Après les Commission du Marché intérieur et de l’Industrie, c’était au tour de la Commission des Affaires juridiques de se prononcer sur la proposition de la Commission européenne. En adoptant aujourd’hui l’avis Gallo (14 voix pour, 6 contre, 1 abstention), la Commission des Affaires juridiques a vidé encore un peu plus de son contenu la proposition de la Commission européenne visant à renforcer la protection des données personnelles. L’eurodéputée socialiste Françoise Castex dénonce, auprès de Datasecuritybreach.fr, le compromis de l’UDI Marielle Gallo avec les ultralibéraux: « le résultat de cette alliance est déplorable pour le consommateur et fait le jeu des géants Google et autres Facebook. Marielle Gallo, qui se prétend depuis des années le héraut de l’identité culturelle française, a sacrifié les données personnelles des citoyens européens sur l’autel des multinationales américaines (…) Comment peut-on être arc-bouté sur les droits de propriété intellectuelle et être aussi hermétique au droit à disposer de ses données personnelles ? Mme Gallo n’aime décidemment pas les internautes!« , ironise-t-elle.
Pour le Vice-présidente de la Commission des Affaires juridiques: « Nous devons renforcer les droits des citoyens si nous voulons restaurer leur confiance dans les entreprises sur internet. La droite, qui avait soutenu la résolution du Parlement du 6 juillet 2011 sur le renforcement de la protection des données, à cédé aux sirènes des lobbyistes et fait marche arrière! Force est de constater qu’elle n’a pas eu le courage d’imposer les règles claires et protectrices qu’elle appelait de ses vœux il y a à peine deux ans. C’est déplorable!«
Pour l’eurodéputée socialiste, « Nous devons exiger un consentement explicite, préalable et informé de l’utilisateur pour chaque acte de collecte, de traitement ou de vente de ses données. Il nous faut par ailleurs protéger les citoyens de toute forme de discrimination résultant des mesures de profilage en encadrant strictement ce dernier. Pour ce faire, nous devons sanctionner lourdement les entreprises dans les cas d’abus et les mettre devant leurs responsabilités en cas de négligences conduisant à la fuite de données personnelles. » Avant de conclure: « Garder la maîtrise de ses données personnelles doit être un droit fondamental. »