Archives de catégorie : Banque

La sécurité des clients des banques améliorée avec la DSP2

La nouvelle directive des services de paiements (DSP2) est entrée en vigueur il y a maintenant deux ans, le 13 janvier 2018, dans le but notamment d’introduire de nouvelles exigences en matière de sécurité et de protéger les consommateurs. Dans cet objectif, elle impose une authentification forte lors des paiements en ligne afin de réduire l’ampleur de la fraude.

Andrew Shikiar, Executive Director de l’Alliance FIDO, explique comment la DSP2 améliore la sécurité des clients des banques au quotidien, et dans quelle mesure les acteurs traditionnels peuvent augmenter leur niveau de sécurité tout en adoptant davantage de services digitaux : « La nouvelle directive sur les services de paiements (DSP2) a été introduite pour améliorer la sécurité des transactions en ligne et réduire la fraude, en exigeant des institutions financières qu’elles déploient une authentification multifactorielle pour certains scénarios en fonction du montant de la transaction et du niveau de risque. Les consommateurs n’ont peut-être pas encore remarqué de grands changements dans leurs expériences de services bancaires en ligne ; L’Autorité Bancaire Européenne ayant en effet retardé la pleine mise en conformité des solutions d’authentification pour les paiements en ligne jusqu’en décembre 2020 pour donner au secteur plus de temps pour se préparer. Toutefois, la DSP2 signifiera en fin de compte que les consommateurs bénéficieront d’une expérience beaucoup plus sécuritaire lors de transactions bancaires en ligne. Par exemple, l’authentification forte du client (SCA), dans le cadre de la nouvelle directive, obligera les banques et les autres fournisseurs de services financiers à mettre en œuvre, à tester et à vérifier leurs mesures de sécurité, ce qui permettra d’améliorer les processus de gestion des fraudes.« 

Une révision des processus d’authentification traditionnels

Les banques traditionnelles sont pour leur part, à présent en concurrence avec de nombreux challengers qui opèrent exclusivement en ligne, tout en faisant face à des changements réglementaires tels que la DSP2, qui exige une révision des processus d’authentification traditionnels. Mais la bonne nouvelle est qu’il existe maintenant des normes qui offrent un moyen facile à déployer pour répondre aux exigences liées à l’authentification forte du client, tout en satisfaisant la demande des organisations et des utilisateurs en matière de simplicité dans le cadre des transactions.

Biométrie et DSP2

De plus, les banques ont la possibilité de tirer parti des appareils déjà entre les mains de la plupart des consommateurs, tels que les smartphones et les ordinateurs portables avec lecteur biométrique, pour répondre aux exigences de l’authentification forte requise par la DSP2. Cela peut aider les banques à offrir le niveau de commodité supérieur auquel s’attendent les utilisateurs des services bancaires en ligne d’aujourd’hui.

La sécurité, la confidentialité et la convivialité peuvent véritablement aller de pair, sans introduire une foule de complications supplémentaires pour les banques et les fournisseurs de services financiers. Les acteurs les plus performants du secteur seront ceux qui prendront des mesures pour saisir cette occasion sans tarder.

Pourquoi le niveau de conformité de la sécurité des paiements diminue-t-il ?

Lorsque les entreprises subissent une attaque, celle-ci cible souvent les informations personnelles et financières des clients issues des données des cartes de paiement. La norme de sécurité de l’industrie des cartes de paiement (PCI DSS) a été conçue pour protéger les données de paiement à partir du point d’achat. De manière surprenante, Verizon a observé une chute de la conformité à cette norme au cours des dernières années.

Le rapport sur la sécurité des paiements 2019 de Verizon approfondit cette analyse afin de déterminer la cause de ce phénomène. À l’approche du lancement de la nouvelle version 4.0 de la norme PCI DSS, il explique surtout comment les entreprises peuvent inverser cette tendance en réévaluant leur manière de déployer et structurer leurs programmes de conformité.

Suite au lancement initial de la norme PCI DSS par Visa Inc. en 2004, beaucoup ont supposé que les entreprises parviendraient à atteindre une conformité efficace et durable dans les cinq ans. Aujourd’hui, 15 ans plus tard, le nombre de sociétés parvenant à une conformité durable a chuté de 52,5 % (PSR 2018) à son niveau le plus bas, à peine 36,7 % à l’échelle internationale. Sur le plan géographique, les entreprises de la région APAC (Asie-Pacifique) démontrent une capacité à maintenir leur statut de conformité complète (69,6 %), contre 48 % dans la région EMEA (Europe, Moyen-Orient et Afrique) et à peine 20,4 % (une sur cinq) en Amérique.

Les domaines d’activités à la loupe

L’examen des principaux secteurs d’activité nous permet d’observer la diversité de leur cote de conformité, mais également ce qui leur manque pour parvenir à une conformité complète ainsi que les mesures correctives à adopter par chaque secteur pour améliorer ses performances.

Commerce – Il y a quatre ans, les données des distributeurs étaient le plus souvent compromises au niveau du point de vente. Depuis lors, le lancement aux États-Unis de la technologie EMV (Europay, Mastercard et Visa) semble avoir réduit la proposition de valeur des fraudes aux cartes de paiement, et notre étude a établi que les piratages de données surviennent principalement via les applications Web. Les failles de sécurité n’ont cependant pas été entièrement éradiquées. Les commerçants doivent demeurer vigilants quant à la protection des données des cartes. Leur cote de conformité de 26,3 % est similaire à celle des services informatiques. Parmi leurs lacunes relatives aux exigences de la norme PCI DSS, on compte l’utilisation d’un trop grand nombre de paramètres par défaut des composants du périmètre (exigence 2) et surtout la non-conformité de leur gestion de la sécurité adéquate (exigence 12). Ce phénomène se traduit également par la note la plus faible des secteurs d’activité étudiés obtenue en matière de niveau de préparation aux incidents de piratage de données. En effet, le secteur du commerce peine à identifier les utilisateurs et garantir qu’ils disposent du niveau de privilèges adéquat, faire preuve d’une diligence raisonnable lors des relations avec les prestataires de services, détecter les points d’accès sans fil non autorisés, et gérer un plan de réponse aux incidents.

Secteur hôtelier – Le secteur hôtelier obtient à nouveau la note la plus faible quant au chiffrement des données en transit (exigence 4 de la norme PCI DSS), mais est le seul de l’étude à améliorer ses résultats dans cette catégorie par rapport à l’année précédente. Le secteur hôtelier est également parvenu à mieux se protéger contre les logiciels malveillants (exigence 5). Il présente les progrès les plus notables parmi tous les secteurs d’activité quant à cette exigence en obtenant une conformité de 84,2 %. Le secteur hôtelier est le seul secteur analysé par le PSR 2019 à avoir amélioré ses capacités de contrôle des accès physiques (exigence 9) par rapport à l’année précédente en parvenant à une cote de conformité de 63,2 %. Bien que ce secteur accuse un retard quant à la protection des données des titulaires de cartes stockées (exigence 3), il doit surmonter des difficultés uniques, notamment l’absence de solutions matures conçues pour ce type d’environnement. Les points faibles de l’hôtellerie sont l’identification et l’authentification des utilisateurs, la révision et le test du plan de réponse aux incidents, ainsi que la formation aux responsabilités en cas de piratage.

Finance – Le secteur des services financiers évolue dans un contexte de mutation rapide. Les clients exigent de nouvelles méthodes pour communiquer et effectuer des transactions personnalisées, en particulier via les périphériques mobiles. En parallèle, l’industrie continue d’observer des acteurs issus d’autres secteurs proposer des produits financiers. Au sein de cet environnement très compétitif et régulé, la capacité de protection des données des cartes de paiement fait toute la différence. Les clients s’attendent fortement à ce que les prestataires de services financiers comprennent mieux les besoins de sécurité des paiements que les autres catégories d’entreprises.Les données du PSR suggèrent que le secteur des services financiers se classe en tête quant à la conformité aux exigences de la norme PCI DSS, mais qu’il peut progresser dans le domaine du chiffrement des données en transit (exigence 4) et de la protection contre les logiciels malveillants (exigence 5).

Les conclusions du rapport de cette année font clairement ressortir le fait que de nombreuses entreprises ont encore du chemin à faire pour devenir entièrement conformes, mais qu’elles peuvent y parvenir à l’aide d’outils adéquats et en concentrant leurs efforts sur les points à améliorer. La conformité de la sécurité des paiements est cruciale. Les données du centre VTRAC (Verizon Threat Research Advisory Center) démontrent en outre qu’en l’absence de contrôles adéquats de protection des données, un programme de conformité a plus de 95 % de chances de se révéler transitoire et de devenir potentiellement la cible d’une cyberattaque.

L’étroite corrélation entre l’absence de conformité à la norme PCI DSS et les piratages informatiques fait l’objet de discussions depuis des années. Il n’existe aucun cas documenté publiquement d’une entreprise conforme à la norme PCI DSS ayant subi un piratage de données de cartes de paiement confirmé. La conformité fonctionne ! (Gabriel LEPERLIER – Senior Manager Security Consulting EMEA at Verizon Enterprise Solutions)

Etat de la sécurité des applications des plus grandes banques du monde

Des chercheurs ont mené une enquêtes sur l’état de la sécurité des applications des plus grandes banques du monde. Un des outils posséde une faille connue depuis 2011.

Les nouvelles recherches de la société ImmuniWeb va faire grincer des dents dans le petit monde bancaire. Ils ont étudié la sécurité, la confidentialité et la conformité des applications des plus grandes institutions financières mondiales figurant dans la liste S&P Global 2019. Le résultat a de quoi étonner. En ce qui concerne la conformité, 85 applications Web de banque en ligne ont échoué au test de conformité GDPR ; 49 banque en ligne ont échoué au test de conformité PCI DSS ; 25 app ne sont pas protégées par un WAF.

Vulnérabilités de sécurité

Dans cette étude, on découvre que sept applications Web de banque en ligne contiennent des vulnérabilités connues et exploitables.

La plus ancienne vulnérabilité est connue depuis 2011. 92% des applications bancaires mobiles contiennent au moins une vulnérabilité à risque moyen.

100% des banques ont des problèmes de sécurité ou des problèmes liés aux sous-domaines oubliés.

Pour finir, concernant la sécurité du site web, seuls 3 portails sur 100 affichaient la note la plus élevée «A+» pour le « chiffrement SSL et la sécurité des sites Web ». Dans ce top 3, on trouve un Suisse (credit-suisse.com), un Danois (danskebank.com) et un Suédois (handelsbanken.se).

Pendant ce temps, dans le commerce 2.0

De son côté, le laboratoire Pradeo a étudié 38 applications mobiles d’e-commerce les plus téléchargées au monde. Le rapport montre qu’elles envoient les données personnelles des utilisateurs via de nombreuses connexions non sécurisées (pourcentages précis dans l’article) et présentent en moyenne 13 vulnérabilités de code, dont certaines ayant un haut niveau de sévérité.

Equifax : le piratage à plus de 1,4 milliard de perte

Le piratage informatique a un vrai coût qu’il est difficile de quantifier tant les ramifications venant s’y greffer ne se découvrent pas du jour au lendemain. Un exemple avec le piratage de 2017 de la compagnie Equifax. Deux ans après l’intrusion, la facture ne cesse de gonfler.

Le piratage informatique est déjà psychologiquement difficile à vivre pour toute personne et entreprise impactée par cette malveillance. L’aspect financier l’est encore plus, d’autant que la facture peut continuer à gonfler durant des mois, des années. La banque Equifax en fait les frais depuis 2017. Entre mai et juillet 2017, un pirate s’est invité dans ses informations. Quelques mois plus tard, la société américaine spécialisée dans les crédits à la consommation, révélait une infiltration informatique et le vol des données personnelles d’environ 150 millions de clients.

Elle ne s’était même pas rendue compte du vol. C’est le Department of Homeland Security (DHS) qui informait la société d’une vulnérabilité logicielle ayant permis la ponction.

1,4 milliard de perte depuis 2017

Le dernier Comité d’Entreprise a annoncé une perte de 1.4 milliard de dollars. Perte liée à ce piratage. Cerise sur le gâteau, la société de crédit doit faire face à plusieurs centaines de procès devant des tribunaux Américains, canadiens, Anglais, sans oublier le FTC de l’Oncle sam. Le CEO a tenté de rassurer les actionnaires en indiquant, par la bouche du directeur général, Mark Begor, que plusieurs plaintes avaient été levée via des accords de règlement avec certains recours collectifs et enquêteurs du gouvernement.

Bref, l’assureur a payé ! Il reste encore 2 500 plaintes de consommateurs, des recours collectifs internationaux et nationaux, des litiges entre actionnaires et des actions en justice intentées par des gouvernements et des villes américaines (clientes Equifax). A noter que l’enquête sur ce piratage est toujours en cours aux USA et à l’étranger.

Plus de 2 500 plaintes

Début mai, un groupe de membres du Congrès a présenté un nouveau projet de loi proposant certaines modifications réglementaires qui imposeraient des peines plus lourdes pour toutes les infractions futures liées aux données des américains. Cette modification exige aussi des inspections de cybersécurité et une obligation d’indemnisation des consommateurs en cas de vol de données. La loi propose qu’un bureau de la cybersécurité soit mis en place à la FTC.

Il aurait pour mission d’inspecter et superviser la cybersécurité des structures telles que les agences de notation. Du côté des pénalités, imposer des sanctions obligatoires en matière de responsabilité pour les violations impliquant des données. Une pénalité de base de 100 dollars pour chaque consommateur pour lequel un élément personnel (PII) compromis. 50$ pour chaque PII supplémentaire.

En vertu de ce projet de loi, Equifax aurait payé une amende d’au moins 1,5 milliard de dollars.

Traders home, le trading forcé aux risques multiples

Depuis plusieurs jours, une société de trading harcèle ses interlocuteurs, par téléphone, pour leur vendre du trading et le rêve de gagner des milliers d’euros sans se fatiguer. Prudence !

L’appel débute souvent quelques jours avant d’être en tête à tête, par téléphone, avec un commercial de chez Traders Home. Le premier appel dure rarement plus de 3 secondes. Vous décrochez, et on vous raccroche au nez. Il s’agit d’un bot. D’un système automatisé qui doit permettre à Traders Home, comme à plusieurs autres arnaqueurs (rénover vos combles pour 1 euros ; devenir le parrain d’un jeune enfant en Afrique, …), de s’assurer qu’un humain est bien derrière la ligne téléphonique. Les numéros sont le plus souvent généré automatiquement. Ils sont aussi récupérés via différents itinéraires. Et être inscrit chez bloctel n’y changera rien !

Traders Home

Pour le cas de Traders home, la méthode est simple. Votre interlocuteur vous fait miroiter de l’argent, beaucoup d’argent, en devenant un trader. Vous allez pouvoir miser sur les monnaies (Euros, Dollars), l’or, les cryptymonnaies (bitcoin, …) ou encore sur l’énergie (gaz, électricité…)

Votre commercial (homme ou femme) vous indique que cela ne vous coûtera quasiment rien. Juste une centaine d’euros. Et comme vous êtes des débutants, ils mettent 50 euros de leur poche. Vous voilà ferré. Vous risquez de finir plumé par cette entreprise qui affiche une adresse basée dans les fins fond de l’océan indien. Autant dire que pour râler, il va falloir prendre les rames… et ramer !

Installer un logiciel et reg. arder les euros défilés

La communication peut-être longue. L’interlocuteur vous prend en main. Vous dirige dans les méandres du site web de Traders Home. On vous explique que « c’est super simple […] sans aucun risque« . Il faut juste s’inscrire, choisir l’espace « étudiant » (débutant), fournir un numéro de téléphone (pour votre coach), faire virer 100€ et installer un logiciel « Dans votre téléphone portable ou tablette pour plus de confort » !

Pour rappel, le trading est une véritable activité à risque. Un trader doit être connu favorablement auprès d’une autorité financière. Et devinez quoi… L’AMF, l’Autorité des Marchés Financiers en France n’aime pas du tout Tradershome Ltd. TD est même dans la liste noire de l’AMF.

L’arnaque

« J’ai été contacté en mars, explique Jacqueline à Data Security Breach. Mon interlocuteur m’a fait rêver. Il m’a expliqué que je pouvais gagner énormément d’argent en investissant dans le trading. Je n’ai aucune expérience. Le monsieur m’a indiqué que ce n’était pas utile. Tradershome allait m’aider. Je n’avais rien à faire que de – regarder les euros défiler« .

« J’ai fait un premier versement de 100€. Tout c’est enchaîné très rapidement. J’ai reçu des appels qui m’étaient indiqué provenant de Hong-Kong. On m’appelait chaque jour. Mon – coach – souhaitait que j’augmente mon capital. Plus je verserai, plus je gagnerai, m’affirmait-t-il. Le plus fou c’est qu’au début, je recevais bien mes profits. J’avais versé 1 000€ en mars 2019. J’ai reçu un premier versement de 250€. Bilan, les appels et cette entrée d’argent m’ont incité à placer 4 000 euros. Bilan, 5 000 euros chez eux. Pour me garder, j’ai reçu 740€ sur mon compte en banque, en avril 2019. Sauf que trois semaines plus tard, ma courbe a chuté à 4 700 euros. Il ne me restait plus que 300€. Je n’ai plus jamais eu de nouvelles. J’ai perdu 4 260 dans ce piège.« 

Anubis : cheval de Troie bancaire décortiqué

Anubis 2 est apparu dans le « paysage des menaces » en 2017 en tant que cheval de Troie bancaire en location (disponible pour les fraudeurs dans des forums undergrounds), l’auteur et créateur du malware se surnomme « maza-in ». Si ce dernier a disparu des radars, son outil malveillant est toujours en action.

En tant que malware bancaire, Anubis incite ses victimes à fournir des informations personnelles et sensibles, telles que les logins bancaires, des codes de sécurité bancaire et même des informations de carte de crédit. Mais ce logiciel malveillant va au-delà des attaques « overlay » bien connues, utilisées par les chevaux de Troie bancaires, car il combine des fonctionnalités avancées telles que le streaming d’écran du téléphoné infecté, l’accès à tous les fichiers à distance, l’enregistrement sonore, le key-logging et même un proxy réseau, ce qui en fait un malware bancaire efficace, mais également un potentiel outil pour espionnage.

D’un point de vue opérationnel, Anubis peut être considéré comme l’un des chevaux de Troie bancaires Android les plus utilisés depuis fin 2017. En ce qui concerne les banques Françaises, les suivantes sont ciblées : Axa, Banque Populaire, BNP Paribas, Boursorama, Caisse d’Épargne, Crédit Agricole, Crédit Mutuel, LCL, Palatine ou encore la Société Générale.

L’auteur a disparu, par son code malveillant

Au cours du premier trimestre 2019, l’auteur et créateur du cheval de Troie a disparu, laissant les clients existants sans assistance ni mises à jour; mais le risque demeure et pourrait même augmenter. Les campagnes d’infection d’Anubis comptent parmi les plus importantes jamais enregistrées pour les malwares bancaires : De nombreuses victimes ne sont pas conscientes du fait que le malware ne se déguise pas comme l’app de la banque, il se déguise principalement en tant qu’application tierce et reste inaperçu par les usagers. Anubis se fait par exemple passer pour : de faux jeux mobiles, de fausses mises à jour de logiciels, de fausses applications postales, de fausses applications Flash Player, de fausses applications utilitaires, de faux navigateurs et même de fausses applications de réseau social et de communication.

Les caractéristiques du cheval de Troie en font une menace importante : Habituellement, les chevaux de Troie bancaires effectuent principalement des attaques de type « overlay » afin de collecter les informations personnelles puis volent les SMS pour acquérir les codes bancaires, mais Anubis va plus loin que ça avec la streaming de l’écran du téléphone infecté, l’accès de fichiers à distance (accès au stockage du téléphone), l’enregistrement sonore, le key-loggign et même un proxy réseau (permettant au criminel de se connecter à la banque via le téléphone infecté).

300 banques dans le monde ciblées

Les campagnes d’infection d’Anubis ciblent en moyenne, plus de 300 banques dans le monde: La liste observée dans les campagnes Anubis contient environ 360 cibles, contenant la plupart des banques les plus grandes et les plus connues dans le monde, mais également des applications de communication et de réseautage social largement utilisées, ce qui signifie que personne n’est vraiment protégée, car même si une victime ne fait pas de banque en ligne le malware abusera d’autres applications (Liste complète de cibles en Annexe du blog).

Les malware qui deviennent orphelins ne sont pas toujours un bon signe : Beaucoup de gens pourraient penser que lorsque le propriétaire / auteur du malware disparaît, les opérations s’arrêtent… Malheureusement, ce n’est pas toujours le cas, surtout pas avec Anubis. Bien que l’acteur ait disparu, le cheval de Troie est toujours actif et le pire est que son code a été divulgué/fuit, ce qui pourrait amener de nombreux autres criminels à utiliser le programme malveillant. Toute l’analyse complète à découvrir sur Threat fabric.

Crypto-monnaie et recovery room : 113 sites douteux

Recovery room : l’Autorité des Services et Marchés Financiers diffuse une liste noire de 113 sites web douteux concernant les crypto-monnaies.

 

La FSMA, l’Autorité belge des Services et Marchés Financiers, vient de mettre en ligne une liste qui risque d’intéresser les amateurs de crypto-monnaies et autres internautes attirés par le trading. La FSMA édite depuis 1 an une liste de sites mis sur liste noire pour avoir été acteurs d’escroqueries. Si au début cette liste affichait quelques dizaines de fraudeurs, en décembre 2018, ils sont 113 montrés du doigt. A fuir, donc. Le gendarme du secteur financier belge explique que ces plateformes « proposent un investissement sur la base de crypto-espèces, en mettant l’accent sur son caractère sûr, simple et très lucratif. Elles tentent de gagner votre confiance en vous persuadant qu’il ne faut pas être un expert pour pouvoir investir dans les crypto-monnaies. Prétendent collaborer avec des spécialistes, qui gèrent vos investissements. Confirment en outre que vous pouvez retirer vos fonds à tout moment. Fonds garantis. »

Derrière, des escrocs qui empochent votre argent. Cette liste comprend : des entreprises fournissant, en Belgique (ou depuis la Belgique), des services et produits financiers sans respecter la réglementation financière belge (défaut d’agrément / défaut de publication d’un prospectus/…) ; des entreprises à l’égard desquelles, outre d’éventuels manquements aux réglementations financières dont elle assure le contrôle, la FSMA a constaté de sérieux indices de fraude à l’investissement ; des entreprises à l’origine de fraudes de type « recovery room« .

Recovery room

La fraude de type « recovery room » vise les investisseurs déjà victimes d’une arnaque. Contactés par les escrocs, ils se voient proposer de l’aide en vue de récupérer les sommes perdues. Une technique employée, entre autres, par les escrocs à l’amour, les scammeurs. Ils vous indiquent être policier, par exemple, et doivent vous permettre de retrouver votre argent perdu. Bien évidement, ils réclament des frais de « dossier » ! Les escrocs derrière une « recovery room » sont souvent les mêmes voleurs que dans le cadre de la fraude initiale. Ils peuvent aussi revendre leur « pigeon » à d’autres malveillants. « Tout investisseur qui a déjà été victime d’une fraude à l’investissement doit être conscient que les fraudeurs sont susceptibles de le viser à nouveau ou de revendre ses données. » confirme la FSMA.

Authentification forte : les commerçants pas au courant des nouvelles réglementations qui entreront en vigueur en 2019

Les commerçants doivent se préparer à fournir une authentification forte (SCA) pour éviter l’insatisfaction des clients.

Le 13 décembre 2018 – L’essor du e-commerce est une bouée d’oxygène pour de nombreux commerçants. Cependant, une étude Mastercard ciblant un petit groupe de e-commerçants en Europe a révélé que 75% des commerçants en ligne en Europe ne sont potentiellement pas au courant d’une nouvelle norme de sécurité qui entrera en vigueur l’année prochaine.[1]

Conçu pour améliorer l’expérience des paiements numériques, EMV 3-D Secure (ou EMV 3DS) va ouvrir une nouvelle ère de sécurité pour les transactions en ligne et permettra à l’authentification de bénéficier d’un standard prenant en compte les nouvelles technologies telles la biométrie. Malgré ces changements, seuls 14% de cet échantillon de commerçants en ligne européens ont déjà implémenté SCA, et 51% déclarent ne pas pouvoir être prêts pour septembre 2019 ou n’ont aucun plan pour le supporter.

Le SCA sera obligatoire en vertu de la DSP2 à compter de septembre 2019. Cependant, avant cela, les commerçants en ligne doivent être préparés. Ci-dessous, deux actions que les e-commerçants doivent effectuer avant l’été 2019 :

Contacter leur acquéreur ou leur fournisseur de services de paiement (PSP) pour s’assurer que leur entreprise est prête et enregistrée dans Identity Check.
Accompagner leurs clients en les informant des changements qui seront apportés à leur expérience de paiement en en soulignant les avantages (plus besoin de se rappeler de mots de passe et une réduction probable de la fraude).

Authentification biométrique

Parallèlement, les banques enregistreront également leurs titulaires de carte au sein d’Identity Check et leur offriront des méthodes d’authentification améliorées, dont l’authentification biométrique.

Dans le but d’offrir aux consommateurs une expérience de paiement en ligne plus fluide, Mastercard déploie Mastercard® Identity Check™, une solution d’authentification de nouvelle génération basée sur EMV 3DS qui offre une expérience de paiement en ligne plus fluide pour les consommateurs. Avec un très grand nombre de consommateurs habitués à payer en un seul clic, cette nouvelle solution Mastercard est conçue pour minimiser les perturbations et les frictions inutiles au moment du paiement. Identity Check répond aux exigences SCA de la Directive sur les Services de Paiement 2 (DSP2) qui sera applicable à partir du 14 septembre 2019 dans 31 pays européens.

Milan Gauder, Executive Vice President, Services, Mastercard Europe affirme : « Le e-commerce continue de croître plus rapidement que les achats physiques et, bien que ce soit extrêmement positif pour les commerçants en ligne, cela exige d’eux de s’assurer que les transactions numériques sécurisées et transparentes. Nous avons mené à bien la première transaction EMV 3DS en septembre. Nous sommes ravis de migrer notre solution Identity Check avec EMV 3DS, en utilisant des méthodes d’authentification en temps réel telles que les mots de passe dynamiques, la biométrie (incluant la reconnaissance d’empreintes digitales, faciales, d’iris et vocale), pour offrir une expérience en ligne plus sécurisée et adaptée à l’avenir du e-commerce. »

Paiement en ligne

Avec des taux d’approbation plus faibles et des taux de fraude plus élevés, l’écart entre les achats e-commerce et en magasin demeure un problème. Le taux de fraude pour les paiements en ligne est dix fois plus élevé que pour les transactions sur un terminal de paiement en Europe, ce qui a un impact négatif sur l’utilisation et l’attrition.

Pour se préparer au déploiement de Mastercard® Identity Check™, Mastercard a lancé une phase pilote dont les résultats indiquent que la nouvelle solution permet de réduire la fraude, de diminuer le nombre de refus de cartes et de faciliter l’authentification pour le consommateur. Non seulement l’expérience utilisateur est optimisée, mais les profits des commerçants et des émetteurs ont également augmenté.

« Avec le commerce en ligne qui devient la norme, et de nouvelles exigences réglementaires, il est nécessaire de proposer des solutions innovantes pour s’assurer que les e-commerçants continuent à satisfaire leurs clients. Avec la possibilité d’échanger entre les commerçants et les émetteurs 10 fois plus d’informations que de messages d’authentification aujourd’hui, et avec les nouvelles fonctionnalités mobiles, nous relevons la barre en matière d’authentification« , a ajouté Milan Gauder.

Le minage de crypto-monnaies pirate dépasse les ransomwares

L’usage des ransomware a drastiquement chuté au profit du minage de crypto-monnaies. Pendant les trois premiers trimestres de l’année 2018, 5 millions d’utilisateurs ont été attaqués en ligne, par des mineurs de cryptomonnaie, contre 2,7 millions en 2017.  Les infections sont dues, en grande majorité, au téléchargement et à l’installation de logiciels sans licence, ce qui implique un ciblage des victimes plutôt orienté vers le grand public.

Le principe même de la criminalité, qu’il s’agisse du cyber ou du physique, repose sur l’appât du gain, la possibilité de gagner beaucoup d’argent, en très peu de temps. Pendant plusieurs années, le prix des crypto monnaies a été très élevé. Aujourd’hui, les cours sont fluctuants, voire  en chute libre depuis quelques semaines. Très vite, le minage de crypto monnaies ne sera plus rentable car les gains ne couvriront plus les investissements en temps. Ce sera particulièrement vrai si les criminels continuent de cibler les machines individuelles, plutôt que les grandes entreprises disposant de fortes puissances de calcul. En revanche, si les crypto monnaies continuent leur démocratisation, il faudra surveiller les plates-formes d’échange qui pourront devenir de véritables nids d’opportunités pour les criminels dans des opérations de phishing de leur client ou de piratage direct.

 L’extorsion de fonds à grande échelle

Ronan Mouchoux du GReAT explique : «  En mars 2010, la plate-forme pionnière d’échange de cryptomonnaies, BitcoinMarket, effectuait la toute première transaction financière entre bitcoin et monnaie fiduciaire. Un bitcoin échangé alors pour 0.003 dollar US. Huit ans plus tard, l’écosystème s’est développé, avec des milliers de nouvelles blockchains et des centaines de plates-formes de trading. Sur cette durée, au moins 31 piratées pour un montant de 1,3 milliard de dollars. Les détenteurs de crypto monnaies, les développeurs de blockchains et les plates-formes d’échange sont les trois cibles des cybercriminels. Rien qu’au deuxième trimestre 2018, plus de 2 millions de dollars extorqués à des possesseurs de crypto monnaies par phishing ou arnaque. En septembre dernier, l’une des principales plates-formes japonaises d’échange, Zaif, se faisait voler l’équivalent de 60 millions de dollars. »

 

 Investisseurs individuels vs. banques : une inégalité en matière de sécurité

Les crypto monnaies se démocratisent toujours davantage et sont désormais accessibles à la plupart des investisseurs. La tendance devrait encore se renforcer grâce à l’ouverture annoncée du marché directement via les buralistes en 2019. Il faut s’attendre à d’importantes tentatives d’exploitation de failles de sécurité. Les détenteurs de crypto monnaies, les développeurs de blockchain et les plates-formes d’échanges doivent impérativement accroître leur niveau de sécurité, encore beaucoup trop faible par rapport aux banques historiques et traditionnelles. Preuve en est, le plus gros casse bancaire de l’histoire se baptise Carbanak : l’attaque avait entrainé le vol de 1 milliard de dollars. Durant le premier semestre 2018 au Japon, près de 500 millions de dollars dérobés par piratage de plusieurs plateformes d’échanges de ce pays. De quoi attirer les cybercriminels, bien plus qu’avec le minage.

 Comment se protéger ?

Il est primordial pour les utilisateurs de choisir leur plate-forme en fonction de leur sécurité. Pour les plus gros détenteurs de cryptoactifs, on ne peut que recommander fortement d’investir dans un porte monnaies physique à la réputation éprouvée. Quant aux développeurs de blockchain et aux plates-formes d’échanges, ils doivent utiliser des solutions et recruter de véritables experts en cybersécurité. Tout ce qui est tendance sur un marché, l’est aussi pour la cybercriminalité. Bien entendu comme toute activité qui implique un accès en ligne, disposer d’appareils et de solutions à jour et ne pas installer de logiciels non certifiés font partie des recommandations basiques. (Rapport)

P4R4Risque, un support ludique dédié à la sensibilisation cybersécurité

C’est à Quebec que j’ai rencontré Christopge Jolivet le concepteur d’un support de sensibilisation à la cybersécurité baptisé P4R4Risque. Un support de sensibilisation sous la forme d’un jeu de plateau efficace.

S’il fallait définir rapidement P4R4Risque, je pourrai le traduire comme un jeu de plateau dédié à la cybersécurité. Des cases, des pions, des cartes et des dés. Mais la comparaison s’arrêtera là.

Christophe Jolivet indique que son support est dédié à la sensibilisation par le jeu. Un mode ludique pour parler d’une thématique cybersécurité au sein de son entreprise. « Par des séances de sensibilisation, explique l’auteur, vous stimulerez l’interaction entre les participants en les confrontant à des situations réelles« . Et c’est toute la force de P4R4Risque.

Des questions reprenant des situations que peuvent vivre les entreprises, les salariés, … Les participants sont dans la peau d’une compagnie fictive qui possède des actifs. Parmi ces actifs, l’information stratégique ou confidentielle (renseignements personnels) des clients. L’objectif est de protéger adéquatement l’information de votre compagnie contre les scénarios de risques qui se présenteront à vous à tour de rôle par l’acquisition et la mise en place de mesures stratégiques, tactiques, opérationnelles et complémentaires.

22 scénarios proposés. Ils regroupent 7 familles de risques d’affaires. Il n’y a pas de gagnant ni de perdant ! La finalité étant que ce support ludique déclenche des échanges entre les employés. L’auditoire comprend ce qu’est la gestion de risques (accepter, mitiger, transférer). Il comprend que ces mesures S/T/O/C atténuent les risques et qu’elles ne sont pas gratuites.

Une vision internationale de la gestion de risques basée sur ISO27005 et ISO31000. Vous pouvez y retrouver aussi, par exemple, une version RGPD ou encore PCI-DESS. P4r4risque est commercialisé à partir de 99 $ canadiens (66€).

Cybermenaces : Que font les pirates en 1 minute ?

Cybermenaces : Les pirates feraient perdre plus de 1 million de dollars par minute dans leurs actions malveillants.

Alors que les cybercriminels et les cybermenaces ont coûté 600 milliards de dollars à l’économie mondiale l’an dernier, la société RiskIQ, spécialiste dans la gestion des menaces numériques, a fait appel à des recherches exclusives pour examiner le volume croissant d’activités malveillantes sur Internet.

L’étude montre que, dans une seule minute employée par les pirates informatique du globe, 1 138 888 dollars sont perdus. Dans ce même laps de temps, 1 861 personnes sont victimes d’un acte de piratage. Malgré les efforts des entreprises pour se protéger contre les cybermenaces externes, en dépensant jusqu’à 171 233 dollars en 60 secondes aux USA, les pirates continuent à proliférer et à lancer des campagnes malveillantes.

« Alors qu’Internet et sa communauté continuent de croître à un rythme rapide, le ciblage de la menace se développe également à grande échelle« , déclare à DataSecurityBreach.fr le PDG de RiskIQ, Elias Manousos.

Les tactiques d’attaque

Les méthides d’attaques ? Elles vont des logiciels malveillants au phishing en passant par les attaques de chaînes d’approvisionnement ciblant des tiers. Les motivations pirates incluent l’argent, les dommages à la réputation à grande échelle, la politique et l’espionnage. Les cybercriminels continuent de réussir à déployer des tactiques à partir de 1 274 logiciels malveillants uniques (par minute) et à déployer plus de neuf publicités piégées.

Activités malveillantes

Selon la société américaine RiskIQ, toutes les minutes, 1,5 entreprises de part le monde touchée par un ransomware. Coût moyen pour les entreprises : 15 221 $. (corrections, pertes …) ; En une minute, 17 applications mobiles se retrouvent sur liste noire. 21 nouveaux domaines sont créés pour du phishing et un nouveau site utilisateur (volontaire ou non) du script d’extraction de crypto-monnaie CoinHive voit le jour.

Dixons Carphone : Plusieurs millions de données compromises

Dixons Carphone : Une importante entreprise du Royaume-Uni face à une violation de données personnelles. Des infos financières de millions de clients compromises.

La société ciblée Dixons Carphone a reconnu la violation et a déclaré que les pirates avaient eu accès à 1,2 million de données personnelles et 5,9 millions de cartes de paiement à partir des systèmes de traitement de ses magasins Currys PC World et Dixons Travel. Dans un communiqué de presse [voir ci-dessus, NDR], le PDG de Dixons Carphone, Alex Baldock, a déclaré : « Nous sommes extrêmement déçus de tout ce bouleversement que cela pourrait vous causer. La protection des données doit être au cœur de nos activités« .

La société a également révélé que sur 5,9 millions de cartes de paiement, 5,8 millions de cartes sont protégées par des combinaisons de puce et de numéro d’identification, mais que 105 000 cartes basées en dehors de l’Union européenne ne sont pas protégées.

De plus, les 1,2 million d’enregistrements compromis contenaient des données personnelles de clients, notamment des noms, des adresses électroniques et des adresses. Cependant, l’entreprise affirme n’avoir aucune preuve que cette information a quitté ses systèmes ou a entraîné une fraude à ce stade.

Dixons Carphone est une importante société de distribution et de services de télécommunication et d’électricité avec des magasins dans toute l’Europe, notamment au Royaume-Uni, en Irlande, au Danemark, en Suède, en Norvège, en Finlande, en Grèce et en Espagne.

On ne sait pas comment la violation de données a eu lieu et qui est derrière elle depuis que les enquêtes sont en cours. Cependant, ce n’est pas la première fois que Dixons Carphone subit une violation de données aussi massive. En 2015, des pirates avait pu accéder aux données personnelles et bancaires de millions de clients de Carphone Warehouse lors d’une cyberattaque.

RGPD cas d’école banque

RGPD cas d’école banque – La banque du Commonwealth a perdu les antécédents financiers personnels de 12 millions de clients, et a choisi de ne pas révéler la violation aux consommateurs !

RGPD cas d’école banque – L’une des plus grandes violations de la vie privée des services financiers vient de toucher l’Australie et plus précisément la banque du Commonwealth. Cette dernière a perdu les antécédents financiers personnels de 12 millions de clients, et a choisi de ne pas révéler la violation aux consommateurs ! Des informations courant de 2004 à 2014. Le fautif, un sous-traitant qui a perdu plusieurs lecteurs de bandes contenant les informations financières.

Une « perte » qui a eu lieu en 2016.

Angus Sullivan, responsable des services bancaires de la Commonwealth Bank, a déclaré à BuzzFeed News que sa société « prenait la protection des données des clients très au sérieux et les incidents de ce type ne sont pas acceptables.« 

Les relevés bancaires perdus contiennent des renseignements personnels potentiellement sensibles et peuvent brosser un portrait détaillé des affaires financières et personnelles d’une personne. Ils pourraient être détournés par des pirates ou exploités par des sociétés commerciales qui pourraient utiliser les données à des fins illégitimes ou contraires à l’éthique. Pas de mot de passe et autres code PIN dans les bandes perdues.

BuzzFeed News a appris que la violation s’est produite en 2016, lorsque le sous-traitant de la banque, Fuji Xerox, mettait hors service un centre de stockage de données où certaines données de clients de la Banque Commonwealth étaient stockées. Le 25 mai 2018 en France, il faudra alerter la CNIL, les clients… et en cas de faute avérée, risquer une amende pouvant atteindre 4% de son chiffre d’affaire.

Le cryptomining a d’ores et déjà détrôné les ransomwares !

Rapport trimestriel de l’année 2018 de Malwarebytes. Celui-ci revient sur les événements marquants de ce début d’année en matière de cybersécurité, fait le point sur les menaces émergentes et détaille les modes d’actions des cybercriminels.

Le premier trimestre 2018 a semblé particulièrement calme en matière de cybersécurité. Mais à y regarder de plus près, ce n’est pas tout à fait le cas. Une forme différente de cyber-malveillance a dépassé toutes les autres sur la période : le cryptomining ! Si cette pratique est majoritaire, elle n’est pas la seule. Les hackers ont poursuivi le développement et la distribution de ransomwares tandis que les spywares continuaient leur ascension dans les charts ! Par ailleurs, la révélation des vulnérabilités Meltdown et Spectre a conduit les distributeurs de logiciels à fournir des patchs pour tenter de protéger leurs utilisateurs.

Principaux enseignements à retenir

Le cryptomining augmente de façon spectaculaire. Les détections d’attaques contre les entreprises ont augmenté de 27 % par rapport au trimestre précédent. Le cryptomining devient la seconde la plus courante contre les entreprises. Les mineurs visant Android ont été 40 fois plus détectés ce trimestre que le précédent, ce qui constitue une augmentation de 4 000 % !

Côté Mac, Malwarebytes détecte plus de 1 000 mineurs malveillants, extensions de navigateur et applications de cryptomining ce trimestre. 74 % de ces identification ont eu lieu au mois de mars.

Le ransomware détrôné

Les détections d’attaques contre les particuliers chutent de 35 % par rapport au trimestre dernier : Cette menace chute au 6ème rang des plus courante contre les particuliers. GandCrab est le premier ransomware à demander à ses victimes une cryptomonnaie autre que le Bitcoin. Les détections contre les entreprises ont augmenté de 28 %, néanmoins le volume reste faible et cette menace ne figure pas dans le top 5 des principales menaces contre les entreprises.

Les spywares restent forts

La détection de spywares dans les entreprises a augmenté de 56 % par rapport au trimestre précédent. C’est la menace la plus courante. Après une baisse observée fin 2017, les détections ont repris de plus belle, notamment en janvier avec 80 000 détections, soit 4 fois plus qu’en novembre 2017. Les escrocs surfent sur les tendances en matière de failles de sécurité : la révélation des failles Meltdown et Spectre, affectant la quasi-totalité des processeurs du marché, affecte les utilisateurs et contraint les distributeurs de logiciels à publier de nouveaux correctifs.

Les cybercriminels en profitent pour créer de la confusion avec des escroqueries de type « social engineering ». Sur ce type d’escroqueries, le cryptomining joue également un rôle puisque l’on a vu de faux apparaitre de faux numéros de support, ciblant les utilisateurs de Coinbase, et destinés à voler leurs identifiants pour vider leur portefeuille électronique. (rapport)

cryptojacking et ransomware

La 23e édition du rapport annuel cyber menaces (ISTR) revient sur les attaques de l’année écoulée. Alors que les ransomware deviennent coûteux pour les cyber criminels et donc moins rentables, et que l’activité est saturée, un nouveau type d’attaque s’ajoute à l’arsenal des cyber attaquants et génère de nouvelles sources de revenus pour ces derniers : le cryptojacking.

Le cryptojacking est une nouvelle forme de menace pour la cybersécurité et la protection des données personnelles. L’appât du gain continu chez les cyber attaquants présente un danger pour les particuliers, les équipements et les entreprises, qui risquent de voir leurs ressources monétaires détournées de leurs systèmes. Les cyber attaquants n’hésitent pas à s’infiltrer aussi bien dans les ordinateurs personnels que dans les plus grands centres de données.

Le rapport annuel de Symantec sur les cyber menaces fournit un aperçu compréhensif du panorama des menaces informatiques dans le monde et des enseignements précieux quant aux activités émergentes et motivations des cyber attaquants. Le rapport analyse les données issues du réseau international d’intelligence de Symantec (le Symantec Global Intelligence Network), le plus important réseau civil de surveillance des menaces, qui comprend 126,5 millions de capteurs dans le monde et couvre 157 pays et territoires.

Alors que les Etats-Unis, la Chine et l’Inde occupent à nouveau les 3 premières places du classement mondial des pays où la cybercriminalité est la plus active, la France chute d’une place et se place au 9e rang mondial. L’Hexagone confirme sa place dans le top 10 et maintient sa position au 4e rang européen (derrière l’Allemagne et le Royaume-Uni). Tous types de menaces confondues, la France enregistre une légère baisse de pourcentage de cyber attaques sur un niveau mondial, passant de 2,35 % à 2,21 % entre 2016 et 2017 – contrairement aux Etats-Unis, à la Chine, la Russie ou encore l’Allemagne.

Explosion du cryptojacking : la France se classe au 4e rang mondial en volume d’attaques

L’an passé, la montée en flèche de la valeur des crypto-monnaies a déclenché une ruée vers l’or parmi les cybercriminels, qui entendent profiter d’un marché volatile. Les détections de service de minage installés sur des terminaux ont progressé de 8 500 % en 2017. L’Hexagone concentre 5,9 % du volume total des attaques de cryptojacking, se classant ainsi au 4e rang mondial (et au 2e rang européen).

Sans avoir besoin de compétences poussées en information et grâce à quelques lignes de code, les cyber criminels peuvent désormais profiter des ressources dont disposent les particuliers et les entreprises grâce à la puissance de traitement de calcul liée aux processeurs, afin de procéder à des attaques de cryptojacking. Les services de minage peuvent ralentir les équipements, entraîner une surchauffe des batteries et, dans certains cas, rendre les systèmes inutilisables. De leur côté, les entreprises sont susceptibles de constater des interruptions de réseau et une intensification de l’utilisation des processeurs, ce qui alourdit les coûts liés à l’infrastructure réseau.

« Il est désormais possible, pour des esprits malveillants, d’exploiter les ressources stockées sur nos téléphones, nos ordinateurs ou n’importe quel appareil connecté à des fins lucratives, » déclare Laurent Heslault. « S’ils ne renforcent pas leurs systèmes de défense, les utilisateurs risquent de devoir payer pour une autre personne utilisant leur appareil de façon frauduleuse ».

Les ransomware se stabilisent et s’installent durablement

En 2016, la rentabilité des ransomware a déclenché une saturation du marché entraînant une baisse notable du montant moyen des rançons : 522 dollars en 2017 contre 1 077 en 2016.  C’est pourquoi le ransomware est entré dans la catégorie des attaques dites communes, poussant nombre de cybercriminels à se tourner vers le minage pour attaquer les crypto monnaies et tirer pleinement profit de leur valeur élevée.

Malgré une réduction du nombre de familles de ransomware, la quantité de variantes de logiciels malveillants de ce type a augmenté de 46 % par rapport à 2016. Les groupes criminels innovent donc moins mais demeurent toujours très productifs.

Quant à la France, elle chute de la 11e à la 17e place dans le classement mondial des pays les plus actifs en matière de ransomware.

Multiplication des attaques sur les mobiles

Les attaques sur mobiles continuent d’augmenter avec une progression de 54 % du nombre de nouvelles variantes de logiciels malveillants en 2017. Durant l’année, Symantec a bloqué en moyenne 24 000 applications mobiles malveillantes par jour. Une progression qui s’explique par un faible taux d’adoption des dernières mises à jour de la part des utilisateurs. Les attaquants profitant ainsi de l’utilisation d’anciens systèmes d’exploitation : à titre d’exemple, seulement 20 % des appareils sont à jour avec, utilisant la dernière version d’Android, et seulement 2,3 % possèdent la dernière mise à jour mineure.

La protection des données des utilisateurs est également mise à mal par des applications mobiles appelées grayware, qui ne sont pas entièrement malveillantes mais peuvent se révéler menaçantes avec pour dommage la fuite du numéro de téléphone (63 % des applications de ce type) ou encore la localisation du téléphone (37 %). Le problème est loin d’être réglé puisque leur nombre de logiciels grayware a augmenté de 20 % en 2017.

Par ailleurs, les ransomware constituent une vraie menace sur mobile, certains utilisent même la reconnaissance vocale forçant les victimes à dévoiler à l’oral leur code de déverrouillage plutôt que de rentrer manuellement sur le téléphone.

La majorité d’attaques ciblées utilise une méthode unique pour infecter les appareils des victimes

Le nombre global d’attaques ciblées en 2017 est en hausse de 10 % comparé à l’année précédente. Symantec suit aujourd’hui les activités de 140 groupes de cyber attaquants. 71 % des attaques ciblées ont commencé par du spear phishing (phishing ciblé), une méthode établie depuis des années, pour compromettre les victimes. Si les groupes responsables d’attaques ciblées continuent d’exploiter des tactiques testées dont la viabilité a été prouvée pour infiltrer les entreprises, les menaces de type zero day sont de plus en plus délaissées : seulement 27 % des groupes d’attaques ciblées ont utilisé ces vulnérabilités l’an dernier.

Le secteur de la sécurité s’est longtemps penché sur les différents types de dommages que pourraient produire les cyberattaques. Un groupe d’attaquants sur dix utilise des attaques conçues pour déstabiliser leurs cibles, la théorie fait dorénavant place à la pratique.

Une augmentation de programmes malveillants de 200 % au sein des logiciels légitimes

En 2017, Symantec a enregistré une augmentation de 200 % du nombre de programmes malveillants injectés au sein de logiciels légitimes. Cela équivaut à 1 attaque par mois, contre 4 en 2016. La non-application des mises à jour des logiciels offrent aux cyber criminels un point d’entrée pour s’infiltrer dans des réseaux bien gardés.

Petya en est un parfait exemple. En juin dernier, après avoir utilisé un logiciel de comptabilité ukrainien comme point d’entrée, Petya a utilisé une variété de méthodes de propagation de la menace dans les réseaux d’entreprise, permettant ainsi le déploiement de leur charge utile malveillante.

Chevaux de Troie visant les applications bancaires mobile

La prolifération des chevaux de Troie visant les applications bancaires mobiles expose les particuliers à d’importants risques. De fausses interfaces reproduisent fidèlement les applications bancaires mobiles des plus grandes banques du monde entier. Plus d’un consommateur sur trois est incapable de faire la différence entre une application authentique et sa version piratée.

Les utilisateurs de services bancaires mobiles du monde entier sont confrontés à un risque plus grand d’être piégés par des cybercriminels, et d’être victimes de fraudes. Telle est la conclusion de la nouvelle étude mondiale publiée par Avast, leader mondial des produits de sécurité digitale, qui a demandé à près de 40 000 consommateurs de douze pays, dont la France, de comparer l’interface de plusieurs applis bancaires officielles avec leur version contrefaite.

Au niveau mondial, 58 % des personnes interrogées ont identifié l’interface officielle des applications bancaires mobiles comme frauduleuse, tandis que 36 % prenaient l’interface piratée pour la version authentique. En France, les résultats sont similaires avec respectivement 74 % et 35 % des personnes interrogées. Ces résultats soulignent le niveau de sophistication et d’exactitude qu’ont atteint les cybercriminels pour réaliser des copies extrêmement fiables, ce qui leur permet d’espionner les utilisateurs et de collecter leurs identifiants personnels pour faire main basse sur leur compte en banque.

Ces derniers mois, Avast a détecté plusieurs fausses applications bancaires mobiles qui représentent une menace croissante pour la confidentialité et la sécurité. Parmi les banques visées par les cybercriminels, on retrouve Crédit Agricole, Citibank, Wells Fargo, Santander, HSBC, ING, Chase, Bank of Scotland et Sberbank. En dépit des mesures strictes de sécurité déployées ainsi que des sauvegardes, les importantes bases de données clients de ces organisations constituent des cibles particulièrement attrayantes pour les cybercriminels, pour réussir à créer de fausses applications qui imitent les officielles à la perfection.

 En novembre 2017, l’équipe Threat Labs Mobile a découvert dans Google Play une nouvelle version du cheval de Troie BankBot qui cible les identifiants de connexion bancaire des particuliers. Avast a ainsi analysé la menace, en collaboration avec ESET et SfyLabs. Cette toute dernière variante était dissimulée dans des applications réputées fiables, telles que des lampes de poche et des versions du célèbre jeu Solitaire. Une fois téléchargés, les logiciels malveillants lançaient et ciblaient les applications des plus grandes banques. Lorsqu’un utilisateur ouvrait son appli bancaire, le malware positionnait une fausse interface sur l’appli officielle, afin de collecter les coordonnées bancaires du client et de les transmettre au cybercriminel.

Applications bancaires piégées

« Nous assistons à une augmentation constante du nombre d’applications malveillantes pour Android. Ces applis sont capables d’échapper aux contrôles de sécurité des principales plateformes de téléchargement d’applications, avant de se frayer un chemin jusqu’aux téléphones des consommateurs, confie Gagan Singh, Senior Vice President et General Manager, Mobile, chez Avast. Dans de nombreux cas, elles se font passer pour des jeux ou des applis « lifestyle », et utilisent des tactiques d’ingénierie sociale pour inciter les utilisateurs à les télécharger. »

« En règle générale, les internautes peuvent faire confiance à la fiabilité des plateformes de téléchargement d’applications, telles que celles de Google et d’Apple, pour télécharger des applications bancaires, mais une vigilance accrue est de mise. Il est indispensable de vérifier que l’application utilisée est bien la version officielle, poursuit Gagan Singh. Si l’interface semble étrange, il ne faut pas hésiter à contacter le service client de la banque. Le cas échéant, il est vivement conseillé d’utiliser la fonction d’authentification à deux facteurs et de se protéger en installant un antivirus puissant sur Android, qui détectera et supprimera les logiciels malveillants. »

L’étude menée souligne en outre que les consommateurs du monde entier se disent davantage préoccupés par le vol d’argent sur leur compte bancaire, que par la perte de leur portefeuille ou de leur sac à main ; voire même par le piratage de leurs comptes sur les réseaux sociaux ou la consultation de leurs messages personnels. Au niveau mondial, 72 % des personnes interrogées ont déclaré que la perte d’argent était leur principale préoccupation, contre 67 % en France.

Au niveau mondial, environ deux personnes interrogées sur cinq (43 %) ont déclaré utiliser des applications bancaires mobiles. En France, 38 % ont affirmé les utiliser de façon active. Parmi les personnes interrogées qui ne se servent pas d’un smartphone ou de tablette pour accéder aux services de leur banque, près du tiers (30 %) des français ont indiqué que le faible niveau de sécurité était leur principal souci.

 Cette enquête en ligne a été réalisée dans 12 pays : États-Unis, Royaume-Uni, France, Allemagne, Russie, Japon, Mexique, Argentine, Indonésie, République tchèque, Brésil et Espagne. Au total, 39 091 personnes y ont participé, dont 5 852 français.

Zealot : Des codes pirates de la NSA utilisés pour installer des mineurs de cryptomonnaie

Opération Zealot : des codes informatiques volés aux pirates de la National Security Agency utilisés pour miner de la cryptomonnaie.

Des amateurs de jeux vidéos derrière l’Opération Zealot ? Les failles informatiques qui étaient exploitées par la National Security Agency (NSA) et volées par des pirates du nom de Shadow Brokers, ont été utilisés en mai et juin 2017 afin d’infiltrer des ordinateurs et lancer une cyberattaques de type ransomware. Du rançonnage avec le chiffrement des données sur un disque dur pénétré. Le propriétaire devait payer pour récupérer ses informations. Des attaques qui n’avaient pas eu l’impact financier qu’avaient du escompter les pirates.

On apprend aujourd’hui que des vulnérabilités NSA sont exploitées pour installer des mineurs de cryptomonnaies dans des ordinateurs piratés. Les experts de F5 Networks ont découvert une attaque qui recherche sur Internet des machines exécutant des serveurs exploitant des versions vulnérables d’Apache Struts et du logiciel DotNetNuke ASP.NET Content Management System. Des machines qui n’ont pas été mis à jour afin de corriger ces failles.

Exploitation de Struts

La vulnérabilité Apache Struts a été utilisée par un autre groupe de pirates dans une attaque à l’encontre d’Equifax. La nouvelle campagne de piratage a été surnommée Zealot.

Zealot télécharge un fichier qui permet de créer du Monero. Monero est une cryptomonnaie très centrée sur la vie privée. Une monnaie numérique devenue très populaire parmi les utilisateurs du Darknet. Elle est conçue pour protéger les utilisateurs. Les montants des portefeuilles et transactions ne peuvent être regardés par des tiers. Contrairement à de nombreuses autres cryptocurrences, telles que Bitcoin. Il a été découvert qu’une adresse Monero qui recevait des pièces extraites du logiciel malveillant avait reçu au moins 8 500 dollars US sous forme de Monero.

Il n’est pas possible de connaître le montant total des Moneros minés par cette infiltration informatique.

Les auteurs de ce nouveau malware « miner » Monero semblent être des fans du jeu vidéo Starcraft. La plupart des noms et des termes utilisés dans le code malveillant malware sont également utilisés dans le jeu vidéo Starcraft.

Le terme Zealot lui-même est utilisé dans les deux jeux vidéo StarCraft et StarCraft 2, et il se réfère à un type de guerrier.

BankBot, un cheval de Troie s’est faufilé dans Google Play

Le cheval de Troie BankBot a été injecté dans des applications utilisées quotidiennement, compromettant ainsi les applications bancaires des utilisateurs à leur insu.

L’équipe de recherches de menaces mobiles d’Avast a récemment collaboré avec des chercheurs d’ESET et de SfyLabs pour examiner une nouvelle version de BankBot, un logiciel malveillant (malware) d’application mobile bancaire qui s’est inséré dans Google Play à de nombreuses reprises cette année. Il cible ainsi les applications de banques telles que WellsFargo, Chase, DiBa et Citibank, ainsi que leurs utilisateurs en France, aux États-Unis, en Australie, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Pologne, en Espagne, au Portugal, en Turquie, en Grèce, en Russie, en République dominicaine, à Singapour et aux Philippines.

Au cours d’une première campagne, cette nouvelle version de BankBot s’est cachée dans des applications à priori fiables pour inciter les utilisateurs à les télécharger. Une seconde campagne a ensuite ciblé des jeux de Solitaire et une application de nettoyage, qui ont diffusé d’autres types de malwares appelés Mazar et Red Alert. Cependant, au lieu de divertir ou d’aider leurs utilisateurs, ces applications les espionnent, collectent leurs coordonnées bancaires et volent leur argent.

Google a supprimé les versions antérieures des applications BankBot du Play Store en quelques jours. Cependant, plusieurs versions sont restées actives jusqu’au 17 novembre, un délai suffisant pour que ces applications infectent des milliers d’utilisateurs.

Google a mis en place des mesures de numérisation et de validation pour toutes les applications soumises au Play Store, afin de s’assurer qu’aucun programme malveillant n’y soit disponible. Mais dans leurs dernières campagnes, les auteurs des applications bancaires mobiles de type cheval de Troie ont commencé à utiliser des techniques avancées pour contourner ces détections automatisées. Les activités malveillantes commencent alors deux heures après que l’utilisateur a donné des droits d’administrateur à l’application. En outre, ils ont publié des applications sous différents noms de développeurs, une technique souvent utilisée pour contourner les contrôles de Google.

Ces activités malveillantes comprennent aussi l’installation d’une fausse interface utilisateur, qui se place sur l’application bancaire lorsque l’utilisateur l’ouvre. Dès que les coordonnées bancaires sont saisies, elles sont donc collectées par le criminel. De plus, dans certains pays, les banques utilisent des numéros d’authentification de transaction (ou TAN, transaction authentication number), une forme d’authentification à deux facteurs nécessaire pour effectuer des transferts en ligne, souvent utilisée par les banques européennes. Les auteurs de BankBot interceptent le message texte de leurs victimes qui inclut le TAN mobile, ce qui leur permet d’effectuer des virements bancaires pour le compte de l’utilisateur.

« Une nouvelle version du cheval de Troie BankBot a été ajoutée à Google Play en octobre et en novembre, déguisée en lampe de poche, en jeux et en applications de nettoyage, assure Nikolaos Chrysaidos, Head of Mobile Threat Intelligence & Security chez Avast. Les cybercriminels ciblent environ 160 applications bancaires aux États-Unis, en Amérique latine, en Europe et dans la région Asie-Pacifique. Bien que Google supprime rapidement les programmes malveillants de Google Play, le problème est que les applications infectées par le cheval de Troie BankBot ont été en mesure de contourner ses contrôles de sécurité. Il est essentiel que les utilisateurs installent une application de sécurité sur leur téléphone pour les protéger de BankBot et d’autres chevaux de Troie bancaires. Ils doivent également être vigilants lorsqu’ils utilisent une application bancaire et rechercher des modifications inhabituelles à l’interface de l’application. L’ajout d’une sécurité supplémentaire, avec une authentification à deux facteurs lors de la connexion, est également conseillé. Les utilisateurs ne doivent compter que sur les app stores reconnus et de confiance pour télécharger des applications. Même si le malware était présent dans Google Play, son deuxième composant, la charge utile des logiciels malveillants, a été téléchargé à partir d’une source externe. » (Par Nikolaos Chrysaidos, Head of Mobile Threat Intelligence & Security chez Avast, Niels Croese, CTO chez SfyLabs, et Lukas Stefanko Malware, Analyst chez ESET)

Assurance : Euler Hermes lance EH Fraud Reflex

La première assurance fraude globale et 100% digitale des petites entreprises.

Face à un risque de fraude croissant et protéiforme, Euler Hermes affirme à nouveau sa volonté d’accompagner les entreprises dans la prévention des risques et la protection de leur trésorerie. Le leader européen de l’assurance fraude lance une nouvelle solution complète et totalement dématérialisée à destination des petites entreprises[1], EH Fraud Reflex.

Entre persistance de la fraude par usurpation d’identité et explosion du nombre de cyber attaques, le risque de fraude se diversifie, s’intensifie, et évolue vers plus de sophistication. D’après l’étude menée en 2017 par Euler Hermes et la DFCG[2], 8 entreprises sur 10 ont été victimes d’au moins une tentative de fraude l’an passé, et 1 entreprise sur 5 a subi au moins une fraude avérée sur la même période.

« Les petites entreprises semblent les plus exposées au risque de fraude, car leur budget alloué à la protection des données et au renforcement des process est limité. De plus, la moindre perte peut s’avérer désastreuse pour leur trésorerie. Selon notre enquête, 10% des sociétés attaquées l’an passé auraient subi une perte supérieure à 100 000 €. Un montant conséquent qui mettrait en danger la viabilité de beaucoup de petites entreprises », analyse Sébastien Hager, Expert fraude chez Euler Hermes France.

Efficacité, simplicité et personnalisation

Afin d’aider les petites entreprises à protéger leur activité, Euler Hermes propose une nouvelle solution d’assurance fraude globale et 100% digitale. EH Fraud Reflex les protège contre la cyberfraude, la fraude externe et la fraude interne, avec une couverture des pertes directes et de certains frais consécutifs (atteinte au système de téléphonie, décryptage du ransomware, restauration et/ou décontamination des données). La couverture, la franchise et la durée sont personnalisées selon le profil de l’entreprise et modulables.

Le parcours de souscription, entièrement dématérialisé, s’effectue sur une plateforme internet dédiée : de la qualification du besoin à la définition des paramètres du contrat, avec une possibilité de signature électronique une fois les options et le tarif sélectionnés, EH Fraud Reflex propose une expérience digitale optimisée, intuitive et rapide. De plus, l’outil allie à la fois prévention et protection : plusieurs questions sont posées à l’entreprise afin de l’aider à identifier ses mesures de prévention face au risque de fraude, et à définir précisément son besoin de couverture.

« Finalement, EH Fraud Reflex pourrait se résumer en trois mots : efficacité, puisqu’elle protège contre tous les types de fraude à moindre coût (à partir de 75€ HT par mois) ; simplicité, puisqu’on peut y souscrire en ligne, en quelques clics et sans audit préalable ; personnalisation, puisqu’elle s’adapte aux besoins de l’entreprise », résume Sébastien Hager.

De nouveaux risques qui nécessitent de nouvelles défenses

Pour Eric Lenoir, Président du Comité Exécutif d’Euler Hermes France, la dématérialisation de l’assurance répond parfaitement à l’évolution des attentes des petites entreprises. « Le progrès technologique permet aux pirates de se réinventer en permanence, d’où l’apparition récurrente de nouveaux risques pesant sur la trésorerie et la rentabilité des petites entreprises. Dans ce contexte, ces dernières recherchent avant tout de la flexibilité, de la simplicité et de l’immédiateté dans les outils qu’elles utilisent pour se défendre. L’assurance 100% digitale réunit l’ensemble de ces critères, et EH Fraud Reflex relève de cette philosophie. La commercialisation de cette nouvelle solution d’assurance fraude est une étape supplémentaire dans notre accélération digitale, et appelle à d’autres innovations dans la façon de protéger les actifs des sociétés. C’est un virage primordial pour accompagner au mieux les petites entreprises dans leur prévention, leur protection et leur développement. »

[1] Entreprises dont le chiffre d’affaires est inférieur à 10 millions d’euros
[2] Enquête menée en avril 2017 auprès de 200 entreprises. Toutes les tailles d’entreprises et tous les secteurs sont représentés

ATMii, un code malveillant qui peut vider un distributeur de billets

Les chercheurs en sécurité de la société Russe Kaspersky Lab ont découvert ATMii, un logiciel pirate qui pourrait être utilisée pour vider un distributeur automatique e billets.

ATMii n’est pas votre ami ! Imaginez, vous vous approchez d’un distributeur automatique de billets (DAB), vous tapez une série de chiffres autre qu’un mot de passe habituel et le Guichet Automatique de Billets (GAB) vous crache l’ensemble des billets contenus dans ses cassettes sécurisées.

L’attaque n’est pas nouvelle, je vous en montrais d’ailleurs les effets dans une vidéo proposée dans le vlog ZATAZWeb.tv. Sauf qu’aujourd’hui, les chercheurs en sécurité informatique de la société Russe Kaspersky Lab ont découvert ATMii, une variante des logiciels créés pour vider des DAB.

ATMii a pour mission de vider un GAB. Le logiciel malveillant ATMii a été découvert en avril 2017. Les cybercriminels ont besoin d’un accès direct à un guichet automatique, physiquement ou via le réseau, pour installer le code malveillant. Je vais être honnête avec vous, c’est loin d’être compliqué. Si en France, Belgique… il est très difficile d’accéder à l’informatique d’un distributeur de billets (salle blindée, temporisation pour y accéder et en sortir, …) dans des pays moins sécurisés, c’est un jeu d’enfant.

Je vous montrais, sur Twitter en août dernier, comment tripoter un GAB en Asie était aussi simple que de bronzer au soleil.

ATMii est codé en C et tourne sous Windows XP et versions ultérieures, des systèmes d’exploitation les plus utilisés par les distributeurs automatiques de billets.

Pourquoi la Corée du Nord est-elle si intéressée par le bitcoin?

Quand la Corée du Nord louche sur les bitcoin ! En 2016, nous avons commencé à observer des acteurs que nous pensons être nord-coréens, qui utilisent leurs capacités d’intrusion pour mener à bien des cybercrimes, cibler les banques et le système financier mondial. Cela a marqué un écart par rapport à l’activité précédemment observée des acteurs nord-coréens employant un cyberespionnage pour les activités traditionnelles de l’État national.

Étant donné la position de la Corée du Nord en tant que nation paria, coupée d’une grande partie de l’économie mondiale – ainsi que d’une nation qui emploie un bureau du gouvernement pour mener une activité économique illicite – ce n’est pas tout à fait surprenant. Avec le contrôle étroit de la Corée du Nord sur ses capacités militaires et de renseignement, il est probable que cette activité ait été menée pour financer les caisses de l’État ou personnelles de l’élite de Pyongyang, car les sanctions internationales ont contraint le royaume ermite.

Depuis, nous assistons à une deuxième vague de cette campagne: les acteurs parrainés par l’État cherchant à voler le bitcoin et d’autres monnaies virtuelles afin d’échapper aux sanctions et d’obtenir des devises fortes pour financer le régime. Depuis mai 2017, nous avons observé que les acteurs nord-coréens visaient au moins trois échanges de crypto-monnaies en Corée du Sud avec l’intention suspecte de voler des fonds. Le spearphising que nous avons observé dans ces cas, ciblent souvent les comptes de courrier électronique personnels des employés dans les échanges de devises numériques, en utilisant fréquemment des leurres à thème fiscal et en déployant des logiciels malveillants (PEACHPIT et des variantes similaires) liés à des acteurs nord-coréens soupçonnés d’être responsables des intrusions dans les banques mondiales 2016.

Ajoutez à cela les liens entre les opérateurs nord-coréens et le compromis d’un site de nouveaux bitcoin en 2016, ainsi qu’un exemple d’utilisation d’un mineur crypto-courant clandestin. On commence à voir l’intérêt nord-coréen pour les crypto-monnaies, une catégorie dans laquelle le bitcoin a augmenté de plus de 400% depuis le début de cette année.

L’activité nord-coréenne 2017 contre les cibles des crypto-monnaies sud-coréennes
22 avril – Quatre portefeuilles sur Yapizon, un échange de crypto-monnaie sud-coréen, sont compromis. (Il est intéressant de noter que certaines des tactiques, techniques et procédures employées au cours de ce compromis étaient différentes de celles que nous avons observées dans les tentatives d’intrusion suivantes et, jusqu’à présent, il n’y a pas d’indications claires de la participation nord-coréenne).

26 avril – Les États-Unis annoncent une stratégie de sanctions économiques accrues contre la Corée du Nord. Les sanctions de la communauté internationale pourraient conduire l’intérêt nord-coréen pour la crypto-monnaie, comme cela a été mentionné précédemment.

Début mai – le démarrage du spearphishing contre l’échange sud-coréen n ° 1 commence.

Fin mai – échange sud-coréen n ° 2 compromis par spearphish.

Début juin – Une activité nord-coréenne plus suspectée visant des victimes inconnues, considérées comme des fournisseurs de services de crypto-monnaie en Corée du Sud.

Début juillet – Exchange sud-coréen n ° 3 ciblé via le phishing de lance à un compte personnel.

Les avantages à cibler les crypto-monnaies
Alors que les échanges de bitcoin et de crypto-monnaies peuvent sembler des cibles étranges pour les acteurs de l’État-nation intéressés à financer les coffres de l’État, certaines des autres actions illicites de la Corée du Nord continuent de démontrer l’intérêt de mener des crimes financiers au nom du régime. L’Office 39 de la Corée du Nord participe à des activités telles que la contrebande d’or, la contrefaçon de monnaie étrangère et même l’exploitation de restaurants. En plus de l’accent mis sur le système bancaire mondial et les échanges de crypto-monnaie, un rapport récent d’un institut sud-coréen a souligné la participation des acteurs nord-coréens dans le ciblage des guichets automatiques avec des logiciels malveillants.

Si les acteurs compromettent un échange (par opposition à un compte ou un portefeuille individuel), ils peuvent potentiellement déplacer les crypto-monnaies sur des portefeuilles en ligne, les échanger contre d’autres crypto-monnaies plus anonymes ou les envoyer directement à d’autres portefeuilles sur différents échanges pour les retirer dans des devises tels que le won sud-coréen, le dollar américain ou le renminbi chinois. Sachant que l’environnement réglementaire autour des crypto-monnaies émerge encore, certains échanges dans différentes juridictions peuvent avoir des contrôles de lutte contre le blanchiment d’argent, ce qui facilite le processus et rend les échanges plus attrayants pour ceux qui cherchent une monnaie forte.

Comme le bitcoin et les autres crypto-monnaies ont augmenté en valeur au cours de la dernière année, les États-nations commencent à prendre connaissance du phénomène. Récemment, un conseiller du président Poutine en Russie a annoncé son intention de recueillir des fonds pour augmenter l’implication de la Russie dans l’extraction du bitcoin. Les sénateurs du parlement australien ont proposé de développer leur propre crypto-monnaies nationale.

Par conséquent, il ne faut pas être surpris si les crypto-monnaies, en tant que classe d’actifs émergents, deviennent une cible d’intérêt pour un régime qui fonctionne de plusieurs façons, comme une entreprise criminelle. Alors que la Corée du Nord est actuellement un peu différente de la volonté de s’engager dans la criminalité financière et de la possession de capacités d’espionnage cybernétique, l’unicité de cette combinaison ne durera probablement pas à long terme, car les cyber-pouvoirs augmentent et pourraient y voir un potentiel similaire. Les cybercriminels pourraient ne plus être les seuls acteurs néfastes dans cet environnement. (par FireEye)

Fuite de données : Un espace anonyme de discussion Bloomberg le devient beaucoup moins à cause d’une erreur

Près de mille utilisateurs d’un espace de discussion anonyme Bloomberg se retrouvent affichés après qu’une société d’investissement de Londres diffuse la liste des participants par erreur.

La société Bloomberg a organisé, la semaine dernière, un chat avec un millier de participants. Des « posteurs » de messages anonymes qui venaient parler « bourse » ; « argent » … Une société d’investissement de Londres a fait une boulette en envoyant une liste des participants – comprenant les noms et les employeurs – aux personnes présentes dans la salle de discussion. Cette violation de données est l’une des plus importantes pour l’entreprise d’information financière de l’ancien maire de New York, Mike Bloomberg. Bilan, les modérateurs ont du fermer plusieurs espaces de discussions accès sur les données macroéconomiques et l’énergie. Pour les 866 participants impactés par cette fuite, un événement déconcertant. Il expose leurs commentaires sur leurs concurrents et les entreprises qu’ils analysaient. Ce service Bloomberg comporte 325 000 abonnés. L’impact sur l’image de marque risque d’en prendre un coup. (NYP)

Fraude : ils vous promettent des prêts, ils repartent avec la caisse

Il n’est pas rare de croiser sur Internet des propositions de prêts d’argent via des particuliers. Prudence, le piège est assurée dans 100% des cas.

Les propositions de prêts d’argent sont nombreuses sur le web. Qui n’a jamais reçu par courriel une proposition alléchante d’un particulier ou d’une société se disant capable de vous prêter de l’argent contre un pourcentage pouvant atteindre, dans certaines propositions, 0 euros. Une habitante de Pune, en Inde, vient de goûter à ce type d’escroquerie. Elle y a laissé plus de 63 000 roupies (833€), une fortune pour le pays.

Trois suspects arrêtés

Le petit manège des voleurs était très bien rodé. Attention, cette arnaque tourne aussi en France, Suisse, Belgique, Luxembourg… La méthode est simple : laisser un message par mail ou repérer se qui semble être une personne ayant besoin d’argent. Dans le cas de cette victime, elle avait affiché sur un site web sa recherche de prêt.

Les voleurs n’ont pas tardé à la contacter en lui promettant un prêt à taux zéro. Il lui a été demandé des frais de dossier, 1 fois, 2 fois, 3 fois… Elle va payer ! Durant quinze jours, après ses paiements, silence radio des escrocs. Ils reviendront à la charge, pour de nouveaux frais, deux semaines plus tard. Bilan de l’opération, le pigeon a vu s’envoler plus de 63 000 roupies. Une plainte a été déposée. Les voleurs arrêtés. L’argent, lui, s’est envolé.

Les voleurs ouvraient des comptes en banque pour recevoir l’argent qu’ils réussissaient à détourner. L’un des voyou travaillait dans un centre d’appel téléphonique, le second était aide comptable. Ils avaient suffis sèment de vocabulaire technique pour réussir leur social engineering. Une « mini » fraude au président qui peux toucher les plus fragiles des employés d’une entreprise ! (TI)

Sécuriser son achat sur Internet : nouvelle version de la technologie Verified by Visa

Sécuriser son achat sur Internet ! Visa lance une nouvelle version de la technologie Verified by Visa pour sécuriser et simplifier davantage les paiements en ligne

Sécuriser son achat sur Internet ! Visa annonce l’amélioration prochaine de son service Verified by Visa, une solution globale conçue pour rendre les paiements en ligne plus sûrs en s’assurant que ces paiements soient effectivement réalisés par le titulaire du compte Visa. La nouvelle version apportera aux institutions financières et aux commerçants des données de transaction enrichies permettant une meilleure authentification des consommateurs, réduisant ainsi les cas de fraude pour les achats effectués à partir d’un navigateur Internet fixe ou mobile, d’une application ou d’un objet connecté. Dans le cadre de cette mise à jour, Visa renforce ses systèmes pour soutenir
3-D Secure 2.0, la nouvelle génération de la plateforme de sécurité créée par Visa et servant de socle technologique au service Verified bv Visa.

Grâce à la mise à jour de 3-D Secure 2.0, les émetteurs de moyen de paiement Visa et les commerçants auront plus d’options pour personnaliser le processus d’authentification et rendre l’expérience d’achat toujours plus rapide et ergonome. Bref, Sécuriser son achat sur Internet deviendra plus efficace encore. En construisant un canal de partage d’informations en temps réel et collaboratif, Visa améliore le transfert de données entre commerçants et émetteurs qui accèdent ainsi accès à une masse d’informations inédite relative aux transactions (type d’appareil, adresse de livraison…),  et peuvent vérifier en temps réel l’identité de leurs clients avec davantage d’exactitude. Les études montrent que la durée de règlement des paniers d’achat peut être réduite de 85% avec le nouveau système, et qu’il pourrait y avoir jusqu’à 70%  de diminution du taux d’abandon de panier.

Sécuriser son achat sur Internet

« Les technologies d’authentification ont énormément évolué depuis l’époque des bandes magnétiques et des signatures, tout comme notre manière de payer : d’où le besoin d’innovation pour assurer la sécurité des achats. La grande majorité des Européens utilise aujourd’hui un appareil mobile pour effectuer des paiements, mais la fraude et les problèmes de sécurité restent le frein numéro un à l’adoption, » remarque Mike Lemberger, Senior Vice President, Product Solutions Europe, Visa.

« En soutenant le développement de la plateforme 3DS 2.0, nous sommes en mesure d’offrir un service d’authentification amélioré qui rend ces paiements à la fois plus rapides et mieux sécurisés. Cela permet aux e-commerçants européens de s’attaquer à l’enjeu stratégique des abandons de paniers. Cette mise à jour apporte également tous les outils nécessaires pour se conformer aux dispositions de la Directive Service de Paiement 2 (DSP2) pour les paiements par carte : un avantage majeur qu’il ne faudrait pas sous-estimer. »

Pour donner du temps aux émetteurs de moyens de paiement Visa et aux commerçants de tester, réaliser des pilotes et déployer les solutions, les règles actuelles s’appliquant aux tests commerçants pour les transactions utilisant 3-D Secure s’étendront jusqu’à la version mise à jour début avril 2019. Les commerçants et les émetteurs travaillent déjà à la mise en place de la nouvelle version et Visa prévoit son adoption à partir du deuxième semestre 2017. Visa collaborera avec ses clients et ses partenaires dans le monde entier pour accompagner le déploiement et l’utilisation des nouvelles solutions 3-D Secure 2.0, au service de la sécurité des paiements et d’un meilleur taux d’autorisation des transactions, pour assurer une expérience fluide et intuitive du paiement digital.

Cette nouvelle version ayant la capacité de fonctionner sur de multiples appareils (mobile, app, navigateur Internet), elle aidera à renforcer la protection des consommateurs, quels que soient le lieu et le mode de paiement choisi. L’étude Digital Payments 2016 de Visa, qui a interrogé plus de 36 000 consommateurs européens, révèle que trois fois plus d’entre eux effectuent régulièrement des paiements avec un appareil mobile par rapport à 2015 (54% contre 18%). Les améliorations permettront aussi l’intégration future de technologies de paiement dans l’Internet des Objets, alors que Gartner prévoit plus de 20,8 milliards d’objets connectés d’ici 2020. L’amélioration de l’authentification basée sur le risque atténuera les points de friction en réduisant les étapes supplémentaires de vérification, tels que les mots de passe statiques ou les codes PIN, lors d’un achat quel que soit le terminal utilisé.

Pirates, rien à déclarer ?

Le service de déclaration des revenus a été lancé le 13 avril dernier, et déjà près de 5 millions de français y ont eu recours. Pratique, rapide et mobile, la déclaration s’effectue en seulement quelques clics et permet même de bénéficier d’un délai supplémentaire ! La version papier devait être déposée au plus tard ce 17 mai, tandis que les citoyens ont jusqu’à la fin du mois, voire début juin en fonction de leur département, pour la soumettre en ligne. Chaque année, de plus en plus de français choisissent cette dernière option. Dans ce contexte, bien que le site officiel du gouvernement soit sécurisé et vise à protéger les informations des internautes, les hackers sont à l’affût de la moindre faille. Ils misent notamment sur la volonté de bien faire des citoyens ainsi que sur la crainte d’être en situation d’impayé avec l’administration fiscale.

Les pirates se donnent beaucoup de mal pour imiter les interactions entre les contribuables et les institutions. Emails frauduleux, fausses pages internet ou encore virus propagés sur les réseaux sociaux, autant de techniques employées pour tenter d’accéder aux données personnelles des citoyens pendant la période de télédéclaration. Le phishing par exemple, ou hameçonnage, consiste à faire croire à la victime qu’elle s’adresse à un tiers de confiance afin de lui soutirer des informations cruciales. Profitant que l’administration envoie notamment des emails pour rappeler les dates de soumission des déclarations et informer sur les démarches à suivre, les pirates vont utiliser ce même canal et prétendre qu’il manque un versement et qu’une majoration sera due s’il n’est pas réglé. La technique est imparable, les questions liées à l’argent et au respect de la loi fragilisent toujours les particuliers, par conséquent moins vigilants face à ce type d’emails.

Pour se protéger de telles tentatives de cyberattaque, il existe quelques indices faciles à repérer et des bonnes pratiques à adopter : S’assurer que l’adresse email de l’expéditeur soit bien « dgfip.finances.gouv.fr » et que celle du site internet soit « https://www.impots.gouv.fr« . Même si le format, le logo ou encore les couleurs sont similaires à la page web officielle, cette vérification est primordiale et donne déjà un premier niveau d’information concernant la source ;

Contrôler que le site en question utilise le protocole « https », garantissant ainsi la confidentialité et l’intégrité des données envoyées par le citoyen et reçues du serveur ;

Ne pas répondre aux emails prétendant provenir de la Direction Générale des Finances publiques et qui demandent des identifiants ou des informations bancaires par exemple. L’administration fiscale n’exige en effet jamais ainsi ce type de données de cette façon. Elle le rappelle d’ailleurs sur son site : « pour votre sécurité, ne répondez jamais à un courriel vous demandant vos coordonnées bancaires. » ;

Ne pas cliquer sur les liens contenus dans ce type d’email, ils peuvent renvoyer vers des faux sites derrières lesquels se cachent des hackers qui tenteront de récupérer des données personnelles et des informations bancaires ;

Supprimer tout email supposé frauduleux et mettre à jour le système de protection du terminal utilisé pour optimiser leur détection.

Ces bonnes pratiques semblent simples sur le papier. Néanmoins, il y a encore aujourd’hui trop de victimes de ces hackers qui emploient des techniques toujours plus sophistiquées pour « singer » les communications officielles et parvenir à leurs fins. Il est donc primordial de continuer à sensibiliser les internautes afin qu’ils connaissent les règles de sécurité à adopter pour protéger leurs données et leur argent ! Ce travail d’information est d’autant plus important que le gouvernement cherche à inciter toujours plus de contribuables à effectuer leurs déclarations en ligne, jusqu’à les rendre obligatoires et généralisées dès 2019. (Par Bastien Dubuc, Country Manager, Consumer, chez Avast France)

Développement des risques numériques et assurance

Des offres assurance lancées afin de préserver les TPE et PME des conséquences des risques numériques.

Risques numériques – Generali Protection Numérique est une nouvelle offre proposant assistance, réparation et indemnisation aux TPE et PME exposées aux conséquences des cyber-risques. En cas d’incident numérique, l’entreprise couverte bénéficie des services coordonnés de Generali, d’Europ Assistance et d’ENGIE Ineo afin de rétablir son activité. Interlocuteur principal de l’entreprise, Europ Assistance prend en charge le dossier et accompagne le client tout au long de la gestion du sinistre. La réparation et la sécurisation du système informatique attaqué sont confiées à ENGIE Ineo, Generali indemnisant les conséquences matérielles du dommage (équipements, perte d’exploitation, …) ainsi que la responsabilité civile.

Le risque numérique, une menace encore trop sous-estimée par les TPE-PME

41% des TPE et PME touchées par un cyber-incident connaissent une baisse ou interruption de leur activité, révèle une récente enquête IFOP-Generali. Les petites entreprises sont d’autant plus exposées aux cyber-risques qu’ils résultent d’actes informatiques malveillants, c’est-à-dire d’attaques, dont le risque est augmenté par l’imprudence humaine. Pourtant, seule une entreprise sur trois se dit consciente d’être exposée aux risques numériques. « La majorité de petites entreprises ne pensent pas être concernées, déclarent exercer une activité non ciblée, être dans une structure trop petite et bénéficier de protections fiables », explique Régis Lemarchand, membre du comité exécutif de Generali en charge du marché des entreprises. « Pourtant, l’analyse de la fréquence de leurs sauvegardes et les moyens de protection mis en place révèlent un niveau de protection limité. » Les petites et moyennes entreprises représentent d’ailleurs 77% des victimes d’attaques numériques en France.

Des conséquences lourdes pour les données et l’activité des entreprises

Du ransomware à l’espionnage informatique, du vol de données à l’installation insoupçonnée d’un logiciel malveillant, les incidents numériques sont à l’origine de nombreuses complications non seulement pour les entreprises touchées, mais aussi pour les partenaires, fournisseurs ou clients. « Les conséquences sont graves et multiples, pouvant aller jusqu’à l’arrêt prolongé de l’activité, voire même la disparition de l’entreprise. Frais d’expertise informatique et de reconstitution des données découlent fréquemment de ces incidents. Une atteinte à la réputation de l’entreprise peut aussi générer une perte de confiance des clients, très dommageable pour l’entreprise victime », explique Laurent Saint-Yves, responsable Cyber-sécurité d’ENGIE Ineo.

Generali Protection Numérique anticipe par ailleurs un besoin futur des TPE et PME, concernées par le nouveau cadre juridique européen qui entrera en application le 24 mai 2018. Renforçant l’obligation de notification, le règlement général sur la protection des données (RGPD) contraint les entreprises à informer dans un délai de 72 heures les autorités et les personnes physiques dont les données personnelles ont fait l’objet d’une violation. En cas de non-respect, les sanctions financières peuvent aller jusqu’à 4% du chiffre d’affaires annuel de l’entreprise ou 20 millions d’euros. Pourtant seules 17% des entreprises interrogées par l’IFOP et Generali déclarent avoir connaissance du RGPD.

Cette assurance prend en charge les dommages et pertes subis, notamment les frais d’expertise et de remédiation, les coûts liés à la reconstitution des données et aux notifications règlementaires mais aussi les pertes d’exploitation et les frais supplémentaires engendrés par l’incident. Les conséquences pécuniaires de la responsabilité civile sont également couvertes, en inclusion de l’offre. Generali Protection Numérique inclut des services dédiés à la résolution des incidents, complétés d’une sécurité financière adaptée à la taille de l’entreprise (TPE-PME).

Au sein de l’offre Generali Protection Numérique, ENGIE Ineo assure l’expertise technique liée à l’incident numérique. « Nos collaborateurs ont développé un savoir-faire reconnu dans les solutions liées à la transition énergétique et numérique », souligne Jean-Louis Marcucci, Directeur général adjoint d’ENGIE Ineo. Les experts d’ENGIE Ineo établissent un diagnostic pour qualifier la nature de l’incident et vérifier le caractère cyber de l’attaque. Puis ils procèdent à l’investigation et collectent les preuves de l’attaque. Ils assurent enfin les prestations liées notamment à la restauration et la reconstitution des données. Les experts mobilisés sont en mesure de collaborer avec les équipes dédiées à l’informatique au sein des entreprises. La garantie temps d’intervention (GTI) pour prendre en charge techniquement le dossier est d’une heure. L’intervention des experts d’ENGIE Ineo permet donc de réduire fortement les conséquences d’un risque numérique avéré et assurer la reprise de l’activité dans les meilleures conditions.

Alors qu’on constate que deux à trois attaques ciblées en moyenne par mois et par entreprise atteignent leur objectif  , le Groupe Saretec, acteur de la prévention et de la gestion des risques, dévoile son offre dédiée au risque cyber. Développée en partenariat avec Exaprobe, expert intégrateur en cyber sécurité, l’offre compte trois volets permettant de couvrir l’intégralité du risque cyber, du pentesting à la réponse à incident en passant par l’évaluation des pertes, la recherche de responsabilités et la formation des équipes.

Une offre modulable en trois temps chez Saretec

« Tout est parti d’un constat pourtant simple : le cyber risque est aujourd’hui géré de façon contractuelle, sans réelle implication des DSI concernées et sans souplesse. Or, nous sommes convaincus que sa complexité nécessite d’être adressée par une approche holistique de type service« , résume Alain Guède, DSI du Groupe Saretec. L’assureur a élaboré une offre en trois briques : avant, pendant et après l’incident Cyber et s’articule en cinq packs : Check, Crise, Réparation, Responsabilité et Sérénité.

AVANT (auditer, prévenir) : un audit du niveau de protection engagé afin de faire correspondre les termes du contrat à la nature et à l’importance des risques encourus.
PENDANT (stopper et expertiser) : l’élaboration d’un plan de réponse à incident pour circonscrire l’attaque dans les délais les plus brefs, en identifiant l’origine, et réparer l’incident.
APRES (réparer et capitaliser) : l’évaluation des dommages (financiers, de notoriété, pertes d’informations, …), la communication de crise, la détermination de la chaîne de responsabilité (juridique et assurantielle) et le retour d’expérience pour réajuster les moyens de prévention.

Lancée pour les PME, les ETI et les grandes entreprises, cette cyber réponse promet aux assurances de maximiser leurs gains dans la mesure où le travail de sécurisation du SI est garanti à la source et limite par conséquent le montant du dédommagement.

Piratage de banques polonaises, le voleur passe par le régulateur national

Piratage de banques ! Plusieurs institutions financières polonaises ont confirmé l’infiltration de leurs systèmes informatiques par un malware.

Piratage de banques ! Étonnante attaque informatique, surtout quelques jours après l’arrestation de neuf pirates Russes du groupe Lurk, professionnels de l’infiltration bancaire, dans les serveurs de plusieurs institutions financières polonaises. L’aspect intéressant de cette attaque, la partie social engineering. Les escrocs ont utilisé le régulateur financier polonais, la KNF, pour diffuser plusieurs logiciels malveillants.

Un porte-parole de la KNF a confirmé que les systèmes internes du régulateur avaient été compromis par des pirates « d’un autre pays« . Une fois dans les serveurs de la KNF, les pirates ont modifié un JavaScript (JS), puis ils ont écrit aux banques, leur proposant de venir visiter KNF. Une usurpation d’identité particulièrement efficace. Le JS malveillant téléchargeait plusieurs codes pirates, dont un cheval de Troie, dans les machines des visiteurs ciblés.

Le « bombe 2.0 » était caché sur des sites basés en Suisse (sap.misapor.ch) et en Inde (eye-watch.in). Afin d’éviter la propagation des logiciels malveillants, les autorités ont pris la décision de fermer l’ensemble du réseau de la KNF.

Du côté des banques, les personnels informatique des plus importantes banques du pays ont remarqué le trafic anormal associé à la présence d’exécutables sur plusieurs serveurs. Ironiquement, le KNF est l’organisme de réglementation qui surveille et promeut des mesures de sécurité a adopter dans les banques polonaises.

Hôtels – Enquête sur une fuite de données pour le groupe IHG

Le groupe britannique InterContinental a lancé une enquête interne à la suite de la découverte de données bancaires de clients utilisées hors de ses hôtels.

L’InterContinental Hotels Group est une société britannique forte de 5000 hôtels de part le monde. Des marques prestigieuses allant du Kimpton, en passant par Indigo, Even Hotels, HuaLuxe, Crowne Plaza ou encore les Holiday Inn. Bref, une marque présente dans 100 pays.

En France, on trouve des Crowne Plaza, Intercontinental et autres Holiday Inn à Lille, Marseille, Lyon, ou Cannes. Le plus connu étant l’InterContinental Carlton Cannes haut lieu people lors du festival du cinéma.

Le chercheur Krebs a eu vent de plusieurs enquêtes en cours concernant une probable fuite de données visant IHG, et plus précisément ses Holiday Inn sur le territoire américain. Voici le message officiel de la société hôtelière britannique à ce sujet :

« IHG takes the protection of payment card data very seriously. We were made aware of a report of unauthorized charges occurring on some payment cards that were recently used at a small number of U.S.-based hotel locations.  We immediately launched an investigation, which includes retaining a leading computer security firm to provide us with additional support.  We continue to work with the payment card networks.

We are committed to swiftly resolving this matter. In the meantime, and in line with best practice, we recommend that individuals closely monitor their payment card account statements.  If there are unauthorized charges, individuals should immediately notify their bank. Payment card network rules generally state that cardholders are not responsible for such charges. »

Comme j’ai pu souvent le rappeler, les lieux de vacances ou professionnels sont de véritables nids de données pour les pirates. Je vous expliquais  comment il était simple de mettre la main sur des informations sensibles dans les ordinateurs d’hôtels, mais aussi comment des pirates avaient pris le pouvoir dans l’informatique d’hôtels en Tunisie. Depuis quelques mois, les fuites de données et autres piratages s’accumulent comme nous avons pu le voir avec les Hotels Kimpton, Trump, Hilton, Mandarin Oriental, Starwood, Hyatt ou encore des hôtels basés sur l’Île Maurice.

Banque JP Morgan : Arrestation d’un 3ème pirate

Un troisième suspect présumé responsable de la violation des données de JP Morgan Chase, en 2014, arrêté à l’aéroport de New York.

En 2014, la banque JP Morgan subissait l’un des plus importants piratages informatiques de ces dernières années. 76 millions de clients et sept millions d’entreprises se retrouvaient dans les mains de malveillants. Deux ans plus tard, le FBI et l’US Secret Service New York Field Office (USSS) de l’Oncle Sam continuent de traquer les pirates. Deux sont déjà sous les verrous. Gery Shalon et Ziv Orenstein ont été arrêtés en Israël en juillet 2015. Un troisième vient d’être arrêté par les autorités américaines à l’aéroport JF Kennedy (New York).

Joshua Samuel Aaron, 32 ans, connu sous le pseudonyme de Mike Shields, pouvait rester en Russie et échapper à l’extradition. Ressortissant américain, il a préféré se rendre « pour répondre de manière responsable aux accusations » annonce son avocat. Il a été inculpé de fraude et piratage en novembre 2015. Gery Shalon signait ses fraudes, dont en France, sous les pseudonymes de Garri Shalelashvili, Gabi, Philippe Mousset et Christopher Engeham. Ziv Orenstein utilisait aussi des pseudonymes, dont John Avery et Aviv Stein.

Aaron risque 5 ans de prison pour piratage informatique, 5 ans pour conspiration numérique, 5 ans pour piratage, 5 ans pour fraude, 20 ans pour « Securities Market Manipulation Scheme« , 20 ans pour vol, 20 ans pour fraude, 15 ans pour vol de documents, 2 ans pour vol d’identité et 20 ans pour manipulation bancaire illégale. Bref, Aaron et ses amis risquent 117 ans de prison ferme !

Des politiques Indiens attaqués par un mystérieux Legion Group

Plusieurs politiques Indiens ont été victimes de piratages informatiques signés par un mystérieux collectif Anonymous prénommé Legion Group. Les pirates annoncent s’être aussi attaqués aux institutions bancaires du pays.

Au cours de ces derniers jours de décembre 2016, une dizaine de comptes Twitter d’hommes et de femmes politiques Indiens (Rahul Gandhi, Vijay Mallya, Ravish Kumar, Barkha Dutt) ont été piratés par un mystérieux collectif d’hacktivistes signant leurs actes sous le pseudonyme de Legion Group. Pour annoncer leurs actions, ils ont affiché plusieurs messages sur les comptes malmenés des politiques et de plusieurs journalistes de la télévision nationale : « Remember kids, e-mail us at legion_group@xxxxx.org if you have useful information or sp00lz.« 

En novembre dernier, le vice-président du Congrés [Indian National Congress], Rahul Gandhi, avait été piraté par le même groupe. Des traces de Legion group ont été retrouvées à Bangalore, aux États-Unis, en Suède, au Canada, en Thaïlande et en Roumanie. Bref, les proxies tournent à plein. Le porte-parole, qui risque d’être l’unique membre de cette team, a indiqué agir sans aucun motif politique. « Notre prochaine cible, les banques du pays » affirme le pirate. Parmi les cibles annoncées : sansad.nic.in [Registar indien], et le système bancaire du pays. « Le système bancaire de l’Inde est profondément défectueux et a été piraté à plusieurs reprises » déclare Legion Group, sans apporter cependant la moindre preuve. Bref, peu importe le continent, les pirates sont tous les mêmes !