Tous les articles par Damien Bancal

Sikur dévoile son Smartphone à haute sécurité

La société brésilienne Sikur a lancé le forfait GranitePhone et un système d’exploitation conçu afin d’éviter les fuites d’informations. Les premières unités de l’appareil seront disponibles sur le marché au cours du premier trimestre 2015.

Sikur a présenté lors du MWC2015 un nouveau smartphone. L’appareil a été spécifiquement conçu pour échanger des informations confidentielles et sensibles, sans affecter sa vitesse et son efficacité. Le GranitePhone, dont le lancement a eu lieu à Barcelone, est le fruit d’années de recherche dans le domaine de la défense nationale, gouvernementale et de la communication des multinationales. Il garantit la confidentialité des appels privés, messages, documents et de la messagerie instantanée. L’appareil possède toutes les caractéristiques d’un smartphone de pointe sans risque de fuite d’informations ni perte de données professionnelles.

La sécurité est un problème qui préoccupe les dirigeants et institutions gouvernementales du monde entier.  Une enquête menée par le Ponemon Institute en 2014, a montré que 60 % des sociétés interrogées ont déjà traité plusieurs cas de fuites de données au cours des deux dernières années. « Au début, nous pensons que nous allons d’abord servir les gouvernements et les entreprises. Ensuite, plus les particuliers vont se rendre compte de la valeur des informations qu’ils partagent, telles que leurs habitudes de consommation et leur localisation géographique, cela changera et un nouveau marché des consommateurs s’ouvrira à nous » prédit à DataSecurityBreach.fr Cristiano Iop Kruger, PDG de Sikur.

Le GranitePhone offre de haut niveaux de cryptage, de contrôle pour les entreprises et de gestion de l’appareil. Par exemple, en cas de perte ou de vol, vous pouvez vous connecter à distance sur le nuage de Sikur et y détruire toutes les informations contenues sur le portable.  À l’avenir, une boutique d’applications proposera des applications de sécurité exclusivement testées et homologuées par Sikur. Contrairement aux autres solutions de sécurité, le GranitePhone ne se limite pas seulement à proposer des solutions d’application encryptées. Le forfait application fait partie du matériel intégré, puisque l’appareil à à « sécurité intrinsèque » a été conçu pour protéger toutes les couches internes du dispositif, visant à combler toutes les lacunes de protection de la vie privée pouvant entraîner le vol, la divulgation ou l’espionnage de données.

Face à la demande importante des sociétés et des gouvernements pour des projets de sécurité et de protection en Amérique latine, au Moyen-Orient et aux États-Unis, le premier lot d’appareil devrait être disponible au cours du premier trimestre 2015.

Julian Assange : « Aucun citoyen européen n’est à l’abri »

Début de semaine, Julain Assange était sur l’antenne d’Europe 1, dans la matinale de Thomas Sotto. Le fondateur de Wikileaks est revenu sur les révélations de ces derniéres semaines.

On entend parler de vous depuis des années mais qui est Julien Assange ? Justicier, illuminé, résistant, mégalo ? « Je ne sais pas ! Si vous lisez la presse, tous ces qualificatifs et bien d’autres ont été utilisés ! Tortureur de chats, agent du Mossad et j’en passe…« 

Comment vous vous définissez ? « Vous savez que j’ai étudié la physique pendant très longtemps alors, qu’est-ce que je fais ? Je m’efforce de faire en sorte que les êtres humains aient accès à des informations auxquelles ils n’ont pas accès autrement. Habituellement, ce sont des informations qui sont censurées mais elles sont précieuses pour nous permettre de mieux comprendre notre environnement et faire advenir la Justice ! Ce n’est pas systématiquement le cas mais de même que pour comprendre le monde et être civilisé, il est indispensable de savoir lire et écrire, l’accès à ces informations est également essentiel.« 

Wikileaks aura 10 ans l’an prochain. Vous ne craignez pas d’alimenter une grande théorie du complot mondial ? « Je suis assez agacé par les théoriciens du complot, pour une raison très simple ! Au quotidien, nous publions des documents sur les agissements effectifs des gouvernements concernés ! Il n’y a rien qui concerne des extra-terrestres ou des aliens, rien de tel, mais bien des manœuvres géopolitiques secrètes qui vont à l’encontre de l’intérêt du public ! Il me semble que c’est là-dessus que les gens devraient se concentrer !« 

Le chef de ces manipulateurs s’appelle Barack Obama ? « J’aimerais le croire ! Ce serait très confortable de croire que le monde est aussi simple que cela et que les responsables que nous élisons, ou non, sont effectivement ceux qui gèrent le monde ! Malheureusement, les choses ne fonctionent pas comme cela ! Nous voyons l’émergence progressive d’un véritable régime de surveillance de masse parfaitement Orwellien, qui est le fait principalement des gouvernements américains et britanniques, mais auxquels s’associent 38 autres pays ! Téléphones et disques durs du monde entier sont sur surveillance, à quoi s’ajoute la coopération d’entreprises comme Google. Je crois que tout cela rend le monde très vulnérable et fait planer une véritable menace sur le monde contemporain. »

Et la France ? « Pendant longtemps, la France a également disposé d’un régime de surveillance assez agressif, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur du territoire mais ce régime est resté insignifiant comparé aux systèmes mis en place par le Royaume-Uni ou les USA. En théorie, la France doit encore avoir la capacité d’assurer son indépendance par rapport au reste du monde occidental. En pratique, le niveau d’investissement américain en France, et inversement les investissements français aux USA, les accords d’échange de renseignements, ont largement affaibli cette position et cette capacité théorique d’indépendance. Il est bien possible qu’il soit trop tard aujourd’hui pour que la France retrouve cete indépendance. On sait que nous avons en France des collaborateurs auxquels nous tenons beaucoup, la France est un pays important pour Wikileaks en tant qu’organisation, mais la France a également un rôle important à jouer pour l’indépendance européenne. »

Edward Snowden : les USA veulent le juger, il a trouvé refuge en Russie. On se demande si vous n’êtes pas instrumentalisés, marionnettes de Poutine ? (Rires.) « La réponse est facile : c’est non ! Je sais de quoi je parle : les USA ont essayé d’arrêter Edward Snowden à Hong-Kong afin d’organiser son extradiction, cela aurait constitué un symbole extraordinairement négatif pour la liberté d’expression et aurait envoyé un très mauvais signal à tous les lanceurs d’alerte. Voilà pourquoi nous avons envoyé une de nos journalistes et conseillers juridiques à Hong-Kong, nous avons facilité sa sortie et bien sûr Snowden a fini en Russie. Cela pour une raison très simple : tandis qu’il était en route vers l’Amérique Latine, les USA ont annulé son passeport ! Il ne pouvait plus quitter le territoire russe ! Son billet d’avion devait l’amener à Cuba. Le gouvernement américain a annulé son passeport. Pourquoi ont-ils fait quelque chose d’aussi imbécile ? Parce que les services américains sont incompétents ! Tous ces services étaient en train de chasser Edward Snowden, et nous l’équipe de Wikileaks les avons pourtant battus ! Ca représente une lueur d’espoir pour les éditeurs indépendants et pour l’Europe.« 

De fait, ne devenez-vous pas une sorte d’allié de Poutine face aux USA ? « La Russie ne m’a pas accusé d’espionnage, les USA si ! Je ne suis pas seul dans ce cas-là, les USA en veulent à un grand nombre de personnes, ils ont effectué des descentes policières aux domiciles de 80 personnes et plus, les USA ont placé un grand nombre de mes amis derrière les barreaux, ils ont mis en place un système de surveillance de l’ensemble des internautes et je pèse mes mots ! Aucun citoyen européen, où qu’il se trouve, n’est à l’abri de ce programme de surveillance !« 

Nous sommes à l’ambassade d’Equateur à Londres. Si vous en sortez, vous serez arrêté et extradé vers la Suède où deux femmes ont porté plainte pour agression sexuelle et viol. Vous êtes innocent ? « Oui !« 

Pourquoi ne pas aller le prouver en vous présentant à la justice suédoise ? « Je me suis rendu en Suède, j’y ai passé du temps. Les accusations ont été abandonnées en Suède et ressuscités juste après la publication de nos documents ! Voilà pourquoi nous sommes aussi méfiants vis à vis de la Suède. Si les enquêteurs suédois souhaitent me poser des questions, ils peuvent parfaitement m’appeler, venir ici au Royaume-Uni, un grand nombre de procédures peuvent être  utilisées en l’espèce. »

Depuis plus de deux ans, vous êtes dans cette ambassade sombre, sans cour, sans jardin. En août, vous avez dit que vous alliez partir sous peu. Vous allez rester jusqu’à quand ? « C’est une question très amusante ! Je n’ai jamais déclaré que je quitterais bientôt l’ambassade ! Ce sont des propos attribuables à la presse de Murdoch qui a d’ailleurs déclaré que j’étais prêt à sortir de cette ambassade pour me faire arrêter immédiatement : c’est une pure invention ! En ce qui concerne ma situation présente, je dirais que la surveillance dont je fais l’objet est illégale, le fait que tous mes visiteurs soient passés au crible présente des difficultés pour mon travail, mais je crois que c’est vraiment la menace qui plane sur ma famille, mes enfants, qui me pèse le plus. Eux n’ont rien demandé. »

Votre avenir, vous le voyez comment ? « Je crois que mes circonstances présentes resteront inchangées pendant assez longtemps. »

Vous resterez là des années s’il le faut ? « Si on compare ma situation actuelle à celle qui serait la mienne aux USA, je crois que mes circonstances présentes sont bien meilleures ! La vie est difficile bien entendu, par certains côtés : contrairement à des détenus de droit commun je n’ai aucune opportunité d’exercice physique, ça c’est un aspect assez difficile. Je sais que si je devais effectivement finir aux USA, je me batterais  très certainement, et il en coûterait, croyez-moi, politiquement, au gouvernement américain, que de me faire tomber. »

Quelle prochaine bombe sortira Wikileaks ? « Si je réponds à cette question, ce sera votre bombe et plus la mienne !«  (Merci à Europe 1 de nous avoir envoyé l’interview, NDLR)

Découvrir la fraude avant qu’elle ne se produise

Mobileum annonce un système d’analyse anti-fraude qui découvre les fraudes aux télécommunications avant qu’elles ne se produisent.

Cette approche prédictive basée sur l’apprentissage des machines détecte la fraude en temps réel. Mobileum, société spécialisée dans les solutions d’analyse pour la transformation des entreprises de télécommunications, a fait à DataSecurityBreach.fr du lancement du système d’analyse anti-fraude Mobileum, une solution de prévention de la fraude, prédictive, basée sur l’apprentissage des machines, qui aidera les opérateurs téléphoniques à enrayer leurs pertes de revenus grâce à une détection en temps réel.

Les fraudes dans le domaine des télécommunications continuent de constituer une sérieuse menace pour les opérateurs du secteur, érodant leurs profits et touchant leur image de marque. Avec plus de 46 milliards de dollars de pertes de revenus, le secteur des télécommunications ne le cède qu’aux banques en ce qui concerne les pertes dues aux fraudes. Pour certains opérateurs, les pertes causées par les fraudes augmentent chaque année plus vite que les revenus engrangés par leurs services. Les systèmes conventionnels de gestion de la fraude comprennent les types de fraudes connus et ils contiennent des protocoles intégrés pour détecter les modalités connues de commettre une fraude, mais ces systèmes sont dans l’incapacité de faire jeu égal avec les
fraudeurs qui innovent et évoluent constamment.

« Lorsque nous abordons le sujet de la fraude aux télécommunications, il existe des » inconnues connues « , ainsi que des « inconnues inconnues » que les systèmes de gestion de la fraude basés sur des protocoles ne peuvent déceler. Et même si ces systèmes conventionnels détectent à retardement de nouveaux types de fraude, ce temps de latence au niveau de la détection rend celle-ci inutile car les fraudeurs ont alors déjà modifié les règles du jeu. Les techniques de fraude de cette année ne sont pas les mêmes que celles de l’an dernier « , a déclaré à DataSecurityBreach.fr Sudhir Kadam, vice-président et responsable du service d’analyse à Mobileum.  » Notre solution avancée d’analyse fait passer les opérateurs de communications mobiles d’une ère de plus en plus inefficace de solutions basées sur des protocoles vers un univers de l’apprentissage prédictif des machines, sans qu’il y ait besoin de comprendre des algorithmes complexes, afin de combattre la fraude et de mettre fin aux pertes de revenus « .

La solution d’analyse anti-fraude de Mobileum fonctionne sur sa plateforme de mégadonnées et d’analyse en attente de brevet baptisée Wisdom, capable d’exploiter des milliards de transactions anodines en temps réel afin d’y découvrir des formes anormales de comportements fraudeurs en émergence. Cela aide à élargir le filet dans lequel intercepter les écarts par rapport aux types connus de fraudes et à identifier les fraudes inconnues concernant les communications vocales, de données et de texte, ainsi que les scénarios de fraude internationale et d’itinérance.

Mobileum a évoqué qu’un opérateur américain de premier plan était devenu son premier client pour l’analyse anti-fraude en décembre 2014.

Silent Circle dévoile la première plate-forme de confidentialité d’entreprise au monde

Silent Circle, le créateur du téléphone BlackPhone, annonce la première plate-forme de confidentialité d’entreprise au monde, un système unique d’appareils, de logiciels et de services construit pour le mobile, dans le cadre du Congrès mobile mondial 2015.

Silent Circle a dévoilé la toute première plate-forme de confidentialité d’entreprise au monde, une combinaison unique d’appareils, de logiciels et de services basés sur et construits à partir de ZRTP, une architecture mobile fondamentalement différente. Ceci inclut le lancement du Blackphone 2 et de la première tablette orientée confidentialité au monde, Blackphone+. « La confidentialité de l’entreprise est semblable à la confidentialité individuelle. Les mêmes technologies peuvent protéger les deux », a déclaré à DataSecurityBreach.fr, Phil Zimmermann, le cofondateur de Silent Circle. « Mon propre travail de développement de la technologie de confidentialité a toujours été motivé par l’intérêt que je porte à la confidentialité individuelle en tant que droit de l’homme. L’expérience Sony récente montre que la responsabilité incombe aussi aux entreprises de redoubler leurs efforts pour protéger la confidentialité de leurs propres employés et de leurs partenaires ».

Bill Conner, président et PDG de Silent Circle, ajoute qu’ « Les entreprises ont été mal servies en matière de confidentialité. Les approches traditionnelles envers la sécurité leur a fait défaut. Nous sommes là pour arranger ça. Il faut comprendre qu’aujourd’hui, pour assurer une vraie confidentialité, il faut sécurité plus politique. Cette nouvelle équation motive tout ce que nous faisons pour construire la première plate-forme de confidentialité d’entreprise au monde ». Sachant que les façons de travailler ont évolué pour tous et qu’un nombre croissant d’employés utilisent désormais des appareils personnels pour se connecter à leurs réseaux d’entreprise, la société a créé une plate-forme d’appareils, de logiciels et de services qui reconnaissent que les approches traditionnelles envers la sécurité ne sont plus suffisantes.

La plate-forme de confidentialité d’entreprise nouvellement dévoilée par Silent Circle comprend le blackphone. Le Blackphone de première génération a été conçu comme point de départ sécurisé pour vos communications personnelles. Depuis son lancement il y a 12 mois au Congrès mobile 2014, cet appareil a constaté une énorme demande à l’échelle mondiale et a été également nommé récemment parmi les 25 meilleures inventions de 2014 par Time Magazine.

Silent Circle a annoncé le lancement du Blackphone 2, conçu pour assurer la confidentialité sans compromis des entreprises, au deuxième trimestre de 2015. Il s’intègre de façon transparente aux systèmes MDM existants tels que Citrix, avec en plus un processeur plus rapide, davantage de RAM, une pile plus durable et un plus grand affichage. Il offre la confidentialité et la sécurité que seul un Blackphone peut fournir avec la performance matérielle de prochaine génération que réclament les utilisateurs de smartphone. Le Blackphone+, qui arrivera plus tard en 2015, première tablette orientée confidentialité au monde, offrira une technologie de prochaine génération destinée à assurer la confidentialité des effectifs mobiles d’aujourd’hui.

Côté logiciels, PrivatOS est un système d’exploitation sous Android qui a été créé par Silent Circle pour répondre aux inquiétudes actuelles en termes de confidentialité. Il n’implique aucun logiciel, aucune connexion à un opérateur, et aucune fuite de données. Il place la confidentialité entre les mains de l’utilisateur sans compromettre sa productivité. PrivatOS 1.1 est la première mise à niveau majeure du système d’exploitation de la société. Il intègre Spaces, une solution de virtualisation et de gestion de niveau système d’exploitation permettant d’utiliser des appareils dans tous les aspects de la vie mobile sans compromettre le choix, la confidentialité ou la convivialité. Conçu spécifiquement pour l’entreprise, il héberge les applications personnelles et les applications d’entreprise. Silent Circle introduit également une capacité permettant aux administrateurs de services informatiques de verrouiller et d’effacer la solution « Spaces » gérée par l’entreprise si nécessaire, et annonce des partenariats MDM avec Citrix, Soti et Good pour frayer le chemin à son déploiement croissant au sein des entreprises à l’échelle mondiale.

Silent Suite est l’ensemble d’applications de base de Silent Circle qui permet une communication privée cryptée. Il assure une négociation et une gestion clés de point à point. Silent Suite définit la norme de confidentialité d’entreprise et est disponible sur PrivatOS, iOS et Android. Il inclut
Silent Phone qui permet aux utilisateurs de faire des appels vocaux et vidéo privés sur un service VoIP crypté de point à point; Silent Text, un service de textes cryptés illimités avec la capacité de transférer des fichiers. Comprend une fonctionnalité de gravure permettant de détruire automatiquement des messages sélectionnés ; Silent Contacts, un carnet d’adresses à cryptage automatique et pour finir Silent Meeting, un nouveau système de téléconférence sécurisé acceptant de multiples participants. D’après Silent Circle, ce système élimine la nécessité de mémoriser des codes d’accès et d’avoir à demander « Qui vient de nous rejoindre ? » grâce à une interface visuelle qui simplifie la programmation, l’invitation et le suivi des participants.

Accéder à votre compte Facebook sans mot de passe, facile !

Voilà qui va être apprécié chez les amateurs du réseau communautaire. Les employés de Facebook peuvent accéder à votre compte, sans utiliser votre mot de passe. Facebook explique que cela reste cependant très contrôlé !

On ne rigole pas, et on se dit que Facebook croit vraiment ce qu’il tente de raconter aux internautes. Accéder à votre compte Facebook est très simple pour un employé, il lui suffit de cliquer sur le logiciel local et le voilà dans votre espace, sans avoir à utiliser, ni même connaitre votre mot de passe. Facebook explique que cela reste cependant très contrôlé !

La découverte a été faite par un Paavo Olavi Siljamäki, un DJ producteur, en visite dans les locaux de Facebook. Il explique, sur son compte FB, avoir vu de ses petits yeux un employé de Facebook accéder à son compte, sans utiliser le moindre sésame. « Des gens sympas là-bas nous ont donné de bons conseils sur la façon d’utiliser au mieux Facebook. Puis on m’a demandé si j’étais d’accord pour regarder mon profil (…) Un ingénieur de Facebook peut alors se connecter directement sur mon compte, regarder tout mon contenu privé sans me demander mon mot de passe« .

Le plus fou est que Paavo a ensuite regardé, chez lui, son compte Facebook. Sa page ne lui a pas indiquer cette visite particulière.  « Nous avons des contrôles administratifs, techniques et physiques très rigoureux quant à l’accès aux informations de nos utilisateurs » indique Facebook à Venture Beat. Bref, Paavo a donné son accord, et l’employé est rentré !

 

Des milliers de sites Français touchés par du viagra aggressif

Plus de 4500 sites français, en .fr, touchés en février par une opération de piratage d’envergure. Le site ZATAZ.COM explique que ce piratage de masse visait à diffuser des liens et des pharmacies illicités dans les sites infiltrés.

Alors que nous aurions pu penser que les administrateurs et autres webmasters de sites Internet avaient compris la leçon après les piratages de dizaines de milliers de sites Français, en janvier 2015, la révélation de zataz.com montre une fois de plus que de trop nombreux gestionnaires de sites Internet se moquent de la sécurité pensant que cela ne leur arrivera jamais. Le webzine zataz explique que plus de 4.500 sites en .fr « et 50 fois plus dans le monde » ont été touchés par une infiltration de masse. Mission des pirates, cacher des liens et des pages renvoyant sur des pharmacies illicites.

Dans l’émission de ce 1er mars 2015, zatazweb.tv montre en image le cas de plusieurs mairies et offices de tourisme français noyés sous les fausses pages dédiées au viagra, cialis… « Nous aurions pu penser qu’après l’opération anti France de janvier 2015, grand nombre d’administrateurs de sites importants auraient compris l’importance des mises à jour. A première vue, c’est raté » confirme zataz. Inquiétant !

Sécurité des données personnelles : le palmarès des régions les plus soucieuses de la sécurité de leurs mots de passe

L’éditeur Dashlane a réalisé une étude anonyme sur 45,000 de ses utilisateurs français pour évaluer le niveau de sécurité de leurs mots de passe.

On ne compte plus les gros titres annonçant un nouveau piratage d’ampleur. Malgré cette insécurité croissante sur Internet, les internautes continuent de ne pas vraiment protéger leurs données personnelles… et pourtant, s’il y a 10 ans le mot de passe ne servait qu’à s’identifier sur un site web, maintenant il est le premier rempart pour protéger toutes ses données personnelles. Il suffit de regarder son compte Facebook pour s’apercevoir à quel point on met de plus en plus d’informations privées sur Internet.

Après avoir mené une enquête au niveau international en décembre dernier, Dashlane s’est intéressé à la France. Le spécialiste de la gestion des mots de passe pour les particuliers, a réalisé une étude anonyme sur 45 000 de ses utilisateurs français pour établir un classement des régions qui protègent le mieux leurs données personnelles sur Internet. Chaque région s’est vue attribuer un score moyen de sécurité, en fonction du niveau de sécurité des mots de passe des habitants de cette région. La note va de 0 à 100 (le maximum).

 Aucune région ne dépasse le score de 55

Principal constat, aucune région française n’obtient un score de sécurité rassurant… aucune ne dépasse le score de 55 et 3 régions n’obtiennent même pas la moyenne de 50 points : le Languedoc-Roussillon, la Provence-Alpes-Côte d’Azur et le Limousin (49.9), tous trois dans la moitié sud du pays. Mais le Nord-Pas-de-Calais ne fait pas beaucoup mieux avec 50,8. La moyenne des régions françaises se situe donc à 51,8, ce qui place 12 régions (sur un total de 22) en dessous de cette moyenne.

« On observe un noyau de bons élèves, la Franche-Comté, Rhône Alpes et Auvergne, alors que le Languedoc-Roussillon et la Provence-Alpes-Côte d’Azur ferment la marche. Ce classement illustre des différences d’état d’esprit dans la manière dont les gens envisagent leur sécurité en ligne.» indique à DataSecurityBreach.fr, Guillaume Desnoes, Responsable des marchés européens de Dashlane.

Windows, moins dangereux qu’iOS et OS X d’Apple

Le National Vulnerability Database, qui recense les failles dans les logiciels et autres applications web indique que l’année 2014 aura été l’année des vulnérabilités pour iOS, OS X Apple et Linux. Windows se classe 4ème.

Voilà qui a fait pas mal parler chez les « trolleurs » en tout genre. Mais il faut bien l’admettre, la firme de Redmond a mis les bouchées double pour protéger son OS, Windows. Bilan, la National Vulnerability Database, qui recense les failles (19 par jour en 2014) a classé l’OS de Microsoft plus sécurisé qu’iOS, OS X Apple. Même Linux, classé 3ème, dans ce top 4, devance Microsoft du point de vu des failles découvertes l’année dernière. Les problèmes dans les systèmes d’exploitation (OS) ne représentent que 13% des failles recensées en 2014. 1.705 failles recensées. 182 failles de moins que l’année record, en 2010. Les navigateurs sont toujours montrés du doigt. Internet Explorer, en 2014, a souffert de 242 brèches dangereuses. Chrome (124) et Firefox (117) ont dépassé la centaine de failles. (gfi)

Il y a bien eu des tentatives de piratage de Gemalto

Gemalto a présenté ce mercredi 25 février les conclusions de ses investigations sur le possible piratage de clés d’encryptage de cartes SIM diffusé par un journal américain. Pour la firme, l‘analyse de la méthode décrite dans les documents et les tentatives d’intrusion sophistiquées détectées par Gemalto en 2010 et 2011 rendent cette opération probable. Les attaques (Phishing et tentative d’installation du cheval de Troie) n’auraient touché que des réseaux bureautiques, elles n’ont pas pu résulter en un vol massif de clés d’encryptage de cartes SIM. La technique utilisée étant d’intercepter les clés lors de l’échange entre l’opérateur télécom et ses fournisseurs, et Gemalto indique avoir largement déployé un système d’échange sécurisé avec ses clients, avant 2010. Les données éventuellement volées par cette méthode ne sont exploitables que dans les réseaux de deuxième génération (2G). Les réseaux 3G et 4G ne sont pas vulnérables à ce type d’attaque.

Suite à la publication de documents le 19 février 2015 dernier, Gemalto a mené une investigation approfondie sur la base de deux éléments : les documents censés émaner de la NSA et du GCHQ rendus publics par ce site, et les outils de surveillance interne, avec leurs registres de tentatives d’intrusion.

L’article de The Intercept suppose que les documents publiés sont réels et qu’ils décrivent précisément des événements qui se sont produits en 2010 et 2011. Notre publication ci-dessous n’a pas pour but de confirmer partiellement ou entièrement ni de fournir des éléments permettant de réfuter partiellement ou entièrement le contenu des documents publiés par ce site web. En tant qu’acteur de la sécurité numérique, Gemalto est régulièrement la cible d’attaques. Ces tentatives d’attaques sont plus ou moins sophistiquées et nous sommes habitués à y faire face. La plupart échouent mais quelques-unes parviennent parfois  à pénétrer la partie externe de notre réseau qui est architecturé pour être très sécurisé.

 

Si nous regardons en arrière, sur la période couverte par les documents de la NSA et le GCHQ, nous confirmons avoir fait face à plusieurs attaques. En 2010 et 2011 précisément, nous avons détecté deux attaques particulièrement sophistiquées qui pourraient être reliées à cette opération.

 

En juin 2010, nous avons remarqué une activité suspecte sur l’un de nos sites français où un tiers a essayé d’espionner le réseau que nous appelons « office », c’est-à-dire le réseau de communication des employés entre eux et avec le monde extérieur. Des mesures ont été prises immédiatement pour éradiquer la menace.
En juillet 2010, notre équipe de sécurité a détecté un second incident. Il s’agissait de faux courriels envoyés à l’un de nos clients opérateur mobile en usurpant des adresses mail authentiques de Gemalto. Ces faux emails contenaient un fichier attaché qui permettaient le téléchargement de code malveillant. Nous avons immédiatement informé le client concerné et signalé l’incident aux autorités compétentes, en leur communiquant l’incident lui-même et le type de programme malveillant identifié.

 

Au cours de la même période, nous avons également détecté plusieurs tentatives d’accès aux ordinateurs de collaborateurs de Gemalto ayant des contacts réguliers avec des clients. A l’époque, nous n’avons pas pu identifier les auteurs de ces attaques mais maintenant nous pensons qu’elles pourraient être liées à l’opération du GCHQ et de la NSA.

 

Les intrusions n’ont affecté que des parties externes des réseaux de Gemalto, c’est-à-dire les réseaux bureautiques qui sont en contact avec le monde extérieur. Les clés de cryptage et plus généralement les données client ne sont pas stockées sur ces réseaux. Il faut imaginer l’architecture de notre réseau un peu comme le croisement entre un oignon et une orange. Il est composé de couches multiples et de nombreux quartiers qui permettent de cloisonner et d’isoler les données.

 

Babar n’est peut-être pas un code malveillant Français

Les experts du G DATA SecurityLabs ont analysé le code malveillant mentionné par les documents du CSEC, communiqués par Edward Snowden. Avec l’analyse de Babar, les experts du G DATA SecurityLabs confirment les informations dévoilées par les documents d’Edward Snowden sur l’existence d’un énième outil d’espionnage étatique. Mais l’origine française, avancée par le Communication Security Establishment Canada (CSEC) dans les documents dévoilés, ne peut toutefois pas être confirmée.

Environ un an après que l’opération SNOWGLOBE ait été publiquement mentionnée pour la première fois par le journal Le Monde, des experts en sécurité ont mis la main sur des échantillons de codes malveillants qui correspondent aux descriptions faites par le Communication Security Establishment Canada (CSEC).

Analyse détaillée de Babar

Le G DATA SecurityLabs publie la première analyse du code nommé Babar. Après les premières révélations sur EvilBunny, Babar est maintenant le second composant identifié en relation avec l‘opération SNOWGLOBE, provenant vraisemblablement des mêmes développeurs. Les fonctionnalités de Babar vont de l’enregistrement de frappes claviers, du presse papiers jusqu’aux conversations audio.

Des documents de Snowden comme base de travail

La révélation de l’existence d’un autre spyware étatique est faite en mars 2014, lorsque Le Monde publie des informations secrètes datant de 2011. Mais ces informations ne révèlent qu’une petite partie de l’histoire. En janvier 2015, le journal allemand Der Spiegel publie une autre série de documents qui donne plus d’informations sur ce que le Communication Security Establishment Canada (CSEC) a identifié: l‘opération Snowglobe. Découverte en 2009, cette campagne repose sur trois «implants» différents, deux nommés „Snowball“ et un plus sophistiqué, découverts mi-2010 et prénommé „Snowman“. Selon la diapositive 22, « le CSEC évalue, avec certitude modérée, Snowglobe comme un CNO [Opération Réseau Cyber] parrainé par un État, et dirigé par une agence de renseignement française.« 

Plusieurs codes malveillants en jeu

Avec l’analyse de Babar et d’EvilBunny, les experts du G DATA SecurityLabs ont trouvé des échantillons correspondants aux descriptions du CSEC. EvilBunny et Babar correspondent à deux des trois implants mentionnés. Le nombre de similitudes entre EvilBunny et Babar montre que ces deux codes sont issus des mêmes développeurs. De plus, les analyses laissent penser que les échantillons sont des versions plus récentes que celle décrite par le CSEC.

Origine non confirmée

Mais les experts ne peuvent pas confirmer l’information concernant l’origine des codes malveillants. Les informations du CSEC sont en partie confirmées dans les analyses du code, mais aucune preuve formelle n’a été trouvée. Même si un grand nombre de questions restent sans réponse, ces analyses marquent un pas important dans la validation des diapositives dévoilées.

Cyber-sécurité : éviter la menace interne en surveillant les portes du royaume

Les récentes cyberattaques de grande envergure telles que le récent « cyber hold-up » via le malware Carbanak à l’encontre des établissements bancaires ou encore celle qui a permis la révélation de la fraude fiscale HSBC par son ex-informaticien Hervé Falciani, rappellent que les menaces internes sont de plus en plus présentes. Les hackers ne cessent d’affiner leurs techniques de piratage pour garder une longueur d’avance sur les mesures mises en place par les organisations. Leur atout majeur : le manque manifeste de vigilance autour des pratiques en interne de la plupart des organisations. La tâche des hackers s’en trouve donc simplifiée, puisque des techniques simples et classiques pour infiltrer les comptes à hauts pouvoirs de l’entreprise suffisent à bouleverser toute une structure.

Aujourd’hui, les pirates s’infiltrent insidieusement dans les systèmes et s’y installent aussi longtemps que nécessaire pour récolter les données qu’ils convoitent. Les techniques varient et si elles se renouvellent, les vieux schémas restent de mise. Dans le cas de HSBC par exemple, très semblable à l’affaire Snowden, la révélation des Swissleaks a été perpétrée par un ex-informaticien de la banque hongkongaise ayant eu accès aux données des clients en situation de fraude fiscale. Au-delà des clauses de confidentialité auxquelles sont soumis les employés d’une entreprise, ce cas de figure rappelle la nécessité de surveiller les accès des employés aux données de l’entreprise, et notamment à celles qui ne dépendent pas de leur champ d’intervention. Il en est de même pour tout individu extérieur à l’organisation.

De plus, une surveillance accrue de l’activité en interne peut permettre de détecter des tentatives d’intrusion en cours. En effet, l’attaquant motivé trouvera coûte que coûte un moyen de s’infiltrer dans le système et un minimum d’attention permet parfois aux employés d’identifier ces tentatives qui ne sont pas toujours discrètes. La récente cyberattaque relative au malware Carbanak confirme que les hackers développent des méthodes de plus en plus sophistiquées pour rendre leurs faux emails aussi crédibles que possibles. Dans le cas de Carbanak, les attaquants ont pu copier un ver informatique inséré dans la pièce jointe de mails personnalisés et se frayer un chemin jusqu’aux caméras de sécurité des banques visées. Ils ont ainsi pu visionner les vidéos et copier l’ensemble des démarches des employés pour accéder aux comptes des clients.

La sensibilisation des équipes internes permet d’éviter ce type de situations comme cela a été récemment le cas pour Le Monde où les employés ont détecté plusieurs tentatives d’intrusion conduites via des techniques de phishing, de mails de spams et de dénis de services ; leur mobilisation combinée à un système de sécurité efficace ont contribué à détecter les signes précurseurs d’une attaque et à stopper les hackers avant qu’il ne soit trop tard. Car une fois à l’intérieur du système, les hackers se concentrent sur le détournement et l’exploitation des comptes utilisateurs. Ils se tournent notamment vers les comptes administrateurs détenant des accès privilégiés aux données critiques, qui sont en général encore moins bien surveillés que les comptes des employés, constituant ainsi une zone d’ombre privilégiée par les hackers pour agir sur le long terme en toute discrétion. Ils peuvent ainsi se déplacer à travers le réseau, accéder aux systèmes critiques et exfiltrer les données préalablement volées.

Aujourd’hui, les employés tendent à devenir un point d’entrée incontournable pour les attaques ciblées, il est donc indispensable que les organisations tiennent compte de la menace interne et surveillent à la fois les points d’entrées sensibles, respectent les bonnes pratiques et restent en alerte face aux signaux précurseurs d’attaques. Quel que soit l’objectif final d’une cyberattaque, les chemins empruntés sont souvent les mêmes, sachant que les hackers visent la plupart du temps la voie royale que sont les comptes à privilèges pour parvenir à leurs fins. (Par Olivier Mélis, Country Manager France chez CyberArk pour DataSecurityBreach.fr)

Les techniques de persuasion utilisées par les cybercriminels

92 % des employés français, 80 % à travers le monde, se sont déjà fait piéger par des menaces informatiques et notamment par des tentatives d’hameçonnage. DataSecurityBreach.fr vous alerte très souvent sur les techniques de persuasion utilisées par les pirates informatiques. Intel Security vient de diffuser un rapport sur les méthodes de substitution des données sensibles utilisées par les cybercriminels sont de plus en plus proches de celles utilisées dans le monde réel et notamment des techniques de vente et d’escroquerie. Prenez garde à votre sécurité en ligne !

« Piratage de l’OS humain », le nouveau rapport d’Intel Security, élaboré avec le soutien du Centre Européen de lutte contre la cybercriminalité d’Europol, présente les techniques utilisées dans les récentes cyberattaques, ainsi que les méthodes de manipulations des hackers pour rendre les collaborateurs d’entreprises complices/acteurs d’actes de cybercriminalité.

Publié quelques jours après la révélation d’une cyberattaque qui a touché plus de 100 banques à travers le monde et causé aux alentours de 900 millions d’euros de dégâts, ce rapport démontre toute l’importance d’une prise de conscience collective et souligne la nécessité d’éduquer les collaborateurs aux méthodes de persuasion appliqués par les hackers dans le monde numérique. Dans l’exemple cité, les attaques de phishing ciblées ont permis l’ouverture de brèches au sein de ces réseaux bancaires, démontrant ainsi la faiblesse intrinsèque du « pare-feu humain ». A titre de comparaison, l’étude Threat Report d’Intel Security a permis, en septembre dernier, de révéler que 92 % des employés français n’étaient pas en mesure d’identifier un courriel de phishing sur sept.

« L’analyse de nombreux cas d’usurpation de données nous montre qu’aujourd’hui, le facteur humain est le plus souvent la clé qui permet aux hackers d’agir. En les manipulant, ils les incitent à prendre des mesures qui facilitent l’infection des systèmes par des logiciels malveillants », commente Raj Samani, Directeur Technique EMEA d’Intel Security et conseiller auprès du Centre européen de lutte contre la cybercriminalité d’Europol.

« Aujourd’hui, les cybercriminels n’ont pas nécessairement besoin de savoir-faire technique pour atteindre leurs objectifs. Certains logiciels malveillants peuvent infecter les ordinateurs en y accédant directement par emails. Ces attaques ciblées manipulent les victimes et les incitent à ouvrir des pièces jointes, prétendument légitimes, ou à cliquer sur un lien qui semble provenir d’une source sûre », indique Paul Gillen, directeur des opérations du Centre Européen de lutte contre la cybercriminalité.

Sur l’année 2014, il a été répertorié une augmentation spectaculaire du nombre d’URL malveillantes soit plus de 30 millions de liens suspects. Cette augmentation peut être attribuée à la fois à une forte hausse du nombre de liens de phishing ainsi qu’à une utilisation plus commune des URL courts qui cachent, souvent, des sites Web malveillants. Cette tendance est d’autant plus inquiétante que 18 % des utilisateurs visés par un email de phishing cliquent sur ce lien malveillant et deviennent ainsi victimes de la cybercriminalité.

Le rapport pointe du doigt le fait que deux tiers des emails mondiaux sont des spams qui visent à soutirer des informations et de l’argent à leurs destinataires. Face à ce constat, il est d’autant plus important que les consommateurs et les collaborateurs d’entreprises soient informés des techniques de phishing et d’escroquerie couramment utilisées dans le monde numérique.

« Aujourd’hui, les cybercriminels sont devenus de très bons psychologues, capables de jouer sur le subconscient des employés en s’appuyant notamment sur un grand nombre de tactiques de « vente » souvent utilisées dans la vie quotidienne. Pour garder une longueur d’avance sur les cybercriminels et réduire le risque d’être l’une des victimes de la cybercriminalité, les entreprises doivent non seulement optimiser leurs processus et compter sur la technologie mais aussi former leurs personnels pour pallier à la brèche dans ce qu’on nomme ‘l’OS humain’ », conclut Raj Samani.

Il n’a jamais été plus important de former les individus à la sécurité et à la politique de leur entreprise en matière de protection des données. Paradoxalement, une étude récente publiée par Enterprise Management Associates1 a révélé que seulement 56 % des employés avaient suivi une formation à la politique de sécurité de l’entreprise.

Les six leviers d’influence des cybercriminels dans le monde numérique

1. Réciprocité des échanges : Les gens ont tendance à se sentir obligés de répondre une fois qu’ils reçoivent quelque chose.

2. Rareté de l’offre : Les individus sont motivés par l’obtention de ce qu’ils croient être une ressource rare ou une offre limitée dans le temps et peuvent ainsi s’exposer plus facilement au cybercrime. Par exemple, un faux courriel envoyé par une banque demandant à l’utilisateur d’accepter une demande suspecte afin d’éviter la désactivation de son compte dans les 24 heures peut avoir tendance à inciter au clic.

3. Cohérence des engagements : Une fois engagée dans une démarche, la victime choisit très souvent de tenir ses promesses pour rester cohérente et éviter de paraître peu voire non fiable. Par exemple, un pirate peut se présenter en tant qu’un membre de l’équipe SI de l’entreprise et, après avoir fait en sorte qu’un employé s’engager à respecter tous les processus de sécurité, lui demander d’effectuer une tâche suspecte sur son poste, qui semblerait être conforme aux exigences de sécurité.

4. Appréciation et amitié : Les tentatives d’hameçonnage sont plus productives lorsque le cybercriminel réussit à gagner la confiance de la victime. Pour endormir la méfiance, un pirate pourrait notamment essayer d’entrer en contact, soit par téléphone soit en ligne, et « charmer » au préalable sa victime potentielle.

5. Respect de l’autorité : Les gens ont tendance à se conformer à une figure d’autorité. Les directives dans un mail prétendument envoyé de la part d’un PDG de l’entreprise sont plus susceptibles d’être suivies par un employé.

6. L’effet de masse : Les gens ont tendance à se conformer à la majorité. Par exemple, si un courriel de phishing est prétendument envoyé à un groupe de collègues, plutôt qu’à un seul destinataire, la victime potentielle de l’attaque se sent davantage rassurée et est plus susceptible de croire que le mail provient d’une source sûre.

1 Source : Enterprise Management Associates

Sortie du logiciel Multi Virus Cleaner 2015

Les nordistes de chez AxBx proposent un outil gratuit de désinfection contre les principaux virus, vers et spyware.

La société AxBx, basée dans le Nord de la France (Villeneuve d’Ascq) annonce la sortie la version 2015 de son logiciel Multi Virus Cleaner. Multi Virus Cleaner 2015 est un outil de désinfection gratuit qui détecte et supprime les principaux virus, vers, chevaux de Troie, spyware et grayware. Depuis plus de 10 ans, Multi Virus Cleaner est un outil de référence pour désinfecter un ordinateur contaminé. Multi Virus Cleaner a été primé par plusieurs laboratoires. Nos tests, chez Data Security Breach lui a donné un taux de réussite de 98%. (Test via 50 codes malveillants, ndlr).

Bon nombre de malware actuels savent désactiver les principaux logiciels antivirus ou rendre leur mise à jour impossible. Dès lors, la désinfection avec l’antivirus est impossible. Multi Virus Cleaner se présente sous la forme d’un scanner léger, simple d’emploi et ultra rapide. Multi Virus Cleaner peut être facilement transféré sur une clé USB pour désinfecter un poste de travail. Régulièrement mis à jour, Multi Virus Cleaner 2015 détecte plus de 1,35 millions de variantes de malwares en circulation.

Multi Virus Cleaner dispose d’une fonction d’analyse mémoire et d’une fonction d’analyse approfondie des fichiers pour neutraliser les virus les plus virulents. Multi Virus Cleaner détecte également les principaux spyware et composants espions du navigateur (bho/Toolbar) ainsi que les grayware (programmes non sollicités).

Pourquoi de bonnes résolutions ne suffisent pas à se protéger en 2015 ?

Face aux cyber-menaces, les entreprises doivent s’ouvrir à de nouvelles approches en termes de cyber-sécurité.

Le paysage des cyber-menaces est en évolution permanente. Les attaques ciblées se multiplient tandis que les modes opératoires deviennent de plus en plus complexes et uniques, rendant ces menaces extrêmement difficiles à identifier. Pour ces raisons, la cyber-sécurité est devenue, aujourd’hui, une problématique prioritaire pour la plupart des entreprises.

Dans ce contexte, il existe quelques recommandations qui permettent de limiter les risques de cyber-attaques. Il est par exemple conseillé de vérifier les antécédents des employés, de limiter l’accès des salariés aux données par lesquelles ils sont concernés dans le cadre de leurs fonctions, de s’assurer du cryptage des données confidentielles, etc. Cependant, bien qu’ils méritent d’être pris au sérieux, ces prérequis de base ne sont pas suffisants pour faire face à la réalité des menaces actuelles les plus sophistiquées.

En effet, aujourd’hui, nous ne pouvons plus considérer, uniquement, les menaces externes. Dans un contexte où l’information est de plus en plus difficile à canaliser, notamment à cause de la pluralité des lieux et des supports d’utilisation, la menace interne est plus que jamais présente, et concerne chaque organisation.

D’un point de vue technologique, une société baptisée Darktrace a connu d’importantes mutations au court des dix dernières années. Le modèle traditionnel, que nous pourrions qualifier d’ancestral, consistait à construire un mur autour du réseau de l’entreprise afin de se protéger d’éventuelles menaces provenant de l’extérieur. Cette approche nécessitait une connaissance parfaite de son réseau ainsi que la capacité à délimiter ses frontières. Aussi, elle impliquait une confiance totale en tous les collaborateurs internes à l’entreprise, et une méfiance constante envers les acteurs externes. Cette vision un peu simpliste apparaît clairement obsolète dans la société contemporaine. Ainsi, pour aider les entreprises à anticiper les cyber-attaques, Darktrace a développé une nouvelle approche. Celle-ci prend comme point d’ancrage l’acceptation de la présence de menaces, sur tous les systèmes d’information.

En effet, étant donné que le risque zéro n’existe pas, et que la réalité des entreprises nous démontre, chaque jour, qu’il est de plus en plus difficile de délimiter les frontières du réseau, il n’est pas pertinent de faire la distinction entre l’interne et l’externe. C’est pourquoi, Darktrace a développé une nouvelle approche appelée « Système Immunitaire pour Entreprises ». Basée sur des avancées académiques fondamentales, elle a pour vocation de se prémunir contre les menaces les plus sophistiquées, qu’elles émanent de l’interne ou de l’externe.

La technologie repose sur l’analyse et l’apprentissage automatisé de l’environnement de l’organisation. Concrètement, il s’agit d’observer les comportements de chaque utilisateur, de chaque machine et de la structure dans sa globalité, afin d’identifier un modèle de comportement normal. La connaissance de ce modèle de référence permet, par déduction, d’identifier les activités « anormales », pouvant révéler d’éventuelles menaces.

Cette solution repose, d’une part sur une technologie auto-apprenante et, d’autre part, sur des mathématiques probabilistes bayésiennes développées à l’université de Cambridge. La combinaison de ces intelligences permet une évolution constante du modèle « de référence », en fonction de l’activité de chaque utilisateur, de chaque machine dans le réseau, et des mutations au sein de l’organisation.

Cette vision de l’activité réseau de l’entreprise, en temps réel, ne permet pas d’éliminer les cyber-menaces, elle a pour vocation de les identifier, afin d’être à même de prendre des mesures correctives avant qu’il ne soit trop tard. Le risque zéro n’existe pas, la menace est là, partout au sein de notre réseau, et elle est impossible à éradiquer. La vraie force est la capacité à l’identifier afin d’anticiper d’éventuelles attaques.

Attaques à l’encontre des comptes sociaux

Après Le Monde en Janvier, CNN, Forbes et une vingtaine d’importants média en 2014, c’est au tour de Newsweek de voir son compte Twitter piraté pendant quelques heures par des pirates se réclamant du groupe Etat islamique (EI).

Comme nous le disions déjà lors de l’attaque subie par Le Monde, les comptes de réseaux sociaux tels que Twitter sont une cible de première importance pour les pirates. Si certaines entreprises ont mis en place des procédés et des moyens techniques pour protéger leur compte Twitter contre le hijacking, la plupart n’ont rien de cela et sont donc non seulement vulnérables au hijacking de leurs comptes de réseaux sociaux, mais sont aussi incapables de détecter ce hijacking de leurs propres comptes. Dans une récente étude auprès des entreprises du Fortune 100, les chercheurs de Proofpoint relevaient les points suivants :

· Il existe trois principaux types de menaces de réseaux sociaux parmi lesquels : le piratage de compte, les comptes non autorisés, et les menaces basées sur le contenu (ex : spam social, liens malveillants, etc.).
· En moyenne, deux comptes Facebook sur cinq (soit 40 %) semblant représenter une marque du classement Fortune 100 ne sont pas autorisés.
· En moyenne, un compte Twitter sur cinq (soit 20 %) semblant représenter une marque du classement Fortune 100 n’est pas autorisé.
· Les marques du classement Fortune 100 sont victimes d’au moins une intrusion sur leurs comptes de réseaux sociaux par jour ouvrable.
· Le volume de spams diffusés via les réseaux sociaux a été multiplié par sept depuis le milieu de l’année 2013, date de la publication du précédent rapport « State of Social Media Spam ».

Un compte compromis fournit aux pirates une plateforme idéale pour la distribution de spams, de liens malicieux, et autres contenus pouvant nuire à l’image de marque de l’entreprise touchée. Les comptes de réseaux sociaux des médias sont d’autant plus intéressants pour des personnes malintentionnées qu’ils bénéficient d’une forte audience et que leurs posts ont une large portée. Nous ne pourrions que trop recommander aux entreprises et aux médias de se prémunir de ce type d’attaque et de préparer des plans de réponses en cas de piratage (communication, personnes à alerter, processus de reprise en main des comptes, etc.). En effet, plus on est préparé et moins l’impact sera conséquent pour l’activité et l’image de l’entreprise.

Gemalto publie les résultats du Breach Level Index 2014

Les violations de données ont augmenté de 49 % en 2014 et atteignent 1 milliard de fichiers de données compromis, le vol d’identité étant la cible numéro 1 des cybercriminels.

Gemalto, spécialiste de solutions dédiées à la sécurité numérique, a publié les derniers résultats du Breach Level Index montrant qu’au cours de 2014 plus de 1 500 violations de données ont entraîné la vulnérabilité d’un milliard de fichiers de données dans le monde entier. Cela représente une augmentation de 49 % des violations de données et une augmentation de 78 % de vols ou de pertes de fichiers de données par rapport à 2013.

Outil de référence incontournable du secteur, mis au point par SafeNet et conservé par Gemalto suite à son acquisition de cette entreprise, le Breach Level Index est une base de données mondiale répertoriant au fur et à mesure les violations de données et fournissant aux professionnels de la sécurité une méthode d’évaluation de la sévérité des violations et de comparaison avec les autres violations mentionnées publiquement. Le BLI calcule la sévérité des violations des données en fonction de paramètres multiples sur la base d’informations divulguées à propos des violations.

D’après les données du BLI initial mis au point par SafeNet, la principale motivation des cybercriminels en 2014 est le vol d’identité qui représente 54 % des violations de données, plus que n’importe quelle autre catégorie de violation, y compris l’accès aux données financières. En outre, le vol d’identité représente un tiers des violations de données les plus sévères catégorisées par le BLI comme étant Catastrophiques (score BLI entre 9 et 10) ou Sévères (entre 7 et 8,9). Les violations de sécurité incluant des violations de la sécurité du périmètre, au cours desquelles des données totalement encodées ont été totalement ou partiellement compromises, sont passées de 1 à 4 %.

« De toute évidence, nous assistons à une évolution de la tactique des cybercriminels et le vol des identités sur le long terme est un objectif plus important que le vol immédiat d’un numéro de carte bancaire », explique Tsion Gonen, vice-président, responsable de la stratégie de protection de l’identité et des données chez Gemalto à DataSecurityBreach.fr. « Le vol d’identité peut entraîner l’ouverture de nouveaux comptes frauduleux, la création de fausses identités pour des entreprises criminelles ainsi qu’un grand nombre d’autres crimes sérieux. Étant donné que les violations des données sont de nature plus personnelle, nous prenons graduellement conscience que l’exposition au risque d’un individu quelconque est en train de s’aggraver. »

En plus de l’émergence des vols d’identité, la gravité des violations s’est accrue l’année dernière, les deux tiers des 50 violations les plus sévères, d’après un score BLI, s’étant produits au cours de 2014. En outre, le nombre de violations de données touchant plus de 100 millions de fichiers de données a doublé par rapport à 2013.

En matière de ventilation par secteur, les secteurs de la vente au détail et des services financiers ont connu en 2014 les tendances les plus marquées par rapport aux autres secteurs. Le commerce de détail a connu une légère hausse des violations de données par rapport à l’année dernière avec 11 % de toutes les violations en 2014. Cependant, en ce qui concerne le nombre de fichiers de données compromis, ce secteur représente 55 % des attaques au lieu de 29 % l’année dernière suite à une hausse du nombre d’attaques ciblant les systèmes de point de vente. Pour le secteur des services financiers, le nombre de violations de données est resté relativement stable en glissement annuel. Toutefois le nombre moyen de fichiers perdus par violation a décuplé en passant de 112 000 à 1,1 million.

« Non seulement le nombre de violations des données augmente, mais ces violations sont plus sévères », ajoute à DataSecurityBreach.fr M. Gonen. « Faire l’objet d’une violation ne consiste plus à savoir si cela va arriver mais quand cela va arriver. La prévention des violations et le suivi des menaces ne suffisent plus pour empêcher les cybercriminels de sévir. Les entreprises ont besoin d’adopter une approche des menaces numériques centrée sur les données, en commençant par de meilleures techniques d’identification et de contrôle d’accès telles que l’authentification à facteurs multiples et l’utilisation de l’encodage ainsi que la gestion des clés pour mieux protéger les données sensibles. De cette façon, si des données sont volées, elles ne sont d’aucune utilité pour les voleurs. »

Pour une synthèse complète des violations de données, par secteur, source, type et régions, téléchargez le rapport Breach Level Index 2014.

Externalisation et sécurité informatique

La tendance à l’externalisation porte désormais sur des fonctions complexes de sécurité selon une étude de Fortinet.

Alors que la sécurisation des entreprises face aux cyber-attaques gagne en complexité, une étude commanditée par Fortinet démontre que les décideurs informatiques, plutôt que de s’orienter vers une sécurisation réalisée en interne, privilégient plutôt les services de sécurité managés. À l’occasion d’une étude menée auprès de plus de 1 600 décideurs informatiques au sein de grandes entreprises, ces derniers révèlent un appétit croissant pour les services de sécurité managés : un quart d’entre eux déclare que l’externalisation partielle ou totale de leur sécurité informatique auprès de fournisseurs de services managés constitue l’initiative la plus importante pour faire face aux menaces de plus en plus complexes et nombreuses qui pèsent sur leur organisation.

Plus de 75% des décideurs estiment que les fonctions de pare-feu, de prévention d’intrusions et de protection de leur mail sont éligibles à l’externalisation. Ces fonctionnalités basiques, depuis longtemps considérées comme pouvant être déléguées à un partenaire externe de confiance, sont désormais rejointes par des fonctionnalités plus évoluées telles que l’authentification, les analyses en sandbox pour une protection de type ATP (Advanced Threat Protection), voire la protection contre les attaques DDoS. Aujourd’hui, les décideurs informatiques sont minoritaires à penser que les fonctions de sécurité les plus évoluées ne peuvent être externalisées auprès d’un MSSP (Managed Security Service Provider). Comment expliquer ce changement?

Neuf DSI interrogés sur 10 indiquent que les menaces actuelles, plus complexes et plus fréquentes, rendent leur mission de sécurité plus ardue qu’il y a 12 mois. Les attaques d’envergure et autres scandales de sécurité nationale, ont fait la une de nombreux médias dans le monde. Cette médiatisation a incité les directions générales à prendre davantage conscience des problématiques de sécurité informatique, avec comme conséquence, une implication plus forte de leur part dans cette discipline et une plus grande pression sur les décideurs informatiques.

Ainsi, selon ces mêmes décideurs, la pression des directions générales pour assurer la sécurité de leur entreprise a progressé de presque d’un tiers au cours des 12 derniers mois, rendant ainsi la sécurité primordiale et prioritaire par rapport aux nombreuses autres initiatives métier.

À cet état des lieux, s’ajoutent les exigences de sécuriser la mobilité des collaborateurs et de protéger le Big Data : on comprend mieux le poids qui pèse sur les professionnels informatiques, les incitant à réévaluer leurs objectifs pour atteindre cette résilience face aux cybermenaces particulièrement dynamiques.

90% des décideurs informatiques déclarent avoir été encouragés à étudier de nouveaux investissements en matière de sécurité et à repenser leur stratégie de sécurité, compte tenu des problématiques de confidentialité des données et des projets de sécurité autour du Big Data. Il n’est donc guère surprenant que cette migration vers les services de sécurité managés soit moins justifiée par des critères financiers et de ressources, et davantage par le besoin d’une infrastructure de sécurité exhaustive, performante et hautement disponible.

La gestion des cybermenaces complexes et en augmentation constitue la principale raison qui encourage l’externalisation, pour la moitié des personnes interrogées. Parmi les autres raisons citées, viennent, de manière hiérarchique, les défis liés à la confidentialité des données, un modèle économique plus adapté pour la sécurité, et la carence de compétences et de ressources adéquates en interne.

Alors que les avantages de l’externalisation des infrastructures et des applications sont compris depuis longtemps, la migration vers des services de sécurité  managés a souvent été freinée compte tenu des craintes liées à la délégation de cette fonction critique. Cette inquiétude est surtout palpable au sein des grandes entreprises. Néanmoins, l’attitude des décideurs IT est en train d’évoluer, face à la réalité de devoir lutter contre des menaces toujours plus complexes et fréquentes.

Lorsque nous les avons interrogés sur leurs habitudes personnelles en matière sécurité, 56% des répondants s’estiment prêts à confier leurs propres données personnelles à un fournisseur de services qui externalise la sécurité informatique. Cet essor des offres “as-a-Service “ dans nos vies personnelles incite sans doute les décideurs informatiques à se sentir plus en confiance face à l’adoption des services cloud. Ils reconnaissent ainsi, qu’avec une stratégie d’externalisation pertinente et une prise de décision éclairée, la sécurité informatique peut également s’inscrire dans  un tel modèle.

Bien sûr, l’idée de confier la sécurité informatique, et notamment les fonctionnalités complexes, à un prestataire externe, nécessite un haut niveau de confiance et d’assurance. Pour les décideurs informatiques interrogés, c’est la réputation d’un MSSP sur le marché des grandes entreprises qui compte le plus dans la décision de le retenir. Au-delà de cette réputation, facteur décisionnel le plus important, d’autres critères sont pris en compte dans le choix d’un fournisseur : le panel de services offerts, suivi de l’envergure mondiale du fournisseur, et enfin les accords de niveau de services proposés.

Alors que les menaces ont continué à évoluer au cours des 12 derniers mois, il n’est guère surprenant que les entreprises de toutes tailles se penchent de plus en plus sur le modèle MSSP pour des solutions de sécurité économiques contre les menaces et peut-être le plus important pour une maîtrise des risques en 24/7. Mais cette externalisation est également encouragées par d’autres besoins, parmi lesquels la volonté d’assurer la conformité réglementaire, une prise de conscience plus forte des dirigeants d’entreprise face aux risques informatiques, la prolifération des menaces APT (Advanced Persistant Threats), le besoin d’identifier les collaborateurs experts en sécurité et la nécessité d’une veille mondiale sur les menaces. Avec une large majorité des décideurs informatiques qui, dans notre enquête, déclare constater davantage de pression sur eux et une complexité croissante de leur métier, l’essor des services de sécurité managés devient une tendance clairement orientée à la hausse et qu’il va falloir suivre de près. (Par Christophe Auberger, Directeur Technique France chez Fortinet)

[1] 2014 Fortinet Global Security Census Report.

Le site du gouvernement hollandais HS durant 10 heures

Le site du gouvernement hollandais a été victime d’une attaque DDoS assez massive ayant entrainée une perte de service durant presque 10 heures. Les techniques utilisées sont des techniques de nouvelle génération. Les différentes équipes sécurité ainsi que les différents partenaires sécurité du gouvernement hollandais ont eu du mal à contenir cette attaque DDoS d’un nouveau genre. Il a fallu que toutes ces équipes analysent plus finement l’attaque pour la contenir le mieux possible.

Le simple volume de bande passante pouvant être exploité par une attaque est bien sûr problématique. Avec une consommation qui tutoie fréquemment les centaines de gigabits par seconde grâce à la combinaison dévastatrice des attaques par amplification et par réflexion, de nombreuses entreprises visées par une agression DDoS réalisent que leur connectivité à Internet représente un sérieux handicap face à ces menaces. Alors que des technologies émergentes telles que les architectures définies par logiciel (SDN) ou les réseaux virtuels permettent de répondre immédiatement à des besoins de capacité supplémentaire pour les services liés au réseau, il n’en reste pas moins que si la connectivité est compromise, l’ajout de capacité additionnelle au-delà du périmètre de l’entreprise a peu de chances d’être d’une quelconque utilité. En d’autres termes, si un hacker peut injecter des informations malveillantes en quantité suffisante pour saturer complètement votre connectivité Internet, une solution sur site ne sera à elle seule d’aucun secours. C’est pourquoi nombre d’analystes de renom recommandent la mise en œuvre d’une approche hybride pour affronter ces attaques DDoS.

L’approche DDoS hybride
Une approche hybride associe un service de détection et d’atténuation des attaques DDoS hors site (déployées sur le Cloud) à un ensemble de protections sur site. En permettant aux entreprises de tirer parti de la large bande passante disponible à proximité de la dorsale Internet — où résident la plupart des lanceurs d’attaques DDoS sur le Cloud lorsque des attaques « sur-souscrivent » leur propre connectivité tout en maintenant un haut niveau de sécurité sur site pour contrer la plupart des attaques volumétriques —, une telle approche est également adaptée aux attaques DDoS plus insidieuses, qui sont amorcées au niveau de la couche applicative.

Des solutions hybrides apportent la résilience et l’envergure des solutions basées sur le Cloud avec, en plus, la granularité et les fonctionnalités opérationnelles en permanence qui caractérisent les solutions déployées sur site. Plus important, une architecture DDoS hybride bien intégrée permet aux entreprises de faire face de manière plus efficace et plus rentable à des menaces qui se produisent rarement ; mais sont beaucoup plus dangereuses.

De plus, ces attaques sont rendues plus dangereuses par la façon dont les entreprises réagissent (naturellement) face à une attaque DDoS. Il est relativement courant qu’une entreprise qui se trouve sous le feu d’une agression concentre ses efforts sur la prévention des interruptions de service. Étant donné que les services de sécurité reposant sur de coûteuses ressources informatiques affichent rapidement leurs limites face au volume du trafic, la réaction consiste souvent à les fermer purement et simplement. Cela signifie que les systèmes de protection des identités (IPS), les pare-feu applicatifs et les systèmes de détection anti-fraude — entre autres — sont éliminés du chemin critique. Le trafic DDoS qui emprunte le réseau peut, dans une large mesure, être détecté et rejeté mais soudain, les attaques lancées au niveau de la couche applicative qui sont cachées dans les attaques volumétriques ont toute latitude pour « revenir » au niveau des applications. Fondamentalement, les défenses de la couche applicative sont traitées comme du lest dont on se débarrasse pour maintenir un bateau, c’est à dire le réseau, à flot.

Une approche hybride peut tirer parti de la capacité supplémentaire disponible sur le Cloud pour que les entreprises ne soient pas submergées par le volume excessif généré par certaines attaques, tout en leur permettant de se protéger contre des agressions plus fréquentes, mais plus faciles à maîtriser. Il est sans nul doute difficile de mettre en œuvre une solution anti-DDoS exclusivement déployée sur le Cloud si elle est utilisée pour contrer les attaques DDoS une par une, mais le jeu en vaut la chandelle en cas d’opération de grande envergure.

Une approche hybride constitue à n’en pas douter la meilleure approche architecturale dont disposent actuellement les entreprises pour limiter de manière rentable et efficace les risques associés aux attaques DDoS au sens large : une solution intégrée qui associe les outils déployés sur site et sur le Cloud représente la clé d’un processus d’intégration parfaitement transparent.

Equation Group : l’ancêtre du cyber espionnage ?

Depuis plusieurs années, l’équipe GReAT (Global Research & Analysis Team) suivrait étroitement plus de 60 menaces avancées responsables de différentes cyber attaques à travers le monde. Elle a ainsi fait des observations de toutes sortes, les attaques gagnant en complexité à mesure qu’un nombre croissant de pays se sont impliqués et efforcés de se doter des outils les plus évolués. Cependant, ce n’est qu’aujourd’hui que les experts de  peuvent confirmer la découverte d’une menace dépassant tout ce qui était connu jusque-là en termes de complexité et de sophistication techniques. Le groupe à l’origine de cette menace, dénommé « Equation Group », est actif depuis près de 20 ans.

Le groupe se singularise par pratiquement chaque aspect de ses activités : il utilise des outils très complexes et coûteux à développer pour infecter ses victimes, récupérer des données et masquer ses actions d’une façon extrêmement professionnelle, ainsi que des techniques classiques d’espionnage pour diffuser ses codes malveillants. Pour infecter ses victimes, le groupe emploie un puissant arsenal d’« implants » (Troyen), notamment les suivants : Equation Laser, Equation Drug, Double Fantasy, Triple Fantasy, Fanny et Gray Fish. L’existence d’autres implants ne paraît faire aucun doute.

L’équipe GReAT a pu récupérer deux modules servant à reprogrammer le firmware du disque dur de plus d’une douzaine de marques répandues. Il s’agit peut-être de l’outil le plus puissant dans l’arsenal d’Equation Group et du premier malware connu capable d’infecter les disques durs. En reprogrammant le firmware du disque dur (c’est-à-dire en réécrivant le système d’exploitation du disque comme nous vous l’expliquons plus haut), le groupe atteint deux objectifs :

1.       Un niveau extrême de persistance permettant au malware de résister à un reformatage du disque et une réinstallation du système d’exploitation. Dès lors que le malware s’est introduit dans le firmware, il est à même de se régénérer à l’infini. Il peut par exemple empêcher l’effacement d’un certain secteur du disque ou bien le remplacer par un code malveillant à l’amorçage du système. « Un autre danger tient au fait qu’une fois le disque dur infecté par ce code malveillant, il devient impossible d’analyser son firmware. En termes simples, les disques durs comportent pour la plupart des fonctions permettant d’écrire dans le firmware matériel mais aucune pour vérifier l’écriture, de sorte que nous sommes pratiquement aveugles et incapables de détecter les disques durs infectés par ce malware », avertit Costin Raiu, Directeur de l’équipe GReAT. A noter que l’attaque de disque dur n’est pas une nouveauté comme l’annonce Kaspersky. Snowden en avait déjà fait la preuve via des documents volés à ses anciens employeurs, la NSA.

2.       La capacité de créer une zone invisible et persistante à l’intérieur du disque dur. Celle-ci sert à enregistrer des informations qui pourront être exfiltrées ultérieurement par les auteurs de l’attaque. En outre, dans certains cas, elle peut aussi aider le groupe à percer le cryptage : « Etant donné que l’implant GrayFish est actif dès le début de l’amorçage du système, il permet de capturer la clé de cryptage et de l’enregistrer dans la zone cachée », explique Costin Raiu.

Capacité de récupérer des données sur des réseaux isolés
Parmi toutes les attaques lancées par Equation Group, le ver Fanny se démarque. Il a pour but principal de cartographier les réseaux isolés, c’est-à-dire de déterminer la topologie d’un réseau inaccessible par Internet et d’y exécuter des commandes. Pour ce faire, il utilise un mécanisme unique de commande et contrôle (C&C) sur une clé USB, permettant aux auteurs de l’attaque de faire entrer et sortir des données sur les réseaux isolés.

En particulier, une clé USB infectée avec une zone de stockage cachée a été employée pour recueillir des informations système de base sur un ordinateur non connecté à Internet et les transmettre à un serveur C&C dès que la clé est insérée dans une autre machine infectée par Fanny et disposant d’une connexion Internet. Pour exécuter des commandes sur un réseau isolé, il suffit de les enregistrer dans la zone cachée de la clé. Lorsque cette dernière est introduite dans un ordinateur du réseau, Fanny reconnaît les commandes et les exécute.

Méthodes classiques d’espionnage pour la diffusion des malwares
Les auteurs des attaques ont utilisé des méthodes universelles pour infecter les cibles, que ce soit via le Web ou dans le monde physique. A cette fin, ils ont intercepté des produits physiques pour leur substituer des versions contaminées par des chevaux de Troie. Cette technique a été employée, par exemple, pour cibler les participants d’une conférence scientifique à Houston (Texas) : à leur retour chez eux, certains des participants ont reçu un compte rendu de la conférence sur un CD-ROM qui a ensuite servi à installer l’implant DoubleFantasy sur la machine cible. La méthode exacte de falsification des CD reste inconnue.

Il existe de solides indices d’interactions d’Equation Group avec d’autres groupes puissants, tels que les opérateurs des campagnes Stuxnet et Flame, généralement en position de supériorité. Equation Group a ainsi eu accès à des failles « zero day » avant qu’elles ne soient exploitées par Stuxnet et Flame. A un moment donné, il a également partagé des exploitations de vulnérabilités avec d’autres. Par exemple, en 2008, Fanny a utilisé deux failles « zero day » qui ont été par la suite exploitées dans Stuxnet en juin 2009 et mars 2010. Pour l’une d’elles, Stuxnet reprenait en fait un module Flame exploitant la même vulnérabilité et passé directement d’une plate-forme à l’autre.

Equation Group utilise une vaste infrastructure C&C qui comprend plus de 300 domaines et 100 serveurs. Les serveurs sont hébergés dans de nombreux pays (Etats-Unis, Royaume-Uni, Italie, Allemagne, Pays-Bas, Panama, Costa Rica, Malaisie, Colombie et République tchèque, notamment). Kaspersky surveillerait  actuellement plus d’une vingtaine de serveurs C&C (autant dire que les pirates derrières ces centres de commande n’ont plus qu’à changer d’espace, ndlr). Depuis 2001, Equation Group aurait infecté des milliers voire des dizaines de milliers de victimes dans plus d’une trentaine de pays à travers le monde, appartenant aux secteurs ou milieux suivants : administrations et missions diplomatiques, télécommunications, aéronautique, énergie, recherche nucléaire, pétrole et gaz, défense, nanotechnologies, militants et érudits islamiques, médias, transports, établissements financiers ou encore développeurs de technologies de cryptage. Sept exploits utilisés par l’Equation Group dans ses malwares, dont au moins 4 comme « zero day » (ils ne sont donc plus inconnus, ndlr). En outre, des failles inconnues, peut-être « zero day », ont été exploitées contre Firefox 17, tout comme dans le navigateur Tor.

Pendant la phase d’infection, le groupe a la capacité d’exploiter dix vulnérabilités en chaîne. Cependant, les experts n’en ont constaté pas plus de 3 à la suite : si la première échoue, une deuxième est essayée, puis une troisième. En cas de triple échec, le système n’est pas infecté. Ce qui est assez étonnant car ZATAZ.COM a pu constater des « HQ » malveillants exploitant l’intégralité des failles, exploits disponibles au moment de l’attaque lancée par ce type d’outil.

Hack la misère !

ATD Quart Monde, Simplon.co et Spintank proposent aux blogueurs, dessinateurs, graphistes, développeurs, militants associatifs ou toute personne que le sujet intéresserait de hacker la misère le samedi 7 mars.

Une journée pour inventer les nouvelles formes du combat contre la misère. Une journée pour trouver des moyens ludiques, inventifs, attirants de démonter les idées fausses sur les pauvres et la pauvreté. Un seul mot d’ordre : « Laissez courir votre imagination. Parce que combattre les préjugés, c’est déjà combattre la pauvreté. »

ATD Quart Monde a pour but d’éradiquer la misère, en permettant à tout le monde d’accéder aux droits fondamentaux : soins, logement, emploi, etc. Pour ça, nous nous battons depuis plus de 50 ans au côté des personnes très pauvres. Avec quelques belles prouesses à notre actif : création du Revenu minimum d’insertion (ancêtre du RSA), de la Couverture Maladie Universelle (CMU) ou plus récemment du droit au logement opposable.

Les 50 participants répartis en 8 équipes de 5 ou 6 personnes pourront s’appuyer sur le livre « En finir avec les idées fausses sur les pauvres et la pauvreté » pour concevoir et développer des projets en travaillant sur le code, le graphisme, le marketing et la communication.

Des professionnels reconnus seront présents pour soutenir les projets initiés : Jean-Christophe Sarrot, auteur du livre En finir avec les idées fausses sur les pauvres et la pauvreté, Nicolas Vanbremeersch, fondateur et président de Spintank, Erwan Kezzar, cofondateur de Simplon.co, Eric Baille, Directeur associé d’Adésias, Benoît Bedrossian a.k.a Beuh, artiste illustrateur, Benjamin Mis, directeur artistique et peintre. Venez mêler vos compétences contre la misère.

Le Samedi 7 mars 2015, de 9h à 17h, 55 Rue de Vincennes – 93100 Montreuil.

Leçon de sécurité sur Internet

De quoi une entreprise a-t-elle besoin pour instaurer la confiance des utilisateurs ? Réalisée fin 2014 auprès d’un panel de 1000 utilisateurs, une étude menée par GlobalSign met en évidence quelques règles à appliquer pour aider les entreprises à rassurer les internautes quant à l’utilisation d’internet

Il n’est plus possible d’ignorer qu’aujourd’hui très peu de personnes peuvent  vivre sans Internet. Accéder à ses comptes et faire du shopping en ligne, lire l’actualité ou ses e-mails, rester en contacts avec ses amis sur les réseaux sociaux, faire des recherches, etc. : la liste de ce que vous pouvez ou êtes obligés de faire sur Internet est longue. Cependant, seuls 19,4 % des Français pensent que leurs données sont suffisamment protégées sur le Web.

Les internautes vous le confirmeront, notamment quand des informations privées et hautement confidentielles sont en jeu. Ils admettent qu’ils redoutent, avant tout, l’usurpation d’identité en ligne.

D’après notre enquête, presque tous les visiteurs d’un site web vérifient son niveau de sécurité au moins une fois lorsqu’ils commandent en ligne. 85 % des personnes interrogées ont même répondu qu’elles ne poursuivraient pas leurs achats si elles n’étaient pas complètement persuadées que le site est suffisamment sécurisé.

Ces réponses montrent à quel point les précautions de sécurité sont importantes sur un site web. Cependant que recherchent vraiment les visiteurs ?

Le top 5 des signes qui instaurent la confiance CHEZ Les visiteurs d’un site web

N° 5 : avis et notes d’autres consommateurs
En cas de doute, la moitié des utilisateurs interrogés demanderaient à des connaissances, des proches, des amis ou d’autres consommateurs leur avis sur un site web, que ce soit à l’oral ou à l’écrit. Un client satisfait peut en amener beaucoup d’autres. En revanche, un client mécontent peut causer d’importants dégâts.

Conclusion : il est toujours recommandé d’obtenir des témoignages de clients satisfaits et des avis positifs sur Internet. Cependant, cela ne garantit en rien la sécurité d’un site.

N° 4 : sceaux de site et marques de confiance
Les sceaux et les marques de confiance renforcent la fiabilité d’un site web car ils prouvent que celui-ci a mérité ces symboles et a été approuvé par un partenaire externe. Cependant, les sceaux de site ont des significations différentes : ils peuvent afficher l’appartenance à un groupe selon des critères de sécurité spécifiques ou prouver le niveau de chiffrement SSL utilisé sur le site.

Conclusion : les sceaux et les marques de confiance sont de bons indicateurs qu’un site est sécurisé car ils ne sont distribués que si certains critères de sécurité sont respectés. Cependant, ces critères peuvent être très différents d’un sceau à un autre.

N° 3 : la réputation du site
Il semble que de nombreuses personnes fassent automatiquement confiance aux sites très populaires. Elles partent du principe que pour être si populaires, ces entreprises se doivent de garantir certains niveaux de sécurité. Les sites web en question sont sans aucun doute les leaders du secteur, tels qu’eBay, Amazon, Facebook, etc.

Conclusion : la plupart des sites les plus populaires intègrent des mécanismes de sécurité appropriés pour protéger leurs clients. Mais quels critères les consommateurs utilisent-ils pour estimer qu’un site est « populaire et donc fiable » ? Sans parler du fait que ceci ne garantit en rien la sécurité du site ! Il existe des solutions bien plus efficaces pour garantir aux visiteurs d’un site web que celui-ci est sécurisé.

N° 2 : HTTPS
Le protocole « HTTPS » est le meilleur indicateur qu’un site web est sécurisé. Et la bonne nouvelle, c’est qu’il a été désigné comme l’un des critères de confiance les plus importants par la majorité des personnes interrogées.

Conclusion : HTTPS est la meilleure technique à utiliser.

Mais en quoi consiste concrètement le protocole HTTPS ?
HTTPS est l’acronyme de Hypertext Transfer Protocol Secure (« protocole de transfert hypertexte sécurisé »). Il prouve que les données transmises entre un client et un serveur sont chiffrées et sécurisées. Il est nécessaire d’avoir un certificat numérique pour activer le protocole HTTPS. Il existe trois niveaux de certificats SSL : validation de domaine, validation de l’organisation et validation étendue.

N° 1 : le cadenas
Le cadenas est presque aussi important que le protocole HTTPS car il représente visuellement ce que le protocole effectue techniquement, et c’est pourquoi il constitue également un signe de confiance très important. L’utilisateur d’un site peut lire davantage d’informations sur le certificat en cliquant sur le cadenas qui se trouve dans la barre d’adresse, à côte de « HTTPS », telles que le niveau de confiance garanti, le niveau de chiffrement utilisé, le certificat racine, la période de validité et les informations de l’entreprise qui ont été vérifiées.

De plus, un certificat SSL à validation étendue (EV) active la barre d’adresse verte, ajoutant ainsi un niveau de reconnaissance visuelle supplémentaire.

Le nom de l’entreprise qui s’affiche dans la barre d’adresse indique également qu’un certificat EV SSL est utilisé et garantit que les paramètres de sécurité les plus élevés ont été appliqués. Les consommateurs font également plus confiance aux sites lorsqu’ils connaissent l’identité de leur propriétaire qui est indiqué dans le certificat.

La question cruciale est celle-ci : Internet est-il fiable tout court ?
A cette question, près de 40 % des personnes interrogées ont répondu qu’Internet était fiable si l’on sait ce que l’on cherche. Les personnes interrogées ont donc une très bonne idée de la situation actuelle. Internet est sans danger si l’on sait reconnaître les signes de sécurité.

5 tendances clés de la cybersécurité pour 2015

Cinq grandes tendances qui auront un impact majeur sur les entreprises au sein de l’économie des applications (nouveau modèle économique où les applications deviennent la « vitrine » des marques et où l’identité et les accès deviennent le nouveau périmètre des organisations).

Dans ce contexte les professionnels de la sécurité seront confrontés à une double-équation : faire face aux cyber-risques dont l’actualité s’est déjà largement fait l’écho en 2014 et répondre aux enjeux de l’économie des applications, en facilitant le déploiement de services innovants (Cloud, Mobile, Social, Big Data) via des canaux multiples (laptop, smartphone, tablette, kiosques, centres d’appels, …).

Mostafa Amokhtari, Directeur Technique de CA Technologies France, explique à datasecuritybreach.fr que : « Nous savons que la résolution de cette double équation réside à la fois dans la gestion de l’identité numérique, nouveau périmètre des organisations pour authentifier les utilisateurs ; et la gestion des accès pour adapter et personnaliser les services déployés aux utilisateurs. C’est tout l’enjeu auquel ces professionnels de la sécurité seront confrontés en 2015 ».

Prédictions pour la gestion des identités et des accès en 2015

1. Une authentification universelle à portée de main : l’authentification multi-facteurs, les cartes à puce, la signature électronique, la biométrie et les nouveaux modes de paiement électronique vont stimuler la demande de nouvelles solutions d’authentification plus simples et adaptées au contexte de l’utilisateur. Les entreprises chercheront à implémenter un système d’authentification sans mot de passe et sans contact, où les terminaux mobiles (smartphone, tablette, objets connectés, etc.) seront utilisés comme moyen d’authentification universelle.

2.  Un identifiant numérique unique : l’économie des applications et l’utilisation croissante d’applications mobiles nécessitent un mode d’accès centralisé aux identités et aux droits d’accès. Les entreprises devront établir un identifiant numérique unique qui sera utilisé pour authentifier les utilisateurs, simplifier le développement, le déploiement et l’adoption d’applications tout en favorisant l’innovation. Cet identifiant unique couvrira toutes les applications, via tous les canaux, et sera facilement accessible via des API de gestion des identités.

3. De la gestion des identités vers la sécurité d’accès aux identités : un changement d’orientation va se produire sur le marché de la gestion des identités, en raison des cyber-menaces qui ont défrayé la chronique en 2014. L’accent ne sera plus mis sur l’administration de base des identités, mais sur leur sécurité. La majorité des piratages perpétrés en 2014 était liée à l’usurpation d’identités d’utilisateurs internes exposant les entreprises au vol de données et à l’utilisation malveillante d’applications. La protection des entreprises contre l’usurpation d’identité exigera de nouveaux systèmes de protection à la fois intelligents, contextuels et vérifiables.

4. La mobilité et l’Internet des objets entraîneront l’émergence d’ « architectures orientées API » : la croissance exponentielle des applications mobiles et de l’Internet des objets entraîneront une migration vers des architectures orientées API plus légères, afin de faciliter les connexions au sein des écosystèmes numériques. Ces architectures seront mieux à même de prendre en charge le large éventail d’utilisateurs ayant besoin d’accéder à des applications et des données sur site ou dans le Cloud et via divers types de terminaux. C’est en fait l’architecture orientée API qui apportera l’agilité et la flexibilité nécessaires pour réussir dans l’économie des applications.

5. La direction aux commandes de la stratégie de sécurité interne : la direction sera de plus en plus impactée par les actions de piratage portant atteinte à l’image de marque de l’entreprise. En conséquence, elle s’impliquera davantage dans la stratégie de sécurité de l’entreprise et la gouvernance de la sécurité. La sécurité ne sera plus un « problème informatique », mais un « problème stratégique ». Les inquiétudes relatives aux attaques de type DoB (Denial of Business) se traduiront pas une surveillance accrue des instances de direction. (CA Technologies)

Les 12 pays émettant le plus de spams

Comme chaque trimestre, Sophos mesure le volume de spam envoyé dans le monde et publie le résultat des douze pays ayant émis le plus de spam. La Chine et les USA toujours en tête.

Ce dernier trimestre 2014 a été marqué par la poussée du spam issu de Chine, qui détrône les États-Unis de la première position qu’elle détenait jusqu’alors. La France n’apparaît pas dans ce tableau, car elle n’occupe que la quatorzième place avec 1,6% du spam émis au niveau mondial.

Ceci est une bonne nouvelle car ce classement ne reflète pas tant l’activité des créateurs de spam dans le pays, que la taille, l’infrastructure réseaux et surtout l’état de sécurité de son parc informatique. En effet, les créateurs de spam agissent très largement par l’intermédiaire de botnets, réseaux de systèmes piratés sous leur contrôle, qui relaient leur spam.

Les grands pays ayant un parc informatique important et des infrastructures réseaux développées occupent donc naturellement de ce fait des places élevées. Le seul moyen pour eux de descendre dans le classement est alors d’améliorer la sécurité de leur environnement. Mais ça, c’est une autre histoire !

La sécurité informatique : un enjeu méconnu et sous-estimé – Partie II

Avec l’actualité de ce début 2015, la sécurité informatique devient un sujet dont beaucoup de monde parle. Cependant, l’immense majorité des entreprises ne connaissent pas l’étendue des risques liés à la sécurité de leur site. Partie II : La sécurité informatique : un enjeu méconnu et sous-estimé.

  • Les boutiques fantôme

Enfin, certains pirates créent pour leur usage personnel, sur un site de e-commerce piraté, une « boutique fantôme ». Ils créent en réalité une nouvelle page, invisible pour les visiteurs normaux et pour l’entreprise, où ils installent leur boutique, en général de produits illicites ou obtenus illicitement. Ainsi, seuls les « connaisseurs » ont accès à cette boutique cachée, via l’URL qu’ils tapent directement. Ici également, le but est lucratif.

Dans tous les cas, le possesseur du site piraté est légalement responsable, même s’il n’est pas au courant de ce qui se trame dans son dos. C’est aussi très mauvais pour son image. Pour faire une analogie, c’est comme si un gérant découvrait, dans la cave de son restaurant de prestige, un réseau de prostitution. Même si le restaurant ignorait que sa cave était utilisée ainsi et que les organisateurs avaient fait forger une clé, il serait légalement responsable et son image en pâtirait.

Dans une moindre mesure, l’utilisation des ressources d’un site par un pirate peut également faire ralentir le site en question, qui aura moins de ressources à disposition pour satisfaire ses visiteurs légitimes. Cela peut avoir des conséquences très importantes : une perte de crédibilité pour un site institutionnel, une perte éventuelle de clients pour les industriels, une perte de revenus potentiels pour les e-Commerçants (57% des acheteurs en ligne abandonnent un site sur lequel ils ont l’intention d’effectuer un achat si la page met plus de 3 secondes à charger).

  • Attaque de données et confidentialité
    • Attaque sur les utilisateurs du site

Une fois qu’un pirate a pris possession d’un site, il peut modifier son code source. Il a donc notamment la possibilité de rajouter dans ce code source une « commande » qui cause le téléchargement d’un malware, ou virus, sur les appareils des visiteurs du site (ordinateur, tablette, smartphone…). Voir le cas du journal Forbes et la modification d’un de ces widgets. Ce virus permettra au pirate de prendre le contrôle de ces appareils ou de récupérer leurs données. C’est un bon moyen pour le pirate d’augmenter facilement et rapidement son parc de machines.

Là encore, cela donne une très mauvaise image du site, qui va perdre énormément de visiteurs, d’autant plus si c’est l’un d’entre eux qui révèle l’attaque suite à l’utilisation frauduleuse de ses données. De plus, un moteur de recherche tel que Google identifiera le site comme malveillant et agira en conséquence sur son référencement. Le moteur de recherche va prévenir les visiteurs que le site est douteux, ou même complétement leur bloquer l’entrée au site si la connexion n’est pas sécurisée.

  • Ciblage des codes sources

Avant d’explorer le sujet de la récupération des bases de données, arrêtons-nous sur un autre type de vol, moins connu : le vol de code source. En effet, certains sites web contiennent des codes source sensibles ou d’excellente qualité, qu’ils ne souhaitent pas voir dévoilés ou utilisés par un tiers ; c’est en réalité un vol de leur expertise. Un pirate peut par exemple créer une copie du site pour l’utiliser à des fins malveillantes, simplement imiter sa mise en page… Il va utiliser un code de qualité sans payer au développeur du code tout le travail de création, qui peut avoir été très long. Même si ce vol n’est pas aussi grave que celui d’un ensemble de numéros de carte bleue, il reste important à noter.

  • Vol de bases de données

L’une des plus grandes peurs des entreprises, à raison, est le vol de leur base de données. Enormément d’informations peuvent être récupérées : nom, prénom, informations familiales, nom des enfants et du conjoint, âge, numéros de carte bancaire, de carte d’identité, de sécurité sociale, habitudes d’achats… C’est ce qu’a vécu la boutique français LBO. On entend régulièrement parler de ce type d’attaques, ce n’est que la dernière en date officiellement divulguée.

Il est par exemple tout à fait possible de déterminer, via un site de réservations, quand une famille part en vacances afin de pouvoir aller cambrioler sa maison au bon moment. Cela se fait beaucoup actuellement et ces informations s’achètent facilement auprès des pirates. En fait, en recoupant plusieurs sources, on peut facilement tout savoir sur n’importe qui.

De plus, si un utilisateur s’enregistre sur un site piraté via un compte de réseau social (Facebook, Twitter…), le pirate aura également accès au compte en question, sur lequel il pourra publier du contenu non approuvé.

Les pirates peuvent également usurper l’identité des personnes présentes sur la base de données. Ils peuvent par exemple envoyer des e-mails en leur nom, à leurs amis, afin de tenter d’infecter leurs machines et d’en prendre le contrôle. Il n’y a aucune limite à ce qu’un pirate en possession de ces informations peut faire.

Là encore, c’est l’image du site qui est très affectée, et au-delà l’entreprise. Selon les Echos, en France, une entreprise perd en moyenne 4,5% de ses clients lorsqu’il est découvert qu’un incident a touché l’intégralité de ces données.

  • Fraude au paiement

Quand un pirate contrôle une machine, il peut y déposer un programme qui regarde et enregistre tout ce qu’il se passe sur le site correspondant. Ce programme est invisible sans analyse poussée du code source ; il est donc tout à fait possible que l’un d’entre eux soit déjà présent sur votre site. Il a ainsi accès aux identifiants et codes de tous les clients se connectant (ce qui constitue également un vol de données).

Il peut aussi prendre une commission sur toutes les transactions, ou même rediriger certains paiements vers son compte plutôt que celui de l’e-commerçant ; c’est ici du vol pur et simple.

Il lui est également possible de faire du shoplifting : le pirate va utiliser une faille pour ne pas payer le prix demandé par le commerçant, mais un prix qu’il aura fixé lui-même. Il pourra donc payer 1 € un produit qui vaut en réalité 200€. La transaction ayant été complétée sans problème à cause de la faille, l’e-commerçant recevra une confirmation de paiement sans erreur et ne se rendra compte de l’arnaque que trop tard. Une faille de ce type concernant les paiements via Paypal sous la plateforme Magento a d’ailleurs été révélée en 2012. Cette faille a bien sûr été corrigée depuis.

Le but ici est très clair : l’argent. C’est le moyen le plus direct pour un pirate d’en gagner.

  • Intrusion

Il est possible d’aller encore plus loin et de ne pas se limiter aux actions touchant le site web. Un pirate peut facilement atteindre le serveur interne de votre entreprise via celui de votre site internet. C’est ce que l’on appelle les attaques par rebond.

En fait, le serveur interne (physique) est souvent relié au serveur hébergeant le site internet via un tunnel VPN. Il s’agit d’une connexion (physique ou virtuelle) transmettant des données chiffrées, permettant au site web d’accéder à des informations contenues dans le serveur interne (par exemple, la base de données clients). Les entreprises s’imaginent que le chiffrement de leurs données suffit à protéger leur Intranet, et que dans le pire des cas seul leur site internet sera piraté.

Mais par l’intermédiaire de nombreux rebonds, il est tout à fait possible d’arriver jusqu’au serveur interne.

Ce risque n’est absolument pas hypothétique. Par exemple, Target a subi en 2014 un vol de données, touchant environ 100 millions de clients via son fournisseur de climatisation. Ce prestataire avait en effet accès au serveur interne de Target pour pouvoir réguler la température des locaux ; il a été la porte d’entrée du pirate.

Il s’agit donc ici d’avoir accès à toutes les informations sur l’entreprise, ses clients, ses locaux, ses employés…

Cela peut même aller jusqu’à l’atteinte physique de l’entreprise : au-delà des données privées et sensibles contenues dans l’Intranet, un pirate peut, par exemple, obtenir le chiffrage des badges d’accès aux locaux et ainsi en créer d’autres, laisser les portes ouvertes, fermer l’accès à tous les badges déjà existants… Cela peut également se traduire par la prise de contrôle du réseau interne : mainmise sur le service téléphonique, accès à l’ensemble des dossiers de l’entreprise (données confidentielles, stratégiques, RH…)

Toutes ces attaques et, en général, le contrôle d’une machine correspondant à un site internet par un pirate peuvent causer la faillite d’une entreprise. C’est ce qui est arrivé à la société MtGox, plateforme d’échange de monnaie virtuelle Bitcoin, après qu’une attaque informatique a causé la disparition de 750 000 bitcoins de clients et 100 000 appartenant à la société. Elle a déposé le bilan en février 2014.

  1. Les solutions pour protéger votre entreprise

Nous espérons que cet article vous a fait comprendre que toutes les entreprises et tous les sites sont vulnérables aux attaques, et que la sécurité n’est plus un « bonus » à remettre à plus tard, mais bien une nécessité urgente.

Heureusement, il existe des solutions pour se prémunir efficacement contre ces attaques. Prenons l’exemple de CerberHost, une solution développée par NBS System. C’est un Cloud privé de très haute sécurité, composé de 8 couches de protection logicielles et humaines, dont le périmètre de sécurisation s’étend du site web au matériel physique, en passant par les bases de données, l’applicatif, le réseau… Il garantit la sécurité des sites à 99,9%, grâce à une amélioration continue permise par l’équipe R&D. En effet, ces solutions doivent toujours s’adapter pour intégrer les nouveaux types d’attaques, dans un contexte toujours en évolution.

L’objectif, avec ce type de solutions, est de protéger les sites contre tous les cas possibles via une sécurisation optimale et en rendant les attaques trop chère, pénibles ou complexes afin de décourager les pirates et les faire changer de cible. Il est important de mettre votre site entre les mains de personnes compétentes et surtout spécialisées en sécurité, pour le bien de votre entreprise comme celui de vos clients.

Partie I : La sécurité informatique : un enjeu méconnu et sous-estimé.

 

Les objets connectés : maison en danger

La société HP vient de sortir une étude sur le top 10 des produits de sécurité vendus pour sécuriser sa maison. Caméra de vidéosurveillance et autres détecteurs de mouvement sans fil loin d’être des fort Knox.

L’entreprise américaine explique que tous les produits testés contiennent des vulnérabilités. Dans le lot des problèmes : authentification faible et manque de chiffrement. Gros écueil, selon HP, la non utilisation de la double authentification alors que ces matériels permettent d’être administrés et consultés à distance, via Internet par exemple.

La seconde inquiétude, la collecte des données personnelles allant du nom, adresse, date de naissance du propriétaire du matériel, ou encore, dans certains cas, numéro de téléphone et données de carte bancaire. L’Internet of Things a encore du chemin à faire pour fusionner la sécurité informatique à la course effrénée du marketing et de l’expérience de l’utilisateur. Avoir la plus belle robe et le clic facile ne devraient pas être prioritaires à ce qui permet de protéger la robe et le doigt.

La sécurité informatique : un enjeu méconnu et sous-estimé

Avec l’actualité de ce début 2015, la sécurité informatique devient un sujet dont beaucoup de monde parle. Cependant, l’immense majorité des entreprises ne connaissent pas l’étendue des risques liés à la sécurité de leur site. (Par NBS System pour DataSecurityBreach.fr)

Elles ne savent pas, à proprement parler, ce qu’implique le terme de « piratage ». Beaucoup d’entre elles s’imaginent, à tort, être à l’abri car leur site n’est pas très connu, ou qu’il ne contient pas de données sensibles…

Mais ce qu’il faut bien comprendre, c’est que la sécurité concerne tout le monde et que les attaques n’arrivent pas qu’aux autres. Si certaines sont ciblées (par exemple celle de Sony en 2014), la majorité des pirates fonctionnent par pur opportunisme.

On peut faire l’analogie suivante : l’Internet est un gigantesque parking, où chaque site est une voiture. Les personnes mal intentionnées n’ont qu’à passer parmi elles et essayer d’ouvrir les portières pour en trouver une qui ne soit pas fermée afin de la voler. Peu d’entre eux vont utiliser des outils pour cibler une voiture en particulier ; ils n’ont pas besoin de connaissances techniques pour essayer d’ouvrir des portières. Ils voleront toutes les voitures ouvertes à leur disposition, quelle que soient leur marque ou leur prix.

Les pirates informatiques fonctionnent de la même manière. Ils vont passer en revue tous les sites web en espérant trouver une faille sur l’un d’eux pour investir le site.

  • Ils n’ont pas nécessairement besoin de compétences techniques.
  • Il existe de nombreux outils informatiques (légaux ou non) leur permettant de scanner la toile et de repérer très facilement des vulnérabilités.
  • Ils visent large pour être sûrs de toucher le plus de cibles possible.

C’est également pourquoi la taille ou la renommée du site importent peu ; s’il y a une faille sur votre site, il sera piraté un jour ou l’autre.

Il est important que les entreprises se rendent compte qu’on ne peut jamais garantir la sécurité de son site à 100% et encore moins la qualité de son code. En effet, même si le code est écrit par des professionnels très doués, ces derniers sont rarement experts en sécurité et restent, malgré tout, des humains : des êtres faillibles. Il faut donc rester humble ; il n’existe pas de code parfait et tous les développeurs sont voués à faire des erreurs. Par exemple, en 1996, la fusée Ariane a explosé en vol à cause d’une erreur de programmation, autrement dit une erreur de code. C’est la preuve que même l’ESA (Agence Spatiale Européenne), dont les membres sont très compétents et parmi les meilleurs mondiaux, n’est pas infaillible. Votre développeur peut-il se targuer d’avoir le même niveau de compétences ?

Aujourd’hui sur Internet il y a des millions, voire des milliards, de failles existantes et pas encore découvertes ; c’est une certitude ! L’une, voire plusieurs d’entre elles est peut-être sur votre site, ou bien sur l’un de ceux que vous consultez régulièrement… L’enjeu est donc de prendre conscience de cette situation, et de se protéger afin d’éviter les attaques qui, nous le rappelons, peuvent toucher tous les types de sites, et ont des répercussions importantes sur l’image de l’entreprise et ses bénéfices.

  1. Le piratage, comment ça marche ?

Il peut être très facile d’accéder aux données d’un site web via une faille. Or, accéder aux données, c’est accéder au serveur sur lequel est hébergé le site, c’est-à-dire la machine contenant toutes les informations et ressources utilisées pour le fonctionnement du site. Il existe de très nombreux moyens d’y arriver ; nous allons ici détailler l’un de ces moyens, très simple, appelé l’énumération d’identifiants.

Imaginons le site web « http://www.monsiteweb.com », site web d’une compagnie d’assurance. Pour pouvoir utiliser l’interface, le visiteur doit s’identifier et créer un compte, comprenant ses informations (telles que nom, prénom, adresse, etc…). La base de données lui administrera alors un identifiant : 12345678 par exemple.

Une fois identifié, si le visiteur souhaite modifier son adresse suite à un déménagement, il se rendra sur la page des paramètres de son compte. Dans de nombreux cas, peut-être le vôtre, le site affiche dans son URL l’identifiant du client :

Imaginons maintenant que le visiteur soit un pirate. Grâce à la présence de l’identifiant dans l’URL, il trouvera sur cette page uniquement les informations le concernant ; il comprend donc que pour les autres utilisateurs, le fonctionnement est identique. S’il modifie l’identifiant dans la barre d’adresse, en remplaçant le 8 à la fin par un 9 par exemple, et que le code source du site contient une faille et ne bloque pas sa requête, il aura accès aux informations correspondant au compte n°12345679.

Mais s’il a accès à ce compte, cela signifie qu’il a potentiellement accès à tous les autres comptes et donc à la base de données du site toute entière. Rien qu’avec la barre d’adresse, il est donc possible d’accéder à un serveur et de contourner sa sécurité. Cela peut être aussi simple que cela. Un adolescent aujourd’hui peut avoir les compétences suffisantes pour mettre en œuvre cette attaque ! De nombreux tutoriels existent même sur Youtube permettant à n’importe qui d’acquérir les connaissances de base pour mettre en place des attaques simples de ce genre.

Bien qu’il existe de nombreuses autres techniques plus complexes, celle décrite ci-dessus fait partie d’un grand nombre de méthodes triviales et à la portée de tous

Il est important de comprendre cela car une fois que le pirate a accès à la machine, il peut élever ses privilèges et obtenir autant de pouvoir que l’administrateur de celle-ci. C’est-à-dire qu’il pourra littéralement faire tout ce qu’il souhaite avec les informations et les ressources à sa disposition. Il existe plusieurs types d’attaques, chacune avec des objectifs et des impacts différents, mais aux conséquences toujours graves.

  1. Les différents types d’attaque
    • Défiguration d’un site web

C’est le type d’attaque le plus visible, même si c’est techniquement le moins dangereux. La défiguration ou défacement de site web (defacing en anglais) consiste à modifier une ou plusieurs pages d’un site, par exemple la page d’accueil, en la remplaçant par une image, du texte…

Ces attaques sont plutôt simples à réaliser et ne nécessitent pas de compétences techniques très développées. Les pirates utilisent simplement un outil scannant les sites un par un et repérant des vulnérabilités afin de les exploiter grossièrement.

En général, la page de remplacement affichée pendant l’attaque contient le nom du pirate et un message. En effet, par ces défigurations les pirates cherchent uniquement leur visibilité. Ils souhaitent faire passer un message en général politique, ou bien veulent de la reconnaissance. Plus de 20 000 sites, dans le cadre de l’opération OpFrance, se sont fait pirater de cette manière. L’opération a commencé le 18 janvier mais aujourd’hui encore, certains sites affectés sont toujours en maintenance. Si ces attaques ne sont pas dangereuses sur le long terme, elles ont un gros impact en termes d’image pour le site attaqué.
 

  • L’exploitation des ressources d’un site web

Les attaques que nous allons décrire dans ce point et les points suivants sont beaucoup plus dangereuses, notamment parce qu’elles ne sont pas facilement repérables par le site attaqué. Si vous subissez une attaque, dans 90% des cas vous en serez informé par un tiers (source : 2012 data breach investigations report, Verizon, 2012) ; ce sont soit les autorités, soit un client, partenaire ou prestataire qui aura été une victime indirecte de l’attaque subie. Cela cause en général une énorme chute de confiance en l’entreprise. C’est d’ailleurs une des raisons pour laquelle, comme montré sur la figure 1 le délai de découverte de plus de la moitié des attaques se compte en mois.

Dans le cas de l’exploitation des ressources d’un site web, tout est dans le titre. Le pirate, ayant gagné accès au serveur du site, va utiliser les ressources de la machine correspondante (processeur, mémoire, bande passante) pour son propre compte. Il pourra cependant rester dans l’anonymat et se prémunir des risques légaux, puisque c’est le site web piraté qui sera légalement responsable des actions effectuées avec ses ressources.

En l’occurrence, le pirate va souvent les revendre, pour plusieurs usages : l’envoi de SPAM, les DoS (attaque par déni de service, empêchant l’accès à un site), le déchiffrement de données et les boutiques fantôme.

  • L’envoi de SPAM

Il faut savoir que chaque machine possède une adresse IP qui lui est propre, et que l’on fait correspondre au(x) site(s) web hébergés dessus. Quand trop d’e-mails sont envoyés depuis une machine, celle-ci est « marquée » comme malveillante et les envois sont bloqués. En envoyant les courriers SPAM depuis l’adresse IP du/des sites piratés, l’envoi se fera sans blocage. Ainsi, utiliser l’IP d’une autre machine en achetant ses ressources est un moyen de contourner cela, jusqu’à ce que la/les machine(s) piratée(s) soit elle aussi considérée comme malveillante

Si cela vous arrive, vous ne pourrez plus envoyer aucun e-mail depuis votre nom de domaine ou votre adresse IP. Votre hébergeur aura également la possibilité de clôturer votre compte.

De plus, légalement, le spamming peut être puni de 5 ans d’emprisonnement et de 300 000 euros d’amende (Article 226-18-1 du Code Pénal).

  • Les DoS

Dans le cas des DoS, l’utilisation d’une machine infectée permet l’anonymat de la personne ayant commandé une attaque DoS vers une cible tierce, ou de multiplier la puissance de l’attaque en y ajoutant les ressources d’un ou plusieurs autres ordinateurs. Ici, le but est purement lucratif. Là encore, les sanctions légales sont importantes : selon l’article 323-2 du Code Pénal, « le fait d’entraver ou de fausser le fonctionnement d’un système de traitement automatisé de données est puni de 5 ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende ».

  • Le déchiffrement de données ou mots de passe

Il est également possible d’utiliser les ressources du serveur infecté comme puissance de calcul afin de deviner des mots de passe ou déchiffrer des données, via la méthode bruteforce. Il s’agit de faire tester à une machine toutes les combinaisons possibles jusqu’à tomber sur la bonne. Plus le nombre de machines utilisées augmente, plus les ressources sont importantes, et donc plus le temps de résolution sera court. Ici, le but est majoritairement la récupération de données, pour les utiliser ou les revendre (ce type d’attaque sera traité plus tard dans l’article).

Dans les trois cas cités, le but du pirate est de prendre le contrôle d’un maximum de machines pour monnayer ces ressources.

Partie II : La sécurité informatique : un enjeu méconnu et sous-estimé.

 

Faille de taille pour Internet Explorer 11

Une faille vise le navigateur de Microsoft, Internet Explorer 11. Un XSS qui permet d’injecter des cochonneries numériques lors de votre visite d’un site piégé.

Les Cross-sites scripting, le site zataz.com vous en parle malheureusement très souvent. Cette vulnérabilité, baptisée XSS, permet de modifier une page d’un site web lors de la visite de ce dernier via un url particulièrement formulé, d’injecter un code malveillant dans l’ordinateur d’un internaute et de nombreuses autres possibilités aussi malveillantes les unes que les autres.

Aujourd’hui, c’est au tour du navigateur de Microsoft, Internet Explorer 11, de souffrir du problème. Un pirate peut contourner le « same-origin » du navigateur. Bilan, comme l’explique sur SecList l’inventeur de la faille, David Leo, un pirate peut diffuser ce qu’il veut dans le navigateur d’un visiteur ainsi piégé. Une démonstration a été faite dans les pages du journal britannique Daily Mail. Microsoft a confirmé la faille.

Pour « corriger » ce problème, il suffit aux webmasteurs de modifier leurs pages web, et de passer l’en-tête X-Frame-Options avec la valeur ‘deny’ ou ‘same-origin’. Bilan, plus aucune possibilité de CSS. A noter que la firme de Redmond a été alertée en octobre 2014 et n’a toujours pas patché son navigateur.

État des lieux de la sécurité sur internet du 4ème trimestre 2014

Sale ambiance numérique pour le dernier trimestre de 2014. Akamai indique que le nombre d’attaques DDoS a pratiquement doublé en un an ; le trafic DDoS a diversifié ses sources à l’échelon mondial et que près de la moitié des attaques DDoS ont exploité plusieurs vecteurs.

Akamai Technologies, l’un des principaux fournisseurs de services de cloud, d’optimisation et de sécurisation de contenus en ligne et d’applications professionnelles, annonce la publication du rapport « Etat des lieux de la sécurité sur internet » du 4ème trimestre 2014 sur les attaques DDoS. Produit par le PLXsert (Prolexic Security Engineering and Research Team), aujourd’hui rattaché à Akamai, qui rassemble des experts des services et stratégies de protection contre les attaques DDoS et de sécurisation cloud, il livre une analyse trimestriel et un éclairage sur les cyber-menaces et attaques à l’échelle mondiale, y compris sur les attaques DDoS observées sur le réseau PLXrouted.

« Un nombre impressionnant d’attaques DDoS ont eu lieu au 4ème trimestre, près du double par rapport à ce que nous avions observé à la même période un an plus tôt », souligne à DataSecurityBreach.fr John Summers, vice president, Security Business Unit chez Akamai. « Le déni de service est une menace répandue qui vise de nombreuses entreprises. Le trafic d’attaques DDoS n’a pas été cantonné à un secteur donné, comme celui du divertissement qui a pu faire la une des medias en décembre. Les attaques ont, au contraire, porté sur de multiples secteurs d’activité. »

Akamai a également observé une hausse de 52 % du débit moyen des attaques DDoS en comparaison du 4ème trimestre de l’année précédente. De volumineux paquets de trafic indésirable peuvent très vite anéantir la capacité d’une entreprise à traiter les requêtes légitimes de ses clients, et ce déni de service entraîner ainsi des pannes. Or, la plupart des sites non protégés sont incapables de résister à une attaque DDoS classique. Par conséquent, les attaques DDoS font aujourd’hui partie intégrante du paysage des menaces et de la cybersécurité que toute entreprise présente sur le Net se doit d’anticiper dans une évaluation des risques.

Le phénomène DDoS-for-hire et la montée en puissance des attaques par réflexion et multi vecteurs. Les suites de booters DDoS-for-hire, ont engagé peu de moyens puisqu’elles ont mis à profit des attaques DDoS par réflexion. Près de 40 % des attaques DDoS en tous genres ont fait appel à ces techniques, qui s’appuient sur des protocoles Internet pour générer un trafic en réponse considérablement amplifié et dispensent le hacker de prendre le contrôle du serveur ou du device.

La généralisation de services DDoS-for-hire a permis à des hackers amateurs d’acheter ces services prêts à l’emploi. L’essor de ce marché a également été propice à l’utilisation de campagnes multivectorielles, l’innovation des attaques étant stimulée par la concurrence. Les attaques multivecteurs observées ont été considérablement plus nombreuses – en hausse de 88 % par rapport au quatrième trimestre 2013. Plus de 44 % des attaques de toute nature ont exploité plusieurs vecteurs.

Répartition mondiale des cibles et des sources d’attaques DDoS
Le rythme des attaques DDoS a été plus homogène au 4ème trimestre lié à un nombre croissant de cibles importantes dans des zones géographiques jusqu’alors sous-représentées. Par ailleurs, l’origine géographique du trafic malveillant s’est déplacée. Les États-Unis et la Chine ont continué à répondre de la plupart du trafic DDoS, mais à la différence du 3ème trimestre 2014 marqué par la domination du groupe BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine), le trafic d’attaques DDoS, au 4ème trimestre 2014, a émané, pour l’essentiel, des États-Unis, de la Chine et de l’Europe occidentale. Quelques faits et chiffres marquants :

Par rapport au 4ème trimestre 2013
– Nombre d’attaques DDoS : + 57 %
– Débit crête moyen : + 52 %
– Nombre crête moyen de paquets par seconde : – 77 %
– Attaques de couches applicatives : + 51 %
– Attaques de couches d’infrastructure : + 58 %
– Durée moyenne des attaques : + 28 %
– Nombre d’attaques multivecteurs : + 84 %
– Attaques à plus de 100 Gb/s : + 200 % (9 contre 3)

Par rapport au 3ème trimestre 2014
– Nombre d’attaques DDoS :+ 90 %
– Débit crête moyen des attaques : + 54 %
– Nombre crête moyen de paquets par seconde : – 83 %
– Attaques de couches applicatives : + 16 %
– Attaques de couches d’infrastructure : + 121 %
– Durée moyenne des attaques : + 31 %
– Nombre d’attaques multivecteurs : + 38 %
– Attaques à plus de 100 Gb/s : – 47 % (9 contre 17)

Les botnets à la loupe
Les logiciels malveillants sont souvent utilisés pour favoriser la propagation des botnets DDoS. Leurs caractéristiques – infection multiplate-forme, détection du système d’exploitation et maliciels destructifs – sont exposées dans le Rapport de sécurité. Akamai a, par ailleurs, défini le profil de plusieurs botnets d’attaques visant des applications web au moyen d’une nouvelle technique d’analyse tirant parti de données glanées sur Akamai Intelligent Platform™. Les botnets en question visaient à automatiser la découverte de vulnérabilités dans ces applications web face à des attaques par injection de commandes RFI (Remote File Inclusion) et OS (Operating System). Les experts Akamai ont établi leur profil en isolant des URL et charges utiles de code malveillant identiques entre des attaques apparemment sans lien. Une charge utile a servi à regrouper les données et à cartographier l’activité des botnets, les acteurs en lice et les applications web victimes de ces attaques. Cette technique de profilage permettra de recenser d’autres sources d’attaques.

Neutralisation des bots, scrapers et autres spiders
Si les attaques par déni de service ralentissent considérablement les performances d’un site, les robots d’indexation ont, eux aussi, une incidence, mais dans un degré moindre. Les plus mal codés peuvent même s’apparenter à du trafic DDoS. Akamai établit un classement des robots d’indexation en fonction de leur intérêt et de leur impact sur les performances des sites. Le Rapport de sécurité documente la hiérarchisation et la neutralisation de leurs effets.(Le rapport)

Comment préserver les données confidentielles de sa messagerie ?

Google a récemment révélé à trois journalistes de Wikileaks que l’entreprise avait du fournir au FBI le contenu de leurs messageries suite à un mandat de perquisition resté secret. Une opération plutôt indélicate qui aurait pu être en partie contrée.

Lorsque l’on aborde la sécurité des données, on parle souvent de protection contre les cybercriminels ou contre les employés peu scrupuleux, prêts à partager les informations confidentielles de l’entreprise. On oublie souvent l’aspect juridique. Il arrive en effet que dans le cadre d’une enquête ou d’une procédure judiciaire, la justice donne accès à tout ou partie des données d’une entreprise ou d’une personne.

C’est la mésaventure qui est récemment arrivée à trois journalistes de Wikileaks qui ont été informés par Google, que ce dernier avait été contraint de fournir le contenu de leurs messageries et potentiellement d’autres informations sur eux au FBI. Cette démarche qui reste relativement exceptionnelle faisait suite à un mandat de perquisition secret.

Sans les révélations de Google, peu de chance que les journalistes eussent été informés. Cela pose néanmoins un problème de confiance. Comment se fait-il que Google ai attendu deux ans avant d’informer les journalistes de cette requête et qu’a-t-il fait de concret pour protéger les données de ses utilisateurs ? Certains rétorqueront qu’il ne fallait pas faire confiance à Google et à sa messagerie gratuite – « si c’est gratuit vous êtes le produit ». Néanmoins, entre une utilisation marketing de certaines informations stipulées dans les conditions d’utilisation et les révélations de ces informations dans le plus grand secret, il y a quand même une différence.

Comment protéger ses données sur le web ?
Aujourd’hui les données d’une entreprise ou des personnes sont stockées en plusieurs endroits : serveurs, disques externes, services Cloud et les différents terminaux (PC, tablettes, téléphones). Difficile d’assurer la sécurité de tous les terminaux à tout moment et d’être totalement sûr de la fiabilité de la protection assurée par les services tiers susceptibles d’être utilisés. Reste alors la solution de protéger la donnée elle-même.

Le chiffrement, une solution idéale !
Comme le définit Wikipedia « Le chiffrement est un procédé de cryptographie grâce auquel on souhaite rendre la compréhension d’un document impossible à toute personne qui n’a pas la clé de (dé)chiffrement. ». Le chiffrement présente donc un réel intérêt pour les entreprises ou les particuliers qui souhaitent protéger leurs données et les rendre illisibles, même (et surtout) en cas de vol. Il faudrait en effet déployer des efforts considérables et utiliser un matériel tel qu’un supercalculateur, pour avoir une chance de déchiffrer des données chiffrées obtenues de manière frauduleuse.

Une fois chiffrées, les données, où qu’elles se trouvent, ne peuvent effectivement être lues que par les personnes ayant connaissance du mot de passe. Qu’elles soient dans le périmètre de l’entreprise, dans le cloud, sur une clé USB ou qu’elles soient échangées par mail ou tout autre moyen, les données chiffrées resteront constamment protégées. Seul le détenteur de la clé de chiffrement pourra accéder au contenu des fichiers garantissant ainsi leur totale sécurité.

Et en cas de requête judiciaire ?
Pour en revenir au sujet des journalistes de Wikileaks, le chiffrement n’aurait pas empêché la justice d’obliger Google de livrer des données privées au FBI. Toutefois, sans la clé il est quasiment certain que le FBI aurait été incapable de lire ces dernières. De plus, si la justice peut vous contraindre à fournir votre clé, au moins vous êtes informé de la démarche et en mesure de pouvoir intervenir et de faire appel à un avocat.

Sur quels critères choisir sa solution de chiffrement ?
Le choix d’une solution de chiffrement doit être effectué avec soin. Mieux vaut éviter les solutions de chiffrement non validées ou gratuites dont la fiabilité n’est pas complètement garantie. Idéalement une entreprise devra porter son choix vers une solution certifiée par des organismes reconnus tel que l’ANSSI. Ensuite, il faut que cette solution garantisse à l’entreprise ou à l’utilisateur, et uniquement à ce dernier, la totale responsabilité en ce qui concerne la gestion des clés. Le chiffrement doit se faire sur votre système avec la clé conservée en interne. Si vous décidez d’opter pour le chiffrement et que vous restez maître de vos clés, alors la sécurité de vos données sera pleinement garantie. Des solutions telles que Zed! permettent à des utilisateurs de chiffrer très facilement des données confidentielles et de les échanger en toute sécurité que ce soit par mail, par téléchargement FTP ou au travers de solutions de type Cloud. Seuls les détenteurs de la clé permettant d’accéder aux données seront en mesure de lire ces dernières. Les données confidentielles sont ainsi protégées à tout moment, où qu’elles soient. Par Xavier Dreux, Responsable Marketing Prim’X.

Bon plan

Découvrez les dernières innovations technologiques le 14 et 15 mars au Grand Palais de Lille.

Google Glass, Oculus Rift, objets connectées, imprimantes 3D, drones… L’innovation, ce n’est pas qu’en Californie ! Le 14 et 15 mars, vous aurez l’opportunité d’essayer ces technologies du futur lors de la 3ème édition du salon HelloWorld!.

Le Forum HelloWorld! est le salon Lillois consacré aux nouvelles technologies. C’est un véritable moment d’échange, où les professionnels issus du numérique  et le grand public se côtoient pendant deux jours. L’innovation est mise à l’honneur, et permet aux visiteurs de découvrir les nouvelles créations et tendances. Des grandes entreprises comme Microsoft, IBM ou OVH aux jeunes startups, ce ne sont pas moins de 30 exposants qui présenteront les nouveautés sur 1500 m².

De nombreuses animations et tests auront lieu : tests des Google Glass, de l’Oculus Rift, de montres et bracelets connectées, de drones Parrot, tests de plusieurs jeux vidéo en avant-première. Envie d’aller plus loin ? Certaines entreprises prestigieuses et d’envergures mondiales ouvriront leurs portes. N’oubliez pas d’amener votre CV, comme l’ont fait plus de 200 étudiants l’an dernier !

Un tournoi LAN de jeux vidéo inter-écoles, la HelloWorld!CUP, sera organisée en parallèle. Des étudiants de toute la France viendront représenter leurs écoles et s’affronteront pour tenter de remporter 10000€ de lots sur les célèbres jeux League of Legends et HearthStone. Ce moment de convivialité et de festivité sera commenté par des professionnels de l’eSport, et des pizzas et boissons seront distribués gratuitement à tous les joueurs.

le salon du numérique se déroulera du 14 au 15 mars à Lille Grand Palais de 9h à 18h. Entrée Gratuite.