Archives de catégorie : Justice

4 étapes pour appliquer le RGPD à son entreprise

L’arrivée du Règlement Général sur la Protection des Données en mai 2018 a bouleversé le quotidien de beaucoup entreprises. Et pour cause, ces quinze dernières années ont été émaillées de nombreux scandales en matière de vol de données. On pense par exemple, le scandale Facebook-Cambridge Analytica (en 2018) avec près de 87 millions d’utilisateurs visés par un vol de données.

La réglementation sur la protection des données a pour objet de garantir la sécurité des données personnelles des individus et plus largement protéger de la vie privée des personnes. Pour cela, le RGPD impose un certain nombre d’obligations aux acteurs de l’économie.

Quelles sont les 4 étapes clés pour se mettre en conformité au RGPD ?

1 – Collectez un minimum de données personnelles

L’un des principes fondateurs du RGPD (article 5) relève du bon sens : moins vous collectez de données plus vous réduisez les risques. Il consiste à s’interroger sur la question suivante : “Ai-je vraiment besoin de collecter ces données ?”.

En effet, le temps où vous collectiez des données pour peut-être vous en servir ultérieurement est révolu. Vous avez l’obligation de ne collecter que les données strictement nécessaires à votre activité (principe de minimisation des données).

Ce principe est directement lié à une seconde obligation : celle de déterminer les raisons pour lesquelles vous collectez des données. Vous devez indiquer la finalité dans un document appelé “registre de traitements” (étape n°3), c’est-à-dire l’objectif de la collecte et l’utilisation des données.

Par exemple : vous livrer votre produit à vos clients, ce dernier renseigne son nom, numéro de téléphone, adresse e-mail, adresse de livraison et informations bancaires. Vous n’avez pas besoin de connaitre le lieu de naissance (principe de minimisation) pour livrer le produit (finalité).

2 – Cartographiez vos données personnelles

Les données personnelles se baladent absolument partout. Faire l’inventaire de ces données est une étape clé. Pour ce faire, partez de vos outils CRM, éditeurs de mailings, boîtes mails etc. et notez les grandes catégories de données.

Pour rappel, une donnée personnelle est toute information directe ou indirectement permettant d’identifier une personne (article 4 RGPD). Les données relatives aux personnes morales ne sont pas protégées par le RGPD. Exemple de données personnelles :

  • Le nom et prénom d’une personne, son numéro de téléphone ou encore sa photo sont des données personnelles : elles l’identifient directement et personnellement.
  • La date de naissance, le métier ou encore la situation familiale d’une personne sont des données personnelles dès lors qu’elles concernent une personne identifiée, même indirectement.

Par exemple, une entreprise qui collecte les dates de naissance de ses clients pour affiner son discours commercial traite des données personnelles dans la mesure où il suffit de recouper les dates de naissance avec le fichier client pour identifier un individu en particulier.

Dès lors, toutes les données qui permettent de remonter à une personne physique, même indirectement, sont des données à caractère personnel.

Munissez-vous d’un logiciel RGPD tel que Leto qui met à disposition une brique technologique permettant d’identifier automatiquement toutes les catégories de données personnelles collectées dans les outils de votre entreprise. Faire appel à ce type de solution vous permet de gagner beaucoup de temps.

3 – Documentez ce que vous faites des données personnelles

Cette dernière étape a deux fonctions majeures :

  • Elle permet d’informer vos interlocuteurs de ce que vous faites de leurs données personnelles. Pour ce faire, munissez-vous d’une politique de confidentialité détaillant les données collectées, ce que vous en faites et comment ils peuvent former une demande de suppression, modification ou copie de leurs données.
  • Surtout, documentez l’ensemble des utilisations (appelées “traitements”) opérées sur ces données dans un registre de traitements. Ce registre vous permet à la fois pour montrer pâte blanche à vos partenaires lors d’audit mais également à justifier de votre conformité en cas de contrôle par la CNIL.
  • Lorsque vous travaillez pour le compte d’autres entreprises, vous avez le statut de sous-traitant au regard du RGPD. À ce titre, certaines obligations vous incombent et notamment, de proposer à vos clients un contrat sous-traitant qui respecte les exigences de l’article 28 RGPD. C’est LE document qui prouve à vos partenaires que vous agissez de manière conforme au RGPD.

Politique de confidentialité, registre de traitements et contrats sous-traitants : voilà les documents dont vous avez besoin pour prouver votre conformité auprès des autorités, de vos partenaires et de vos clients.

La construction de ces documents est souvent proposée par des cabinets d’avocats pour un prix très élevé alors que des solutions moins couteuses et plus rapides existent. Ayez plutôt recours à une solution SaaS comme Leto dont la plateforme permet de générer automatiquement votre registre de traitements, registre sous-traitants et vous guide dans la construction de toute votre documentation.

4 – Sensibilisez vos collaborateurs avec Leto

Chaque collaborateur de votre entreprise est amené à collecter et manipuler des données personnelles. La protection des données est donc l’affaire de tous. Penser que ce sujet ne concerne qu’une personne dans votre entreprise est un piège dès lors tout collaborateur peut être une cible de cyber-attaques.

Sensibiliser ses collaborateurs pour qu’ils acquièrent les bons réflexes est un gain de temps immense en matière de conformité. La sensibilisation des équipes est d’ailleurs une des missions obligatoire du délégué à la protection des données (DPO).

Qu’elle soit l’expression d’une obligation légale ou d’une volonté de montée en maturité sur ces sujets, la sensibilisation est votre meilleur outil.

Basé sur son expérience user, le logiciel Leto propose un module de sensibilisation des collaborateurs avec une banque de plus 100 questions pensées pour représenter des cas concrets pour chaque métier (Marketing, RH, Finance, Tech, Data, IT etc.). Vous avez également la possibilité de créer vos propres questions directement depuis l’outil et de lancer des campagnes auprès de vos équipes via votre outil de messagerie interne préféré. Le résultat de ces campagnes vous permet d’identifier les sujets les moins maitrisés, les personnes les moins à l’aise avec ces sujets tout en ayant la documentation associée à chaque question.

Contrairement aux idées reçues, la conformité au RGPD est un levier puissant de développement de votre activité. Aujourd’hui, des solutions SaaS vous permettent d’y parvenir simplement et rapidement.

TikTok s’étouffe en France avec ses cookies

La CNIL a condamné TikTok à une amende de 5 millions d’euros pour avoir enfreint les lois sur les cookies.

Le populaire service d’hébergement de vidéos TikTok a été condamné à une amende de 5 millions d’euros par la Commission Nationale Informatique et des Libertés (CNIL) pour avoir enfreint les règles de consentement aux cookies, ce qui en fait la dernière plate-forme à faire face à des sanctions similaires après Amazon, Google, Meta et Microsoft.

« Les utilisateurs de ‘TikTok ne pouvaient pas refuser les cookies aussi facilement que les accepter et ils n’étaient pas informés de manière suffisamment précise des objectifs des différents cookies« , déclare la CNIL.

Le régulateur a déclaré avoir effectué plusieurs audits entre mai 2020 et juin 2022, constatant que la société appartenant à la société Chinoise ByteDance n’offrait pas une option simple pour refuser tous les cookies au lieu d’un seul clic pour les accepter.

L’option de « refuser tous » les cookies a été introduite par TikTok en février 2022. La CNIL a sanctionné, en ce début d’année, Microsoft et Appel pour des manquements aux règles liées au RGPD.

Starlink interdit en France ?

Des associations environnementales françaises font interdire dans l’hexagone le service Starlink d’Elon Musk.

L’affaire pourrait prêter à sourire, mais démontre que les lobbyings de tous poils sont aux aguets dés qu’il s’agit de faire interdire des avancés technologiques qui ne vont pas dans leur sens. Alors que de nombreux français, en zones blanches (sans possibilités de connexion) ne peuvent exploiter le numérique, des services tels que ceux proposés par l’entreprise d’Elon Musk permettent de ne plus être hors du XXIe siècle.

Le 5 avril, le Conseil d’Etat a retoqué une décision de l’ARCEP (le gendarme des fréquences radios en France) datant de janvier 2021 qui permettait à Starlink de proposer ses accès Internet par Satellite. Le Conseil d’État a reproché à l’Arcep de ne pas avoir mis en place « une consultation du public » afin de faire jouer la concurrence. Bilan, il est reproché, non pas des ondes qui pourraient détruire la nature. Il est expliqué que cet accord était « susceptible d’avoir une incidence importante sur le marché de la fourniture d’accès à internet à haut débit, et d’affecter les utilisateurs« .

Les associations Priartem et Agir pour l’environnement vont demander, sept mois plus tard, l’annulation de l’autorisation ARCEP/Starlink. Ils vont mettre en avant un défaut de mise en concurrence pour faire couper Starlink. Les associations s’y prendront à trois fois. Après un refus, en septembre 2021, remise sur le tapis en décembre 2021, puis en mars 2022. La troisième sera la bonne ! Ces associations sont spécialisées dans « la prévention des risques liés aux technologies électromagnétiques ». Elles vont gagner en mettant en avant « Une incidence importante sur le marché de la fourniture d’accès à internet à haut débit […] sans avoir préalablement procédé à une consultation du public. »

Couper, pas couper ?

Couper Starlink Internet Services Limited, en France. Cela va surtout le rendre un peu plus lent. Les informations vont être routées, prendre d’autres chemins, sans passer par les vertes prairies locales. Le hic va surtout être pour les utilisateurs d’aujourd’hui. Vont-ils encore avoir le droit d’utiliser leur matériel et, dorénavant, les fréquences interdites ? J’imagine déjà la tête de nos amis frontaliers en Suisse, Belgique, … passant par la bande fréquence « Made in France » (0,95-12,70 GHz de haut en bas et 14,00-14,5 GHz de bas en haut). Le document du Conseil D’Etat semble préciser que l’interdiction vise les liaisons entre un satellite et le sol, et pas un satellite vers les paraboles Starlink au sol. Bref, c’est capillotractée.

Je suis impatient de voir venir des propositions alternatives françaises pour sortir du noir les zones blanches, avec l’aide de ces associations ! En attendant, Arianespace a signé un contrat avec Amazon pour envoyer vers l’infini et haut delà les satellites Kuiper. Mission, diffuser de l’Internet à haut débit d’ici à 2030.

Les CNIL Européennes montrent les dents face à Google

Les Commissions Informatiques et des Libertés Européennes considèrent que les données collectées par Google sont encore trop mal protégées face à l’espionnage. La France et l’Autriche menacent de nouvelles sanctions contre le géant américain.

Les données utilisées par Google et sa maison mère Alphabet ne seraient pas suffisament protégées, selon plusieurs CNIL Européennes. Pour la France, la Commission Informatique et des Libertés menacent d’interdiction Google Analytics. Enfin pourrions-nous dire. Depuis des années, l’exploitation des informations collectées est illégale. Google Analytics permet d’analyser le comportement des internautes sur internet et la CNIL s’inquiète de la possibilité d’interception par les services secrets américains.

Saisie de plaintes par l’association NOYB, la CNIL, en coopération avec ses homologues européens, a analysé les conditions dans lesquelles les données collectées grâce à cet outil sont transférées vers les États-Unis. La CNIL estime que ces transferts sont illégaux. La Commission estime que les données ne sont pas suffisamment encadrées. Si Google a adopté des mesures supplémentaires pour encadrer les transferts de données dans le cadre de la fonctionnalité Google Analytics, celles-ci ne suffisent pas à exclure la possibilité d’accès (violation des articles 44 et suivants du RGPD) des services de renseignements américains à ces données.

En Autriche, la CNIL locale a déterminé de son côté que Google Analytics violait, lui aussi, le règlement général sur la protection des données. Google Analytics communique les adresses IP des visiteurs de site web aux États-Unis. Les adresses IP représentent des données personnelles car elles permettent de suivre et retrouver une personne.

Autant dire que le défit n’est pas du côté de Google, mais des millions de webmasteurs, administrateurs de site web, utilisateurs de l’outil. Pour continuer à utiliser Google Analytics, tout en se conformant aux exigences du GDPR, la société Cloudflare propose la solution Zaraz (à une lettre prêt sur un clavier, cela fait zataz, comme le blog de référence en cybersécurité zataz.com). L’outil se veut un intermédiaire entre le navigateur et le serveur tiers.

Si l’on reprend l’exemple de Google Analytics, lors de la connexion à un site web, Zaraz chargera les outils dans le cloud en utilisant la plateforme Workers de la société américaine. En procédant ainsi, il n’y aura absolument aucune communication entre le navigateur et le point d’accès de Google. Les IP européennes sont ainsi bloquées en dehors de l’UE.

Par défaut, Zaraz ne sauvegarderait aucune information sur l’utilisateur final, à l’exception de la journalisation des erreurs. A noter que cet outil gère aussi d’autres traceurs comme ceux de Google Ads, Bing, Facebook pixel, Linkedin, etc.

Plainte de France Digitale contre Apple auprès de la CNIL

La CNIL s’est reconnue compétente pour instruire la plainte de France Digitale s’agissant d’une possible violation par Apple du droit d’opposition de l’utilisateur.

Sans surprise pour l’association, s’agissant des éventuelles infractions au RGPD, en application du guichet unique, la CNIL a transmis pour instruction la plainte à son homologue irlandaise déjà saisie d’une plainte similaire. Cette transmission ne préjuge en rien du bien ou mal fondé de la plainte de France Digitale mais privilégie la compétence de l’autorité du lieu du principal établissement européen d’Apple. La CNIL retient néanmoins définitivement sa compétence pour instruire la plainte de France Digitale s’agissant d’une possible violation par Apple du droit d’opposition prévu à l’article 82 de la loi Informatique et Libertés, relatif notamment au droit
d’opposition de l’utilisateur d’un service de communication électronique.

Rappel du contexte

France Digitale représente près de 1800 start-ups et investisseurs du numérique français. En mars 2021, l’association a saisi la CNIL pour leur faire part d’un constat simple: les publicités personnalisées au bénéfice de la plateforme Apple sont aujourd’hui activées par défaut (voir sur le terminal en allant dans Confidentialité->Publicité). Il pourrait s’agir d’une atteinte manifeste, grave et répétée au RGPD et à la directive “e Privacy”.

C’était une première mondiale : jamais une association de startups n’avait ouvert de contentieux contre le géant de Cupertino.

Pour l’association, cette plainte vise à mettre en évidence l’inégalité de traitement que produit l’App Tracking Transparency (ATT). En effet, Apple a instauré une distinction entre les applications exploitées par des entreprises affiliées à Apple et les applications dites tierces. Ces dernières relèvent de l’ATT qui exige que leur utilisateur consente à la collecte et au traitement de leurs données. Les applications exploitées par des entreprises affiliées relèvent, elles, d’un ciblage publicitaire activé d’office sur le terminal, sans action de l’utilisateur.

Non contente d’instaurer une distorsion entre ces deux catégories d’applications, Apple semble heurter frontalement les règles du RGPD qui exigent, notamment, que la collecte et le traitement des données personnelles fassent l’objet d’un consentement exprès et spécifique. La présomption de consentement de l’utilisateur, caractérisée par l’activation d’office du suivi publicitaire, est susceptible de heurter le droit des données personnelles.

Instruction de la plainte par la CNIL

Par un courrier datant de fin mai adressé à l’association, la CNIL s’est reconnue compétente pour instruire la plainte de France Digitale.

Sans surprise pour l’association, s’agissant des éventuelles infractions au RGPD, en application du guichet unique, la CNIL a transmis pour instruction la plainte à son homologue irlandaise déjà saisie d’une plainte similaire.

A ce sujet, Benoist Grossmann, Co-Président de France Digitale et CEO Eurazeo Investment Manager, indique que “France Digitale va se rapprocher de l’autorité irlandaise pour suivre étroitement l’instruction. Celle-ci visera le non-respect par Apple des règles relatives au consentement en matière de données personnelles.”

Cette transmission ne préjuge en rien du bien ou mal fondé de la plainte de France Digitale mais privilégie la compétence de l’autorité du lieu du principal établissement européen d’Apple.

La CNIL retient néanmoins définitivement sa compétence pour instruire la plainte de France Digitale s’agissant d’une possible violation par Apple du droit d’opposition prévu à l’article 82 de la loi Informatique et Libertés, relatif notamment au droit d’opposition de l’utilisateur d’un service de communication électronique.

Perspectives contentieuses

Pour Benoist Grossmann, Co-Président de France Digitale : “Qu’une décision de sanction intervienne en Irlande et/ ou en France, un contentieux judiciaire pourra se déployer contre Apple devant les juridictions françaises. En effet, s’il apparaît que la violation du droit des données personnelles a causé un préjudice aux entreprises du numérique françaises, comme nos startups, ces dernières pourront en agir en responsabilité à l’encontre d’Apple.

Guerre numérique entre les USA et l’Iran

Le gouvernement des États-Unis a saisi des dizaines de domaines de sites Web américains liés à l’Iran. Des sites accusés de participer à une campagne de désinformation.

Conformément à des décisions de justice, les États-Unis ont saisi 33 sites Web utilisés par l’IRAN et l’Union de la radio et de la télévision islamiques iraniennes (IRTVU), dont Presstv.com. Trois autres sites Web exploités par Kata’ib Hezballah (KH), en violation des sanctions américaines, ont eu aussi été saisis. « Des éléments du gouvernement iranien, déguisés en agences de presse ou en médias, ont ciblé les États-Unis pour renverser les processus démocratiques américains » affirme le Département de la Justice US.

Comme l’affiche le domaine presstv, l’url a été saisi par le gouvernement des États-Unis conformément à un mandat de saisie en vertu de 18 USC et dans le cadre d’une action d’application de la loi par le Bureau of Industrie et sécurité, Office of Export Enforcement et Federal Bureau of Investigation. Une action menée au moment au l’IRAN « choisi » son nouveau président. Un président qui reste sous la coupe du chef suprême de l’Iran. C’est ce dernier qui détermine la politique de l’Iran.

Le parc informatique de l’Iran est l’une des cibles de l’administration de la Maison Blanche sous fond de conflit lié à la fabrication d’arme nucléaire. Après des « piratages » informatiques et des techniques de dissuasions numériques, comme cette saisie de noms de domaines, l’Oncle Sam tente de faire plier les dirigeants de ce pays.

L’Iran cache de nombreux pirates informatiques présents dans des espaces numériques malveillants. Il n’est pas rare de les voir proposer des contenus volées à des entreprises américaines, quand ce n’est pas tout simplement proposer des attaques de type DDoS, des Dénis Distribués de Service ayant pour mission de « cyber manifester » en bloquant certains secteurs, pas obligatoirement sensible (boutique, journaux, …) sur le territoire Nord Américain.

« En ce qui concerne notre diplomatie, nous avons toujours dit qu’il est absolument dans notre intérêt d’arriver à un retour mutuel au respect du JCPOA précisément parce qu’il nous permettrait d’empêcher à nouveau de façon permanente et vérifiable l’Iran de se doter de l’arme nucléaire. » souligne la Maison Blanche dans les colonnes de CNN.

WhatsApp : des fraudeurs arrêtés aux Pays-Bas

Des escrocs passant par WhatsApp arrêtés aux Pays-Bas. Ils usurpaient l’identités de vedettes et membres de famille pour réclamer de l’argent.

Une vedette dans le besoin vous contacte sur votre téléphone portable. Elle vous demande de l’aide, elle a besoin d’argent. Votre fils, votre fille, vos parents … Voilà l’histoire qui a impacté des centaines d’utilisateurs de l’application de communication WhatsApp. L’outil proposé par Facebook déborde d’arnaques en tout genre, certaines ayant permis le piratage de smartphones.
Mais rare sont les escrocs cachés derrière ces piratages retrouvés et  arrêtés. Cinq d’entre eux ont été stoppés par les autorités judiciaires des Pays-Bas fin août. Les voleurs se faisaient passer pour des vedettes dans le besoin, mais aussi pour des membres de la famille de la cible contactée sur WhatsApp.
Le pot aux roses a été découvert après la plainte d’un éditeur de logiciel et d’une utilisatrice. Les pirates s’étaient fait passer pour le fils de la dame. Les pirates lui avaient réclamé de l’argent. L’arnaque, baptisée  « fraude de type enfant-dans-le-besoin« , est très courante. Les voyous cachés derrière ce piège, originaires de Rotterdam, sont âgés de 18 à 21 ans. Ils passaient par un hôtel pour lancer leurs communications malveillantes.
Les autorités ont réussi à les tracer et les arrêter.

Comment le Parti communiste chinois vole les travaux scientifiques

Des chercheurs de la société Avago, basée aux États-Unis et à Singapour, ont mis plus de 20 ans à développer une technologie capable d’améliorer les communications sans fil. Mais un employé a volé le fruit de leurs travaux au profit du gouvernement chinois. Les responsables américains voient dans ce vol un exemple de « l’approche extensive » du Parti communiste chinois qui consiste à voler des technologies et de la propriété intellectuelle. Son but ? Accroître sa puissance militaire et économique, et asseoir sa domination scientifique dans le monde.

La « fusion militaro-civile » s’inscrit dans cette logique. La FMC fait intervenir l’ensemble de la société : toutes les entreprises, toutes les personnes sont amenées à participer à la modernisation de l’armée chinoise, que ce soit en leur offrant des incitations, en les recrutant ou en leur forçant la main.

Voilà qui pose des problèmes considérables à tous ceux — universités, entreprises privées et pays — qui seraient prêts à travailler en collaboration avec leurs homologues chinois.

En mai, le président Trump a publié une proclamation visant à limiter la capacité du PCC à faire un usage abusif des visas d’étudiant pour acquérir indûment des technologies émergentes à l’appui de la FMC. En outre, les organes fédéraux d’application de la loi mènent plus d’un millier d’enquêtes sur le vol possible de technologies américaines, y compris pour les besoins de la FMC.

Le PCC a plusieurs cordes à son arc pour s’approprier les travaux de recherche d’autres pays. Il recrute des ressortissants chinois, paie secrètement des scientifiques étrangers pour qu’ils recréent leurs recherches en Chine et envoie des militaires à l’étranger en les faisant passer pour des civils. Le but est toujours le même : voler des technologies et des informations afin de faire progresser les objectifs militaires et de développement économique de la RPC.

Christopher Wray, le patron du FBI, a déclaré le 7 juillet que le PCC faisait « tout son possible pour exploiter l’ouverture » des démocraties afin de voler des données scientifiques.

Voici, par exemple, comment il s’y prend :

Le piratage d’entreprises étrangères

Dans un cas récent, deux pirates informatiques, en lien avec le ministère chinois de la Sécurité de l’État, ont ciblé des industries de haute technologie* dans 11 pays. Certaines développent des vaccins et des traitements contre la COVID-19.

Leur campagne de piratage, qui a duré plus de dix ans, a notamment ciblé les secteurs de la fabrication de haute technologie et de la défense ainsi que l’industrie pharmaceutique aux États-Unis, en Australie, en Allemagne, au Japon, en Espagne, en Corée du Sud, en Suède et au Royaume-Uni.

Le recrutement de citoyens chinois

En outre, pour faire avancer les objectifs militaires et de développement économique de la RPC, le PCC dispose de nombreux programmes de recrutement et de motivation de ressortissants chinois à l’étranger qui ont accès à des technologies et des informations sensibles.

Hongjin Tan, citoyen chinois et résident légal aux États-Unis, a postulé au programme de recrutement du PCC, le Plan des Mille Talents, et s’est engagé à « compiler » et à « absorber » la technologie américaine, a déclaré M. Wray.

Lorsqu’il a quitté son emploi dans une société pétrolière basée dans l’Oklahoma en décembre 2018, il a emporté des secrets industriels d’une valeur de plus d’un milliard de dollars. M. Tan a plaidé coupable de vol* et de transmission de secrets industriels, et a été condamné à 24 mois de prison.

En juin, Hao Zhang, un citoyen chinois de 41 ans, a été reconnu coupable d’espionnage économique* et de complot avec un ancien employé d’Avago, Wei Pang, en vue du vol de secrets industriels.

Les offres aux experts étrangers

Dans certains cas, Beijing a encouragé des scientifiques étrangers à recréer leurs recherches en Chine — alors qu’ils étaient financés simultanément par le gouvernement américain pour les mêmes travaux.

Selon des procureurs fédéraux, le programme des Mille talents du PCC s’est engagé à verser 50 000 dollars par mois à Charles Lieber, un chercheur à Harvard, et lui a accordé 1,5 million de dollars* pour établir un laboratoire de recherche à l’université de technologie de Wuhan. M. Lieber a accepté ce financement du gouvernement chinois sans les divulguer à Harvard ni à son bailleur de fonds, le département de la Défense, ce qui constitue une infraction aux règles et à la loi américaine.

M. Lieber est accusé d’avoir fait une déclaration fausse, fictive et frauduleuse.

Une enquête récente des Instituts nationaux de la santé (NIH) a révélé que 54 scientifiques ont été licenciés ou ont démissionné parce qu’ils n’avaient pas divulgué leurs liens financiers avec des gouvernements étrangers. Sur les 189 scientifiques visés par l’enquête, 93 % avaient des liens avec la RPC.

Yanqing Ye (FBI)

La dissimulation des affiliations militaires

Yanqing Ye, lieutenante dans l’Armée de libération du peuple, a envoyé des documents en Chine pendant qu’elle faisait des études dans la section de physique, chimie et génie biomédical de l’Université de Boston (BU), affirment des procureurs.

Elle s’est fait passer pour une étudiante sur sa demande de visa et a caché son affiliation militaire. L’un des chefs d’accusation retenus contre elle est d’être une agente d’un gouvernement étranger.

L’Afnic renforce et facilite le traitement des plaintes pour usurpation d’identité des .fr

L’Afnic renforce et facilite le traitement des plaintes pour usurpation d’identité des noms de domaine en .fr. Des démarches simples, en 2 clics, directement depuis le site de l’Afnic.

Depuis 2017, l’Afnic a recensé 102 plaintes d’usurpation d’identité de personnes physiques relatives à l’enregistrement d’un nom de domaine en .fr. L’usurpation d’identité survient lorsqu’une personne enregistre un ou des noms de domaine sous l’identité d’un tiers (personne physique). Dans la majorité des cas, il s’agit là d’un acte de malveillance à des fins de cybercriminalité : escroquerie, vente de produits contrefaits, arnaques aux entreprises, diffamation, etc.

Si le nombre de plaintes recensées est relativement faible au regard des 3,4 millions de noms de domaine enregistrés en .fr, ces pratiques peuvent avoir des impacts lourds de conséquences pour les victimes. Malheureusement, ces faits sont portés à leur connaissance de manière souvent brutale, par lettre recommandée émanant d’un cabinet d’avocat, une plainte ou une assignation signifiée par un huissier de justice…

Pour lutter contre ces usurpations d’identité, l’Afnic a édité une fiche pratique « Lutter contre l’usurpation d’identité » et a mis en place une procédure simple en deux étapes :

  • 1ère étape « La demande d’accès à ses informations dans la base Whois », qui recense l’ensemble des noms de domaine gérés par l’Afnic (.fr, .pm, .re, .tf, .wf et .yt.).
    Si cette étape est facultative, elle est vivement conseillée : elle permet en effet de connaître le ou les nom(s) de domaine enregistré(s) avec les informations personnelles des victimes.

Fort de ces informations, il faudra alors déposer une plainte auprès du commissariat de police ou de la gendarmerie les plus proches.

Dès réception de cette demande, l’Afnic agit dans les meilleurs délais pour que le bureau d’enregistrement en charge du ou des nom(s) de domaine concerné(s) supprime les informations personnelles ainsi que le nom de domaine frauduleusement enregistré. Ces deux démarches sont directement accessibles depuis le site de l’Afnic, à la rubrique « Actions et procédures ».

Rappelons que l’usurpation d’identité est un délit pénalement sanctionné par un an d’emprisonnement et d’une amende de 15 000 euros.

Amende CNIL pour vidéosurveillance excessive

Mardi 18 juin 2019, la CNIL annonce une amende à l’encontre d’une entreprise. Motif : vidéosurveillance excessive des salariés.

La formation restreinte de la CNIL a prononcé en ce mois de juin 2019 une sanction de 20 000 euros à l’encontre de la société UNIONTRAD COMPANY. Motif ? L’entreprise a mis en place un dispositif de vidéosurveillance qui plaçait ses salariés sous surveillance constante.

La Commission Nationale Informatique et des Libertés a également prononcé une injonction afin que la société prenne des mesures pour assurer la traçabilité des accès à la messagerie professionnelle partagée.

Contrôle mené dans les locaux de la société en février 2018

Un contrôle effectué par les agents assermentés de la CNIL a permis de constater que la caméra présente dans le bureau des six traducteurs les filmait à leur poste de travail sans interruption ; aucune information satisfaisante n’avait été délivrée aux salariés ; les postes informatiques n’étaient pas sécurisés par un mot de passe et les traducteurs accédaient à une messagerie professionnelle partagée avec un mot de passe unique (sic!).

En juillet 2018, la Présidente de la CNIL mettait en demeure la société de se mettre en conformité à la loi Informatique et Libertés, en lui demandant de : déplacer la caméra pour ne plus filmer les salariés de manière constante ; procéder à l’information des salariés sur la présence des caméras ; mettre en œuvre des mesures de sécurité pour l’accès aux postes informatiques et pour la traçabilité des accès à la messagerie professionnelle.

20 000€

En l’absence de mesures satisfaisantes à l’issue du délai fixé dans la mise en demeure, la CNIL a effectué un second contrôle en octobre 2018 qui a confirmé la persistance des manquements malgré les affirmations contraires de la société. Une procédure de sanction a donc été engagée par la Présidente de la CNIL.

Bilan, amende de 20 000€ !