Archives de catégorie : Communiqué de presse

Une exploit 0-Day pour Internet Explorer utilisée in the wild

Fin avril 2018, un exploit inconnu jusqu’alors détécté. Après analyse, il s’avère que cet exploit utilise une vulnérabilité zero-day CVE-2018-8174 pour Internet Explorer. L’exploit a été utilisé dans des attaques ciblées. Depuis le 8 mai, Microsoft propose la contre-mesure de sécurité.

Il est intéressant de noter que l’exploit Internet Explorer a été téléchargé au sein d’un document Microsoft Word. C’est la première fois que l’on note l’utilisation d’une telle technique. A noter également qu’une version de Microsoft Word entièrement patchée a été exploitée avec succès. Après cette découverte, Microsoft diffuse un patch disponible ici, depuis mardi 8 mai.

Un exploit est une forme de logiciel qui se sert des bugs ou des vulnérabilités d’autres logiciels pour infecter des victimes avec un code malveillant. Les exploits sont utilisés très largement par les cybercriminels à la recherche de profits mais aussi par des acteurs plus sophistiqués, qui disposent de soutiens étatiques, dans un but malveillant.

Dans ce cas particulier, l’exploit identifié se base sur le code malveillant exploitant la vulnérabilité zero-day – un bug typique « use-after-free » quand un code exécutable légitime, comme celui d’Internet Explorer, comporte une logique de traitement de la mémoire incorrecte. Cela conduit à la communication d’un code avec de la mémoire disponible. Alors que dans la plupart des cas, cela débouche sur un simple crash du navigateur, l’exploit permet aux attaquants de prendre le contrôle de l’appareil.

Des analyses approfondies de l’exploit ont permis de mieux comprendre la chaine d’infection :

  • La victime reçoit un document Microsoft Office RTF malveillant
  • Après avoir ouvert le document malveillant, la seconde phase de l’exploit est téléchargée – une page HTML avec un code malveillant
  • Le code déclenche un bug UAF de corruption de la mémoire
  • Le shellcode qui télécharge la charge malveillante est alors exécuté.

« Cette technique, jusqu’à ce qu’elle soit corrigée, permettait aux criminels de forcer le chargement d’Internet Explorer, peu importe le navigateur habituellement utilisé par la victime. Cela démultiplie le potentiel de l’attaque, pourtant déjà énorme. Heureusement, la découverte proactive de la menace a permis à Microsoft de sortir un patch correctif dans les temps. Nous invitons les organisations et utilisateurs à installer les patchs les plus récents immédiatement après leur disponibilité, car il ne faudra pas beaucoup de temps avant que les exploits de cette vulnérabilité ne trouvent leur place dans des kits d’exploits populaires et soient utilisés non seulement par les acteurs de menaces sophistiqués, mais également par des cybercriminels de plus petit calibre », explique Anton Ivanov, Security Researcher, Kaspersky Lab

ZooPark : une nouvelle campagne de malware Android propagée par l’infection de sites web légitimes

Des chercheurs en cybersécurité viennent de découvrir ZooPark, une campagne élaborée de cyberespionnage. ZooPark cible depuis plusieurs années les utilisateurs d’appareils Android dans divers pays du Moyen-Orient. Se servant de sites web légitimes comme sources d’infection, cette campagne paraît être une opération étatique visant des organisations politiques, des activistes et d’autres cibles dans la région.

Dernièrement, les chercheurs ont reçu ce qui semblait être un échantillon d’un malware Android inconnu. De prime abord, le malware ne paraissait guère sérieux, tout au plus un outil de cyberespionnage très simple sur le plan technique. Les chercheurs ont alors décidé d’enquêter plus avant et n’ont pas tardé à découvrir une version bien plus récente et complexe du même logiciel, qu’ils ont dénommé ZooPark. Sa cible : le Maroc, l’Egypte, le Liban, la Jordanie et l’Iran.

Certaines applications du code malveillant ZooPark sont diffusées à partir de sites d’actualités ou politiques très consultés dans certaines zones du Moyen-Orient. Elles se dissimulent sous la forme d’applications légitimes portant des noms tels que « TelegramGroups » ou « Alnaharegypt news ». Une fois l’infiltration réussie, le malware offre à l’auteur de l’attaque de nombreuse possibilités. Parmi les actes possibles : Exfiltration des contacts, identifiants de comptes, journaux et enregistrements audio des appels. A cela se rejoute les photos stockées sur la carte SD de l’appareil. Bien entendu, la localisation GPS. Les SMS. Les détails des applications installées, données du navigateur. Enregistrement des frappes clavier et contenu du presse-papiers. La backdoor peut envoyer, discrtement, des SMS. Téléphoner à des numéros, comme des lignes surtaxées.

Une autre fonction malveillante cible les messageries instantanées (Telegram, WhatsApp, IMO), le navigateur web (Chrome) et plusieurs autres applications. Elle permet au malware de dérober les bases de données internes des applications attaquées. Par exemple, dans le cas du navigateur, il s’agit des identifiants enregistrés pour d’autres sites web, susceptibles d’être infectés à la suite de l’attaque.

Les investigations laissent penser que les attaques ciblent en priorité des utilisateurs en Egypte, en Jordanie, au Maroc, au Liban et en Iran. En fonction des thèmes d’actualité choisis par les assaillants pour inciter par tromperie leurs victimes à installer le malware, des membres de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies (UNRWA) font partie des cibles potentielles de ZooPark.

« Les utilisateurs sont de plus en plus nombreux à se servir de leur mobile comme principal voire unique moyen de communication. Or cette tendance n’est certainement pas passée inaperçue aux yeux des acteurs malveillants étatiques, qui développent leur arsenal afin de le rendre suffisamment efficace pour pister les utilisateurs mobiles. La menace persistante avancée (APT) ZooPark, qui espionne activement des cibles dans des pays du Moyen-Orient, en est un exemple mais il n’est sans doute pas isolé », commente Alexey Firsh, expert en sécurité chez Kaspersky Lab. Au total, au moins quatre générations du malware espion lié à la famille ZooPark ont été détéctées depuis 2015.

Nouvelle vague de phishing détectée. 550 millions de mails bloqués

Grâce à sa technologie prédictive basée sur une intelligence artificielle, Vade Secure a découvert début janvier une vague d’attaque de phishing d’un nouveau genre. Habituée à des mails usurpant l’identité de banques, de fournisseurs d’accès internet ou de grands noms de la grande distribution en ligne, dans le but de voler les identifiants de connexion de la victime, la société  a détecté en janvier une nouvelle vague de phishing frappant la France.

Représentant un volume mondial cumulé de 550 millions de mails sur le premier trimestre 2018, cette nouvelle vague d’arnaque se présente sous la forme d’un mail marketing proposant un coupon de réduction ou la participation à un concours en ligne. Cet mail usurpant des marques de la grande distribution, de services de streaming en ligne ou bien encore d’opérateurs télécoms géolocalise la victime et adapte son discours en fonction de la langue. Cf. les captures d’écran ci-dessous.

Sébastien Gest, Tech Evangéliste de Vade Secure explique : « La finalité de cette attaque réside dans le fait de voler les coordonnées bancaires de la victime à la suite d’un quizz dans le but de gagner le fameux coupon réduction ». 

Quelle est la nouveauté dans cette attaque ? 

Habituellement les pages de phishing sont hébergées sur des sites internet piratés. Ce n’est pas ici le cas, les adresses IP, les serveurs et les noms de domaines semblent loués et donc légitimes. Après analyse, le coût de l’infrastructure engagée par les pirates semble très important, pouvant se chiffrer à plusieurs dizaines de milliers d’euros. Afin de brouiller les outils de détection, les pirates ont utilisé en série des outils permettant de raccourcir les URL dans le but de masquer l’adresse de destination du lien. Cette technique a été utilisée en chainant plusieurs centaines d’URL entre elles.

Du fait de ces différentes techniques de nombreuses solutions basées sur des technologies de réputation ne détectent pas cette nouvelle vague, qui nécessite des techniques avancées d’analyse des liens et du contexte de la menace pour être bloquée.

Quelques conseils à destination des particuliers :

o    Ne jamais cliquer sur un lien si la sollicitation vous semble suspecte.

o    Si vous avez un doute allez sur isitphishing.ai et entrez l’adresse pour valider si la page est une page légitime ou une page de phishing.

o    Toujours être vigilant devant un mail même si la marque vous semble familière.

o    Une entreprise ne demandera jamais vos identifiants par mail. ​

Le droit à la déconnexion : comment l’intégrer et l’adapter à votre entreprise ?

Le droit à la déconnexion a fait son entrée dans le code du travail le 1er Janvier 2017. Il doit permettre l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle et familiale des salariés.

Avec les nouvelles technologies, désormais incontournable dans le monde du travail, ce sont les modes de travail qui évoluent. Le lieu de travail n’existe plus dans bien des secteurs, les salariés sont de plus en plus « connectés » en dehors des heures de travail, la frontière entre vie professionnelle et personnelle est mince, le temps de travail n’est plus continu… C’est donc pour s’adapter à cette réalité et créer les protections nécessaires à la santé des salariés actuelle qu’un droit à la déconnexion est inscrit dans la loi.

Le problème aujourd’hui, plus d’un an après son entrée en vigueur, c’est qu’il ne fonctionne tout simplement pas. Pourquoi ? Le droit à la déconnexion n’est pas une obligation, c’est une suggestion. Les utilisateurs actuels sont obstinés et ne se déconnectent pas ! Ce qu’il faut mettre en place c’est une stratégie qui restreint les comportements et qui soit adaptée aux besoins de chaque entreprise.

Pourquoi est-il nécessaire ?

Voyons quelques chiffres pour expliquer cette nécessité.

  • 78% des cadres consultent leurs communications professionnelles pendant leur temps de loisirs (week-ends et vacances)[1]
  • 82% juge anxiogène cette connexion quasi-permanente[2]
  • 72% des cadres considèrent que les outils connectés tendent à augmenter la charge de travail[3]
  • 60% qu’ils dégradent la qualité de vie
  • 89 % estime que les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) contribuent à les faire travailler hors de l’entreprise

Le droit à la déconnexion est ainsi apparu afin que chacun puisse limiter la surcharge d’information et les risques associés (problématique de sommeil, stress, burnout,…).

Le problème c’est la suggestion !

La loi El Khomri ne donne pas de définition claire du droit à la déconnexion. Les entreprises elles même doivent définir les modalités du droit à la déconnexion. Pour cela, elles doivent rédiger une charte.

« La seule obligation est d’élaborer une charte, qui n’engage à rien.  Clairement, les organisations qui ne veulent pas s’embarrasser de ce problème la signent, et c’est tout. » Caroline Sauvajol-Rialland, spécialiste de l' »infobésité ».

Sébastien Crozier, président du syndicat CGC-Orange témoigne : « C’est un texte qui dit grosso modo ‘vous n’êtes pas obligés de lire vos mails le week-end, et vous n’êtes pas obligés d’y répondre’. Mais si les employés  sous pression décident néanmoins de franchir la ligne, on ne leur dira rien… »

 « Elles n’ont aucune valeur juridique », ajoute-t-il.

La loi est entrée en vigueur en janvier 2017 mais selon une étude IFOP menée en juillet 2017 78% des cadres ouvrent encore leur messagerie en dehors des heures de bureau. Une majorité de cadres (52%) affirme que son entreprise ne s’est pas engagée dans l’application du droit à la déconnexion. Cette proportion s’élève à 63 % dans les entreprises de moins de 50 salariés.

Sébastien Crozier  est formel « Le droit à la déconnexion, ça ne marche pas. Ça ne fonctionne pas. Les gens ne se déconnectent pas. La rupture ne se fait pas. »

Il faut mettre en place une stratégie qui restreint le comportement des utilisateurs…

Si le droit à la déconnexion ne fonctionne pas, c’est parce que les utilisateurs (les humains) ont besoin d’être guidés. La suggestion ne leur suffit pas. Ils arriveront toujours à contourner le problème. Aujourd’hui, ce qu’il faut aux entreprises c’est une solution qui restreint carrément le comportement.

Jean-Claude Delgenes, directeur général du cabinet Technologia, s’exprime « Mais s’il y a une incitation, il n’y a pas de contrainte. Il n’y a pas de trêve organisée, il aurait fallu aller plus loin, proposer une base minimale obligatoire de déconnexion. »

L’objectif est de pousser les utilisateurs à se déconnecter et les aider à séparer leur vie professionnelle et leur vie personnelle.

… et une stratégie propre à chaque organisation !

Certaines entreprises ont mis en place des solutions. Volkswagen, en Allemagne, comptabilise toutes les heures travaillées en dehors du bureau, qui sont intégrées dans le calcul des congés. Daimler a lancé en 2014 l’opération « mail on holiday », qui consiste, quand vous partez en vacances, à être automatiquement déconnectés. Plus près de nous, en France, Renault a mis en place pour les mails internes un délai de réponse suivant les demandes, qui permet de sortir du sentiment d’urgence. Michelin, a quant à elle engagé une  démarche de contrôle de connexion des managers.

Il ne faut pas oublier de prendre le temps de réfléchir aux impacts des mesures de déconnexion que vous prenez. Il faut comprendre qu’une action qui a fonctionné dans une entreprise peut très bien ne pas fonctionner dans une autre. C’est pourquoi il est important de mettre en place une stratégie adaptée aux besoins de chaque organisation.

« Toutes les entreprises sont différentes et il serait stupide de vouloir imposer un modèle unique à tout le monde », estime Laurent Riche de la Confédération française démocratique du travail (CFDT).

Quel outil utiliser ?

Dans le cadre de la mise en place du droit à la déconnexion dans votre entreprise, UserLock est un logiciel simple et intuitif qui s’adapte à vos besoins et qui vous permet d’appliquer des règles spécifiques et granulaires d’accès au réseau en temps réel pour renforcer la conformité aux réglementations en vigueur.

Avec UserLock vous pouvez :

  • Explorer l’utilisation générale et générer des rapports sur tous les accès (PC, ordinateur portable, tablette ou téléphone) pour obtenir les données les mieux adaptées à vos besoins
  • Restreindre les connexions utilisateurs pour adopter toute politique d’entreprise
    • Par machine ou adresse IP : limiter l’accès à une certaine machine ou à une certaine zone géographique – exemple :  refuser l’accès en dehors du pays/continent dans lequel opère l’entreprise
    • Par temps de connexion : ne pas autoriser l’accès après une certaine heure ou un certain nombre d’heure de connexion – exemple : arrêter l’accès après 19h tous les jours ou après 35h de travail par semaine
    • Par type de session : différencier l’accès pour chaque type de session – exemple : arrêter l’accès à distance après 19 heures mais pas si la personne se trouve au bureau sur son ordinateur
  • Surveiller l’ensemble des événements de session utilisateur et recevoir des alertes en temps réel afin de répondre immédiatement et de manière appropriée à tout comportement inadapté.

[1] Étude IFOP 2017

[2] Étude IFOP 2016

[3] Étude APEC 2014

Données personnelles : le RGPD et les collectivité territoriales

Données personnelles : la commission des lois du Sénat reste ferme sur la défense des libertés publiques et des collectivités territoriales et s’inquiète pour l’équilibre de nos institution.

Après l’échec de la commission mixte paritaire et une nouvelle lecture à l’Assemblée nationale, la commission des lois du Sénat s’est réunie pour examiner à son tour, en nouvelle lecture, le projet de loi relatif à la protection des données personnelles qui doit mettre la loi Informatique et libertés en conformité avec un règlement et une directive de l’Union européenne.

Lors de cette discussion, tous les intervenants ont déploré l’attitude du groupe majoritaire de l’Assemblée nationale qui, malgré les efforts des présidents et des rapporteurs des commissions des lois des deux chambres, a refusé tout compromis avec le Sénat. Ils y ont vu un signe préoccupant dans la perspective de la révision constitutionnelle annoncée.

Le président Philippe BAS (Les Républicains – Manche) a exprimé sa surprise qu’aucun terrain d’entente n’ait pu être trouvé entre les deux assemblées sur un texte urgent d’adaptation du droit interne au droit européen, dont les principales orientations sont consensuelles et pour lequel le législateur national ne dispose que d’une marge de manœuvre limitée. « Alors que l’avant-projet de loi constitutionnelle soumis par le Gouvernement au Conseil d’État comporte des dispositions qui affaiblissent le Parlement et portent atteinte à la séparation des pouvoirs, la méconnaissance par la majorité présidentielle du fonctionnement normal du bicamérisme a de quoi inquiéter. »

Sur le fond, le rapporteur Sophie JOISSAINS (Union Centriste – Bouches-du-Rhône) a rappelé que le Sénat, fidèle à son rôle traditionnel de chambre des libertés, s’était attaché en première lecture à rééquilibrer le projet de loi afin de renforcer les garanties pour les droits et libertés des citoyens. Le Sénat a notamment prévu de rétablir l’autorisation préalable des traitements de données pénales et de ne pas étendre inconsidérément leur usage, d’encourager le recours au chiffrement des données personnelles, de maintenir le droit à la portabilité des données non personnelles, de s’assurer que les utilisateurs de terminaux électroniques aient le choix d’y installer des applications respectueuses de la vie privée, et d’encadrer plus strictement l’usage des algorithmes par l’administration pour prendre des décisions individuelles, tout en renforçant les garanties de transparence en la matière, par exemple pour les inscriptions à l’université (« Parcoursup »).

« Comment admettre que les lycéens qui seront sélectionnés par les universités sur la base d’un algorithme ne puissent en connaître les paramètres ? N’y a-t-il pas là une contradiction flagrante avec les promesses de transparence réitérées par le Président de la République lors de son discours du 28 mars au Collège de France ? » s’est interrogée Sophie JOISSAINS.

Le rapporteur a également rappelé que le Sénat avait souhaité prendre en compte les difficultés spécifiques rencontrées par les collectivités territoriales, en prévoyant des mesures adaptées. «  Une collectivité n’est pas une start-up ! » a insisté Sophie JOISSAINS. « Les collectivités territoriales sont soumises à des sujétions tout à fait particulières, qui sont le corollaire de leurs missions de service public et de leurs prérogatives de puissance publique. Si elles mettent en œuvre des traitements de données personnelles, ce n’est pas pour en tirer profit, mais parce qu’elles y sont obligées par la loi ou pour rendre un meilleur service à nos concitoyens ! »

La commission des lois, tout en acceptant en signe de bonne volonté certaines modifications apportées au projet de loi par l’Assemblée nationale, a estimé nécessaire de rester ferme sur les principes défendus en première lecture. Elle a donc rétabli les principales dispositions alors adoptées par le Sénat.

Le projet de loi doit être examiné par le Sénat en séance publique les jeudi 19 et vendredi 20 avril 2018.

Montée en puissance de l’ANSSI

Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) : michel canévet, rapporteur spécial de la commission des finances, fait le point sur la montée en puissance de l’agence.

Dans un contexte où les questions de cyber-sécurité prennent une importance croissante, M. Michel Canévet (Union Centriste – Finistère), rapporteur spécial de la commission des finances, a souhaité faire le point sur la montée en puissance de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) et sur le suivi des recommandations qu’il avait formulées en 2015, lors d’un premier contrôle budgétaire consacré à ce sujet.

À l’issue de ce nouveau contrôle, M. Michel Canévet a pu constater qu’en dépit d’une montée en charge importante de l’ANSSI en termes de budget et d’effectifs (+153 ETP en trois ans), dont il se félicite, l’agence continue de ne bénéficier que d’une autonomie de gestion limitée par rapport au Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN), auquel elle est rattachée.

Il déplore en outre que malgré une prise de conscience des enjeux de cyber-sécurité par les acteurs publics, le niveau de sécurité des systèmes d’information de l’État demeure, selon l’agence, « inégal et souvent trop faible ». Cette situation est susceptible de causer de graves dysfonctionnements administratifs en cas d’attaque massive sur un ministère.

Le rapporteur spécial réitère donc sa proposition, formulée en 2015 et restée lettre morte, de créer un budget opérationnel de programme (BOP) ainsi que des indicateurs de performance propres à l’ANSSI. Cela procurerait à l’agence une marge de manœuvre plus importante dans la gestion de ses crédits et de son personnel, tout en permettant au Parlement d’assurer un meilleur suivi du budget et des actions menées par l’agence.

  1. Michel Canévet partage par ailleurs la préoccupation de l’ANSSI concernant la rémunération jugée insuffisante de ses agents contractuels qui, chaque année, sont 19 % à quitter l’agence, le plus souvent vers le secteur privé. Il encourage donc la mise en œuvre d’une politique indemnitaire volontariste visant à retenir les compétences numériques, très convoitées en dehors de l’agence.

Enfin, il se félicite du déploiement, depuis fin 2015, de référents ANSSI en régions. Afin de renforcer l’action de l’agence au niveau local, il appelle à la poursuite de ce déploiement dans l’ensemble des régions, en particulier en Outre-mer. Il encourage également le renforcement des relations entre l’ANSSI et les services interministériels départementaux des systèmes d’information et de communication (SIDSIC).

Pour un cyberespace plus sûr

Pour un cyberespace plus sûr : Microsoft signe un accord mondial aux côtés d’une trentaine d’entreprises internationales pour une meilleure protection des citoyens

Au cœur de notre société, le cyberespace fait désormais partie de notre quotidien. Protéger de tout risque potentiel la confidentialité et l’intégrité de nos données, les services et objets connectés, l’accès et l’utilisation des réseaux… constitue une priorité, et cela, quel que soit le secteur concerné. C’est en ce sens que 30 des plus importants acteurs de l’IT et de la Sécurité, dont Microsoft, ont signé un Cybersecurity Tech Accord à l’occasion de la conférence RSA qui se déroule actuellement à San Francisco. Cet accord a pour objectif de renforcer la cybersécurité à travers le monde afin de protéger les organisations, entreprises et particuliers contre les attaques malveillantes quelle qu’en soit l’origine. Parmi les signataires de ce texte figurent les principaux acteurs du secteur, qu’ils soient experts en cybersécurité comme Cisco, Symantec, CA Technologies, FireEye, F-Secure, TrendMicro, ou acteurs majeurs des technologies tels que Facebook, HP, Microsoft, Nokia, Oracle ou encore SAP.

Les principaux engagements de cet accord

Assurer la protection de toutes les organisations et de tous les individus

Qu’il s’agisse d’un individu, d’une organisation ou d’un état, les signataires s’engagent à les protéger de la même manière dans le monde entier, et ce, quelles que soient la nature et l’origine de la menace.

Renforcer la sécurité et la protection des utilisateurs et des clients face aux cyberattaques criminelles et gouvernementales

Aucune des entreprises engagées n’apportera son soutien à un état qui souhaiterait lancer une cyberattaque contre un autre état, une entreprise ou un individu. De même, elles lutteront contre le détournement et la falsification de leurs services et solutions à des fins malveillantes.

Proposer aux utilisateurs, clients et développeurs des outils et des solutions fiables

Chacun des signataires s’engage à accroitre la protection des développeurs comme des utilisateurs de leurs services contre toute attaque. Une collaboration active pour le déploiement de nouvelles pratiques et de nouvelles fonctionnalités au profit d’une sécurisation renforcée est également prévue.

Agir conjointement en faveur d’une cybersécurité renforcée

Les signataires s’engagent à collaborer plus étroitement avec l’ensemble des parties prenantes pour coordonner la publication de failles, partager les menaces, lutter contre les codes malveillants introduits dans le cyberespace… tout en améliorant la collaboration sur un plan technique.

Cet accord reste ouvert aux partenaires de confiance qui souhaiteraient s’engager en faveur de ces principes et contribuer à renforcer la sécurité du cyberespace.

La signature de ce Cybersecurity Tech Accord s’inscrit dans le cadre des engagements de Microsoft en matière de cybersécurité prônant une coopération renforcée entre les États et les acteurs privés de l’IT. Cette accord fait également écho aux déclarations de Brad Smith, Président et Directeur juridique de Microsoft, qui appelait les États, en février dernier, à créer une convention de Genève du numérique destinée à inciter les gouvernements à adopter les normes internationales nécessaires à la protection des citoyens dans le cyberespace.

Sauvegarde en entreprise

Il semble impératif que votre entreprise mette en place une réelle stratégie de sauvegarde de ses données. Faire face à la perte d’une part ou de la totalité de vos informations et fichiers peut avoir des conséquences particulièrement lourdes pour votre société. La sauvegarde des données peut être réalisée grâce à plusieurs solutions. Nous avons suivi des conseils avisés sur appvizer.fr qui nous ont permis de mieux comprendre la nécessité de la sauvegarde en entreprise, mais aussi pour choisir efficacement les logiciels de sauvegarde en ligne. Voici quelques informations pour vous accompagner dans la sélection de la solution de sauvegarde de données qui conviendra le mieux à votre entreprise.

Pour quelles raisons est-il important de sauvegarder les données en entreprise ?

Imaginez devoir faire face à la disparition d’un fichier clients ou de vos données comptables ! La perte des données entraîne de lourdes conséquences sur le fonctionnement de votre entreprise. Il ne faut pas minimiser les risques de disparitions de fichiers. Elles sont liées à des erreurs humaines mais également à des incidents tels qu’un incendie ou une inondation. Il est donc important que vous réalisiez régulièrement la sauvegarde de vos informations afin de faire face à ces imprévus pouvant avoir un effet désastreux sur votre fonctionnement.

La diversité des procédures de back-up

Le back-up ou sauvegarde de données est une action réalisée en vue de protéger vos données en totalité ou par sections. Les solutions de back-up sont nombreuses et vous n’aurez aucune difficulté à trouver la meilleure façon de mettre en sécurité vos informations.

  • Le disque dur externe : Les données sont transférées du disque dur de votre ordinateur vers un disque dur uniquement utilisé pour la sauvegarde en entreprise. Solution peu coûteuse, mais vous vous heurterez rapidement aux limites de ce type de sauvegarde, en particulier si votre entreprise compte un grand nombre de postes informatiques.
  • Les bandes magnétiques : Elles enregistrent de plus grandes quantités de données qu’un simple disque dur externe. Elles sont peu coûteuses mais la restitution des données est parfois plus fastidieuse.
  • Le serveur en entreprise : Ce dernier enregistre le back-up de toutes vos informations depuis tous les postes informatiques. Ce type de sauvegarde est intéressant si vous possédez des employés dédiés à l’informatique. Il faut investir dans un matériel solide et suivre régulièrement l’évolution de ce serveur. Il faut prendre en considération que ce serveur local peut également tomber en panne.
  • Le NAS mutualisé : Un NAS est un Network Attached Storage, autrement dit un système de stockage. Il peut être mutualisé afin de vous faire bénéficier d’un service professionnel pour un coût réduit. Vous pouvez choisir ainsi votre capacité de stockage et adapter le tarif.
  • Les logiciels de serveur en ligne : Grâce à Appvizer, nous avons découvert des logiciels de sauvegarde en ligne sérieux et qui proposent des formules tarifaires variées. Pratique, ce système de sauvegarde doit être sélectionné avec grand soin afin de ne pas subir de désagréments handicapants pour votre entreprise.

Les solutions de sauvegarde en ligne

Les logiciels de sauvegarde en ligne sont un formidable outil pour toutes les entreprises. Peu importe que vous soyez à la tête d’une TPE, d’une PME ou d’une grande entreprise, la sauvegarde en ligne s’adapte à vos besoins.

Il est important de faire attention à certaines caractéristiques de ces logiciels de sauvegarde en ligne :

  • La capacité de stockage : Pas la peine de choisir une formule trop importante si vous n’avez que peu de fichiers à stocker. Adaptez cette capacité en fonction de vos attentes car bien souvent le tarif est adapté à la capacité demandée.
  • La redondance des stockages : La solution logicielle de sauvegarde en ligne propose-t-elle des enregistrements réguliers ? Inutile de vous engager avec un fournisseur de logiciels qui ne réalisera qu’une sauvegarde de temps en temps ! La sauvegarde doit se faire très régulièrement afin de vous assurer une protection de toutes les dernières données enregistrées sur vos postes informatiques.
  • Le tarif : Calculez pour définir si cette solution logicielle est réellement intéressante pour votre entreprise. Elle vous évite de faire appel à un informaticien dédié à l’entretien d’un NAS si vous n’en avez pas besoin.
  • La sécurité des données : Il est très important que vous sélectionniez un fournisseur de solutions logicielles qui a fait ses preuves et qui est apte à vous garantir la plus grande sécurité pour vos données. Les informations de votre entreprise ne doivent pas être éventées ni être piratées.

Comment bien choisir le mode de sauvegarde en entreprise ?

Confrontez vos attentes avec les différentes solutions proposées. Il est inutile de se lancer dans un investissement lourd si vous n’avez que peu de données à sécuriser. Le stockage sur les serveurs locaux engage à un suivi régulier de votre matériel et nécessite un véritable savoir-faire.

L’avantage d’un stockage en ligne est que vous n’aurez pas à gérer cette partie du travail. Le fournisseur de logiciel en ligne vous accompagne dans la protection de vos données, la régularité des enregistrements mais également la restitution des fichiers en cas de défaillance de votre matériel informatique.

Si vous optez pour un stockage manuel sur un disque dur externe ou un serveur local, pensez à réaliser des sauvegardes régulières afin de toujours conserver les dernières versions de votre travail ou de vos informations professionnelles. Le choix d’une sauvegarde en ligne est aussi plus aisé si vous travaillez à plusieurs sur les mêmes fichiers. Ainsi chaque collaborateur a accès à la bonne version d’un fichier, ils peuvent s’y connecter à distance afin de le consulter même en dehors de l’entreprise.

Ne négligez pas la sauvegarde de vos informations professionnelles car une perte de vos fichiers peut avoir un impact fort sur le fonctionnement de votre entreprise, mais aussi sur l’image que vous allez renvoyer à vos clients. N’hésitez pas à comparer les différentes solutions de sauvegarde en entreprise avant de vous lancer et mettez en concurrence les fournisseurs de logiciels afin de sélectionner la solution la plus intéressante et la plus ergonomique pour votre société.

Données personnelles : les consommateurs craignent de trop se dévoiler. Ils demandent plus d’informations et de transparence.

Une enquête menée en France, aux États-Unis, au Royaume-Uni et en Allemagne sur le rapport des consommateurs à leur identité numérique révèle qu’ils sont une majorité à s’inquiéter de partager trop d’informations personnelles en ligne. 3 sondés sur 5 connaissent mal leurs droits, voire pas du tout.

L’enquête a été menée par ComRes Global pour le compte de ForgeRock, société experte en gestion d’identité numérique. Elle révèle que 53% des 8 000 sondés (en France, 48%) s’inquiète d’avoir partagé trop d’informations personnelles en ligne. Un tiers des parents (30%) craint d’avoir partagé trop d’informations sur leurs enfants. Un autre enseignement de l’étude est le manque de sensibilisation quant au volume d’informations disponibles en ligne. En France, 48% des sondés affirment ne pas connaître la quantité de données disponibles à leur égard, et beaucoup sous-estiment cette quantité. 76% des adultes sondés utilisent Internet pour acheter des produits et services, mais seulement 49% d’entre eux pensent avoir partagé les données relatives à leur moyen de paiement ; près de la moitié des consommateurs (49%) pense que Facebook détient des informations qui permettent de savoir s’ils ont des enfants ou non ; seuls 22% pensent que Twitter a accès à des informations permettant de déterminer leurs affinités politiques ; seuls 37% des consommateurs croient qu’Instagram a accès aux données de localisation de ses utilisateurs ; 20% des consommateurs estiment même que Facebook n’a accès à aucune donnée personnelle relative à ses utilisateurs.

Un franc rejet des marques qui partagent les données de leurs utilisateurs.

En France comme dans les autres pays, les utilisateurs s’inquiètent de voir leurs données partagées avec des tiers. Seuls 26% sont prêts à partager leurs données personnelles afin de profiter d’offres personnalisées, contre une majorité (50%) qui ne souhaite pas que leurs données soient partagées avec des tiers, et ce quelle que soit la raison. À peine 15% affirment être susceptibles de vendre leurs données personnelles à un tiers. « Ce sondage révèle les craintes des consommateurs, qui ne savent pas à quel point leurs données personnelles sont partagées en ligne, ou comment elles sont utilisées par des tiers, » affirme Eve Maler, Vice-Présidente Innovation & Technologies Emergentes auprès du CTO de ForgeRock. Elle ajoute : « À choisir, la majorité préférerait partager moins d’informations. Cela doit alerter les entreprises, qui sont nombreuses à s’appuyer sur la data client pour piloter leur activité et augmenter leurs revenus. Les organisations doivent prendre en compte ces préoccupations, renforcer la confiance et la loyauté de leurs consommateurs en leur donnant plus de visibilité et de contrôle sur la manière dont leurs données sont collectées, gérées et diffusées. »

Les entreprises profitent de la donnée : elles en sont donc responsables.

Les consommateurs ont l’impression que l’utilisation de leurs données profite davantage aux entreprises qu’à eux-mêmes : 41% des personnes interrogées estiment que leurs données personnelles servent surtout, voire exclusivement, les intérêts de l’entreprise à qui elles les confient. En comparaison, ils ne sont que 17% à estimer que ces données sont utilisées principalement pour le bénéfice des consommateurs. En France, ce constat est à nuancer puisque seuls 29% estiment que leurs données personnelles servent surtout aux entreprises ; et 29% trouvent qu’elles sont utilisées principalement pour le bénéfice des consommateurs.

Mais dans tous les cas, les sondés considèrent que les entreprises sont responsables de la protection des données de leurs clients. En France, pour 9% d’entre eux à peine, ce sont d’abord les individus qui en sont les responsables, contre 50% qui estiment que cette responsabilité incombe à l’entreprise qui stocke les données. Par ailleurs, seuls 17% des sondés seraient prêts à payer pour récupérer des données volées.

Les consommateurs envoient un signal d’alerte aux entreprises qui partageraient leurs données sans leur consentement :

51% des sondés sont prêts à cesser d’utiliser les services de l’entreprise si cette dernière partage leurs données sans leur permission ;
46% retireraient, ou supprimeraient toutes leurs données stockées chez cette société ;
45% recommanderaient à leur famille et amis de ne plus utiliser cette entreprise ;
Un tiers (29%) engagerait une procédure judiciaire ;
30% informeraient la police, et 27% demanderaient une réparation financière.

Si c’est gratuit, alors c’est vous le produit : en matière de données personnelles, les banques plus fiables que les réseaux sociaux.

Les banques et les organismes de cartes de crédit sont désignés comme étant les plus fiables pour détenir des données personnelles. En France, 76% des consommateurs déclarent leur faire confiance pour stocker et utiliser leurs données personnelles de manière responsable. Amazon est également considéré comme fiable, puisque les deux tiers des consommateurs (66%) font confiance au géant du e-commerce pour gérer leurs données personnelles. Les réseaux sociaux sont plus clivants : Facebook et Twitter par exemple, totalisent respectivement 45% et 43% de sondés déclarant leur faire confiance pour gérer leurs données personnelles de manière responsable.

Il existe une forte corrélation entre les entreprises en qui les sondés font confiance, et le sentiment de contrôle qu’elles peuvent leur accorder : les banques et les sociétés émettrices de cartes de crédit (53%), Amazon (49%), ou encore les opérateurs de téléphonie mobile (51%) ont été désignés comme accordant le plus de contrôle aux utilisateurs. Tandis que seuls 39% des sondés déclarent se sentir en contrôle de leurs données sur Facebook et 23% sur Twitter.

Les usagers ne connaissent pas leurs droits.

Bien que les consommateurs soient préoccupés par la façon dont leurs données personnelles sont gérées et partagées, seule une minorité sait comment les protéger. Un tiers seulement des consommateurs (32%) sait comment supprimer les informations personnelles qui ont été partagées en ligne ; 57% affirment ne rien savoir ou presque de leurs droits concernant les données personnelles partagées en ligne ; Moins d’un tiers (26%) sauraient dire qui est responsable en cas de vol ou fuite de leurs données personnelles.

En Europe, le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) entre en vigueur cette année. Il renforce les droits relatifs au stock et au partage des données personnelles des consommateurs. Malgré cela, deux tiers des français (69%) affirment ne jamais avoir entendu parler de la législation, ou ne rien savoir de cette dernière. Eve Maler : « Notre étude révèle le fort besoin d’information sur la façon dont les données personnelles sont gérées et partagées en ligne. Les nouvelles réglementations, telles que le RGPD, visent à redonner au public le contrôle de leurs données, mais il est très clair que les consommateurs ne sont pas conscients de leurs droits et que beaucoup ne se sentent pas maîtres de leur identité numérique. L’industrie doit se réunir avec les pouvoirs publics pour sensibiliser les consommateurs sur les droits et protections mis en place. Sans cela, le public perdra confiance dans les marques qu’il rencontre en ligne, ce qui nuira au chiffre d’affaires et à la réputation.

Failles logiciels : niveau record de 20 000 vulnérabilités enregistrées en 2017

Failles logiciels : Les conclusions du rapport montrent que malgré la hausse des risques, les organisations restent impréparées et exposées face aux failles logiciels.

Failles logiciels : L’éditeur Flexera vient publier son Rapport annuel sur les tendances mondiales relatives aux vulnérabilités logicielles rédigé par les chercheurs de sa filiale Secunia Research. Ce document aide les organisations à comprendre les tendances en la matière, et à élaborer des stratégies afin de se protéger. Les failles sont à l’origine de graves problématiques de sécurité. En effet, des erreurs au sein de logiciels peuvent faire office de points d’entrée pour les pirates, et ainsi être exploitées pour accéder à des systèmes d’information.

Hausse des vulnérabilités

Le rapport publié cette année révèle que la flambée des vulnérabilités se poursuit. Le nombre de failles enregistrées en 2017 a en effet augmenté de 14 % par rapport à l’année précédente (19 954, contre 17 147 en 2016). Les entreprises sont donc exposées à des risques de sécurité toujours plus importants, ce qui souligne la nécessité pour elles de conserver en permanence une visibilité sur leurs actifs logiciels et les vulnérabilités qui les affectent. Les organisations doivent également s’assurer de trier les failles critiques par ordre de priorité et de les corriger avant que le risque qu’elles soient exploitées n’augmente.

« Les résultats de cette année sont sans appel : la menace reste omniprésente », déclare Kasper Lindgaard, directeur de recherche et de la sécurité chez Flexera. « Face à la hausse du risque de violations de données, les dirigeants se doivent d’augmenter leur vigilance en mettant en œuvre de meilleurs processus opérationnels, au lieu de se contenter de réagir aux menaces faisant la une des médias et perturbant leurs activités. Tels sont les enseignements à tirer de la fuite de données dont a été victime Equifax et des attaques WannaCry. »

Éviter les attaques est possible : 88 % des patches sont disponibles le jour même où les vulnérabilités sont divulguées

Une lueur d’espoir subsiste pour les entreprises cherchant à réduire le risque d’être victimes d’incidents : 86 % des failles disposent de correctifs le jour même où elles sont divulguées. En outre, les vulnérabilités zero-day (soit celles qui sont exploitées avant que leur existence ne soit révélée au public) restent rares ; seuls 14 % des 19 954 des failles enregistrées en 2017 tombent dans cette catégorie, ce qui représente une baisse de 40 % par rapport 2016.

Principaux enseignements du rapport Vulnerability Review de 2018

En 2017, l’équipe Secunia Research de Flexera a détecté 19 954 vulnérabilités au sein de 1 865 applications en provenance de 259 éditeurs. Cela représente une hausse de 38 % sur les cinq dernières années, et de 14 % par rapport à 2016.86 % des vulnérabilités repérées bénéficiaient de correctifs le jour même de leur divulgation, contre 81 % l’année précédente.

Seules 14 vulnérabilités zero-day (exploitées avant d’avoir été révélées au public) ont été découvertes au total, contre 23 en 2016.

17 % des vulnérabilités découvertes en 2017 étaient classées comme « Très critiques », et 0,3 % com me « Extrêmement critiques ».Les réseaux distants sont le principal vecteur utilisé pour déclencher des attaques (55 % des cas). (rapport)

Pas (encore) de normes de sécurité pour les objets connectés

De nombreux objets connectés iot pour la maison et le bureau ne sont tout simplement pas sécurisés. On ne compte plus les histoires sur les vulnérabilités des objets connectés – particulièrement ceux utilisés à domicile. Bien que certaines aient l’air « tirées par les cheveux » – comme celle de la caméra pour bébé piratée qui répondait à sa mère – d’autres, comme le botnet Mirai, montrent que les problèmes de sécurité liés aux petits objets peuvent rapidement prendre de l’ampleur. Bref, difficile d’oublier que nombre d’objets connectés ne sont pas très sécurisés.

Camouflés derrière le plastique lustré de ces appareils connectés iot tout neufs pour la maison, de nombreux facteurs contribuent pourtant à créer cet environnement à risque. Voici les trois facteurs principaux, mais il en existe d’autres :
1.Les mots de passe codés en dur
2.Les mots de passe par défaut difficiles à changer
3.Les vulnérabilités non corrigées

La balle n’est PAS dans votre camp (mais vous êtes quand même coupable)
Avec un ordinateur à la maison, vous pouvez suivre de bonnes mesures de sécurité. Cela signifie entre autres, avoir installé un antivirus et faire en sorte que toutes vos applications et pilotes soient à jour (voire même utiliser un programme qui s’en charge tout seul). Et puis il y a cet élément important du piratage psychologique, vous en tant qu’utilisateur, ne cliquez pas sur des offres trop alléchantes sur Internet sans en être sûr.

Mais avec les objets connectés, impossible de suivre ce genre de précautions. Dans le meilleur des cas, vous pouvez modifier le mot de passe par défaut, mais ça s’arrête là. Le plus souvent, vous ne saurez même pas avec qui votre télé connectée communique et de quoi elle parle. Et ces appareils recueillent un tas de données potentiellement compromettantes sur vous et vos activités. En fait, même si votre caméra de surveillance faisait partie d’une armée internationale de botnets par DDoS, vous ne le sauriez pas.

SOS, mais qui pouvez-vous appeler ?
Les failles de sécurité de nombreux objets connectés ont lancé le débat sur les moyens des autorités ou des instances de réglementation pour remédier au problème. Aux États-Unis, une loi a été proposée qui obligerait les objets connectés achetés par le gouvernement fédéral à répondre à certaines normes. L’entrée en vigueur de cette loi aurait des répercussions sur la sécurité, car les fabricants devraient faire en sorte que leurs appareils soient plus sécurisés pour les clients du secteur public. Puis, cette certification pourrait également être utilisée pour d’autres types de clients.

Dans l’Union européenne, la Commission européenne dispose de l’AIOTI, l’Alliance for Internet of Things Innovation, un groupe de travail qui souhaiterait que les labels sur les produits – comme ceux utilisés pour présenter les données sur la consommation d’énergie – s’étendent aussi aux objets connectés.

Toutefois, cet autre concept d’auto réglementation ferait encore appel à des organismes de tests indépendants comme l’American Underwriters Laboratories, le German Stiftung Warentest ou l’AFNOR en France.

Il est temps de faire vos propres recherches sur la sécurité
Cependant, toutes ces options n’en sont encore qu’à leurs balbutiements et au moment d’acheter un objet connecté sécurisé, vous êtes encore livré à vous-même. La seule option pratique qui vous soit disponible pour le moment est de faire des recherches pour écarter toute marque ou modèle lié(e) à un problème de sécurité. Vous pouvez également jeter un œil à la liste de Krebsonsecurity des objets considérés comme problématiques. Cependant, cette approche en mode « système D » ne mettra pas au jour les composants génériques d’objets connectés, qui ont été intégrés à un système.

Il existe aussi des solutions qui peuvent vous aider à sécuriser vos connexions telle que Avira Home Guard. Il s’agit d’une application gratuite pour Windows qui scanne les objets intelligents connectés au réseau, identifie les vulnérabilités de sécurité, suggère des solutions et conserve un inventaire des appareils connectés. Cette solution vous donne une vue complète des appareils connectés à votre réseau et de leurs failles potentielles. Avira Home Guard est inclue dans le tableau de bord Avira pour Windows.

GDPR : 4 étapes essentielles pour se préparer avant mai 2018

Il ne reste plus que quelques semaines avant l’entrée en vigueur du Règlement général sur la protection des données (GDPR). Évolution majeure de la Loi informatique et libertés de 1978, GRPD renforce les droits individuels pour devenir le nouveau texte de référence dans l’Union Européenne. La réglementation impose aux entreprises d’adopter un comportement responsable en améliorant l’évaluation des risques concernant les données collectées.

Il s’agit également d’harmoniser le paysage juridique à échelle européenne afin de construire un seul et même cadre pour tous les Etats membres.  Qualifiée de « bombe à retardement » ou de « contrainte », GRPD est souvent perçue comme une loi aux impacts négatifs aux yeux des entreprises. Une étude menée par Vanson Bourne révélait en avril dernier que près de la moitié des entreprises dans le monde redoutait de ne pas pouvoir répondre à la réglementation, faute de technologie adaptée. 20% d’entre elles craignaient même de devoir mettre la clé sous la porte à la vue du montant des pénalités (jusqu’à 4% du chiffre d’affaires annuel) en cas de non-conformité. S’il est maintenant de plus en plus évident que les entreprises ne seront pas totalement conformes le 25 mai prochain, elles doivent en revanche pouvoir prouver en cas de contrôle de l’Autorité responsable, qu’elles ont initié les mesures nécessaires pour s’assurer que les données collectées soient bien protégées.

Pour les appuyer dans cette démarche, voici les 4 étapes essentielles à prendre en compte dès aujourd’hui pour bien commencer leur entrée dans la conformité :

Avoir une vision et une gestion des données à 360 degrés

La première étape incontournable pour être en conformité à GDPR est d’adopter une approche holistique de la gestion des données qui va bien au-delà du simple stockage. Avec une réglementations plus stricte que les précédentes, les entreprises doivent s’assurer d’avoir une visibilité complète de leurs données, y compris sur la nature des informations stockées, la manière dont elles sont utilisées, mais aussi qui détient ces données et peut y avoir accès.

Cette approche doit inclure la possibilité de classer automatiquement de gros volumes de données, les numériser et les étiqueter de la manière la plus intelligente et la plus détaillée possible, afin de garantir que les informations sont gérer efficacement et restent à portée de main.

Se doter d’une solution qui permet de localiser et d’identifier rapidement les données personnelles est donc la première des priorités. A long terme, ce type de solution permettra également de déterminer comment exploiter les données et en extraire de la valeur.

 Pouvoir notifier une faille de données dans les 72 heures

Près de la moitié des entreprises qui pensent être conformes (48%) n’ont pas de visibilité totale sur les incidents de pertes de données personnelles. De plus, 61% d’entre-elles admettent qu’il est difficile d’identifier et de signaler une faille de données personnelles dans les 72 heures – une exigence fondamentale de la réglementation GDPR quand il y a un risque pour les individus concernés. Il s’agit de la deuxième priorité, considérée comme l’une des plus importantes de la réglementation. En effet, toute entreprise incapable de signaler la perte ou le vol de données personnelles – telles que les dossiers médicaux, les adresses e-mail et les mots de passe – à l’organe de surveillance dans ce délai est en rupture avec cette exigence clé.

L’exercice du droit à l’oubli

Avec GDPR, les entreprises doivent s’assurer que les données personnelles ne sont utilisées que pour les raisons pour lesquelles elles ont été collectées et doivent être supprimées lorsqu’elles ne sont plus nécessaires. En effet, dans le cadre du « droit à l’oubli », les citoyens européens auront le droit de demander la suppression de toutes leurs données personnelles des bases de données d’une entreprise. Les entreprises qui n’ont pas les capacités de rechercher et d’analyser les données personnelles pour détecter des références explicites ou implicites d’un individu sont encore très nombreuses. Se doter des outils pour visualiser avec précision la localisation des données ainsi qu’identifier les sources de dépôts fait donc partie des priorités essentielles.

Insuffler une culture de la conformité en interne

Si la plupart des entreprises admettent ne pas posséder une bonne culture de gouvernance des données et de conformité en interne, ces dernières sont tout de même conscientes qu’inciter les employés à adopter la bonne attitude vis-à-vis des données est primordial pour impulser de véritables changements culturels au sein de l’entreprise. Nombreuses sont celles qui comptent mettre en place des sessions de formations, instaurer des primes ou encore ajouter le respect obligatoire de mesures concernant GDPR dans les contrats d’embauche.

Initier sa conformité à GDPR et mettre en place les bonnes pratiques passent d’abord par les salariés. Prendre des mesures concrètes pour conduire à un changement culturel en interne fait également partie des priorités. Les salariés peuvent ainsi réaliser leur rôle à jouer concernant la protection des données et pourront voir leurs avantages positivement impactés, puisque ces derniers contribuent à promouvoir une bonne gouvernance des données au sein de l’entreprise.

Les entreprises qui savent créer de nouvelles opportunités business en s’appuyant sur les exigences réglementaires tireront un avantage certain. En étant conformes à GDPR, elles ne réduisent pas seulement le risque d’être exposées à des amendes, mais ont également l’opportunité d’offrir à leur clients une meilleure expérience à travers une bonne gestion des données, ce qui peut avoir un impact favorable sur la fidélité des clients, le chiffre d’affaires et la réputation de la marque. Mais plus encore, GDPR est aussi un réel moyen de redonner confiance aux citoyens dans leurs entreprises ainsi que d’instaurer une meilleure gestion et une diminution non négligeables des risques liés au numérique (cyberattaques, fraudes, etc.) (Par Daniel de Prezzo, Head of Technologies Southern Europe chez Veritas Technologies)

Les cyber attaques contre le secteur financier de la zone EMEA ont diminué de 24% en 2017

FireEye vient de publier son rapport annuel M-Trends, qui révèle que les attaques contre le secteur financier de la zone EMEA ont diminué au cours de l’année écoulée. En 2016, 36% des cyberattaques observées dans la région EMEA ont ciblé le secteur financier. Cependant, en 2017, ce nombre a diminué d’un tiers à 24%. Malgré cette baisse du nombre d’attaques, le secteur financier est toujours victime des attaques les plus importantes, suivi de près par la haute technologie et les soins de santé.

  • Les attaques répétées sont une tendance croissante – Les organisations sont de plus en plus ciblées de nouveau. 49% des clients ayant au moins une découverte hautement prioritaire ont été attaqués de nouveau dans un délai d’un an. 56% des organisations mondiales qui ont reçu un soutien en cas d’incident ont été ciblées à nouveau par le même groupe d’attaque motivé de la même manière.
  • Le temps de séjour des organisations EMEA est de 175 jours – Le temps d’attente médian (la durée d’un acteur de la menace dans l’environnement d’une organisation avant qu’il ne soit détecté) est de 175 jours, soit environ six mois. La durée médiane de séjour est de 101 jours dans le monde entier, ce qui fait que les organisations de l’EMEA ont un délai de réponse inférieur de 2,5 mois à la médiane mondiale.
  • L’activité cyber-menace iranienne était prédominante – Tout au long de 2017, l’Iran est devenu plus capable d’une perspective offensive. Nous avons observé une augmentation significative du nombre de cyberattaques provenant d’acteurs menacés par l’Iran.

En toile de fond, le rapport est basé sur des informations recueillies lors d’enquêtes menées par les analystes de sécurité en 2017 et révèle les nouvelles tendances et tactiques utilisées par les acteurs de la menace pour compromettre les organisations.

Cyber attaques, 49% des victimes sont revisitées par les attaquants après la première détection contre seulement 37% en 2013

Comme tous les ans FireEye publie le rapport MTRENDS. Le rapport 2018 met à jour la collecte d’informations lors des interventions Mandiant et des analyses basées sur le renseignement FireEye Isight de définir les grandes tendances 2017 en termes de cyber-attaques ainsi que les prévisions pour 2018.

Cette édition du rapport, la septième depuis 2011, offre un comparatif détaillé sur des métriques précis lié à la cyber menace. Ainsi nous pouvons observer cette année les éléments suivants :

–          Un abaissement du temps de résidence moyen de l’attaquant sur le réseau de sa victime lors d’une détection interne, avec une moyenne qui passe de 80 jours en 2016 à 57,5 jours en 2018.Néanmoins le temps de détection moyen global lui reste quasi inchangé en passant de 99 jours à 101 jours en 2018

–          Une volonté de réattaque des victimes par leurs attaquants avec 49% des victimes revisitées par les attaquants après la première détection contre seulement 37% en 2013.

–          Des attaquants qui pendant nos investigations en Europe (EMEA) sont restés 54% des fois plus de 121 jours sur le réseau de leur victime.

–          Plus aucun secteur d’activité n’est épargné par les attaquants, de la cyber criminalité au cyber espionnage toutes les industries même les associations caritatives sont aujourd’hui des cibles. Néanmoins le TOP3 des industries visées par de multiples attaques simultanées est : High Tech, Education, Télécommunication

Le rapport permet aussi de mettre en avant des informations sur les grandes tendances 2017 et les risques associés :

–          Les attaquants utilisent de plus en plus le Phishing et les attaques ciblées à travers l’ingénierie sociale.

–          Les entreprises manquent de ressources et de talents pour faire face à l’industrialisation des attaquants et mettre en place des plans de réponses à incidents Adhoc.

–          L’IRAN a été une des sources les plus active en 2017 avec les publications sur les groupes spécifiques comme APT33, 34 et 35

–          La cyber revêt une importance capitale dans le positionnement géopolitique de certains pays, c’est ainsi que l’on voit apparaître de nouveaux pays sur l’échiquier du risque cyber avec à titre d’exemple en 2017, APT32 au Vietnam

–          Les attaquants sont de plus en plus rapides dans l’utilisation de zero days, ils utilisent aussi de manière massives les outils « autorisés » et la « supply chain » pour attaquer leurs victimes.

–          Les groupes chinois continuent leur moisson de patrimoine informationnel en Europe.

Enfin le rapport permet de mettre en avant les tendances à venir sur 2018, avec un contexte géopolitique tendu qui se traduit déjà par une menace cyber de plus en plus forte et une volonté de tous les états du monde à se doter de compétences sur le sujet.

Données personnelles : les députés ignorent les sénateurs !

Protection des données personnelles : Les députés de la majorité veulent passer en force et ignorer les apports du Sénat au prix de reculs pour les libertés publiques et les collectivités territoriales.

Protection des données personnelles – Au lendemain de l’échec de la commission mixte paritaire chargée d’examiner le projet renforçant l’efficacité de l’administration pour une relation de confiance avec le public, la commission mixte paritaire (CMP) qui s’est réunie le vendredi 6 avril 2018, à l’Assemblée nationale, pour examiner le projet de loi relatif à la protection des données personnelles n’est pas parvenue, elle non plus, à un accord. Pour rappel, ce projet de loi vise à mettre la loi Informatique et libertés en conformité avec le règlement général sur la protection des données personnelles, qui entrera en vigueur le 25 mai 2018, et avec la directive sectorielle spécifique aux traitements en matière policière et judiciaire, qui doit être transposée avant le 6 mai 2018.

Pour le président de la commission des lois du Sénat, Philippe Bas (Les Républicains – Manche), « ce résultat décevant est entièrement imputable à l’attitude des députés du groupe majoritaire à l’Assemblée nationale qui étaient fermés d’emblée à tout compromis et ont rejeté en bloc les apports du Sénat en faveur des libertés publiques et des collectivités territoriales ».

Pour renforcer la protection des droits et libertés des citoyens, le Sénat avait notamment prévu d’encadrer beaucoup plus strictement l’usage des algorithmes par l’administration pour prendre des décisions individuelles, et de renforcer les garanties de transparence en la matière, par exemple pour les inscriptions dans l’enseignement supérieur (« Parcoursup »).

« Est-il normal que l’administration puisse aussi bien établir une feuille d’impôt qu’interdire une réunion publique ou expulser un étranger sur le seul fondement d’un algorithme, sans examen individualisé ? Est-il légitime que les lycéens sélectionnés par les universités au moyen de traitements automatisés ne puissent savoir quels paramètres leur ont été appliqués ? » s’est interrogée le rapporteur Sophie Joissains (Union Centriste – Bouches-du-Rhône).

Sur ce point, le président Bas a ajouté : « Pourquoi les étudiants n’auraient-ils pas le droit d’accéder aux informations nécessaires pour comprendre les raisons d’un refus d’inscription dans une université de leur choix ? ». Il a déploré que « le manque de respect pour les apports du Sénat se double d’une certaine incohérence : dans leurs discours, les députés du groupe majoritaire à l’Assemblée nationale et le Président de la République lui-même ne cessent d’appeler à l’encadrement et à la transparence des algorithmes. Dans les faits, ils s’apprêtent à voter la suppression de tous les garde-fous ! »

Le Sénat, fidèle à sa vocation particulière d’assemblée protectrice des libertés

  • rétablir l’autorisation préalable des traitements de données portant sur les infractions, condamnations et mesures de sûreté, et préciser les conditions d’extension de la liste des personnes autorisées à mettre en œuvre ces fichiers ;
  • maintenir à 16 ans, conformément au droit commun européen, l’âge minimal à partir duquel un mineur peut consentir seul au traitement de ses données personnelles;
  • encourager le recours aux technologies de chiffrement des données pour assurer leur sécurité ;
  • conserver le droit général à la portabilité des données, personnelles comme non personnelles, pour permettre de faire véritablement jouer la concurrence entre services en ligne ;
  • s’assurer que les utilisateurs de terminaux électroniques aient le choix d’y installer des applications respectueuses de la vie privée.

Quant aux collectivités territoriales, le président Bas a déploré que « l’État leur impose une nouvelle fois de nouvelles obligations sans leur en donner les moyens, et sous la menace de sanctions très lourdes ! »

« N’oublions pas qu’elles sont responsables de nombreux traitements sur lesquels elles n’ont pas prise, car ils découlent d’obligations légales ou de compétences transférées (fichier d’état civil, fichier des cantines scolaires, fichiers d’aide sociale, listes électorales, fiscalité locale, cadastre…) », a ajouté le rapporteur Sophie Joissains.

Pour mieux accompagner les petites structures, TPE-PME et collectivités territoriales, dans la mise en œuvre de leurs nouvelles obligations, le Sénat avait prévu :

  • dégager de nouveaux moyens financiers, en « fléchant» le produit des amendes et astreintes prononcées par la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) à leur intention, et en créant une dotation communale et intercommunale pour la protection des données personnelles ;
  • faciliter la mutualisation des services numériques entre collectivités ;
  • réduire l’aléa financier pesant sur ces dernières en supprimant la faculté pour la CNIL de leur imposer des amendes administratives et en reportant de deux ans l’entrée en vigueur de l’action de groupe en réparation en matière de données personnelles ;
  • d’encourager la diffusion d’informations et l’édiction de normes de droit souple par la CNIL adaptées aux besoins et aux moyens des collectivités comme des TPE-PME.

Après une nouvelle lecture devant chaque chambre (l’examen est prévu en séance à l’Assemblée nationale le jeudi 12 avril, et au Sénat le jeudi 19 avril), le Gouvernement pourra demander à l’Assemblée nationale de statuer sur ce texte en lecture définitive (« dernier mot »).

La promulgation du texte pourra alors intervenir après, le cas échéant, l’examen des éventuels recours déposés devant le Conseil constitutionnel.

La France toujours sous le feu des ransomware

Une nouvelle étude sur les ransomwares montre que l’impact des attaques est toujours aussi important en France et coûte cher aux entreprises.

Les résultats de la deuxième édition d’une étude mondiale présentant les conséquences des ransomwares sur les entreprises, réalisée en février 2018 par le cabinet Vanson Bourne en France, Allemagne, Royaume Uni, États-Unis a de quoi inquiéter sur le comportement des entreprises face aux Ransomwares. Cette étude, mise en place par SentinelOne, spécialiste des solutions autonomes de protection des terminaux, montre qu’en France, le nombre d’attaques a progressé, passant de 52 % en 2016 à 59 % pour les entreprises qui admettent avoir subi une attaque par ransomware au cours des 12 derniers mois. Les entreprises touchées ont dû faire face à une moyenne de 4 attaques durant cette période. A noter que l’Allemagne a vécu une année particulièrement mouvementée avec 79 % des organisations qui ont été ciblées au moins une fois par un ransomware contre 51 % en 2016.

En France, si dans 53 % des cas, l’attaque la plus réussie a permis aux attaquants de chiffrer des fichiers, cela s’est révélé sans conséquence pour l’entreprise soit parce qu’elle disposait de sauvegardes pour remplacer les données corrompues, soit parce qu’elle a été en mesure de déchiffrer les fichiers. 7 % des victimes n’ont pas trouvé de solution pour récupérer leurs données et 3 % ont préféré payer la rançon pour déchiffrer les données. A titre compartif, aux Etats-Unis, les entreprises ont davantage tendance à payer la rançon (11 % des victimes).

Des conséquences financières et réputationnelles considérables

Le coût direct de l’attaque ainsi que le temps de remédiation ne sont pas négligeables. Ainsi, le coût moyen estimé par les répondants français suite aux attaques par ransomware est de près de 650 000 euros. Le nombre moyen d’heures consacrées au remplacement des données chiffrées par des données de sauvegarde ou à la tentative de déchiffrement des fichiers est estimé à 42 heures (contre 33 heures en 2016).

Les entreprises françaises figurent parmi celles qui ont payé le montant de rançon le plus bas : ceux qui choisissent de payer ont dépensé en moyenne 31 500 euros en rançon, contre une moyenne mondiale de 38 900 euros au cours des douze derniers mois. Ces montants sont en baisse puisqu’en 2016 le montant moyen pour la France était de 85 900 euros et de 51 500 euros au niveau global.

L’ensemble des répondants français s’accordent pour dire que les ransomware ont eu un impact sur leur organisation. La conséquence la plus importante a consisté en une augmentation des dépenses de sécurité informatique (54 %) ainsi qu’un changement de stratégie de sécurité pour se concentrer sur l’atténuation (34 %). En outre, plus d’un répondant sur cinq rapporte que son organisation a connu une publicité négative dans la presse et 34 % que cela à nuit à la réputation de l’entreprise.

« On aurait pu croire qu’après les récentes attaques et l’impact qu’ont eu les ransomware au cours de l’année écoulée les entreprises auraient pris davantage de mesures, or ce n’est pas le cas », déclare Frédéric Benichou, directeur régional Europe du Sud de SentinelOne. « Pourtant, au vu de l’impact que peuvent avoir les ransomware sur l’activité économique et l’image d’une entreprise, c’est un risque qu’il peut être dangereux de prendre. »

Quelles sont les données ciblées ?

En France, les données financières sont particulièrement ciblées (dans 46 % des attaques), suivie des données clients (38 %) et celles relatives aux produits (32 %). Au niveau informatique, les matériels les plus touchés sont avant tout les PC (68 %), les serveurs (56 %) et les terminaux mobiles (31 %).

La sensibilisation des employés reste négligée

Dans 58 % des cas, les professionnels de la sécurité français déclarent que les cybercriminels ont accédé au réseau de leur organisation par le biais d’emails de phishing ou via les réseaux sociaux. 42 % ont indiqué que l’accès avait été obtenu grâce à la technique du drive-by-download déclenché lorsque l’on clique sur un lien menant à un site web compromis, et 39 % ont déclaré que l’attaque est arrivée via un poste de travail faisant partie d’un botnet. La France semble quand même relativement mieux sensibilisée sur le phishing que les autres pays puisque le phishing a permis l’accès dans 69 % des cas en moyenne sur l’ensemble des pays couverts par l’étude.

La sensibilisation reste néanmoins largement perfectible puisque pour 34 % des répondants français, si l’attaque a été couronnée de succès, c’est à cause de la négligence d’un employé. 44 % reconnaissent néanmoins que la faute revient en premier à un antivirus traditionnel inccapable de stopper ce type d’attaque. Il n’en reste pas moins que 39 % des employés français ont quand même décidé de payer la rançon sans intervention ou accord préalable de leur département informatique/sécurité.

« Le problème des ransomware est là pour durer », conclu Frédéric Bénichou. « Il est plus que temps pour les entreprises de prendre les mesures nécessaires pour faire face à ces attaques récurrentes que ce soit au niveau technologique ou humain. Cela implique de mettre en œuvre des solutions de lutte contre les menaces de nouvelles génération et de prêter davantage de considération à la sensibilisation et la formation dispensée aux employés, un point clé trop souvent négligé. »

Atteintes à la vie privée

Atteintes à la vie privée : Les consommateurs français craignent un recul de leurs libertés individuelles.

Une étude publiée par The Economist Intelligence Unit (EIU) avec ForgeRock révèle les nombreux risques liés à la collecte et au partage des données personnelles, tels qu’ils sont perçus par les consommateurs du monde entier. Ces derniers demandent plus de transparence et de contrôle, ainsi que des engagements des autorités publiques et des industriels pour protéger leur vie privée.

What the Internet of Things means for consumer privacy (L’Internet des Objets et son impact sur la vie privée des consommateurs) est une étude menée par l’EIU avec Forgerock. Elle sonde les préoccupations et priorités des consommateurs mondiaux vis-à-vis de l’Internet des Objets (IoT). Elle est basée sur un sondage mené auprès de 1 629 personnes dans huit pays (Allemagne, Australie, Chine, Corée du Sud, États-Unis, France, Japon et Royaume-Uni). Les données utilisées ici sont les chiffres français, alignés sur les tendances observées dans les autres pays. (1)

Dans leur majorité, les consommateurs interrogés font part de nombreuses inquiétudes liées à la collecte et à la transmission de leurs données personnelles. Profilage comportemental, vol et usurpation d’identité, etc. : 73% des sondés s’inquiètent de voir ces petites intrusions dans leur vie privée affecter leurs libertés individuelles. 92% déclarent vouloir un contrôle sur les informations transmises dans les collectes automatiques des données, et ils sont 83% à vouloir être informés dans les points de ventes sur les capacités de collecte de l’objet connecté.

L’importance des actions suivantes en matière de protection des données personnelles transmises automatiquement par les objets connectés :
– Permettre aux utilisateurs de contrôler quelles informations sont collectées : 92%
– Informer les utilisateurs lors de la collecte : 90%
– Informer les utilisateurs des mises-à-jour de sécurité : 87%
– Informer les utilisateurs sur les capacités de collecte de l’objet connecté dans les points de vente : 83%

Malgré les efforts menés par les entreprises pour se conformer aux réglementations à venir, les consommateurs souhaitent que les droits relatifs aux données soient inclus dans le Règlement Général de Protection des Données de l’Union Européenne, qui entrera en vigueur en mai 2018. Ils sont 68% à considérer le droit d’effacer leurs données ( le « droit à l’oubli » ) comme prioritaire. Sur cette question, les français se montrent significativement plus sensibles que la moyenne de l’étude qui est de 57%. (2)

Les résultats de l’étude – complétés d’entretiens avec des experts – proposent des stratégies pour aider les entreprises à renforcer la confiance des consommateurs. Parmi celles-ci : la collaboration avec les autorités publiques, et des engagements fermes de la part des industriels pour protéger la vie privée de leurs clients.

Un contrôle rigoureux par les autorités de l’application des standards est essentiel : 89% des sondés demandent des sanctions accrues pour les entreprises qui violeraient les normes de confidentialité.

Ben Goodman, Vice-Président de ForgeRock en charge de la stratégie globale et de l’innovation : « Les consommateurs sont de plus en plus conscients des conséquences de leurs interactions numériques quotidiennes. Les entreprises doivent donc prendre à bras le corps ce sujet si elles veulent conserver la confiance des consommateurs. Cela fait des années que nous bénéficions tous gratuitement des services des plateformes sociales en échange de nos informations personnelles. À la lumière des récentes révélations concernant les politiques de traitement des données de Facebook, il est temps de reconsidérer ce qui relève du piratage et les comportements qui devraient être assimilés comme tels afin de mettre en place les mesures de protection appropriées. Doit-on par exemple considérer comme étant du piratage toute situation où une entreprise utilise la data de ses clients d’une manière inattendue ? Quel est le niveau acceptable de divulgation d’informations personnelles par un individu ? Toutes ces questions doivent faire l’objet d’un débat, d’autant plus que les technologies de l’IoT continuent de remodeler la vie quotidienne à la maison, au travail et les façons dont nous nous déplaçons« .

Nick Caley, Vice-Président de ForgeRock en charge des industries financières et de régulation : « 9 français sur 10 réclament des sanctions accrues pour les entreprises qui violent la vie privée des consommateurs. C’est un signal fort pour toute organisation qui traite et utilise les données de ses clients, et plus particulièrement les sociétés de services financiers. Au fur et à mesure que les entreprises adaptent leurs infrastructures et leurs pratiques pour se conformer à l’Open Banking, à la directive PSD2 ou au RGPD, ils doivent garder à l’esprit que les régulateurs ont fait du consentement la clé de voute de chacune de ces lois. Et à juste titre, l’étude montre clairement que les consommateurs attendent des organisations qu’elles sollicitent et obtiennent le consentement des individus avant de recueillir leurs données personnelles. »

Veronica Lara, rédacteur en chef de l’étude : « Les consommateurs sont inquiets à juste titre, car l’omniprésence de capteurs interconnectés via l’Internet des Objets génère des nouvelles couches de risques qui sont difficiles à appréhender. Le manque de transparence et l’impossibilité pour les consommateurs de contrôler leurs données exacerbent la perception des menaces pesant sur leur vie privée et leur sécurité. Les choses semblent évoluer, cependant, à mesure qu’ils exigent des garanties plus fortes et que le RGPD étend son influence au-delà des frontière de l’UE. »

cryptojacking et ransomware

La 23e édition du rapport annuel cyber menaces (ISTR) revient sur les attaques de l’année écoulée. Alors que les ransomware deviennent coûteux pour les cyber criminels et donc moins rentables, et que l’activité est saturée, un nouveau type d’attaque s’ajoute à l’arsenal des cyber attaquants et génère de nouvelles sources de revenus pour ces derniers : le cryptojacking.

Le cryptojacking est une nouvelle forme de menace pour la cybersécurité et la protection des données personnelles. L’appât du gain continu chez les cyber attaquants présente un danger pour les particuliers, les équipements et les entreprises, qui risquent de voir leurs ressources monétaires détournées de leurs systèmes. Les cyber attaquants n’hésitent pas à s’infiltrer aussi bien dans les ordinateurs personnels que dans les plus grands centres de données.

Le rapport annuel de Symantec sur les cyber menaces fournit un aperçu compréhensif du panorama des menaces informatiques dans le monde et des enseignements précieux quant aux activités émergentes et motivations des cyber attaquants. Le rapport analyse les données issues du réseau international d’intelligence de Symantec (le Symantec Global Intelligence Network), le plus important réseau civil de surveillance des menaces, qui comprend 126,5 millions de capteurs dans le monde et couvre 157 pays et territoires.

Alors que les Etats-Unis, la Chine et l’Inde occupent à nouveau les 3 premières places du classement mondial des pays où la cybercriminalité est la plus active, la France chute d’une place et se place au 9e rang mondial. L’Hexagone confirme sa place dans le top 10 et maintient sa position au 4e rang européen (derrière l’Allemagne et le Royaume-Uni). Tous types de menaces confondues, la France enregistre une légère baisse de pourcentage de cyber attaques sur un niveau mondial, passant de 2,35 % à 2,21 % entre 2016 et 2017 – contrairement aux Etats-Unis, à la Chine, la Russie ou encore l’Allemagne.

Explosion du cryptojacking : la France se classe au 4e rang mondial en volume d’attaques

L’an passé, la montée en flèche de la valeur des crypto-monnaies a déclenché une ruée vers l’or parmi les cybercriminels, qui entendent profiter d’un marché volatile. Les détections de service de minage installés sur des terminaux ont progressé de 8 500 % en 2017. L’Hexagone concentre 5,9 % du volume total des attaques de cryptojacking, se classant ainsi au 4e rang mondial (et au 2e rang européen).

Sans avoir besoin de compétences poussées en information et grâce à quelques lignes de code, les cyber criminels peuvent désormais profiter des ressources dont disposent les particuliers et les entreprises grâce à la puissance de traitement de calcul liée aux processeurs, afin de procéder à des attaques de cryptojacking. Les services de minage peuvent ralentir les équipements, entraîner une surchauffe des batteries et, dans certains cas, rendre les systèmes inutilisables. De leur côté, les entreprises sont susceptibles de constater des interruptions de réseau et une intensification de l’utilisation des processeurs, ce qui alourdit les coûts liés à l’infrastructure réseau.

« Il est désormais possible, pour des esprits malveillants, d’exploiter les ressources stockées sur nos téléphones, nos ordinateurs ou n’importe quel appareil connecté à des fins lucratives, » déclare Laurent Heslault. « S’ils ne renforcent pas leurs systèmes de défense, les utilisateurs risquent de devoir payer pour une autre personne utilisant leur appareil de façon frauduleuse ».

Les ransomware se stabilisent et s’installent durablement

En 2016, la rentabilité des ransomware a déclenché une saturation du marché entraînant une baisse notable du montant moyen des rançons : 522 dollars en 2017 contre 1 077 en 2016.  C’est pourquoi le ransomware est entré dans la catégorie des attaques dites communes, poussant nombre de cybercriminels à se tourner vers le minage pour attaquer les crypto monnaies et tirer pleinement profit de leur valeur élevée.

Malgré une réduction du nombre de familles de ransomware, la quantité de variantes de logiciels malveillants de ce type a augmenté de 46 % par rapport à 2016. Les groupes criminels innovent donc moins mais demeurent toujours très productifs.

Quant à la France, elle chute de la 11e à la 17e place dans le classement mondial des pays les plus actifs en matière de ransomware.

Multiplication des attaques sur les mobiles

Les attaques sur mobiles continuent d’augmenter avec une progression de 54 % du nombre de nouvelles variantes de logiciels malveillants en 2017. Durant l’année, Symantec a bloqué en moyenne 24 000 applications mobiles malveillantes par jour. Une progression qui s’explique par un faible taux d’adoption des dernières mises à jour de la part des utilisateurs. Les attaquants profitant ainsi de l’utilisation d’anciens systèmes d’exploitation : à titre d’exemple, seulement 20 % des appareils sont à jour avec, utilisant la dernière version d’Android, et seulement 2,3 % possèdent la dernière mise à jour mineure.

La protection des données des utilisateurs est également mise à mal par des applications mobiles appelées grayware, qui ne sont pas entièrement malveillantes mais peuvent se révéler menaçantes avec pour dommage la fuite du numéro de téléphone (63 % des applications de ce type) ou encore la localisation du téléphone (37 %). Le problème est loin d’être réglé puisque leur nombre de logiciels grayware a augmenté de 20 % en 2017.

Par ailleurs, les ransomware constituent une vraie menace sur mobile, certains utilisent même la reconnaissance vocale forçant les victimes à dévoiler à l’oral leur code de déverrouillage plutôt que de rentrer manuellement sur le téléphone.

La majorité d’attaques ciblées utilise une méthode unique pour infecter les appareils des victimes

Le nombre global d’attaques ciblées en 2017 est en hausse de 10 % comparé à l’année précédente. Symantec suit aujourd’hui les activités de 140 groupes de cyber attaquants. 71 % des attaques ciblées ont commencé par du spear phishing (phishing ciblé), une méthode établie depuis des années, pour compromettre les victimes. Si les groupes responsables d’attaques ciblées continuent d’exploiter des tactiques testées dont la viabilité a été prouvée pour infiltrer les entreprises, les menaces de type zero day sont de plus en plus délaissées : seulement 27 % des groupes d’attaques ciblées ont utilisé ces vulnérabilités l’an dernier.

Le secteur de la sécurité s’est longtemps penché sur les différents types de dommages que pourraient produire les cyberattaques. Un groupe d’attaquants sur dix utilise des attaques conçues pour déstabiliser leurs cibles, la théorie fait dorénavant place à la pratique.

Une augmentation de programmes malveillants de 200 % au sein des logiciels légitimes

En 2017, Symantec a enregistré une augmentation de 200 % du nombre de programmes malveillants injectés au sein de logiciels légitimes. Cela équivaut à 1 attaque par mois, contre 4 en 2016. La non-application des mises à jour des logiciels offrent aux cyber criminels un point d’entrée pour s’infiltrer dans des réseaux bien gardés.

Petya en est un parfait exemple. En juin dernier, après avoir utilisé un logiciel de comptabilité ukrainien comme point d’entrée, Petya a utilisé une variété de méthodes de propagation de la menace dans les réseaux d’entreprise, permettant ainsi le déploiement de leur charge utile malveillante.

Protéger sa gestion des mots de passe

Quel est le comportement des utilisateurs de mot de passe ? La société IS Decisions s’est penchée sur le problème en lançant une grande enquête aux États-Unis et au Royaume-Uni. Le vol et le partage de mot de passe font amis-amis.

Pour un administrateur et autre responsable de sécurité informatique, identifier une activité suspecte peut rapidement devenir l’enfer. Dans le lot des attaques difficiles à « environnementer », l’utilisation par les pirates informatiques des identifiants de connexion officiels.

Bien que ce soit souvent le comportement de sécurité de l’utilisateur final qui permette de voler ces identifiants, plutôt que de blâmer les utilisateurs d’être humains, la société IS Decisions propose une infographie qui affiche comment mieux protéger les connexions authentifiées de tous les utilisateurs.

On découvre, par exemple, que 45% des violations de données sont le résultat d’informations d’identifications compromises. 58% de ces compromissions le sont en raison d’une attaque informatique sous forme de phishing ; 38% en raison du partage de votre mot de passe avec un collègue. Le social Engineering, qu’exploite l’hameçonnage, regroupe 35% des cyberattaques. 22% des vols d’identifiants en raison d’une base de données piratée comprenant les informations d’identification de l’utilisateur.

Trend Micro et Panasonic s’associent pour sécuriser les véhicules connectés

Trend Micro et Panasonic Corporation annoncent un partenariat innovant visant à développer une solution de cyber-sécurité permettant de détecter et contrer les risques de piratage ciblant les voitures connectées et autonomes.

Ce partenariat a pour objectif de garantir un niveau de sécurité élevé pour ces véhicules, la solution étant capable de déceler et de prévenir les intrusions visant, d’une part les unités de commande électronique (UCE – Electronic Control Unit)*1 qui assurent le contrôle des comportements dynamiques de conduite tels que l’accélération, la direction et le freinage ; et d’autre part les plateformes d’info-divertissement embarquées (IVI – In Vehicule Infotainment)*2 comme les systèmes de navigation et les boitiers télématiques*3.

Les risques de piratage des systèmes de direction et de freinage dans les véhicules connectés sont bien réels. De nouvelles failles de sécurité sont découvertes quotidiennement, permettant aux cybercriminels de prendre le contrôle d’un véhicule à distance. Il est donc indispensable de définir des mesures de sécurité dans chaque voiture connectée, mais également d’analyser les nouvelles formes d’attaques grâce à une surveillance continue des systèmes embarqués depuis le Cloud, tout en capitalisant sur les données analytiques produites pour développer et généraliser des contre-mesures adéquates.

Ce partenariat s’appuiera sur la technologie de détection et de prévention des intrusions*4 pour le réseau CAN (Control Area Network) de Panasonic, ainsi que sur la solution Trend Micro IoT Security*5. La technologie Panasonic permettra de détecter l’ensemble des commandes non autorisées envoyées aux unités de commande électronique (ECU). Trend Micro IoT Security capitalise sur l’expertise de Trend Micro à l’échelle mondiale, ainsi que sur ses solutions basées sur l’intelligence connectée, notamment pour ce qui est de l’analyse des malware*6. La solution sera implémentée sur les plateformes d’info-divertissement embarqué (IVI) comme les systèmes de navigation, pour identifier les attaques tentant d’exploiter des vulnérabilités via le réseau Internet. Grâce à ce partenariat, les événements identifiés par les deux technologies seront collectés et envoyés à une plateforme d’analyse dans le Cloud pour détecter et bloquer le trafic suspect.

Ce partenariat technologique permettra ainsi de fournir une solution globale – dont des systèmes embarqués et des systèmes Cloud – visant à prévenir les cyber-attaques ciblant les véhicules autonomes et connectés. Les deux entreprises planifient un lancement commercial à l’horizon 2020.

*1 Unité de commande électronique : calculateurs qui commandent des actionneurs comme le moteur ou la direction
*2 Info-divertissement embarqué (IVI) : applications de divertissement et d’information disponibles dans les voitures
*3 Télématiques : service qui envoie et reçoit des données vers et depuis un véhicule
*4 Technologie de détection et de prévention CAN : technologie qui surveille le bus CAN (Control Area Network), autorisant les communications entre les unités de commande électroniques pour détecter les commandes non autorisées et les traiter comme invalides
*5 Trend Micro IoT Security : solution de sécurité pour les dispositifs embarqués connectant l’extérieur du véhicule à des communications IP sur des systèmes d’exploitation tels que Linux
*6 Malware : terme générique utilisé pour désigner différentes formes de logiciels ou de codes malveillants créés pour causer des dommages, y compris des virus informatiques.

Le cybercrime aurait coûté près de 600 milliards de dollars à l’économie mondiale

Le marché du cybercrime est de plus en plus facilité, à mesure que ses acteurs exploitent les marchés parallèles et les monnaies numériques.

McAfee en partenariat avec le CSIS – Center of Strategic and International Studies, a publié un nouveau rapport sur l’impact économique de la cybercriminalité. Intitulé ‘Economic Impact of Cybercrime – No Slowing Down’, il révèle que l’économie du cybercrime coûte près de 600 milliards de dollars aux entreprises, soit 0,8 % du PIB mondial. En comparaison avec la première étude réalisée en 2014, une hausse de 445 milliards de dollars est observée, soit une évolution de 26 %.

Le rapport attribue notamment cette croissance à la facilité de s’engager dans la cybercriminalité – le volume de centres de cybercriminalité connaît une importante croissance, à l’adoption rapide des nouvelles technologies par les cybercriminels, ainsi qu’à la sophistication financière croissante des plus aguerris d’entre eux.

« Le monde numérique a transformé presque tous les aspects de nos vies. Il en va de même pour en matière de criminalité, aujourd’hui, le cybercrime est moins risqué, plus rentable et plus facile que jamais », déclare Steve Grobman, Chief Technology Officer – McAfee.

« En matière de ransomwares, les cybercriminels peuvent externaliser une grande partie de leur travail à des tiers compétents. Les fournisseurs de ‘Ransomware-as-a-service’ adaptent désormais l’automatisation pour exécuter leurs attaques et cibler des millions de systèmes. C’est sans compter les cryptomonnaies qui offrent désormais un moyen de monétisation rapide pour un risque moindre. Le chiffre de $600 milliards de perte liées à la cybercriminalité reflète bien la manière dont la technologie a transformé l’économie du crime en ligne. »

Selon le rapport, les banques demeurent une cible préférée des cybercriminels, et les États représentent la source la plus dangereuse en termes de cybercriminalité. La Russie, la Corée du Nord et l’Iran sont les plus actifs en matière de piratage des institutions financières, tandis que la Chine est la plus active dans le cyber-espionnage.

« Notre recherche a démontré que la Russie dispose d’une longueur d’avance dans le domaine du cybercrime, reflétant les compétences de sa communauté de hackers et son mépris pour l’application des lois occidentales », explique James Lewis, Vice-Président du CSIS.

« La Corée du Nord est en seconde position, elle utilise le vol de cryptomonnaies pour aider à financer son régime. Nous observons aujourd’hui un nombre grandissant de centres de cybercrime, non seulement en Corée du Nord mais aussi au Brésil, en Inde ou encore au Vietnam. »

Au sein des différents pays où le cybercrime a été mesuré (Amérique du Nord, Europe, Asie centrale, Asie de l’Est et du Pacifique, Asie du Sud, Amérique latine, Caraïbes, Afrique subsaharienne, Moyen-Orient et Afrique du Nord), les pertes sont, sans surprise, les plus importantes dans les pays riches. Cependant, les nations enregistrant les plus grandes pertes (en pourcentage de leur revenu national) sont celles de niveau intermédiaire, c’est-à-dire qui sont numérisées mais pas encore pleinement équipées en matière de solutions de cybersécurité.

Le vol de propriété intellectuelle représente au moins 25% du coût de la cybercriminalité et peut menacer la sécurité nationale lorsqu’il s’agit de technologie militaire. Le ransomware est le vecteur d’attaque enregistrant le taux de croissance le plus rapide : on dénombre plus de 6 000 marchés en ligne et plus de 45 000 variants de « Ransomware-as-a-Service » (RaaS), qui gagne en popularité. Le « cybercrime-as-a-service » se sophistique, avec des marchés florissants offrant une grande diversité d’outils et de services tels que les kits d’exploitation, les malwares personnalisés et la location de réseaux de botnet. L’anonymat des cryptomonnaies, telles que Tor et le Bitcoin, protège les acteurs.

Propagation de malwares : les 5 techniques les plus fréquemment employées par les cybercriminels

2017 aura définitivement marqué un tournant dans la cybercriminalité. Les entreprises, quelle que soit leur taille, prennent conscience de la gravité de la situation et de la nécessité de prendre des mesures pour se protéger. Si le volet technologique est indispensable, notamment via la sécurisation des terminaux fixe et mobiles, une récente étude révélait que les français ont la particularité de miser énormément sur la formation des collaborateurs. Il convient alors de savoir précisément de quelle manière les pirates procèdent pour propager leurs logiciels malveillants.

Les attaques par le biais de logiciels corrompus

Il n’est pas rare d’installer un logiciel téléchargé en validant chaque étape inconsciemment… et de se retrouver avec des barres d’outils venues perturber le fonctionnement de son navigateur Web ou encore afficher de la publicité intempestive… Une évolution de ce procédé a récemment fait grand bruit avec CCleaner. Le logiciel de nettoyage et de maintenance a vu l’une de ses versions compromises par des pirates au cours même de sa construction. Cela démontre une planification méticuleuse et un haut niveau de sophistication ! Cette mésaventure est également survenue sur des machines Apple avec le logiciel de gravure de DVD HandBrake, puis par les applications Elmedia Player et Folx distribuées par Eltima Software tous infectés par Proton. Celui-ci était capable de récupérer des mots de passe, notamment ceux stockés par les navigateurs. Encore une fois, la mise à jour est la meilleure façon de se parer. Comme les fabricants d’OS, les éditeurs de logiciels fournissent des correctifs de sécurité et autre mise à jour qu’il convient d’appliquer dès lors qu’ils sont disponibles.

Les attaques géolocalisées

Pour servir certains objectifs précis ou en réponse à certains comportements répandus dans certaines régions les pirates se mettent eux aussi au marketing. Les attaques géociblées visant à perturber, déstabiliser ou compromettre des données sont en de plus en plus fréquentes. Nous constatons ainsi l’émergence du ransomware Magniber qui, si la victime n’était pas localisée en Corée du Sud, s’auto-supprime de façon inoffensive. Finfisher cible quant à lui le Moyen-Orient et, propulsé par le groupe de pirates BlackOasis, des organisations et individus liés à la politique de la région, notamment des journalistes, militants ou membres de l’ONU. Enfin, BadRabbit et NotPetya ont été essentiellement actifs en Ukraine dans l’univers du transport pour le premier, et de l’énergie pour le second. Dans le monde francophone, c’est l’escroquerie au support technique qui a marqué les esprits. De fausses pages affichant des messages d’alerte invitaient les victimes à appeler un numéro. Au bout du fil, des opérateurs parlant un français quasi parfait et capitalisant sur leur crédulité se chargeaient alors de leur faire payer des prestations sans aucun intérêt.

La fraude publicitaire

La fraude publicitaire est problématique pour les annonceurs, qui, à cause de botnets imitant le comportement des visiteurs, voient leurs dépenses gaspillées et les statistiques de visibilité perturbées. Mais encore une fois, c’est l’internaute lambda qui risque le plus à cause de campagnes frauduleuses et de malwares conçus pour échapper à la détection. Une de ces campagnes, qui s’est déroulée sur Yahoo, incitait les utilisateurs à télécharger un faux patch pour Firefox. De plus en plus, les pirates utilisent des techniques de phishing dont l’une d’entre-elles consiste à remplacer un texte par de faux caractères. L’internaute se laisse ainsi persuader qu’il lui manque une police pour afficher correctement le contenu. Évidemment, l’installateur de polices proposé est bien souvent un Ransomware.

Les spams malveillants

Qu’ils contiennent des pièces jointes corrompues ou des liens revoyant vers des sites Web malveillants, les e-mails malveillants sont surement la manière la plus connue de propager des malwares. Récemment, plusieurs vulnérabilités ne nécessitant que peu ou pas du tout d’action de la part du destinataire ont été utilisées par les pirates. Sur simple ouverture, des pièces jointes ou des e-mails eux-mêmes ont pu provoquer des requêtes et télécharger et exécuter automatiquement du code malveillant. C’est notamment le cas du célèbre FinSpy malware. Les pirates ont aussi misé sur des technologies anciennes comme le format d’archivage .ace, pour déjouer la vigilance des systèmes automatisés et les utilitaires de détection de spam. Pour déjouer ces techniques, il est conseillé de n’ouvrir les e-mails et pièces-jointes d’expéditeurs connus en vérifiant non seulement le nom affiché mais également la syntaxe de l’adresse utilisée. Quand bien même les deux ne présentent aucun élément suspect, le lien à cliquer ou la pièce jointe remise ont-ils eux aussi une syntaxe correcte ? Et sont-ils réellement attendus ?

L’exploitation d’EternalBlue

En 2017, les ransomwares WannaCry et NotPetya ont fait couler beaucoup d’encre. Pour se propager, ces derniers utilisent une fuite provenant de la NSA et exploitée sous le nom d’EternalBlue qui exploite une vulnérabilité présente au sein de nombreux systèmes d’exploitation Windows. Signalé à Microsoft plusieurs mois avant la première vague d’attaque, et malgré le déploiement de correctifs, de nombreuses machines non mises à jour se sont vues infectées. Les ransomwares ne sont pas les seuls à en avoir profité. Adylkuzz, un mineur de Bitcoin utilise lui aussi ce vecteur pour infecter des systèmes et appliquer un patch empêchant tout malware supplémentaire de s’installer par la suite. CoinMiner, une autre famille de mineur, profite également d’EternalBlue pour opérer. En s’exécutant dans la mémoire courante des systèmes, sans fichier, il passe au travers des solutions de sécurité. Pour éviter ces situations, la meilleure arme reste de tenir son système actualisé en permanence grâce aux mises à jour fournies par l’éditeur de son système d’exploitation.

Ceux qui déclarent que la plus importante faille de sécurité en matière d’informatique se situe entre le fauteuil et l’écran n’ont pas tout à fait tort ! Au regard de ces différentes techniques, on notera que la simple vigilance humaine peut, dans bien des cas, être efficace pour empêcher la survenue des attaques. Néanmoins, dans le jeu du chat et de la souris avec les pirates, ce sont souvent ces derniers qui ont un coup d’avance. Par conséquent, au-delà de la formation des utilisateurs, des mesures technologiques de protection contre les menaces avancées ne doivent pas être négligées.

Chevaux de Troie visant les applications bancaires mobile

La prolifération des chevaux de Troie visant les applications bancaires mobiles expose les particuliers à d’importants risques. De fausses interfaces reproduisent fidèlement les applications bancaires mobiles des plus grandes banques du monde entier. Plus d’un consommateur sur trois est incapable de faire la différence entre une application authentique et sa version piratée.

Les utilisateurs de services bancaires mobiles du monde entier sont confrontés à un risque plus grand d’être piégés par des cybercriminels, et d’être victimes de fraudes. Telle est la conclusion de la nouvelle étude mondiale publiée par Avast, leader mondial des produits de sécurité digitale, qui a demandé à près de 40 000 consommateurs de douze pays, dont la France, de comparer l’interface de plusieurs applis bancaires officielles avec leur version contrefaite.

Au niveau mondial, 58 % des personnes interrogées ont identifié l’interface officielle des applications bancaires mobiles comme frauduleuse, tandis que 36 % prenaient l’interface piratée pour la version authentique. En France, les résultats sont similaires avec respectivement 74 % et 35 % des personnes interrogées. Ces résultats soulignent le niveau de sophistication et d’exactitude qu’ont atteint les cybercriminels pour réaliser des copies extrêmement fiables, ce qui leur permet d’espionner les utilisateurs et de collecter leurs identifiants personnels pour faire main basse sur leur compte en banque.

Ces derniers mois, Avast a détecté plusieurs fausses applications bancaires mobiles qui représentent une menace croissante pour la confidentialité et la sécurité. Parmi les banques visées par les cybercriminels, on retrouve Crédit Agricole, Citibank, Wells Fargo, Santander, HSBC, ING, Chase, Bank of Scotland et Sberbank. En dépit des mesures strictes de sécurité déployées ainsi que des sauvegardes, les importantes bases de données clients de ces organisations constituent des cibles particulièrement attrayantes pour les cybercriminels, pour réussir à créer de fausses applications qui imitent les officielles à la perfection.

 En novembre 2017, l’équipe Threat Labs Mobile a découvert dans Google Play une nouvelle version du cheval de Troie BankBot qui cible les identifiants de connexion bancaire des particuliers. Avast a ainsi analysé la menace, en collaboration avec ESET et SfyLabs. Cette toute dernière variante était dissimulée dans des applications réputées fiables, telles que des lampes de poche et des versions du célèbre jeu Solitaire. Une fois téléchargés, les logiciels malveillants lançaient et ciblaient les applications des plus grandes banques. Lorsqu’un utilisateur ouvrait son appli bancaire, le malware positionnait une fausse interface sur l’appli officielle, afin de collecter les coordonnées bancaires du client et de les transmettre au cybercriminel.

Applications bancaires piégées

« Nous assistons à une augmentation constante du nombre d’applications malveillantes pour Android. Ces applis sont capables d’échapper aux contrôles de sécurité des principales plateformes de téléchargement d’applications, avant de se frayer un chemin jusqu’aux téléphones des consommateurs, confie Gagan Singh, Senior Vice President et General Manager, Mobile, chez Avast. Dans de nombreux cas, elles se font passer pour des jeux ou des applis « lifestyle », et utilisent des tactiques d’ingénierie sociale pour inciter les utilisateurs à les télécharger. »

« En règle générale, les internautes peuvent faire confiance à la fiabilité des plateformes de téléchargement d’applications, telles que celles de Google et d’Apple, pour télécharger des applications bancaires, mais une vigilance accrue est de mise. Il est indispensable de vérifier que l’application utilisée est bien la version officielle, poursuit Gagan Singh. Si l’interface semble étrange, il ne faut pas hésiter à contacter le service client de la banque. Le cas échéant, il est vivement conseillé d’utiliser la fonction d’authentification à deux facteurs et de se protéger en installant un antivirus puissant sur Android, qui détectera et supprimera les logiciels malveillants. »

L’étude menée souligne en outre que les consommateurs du monde entier se disent davantage préoccupés par le vol d’argent sur leur compte bancaire, que par la perte de leur portefeuille ou de leur sac à main ; voire même par le piratage de leurs comptes sur les réseaux sociaux ou la consultation de leurs messages personnels. Au niveau mondial, 72 % des personnes interrogées ont déclaré que la perte d’argent était leur principale préoccupation, contre 67 % en France.

Au niveau mondial, environ deux personnes interrogées sur cinq (43 %) ont déclaré utiliser des applications bancaires mobiles. En France, 38 % ont affirmé les utiliser de façon active. Parmi les personnes interrogées qui ne se servent pas d’un smartphone ou de tablette pour accéder aux services de leur banque, près du tiers (30 %) des français ont indiqué que le faible niveau de sécurité était leur principal souci.

 Cette enquête en ligne a été réalisée dans 12 pays : États-Unis, Royaume-Uni, France, Allemagne, Russie, Japon, Mexique, Argentine, Indonésie, République tchèque, Brésil et Espagne. Au total, 39 091 personnes y ont participé, dont 5 852 français.

Domotique : objets connectés sont-ils dangereux ? Test !

Les objets connectés et la domotique sont devenus omniprésents dans notre quotidien, au travail comme à la maison : téléphones, ampoules, enceintes, montres, caméras, voitures, etc. Pourtant, nous devrions nous préoccuper des informations que nous transmettons (mode de vie, habitudes, localisation, photos et vidéos, etc.) et les risques d’un tel partage. À cet effet, ESET reconstitue une maison connectée lors du Mobile World Congress, où différents appareils sont testés afin de mettre en évidence les vulnérabilités liées à ces objets qui nous entourent. Partage de données, virus, informations collectées… Que risque-t-on vraiment en partageant avec ces objets des informations nous concernant ? Nos experts ont testé 12 produits que nous retrouvons habituellement dans une maison connectée.

L’un de ces objets de domotique qui n’a pas été listé ici présentait de nombreuses vulnérabilités importantes. Nous avons averti le fabricant pour qu’il puisse y remédier. Cet appareil est une centrale de commande domotique qui peut gérer les détecteurs de mouvement, les commandes de chauffage, les moteurs de volets roulants, les capteurs d’environnements et les prises intelligentes.

Voici les principales vulnérabilités de cet appareil :

  • Le processus de connexion au réseau local n’est pas entièrement protégé par un système d’authentification. L’option par défaut autorise la connexion automatique, qui contourne le renseignement d’informations d’identification standard telles que l’identifiant et le mot de passe. Le fabricant mentionne ce problème dans une alerte de sécurité et recommande de désactiver cette option par défaut.
  • Comme avec presque tous les systèmes de maison connectée, un service Cloud permet de gérer les appareils connectés depuis un endroit X. Les communications vers le service cloud ne sont pas chiffrées.
  • Le service Cloud des fournisseurs a la possibilité d’établir une connexion VPN (Virtual Private Network – à distance) avec les périphériques distants. Une fois ce tunnel établi, il pourrait être possible de modifier la configuration du réseau distant. Cela pourrait entraîner l’accès au réseau local des utilisateurs sans leur consentement.
  • L’accès au service Cloud nécessite un enregistrement. Si les détails concernant l’utilisateur sont compromis, l’accès VPN au réseau distant peut présenter un risque considérable.

Les autres appareils que nous avons testés et détaillés dans ce rapport permettent de mettre en évidence certaines vulnérabilités qui doivent être prises en compte au moment de l’achat de l’appareil. Par exemple, les caméras D-Link et la connexion TP-Link présentent des problèmes de sécurité. La principale préoccupation de ces caméras est l’absence de chiffrement du flux vidéo, accessible depuis un système d’authentification faible.

La confidentialité de la domotique, un sujet qui nous concerne tous

La radio Internet Soundmaster, qui ne dispose pas entre autres de politique de confidentialité, a alerté nos chercheurs. Les préoccupations les plus importantes concernent les assistants intelligents à commande vocale – en l’occurrence Alexa. Il s’agit d’un service qui sert de conduit à tous les autres appareils et qui stocke ensuite les interactions avec eux. Ni la réputation de l’appareil ni les services d’Amazon ne sont en cause, mais un pirate intelligent qui tente de recueillir des données personnelles pour le vol d’identité pourrait créer une attaque par spear-phishing pour accéder au compte Amazon des victimes.

AMAZON ECHO

Les interactions que vous aurez avec cet appareil permettront d’informer Amazon des produits que vous souhaitez acheter, de ce que vous écoutez, des autres produits connectés que vous avez et ainsi de suite. Cette collecte de données permet de créer un profil qui contient potentiellement des détails très précis sur votre style de vie – le rêve d’un marketeur, et aussi celui d’un cybercriminel. Avec les violations de données fréquentes, tout assistant numérique activé par la voix doit nous préoccuper. Si, par exemple, quelqu’un accède à votre identifiant et votre mot de passe Amazon, il a la possibilité d’écouter vos interactions avec Alexa. Le stockage d’informations stockées constitue un problème de confidentialité.

D-LINK

Les mises à jour de micrologiciels sont au format http et non https (le -s- indique que le protocole est sécurisé), ce qui signifie qu’un pirate pourrait injecter des virus lors d’une mise à jour, car le flux de données n’est pas chiffré. Les caméras incluses dans notre test de maison connectée présentent des faiblesses. La caméra est contrôlée depuis l’application mydlink, qui est chiffrée. Mais si le flux vidéo lui-même est mal protégé, les problèmes de sécurité et de confidentialité se concentrent autour du contenu « capturé ».

NETAMTO

Si vous décidez de partager les données de votre appareil, sachez que votre emplacement est identifié. Jetez un œil ici. Vous comprendrez comment, en sélectionnant l’un des appareils. L’adresse de rue d’un propriétaire de NetAMTO est indiquée.

NOKIA HEALTH

Nous avons tenté d’accéder aux données qui circulent entre l’application Health Mate et le service Cloud affilié. Il était possible de lancer une attaque de type « MitM » entre l’application Android et le Cloud. Ceci signifie que les communications sont interceptées sans que l’utilisateur soit au courant.

Ici, l’attaque à distance n’est pas possible. Cependant, en cas de compromission, les données transmises deviennent lisibles. Ceci dit, pour NOKIA HEALTH, il est peu probable de trouver un scénario où un pirate peut accéder au téléphone, rooter l’appareil, intercepter le téléchargement du firmware, le réécrire, puis appuyer sur un bouton de configuration magique sur les balances réelles et installer le nouveau firmware.

Cependant, lorsque vous associez Nokia Scales à Amazon Echo, vous pouvez poser des questions à Alexa sur les données stockées dans votre compte Health Mate. Sur la page Internet d’Amazon qui détaille l’habileté et l’offre des compétences Nokia, il y a la déclaration suivante : Alexa et Amazon, Inc. ne stockent ni ne conservent vos données Nokia Health, mais les interactions vocales associées à votre compte Amazon peuvent contenir vos données Nokia Health Mate.

Lorsque vous liez Alexa et accordez à Amazon la permission d’accéder à votre compte Nokia Health Mate, vous accordez en réalité à Amazon Alexa l’accès aux données personnelles, y compris le poids, la distance parcourue, le sommeil et les objectifs. Ces informations sont stockées sous forme d’interactions vocales associées à votre compte Amazon.

SONOS

Si, par exemple, vous avez des enceintes dans les chambres de vos enfants, nommer les enceintes en utilisant leurs noms réels peut, par inadvertance, mener à partager des données avec Sonos au sujet des personnes de votre famille.

WOERLEIN

En l’absence de politique de confidentialité, nous devons nous fier à notre enquête pour comprendre la communication entre l’appareil et Internet. Tout d’abord, lors de la configuration de l’appareil pour se connecter au réseau Wi-Fi, le mot de passe n’est pas masqué. Si l’appareil est accessible, par exemple dans un lieu public tel qu’un bureau ou un établissement de vente au détail, les informations d’identification Wi-Fi seront accessibles en cliquant sur les paramètres.

Lors de la sélection d’une station de radio, une instruction est envoyée en clair à mediayou.net, qui semble être un portail d’accès au contenu radio en ligne. Mediayou connaîtra l’adresse IP de la radio qui s’y connecte, la station de radio demandée, ainsi que l’heure et la durée d’écoute.

Aucune politique de confidentialité n’est répertoriée sur le site Internet mediayou.net. Même lors de la création d’un compte sur le site, il n’y avait aucune offre de politique de confidentialité ou de conditions d’utilisation. Faire des recherches sur le domaine mediayou.net pour déterminer qui en est le propriétaire est futile, car les détails du domaine sont cachés derrière un bouclier de confidentialité, ce qui est ironique…

Si vous ne comprenez pas quelles données, le cas échéant, peuvent être collectées et conservées, vous devez envisager le pire : une entreprise pourrait collecter tout ce qu’elle peut et vendre ces données à qui elle veut et quel que soit son choix. À l’heure où les données personnelles ont une valeur et où le vol d’identité est un problème croissant, cette situation est inacceptable.

TP-LINK

Cet appareil présente des vulnérabilités qui incluent un chiffrement facilement réversible entre l’appareil et l’application TP-Link Kasa utilisée pour le contrôler, des problèmes de validation de certificat et des attaques potentielles de type man-in-the-middle.

CONCLUSION

Aucun appareil ou logiciel n’est garanti « totalement sécurisé » ou « sans vulnérabilités potentielles ». Chaque personne qui lit ce rapport aura une vision différente des informations personnelles qu’elle estime pouvoir partager avec une entreprise ou un fournisseur. Il est nécessaire de se renseigner sur le niveau de protection des appareils. Par exemple, est-ce que le fabricant envoie des notifications pour la mise à jour du firmware ? Les assistants personnels vocaux intelligents sont très pratiques. Ils sont également omniscients. Évaluez avec prudence les informations que vous souhaitez partager avec eux.

Les données collectées sur la maison, le style de vie, la santé et même les données de navigation Internet d’une personne ne devraient être autorisées qu’une fois les conséquences prises en compte. Alors que les entreprises découvrent de nouvelles façons de faire du profit avec les données collectées via les objets connectés, soit l’industrie doit s’autoréguler, soit les gouvernements devront renforcer la législation relative à la protection de la vie privée (de la même manière que l’UE a mis en place le RGPD).

Cyber incidents en entreprise : les attaques par e-mails continuent de causer les dégâts les plus importants

Le nouveau rapport sur les interventions suite à un cyber incident montre que les boîtes mails constituent le maillon faible de la cyber sécurité des entreprises. Ces dernières éprouvent des difficultés à détecter rapidement et avec précision les incidents de sécurité.

Selon un nouveau rapport publié par F-Secure, plus d’un tiers des cyber incidents de sécurité informatique sont initiés par des mails de phishing ou des pièces jointes malveillantes reçus par les employés d’une entreprise. Ce nouveau rapport présente les conclusions des enquêtes conduites par F-Secure sur les interventions menées suite à un cyber incident et offre un aperçu des véritables modes opératoires des pirates informatiques.

21 % des cyber incidents analysés par F-Secure dans ce rapport font suite à des attaques ciblant les services web utilisés par les entreprises. Il s’agit du mode d’attaque le plus fréquemment utilisé par les pirates mettre la main sur les données d’une organisation. Toutefois, le phishing et les pièces jointes malveillantes totalisaient, ensemble, environ 34 % des attaques. Pour Tom Van de Wiele, Principal Security Consultant chez F-Secure, les attaques par e-mail constituent donc le plus gros danger pour les organisations.

« L’exploitation des vulnérabilités logicielles est typique des attaques opportunistes mais les intrusions informatiques via e-mail sont bien plus fréquentes. Les pirates disposent de tout un éventail d’attaques par e-mail. Elles remportent un franc succès, puisque la plupart des entreprises utilisent les e-mails pour leurs communications », explique Tom Van de Wiele. « Il convient de toujours réfléchir à deux fois avant de cliquer sur une pièce jointe ou sur un lien… mais la pression professionnelle l’emporte souvent sur le bon sens. Les pirates comprennent et exploitent cette logique. »

Cyber incident

● Les organisations sont touchées à la fois par des attaques ciblées et opportunistes, dans des proportions égales
● Les violations de données menées par des acteurs internes à la structure représentaient un cinquième des incidents de sécurité
● Dans près de 80% des cas, les experts en cyber sécurité ont été contactés après une alerte cyber sécurité de l’entreprise.
● Après s’être introduit sur le réseau d’une entreprise, les pirates procèdent le plus souvent à une diffusion de malware (surtout à des fins financières, à des fins d’espionnage, ou pour maintenir un accès ultérieur au réseau)
● 13 % des enquêtes ont révélé des faux positifs

Sur ce dernier point, pour Tom Van de Wiele, les entreprises détectent de trop nombreux faux positifs. « Trop d’organisations éprouvent des difficultés à détecter avec précision les cyber incidents. Elles ne disposent pas de capacités de détection précises. Nous sommes souvent appelés à enquêter sur des activités suspectées à tort. Parfois, il nous est demandé d’intervenir et nous découvrons un simple problème informatique. Ces faux positifs épuisent les ressources de l’entreprise et détournent l’attention des vrais problèmes. »

Le rapport recommande aux entreprises d’améliorer leurs capacités de détection et d’intervention, en investissant, par exemple, dans une solution de détection ou un service d’intervention pour les postes de travail.

GandCrab! : découverte d’un nouveau ransomware

Le Trojan nommé par ses auteurs « GandCrab! » attribue l’extension *.GDCB aux fichiers chiffrés. Actuellement, deux versions du ransomware sont connues.

Après son lancement sur une machine attaquée tournant sous Microsoft Windows, GandCrab! peut recueillir des informations sur les processus en cours des logiciels antivirus. Il vérifie en premier lieu s’il a déjà été lancé sur la machine afin d’éviter d’être lancé à nouveau (redémarré), puis force l’arrêt des processus des logiciels selon une liste définie par les pirates. Il installe une copie de lui-même sur le disque et modifie une branche du Registre Windows pour assurer son lancement automatique. Le Trojan chiffre le contenu des disques fixes, amovibles et de réseau, à l’exception de certains dossiers dont quelques dossiers système et service. Chaque disque est chiffré dans un thread séparé. Après la fin du chiffrement, le Trojan envoie au serveur des données sur le nombre de fichiers chiffrés et sur le temps mis pour le chiffrement.

Le Trojan utilise un serveur de contrôle dont le nom de domaine n’est pas autorisé de manière standard. Pour obtenir l’adresse IP de ce serveur, le ransomware exécute la commande nslookup et cherche les données nécessaires dans la sortie correspondant à la commande exécutée. Actuellement, il est impossible de déchiffrer les fichiers touchés par GandCrab! Le moyen le plus fiable pour protéger les fichiers est d’effectuer une sauvegarde régulière de toutes les données importantes sur des supports externes… et de ne pas cliquer sur n’importe quoi. (avec DrWeb)

Sécurité des documents, une priorité… à maîtriser !

Les enjeux sont tels, qu’il n’est plus une seule organisation qui ne se préoccupe de sécurité. Pour autant, le challenge est grand car non seulement les technologies de l’information et de la communication ont progressé mais surtout, l’interopérabilité est devenue la règle. La complexité est grande et les entreprises doivent déployer de nombreux dispositifs pour résister aux cyber-attaques polymorphes qui ne cessent elles aussi d’évoluer.

Il est clair que les documents et les informations (D&I) des organisations sont au cœur des convoitises des cyber-pirates. Ces derniers savent parfaitement que les points d’entrées sont multiples chez leurs victimes et que notamment, les moyens de capture et d’impression de documents peuvent constituer des prises de choix. En tant que constructeur de tels périphériques, Ricoh sensibilise les clients sur différentes stratégies de résistance et c’est ce que je vais faire ici.

Stratégie d’organisation

Il convient de s’adresser en premier lieu aux employés de votre organisation. Ils constituent les principaux vecteurs de transmission des informations et à ce titre, ils doivent impérativement être sensibilisés et formés aux risques et attitudes à adopter. Chacun doit être en situation d’éviter l’ouverture d’un email malveillant, d’imprimer des documents laissés à la vue de tous dans un bureau ou sur l’imprimante, de classifier les documents avant transmission, de confier ses badges ou codes d’accès à des tiers,… etc.

En second lieu, votre entreprise doit s’assurer d’une prise de conscience collective de la responsabilité portée sur la sécurité des D&I appartenant tant aux services internes qu’à des clients ou prospects. Les fuites d’information provoquent d’importants préjudices aux activités ou à l’image de l’entreprise. Elles peuvent être évitées par une démarche proactive parfaitement décrite par les normes ISO 27000. Celles-ci contribuent à la mise en place d’un système cohérent de gestion de la sécurité de l’information.

En dernier lieu, la société civile et ses organisations publiques doivent faire l’objet d’une écoute attentive. Votre entreprise doit comprendre l’évolution de la loi et des normes relatives à la numérisation des processus métiers. Elle ne doit pas seulement en comprendre les enjeux économiques mais aussi en maîtriser les contraintes de conformité et les risques associés. De la loi Godfrain (No 88-19) du 5 janvier 1988 relative à la fraude informatique à l’application prochaine du Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) en passant par le règlement eIDAS (No 910/2014) du 23 juillet 2014 – ou de la norme Z42-013 de mars 2009 (transposée ISO 14641-1), pour les spécifications des systèmes destinés à préserver les documents stockés, à l’application prochainement possible de la NF Z42-026 sur la copie fidèle qui conduira un jour à la destruction des documents papiers – l’évolution de l’environnement digital n’a de cesse que d’évoluer.

Stratégie technique

Évidemment, si vos employés et votre entreprise sont au fait des normes et des lois de la société, chacun comprendra que les D&I méritent toutes les attentions. Ainsi, les documents doivent être sécurisés par chiffrage, contrôlés dans leur intégrité, signés pour leur authenticité,…etc. Les équipements manipulant les D&I ne sont pas à négliger. Qu’il s’agisse de fermeture des ports, de protection contre les accès non autorisés, du nettoyage des données,… etc. Ils doivent être conçus en gardant à l’esprit qu’ils doivent résister aux risques de sécurité, comme nous le faisons pour nos périphériques de capture et d’impression des documents. Enfin, les logiciels (capture, impression, GED, parc), sont à sélectionner avec soin. Ils sont souvent au cœur des problématiques de sécurité parce que les métiers donnent trop souvent la priorité aux fonctionnalités. Gageons qu’en Mai 2018, la situation changera avec l’application du RGPD. L’entreprise devra être en situation de démontrer qu’elle s’est assurée avoir fait des choix responsables pour faire face aux contraintes de sécurité et protégeant les données privées.

Stratégie d’audit

Quels que soient les dispositifs, quelles que soient les précautions prises, quelles que soient les formations et sensibilisations prodiguées, il faudra contrôler. Pour cela, toutes les actions sont à tracer dans des journaux et des registres. Ceux-ci doivent aussi être considérés comme des documents et être soumis aux mêmes principes de sécurisation. Je ne le dirai jamais assez, la sécurité passe par la surveillance et l’amélioration continue.

Stratégie d’externalisation

La sécurité des D&I est aujourd’hui un tel enjeu, qu’il est de plus en plus délicat d’envisager que l’entreprise seule, puisse maîtriser toutes les subtilités des modalités à respecter. S’il est certain que très peu d’entreprises se constitueront en tiers de confiance pour délivrer la signature électronique, il en ira de même pour l’archivage électronique probant, la lettre recommandée électronique, le courrier numérique sans papier,… etc. Trop de spécialisations et de certifications ne trouveront pas leur retour sur investissement pour une entreprise à elle seule. Il est évident que le recours à l’externalisation est la voie à suivre. C’est pourquoi nous avons fait nos choix de services externalisés pour nos usages et les vôtres. Nous en reparlerons.

La transformation numérique de l’environnement de travail rendue possible par l’évolution du corpus législatif, depuis la loi No 200-230 du 13 mars 2000 portant adaptation du droit de la preuve aux technologies de l’information relative à la signature électronique, a fortement accrue la responsabilité des entreprises dans la maîtrise de la sécurité des documents et informations. Le RGPD à lui seul, constitue un marqueur majeur de cette évolution de la responsabilité. En contrepartie, constructeurs et éditeurs de solutions ont mené et mènent des études et des réalisations visant à empêcher et éliminer les failles de sécurité. Je reviendrai sur ces sujets dans deux prochains articles car mon objectif est de contribuer à la sensibilisation à la maîtrise de la sécurité. (Par Jean-Pierre BLANGER – Directeur Solutions, Services & Innovation de Ricoh France).

RGPD loi 490 : une évolution dans la protection des données personnelles mais qui n’est pas encore suffisante

Loi 490 – La mise en place du RGPD (Règlement Général sur la Protection de Données) entrera en vigueur le 25 mai 2018. Tous les pays membres de l’Union Européenne doivent mettre en conformité leurs législations nationales avec ce nouveau règlement européen.

En France, le projet de Loi n°490, relatif à la protection des données personnelles, présenté à l’Assemblé en février 2018, est quant à lui, destiné à compléter en France les dispositions du RGPD.
Le premier objectif de ce projet de Loi est de responsabiliser les entreprises qui doivent se montrer actives dans la protection des données et mettre en œuvre des actions. Celles-ci ne devront plus se contenter de « déclaration » mais tenir un « registre des activités de traitement », effectuer des « analyses d’impact relative à la protection des données » lorsque le traitement est susceptible d’engendrer un risque élevé pour les droits et libertés des personnes physiques ou encore faire appel à un « délégué à la protection des données » qui vient remplacer le CNIL. Le second objectif est de renforcer le droit des personnes en leur accordant des nouveaux droits.

Bien que ce projet de Loi n°490 souligne un besoin réel de changement dans l’encadrement de la protection des données à caractère personnel, il possède encore des zones d’ombres qui risquent de compromettre la mise en application des droits gagnés des utilisateurs, et qui demandent aux Responsables de Traitement de réaliser des concessions.

Qu’est-ce que « l’intérêt légitime » ?

Pour être licite, un traitement de données à caractère personnel doit respecter l’une des six bases légales fixées par le Règlement à savoir l’exécution d’un contrat, l’obligation légale, le consentement, l’intérêt vital, l’intérêt légitime. La notion d’intérêt légitime est subjective et n’a pas la même ampleur pour toutes les entreprises. Pourtant l’intérêt légitime sera l’une des bases juridiques valables pour se passer du consentement de l’utilisateur.

Chaque Responsable de Traitement devra alors posséder la preuve du consentement de la personne faisant l’objet du traitement de données, sauf dans plusieurs cas précis, comme par exemple celui de la poursuite légitime. Comment définit-on alors l’intérêt légitime ?

Les moyens d’exercice de son droit

Comment permettre aux internautes de faire appliquer leurs droits de suppression, d’information ou de limitation ? Quels sont les moyens d’exercice qui garantiront aux usagers de ne pas voir leurs demandes rester sans réponse ? Pourquoi reconnaître des droits s’il n’existe pas de canal d’application permettant de les faire exécuter ?

Il est important que les obligations du Responsable de Traitement soient assorties des modalités d’application adaptées. Egalement, il serait pertinent de voir la « demande par email » considérée, d’autant que l’essentiel des fichiers comportent et portent un email, et d’indiquer des délais suffisamment courts pour que cela soit efficace et que les demandes des internautes soient traitées par les éditeurs du fichier.

Devoir d’information des Responsables de Traitement

Les modalités de mise en oeuvre du devoir d’information des Responsables de Traitement n’ont pas été évoquées de façon précises : l’information doit être compréhensible, accessible, en termes clairs. Que se passe-t-il après avoir rempli ce devoir d’information « one shot » ? Si les responsables de traitement envoyaient une fois par an un email récapitulatif à toutes personnes concernées par le traitement sur leur adresse mail utilisée pour le fichier, cela permettrait aux internautes de se rappeler quelles informations sont fichées, et leur fournirait un point de contact utilisable (adresse d’email utilisée pour l’envoi) pour faire appliquer leurs droits. Naturellement un délai de réaction adapté doit courir dès l’envoi de l’email, au-delà duquel une non-réponse vaudra refus ou manquement et donc permettra à l’intéressé de se tourner vers la CNIL. La CNIL verra alors ses pouvoirs et ses devoirs de gendarme du web renforcés. Aura-t-elle ainsi ses moyens d’action, humains et matériels, ajustés à la hauteur des objectifs qui seront désormais les siens ? Si ce n’est pas, cela aggravera l’impression générale que la CNIL ne peut traiter qu’une infime partie des signalements, bref un gendarme qui n’est pris au sérieux ne peut pas gendarmer !

Durée de conservation des données

Est-il souhaitable qu’un moteur de recherche géant ou une société de remarketing puisse conserver 40 ans d’historique de la vie de quelqu’un ? Comment l’utilisateur sera-t-il informé que ces données aient bien été supprimées, sans contacts spontanés réguliers avec le responsable de traitement ? Cela ne renvoie-t-il pas à la nécessité d’informer régulièrement l’utilisateur ? Pris ensemble, ces éléments imposent aux Responsables de Traitement de fournir aux internautes une adresse email pour faire appliquer leurs droits. La mise à disposition de requêtes automatisées accessibles par URL est certainement la meilleure solution pour toutes les parties : garantie d’action immédiate pour le demandeur, et annulation de l’encombrement service client lié au traitement humain des demandes côté responsable de traitements.

Sécurisation des données

La responsabilité de la sécurisation des données incombe au responsable de traitement comme le vol de données ou le hacking. Le manquement à ses obligations peut entrainer de lourdes sanctions prononcées par la CNIL dont le rôle sera de distribuer des amendes, et pourtant de nombreuses sociétés n’ont encore aujourd’hui aucune gestion de sérieuse de leurs données. De nombreuses sociétés vont à présent se positionner sur l’appel d’air du RGPD et vendre des registres,
des audits à de nombreuses sociétés. Une prestation pour sécuriser a minima leurs bases de données. Comment les entreprises informeront-elles leurs prospects/clients ? Comment pourront-elles gérer leurs demandes, la mise à jour de leurs registres ? Ces flous persistants sont aussi un problème pour la majorité des Responsables de Traitement qui ne sont pas nécessairement des grands moteurs de recherche ou des sociétés de targeting.

Ce texte de Loi est une avancée mais des éléments concrets pour protéger l’identité numérique des personnes manquent encore, comme cadrer les raisons qui permettent de se passer du consentement mieux qu’avec l’intérêt légitime de l’entreprise contre l’attente raisonnable de l’utilisateur ; Donner des vrais moyens pour exercer les droits de l’internaute lorsque l’écueil de l’intérêt légitime sera évité ; Mieux expliciter le devoir d’information des Responsables de Traitement n’est pas explicité ; la durée de la conservation des données… (Ludovic Broyer, fondateur d’iProtego)

Le minage de cryptomonnaie gagne du terrain : le cryptomining va-t-il avoir le même succès que les ransomwares ?

Les pirates informatiques sont opportunistes, le minage de cryptomonnaie gagne du terrain. Au fur et à mesure que les constructeurs augmentent la puissance des matériels, ces dispositifs deviennent des cibles de plus en plus utiles pour les Botnets. Dans le même temps, les pirates informatiques recherchent les vulnérabilités des périphériques ou exploitent des applications et des périphériques mobiles Dès l’instant qu’un réseau n’est pas sécurisé.

Le minage de cryptomonnaie en tête de gondole pirate. Les Ransomwares ont permis de monétiser facilement ces vulnérabilités et ont eu comme effet secondaire de faire exploser la valeur des crypto-monnaies en raison de leur intérêt croissant. L’extraction de crypto-monnaies (cryptocurrency mining), qui consiste à confirmer des transactions en Bitcoin ou autre monnaies virtuelles, est parfaitement légal. Les développeurs d’applications mobiles recherchent des moyens de monétiser leur travail sur ce marché concurrentiel et l’extraction de bitcoin via ces applications est devenue une opportunité intéressante. Cependant, cette méthode de monétisation pose problèmes lorsque les utilisateurs ne savent pas que leurs appareils sont utilisés pour extraire de la monnaie numérique.

Les récentes poursuites judiciaires contre Apple, accusé de ralentir les performances des versions les plus anciennes de ses iPhones, pourrait devenir un précédent juridique dans le cadre de futures poursuites pour des affaires de « cryptocurrency mining ». Si un utilisateur peut poursuivre Apple en justice puisque son téléphone a été ralenti sans qu’il ne le sache, des développeurs qui installent des capacités minières affectant les performances et la durée de vie des batteries pourraient également être tenus responsables.

Non seulement cette menace est amenée à s’installer, mais elle est en train de devenir aussi présente que les ransomwares. Par exemple, des indicateurs fiables montrent que les pirates utilisent d’anciennes vulnérabilités plus pour miner de la crypto-monnaies après avoir initialement tenté une infection pour générer des bitcoins sans exiger de rançon. Au fur et à mesure que ce pool se rétrécit, les mineurs se concentrent sur l’extraction de la valeur par d’autres moyens, tels que l’utilisation du malware comme arme DDoS.

Bien que la malveillance de ce type d’applications mobiles et de navigateurs Web infectés fasse l’objet de débats, nous pouvons dire avec certitude que nous assistons à la naissance d’une nouvelle forme de malware. Et sans une stratégie robuste de sécurité et de surveillance, ainsi que la visibilité du réseau pour protéger les applications et les ordinateurs, on doit s’attendre à devenir les prochaines victimes du cryptocurrency mining.

L’extraction à l’ère du mobile
L’ère du mobile a créé une occasion pour les pirates de tirer le meilleur parti des logiciels malveillants destinés à miner de la crypto-monnaie. Cette pratique nécessite de la puissance CPU pour générer de la valeur, de la puissance de traitement de données et consomme de l’électricité, trois besoins qui coûtent de l’argent.

Les recherches montrent qu’il existe de nombreuses applications Android malveillantes qui circulent actuellement sur Internet. Parmi elles, certains crypto-mines ont réussi à contourner les filtres pour intégrer le Google Play Store. Une récente analyse sur les malwares visant les mobiles a conduit les chercheurs à identifier un certain nombre de portefeuilles de crypto-monnaie et de comptes appartenant tous à un même développeur russe, lequel affirme que son activité est parfaitement légale pour faire de l’argent.

Dans le domaine de l’industrie, nous avons un point de vue totalement différent et nous considérons que le minage de crypto-monnaies est un détournement du dispositif d’un utilisateur. Bien qu’il soit techniquement légal que l’extraction de crypto-monnaies soit divulguée, ces actions sont délibérément trompeuses et manquent souvent de transparence.

Nous avons été témoins de l’utilisation de mineurs intégrés à des applications légitimes, disponibles sur l’Android Store, et qui sont utilisés pour extraire de la valeur à partir de téléphones mobiles, lorsque leurs propriétaires ne les utilisent pas. Au cours des derniers mois, il y a eu plusieurs cas de pirates exploitant des crypto-monnaies, même une fois que la fenêtre de navigateur était fermée.

Parmi les autres méthodes qu’utilisent les pirates pour déployer des mineurs de crypto-monnaies, on retrouve l’utilisation des forcers bruts Telnet/SSH, ainsi que l’injection SQL et l’installation directe des mineurs. Le crypto-minage, qu’il s’opère via les navigateurs ou les applications mobiles, va persister, de telle sorte que les entreprises concernées devraient améliorer leurs performances de sécurité, en apportant une visibilité et un contexte au niveau des applications à leurs outils de surveillance.

Plus d’appareils, plus de minage
Alors que de nouvelles menaces de sécurité émergent chaque semaine, il y a de fortes chances pour que d’autres périphériques soient rapidement infectés par des malwares de cryptocurrency mining. L’accroissement de la présence de dispositifs IoT va créer de nouvelles cibles pour les mineurs de crypto-monnaies. Nous pourrons également voir des attaques hybrides qui s’appuient d’abord sur un ransomware puis sur un crypto-mineur, afin de profiter deux fois d’une même attaque sur chaque ordinateur.

La plupart de ces attaques se produisent à la périphérie du réseau. L’une des attaques les plus fréquentes qui tente d’installer des crypto-mineurs est la vulnérabilité EternalBlue. Celle-ci a permis le développement de ransomwares comme WannaCry et Not-Petya. Et alors que les pirates n’utilisent pas de nouveaux outils ou de méthodes avancées pour déployer ces mineurs de crypto-monnaies, ils rencontrent quand même du succès. Par conséquent, les entreprises doivent avoir une stratégie réactive de gestion des correctifs, s’assurer que leurs règles IPS sont à jour, effectuer des tests pour s’assurer qu’elles peuvent détecter les vulnérabilités qui ne peuvent pas être corrigées immédiatement, et enfin, surveiller le trafic réseau pour identifier le trafic d’exploitation de chaque poste.

Si les organisations n’ont pas d’informations sur leurs réseaux, elles ne sont pas en mesure de savoir si leurs terminaux exploitent de la crypto-monnaie sans autorisation, divulguent des données en cas de brèche ou diffusent des malwares en interne. La mise en place d’une solution de surveillance du réseau les alertera dès le début d’un compromis en montrant un changement dans la configuration du trafic réseau. (Par Steve McGregory, Senior Director ATI Research chez Ixia)

Oubliez les « fake news » : les FAUSSES DONNÉES envahissent les entreprises du monde entier

Une étude révèle que les consommateurs français FALSIFIENT INTENTIONNELLEMENT leurs données personnelles en ligne. Oubliez les « fake news » : les FAUSSES DONNÉES envahissent les entreprises du monde entier.

Fake news or not fake news ! Concernant l’exactitude des informations personnelles que les consommateurs français partagent en ligne avec les entreprises/marques… Plus d’un consommateur français sur deux (55 %) admet avoir intentionnellement falsifié, ou ne sait pas s’il a falsifié ou non, ses informations personnelles lors de l’achat d’un produit/service. Plus le consommateur est jeune, plus il est susceptible de falsifier ses informations personnelles (74 % des 18-24 ans, et 52 % des 25-34 ans).

– Fake news – Informations personnelles parmi les plus fréquemment falsifiées :
o Numéro de téléphone (32 %)
o Date de naissance (19 %)
o Adresse personnelle (18 %)
o Nom (17 %)

– Les principaux motifs de falsification des données personnelles invoqués sont les suivants :
o Ne souhaitent pas recevoir de communications non sollicitées (appels téléphoniques, SMS, e-mails) de la part des entreprises (60 %)
o Ne veulent pas recevoir de publicités (51 %)
o Estiment que les données demandées sont sans rapport avec le produit/service proposé (35 %)
o Doutent de la capacité de l’entreprise à traiter/conserver leurs données de manière sécurisée (32 %)

Fake news – Quel impact sur les entreprises/marques ?
o 69 % des consommateurs français se disent prêts à boycotter une entreprise ayant montré, à maintes reprises, un manque d’intérêt pour la protection des données clients
o Le niveau de tolérance baisse avec l’âge, 82 % des plus de 55 ans étant prêts à boycotter une entreprise pour ce même motif (contre 65 % chez les 18-24 ans qui font preuve d’une plus grande indulgence)
o En cas de vol de leurs informations personnelles résultant d’une atteinte à la sécurité, deux tiers (67 %) en attribueraient la responsabilité à l’entreprise plus qu’à qui que ce soit d’autre (y compris le pirate)
o 73 % des plus de 55 ans pointeraient probablement l’entreprise du doigt
o 59 % éviteraient de confier leurs données personnelles à une entreprise connue pour avoir vendu des informations ou les avoir utilisées de manière abusive sans le consentement des personnes intéressées
o 53 % sont moins enclins à acheter les produits/services d’une entreprise réputée pour sa mauvaise gestion des données
o 48 % sont plus susceptibles d’acheter auprès d’une entreprise ayant démontré qu’elle prenait la protection des données au sérieux

Fake news – Quel impact sur les équipes marketing ?
o Bien que les entreprises détiennent plus de données clients que jamais auparavant, seulement un quart environ des personnes interrogées (28 %) pensent qu’elles permettent aux marques de leur proposer des produits/services à la fois meilleurs et plus personnalisés
o Seule une personne sur trois (34 %) parmi les 18-24 ans est disposée à fournir des informations personnelles en échange d’une meilleure expérience client ou de meilleurs services

Questionnés sur les types de données personnelles qu’ils souhaitent préserver…
o La majorité des Français interrogés (81 %) citent leurs informations financières et bancaires, suivies de leurs pièces d’identité (72 %), dont leur passeport et leur permis de conduire
o 7 sur 10 (71 %) tiennent à protéger leurs informations de sécurité, comme les mots de passe
– Les consommateurs français attachent moins d’importance à la protection de leurs habitudes de navigation (35 %), données de géolocalisation (38 %) et données génétiques (ADN) (39 %)

Concernant la perte, le vol ou la manipulation des données personnelles…
– Près de 3 sur 4 (74 %) se disent préoccupés par l’usurpation de leur identité
– Plus de 7 sur 10 (73 %) craignent que de l’argent ne soit dérobé à leur insu sur leur compte bancaire
– Un tiers (33 %) redoutent l’altération de leurs dossiers médicaux, et une même proportion (33%) celle de leur casier judiciaire
– 40 % s’inquiètent de la divulgation publique d’informations embarrassantes ou sensibles les concernant
– De la même manière, 41 % ont peur d’être victimes de chantage suite à la perte, au vol ou à la manipulation de messages ou de photos

À propos de leur sensibilisation aux violations de données (actes de piratage à l’encontre des entreprises)
– 71 % se disent davantage au courant des violations de données qu’il y a cinq ans
– Plus de deux tiers (67 %) sont inquiets à l’idée que des technologies de suivi et des dispositifs portatifs, comme les appareils Fitbit, collectent et stockent des données sur leurs moindres mouvements
– 8 consommateurs français sur 10 (80 %) s’efforcent de limiter la quantité d’informations personnelles qu’ils publient en ligne ou communiquent aux entreprises

Avons-nous vraiment le choix ?
– 49 % estiment n’avoir d’autre choix que de fournir des données personnelles à une entreprise en contrepartie de produits ou de services
o Ce sentiment est partagé par 70 % des 25-34 ans
– 4 sur 10 (39 %) se sont sentis forcés de transmettre à des entreprises des données personnelles sans aucun rapport avec le produit ou service proposé
– 22 % des 18-24 ans acceptent avec résignation de communiquer leurs informations personnelles
– Près de la moitié des personnes interrogées (49 %) pensent que les consommateurs sont si habitués à divulguer leurs données personnelles qu’il est presque impossible d’inverser la tendance

Méthodologie de l’étude à l’échelle mondiale
Sauf indication contraire, tous les chiffres proviennent de YouGov Plc. Taille totale de l’échantillon : 7 579 adultes à travers le Royaume-Uni (2 112), les États-Unis (1 076), la France (1 025), l’Allemagne (2 232) et l’Italie (1 134). L’enquête sur le terrain s’est déroulée du 15 décembre 2017 au 3 janvier 2018. Le sondage a été réalisé en ligne. Les chiffres ont été pondérés et sont représentatifs de l’ensemble de la population adulte (18 ans ou plus) de chaque région.

Faire face à l’ennemi. : divertissements et confidentialité en ligne, est-ce compatible ?

Faire face à l’ennemi. 11 % des Français ont constaté qu’une personne non autorisée avaient eu accès à leurs e-mails, comptes de réseaux sociaux ou bancaires !

Les divertissements en ligne jouent un rôle important et complexe dans nos vies : on ne les regarde pas simplement pour se détendre, mais aussi pour s’identifier aux personnages et avoir l’impression d’avoir vécu des choses (que nous n’avons pas le temps de faire en vrai) ou encore pour avoir des sujets intéressants de discussion autour de la machine à café avec nos collègues le matin.
Malheureusement, le bonheur a un prix. En l’occurrence, il s’agit ici de votre confidentialité en ligne. Bien sûr, vous avez déjà entendu des histoires atroces sur les dangers d’Internet. Mais rassurez-vous, cela ne peut pas vous arriver et ne vous arrivera pas. Après tout, vous n’êtes pas le/la seul(e) à regarder des blogs vidéos et des tutos YouTube sur le montage de photos. D’après une étude réalisée par Google en 2017, vous faites tout simplement partie des 75 % de Français qui regardent des vidéos sur Internet. En toute logique, plus il y a de personnes à se comporter de la même manière sur Internet, plus les chances que vos données privées soient détournées sont faibles, non ?

Aucune de ces hypothèses n’est vraie : chaque clic sur Internet représente un risque potentiel pour votre sécurité et votre confidentialité en ligne. En 2017, Avira a détecté plus de 4,5 milliards de cas de logiciels malveillants sur des appareils protégés par l’antivirus Avira. D’après un rapport d’Ofcom, 11 % de Français ont constaté qu’une personne non autorisée avaient eu accès à leurs e-mails, comptes de réseaux sociaux ou comptes bancaires. Alors Internet n’a plus l’air si sûr maintenant, n’est-ce pas ?

Étape 1 : apprenez à faire face à l’ennemi.

Néanmoins, la première étape pour rester protégé(e) tout en regardant du contenu sur Internet depuis votre PC ou smartphone est d’être au courant des risques. En France, l’une des menaces les plus répandues sur Internet en 2017 était un type de logiciel malveillant : HTML/InfectedWebPage.Gen2 (avec 19 916 301 détections). Ce logiciel utilise des pages Web vulnérables pour insérer du code malveillant, tenter de s’introduire dans votre machine pour dérober vos données personnelles et/ou installer une application indésirable. Imaginez un peu : cela peut vous arriver rien qu’en ouvrant la mauvaise page Web alors que vous recherchiez les nominés aux Oscars de cette année.

Étape 2 : suivez toujours ces 4 règles

Pourtant, il existe un moyen de garder vos habitudes sur Internet sans forcément compromettre votre sécurité. En suivant ces règles toutes simples, vous vous sentirez en sécurité à chaque clic :

1. Installez un antivirus : cela fait peut-être vieux jeu, mais il est indispensable d’avoir un bon antivirus sur votre machine. Laissez Avira Antivirus protéger votre vie numérique et profitez d’une expérience sur Internet en toute tranquillité d’esprit.

2. Utilisez un VPN : le VPN (réseau privé virtuel) est devenu aussi indispensable que l’antivirus. Grâce au VPN, vous pourrez :
· Regarder vos émissions préférées, même lorsque vous êtes en déplacement
· Vous connecter en toute sécurité à des réseaux Wi-Fi publics
· Garder vos communications privées chiffrées et à l’abri des regards indiscrets
· Empêcher qu’une personne traque votre adresse IP
En d’autres termes, un bon VPN empêche de vous faire pirater, suivre ou censurer.

3. Modifiez régulièrement vos mots de passe : vous devriez idéalement avoir un mot de passe différent pour chacun de vos comptes. Ne pas pouvoir vous en souvenir ? Fatigant de trouver des mots de passe complexes tous les trois mois, il existe des solutions qui s’en chargent pour vous !

4. Maintenez votre machine à jour : c’est une étape essentielle en matière de sécurité en ligne. Toutes les machines sont bourrées d’applications qui exigent sans cesse des mises à jour et des correctifs. Si vous choisissez de le faire manuellement, vous risquez fortement de rater la diffusion de la cérémonie des Oscars. Optez plutôt pour la simplicité : installez un logiciel de mise à jour qui s’en chargera pour vous. Et vous n’aurez plus qu’à vous détendre et profiter des Oscars tranquillement.

Il n’a jamais été aussi simple de suivre ces quatre règles et vous avez aujourd’hui la possibilité de choisir parmi une large gamme de solutions, y compris des suites combinant les solutions dont vous avez besoin. (Comm’presse Avira)