanti et Mandiant recommandent aux utilisateurs de déployer les mises à jour correctives immédiatement, de surveiller leurs systèmes pour détecter des anomalies, et de réinitialiser si nécessaire.

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ChatGPT comme moteur de recherche : une révolution fragile face aux abus

ChatGPT, désormais doté de capacités de recherche en ligne, ouvre de nouvelles possibilités aux utilisateurs, mais révèle aussi des failles significatives. Ses vulnérabilités à la manipulation mettent en lumière les défis que doivent relever les modèles d’intelligence artificielle face aux abus.

Depuis l’ouverture de ses fonctionnalités de recherche à tous les utilisateurs, ChatGPT s’est positionné comme un assistant innovant dans le domaine des requêtes en ligne. Cependant, ce nouvel usage n’est pas exempt de risques. Les chercheurs en cybersécurité ont démontré que le chatbot peut être trompé par des techniques comme l’injection de stimuli (prompt injection), qui exploitent sa confiance en l’information fournie. Cette faille permet de manipuler ses réponses pour promouvoir des produits douteux ou diffuser des contenus potentiellement dangereux. Bien que prometteur, le système reste vulnérable, notamment face aux tactiques employées par des acteurs malveillants.

Un chatbot vulnérable à l’injection de stimuli

L’une des principales failles de ChatGPT en tant que moteur de recherche réside dans sa capacité à interpréter et à répondre aux instructions dissimulées. Cette technique, connue sous le nom de prompt injection, permet à un tiers de contrôler indirectement les réponses du chatbot. En intégrant des instructions dans des textes invisibles ou peu visibles sur une page web, les manipulateurs peuvent orienter les résultats générés par ChatGPT.

Par exemple, un site frauduleux peut afficher de faux avis positifs sur un produit en masquant ces commentaires dans le code HTML de la page. Lorsque ChatGPT consulte ce site, il interprète ces avis comme authentiques, ce qui influence sa réponse lorsqu’un utilisateur pose une question sur le produit. Pire encore, si une instruction cachée oblige le modèle à toujours promouvoir un produit, même en présence d’avertissements légitimes, le chatbot obéira sans évaluer les risques.

Cette vulnérabilité n’est pas propre à ChatGPT, mais elle illustre les limites des grands modèles de langage. Comme l’explique Karsten Nohl, expert chez Security Research Labs, ces modèles « sont très crédules, presque comme des enfants ». Leurs vastes capacités de mémoire et leur absence de subjectivité les rendent particulièrement sensibles à la désinformation dissimulée.

L’absence d’expérience face à un défi de taille

En tant que nouvel acteur dans le domaine de la recherche en ligne, ChatGPT souffre d’un manque d’expérience comparé aux moteurs traditionnels comme Google. Ce dernier a développé, au fil des années, des mécanismes sophistiqués pour ignorer les contenus cachés ou les reléguer en bas des résultats. ChatGPT, de son côté, n’a pas encore acquis cette capacité d’analyse critique, le rendant vulnérable aux pages web manipulées.

Les experts soulignent que cette limitation est aggravée par l’absence de filtres robustes pour distinguer les contenus fiables des contenus frauduleux. Contrairement à un moteur de recherche classique, ChatGPT ne hiérarchise pas les résultats en fonction de critères de fiabilité, mais s’appuie sur les données accessibles au moment de la requête. Cela le rend particulièrement sensible aux stratégies malveillantes visant à manipuler son processus décisionnel.

L’impact potentiel de ces failles

Les vulnérabilités de ChatGPT posent des risques significatifs pour les utilisateurs et les entreprises. À court terme, elles peuvent être exploitées pour promouvoir des produits contrefaits, diffuser de la désinformation ou même fournir des instructions nuisibles. Par exemple, un utilisateur cherchant des informations sur un médicament ou une technologie pourrait recevoir des recommandations basées sur des informations manipulées, mettant en danger sa sécurité ou celle de son entreprise.

À long terme, ces failles pourraient éroder la confiance dans les systèmes d’intelligence artificielle. Si les utilisateurs commencent à percevoir ChatGPT comme peu fiable, cela pourrait ralentir l’adoption de ces technologies dans des secteurs critiques, tels que la santé, la finance ou l’éducation.

Vers une intelligence artificielle plus résiliente

Pour surmonter ces défis, les développeurs d’OpenAI doivent renforcer la capacité de ChatGPT à détecter et ignorer les contenus manipulés. Cela pourrait inclure des algorithmes plus avancés pour analyser les sources, des protocoles pour limiter l’influence des contenus cachés et une transparence accrue sur la manière dont le chatbot sélectionne ses réponses.

Cependant, la responsabilité ne repose pas uniquement sur OpenAI. Les utilisateurs doivent être sensibilisés aux limites des modèles d’intelligence artificielle et adopter une approche critique lorsqu’ils interprètent les réponses fournies. Comme le souligne Karsten Nohl, il est essentiel de ne pas prendre les résultats générés par ces modèles « pour argent comptant ».

Conclusion : une technologie prometteuse à perfectionner

ChatGPT en tant que moteur de recherche représente une avancée significative, mais ses vulnérabilités actuelles rappellent que l’intelligence artificielle reste une technologie en développement. Pour éviter les abus et garantir la fiabilité de ses réponses, des efforts supplémentaires sont nécessaires, tant de la part des développeurs que des utilisateurs.

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Nvidia met en garde contre des vulnérabilités critiques dans ses cartes graphiques

Aprés des failles sérieuses pour Android de Google, c’est au tour de NVIDIA, le géant de la carte graphique, d’alerter de problèmes de sécurité visant certains de ses hardwares.

Dans un récent rapport de sécurité, le principal développeur de GPU et SoC, Nvidia, met en garde les utilisateurs contre les vulnérabilités critiques de ses cartes graphiques.

La récente publication de la mise à jour du pilote 566.03 de Nvidia corrige un certain nombre de vulnérabilités critiques qui menacent la sécurité des propriétaires de cartes graphiques Nvidia. Parmi les vulnérabilités les plus dangereuses figure CVE-2024-0126, avec un score CVSS de 8,2, qui pourrait permettre aux attaquants d’exécuter du code arbitraire, d’élever les privilèges et de voler des données sur les appareils vulnérables. Cette vulnérabilité affecte les cartes graphiques des séries Nvidia RTX, Quadro, NVS et Tesla, ainsi que les produits GeForce sur les systèmes Windows et Linux.

Les vulnérabilités CVE-2024-0117, CVE-2024-0118 et d’autres ont également été découvertes, qui permettent à des utilisateurs non privilégiés d’interférer avec le système, provoquant des plantages et pouvant potentiellement obtenir un accès complet aux données.

Les pirates utilisant ces vulnérabilités peuvent obtenir un accès non autorisé aux systèmes de l’entreprise en exécutant du code à distance et en obtenant des privilèges élevés. Cela peut entraîner une fuite de données confidentielles, un sabotage des processus métier et de graves perturbations des services critiques. De plus, de telles attaques peuvent provoquer des temps d’arrêt, endommager les réseaux d’entreprise et nuire à la situation financière et à la réputation d’une entreprise si les données des clients sont compromises.

Ma classe à la rentrée ? Le reveal piégé !

Une escroquerie en ligne, loin d’être nouvelle, cible les parents et les élèves impatients de découvrir avec qui ils partageront leur prochaine rentrée scolaire. Le site « RevealClasse » se présente sous une apparence trompeuse, reprenant les codes visuels des sites gouvernementaux français, notamment l’utilisation des couleurs tricolores et des logos similaires à ceux de la police.

La Gendarmerie Nationale a alerté, en plein été 2024, l’apparition d’un site frauduleux exploitant la curiosité des futurs collégiens et lycées. Une arnaque qui fait son apparition chaque année. La référence des blogs sur la cybersécurité, ZATAZ.COM, en révèle chaque année depuis plus de 20 ans ! Voici trois exemples en 2017 ; 2019 ou encore 2023.

Le faux site repéré par la Gendarmerie.

La Gendarmerie rappelle que ce faux site à trois missions :

  1. Collecte d’informations : Les utilisateurs sont invités à saisir leurs nom, prénom, ville et nom de l’établissement scolaire. Cette étape donne l’illusion de légitimité et de sécurité.
  2. Vérification fallacieuse : Une fois les informations saisies, une liste partielle apparaît, avec des noms floutés. Pour accéder à la liste complète, les utilisateurs doivent prouver qu’ils ne sont pas des robots en accomplissant des « missions » comme l’installation d’applications ou la participation à des jeux-concours.
  3. Escroquerie finale : Malgré toutes ces étapes, les utilisateurs ne reçoivent jamais la liste attendue. À la place, leurs informations personnelles sont volées, les exposant à divers types de fraudes.

La jeune génération : une cible facile

Contrairement aux idées reçues, une étude britannique récente a révélé que les jeunes de moins de 20 ans sont plus vulnérables aux arnaques en ligne que les personnes de plus de 55 ans. Bien que cette génération soit fortement connectée aux réseaux sociaux et aux outils numériques, elle ne détecte pas toujours les pièges en ligne. Il est crucial de ne jamais divulguer d’informations personnelles sur des sites suspects. En cas de doute, contactez votre brigade de gendarmerie ou la brigade numérique. Vous pouvez également signaler ces arnaques sur le site officiel : www.internet-signalement.gouv.fr. La vigilance est de mise pour éviter de tomber dans les pièges tendus par ces cyberdélinquants, surtout lorsque cela concerne la sécurité des informations personnelles des enfants.

Signal, Instagram et Roblox interdits sur Internet

Le ministère des télécommunications Russe fait interdire l’utilisation de la messagerie Signal sur le territoire Russe. Roblox et Instagram en Turquie.

La Russie a annoncé l’interdiction de la messagerie Signal, qui utilise un chiffrement de bout en bout rendant les communications entre utilisateurs inaccessibles aux autorités. Cette mesure s’inscrit dans un renforcement de la législation russe visant à contrôler les services internet étrangers. Roskomnadzor, l’autorité de régulation, a déclaré que Signal enfreint les lois en ne se conformant pas aux exigences de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme.

Suite à cette annonce, de nombreux utilisateurs en Russie ont signalé que le service était devenu indisponible. Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022, Roskomnadzor a déjà bloqué des milliers de sites internet non approuvés par le gouvernement, renforçant ainsi son contrôle sur l’accès à l’information en ligne. L’interdiction de Signal s’ajoute à cette liste croissante de services restreints en Russie, accentuant la censure et limitant les moyens de communication sécurisés pour les citoyens.

A noter que Signal fonctionne parfaitement, avec un VPN.

De son côté, Telegram fonctionne toujours sur le sol Russe.

Pendant ce temps, en Turquie, Instagram vient d’être de nouveau autorisé après une dizaine de jours de blocage. « À la suite de nos négociations avec les responsables d’Instagram, nous débloquerons l’accès […] après qu’ils se soient engagés à répondre à nos demandes« , indique le ministre des Transports et des infrastructures sur son compte X. Instagram avait été accusé de plusieurs « maux » allant de « censure » en passant par diffusion de « contenus illicites ».

Une autre plateforme ludique et communautaire a été bloquée en Turquie : Roblox. Selon le ministre turc de la Justice, Yilmaz Tunç, il existe un risque d’incitation à la maltraitance des mineurs sur ce jeu vidéo.

« Comme l’exige notre constitution, l’État est tenu de prendre les mesures nécessaires pour protéger nos enfants. L’utilisation de la technologie à des fins négatives ne peut être acceptée », a déclaré le ministre turc de la Justice. Parent, jouez au jeu avec vos enfants, cela vous donnera une vraie idée du contenu et des interactions avec la communauté locale. Cela pourrait éviter de colpoter de fausses informations de « sortie d’école » comme ce fût le cas, en 2018, avec un faux message de la police du Kent trés largement diffusé et déformé.

Une vulnérabilité zero-day pour des caméras en vente

Les « inventeurs » de 0day préfèrent vendre leurs créations directement dans le dark web plutôt que de passer par des brokers ou des programmes de bug bounty. Une vulnérabilité pour caméra IP est vendue 400 000 dollars.

Il y a quelques semaines, la référence de l’actualité dédiée à la cybersécurité et au monde des pirates informatiques ZATAZ.COM, expliquait l’apparition de vendeurs de 0day dans le dark web et le web de maniére moins discrète qu’à l’accoutumé. D’habitude, ces « inventeurs » de failles inconnues se voulaient plus cachés, préférant passer par des brokers (Zerodium, Operation Zero, etc.) ou des programmes de bug bounty pouvant rémunérer à hauteur de dizaines de milliers de dollars la faille.

Source : veillezataz.com

Les créateurs de 0day préfèrent, dorénavant, vendre directement. Sur le forum BreachForums par exemple, après la vente d’un présumé exploit pour Android, voici la vente d’une vulnérabilité pour les caméras IP de la société Dahua. Ce fabricant est le plus grand en Chine, et ses produits sont largement vendus dans le monde.. « La vulnérabilité permet un accès illimité à toutes les fonctions de la caméra, y compris la possibilité de gestion et de contrôle complets« , indique ce commerçant malveillant. Ce vendeur réclame au minimum 400 000 dollars pour cette « rare opportunité d’accéder à une solution clé sur le marché de la surveillance« . Il est également prêt à fournir aux acheteurs potentiels une description technique détaillée et une preuve de concept fonctionnelle. Difficile de savoir si ces ventes de 0day ont un véritable intérêt ou ne sont que des escroqueries.

Source : veillezataz.com

Pirater des caméras, pourquoi ?

En janvier 2024, des hackers russes ont piraté des webcams résidentielles à Kyiv pour recueillir des renseignements sur les systèmes de défense aérienne de la ville avant de lancer une attaque de missiles. Les pirates ont manipulé les angles des caméras pour surveiller les infrastructures critiques et ont diffusé les images en direct sur YouTube. Cet incident a conduit l’Ukraine à ordonner aux opérateurs de webcams de cesser les diffusions en direct​.

Source : veillezataz.com

En 2016, le fabricant suédois de caméras de sécurité Axis Communications a subi une attaque cybernétique majeure. Les pirates ont exploité une faille dans le logiciel des caméras pour accéder de manière non autorisée aux flux vidéo.

L’accès non autorisé aux flux de caméras peut entraîner des violations importantes de la vie privée, avec des séquences pouvant être utilisées pour le chantage ou d’autres fins malveillantes. Comme vu dans l’incident de Kyiv, des caméras compromises peuvent fournir des renseignements précieux à des acteurs hostiles, impactant ainsi la sécurité nationale. La correction des vulnérabilités et la mitigation des dommages causés par ces attaques peuvent être coûteuses pour les entreprises et les gouvernements. De telles violations peuvent entraîner une perte de confiance dans la sécurité et la fiabilité des systèmes de surveillance.

Source : veillezataz.com

Google Chrome corrige sa deuxième vulnérabilité exploitable de 2024

Google a publié une mise à jour de Chrome pour corriger une nouvelle vulnérabilité Zero Day. Selon la société, cette faille est activement exploitée dans des cyberattaques.

Identifiée sous le nom CVE-2024-4671 [Gravité élevée], cette vulnérabilité concerne un problème dans le navigateur Chrome. Google a découvert cette faille grâce à un chercheur anonyme le 7 mai 2024. Dans un communiqué officiel, le géant de l’Internet a confirmé que les développeurs étaient conscients de l’exploitation de CVE-2024-4671 dans des attaques réelles. Aucun détail supplémentaire n’a été fourni.

Il est fortement recommandé à tous les utilisateurs d’installer la dernière version de Google Chrome : 124.0.6367.201/.202 pour Windows et macOS, et 124.0.6367.201 pour Linux. « Google est conscient qu’un exploit pour CVE-2024-4671 existe dans la nature. » affiche Google dans son alerte.

Depuis le début de l’année, Google a déjà corrigé deux vulnérabilités Zero Day. La première, identifiée en janvier sous le nom CVE-2024-0519, affectait les moteurs JavaScript et WebAssembly V8, permettant un accès mémoire hors limites.

Le « Stable channel » (canal stable) est l’une des versions de distribution de Google Chrome, conçue pour offrir aux utilisateurs une expérience de navigation fiable et sécurisée.

Le canal stable a été mis à jour vers la version 124.0.6367.201/.202 pour Mac et Windows et 124.0.6367.201 pour Linux, qui sera déployée dans les jours/semaines à venir. Une liste complète des modifications apportées dans cette version est disponible dans le journal des modifications.

L’accès aux détails des bogues et aux liens peut être restreint jusqu’à ce que la majorité des utilisateurs aient installé la mise à jour. « Nous maintiendrons également les restrictions si le bogue existe dans une bibliothèque tierce dont dépendent d’autres projets, mais qui n’ont pas encore été corrigés. » explique Google.

Hypershield de cisco : une avancée dans la sécurité des réseaux et applications ?

Dans un contexte où les menaces numériques évoluent constamment, Cisco affirme avoir développé une méthode révolutionnaire pour sécuriser les réseaux et leurs applications contre les vulnérabilités avant même la disponibilité d’un correctif. Cette innovation arrive alors que les infrastructures numériques restent exposées en moyenne 49 jours, le temps que les correctifs soient appliqués après la découverte d’une faille.

Les systèmes d’information sont particulièrement vulnérables pendant la période qui s’étend entre la découverte d’une vulnérabilité et le déploiement d’un correctif. Bien que certaines mesures provisoires telles que la désactivation de ports ou de fonctionnalités spécifiques puissent offrir une protection temporaire, leur mise en œuvre reste complexe dans des réseaux d’envergure.

Pour combler ce vide de sécurité, Cisco a lancé Hypershield, une architecture de sécurité qui intègre l’intelligence artificielle pour offrir une protection rapide et efficace en attendant un patch. Cette technologie promet d’être opérationnelle sur le marché d’ici août.

Fonctionnement d’hypershield

Hypershield fonctionne en segmentant automatiquement les réseaux et applications, empêchant ainsi toute tentative de mouvement latéral d’un intrus à travers les applications ou zones d’un data center. Chuck Robbins, président et CEO de Cisco, explique que cette technologie fusionne les capacités avancées de gestion de trafic et de données de l’entreprise avec son expertise en sécurité, infrastructure et observabilité, plaçant Cisco en position idéale pour maximiser les avantages de l’IA pour ses clients.

Technologie et intégration avancées

Le système utilise des data processing units (DPU), des puces matérielles conçues pour analyser et réagir aux comportements des applications et du réseau, tout en étant évolutives en fonction de la taille du réseau. De plus, l’utilisation de la technologie open source acquise auprès de la firme suisse Isolvent renforce les capacités de Hypershield.

Pour faciliter l’application des mises à jour et des correctifs, Hypershield intègre un mécanisme d’automatisation qui utilise des jumeaux numériques pour tester les mises à jour dans un environnement virtuel. Cela permet de simuler l’environnement spécifique du client, y compris le trafic de données et les règles stratégiques, avant d’appliquer effectivement la mise à jour au système.

Violation de données chez owasp : exposition accidentelle de cv de membres

La Fondation OWASP (Open Worldwide Application Security Project), une référence dans le domaine de la sécurité logicielle, a récemment révélé une fuite de données due à une configuration incorrecte de leur ancien serveur Web Wiki. Ce problème a mené à l’exposition publique des curriculum vitae de certains de ses membres.

Fondée en décembre 2001, l’OWASP est une organisation à but non lucratif qui se concentre sur l’amélioration de la sécurité des logiciels à travers le monde. Avec des dizaines de milliers de membres répartis en plus de 250 sections, l’OWASP organise des événements éducatifs et des formations sur la sécurité logicielle globalement.

Détails de l’incident

La découverte de cette mauvaise configuration de Media Wiki a été faite fin février 2024, après que plusieurs membres ont contacté l’assistance technique de l’organisation. Les investigations ont montré que seuls les membres ayant rejoint OWASP entre 2006 et 2014 et ayant soumis leur CV lors de leur adhésion étaient affectés. Ces documents comprenaient des informations sensibles telles que noms, adresses email, numéros de téléphone, et adresses physiques.

Réponse de l’owasp

Andrew van der Stock, directeur exécutif de l’OWASP, a précisé que l’organisation avait pris des mesures immédiates pour contenir la fuite. Cela inclut la désactivation de la navigation dans les répertoires du serveur, la révision de la configuration de Media Wiki, et la suppression des CV du site Wiki. L’OWASP a également vidé le cache de Cloudflare et contacté les archives Web pour s’assurer que les informations accidentellement exposées soient également retirées.

L’OWASP s’est engagée à informer toutes les victimes identifiées par des lettres explicatives, mentionnant que beaucoup des informations exposées pourraient être désuètes, étant donné que nombre de ces membres ne font plus partie de l’organisation. Van der Stock a souligné que, pour les données toujours actuelles, il est conseillé aux membres concernés de rester vigilants face aux communications non sollicitées.

Google lance device bound session credentials pour sécuriser chrome

Google introduit une innovation dans la sécurité des navigateurs avec Device Bound Session Credentials (DBSC), une fonctionnalité destinée à renforcer la sécurité des sessions en ligne en liant les cookies d’authentification à un appareil spécifique. Cette approche vise à neutraliser les tentatives de vol de cookies, souvent utilisées pour contourner l’authentification multifacteur.

La nouvelle fonctionnalité, Device Bound Session Credentials, crée un lien cryptographique entre les cookies d’authentification et l’appareil de l’utilisateur. Ce processus s’appuie sur la puce Trusted Platform Module (TPM) pour générer une paire de clés publique et privée unique à chaque session. Les cookies ainsi sécurisés ne peuvent être utilisés sur aucun autre appareil, ce qui invalide les tentatives de vol.

Fonctionnement technique

Lorsqu’une session est établie via DBSC, le serveur effectue des vérifications périodiques de la clé privée pour s’assurer qu’elle n’a pas été déplacée ou copiée vers un autre appareil. Ces clés sont stockées de manière sécurisée et sont inaccessibles en dehors de l’appareil original, ce qui garantit que même en cas de vol de cookies, les attaquants ne pourront pas accéder aux comptes utilisateurs.

Kristian Monsen, ingénieur de l’équipe anti-abus de Google Chrome, souligne que DBSC pourrait révolutionner la sécurité en ligne en rendant le vol de cookies pratiquement inutile. Cette fonctionnalité contraint les attaquants à opérer localement, facilitant ainsi la détection et l’élimination des logiciels malveillants par les solutions antivirus et les protections d’entreprise.

Actuellement en phase de prototype, DBSC peut être activé par les utilisateurs avancés pour des tests en modifiant les paramètres sous chrome://flags/. Cette phase expérimentale permet à Google de peaufiner la technologie avant son déploiement à grande échelle.

Sécurité et confidentialité des utilisateurs

DBSC garantit que chaque session est isolée grâce à des clés uniques. Les serveurs n’interagissent qu’avec la clé publique, et ne peuvent donc ni identifier, ni suivre les utilisateurs à travers plusieurs sessions. De plus, les utilisateurs peuvent révoquer les clés à tout moment, ajoutant une couche supplémentaire de contrôle sur leur vie privée.

La fonctionnalité DBSC est prévue pour être intégrée dans environ 50% des ordinateurs de bureau équipés de Chrome dans un premier temps. Son intégration complète promet de renforcer significativement la sécurité pour tous les utilisateurs de Chrome, aussi bien dans un cadre privé que professionnel. « Nous travaillons également déjà pour proposer cette technologie à nos clients Google Workspace et Google Cloud afin de leur offrir une couche supplémentaire de sécurité des comptes », ajoute Monsen.

Vulnérabilité critique pour 1 million de site sous WordPress

Une vulnérabilité critique d’injection SQL dans le populaire plugin LayerSlider pour WordPress pourrait être utilisée pour extraire des informations sensibles des bases de données, telles que les hachages de mots de passe.

LayerSlider est un outil permettant de créer des sliders, des galeries d’images et des animations sur les sites WordPress. Le plugin est utilisé sur environ un million de sites Web. Le problème, identifié comme CVE-2024-2879 et avec un score CVSS de 9,8 [Trés grave], décrit un problème d’injection SQL qui affecte toutes les versions du plugin de 7.9.11 à 7.10.0. La vulnérabilité a été découverte par le chercheur en sécurité AmrAwad et corrigée dans la version 7.10.1 , publiée le 27 mars 2024. Pour divulgation responsable et découverte de la vulnérabilité, le spécialiste a reçu une récompense de 5 500 $.

Selon les experts de Wordfence, le problème a permis aux attaquants d’extraire des données confidentielles de la base de données de sites vulnérables. La vulnérabilité était liée au traitement du paramètre id dans la fonction du plugin ls_get_popup_markup. Étant donné que le paramètre id n’était pas correctement traité, les attaquants pouvaient injecter du code SQL malveillant dans des requêtes spécialement conçues, entraînant ainsi l’exécution de commandes, et l’exfiltration de données.

La structure des requêtes possibles réduisait l’attaque à une injection SQL aveugle dans le temps, c’est-à-dire que les attaquants devaient observer le temps de réponse pour obtenir les données de la base de données. Mais malgré ces limitations, CVE-2024-2879 permettait toujours de récupérer des informations de la base de données sans nécessiter d’authentification.

Alerte de sécurité : cisco identifie une vulnérabilité xss critique dans ses routeurs pour petites entreprises

Dans un récent communiqué, la société Cisco a émis une alerte concernant une vulnérabilité de type cross-site scripting (xss) affectant plusieurs modèles de ses routeurs destinés aux petites entreprises.

Cette faille, référencée sous le code CVE-2024-20362, présente un risque particulièrement élevé puisqu’elle peut être exploitée à distance et sans nécessiter d’authentification préalable. Les modèles concernés par cette vulnérabilité sont les RV016, RV042, RV042G, RV082, RV320 et RV325. Une caractéristique commune à tous ces appareils est leur statut de fin de vie : cisco a déjà cessé leur support, ce qui signifie qu’aucun correctif pour cette vulnérabilité ne sera disponible.

La vulnérabilité provient d’une validation insuffisante au sein de l’interface web des produits, permettant à un attaquant de lancer des attaques xss en incitant simplement un utilisateur à visiter une page web malveillante. cette exploitation pourrait permettre l’exécution de scripts malveillants ou même entraîner une fuite de données sensibles.

Absence de solution de contournement et recommandations

Cisco a confirmé ne pas avoir connaissance d’exploitations actives de cette vulnérabilité. Toutefois, l’absence de solution de contournement rend critique la transition vers des appareils plus récents et toujours soutenus par des mises à jour de sécurité.
Outre cette faille xss, cisco a récemment corrigé plusieurs autres vulnérabilités importantes. parmi elles, un défaut sérieux dans le Nexus Dashboard Fabric Controller (NDFC), identifié sous le numéro CVE-2024-20348, permettait à des attaquants de lire des fichiers arbitraires sur un serveur d’approvisionnement web. Ce bug touchait uniquement la version NDFC 12.1.3b et a été corrigé dans les versions ultérieures.

D’autres produits cisco, tels que le TelePresence Management Suite, Nexus Dashboard et Orchestrator, Identity Services Engine (ISE), ainsi que divers outils de communication et de gestion des urgences ont également reçu des correctifs pour des vulnérabilités diverses.

Le FBI publie une alerte pour inciter les fabricants à éliminer les SQLi

La CISA et le FBI publient une alerte Secure by Design pour inciter les fabricants à éliminer les vulnérabilités d’injection SQL.

La CISA et le Federal Bureau of Investigation (FBI) ont publié une alerte conjointe Secure by Design, demandant l’élimination des vulnérabilités d’injection SQL dans les logiciels.

Cette alerte a été conçue en réponse à une exploitation récente et très médiatisée de défauts d’injection SQL (SQLi) dans une application de transfert de fichiers gérée qui a touché des milliers d’organisations, la faille MOVEit exploitée par les pirates, maîtres chanteurs CL0P.

Malgré une connaissance et une documentation généralisées des vulnérabilités SQLi au cours des deux dernières décennies, ainsi que la disponibilité de mesures d’atténuation efficaces, les fabricants de logiciels continuent de développer des produits présentant ce défaut, ce qui met de nombreux clients en danger.

La CISA et le FBI exhortent responsables des entreprises de fabrication de technologies à organiser un examen formel de leur code afin de déterminer sa vulnérabilité aux compromissions SQLi. S’ils sont jugés vulnérables, les dirigeants doivent s’assurer que les développeurs de logiciels de leur organisation commencent immédiatement à mettre en œuvre des mesures d’atténuation pour éliminer toute cette classe de défauts de tous les produits logiciels actuels et futurs.

GhostRace : la menace fantôme pour Intel, AMD, ARM et IBM

Un groupe de chercheurs a développé une nouvelle attaque appelée GhostRace capable de provoquer des fuites de données sur les processeurs modernes de chez Intel, AMD, ARM et IBM.

Les experts d’IBM et de l’Université libre d’Amsterdam décrivent GhostRace (CVE-2024-2193) comme une condition de concurrence spéculative (SRC). Cette attaque vous permet d’extraire de la mémoire des informations potentiellement sensibles, telles que des mots de passe et des clés de chiffrement. Cependant, pour mener à bien l’attaque, un accès physique ou privilégié à la machine cible sera nécessaire, ce qui signifie qu’exploiter ce problème en pratique est une tâche très difficile.

Le rapport d’expert indique qu’une condition de concurrence critique se produit lorsque plusieurs threads tentent simultanément d’accéder à une ressource partagée, ce qui peut conduire à des vulnérabilités pouvant être exploitées de diverses manières, notamment l’exécution de code arbitraire, le contournement de sécurité et l’extraction de données.

Pour éviter que de telles situations ne se produisent, les systèmes d’exploitation modernes utilisent des primitives de synchronisation, mais l’analyse des chercheurs a montré que les conditions de concurrence peuvent être combinées avec une exécution particuliére.

« Notre principale conclusion est que toutes les primitives de synchronisation courantes implémentées à l’aide de branches conditionnelles peuvent être contournées microarchitecturalement sur des chemins spéculatifs à l’aide de l’ attaque Spectre v1 (CVE-2017-5753), provoquant une condition de concurrence spéculative dans toutes les zones critiques sans race (SRC). ce qui permettra aux attaquants d’extraire des informations du logiciel cible« , ont expliqué les chercheurs dans un article de blog .

GhostRace : la menace fantôme pour Intel, AMD, ARM et IBM

Afin de mener une attaque et de « gagner » la course, l’exécution du processus victime doit être interrompue au bon moment et maintenue afin que l’attaquant puisse effectuer ce que les chercheurs appellent un SCUAF (Speculative Concurrent Use-After-Free). ) attaque.

Pour cela, les scientifiques ont utilisé une nouvelle technique d’attaque appelée Inter-Process Interrupt (IPI) Storming, qui consiste à faire déborder le cœur du processeur du processus cible. En conséquence, ils ont démontré une attaque SCUAF sur le noyau Linux, qui a entraîné une fuite d’informations de la mémoire du noyau à une vitesse de 12 kilo-octets par seconde.

Bien que l’étude se soit concentrée sur les architectures x86 et Linux, les experts ont déclaré que les produits d’autres fabricants, ainsi que les logiciels autres que Linux, étaient sensibles à l’attaque.

« En général, tout logiciel est vulnérable au SRC, par exemple un système d’exploitation, un hyperviseur, etc., qui implémente des primitives de synchronisation via des branches conditionnelles sans aucune instruction de sérialisation et s’exécute sur n’importe quelle microarchitecture (par exemple, x86, ARM, RISC). -V, etc.), ce qui permet d’exécuter des branches conditionnelles de manière spéculative« , expliquent les chercheurs.

Les ingénieurs d’Intel, AMD, Arm et IBM ont été informés du problème GhostRace fin 2023 et ont, à leur tour, signalé la vulnérabilité aux fabricants de systèmes d’exploitation et d’hyperviseurs.

AMD a publié cette semaine un avis informant ses clients que les conseils précédents sur la protection contre les attaques Spectre devraient également aider à prévenir les attaques GhostRace.

Les développeurs de l’ hyperviseur Xen ont également émis un avertissement correspondant et développé un mécanisme de protection. Bien qu’ils aient confirmé que techniquement toutes les versions de Xen sont affectées par le problème GhostRace, le projet n’utilise pas de gadgets vulnérables à GhostRace, et l’équipe de sécurité de Xen ne pense pas qu’il y ait un besoin urgent de prendre des mesures, donc les mesures de protection sont désactivés par défaut.

Les développeurs Linux ont implémenté une fonctionnalité de limitation de débit IPI qui devrait protéger contre le problème associé IPI Storming (Inter-Process Interrupt Storming) (CVE-2024-26602), mais n’ont pas encore pris de mesures supplémentaires en raison de problèmes de performances potentiels.

En plus de leur article de blog et de leur livre blanc, les chercheurs ont déjà publié un exploit PoC pour GhostRace, des scripts conçus pour analyser le noyau Linux à la recherche de gadgets SCUAF et une liste de gadgets problématiques déjà identifiés. (pdf)

Correctifs importants pour Android

Google a publié de nouveaux correctifs pour Android, éliminant un total de 38 failles.

Début mars 2024, Google a mis en place 38 correctifs corrigeant son outil Android. Deux vulnérabilités affectant le composant Système ont été classées comme critiques. Ces derniers portent les identifiants CVE-2024-0039 et CVE-2024-23717.

Tout d’abord, ils sont dangereux pour les utilisateurs d’Android 12, 12L, 13 et 14. Grâce à CVE-2024-0039, les attaquants peuvent exécuter du code malveillant à distance, et CVE-2024-23717 permet une élévation des droits dans le système d’exploitation.

Dans l’avis officiel, Google indique que « La plus dangereuse des vulnérabilités corrigées réside dans le composant système. Cela peut conduire à l’exécution de code à distance sans qu’il soit nécessaire d’obtenir des droits supplémentaires sur le système. »

Les développeurs ont corrigé les deux failles critiques avec la publication de la première partie des mises à jour Android de mars. 11 lacunes supplémentaires ont été corrigées. Huit vulnérabilités sont contenues dans le composant Framework, et trois autres dans le même système. Tous ces problèmes comportent un degré de risque élevé et peuvent conduire à une élévation de privilèges, à une divulgation d’informations et à une interruption de service (DoS).

La deuxième partie de l’ensemble de correctifs – niveau de correctif de sécurité 2024-03-05 – comble 25 trous dans les composants AMLogic, Arm, MediaTek et Qualcomm. De plus, Google a signalé avoir éliminé plus de 50 vulnérabilités dans les smartphones Pixel.

Qnap alerte sur des vulnérabilités critiques dans ses systèmes d’exploitation

Dans le monde toujours connecté d’aujourd’hui, la sécurité des systèmes informatiques est devenue une priorité absolue pour les entreprises et les particuliers. QNAP, une entreprise leader dans le domaine du matériel de sauvegarde informatique, a récemment mis en lumière des vulnérabilités critiques dans plusieurs de ses systèmes d’exploitation.

QNAP a identifié des failles de sécurité dans ses systèmes d’exploitation QTS, QuTS hero, QuTScloud et myQNAPcloud. Ces vulnérabilités, si elles sont exploitées, pourraient permettre à des attaquants d’accéder aux appareils des utilisateurs et de compromettre la sécurité des systèmes concernés. Les vulnérabilités affectent un large éventail de versions des systèmes d’exploitation de QNAP, ce qui rend un grand nombre d’appareils potentiellement vulnérables.

Comprendre les risques

Les vulnérabilités identifiées par QNAP comprennent un contournement d’authentification (CVE-2024-21899), une injection de commandes (CVE-2024-21900) et une injection SQL (CVE-2024-21901). La nature de ces failles varie, mais elles partagent un point commun : elles pourraient toutes compromettre gravement la sécurité des systèmes affectés.

La plus préoccupante des vulnérabilités, CVE-2024-21899, permet à des utilisateurs non autorisés de compromettre à distance la sécurité du système sans nécessiter d’authentification. Cela signifie que cette vulnérabilité pourrait être exploitée par n’importe qui ayant accès à Internet, rendant les systèmes non mis à jour extrêmement vulnérables aux attaques.

Mesures correctives de qnap

En réponse à ces vulnérabilités, QNAP a rapidement publié des mises à jour pour ses systèmes d’exploitation, visant à corriger les failles de sécurité et à renforcer la protection des appareils des utilisateurs. Les versions mises à jour qui résolvent ces vulnérabilités sont les suivantes :

QTS 5.1.3.2578 20231110 et versions ultérieures ;
QTS 4.5.4.2627 20231225 et versions ultérieures ;
QuTS hero h5.1.3.2578 20231110 et versions ultérieures ;
QuTS hero h4.5.4.2626 20231225 et versions ultérieures ;
QuTScloud c5.1.5.2651 et versions ultérieures ;
myQNAPcloud 1.0.52 (2023/11/24) et versions ultérieures.

L’importance de la mise à jour

QNAP conseille vivement à tous les utilisateurs de ses systèmes d’exploitation de procéder à ces mises à jour sans délai. La mise à jour des systèmes d’exploitation est une étape cruciale pour garantir la sécurité des données et la protection contre les attaques extérieures. Dans un monde où les menaces informatiques évoluent constamment, maintenir ses systèmes à jour est le meilleur moyen de se prémunir contre les vulnérabilités potentielles.

Alerte sécurité : une vulnérabilité critique chez Fortinet menace 150 000 appareils

La cybersécurité est un domaine en constante évolution, où les menaces et les vulnérabilités émergent à un rythme alarmant. Un récent rapport de la Shadowserver Foundation met en lumière une vulnérabilité critique affectant les appareils Fortinet FortiOS et FortiProxy. 

Identifiée et corrigée le mois dernier, la vulnérabilité CVE-2024-21762 a reçu un score CVSS alarmant de 9,6, soulignant sa gravité. Ce bug critique réside dans FortiOS et est lié à un enregistrement hors limites. Il permet à des attaquants non authentifiés d’exécuter à distance du code arbitraire en envoyant des requêtes HTTP spécialement conçues. Ce qui rend cette vulnérabilité particulièrement dangereuse, c’est sa capacité à permettre l’exécution de code sans nécessiter d’authentification préalable.

L’exploitation active de la vulnérabilité

Le caractère critique de CVE-2024-21762 a attiré l’attention de l’Agence américaine de cybersécurité et de sécurité des infrastructures (CISA), qui a rapidement ajouté cette vulnérabilité à sa liste de failles déjà exploitées par des attaquants. Cette inclusion souligne non seulement la gravité du problème mais aussi le fait qu’il est activement exploité dans des attaques de cyberpirates.

L’ampleur de la menace : 150 000 appareils vulnérables

La Shadowserver Foundation a lancé un avertissement concernant l’ampleur de cette menace. Selon leurs analyses, environ 150 000 appareils Fortinet FortiOS et FortiProxy restent vulnérables à CVE-2024-21762. Les États-Unis comptent le plus grand nombre de ces appareils vulnérables, avec plus de 24 000 cas recensés. Des nombres significatifs d’appareils affectés ont également été identifiés en Inde, au Brésil et au Canada, soulignant l’impact global de cette vulnérabilité.

Comment vérifier et protéger vos appareils

Les administrateurs de système ne sont pas sans défense face à cette vulnérabilité. Un script Python spécial, développé par les spécialistes en sécurité de l’information de BishopFox, est disponible pour aider à identifier les appareils vulnérables. Il est crucial pour les administrateurs de vérifier l’état de leurs systèmes et d’appliquer les correctifs nécessaires pour se protéger contre les exploitations potentielles de cette faille critique.

AlerteCyber : Faille Microsoft Outlook

Aprés les Etats-Unis le 13 février 2024, Cybermalveillance.gouv.fr déclenche une AlerteCyber concernant une faille de sécurité critique dans Microsoft Outlook. Il est primordial de la corriger le plus rapidement possible en mettant à jour les systèmes concernés pour réduire les risques d’une cyberattaque.

Mis en place en juillet 2021, AlerteCyber est un dispositif lancé dès lors qu’une menace ou une faille critique est identifiée et qualifiée en tant que telle, conjointement par l’ANSSI et Cybermalveillance.gouv.fr. Son objectif est d’informer les entreprises, collectivités et associations de toute taille face à la menace afin de les inciter à prendre les mesures qui s’imposent pour se protéger.

Dans le cadre du dispositif, Cybermalveillance.gouv.fr a publié une alerte de cybersécurité concernant une faille de sécurité critique dans Microsoft Outlook.
De quoi s’agit-il ? Quels sont les risques encourus ? Quels systèmes sont concernés et surtout, quelles mesures doivent être prises ?

Description de la vulnérabilité

Une faille de sécurité critique immatriculée CVE-2024-21413 a été corrigée dans le produit Microsoft Outlook pour Windows. L’alerte avait été lancée le 13 février 2024. Des cybercriminels pourraient très prochainement exploiter cette vulnérabilité pour conduire des attaques massives contre les systèmes vulnérables. Il est vivement conseillé d’appliquer au plus vite sur les systèmes concernés la mise à jour publiée par Microsoft qui corrige cette vulnérabilité et protège de son exploitation.

Quels sont les risques encourus ?

Espionnage, vol, voire destruction de données suite à la prise de contrôle à distance des ordinateurs concernés. Microsoft, le 13 février indiquait la faille comme critique.

Crypto-monnaies : compromission du kit Ledger Connect

Des pirates s’invitent dans un outil Ledger et affiche, une fois de plus les limites du SBOM dans la protection de la chaine d’approvisionnement.

Le kit Ledger Connect, une solution logicielle développée par Ledger, entreprise spécialisée dans les portefeuilles physiques pour stocker les crypto-monnaies, a été victime d’une attaque informatique sophistiquée ciblant la chaîne d’approvisionnement. Le kit Ledger Connect est une solution logicielle qui permet aux développeurs de connecter leurs applications aux portefeuilles matériels Ledger, via API.

La faille a entrainé la redirection des transactions des utilisateurs vers un portefeuille contrôlé par le pirate. Le malveillant a réussi sont attaque à la suite d’un hameçonnage [phishing] auprès d’un ancien employé (prise de contrôle du compte npm), puis injection de code malveillant dans les versions 1.1.5, 1.1.6 et 1.1.7 du kit de Ledger.

A l’heure actuelle, plus de 700 000 $ ont été volés. Ledger a rapidement publié la version 1.1.8 pour corriger la vulnérabilité.

Pourquoi un SBOM, n’est pas suffisant ?

Le SBOM, ou « Software Bill of Materials », est essentiellement une liste détaillée des composants logiciels dans un produit programme informatique. Imaginez-le comme une liste d’ingrédients pour un code source.

Bien qu’une nomenclature logicielle (SBOM) soit un outil essentiel pour améliorer la transparence et la sécurité des chaînes d’approvisionnement logicielles, son efficacité reste limitée dans certains types d’attaques. Un SBOM répertorie efficacement tous les composants utilisés dans un produit logiciel, « mais il traite principalement des problèmes liés aux vulnérabilités connues de ces composants, et non nécessairement de la sécurité du mécanisme de distribution en lui-même. » confie la société Checkmarx.

Dans le cas de l’attaque du Kit Ledger Connect, le problème principal résidait dans le processus de distribution, qui a été compromis via le piratage du compte NPM. L’attaquant a publié des versions malveillantes du package via un canal légitime, pas nécessairement signalé par le SBOM. Étant donné que ce dernier répertorie les composants, il n’était donc pas en mesure d’identifier le code malveillant introduit dans les versions compromises.

Les SBOM doivent ainsi être complétés par des mécanismes d’analyse rapides et proactifs capables de détecter en temps réel les modifications non autorisées ou les activités malveillantes, au-delà de la simple liste de composants.

La Russie va perdre son .aero

Les compagnies de transport aérien russes se retrouvent dans une situation délicate depuis que SITA, la société suisse qui administre la zone de domaine de premier niveau de l’aviation internationale .aero, a décidé de bloquer l’accès à cette zone pour les clients de la Fédération de Russie.

Une décision qui risque d’être un sérieux problème pour la Russie. Le 10 novembre, date à laquelle Ru-Center, le plus grand registraire de domaines commerciaux en Russie, a informé les entreprises aériennes russes de la résiliation imminente de leurs services d’enregistrement et de renouvellement de domaines .aero.

La zone de domaine aéronautique internationale .aero a été créée en 2002 spécifiquement pour les acteurs de l’industrie aéronautique, tels que les compagnies aériennes, les aéroports, les entreprises spatiales, les clubs aériens, les systèmes de billetterie, les équipages d’avions et les services au sol. Pour enregistrer un domaine .aero, il est nécessaire d’obtenir un identifiant unique de la communauté aéronautique, ce qui garantit que seuls les acteurs légitimes de l’industrie y ont accès. Le coût de l’enregistrement d’un tel domaine commence à 5,8 mille roubles en Russie. En plus de représenter une identité importante pour les entreprises aéronautiques, les domaines .aero sont essentiels pour la communication avec les passagers et la vente de billets en ligne.

En Russie, plus de 200 sites sont enregistrés dans la zone de domaine .aero, ce qui témoigne de son importance pour l’industrie aéronautique du pays. Parmi les utilisateurs de cette zone, on trouve plus de 30 aéroports, notamment les aéroports de Cheremetyevo, Joukovski, Kazan, Krasnoïarsk, ainsi que les holdings Aéroports des régions et Aérodynamique. De plus, une quinzaine de compagnies aériennes russes, telles que Pobeda, Azimut, Yamal, Ikar, Alrosa, et d’autres, dépendent également de cette zone pour leurs opérations en ligne. Même Russian Helicopters, une entreprise spécialisée dans la fabrication d’hélicoptères, utilise des domaines .aero.

.aero

La décision de SITA de bloquer l’accès à la zone .aero pour les entreprises aériennes russes n’est pas totalement surprenante. Cette décision est vue comme un acte de plus dans une série d’actions hostiles contre l’aviation russe. L’année précédente, SITA avait déjà commencé à réduire ses activités en Russie en réponse à la participation de la société SVO en Ukraine. Cette réduction d’activité avait entraîné la fermeture de la plupart de ses services en Russie, ce qui avait été signalé au ministère des Transports.

L’aéroport de Krasnoïarsk a reconnu le risque de non-renouvellement de son enregistrement de domaine .aero, mais jusqu’à présent, il n’a pas reçu de confirmation de la part de son registraire. Malgré cela, l’aéroport prend des mesures pour minimiser les conséquences potentielles en cas de blocage de ses domaines .aero.

Le holding Aerodinamika, qui gère les aéroports de Sotchi, Krasnodar et Anapa, n’a pas encore été notifié de la suspension de l’enregistrement des domaines .aero. Cependant, l’entreprise ne prend pas de risques inutiles et a déclaré : « Nous gérons les risques, c’est pourquoi en 2022, des domaines de la zone .ru ont été achetés pour les sites Web de tous les aéroports gérés. Une fois l’enregistrement des domaines .aero terminé, les sites seront rapidement transférés vers ceux achetés dans la zone .ru.« 

La décision de SITA de bloquer l’accès à la zone .aero pour les entreprises aériennes russes soulève des questions sur les relations internationales dans le domaine de l’aviation. Elle montre également l’importance croissante de la cybersécurité et de la souveraineté numérique pour les acteurs de l’industrie aéronautique. Les entreprises russes devront désormais prendre des mesures pour garantir la continuité de leurs opérations en ligne et la communication avec leurs clients, même si cela signifie migrer vers d’autres domaines de premier niveau tels que .ru. La situation met en évidence l’importance de la planification et de la préparation pour faire face à de telles perturbations inattendues, qui peuvent avoir un impact sur l’ensemble de l’industrie aéronautique russe.

L’EXPLOIT PERMETTANT DE CONTOURNER WINDOWS DEFENDER SMARTSCREEN DIVULGUÉ

Le code d’exploitation de démonstration (preuve de concept, PoC) d’une vulnérabilité critique dans Windows Defender a été rendu public.

Cette vulnérabilité, identifiée sous le nom de CVE-2023-36025, permet aux pirates informatiques de contourner efficacement la fonction de sécurité SmartScreen de Windows. Autant dire que cela risque de devenir un sérieux problème si vous n’avez pas encore mis en place le patch qui corrige cette faille.

Microsoft, conscient de l’urgence, a répondu rapidement en déployant un correctif dans sa mise à jour de novembre. Cependant, il est alarmant de constater que, avant même la publication de ce correctif, la vulnérabilité CVE-2023-36025 était déjà exploitée activement dans des cyberattaques, lui conférant ainsi le statut redouté de vulnérabilité « zero-day« .

L’exploit zero-day en question permet aux attaquants d’insérer du code malveillant en déjouant les contrôles de Windows Defender SmartScreen, sans déclencher d’alertes de sécurité. Le vecteur d’attaque implique l’utilisation de raccourcis Web (.url) spécialement conçus ou de liens vers de tels fichiers, nécessitant la participation active de la victime, souvent par le biais de clics imprudents. Un hameçonnage [du Social Engineering via un phishing] aux couleurs de votre entreprise par exemple !

Les systèmes affectés incluent Windows 10, Windows 11 et Windows Server 2008, avec une mention particulière dans l’ensemble de correctifs de novembre en raison de sa haute priorité. Le PoC récemment publié est en soi un simple fichier de raccourci Internet, mais représente un outil puissant pour exploiter la faille CVE-2023-36025. Le spécialiste à l’origine de cette publication met en garde : « Bien que ce fichier .URL conduise à un site malveillant, il peut être déguisé en raccourci inoffensif. Les attaquants peuvent distribuer un tel fichier via des e-mails de phishing ou des ressources Web compromises.« 

L’exploitation de cette vulnérabilité pourrait ouvrir la voie à une distribution massive de logiciels malveillants, des attaques de phishing réussies et diverses autres cybermenaces comme un rançongiciel [ransomware].

Black Friday, Cyber monday : les commerçants Français confrontés à une augmentation des cyber attaques

Dans le paysage en constante évolution du commerce en ligne, les commerces français font face à une menace croissante en matière de cybersécurité. Selon de récentes données, 60% des attaques ciblant ces entreprises sont des attaques de logique commerciale, dépassant largement la moyenne mondiale de 37%. Cette tendance inquiétante met en lumière les défis croissants auxquels le secteur du e-commerce est confronté en France.

De plus, une proportion significative du trafic non désiré sur les sites français de vente au détail est désormais associée à des robots avancés, dépassant la moyenne mondiale de 53%. Ces « bad bots » posent un problème sérieux en matière de sécurité en ligne, car ils sont souvent utilisés pour des activités malveillantes.

L’évolution des attaques est également préoccupante. Au cours des 12 derniers mois, on a observé une augmentation spectaculaire de 4 fois des attaques DDoS de niveau 7 chez les commerçants français. De plus, les attaques DDoS de la couche applicative ont augmenté de près de 10 fois pendant la période des achats de Noël par rapport à l’année précédente. Ces attaques automatisées, en particulier celles visant la logique commerciale des applications, représentent une menace majeure pour les commerces.

Les cybercriminels cherchent à exploiter les vulnérabilités des applications, des API et des données du secteur du e-commerce, avec des conséquences potentiellement désastreuses pour les entreprises visées.

Karl Triebes, SVP et GM de la sécurité des applications chez Imperva, met en garde : « Les risques sécuritaires auxquels le secteur du e-commerce est confronté sont de plus en plus élaborés, automatisés et difficiles à détecter. Cette automatisation sophistiquée peut sérieusement affecter les résultats financiers des retailers, compromettant ainsi les ventes de fin d’année.« 

Les perspectives pour la période des fêtes de fin d’année 2023 sont également inquiétantes. Une récente augmentation des attaques de bots malveillants, en particulier sur les sites de e-commerce basés aux États-Unis et en France, laisse présager une perturbation potentielle des ventes pendant le Black Friday et le Cyber Monday. Les attaques DDoS au niveau des applications sont en hausse par rapport à la même période l’année dernière, accentuant les risques pour la période des fêtes.

Les réseaux VMware Aria menacés par des cyber attaques à distance

VMware publie des mises à jour pour corriger deux vulnérabilités de sécurité dans Aria Operations for Networks qui pourraient être potentiellement exploitées par des pirates. L’une d’elle est CRITIQUE !

La plus grave des failles est la CVE-2023-34039, elle est notée 9,8 sur 10 (Sic!), qui concerne un cas de contournement d’authentification résultant d’un manque de génération de clé cryptographique unique. Cette vulnérabilité a été découverte par deux chercheurs de chez ProjectDiscovery, Harsh Jaiswal et Rahul Maini. « Un acteur malveillant disposant d’un accès réseau à Aria Operations for Networks pourrait contourner l’authentification SSH pour accéder à la CLI d’Aria Operations for Networks » informe l’alerte. La seconde « faiblesse« , la CVE-2023-20890 (7,2/10), est une vulnérabilité d’écriture de fichier qui pourrait être exploitée par un pirate disposant d’un accès administratif pour écrire des fichiers et lancer l’exécution de code à distance. A noter que des pirates ont activement exploité d’autres failles, corrigées aujourd’hui, en juin 2023 (CVE-2023-20887). Les patchs sont disponibles ici.

Versioning : une méthode pirate qui a fait ses preuves

Les logiciels malveillants Android utilisent la technique de « versioning » pour contourner les scanners du Play Store.

Les cybercriminels utilisent la technique de « versioning » pour contourner les mécanismes de détection des applications malveillantes dans la boutique officielle Google Play Store. C’est ainsi que les malfaiteurs introduisent des chevaux de Troie bancaires et d’autres malwares sur les appareils Android. Même les experts de Google Cybersecurity Action Team (GCAT) ont reconnu ce problème dans leur rapport d’août (PDF). La technique de « versioning » n’est pas nouvelle, mais elle n’en demeure pas moins dangereuse.

Ces logiciels malveillants sont difficiles à détecter parce qu’une application tout à fait sûre est soumise à la vérification du Google Play Store. Puis, lors d’une mise à jour ultérieure, l’auteur ajoute simplement son code malveillant. Pour ce faire, ils utilisent une méthode appelée « dynamic code loading » (DCL), qui transforme essentiellement un logiciel inoffensif en porte dérobée, un outil d’espionnage installé, directement, dans notre poche.

À titre d’exemple de ce comportement, citons l’application iRecorder – Screen Recorder. Un autre exemple est le cheval de Troie bancaire SharkBot. Les auteurs peuvent publier plusieurs applications simultanément sous différents comptes de développeurs. Seule l’une de ces applications sera malveillante, les autres étant des réserves que les criminels activeront en cas d’échec du premier logiciel. « Cette tactique permet aux cybercriminels de mener des campagnes assez longues et de réduire au maximum le temps nécessaire pour publier un nouveau chargeur. » confirment les chercheurs.