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Comment renforcer la sécurité de vos mots de passe en 5 étapes

Le piratage des comptes Twitter et Pinterest de Mark Zuckerberg a été lié à la fameuse fuite de données subie par LinkedIn, et facilité par le fait que le milliardaire utilisait les mêmes mots de passe sur plusieurs comptes. Cette histoire constitue une bonne raison pour vous inciter à renforcer la sécurité de vos mots de passe. S’assurer de sa sécurité en ligne ne doit pas nécessairement être tâche compliquée : avec les bons outils, vous pouvez vous protéger tout en économisant votre temps et votre énergie.

Voici 5 conseils pour vous assurer que vos comptes personnels soient aussi sûrs que possible :

1. Créer des mots de passe n’a jamais été notre fort. Utilisez un gestionnaire dédié.
Chaque jour apporte son lot d’histoires de piratage, certaines ayant pour origine les fuites de données vers le dark Web d’il y a 4 ans. Malgré cela, nous continuons à réutiliser les mêmes mots de passe pour différents comptes en dépit de risques évidents. Bien souvent, au moment de l’annonce d’un piratage, il est déjà trop tard, mais il est possible de prendre des précautions afin de sécuriser nos données.

En évitant d’utiliser plusieurs fois le même mot de passe, les pirates ne peuvent pas prendre possession de plusieurs comptes en cas de fuite. Les gestionnaires tels que LastPass offrent une solution sécurisée pour générer des codes longs, complexes et uniques sans avoir recours à sa mémoire ou à des bouts de papier. Mieux : ces outils simplifient l’importation des identifiants de l’ensemble des comptes associés à une adresse e-mail donnée, sans oublier que ces données sont également chiffrées.

2. N’enregistrez pas vos mots de passe sur votre navigateur.
Bien que pratique, stocker des mots de passe en local sur un navigateur est dangereux et vous rend, vous et vos identifiants, vulnérables en cas de piratage. Ce confort est en effet la raison-même pour laquelle ces applications sont moins sécurisées et robustes. Les gestionnaires de mots de passe, eux, apportent un plus en vous aidant à gérer votre vie en ligne. Le chiffrement et le déchiffrement s’effectuent en local. Leurs protocoles de vérification vous évitent de partager votre mot de passe principal à mauvais escient et d’offrir l’accès à vos données.

3. Activez l’authentification à deux facteurs sur l’ensemble de vos comptes, y compris vos messageries.
En activant l’authentification à deux facteurs (2FA) sur vos comptes importants, même si un pirate possède votre mot de passe, il lui faudra une information supplémentaire (un code à usage unique généré à partir d’une application sur votre téléphone, ou une empreinte digitale). Cette méthode est incroyablement précieuse pour votre adresse e-mail, qui sert essentiellement de passerelle pour l’ensemble de votre activité en ligne, y compris vers votre compte bancaire, vos cartes de crédit, ou encore vos investissements.

4. Renforcez votre code PIN.
Les codes PIN à 4 chiffres sont la norme sur nos téléphones portables. Cela dit, nous vous recommandons vivement de vous rendre dans les paramètres de votre appareil et de créer un code plus long. Et évitez de reproduire celui de votre carte bancaire, ou d’utiliser le code d’accès à votre compte en banque en ligne.

5. N’oubliez pas les questions de sécurité.
Beaucoup de comptes en ligne vous invitent à choisir des questions de sécurité afin d’ajouter une protection supplémentaire. Cependant, celles-ci laissent clairement à désirer et constituent pour beaucoup le maillon faible de leur système de sécurité en ligne. Si vous utilisez un gestionnaire de mots de passe, profitez de la fonction de génération automatique pour répondre à ces questions, puis enregistrez les réponses dans la section « Notes » de votre compte. Le champ correspondant doit ressembler à cela : premier animal de compagnie : ackpioughtso. N’oubliez pas d’utiliser également la fonction de création de codes lisibles (proposée en autres par LastPass). Dans le cas contraire, vous risquez de vous retrouver au téléphone à devoir expliquer à un agent de service client pourquoi les caractères $$%%@@ figurent dans le nom de votre animal de compagnie, ce qui vous compliquera la vie pour pas grand-chose. (Par Joe Siegrist, vice-président et directeur général de LastPass)

Ransomware : la menace prend son envol

Aux États-Unis, le FBI a récemment publié un rapport affirmant que les victimes de ransomware auraient réglé plus de 209 millions de dollars sur le seul 1er trimestre 2016, contre 24 millions de dollars sur l’ensemble de 2015. Les chiffres s’envolent et le ransomware est rapidement devenu un logiciel malveillant à la mode ciblant de nombreux pays et profils d’utilisateurs. Le racket qui en découle est malheureusement une réalité de tous les jours pour nombre de victimes.

Le ransomware n’est guère nouveau et existe, selon certains experts, depuis 1989, avec l’apparition du cheval de troie « AIDS ». Cependant, il faut attendre 2005 pour voir une variante de ce logiciel malveillant utiliser un chiffrement asymétrique pour la première fois. Depuis, le ransomware est devenu une arme de prédilection pour les cybercriminels. Notons que depuis 2013, la généralisation du Bitcoin joue le rôle de catalyseur, en offrant aux cybercriminels le moyen de recevoir des fonds de manière parfaitement anonyme.

Parallèlement, c’est l’utilisation de Tor et de réseaux décentralisés similaires qui rend la tâche plus simple : les cybercriminels déploient des plateformes dédiées à des infections de masse, dans un modèle de type Ransomware-as-a-service (RaaS), et optimisent les gains détournés auprès de leurs victimes (même après redistribution de 20% ou plus des revenus aux affiliés qui participent aux campagnes RaaS). Le ransomware a ainsi évolué au fil du temps, et cette évolution donne certaines perspectives sur le futur de ce malware.

L’omniprésence annoncée des ransomware
Comme mentionné, il existe deux grandes familles de ransomware, mais on note que les différences tendent à s’estomper. À titre d’exemple, un crypto-ransomware récemment identifié empêche, s’il chiffre les données, également d’accéder à certains sites Web à partir du PC infecté, jusqu’au paiement de la rançon.

Le distinguo tend également à s’atténuer alors que les ransomware se veulent compatibles à de nouvelles plateformes, au-delà des PC, à savoir les dispositifs mobiles. Les ransomware ciblent ainsi le système d’exploitation Android, et nous avons identifié des variantes (comme FLocker) qui s’en prennent aux objets connectés comme les Smart TV. FLocker exige une carte cadeau iTunes d’une valeur de $200 avant de permettre au téléspectateur de pouvoir accéder à nouveau à sa TV et ses programmes.

Selon l’analyste Gartner, il y a aura 6,4 milliards d’objets connectés d’ici la fin de 2016, et 21 milliards d’entre eux à l’horizon fin 2020. Le nombre de victimes potentielles s’annonce ainsi considérable !

Le ransomware, à l’image d’une pandémie, évolue et trouve en permanence de nouveaux vecteurs d’infection et d’attaque. De nouvelles variantes apparaissent, toujours plus sophistiquées et réinventant les techniques d’infection. Le souci est que cette évolution ne marque aucun temps d’arrêt.

Pour les familles SamSam et ZCryptor par exemple, nous avons récemment identifié une propension à se propager de manière latérale, au sein du périmètre interne du réseau, reprenant ainsi à leur compte le comportement des vers pour proliférer sur un réseau.

Il faut dire que l’évolution du ransomware est, à vrai dire, plutôt proche de la théorie de Darwin sur le sujet ! Ainsi, un ransomware qui s’étend à partir d’une seule machine peut être vu comme un arthropode primaire qui émerge de la mer pour la première fois. Cette étape majeure est en réalité intervenue il n’y a que quelques mois, ce qui nous amène à nous interroger : mais comment le ransomware peut-il évoluer si rapidement ?!

En premier lieu, les victimes sont nombreuses à régler la rançon demandée (près d’un tiers des Français se disent prêt à payer cette rançon), ce qui encourage les cybercriminels à poursuivre leurs exactions et capitaliser sur un business toujours plus lucratif. Sans rentrer dans le débat de savoir s’il faut payer ou non, la récupération de certaines données critiques chiffrées plaide parfois en faveur de ce paiement. Mais attention, ce règlement n’est pas une garantie de pouvoir récupérer ses données. La valeur du Bitcoin étant particulièrement volatile, il semblerait, selon certains rapports, que des entreprises se soient procurées des bitcoins pour se préparer à une possible infection par ransomware. Il est intéressant de constater que la demande de bitcoins est à la hausse, avec un taux de change qui a presque doublé au cours des trois derniers mois, pour atteindre 768 dollars.

On imagine que les auteurs de ransomware gèrent leur business à l’image d’une entreprise classique, réinvestissant une part conséquente de leurs fonds détournés dans la recherche et développement. À l’instar d’un éditeur de logiciel, on imagine qu’ils disposent de chefs de projets, d’une roadmap produit et d’ingénieurs capables de restaurer les bugs ou d’enrichir le panel fonctionnel de leur ransomware.

Quelles sont les perspectives ?
Le ransomware est devenu tellement omniprésent qu’on peut s’interroger sur sa marge de progression. Et pourtant, de nouveaux territoires d’infection sont à envisager…

  • Systèmes de contrôle industriels / SCADA

Il reste encore un univers qui est, pour l’instant, à l’abri du ransomware : les systèmes de contrôle industriels au sein des environnements de production : usine chimique, centrales nucléaires, centrales électriques, etc. Ces systèmes sont pourtant des proies idéales pour le ransomware.

Aucune information, tout du moins publique, ne permet à ce jour de conclure à l’existence de cas d’infection au sein des environnements industriels. Cependant, la question est légitime car toute stratégie de sécurité est susceptible de présenter des lacunes…

Ces systèmes industriels sont peu protégés et plutôt fragiles. C’est un fait connu. Certaines variantes actuelles de ransomware pourraient donc se contenter de frapper à la bonne porte, ce qui laisse penser qu’il est probable que la menace émergera tôt ou tard au sein de ces environnements industriels. Nous constatons déjà que le ransomware cible certains profils de victimes, comme les acteurs de soins de santé, qui doivent s’acquitter d’une rançon élevée car nombre de ces acteurs ont déjà accepté, dans le passé, de payer la rançon. Quid des gouvernements ? Seraient–ils prêts à céder au chantage pour prévenir toute problématique au sein d’une centrale nucléaire ?

C’est pour répondre à ces défis que Fortinet a imaginé son architecture ISFW (Internal Segmentation Firewall) qui empêche les assaillants de se mouvoir latéralement au sein des réseaux industriels ou d’entreprise.

  • CLOUD

Face à un ransomware qui prolifère presque à sa guise, quelles sont les perspectives ?

Compte tenu de son historique, on imagine facilement que le ransomware continuera à proliférer. Car pour survivre et se développer, le ransomware suit les données où qu’elles se trouvent. Les données migrent vers le cloud, qui devient ainsi un terrain particulièrement fertile pour les ransomware.

Apple a récemment annoncé que son service gratuit icloud passait de 20 à 150 Go de stockage, faisant du stockage de données privées et personnelles dans le cloud la nouvelle norme. Les cybercriminels pourraient tirer parti d’une API pour chiffrer des données stockées en ligne. Car, après tout, le Cloud repose sur des systèmes appartenant à une personne ou entité.

Plus que jamais, il est essentiel que des sauvegardes soient réalisées de manière régulière, quelle que soit la plateforme cloud utilisée. Pour mieux accompagner les organisations, Fortinet étudie en permanence les menaces liées au ransomware et repense les approches capables de neutraliser les nouveaux vecteurs et variantes. Nous renforçons notre capacité à détecter et neutraliser les menaces, et à concevoir des mesures de rétorsion en se focalisant sur des nouveaux modèles de prévention.

  • LES HUMAINS

Sans verser dans la science-fiction, on est néanmoins en droit de s’interroger : compte tenu des risques associés à l’Internet des Objets, est-il possible le fait que le ransomware passe un jour du monde numérique vers nos systèmes biologiques ?

Que se passerait-il si un ransomware vous empêchait d’utiliser votre prothèse de bras ou vos dispositifs et implants médicaux (pacemaker par exemple ?). Ces risques ne doivent pas être écartés !

Fort heureusement, il s’agit encore à ce jour de spéculation, mais, pour autant, sommes-nous si loin de la réalité ? La science-fiction a nourri nombre de nos inventions … L’évolution étant un processus permanent, nous pouvons nous attendre à l’émergence de nouveaux vecteurs et cibles. Et si, demain, les ransomware implantaient des modules de contrôle au sein de votre voiture sans conducteur, venaient perturber une opération chirurgicale assistée par robot ou vous empêchaient d’accéder à votre propre maison connectée ? Et que dire des dispositifs infectés capables de déployer et gérer d’autres dispositifs ? Sommes-nous vraiment si éloignés d’une situation, aujourd’hui encore fictive, avec des machines qui prendrait le contrôle sur les humains ? Nous sommes particulièrement enthousiastes face aux promesses que nous dévoile le futur. Mais nous devons être encore plus enthousiastes à protéger ce monde à venir. (Par David Maciejak, expert sécurité chez Fortinet)

Biométrie : pourquoi les états freinent leur usage alors que les consommateurs l’acceptent ?

Les fabricants d’appareils numériques intègrent de plus en plus de de systèmes de contrôle biométrique, que ce soit des capteurs d’empreintes digitales ou même un scanner d’iris. L’usage de la biométrie représente-t-elle une révolution ? Pas si sûr. Ces lancements et son acceptation par les consommateurs sont révélateurs d’une nouvelle façon de percevoir et d’adopter des technologies qui suscitaient traditionnellement des réticences voire des craintes.

La biométrie, déjà dans toutes les poches Si les Français considéraient la reconnaissance d’empreintes digitales comme une technologie réservée à la police, les initiatives de sécurité biométrique des géants de l’informatique, telle que la généralisation des capteurs d’empreintes et l’annonce de l’arrivée d’un scanner d’iris sur les prochains téléphones de Samsung, illustrent la démocratisation et la banalisation de la biométrie dans les produits grand public. Idriss Aberkane, professeur à Centrale Supélec et chercheur à Polytechnique, a bien résumé le parcours que traverse une innovation avant d’être acceptée par l’opinion commune : elle est tout d’abord considérée comme ridicule, puis dangereuse, avant d’aller de soi. Il semblerait donc que la biométrie appliquée aux usages quotidiens ait atteint cette dernière phase.

Apple Pay utilise la reconnaissance d’empreintes digitales qui équipe les nouvelles générations de smartphones et sert notamment à déverrouiller l’appareil sans saisir de code. Sont également concernés les achats en ligne effectués dans un cadre limité comme iTunes ou l’AppleStore. L’utilisation généralisée en magasin est prévue pour dans quelques mois. La biométrie est donc dans toutes les poches, et ce pour des usages de plus en plus fréquents et basiques. À l’instar des données personnelles qui alimentent les big data, les empreintes digitales deviennent des éléments d’identification que nous partageons de plus en plus facilement dans notre quotidien.

Du moment qu’un service leur est utile, les utilisateurs de smartphones se préoccupent finalement assez peu de l’usage qui est ou pourrait être faite de leurs empreintes digitales et des traces qu’ils sont amenés à laisser via une puce NFC.

Les Français favorables au contrôle et à la traçabilité pour la sécurité des biens et des personnes
Pourtant, et malgré les menaces qui pèsent aujourd’hui sur la sécurité de notre pays et de ses habitants, des réticences tenaces continuent de freiner l’utilisation de ces technologies pourtant susceptibles de faciliter grandement la recherche des individus dangereux présents dans les fichiers sensibles des états. Alors que des solutions très performantes intégrant toutes ces technologies sont aujourd’hui disponibles et susceptibles d’apporter une aide précieuse aux policiers en charge des contrôles aux frontières ou inopinés, certains chantres des libertés fondamentales continuent de rejeter l’utilisation des empreintes digitales considères comme faisant partie du patrimoine privé des individus, fussent ils de dangereux terroristes potentiels.

Cette attitude va à l’encontre d’une récente enquête réalisée par OpinonWay pour le compte de Coppernic qui révèle que la plupart des Français (76%) sont favorables aux dispositifs de contrôle utilisant les capteurs d’empreintes digitales. Plus généralement, cette enquête démontre que, face à la menace terroriste et à la montée de la violence dans la société, beaucoup de citoyens sont prêts à « sacrifier » une partie de leurs libertés individuelles pour améliorer la sécurité de leus proches et de leurs biens. Il ne s’agit pas de sombrer dans la psychose sécuritaire, mais au contraire d’en revenir aux fondements du contrat social : les instances régaliennes de l’Etat assurent la protection des individus, en échange d’une part de contrôle.

La technologie sera d’autant mieux acceptée qu’elle a une visée positive, d’autant plus qu’elle peut facilement susciter des inquiétudes. On l’a vu lors des débats relatif à la loi Renseignement l’année dernière : le fantasme de Big Brother n’est jamais loin. Pour s’en prémunir, la pédagogie est de mise. Il est primordial d’être transparent tant sur les ressorts de la technologie que sur l’utilisation des données. C’est à ces conditions seulement que les innovations seront considérées comme socialement acceptables et opérationnellement efficaces. (Par Jacky Lecuivre, Président Directeur Général de Coppernic)

Une enquête révèle les stratégies de cybersécurité des entreprises

Selon une nouvelle étude, le Cloud et les vulnérabilités systèmes sont les deux plus grandes préoccupations des décisionnaires IT. Un veille décisionnelle sur les menaces, une prise en charge plus rapide des incidents et un recours aux services de sécurité managés comptent parmi les orientations stratégiques de ces décideurs.

L’enquête indépendante souligne l’urgence pour les grandes entreprises de la région EMEA, tous secteurs d’activité confondus, de passer à une cybersécurité de bout en bout, basée sur une veille décisionnelle sur les menaces, pour ainsi relever les défis liés au digital. Les entreprises doivent réagir plus rapidement et efficacement aux problématiques de sécurité en investissant dans des architectures de cybersécurité adaptatives et adaptées à un réseau décloisonné.

48 % des personnes interrogées sur la région EMEA et 60% des entreprises françaises jugent que la meilleure réponse à la multiplication des incidents de sécurité est d’investir dans des technologies de cybersécurité qui assurent une protection à chaque étape du cycle de vie d’une menace. Les deux plus grandes préoccupations des décisionnaires portent sur la sécurité du cloud et la maîtrise des vulnérabilités des systèmes IT. Sécurité du cloud : une problématique pour 53 % des personnes interrogées sur la région EMEA, allant jusqu’à 61% en Espagne (le taux le plus élevé) et 57% en France
.Protection contre les vulnérabilités systèmes : une problématique pour 53% des répondants sur la région, 47% en France et qui grimpe à 59 % en Italie.

Cependant, nombre des répondants voient dans cette recrudescence des menaces et risques de sécurité l’occasion d’externaliser leur cybersécurité auprès d’un fournisseur de services managés. Globalement, l’étude montre que dans les 3 à 5 ans à venir, 44% des organisations sur la région EMEA (43% en France) opteraient pour cette externalisation. En France, cette adoption est de 9%.

Vers une architecture de sécurité performante et une veille décisionnelle sur les menaces
L’enquête s’est intéressée aux victimes de cyber-attaques pour illustrer comment les infrastructures de sécurité actuelles peinent à s’adapter aux réalités d’un monde toujours plus digital. Sur les 52% des décisionnaires EMEA (42% en France) qui indiquent avoir subi un piratage informatique au cours de l’année dernière, seuls 16% (14% en France) s’en sont rendus compte dans les minutes ayant suivi l’exaction. En Espagne, les personnes interrogées victimes d’une une attaque récente ne sont que 11% à avoir pu l’identifier dans un tel délai.

Dans certains secteurs, comme les soins de santé, 50% des répondants EMEA déclarent qu’il s’est écoulé plusieurs jours, mois, voire années avant d’identifier l’incident. L’identification et la prise en charge des menaces, lentes et peu efficaces, se révèlent particulièrement coûteuses pour les entreprises victimes, en termes de données perdues, de systèmes piratés et de réputation ternie.

L’enquête montre que pour maîtriser ces risques et mieux protéger leurs organisations, la première des actions prises par les décisionnaires informatiques est de déployer des technologies de détection de menaces (17% sur la région EMEA et 14% en France). Vient ensuite la mise en place de services de sécurité fournis à partir du cloud (12% sur la région EMEA et 7% en France). Ces fonctionnalités doivent être associées à des services de veille décisionnelle sur les menaces (9% sur la région EMEA et 14% en France).

Pour les répondants, la veille sur les menaces renforce la prévention des attaques (43% d’entre eux le déclarent sur la région EMEA, 40% en France). Elle améliore aussi la stratégie de sécurité de l’information (38% sur la région EMEA et 43% en France) et la détection des menaces (35% sur la région EMEA, 40% en France).

Concernant l’application des nouvelles fonctionnalités de veille (périmètre, modalités) 35% des personnes interrogées sur la région EMEA et 33% en France indiquent disposer d’une équipe interne dédiée à la prise en charge des incidents et qui supervise l’ensemble des activités de sécurité. Le chiffre n’est que de 26% en Italie contre 42% en Allemagne. Cependant, 26% du panel EMEA et français déclare externaliser leur veille sur les menaces auprès d’un fournisseur de services managés. Ce chiffre ressort à 22% en Espagne et à 31% au Royaume-Uni.

Un ransomware écrit en GO

Le langage GO de Google voit débarquer son premier code malveillant. Un ransomware qui chiffre votre disque dur et vérifie votre solde en bitcoins.

Les ransomwares, il y en a pour tous les goûts, toutes les bourses. DrWeb, éditeur de solutions de sécurité informatique vient de mettre la main sur une nouvelle version de ce type de logiciel malveillant. Baptisé Trojan.Encoder.6491, ce logiciel de rançonnage agit comme ses cousins, il chiffre les disques durs et demande de l’argent en échange du déchiffrement. Dans le cas de Trojan.Encoder.6491, 25 dollars à payer en Bitcoin. Originalité de cette attaque ?

Trojan.Encoder.6491 est codé en GO, le langage de programmation de Google. A son lancement, Trojan.Encoder.6491 s’installe dans le système sous le nom de Windows_Security.exe.

Puis le Trojan se met à chiffrer les fichiers, comme un ransomware de base, se trouvant sur les disques avec l’algorithme AES. Ce microbe chiffre 140 types de fichiers différents (.doc, .jpg, etc.). Ce logiciel pirate contrôle le solde du portefeuille Bitcoin de la victime pour s’assurer du transfert de l’argent. Le virement constaté, le ransomware déchiffre automatiquement les fichiers pris en otage.

Protection du secteur ferroviaire contre les cybermenaces

L’avenir de la cybersécurité dans le secteur ferroviaire sera examiné au prochain Rail Cyber Security Summit (Sommet sur la cybersécurité dans l’industrie ferroviaire) qui se tiendra à Londres en mars 2017.

Désormais à sa deuxième édition, la manifestation qui aura lieu les 14 et 15 mars 2017 à l’hôtel Copthorne Tara Kensington de Londres réunira des professionnels du transport ferroviaire, des leaders mondiaux et du gouvernement spécialisés en cybersécurité et des universitaires du domaine.

La connectivité avancée et la numérisation des systèmes ferroviaires peuvent améliorer grandement l’exploitation du secteur ferroviaire, en assurant une efficacité et une optimisation élevées, en réduisant le bilan carbone tout en offrant de la valeur ajoutée aux propriétaires d’actifs, aux actionnaires et aux passagers. Cependant, ces avancées rendent l’infrastructure ferroviaire vulnérable aux cyberattaques, qu’elles soient provoquées par des menaces internes ou par des logiciels malveillants. Traditionnellement protégé contre ces menaces, le secteur ferroviaire est à l’heure actuelle bien plus vulnérable en raison de l’adoption des capteurs machine à machine, de l’Internet des objets ainsi que de la convergence de l’informatique et des technologies opérationnelles. Par conséquent, la mise en place de mesures de défense est indispensable à sa prospérité.

Avec la participation de conférenciers professionnels, notamment Stephen Cummins (Directeur de la cybersécurité ferroviaire auprès du ministère britannique des Transports), Tom Lee (Directeur adjoint Standards & Professional Responsable du CCS, Rail Standards and Safety Board) et Chris Blask (Directeur, ICS ISAC et Cyber Space Research, Institute Webster University), le sommet abordera des aspects cruciaux de la cybersécurité dans le secteur ferroviaire, dont les suivants :

Les menaces actuelles et futures et la riposte de l’industrie
L’importance de la « Security by Design » (sécurité assurée dès la conception)
Les défis à relier l’informatique et les technologies opérationnelles lors du déploiement d’une architecture axée sur l’entreprise.
Comment favoriser une prise de conscience

James Nesbitt, Fondateur du Cyber Senate, a commenté l’événement en ces termes : « Outre les nombreuses possibilités d’accroître l’efficacité du secteur ferroviaire, la technologie numérique l’a malheureusement rendu vulnérable aux cyberattaques susceptibles d’entraîner de graves conséquences. »

Pour en savoir plus : http://www.railcybersecurity.com

Le patron sourd aux attaques informatiques ?

Si les RSSI en Europe tiennent la forme au plan de la cybersécurité, les échanges avec leurs directions s’avèrent tendus s’agissant de la notification des attaques. L’étude commandée par Palo Alto Networks établit également que les responsables de la sécurité informatique accueillent favorablement la législation de l’UE, mais redoutent les coûts et contraintes opérationnelles.

Une idée reçue veut que les professionnels de la sécurité informatique en Europe soient sous la coupe de leurs adversaires en matière de cybersécurité. Pourtant, une nouvelle étude approfondie sur les mentalités actuelles, réalisée pour Palo Alto Networks par un cabinet indépendant, met en évidence une profession plus déterminée et sûre d’elle qu’on ne pourrait le croire.

Les véritables tensions ressenties par les responsables de la sécurité informatique dans leur vie professionnelle ont trait aux échanges difficiles qu’ils ont immanquablement avec leurs supérieurs hiérarchiques au sujet des conséquences de ces attaques. Le rapport met également en évidence la nécessité de muscler les systèmes et processus, dans la perspective de notification des failles de sécurité exigée par le Règlement général de l’Union européenne sur la protection des données (RGPD) et la Directive NIS sur la sécurité des réseaux et des systèmes d’information.

Par ailleurs, plusieurs années de cyberattaques n’ont pas fait chanceler les professionnels de la sécurité informatique, au contraire : ils sont encore plus expérimentés et résolus à les contrer. Interrogés sur la manière dont ils réagiraient face à un cyberincident, ils avouent, pour la majorité (60 %), qu’ils y verraient là l’occasion de tirer les leçons de cette expérience et de rebondir ; 9 % seulement songeraient à donner leur démission. En Europe, la stratégie dominante consiste à tout miser sur la prévention puisque, en moyenne, 65 % du budget de la sécurité informatique lui est consacrée.

Là où les professionnels de la sécurité informatique sont moins à l’aise, c’est dans leurs relations avec la direction de l’entreprise :

·    Perplexité des hauts responsables sur les questions de sécurité – Après une faille de sécurité, près du tiers (32 %) des professionnels de la sécurité informatique constatent le désarroi de leurs supérieurs hiérarchiques, totalement perplexes sur les causes réelles de cet incident ; si, pour près d’un professionnel interrogé sur cinq, la direction rejette la responsabilité sur l’équipe en charge de la sécurité informatique, elle adresse personnellement des reproches à un professionnel sur dix.

·    La sécurité est un sujet de conversation délicat – Si la moitié des professionnels de la sécurité informatique (51 %) ont bien du mal à attirer l’attention de leur direction sur les déficiences éventuelles des systèmes de sécurité, le reste (49 %) a davantage de difficultés à admettre que quelque chose n’a pas fonctionné et qu’une faille s’est produite. Le dialogue devient extrêmement compliqué lorsque l’erreur humaine est en cause (28 %), que la faute est imputable à un fournisseur (23 %) et que davantage d’investissements sont nécessaires pour limiter les risques à l’avenir (21 %).

·    Impliquer la direction risque de se retourner contre eux – Le tiers des professionnels de l’informatique estime qu’en associant la direction, ils ne font que compliquer les choses. À noter que la troisième raison la plus couramment avancée pour ne pas signaler un incident tient au fait que la personne à l’origine de celui-ci faisait partie de l’équipe dirigeante.

·    La législation européenne ne fait qu’accroître les tensions managériales en interne – Près de la moitié des professionnels de l’informatique (47 %) s’attendent à des échanges « corsés » avec leur direction concernant ces nouvelles exigences de notification en matière de failles de sécurité. Même si la majorité (63 %) voit d’un bon œil l’impact de cette législation, les participants à l’étude s’inquiètent des coûts et complications supplémentaires induits ainsi que des contraintes opérationnelles que les nouveaux textes risquent d’entraîner (56 %). Si la principale raison avancée aujourd’hui pour ne pas faire état d’une faille de sécurité a trait au caractère insignifiant de celle-ci (30 % des cas) ou au manque de temps du professionnel de l’informatique (27 %), il est évident que d’immense défis restent à relever.

« Tensions et méconnaissance sont manifestes, au vu de cette étude. Dans mes échanges avec les acteurs en région EMEA, je consacre énormément de temps à les aider à déterminer dans quelle mesure les professionnels de la sécurité informatique et le reste des équipes dirigeantes peuvent se rapprocher sur des questions de cybersécurité aussi complexes et stratégiques. La technologie peut contribuer à simplifier les processus en jeu, en prévenant les incidents et en automatisant les réponses à apporter. Mais, à l’évidence, un dialogue plus ouvert s’impose au sein même de l’équipe dirigeante afin de mettre en œuvre et perfectionner perpétuellement les stratégies de prévention des cyberattaques »,  Greg Day, vice-président et directeur régional de la sécurité EMEA, Palo Alto Networks

Réussir à parler un même langage : Nombre de hauts responsables ont des difficultés à appréhender le cyber-risque. Faites en sorte qu’ils parviennent à le maîtriser en définissant des indicateurs clairs en matière de cybersécurité :

·    Dans le cadre de votre stratégie de prévention, associez ces dirigeants à un exercice de préparation destiné à tester les processus de cybersécurité ; ils pourront ainsi mesurer pleinement les problématiques et les risques.

·    Insistez sur le fait qu’avec les nouvelles réglementations, comme le RGPD et la Directive NIS, les responsabilités de l’entreprise sont accrues. Même si la nécessité d’une cybersécurité de pointe n’a jamais été aussi forte, gardez à l’esprit que le parcours de l’équipe de direction n’a rien d’un long fleuve tranquille.

Les incidents sont inévitables, alors préparez-vous à les affronter. Sachez néanmoins que vous pouvez éviter nombre d’entre eux en vous recentrant sur certains principes clés, en tirant parti de l’automatisation, en misant sur la formation et en privilégiant la prévention.

Sednit : dissection d’un groupe de cyber espions

Les chercheurs ESET annoncent la publication d’un vaste document de recherche en 3 parties « En route with Sednit ». L’observation de l’utilisation simultanée d’un bootkit et d’un rootkit par les cybercriminels a permis d’analyser leurs cibles et méthodes.

Ce groupe aussi connu sous le nom d’APT28, Fancy Bear ou Sofacy, agit depuis 2004. Son principal objectif est le vol d’informations confidentielles de cibles spécifiques.

Partie 1 : « En route with Sednit : Approaching the Target » se concentre sur la cible des campagnes de phishing, les méthodes d’attaque utilisées ainsi que la première phase de l’attaque utilisant le malware SEDUPLOADER, composé d’un compte à rebours et d’une charge utile associée.

Partie 2 : « En route with Sednit : Observing the comings and goings » couvre les activités de Sednit depuis 2014 et détaille la boîte à outils d’espionnage utilisée pour la surveillance à long terme des ordinateurs compromis. Cela est rendu possible grâce à deux backdoor SEDRECO et XAGENT, ainsi qu’à l’outil réseau XTUNNEL.

Partie 3 : « En route with Sednit : a mysterious downloader » décrit le logiciel permettant la première phase de l’attaque DOWNDHELPH qui selon nos données de télémétrie n’aurait servi que 7 fois. A noter que certains de ces déploiements ont requis des méthodes de « persistances avancées » : Windows bootkit et Windows rootkit. « L’intérêt pour ces activités malveillantes est née de la détection d’un nombre impressionnant de logiciels personnalisés déployés par le groupe Sednit au cours des deux dernières années », déclare Alexis Dorais-Joncas, Security Intelligence team lead chez ESET et dédié à l’exploration des activités du groupe Sednit. « L’arsenal de Sednit est en constante évolution. Le groupe déploie régulièrement des logiciels et techniques de pointe, tandis que leur malware phare a également évolué de manière significative au cours des dernières années ».

Selon les chercheurs, les données collectées à partir des campagnes de phishing menées par Sednit montrent que plus de 1.000 profils d’individus hauts-placés impliqués dans la politique d’Europe de l’EST ont été attaqués. Contrairement aux autres groupes d’espionnage, le groupe Sednit a développé son propre « exploit kit » et utilisé un nombre étonnamment important d’exploits 0-day. Les activités du groupe cybercriminel de ces dernières années envers les personnalités hauts-placées, ont suscité l’intérêt de nombreux chercheurs.

Contrer les cyber menaces qui ont le vent en poupe

Entre malware, vols de mots de passe et hameçonnage, les menaces en ligne sont de plus en plus nombreuses et sophistiquées. Les experts révèlent d’ailleurs que le marché des logiciels de cyber-sécurité génèrera près de 7 milliards de dollars en Europe de l’Ouest d’ici 2020, en partie pour contrer la multiplication des attaques.

Toutefois, bien que les utilisateurs puissent compter sur des outils performants, la sensibilisation et la vigilance peuvent également aider à éviter certaines menaces présentes sur le web. Les cyber risques prennent différentes formes et sont conçus pour piéger les gens. C’est pourquoi il est impératif de prendre de bonnes habitudes préventives contre certaines attaques répandues. De cette façon, les internautes peuvent apprendre à reconnaitre les menaces et ainsi réduire les risques de se faire pirater.

« L’expansion des technologies nous incite à utiliser davantage les services en ligne au quotidien : effectuer un virement depuis notre compte bancaire, réserver un billet d’avion ou encore télécharger une application, commente Par Michal Salat, Directeur du Service de Renseignements sur les Menaces Informatiques chez Avast. Tout cela est bien pratique, mais expose aussi davantage l’utilisateur aux attaques s’il n’est pas attentif et n’applique pas quelques bonnes pratiques pour se protéger.« 

Attention aux données partagées publiquement
Les nombreuses plateformes de réseaux sociaux nous poussent à mettre en avant nos moments de joie, nos sentiments, les endroits dans lesquels nous sortons et les personnes que nous fréquentons. Alors que ce sont des choses agréables à partager avec nos amis et notre famille, ces informations peuvent devenir dangereuses en tombant entre de mauvaises mains. Les hackers sont en mesure de collecter les données personnelles exposées publiquement qui leur permettront non seulement d’en savoir le plus sur nous, mais également de deviner un mot de passe ou de personnaliser des attaques ciblées. Par exemple, les utilisateurs ne se méfient pas lorsqu’ils révèlent qui ils sont sur Facebook, mais ils oublient à quel point il est facile de trouver le nom de jeune fille de leur mère – qui est souvent une question posée lorsque l’on veut réinitialiser son mot de passe. C’est pourquoi il faut absolument faire attention au type d’informations personnelles que nous mettons en ligne, aux personnes que nous autorisons à voir ces données que nous postons et éviter de poster celles qui pourraient permettre aux hackers de « deviner » nos identifiants et s’en servir à des fins malhonnêtes. Pour limiter ce risque, les utilisateurs doivent tout d’abord régulièrement vérifier les paramètres « vie privée » de leurs réseaux sociaux et savoir exactement qui voit leurs posts. De plus, les utilisateurs doivent s’efforcer de choisir des mots de passe aléatoires, longs, complexes, et composés de lettres, de chiffres et de caractères spéciaux. Il est également conseillé de créer un mot de passe différent pour chaque compte et de les changer régulièrement.

Les arnaques au phishing
Cette tactique, qui découle directement de l’ingénierie sociale, est fréquemment utilisée par les hackers. Une fois que le pirate a récolté des informations personnelles, il peut créer des arnaques si personnalisées qu’elles trompent facilement la confiance des utilisateurs. En utilisant ces données ainsi que les codes visuels d’organisations telles que les banques, les pirates cherchent en général à accéder aux comptes bancaires, ou encore à infecter les appareils dans le but d’obtenir les informations de connexion et de dérober de l’argent. La première chose fondamentale dont il faut se rappeler est que la majorité des organismes officiels et notamment les établissements bancaires ne demandent jamais à leurs clients d’envoyer leurs identifiants ou mots de passe par email. Par ailleurs, si le message contient un lien ou un fichier suspect, dans le doute, mieux vaut ne pas les ouvrir, supprimer immédiatement l’email par précaution et se renseigner auprès d’interlocuteurs fiables afin de vérifier de vive voix ce qu’il en est réellement.

Des logiciels malveillants bien trop présents
En termes de menaces en lignes, les malwares sont également légions. Ils sont partout, dans les sites web piratés, les publicités, les démos de jeux, des photos ou encore des fichiers musicaux frauduleux. Les hackers utilisent ces malwares à de nombreuses fins, mais principalement par appât du gain. La méthode ransomware est très populaire en ce moment, et surtout la pire de toutes ! Une fois qu’ils ont infiltré le système, les cybercriminels accèdent aux informations personnelles, chiffrent ces données ou verrouillent complètement l’appareil et demandent une rançon à la victime pour les rendre de nouveau accessibles. Pour s’en préserver, deux astuces imparables : ne pas ouvrir de pièces jointes ou de liens provenant d’expéditeurs inconnus et télécharger des jeux, musiques et autres applications depuis des sites officiels uniquement. Il est également impératif de s’équiper d’outils capables de détecter et de supprimer les malwares, et de mettre régulièrement à jour son antivirus, son routeur ou sa box Wifi, ainsi que les systèmes d’exploitation de ses appareils afin de mettre toutes les chances de son côté pour ne pas tomber dans les pièges.

C’est une chance d’avoir accès à des solutions de sécurité de qualité, mais ce n’est malheureusement pas toujours suffisant. Prendre l’habitude de suivre ces quelques conseils peut faire toute la différence et permettre de protéger ses données personnelles mais également de préserver ses deniers !

65% des DSI anticipent une fuite massive de données dans les prochains mois

Un rapport d’OKTA montre un paradoxe saisissant : les entreprises migrent de plus en plus sur le cloud, mais n’investissent pas suffisamment en sécurité. La sécurité reste le parent pauvre du cloud, et les DSI peinent à convaincre de son impact positif sur la productivité.

Okta, le leader de la gestion des identités et des terminaux à l’heure du cloud et de la mobilité d’entreprise, annonce les résultats de la première édition de son rapport Secure Business Agility. Selon les données compilées à l’issue d’une enquête menée auprès de 300 DSI et RSSI, la plupart des organisations sont intimement convaincues de la nécessité absolue d’offrir les meilleures technologies à leurs utilisateurs pour stimuler leur productivité. Pourtant, nombreuses sont celles qui peinent à faire preuve d’agilité, à cause d’une vision de la sécurité dépassée et focalisée sur leurs systèmes internes.

L’incapacité des organisations à adapter et à mettre à niveau leurs outils de sécurité représente pour elles un risque sur le plan de la sécurité. Ainsi, 65% des répondants s’attendent à ce que leur organisation soit victime d’une fuite de données dans les 12 prochains mois, à moins qu’elles ne parviennent à mettre à jour leurs solutions de sécurité à temps.

« Dans un souci de productivité, les organisations du monde entier investissent dans des technologies cloud et mobiles permettant à leur personnel de travailler virtuellement de n’importe où. Néanmoins, cette approche n’est pas la garantie d’une véritable agilité. Les organisations étant de plus en plus connectées, l’idée que l’on se fait traditionnellement des frontières de leurs réseaux est en train de disparaître. Les entreprises doivent donc renforcer leur sécurité en priorité », déclare David Baker, responsable de la sécurité des systèmes d’information chez Okta. « Afin de bien maîtriser leur nouveau périmètre et d’éviter de compromettre la sécurité et la productivité des salariés, les DSI doivent adopter des outils allant au-delà des frontières classiques des sociétés et de leurs réseaux, et rendre l’ensemble de leur organisation agile.»

Les principaux enseignements du rapport :
–      Les organisations sont divisées quant à l’impact positif ou négatif de leurs stratégies de sécurité sur leur productivité et leur agilité : On constate des divergences d’opinions au sein des personnes interrogées sur l’effet favorable ou non de leurs mesures de sécurité sur la productivité. Ainsi, plus de la moitié des répondants (52%) affirment que leurs solutions de sécurité actuelles compromettent la productivité, tandis que 48% d’entre eux estiment que les mesures en place permettent à leur organisation d’adopter des solutions de premier plan favorisant la productivité et l’agilité. Le DSI est pris dans l’étau, entre sa mission qui est d’assurer une sécurité maximale à l’entreprise et sa volonté de ne pas brider la productivité.

–       La visibilité sur l’utilisation des applications est limitée : Selon les résultats de notre enquête, 85% des DSI souffriraient d’un manque d’informations sur les individus ayant accès aux différentes applications au sein de leur organisation. Plus inquiétant encore : 80% des répondants considèrent que la faiblesse des mots de passe ou des contrôles d’accès constitue une problématique de sécurité.

–       Investir dans de nouvelles technologies mobiles, d’automatisation et cloud s’avère être une stratégie payante pour les organisations : 92% des personnes interrogées estiment que leur organisation pourrait faire davantage pour intégrer et prendre en charge des applications cloud dans leurs infrastructure et systèmes. Les équipes informatiques ont donc une formidable opportunité de réduire ce pourcentage en augmentant l’agilité et la productivité au sein de leur entreprise.

Pour plus de renseignements sur les facteurs encourageant le renforcement de la sécurité via le cloud, et sur les risques liés au maintien d’une approche statique basée sur des technologies dépassées, consultez le rapport Secure Business Agility ICI.

L’hygiène informatique dans les hôpitaux, un enjeu de sécurité publique

La numérisation de la société et des services publics n’épargne pas les hôpitaux et autres institutions de soins. Mais depuis plusieurs mois, ces établissements sont la cible de pirates dont les attaques représentent un vrai danger pour l’intégrité de notre système de santé.

Hygiène informatique dans les hôpitaux – C’est un chiffre qui a de quoi étonner : en 2015, en France, 1300 attaques informatiques ont été dirigées contre des établissements de santé, hôpitaux inclus. A l’échelle quotidienne, le chiffre est encore plus saisissant avec une moyenne de 3 à 4 actions malveillantes par jour à l’encontre des systèmes informatiques (SI) de ces établissements. Et encore, on ne parle ici que des actes de piratage officiellement déclarés aux ministères des Affaires sociales et de la Santé. La discrétion observée dans le milieu ne laisse entrevoir que la partie émergée de l’iceberg. Pour des raisons de sécurité mais aussi de réputation…

Aujourd’hui, le bon fonctionnement d’un hôpital dépend toujours de l’organisation et des compétences de son personnel. Mais plus seulement ! Il dépend aussi des outils numériques utilisés à tous les étages. Tous ces équipements connectés qui constituent l’hôpital moderne, désigné officiellement par les pouvoirs publics comme l’hôpital numérique.

A l’accueil par exemple, c’est l’ordinateur qui permet de créer un dossier patient sur le système central de l’établissement. C’est la borne interactive destinée à orienter les visiteurs. En salle d’opération, ce sont les écrans d’aide à l’intervention chirurgicale, les moniteurs de suivi du patient.

Dans le stock de médicaments, ce sont les robots préparateurs en pharmacie. Dans les chambres, c’est le système de divertissement et d’informations médicales consultable par le patient sur tablette tactile.

C’est aussi le réseau Wi-Fi local qui permet au personnel de consulter les dossiers médicaux à partir de n’importe quelle pièce, de n’importe quel support, vers n’importe quelle source, interne ou externe…

15 000 euros de rançon
Chacun de ces appareils connectés à l’avantage de faire gagner du temps, de la précision, et de l’argent. Mais ils ont le principal défaut d’être le plus souvent reliés à un seul et même réseau. Pour des raisons de coût et de négligence…

Un caillou jeté dans cette vitrine technologique, et c’est le fonctionnement de tout l’établissement qui s’en trouve perturber. Le centre médical presbytérien d’Hollywood, aux États-Unis, en a fait l’amère expérience en février 2016.

Un ransomware, baptisé Locky, a été injecté dans le réseau de l’établissement, verrouillant l’accès aux serveurs et ordinateurs utilisés par le personnel. Moyennant une somme négociée à 15 000 euros avec les pirates à l’origine de cette paralysie, le centre a pu retrouver l’accès à son réseau.

En France, quelques semaines plus tard, c’est le centre hospitalier d’Épinal qui était la cible d’une attaque. Croyant recevoir un mail de son avocat, un médecin a cliqué sur la pièce jointe au message. Le geste a contaminé l’ensemble du réseau de l’hôpital. La direction de l’établissement est restée très évasive sur ce piratage, sans confirmer l’attaque du ransomware avancée par le site spécialisé Zataz.

Comme son nom l’indique, le ransomware, ou rançongiciel en français, a vocation à permettre de soutirer une rançon avant de redonner accès aux outils numériques d’un établissement. Où il est ici « seulement » question d’argent.

Mais l’attaque d’un hôpital peut provoquer plus de dégâts, encore hypothétiques aujourd’hui. Tout d’abord sur le matériel, comme l’a expérimenté le spécialiste en cybersécurité, Sergey Lozhkin.

Hygiène informatique dans les hôpitaux

Le vrai-faux pirate a réussi à prendre le contrôle du scanner médical d’un hôpital via le réseau interne wi-fi de l’établissement. Rien de malveillant dans l’intention. Juste la démonstration qu’aux commandes de la machine, il pouvait en dérégler les paramètres, jusqu’à provoquer une panne sur un outil précieux, tant du point de vue médical que financier.

Ce qui peut être fait sur un scanner, peut l’être tout autant sur une climatisation ou, pire, sur un appareil d’assistance branché sur un malade. Et dans ce cas, le changement des paramètres peut alors avoir des conséquences bien plus fatales…

Face à ces attaques, les hôpitaux et autres établissement de santé se donnent-ils pour autant la force d’agir et de réagir ? Oui, pour une grande majorité si l’on se réfère à l’Atlas 2016 des systèmes d’information hospitaliers (SIH). Selon ce rapport annuel délivré par la Direction Générale de l’Offre de Soins (DGOS), 88% des établissements de santé disent avoir engagé une politique de sécurité du système informatique, contre 74% l’année précédente. L’objectif imposé par l’Etat dans son programme Hôpital numérique est de 100% d’ici à 2018.

La sensibilisation du personnel à l’ Hygiène informatique

Mais reste à savoir quels moyens cela implique. Un chiffre relativise cette notion de politique de sécurité : seuls 8% des établissements ont un référent à temps complet. L’implication est plus importante pour les CHU et CHR, avec un Monsieur -ou une Madame- Sécurité SI à temps complet dans 42% des cas. Les autres mutualisent ou externalisent.

Quelle que soit la formule choisie, la politique de sécurité informatique d’un hôpital passe par la sensibilisation de son personnel. Car le point d’entrée le plus vulnérable d’un réseau, c’est bien l’humain. Sa méconnaissance des dangers, comme l’ouverture d’une pièce jointe dans un mail, peut conduire à la catastrophe. Ou l’affichage d’un mot de passe sur un bout de papier collé sur un bureau pour l’ensemble d’un service…

L’hygiène informatique en milieu hospitalier passe aussi par une évaluation de la solidité du réseau et des matériels connectés, des ordinateurs jusqu’à l’IRM. Par une protection anti-virus et l’utilisation de mots de passe complexes, pour accéder au réseau, puis à chacun des appareils connectés. Par une utilisation des derniers logiciels, et un suivi régulier de leurs mises à jour.

Tout comme les infections nosocomiales, les virus informatiques représentent une réelle menace pour les hôpitaux et autres établissements de santé. Ils n’ont donc d’autres choix, aujourd’hui et demain plus encore, que d’appliquer une politique d’hygiène informatique stricte. Il y va de la confidentialité de nos dossiers médicaux, mais aussi et surtout de l’intégrité du système de santé et de son bon fonctionnement au service du public. (Tanguy de Coatpont, directeur général de Kaspersky Lab France)

L’authentification forte est-elle l’avenir du mot de passe ?

Les actualités le prouvent trop souvent : la combinaison identifiant/mot de passe ne suffit plus à protéger correctement les accès aux applications aussi bien personnelles que professionnelles. En 2014 déjà, les vols de mots de passe ont coûté près de 3 millions d’euros à l’économie mondiale. C’est pourquoi de plus en plus d’entreprises et particuliers se tournent vers d’autres moyens pour sécuriser leurs données. Afin de contrer tout piratage, nous devons désormais choisir des mots de passe plus longs et plus complexes, un procédé qui s’avère de plus en plus pénible et fastidieux.

Mais alors que le mot de passe est le mode d’authentification (dit simple) le plus utilisé, peut-on envisager un autre moyen d’accéder à ses comptes en toute sécurité ? Comment la formule « moins de mots de passe = plus de sécurité » peut-elle marcher ?

Authentification forte vs authentification unique
Si l’identification requiert des internautes de répondre à la question « Qui êtes-vous ? » au travers d’un identifiant unique, ceci n’est pas à confondre avec le processus d’authentification qui, quant à lui, vise à valider l’identité, et peut se décliner sous deux formes différentes pouvant se compléter :

L’authentification forte (ou Multi-facteurs), qui demande d’associer plusieurs preuves en vue d’effectuer cette validation, par exemple quelque chose que l’on sait (mot de passe, code PIN) avec quelque chose que l’on possède (un élément biométrique, un objet ou une action). L’authentification unique (SSO), utilisant un compte unique donnant accès à plusieurs applications en ne s’authentifiant qu’une seule fois.

C’est justement ce dernier procédé que le gouvernement français a voulu soutenir via le dispositif « France Connect » permettant aux citoyens français de s’identifier sur les principaux sites publics via un seul jeu d’identifiants. Cela permet aux utilisateurs de s’identifier une seule fois, limitant ainsi les risques en réduisant le nombre de mots de passe à retenir.

Partant du constat simple que le premier élément de sécurité est l’identité et que le vrai point faible de l’identité est le mot de passe, l’authentification unique apparaît également comme une bonne stratégie à adopter pour toute entreprise ou particulier souhaitant en finir avec la multiplicité des identifiants et des mots de passe tels que nous les avons connus jusqu’à présent. Cette approche fournit également une expérience utilisateur améliorée pour les employés, les clients ou les citoyens. Pourtant, elle ne résout pas seule les enjeux de sécurité associés à l’authentification.

Alors que la mobilité et le Cloud font voler en éclat le périmètre de sécurité traditionnel des entreprises, celles-ci doivent s’efforcer de trouver de nouvelles stratégies pour se protéger.

L’authentification forte, clef de voûte de la sécurité de vos données
Depuis quelques mois, le niveau de créativité des cybercriminels a encore monté d’un cran, en ce qui concerne les techniques utilisées pour dérober des données personnelles des consommateurs. Avec l’utilisation accrue d’appareils mobiles et l’émergence des objets connectés stockant chaque jour d’avantage d’informations personnelles et confidentielles, il devient critique pour les particuliers et les entreprises de protéger efficacement leurs données sensibles. Fin 2015, Dropbox avait donné l’exemple, en annonçant une forme de sécurisation additionnelle de l’accès à leur service via des clés USB permettant une double authentification de ses utilisateurs visant à renforcer la sécurité des espaces de stockage de ses différents utilisateurs.

Par ailleurs, l’apparition de la génération Y et du tout connecté a chamboulé l’utilisation des appareils aussi bien à la maison qu’au travail, notamment avec l’avènement du BYOD. Alors que bon nombre d’employés connaissent les bonnes pratiques en termes de mots de passe, la facilité l’emporte très souvent sur la sécurité. Ainsi, près de la moitié des employés admettent qu’ils sont susceptibles de réutiliser des mots de passe personnels pour des comptes liés au travail[1]. Pourtant, l’avènement du BYOD fournit justement de nouveaux moyens de renforcer le processus d’authentification en adoptant des facteurs logiciels déployés sur l’équipement (mobile) de l’employé.

Enfin, concernant les services en ligne aux consommateurs (messagerie, collaboratif, stockage), les vols massifs d’identifiants et mots de passe soulignent d’autant plus le besoin de renforcer l’authentification avec plusieurs facteurs afin de limiter les risques de fraude liés à une simple authentification du couple identifiant/mot de passe. Yahoo en est à ce titre le dernier exemple de taille avec l’annonce il y a quelques jours d’un piratage de près de 500 Millions d’identifiants et mots de passe de clients s’étant déroulé plus de 18 mois auparavant !

Vers l’authentification adaptive
Les entreprises doivent donc s’efforcer d’adopter des mesures de sécurité simplifiées mais néanmoins plus robustes. Dernièrement, plusieurs gros acteurs du numérique ont choisi d’adopter de nouveaux moyens technologiques afin de s’assurer un niveau optimal de protection.

La biométrie a été l’une des dernières adoptions en date, alors même qu’elle ne représente pas une alternative 100% fiable lorsqu’elle est utilisée seule. Il y a un an, 5,6 millions d’empreintes digitales appartenant à un organisme gérant la carrière professionnelle des fonctionnaires fédéraux américains avaient été dérobées. Cette actualité démontre que la biométrie – ce système de reconnaissance basé sur des caractéristiques physiques ou comportementales d’un individu pour vérifier son identité – ne serait pas aussi fiable qu’on pourrait le penser et reste un moyen d’authentification encore fragile. Début 2015, un hacker était déjà parvenu à cloner l’empreinte digitale de la ministre fédérale de la Défense Allemande en la reconstituant grâce à des photos publiques en haute définition.

On peut imaginer renforcer la sécurité grâce à l’authentification adaptative et ainsi éviter de sacrifier l’expérience utilisateur. L’authentification adaptative permet de tenir compte de données telles que les adresses IP, la géolocalisation, la distance parcourue ou les empreintes comportementales pour attribuer un niveau de risque qui détermine si le client doit faire l’objet d’une demande d’authentification complémentaire. Si un client Uber commande un véhicule à New York et qu’une nouvelle commande se fait à Paris quelques minutes après, le contexte permettra d’établir un niveau de risque et, en fonction de celui-ci, d’appliquer une méthode d’authentification complémentaire telle que la biométrie, un jeton numérique (par exemple généré depuis le smartphone référencé du client) ou d’autres combinaisons de facteurs permettant de sécuriser la transaction.

Le couple SSO / Authentification Forte
Le couplage de l’authentification unique à l’authentification forte rend un double service auprès des utilisateurs : d’une part le consommateur ou l’employé bénéficie d’une expérience améliorée (et d’un réel confort), et d’autre part il permet d’élever de manière très conséquente la sécurité des services rendus tout en diminuant le risque de fraude. L’avenir est à la combinaison de ces deux moyens.

Les solutions de gestion des identités connaissent une adoption de plus en plus généralisée car elles proposent une expérience client homogène et répondent à des contraintes strictes en matière de  sécurité, de performances et de besoins techniques. Beaucoup d’entreprises et autres organismes ont déclaré que la fin du mot de passe était proche, il faut maintenant se pencher sur ce qui vient après. (Par Arnaud Gallut, Directeur Commercial France de Ping Identity).

Cybersécurité : la France, bonne élève face à la menace croissante des arnaques aux services clients ?

Dans le cadre du Mois de la Cybersécurité, Microsoft a conduit une étude couvrant 12 pays*, dont la France, sur le comportement des internautes face aux arnaques aux faux services clients qui proposent un support technique (en anglais Tech Support Scam), actuellement en pleine croissance. Si l’Inde, la Chine et les Etats-Unis dénombrent le nombre de victimes le plus important (respectivement 54%, 35% et 33%), la France tire son épingle du jeu en n’affichant que 5% de victimes. Méfiant, plus d’un Français sur deux (51%) ne donne pas suite à ce type de sollicitation malveillante.

Parmi les menaces et escroqueries actuellement en pleine croissance sur Internet figurent les arnaques aux services clients. Il s’agit pour les usurpateurs de se faire passer pour un représentant du support technique d’un éditeur comme Microsoft afin de bloquer un ordinateur à distance jusqu’à ce que son utilisateur verse une rançon. Ce type d’escroqueries constitue la déclinaison de ce qui se faisait auparavant par téléphone et peut être désormais initié par e-mails, via des fenêtres pop-up ou des sites Internet. Effrayé, l’internaute est alors bien souvent tenté de répondre à la sollicitation et d’entrer dans le jeu des escrocs.

Afin de sensibiliser les internautes à ce phénomène de plus en plus courant, Microsoft publie les résultats d’une étude portant sur les comportements constatés dans 12 pays* face à ces menaces. Si globalement un tiers de la population de ces pays n’a jamais été confronté à ce type de menaces, 20% en ont en revanche été victimes. Dans ce cadre, certains pays se démarquent, tels que l’Inde, la Chine ou les Etats-Unis qui affichent un nombre de victimes bien supérieur. De même, les populations les plus vulnérables sont les Millenials (18-34 ans), ce qui s’explique probablement par leur confiance intuitive dans Internet.

La France : une population mature face à ce genre d’escroqueries
Près de 43% des internautes français n’ont jamais rencontré ce type de menaces ; Un Français sur deux, confronté à un risque d’attaque, a ignoré l’interaction (51%) ; 5 % des Français ont déjà été victimes de l’arnaque au support technique, dont 4% qui reconnaissent avoir subi des dommages financiers.

Pour aider les internautes français à renforcer leur vigilance et éviter ces escroqueries, Microsoft a mis en ligne une page pédagogique expliquant les différents types de menaces existants sur Internet et le comportement à adopter pour les éviter. Cette page est régulièrement mise à jour afin de permettre à chacun de se défendre dans le cadre d’un Internet toujours plus sûr.

Outil de déchiffrement contre le ransomware Polyglot

Les victimes du ransomware Polyglot, aussi connu sous le nom MarsJoke, peuvent maintenant récupérer leurs fichiers grâce à l’outil de déchiffrement développé par Kaspersky Lab.

Comment fonctionne Polyglot ? Il se propage via des emails de spam qui contiennent une pièce jointe malicieuse cachée dans une archive RAR. Durant le processus de chiffrement, il ne change pas le nom des fichiers infectés mais en bloque l’accès. Une fois le processus de chiffrement terminé, le wallpaper de bureau de la victime est remplacé par la demande de rançon. Les fraudeurs demandent que l’argent leur soit remis en bitcoins et si le paiement n’est pas fait dans les temps, le Trojan se détruit en laissant tous les fichiers chiffrés.

Lien avec CTB-Locker ?
Le fonctionnement et le design de ce nouveau ransomware sont proches de ceux de CTB-Locker, un autre ransomware découvert en 2014 qui compte de nombreuses victimes à travers le monde. Mais après analyse, les experts de Kaspersky Lab n’ont trouvé aucune similarité dans le code. En revanche, contrairement à CTB-Locker, le générateur de clés de chiffrement utilisé par Polyglot est faible. Les créateurs de Polyglot semblaient penser qu’en imitant CTB-Locker, ils pourraient piéger les utilisateurs en leur faisant croire qu’ils étaient victimes d’un grave malware, ne leur laissant d’autre option que de payer. Télécharger l’outil [.zip]

Oodrive et Atos se joignent pour répondre aux nouvelles réglementations

Répondre aux nouvelles réglementations ! Oodrive, professionnel du Cloud computing en France, et Atos, au travers de sa marque technologique Bull, s’engagent dans une coopération technique. À ce titre Atos fournit des boîtiers HSM (Hardware Security Module) au leader français du Cloud.

Nouvelles réglementations et technologies ! Face aux nouvelles exigences réglementaires de l’ANSSI (Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information), des nouvelles réglementations et actions relatives à la cybersécurité, nombreuses sont les entreprises et OIV (Opérateur d’Importance Vitale) à devoir s’équiper de solutions ultra-sécurisées. Depuis la loi de programmation militaire adoptée en décembre 2013, les OIV font face à de nouvelles obligations que les éditeurs de logiciels sont contraints de prendre en compte. En effet, les cyberattaques se multiplient, deviennent de plus en plus sophistiquées et ont un impact qui peut être destructeur.

C’est pourquoi, afin de préserver la confidentialité des informations sensibles échangées sur ses solutions BoardNox, DilRoom et iExtranet, Oodrive s’est équipé des boîtiers HSM TrustWay Proteccio® de Bull. Ainsi, Oodrive permet à ses utilisateurs de bénéficier d’un service cryptographique certifié et de protéger les données de toutes les cybermenaces.

Les HSM TrustWay Proteccio® sont des boîtiers de chiffrement permettant de générer, stocker et protéger des clés cryptographiques à l’intérieur d’un coffre-fort virtuel. Les informations sensibles sont donc manipulées uniquement dans l’environnement protégé du HSM.

« TrustWay Proteccio® répond à des critères de sécurité de haut niveau. Ce nouveau HSM constitue la seule solution de sécurité de référence reconnue par l’ANSSI », déclare René Martin, Directeur de l’unité TrustWay chez Atos. « Grâce à ce partenariat commercial, les solutions Oodrive répondent aux préconisations sécuritaires de l’État », annonce de son côté Frederic Fouyet, Directeur Sécurité, Innovation et Produits chez Oodrive.

… pour des solutions Cloud ultra-sécurisées destinées à répondre aux nouvelles réglementations
L’enjeu est tout aussi important du côté de l’éditeur de logiciels avec lequel les entreprises s’engagent à travailler. Les DSI sont contraints aujourd’hui de gérer un parc informatique de plus en plus disparate pour lequel les solutions doivent offrir le même degré de sécurité et ce, quel que soit le périphérique concerné (tablette, PC, smartphones, etc.).

En effet, L’ANSSI est catégorique sur ce point : lorsque des informations à caractère sensible doivent être partagées, leur diffusion doit se faire dans un cadre défini et maîtrisé. « Dans l’environnement professionnel, la circulation d’informations à caractère sensible s’effectue désormais majoritairement par voie électronique. Cela représente un véritable défi en termes de sécurité et de confidentialité, explique Frederic Fouyet. Les cybermenaces sont en constante augmentation, et représentent un risque que les entreprises ont parfaitement intégré. Et c’est pour répondre à ces exigences toujours plus élevées que nous avons décidé d’associer notre expertise à celle d’Atos. Nous sommes convaincus que nos savoir-faire sont complémentaires et nous permettront de bâtir ensemble un Cloud à la fois très accessible et ultra-sécurisé. »

Si le recours à des clés de chiffrement protégées au sein d’un coffre-fort virtuel répond à la problématique de confidentialité des données, encore faut-il l’associer à un système d’authentification forte, pour gérer la protection des accès depuis internet. C’est ce que fait Oodrive en s’appuyant sur l’expertise de sa filiale CertEurope, qui travaille avec Atos depuis plus de dix ans pour la génération de certificats électroniques.

Nouveaux services numériques de confiance pour l’Imprimerie Nationale

Le Groupe Imprimerie Nationale présente ses nouveaux services numériques de confiance pour une sécurisation renforcée des identités digitales, et des droits et services associés.

A l’occasion du Salon des Assises de la Sécurité,  le Groupe Imprimerie Nationale, expert mondial en solutions sécurisées d’identité, présentera ses services numériques innovants pour simplifier et sécuriser identités digitales, données sensibles et flux. Document augmenté, sécurité et fiabilité des données personnelles dans l’open data : l’Imprimerie Nationale mettra en avant ses solutions numériques de confiance sur le stand n° 59.

Fidèle à sa tradition d’innovation collaborative au service de la cybersécurité, l’Imprimerie Nationale dévoilera ses solutions intégrant la nouvelle technologie de lutte contre la fraude ; le cachet électronique visible (CEV), signature électronique issue du standard 2D-Doc mis en place par l’ANSSI pour lutter contre la fraude documentaire.  Cette nouvelle version enrichie, disponible à coût très compétitif et très facile à mettre en œuvre, permet  désormais une validation en temps réel via une application mobile qui interroge une base de données pour garantir la validité du document et de son environnement (émetteur, données clé,…).

Cette convergence des sécurités physiques et logiques ouvre la voie à une nouvelle réalité, celle du document  augmenté : évolutif,  infalsifiable, connecté. L’Imprimerie Nationale présentera notamment ses dernières applications réalisées pour le secteur du transport (dispositif d’identification des véhicules  pour les VTC)  et de la protection de l’environnement (certificat qualité de l’air, Crit’Air) utilisant cette technologie.  Dans les deux cas, le CEV permet le contrôle, sur le terrain, par les forces de l’ordre et par les clients pour les VTC, de la conformité des informations.

L’Imprimerie Nationale déploiera en masse cette nouvelle technologie dès 2017  (plus de 30 millions de CEV) dédiée aux numériques de confiance

L’Imprimerie Nationale dévoile également la nouvelle version de sa plateforme Pass’IN, solution all-in-one d’identification forte,  de signature électronique et de contrôle d’accès intégrant la technologie NFC qui facilite et sécurise les échanges des données professionnelles sur tout type de support (tablette, mobile, PC).

Pass’IN permet de rationaliser, unifier, sécuriser et personnaliser la gestion physique et logique des identités et des accès. Cette solution, véritable socle de votre confiance numérique, permet de tracer, chiffrer et sécuriser toutes les étapes du cycle de vie des données sensibles (création, transmission, stockage et lecture) quel que soit votre environnement de travail.

Par sa capacité à investir dans les technologies de rupture et à exploiter tout le potentiel d’une technologie française, l’Imprimerie Nationale anticipe les nouveaux usages et propose à ses clients publics et privés des solutions simples, rapides, économiques et plus sécurisées facilitant ainsi leur transition numérique et les numériques de confiance. L’Imprimerie Nationale se positionne sur toute la chaîne de valeur numérique depuis l’entrée en relation  digitale, la validation, l’émission jusqu’à la gestion complète du cycle de vie et l’exploitation des données sensibles. Opérateur de confiance, elle sécurise de bout en bout l’ensemble des processus numériques.

GMX lance un service de chiffrement de mail via PGP

Les mails représentent le moyen de communication le plus utilisé sur Internet. Cependant, n’étant généralement pas chiffrés par défaut, leur niveau de sécurité est aussi faible que celui d’une carte postale.

Suite aux nombreuses atteintes aux données sensibles des grandes entreprises ces dernières années, ainsi qu’aux révélations de Snowden, les internautes sont de plus en plus conscients de la vulnérabilité de leurs données en ligne. Grâce au PGP (Pretty Good Privacy), un standard de sécurité mondialement reconnu, GMX offre à tous les utilisateurs la possibilité de facilement chiffrer leurs mails. GMX est le premier fournisseur proposant gratuitement le chiffrement des mails de bout-en-bout. Ce nouveau service est compatible avec tous les appareils les plus fréquemment utilisés.

« Grâce à l’intégration du chiffrement de bout-en-bout, GMX offre à ses clients le contrôle absolu de leur conversations privées. Tous les utilisateurs, quelles que soient leurs compétences techniques, peuvent désormais chiffrer leurs emails afin que leurs destinataires soient les seuls à pouvoir accéder à leur contenu. Via un navigateur ou depuis l’application GMX pour smartphones, il est désormais possible pour tous d’avoir recours au chiffrement grâce à une technologie dont l’installation était autrefois très complexe. C’est un grand pas en faveur de la généralisation du chiffrement » déclare Jan Oetjen, Président de GMX.

L’assistant d’installation configure le PGP pour les utilisateurs
Cette approche permet de résoudre les trois principaux problèmes auxquels ont déjà été confrontés les utilisateurs qui ont souhaité utiliser le chiffrement de bout-en-bout et qui ont pu freiner son adoption : l’installation du PGP, l’échange de clés et l’aide disponible en cas de perte de la clé. GMX a donc lancé son assistant de configuration pour accompagner les premiers pas des utilisateurs jusqu’à l’envoie de leur premier mail chiffré. Après avoir installé le plug-in sur le navigateur, une clé privée et une clé publique est générée automatiquement et attribuée spécifiquement à l’utilisateur. Les e-mails adressés à un destinataire en particulier sont ainsi chiffrés avec la clé publique de ce destinataire et ne peuvent alors être déchiffrés par cette personne qu’en utilisant une clé privée secrète. En transférant simplement les clés entre les appareils, les utilisateurs peuvent également enregistrer rapidement leur clé privée sur leur smartphone pour permettre de la restaurer facilement à partir de l’un de leurs appareils, même en cas de perte.

Une solution basée sur de l’open source
Le chiffrement PGP de ce service a été développé à l’aide du logiciel open source Mailvelope, et peut ainsi être utilisé sur la quasi-totalité des appareils électroniques. Lors d’une connexion via un moteur de recherche, le plug-in s’intègre automatiquement à l’interface habituelle de la messagerie de GMX et chiffre directement le contenu du mail et les pièces-jointes avant l’envoi. Ce plug-in est directement inclus dans les versions Android et iOS de l’application GMX pour les smartphones et tablettes. Cela permet aux utilisateurs de chiffrer et déchiffrer leurs messages sur les appareils les plus couramment utilisés. Même les pièces-jointes sont maintenant facilement chiffrables avec le reste de l’email, et cela quel que soit l’appareil, ce qui auparavant demandé des efforts supplémentaires.

Résoudre le problème du PGP grâce à un répertoire de clé publique dédiée
Avec son répertoire de clé publique dédié, GMX offre la solution à l’un des problèmes majeurs de la technologie PGP : comment les clés publiques des autres utilisateurs peuvent être accessibles de façon sécurisée et comment peut-on s’assurer que ce sont les bonnes clés ? Toutes les clés publiques générées par le moteur du plug-in sont stockées dans un répertoire administré par GMX. Grâce à une signature spécifique, GMX s’assure que les clés contenues par ce répertoire correspondent bien à celles des comptes dans le répertoire. Seuls les utilisateurs connaissent leurs clés privées.

Publier le code source de son service pour en assurer la transparence
GMX assure la transparence de son service en publiant le code source et en mandatant des experts en sécurité, externes à l’entreprise, pour effectuer des audits. Toutes les informations sensibles – comme les clés privées ou les mots de passe – échappent au contrôle de GMX et ne pourront jamais être consultés par eux. Les utilisateurs conservent ainsi la pleine souveraineté de leurs données. Cela signifie tout d’abord que les utilisateurs peuvent choisir quels messages ils souhaitent chiffrer, mais le chiffrement de bout-en-bout signifie également que les utilisateurs sont responsables de la sécurité de leurs appareils, de leurs clés privées. Le chiffrement ne peut être sûr que si l’appareil l’est.

Firewall applicatif : un premier rempart face aux pirates ?

Le filtrage applicatif par un firewall, un coupe feu numérique, permet-il aujourd’hui de filtrer les communications application de manière efficace ?

Pas de doute, aujourd’hui, faire l’impasse sur la sécurisation d’un réseau est une hérésie. Les exemples de piratages n’ont jamais été aussi nombreux. Il est temps aux entreprises, surtout pour les plus petites, de s’affranchir de l’idée que les problèmes de sécurité informatique n’arrivent pas qu’aux autres.  Gardez à l’idée que se n’est pas la taille qui compte pour le pirate, mais les données que vous possédez. Bref, parmi les sécurités à incorporer dans votre réflexion globale, un firewall applicatif, outil indispensable pour la sécurisation d’un réseau.

Pour en savoir plus, et vous orienter sur l’intérêt d’un tel outil, je vous invite à consulter les conseils proposés sur le site Advens. Vous y découvrirez comme fonctionne la prévention, par exemple des identifications automatiques des applications ou encore l’évaluation des risques, sans oublier les filtrages, les modèles de sécurité négatifs ou positifs et l’indispensable analyse comportementale.

« L’objectif de ce billet n’est pas de revenir sur les détails techniques des firewalls applicatifs, mais plutôt de faire le point sur leur usage en général et sur les bonnes questions à se poser pour en tirer un maximum de bénéfices. » Explique Advens. Un contenu qui revient sur les propositions des éditeurs de firewall « Ils proposent tous à peu près la même chose et mettent en avant les 5 bénéfices. » Des bénéfices que vous retrouverez sur l’analyse de l’entreprise spécialisée en sécurité informatique.

Bref, vous comprendrez rapidement l’intérêt d’être accompagné dans la mise en place de vos outils de sécurité informatique. Des hommes et des cerveaux, sont avant tout la meilleure des sécurités informatique. État des lieux, accompagnement, définition des politiques de filtrages. Bref, du pain sur la planche mais devenu indispensable aujourd’hui.

Cybermenaces : les employés, de vilains petits e-canards ?

Un employé télécharge un logiciel malveillant toutes les 4 secondes et 1 employé sur 5 est à l’origine d’une faille de sécurité. Le volume des attaques de phishing continue d’augmenter et touche 80% des entreprises interrogées, les pirates préférant des méthodes reposant sur la messagerie et l’ingénierie sociale pour mener leurs attaques.

Check Point Software Technologies Ltd. vient de publier les résultats de son Security Report annuel et de l’enquête SANS : Exploits at the Endpoint: SANS 2016 Threat Landscape Study. Ces deux études mettent en exergue les challenges majeurs auxquels sont confrontées les entreprises, et délivrent des recommandations aux responsables informatiques, à mesure que les entreprises continuent de se doter de protections contre les cybermenaces évolutives.

Pour la quatrième édition de leur Security Report, les chercheurs de Check Point ont analysé l’activité de plus de 31 000 gateways Check Point dans le monde entier, révélant ainsi des détails sur les logiciels malveillants connus et inconnus que rencontrent les entreprises, les tendances d’attaque, et l’impact des appareils mobiles dans l’entreprise. Les chercheurs ont également pu mesurer l’impact des failles de sécurité sur les entreprises, et les dépenses supplémentaires engendrées, au-delà des coûts de désinfection.

Dans l’enquête Exploits at the Endpoint: SANS 2016 Threat Landscape Study, réalisée en partenariat avec le SANS Institute, un organisme de recherche et de formation sur la sécurité, les chercheurs ont interrogé plus de 300 professionnels de l’informatique et de la sécurité à travers le monde pour déterminer les menaces et les Cybermenaces que les entreprises doivent affronter, quand et comment ces menaces deviennent des incidents, les types de menaces qui ont le plus d’impact, et les défis que les entreprises rencontrent pour se protéger.

« Avec des milliards de nouvelles connexions chaque minute, le monde est plus interconnecté que jamais auparavant. Les innovations telles que le Cloud, la mobilité et l’Internet des objets, sont en train de transformer la manière dont nous déployons, consommons et protégeons la technologie, » déclare Amnon Bar-Lev, président de Check Point. « De plus en plus de logiciels malveillants sont introduits dans notre écosystème. Les techniques traditionnelles de sécurité sont incapables de les stopper. Pour s’en prémunir, il faut conserver de l’avance sur les choses que nous ne pouvons pas voir, connaître ou contrôler, et empêcher les attaques avant qu’elles ne se produisent. »

Ces deux études présentent une vision globale du paysage des menaces, des réseaux jusqu’aux postes de travail, et offrent leurs conclusions :

Cybermenaces : Les logiciels malveillants inconnus poursuivent leur croissance exponentielle et évolutive.

Les chercheurs ont constaté une multiplication par 9 de la quantité de logiciels malveillants inconnus qui empoisonnent les entreprises, notamment en raison des employés qui téléchargent un nouveau logiciel malveillant inconnu toutes les quatre secondes. Au total, près de 12 millions de nouvelles variantes de logiciels malveillants sont découvertes chaque mois. Plus de nouveaux logiciels malveillants ont été découverts au cours des deux dernières années que durant la décennie précédente.

Cybermenaces : La sécurité a pris du retard sur la mobilité.

Les smartphones et les tablettes représentent aujourd’hui 60 pour cent du temps de consultation des médias numériques. Les appareils mobiles en entreprise sont à la fois une malédiction en termes de sécurité et une bénédiction en termes de productivité. Bien que les employés ne souhaitent pas être la cause d’une faille de sécurité, 1 employé sur 5 sera toutefois à l’origine d’une faille en raison de logiciels malveillants mobiles ou de connexions Wi-Fi malveillantes.

Cybermenaces : Les postes de travail sont le point de départ de la plupart des menaces.

Parmi les entreprises interrogées, les postes sont à l’origine de la plupart des failles de sécurité et sont l’élément le plus critique de la cybersécurité. Les agresseurs préfèrent attaquer via la messagerie dans 75% des cas, et 39% des attaques menées contre les postes parviennent à contourner les gateways de sécurité réseau. Les recherches précisent que 85% des menaces sont découvertes une fois qu’elles ont réussi à se glisser dans l’entreprise.

Les deux rapports concluent que les entreprises devraient se doter de la meilleure architecture de sécurité prévoyante possible afin de pouvoir faire face aux complexités actuelles et futures en matière de sécurité informatique. Cette architecture devrait intégrer des composants critiques pour l’entreprise moderne : prévention avancée des menaces, protection des appareils mobiles, et segmentation du réseau pour une supervision approfondie.

Pour consulter le Rapport Sécurité 2016 de Check Point, rendez-vous sur checkpoint.com/securityreport.

Les trois principales implications de sécurité de l’IoT

Les professionnels de la sécurité informatique font face depuis une dizaine d’années au raz-de-marée que provoque l’augmentation des connexions d’utilisateurs et de terminaux pour accéder aux ressources de l’entreprise ; dans le même temps, ils s’efforcent de réduire la surface d’exposition aux attaques en éliminant autant de points d’accès que possible.

Pour ce faire, ils procèdent généralement à un inventaire des connexions, ils consolident les systèmes sur le réseau et les serveurs ciblés, ils créent des portails en alternative aux accès à distance, et ils opèrent une corrélation avancée des événements de sécurité au moyen d’une solution centrale de sécurité.

Introduire des dispositifs IoT dans un environnement revient à ajouter un nombre inconnu de nouvelles portes à un bâtiment qui en compte déjà 100 dont l’accès est à peine contrôlé. En 20 ans, nous sommes passés d’un appareil par utilisateur à quatre ou cinq par personne et bientôt nous ne saurons probablement plus combien notre environnement compte de points d’accès exploitables connectés à Internet.

Rien que l’audit et l’inventaire de ces terminaux apparaissent comme des tâches monumentales, or c’est la première étape d’une stratégie de protection efficace. L’accessibilité future de dispositifs IoT sur le réseau a des incidences sur la sécurité. Voici trois implications qu’il convient de garder à l’esprit :

La prolifération des dispositifs IoT augmente la surface d’attaque
Pensez aux conditions d’accueil des personnes dans un grand immeuble de bureaux d’une ville moyenne. Il est possible que de nombreuses portes ne soient pas gardées, mais la progression du flux est guidée vers un guichet d’accueil ou un hall d’entrée central où les personnes titulaires d’un badge le présentent tandis que les autres doivent se soumettre à des procédures de vérification d’identité avant de se voir remettre un badge qui les autorise à aller plus loin. Pour d’autres types d’accès, l’approche n’est pas différente ; en instaurant une connexion centrale de courtage, au moins pour les requêtes émanant de l’extérieur de la surface d’attaque, l’entreprise peut établir des contrôles à un point unique d’entrée/sortie.

Suffisamment anodins pour être ignorés, mais suffisamment intelligents pour être dangereux
On a trop souvent tendance à réduire l’IoT à un grille-pain intelligent. Et c’est une partie du problème.
La plupart des « objets » connectés sont d’une telle simplicité qu’on banalise leur présence ou ce sont des outils ou des fonctions intégrées dont on ignore même l’existence. On en vient à oublier que, tout anodin qu’ils aient l’air, ces dispositifs sont connectés à Internet. Ce qui les rend aussi intelligents que quiconque décidera d’y accéder ou de s’en servir.

L’objet entre vos mains, à qui appartient-il réellement ?
Ce qui nous amène à la troisième préoccupation : à qui appartient réellement ou qui contrôle le dispositif IoT avec lequel vous vivez ? Est-ce vous qui l’entretenez ? Espérons que quelqu’un s’en charge car faute de correctifs et de maintenance, il y a fort à parier que votre dispositif IoT figurera bientôt dans une base de données des vulnérabilités avec le risque d’être exploité immédiatement après. S’il y a effectivement maintenance, qui y a accès ? Et même si vous avez la réponse à cette question, que savez-vous de la politique de sécurité du fournisseur concerné ? Pour revenir au point précédent, votre sécurité dépend de la vigilance dont fait preuve celui à qui vous confiez des droits d’accès au réseau de votre entreprise. Effrayant, non ? Mais à nouveau, c’est en suivant les bonnes pratiques de gouvernance des accès, comme l’utilisation d’une connexion de courtage comme indiqué précédemment, que vous saurez qui a accès à vos systèmes IoT, par quel moyen, où, quand et comment.

Le nombre des points d’accès et des dispositifs connectés présents sur votre réseau va très certainement continuer d’augmenter au cours des prochaines années. Avez-vous adopté des mesures pour prévenir les risques de compromission liés aux dispositifs IoT ? (Par Thierry Tailhardat, Directeur France de Bomgar)

Cybersécurité/Cyberattaque : les mauvaises habitudes persistent

Cyberattaque : Bien que la prise de conscience s’améliore pour 82 % des entreprises, elles peinent toujours à mettre en place les bonnes pratiques dans les domaines critiques.

Alors que 82 % des organisations constatent une progression de l’industrie de la sécurité informatique dans la lutte contre les cybermenaces, cette prise de conscience est entamée par des pratiques sécuritaires volontairement nuisibles dans des domaines sensibles comme la sécurité des comptes à privilèges, l’accès à distance de fournisseurs tiers et le cloud, selon les résultats d’une étude internationale commissionnée et publiée par CyberArk.

La 10e enquête annuelle internationale « Threat Landscape Report » sur le paysage des menaces avancées 2016 de CyberArk, porte sur « la cybersécurité : hier, aujourd’hui et demain ». Ce rapport examine si les entreprises internationales ont appris et appliqué les leçons sur les cyberattaques, et comment leurs priorités en termes de sécurité et de prises de décisions sont influencées.

Malgré les campagnes de sensibilisation, les mauvaises pratiques de sécurité sont toujours présentes
L’importante médiatisation des cyberattaques a renforcé la prise de conscience actuelle sur la nécessité d’une cybersécurité renforcée. Toutefois, puisque les bonnes pratiques en termes de protection ne sont pas pour autant renforcées, les progrès des entreprises dans ce domaine sont directement impactés.

.         79 % des entreprises interrogées indiquent avoir tiré des leçons des principales cyberattaques et avoir mis en place les actions nécessaires pour améliorer leur sécurité contre 76 % en France.

o   67 % pensent qu’à l’heure actuelle leurs PDG ou membres du conseil d’administration assurent une direction claire en matière de cybersécurité, contre 57 % en 2015.

o   Cette prise de conscience a engendré plusieurs actions majeures : le déploiement de solutions de détection de malwares (25 % au niveau global, 32 % en France), de sécurité des points d’accès (24 % au niveau global, 30 % en France) et d’analyses de sécurité (16 % au niveau global contre 17 % en France).

·          55 % des répondants indiquent que leur organisation a changé et adopté des processus avancés pour la gestion des comptes à privilèges. Cette proportion s’élève à 61 % pour la France.

o   Malgré cela, 40 % des organisations stockent toujours les mots de passe admin et de comptes à privilèges dans un document Word ou Excel, et 28 % utilisent un serveur partagé ou une clé USB.

·         49 %, soit près de la moitié des organisations, autorisent des fournisseurs extérieurs (comme les entreprises de gestion logistique et informatique) à accéder à distance à leurs réseaux internes.

o   Bien que la majorité des sondés sécurisent et surveillent cet accès, les entreprises du secteur public sont celles ayant le moins de contrôle en place pour l’accès des fournisseurs extérieurs ; 21 % d’entre-elles n’ont aucune sécurité et 33 % ne surveillent pas cette activité.

Un cyber-état d’esprit : trouver l’équilibre entre peur et excès de confiance
Les organisations adoptent de plus en plus un état d’esprit post-intrusion, c’est-à-dire qu’elles se préparent à gérer une cyberattaque et à adapter leur activité en cas d’intrusion. Cette anticipation conduit à des mesures positives pour la planification post intrusion, mais on peut se demander si cet excès de confiance n’affecte pas leur capacité à se protéger contre les cyberattaques :

·         En 2016, 75 % soit trois personnes sur quatre ayant un pouvoir décisionnel dans les services informatiques pensent pouvoir empêcher des pirates informatiques de s’introduire dans leur réseau interne, contre 44 % en 2015.

o   Cela dit, 36 % pensent qu’un pirate informatique a actuellement accès à leur réseau ou y a accédé au cours des 12 derniers mois.

o   46 % pensent que leur organisation a été victime d’une attaque par ransomware au cours des deux dernières années.

·         82 % des sondés pensent à présent que l’industrie de la sécurité informatique fait en général des progrès contre les cyberattaques.

o   17 % pensent que le secteur est en déclin.

·         Presque toutes les organisations (95 %) ont un plan de réponse cyber-sécuritaire d’urgence.

o   Cette préparation appropriée est affectée par un manque de communication et de tests ; seules 45 % des entreprises communiquent et testent régulièrement leur plan avec l’ensemble du personnel de leurs services informatique.

·         68 % des organisations indiquent que perdre leurs données clients est l’une de leurs préoccupations principales en cas de cyberattaques.

o   60 % des utilisateurs du cloud y stockent leurs données clients.

o   57 % des organisations qui stockent des informations sur le cloud ne font pas entièrement confiance à leur fournisseur cloud et à sa capacité à protéger leurs données.

·         Concernant l’identification des étapes les plus difficiles à gérer lors d’une cyberattaque, les installations intempestives de malware sont classées en premier (41 %), suivies par une appropriation des comptes à privilèges (25 %).

A observer : émergence de futurs risques
Alors que les cyberattaques continuent d’être commises contre des institutions de confiance comme les gouvernements, les systèmes financiers et les services publics, les sondés ont identifiés quels types de cyberattaques ou de cyber tactiques les inquiètent le plus. Les répondants ont également partagé les scénarios qui selon eux représentaient la menace potentiellement la plus catastrophique.

·         Les sondés listent les types de cyberattaques suivantes comme étant leur première préoccupation pour les 12 mois à venir : attaques par déni-de-service distribué (DDoS) (19 %), l’hameçonnage (14 %), les ransomwares (13 %), l’exploitation des comptes à privilèges (12 %) et les intrusions de périmètre (12 %).

·         Les attaques contre les systèmes financiers, y compris la perturbation de marchés internationaux est la menace qui est perçue par 58 % des personnes interrogées comme étant potentiellement la plus catastrophique, suivie par les attaques endommageant massivement les ressources primaires (55 %) et celles ayant un impact sur les services publics comme les services de santé et les hôpitaux (51 %). En France, 48 % partagent le sentiment relatif aux systèmes financiers, mais 73 % estiment qu’une cyberattaque de grande ampleur contre des infrastructures critiques pouvant conduire à des pannes de courant ou des problèmes pouvant toucher la qualité de l’eau par exemple seraient catastrophiques.

Cyberattaque : L’impact d’une intrusion dans les données clients et la responsabilité des entreprises
L’enquête a montré une image globale variée en termes de préparation pour une surveillance réglementaire accrue et en termes d’impact sur des programmes de cybersécurité et de responsabilité :

·         Cyberattaque : Même si 70 % des sondés indiquent que la menace d’actions en justice et d’amendes influence le niveau d’implication des cadres ou des conseils d’administration, 22 % ne prend pas en compte les frais d’amendes ou de justice (19 %) dans le coût potentiel d’une intrusion.

·       Cyberattaque : Ce qui inquiète le plus les sondés internationaux sur les conséquences d’une cyberattaque est la perte de données client (68 %), d’informations financières (52 %), de la confiance des clients (35 %), de leur réputation (33 %) et de leur capacité à opérer (32 %).

·        Cyberattaque : Presque sept sondés sur dix (69 %) ont déclaré que leur priorité en cas de cyberattaque serait de stopper l’intrusion, d’expulser les intrus, puis de détecter la source de l’intrusion (53 %).

o   Peu de répondants ont mis le fait de notifier leur conseil d’administration ou leur PDG (26 %), l’ensemble du personnel (25 %) et les clients (18 %) comme une priorité.

La sécurité des données des services financiers passera par le cloud

Le secteur des Services financiers se tourne progressivement vers le cloud afin de proposer de nouveaux produits, services et offres personnalisées sans avoir à concéder d’investissements initiaux de capitaux. Malgré cela, l’idée de céder le contrôle de son infrastructure et de ses données clients sensibles à des fournisseurs de services cloud suscite encore des inquiétudes, notamment vis-à-vis des risques de conformité et de sécurité. On constate néanmoins les prémices d’un changement.

Suite à la dernière décision de la Competition and Markets Authority (CMA) visant à stimuler la concurrence dans le secteur bancaire, les établissements sont désormais tenus de numériser complètement leurs systèmes d’ici 2018. Ce jugement intervient après que la Financial Conduct Authority (FCA) a ouvert la voie pour que l’ensemble du secteur puisse tirer parti du cloud tant que les « mesures de protection appropriées » seront en place. Le cloud computing est donc amené à occuper une place de choix dans l’avenir de l’industrie bancaire.

En revanche, son adoption non sécurisée présente des risques énormes pour les sociétés de services financiers, avec notamment des dégâts potentiels considérables aux niveaux opérationnel et de leur réputation. Près de 20 millions de documents financiers auraient ainsi fait l’objet de fuites en 2015. Pour tirer pleinement parti de solutions cloud, les organisations du secteur et leurs clients doivent avoir l’assurance que leurs données sensibles soient en sûreté. Les premiers avertissements sont d’ailleurs clairs : le dernier rapport Shadow Data de Blue Coat a révélé que 87 % des applications cloud utilisées par les entreprises ne chiffrent pas correctement leurs données. Cela pose un problème de taille pour le secteur des services financiers, dont 85 % des données sensibles sont stockées dans les nuages. Pour tirer pleinement parti de ces solutions, ces organisations et leurs clients doivent avoir l’assurance que leurs données sensibles soient en sûreté.

Des données personnelles prêtes pour le cloud
Les sociétés de services financiers se tournent aujourd’hui vers le cloud pour remplacer leurs systèmes traditionnels et optimiser leurs opérations. Beaucoup sont actuellement en train d’y migrer différentes fonctions de manière à bénéficier de fonctionnalités de pointe, et d’une évolutivité et d’une flexibilité de premier plan. Ces organisations espèrent en effet profiter de l’association de fonctionnalités internes et propriétaires avec des systèmes cloud grâce à des API dernier cri.

Compte tenu des enjeux, nombreuses sont celles qui font preuve de prudence à l’idée de céder les données clients sensibles actuellement sur leurs systèmes locaux traditionnels à des fournisseurs de services cloud. Elles s’interrogent notamment et à juste titre sur la capacité de ces derniers à gérer de façon adéquate l’emplacement destiné au stockage et au traitement de ces données.

Toute incapacité à garantir leur sécurité des données nuit en effet considérablement à la confidentialité, et augmente les risques de sécurité informatique et de conformité. Les fuites et les incidents de sécurités concernant des données réglementées peuvent aussi être à l’origine de coûts élevés, de sanctions et de risques pour la réputation des entreprises. Selon l’enquête 2016 Cost of Data Breach Study pubiée par Ponemon, le coût moyen d’une fuite par document dans le secteur financier s’élève à 221 $, soit plus que les 158 $ perdus en moyenne par les autres secteurs. En outre, de nouvelles réglementations, comme le Règlement général européen sur la protection des données (GDPR), obligent les sociétés du secteur à alerter les clients affectés par une fuite de données. Les dégâts causés à ces marques peuvent alors se traduire en pertes de bénéfices et de capitaux.

Sécuriser les données sensibles dans le cloud
Les organisations souhaitant sécuriser leurs informations clients sensibles de façon optimale doivent identifier celles pouvant résider sans problème dans le cloud. Les données sensibles ou réglementées doivent ainsi être classées en vertu de leurs niveaux de sensibilité. Des audits peuvent être effectués par la suite afin de confirmer que les stratégies de sécurité et de maîtrise des risques proposées ont été mises en place. Cependant, les organisations doivent pour cela s’assurer d’avoir une visibilité, et le contrôle des données dans le cloud. Mais la plupart d’entre elles n’ont malheureusement pas les ressources techniques nécessaires. Impossible de réaliser des audits ou d’effectuer des classifications de données lorsque l’on n’est même pas en mesure de déterminer quelles données sont envoyées vers le cloud.

Il est nécessaire de définir les règles et de gérer l’accès aux données sensibles issues des systèmes, processus et individus. Pour sélectionner les systèmes de contrôle appropriés et assurer ainsi la protection des données confidentielles accédées via le cloud, les équipes informatiques et de conformité doivent établir le parcours des informations tandis qu’une variété d’applications et d’individus y accèdent et les traitent à différentes fins.

Enfin, toutes les organisations devraient avoir des stratégies de confidentialité et de sécurité concises, afin notamment de distinguer les données à protéger des autres. Il est par ailleurs crucial que ces pratiques internes, conçues pour garantir le contrôle des données, ne soient pas contournées ou compromises, en particulier lors du partage via un fournisseur de services cloud.

Plus qu’un effort symbolique
Les données doivent impérativement être sécurisées lors de leur transit vers et en depuis le cloud, ainsi que lors de leur traitement dans le cloud, comme c’est généralement le cas. Elles doivent également l’être pendant qu’elles sont « au repos » (stockées) et « en mouvement » (en transit entre l’utilisateur et l’application cloud). La principale problématique pour les entreprises réside souvent au niveau du service lui-même. Mais les organisations doivent malgré tout s’assurer que les données envoyées vers le cloud soient protégées « en mouvement », avec des technologies de chiffrement et de tokénisation tout au long du traitement dans les nuages.

Le chiffrement encode les données de sorte que seules les parties autorisées puissent les lire. Il s’agit de la technologie standard de protection des données. Bien qu’il ne permette pas d’éviter leur interception, le chiffrement renforcé empêche aux individus non autorisés de les visualiser. Afin de respecter les meilleures pratiques en la matière, les organisations doivent adopter une forme de chiffrement reconnue et établie. Enfin, bien que les données chiffrées soient protégées, les organisations doivent tenir compte du fait que la nature réversible de ce processus permet de dévoiler les valeurs des données originales en cas de compromission de la clé de chiffrement.

Avec la tokénisation, les champs des données se voient attribuer une valeur de substitution appelée token (jeton). Lorsque les données doivent être lues, ce jeton est de nouveau remplacé par la valeur à laquelle elles sont associées. Le principal avantage de la tokénisation est qu’elle supprime entièrement les données originales du document ou de la forme une fois qu’elles quittent le réseau. Tout lien mathématique entre la valeur du jeton de remplacement et les données sensibles originales est ainsi supprimé. Contrairement aux données chiffrées, il est impossible d’intercepter des données dans le cloud et de pirater un jeton afin d’en révéler le contenu, car les données ne sont en réalité pas présentes. Cette approche offre également d’énormes bénéfices en matière de respect des règles de conformité sur la localisation des données.

Faire face aux problématiques actuelles
Beaucoup de sociétés de services financiers semblent hésiter à tirer parti des nouvelles fonctionnalités d’applications cloud de premier plan par crainte à l’idée de laisser le contrôle de leurs données sensibles et précieuses à un tiers. Il est aisé de comprendre pourquoi compte tenu des répercussions potentielles. Les solutions de sécurisation des applications cloud (CASB) et les plateformes de protection des données cloud telles que Blue Coat Elastica (qui appartient désormais à Symantec) aident à apaiser certaines de ces inquiétudes.

Ces plateformes constituent une solution de sécurité flexible grâce à laquelle les entreprises peuvent protéger leurs informations sensibles avant qu’elles ne quittent leur réseau. Elles leur permettent également d’identifier et de contrôler les données partagées dans l’ensemble de leur organisation par leurs salariés au sein d’applications cloud. Les solutions de protection des données cloud en assurent la sécurité en chiffrant et en tokénisant les informations sensibles. En les associant à d’imposants protocoles de sécurité dédiés, les organisations seront en mesure de maintenir leurs services cloud et de faire preuve de l’évolutivité réclamée par leurs utilisateurs. Il est difficile de prédire l’avenir, mais une chose est sûre : celui des banques passera par le cloud. (Par Robert Arandjelovic, directeur de la stratégie de sécurité de Blue Coat)

Près de la moitié des français n’achèterait pas à une entreprise piratée

78 % des français souhaitent plus de condamnations et des sanctions plus sévères envers les cyber criminels qui volent les données personnelles.

F5 Networks a présenté dernièrement les résultats d’une étude sur les attitudes des français face au piratage. L’étude révèle que les français prennent conscience des problèmes liés au piratage – avec 47 % qui affirment qu’ils n’ouvriraient pas de compte, ne partageraient pas de données ou n’achèteraient pas à une entreprise déjà piratée par le passé (50 % en UK – 51 % en Allemagne).

Même si 49 % des français changent parfois ou à chaque fois leur mot de passe si une entreprise dans laquelle ils possèdent un compte a été piratée, nous sommes encore 17 % à ne jamais changer nos mots de passe après le piratage d’une entreprise dans laquelle nous possédons un compte (8 % en UK – 9 % en Allemagne).

https://twitter.com/zataz/status/783060182205161472

Les motivations des pirates
Selon les français, les pirates sont principalement motivés par le fait de gagner de l’argent grâce au vol de données personnelles (60 %), suivi par la possibilité de souligner des failles dans l’entreprise et les solutions de sécurité (9 %) puis de dérober des secrets d’affaires (8 %). Nous sommes également près de 60 % à penser que les pirates deviennent plus professionnels (72 % en UK – 64 % en Allemagne) et 22 % à penser que les employés ne reçoivent pas des formations appropriées en matière de cybersécurité.

A qui la faute ?
Les français sont partagés : 39 % d’entre eux pensent que la responsabilité doit être attribuée aux solutions de sécurité elles-mêmes, alors que 37 % pensent que l’équipe IT et sécurité est responsable, si l’entreprise est victime d’une cyber attaque. Alors que les britanniques et les allemands sont plus tranchés : ils sont respectivement 52 % et 53 % à penser que la responsabilité doit être attribuée à l’équipe IT et sécurité. 49 % des français estiment également que les entreprises ne prennent pas assez de mesures pour elles-mêmes et leurs clients afin de se protéger contre les cyber criminels, comparativement à 61 % en Angleterre et 46 % en Allemagne. « Les individus pensent de plus en plus qu’il est de la responsabilité des entreprises de mener la lutte contre les cyber criminels et de s’assurer qu’elles protègent les données de leurs clients. Alors que les consommateurs doivent améliorer leur comportement en ligne en pensant à la sécurité, la protection des données reste la responsabilité de l’entreprise », pense Gad Elkin, directeur de la sécurité EMEA chez F5 Networks.

Que faire ?
Lorsque l’on demande aux consommateurs comment les entreprises doivent-elles améliorer leur façon de se protéger contre les hackers, “Investir dans les technologies de sécurité” arrive en première position dans les trois pays (61 %), suivi par “une meilleure éducation des consommateurs sur la menace” et ”partager leurs (les entreprises) connaissances sur la menace” en troisième position.

Et si les français pouvaient tous pirater…
Si l’étude a également permis de révéler que près d’un français sur 5 place les hackers du côté « des bons » (contre seulement 1 britannique sur 10), ils sont 37 % à citer les banques et 22 % le secteur public, parmi leurs victimes – s’ils pouvaient pirater pour une raison ou une autre (voler des données, découvrir des secrets d’affaires ou gagner de l’argent) sans aucune conséquence.

« Les chiffres de l’étude montrent que l’ensemble des consommateurs à travers l’Europe sont disposés à quitter un prestataire pour choisir un concurrent non piraté. La cyber sécurité devient donc un avantage concurrentiel pour les entreprises et non plus seulement un centre de coûts – et celles-ci doivent trouver comment améliorer leurs propres défenses d’une part, et comment éduquer les consommateurs sur les risques informatiques d’autre part. »

Locky and co ! Le ransomware est maintenant la première menace en Europe

Locky a encore de l’avenir ! L’agence européenne de police, Interpol, estime dans le rapport annuel sur la cybercriminalité qu’elle vient de rendre public, que « le ransomware est maintenant la première menace en Europe » tout en ajoutant que cela allait empirer dans les mois et années à venir.

Locky et ses amis n’ont pas fini de perturber les boites mails ! Vade Secure, l’éditeur français spécialisé dans les solutions de protection des boites de messagerie (300 millions de boîtes protégées à travers le monde) alerte depuis longtemps sur la montée en puissance des ransomware.

Florian Coulmier, Responsable Production et Cybercriminalité de Vade Secure commente : « Nous, comme de nombreux experts, avions prédit que l’année 2016 serait l’année du ransomware. Et effectivement, les vagues de ransomware sont progressivement montées en puissance et ont très largement ciblé les entreprises, notamment en France, le désormais célèbre Locky en tête. Preuve de cette tendance, le nombre de variantes de ransomware a fortement augmenté, et l’on en décompte pas moins de 120 aujourd’hui. Le niveau de technicité de ces attaques augmente également et les hackers les font évoluer très rapidement dans le temps pour trouver de nouvelles parades aux outils de détection : Satana était une évolution de Locky qui était lui-même une évolution de Petya, lui-même une évolution de Dridex, etc. »

En France, Locky reste de loin le ransomware le plus présent. Vade Secure a identifié des vagues de Locky particulièrement extraordinaires à différentes périodes cette année, avec des pics à plus de 1,2 millions de Locky bloqués en 24h, en mars. Alors qu’en période « normale », la solution de filtrage des emails dans le Cloud de Vade Secure (Vade Secure Cloud) détecte en moyenne 25 000 malwares par jour. Et les vagues de Locky continuent d’ère massivement diffusées (notamment via le botnet Necurs), avec des pics fin août/début septembre. Le business Locky reste donc très lucratif pour les cybercriminels, notamment auprès des TPE/PME clairement les cibles principales du ransomware du fait de leur niveau de sécurisation moindre face à ce type d’attaques.

Ces derniers mois, une tendance est apparue, celle des ransomware tentant de se faire passer pour Locky pour faire peur aux cibles visées et leur faire croire qu’elles sont obligées de payer, sans autre solution. En réalité, ces souches de ransomware (Bart ou PowerWare par exemple) sont beaucoup moins dangereuses car le cryptage peut être cassé, même avec des outils gratuits. Il faut désormais savoir distinguer le vrai Locky, de ces imitations ».

« Nous avons également identifié des nouvelles tendances cette année et qui sont clairement vouées à se développer,  indique Régis Benard. C’est le cas du ransomware-as-a-service (RaaS) avec des premiers cas tels que Cerber. Pour maximiser leurs impacts et leurs revenus, les cybercriminels proposent, en communiquant très simplement sur Internet, à des volontaires de diffuser leurs ransomware dans leur propre pays. »

Cela traduit réellement une professionnalisation du marketing du ransomware et nous voyons même apparaître aujourd’hui de véritables services après–vente qui proposent d’accueillir les victimes pour les aider à payer la rançon… Nous sommes clairement aujourd’hui de plus en plus loin des attaques de malware artisanales.

Et pour compléter le tableau, nous pouvons ajouter l’apparition cette année de la nouvelle menace du ransomware-as-a-Freeware (RaaF) pour lequel un développement rapide est à prévoir. Les RaaF tels que Shark, sont distribués en freeware avec une exigence : la remise d’une partie des gains mal acquis à ses créateurs. La valeur ajoutée du RaaS et du RaaF et leur dangerosité, c’est que ces types de ransomware nécessitent un minimum d’efforts pour un maximum de résultats .

Enfin, les chiffres montrent que depuis la rentrée les attaques de ransomware sont régulières, massives, et que le ransomware représente en effet la quasi-totalité des attaques. Nous allons continuer à entendre parler majoritairement de Locky (car les fichiers sont renommés en .locky) mais de plus en plus de Zepto et de Odin, les petits derniers probablement issus de la même souche virale.

L’état du spam et du phishing au premier trimestre 2016

Une étude sur le spam et le phishing au premier trimestre 2016 montre que le nombre de spams contenant des pièces jointes malveillantes ont augmenté de 50 % au cours des trois premiers mois de 2016.

Bitdefender, spécialiste des solutions de sécurité informatique souligne quelques tendances de fond au cours du premier trimestre 2016. Les spammeurs utilisent des techniques d’attaque de plus en plus pointues et ciblées contrairement à l’envoi en masse de spam, chose courante ces dernières années. Les services de partage de fichiers et de stockage dans le Cloud sont devenus des cibles privilégiées par les pirates pour diffuser des codes malveillants. VBS Downloader, Upatre, Andromeda et JS Downloader ont été les downloaders les plus bloqués par Bitdefender. Ce type de logiciel malveillant est intégré dans des pièces jointes. Une fois installé, le programme télécharge différents malware sur les systèmes infectés. Au premier trimestre 2016, une pièce jointe sur sept contenait un ransomware. Les extensions de fichier les plus utilisées sont les archives (Zip, Rar, etc.), ce qui démontre une volonté d’échapper aux filtres Antispam. Le format ZIP dissimule des fichiers Javascript dans 95% des cas et reste le  moyen de diffusion essentiel du ransomware Locky.

En ce qui concerne le phishing, les modèles d’attaques impliquant les services de partage et de stockage en ligne ont détrôné les secteurs de la vente et du paiement en ligne, traditionnellement prisés des cybercriminels.  Au cours du premier trimestre 2016,  les services les plus touchés étaient Apple, Paypal et Google.

Dans les prochains mois, il est fort probable que les tentatives de spear-phishing, les chevaux de Troie et les ransomwares tendront à augmenter en raison des réussites récentes (et lucratives) de fuite de données sensibles utilisant les identifiants de responsables gouvernementaux, de chefs d’états ou, des personnalités politiques etc. par les cybercriminels. Les évènements internationaux majeurs tels que les élections présidentielles américaines, les Jeux Olympiques, le soutien à des œuvres humanitaires par exemple, constituent autant d’opportunités à exploiter par les cybercriminels.

Chiffrement : 27% des certificats sur Yahoo non réédités

Selon Venafi, Yahoo n’a pas pris les mesures pour se protéger et utilise des pratiques de chiffrement très faibles.

Chiffrement : Les équipes du laboratoire de recherche Vénafi – « Venafi Labs », ont analysés des données via TrustNet, la base de données mondiale sur les « Certificate Intelligence » et ont constaté que 27% des certificats sur Yahoo n’ont pas été réédités depuis janvier 2015. Même si les certificats sont remplacés, ce qui pourrait réduire les dégâts, Yahoo ne peut avoir la certitude que les hackers n’ont pas les accès actuels aux communications cryptées. Seulement 2,5% des 519 certificats déployés l’ont été durant les 90 derniers jours. Il est donc très probable que Yahoo! n’ait pas la capacité de trouver et remplacer des certificats numériques rapidement… Et malheureusement c’est un problème très commun, même pour les grandes organisations qui ont une présence importante en ligne.

Les données étudiées par « Venafi Labs » comportent un nombre impressionnant de certificats Yahoo qui utilisent MD5, une fonction de hachage cryptographique pouvant être renversée par une attaque brutale : MD5 souffre de sérieuses failles qui sont par ailleurs très bien connues. Par exemple Flame, une famille de logiciels malveillants souvent utilisés par les départements espionnage de certains pays, a exploité une vulnérabilité MD5. Tous les certificats MD5 utilisés par Yahoo aujourd’hui et bien d’autres certificats évalués par « Venafi Labs » sont émis par les entreprises elles-mêmes. Un certificat MD5 actuel utilise des caractères génériques (*.yahoo.com) et a une date d’expiration de 5 ans. Les certificats de ce type (avec des dates d’expirations très longues et émis par les entreprises elles-mêmes ou encore ceux qui utilisent des caractères génériques) sont tous les symptômes d’un contrôle cryptographique très faible.

Chiffrement faible !

41% des certificats de Yahoo sur l’ensemble des données de TrustNet utilisent SHA-1, un algorithme de hachage qui n’est plus considéré comme sécurisé contre des détracteurs disposant de gros moyens financiers. Les principaux vendeurs de navigateurs ont déclaré qu’ils arrêteraient les certificats SHA-1 en janvier 2017. « N’importe laquelle de ces questions cryptographiques, laisserait une organisation extrêmement vulnérable aux attaques des communications cryptées et leur authentification. explique Hari Nair, Cryptographic researcher chez Venafi. Au niveau collectif, cela soulève de sérieuses questions sur le fait que Yahoo puisse avoir la visibilité et la technologie nécessaire pour protéger les communications cryptées et assurer aux utilisateurs leur vie privée.« .

Yahoo n’a pas remplacé ses clés cryptographiques et ses certificats numériques durant les 90 derniers jours, en aucune façon cela ne pourrait représenter une réaction coordonnée face à une intrusion. Fait encore plus troublant, les fragilités connues sur les certificats MD5 associées avec des « Wildcard certificate » qui ont une date d’expiration de 5 ans, montrent clairement que Yahoo manque d’une vision approfondie sur sa position au niveau de la sécurité informatique. Les organisations utilisent le chiffrement pour tout sécuriser – sans une connaissance approfondie de risques cryptographiques, il n’y a absolument aucun moyen d’être certain de préserver sécurité et vie privée.

Check Point Security Report 2016

Security Report : Un employé télécharge un logiciel malveillant toutes les 4 secondes et 1 employé sur 5 est à l’origine d’une faille de sécurité.

Security Report – Le volume des attaques de phishing continue d’augmenter et touche 80% des entreprises interrogées, les pirates préférant des méthodes reposant sur la messagerie et l’ingénierie sociale pour mener leurs attaques. La société Check Point Software Technologies Ltd. vient de publier les résultats de son Security Report annuel et de l’enquête SANS : Exploits at the Endpoint: SANS 2016 Threat Landscape Study. Ces deux études mettent en exergue les challenges majeurs auxquels sont confrontées les entreprises, et délivrent des recommandations aux responsables informatiques, à mesure que les entreprises continuent de se doter de protections contre les cybermenaces évolutives.

Pour la quatrième édition de leur Security Report, les chercheurs ont analysé l’activité de plus de 31 000 gateways Check Point dans le monde entier, révélant ainsi des détails sur les logiciels malveillants connus et inconnus que rencontrent les entreprises, les tendances d’attaque, et l’impact des appareils mobiles dans l’entreprise. Les chercheurs ont également pu mesurer l’impact des failles de sécurité sur les entreprises, et les dépenses supplémentaires engendrées, au-delà des coûts de désinfection.

Dans l’enquête Exploits at the Endpoint: SANS 2016 Threat Landscape Study, réalisée en partenariat avec le SANS Institute, un organisme de recherche et de formation sur la sécurité, les chercheurs ont interrogé plus de 300 professionnels de l’informatique et de la sécurité à travers le monde pour déterminer les menaces que les entreprises doivent affronter, quand et comment ces menaces deviennent des incidents, les types de menaces qui ont le plus d’impact, et les défis que les entreprises rencontrent pour se protéger.

« Avec des milliards de nouvelles connexions chaque minute, le monde est plus interconnecté que jamais auparavant. Les innovations telles que le Cloud, la mobilité et l’Internet des objets, sont en train de transformer la manière dont nous déployons, consommons et protégeons la technologie, » déclare Amnon Bar-Lev, président de Check Point. « De plus en plus de logiciels malveillants sont introduits dans notre écosystème. Les techniques traditionnelles de sécurité sont incapables de les stopper. Pour s’en prémunir, il faut conserver de l’avance sur les choses que nous ne pouvons pas voir, connaître ou contrôler, et empêcher les attaques avant qu’elles ne se produisent. »

Ces deux études présentent une vision globale du paysage des menaces, des réseaux jusqu’aux postes de travail, et offrent leurs conclusions :

Les logiciels malveillants inconnus poursuivent leur croissance exponentielle et évolutive.
Les chercheurs ont constaté une multiplication par 9 de la quantité de logiciels malveillants inconnus qui empoisonnent les entreprises, notamment en raison des employés qui téléchargent un nouveau logiciel malveillant inconnu toutes les quatre secondes. Au total, près de 12 millions de nouvelles variantes de logiciels malveillants sont découvertes chaque mois. Plus de nouveaux logiciels malveillants ont été découverts au cours des deux dernières années que durant la décennie précédente.

La sécurité a pris du retard sur la mobilité
Les smartphones et les tablettes représentent aujourd’hui 60 pour cent du temps de consultation des médias numériques. Les appareils mobiles en entreprise sont à la fois une malédiction en termes de sécurité et une bénédiction en termes de productivité. Bien que les employés ne souhaitent pas être la cause d’une faille de sécurité, 1 employé sur 5 sera toutefois à l’origine d’une faille en raison de logiciels malveillants mobiles ou de connexions Wi-Fi malveillantes.

Les postes de travail sont le point de départ de la plupart des menaces
Parmi les entreprises interrogées, les postes sont à l’origine de la plupart des failles de sécurité et sont l’élément le plus critique de la cybersécurité. Les agresseurs préfèrent attaquer via la messagerie dans 75% des cas, et 39% des attaques menées contre les postes parviennent à contourner les gateways de sécurité réseau. Les recherches précisent que 85% des menaces sont découvertes une fois qu’elles ont réussi à se glisser dans l’entreprise.

Les deux rapports concluent que les entreprises devraient se doter de la meilleure architecture de sécurité prévoyante possible afin de pouvoir faire face aux complexités actuelles et futures en matière de sécurité informatique. Cette architecture devrait intégrer des composants critiques pour l’entreprise moderne : prévention avancée des menaces, protection des appareils mobiles, et segmentation du réseau pour une supervision approfondie.

Pour consulter le Rapport Sécurité 2016 de Check Point, rendez-vous sur http://www.checkpoint.com/securityreport/.

Lurk : business des codes malveillants

Pourquoi le groupe cybercriminel Lurk monétise l’exploit kit Angler, son outil le plus puissant ? Bienvenue dans le business des codes malveillants !

Au début de l’été, Kaspersky Lab a participé à l’arrestation de membres du gang Lurk, suspectés d’avoir dérobé plus de 45 millions de dollars, grâce à des codes malveillants, auprès d’un certain nombre d’entreprises et de banques en Russie. Il s’agit du plus grand groupe cybercriminel financier capturé ces dernières années. Cependant, il ne s’agissait pas du seul méfait de Lurk. D’après l’analyse de l’infrastructure informatique qui se cache derrière le malware du même nom, ses auteurs ont développé et louent leur kit d’exploitation de vulnérabilités à d’autres cybercriminels. Le kit Angler est un jeu de programmes malveillants capable d’exploiter les failles de sécurité de logiciels répandus afin d’installer en toute discrétion des malwares supplémentaires sur les PC.

Angler : un outil puissant pour la propagation de tous types de malwares
Le kit d’exploitation Angler est, depuis plusieurs années, l’un des outils les plus puissants disponibles sous le manteau pour les pirates. La dernière fois que l’on a entendu parler d’Angler remonte à la fin de 2013, lorsque le kit a été proposé en location. Plusieurs groupes cybercriminels s’en sont servi pour propager différents types de malwares : adwares, malwares bancaires, ou ransomwares. Ce kit d’exploitation a été utilisé activement par le groupe à l’origine de CryptXXX, l’un des ransomwares les plus virulents et dangereux sur Internet, de TeslaCrypt et d’autres menaces. Angler a également été utilisé pour la propagation du cheval de Troie bancaire Neverquest, conçu pour attaquer près d’une centaine de banques différentes. Les activités d’Angler se sont interrompues juste après l’arrestation du groupe Lurk.

Les services de banques en lignes principalement visés par des codes malveillants
Comme l’a montré l’étude réalisée par les experts en sécurité, le kit Angler a été créé à l’origine dans un unique but : fournir au groupe Lurk un moyen de diffusion fiable et efficace, lui permettant de cibler les PC à l’aide de son malware bancaire. Etant un groupe très fermé, Lurk s’est efforcé de conserver la maîtrise de son infrastructure cruciale au lieu d’en sous-traiter certaines parties à l’instar d’autres groupes. Cependant, en 2013, la situation a changé et la bande a ouvert l’accès à son kit pour tous ceux disposés à payer.

Nous supposons que la décision de Lurk d’ouvrir l’accès à Angler a été en partie motivée par une nécessité financière. A l’époque où le groupe a mis Angler en location, la rentabilité de sa principale activité – le cybervol d’entreprises – était en baisse sous l’effet d’une série de mesures de sécurité mises en place par les développeurs de logiciels de banque à distance, ce qui a rendu la tâche beaucoup plus difficile pour ces pirates. Or, à cette même époque, Lurk devait entretenir à ses frais une infrastructure réseau et un “personnel” considérables. Le groupe a donc décidé d’élargir ses activités et y est parvenu dans une certaine mesure. Tandis que le cheval de Troie bancaire Lurk menaçait exclusivement des entreprises russes, Angler a été employé dans des attaques visant des utilisateurs du monde entier. Son développement et son support – n’était que l’une des facettes de l’activité de Lurk. En l’espace de plus de cinq ans, le groupe est passé de la création de malware très puissant pour le vol automatisé de fonds avec des logiciels de banque à distance, à des stratagèmes évolués impliquant des fraudes à base d’échange de carte SIM et des spécialistes du piratage de l’infrastructure interne des banques.

Compromission : On ne vole pas loin sans de bonnes pratiques de sécurité

Compromission – De nombreuses personnes vivent à proximité de la ville de Tampa, en Floride, pour diverses raisons, l’une d’entre elles étant de pouvoir transiter régulièrement par l’un des meilleurs aéroports des Etats-Unis, le Tampa International Airport (TIA). Malheureusement, comme beaucoup d’autres en ce moment, TIA a récemment fait les frais d’une compromission de sa sécurité informatique. Mais plus que d’autres, comme il s’agit d’un aéroport international, TIA a dû prendre la peine de s’expliquer.

Compromission – De ce que nous savons des failles constatées, la liste s’apparente à tout ce qu’il ne faut pas faire en matière de sécurité informatique. TIA a recruté une personne pour travailler sur un projet Oracle. Cette personne a communiqué ses identifiants VPN, ses comptes (privilégiés) et ses mots de passe à près d’une dizaine d’autres personnes dont certaines travaillant pour une agence de recrutement, qui se sont connectées au système des dizaines de fois depuis Mumbai et Pradesh, en Inde, des Emirats Arabes Unis et du Cachemire, en Inde.

Ce cas particulier met en scène la collision malheureuse de VPN mal sécurisés, des accès non contrôlés de prestataires et de la non observance des bonnes pratiques de gestion des mots de passe. Plusieurs personnes ont été licenciées, dont le directeur et le responsable informatiques. TIA en est venu à paralyser ses processus métier en prenant la décision radicale, mais probablement nécessaire, de ne plus autoriser l’accès au réseau informatique de l’aéroport qu’aux équipements délivrés par les autorités aériennes compétentes et non plus aux appareils électroniques personnels.

Suite à cette compromission, parce que TIA n’avait pas correctement encadré les conditions d’accès dès le départ, l’aéroport a dû revenir à ses pratiques d’il y a 20 ans. Or des alternatives existent.

Ne jamais faire aveuglément confiance à des prestataires extérieurs dès qu’il s’agit de la sécurité de VOS informations. Désignez clairement les tierces parties, les prestataires et les consultants qui travaillent pour vous. Les prestataires de services IT et sociétés de conseil ne sont pas réputés pour la rigueur de leur sécurité informatique. Ce n’est pas parce qu’ils détachent des consultants que leur posture de sécurité est nécessairement mature. Vérifiez comment ils recrutent les profils des professionnels qu’ils envoient en mission et s’ils leur dispensent des formations de sensibilisation aux pratiques de sécurité.

Pour l’accès des tiers à votre environnement, d’autres solutions existent que de passer par un VPN et de simplement prier pour que chacun observe les bonnes pratiques. Une solution avec une connexion de courtage permet de contrôler qui a accès à vos systèmes IoT, par quel moyen, où, quand et comment. Séparez bien les choses : vous pouvez très bien autoriser des tierces parties à collaborer à vos projets, sans leur délivrer un grappin façon IP pour s’infiltrer sur votre réseau interne.

Ne pas accorder d’accès libre sans restriction. Instaurez une procédure mature de traçabilité de vos prestataires du moment où ils font une demande d’accès au moment où vous le leur accordez et où vous le révoquez. Ainsi vous êtes informé et vous faites preuve de responsabilité.

Surveiller ce qu’ils font de leur autorisation d’accès. Prévoyez de jeter un œil par-dessus leur épaule chaque fois que vous le souhaitez. Enregistrez toute l’activité. Ce qui est gênant dans le cas du piratage de TIA, c’est que même après les investigations de sécurité, les auditeurs étaient « incapables de dire quelles données spécifiques ont pu être transférées. » L’enregistrement systématique des activités des prestataires qui se connectent à vos réseaux et systèmes permet de toujours savoir qui a fait quoi exactement. C’est une bonne pratique à observer en toutes circonstances, pour une gestion de projet, le suivi de facturation, la conduite d’un audit de sécurité annuel et la gestion post-compromission dans le cas d’un incident comme celui de l’aéroport TIA.

Renforcer la sécurité des mots de passe. Dans le cas particulier de TIA, il semble qu’aucun contrôle des règles de gestion des mots de passe ait été exercé. Une solution de référentiel sécurisé de mots de passe/identifiants peut permettre de régler cette situation rapidement. Vous éliminez le risque lié à des mots de passe dupliqués, faciles à deviner, partagés, ainsi que les menaces que posent les comptes partagés ou intégrés aux systèmes.

Chaque cas de compromission est source d’enseignements, ce sera le cas à long terme pour l’aéroport de Tampa.
(Par William Culbert, Directeur de Solutions Engineering, Bomgar)

Trois logiciels destinés aux dentistes vulnérables aux pirates informatiques

Base de données vulnérables et manipulation possible pour 3 logiciels destinés aux dentistes.

Outils professionnels vulnérables ! Le CERT de l’Université américaine Carnegie Mellon vient d’annoncer la découverte de problèmes informatiques dans trois logiciels destinés aux dentistes souffraient de failles informatiques qui donneraient un accès aux données sauvegardées via ces outils professionnels. Des fuites qui concernent aussi les patients.

Parmi les failles, des injections SQL qui ouvrent les portes aux informations gardées par les bases de données. Sont concernés deux logiciels de gestion de dossiers dentaires : Dentsply Sirona et Open Dental. Ce dernier est très mignon, j’ai pu tester la chose chez un dentiste ami Belge, il n’y a pas de mot de passe pour accéder à l’outil de gestion MySQL (sic!).

Le troisième logiciel montré par la roulette du CERT, le Dexis Imaging Suite 10. L’éditeur vient de conseiller à ses utilisateurs de mettre à jour les informations d’identification de la base de données. Bref, lisez le mode d’emploi et changez les accès, les urls, …

L’ampleur du problème semble énorme. Des milliers de dentistes utiliseraient l’outil en question, dont des clients gouvernementaux américains comme des cliniques de la marine ou encore de l’US Air Force.

Open Dental, en tant que logiciel libre et open-source, est disponible pour quiconque souhaite le télécharger. 4000 cabinets dentaires l’utiliseraient.

Justin Shafer, l’auteur des trois découvertes, est un spécialiste de l’informatique « dentaire ». Ce Texan avait fait les manchettes de la presse US, l’année dernière, après que le FBI se soit invité chez lui, pour l’arrêter, après avoir divulgué une faille dans le logiciel Dentrix.