Archives de catégorie : Chiffrement

Prudence au fichier CHM dans les courriels

Selon Bitdefender, leader technologique des solutions antimalware et expert en cybersécurité, une nouvelle vague de spam a récemment touché des centaines de boites e-mail avec une pièce jointe malveillante « .chm » afin de répandre le tristement célèbre ransomware Cryptowall.

Le .chm est une extension de fichier Microsoft utilisée pour les fichiers d’aide dans les logiciels ou sur Internet. Les fichiers CHM sont particulièrement interactifs et utilisent de nombreuses technologies dont JavaScript, qui peut rediriger un utilisateur vers une URL externe en ouvrant simplement le fichier CHM. Les attaquants exploitent cette possibilité pour y rattacher une charge malveillante, cette méthode est parfaitement logique puisque moins l’utilisateur a d’actions à réaliser plus il a de chance d’être infecté facilement.

Cryptowall est une version avancée de Cryptolocker, un ransomware connu pour dissimuler sa charge malveillante sous couvert d’applications ou des fichiers sains. Une fois lancé, le malware chiffre les documents de l’ordinateur infecté afin que les pirates puissent obtenir une somme d’argent en échange de la clé de déchiffrement. Parmi les règles de base pour se protéger au maximum des pertes de données liées à ce type d’attaques, il convient de réaliser très régulièrement des sauvegardes de ses documents sur un disque externe au réseau.

Le .chm est une extension de fichier Microsoft utilisée pour les fichiers d’aide dans les logiciels ou sur Internet. Il s’agit de fichiers qui embarquent du HTML, des images et du code JavaScript, ainsi qu’une table des matières avec des liens hypertextes – pour avoir une idée, lancez par exemple l’aide de Windows (touche F1).

Cyber-Attaques : 95% des sites Web et eCommerce démunis

Peu sensibilisées et mal protégées, les petites et moyennes entreprises représentent des cibles de choix pour les hackeurs et fraudeurs. La plupart se feront piratées sans même le savoir. Au menu : défiguration du site, indisponibilité du site, compromission du site, vol de données client et vol d’identité, sans parler des fraudes. Le sujet vital de la cybersécurité web est étrangement peu abordé dans les débats eBusiness & eCommerce. Face à ce constat, quelles sont les options qui s’offrent aux PME ? Guides de recommandations, achats de produits et technologies, prestations ou sous-traitance spécialisées ?

Régis Rocroy, fondateur d’OZON, une startup spécialisée en Cybersécurité Web & eCommerce, nous explique que  Depuis 3 ans, nous assistons à une recrudescence des cyber-attaques & fraudes sophistiquées qui représentent des menaces persistantes pour près de 95 % des sites eCommerce. Les mesures de sécurité d’autrefois (firewall réseau et SSL/TLS) ne sont plus suffisantes.

Malheureusement, il est parfois nécessaire d’attendre l’incident pour sensibiliser (cf 25.000 sites web piratés en Janvier 2015). « Nous avons conçu la solution OZON afin de permettre aux petites et moyennes entreprises du monde entier de développer leurs activités eBusiness & eCommerce à l’abri des cyber-attaques et fraudes sophistiquées. Une sorte d’assurance tout risque numérique web. Avec une solution SaaS clé-en-main, transparente et économique, OZON lève les barrières financières et techniques d’accès à des technologies de sécurité coûteuses et complexes.« 

Une récente étude dévoile d’ailleurs que le budget moyen alloué à la sécurité de l’information a baissé de plus de 4% depuis un an. Pourtant, le risque a doublé pour les entreprises par rapport à 2013 et le nombre de cyber-attaques recensées en 2014 est en hausse de 48 % dans le monde, atteignant un nombre total de 42,8 millions, soit l’équivalent de 117 339 attaques par jour pour un coût de 2,7 millions de dollars.

Sikur dévoile son Smartphone à haute sécurité

La société brésilienne Sikur a lancé le forfait GranitePhone et un système d’exploitation conçu afin d’éviter les fuites d’informations. Les premières unités de l’appareil seront disponibles sur le marché au cours du premier trimestre 2015.

Sikur a présenté lors du MWC2015 un nouveau smartphone. L’appareil a été spécifiquement conçu pour échanger des informations confidentielles et sensibles, sans affecter sa vitesse et son efficacité. Le GranitePhone, dont le lancement a eu lieu à Barcelone, est le fruit d’années de recherche dans le domaine de la défense nationale, gouvernementale et de la communication des multinationales. Il garantit la confidentialité des appels privés, messages, documents et de la messagerie instantanée. L’appareil possède toutes les caractéristiques d’un smartphone de pointe sans risque de fuite d’informations ni perte de données professionnelles.

La sécurité est un problème qui préoccupe les dirigeants et institutions gouvernementales du monde entier.  Une enquête menée par le Ponemon Institute en 2014, a montré que 60 % des sociétés interrogées ont déjà traité plusieurs cas de fuites de données au cours des deux dernières années. « Au début, nous pensons que nous allons d’abord servir les gouvernements et les entreprises. Ensuite, plus les particuliers vont se rendre compte de la valeur des informations qu’ils partagent, telles que leurs habitudes de consommation et leur localisation géographique, cela changera et un nouveau marché des consommateurs s’ouvrira à nous » prédit à DataSecurityBreach.fr Cristiano Iop Kruger, PDG de Sikur.

Le GranitePhone offre de haut niveaux de cryptage, de contrôle pour les entreprises et de gestion de l’appareil. Par exemple, en cas de perte ou de vol, vous pouvez vous connecter à distance sur le nuage de Sikur et y détruire toutes les informations contenues sur le portable.  À l’avenir, une boutique d’applications proposera des applications de sécurité exclusivement testées et homologuées par Sikur. Contrairement aux autres solutions de sécurité, le GranitePhone ne se limite pas seulement à proposer des solutions d’application encryptées. Le forfait application fait partie du matériel intégré, puisque l’appareil à à « sécurité intrinsèque » a été conçu pour protéger toutes les couches internes du dispositif, visant à combler toutes les lacunes de protection de la vie privée pouvant entraîner le vol, la divulgation ou l’espionnage de données.

Face à la demande importante des sociétés et des gouvernements pour des projets de sécurité et de protection en Amérique latine, au Moyen-Orient et aux États-Unis, le premier lot d’appareil devrait être disponible au cours du premier trimestre 2015.

Julian Assange : « Aucun citoyen européen n’est à l’abri »

Début de semaine, Julain Assange était sur l’antenne d’Europe 1, dans la matinale de Thomas Sotto. Le fondateur de Wikileaks est revenu sur les révélations de ces derniéres semaines.

On entend parler de vous depuis des années mais qui est Julien Assange ? Justicier, illuminé, résistant, mégalo ? « Je ne sais pas ! Si vous lisez la presse, tous ces qualificatifs et bien d’autres ont été utilisés ! Tortureur de chats, agent du Mossad et j’en passe…« 

Comment vous vous définissez ? « Vous savez que j’ai étudié la physique pendant très longtemps alors, qu’est-ce que je fais ? Je m’efforce de faire en sorte que les êtres humains aient accès à des informations auxquelles ils n’ont pas accès autrement. Habituellement, ce sont des informations qui sont censurées mais elles sont précieuses pour nous permettre de mieux comprendre notre environnement et faire advenir la Justice ! Ce n’est pas systématiquement le cas mais de même que pour comprendre le monde et être civilisé, il est indispensable de savoir lire et écrire, l’accès à ces informations est également essentiel.« 

Wikileaks aura 10 ans l’an prochain. Vous ne craignez pas d’alimenter une grande théorie du complot mondial ? « Je suis assez agacé par les théoriciens du complot, pour une raison très simple ! Au quotidien, nous publions des documents sur les agissements effectifs des gouvernements concernés ! Il n’y a rien qui concerne des extra-terrestres ou des aliens, rien de tel, mais bien des manœuvres géopolitiques secrètes qui vont à l’encontre de l’intérêt du public ! Il me semble que c’est là-dessus que les gens devraient se concentrer !« 

Le chef de ces manipulateurs s’appelle Barack Obama ? « J’aimerais le croire ! Ce serait très confortable de croire que le monde est aussi simple que cela et que les responsables que nous élisons, ou non, sont effectivement ceux qui gèrent le monde ! Malheureusement, les choses ne fonctionent pas comme cela ! Nous voyons l’émergence progressive d’un véritable régime de surveillance de masse parfaitement Orwellien, qui est le fait principalement des gouvernements américains et britanniques, mais auxquels s’associent 38 autres pays ! Téléphones et disques durs du monde entier sont sur surveillance, à quoi s’ajoute la coopération d’entreprises comme Google. Je crois que tout cela rend le monde très vulnérable et fait planer une véritable menace sur le monde contemporain. »

Et la France ? « Pendant longtemps, la France a également disposé d’un régime de surveillance assez agressif, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur du territoire mais ce régime est resté insignifiant comparé aux systèmes mis en place par le Royaume-Uni ou les USA. En théorie, la France doit encore avoir la capacité d’assurer son indépendance par rapport au reste du monde occidental. En pratique, le niveau d’investissement américain en France, et inversement les investissements français aux USA, les accords d’échange de renseignements, ont largement affaibli cette position et cette capacité théorique d’indépendance. Il est bien possible qu’il soit trop tard aujourd’hui pour que la France retrouve cete indépendance. On sait que nous avons en France des collaborateurs auxquels nous tenons beaucoup, la France est un pays important pour Wikileaks en tant qu’organisation, mais la France a également un rôle important à jouer pour l’indépendance européenne. »

Edward Snowden : les USA veulent le juger, il a trouvé refuge en Russie. On se demande si vous n’êtes pas instrumentalisés, marionnettes de Poutine ? (Rires.) « La réponse est facile : c’est non ! Je sais de quoi je parle : les USA ont essayé d’arrêter Edward Snowden à Hong-Kong afin d’organiser son extradiction, cela aurait constitué un symbole extraordinairement négatif pour la liberté d’expression et aurait envoyé un très mauvais signal à tous les lanceurs d’alerte. Voilà pourquoi nous avons envoyé une de nos journalistes et conseillers juridiques à Hong-Kong, nous avons facilité sa sortie et bien sûr Snowden a fini en Russie. Cela pour une raison très simple : tandis qu’il était en route vers l’Amérique Latine, les USA ont annulé son passeport ! Il ne pouvait plus quitter le territoire russe ! Son billet d’avion devait l’amener à Cuba. Le gouvernement américain a annulé son passeport. Pourquoi ont-ils fait quelque chose d’aussi imbécile ? Parce que les services américains sont incompétents ! Tous ces services étaient en train de chasser Edward Snowden, et nous l’équipe de Wikileaks les avons pourtant battus ! Ca représente une lueur d’espoir pour les éditeurs indépendants et pour l’Europe.« 

De fait, ne devenez-vous pas une sorte d’allié de Poutine face aux USA ? « La Russie ne m’a pas accusé d’espionnage, les USA si ! Je ne suis pas seul dans ce cas-là, les USA en veulent à un grand nombre de personnes, ils ont effectué des descentes policières aux domiciles de 80 personnes et plus, les USA ont placé un grand nombre de mes amis derrière les barreaux, ils ont mis en place un système de surveillance de l’ensemble des internautes et je pèse mes mots ! Aucun citoyen européen, où qu’il se trouve, n’est à l’abri de ce programme de surveillance !« 

Nous sommes à l’ambassade d’Equateur à Londres. Si vous en sortez, vous serez arrêté et extradé vers la Suède où deux femmes ont porté plainte pour agression sexuelle et viol. Vous êtes innocent ? « Oui !« 

Pourquoi ne pas aller le prouver en vous présentant à la justice suédoise ? « Je me suis rendu en Suède, j’y ai passé du temps. Les accusations ont été abandonnées en Suède et ressuscités juste après la publication de nos documents ! Voilà pourquoi nous sommes aussi méfiants vis à vis de la Suède. Si les enquêteurs suédois souhaitent me poser des questions, ils peuvent parfaitement m’appeler, venir ici au Royaume-Uni, un grand nombre de procédures peuvent être  utilisées en l’espèce. »

Depuis plus de deux ans, vous êtes dans cette ambassade sombre, sans cour, sans jardin. En août, vous avez dit que vous alliez partir sous peu. Vous allez rester jusqu’à quand ? « C’est une question très amusante ! Je n’ai jamais déclaré que je quitterais bientôt l’ambassade ! Ce sont des propos attribuables à la presse de Murdoch qui a d’ailleurs déclaré que j’étais prêt à sortir de cette ambassade pour me faire arrêter immédiatement : c’est une pure invention ! En ce qui concerne ma situation présente, je dirais que la surveillance dont je fais l’objet est illégale, le fait que tous mes visiteurs soient passés au crible présente des difficultés pour mon travail, mais je crois que c’est vraiment la menace qui plane sur ma famille, mes enfants, qui me pèse le plus. Eux n’ont rien demandé. »

Votre avenir, vous le voyez comment ? « Je crois que mes circonstances présentes resteront inchangées pendant assez longtemps. »

Vous resterez là des années s’il le faut ? « Si on compare ma situation actuelle à celle qui serait la mienne aux USA, je crois que mes circonstances présentes sont bien meilleures ! La vie est difficile bien entendu, par certains côtés : contrairement à des détenus de droit commun je n’ai aucune opportunité d’exercice physique, ça c’est un aspect assez difficile. Je sais que si je devais effectivement finir aux USA, je me batterais  très certainement, et il en coûterait, croyez-moi, politiquement, au gouvernement américain, que de me faire tomber. »

Quelle prochaine bombe sortira Wikileaks ? « Si je réponds à cette question, ce sera votre bombe et plus la mienne !«  (Merci à Europe 1 de nous avoir envoyé l’interview, NDLR)

Découvrir la fraude avant qu’elle ne se produise

Mobileum annonce un système d’analyse anti-fraude qui découvre les fraudes aux télécommunications avant qu’elles ne se produisent.

Cette approche prédictive basée sur l’apprentissage des machines détecte la fraude en temps réel. Mobileum, société spécialisée dans les solutions d’analyse pour la transformation des entreprises de télécommunications, a fait à DataSecurityBreach.fr du lancement du système d’analyse anti-fraude Mobileum, une solution de prévention de la fraude, prédictive, basée sur l’apprentissage des machines, qui aidera les opérateurs téléphoniques à enrayer leurs pertes de revenus grâce à une détection en temps réel.

Les fraudes dans le domaine des télécommunications continuent de constituer une sérieuse menace pour les opérateurs du secteur, érodant leurs profits et touchant leur image de marque. Avec plus de 46 milliards de dollars de pertes de revenus, le secteur des télécommunications ne le cède qu’aux banques en ce qui concerne les pertes dues aux fraudes. Pour certains opérateurs, les pertes causées par les fraudes augmentent chaque année plus vite que les revenus engrangés par leurs services. Les systèmes conventionnels de gestion de la fraude comprennent les types de fraudes connus et ils contiennent des protocoles intégrés pour détecter les modalités connues de commettre une fraude, mais ces systèmes sont dans l’incapacité de faire jeu égal avec les
fraudeurs qui innovent et évoluent constamment.

« Lorsque nous abordons le sujet de la fraude aux télécommunications, il existe des » inconnues connues « , ainsi que des « inconnues inconnues » que les systèmes de gestion de la fraude basés sur des protocoles ne peuvent déceler. Et même si ces systèmes conventionnels détectent à retardement de nouveaux types de fraude, ce temps de latence au niveau de la détection rend celle-ci inutile car les fraudeurs ont alors déjà modifié les règles du jeu. Les techniques de fraude de cette année ne sont pas les mêmes que celles de l’an dernier « , a déclaré à DataSecurityBreach.fr Sudhir Kadam, vice-président et responsable du service d’analyse à Mobileum.  » Notre solution avancée d’analyse fait passer les opérateurs de communications mobiles d’une ère de plus en plus inefficace de solutions basées sur des protocoles vers un univers de l’apprentissage prédictif des machines, sans qu’il y ait besoin de comprendre des algorithmes complexes, afin de combattre la fraude et de mettre fin aux pertes de revenus « .

La solution d’analyse anti-fraude de Mobileum fonctionne sur sa plateforme de mégadonnées et d’analyse en attente de brevet baptisée Wisdom, capable d’exploiter des milliards de transactions anodines en temps réel afin d’y découvrir des formes anormales de comportements fraudeurs en émergence. Cela aide à élargir le filet dans lequel intercepter les écarts par rapport aux types connus de fraudes et à identifier les fraudes inconnues concernant les communications vocales, de données et de texte, ainsi que les scénarios de fraude internationale et d’itinérance.

Mobileum a évoqué qu’un opérateur américain de premier plan était devenu son premier client pour l’analyse anti-fraude en décembre 2014.

Silent Circle dévoile la première plate-forme de confidentialité d’entreprise au monde

Silent Circle, le créateur du téléphone BlackPhone, annonce la première plate-forme de confidentialité d’entreprise au monde, un système unique d’appareils, de logiciels et de services construit pour le mobile, dans le cadre du Congrès mobile mondial 2015.

Silent Circle a dévoilé la toute première plate-forme de confidentialité d’entreprise au monde, une combinaison unique d’appareils, de logiciels et de services basés sur et construits à partir de ZRTP, une architecture mobile fondamentalement différente. Ceci inclut le lancement du Blackphone 2 et de la première tablette orientée confidentialité au monde, Blackphone+. « La confidentialité de l’entreprise est semblable à la confidentialité individuelle. Les mêmes technologies peuvent protéger les deux », a déclaré à DataSecurityBreach.fr, Phil Zimmermann, le cofondateur de Silent Circle. « Mon propre travail de développement de la technologie de confidentialité a toujours été motivé par l’intérêt que je porte à la confidentialité individuelle en tant que droit de l’homme. L’expérience Sony récente montre que la responsabilité incombe aussi aux entreprises de redoubler leurs efforts pour protéger la confidentialité de leurs propres employés et de leurs partenaires ».

Bill Conner, président et PDG de Silent Circle, ajoute qu’ « Les entreprises ont été mal servies en matière de confidentialité. Les approches traditionnelles envers la sécurité leur a fait défaut. Nous sommes là pour arranger ça. Il faut comprendre qu’aujourd’hui, pour assurer une vraie confidentialité, il faut sécurité plus politique. Cette nouvelle équation motive tout ce que nous faisons pour construire la première plate-forme de confidentialité d’entreprise au monde ». Sachant que les façons de travailler ont évolué pour tous et qu’un nombre croissant d’employés utilisent désormais des appareils personnels pour se connecter à leurs réseaux d’entreprise, la société a créé une plate-forme d’appareils, de logiciels et de services qui reconnaissent que les approches traditionnelles envers la sécurité ne sont plus suffisantes.

La plate-forme de confidentialité d’entreprise nouvellement dévoilée par Silent Circle comprend le blackphone. Le Blackphone de première génération a été conçu comme point de départ sécurisé pour vos communications personnelles. Depuis son lancement il y a 12 mois au Congrès mobile 2014, cet appareil a constaté une énorme demande à l’échelle mondiale et a été également nommé récemment parmi les 25 meilleures inventions de 2014 par Time Magazine.

Silent Circle a annoncé le lancement du Blackphone 2, conçu pour assurer la confidentialité sans compromis des entreprises, au deuxième trimestre de 2015. Il s’intègre de façon transparente aux systèmes MDM existants tels que Citrix, avec en plus un processeur plus rapide, davantage de RAM, une pile plus durable et un plus grand affichage. Il offre la confidentialité et la sécurité que seul un Blackphone peut fournir avec la performance matérielle de prochaine génération que réclament les utilisateurs de smartphone. Le Blackphone+, qui arrivera plus tard en 2015, première tablette orientée confidentialité au monde, offrira une technologie de prochaine génération destinée à assurer la confidentialité des effectifs mobiles d’aujourd’hui.

Côté logiciels, PrivatOS est un système d’exploitation sous Android qui a été créé par Silent Circle pour répondre aux inquiétudes actuelles en termes de confidentialité. Il n’implique aucun logiciel, aucune connexion à un opérateur, et aucune fuite de données. Il place la confidentialité entre les mains de l’utilisateur sans compromettre sa productivité. PrivatOS 1.1 est la première mise à niveau majeure du système d’exploitation de la société. Il intègre Spaces, une solution de virtualisation et de gestion de niveau système d’exploitation permettant d’utiliser des appareils dans tous les aspects de la vie mobile sans compromettre le choix, la confidentialité ou la convivialité. Conçu spécifiquement pour l’entreprise, il héberge les applications personnelles et les applications d’entreprise. Silent Circle introduit également une capacité permettant aux administrateurs de services informatiques de verrouiller et d’effacer la solution « Spaces » gérée par l’entreprise si nécessaire, et annonce des partenariats MDM avec Citrix, Soti et Good pour frayer le chemin à son déploiement croissant au sein des entreprises à l’échelle mondiale.

Silent Suite est l’ensemble d’applications de base de Silent Circle qui permet une communication privée cryptée. Il assure une négociation et une gestion clés de point à point. Silent Suite définit la norme de confidentialité d’entreprise et est disponible sur PrivatOS, iOS et Android. Il inclut
Silent Phone qui permet aux utilisateurs de faire des appels vocaux et vidéo privés sur un service VoIP crypté de point à point; Silent Text, un service de textes cryptés illimités avec la capacité de transférer des fichiers. Comprend une fonctionnalité de gravure permettant de détruire automatiquement des messages sélectionnés ; Silent Contacts, un carnet d’adresses à cryptage automatique et pour finir Silent Meeting, un nouveau système de téléconférence sécurisé acceptant de multiples participants. D’après Silent Circle, ce système élimine la nécessité de mémoriser des codes d’accès et d’avoir à demander « Qui vient de nous rejoindre ? » grâce à une interface visuelle qui simplifie la programmation, l’invitation et le suivi des participants.

Sécurité des données personnelles : le palmarès des régions les plus soucieuses de la sécurité de leurs mots de passe

L’éditeur Dashlane a réalisé une étude anonyme sur 45,000 de ses utilisateurs français pour évaluer le niveau de sécurité de leurs mots de passe.

On ne compte plus les gros titres annonçant un nouveau piratage d’ampleur. Malgré cette insécurité croissante sur Internet, les internautes continuent de ne pas vraiment protéger leurs données personnelles… et pourtant, s’il y a 10 ans le mot de passe ne servait qu’à s’identifier sur un site web, maintenant il est le premier rempart pour protéger toutes ses données personnelles. Il suffit de regarder son compte Facebook pour s’apercevoir à quel point on met de plus en plus d’informations privées sur Internet.

Après avoir mené une enquête au niveau international en décembre dernier, Dashlane s’est intéressé à la France. Le spécialiste de la gestion des mots de passe pour les particuliers, a réalisé une étude anonyme sur 45 000 de ses utilisateurs français pour établir un classement des régions qui protègent le mieux leurs données personnelles sur Internet. Chaque région s’est vue attribuer un score moyen de sécurité, en fonction du niveau de sécurité des mots de passe des habitants de cette région. La note va de 0 à 100 (le maximum).

 Aucune région ne dépasse le score de 55

Principal constat, aucune région française n’obtient un score de sécurité rassurant… aucune ne dépasse le score de 55 et 3 régions n’obtiennent même pas la moyenne de 50 points : le Languedoc-Roussillon, la Provence-Alpes-Côte d’Azur et le Limousin (49.9), tous trois dans la moitié sud du pays. Mais le Nord-Pas-de-Calais ne fait pas beaucoup mieux avec 50,8. La moyenne des régions françaises se situe donc à 51,8, ce qui place 12 régions (sur un total de 22) en dessous de cette moyenne.

« On observe un noyau de bons élèves, la Franche-Comté, Rhône Alpes et Auvergne, alors que le Languedoc-Roussillon et la Provence-Alpes-Côte d’Azur ferment la marche. Ce classement illustre des différences d’état d’esprit dans la manière dont les gens envisagent leur sécurité en ligne.» indique à DataSecurityBreach.fr, Guillaume Desnoes, Responsable des marchés européens de Dashlane.

Il y a bien eu des tentatives de piratage de Gemalto

Gemalto a présenté ce mercredi 25 février les conclusions de ses investigations sur le possible piratage de clés d’encryptage de cartes SIM diffusé par un journal américain. Pour la firme, l‘analyse de la méthode décrite dans les documents et les tentatives d’intrusion sophistiquées détectées par Gemalto en 2010 et 2011 rendent cette opération probable. Les attaques (Phishing et tentative d’installation du cheval de Troie) n’auraient touché que des réseaux bureautiques, elles n’ont pas pu résulter en un vol massif de clés d’encryptage de cartes SIM. La technique utilisée étant d’intercepter les clés lors de l’échange entre l’opérateur télécom et ses fournisseurs, et Gemalto indique avoir largement déployé un système d’échange sécurisé avec ses clients, avant 2010. Les données éventuellement volées par cette méthode ne sont exploitables que dans les réseaux de deuxième génération (2G). Les réseaux 3G et 4G ne sont pas vulnérables à ce type d’attaque.

Suite à la publication de documents le 19 février 2015 dernier, Gemalto a mené une investigation approfondie sur la base de deux éléments : les documents censés émaner de la NSA et du GCHQ rendus publics par ce site, et les outils de surveillance interne, avec leurs registres de tentatives d’intrusion.

L’article de The Intercept suppose que les documents publiés sont réels et qu’ils décrivent précisément des événements qui se sont produits en 2010 et 2011. Notre publication ci-dessous n’a pas pour but de confirmer partiellement ou entièrement ni de fournir des éléments permettant de réfuter partiellement ou entièrement le contenu des documents publiés par ce site web. En tant qu’acteur de la sécurité numérique, Gemalto est régulièrement la cible d’attaques. Ces tentatives d’attaques sont plus ou moins sophistiquées et nous sommes habitués à y faire face. La plupart échouent mais quelques-unes parviennent parfois  à pénétrer la partie externe de notre réseau qui est architecturé pour être très sécurisé.

 

Si nous regardons en arrière, sur la période couverte par les documents de la NSA et le GCHQ, nous confirmons avoir fait face à plusieurs attaques. En 2010 et 2011 précisément, nous avons détecté deux attaques particulièrement sophistiquées qui pourraient être reliées à cette opération.

 

En juin 2010, nous avons remarqué une activité suspecte sur l’un de nos sites français où un tiers a essayé d’espionner le réseau que nous appelons « office », c’est-à-dire le réseau de communication des employés entre eux et avec le monde extérieur. Des mesures ont été prises immédiatement pour éradiquer la menace.
En juillet 2010, notre équipe de sécurité a détecté un second incident. Il s’agissait de faux courriels envoyés à l’un de nos clients opérateur mobile en usurpant des adresses mail authentiques de Gemalto. Ces faux emails contenaient un fichier attaché qui permettaient le téléchargement de code malveillant. Nous avons immédiatement informé le client concerné et signalé l’incident aux autorités compétentes, en leur communiquant l’incident lui-même et le type de programme malveillant identifié.

 

Au cours de la même période, nous avons également détecté plusieurs tentatives d’accès aux ordinateurs de collaborateurs de Gemalto ayant des contacts réguliers avec des clients. A l’époque, nous n’avons pas pu identifier les auteurs de ces attaques mais maintenant nous pensons qu’elles pourraient être liées à l’opération du GCHQ et de la NSA.

 

Les intrusions n’ont affecté que des parties externes des réseaux de Gemalto, c’est-à-dire les réseaux bureautiques qui sont en contact avec le monde extérieur. Les clés de cryptage et plus généralement les données client ne sont pas stockées sur ces réseaux. Il faut imaginer l’architecture de notre réseau un peu comme le croisement entre un oignon et une orange. Il est composé de couches multiples et de nombreux quartiers qui permettent de cloisonner et d’isoler les données.

 

Cyber-sécurité : éviter la menace interne en surveillant les portes du royaume

Les récentes cyberattaques de grande envergure telles que le récent « cyber hold-up » via le malware Carbanak à l’encontre des établissements bancaires ou encore celle qui a permis la révélation de la fraude fiscale HSBC par son ex-informaticien Hervé Falciani, rappellent que les menaces internes sont de plus en plus présentes. Les hackers ne cessent d’affiner leurs techniques de piratage pour garder une longueur d’avance sur les mesures mises en place par les organisations. Leur atout majeur : le manque manifeste de vigilance autour des pratiques en interne de la plupart des organisations. La tâche des hackers s’en trouve donc simplifiée, puisque des techniques simples et classiques pour infiltrer les comptes à hauts pouvoirs de l’entreprise suffisent à bouleverser toute une structure.

Aujourd’hui, les pirates s’infiltrent insidieusement dans les systèmes et s’y installent aussi longtemps que nécessaire pour récolter les données qu’ils convoitent. Les techniques varient et si elles se renouvellent, les vieux schémas restent de mise. Dans le cas de HSBC par exemple, très semblable à l’affaire Snowden, la révélation des Swissleaks a été perpétrée par un ex-informaticien de la banque hongkongaise ayant eu accès aux données des clients en situation de fraude fiscale. Au-delà des clauses de confidentialité auxquelles sont soumis les employés d’une entreprise, ce cas de figure rappelle la nécessité de surveiller les accès des employés aux données de l’entreprise, et notamment à celles qui ne dépendent pas de leur champ d’intervention. Il en est de même pour tout individu extérieur à l’organisation.

De plus, une surveillance accrue de l’activité en interne peut permettre de détecter des tentatives d’intrusion en cours. En effet, l’attaquant motivé trouvera coûte que coûte un moyen de s’infiltrer dans le système et un minimum d’attention permet parfois aux employés d’identifier ces tentatives qui ne sont pas toujours discrètes. La récente cyberattaque relative au malware Carbanak confirme que les hackers développent des méthodes de plus en plus sophistiquées pour rendre leurs faux emails aussi crédibles que possibles. Dans le cas de Carbanak, les attaquants ont pu copier un ver informatique inséré dans la pièce jointe de mails personnalisés et se frayer un chemin jusqu’aux caméras de sécurité des banques visées. Ils ont ainsi pu visionner les vidéos et copier l’ensemble des démarches des employés pour accéder aux comptes des clients.

La sensibilisation des équipes internes permet d’éviter ce type de situations comme cela a été récemment le cas pour Le Monde où les employés ont détecté plusieurs tentatives d’intrusion conduites via des techniques de phishing, de mails de spams et de dénis de services ; leur mobilisation combinée à un système de sécurité efficace ont contribué à détecter les signes précurseurs d’une attaque et à stopper les hackers avant qu’il ne soit trop tard. Car une fois à l’intérieur du système, les hackers se concentrent sur le détournement et l’exploitation des comptes utilisateurs. Ils se tournent notamment vers les comptes administrateurs détenant des accès privilégiés aux données critiques, qui sont en général encore moins bien surveillés que les comptes des employés, constituant ainsi une zone d’ombre privilégiée par les hackers pour agir sur le long terme en toute discrétion. Ils peuvent ainsi se déplacer à travers le réseau, accéder aux systèmes critiques et exfiltrer les données préalablement volées.

Aujourd’hui, les employés tendent à devenir un point d’entrée incontournable pour les attaques ciblées, il est donc indispensable que les organisations tiennent compte de la menace interne et surveillent à la fois les points d’entrées sensibles, respectent les bonnes pratiques et restent en alerte face aux signaux précurseurs d’attaques. Quel que soit l’objectif final d’une cyberattaque, les chemins empruntés sont souvent les mêmes, sachant que les hackers visent la plupart du temps la voie royale que sont les comptes à privilèges pour parvenir à leurs fins. (Par Olivier Mélis, Country Manager France chez CyberArk pour DataSecurityBreach.fr)

Les techniques de persuasion utilisées par les cybercriminels

92 % des employés français, 80 % à travers le monde, se sont déjà fait piéger par des menaces informatiques et notamment par des tentatives d’hameçonnage. DataSecurityBreach.fr vous alerte très souvent sur les techniques de persuasion utilisées par les pirates informatiques. Intel Security vient de diffuser un rapport sur les méthodes de substitution des données sensibles utilisées par les cybercriminels sont de plus en plus proches de celles utilisées dans le monde réel et notamment des techniques de vente et d’escroquerie. Prenez garde à votre sécurité en ligne !

« Piratage de l’OS humain », le nouveau rapport d’Intel Security, élaboré avec le soutien du Centre Européen de lutte contre la cybercriminalité d’Europol, présente les techniques utilisées dans les récentes cyberattaques, ainsi que les méthodes de manipulations des hackers pour rendre les collaborateurs d’entreprises complices/acteurs d’actes de cybercriminalité.

Publié quelques jours après la révélation d’une cyberattaque qui a touché plus de 100 banques à travers le monde et causé aux alentours de 900 millions d’euros de dégâts, ce rapport démontre toute l’importance d’une prise de conscience collective et souligne la nécessité d’éduquer les collaborateurs aux méthodes de persuasion appliqués par les hackers dans le monde numérique. Dans l’exemple cité, les attaques de phishing ciblées ont permis l’ouverture de brèches au sein de ces réseaux bancaires, démontrant ainsi la faiblesse intrinsèque du « pare-feu humain ». A titre de comparaison, l’étude Threat Report d’Intel Security a permis, en septembre dernier, de révéler que 92 % des employés français n’étaient pas en mesure d’identifier un courriel de phishing sur sept.

« L’analyse de nombreux cas d’usurpation de données nous montre qu’aujourd’hui, le facteur humain est le plus souvent la clé qui permet aux hackers d’agir. En les manipulant, ils les incitent à prendre des mesures qui facilitent l’infection des systèmes par des logiciels malveillants », commente Raj Samani, Directeur Technique EMEA d’Intel Security et conseiller auprès du Centre européen de lutte contre la cybercriminalité d’Europol.

« Aujourd’hui, les cybercriminels n’ont pas nécessairement besoin de savoir-faire technique pour atteindre leurs objectifs. Certains logiciels malveillants peuvent infecter les ordinateurs en y accédant directement par emails. Ces attaques ciblées manipulent les victimes et les incitent à ouvrir des pièces jointes, prétendument légitimes, ou à cliquer sur un lien qui semble provenir d’une source sûre », indique Paul Gillen, directeur des opérations du Centre Européen de lutte contre la cybercriminalité.

Sur l’année 2014, il a été répertorié une augmentation spectaculaire du nombre d’URL malveillantes soit plus de 30 millions de liens suspects. Cette augmentation peut être attribuée à la fois à une forte hausse du nombre de liens de phishing ainsi qu’à une utilisation plus commune des URL courts qui cachent, souvent, des sites Web malveillants. Cette tendance est d’autant plus inquiétante que 18 % des utilisateurs visés par un email de phishing cliquent sur ce lien malveillant et deviennent ainsi victimes de la cybercriminalité.

Le rapport pointe du doigt le fait que deux tiers des emails mondiaux sont des spams qui visent à soutirer des informations et de l’argent à leurs destinataires. Face à ce constat, il est d’autant plus important que les consommateurs et les collaborateurs d’entreprises soient informés des techniques de phishing et d’escroquerie couramment utilisées dans le monde numérique.

« Aujourd’hui, les cybercriminels sont devenus de très bons psychologues, capables de jouer sur le subconscient des employés en s’appuyant notamment sur un grand nombre de tactiques de « vente » souvent utilisées dans la vie quotidienne. Pour garder une longueur d’avance sur les cybercriminels et réduire le risque d’être l’une des victimes de la cybercriminalité, les entreprises doivent non seulement optimiser leurs processus et compter sur la technologie mais aussi former leurs personnels pour pallier à la brèche dans ce qu’on nomme ‘l’OS humain’ », conclut Raj Samani.

Il n’a jamais été plus important de former les individus à la sécurité et à la politique de leur entreprise en matière de protection des données. Paradoxalement, une étude récente publiée par Enterprise Management Associates1 a révélé que seulement 56 % des employés avaient suivi une formation à la politique de sécurité de l’entreprise.

Les six leviers d’influence des cybercriminels dans le monde numérique

1. Réciprocité des échanges : Les gens ont tendance à se sentir obligés de répondre une fois qu’ils reçoivent quelque chose.

2. Rareté de l’offre : Les individus sont motivés par l’obtention de ce qu’ils croient être une ressource rare ou une offre limitée dans le temps et peuvent ainsi s’exposer plus facilement au cybercrime. Par exemple, un faux courriel envoyé par une banque demandant à l’utilisateur d’accepter une demande suspecte afin d’éviter la désactivation de son compte dans les 24 heures peut avoir tendance à inciter au clic.

3. Cohérence des engagements : Une fois engagée dans une démarche, la victime choisit très souvent de tenir ses promesses pour rester cohérente et éviter de paraître peu voire non fiable. Par exemple, un pirate peut se présenter en tant qu’un membre de l’équipe SI de l’entreprise et, après avoir fait en sorte qu’un employé s’engager à respecter tous les processus de sécurité, lui demander d’effectuer une tâche suspecte sur son poste, qui semblerait être conforme aux exigences de sécurité.

4. Appréciation et amitié : Les tentatives d’hameçonnage sont plus productives lorsque le cybercriminel réussit à gagner la confiance de la victime. Pour endormir la méfiance, un pirate pourrait notamment essayer d’entrer en contact, soit par téléphone soit en ligne, et « charmer » au préalable sa victime potentielle.

5. Respect de l’autorité : Les gens ont tendance à se conformer à une figure d’autorité. Les directives dans un mail prétendument envoyé de la part d’un PDG de l’entreprise sont plus susceptibles d’être suivies par un employé.

6. L’effet de masse : Les gens ont tendance à se conformer à la majorité. Par exemple, si un courriel de phishing est prétendument envoyé à un groupe de collègues, plutôt qu’à un seul destinataire, la victime potentielle de l’attaque se sent davantage rassurée et est plus susceptible de croire que le mail provient d’une source sûre.

1 Source : Enterprise Management Associates

Pourquoi de bonnes résolutions ne suffisent pas à se protéger en 2015 ?

Face aux cyber-menaces, les entreprises doivent s’ouvrir à de nouvelles approches en termes de cyber-sécurité.

Le paysage des cyber-menaces est en évolution permanente. Les attaques ciblées se multiplient tandis que les modes opératoires deviennent de plus en plus complexes et uniques, rendant ces menaces extrêmement difficiles à identifier. Pour ces raisons, la cyber-sécurité est devenue, aujourd’hui, une problématique prioritaire pour la plupart des entreprises.

Dans ce contexte, il existe quelques recommandations qui permettent de limiter les risques de cyber-attaques. Il est par exemple conseillé de vérifier les antécédents des employés, de limiter l’accès des salariés aux données par lesquelles ils sont concernés dans le cadre de leurs fonctions, de s’assurer du cryptage des données confidentielles, etc. Cependant, bien qu’ils méritent d’être pris au sérieux, ces prérequis de base ne sont pas suffisants pour faire face à la réalité des menaces actuelles les plus sophistiquées.

En effet, aujourd’hui, nous ne pouvons plus considérer, uniquement, les menaces externes. Dans un contexte où l’information est de plus en plus difficile à canaliser, notamment à cause de la pluralité des lieux et des supports d’utilisation, la menace interne est plus que jamais présente, et concerne chaque organisation.

D’un point de vue technologique, une société baptisée Darktrace a connu d’importantes mutations au court des dix dernières années. Le modèle traditionnel, que nous pourrions qualifier d’ancestral, consistait à construire un mur autour du réseau de l’entreprise afin de se protéger d’éventuelles menaces provenant de l’extérieur. Cette approche nécessitait une connaissance parfaite de son réseau ainsi que la capacité à délimiter ses frontières. Aussi, elle impliquait une confiance totale en tous les collaborateurs internes à l’entreprise, et une méfiance constante envers les acteurs externes. Cette vision un peu simpliste apparaît clairement obsolète dans la société contemporaine. Ainsi, pour aider les entreprises à anticiper les cyber-attaques, Darktrace a développé une nouvelle approche. Celle-ci prend comme point d’ancrage l’acceptation de la présence de menaces, sur tous les systèmes d’information.

En effet, étant donné que le risque zéro n’existe pas, et que la réalité des entreprises nous démontre, chaque jour, qu’il est de plus en plus difficile de délimiter les frontières du réseau, il n’est pas pertinent de faire la distinction entre l’interne et l’externe. C’est pourquoi, Darktrace a développé une nouvelle approche appelée « Système Immunitaire pour Entreprises ». Basée sur des avancées académiques fondamentales, elle a pour vocation de se prémunir contre les menaces les plus sophistiquées, qu’elles émanent de l’interne ou de l’externe.

La technologie repose sur l’analyse et l’apprentissage automatisé de l’environnement de l’organisation. Concrètement, il s’agit d’observer les comportements de chaque utilisateur, de chaque machine et de la structure dans sa globalité, afin d’identifier un modèle de comportement normal. La connaissance de ce modèle de référence permet, par déduction, d’identifier les activités « anormales », pouvant révéler d’éventuelles menaces.

Cette solution repose, d’une part sur une technologie auto-apprenante et, d’autre part, sur des mathématiques probabilistes bayésiennes développées à l’université de Cambridge. La combinaison de ces intelligences permet une évolution constante du modèle « de référence », en fonction de l’activité de chaque utilisateur, de chaque machine dans le réseau, et des mutations au sein de l’organisation.

Cette vision de l’activité réseau de l’entreprise, en temps réel, ne permet pas d’éliminer les cyber-menaces, elle a pour vocation de les identifier, afin d’être à même de prendre des mesures correctives avant qu’il ne soit trop tard. Le risque zéro n’existe pas, la menace est là, partout au sein de notre réseau, et elle est impossible à éradiquer. La vraie force est la capacité à l’identifier afin d’anticiper d’éventuelles attaques.

Gemalto publie les résultats du Breach Level Index 2014

Les violations de données ont augmenté de 49 % en 2014 et atteignent 1 milliard de fichiers de données compromis, le vol d’identité étant la cible numéro 1 des cybercriminels.

Gemalto, spécialiste de solutions dédiées à la sécurité numérique, a publié les derniers résultats du Breach Level Index montrant qu’au cours de 2014 plus de 1 500 violations de données ont entraîné la vulnérabilité d’un milliard de fichiers de données dans le monde entier. Cela représente une augmentation de 49 % des violations de données et une augmentation de 78 % de vols ou de pertes de fichiers de données par rapport à 2013.

Outil de référence incontournable du secteur, mis au point par SafeNet et conservé par Gemalto suite à son acquisition de cette entreprise, le Breach Level Index est une base de données mondiale répertoriant au fur et à mesure les violations de données et fournissant aux professionnels de la sécurité une méthode d’évaluation de la sévérité des violations et de comparaison avec les autres violations mentionnées publiquement. Le BLI calcule la sévérité des violations des données en fonction de paramètres multiples sur la base d’informations divulguées à propos des violations.

D’après les données du BLI initial mis au point par SafeNet, la principale motivation des cybercriminels en 2014 est le vol d’identité qui représente 54 % des violations de données, plus que n’importe quelle autre catégorie de violation, y compris l’accès aux données financières. En outre, le vol d’identité représente un tiers des violations de données les plus sévères catégorisées par le BLI comme étant Catastrophiques (score BLI entre 9 et 10) ou Sévères (entre 7 et 8,9). Les violations de sécurité incluant des violations de la sécurité du périmètre, au cours desquelles des données totalement encodées ont été totalement ou partiellement compromises, sont passées de 1 à 4 %.

« De toute évidence, nous assistons à une évolution de la tactique des cybercriminels et le vol des identités sur le long terme est un objectif plus important que le vol immédiat d’un numéro de carte bancaire », explique Tsion Gonen, vice-président, responsable de la stratégie de protection de l’identité et des données chez Gemalto à DataSecurityBreach.fr. « Le vol d’identité peut entraîner l’ouverture de nouveaux comptes frauduleux, la création de fausses identités pour des entreprises criminelles ainsi qu’un grand nombre d’autres crimes sérieux. Étant donné que les violations des données sont de nature plus personnelle, nous prenons graduellement conscience que l’exposition au risque d’un individu quelconque est en train de s’aggraver. »

En plus de l’émergence des vols d’identité, la gravité des violations s’est accrue l’année dernière, les deux tiers des 50 violations les plus sévères, d’après un score BLI, s’étant produits au cours de 2014. En outre, le nombre de violations de données touchant plus de 100 millions de fichiers de données a doublé par rapport à 2013.

En matière de ventilation par secteur, les secteurs de la vente au détail et des services financiers ont connu en 2014 les tendances les plus marquées par rapport aux autres secteurs. Le commerce de détail a connu une légère hausse des violations de données par rapport à l’année dernière avec 11 % de toutes les violations en 2014. Cependant, en ce qui concerne le nombre de fichiers de données compromis, ce secteur représente 55 % des attaques au lieu de 29 % l’année dernière suite à une hausse du nombre d’attaques ciblant les systèmes de point de vente. Pour le secteur des services financiers, le nombre de violations de données est resté relativement stable en glissement annuel. Toutefois le nombre moyen de fichiers perdus par violation a décuplé en passant de 112 000 à 1,1 million.

« Non seulement le nombre de violations des données augmente, mais ces violations sont plus sévères », ajoute à DataSecurityBreach.fr M. Gonen. « Faire l’objet d’une violation ne consiste plus à savoir si cela va arriver mais quand cela va arriver. La prévention des violations et le suivi des menaces ne suffisent plus pour empêcher les cybercriminels de sévir. Les entreprises ont besoin d’adopter une approche des menaces numériques centrée sur les données, en commençant par de meilleures techniques d’identification et de contrôle d’accès telles que l’authentification à facteurs multiples et l’utilisation de l’encodage ainsi que la gestion des clés pour mieux protéger les données sensibles. De cette façon, si des données sont volées, elles ne sont d’aucune utilité pour les voleurs. »

Pour une synthèse complète des violations de données, par secteur, source, type et régions, téléchargez le rapport Breach Level Index 2014.

Equation Group : l’ancêtre du cyber espionnage ?

Depuis plusieurs années, l’équipe GReAT (Global Research & Analysis Team) suivrait étroitement plus de 60 menaces avancées responsables de différentes cyber attaques à travers le monde. Elle a ainsi fait des observations de toutes sortes, les attaques gagnant en complexité à mesure qu’un nombre croissant de pays se sont impliqués et efforcés de se doter des outils les plus évolués. Cependant, ce n’est qu’aujourd’hui que les experts de  peuvent confirmer la découverte d’une menace dépassant tout ce qui était connu jusque-là en termes de complexité et de sophistication techniques. Le groupe à l’origine de cette menace, dénommé « Equation Group », est actif depuis près de 20 ans.

Le groupe se singularise par pratiquement chaque aspect de ses activités : il utilise des outils très complexes et coûteux à développer pour infecter ses victimes, récupérer des données et masquer ses actions d’une façon extrêmement professionnelle, ainsi que des techniques classiques d’espionnage pour diffuser ses codes malveillants. Pour infecter ses victimes, le groupe emploie un puissant arsenal d’« implants » (Troyen), notamment les suivants : Equation Laser, Equation Drug, Double Fantasy, Triple Fantasy, Fanny et Gray Fish. L’existence d’autres implants ne paraît faire aucun doute.

L’équipe GReAT a pu récupérer deux modules servant à reprogrammer le firmware du disque dur de plus d’une douzaine de marques répandues. Il s’agit peut-être de l’outil le plus puissant dans l’arsenal d’Equation Group et du premier malware connu capable d’infecter les disques durs. En reprogrammant le firmware du disque dur (c’est-à-dire en réécrivant le système d’exploitation du disque comme nous vous l’expliquons plus haut), le groupe atteint deux objectifs :

1.       Un niveau extrême de persistance permettant au malware de résister à un reformatage du disque et une réinstallation du système d’exploitation. Dès lors que le malware s’est introduit dans le firmware, il est à même de se régénérer à l’infini. Il peut par exemple empêcher l’effacement d’un certain secteur du disque ou bien le remplacer par un code malveillant à l’amorçage du système. « Un autre danger tient au fait qu’une fois le disque dur infecté par ce code malveillant, il devient impossible d’analyser son firmware. En termes simples, les disques durs comportent pour la plupart des fonctions permettant d’écrire dans le firmware matériel mais aucune pour vérifier l’écriture, de sorte que nous sommes pratiquement aveugles et incapables de détecter les disques durs infectés par ce malware », avertit Costin Raiu, Directeur de l’équipe GReAT. A noter que l’attaque de disque dur n’est pas une nouveauté comme l’annonce Kaspersky. Snowden en avait déjà fait la preuve via des documents volés à ses anciens employeurs, la NSA.

2.       La capacité de créer une zone invisible et persistante à l’intérieur du disque dur. Celle-ci sert à enregistrer des informations qui pourront être exfiltrées ultérieurement par les auteurs de l’attaque. En outre, dans certains cas, elle peut aussi aider le groupe à percer le cryptage : « Etant donné que l’implant GrayFish est actif dès le début de l’amorçage du système, il permet de capturer la clé de cryptage et de l’enregistrer dans la zone cachée », explique Costin Raiu.

Capacité de récupérer des données sur des réseaux isolés
Parmi toutes les attaques lancées par Equation Group, le ver Fanny se démarque. Il a pour but principal de cartographier les réseaux isolés, c’est-à-dire de déterminer la topologie d’un réseau inaccessible par Internet et d’y exécuter des commandes. Pour ce faire, il utilise un mécanisme unique de commande et contrôle (C&C) sur une clé USB, permettant aux auteurs de l’attaque de faire entrer et sortir des données sur les réseaux isolés.

En particulier, une clé USB infectée avec une zone de stockage cachée a été employée pour recueillir des informations système de base sur un ordinateur non connecté à Internet et les transmettre à un serveur C&C dès que la clé est insérée dans une autre machine infectée par Fanny et disposant d’une connexion Internet. Pour exécuter des commandes sur un réseau isolé, il suffit de les enregistrer dans la zone cachée de la clé. Lorsque cette dernière est introduite dans un ordinateur du réseau, Fanny reconnaît les commandes et les exécute.

Méthodes classiques d’espionnage pour la diffusion des malwares
Les auteurs des attaques ont utilisé des méthodes universelles pour infecter les cibles, que ce soit via le Web ou dans le monde physique. A cette fin, ils ont intercepté des produits physiques pour leur substituer des versions contaminées par des chevaux de Troie. Cette technique a été employée, par exemple, pour cibler les participants d’une conférence scientifique à Houston (Texas) : à leur retour chez eux, certains des participants ont reçu un compte rendu de la conférence sur un CD-ROM qui a ensuite servi à installer l’implant DoubleFantasy sur la machine cible. La méthode exacte de falsification des CD reste inconnue.

Il existe de solides indices d’interactions d’Equation Group avec d’autres groupes puissants, tels que les opérateurs des campagnes Stuxnet et Flame, généralement en position de supériorité. Equation Group a ainsi eu accès à des failles « zero day » avant qu’elles ne soient exploitées par Stuxnet et Flame. A un moment donné, il a également partagé des exploitations de vulnérabilités avec d’autres. Par exemple, en 2008, Fanny a utilisé deux failles « zero day » qui ont été par la suite exploitées dans Stuxnet en juin 2009 et mars 2010. Pour l’une d’elles, Stuxnet reprenait en fait un module Flame exploitant la même vulnérabilité et passé directement d’une plate-forme à l’autre.

Equation Group utilise une vaste infrastructure C&C qui comprend plus de 300 domaines et 100 serveurs. Les serveurs sont hébergés dans de nombreux pays (Etats-Unis, Royaume-Uni, Italie, Allemagne, Pays-Bas, Panama, Costa Rica, Malaisie, Colombie et République tchèque, notamment). Kaspersky surveillerait  actuellement plus d’une vingtaine de serveurs C&C (autant dire que les pirates derrières ces centres de commande n’ont plus qu’à changer d’espace, ndlr). Depuis 2001, Equation Group aurait infecté des milliers voire des dizaines de milliers de victimes dans plus d’une trentaine de pays à travers le monde, appartenant aux secteurs ou milieux suivants : administrations et missions diplomatiques, télécommunications, aéronautique, énergie, recherche nucléaire, pétrole et gaz, défense, nanotechnologies, militants et érudits islamiques, médias, transports, établissements financiers ou encore développeurs de technologies de cryptage. Sept exploits utilisés par l’Equation Group dans ses malwares, dont au moins 4 comme « zero day » (ils ne sont donc plus inconnus, ndlr). En outre, des failles inconnues, peut-être « zero day », ont été exploitées contre Firefox 17, tout comme dans le navigateur Tor.

Pendant la phase d’infection, le groupe a la capacité d’exploiter dix vulnérabilités en chaîne. Cependant, les experts n’en ont constaté pas plus de 3 à la suite : si la première échoue, une deuxième est essayée, puis une troisième. En cas de triple échec, le système n’est pas infecté. Ce qui est assez étonnant car ZATAZ.COM a pu constater des « HQ » malveillants exploitant l’intégralité des failles, exploits disponibles au moment de l’attaque lancée par ce type d’outil.

Leçon de sécurité sur Internet

De quoi une entreprise a-t-elle besoin pour instaurer la confiance des utilisateurs ? Réalisée fin 2014 auprès d’un panel de 1000 utilisateurs, une étude menée par GlobalSign met en évidence quelques règles à appliquer pour aider les entreprises à rassurer les internautes quant à l’utilisation d’internet

Il n’est plus possible d’ignorer qu’aujourd’hui très peu de personnes peuvent  vivre sans Internet. Accéder à ses comptes et faire du shopping en ligne, lire l’actualité ou ses e-mails, rester en contacts avec ses amis sur les réseaux sociaux, faire des recherches, etc. : la liste de ce que vous pouvez ou êtes obligés de faire sur Internet est longue. Cependant, seuls 19,4 % des Français pensent que leurs données sont suffisamment protégées sur le Web.

Les internautes vous le confirmeront, notamment quand des informations privées et hautement confidentielles sont en jeu. Ils admettent qu’ils redoutent, avant tout, l’usurpation d’identité en ligne.

D’après notre enquête, presque tous les visiteurs d’un site web vérifient son niveau de sécurité au moins une fois lorsqu’ils commandent en ligne. 85 % des personnes interrogées ont même répondu qu’elles ne poursuivraient pas leurs achats si elles n’étaient pas complètement persuadées que le site est suffisamment sécurisé.

Ces réponses montrent à quel point les précautions de sécurité sont importantes sur un site web. Cependant que recherchent vraiment les visiteurs ?

Le top 5 des signes qui instaurent la confiance CHEZ Les visiteurs d’un site web

N° 5 : avis et notes d’autres consommateurs
En cas de doute, la moitié des utilisateurs interrogés demanderaient à des connaissances, des proches, des amis ou d’autres consommateurs leur avis sur un site web, que ce soit à l’oral ou à l’écrit. Un client satisfait peut en amener beaucoup d’autres. En revanche, un client mécontent peut causer d’importants dégâts.

Conclusion : il est toujours recommandé d’obtenir des témoignages de clients satisfaits et des avis positifs sur Internet. Cependant, cela ne garantit en rien la sécurité d’un site.

N° 4 : sceaux de site et marques de confiance
Les sceaux et les marques de confiance renforcent la fiabilité d’un site web car ils prouvent que celui-ci a mérité ces symboles et a été approuvé par un partenaire externe. Cependant, les sceaux de site ont des significations différentes : ils peuvent afficher l’appartenance à un groupe selon des critères de sécurité spécifiques ou prouver le niveau de chiffrement SSL utilisé sur le site.

Conclusion : les sceaux et les marques de confiance sont de bons indicateurs qu’un site est sécurisé car ils ne sont distribués que si certains critères de sécurité sont respectés. Cependant, ces critères peuvent être très différents d’un sceau à un autre.

N° 3 : la réputation du site
Il semble que de nombreuses personnes fassent automatiquement confiance aux sites très populaires. Elles partent du principe que pour être si populaires, ces entreprises se doivent de garantir certains niveaux de sécurité. Les sites web en question sont sans aucun doute les leaders du secteur, tels qu’eBay, Amazon, Facebook, etc.

Conclusion : la plupart des sites les plus populaires intègrent des mécanismes de sécurité appropriés pour protéger leurs clients. Mais quels critères les consommateurs utilisent-ils pour estimer qu’un site est « populaire et donc fiable » ? Sans parler du fait que ceci ne garantit en rien la sécurité du site ! Il existe des solutions bien plus efficaces pour garantir aux visiteurs d’un site web que celui-ci est sécurisé.

N° 2 : HTTPS
Le protocole « HTTPS » est le meilleur indicateur qu’un site web est sécurisé. Et la bonne nouvelle, c’est qu’il a été désigné comme l’un des critères de confiance les plus importants par la majorité des personnes interrogées.

Conclusion : HTTPS est la meilleure technique à utiliser.

Mais en quoi consiste concrètement le protocole HTTPS ?
HTTPS est l’acronyme de Hypertext Transfer Protocol Secure (« protocole de transfert hypertexte sécurisé »). Il prouve que les données transmises entre un client et un serveur sont chiffrées et sécurisées. Il est nécessaire d’avoir un certificat numérique pour activer le protocole HTTPS. Il existe trois niveaux de certificats SSL : validation de domaine, validation de l’organisation et validation étendue.

N° 1 : le cadenas
Le cadenas est presque aussi important que le protocole HTTPS car il représente visuellement ce que le protocole effectue techniquement, et c’est pourquoi il constitue également un signe de confiance très important. L’utilisateur d’un site peut lire davantage d’informations sur le certificat en cliquant sur le cadenas qui se trouve dans la barre d’adresse, à côte de « HTTPS », telles que le niveau de confiance garanti, le niveau de chiffrement utilisé, le certificat racine, la période de validité et les informations de l’entreprise qui ont été vérifiées.

De plus, un certificat SSL à validation étendue (EV) active la barre d’adresse verte, ajoutant ainsi un niveau de reconnaissance visuelle supplémentaire.

Le nom de l’entreprise qui s’affiche dans la barre d’adresse indique également qu’un certificat EV SSL est utilisé et garantit que les paramètres de sécurité les plus élevés ont été appliqués. Les consommateurs font également plus confiance aux sites lorsqu’ils connaissent l’identité de leur propriétaire qui est indiqué dans le certificat.

La question cruciale est celle-ci : Internet est-il fiable tout court ?
A cette question, près de 40 % des personnes interrogées ont répondu qu’Internet était fiable si l’on sait ce que l’on cherche. Les personnes interrogées ont donc une très bonne idée de la situation actuelle. Internet est sans danger si l’on sait reconnaître les signes de sécurité.

La sécurité informatique : un enjeu méconnu et sous-estimé – Partie II

Avec l’actualité de ce début 2015, la sécurité informatique devient un sujet dont beaucoup de monde parle. Cependant, l’immense majorité des entreprises ne connaissent pas l’étendue des risques liés à la sécurité de leur site. Partie II : La sécurité informatique : un enjeu méconnu et sous-estimé.

  • Les boutiques fantôme

Enfin, certains pirates créent pour leur usage personnel, sur un site de e-commerce piraté, une « boutique fantôme ». Ils créent en réalité une nouvelle page, invisible pour les visiteurs normaux et pour l’entreprise, où ils installent leur boutique, en général de produits illicites ou obtenus illicitement. Ainsi, seuls les « connaisseurs » ont accès à cette boutique cachée, via l’URL qu’ils tapent directement. Ici également, le but est lucratif.

Dans tous les cas, le possesseur du site piraté est légalement responsable, même s’il n’est pas au courant de ce qui se trame dans son dos. C’est aussi très mauvais pour son image. Pour faire une analogie, c’est comme si un gérant découvrait, dans la cave de son restaurant de prestige, un réseau de prostitution. Même si le restaurant ignorait que sa cave était utilisée ainsi et que les organisateurs avaient fait forger une clé, il serait légalement responsable et son image en pâtirait.

Dans une moindre mesure, l’utilisation des ressources d’un site par un pirate peut également faire ralentir le site en question, qui aura moins de ressources à disposition pour satisfaire ses visiteurs légitimes. Cela peut avoir des conséquences très importantes : une perte de crédibilité pour un site institutionnel, une perte éventuelle de clients pour les industriels, une perte de revenus potentiels pour les e-Commerçants (57% des acheteurs en ligne abandonnent un site sur lequel ils ont l’intention d’effectuer un achat si la page met plus de 3 secondes à charger).

  • Attaque de données et confidentialité
    • Attaque sur les utilisateurs du site

Une fois qu’un pirate a pris possession d’un site, il peut modifier son code source. Il a donc notamment la possibilité de rajouter dans ce code source une « commande » qui cause le téléchargement d’un malware, ou virus, sur les appareils des visiteurs du site (ordinateur, tablette, smartphone…). Voir le cas du journal Forbes et la modification d’un de ces widgets. Ce virus permettra au pirate de prendre le contrôle de ces appareils ou de récupérer leurs données. C’est un bon moyen pour le pirate d’augmenter facilement et rapidement son parc de machines.

Là encore, cela donne une très mauvaise image du site, qui va perdre énormément de visiteurs, d’autant plus si c’est l’un d’entre eux qui révèle l’attaque suite à l’utilisation frauduleuse de ses données. De plus, un moteur de recherche tel que Google identifiera le site comme malveillant et agira en conséquence sur son référencement. Le moteur de recherche va prévenir les visiteurs que le site est douteux, ou même complétement leur bloquer l’entrée au site si la connexion n’est pas sécurisée.

  • Ciblage des codes sources

Avant d’explorer le sujet de la récupération des bases de données, arrêtons-nous sur un autre type de vol, moins connu : le vol de code source. En effet, certains sites web contiennent des codes source sensibles ou d’excellente qualité, qu’ils ne souhaitent pas voir dévoilés ou utilisés par un tiers ; c’est en réalité un vol de leur expertise. Un pirate peut par exemple créer une copie du site pour l’utiliser à des fins malveillantes, simplement imiter sa mise en page… Il va utiliser un code de qualité sans payer au développeur du code tout le travail de création, qui peut avoir été très long. Même si ce vol n’est pas aussi grave que celui d’un ensemble de numéros de carte bleue, il reste important à noter.

  • Vol de bases de données

L’une des plus grandes peurs des entreprises, à raison, est le vol de leur base de données. Enormément d’informations peuvent être récupérées : nom, prénom, informations familiales, nom des enfants et du conjoint, âge, numéros de carte bancaire, de carte d’identité, de sécurité sociale, habitudes d’achats… C’est ce qu’a vécu la boutique français LBO. On entend régulièrement parler de ce type d’attaques, ce n’est que la dernière en date officiellement divulguée.

Il est par exemple tout à fait possible de déterminer, via un site de réservations, quand une famille part en vacances afin de pouvoir aller cambrioler sa maison au bon moment. Cela se fait beaucoup actuellement et ces informations s’achètent facilement auprès des pirates. En fait, en recoupant plusieurs sources, on peut facilement tout savoir sur n’importe qui.

De plus, si un utilisateur s’enregistre sur un site piraté via un compte de réseau social (Facebook, Twitter…), le pirate aura également accès au compte en question, sur lequel il pourra publier du contenu non approuvé.

Les pirates peuvent également usurper l’identité des personnes présentes sur la base de données. Ils peuvent par exemple envoyer des e-mails en leur nom, à leurs amis, afin de tenter d’infecter leurs machines et d’en prendre le contrôle. Il n’y a aucune limite à ce qu’un pirate en possession de ces informations peut faire.

Là encore, c’est l’image du site qui est très affectée, et au-delà l’entreprise. Selon les Echos, en France, une entreprise perd en moyenne 4,5% de ses clients lorsqu’il est découvert qu’un incident a touché l’intégralité de ces données.

  • Fraude au paiement

Quand un pirate contrôle une machine, il peut y déposer un programme qui regarde et enregistre tout ce qu’il se passe sur le site correspondant. Ce programme est invisible sans analyse poussée du code source ; il est donc tout à fait possible que l’un d’entre eux soit déjà présent sur votre site. Il a ainsi accès aux identifiants et codes de tous les clients se connectant (ce qui constitue également un vol de données).

Il peut aussi prendre une commission sur toutes les transactions, ou même rediriger certains paiements vers son compte plutôt que celui de l’e-commerçant ; c’est ici du vol pur et simple.

Il lui est également possible de faire du shoplifting : le pirate va utiliser une faille pour ne pas payer le prix demandé par le commerçant, mais un prix qu’il aura fixé lui-même. Il pourra donc payer 1 € un produit qui vaut en réalité 200€. La transaction ayant été complétée sans problème à cause de la faille, l’e-commerçant recevra une confirmation de paiement sans erreur et ne se rendra compte de l’arnaque que trop tard. Une faille de ce type concernant les paiements via Paypal sous la plateforme Magento a d’ailleurs été révélée en 2012. Cette faille a bien sûr été corrigée depuis.

Le but ici est très clair : l’argent. C’est le moyen le plus direct pour un pirate d’en gagner.

  • Intrusion

Il est possible d’aller encore plus loin et de ne pas se limiter aux actions touchant le site web. Un pirate peut facilement atteindre le serveur interne de votre entreprise via celui de votre site internet. C’est ce que l’on appelle les attaques par rebond.

En fait, le serveur interne (physique) est souvent relié au serveur hébergeant le site internet via un tunnel VPN. Il s’agit d’une connexion (physique ou virtuelle) transmettant des données chiffrées, permettant au site web d’accéder à des informations contenues dans le serveur interne (par exemple, la base de données clients). Les entreprises s’imaginent que le chiffrement de leurs données suffit à protéger leur Intranet, et que dans le pire des cas seul leur site internet sera piraté.

Mais par l’intermédiaire de nombreux rebonds, il est tout à fait possible d’arriver jusqu’au serveur interne.

Ce risque n’est absolument pas hypothétique. Par exemple, Target a subi en 2014 un vol de données, touchant environ 100 millions de clients via son fournisseur de climatisation. Ce prestataire avait en effet accès au serveur interne de Target pour pouvoir réguler la température des locaux ; il a été la porte d’entrée du pirate.

Il s’agit donc ici d’avoir accès à toutes les informations sur l’entreprise, ses clients, ses locaux, ses employés…

Cela peut même aller jusqu’à l’atteinte physique de l’entreprise : au-delà des données privées et sensibles contenues dans l’Intranet, un pirate peut, par exemple, obtenir le chiffrage des badges d’accès aux locaux et ainsi en créer d’autres, laisser les portes ouvertes, fermer l’accès à tous les badges déjà existants… Cela peut également se traduire par la prise de contrôle du réseau interne : mainmise sur le service téléphonique, accès à l’ensemble des dossiers de l’entreprise (données confidentielles, stratégiques, RH…)

Toutes ces attaques et, en général, le contrôle d’une machine correspondant à un site internet par un pirate peuvent causer la faillite d’une entreprise. C’est ce qui est arrivé à la société MtGox, plateforme d’échange de monnaie virtuelle Bitcoin, après qu’une attaque informatique a causé la disparition de 750 000 bitcoins de clients et 100 000 appartenant à la société. Elle a déposé le bilan en février 2014.

  1. Les solutions pour protéger votre entreprise

Nous espérons que cet article vous a fait comprendre que toutes les entreprises et tous les sites sont vulnérables aux attaques, et que la sécurité n’est plus un « bonus » à remettre à plus tard, mais bien une nécessité urgente.

Heureusement, il existe des solutions pour se prémunir efficacement contre ces attaques. Prenons l’exemple de CerberHost, une solution développée par NBS System. C’est un Cloud privé de très haute sécurité, composé de 8 couches de protection logicielles et humaines, dont le périmètre de sécurisation s’étend du site web au matériel physique, en passant par les bases de données, l’applicatif, le réseau… Il garantit la sécurité des sites à 99,9%, grâce à une amélioration continue permise par l’équipe R&D. En effet, ces solutions doivent toujours s’adapter pour intégrer les nouveaux types d’attaques, dans un contexte toujours en évolution.

L’objectif, avec ce type de solutions, est de protéger les sites contre tous les cas possibles via une sécurisation optimale et en rendant les attaques trop chère, pénibles ou complexes afin de décourager les pirates et les faire changer de cible. Il est important de mettre votre site entre les mains de personnes compétentes et surtout spécialisées en sécurité, pour le bien de votre entreprise comme celui de vos clients.

Partie I : La sécurité informatique : un enjeu méconnu et sous-estimé.

 

Les objets connectés : maison en danger

La société HP vient de sortir une étude sur le top 10 des produits de sécurité vendus pour sécuriser sa maison. Caméra de vidéosurveillance et autres détecteurs de mouvement sans fil loin d’être des fort Knox.

L’entreprise américaine explique que tous les produits testés contiennent des vulnérabilités. Dans le lot des problèmes : authentification faible et manque de chiffrement. Gros écueil, selon HP, la non utilisation de la double authentification alors que ces matériels permettent d’être administrés et consultés à distance, via Internet par exemple.

La seconde inquiétude, la collecte des données personnelles allant du nom, adresse, date de naissance du propriétaire du matériel, ou encore, dans certains cas, numéro de téléphone et données de carte bancaire. L’Internet of Things a encore du chemin à faire pour fusionner la sécurité informatique à la course effrénée du marketing et de l’expérience de l’utilisateur. Avoir la plus belle robe et le clic facile ne devraient pas être prioritaires à ce qui permet de protéger la robe et le doigt.

La sécurité informatique : un enjeu méconnu et sous-estimé

Avec l’actualité de ce début 2015, la sécurité informatique devient un sujet dont beaucoup de monde parle. Cependant, l’immense majorité des entreprises ne connaissent pas l’étendue des risques liés à la sécurité de leur site. (Par NBS System pour DataSecurityBreach.fr)

Elles ne savent pas, à proprement parler, ce qu’implique le terme de « piratage ». Beaucoup d’entre elles s’imaginent, à tort, être à l’abri car leur site n’est pas très connu, ou qu’il ne contient pas de données sensibles…

Mais ce qu’il faut bien comprendre, c’est que la sécurité concerne tout le monde et que les attaques n’arrivent pas qu’aux autres. Si certaines sont ciblées (par exemple celle de Sony en 2014), la majorité des pirates fonctionnent par pur opportunisme.

On peut faire l’analogie suivante : l’Internet est un gigantesque parking, où chaque site est une voiture. Les personnes mal intentionnées n’ont qu’à passer parmi elles et essayer d’ouvrir les portières pour en trouver une qui ne soit pas fermée afin de la voler. Peu d’entre eux vont utiliser des outils pour cibler une voiture en particulier ; ils n’ont pas besoin de connaissances techniques pour essayer d’ouvrir des portières. Ils voleront toutes les voitures ouvertes à leur disposition, quelle que soient leur marque ou leur prix.

Les pirates informatiques fonctionnent de la même manière. Ils vont passer en revue tous les sites web en espérant trouver une faille sur l’un d’eux pour investir le site.

  • Ils n’ont pas nécessairement besoin de compétences techniques.
  • Il existe de nombreux outils informatiques (légaux ou non) leur permettant de scanner la toile et de repérer très facilement des vulnérabilités.
  • Ils visent large pour être sûrs de toucher le plus de cibles possible.

C’est également pourquoi la taille ou la renommée du site importent peu ; s’il y a une faille sur votre site, il sera piraté un jour ou l’autre.

Il est important que les entreprises se rendent compte qu’on ne peut jamais garantir la sécurité de son site à 100% et encore moins la qualité de son code. En effet, même si le code est écrit par des professionnels très doués, ces derniers sont rarement experts en sécurité et restent, malgré tout, des humains : des êtres faillibles. Il faut donc rester humble ; il n’existe pas de code parfait et tous les développeurs sont voués à faire des erreurs. Par exemple, en 1996, la fusée Ariane a explosé en vol à cause d’une erreur de programmation, autrement dit une erreur de code. C’est la preuve que même l’ESA (Agence Spatiale Européenne), dont les membres sont très compétents et parmi les meilleurs mondiaux, n’est pas infaillible. Votre développeur peut-il se targuer d’avoir le même niveau de compétences ?

Aujourd’hui sur Internet il y a des millions, voire des milliards, de failles existantes et pas encore découvertes ; c’est une certitude ! L’une, voire plusieurs d’entre elles est peut-être sur votre site, ou bien sur l’un de ceux que vous consultez régulièrement… L’enjeu est donc de prendre conscience de cette situation, et de se protéger afin d’éviter les attaques qui, nous le rappelons, peuvent toucher tous les types de sites, et ont des répercussions importantes sur l’image de l’entreprise et ses bénéfices.

  1. Le piratage, comment ça marche ?

Il peut être très facile d’accéder aux données d’un site web via une faille. Or, accéder aux données, c’est accéder au serveur sur lequel est hébergé le site, c’est-à-dire la machine contenant toutes les informations et ressources utilisées pour le fonctionnement du site. Il existe de très nombreux moyens d’y arriver ; nous allons ici détailler l’un de ces moyens, très simple, appelé l’énumération d’identifiants.

Imaginons le site web « http://www.monsiteweb.com », site web d’une compagnie d’assurance. Pour pouvoir utiliser l’interface, le visiteur doit s’identifier et créer un compte, comprenant ses informations (telles que nom, prénom, adresse, etc…). La base de données lui administrera alors un identifiant : 12345678 par exemple.

Une fois identifié, si le visiteur souhaite modifier son adresse suite à un déménagement, il se rendra sur la page des paramètres de son compte. Dans de nombreux cas, peut-être le vôtre, le site affiche dans son URL l’identifiant du client :

Imaginons maintenant que le visiteur soit un pirate. Grâce à la présence de l’identifiant dans l’URL, il trouvera sur cette page uniquement les informations le concernant ; il comprend donc que pour les autres utilisateurs, le fonctionnement est identique. S’il modifie l’identifiant dans la barre d’adresse, en remplaçant le 8 à la fin par un 9 par exemple, et que le code source du site contient une faille et ne bloque pas sa requête, il aura accès aux informations correspondant au compte n°12345679.

Mais s’il a accès à ce compte, cela signifie qu’il a potentiellement accès à tous les autres comptes et donc à la base de données du site toute entière. Rien qu’avec la barre d’adresse, il est donc possible d’accéder à un serveur et de contourner sa sécurité. Cela peut être aussi simple que cela. Un adolescent aujourd’hui peut avoir les compétences suffisantes pour mettre en œuvre cette attaque ! De nombreux tutoriels existent même sur Youtube permettant à n’importe qui d’acquérir les connaissances de base pour mettre en place des attaques simples de ce genre.

Bien qu’il existe de nombreuses autres techniques plus complexes, celle décrite ci-dessus fait partie d’un grand nombre de méthodes triviales et à la portée de tous

Il est important de comprendre cela car une fois que le pirate a accès à la machine, il peut élever ses privilèges et obtenir autant de pouvoir que l’administrateur de celle-ci. C’est-à-dire qu’il pourra littéralement faire tout ce qu’il souhaite avec les informations et les ressources à sa disposition. Il existe plusieurs types d’attaques, chacune avec des objectifs et des impacts différents, mais aux conséquences toujours graves.

  1. Les différents types d’attaque
    • Défiguration d’un site web

C’est le type d’attaque le plus visible, même si c’est techniquement le moins dangereux. La défiguration ou défacement de site web (defacing en anglais) consiste à modifier une ou plusieurs pages d’un site, par exemple la page d’accueil, en la remplaçant par une image, du texte…

Ces attaques sont plutôt simples à réaliser et ne nécessitent pas de compétences techniques très développées. Les pirates utilisent simplement un outil scannant les sites un par un et repérant des vulnérabilités afin de les exploiter grossièrement.

En général, la page de remplacement affichée pendant l’attaque contient le nom du pirate et un message. En effet, par ces défigurations les pirates cherchent uniquement leur visibilité. Ils souhaitent faire passer un message en général politique, ou bien veulent de la reconnaissance. Plus de 20 000 sites, dans le cadre de l’opération OpFrance, se sont fait pirater de cette manière. L’opération a commencé le 18 janvier mais aujourd’hui encore, certains sites affectés sont toujours en maintenance. Si ces attaques ne sont pas dangereuses sur le long terme, elles ont un gros impact en termes d’image pour le site attaqué.
 

  • L’exploitation des ressources d’un site web

Les attaques que nous allons décrire dans ce point et les points suivants sont beaucoup plus dangereuses, notamment parce qu’elles ne sont pas facilement repérables par le site attaqué. Si vous subissez une attaque, dans 90% des cas vous en serez informé par un tiers (source : 2012 data breach investigations report, Verizon, 2012) ; ce sont soit les autorités, soit un client, partenaire ou prestataire qui aura été une victime indirecte de l’attaque subie. Cela cause en général une énorme chute de confiance en l’entreprise. C’est d’ailleurs une des raisons pour laquelle, comme montré sur la figure 1 le délai de découverte de plus de la moitié des attaques se compte en mois.

Dans le cas de l’exploitation des ressources d’un site web, tout est dans le titre. Le pirate, ayant gagné accès au serveur du site, va utiliser les ressources de la machine correspondante (processeur, mémoire, bande passante) pour son propre compte. Il pourra cependant rester dans l’anonymat et se prémunir des risques légaux, puisque c’est le site web piraté qui sera légalement responsable des actions effectuées avec ses ressources.

En l’occurrence, le pirate va souvent les revendre, pour plusieurs usages : l’envoi de SPAM, les DoS (attaque par déni de service, empêchant l’accès à un site), le déchiffrement de données et les boutiques fantôme.

  • L’envoi de SPAM

Il faut savoir que chaque machine possède une adresse IP qui lui est propre, et que l’on fait correspondre au(x) site(s) web hébergés dessus. Quand trop d’e-mails sont envoyés depuis une machine, celle-ci est « marquée » comme malveillante et les envois sont bloqués. En envoyant les courriers SPAM depuis l’adresse IP du/des sites piratés, l’envoi se fera sans blocage. Ainsi, utiliser l’IP d’une autre machine en achetant ses ressources est un moyen de contourner cela, jusqu’à ce que la/les machine(s) piratée(s) soit elle aussi considérée comme malveillante

Si cela vous arrive, vous ne pourrez plus envoyer aucun e-mail depuis votre nom de domaine ou votre adresse IP. Votre hébergeur aura également la possibilité de clôturer votre compte.

De plus, légalement, le spamming peut être puni de 5 ans d’emprisonnement et de 300 000 euros d’amende (Article 226-18-1 du Code Pénal).

  • Les DoS

Dans le cas des DoS, l’utilisation d’une machine infectée permet l’anonymat de la personne ayant commandé une attaque DoS vers une cible tierce, ou de multiplier la puissance de l’attaque en y ajoutant les ressources d’un ou plusieurs autres ordinateurs. Ici, le but est purement lucratif. Là encore, les sanctions légales sont importantes : selon l’article 323-2 du Code Pénal, « le fait d’entraver ou de fausser le fonctionnement d’un système de traitement automatisé de données est puni de 5 ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende ».

  • Le déchiffrement de données ou mots de passe

Il est également possible d’utiliser les ressources du serveur infecté comme puissance de calcul afin de deviner des mots de passe ou déchiffrer des données, via la méthode bruteforce. Il s’agit de faire tester à une machine toutes les combinaisons possibles jusqu’à tomber sur la bonne. Plus le nombre de machines utilisées augmente, plus les ressources sont importantes, et donc plus le temps de résolution sera court. Ici, le but est majoritairement la récupération de données, pour les utiliser ou les revendre (ce type d’attaque sera traité plus tard dans l’article).

Dans les trois cas cités, le but du pirate est de prendre le contrôle d’un maximum de machines pour monnayer ces ressources.

Partie II : La sécurité informatique : un enjeu méconnu et sous-estimé.

 

Comment préserver les données confidentielles de sa messagerie ?

Google a récemment révélé à trois journalistes de Wikileaks que l’entreprise avait du fournir au FBI le contenu de leurs messageries suite à un mandat de perquisition resté secret. Une opération plutôt indélicate qui aurait pu être en partie contrée.

Lorsque l’on aborde la sécurité des données, on parle souvent de protection contre les cybercriminels ou contre les employés peu scrupuleux, prêts à partager les informations confidentielles de l’entreprise. On oublie souvent l’aspect juridique. Il arrive en effet que dans le cadre d’une enquête ou d’une procédure judiciaire, la justice donne accès à tout ou partie des données d’une entreprise ou d’une personne.

C’est la mésaventure qui est récemment arrivée à trois journalistes de Wikileaks qui ont été informés par Google, que ce dernier avait été contraint de fournir le contenu de leurs messageries et potentiellement d’autres informations sur eux au FBI. Cette démarche qui reste relativement exceptionnelle faisait suite à un mandat de perquisition secret.

Sans les révélations de Google, peu de chance que les journalistes eussent été informés. Cela pose néanmoins un problème de confiance. Comment se fait-il que Google ai attendu deux ans avant d’informer les journalistes de cette requête et qu’a-t-il fait de concret pour protéger les données de ses utilisateurs ? Certains rétorqueront qu’il ne fallait pas faire confiance à Google et à sa messagerie gratuite – « si c’est gratuit vous êtes le produit ». Néanmoins, entre une utilisation marketing de certaines informations stipulées dans les conditions d’utilisation et les révélations de ces informations dans le plus grand secret, il y a quand même une différence.

Comment protéger ses données sur le web ?
Aujourd’hui les données d’une entreprise ou des personnes sont stockées en plusieurs endroits : serveurs, disques externes, services Cloud et les différents terminaux (PC, tablettes, téléphones). Difficile d’assurer la sécurité de tous les terminaux à tout moment et d’être totalement sûr de la fiabilité de la protection assurée par les services tiers susceptibles d’être utilisés. Reste alors la solution de protéger la donnée elle-même.

Le chiffrement, une solution idéale !
Comme le définit Wikipedia « Le chiffrement est un procédé de cryptographie grâce auquel on souhaite rendre la compréhension d’un document impossible à toute personne qui n’a pas la clé de (dé)chiffrement. ». Le chiffrement présente donc un réel intérêt pour les entreprises ou les particuliers qui souhaitent protéger leurs données et les rendre illisibles, même (et surtout) en cas de vol. Il faudrait en effet déployer des efforts considérables et utiliser un matériel tel qu’un supercalculateur, pour avoir une chance de déchiffrer des données chiffrées obtenues de manière frauduleuse.

Une fois chiffrées, les données, où qu’elles se trouvent, ne peuvent effectivement être lues que par les personnes ayant connaissance du mot de passe. Qu’elles soient dans le périmètre de l’entreprise, dans le cloud, sur une clé USB ou qu’elles soient échangées par mail ou tout autre moyen, les données chiffrées resteront constamment protégées. Seul le détenteur de la clé de chiffrement pourra accéder au contenu des fichiers garantissant ainsi leur totale sécurité.

Et en cas de requête judiciaire ?
Pour en revenir au sujet des journalistes de Wikileaks, le chiffrement n’aurait pas empêché la justice d’obliger Google de livrer des données privées au FBI. Toutefois, sans la clé il est quasiment certain que le FBI aurait été incapable de lire ces dernières. De plus, si la justice peut vous contraindre à fournir votre clé, au moins vous êtes informé de la démarche et en mesure de pouvoir intervenir et de faire appel à un avocat.

Sur quels critères choisir sa solution de chiffrement ?
Le choix d’une solution de chiffrement doit être effectué avec soin. Mieux vaut éviter les solutions de chiffrement non validées ou gratuites dont la fiabilité n’est pas complètement garantie. Idéalement une entreprise devra porter son choix vers une solution certifiée par des organismes reconnus tel que l’ANSSI. Ensuite, il faut que cette solution garantisse à l’entreprise ou à l’utilisateur, et uniquement à ce dernier, la totale responsabilité en ce qui concerne la gestion des clés. Le chiffrement doit se faire sur votre système avec la clé conservée en interne. Si vous décidez d’opter pour le chiffrement et que vous restez maître de vos clés, alors la sécurité de vos données sera pleinement garantie. Des solutions telles que Zed! permettent à des utilisateurs de chiffrer très facilement des données confidentielles et de les échanger en toute sécurité que ce soit par mail, par téléchargement FTP ou au travers de solutions de type Cloud. Seuls les détenteurs de la clé permettant d’accéder aux données seront en mesure de lire ces dernières. Les données confidentielles sont ainsi protégées à tout moment, où qu’elles soient. Par Xavier Dreux, Responsable Marketing Prim’X.

Cyberattaques de points de vente

Comme le montrent les titres de la presse depuis quelques mois, les pirates font preuve de plus en plus de ressources quand il s’agit de traverser les pare-feu des entreprises pour attaquer directement les terminaux des points de vente et leurs serveurs back-end. Si le service informatique ne peut les empêcher d’entrer par la porte, existe-t-il une seconde ligne de défense permettant au moins de contenir les cybervoleurs une fois que ceux-ci se trouvent à l’intérieur ?

Le modus operandi des pirates reste relativement simple dans le cas des attaques liées à la vente au détail. Ils pénètrent dans le poste fixe ou le portable d’un utilisateur par phishing ou en devinant le mot de passe. L’injection SQL, un autre vecteur d’attaque éprouvé, peut également avoir été employée lors d’une certaine occasion.

Dans tous les cas, les cybervoleurs ont contourné les vérifications de périmètre et les défenses anti-intrusion pour lesquelles les entreprises ont dépensé des centaines de millions de dollars ou d’euros. La détection antivirus traditionnelle ne peut, au mieux, que rester au fait des signatures les plus récentes. De plus, les programmes malveillants comportent maintenant des routines anti-investigation qui déjouent les stratégies de blocage de base. Mais il existe une furtivité encore plus grande dans ces attaques.

L’art de la furtivité
Après avoir examiné de nombreux incidents réels, je peux vous dire que les pirates testent les vulnérabilités d’authentification de manière réflexe dès leur entrée, au moyen de Pass the Hash, de rainbow tables, etc.

Si vous voulez des statistiques plus précises, le Rapport d’enquête sur les compromissions de données de Verizon Data Breach indique qu’environ 80 % des incidents de piratage comportent une attaque de type authentification.

La stratégie des pirates consiste à moissonner autant d’informations d’identification que possible. Le logiciel de surveillance les voit comme de simples utilisateurs lors de leur passage furtif de serveur en serveur. Leur objectif ultime est d’obtenir les informations d’identification d’un utilisateur avancé disposant de permissions élevées afin de pouvoir aboutir au serveur contenant les données les plus précieuses.

À partir de là, leur outil malveillant préféré est la ligne de commande habituelle : ils copient les fichiers vers un serveur spécial à partir duquel les informations de carte de crédit seront finalement extraites.

En quoi consiste un programme malveillant exactement ?
Cette question mène à des considérations plus vastes sur la disparition des limites entre programmes malveillants et vrais logiciels. Nombre de logiciels que les pirates chargent après leur arrivée sont souvent les mêmes que ceux utilisés par les services de sécurité informatique.

Les outils présents dans la panoplie d’un pirate peuvent comprendre PWDump (extraction de chaînes de hachage), Netview (mappage des connexions réseau), Psll (listeur de processus) et CheckSQL (force brute appliquée aux comptes SQL). Tous se trouvent dans une zone d’ombre et ne sont pas entièrement inappropriés dans le dossier d’un administrateur système. Ainsi, leur existence ne prouve pas nécessairement qu’un système a été compromis.

L’essentiel à retenir : si vous comptez sur les logiciels commerciaux de détection d’intrusion pour analyser la liste de « programmes malveillants » ci-dessus, vous finirez par lever beaucoup de faux lièvres.

Faire le premier pas
Sans surprise, il existe différentes approches pour réduire les risques. Lorsque les cyber voleurs passent les premiers murs de défense, certains voient la situation comme un autre problème de périmètre : un problème interne résolu au mieux par une meilleure architecture réseau (c.-à-d. en isolant les serveurs et les terminaux PDV de tout le reste). Mais les autres (moi y compris) pensent qu’il vaut mieux concentrer les efforts de sécurité sur les défenses se trouvant vers le haut de la pile, à savoir au niveau de l’OS. Toutefois, lors de mes propres conversations avec les pros de la sécurité d’une grande société d’antivirus, j’ai découvert qu’il existe un consensus sur quelques mesures de prévention. Outre la mise en place de politiques de mot de passe strictes, l’action suivante consiste à restreindre les connexions réseau à distance à partir des machines des utilisateurs ordinaires.

Pourquoi cela ?
Il faut empêcher les intrus de repartir depuis leur point d’entrée initial. Malheureusement, dans de nombreux environnements Windows, les services de connexion à distance au PC sont souvent largement activés et les pirates peuvent confortablement s’y connecter et même lancer l’interface utilisateur depuis la ligne de commande. Ce risque peut être réduit en limitant le nombre d’utilisateurs et d’ordinateurs capable d’effectuer des connexions via RDP (Remote Desktop Protocol). Les administrateurs peuvent le faire au moyen de l’éditeur d’objets de stratégie de groupe (GPO : Group Policy Object), en naviguant vers les Composants Windows | Hôte de session Bureau à distance | Connexions. Ils pourront également configurer la stratégie Attribution des droits utilisateur. Vous pouvez en savoir plus sur cette procédure ici. (Par Norman Girard, Vice Président et directeur général Europe de Varonis)

La biométrie peut-elle vraiment remplacer les mots de passe ?

Les hackers du Chaos Computer Club ont réussir, fin décembre, à reproduire l’empreinte digitale du ministre allemand de la défense à partir de photos publiques en haute définition. Sachant qu’ils avaient précédemment montré qu’ils savent utiliser ces empreintes reconstituées sur les capteurs des téléphones portables grand public… Prenons un peu de recul et analysons ce que cela veut dire pour l’avenir de l’authentification en ligne. Par Emmanuel Schalit, CEO de Dashlane.

Il y a traditionnellement trois types de facteurs qui permettent d’authentifier un individu :
·         Ce qu’il sait (mot de passe, code pin, question secrète…)
·         Ce qu’il possède (jetons, cartes…)
·         Ce qu’il est (signature de l’iris, empreinte digitale…)

Les systèmes informatiques très sensibles des gouvernements ou des grandes entreprises utilisent souvent des processus d’authentification forte, multi facteurs, qui requièrent la mise en œuvre de deux ou trois facteurs parmi les trois types citées ci-dessus. Les sites Internet grand public quant à eux utilisent des systèmes d’authentification simples, basés sur un identifiant et un mot de passe connu uniquement de l’utilisateur. Pour des raisons pratiques, les consommateurs ne sont pas prêts à utiliser des systèmes multi facteurs sur les dizaines de sites web qu’ils utilisent régulièrement.

Quels sont les avantages et les désavantages de la biométrie pour l’authentification en ligne des consommateurs?
Le point fort de la biométrie c’est qu’elle résout à la fois le problème de l’identification (déterminer l’identité d’un individu) et de l’authentification (confirmer son droit à accéder à un contenu ou un service). Sur le papier c’est un bon outil pour prévenir l’usurpation d’identité et de nombreuses fraudes. On peut me voler ma carte de crédit ou mes mots de passe mais on ne peut pas me voler mon empreinte digitale… C’est ce qu’on pensait jusqu’à maintenant. La reconstitution d’empreinte réalisée par les hackers la semaine dernière bouleverse cette croyance.

Désormais on sait que l’authentification biométrique peut être piratée comme toute autre forme d’authentification. Et apparaît alors un gros inconvénient : à la différence des mots de passe, les données biométriques ne peuvent pas être modifiées en cas de piratage,  si on vous vole vos empreintes digitales, vous ne pouvez pas les remplacer par de nouvelles. Et si tous vos comptes sont protégés par la même information biométrique, ils risquent devenir tous vulnérables en même temps. Il y a d’autres limites à l’utilisation de données biométriques : elles ne peuvent être partagées et elles ne peuvent pas être rendues anonymes. Le partage et l’utilisation anonyme d’identifiants sont cependant de plus en plus répandus sur le web…

La biométrie est pertinente pour ajouter un facteur d’authentification supplémentaire dans le cadre de l’authentification multi facteurs mais il y a peu de chances qu’elle succède au mot de passe comme standard pour l’ensemble des sites, contrairement à ce que l’on veut nous faire croire. Utilisés correctement (un mot de passe fort et unique pour chaque site web), les mots de passe ont de réels avantages :

·         Un mot de passe peut être volé mais si vous utilisez un mot de passe unique pour chaque site, l’intégrité de vos autres accès n’est pas compromise en cas de vol. C’est différent avec les données biométriques qui sont par définition les mêmes partout
·         Un mot de passe peut être partagé, ce qui est nécessaire à la fois en famille et au travail. Les comptes Netflix à la maison ou les comptes Twitter d’entreprise sont par exemple généralement accessibles via un seul compte dont les identifiants sont partagés.
·         Le mot de passe préserve l’anonymat qui est très important pour les internautes. Que serait Twitter sans la possibilité de créer des comptes anonymes ?

Compte tenu de notre utilisation croissante d’Internet, nos cerveaux ne peuvent plus accomplir seuls toutes les tâches nécessaires pour bien gérer ses mots de passe : génération aléatoire, stockage sous forme cryptée, mémorisation, changement des mots de passe. Nous avons trop de comptes et trop d’appareils pour cela. C’est pourquoi de plus en plus d’utilisateurs d’Internet se reposent sur un gestionnaire de mot de passe pour s’assurer de respecter les règles de bases du bon usage des mots de passe.

Certains voient les mots de passe comme un système temporaire qui sera remplacé très rapidement par un système d’authentification ultra sophistiqué. Cela sera peut-être vrai un jour mais en attendant, le mot de passe reste le standard, et un standard ne se remplace pas si facilement. Pour preuve, nous utilisons toujours le clavier au format azerty, non pas parce que l’ordre de ces lettres est nécessaire aujourd’hui (c’était le cas uniquement sur les machines à écrire avec ruban), mais parce que c’est devenu un standard, et qu’aucune innovation n’a réussi à le supplanter, en termes de facilité d’usage comme en termes de déploiement. Nous ferions mieux de veiller à bien utiliser nos mots de passe plutôt que de croire à une hypothétique solution miracle !

Conservation des données et entreprises

Nouvelle loi relative à la conservation des données : Quels sont les impacts pour les entreprises et les administrations ? Les changements qu’il va falloir intégrer avec la récente entrée en vigueur de la loi du 13 novembre 2014 visant à encadrer l’apologie d’actes terroristes, notamment sur le net. (par Olfeo)

A l’heure où le gouvernement travaille sur des mesures permettant de mieux prévenir le terrorisme notamment sur Internet suite aux attentats en France, deux textes ont déjà vu le jour depuis début 2015. Ainsi le 1er janvier 2015, une nouvelle loi en matière de conservation des données a vu le jour à
travers le décret n° 2014-1576 du 4 décembre 2014 et le 10 janvier la loi du 13 novembre 2014 est entrée en vigueur afin d’encadrer l’apologie d’actes terroristes, notamment sur le net.

Quel impact l’entrée en vigueur de ce décret pour les entreprises et les administrations en matière de conservation des logs ?
A travers le décret n° 2014-1576 du 4 décembre 2014, les données auxquelles les services de renseignement et de défense peuvent avoir accès sont des données dites de connexion, telles que, notamment :

o   l’identifiant de la connexion ;
o   les dates et heure de début et de fin de la connexion ;
o   les données relatives aux destinataires de l’utilisation

Les services relevant de la sécurité intérieure, de la défense, de l’économie et du budget, chargées notamment de rechercher des informations intéressant la sécurité nationale, la criminalité et la délinquance organisée ou la prévention du terrorisme, sont habilités à demander l’accès à ces données de connexion. Ces « personnalités qualifiées » peuvent solliciter une demande d’accès aux données de connexion, en temps différé comme en temps réel, au groupement interministériel de contrôle.

Le groupement interministériel de contrôle transmet ensuite aux opérateurs de communication électroniques, aux fournisseurs d’accès à internet, aux hébergeurs et par extension aux entreprises et administrations (loi n° 2006-64 du 23 janvier 2006, relative à la lutte contre le terrorisme – alinéa 2 de l’article L. 34-1) la demande d’accès aux données ;

Les données transmises par ces derniers sont ensuite conservées, pour une durée maximale de trois ans, par le Premier ministre et sont automatiquement effacées passé ce délai. Par conséquent, ce décret modifie la durée de conservation des données collectées par le groupement interministériel de contrôle, qui passe d’un an à trois ans, et sont conservées par le Premier ministre seul.

Toutefois il ne modifie pas l’obligation de conservation, durant un an, par les opérateurs de communications électroniques, les fournisseurs d’accès à internet et les hébergeurs, entreprises et administrations des données de connexion. Depuis le 10 janvier 2015, l’utilisation d’Internet pour faire l’apologie d’actes terroristes est devenue circonstance aggravante à travers l’article 421-2-5 du code pénal.

Cet article dispose que « le fait de provoquer directement à des actes de terrorisme ou de faire publiquement l’apologie de ces actes est puni de cinq ans d’emprisonnement et de 75.000 € d’amende », et précise que « les peines sont portées à sept ans d’emprisonnement et à 100.000 euros d’amende lorsque les faits ont été commis en utilisant un service de communication au public en ligne ». Une entreprise ou administration peut ainsi être sollicitée par le groupement interministériel de contrôle (décret n° 2014-1576 du 4 décembre 2014) pour une demande d’accès aux données de connexion, en temps différé comme en temps réel.

Pour conclure, ces deux dernières évolutions de la législation française en matière de lutte contre le terrorisme ne font que mettre l’accent sur la réelle obligation de filtrer pour les entreprises et les administrations en France. Néanmoins, d’autres évolutions sont à prévoir dans le cadre des réflexions du gouvernement pour mieux prévenir les menaces terroristes.

Le téléphone sécurisé BlackPhone… pas si secure que ça

Une faille sérieuse découverte dans le téléphone portable ultra sécurisé BlackPhone. Le smartphone qui protège des écoutes peut être infiltré !

Un hacker australien a découvert comment piéger la sécurité, pourtant très poussée, du téléphone BlackPhone. L’appareil permet de chiffrer les appels et les contenus qu’il diffuse. Du moins, ça c’était avant. Avant qu’un bidouilleur découvre qu’avec un simple SMS envoyé à l’application « Silent » il était possible d’exécuter un code malveillant et de prendre la main sur le téléphone. Une injection découverte en une semaine par Mark Dowd. Le fabricant du BlackPhone annonce une rustine pour son matériel. Un téléphone qui coûte 550€. (Register)

Le site de l’Élysée géré par une ferme américaine ?

Faut-il s’inquiéter de cette idée numérique ? Le site Internet de la Présidence de la République Française serait hébergé par une société américaine.

Loin de nous de penser que l’hébergeur américain COLT soit une mauvaise entreprise. Loin de nous de penser que Level 3 espionne ses clients. Mais s’il existe bien un site en France qui doit être hébergé sur le territoire, et par une entreprise hexagonale, c’est bien celui de l’Élysée. Nous imaginons mal voir le site de la Maison Blanche finir dans les serveurs d’Oceanet Technology ou OVH, même sur le sol américain.

Le site de l’Élysée est hébergé par qui ?

D’après les informations de l’AFNIC, le site passerait par les câbles et serveurs de la société COLT Imaginet ; Selon Geolook, Elysee.fr passe aussi par une ferme du Kensas (La localisation à la sauce Google Map, ndr), mais plus sérieusement par les tuyaux de l’américain Level 3 Communications, Inc (certainement, entre autre, pour soutenir une éventuelle attaque DDoS, NDR). Les deux géants ont débarqué en force, en 2012, sur le territoire français.

En visitant le portail présidentiel, nous découvrons une autre information. Le site serait hébergé par Bears Tech. Bref, la souveraineté de la France 2.0 semble promenée d’ hébergeur et hébergeur ?

Google Map situe le site de l’Élysée… dans une ferme du Kansas 🙂

Bref, dans une période ou des Snowden (officiels ou non) expliquent les infiltrations étatiques, que le FBI arrête encore des espions sur son sol, les plus paranoïaques peuvent se dire que tant de partenaires pour un hébergement multiple, voilà qui est troublant. Rien que pour les correspondances entre les Français et le Président. Un formulaire, comme des pages, qui n semblent pas utiliser le https. Même plus besoin de lancer des satellites d’espionnages ou de mettre une pince crocodile sur les câbles sous-marin au large de Marseille.

Des portes dérobées découvertes dans des terminaux Android

DeathRing et CoolReaper, des portes cachées installées dans des téléphones Android. Ils ont pu toucher des millions d’utilisateurs.

Palo Alto Networks a révélé des informations sur une porte dérobée présente sur des millions de terminaux mobiles Android vendus par Coolpad, l’un des plus gros fabricants de Smartphones basé en Chine. Baptisée « CoolReaper », cette porte dérobée expose les utilisateurs à d’éventuels actes de malveillance et semblerait avoir été installée et conservée par Coolpad malgré les objections des clients.

Il arrive fréquemment que les fabricants d’équipements installent des logiciels sur le système d’exploitation mobile Android de Google pour doter les appareils Android de fonctionnalités et de possibilités de personnalisation supplémentaires. Certains opérateurs de téléphonie mobile installent même des applications permettant de recueillir des données sur les performances des appareils. Mais d’après l’analyse détaillée de l’Unité 42 – l’équipe d’analyse des menaces de Palo Alto Networks – CoolReaper ne se contenterait pas de collecter simplement des données d’utilisation de base. Son fonctionnement s’apparenterait davantage à celui d’une véritable porte dérobée permettant d’accéder aux appareils Coolpad. Coolpad semblerait également avoir modifié une version du système d’exploitation Android pour rendre cette porte dérobée quasi invisible pour les programmes d’antivirus.

Découvert par le chercheur Claud Xiao de Palo Alto Networks, CoolReaper a été identifié sur 24 modèles de téléphones vendus par Coolpad et pourrait, si l’on en croit les données commerciales de Coolpad accessibles au public, impacter plus de 10 millions d’utilisateurs.

« Il est naturel que les fabricants d’équipements sous Android préinstallent des logiciels qui offrent des fonctionnalités et permettent de maintenir leurs applications à jour. Mais la porte dérobée évoquée dans ce rapport dépasse le cadre que connaissent les utilisateurs : elle permet à Coolpad de prendre le contrôle complet des équipements affectés, de rendre le logiciel invisible pour les antivirus et expose les utilisateurs à la merci d’actes de malveillance. Nous encourageons vivement les millions d’utilisateurs Coolpad susceptibles d’être concernés par CoolReaper d’inspecter leurs appareils pour y rechercher l’éventuelle porte dérobée et prendre les mesures appropriées pour protéger leurs données. » – Ryan Olson, directeur de la recherche au sein de l’Unité  42 chez Palo Alto Networks

Contexte et effets de CoolReaper
L’intégralité des résultats de l’analyse de CoolReaper figure dans le rapport de l’Unité 42, « CoolReaper : The Coolpad Backdoor » préparé par Claud Xiao et Ryan Olson qui paraît aujourd’hui. Dans ce rapport, Palo Alto Networks publie également la liste des fichiers à vérifier sur les terminaux Coolpad susceptibles d’indiquer la présence de la porte dérobée CoolReaper. Comme l’ont observé les chercheurs, CoolReaper est capable d’effectuer chacune des tâches suivantes, avec un potentiel de dangerosité pour les données sensibles des utilisateurs ou des entreprises. Un pirate malintentionné pourrait par ailleurs exploiter une vulnérabilité découverte sur le système de contrôle (back-end) de CoolReaper.

CoolReaper est capable de télécharger, installer ou activer n’importe quelle application Android sans autorisation ou notification de l’utilisateur ; effacer des donnés utilisateur, désinstaller des applications existantes ou désactiver des applications système ; informer les utilisateurs d’une fausse mise à jour OTA (Over-The-Air) qui, au lieu de mettre à jour le terminal, installe des applications indésirables ; envoyer ou insérer des messages SMS ou MMS arbitraires sur le téléphone ; transmettre à un serveur Coolpad des informations concernant le terminal, sa localisation, l’utilisation des applications, l’historique des appels et des SMS.

Prise en compte par Coolpad
L’Unité 42 a commencé à observer ce que l’on a baptisé CoolReaper suite aux nombreuses réclamations publiées sur les forums Internet par des clients de Coolpad en Chine. Au mois de novembre, un chercheur qui travaillait avec le site Wooyun.org a identifié une vulnérabilité sur le système de contrôle back-end de CoolReaper. Cette découverte a permis de comprendre que Coolpad contrôlait lui-même le backdoor présent dans le logiciel. Un site d’information chinois, Aqniu.com, a par ailleurs signalé l’existence de la porte dérobée et ses pratiques abusives dans un article paru le 20 novembre 2014. Au 17 décembre 2014, Coolpad n’a toujours pas répondu aux nombreuses demandes d’assistance de Palo Alto Networks. Les informations de ce rapport ont également été transmises à l’équipe de sécurité Android de Google.

De son côté Lookout découvre un logiciel malveillant pré-chargé dans des smartphones. DeathRing est un cheval de Troie chinois, préinstallé sur toute une série de smartphones parmi les plus populaires en Asie et en Afrique. Bien que sa détection ne soit pas plus fréquente qu’un autre logiciel malveillant, nous le considérons menaçant, notamment de par sa présence sur les smartphones dès leur sortie d’usine, et car il a été détecté aux quatre coins de la planète.

Autre particularité de ce malware, sa méthode de distribution. Pour la seconde fois en 2014, c’est en pré-chargeant le malware directement dans la chaîne d’approvisionnement que DeathRing atteint sa cible. Nous n’arrivons pour le moment pas à déterminer à quelle étape de la chaîne d’approvisionnement DeathRing est installé sur les smartphones. Nous savons toutefois que, pour de nombreux portables, il est installé dans le répertoire système le rendant extrêmement difficile à éradiquer. Il n’est malheureusement pas possible aux prestataires de services de sécurité de supprimer ce logiciel malveillant car il est installé dans le répertoire système des portables.

Recommandations

·         Vérifiez la provenance du téléphone que vous achetez.
·         Téléchargez une application de sécurité comme celle de Lookout, qui sert de première ligne de défense pour votre portable. Si vous découvrez qu’un tel logiciel malveillant est pré-chargé sur votre portable, demandez à vous faire rembourser.
·         Consultez régulièrement votre facture téléphonique afin de détecter les frais suspects.

Les pirates d’Anunak s’attaquent aux banques russes

Des pirates informatiques baptisés Anunak se sont spécialisés dans les attaques numériques à destination des banques russes. 20 millions d’euros auraient été volées.

La société néerlandais Fox-IT, spécialisée dans la sécurité informatique, a annoncé avoir terminé une enquête sur un groupe de pirates qu’elle a baptisé Anunak. Ces « visiteurs » ne visent que les banques russes. Méthode employée, courriels piégés et infiltration/installation d’outils malveillants comme des keylogger [logiciel d’espionnage, NDR] qui ont pour mission d’intercepter la moindre frappe sur un clavier.

En 2013, les voleurs 2.0 se seraient invités dans une cinquantaine de banques. D’après la société FOX It, les pirates auraient ainsi pu manipuler des distributeurs de billets. Deux entreprises bancaires piratées ont perdu leur licence bancaire suite aux méfaits d’Anunak.

Google accuse la MPAA de manipuler la justice

L’affaire du piratage de Sony Picture n’a pas fini de faire les vagues. Il faut dire aussi que les donnés diffusées par les pirates ont de quoi faire sourire, rougir ou mettre très en colère certains acteurs médiatique, comme Google.

Dans les courriers et autres fichiers lâchés sur Internet par le/les pirates, on apprend que la Motion Picture Association of America a manipulé la justice américaine afin que Google supprime de son moteur de recherche les liens permettant de mettre la main sur des liens ou des sites renvoyant sur des contrefaçons. On comprend mieux pourquoi Sony a menacé la presse en indiquant qu’elle n’avait pas le droit de télécharger, lire et utiliser les informations mis en pâture par le/les pirate(s).

Bilan, le New York Times a lu et analysé les documents en question. Le journal a comparé avec les informations légales proposées lors du procès. Bilan, le procureur en charge du dossier, Jim Hood, a tout simplement reçu un courrier des avocats de la MPAA qui lui indiquaient quoi dire et faire.

Google a expliqué sur son blog qu’il n’était pas content et annonce que cette méthode n’était rien d’autre qu’une conspiration à son encontre. « La lettre a été signée par le procureur Wood, mais a été rédigée par un avocat du cabinet Jenner & Block qui travaille pour la MPAA ». souligne le New York Times.

Bref, le monde merveilleux du 7ème art révèle sa véritable facette. Nous sommes à deux doigts de dire merci à ce/ces pirates.

Énorme faille de confidentialité découverte dans les réseaux de téléphonie mobile

Deux chercheurs allemands, spécialisés dans la sécurité informatique, ont découvert ce qui semble être un cas grave de fuite concernant les téléphones portables.

D’après Tobias Engel et Karsten Nohl, la faille pourrait permettre à des criminels et des agences de renseignement d’espionner les appels téléphoniques privés et les messages texte transmis via les réseaux cellulaires.

Le problème apparaît dans le système de signal 7 (SS7), un réseau mondial de télécommunications dont vous n’avez très certainement jamais entendu parlé. Sept permet aux opérateurs de téléphonie de faire transiter les messages et les SMS à travers le monde. Le Washington Post a rapporté que les chercheurs ont découvert des trous de sécurité dans certaines des fonctions SS7 normalement utilisées. SS7 a été conçu dans les années 1980. Il est évident que ce dernier soit criblé de vulnérabilités qui portent atteinte à la vie privée des milliards d’utilisateurs de cellulaires de part le monde.

Les failles peuvent permettre de localiser les appelants, n’importe où dans le monde, écouter les appels, les enregistrer. Il serait également possible de frauder les utilisateurs, ainsi que les opérateurs de téléphonie mobile en utilisant certaines fonctions SS7. Deux commandes semblent être particulièrement intéressantes.

La première pourrait permettre de détourner un téléphone portable en interceptant les appels qu’il reçoit. Une sorte de Man-in-middle. Avec un tel système en place, les appels peuvent être enregistrés secrètement. Deuxième commande, un pirate situé à proximité de sa cible pourrait utiliser des antennes radio pour intercepter les appels et les SMS traversant la zone « d’écoute ». Il faut une clé temporaire SS7 pour déchiffrer les communications enregistrées.

La semaine dernière, Nohl a mis ses découvertes en pratique en démontrant le danger à un sénateur allemand en déchiffrant ses SMS.

Pour se protéger, il est fortement conseillé d’utiliser des outils tels que FaceTime (Apple), Signal (Whisper System) ou RedPhone qui permettent d’avoir une communication sécurisée sur un canal non sécurisé.

007 espionne deux cables sous-marins de Vodafone

L’agence britannique GCHQ aurait espionné deux câbles sous marins de Reliance Communication pour accéder aux données de millions de personnes.

L’Inde, comme des millions d’Internautes sont en colères après le GCHQ (General Communications Headquarters), les grandes oreilles britanniques, sœurs jumelles de la Nationale Security Agency de l’Oncle Sam. Dans ce qui peut être qualifié comme une autre révélation majeure des dossiers volés d’Edward Snowden, ancien analyste privé employé par la NSA, il vient d’être révélé par la presse britannique, allemande et indienne (Channel4, Süddeutsche Zeitung), que l’agence britannique « d’intelligence » a piraté deux grands câbles sous-marins de Reliance Communications. L’intimité numérique de millions d’utilisateurs aurait été compromise, sans parler de plusieurs gouvernements, dont l’Inde, l’Égypte, la péninsule arabique, la Malaisie, la Thaïlande, Hong Kong, la Chine continentale, Taïwan et le Japon.

Le piratage aurait été réalisé avec l’aide d’une société privée achetée dernièrement par le géant des télécommunication Vodafone. Ce « copain » aurait permis de pirater les câbles de Reliance Communication, ainsi que 27 autres « tuyaux » passant par le Royaume. Une action planifiée baptisée « Pfenning Alpha« , en partenariat avec la NSA américaine. Une ponction qui aurait durée de 2009 à 2011 à partir de Skewjack Farm, dans le sud de l’Angleterre.

Les câbles Reliance acheminent le trafic de données Internet entre l’Asie, l’Europe  (Flag) et le continent américain (Flag Atlantic 1).

Il y a un an, Le Monde rappelait que la France n’était pas en reste avec ce genre de « partenariat » avec la mise sur écoute d’un câble sous-marin. « Ce flux d’informations étranger-France, cette « matière première » comme la qualifie la NSA dans une note révélée par M. Snowden, fait l’objet d’une large interception par la DGSE« . Bref, la NSA a des pinces crocodiles un peu partout !

En février 2013, la NSA confirmait sa main mise sur les données transitant par le câble SEA-ME-WE 4 « Nous avons réussi à collecter les informations de gestion des systèmes du câble sous-marin SEA-ME-WE » confirmait alors la grande muette. (HindusTimes)

Il était possible de pirater Paypal d’un clic de souris

Yasser Ali, un étudiant Égyptien vient de toucher 10.000 $ de Paypal. Le chercheur en sécurité informatique avait trouvé le moyen de pirater la grosse tirelire Paypal.

Ali, qui est ingénieur en mécanique, a découvert le moyen de passer outre la sécurité mise en place par Paypal. Inquiétant quand on connait les masses d’argent qui peuvent transiter par le géant américain. Via un simple clic, sur un lien particulièrement formulé dans un courriel envoyé à une cible, un pirate pouvait prendre la main sur le compte Paypal ciblé, et l’exploiter à loisir.

PayPal n’a pas tardé à répondre à cette alerte. Correction effectuée, Ali a touché 10 000 dollars de récompense. La faille se situait du côté des jetons d’authentification. Ces codes sont envoyés aux clients et sont changés à chaque fois que l’utilisateur clique sur le lien Paypal. Ali a cependant identifié que chaque jeton peut être réutilisé en faisant croire à Paypal que le client « cliqueur » est bien le propriétaire du compte en question. (Ali)

Données personnelles, l’Europe s’active…

La très prochaine Réglementation Générale de l’Union Européenne sur la Protection des Données, prévue pour la fin de l’année, concerne toutes les entreprises disposant de bases de données personnelles. Celles-ci auront 2 ans pour se mettre en conformité avec cette nouvelle réglementation. Des sanctions financières lourdes (jusqu’à 5% du chiffre d’affaires annuel) seront appliquées en cas d’infraction.

Gouverner, c’est prévoir. Cette maxime doit être complétée par l’évidence qu’il faut, pour anticiper les décisions, disposer de l’information. Toutes les entreprises qui utilisent des bases de données personnelles doivent donc aujourd’hui s’intéresser à la future Réglementation Générale de l’Union Européenne sur la Protection des Données qui verra le jour à la fin de l’année. Avec d’autant plus d’attention que des sanctions financières lourdes (jusqu’à 5% du chiffre d’affaires annuel) seront appliquées en cas d’infraction.

Une Réglementation Générale sur la Protection des Données
Soucieuse de renforcer les droits sur la vie privée en ligne, la Commission Européenne a proposé le 25 janvier 2012 une réforme de l’UE 95/46 /CE sur la protection des données, une réglementation déjà vieille de 10 ans. Depuis la mise en œuvre de la directive initiale, les progrès technologiques ont en effet entraîné une modification profonde de la façon de collecter, de rendre accessibles et d’utiliser les données. Une proposition de Réglementation Générale sur la Protection des Données a donc vu le jour. Approuvée par le Parlement Européen en mars dernier, elle est en cours d’adoption par le Conseil de l’Union Européenne et sera effective d’ici la fin de l’année, c’est-à-dire dans un mois, pour entrer en vigueur définitive après une période transitoire de deux ans.

Des conséquences pour tous les résidents de l’Union…
La Réglementation Générale sur la Protection des Données sera applicable si l’entreprise ou le sujet des données – la personne – est installé dans l’Union Européenne. Ce qui est déjà le cas de la Directive actuelle qui soumet les entreprises européennes à des règles beaucoup plus strictes que les entreprises hors UE. Désormais, les entreprises établies en dehors de l’Union Européenne devront obéir aux mêmes normes que les sociétés européennes lorsqu’elles traiteront des données personnelles de résidents de l’UE.

Par donnée personnelle, la Commission Européenne désigne « toute information relative à une personne physique, se rapportant à sa vie privée, professionnelle ou publique. Il s’agit du nom, d’une photo, d’une adresse électronique, de coordonnées bancaires, de messages sur les réseaux sociaux, d’une information médicale ou de l’adresse IP d’un ordinateur. »

Les principales modifications touchent à trois sujets majeurs.
Le droit à effacer des données personnelles
Le droit à l’oubli numérique permettra aux personnes qui veulent maîtriser leur vie en ligne de ne plus avoir de données personnelles stockées, traitées ou accessibles. Tout particulier pourra obtenir qu’elles soient supprimées, à condition qu’aucun motif légitime ne justifie leur maintien.

Chaque utilisateur final aura le droit de transférer des données d’un service à l’autre. D’autre part, les entreprises devront obtenir l’accord des intéressés pour recueillir leurs données personnelles. La non-obtention ou la non-fourniture de ce consentement invalidera le processus. Les entreprises doivent être en mesure de prouver comment les données personnelles sont traitées, recueillies, conservées, accessibles et utilisées. Elles doivent pouvoir produire l’accord explicite qui leur permet de traiter les données en question.

Le Responsable de la protection des données
Les entreprises de plus de 250 salariés seront tenues de nommer un Responsable de la protection des données, dont les coordonnées devront être publiées, pour veiller au respect de la réglementation. En cas de violation des données, il devra informer les organismes de réglementation en fournissant des renseignements détaillés, dans les 72 heures qui suivent la prise de connaissance de l’infraction. Toute action ayant un impact «hostile» devra être notifiée. En conséquence, l’entreprise doit se préparer et prendre les dispositions nécessaires pour fournir les informations détaillées sur les violations de données, aux autorités compétentes, dans le laps de temps autorisé. Ces exigences signifient que l’entreprise doit être capable d’identifier rapidement l’infraction et mesurer l’étendue de la fuite.

Une protection intégrée
Des garanties de protection des données devraient être intégrées dès les premiers développements des produits et des services proposés par les entreprises. Les paramètres par défaut respectant la vie privée devraient devenir la norme, comme par exemple sur les réseaux sociaux.

Des conséquences importantes pour l’entreprise
La Directive en vigueur n’est pas appliquée de la même manière dans tous les pays membres de l’Union Européenne. La nouvelle Réglementation sur la Protection des Données sera, au contraire, mise en œuvre de manière identique dans tous les pays membres. Le fait que ce soit une Réglementation et non une Directive signifie qu’elle sera directement applicable à chaque Etat membre de l’UE.

Le respect de la Réglementation évitera des pénalités financières et d’éventuelles poursuites judiciaires. Des sanctions sont prévues. Etablies en fonction de l’ampleur de la fuite de données, elles peuvent atteindre 2 à 5% du chiffre d’affaires annuel global et aller jusqu’à 100 millions d’euros.

Une grande sévérité pour les entreprises !
Les diverses modifications comme le droit à l’oubli, l’accès facilité pour l’utilisateur à ses propres données, l’accord nécessaire pour pouvoir utiliser ou traiter les données des particuliers, la nomination d’un Responsable à la protection des données, la notification et les informations concernant les flux en cas de violation ainsi que la confidentialité par défaut sont évidemment à inclure dans le plan d’évolution du Système d’Information, et cette nouvelle réglementation, qui a des conséquences importantes sur l’organisation de l’entreprise, doit être mise en place avec attention.
Comment se conformer à cette nouvelle norme ?

La Réglementation Générale sur la Protection des Donnée engendrera des changements au niveau de la collecte, du stockage, de l’accessibilité et de l’utilisation des données. Quant à l’obligation de déclarer toute violation des données, cela nécessite un système actif de surveillance des échanges et des flux de données et un certain nombre de bonnes pratiques.

Un examen approfondi des politiques de sécurité et de protection des données ainsi que des rôles et responsabilités au sein de l’entreprise s’impose. La priorité est un audit pour évaluer les risques et déterminer les actions à entreprendre en fonction des faiblesses propres à l’entreprise sur ce sujet. En second lieu, l’adoption d’une solution de SIEM* est un moyen efficace de contrôler l’accès aux systèmes où sont stockées les données personnelles. Ce type de solution permet aussi de surveiller la sécurité des systèmes et recevoir des alertes quand on y accède. Les logs fournissent en effet une vision complète et exacte de ce qui a été consulté. Il est donc possible d’informer rapidement les organismes de réglementation en cas de violation des données. Il est également possible de configurer des rapports prouvant la conformité à la Réglementation, ce qui aide considérablement les Responsables de la protection des données.

Faire appel à des experts et mettre en place dès 2015 ces nouvelles exigences en matière de sécurité et de conformité s’avère d’ores et déjà une tâche à planifier. On peut bien sûr penser que la mise en œuvre effective de la réglementation étant prévue après une période de deux ans, rien ne presse… Mais l’expérience montre que l’examen d’une structure organisationnelle ainsi que les mises à niveau nécessaires du système prennent du temps. Anticiper est aussi un avantage concurrentiel (voire marketing) pour les entreprises utilisant pour leur métier de gros volumes de données personnelles. (Par Frédéric Saulet, Directeur Régional Europe du Sud de LogPoint.)

* SIEM : Security Information and Event Management – Le principe du security information management est de gérer les événements du système d’information (Wikipédia).