Tous les articles par Damien Bancal

HackNowLedge Quebec, c’est le 22 août

Organisé par ACISSI lors du salon RSSIL, le challenge de sécurité informatique Hacknowledge a pour objectif de tester les connaissances d’équipes venues de toute la France, mais aussi depuis deux ans, dans différents pays du monde (Maroc, Tunisie, Espagne, Belgique, Côte d’Ivoire, …) Epreuves de hacking éthique via des actions à mener sur des application, du forensic, des options web. Bref, s’affronter dans une excellente ambiance.

Il s’agit de révéler à travers le «Hacknowledge Contest» des talents, qu’ils se situent dans le milieu universitaire, professionnel ou informel. Le but est de faire s’affronter, réunies en équipes, des compétences individuelles, pour promouvoir les compétences disponibles sur le territoire National qui iront ensuite affronter d’autres équipes internationales. Avec pour objectif principal et final de partager les connaissances.

Cette 6ème édition va proposer des « challenges » dans 14 pays. Après un passage en Belgique, c’est à Quebec que les épreuves du HackNowLedge Contest déposeront leurs bits, le 22 août prochain.

Les inscriptions sont ouvertes. http://www.hacknowledge-contest.org/index.php?p=5

Le corsaire Jean-Bart sécurise ses terminaux mobiles

La Communauté Urbaine de Dunkerque, avec 18 communes et 200.000 habitants sous sa coupe, a choisi Good Technology pour sécuriser ses terminaux mobiles tout en garantissant la séparation des données privée et données professionnelles. La communauté urbaine  a été une des premières collectivités territoriales françaises à se soucier de la protection des données professionnelles et personnelles de ses cadres et dirigeants en situation de mobilité.

Ce qui a soulevé la question ? La sortie de l’Iphone 3GS sur le marché français, en 2009. « Tout à coup, les téléphones BlackBerry – dont étaient équipés le Directeur général, le Directeur général adjoint et  quelques proches collaborateurs – ont semblé dépassés » se souvient Alain Vanlichtervelde, en charge de l’intégration et de la gestion des plates formes informatiques pour la Communauté urbaine. La réponse la plus rapide aurait alors été de renouveler les terminaux, tout simplement. Sauf que les insuffisances et risques de cette option sont immédiatement apparus aux yeux du Directeur général adjoint et d’Alain Vanlichtervelde. « L’Iphone étant très ouvert, avec des usages très larges, nous avons vite compris que nous devions trouver une solution pour sécuriser les données professionnelles, explique ce dernier. Il fallait notamment que nous puissions les effacer à distance en cas de perte ou de vol de l’appareil ».

Après une analyse des offres disponibles sur le marché, c’est finalement la solution Good For Enterprise qui a été retenue, pour deux raisons majeures. Sa fiabilité bien sûr. « La technologie du container est clairement apparue comme la plus sûre de toutes celles que nous avons examinées », confirme Alain Vanlichtervelde. Seconde raison : elle seule permettrait une stricte séparation entre les données personnelles et professionnelles sur les appareils. « Un critère clef, car certains cadres ont rapidement exprimé le souhait de consulter leur messagerie professionnelle sur leur téléphone personnel » explique le Directeur des systèmes d’information de la CUD. A l’époque, on ne donnait pas encore de nom à ce phénomène aujourd’hui très répandu, le « Bring Your Own Device »…

Certes, une légère dose de pédagogie a été ensuite nécessaire pour que les cadres et dirigeants concernés s’approprient la solution de Good Technology. « Certains avaient précédemment testé un logiciel de messagerie de push qui s’intégrait très bien avec l’Iphone, et ils en étaient satisfaits » explique en effet Alain Vanlichtervelde. Mais cette solution ne comportait pas la technologie du conteneur, et l’impératif de sécurité a primé. « François VILAIN Directeur général adjoint, Pierre MELEROWICZ DSI et moi-même avons insisté – en entretien individuel parfois – sur la nécessité première de garantir la confidentialité des données, et du carnet d’adresses en particulier, se souvient ce dernier. Finalement le message a été compris et la solution a été bien adoptée ». Seul petit souci : certains appareils de quelques cadres se sont révélés poser quelques problèmes avec la solution de Good Technology, « du fait du manque de mémoire disponible dû en partie à la surcouche de l’opérateur de téléphonie,» explique Alain Vanlichtervelde.

Début 2014, 70 cadres et dirigeants de la Communauté Urbaine de Dunkerque étaient ainsi équipés avec la solution Good For Enterprise – à la fois sur tablette et smartphone pour les seconds. Principales fonctionnalités utilisées ? « Avant tout l’accès à la messagerie professionnelle en situation de mobilité, puis la lecture de documents », répond Alain Vanlichtervelde. Ce dernier peut en effet consulter à tout moment les statistiques d’utilisation…  et s’assurer ainsi que les services mis à disposition ont un réel intérêt.

Parmi ses nombreux projets, le Directeur des Systèmes d’Information de la Communauté urbaine évoque un renforcement de la collaboration avec la ville de Dunkerque, les deux collectivités étant de taille comparables. Nul doute que la sécurité des données professionnelles sera un des sujets de discussion…

Quand Twitter diffuse des cartes de crédit

Extrait de la page du bot sur Twitter

Etonnant jeu que celui effectué par des centaines d’internautes, sur Twitter. Ces amateurs pas comme les autres du portail de micro blogging américain sont tellement content de posséder une carte bancaire (credit card, debit card, …) qu’ils en diffusent des photographies, dans l’espace du petit oiseau.

Totalement idiot, surtout que certains diffuseurs placent les informations sensibles (les 16 chiffres, la date de validité, certains même le CVV) à la portée du premier surfeur qui passerait par là.

Plus dingue encore, un bot, un robot Twitter baptisée « besoin d’une carte de crédit« , intercepte les messages et les répertories dans un compte Twitter dédié. Bilan, plusieurs centaines de photos, une cinquantaine de vidéos. Depuis 2012, Twitter laisse faire.

Pour l’américain, les Twitteriens sont responsables de ce qu’ils diffusent ! Bilan, faut pas pleurer si votre CB se retrouve sur Need a Debit Card.

 

Trojans mobiles iOS et Android

L’existence d’une infrastructure internationale servant à contrôler des implants malveillants du type RCS « Remote Control System » (Système de Contrôle à Distance) vient d’être révélée par Citizen Lab.

Dans le même temps, des trojans mobiles jusque-là inconnus, fonctionnant aussi bien sous Android que sous iOS. Ces modules font partie de l’outil de spyware « légal » RCS, alias Galileo, développé par la société italienne HackingTeam. La liste des victimes recensées comprend des militants, des avocats des droits de l’homme, ainsi que des journalistes et des responsables politiques.

Où se trouvent les infrastructures RCS ?
Différentes méthodes ont été employées pour localiser les serveurs de commandes et de contrôle (C&C) de Galileo à travers le monde. Les experts se sont appuyés sur des indicateurs spéciaux et des données de connexion obtenues par la rétro-ingénierie d’échantillons existants. Ils sont parvenus à cartographier la présence de plus de 320 serveurs C&C RCS dans au moins une quarantaine de pays. La majorité de ces serveurs se trouvent aux Etats-Unis, au Kazakhstan, en Equateur, au Royaume-Uni et au Canada.

« La présence de ces serveurs dans un pays ne signifie pas pour autant qu’ils sont utilisés par les autorités de ce pays. Cependant, il est pertinent pour les utilisateurs de RCS de déployer des serveurs C&C dans les zones qu’ils contrôlent, là où les risques de problèmes juridiques transfrontaliers ou de saisie du matériel sont moindres.» explique Sergey Golovanov, Principal Security Researcher chez Kaspersky Lab.

Comment agissent les implants malveillants RCS ?
L’existence de trojans mobiles iOS et Android développés par HackingTeam n’est pas un secret mais il n’a jamais été possible jusqu’à maintenant de les identifier, ni même de les rattacher à une attaque. Les experts Kaspersky Lab étudient le malware RCS depuis plusieurs années. Au début de l’année, ils ont pu identifier certains éléments de modules mobiles correspondant à d’autres profils de configuration de malwares RCS issus de leur échantillonnage. Lors des dernières recherches, de nouvelles variantes d’échantillons ont également été reçues via le réseau cloud KSN de Kaspersky Lab. En outre, les experts de la société ont travaillé en étroite collaboration avec Morgan Marquis-Boire de Citizen Lab, qui s’est livré à des recherches poussées sur le malware HackingTeam.

Vecteurs d’infection : Les créateurs du RCS Galileo ont produit un implant malveillant spécifique pour chaque cible. Une fois l’échantillon prêt, l’auteur de l’attaque l’envoie sur le mobile de sa victime. Parmi les vecteurs d’infection connus figurent notamment le « spearphishing » (harponnage) par ingénierie sociale – souvent associé à l’exploitation de failles, en particulier de type « zéro day » – ou des infections locales via les ports USB pendant la synchronisation d’appareils mobiles.

L’une des principales découvertes a consisté à comprendre précisément le mode d’infection d’un iPhone par un trojans mobile Galileo : le téléphone doit pour cela être débridé. Cependant, des iPhones non débridés peuvent eux aussi devenir vulnérables : un attaquant peut se servir d’un outil de « jailbreak » tel qu’Evasi0n via un ordinateur infecté précédemment, et débrider le téléphone à distance avant de le contaminer. Pour éviter tout risque d’infection, les experts de Kaspersky Lab recommandent, d’une part, de ne pas débrider l’iPhone et, d’autre part, d’y installer en permanence la dernière version en date du système iOS.

Espionnage personnalisé : Les modules mobiles RCS sont méticuleusement conçus pour opérer en toute discrétion, par exemple en surveillant étroitement l’autonomie de batterie du mobile. Pour ce faire, ils utilisent des capacités d’espionnage personnalisées ou des déclencheurs spéciaux. C’est ainsi qu’un enregistrement audio peut se déclencher uniquement lorsque la victime est connectée à un réseau Wi-Fi particulier (tel que celui d’un groupe médias) ou lorsqu’elle change de carte SIM ou encore pendant la charge de l’appareil.

En général, les trojans mobiles RCS sont capables de réaliser un grand nombre de tâches de surveillance, qu’il s’agisse de transmettre la géolocalisation de la victime, de prendre des photos, de recopier des événements de l’agenda, d’enregistrer toute nouvelle carte SIM insérée dans le téléphone infecté ou encore d’intercepter les appels téléphoniques et les messages (y compris ceux envoyés par des applications telles que Viber, WhatsApp et Skype, en plus des SMS classiques).

Fraude bancaire : une histoire de Luuuk

Les experts de l’équipe GReAT (Global Research & Analysis Team) de Kaspersky Lab ont découvert les preuves d’une attaque ciblée contre les clients d’une grande banque européenne. Selon les fichiers journaux du serveur utilisé par les auteurs de l’attaque, il semblerait qu’en l’espace d’à peine une semaine, des cybercriminels aient dérobé plus d’un demi-million d’euros sur des comptes au sein de l’établissement bancaire. Les premiers signes de cette campagne de fraude ont été détectés le 20 janvier 2014 lorsque les experts de Kaspersky Lab ont repéré un serveur de commande et de contrôle (C&C) sur le réseau. Le tableau de bord du serveur a révélé l’existence d’un cheval de Troie destiné à siphonner les comptes des clients de la banque.

Sur le serveur, les experts ont également trouvé des journaux de transaction, détaillant les montants prélevés et les comptes piratés. Au total, ce sont plus de 190 victimes qui pourraient être recensées, la plupart résidant en Italie et en Turquie. Selon ces informations, les sommes volées sur chaque compte vont de 1 700 à 39 000 euros. La campagne durait depuis au moins une semaine au moment de la découverte du serveur C&C, ayant commencé au plus tard le 13 janvier 2014. A ce moment-là, plus de 500 000 euros avaient été dérobés. Deux jours après cette découverte par l’équipe GReAT, les cybercriminels avaient fait disparaître toute trace qui aurait permis de remonter jusqu’à eux. Cependant, les experts estiment que cela est probablement lié à des modifications de l’infrastructure technique employée par cette campagne malveillante, dénommée The Luuuk, plutôt qu’à son interruption.

« Peu après la détection de ce serveur C&C, nous avons contacté les services de sécurité de la banque et les pouvoirs publics, en leur remettant tous les éléments en notre possession », précise Vicente Diaz, chercheur principal en sécurité chez Kaspersky Lab.

Outils malveillants employés
Dans le cas de The Luuuk, les experts ont des raisons de penser que d’importantes données financières ont été interceptées automatiquement et que des transactions frauduleuses ont été exécutées dès que les victimes se sont connectées à leurs comptes bancaires en ligne. « Sur le serveur C&C, nous n’avons trouvé aucune information indiquant quel programme malveillant spécifique a été utilisé dans cette campagne. Cependant, de nombreuses variantes existantes de Zeus (Citadel, SpyEye, IceIX, etc.) possèdent la capacité nécessaire. Nous pensons donc que le malware employé en l’occurrence pourrait être une variante de Zeus injectant du code Web sophistiqué chez ses victimes », explique Vicente Diaz.

Techniques de détournement de fonds
L’argent volé a été transféré sur les comptes des escrocs de manière assez inhabituelle. Nos experts ont remarqué une originalité dans l’organisation des « mules », c’est-à-dire des comparses qui reçoivent une partie du butin sur des comptes spécialement créés à cet effet et retirent l’argent à des distributeurs. Il s’avère que plusieurs groupes distincts de « mules » se sont vus chargés du transfert de différents montants, l’un étant responsable des sommes de 40 000 à 50 000 euros, un autre de 15 000 à 20 000 et un troisième de 2 000 euros au maximum. « Ces écarts dans les montants confiés aux différentes mules pourraient refléter divers degrés de confiance dans chacune. Nous savons que les membres de ces réseaux dupent souvent leurs complices et disparaissent avec l’argent retiré. Les instigateurs de The Luuuk peuvent donc se couvrir contre ce risque en constituant différents groupes plus ou moins fiables et en leur confiant des sommes plus ou moins élevées », conclut Vicente Diaz. Le serveur C&C lié à The Luuuk a été fermé peu après le début de l’enquête. Cependant, le niveau de complexité de cette opération de type MITB (man in the browser) laisse supposer que les auteurs de l’attaque vont continuer à rechercher de nouvelles victimes.

Libellule, l’insecte qui s’attaque à Internet

Une campagne de cyber espionnage qui serait toujours en cours a été révélée par l’éditeur de solution de sécurité informatique Symantec.

D’après l’entreprise américaine, cette attaque informatique vise principalement le secteur de l’énergie. Derrière ces malveillances économiques, un groupe de pirates baptisé Dragonfly (Libellule ; Energetic Bear). L’analyse indique que des opérations de sabotages et d’espionnages ont été orchestrées contre les victimes basées aux États-Unis, Espagne, France, Italie, Allemagne, Turquie et Pologne.

Parmi les objectifs de libellule, les gestionnaires de réseaux d’énergie, de grandes entreprises de production d’électricité, les exploitants de pipelines de pétrole, et les fournisseurs d’équipements industriels de l’industrie de l’énergie. Le groupe de libellule semble être bien doté en ressources, avec une gamme d’outils de logiciels malveillants à sa disposition.

Cette campagne s’inscrit dans la lignée de Stuxnet, qui a été la première grande campagne connue de malware à cibler les systèmes d’ICS. Alors que Stuxnet  ciblé le programme nucléaire iranien, un code malveillant signé par les américains, libellule semble avoir une portée beaucoup plus large d’espionnage et de s’ouvrir des accès permanent aux objectifs qui pourraient être sabotés. En plus de compromettre le logiciel ICS, libellule a utilisé des campagnes de pourriels (spams) ainsi que des outils malveillants. Bref, étonnant que des pirates si professionnels utilisent des vecteurs d’attaques comme le spam. Spam qui, du coup, se contre avec des outils de sécurité informatique que commercialise Symantec. Les pirates utilisent la backdoor Oldrea et sa variante, Karagany (5% des infiltrations). Le groupe Libellule semble agir depuis au moins 2011 et commercialise ses codes malveillants dans le blackmarket.

Des pirates fonctionnaires ?
Marrante, l’analyse de Symantec explique que le désassemblage des codes malveillants a permis de définir que Libellule travaille la plupart du temps entre le lundi et le vendredi, avec une activité principalement concentrée dans une période de neuf heures qui correspondrait entre 9h et 18h, sur quatre 4 fuseau horaire. Bref, des Chinois qui ont un petit parfum de pays de l’Est !

3 entreprises sur 4 stockent leurs clés de chiffrement dans leurs applications

Personne n’est à l’abri d’une faille de sécurité.

Les révélations récentes de chercheurs de l’université de Columbia Engineering concernant la possibilité de récupérer des clés secrètes Facebook, Amazon ou Linkedin dans Google Play, l’App Store d’Android, ne sont qu’un exemple de plus qui doit contribuer à alerter les entreprises qui continuent de stocker les clés de chiffrement dans leurs applications. Les données sensibles et la propriété intellectuelle ne sont en sécurité que si les clés utilisées pour les chiffrer le sont. Quand ces clés sont stockées dans des serveurs qui stockent également les logiciels elles sont susceptibles d’être compromises ou perdues.

Pourtant, d’après une étude SafeNet récente, 74% des organisations stockent leurs clés de chiffrement dans leur logiciel. Pour des spécialistes en sécurité IT cette stratégie est comparable à laisser les clés de sa maison sous le paillasson. Il est plutôt conseillé de faire appel à des plateformes spécifiquement dédiées à la gestion de clés et qui permettent de stocker et gérer les clés dans un équipement matériel où elles seront protégées et contrôlées (des boîtiers HSM, pour « Hardware Security Module ». Une technologie qui n’est pas réservée aux grandes entreprises puisque ces boitiers peuvent être achetés par l’entreprise ou utilisés en paiement à la consommation, dans le cloud en mode SaaS). Seules les sociétés qui chiffrent leurs données sensibles et mettent en œuvre ce type de moyens de contrôle robustes et résistants aux attaques peuvent avoir la certitude que leurs données seront protégées même si une faille de sécurité survient.

L’approche la plus réaliste est en effet de considérer qu’une faille de sécurité surviendra (953 millions de fichiers compromis depuis 2013, comptabilisés sur Breachlevelindex.com), et de sécuriser la donnée elle-même par du chiffrement, pour que si elle tombait entre de mauvaises mains elle soit inexploitable. (Julien Champagne, Directeur Commercial France de SafeNet)

14 millions de patients médicaux touchés par une fuite de données

La rédaction de Data Security Breach a reçu le rapport Annuel du HHS, l’US Departement of Health et Human Services, bref, le Ministére de la santé de l’Oncle Sam.

Ce rapport annuel, baptisé « Annual Report to Congress on Breaches of Unsecured Protected Health Information » revient sur les années 2011 et 2012. Cette étude égraine les violations de données en 2011 et 2012. Entre 2011 et 2012, le HHS a reçu 458 rapports de violations de données qui touchent plus de 500 personnes. Au total, c’est environ 14.690.000 de patients, d’employés… à avoir été touchés par des violations de leurs données personnelles, et donc sensibles.

Le nombre de violations de données qui affectent plus de 500 personnes sur cette période compte pour 64,5% de toutes les violations de données depuis le premier rapport, diffusé en septembre 2009. Le vol était la cause la plus commune de ces violations, soit 53% des cas, suivie par l’accès ou la divulgation non autorisée (18%).

En 2012, 68% des infractions touchaient des fournisseurs de soins de santé. 27% des fuites étaient dues à des ordinateurs portables compromis (vol, piratage, …). 23% des informations étaient diffusées en mode « papier » ; 13% via un serveur. En 2012, il y a eu 21.194 infractions signalées affectant moins de 500 personnes. Des violations de données qui ont affecté 165.135 personnes.

Le HHS, suite aux plaintes, a pu récolter 8 millions de dollars d’amende. Bref, le piratage et les fuites de données rapportent aux pirates, comme au gouvernement.

Des applis Google Play voleuses de données bancaires

Lookout a repéré cette semaine dans le Google Play store une application de banque en ligne clonée, conçue pour subtiliser les identifiants des utilisateurs, mais étrangement sans les mots de passe.

Nous avons aussitôt alerté Google qui a dans la foulée supprimé l’application concernée. Nous tenons à préciser que tous les utilisateurs de Lookout sont protégés contre cette menace. Le programme malveillant incriminé, baptisé « BankMirage », ciblait les clients de la banque israélienne Mizrahi. Les auteurs ont ainsi ajouté une sorte de surcouche à l’application légitime, proposant ensuite leur création de nouveau sur le Google Play store en la faisant passer pour celle de l’établissement bancaire.

Le mode de fonctionnement est simple : dès que la victime lance l’application, le programme malveillant charge le formulaire de connexion, à savoir une page html intégrée à l’application et créée pour dérober l’identifiant de la personne dès qu’elle le saisit. Il s’agit donc d’une tentative de hameçonnage (phishing) des données personnelles. Ce programme a toutefois une étrange particularité : il récupère uniquement l’identifiant de connexion de l’utilisateur. Ses auteurs ont inséré un commentaire dans le code qui commande de collecter uniquement cet élément, et pas le mot de passe.

Une fois l’identifiant récupéré et stocké, l’application envoie un message à l’utilisateur victime pour lui signaler l’échec de sa tentative de connexion. Il est invité à ce moment-là à réinstaller la « vraie » application légitime de la banque sur le Play Store.

Les programmes malveillants qui se font passer pour des applications de banque en ligne comptent parmi les plus dangereux, dans la mesure où ils s’intéressent à des données particulièrement sensibles. Ce type de programme est très présent dans l’Union européenne, dans les pays de la région Asie-Pacifique, et dans une moindre mesure aux Etats-Unis. Nous avons déjà repéré des programmes de banque en ligne créés en Corée qui, au lieu de se glisser dans le catalogue de Google Play, se font carrément passer pour l’application Google Play Store elle-même.

« PlayBanker » en est un exemple : il se fait passer pour Google Play et envoie des alertes aux utilisateurs victimes pour les pousser à télécharger des applications de banque en ligne pirates. Une autre variante, « BankUn », vérifie pour sa part au préalable la présence des huit plus grandes applications légitimes des banques en ligne coréennes, pour les remplacer ensuite par des versions pirates.

Il est hélas difficile pour un utilisateur de se prémunir d’une application de ce type parvenant à se faire référencer dans le Google Play store ; les moyens de protection classiques ne suffisent pas. Comme par exemple le fait de vérifier que le développeur de l’application est digne de confiance, ou de s’assurer que la case « Sources inconnues » (dans les paramètres système du téléphone) n’est pas cochée afin de bloquer l’installation furtive d’applications téléchargées à son insu.

Mieux vaut faire preuve de bon sens : la présence de deux versions apparemment identiques d’une même application peut signifier que l’une d’elles est illégitime. Pour être protégé à 100% contre ce type de menace, la meilleure solution consiste à installer sur le téléphone une solution de sécurité telle que Lookout, qui analyse systématiquement toutes les applications téléchargées.

L’Union européenne doit bloquer les sites « .vin » et « .wine », illégaux sur Internet

L’autorité américaine ICANN, qui gère au niveau mondial l’ensemble des noms de domaine sur Internet, vient de prendre la décision de ne pas suspendre sa décision d’accorder des délégations dans le secteur du vin. L’attribution de ces nouveaux domaines, tels que « wine » et « vin », ouvre la porte à des violations potentielles de la législation internationale sur la protection des appellations géographiques.
Eric Andrieu dénonce ainsi l’attitude proaméricaine de cet organisme. « Cette décision est absolument inacceptable : d’un côté les producteurs risquent d’être rackettés et, de l’autre, les consommateurs trompés. Des personnes pourront, sans être inquiétées, s’approprier des noms de domaine, comme « languedoc.wine », en mettant à la vente sur Internet des produits qui n’ont rien à voir avec cette région de production ».
Comme l’a exprimé le gouvernement français, l’eurodéputé considère que l’Union et ses Etats membres doivent renoncer à participer à la réforme de l’ICANN qui a montré les limites de son fonctionnement. Cette décision devra, par ailleurs, être prise en compte dans le cadre des négociations actuelles sur le Traité transatlantique entre les Etats-Unis et l’Union européenne.
La délégation socialiste et radicale française soutient l’ensemble des vignerons européens et du monde entier attachés à la défense de vins de qualité, dans leur campagne de boycott de vente de vins sur Internet. Demain, cette question se posera avec d’autres produits alimentaires, bénéficiant d’appellations de qualité et pouvant être mis en vente sur la toile. Ce n’est pas à l’ICANN, société de droit américain et qui sert les intérêts de quelques entreprises, de régenter la vente sur Internet de produits alimentaires de qualité. Aujourd’hui, il y a donc un besoin urgent d’action au niveau de l’Union européenne, une action forte et unie, capable de contribuer, par le droit international, à l’amélioration de la gouvernance mondiale en matière de gestion de l’Internet.

L’avènement de la Security Intelligence

Selon une étude récente du cabinet d’analyse IDC, les entreprises françaises sont de plus en plus préoccupées par les menaces de sécurité et comptent bien investir dans ce sens au cours des prochaines années.

Les attaques récentes portées à l’encontre de grandes entreprises telles qu’Orange ou Domino’s Pizza ne font qu’accentuer la prise en considération des risques liés au vol de données personnelles : non seulement d’un point de vue financier, mais aussi en raison de l’impact sur la réputation de l’entreprise.

Cette étude indique toutefois un certain décalage entre les craintes des RSSI et les politiques de sécurité appliquées. Si la mobilité représente un risque pour 91% des entreprises interrogées, seules 75% disposent d’une solution de sécurité dédiée. En ce qui concerne les nouvelles tendances liées aux réseaux sociaux par exemple, d’autres contradictions apparaissent : 72% des entreprises considèrent toujours les réseaux sociaux comme risqués, mais seulement 60% d’entre elles disposent d’outils de filtrage et 34% dispensent des formations de sensibilisation auprès des employés.

Pour répondre à des besoins précis de sécurité en matière de mobilité, d’accès aux réseaux, de transfert de données, etc., les organisations disposent de nombreuses solutions dédiées. Cependant, dans un contexte où les cyber-attaques deviennent plus sophistiquées et les hackers plus expérimentés, c’est une stratégie globale consacrée à la sécurité des données qui doit impérativement être mise en place au sein de chaque organisation.

Mais chaque entreprise est différente et ses besoins en matière de sécurité varient en fonction des infrastructures, voire de l’activité même de l’entreprise. D’après IDC, une nouvelle alternative en matière de protection de données se présente : le Big Data et l’analytique. «  Les entreprises savent aujourd’hui détecter et empêcher les attaques les plus basiques, cependant, les hackers font preuve d’autant de dynamisme pour s’introduire par tous les moyens sur les réseaux d’entreprise, que les éditeurs pour détecter et parer ces attaques.  explique Jean-Pierre Carlin, Directeur Europe du Sud chez LogRhythm,Nous savons que la question n’est plus de savoir « si » une menace pourra passer outre les systèmes de sécurité, mais « quand ». Et c’est à ce moment que l’analytique entre en jeu« .

Si les méthodes de détection traditionnelles ont prouvé leurs limites, la combinaison des rapports d’analyses de l’ensemble des données de l’entreprise permet une visibilité accrue de l’activité sur les réseaux. En termes de solution, le SIEM – qui collecte la totalité des logs et journaux d’activités du système d’information – apporte une réponse concrète aux problématiques globales de sécurité : grâce à la collecte des logs en temps réel, aux analyses comportementales et à la corrélation des données, toute anomalie est repérée afin d’être aussitôt contrôlée. Ainsi, chaque incident peut-être vérifié en temps réel et permettre une réponse immédiate en cas de véritable menace.

Cette méthode de détection automatisée et en temps réel peut être définie comme de la Security Intelligence, un concept qui tend vers des solutions dotée d’intelligence artificielle, basé sur les solutions SIEM de nouvelle génération. Grâce aux évolutions constantes dans ce domaine, notamment en termes de fonctionnalités et de facultés d’analyse automatique, nous pouvons espérer que les entreprises puissent enfin être à l’abri des cyber-attaques les plus avancées. (Par Jean-Pierre Carlin, LogRhythm)

Microsoft met à jour sa déclaration de confidentialité

Microsoft vient d’annoncer, sans trop de bruit, la modification de ses conditions d’utilisation et sa déclaration de confidentialité.

« Dans tout ce que nous faisons, indique le géant américain, nous avons à cœur de tenir compte des besoins de nos utilisateurs. C’est pourquoi nous avons décidé de mettre à jour le Contrat de services Microsoft et d’élaborer une Déclaration de confidentialité pour les services Windows. » Dans les principales modifications, et sur ce qu’elles impliquent pour les utilisateurs, une modification de la « Confidentialité ».

Microsoft indique s’engager à respecter la vie privée de ses utilisateyrs en toutes circonstances. « C’est pourquoi nous n’utiliserons jamais à des fins de ciblage publicitaire vos documents, photos ou autres fichiers personnels, ni ce que vous pouvez être amené à dire dans vos e-mails, conversations instantanées, appels vidéo ou messages vocaux« . Dans ses modifications, la firme de Redmond stipule aussi qu’elle allait avoir un peu plus de transparence. « Nous avons mis à jour notre Code de conduite afin de mieux vous faire comprendre les types de comportement susceptibles d’avoir des conséquences sur votre compte. »

Microsoft en profite pour rappeler que les parents sont responsables de l’usage que leurs enfants mineurs font de leur compte et des services Microsoft, y compris des achats effectués par ce biais. Bilan, un peu plus de responsabilité des parents ne fera pas de mal… surtout si Microsoft rabat ses avocats sur des parents pensant que le petit dernier de la famille joue aux Pokémons sur la toile.

Les nouvelles conditions prendront effet le 31 juillet 2014. Si vous continuez à utiliser les services après le 31 juillet 2014, cela signifie que vous avez accepté ces nouvelles conditions. Dans le cas contraire, vous pouvez annuler votre service à tout moment.

OPEN SSL : 49% des serveurs vulnérables et 14% exploitables

OpenSSL a publié un avis consultatif détaillant un certain nombre de difficultés sérieuses.

La vulnérabilité CVE-2014-0224 sera la plus problématique pour la plupart des déploiements car elle peut être exploitée par l’intermédiaire d’une attaque réseau active de type « Man the Middle ». Cette vulnérabilité permet à un attaquant actif sur un réseau d’injecter des messages ChangeCipherSpec (CCS) des deux côtés d’une connexion et de forcer les deux parties à se mettre d’accord sur les clés à utiliser avant que tous les éléments relatifs à la clé ne soient disponibles. Ce qui entraîne la négociation de clés faibles. (Pour en savoir plus sur le sujet, voir l’analyse technique pertinente d’Adam Langley).

Bien que pratiquement toutes les versions d’OpenSSL soient vulnérables, ce problème est exploitable seulement si les deux parties utilisent OpenSSL et (2) si le serveur utilise une version vulnérable d’OpenSSL de la branche 1.0.1. La bonne nouvelle est que la plupart des navigateurs ne s’appuient pas sur OpenSSL, ce qui signifie que la plupart des internautes ne seront pas affectés. Cependant, les navigateurs Android utilisent OpenSSL et sont donc vulnérables à cette attaque. De plus, de nombreux outils en mode ligne de commande et assimilés utilisent OpenSSL. En outre, les produits pour réseaux VPN seront une cible particulièrement intéressante s’ils reposent sur OpenSSL comme c’est le cas pour OpenVPN.

Qualys teste une vérification à distance pour CVE-2014-0224 via SSL Labs. Suite au test qui a permis d’identifier correctement les serveurs vulnérables, Qualys a lancé une analyse sur l’ensemble des données du tableau de bord SSL Pulse. Les résultats indiquent que près de 49% des serveurs sont vulnérables. Environ 14% (de l’ensemble des serveurs) peuvent être victimes d’un exploit parce qu’ils exécutent une version plus récente d’OpenSSL. Les autres systèmes ne sont probablement pas exploitables, mais leur mise à niveau s’impose car il existe probablement d’autres moyens d’exploiter cette vulnérabilité.

Si vous souhaitez tester vos serveurs, la toute dernière version de SSL Labs propose un test de vérification pour la vulnérabilité CVE-2014-0224.

1800 fonctionnaires piégés par un phishing

S’il existe bien un secteur qui mériterait d’être un peu plus regardant sur sa sécurité informatique, c’est bien celui concernant les fonctionnaires. Ils gèrent les informations locales, régionales, nationales, donc des milliers, quand cela ne se chiffre pas en millions de données privées et sensibles. seulement, la sécurité informatique, faudrait-il encore qu’il en entende parler sous forme de formation, de réunion, et autrement que par des professionnels qui ne connaissent du terrain que les rapports chiffrés qu’ils lisent et recopient à longueur de journée.

Un exemple en date, chez nos cousins canadiens. Un sondage interne lancé par le ministère fédéral de la Justice annonce qu’environ 2000 membres du personnel ont cliqué sur un courriel piégé. De l’hameçonnage facile via un faux courriel traitant… de la sécurité des informations confidentielles du ministère. Un tiers des personnes ciblées a répondu à la missive, soit 1850 fonctionnaires sur 5000. Les prochains essais auront lieu en août et au mois d’octobre avec un degré de sophistication supérieure.

Selon le gouvernement canadien environ 10 % des 156 millions de filoutages diffusés chaque jour réussissent à contrer les logiciels et autres filtres antipourriels. Huit millions sont executés par le lecteur, 10% cliquent sur le lien. 80.000 se font piéger. (La presse)

Un outil Ransomware Removal supprime Simplocker

L’éditeur de solution de sécurité informatique AVAST annonce la sortie d’avast! Ransomware Removal, une nouvelle application gratuite qui élimine les logiciels de rançon Android et déchiffre les fichiers verrouillés et pris en otages.

Avec la nouvelle application pour smartphones et tablettes Android, AVAST propose une solution rapide et gratuite à la menace Simplocker détectée début juin. Simplocker est un nouveau virus Android qui chiffre les photos, les vidéos et les documents stockés sur les smartphones et les tablettes, et exige ensuite un paiement pour les déchiffrer. « Simplocker bloque l’accès aux fichiers stockés sur des appareils mobiles. Sans notre outil gratuit de suppression de logiciel de rançon, les utilisateurs infectés doivent payer 21 $ pour récupérer l’accès à leurs fichiers personnels, déclare à Data Security Breach Ondrej Vlcek, directeur technique d’AVAST Software. Même si nous voyons une croissance exponentielle des logiciels de rançon sur les appareils mobiles, la plupart des menaces de chiffrement des fichiers personnels sont fictives. Simplocker étant le premier logiciel de rançon qui chiffre véritablement ces fichiers, nous avons développé un outil gratuit pour que les utilisateurs puissent les restaurer. »

Toute personne infectée par Simplocker ou tout autre type de logiciel de rançon peut télécharger l’outil gratuit avast! Ransomware Removal en visitant la version web du Google Play Store et en installant ensuite l’application à distance sur son appareil infecté. Une fois celle-ci installée, l’utilisateur peut lancer facilement l’application et éliminer la menace. L’outil analysera ensuite l’appareil, supprimera le virus et déchiffrera les fichiers de l’utilisateur.

27.000€ de dommages pour avoir perturbé Deezer

Le site de diffusion de musique en mode streaming, Deezer, vient de faire condamner un internaute français à 15.000€ d’amende (avec sursis) et 27.000€ de dommages-intérêts.

Comme le stipule le site juridique Legalis, les juges ont estimé qu’il avait porté atteinte à une mesure technique efficace de protection et proposé sciemment à autrui des moyens conçus pour porter atteinte à une telle mesure, en violation des articles L. 335-3-1, I et II du CPI, qu’il avait développé et diffusé auprès du public un logiciel manifestement destiné à la mise à disposition du public non autorisé d’œuvres protégées, en violation de l’article L 335-2-1 du CPI. Bref, le jeune français avait créé le logiciel Tubemaster++ qui permettait, en profitant d’une faille de Deezer, pour copier les musiques proposés par le site web.

L’étudiant s’est retrouvé face à l’article L 331-5 du code de la propriété intellectuelle, introduit par la loi Hadopi du 12 juin 2009. Il a du créer un outil pour contourner la sécurité de Deezer et s’est retrouvé face aux « mesures techniques efficaces destinées à empêcher ou à limiter les utilisations non autorisées par les titulaires d’un droit d’auteur ou d’un droit voisin du droit d’auteur d’une œuvre, autre qu’un logiciel, d’une interprétation, d’un phonogramme, d’un vidéogramme ou d’un programme sont protégées dans les conditions prévues au présent titre. ».

Mise en garde contre ce que l’on trouve « Sous les jupes des filles »

L’éditeur de solutions de sécurité informatique, McAfee, alerte les internautes sur le téléchargement gratuit de film sur internet.

De nombreux sites frauduleux ont profité de cette tendance pour se développer et piéger les internautes. Traditionnellement, afin d’accéder à des liens de téléchargements, l’apprenti pirate effectue sa recherche via un  moteur de recherche en ajoutant par exemple le terme « torrent » (terme désorma is générique faisant référence  au protocole BiTorrent pour le transfert de données en mode P2P). Comme avec l’exemple du film «  Sous les jupes des filles », film français  récemment sorti dans les salles, de nombreuses pages s’offrent à lui.

Ces liens se révèleront pour la plupart être  frauduleux. Ces mêmes liens sont accessibles via Facebook, par le biais d’invitation d’amis ou de pages populaires, faisant  baisser la vigilance des internautes. Après avoir cliqué sur ces liens frauduleux, l’internaute se retrouve face à 2 situations différentes : Soit, il doit télécharger des fichiers compressés, censés contenir le film, mais qui finalement le dirige sur un autre lien afin de récupérer un mot de passe pour ouvrir un second fichier archivé.

Processus compliqué qui multiplie les téléchargements inutilement, mais ajoute des pages vues, donc des publicités, aux pirates diffuseurs. Soit, il est dirigé vers un site de téléchargement, où un clic doit suffire à télécharger le film. Mais la finalité est la même, l’internaute se retrouve devant une offre préalable, qu’il doit accepter avant de pouvoir poursuivre. Par exemple, le site incite l’internaute à télécharger   une application (Lampe Torche, espionne tes amis, …).

Pour cela, il doit rentrer ses coordonnées téléphoniques. Ce que l’internaute ignore c’est que son numéro de téléphone mobile servira à payer un droit d’accès, par débit direct, directement sur la facture de son opérateur mobile.  L’escroquerie va plus loin : une phrase écrit en petit indique à l’internaute qu’il ne fait pas un paiement unique mais s’engage à verser un abonnement hebdomadaire. Il est important de noter que, dans ce cas précis, la société se décharge des modalités de résiliation, qui sont à effectuer exclusivement auprès de l’opérateur mobile, dans l’espace client web. Ainsi, l’internaute n’aura ainsi jamais accès à son film et sera la cible d’entreprises malhonnêtes qui profitent de la bienveillance des gens pour intégrer des pratiques  douteuses mais légales.

Protection des données personnelles : 5 étapes d’un plan de mise en conformité

Pour Elizabeth Maxwell, directrice technique EMEA chez CompuwareLes, la question se pose : les entreprises se sentent-elles concernées par les législations européennes ? En matière de protection des données personnelles, l’impact risque d’être plus retentissant que ne le laisse penser l’éloignement géographique d’institutions dont les objectifs sont parfois obscurs. Transferts des données encadrés, amendes réévaluées à la hausse, profilage sous condition, l’ensemble du cadre législatif européen aura des conséquences sur les investissements IT des entreprises. Protection des données personnelles, voici les 5 étapes d’un plan de mise en conformité.

·        Comprendre les implications de la législation
Cela va sans dire mais il appartient aux entreprises de comprendre les conséquences du nouveau cadre législatif européen sur leurs opérations quotidiennes et récurrentes. Cette première étape est essentielle à l’identification des processus de collecte et de transferts applicables chez elles. L’erreur à ne pas commettre est de minimiser l’impact et le coût. Il faudra s’attendre, au contraire, à d’importantes dépenses, compte tenu des pratiques généralisées de développement et de test qui s’appuyaient jusque-là sur des données non anonymisées.

·        Auditer et localiser les données sensibles
La deuxième étape consiste à réaliser un audit global de localisation des données personnelles et sensibles. Qui a accès à quoi, où et comment ces données sont-elles recoupées ? Quels sont les points d’achoppement, où sont les risques de violation ?  Encore une fois, le temps nécessaire à cette analyse ne doit pas être sous-estimé.

·        Adapter ses processus aux nouvelles contraintes
Une fois la localisation et l’identification des données et des risques associés réalisées, il devient plus aisé d’introduire à ses processus de traitement existants l’anonymisation de la donnée. Il est également envisageable de créer de nouveaux flux de travail qu’il sera plus facile et plus rapide d’adapter aux exigences à venir de la législation européenne.

·        Développer une solution conforme aux exigences
En fonction des résultats de l’audit, du niveau préalable de conformité, du business model choisi ou encore de la démarche retenue par l’entreprise, la solution globale définie pourra porter par exemple sur une révision des droits d’accès aux données, sur le choix d’une nouvelle solution de MDM, sur la refonte des clauses contractuelles relatives aux transferts ou (et très certainement) une combinaison de ces différents sujets.

·        Donner de l’air à la  DSI
L’ensemble de ces étapes représente un processus long et fastidieux, dont la réussite repose sur une parfaite maîtrise du cadre législatif. Le délai de deux ans laissé aux entreprises n’est pas de trop au regard des très nombreux paramètres à prendre en compte. Le volume de données, leur interaction complexe, leur qualité et leur intégrité ne sont qu’une étape d’un plan plus général de révision des processus afin de répondre rigoureusement aux obligations européennes.

Les DSI européennes travaillent aujourd’hui, bien malgré elles, à flux tendu. La charge de travail qu’implique le dispositif européen de protection des données personnelles peut être supportée en s’appuyant sur une expertise extérieure, afin de réduire à la fois le risque d’erreur, les délais d’initiation à la législation et donc le coût global.

Programme espion d’usine dans un clone Android

Les experts de l’éditeur de solutions de sécurité G DATA ont analysé un smartphone livré en sortie d’usine avec un programme espion. Le code malveillant est déguisé en service Google Play Store et fait partie des programmes préinstallés. Ainsi équipé, le smartphone envoie les données personnelles de l’utilisateur à son insu vers un serveur situé en Chine. La prise de contrôle à distance de l’appareil peut être totale. Le modèle concerné est le N9500 fabriqué par l’entreprise chinoise Star. Ce clone d’un modèle connu est vendu sur des plateformes en ligne entre 130 et 165 euros.

Les caractéristiques techniques du N9500 de Star sont attrayantes. Un smartphone Quad-Core, au design inspiré d’une grande marque, livré avec plusieurs accessoires (deux batteries, deux coques…) et pour un tarif compris entre 130 et 165 euros ! Mais opter pour le Star N9500 c’est aussi accepter le programme-espion intégré ! Christian Geschkat, chef produit des solutions de sécurité mobiles G DATA, explique : « Les possibilités qu’offre ce programme d’espionnage sont presque illimitées. Les cybercriminels peuvent tout simplement prendre le contrôle du smartphone ».

Cheval de Troie d’usine
L’analyse du système montre qu‘un faux service Google Play Store intègre le cheval de Troie Android.Trojan.Uupay.D. La fonction d’espionnage est invisible pour l’utilisateur. L’unique information accessible à l’utilisateur est l’icone Google Play Store, présent dans les applications en cours d’exécution, tout le reste est masqué. Le programme communique également avec un serveur situé en Chine. « Difficile de savoir qui réceptionne les données et les utilise » précise Christian Geschckat. Afin de garantir un bon fonctionnement au code malveillant, les mises à jour de sécurité Android sont aussi bloquées.

Désinstallation impossible
Ce programme, camouflé derrière l’application Google Play Store falsifiée,  a été préinstallé dans le système et ne peut donc pas être désinstallé par l’utilisateur. Ce smartphone représente donc un danger pour ses utilisateurs. Les criminels peuvent y installer automatiquement des applications, par lesquelles tous les abus sont permis : localisation, écoutes et enregistrements, achats, escroquerie en ligne, envoi de SMS surtaxés.

Les smartphones et tablettes en ligne de mire des criminels
La diffusion croissante de smartphones et tablettes n’est pas passée inaperçue aux yeux des criminels. L’année passée, plus de 1,2 million de nouveaux programmes malveillants sont apparus et la tendance ne fait que de s’accroître. La découverte d’un code malveillant préinstallé dans un clone démontre que les cybercriminels innovent dans de nouvelles méthodes d’infection à grande échelle et invite à la plus grande prudence quant à l’achat de clones.

Deux rançonneurs d’iPhone sous les verrous

La section K, les renseignements russes, ont mis la main sur ce qui semble être les rançonneurs d’iPhone qui avaient defrayé la chronique, fin mai. Pour rappel, le rançongiciel pour iPhone bloquait les précieux smartphones d’Apple. Le logiciel malveillant bloquait les smartphones et réclamait de l’argent.

Le Ministère de l’Intérieur Russe vient d’indiquer que des suspects avaient été arrêtés dans cette affaire. Les suspects ont été arrêtés dans le sud de Moscou. Ils sont âgés de 23 et 16 ans. Le service presse du département K du Ministère de l’Intérieur russe indique que les deux hommes ont été incarcérés.

Lors de la perquisition, du matériel informatique, des cartes SIM et des téléphones utilisés dans des activités illégales ont été saisis. Ils risquent quelques années de prison.

Le paiement biométrique bientôt possible dans le système CB

Le Groupement des Cartes Bancaires CB évalue actuellement le principe de la biométrie appliquée au paiement et devrait d’ici la fin de cette année octroyer un agrément au standard d’authentification forte défini par Natural Security Alliance pour autoriser son utilisation dans le système CB.

Le premier agrément CB portera sur l’association de la biométrie avec une puce insérée dans un porte-clefs. L’intégration de cette puce dans la carte micro-SD d’un téléphone est également étudiée. Très pratique, l’utilisateur gardera sur lui ce porte-clefs ou ce téléphone (dans une poche, dans un sac) et n’aura pas besoin de le rechercher ou de le présenter pour effectuer un paiement ou un retrait. Outre le fait que la biométrie simplifie l’acte d’authentification avec juste un doigt à poser et plus de code confidentiel à saisir, elle renforce également la sécurité en garantissant la présence du porteur au moment de la transaction.

De plus, la mise en oeuvre de cette solution garantit le respect de la vie privée et des données personnelles de l’utilisateur puisqu’aucune base de données ne centralise les données biométriques de l’utilisateur, celles-ci restant dans la puce intégrée dans le porte-clefs ou le téléphone. Gilbert Arira, Directeur Général du Groupement des Cartes Bancaires CB : « on accorde aux produits CB. ici la fin de cette année 2014 ».

Pour Cédric Hozanne, CEO de Natural Security Alliance : « Les travaux d’agrément engagés par le Groupement des Cartes Bancaires CB constituent une étape très importante pour l’adoption de notre technologie dans le domaine du paiement puis du retrait. Cet agrément permettra aux banques françaises de proposer à leurs clients une nouvelle manière de payer qui tout en renforçant la sécurité, apportera simplicité, sérénité et praticité. CB a été le premier à adopter et à promouvoir la technologie de la carte à puce dès 1992 adoptée depuis par l’ensemble des autres pays. Avec le standard Natural Security, CB montre à nouveau la voie à suivre pour le monde de l’industrie des paiements sécurisés ».

Les banques peuvent désactiver le paiement sans contact

La France compte, depuis avril 2014, pas moins de 21 millions de cartes bancaires permettant le paiement sans contact. Des CB imposées par les banques. Elles embarquent la technologie NFC qui permet, en plaçant sa CB à quelques centimètres d’un lecteur dédié, de payer sans être obligé de taper son mot de passe. Une possibilité qui inquiètent depuis 2012, quand un chercheur Français, Renaud Lifchitz, a présenté lors de feu HES 2012 la faille qui permet de lire les données « cachées » dans le précieux bout de plastique.

Il faut dire aussi que les banques ont lancé un service qui n’est ni chiffré, ni contrôlé par un quelconque moyen d’identification. 01net (le site web), revient sur cette technologie en indiquant que les banques auraient fait un stock de protection anti-NFC (Voir l’utilité de ce genre de protection dans ZATAZ WEB TV, ndlr).

Pourquoi cette faille n’est toujours pas corrigée ? « c’est impossible à moins de changer l’architecture technique sous-jacente, ce qui serait beaucoup trop cher » dixit les chercheurs. 01net explique aussi que La Banque de France a demandé aux sociétés financières de fournir un anti-NFC dés que le client en fait la demande.

La Banque de France oblige également les banques à mettre en place la désactivation du NFC à la demande des clients. Le coût de l’opération serait de 10€ par carte indique un expert en sécurité. Après renseignements de DataSecuritybreach.fr auprès de plusieurs banques, les sociétés renvoient les CB pour modification. Autant dire que cela coûte plus de 10 euros !

Il aura fallu une plainte de la CNIL pour que certaines informations disparaissent des communications NFC : nom du client, historique des transactions.

Un Monsieur sécurité pour protéger les données des électeurs

Le gouvernement Canadien a décidé, voilà quelques jours, de mandater une équipe de sécurité informatique qui aura comme mission de trouver la moindre faille et fuite de données concernant les électeurs du pays. Une décision politique qui fait suite au jugement d’une entreprise de généalogie qui a commercialisé durant 6 ans les données de plusieurs millions d’élécteurs via ses services oueb.

L’Institut Drouin, spécialisé dans la généalogie, avait copié une liste électorale datant de 2003. Le jugement de cour du Québec a ordonné à Drouin de détruire les données appartenant à 5,5 millions de Québécois : nom, adresse, sexe et date de naissance. « L’État a le droit d’en interdire la diffusion pour protéger la vie privée des électeurs », a indiqué le tribunal.

En France, il suffit de regarder les seconds tours d’éléctions pour appercevoir les candidats et leurs équipes décortiquer les listes électorales afin d’inciter les abstansionnistes à voter, voir certains élus analyser les employés municipaux n’ayant pas pris le temps de voter !

Guide de la charte informatique

La charte informatique permet d’encadrer les risques liés à l’utilisation du système d’information par les salariés et de limiter les responsabilités pénales et civiles de l’entreprise et de ses dirigeants.

Toutefois sa mise en place doit se faire dans certaines conditions pour qu’elle soit juridiquement opposable, c’est pourquoi Olfeo propose un guide pour accompagner les entreprises sur ce point.

Olfeo, éditeur français d’une solution de proxy et filtrage de contenus Internet, dévoile son « Guide de la charte Informatique » co-écrit avec le cabinet d’avocats Alain Bensoussan spécialisé dans le domaine du droit de l’informatique. Ce document a pour objectif d’aider les directions informatiques dans l’élaboration de leur Charte des systèmes d’information, souvent appelée de manière générique « Charte informatique ».

« Une grande partie des DSI et des RSSI sont conscients de l’importance de mettre en place une charte informatique dans leur entreprise pour définir les conditions générales d’utilisation du système d’information et notamment des accès Internet, des réseaux et des services multimédias », explique à DataSecurityBreach.fr Alexandre Souillé, président et fondateur d’Olfeo. « Toutefois, la démarche de charte n’est pas toujours évidente à mettre en œuvre, c’est pourquoi nous avons conçu ce guide qui permet à nos clients de mieux comprendre les facteurs clés de succès lors de la conception et le déploiement de leur charte. »

Le guide de la charte informatique Olfeo co-écrit avec le cabinet d’avocats Alain Bensoussan aborde ainsi, de manière pédagogique, les différents aspects relatifs au document :

–             Comprendre les fondements juridiques d’une charte
–             Pourquoi mettre en œuvre une charte
–             Comment aborder le contenu d’une charte tout en préservant l’équilibre entre vie privée résiduelle et droit du travail
–             Comment déployer une charte opposable aux salariés et quelles sont les autres guides ou livrets à mettre en œuvre en parallèle…

Concernant le déploiement d’une charte opposable aux employés, le guide présente les étapes indispensables à respecter
La charte doit être déployée de la même manière qu’un règlement intérieur. La jurisprudence établit clairement qu’une charte déployée comme un règlement intérieur s’impose à tous les utilisateurs soumis à ce règlement. Son déploiement doit être effectué conformément à certains fondamentaux. Le premier consiste à de soumettre la Charte aux instances représentatives du personnel, c’est le principe de discussion collective. Le second est le principe de transparence qui consiste à diffuser la Charte auprès des utilisateurs, à la fois individuellement mais également collectivement, à une place facilement accessible sur le lieu de travail.

Pour les entreprises privées et les administrations qui disposent d’agents de droit privé deux étapes supplémentaires sont également nécessaires : déposer cette charte au conseil des prud’hommes ainsi qu’à l’inspection du travail en deux exemplaires. Enfin, à chaque modification de la Charte, l’ensemble de cette procédure doit être à nouveau déployée.

« Une Charte s’inscrit dans une démarche d’explication et de sensibilisation quant aux enjeux et aux risques. L’objectif est de faire adhérer les utilisateurs. Il faut donc que la Charte soit claire et à la portée de tous », ajoute à Data Security Breach Alexandre Souillé. « >Il ne faut d’ailleurs pas hésiter à se faire accompagner de professionnels qualifiés en cas de besoin car l’utilisation de la charte peut prévenir l’entreprise, les dirigeants et mêmes les employés de bien des désagréments. »

Identity Leak Checker

Est-ce que des cybercriminels ont volé mes données personnelles et les ont rendues librement disponibles en ligne de sorte que d’autres personnes puissent également y accéder et les utiliser de manière abusive ?

Les utilisateurs d’Internet du monde entier peuvent désormais répondre à cette question en utilisant un service gratuit de l’Institut Hasso Plattner pour l’ingénierie des systèmes informatiques de l’université de Potsdam, en Allemagne. Pour cela, il leur suffit de consulter le site sec.hpi.de et de saisir leur adresse e-mail. Le système recherche alors sur Internet les données personnelles librement disponibles qui leur sont associées.

Si des noms, des mots de passe, des détails de compte ou d’autres données personnelles associées à l’adresse e-mail s’avèrent circuler sur la toile, l’institut HPI avertit l’utilisateur par e-mail et lui donne des conseils sur la façon de procéder. Pour des raisons de sécurité, l’institut ne divulguera pas la nature précise des données.

Les informaticiens qui ont développé ce service ont baptisé leur innovation  » Identity Leak Checker « . À ce jour, les chercheurs de cet institut universitaire, qui est financé par Hasso Plattner, le cofondateur de SAP, ont identifié et analysé plus de 170 millions d’ensembles de données personnelles sur Internet. Quelque 667 000 vérifications gratuites ont été effectuées depuis le lancement du service en Allemagne. Dans 80 000 de ces cas, les utilisateurs ont dû être informés qu’ils avaient été victimes d’un vol d’identité.

« Ce type de système d’avertissement pour les données personnelles volées circulant sur Internet vise à permettre aux utilisateurs de comprendre comment ils traitent leurs données personnelles « , a déclaré le Prof. Christoph Meinel, directeur de l’institut HPI. Son département a également mis au point une base de données pour l’analyse des vulnérabilités informatiques (https://hpi-vdb.de). Cette dernière intègre et combine de grandes quantités de données déjà disponibles en ligne à propos des vulnérabilités de logiciels et d’autres problèmes de sécurité. La base de données contient actuellement pas moins de 61 000 éléments d’information concernant des points faibles qui existent dans près de 160 000 programmes logiciels de plus de 13 000 fabricants.

La base de données de l’institut HPI a récemment commencé à aider les utilisateurs à effectuer des vérifications gratuites de leurs ordinateurs à la recherche de points faibles identifiables qui sont souvent exploités habilement par les cybercriminels pour leurs attaques. Le système reconnaît le navigateur de l’utilisateur – y compris les plugins fréquemment utilisés – et affiche une liste de vulnérabilités connues. Des plans visant à étendre le système d’auto-diagnostic pour couvrir d’autres logiciels installés sur un ordinateur sont en cours de préparation.

Et si le Cloud aidait à sécuriser Internet

Les fournisseurs de services de cloud computing sont aujourd’hui sur la sellette : ils vont devoir améliorer la sécurité d’Internet ! Les clients du cloud manifestent de plus en plus leur intérêt pour des services d’accès à Internet sécurisés, exempts de menaces malveillantes comme Heartbleed ou l’amplification DDoS, pour ne prendre que ces deux exemples. A chaque attaque, en effet, les pertes commerciales sont de plus en plus importantes. Les attaques qui impactent les clients non protégés compromettent leur sécurité et dégradent l’image de l’entreprise ou de ses marques. Les fournisseurs d’accès ont aidé à filtrer les activités malveillantes provenant des réseaux clients depuis des années dans le but de permettre aux équipes internes des entreprises et des administrations de se concentrer sur les attaques les plus avancées, mais est-ce désormais suffisant ?

Pour une plus grande sécurité des réseaux
Dès 2005, plusieurs experts de la sécurité Internet se posaient la question de savoir si le Cloud pouvait aider à sécuriser Internet. Quelques articles publiés à cette époque en témoignent, réclamant que les fournisseurs de services Internet, d’hébergement, de services cloud et de bande passante s’impliquent, dans leur propre intérêt, pour aider à sécuriser Internet. Certains affirmaient que le temps était venu d’agir, demandant pourquoi les FAI n’étaient pas tenus de livrer des données sûres et sans danger. Dans la récente Loi de Programmation Militaire qui a fait l’objet d’un large débat autour de la sécurité informatique, les fournisseurs de services Internet semblent désignés comme ceux qui peuvent contribuer à l’amélioration rapide de la cybersécurité, grâce à leur possibilité d’agir en temps réel. De même que l’abonné au réseau d’eau potable exige que l’eau qui arrive chez lui soit saine, le trafic qui passe par les tuyaux des ISP doit être sûr et exempt de menaces, positivant la technologie déployée dans le Cloud et protégeant l’utilisateur final contre les attaques par DDoS et les cybermenaces de tous ordres. Quel intérêt en effet de disposer d’un énorme réservoir (le Cloud) et de l’alimenter en eau contaminée (malwares et autres menaces) ?

Quelques exemples de dangers…
Comme les récents événements l’ont encore confirmé, aucune entreprise ni aucune administration n’est à l’abri des risques de sécurité sur Internet. La découverte de Heartbleed a ébranlé les entreprises bien au-delà du monde de la sécurité. Cette vulnérabilité laissant lire la mémoire d’un serveur par un attaquant, concerne de nombreux services Internet. A l’évidence, la sécurité et la confidentialité de nombreux serveurs Web étaient un leurre. Il ne fait aucun doute que Heartbleed a permis la fuite d’innombrables secrets et données sensibles au profit de pirates, et les conséquences sont à terme encore incalculables. Cette attaque restera sans conteste le hacking le plus répandu de l’histoire du Web parce que le nombre de communications « sécurisées » SSL, concernées directement, est sans précédent. Malheureusement, les problèmes de cybersécurité ne disparaissent pas lorsqu’ils qu’ils sont découverts. La mise à disposition de correctifs n’empêche pas que les vulnérabilités continuent à exister dans d’innombrables systèmes accessibles via Internet. L’amplification de Heartbleed risque d’être plus rapide que la mise en place des mises à jour. Autre tendance actuelle : le détournement de l’utilisation de services Internet standard tels que DNS (Domain Name System) et NTP (Network Time Protocol) par des robots lors d’attaques par déni de service distribué. Heartbleed et les attaques DDoS par amplification sont deux exemples des problèmes de cybersécurité posés par un Internet non sécurisé. Le trafic malveillant portant ces menaces circule librement sur la plupart des réseaux de fournisseurs de services. Les hébergeurs accueillent des clients dont le système d’information mal sécurisé fait du Cloud public une plate-forme de services vulnérables. Comble de l’ironie, la plupart des clients dépensent de l’argent et paient  leur fournisseur pour une bande passante véhiculant un contenu Internet potentiellement dangereux.

Les technologies existent
Les fournisseurs de cloud doivent se doter de technologies qui permettent de répondre à quatre exigences de management des attaques et du réseau. Tout abord se défendre contre les menaces du réseau. La majorité des attaques DDoS se produit au niveau des couches L3 et L4. En conséquence, il convient de -serveur. Ensuite se défendre contre les menaces applicatives ; de nombreuses applications, y compris celles qui sont basées sur des communications chiffrées à l’aide de Secure Sockets Layer (SSL), sont vulnérables face aux attaques par DDoS de la couche applicative qui utilisent L7 comme vecteur analyse analyser les incidents de sécurité sur le réseau. Enfin, il faut assurer le Bypass du réseau ; Il est en effet essentiel de maintenir la disponibilité permanente du une technologie intelligente de dérivation du réseau de faible alimentation pour éliminer les interruptions de service en cas de panne de courant ou d’équipement ou lors de la maintenance de routine et lors des  mises à jour de la configuration.

Tous les marchés reposent sur l’offre et la demande. Les entreprises (et on parle là des dirigeants, pas seulement des responsables de la sécurité) ont pris conscience qu’elles pouvaient tomber, ou au moins leurs activités connectées, victimes d’une cyber-attaque. De nombreux DSI et RSSI sont aujourd’hui disposés à acheter de la bande passante Internet ‘propre’. Et la tendance va aller majoritairement dans ce sens. Alors ils commencent à chercher activement des solutions. Si les fournisseurs de services empêchent les DDoS et autres cybermenaces de traverser leurs réseaux, leurs clients sont d’ores et déjà prêts à acheter de la bande passante plus sûre, avec de meilleures garanties pour leurs données sur le cloud et sur leurs réseaux. Pourquoi, dans ces conditions, les fournisseurs de services du cloud ne développent-ils pas une offre adaptée ? Leurs parts de marché sont en risque de se réduire, au bénéfice d’autres acteurs, s’ils ne répondent pas à cette exigence. (Par Adrian Bisaz, Vice President Sales EMEA de Corero Network Security)

Consulter un film en streaming n’est plus illégal ?

Voilà un titre qui annonce d’entrée de jeu la couleur. L’Union Européenne a décidé, la semaine derniére, que les internautes qui consultent dorénavant du contenu protégé par le droit d’auteur en ligne ne risquent  plus d’être inquiétés par la justice.

Voilà qui laisse perplexe. La décision indique clairement qu’un internaute européen qui regarde un film, une série TV, une émission ou encore une musique via un site de streaming pirate ne sera plus inquiété par la justice dans la mesure ou le dit internaute n’a rien téléchargé. Ici, la finesse est intéressante car, dans tous les cas, même en streaming, des données sont téléchargées sur l’ordinateur.

Cette extrapolation vient à la suite d’une décision de la justice européenne qui a du trancher entre deux sociétés, Meltwater et Newspaper Licensing Agency. La premiére entreprise, basée en Suède, avait copié et diffusé dans sa newsletter à destination de ses clients des actualités récupérées dans la presse. Une revue de presse vue d’un mauvais oeil par le britannique Newspaper Licensing Agency. Meltwater ne diffusait que le début du texte et un lien renvoyant sur le site d’origine et l’intégralité de l’article. [Supreme Court]

L’agence de presse s’était aussi attaquée aux clients, considérant que ces derniers devaient payer une licence d’utilisation. L’Europe vient donc de trancher considérant que le « lecteur » n’était pas responsable et n’avait rien à payer. Bref, l’internaute visionneur n’enfreint pas l’article 5 de la Directive européenne sur l’harmonisation du droit d’auteur et des droits voisins dans la société de l’information.

Une exemption à la loi européenne car dans ce cas, l’internaute utilise une reproduction temporaire d’un contenu protégé. Bilan, consulter un article, un film, une série TV en mode ‘streaming » ne sont donc plus illicites. Par contre, que le diffuseur continue de trembler. Le fait de mettre à disposition ces contenus protégés reste interdit et punissable. [Curia Europa]

L’anatomie des commentaires indésirables

Une enquête révèle que 80% du trafic de commentaires indésirables est généré par seulement 28% des sources d’attaques.

Imperva, pionnier du 3ème pilier de la sécurité des entreprises, avec une nouvelle couche de protection spécialement conçue pour les centres de traitement de données physiques et virtuels, a publié son rapport Hacker Intelligence Initiative de juin, « Anatomie des commentaires indésirables » Le rapport propose une analyse en profondeur de la manière dont un nombre relativement restreint de sources d’attaque sont responsables de la majorité du trafic de commentaires de type « Comment spam ». Il démontre que la gestion du niveau de réputation des adresses IP permet d’identifier plus rapidement les spammeurs et ainsi bloquer leurs attaques pour se protéger de la plupart de leurs activités malveillantes.

« Les attaques de commentaires indésirables peuvent paralyser un site web, impacter sa disponibilité et compromettre l’expérience utilisateur », déclare Amichai Shulman, CTO de Imperva. « Notre dernier rapport réalisé par notre équipe d’ADC   (Application Defense Center)révèle qu’un nombre relativement restreint de sources d’attaques créé la majorité de ce type de spams, en s’appuyant la plupart du temps sur des outils automatisés, leur permettant de toucher un maximum de cibles. Identifier rapidement la source d’une attaque et bloquer ses commentaires permet de limiter considérablement son efficacité et ainsi minimiser son impact sur un site. »

On apprend que 80% du trafic decommentaires indésirables est généré par seulement 28% dessources d’attaques. 58% de toutes les sources d’attaques sont actives pendant de longuespériodes. Identifier rapidement la source de l’attaque tel qu’un spammer de commentaires et bloquer ses demandes l’empêche de mener la plupart de ses activités malveillantes. La réputation de l’adresse IP permet de résoudre le problème généré par ce type de commentaires en bloquant les spammeurs au plus tôt dans leurs campagnes d’attaques.

Le rapport se base sur les données recueillies par la surveillance de plus de 60 applications Web analysées par le service ThreatRadar Réputation d’Imperva, il fournit des informations précieuses permettant de disséquer ces commentaires indésirables du point de vue de la victime mais également du hacker. Par exemple, l’enquête a examiné les étapes suivies par le hacker pour concevoir ses « spams » et les diverses manières dont ils peuvent être automatisés pour une diffusion plus importante. Du point de vue de la victime, la recherche montre qu’à mesure que le temps passe, un spammeur de commentaires augmente la fréquence de ses attaques contre un site à partir du moment où il identifie une vulnérabilité dans le système qui gère les commentaires. Cela démontre à quel point il est important de l’identifier au plus tôt. Le rapport présente également des études de cas qui décryptent différents schémas d’attaques de commentaires sur les mails et les flux de trafic. Enfin, le rapport délivre des préconisations détaillées sur la manière dont les sites Web peuvent se défendre contre les attaques de commentaires indésirables, en utilisant des techniques d’atténuation.

Microsoft Office et Java têtes de turc des pirates

L’outil de Microsoft, Office et l’application JAVA sont à la tête de la liste des logiciels les plus attaqués au cours du premier quadrimestre de 2014.

Avira, éditeur de solutions de sécurité informatique précise que l’utilisation des iFrames sur les sites internet figure pour la première fois en avril comme l’une des méthodes d’attaque les plus employées. La multinationale allemande experte en sécurité a rassemblé les principaux paramètres établis par les menaces et vulnérabilités de malwares depuis le début de l’année, à l’échelle internationale. Au cours de quatre premiers mois de l’année, Microsoft Internet Explorer, Java et Flash ont été les cibles les plus frappées par les malwares et les méthodes les plus utilisées pour infecter aussi bien les utilisateurs que dispositifs ont été le Spam par email, les vulnérabilités 0-Days, le logiciel TOR (The Onion Router) que de nombreux malwares utilisent comme système de communication et les iFrames des sites internet.

Cette dernière méthode s’est imposée avec force au cours du mois d’avril, alors qu’elle n’avait pas fait son apparition auparavant. Avira effectue une analyse pour déterminer les familles de malwares dominantes recueillies par différents systèmes qui analysent plus de 400 000 nouveaux modèles de malwares en moyenne par jour, et plus de 630 000 sites. Le classement d’Avira ne contient pas de modèles rares de malware. Comme ce type de virus fausserait l’ensemble de statistiques des virus “In the Wild”, seules les familles de malware les plus répandues sont prises en compte.

1.       APPL/DomaIQ.Gen
2.       HTLM/Rce.Gen
3.       IS/Seedabutor.E8.9
4.       APPL/Bechiro.B
5.       HTLM/iFrame.era

FriendOrFoe, application pour contrôler son identité Facebook

Kaspersky Lab présente FriendOrFoe (littéralement « ami ou ennemi »), une application gratuite pour Facebook qui permet aux utilisateurs d’évaluer la fréquence de leurs interactions avec leurs amis, et ce que ces derniers pensent d’eux. L’application révèle lesquels de ces centaines d’abonnés sont d’authentiques fans, qui partagent et commentent des contenus essentiellement au sein d’un cercle d’amis. Elle met aussi en évidence les menaces pour les utilisateurs du réseau social et leur explique comment protéger leurs informations personnelles.

Pour ceux qui utilisent diverses applications d’analyse Facebook, Kaspersky Lab a créé un outil destiné à collecter des statistiques sur l’activité enregistrée. FriendOrFoe indique ainsi le nombre de vidéos et de photos publiées par un utilisateur, le nombre de « J’aime » reçus et une multitude d’autres statistiques susceptibles d’intéresser les aficionados du réseau social. FriendOrFoe est aujourd’hui disponible en différentes langues (anglais, français, russe, allemand, italien, espagnol, brésilien, mexicain, arabe, japonais). Cette liste sera complétée dans un proche avenir.

« Le plus vaste réseau social au monde ne peut qu’attirer l’attention des cybercriminels. Le plus souvent, ils sont à la recherche de données personnelles et d’identifiants qu’ils pourront ensuite exploiter pour accéder, par exemple, à des comptes bancaires via les sites de banque en ligne. Il n’est donc pas surprenant que Facebook soit la cible la plus prisée des auteurs d’attaques de phishing : au cours du premier trimestre 2014, 79,5 % des activités de phishing enregistrées sur les réseaux sociaux touchaient Facebook. En plus de proposer des statistiques amusantes, FriendOrFoe apporte des informations simples et claires concernant les dangers qui menacent un utilisateur» commente Evgeny Chereshnev, Head of Global Mobile Business Development chez Kaspersky Lab.

Les fonctionnalités de FriendOrFoe :
–       Contrôle des “tag” sur les photos : l’utilisateur Facebook peut consulter toutes les photos dans lesquelles il est “tagué” et repérer ainsi potentiellement les photos compromettantes.

–       Contrôle de la géolocalisation : il est possible pour un utilisateur de voir s’il a été géolocalisé par une tierce personne sans sa permission et le cas échéant d’opérer un nettoyage des activités non-approuvés.

–       Maitrise des applications : FriendOrFoe examine les applications Facebook utilisées et la liste des tâches autorisées par l’utilisateur.

–       Maitrise de l’historique : il n’est pas possible d’empêcher Facebook de stocker l’historique de recherche mais il est possible de l’effacer du profil.

Les développeurs de Kaspersky Lab continueront d’améliorer les fonctionnalités de l’application suite aux retours des utilisateurs. Cependant, attention, en utilisant ce service vous fournissez votre accès à Kaspersky !