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Fausse musique et hack de streaming pour 10 millions de dollars !

Les autorités américaines ont récemment inculpé Michael Smith, 52 ans, pour avoir orchestré une fraude aux services de streaming d’une valeur de plus de 10 millions de dollars. Smith aurait utilisé des technologies d’intelligence artificielle (IA) pour générer des centaines de milliers de chansons et les diffuser via des plateformes telles que Spotify, Apple Music, YouTube Music et Amazon Music.

Smith fait face à plusieurs chefs d’accusation, notamment fraude électronique, complot en vue de commettre une fraude électronique et blanchiment d’argent. Chaque accusation pourrait entraîner jusqu’à 20 ans de prison s’il est reconnu coupable. En plus de produire de la musique via IA, Smith aurait manipulé le nombre d’écoutes à l’aide de robots, ce qui lui a permis de percevoir des redevances frauduleuses sur les diffusions.

Selon les autorités, cette fraude aurait duré de 2017 à 2024. Smith aurait utilisé des milliers de comptes fictifs créés à partir d’adresses électroniques achetées pour mettre en œuvre son stratagème. À l’aide d’un logiciel développé en interne, il diffusait en continu ses propres compositions générées par IA, en imitant l’activité de véritables utilisateurs répartis dans plusieurs régions afin de ne pas éveiller les soupçons.

Pour rendre son opération plus crédible et passer sous le radar des plateformes de streaming, Smith a mis en place une stratégie méticuleuse. Il veillait à ne jamais diffuser un morceau trop de fois et choisissait soigneusement des noms d’artistes et de chansons générés par IA afin qu’ils se fondent dans la masse des véritables groupes musicaux. Parmi les exemples cités, des artistes fictifs comme Callous Post et Calorie Screams ont vu leurs morceaux, aux titres étranges tels que Zygotic Washstands et Zymotechnical, inonder les plateformes de streaming.

Les documents d’enquête révèlent que Smith avait commencé en téléchargeant ses propres compositions originales sur les services de streaming, mais ses revenus modestes l’ont incité à passer à la musique générée par IA. En 2018, il s’est associé à un dirigeant anonyme d’une société spécialisée en musique IA et à un promoteur de musique pour créer une vaste bibliothèque de contenu musical produit artificiellement. Bien que les documents judiciaires ne détaillent pas précisément la technologie utilisée pour générer ces morceaux, il est clair que Smith a exploité la flexibilité et la rapidité de production de l’IA pour contourner les systèmes de détection de fraude.

Des millions d’écoutes et des millions de dollars

Le stratagème s’est avéré extrêmement lucratif. Dans des messages internes, Smith a affirmé qu’il pouvait diffuser ses morceaux jusqu’à 661 440 fois par jour, générant ainsi potentiellement 3 307,20 dollars quotidiennement, soit environ 1,2 million de dollars par an. Au plus fort de son activité, Smith contrôlait plus de 1 000 comptes automatisés, chacun hébergeant plusieurs bots destinés à augmenter artificiellement les écoutes de ses morceaux.

En juin 2019, Smith gagnait environ 110 000 dollars par mois, partageant une partie de ces revenus avec ses complices. En 2023, il se vantait d’avoir accumulé 4 milliards de streams et récolté un total de 12 millions de dollars de royalties depuis 2019. Smith a réussi à tromper les services de streaming pendant plusieurs années en manipulant leurs algorithmes et en exploitant les failles de leurs systèmes de surveillance. Cependant, en 2018, lorsque qu’une société de distribution de musique a commencé à signaler des abus dans l’industrie du streaming, Smith a nié toute implication, affirmant qu’il n’y avait « absolument aucune fraude ».

Le procureur Damian Williams a condamné les actions de Smith, déclarant que son stratagème frauduleux lui avait permis de percevoir des millions de dollars de redevances qui auraient dû revenir aux musiciens, auteurs-compositeurs et détenteurs de droits d’auteur légitimes. Un détournement des ressources et des revenus des artistes et créateurs respectant les règles du jeu.

Remplacer les mots de passe tous les mois ? Plus utile selon le NIST

La sécurité des mots de passe reste un enjeu majeur dans la protection des systèmes numériques et des données sensibles. Le guide du NIST, « Special Publication 800-63B », aborde en détail les pratiques à suivre pour garantir une gestion et une utilisation des mots de passe conformes aux normes de sécurité modernes.

Le National Institute of Standards and Technology (NIST) est l’autorité fédérale américaine. Sa mission, mettre en place des normes technologiques qui s’appliquent aux entreprises américaines. Ses recommandations dépassent les frontière et font, la plupart du temps, référence à l’échelle mondiale. Le guide SP 800-63B du National Institute of Standards and Technology place l’authentification au cœur de la protection des systèmes d’information avec quelque chamboulement. Le NIST rappelle que l’authentification est subdivisée en trois niveaux d’assurance, appelés AAL (Authentication Assurance Levels), qui varient en fonction du niveau de sécurité nécessaire :

AAL1 : Authentification à faible niveau d’assurance, généralement un mot de passe seul.
AAL2 : Authentification nécessitant au moins deux facteurs (par exemple, mot de passe et un facteur physique comme un smartphone ou une clé de sécurité).
AAL3 : Authentification à très haut niveau d’assurance, requérant des méthodes robustes et cryptographiquement sécurisées.

L’un des aspects critiques du SP 800-63B concerne la gestion des mots de passe à tous les niveaux d’authentification.

Traditionnellement, les politiques de sécurité exigeaient des mots de passe complexes, avec des règles telles que l’obligation d’inclure des caractères spéciaux, des chiffres et des majuscules. Le NIST recommande un changement d’approche radical. Plutôt que de forcer la complexité, le guide encourage à privilégier des mots de passe plus longs (au moins 8 caractères) qui sont plus faciles à retenir pour les utilisateurs mais plus difficiles à deviner pour les attaquants. Les mots de passe de 64 caractères ou plus sont autorisés, et les restrictions de complexité doivent être minimisées pour encourager l’utilisation de phrases de passe.

Une autre recommandation du NIST consiste à abandonner les politiques de changement de mot de passe régulier, qui peuvent avoir des effets contre-productifs. Lorsqu’on oblige les utilisateurs à changer leurs mots de passe trop fréquemment, cela les conduit souvent à choisir des mots de passe plus simples ou à réutiliser des variantes faciles à deviner. Bilan, le NIST préconise de ne pas imposer de changement de mot de passe à moins qu’il y ait une raison spécifique, comme la détection d’une compromission. Cela permet de diminuer le stress des utilisateurs tout en garantissant une meilleure protection des comptes.

Désactivation des contraintes inutiles

Le guide déconseille également l’utilisation de règles de composition restrictives qui refusent certains caractères ou qui exigent des combinaisons spécifiques. Cela inclut également la désactivation des systèmes qui empêchent les utilisateurs de copier-coller ou de générer automatiquement des mots de passe, une pratique courante avec les gestionnaires de mots de passe. Le but est de faciliter la création de mots de passe sécurisés tout en réduisant le fardeau cognitif sur les utilisateurs. Le NIST recommande que les mots de passe proposés par les utilisateurs soient vérifiés par rapport à des listes de mots de passe compromis, communément disponibles après des violations de données. Cela inclut les mots de passe courants, les mots de passe exposés et les termes prévisibles associés à des informations personnelles. En bloquant l’utilisation de ces mots de passe connus, le risque de compromission est considérablement réduit. A noter que le Service Veille ZATAZ, entreprise Française, est capable de vous alerter lors de la compromission des informations de votre entreprise, dont les mots de passe.

Les attaques par force brute, où un pirate (ou ses logiciels automatisés) tente d’essayer toutes les combinaisons possibles de mots de passe, restent une menace constante. Le NIST suggère des mesures pour limiter ces tentatives, comme l’introduction de temporisations après un certain nombre d’échecs de connexion. De nombreux sites utilisent cette solution, dont Data Security Breach. L’utilisation d’authentification multi-facteurs est également une défense efficace contre ces types d’attaques, car le hacker malveillant doit non seulement deviner un mot de passe, mais également obtenir un second facteur, ce qui est « quasiment » impossible rapidement et efficacement. Le NIST recommande l’authentification multi-facteurs (MFA) comme méthode essentielle pour garantir une sécurité accrue. Le MFA combine généralement un mot de passe avec quelque chose que l’utilisateur possède (comme un téléphone ou une clé de sécurité) ou quelque chose qu’il est (comme une empreinte digitale). Concernant la biométrie (contrôle par l’empreinte palmaire, l’iris, Etc), le NIST encourage à ne pas utiliser la biométrie comme unique facteur.

Algorithmes de hachage obsolètes

Le NIST déconseille de stocker les mots de passe en texte clair ou sous une forme faiblement protégée, comme les algorithmes de hachage obsolètes (par exemple, MD5 ou SHA-1). Il est essentiel d’utiliser des méthodes modernes de protection des mots de passe comme l’algorithme de hachage sécurisé PBKDF2 ou Argon2, qui ralentissent le processus de vérification hors ligne, rendant les attaques par force brute beaucoup plus difficiles. Les gestionnaires de mots de passe sont fortement recommandés par le NIST pour gérer la complexité de la création et de la mémorisation des mots de passe. Ces outils permettent aux utilisateurs de créer des mots de passe longs et uniques pour chaque service sans avoir à s’en souvenir, ce qui réduit le risque de réutilisation de mots de passe. Le guide suggère d’encourager les utilisateurs à adopter ces outils comme une solution viable pour renforcer leur sécurité personnelle.

Pour conclure, le NIST rappelle la base de la cyber : éducation ! L’un des éléments clés de la sécurité des mots de passe est la sensibilisation des utilisateurs. Les meilleures pratiques en matière de sécurité peuvent être inefficaces si les utilisateurs ne sont pas bien formés. Le NIST insiste sur l’importance de campagnes de sensibilisation pour encourager l’utilisation de phrases de passe, de gestionnaires de mots de passe et de l’authentification multi-facteurs. Il est également crucial que les utilisateurs comprennent les risques liés aux attaques par phishing et à la compromission de leurs identifiants.

4 conseils pour choisir une batterie pour votre ordinateur

La batterie est l’un des éléments indispensables pour le fonctionnement d’un ordinateur portable. Elle offre la liberté et la mobilité aux utilisateurs en raison de son autonomie. Cependant, cet accessoire est disponible en plusieurs marques. De même, les caractéristiques varient selon chaque modèle. Dans cet article, nous vous présentons les paramètres à prendre en compte pour choisir une bonne batterie pour votre ordinateur portable.

Pour acheter une batterie originale pour votre ordinateur portable, la première indication est la marque. Sachez qu’une batterie ne peut pas alimenter toutes les marques d’ordinateur. Pour chaque appareil, il existe une batterie spécifique.  Si votre ordinateur est de marque Apple, par exemple, seule une batterie Apple peut l’alimenter. Ce principe est valable pour toutes les autres fabrications.

Un autre indice pour reconnaître rapidement la batterie idéale pour votre ordinateur est de trouver le numéro de produit de l’ancienne batterie. En effet, chaque batterie possède un code d’identification unique. Celui-ci est souvent une combinaison de chiffres et de lettres. Votre mission est de choisir une nouvelle batterie ayant la même référence que l’ancienne.

Vérifier la capacité de la batterie

Une autre caractéristique à prendre en compte pour choisir la batterie de votre ordinateur portable est sa capacité. C’est l’élément qui détermine l’autonomie de votre ordinateur. Plus la capacité de la batterie est importante, plus votre appareil fonctionnera plus longtemps. À titre indicatif, une batterie de 4400 mAh peut alimenter votre ordinateur pendant 48 h.

Le choix de la capacité de votre batterie dépend de vos besoins. Si vous devez utiliser votre ordinateur uniquement pour travailler au bureau ou à la maison, une batterie de capacité moyenne peut vous convenir. En revanche, si vous utilisez l’appareil en dehors de votre bureau, l’idéal est de privilégier une batterie dotée d’une grande capacité.

Tenir compte de la tension de la batterie

La tension est un autre indicateur à vérifier avant d’acheter une nouvelle batterie pour votre ordinateur portable. La plupart des appareils disponibles aujourd’hui sur le marché fonctionnent avec des batteries dont la tension est comprise entre 7,2 V et 14,8 V. Il est donc essentiel de bien vérifier le voltage correspondant à votre ordinateur pour éviter de choisir une batterie incompatible.

En réalité, un ordinateur qui nécessite un voltage plus bas ne fonctionnera pas avec une batterie de haute tension. Par exemple, vous ne pouvez pas utiliser une batterie de 4,8 V pour un ordinateur qui n’en demande que 7,2 V. En revanche, une petite différence de tension est acceptable. Par exemple, 14,4 V et 14,8 V sont considérés comme la même tension.

Choisir une batterie ayant un grand nombre de cellules

Le nombre de cellules est un critère étroitement lié à la capacité de la batterie. Plus le nombre de cellules est élevé, plus la capacité est importante. De manière générale, 80 % des ordinateurs actuels possèdent entre 3 et 6 cellules.

Toutefois, si vous souhaitez utiliser votre ordinateur le plus longtemps possible, il est conseillé de choisir une batterie ayant 9 à 12 cellules. Cependant, une batterie avec un nombre important de cellules est plus lourde et coûte aussi cher.

Rapport du FBI sur la fraude aux cryptomonnaies : alerte face à la montée des délits

En 2023, la fraude aux cryptomonnaies a atteint des niveaux préoccupants, selon le rapport du FBI. Le Centre de plaintes pour la criminalité sur Internet (IC3) a enregistré plus de 69 000 plaintes liées aux cryptomonnaies, représentant des pertes estimées à 5,6 milliards de dollars. Bien que ces plaintes ne représentent que 10 % des signalements de fraudes financières, les pertes associées à ces cas représentent près de 50 % des pertes totales signalées.

La cryptomonnaie est de plus en plus exploitée dans des escroqueries variées, telles que les fraudes à l’investissement, les escroqueries au support technique, les arnaques amoureuses, ou encore les stratagèmes d’usurpation d’identité gouvernementale. Cependant, la fraude à l’investissement en cryptomonnaies s’est imposée comme la plus répandue et la plus dommageable, causant plus de 3,9 milliards de dollars de pertes en 2023.

La sophistication croissante des fraudes cryptographiques

Le directeur du FBI, Christopher Wray, a exprimé son inquiétude face à la montée en sophistication de ces escroqueries. Il a mis en avant la nécessité d’une vigilance publique accrue, affirmant que la signalisation des fraudes, même en l’absence de pertes financières, est essentielle pour aider le FBI à détecter les nouvelles tendances criminelles et à informer le public.

Les escroqueries liées aux cryptomonnaies suivent souvent un schéma d’ingénierie sociale sophistiqué, dans lequel les victimes sont manipulées pour investir de l’argent dans des opportunités fictives. Voici les étapes typiques d’une fraude à l’investissement en cryptomonnaie :

Cibler les victimes : Les escrocs utilisent diverses méthodes pour attirer leurs victimes, notamment via les réseaux sociaux, les SMS ou les sites de rencontres.

Instaurer la confiance : Une fois la victime approchée, les escrocs cherchent à établir une relation de confiance en flattant et en sympathisant avec leurs difficultés.

Le pitch d’investissement : Après avoir gagné la confiance de la victime, les fraudeurs introduisent l’idée d’un investissement « lucratif », souvent dans des secteurs comme le trading de cryptomonnaies ou le mining.

Investissement initial : Les victimes sont incitées à ouvrir des comptes sur des plateformes légitimes, puis à transférer des fonds vers des plateformes frauduleuses.

Augmentation de l’investissement : Les premières transactions semblent fructueuses, encourageant les victimes à investir davantage. Les escrocs peuvent même autoriser des retraits partiels pour renforcer la confiance.

Le piège final : Lorsque les victimes tentent de retirer tous leurs fonds, elles sont bloquées sous prétexte de frais ou d’impôts supplémentaires à payer. Ce dernier stratagème permet aux criminels de soutirer davantage d’argent avant de disparaître.

La réponse du FBI : Virtual Assets Unit (VAU)

En réponse à cette vague de criminalité, le FBI a renforcé ses capacités d’enquête sur les fraudes liées aux cryptomonnaies en 2022 en créant la Virtual Assets Unit (VAU). Cette équipe spécialisée utilise des technologies de pointe pour analyser la blockchain, suivre les transactions suspectes et saisir les actifs virtuels.

Le FBI encourage les victimes, même celles n’ayant subi aucune perte, à signaler les escroqueries via le portail IC3 (ic3.gov). Ces signalements sont essentiels pour suivre l’évolution des stratagèmes et protéger le public.

Conseils pour éviter les arnaques liées aux cryptomonnaies

Pour se prémunir contre les arnaques en cryptomonnaies, voici quelques conseils :

Méfiez-vous des communications non sollicitées via SMS, réseaux sociaux ou autres canaux proposant des opportunités d’investissement.
Vérifiez de manière indépendante les conseils d’investissement, en particulier s’ils proviennent de contacts en ligne que vous n’avez jamais rencontrés en personne.
Soyez attentif aux signaux d’alerte, tels que les demandes de communication via des applications comme WhatsApp ou Telegram.
Évitez les plateformes d’investissement qui semblent trop belles pour être vraies ou qui imitent des institutions légitimes.
Ne répondez jamais à des demandes de paiements en cryptomonnaie provenant de prétendues agences gouvernementales.

Pourquoi les criminels exploitent-ils les cryptomonnaies ?

La nature décentralisée des cryptomonnaies, combinée à la rapidité et à l’irréversibilité des transactions, en fait une cible attrayante pour les criminels. Les transactions sans supervision d’un tiers sont difficiles à annuler, permettant ainsi aux malfaiteurs de déplacer de grosses sommes d’argent à travers les frontières avec une traçabilité minimale. Bien que la blockchain permette de suivre les transactions, il est difficile de récupérer les fonds lorsque ceux-ci sont transférés dans des pays aux lois anti-blanchiment d’argent peu strictes.

Les cybercriminels de RansomHub utilisent TDSSKiller pour contourner les systèmes de sécurité

Les attaques par ransomware continuent d’évoluer avec l’ingéniosité des cybercriminels, et les méthodes de contournement des systèmes de sécurité se sophistiquent. RansomHub, un groupe de pirates notoire, exploite un outil légitime de Kaspersky Lab, TDSSKiller, pour désactiver les services de détection et de réponse des points finaux (EDR) sur les systèmes qu’ils ciblent.

Ce détournement des outils de cybersécurité souligne un défi majeur dans la lutte contre les ransomwares : l’utilisation d’outils authentiques et signés pour masquer des intentions malveillantes.

TDSSKiller, développé par Kaspersky Lab, est à la base un logiciel de sécurité conçu pour détecter et éliminer les rootkits et bootkits, des types de malwares difficiles à identifier et à éliminer. Ces programmes malveillants peuvent contourner les mesures de sécurité traditionnelles et s’intégrer profondément dans le système, ce qui rend leur élimination complexe.

Cependant, comme le rapporte Bleeping Computer, RansomHub a détourné l’utilisation de cet outil pour interagir avec les services au niveau du noyau du système infecté, désactivant ainsi les services anti-malware tels que MBAMService de Malwarebytes. Ce processus se fait via un script de ligne de commande ou un fichier batch, ce qui permet aux cybercriminels de désactiver les mécanismes de défense critiques et de s’assurer que leur présence sur le système reste inaperçue.

Comment RansomHub utilise LaZagne pour l’exfiltration des informations d’identification

Après avoir désactivé les systèmes de défense via TDSSKiller, les pirates de RansomHub passent à la collecte d’informations d’identification. Ils exploitent l’outil LaZagne, un autre programme légitime, pour extraire les informations de connexion stockées dans les bases de données d’applications. Cet outil peut accéder à des identifiants provenant de navigateurs, de clients de messagerie, de bases de données ou encore de logiciels de gestion de mots de passe.

Une fois les informations d’identification récupérées, les pirates peuvent se déplacer latéralement dans le réseau, escaladant leurs privilèges pour prendre le contrôle de nouveaux systèmes et y installer d’autres malwares ou finaliser une attaque de ransomware. Malwarebytes a enquêté sur une attaque où LaZagne avait généré 60 fichiers contenant des données volées, preuve de l’étendue des informations que ces cybercriminels peuvent exfiltrer.

Les implications pour les entreprises : vigilance et renforcement des défenses

L’utilisation d’outils légitimes dans des attaques malveillantes est particulièrement problématique pour les équipes de sécurité. TDSSKiller est signé avec un certificat valide, ce qui rend sa détection par des logiciels de sécurité standard difficile. Les solutions de sécurité doivent donc être adaptées pour reconnaître des comportements suspects, même s’ils émanent d’outils légitimes. Cela inclut l’analyse comportementale avancée et la mise en place de restrictions plus strictes quant à l’utilisation d’outils tels que TDSSKiller ou LaZagne dans des environnements sensibles. Malwarebytes a souligné que les attaquants de RansomHub ont cherché à dissimuler leurs traces en supprimant des fichiers après avoir exfiltré des données d’identification, un comportement typique visant à éviter la détection post-incident.

Cybersécurité : la menace interne

Le FBI a récemment émis une alerte sur une menace de plus en plus courante et souvent négligée : la menace interne. Si les entreprises se concentrent principalement sur les attaques externes, il apparaît que les cybercriminels trouvent de nouveaux moyens d’infiltrer les systèmes de sécurité des organisations en se faisant passer pour des employés.

Une menace interne qui prend une nouvelle dimension avec l’exemple concret de Kyle, un faux employé nord-coréen, qui a réussi à contourner toutes les étapes de recrutement, jusqu’à pénétrer le réseau d’une entreprise. En juillet, KnowBe4 a levé le voile sur un cas inquiétant. L’entreprise avait recruté un employé, appelé Kyle, qui semblait remplir toutes les qualifications nécessaires.

Cependant, dès que Kyle a connecté son PC au réseau de l’entreprise, une vague de malwares a immédiatement été détectée. Le helpdesk a tenté de joindre l’utilisateur, mais celui-ci est resté silencieux. Après une enquête approfondie, il est apparu que Kyle n’était en réalité qu’un faux employé – un agent nord-coréen ayant utilisé une fausse photo générée par l’IA pour tromper les recruteurs. Cette infiltration a mis en lumière un schéma de fraude bien rodé : des fermes d’ordinateurs portables aux États-Unis permettent aux agents nord-coréens de se connecter aux serveurs internes des entreprises depuis l’étranger, camouflant ainsi leur localisation réelle.

Une menace en plein essor aux États-Unis

Et Kyle n’est pas un cas isolé. Le FBI a récemment averti que ce type de menace se propageait aux États-Unis, avec des centaines, voire des milliers de cas similaires recensés depuis 2022 et 2023. Ces infiltrations par des agents étrangers montrent clairement que la cybercriminalité interne est un problème persistant et que les entreprises ne peuvent plus se permettre de sous-estimer ce risque. Face à cette menace croissante, il est essentiel pour les entreprises d’adopter une approche proactive pour renforcer leurs défenses internes. Bien que certaines mesures de sécurité soient déjà en place, d’autres actions peuvent être prises pour limiter les risques d’infiltration.

Les recruteurs doivent désormais redoubler de vigilance, notamment en matière de vérification des antécédents. Même pour des postes en full remote, il est important d’exiger la présence physique des candidats lors du processus de recrutement et régulièrement après leur embauche. La mise en place d’un système de détection des comportements inhabituels est cruciale. Cela peut être aussi simple que de surveiller des paramètres tels que les volumes de données transférées ou les horaires de connexion, ou d’utiliser des technologies avancées comme l’UEBA (User and Entity Behavior Analytics) pour identifier des anomalies plus subtiles. La gestion des droits d’accès aux informations est souvent un point faible dans la sécurité des entreprises. Il est impératif de limiter l’accès aux données sensibles et de s’assurer que chaque employé n’ait accès qu’à ce qui est nécessaire à son travail.

Il est recommandé de constituer une équipe spécifiquement chargée de traiter les incidents liés aux menaces internes. Cette équipe pourra gérer les cas de manière discrète, sans que les informations sensibles ne circulent librement dans le SOC (Security Operations Center) ou dans les tickets ouverts, afin d’éviter des fuites d’informations. Une red team dédiée à la « menace interne » devrait être incluse dans les budgets de cybersécurité pour l’année 2025. Cette équipe spécialisée pourrait simuler des scénarios d’infiltration afin d’identifier les failles potentielles dans les processus de recrutement et de sécurité des entreprises.

Protéger la vie privée tout en assurant la sécurité

Bien que ces mesures soient cruciales, il est tout aussi important de respecter les droits à la vie privée des employés. Les entreprises doivent donc équilibrer la protection contre les menaces internes avec les préoccupations en matière de protection des données personnelles. Pour ce faire, elles peuvent s’inspirer des pratiques éprouvées dans le domaine de la lutte contre la fraude, où des protocoles de sécurité sont en place depuis longtemps tout en préservant les droits des individus.

La menace interne représente un défi croissant pour les entreprises, en particulier avec des cybercriminels capables de se faire passer pour des employés légitimes. L’exemple de Kyle, l’agent nord-coréen infiltré, souligne à quel point ces attaques peuvent être sophistiquées et difficiles à détecter. Mais attention, l’employé malveillant n’est pas obligatoirement venu de pays étranger. Il peut être aussi un « simple » malveillant comme a pu le vivre l’entreprise CapGemini, en France, en 2024.

Entreprise : tentative d’extorsion de données en interne

Le 27 août 2024, Daniel Ryan, un résident de Kansas City, Missouri, âgé de 57 ans, a été arrêté pour tentative d’extorsion de données suite à une opération de cyber-chantage menée contre son ancien employeur, une entreprise industrielle basée dans le comté de Somerset, New Jersey. Cet événement marquant soulève des questions cruciales sur la sécurité des systèmes informatiques et les vulnérabilités internes que certaines entreprises doivent affronter.

Un ancien employé devient cybercriminel

Daniel Ryan, un ancien ingénieur en infrastructures, a été inculpé de trois chefs d’accusation : extorsion par menace de dommages à un ordinateur protégé, dommages intentionnels à un système informatique protégé, et fraude électronique. Ces charges résultent d’une tentative de sabotage et d’extorsion visant à paralyser le réseau informatique de l’entreprise, à moins qu’une somme non spécifiée ne soit versée.

L’arrestation de Ryan met en lumière l’importance de la confiance placée dans les employés ayant accès à des informations sensibles. L’ancien employé, après avoir quitté son poste, a réussi à conserver un accès non autorisé aux systèmes de l’entreprise, exploitant cette faille pour lancer son attaque.

Tentative d’extorsion : un scénario de chaos planifié

L’affaire a débuté lorsque Ryan a envoyé plusieurs lettres de menace à des employés de l’entreprise le 25 novembre 2023, affirmant que le réseau de l’entreprise avait été compromis. Dans ces lettres, il indiquait que tous les administrateurs IT avaient été « exclus ou supprimés » du réseau et que les sauvegardes de données avaient été détruites. Plus alarmant encore, Ryan menaçait de fermer 40 serveurs par jour pendant une période de 10 jours si l’entreprise refusait de se plier à ses exigences.

Cette menace, visant à paralyser totalement l’activité de l’entreprise, souligne l’impact potentiel d’une cyberattaque initiée de l’intérieur, une menace souvent négligée par les entreprises.

L’enquête, menée par le ministère américain de la Justice (DoJ), a révélé que Daniel Ryan avait réussi à obtenir un accès à distance non autorisé au réseau de l’entreprise, en utilisant un compte administrateur. Il a configuré plusieurs tâches malveillantes, incluant la modification des mots de passe des administrateurs et l’arrêt des serveurs, compromettant ainsi la stabilité du réseau.

L’enquête a également découvert que Ryan avait utilisé des outils de hacking bien connus comme Sysinternals Utilities PsPasswd pour changer les mots de passe de l’administrateur de domaine et des comptes locaux, modifiant ces derniers pour qu’ils deviennent TheFr0zenCrew!. Cette modification lui a donné un contrôle quasi total sur les systèmes informatiques de l’entreprise.

De plus, Ryan avait mis en place une machine virtuelle cachée qui lui permettait d’accéder à distance aux systèmes de l’entreprise, dissimulant ses traces grâce à des techniques sophistiquées comme l’effacement des journaux Windows. Les autorités ont également découvert des recherches effectuées par Ryan sur la façon de changer les mots de passe administrateurs à travers des lignes de commande.

Procès et sanctions sévères

Daniel Ryan, après son arrestation, a immédiatement comparu devant la justice. Pour les trois chefs d’accusation retenus contre lui, il risque une peine maximale de 35 ans de prison et une amende de 750 000 dollars. Ce cas de cybercriminalité met en lumière la sévérité des peines encourues pour les crimes liés à l’extorsion et à la fraude électronique, ainsi que l’importance d’une sécurisation renforcée des systèmes IT, même après le départ d’un employé.

L’arrestation de Daniel Ryan est un rappel frappant des dangers internes auxquels les entreprises sont confrontées en matière de cybersécurité. Il est impératif que les entreprises mettent en place des procédures strictes de contrôle d’accès, en particulier lorsque des employés quittent l’organisation, afin de minimiser les risques d’abus. Des systèmes de surveillance renforcés, associés à des pratiques de cybersécurité rigoureuses, sont essentiels pour prévenir de telles attaques internes à l’avenir.

En résumé, la tentative infructueuse d’extorsion de Daniel Ryan démontre les risques liés à une mauvaise gestion des accès IT et souligne la nécessité de rester vigilant face aux menaces internes. Le secteur de la cybersécurité doit continuer à évoluer pour faire face à ces défis en constante mutation, garantissant ainsi la protection des données critiques des entreprises.

Enregistrement obligatoire des blogueurs avec plus de 10 000 abonnés : ce qu’il faut savoir

Le Service fédéral de surveillance des communications, des technologies de l’information et des communications de masse (Roskomnadzor) Russe a publié le premier document officiel sur l’enregistrement des blogueurs ayant une audience de 10 000 abonnés ou plus.

Selon ce document, les blogueurs ayant une telle audience sont tenus de s’inscrire auprès de Roskomnadzor dans un registre spécial et de fournir des informations sur :

Nom complet du blogueur (propriétaire de la page personnelle).
Date de naissance.
Données de passeport ou données d’un autre document d’identification.
Adresse email.
Numéro de téléphone du contact.
Le nom du réseau social ou de la plateforme (par exemple, VKontakte, Telegram, YouTube, etc.).
Un lien vers une page personnelle ou un compte comptant plus de 10 000 abonnés.
Confirmation que le nombre d’abonnés dépasse le seuil des 10 000 personnes.
Informations sur le fournisseur d’hébergement et l’adresse IP (le cas échéant).
La nature du contenu.
Les blogueurs s’engagent également à vérifier l’exactitude des informations publiées et à ne pas enfreindre les lois de la Fédération de Russie (par exemple, les lois sur les fausses nouvelles et l’extrémisme). En cas de violation, ils s’exposent à des amendes ou à d’autres sanctions prévues par la législation de la Fédération de Russie. À son tour, Roskomnadzor a la possibilité de surveiller les informations diffusées par les principaux blogueurs pour garantir leur conformité avec les lois russes.

Statistiques

Les statistiques sur le nombre de blogueurs en Russie comptant plus de 10 000 abonnés changent constamment. Ainsi, les blogueurs comptant plus de 10 000 abonnés sont classés parmi les micro-influenceurs, qui représentent une part importante du marché. En 2022, il y avait environ 1,5 million de blogueurs en Russie avec différents niveaux d’abonnés. Parmi eux, les micro-influenceurs (10 000 à 50 000 abonnés) représentent plus de 50 %, les influenceurs intermédiaires (50 000 à 100 000 abonnés) – environ 20 %.

Les chiffres exacts changent constamment, mais le total des blogueurs avec une audience de plus de 10 000 personnes peut être estimé à des centaines de milliers uniquement sur les principales plateformes : VKontakte, Odnoklassniki, Telegram, LiveJournal, Pikabu, Pinterest, Rutube, Yandex.Zen, Twich, Discorde et Yappy. Des plateformes telles qu’Instagram et TikTok, qui sont bloquées en Russie (mais accessibles via un VPN), pourraient également tomber sous le coup de ces règles si elles opèrent officiellement en Russie.

A noter que Roskomnadzor a supprimé le document de son portail quelques heures aprés sa diffusion.

Un ingénieur découvre une porte dérobée dans des cartes sans contact d’un fabricant chinois

Quarkslab, une entreprise française spécialisée dans la cybersécurité offensive et défensive, a annoncé la découverte d’une porte dérobée présente dans des millions de cartes sans contact fabriquées par Shanghai Fudan Microelectronics Group Co. Ltd., un des principaux fabricants de puces en Chine. Les cartes concernées sont largement utilisées dans les transports publics et l’industrie hôtelière à travers le monde.

Les cartes MIFARE* sont une marque bien connue pour une large gamme de produits de circuits intégrés sans contact, produits et licenciés par NXP Semiconductors N.V. (NASDAQ: NXPI). Les circuits intégrés sans contact MIFARE ont une distance de lecture/écriture typique de 10 cm et sont utilisés dans plus de 750 villes, dans plus de 50 pays, et dans plus de 40 applications différentes à travers le monde, y compris les paiements sans contact, la billetterie de transport et le contrôle d’accès. La gamme de produits a rencontré un immense succès, avec plus de 12 milliards de cartes sans contact et à double interface vendues, selon le vendeur.

Dès 2010, plus de 3,7 milliards de cartes avaient été fabriquées et déployées à travers le monde.

Selon NXP en 2019, lors de son 25e anniversaire, plus de 1,2 milliard de personnes dans plus de 750 villes à travers le monde utilisaient quotidiennement des produits MIFARE.

La famille de cartes MIFARE Classic*, lancée à l’origine en 1994 par Philips Semiconductors (aujourd’hui NXP Semiconductors), est largement utilisée et a été soumise à de nombreuses attaques au fil des années. Les vulnérabilités de sécurité permettant des attaques dites « card-only » (attaques nécessitant l’accès à une carte mais pas au lecteur correspondant) sont particulièrement préoccupantes car elles peuvent permettre aux attaquants de cloner des cartes, ou de lire et de modifier leur contenu, simplement en se trouvant à proximité physique d’elles pendant quelques minutes. Au fil des années, de nouvelles versions de la famille MIFARE Classic* ont été développées pour contrer les différents types d’attaques découvertes par les chercheurs en sécurité.

En 2020, le FM11RF08S, une nouvelle variante de MIFARE Classic*, a été lancée par Shanghai Fudan Microelectronics, le principal fabricant chinois de puces « compatibles MIFARE » non licenciées. Cette variante comporte des contre-mesures spécifiques conçues pour déjouer toutes les attaques « card-only » connues et gagne progressivement des parts de marché à l’échelle mondiale. De nombreuses organisations utilisent ces cartes sans savoir qu’il s’agit de produits Fudan, car elles sont étiquetées MIFARE.

Lors de recherches en sécurité, Philippe Teuwen, chercheur en sécurité chez Quarkslab, a identifié des caractéristiques idiosyncratiques intéressantes des cartes FM11RF08S. Tout d’abord, il a découvert une attaque capable de casser les clés des cartes FM11RF08S en quelques minutes si elles sont réutilisées sur au moins trois secteurs ou trois cartes. Des recherches supplémentaires ont révélé une porte dérobée matérielle qui permet l’authentification avec une clé inconnue.

Il a ensuite utilisé cette nouvelle attaque pour obtenir (« craquer ») cette clé secrète et a découvert qu’elle est commune à toutes les cartes FM11RF08S existantes. Avec la connaissance de la porte dérobée et de sa clé, il a conçu une méthode pour casser toutes les clés d’une carte FM11RF08S en environ 15 minutes si les 32 clés sont diversifiées, beaucoup moins de temps si seulement quelques clés sont définies. Ensuite, il a trouvé une porte dérobée similaire, protégée par une autre clé, dans la génération précédente de cartes (FM11RF08). Après avoir également craqué cette seconde clé secrète, il a découvert que cette clé est commune à toutes les cartes FM11RF08, ainsi qu’à d’autres modèles du même fabricant (FM11RF32, FM1208-10), et même à certaines anciennes cartes de NXP Semiconductors N.V. (NASDAQ: NXPI) et d’Infineon Technologies AG (FSE: IFX / OTCQX: IFNNY).

« Les technologies de communication en champ proche (NFC) sont largement déployées dans le monde entier et ont de nombreuses utilisations aujourd’hui. Elles sont la pierre angulaire de certaines applications critiques telles que les transports publics, l’identification personnelle, le contrôle d’accès physique et les systèmes de paiement, et elles sont omniprésentes dans l’industrie hôtelière. Mais même des technologies matures qui ont été étudiées pendant des décennies et dont la sécurité a été améliorée au fil du temps peuvent être sujettes à des attaques ou à des manipulations par différents types d’acteurs malveillants« , a déclaré Fred Raynal, PDG de Quarkslab. « La découverte de Philippe réaffirme la nécessité pour les organisations de réaliser régulièrement des audits de sécurité approfondis des technologies sans contact qu’elles utilisent. Ce besoin est particulièrement aigu pour les organisations ayant des chaînes d’approvisionnement complexes, où les attaques sur la chaîne d’approvisionnement peuvent représenter une menace sérieuse dans leur modèle de menace.« 

Bien que, sans accès préalable à une carte affectée, la porte dérobée nécessite seulement quelques minutes de proximité physique avec la carte pour mener une attaque, une entité en position de réaliser une attaque sur la chaîne d’approvisionnement pourrait exécuter de telles attaques instantanément et à grande échelle.

Quarkslab a publié un résumé des conclusions sur le blog de l’entreprise. La nouvelle attaque et toutes les découvertes associées ont été révélées dans un article de recherche publié vendredi dernier, le 16 août, sur l’archive de cryptologie ePrint de l’International Association for Cryptologic Research (IACR).

Les outils associés ont été intégrés dans le projet open-source Proxmark3, permettant aux utilisateurs potentiellement affectés de tester leurs cartes.

Ma classe à la rentrée ? Le reveal piégé !

Une escroquerie en ligne, loin d’être nouvelle, cible les parents et les élèves impatients de découvrir avec qui ils partageront leur prochaine rentrée scolaire. Le site « RevealClasse » se présente sous une apparence trompeuse, reprenant les codes visuels des sites gouvernementaux français, notamment l’utilisation des couleurs tricolores et des logos similaires à ceux de la police.

La Gendarmerie Nationale a alerté, en plein été 2024, l’apparition d’un site frauduleux exploitant la curiosité des futurs collégiens et lycées. Une arnaque qui fait son apparition chaque année. La référence des blogs sur la cybersécurité, ZATAZ.COM, en révèle chaque année depuis plus de 20 ans ! Voici trois exemples en 2017 ; 2019 ou encore 2023.

Le faux site repéré par la Gendarmerie.

La Gendarmerie rappelle que ce faux site à trois missions :

  1. Collecte d’informations : Les utilisateurs sont invités à saisir leurs nom, prénom, ville et nom de l’établissement scolaire. Cette étape donne l’illusion de légitimité et de sécurité.
  2. Vérification fallacieuse : Une fois les informations saisies, une liste partielle apparaît, avec des noms floutés. Pour accéder à la liste complète, les utilisateurs doivent prouver qu’ils ne sont pas des robots en accomplissant des « missions » comme l’installation d’applications ou la participation à des jeux-concours.
  3. Escroquerie finale : Malgré toutes ces étapes, les utilisateurs ne reçoivent jamais la liste attendue. À la place, leurs informations personnelles sont volées, les exposant à divers types de fraudes.

La jeune génération : une cible facile

Contrairement aux idées reçues, une étude britannique récente a révélé que les jeunes de moins de 20 ans sont plus vulnérables aux arnaques en ligne que les personnes de plus de 55 ans. Bien que cette génération soit fortement connectée aux réseaux sociaux et aux outils numériques, elle ne détecte pas toujours les pièges en ligne. Il est crucial de ne jamais divulguer d’informations personnelles sur des sites suspects. En cas de doute, contactez votre brigade de gendarmerie ou la brigade numérique. Vous pouvez également signaler ces arnaques sur le site officiel : www.internet-signalement.gouv.fr. La vigilance est de mise pour éviter de tomber dans les pièges tendus par ces cyberdélinquants, surtout lorsque cela concerne la sécurité des informations personnelles des enfants.

Signal, Instagram et Roblox interdits sur Internet

Le ministère des télécommunications Russe fait interdire l’utilisation de la messagerie Signal sur le territoire Russe. Roblox et Instagram en Turquie.

La Russie a annoncé l’interdiction de la messagerie Signal, qui utilise un chiffrement de bout en bout rendant les communications entre utilisateurs inaccessibles aux autorités. Cette mesure s’inscrit dans un renforcement de la législation russe visant à contrôler les services internet étrangers. Roskomnadzor, l’autorité de régulation, a déclaré que Signal enfreint les lois en ne se conformant pas aux exigences de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme.

Suite à cette annonce, de nombreux utilisateurs en Russie ont signalé que le service était devenu indisponible. Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022, Roskomnadzor a déjà bloqué des milliers de sites internet non approuvés par le gouvernement, renforçant ainsi son contrôle sur l’accès à l’information en ligne. L’interdiction de Signal s’ajoute à cette liste croissante de services restreints en Russie, accentuant la censure et limitant les moyens de communication sécurisés pour les citoyens.

A noter que Signal fonctionne parfaitement, avec un VPN.

De son côté, Telegram fonctionne toujours sur le sol Russe.

Pendant ce temps, en Turquie, Instagram vient d’être de nouveau autorisé après une dizaine de jours de blocage. « À la suite de nos négociations avec les responsables d’Instagram, nous débloquerons l’accès […] après qu’ils se soient engagés à répondre à nos demandes« , indique le ministre des Transports et des infrastructures sur son compte X. Instagram avait été accusé de plusieurs « maux » allant de « censure » en passant par diffusion de « contenus illicites ».

Une autre plateforme ludique et communautaire a été bloquée en Turquie : Roblox. Selon le ministre turc de la Justice, Yilmaz Tunç, il existe un risque d’incitation à la maltraitance des mineurs sur ce jeu vidéo.

« Comme l’exige notre constitution, l’État est tenu de prendre les mesures nécessaires pour protéger nos enfants. L’utilisation de la technologie à des fins négatives ne peut être acceptée », a déclaré le ministre turc de la Justice. Parent, jouez au jeu avec vos enfants, cela vous donnera une vraie idée du contenu et des interactions avec la communauté locale. Cela pourrait éviter de colpoter de fausses informations de « sortie d’école » comme ce fût le cas, en 2018, avec un faux message de la police du Kent trés largement diffusé et déformé.

Les opérateurs téléphoniques inclus dans la lutte contre la fraude bancaire en Russie

Depuis le 25 juillet 2024, les banques russes ont commencé à restituer aux clients les fonds volés par les fraudeurs dans le cadre d’un nouveau système antipiratage de carte bancaire. Les opérateurs téléphoniques sont impliqués dans la chasse aux pirates.

Les banques russes ont l’obligation, depuis le 25 juillet, de rembourser les fonds volés par des pirates informatiques dans les 30 jours suivant la réception de la demande correspondante du client. Comme l’a expliqué un représentant de la Banque centrale, l’objectif principal est de lutter contre le vol de fonds, notamment en utilisant des techniques et des méthodes d’ingénierie sociale. Il a ajouté que le document établit un ensemble de mécanismes visant à encourager les banques à améliorer la qualité de leurs systèmes antifraude. Ainsi, selon la Banque centrale, en 2023, les banques n’ont restitué à leurs clients que 8,7 % des 15,8 milliards de roubles volés (plus de 170 millions d’euros).

Comment se déroulera le remboursement ? Si un client de la banque (particulier) a détecté un vol de fonds, il doit le signaler à la banque. La banque de l’expéditeur doit alors vérifier la demande et restituer le montant total des fonds volés dans un délai de 30 jours après réception de la demande du client dans les cas suivants :

  • si la banque a autorisé le transfert de fonds vers un compte frauduleux, qui se trouve dans la base de données spéciale de la Banque de Russie « Sur les cas et tentatives de transfert de fonds sans le consentement du client ». La Banque centrale collecte cette base de données sur la base des données reçues des banques et autres opérateurs de systèmes de paiement. Elle contient des informations sur les transactions terminées, les payeurs et les destinataires des fonds. Dans le même temps, les établissements de crédit ont trouvé dans cette base de données des données provenant de magasins légaux, y compris des chaînes de vente au détail fédérales et régionales, et ont averti la Banque centrale du blocage forcé des paiements qui leur étaient destinés ;
  • si la banque n’a pas envoyé de notification au client concernant le virement, qui a été effectué sans le consentement du client ;
  • si le client a perdu la carte ou si elle a été utilisée sans son consentement, la banque doit restituer les fonds à condition que le client ait été informé de ces faits. Si le client n’a pas averti la banque de la perte de contrôle de la carte, la banque ne pourra pas rembourser les fonds. Dans ce cas, le délai de retour d’un virement transfrontalier est également précisé – 60 jours.

Les opérateurs téléphoniques en appui Les banques devront également bloquer les transactions suspectes pendant deux jours et pendant ce temps contacter le client pour s’assurer qu’il effectue un transfert d’argent volontairement et non sous l’influence de fraudeurs. Sont considérées comme transactions suspectes celles qui sont effectuées sur un compte ou un appareil à partir de la base de données de la Banque centrale si les paramètres du transfert d’argent sont atypiques pour le client (par exemple, le volume des fonds envoyés, le lieu de la transaction, etc.).

Depuis le 25 juillet, de nouveaux signes de transferts suspects se sont ajoutés. L’un de ces facteurs est l’information des opérateurs mobiles sur les conversations téléphoniques périodiques et longues, ainsi que l’augmentation du nombre de SMS avant l’envoi d’un transfert. Un transfert d’argent vers un compte depuis la base de données de la Banque centrale sera bloqué strictement pendant deux jours, même si le client a confirmé la transaction. Autrement dit, la banque ne pourra traiter le virement qu’après l’expiration de ce délai. Dans tous les autres cas, la banque est tenue d’effectuer le virement immédiatement après avoir reçu la confirmation du client.

Arnaques crypto : nouvelle méthode de drainage des fonds sur le réseau TON

Les arnaques en crypto-monnaies continuent d’évoluer, exploitant la confiance des utilisateurs et les technologies de pointe pour dérober des fonds.

Une nouvelle méthode de détournement de crypto-monnaies sur le réseau TON a récemment été mise en lumière, utilisant une technique connue sous le nom de « drainer ». Voici comment fonctionne cette arnaque et les précautions à prendre pour se protéger.

Le « drainer » est une technique simple mais efficace pour détourner des fonds en crypto-monnaies. Le processus commence lorsque la victime, souvent appelée « mammouth » dans le jargon des arnaqueurs, se connecte à une application ou un site web malveillant. Ce site peut sembler légitime et demande à l’utilisateur de connecter son portefeuille crypto, tel que Tonkeeper ou @wallet.

Une fois le portefeuille connecté, l’application demande à l’utilisateur d’approuver une transaction. Cette demande d’approbation est souvent masquée ou déguisée pour ne pas éveiller de soupçons. L’utilisateur, pensant qu’il s’agit d’une action bénigne, donne son accord. En réalité, il autorise le transfert de tous ses fonds vers le portefeuille des arnaqueurs. (Exemple d’arnaque dans la vidéo ci-dessous).

Exemple récent d’arnaque

Dans le nouveau rapport lié au cybercrime diffusé par le Ministère de l’Intérieur Français, le 30 juillet, le « drainage » est dans le collimateur des autorités. Récemment, une telle arnaque a permis de détourner 50 000 dollars en quelques clics. Les fonds volés comprenaient des tokens ANON, Gram, et un numéro virtuel acheté deux semaines auparavant pour 12 000 dollars. Vous pouvez voir les détails de la transaction sur le réseau TON via ce lien. Les Etats-Unis, par exemple et comme a pu vous le révéler DataSecuritybreach.fr, viennent de condamner un milliardaire Chinois, en exil aux USA, pour escroquerie à la cryptomonnaie.

Les arnaqueurs derrière cette méthode cherchent actuellement à étendre leurs opérations et recrutent de nouveaux partenaires. Ils proposent de collaborer sans nécessiter d’investissements initiaux ou de vendre des « drainers » prêts à l’emploi pour ceux qui souhaitent se lancer dans cette activité illicite. Ils opèrent principalement sur des forums de la dark web avec un garant pour assurer les transactions. « Nous invitons chacun à rejoindre notre équipe et à gagner de l’argent sans investissement dans le projet scam le plus prometteur du web3. » a pu lire le blog ZATAZ, le spécialiste mondialement reconnu sur toutes les questions de lutte contre le cybercrime.

Comment fonctionne le Drainer ?

Le drainer fonctionne de manière assez simple : sous n’importe quel prétexte (air drop, loterie, etc.), la personne lance un bot Telegram, connecte son portefeuille via le protocole Ton Connect, par exemple Tonkeeper. Le drainer des voyous 2.0 prend en charge n’importe quel portefeuille. Ensuite, une transaction est envoyée, elle peut être acceptée ou refusée. « Si vous confirmez, vous envoyez les TON et tous les autres actifs cryptographiques au portefeuille du propriétaire du drainer. […] Notre objectif est d’attirer la personne dans notre bot, qui peut être déguisé en n’importe quoi : une copie d’un projet célèbre existant, l’obtention d’un actif précieux, des distributions, etc. Lorsque la personne appuie sur le bouton, une approbation lui est demandée, et après sa confirmation, tous les actifs nous sont transférés. » indiquent les pirates.

Comment se Protéger

Vérifiez les applications et sites web
Avant de connecter votre portefeuille crypto à une application ou un site web, assurez-vous qu’ils sont légitimes et bien réputés. Recherchez des avis et des témoignages d’autres utilisateurs.

Lire attentivement les demandes d’approbation
Ne vous précipitez pas pour approuver des transactions ou des demandes d’accès à votre portefeuille. Lisez attentivement ce qui est demandé et assurez-vous de comprendre les implications.

Utilisez des portefeuilles sécurisés
Préférez les portefeuilles avec des mesures de sécurité avancées et des options de validation multiple des transactions.

Méfiez-vous des offres trop belles pour être vraies
Les arnaques proposent souvent des gains rapides et faciles. Soyez sceptique face à ces offres et ne partagez jamais vos informations sensibles.

Éducation et vigilance
Restez informé des dernières arnaques en crypto-monnaies et éduquez-vous sur les pratiques de sécurité. La vigilance est votre meilleure défense contre les arnaques.

Un Milliardaire Chinois en exil reconnu coupable d’escroquerie 2.0

Guo Wengui, un milliardaire chinois exilé aux USA connu pour ses virulentes critiques du Parti communiste chinois et ses liens étroits avec les conservateurs américains, a été reconnu coupable escroqué ses abonnés en ligne de centaines de millions de dollars.

Guo, également connu sous les noms de « Miles Kwok » et « Ho Wan Kwok », a attiré un nombre conséquent d’abonnés en ligne grâce à ses vidéos YouTube où il critiquait le gouvernement communiste chinois. Les procureurs fédéraux de Manhattan l’ont accusé d’avoir amassé plus d’un milliard de dollars en promettant à ses abonnés qu’ils ne subiraient aucune perte s’ils investissaient dans ses nombreuses entreprises et projets de cryptomonnaie.

Les accusations portées contre Guo détaillent comment il aurait utilisé cet argent pour financer un style de vie opulent, incluant l’achat d’une maison dans le New Jersey, d’une Lamborghini rouge et d’un yacht de luxe. Après un procès de sept semaines, Guo a été reconnu coupable de neuf des douze chefs d’accusation, incluant le complot de racket et la fraude électronique. Le procureur américain Damian Williams a déclaré que Guo risque plusieurs décennies de prison, avec une sentence prévue pour le 19 novembre 2024 par la juge de district américaine Analisa Torres.

Une Fraude de Grande Envergure

Guo a été arrêté en mars 2023 à New York, accusé d’avoir mené un « stratagème tentaculaire et complexe » de 2018 à 2023. Les procureurs ont affirmé que Guo et son partenaire commercial Kin Ming Je avaient sollicité plus d’un milliard de dollars d’investissements en faisant de fausses déclarations. Ils ont promis des retours sur investissement démesurés aux victimes qui investissaient dans des entités telles que GTV Media, Himalaya Farm Alliance, G|CLUBS et Himalaya Exchange.

Les fonds récoltés ont été utilisés comme une « tirelire personnelle » par Guo pour maintenir son style de vie extravagant aux États-Unis. Des achats somptueux incluaient une maison, une Bugatti personnalisée pour 4,4 millions de dollars, une Ferrari à 3,5 millions de dollars, un yacht de 37 millions de dollars.

Kin Ming Je, un citoyen de Hong Kong et du Royaume-Uni, est toujours en fuite, accusé de 11 chefs d’accusation similaires à ceux de Guo, et risque jusqu’à 20 ans de prison supplémentaires pour obstruction à la justice. Yanping Wang, une autre co-conspiratrice connue sous le nom de « Yvette Wang », a également été arrêtée et inculpée de fraude électronique, de fraude en valeurs mobilières et de blanchiment d’argent.

Un personnage controversé

Guo Wengui était autrefois l’une des personnes les plus riches de Chine avant de quitter le pays en 2014 pour demander l’asile aux États-Unis, accusant les responsables chinois de corruption. Il a gagné une large audience en ligne en alignant ses déclarations politiques contre le régime chinois avec des opportunités d’investissement attrayantes. En 2017, il a demandé l’asile aux États-Unis, ses avoirs ayant été saisis par les gouvernements chinois et hongkongais dans le cadre d’enquêtes pour blanchiment d’argent.

Guo est également connu pour ses liens avec Steve Bannon, ancien conseiller de Donald Trump. Bannon a été arrêté en août 2020 sur le yacht de Guo dans une affaire de fraude non liée, avant d’être gracié par Trump. Plus récemment, Bannon a commencé à purger une peine de quatre mois de prison pour avoir défié une assignation à comparaître de la commission de la Chambre enquêtant sur l’attaque du Capitole le 6 janvier 2021. (USA Today)

Au cours des cinq dernières années, 100 milliards de dollars de cryptomonnaies illicites ont transité

Depuis 2019, les échanges de cryptomonnaies ont reçu au moins 100 milliards de dollars provenant d’adresses liées à des activités illégales.

La conclusion à laquelle sont parvenus les chercheurs de la société Chainalysis, a de quoi laisser pantois. Ils ont découvert que les sites dédiés aux échanges de cryptomonnaies ont reçu au moins 100 milliards de dollars provenant d’adresses liées à des activités illégales. Un tiers de ce montant s’est retrouvé sur des plateformes faisant l’objet de sanctions internationales, y compris Garantex.

Garantex est une plateforme d’échange de cryptomonnaies fondée en 2019 et initialement enregistrée en Estonie. Elle permet le trading de diverses cryptomonnaies, y compris Bitcoin, Ether, et des stablecoins comme USDT et USDC. La plateforme offre aux utilisateurs la possibilité d’acheter et de vendre des actifs numériques en utilisant des devises fiduciaires telles que les roubles, les dollars et les euros, avec des services comme des plateformes P2P et des options de dépôt/retrait en espèces sans commission​.

Cependant, Garantex a été impliqué dans des controverses importantes et des problèmes juridiques. En avril 2022, l’Office of Foreign Assets Control (OFAC) du département du Trésor des États-Unis a sanctionné Garantex pour ses liens avec des activités illicites, notamment la facilitation d’opérations de blanchiment d’argent pour le blackmarket Hydra (aujourd’hui fermé), le plus grand marché darknet mondial de biens et services illégaux. Hydra était connu pour ses opérations étendues dans la cybercriminalité, le trafic de drogue et d’autres activités illicites, utilisant souvent des cryptomonnaies pour les transactions​.

Les sanctions contre Garantex faisaient partie d’un effort plus large visant à perturber les réseaux de cybercriminalité et de financement illicite opérant depuis la Russie. La plateforme d’échange a été accusée de permettre des transactions pour des groupes de ransomware et d’autres entités criminelles, avec plus de 100 millions de dollars de transactions liées à des activités illicites. Cela incluait des fonds provenant d’opérations de ransomware et de marchés darknet comme Hydra​.

Selon les chercheurs, ce chiffre témoigne d’un manque de coopération internationale dans la lutte contre le blanchiment d’argent. Chainalysis a également souligné que ces données pourraient ne représenter que la partie émergée de l’iceberg, car elles incluent uniquement les sommes totales transférées de sources illégales vers des services d’échange de cryptomonnaies. Le volume des transactions entre intermédiaires ne peut pas être calculé. L’entreprise affirme qu’une part significative de l’argent sale est désormais stockée et transférée non pas en cryptomonnaies traditionnelles comme le Bitcoin ou l’Ethereum, mais en stablecoins. Ces derniers représentent la majorité du volume total des transactions illégales. Les stablecoins sont devenus le moyen privilégié pour ces transactions illicites, malgré la capacité des émetteurs à geler les fonds, comme l’a fait Tether avec environ 1,5 milliard de dollars d’USDT.

L’année 2022 a enregistré le montant le plus élevé, avec 30 milliards de dollars de cryptomonnaies illicites.

GPT-4 et l’analyse financière : une révolution en marche ?

Une étude récente a révélé que le GPT-4 d’OpenAI pourrait analyser les états financiers et, dans certains cas, prédire les performances futures d’une entreprise mieux qu’un analyste humain.

Menée par trois chercheurs de la Booth School of Business de l’Université de Chicago — Alex Kim, Maximilian Muhn et Valeri Nikolaev — cette étude soulève des questions sur l’avenir de l’analyse financière et le rôle potentiel de l’IA dans ce domaine. Les chercheurs ont déterminé si GPT-4 pouvait analyser les états financiers uniquement en se basant sur les chiffres, sans aucun contexte textuel. Pour ce faire, ils ont exclu des éléments comme la section « Management Discussion and Analysis » (MD&A) des rapports trimestriels. Leur objectif principal était d’évaluer la capacité des grands modèles linguistiques (LLM) à comprendre et synthétiser des données purement financières.

L’étude a examiné plus de 150 000 observations liées à 15 000 sociétés entre 1968 et 2021. En comparant les performances des analystes financiers et de GPT-4, ils ont découvert que les analystes humains avaient une précision de 53 % dans leurs prévisions sur un mois concernant l’orientation des bénéfices futurs. Lorsque GPT-4 a analysé des états financiers anonymisés sans aucune information textuelle et avec une simple invite, il a obtenu un score légèrement inférieur à celui des analystes, avec une précision de 52 %. Cependant, lorsque les chercheurs ont utilisé une invite de commande de chaîne de pensée, fournissant plus d’instructions et de conseils, le modèle a atteint une précision de 60 %.

Ces résultats montrent que, lorsqu’il est correctement guidé, GPT-4 peut surpasser les analystes humains, même sans les informations textuelles souvent cruciales dans les rapports financiers. Cela démontre la capacité de l’IA à traiter des données complexes et à fournir des analyses précises, surtout lorsqu’elle est assistée par des instructions détaillées.

L’IA, l’analyse financière et la Fraude au Président

L’étude souligne que l’analyse et la prévision financières nécessitent jugement, bon sens et intuition, des qualités qui peuvent dérouter à la fois les humains et les machines. Ni les analystes humains ni GPT-4 n’ont réussi à atteindre une précision proche de 100 % dans leurs analyses, en partie à cause de la complexité inhérente à ces tâches.

Mustafa Suleiman, cofondateur de DeepMind, a souligné que les assistants IA pourraient devenir une ressource précieuse et accessible pour tous dans un avenir proche. Cependant, la recherche de Kim, Muhn et Nikolaev indique que les analystes humains ne seront probablement pas remplacés par l’IA dans l’immédiat. Pour l’instant, l’IA sert de complément aux capacités humaines, offrant des outils qui peuvent améliorer la précision des analyses financières. Les chercheurs ont également noté que le GPT-4 pouvait mieux analyser les grandes entreprises, comme Apple, en raison de leur moindre idiosyncrasie par rapport aux petites entreprises, dont les performances peuvent varier en fonction de facteurs imprévisibles comme les essais cliniques pour les sociétés de biotechnologie.

Bien que les LLM, y compris GPT-4, puissent être biaisés, les chercheurs ont constaté que le modèle se comportait généralement bien en moyenne. Les biais peuvent être subtils et variés, mais la performance globale du modèle suggère une capacité de prévision raisonnablement fiable.

Vous comprenez pourquoi aujourd’hui, il est impassable d’utiliser ce genre de d’outil pour rédiger/corriger un rapport lié à votre entreprise. Des monstres numériques, comme ChatGPT sont capables de fournir la moindre information à qui saura les demander.

Premières connexions quantique en Belgique

Un pas vers une communication ultra-sécurisée : Les premières connexions de Distribution de Clés Quantiques (QKD) ont été déployées en Belgique.

La Belgique en avant sur son temps. Le royaume vient de mettre en place ses premières connexions de Distribution de Clés Quantiques (QKD). Le projet BeQCI a installé trois connexions initiales dans le cadre de son réseau QKD.

BeQCI est une initiative belge au sein du projet européen plus large EuroQCI, se concentrant sur la distribution de clés quantiques (QKD). Elle vise à pallier les limitations des systèmes QKD existants en déployant diverses technologies QKD, y compris DV-QKD, MDI-QKD, CVQKD et QKD par satellite, interfacées dans différentes topologies. Grâce à la collaboration avec les services publics fédéraux, les hôpitaux, les banques, les centres de recherche, les universités et les ONG, BeQCI cherche à comprendre la demande du marché et à démontrer la fiabilité et les avantages du QKD. En favorisant les liens transfrontaliers, BeQCI contribue à la construction d’une infrastructure de communication quantique sécurisée, assurant une distribution robuste des clés de chiffrement pour une cybersécurité renforcée en Europe et au-delà.

Les 3 connexions incluent :
Une connexion entre deux campus de l’université de Gand (UGent).
Une connexion entre Redu et Transinne, utilisée par l’ESA et le CETIC.
Une connexion entre deux centres de données Belnet.

QKD est une forme de cryptographie basée sur la technologie quantique, rendant impossible l’observation ou la copie des données sans détection. Cela garantit la sécurité des informations même face aux futurs ordinateurs quantiques.
Le projet BeQCI, en collaboration avec Belnet, imec et UGent.

La Distribution de Clés Quantiques (Quantum Key Distribution, QKD) est une méthode de communication sécurisée qui utilise les principes de la mécanique quantique pour distribuer des clés cryptographiques entre deux parties. Voici un aperçu de son fonctionnement et de ses avantages :

Bits Quantiques (Qubits) : La QKD utilise des bits quantiques, ou qubits, qui peuvent exister dans plusieurs états simultanément grâce au principe de superposition quantique.
Intrication (Entanglement) : Deux qubits peuvent être intriqués, ce qui signifie que l’état de l’un est directement lié à l’état de l’autre, peu importe la distance qui les sépare.
Principe d’Incertitude d’Heisenberg : En mécanique quantique, toute mesure d’un système quantique perturbe inévitablement ce système. Cela signifie qu’une tentative d’interception des clés quantiques sera détectée par les parties légitimes.

Protocole BB84

Le protocole BB84, développé par Charles Bennett et Gilles Brassard en 1984, est l’un des premiers et des plus célèbres protocoles de QKD. Voici comment il fonctionne :
Préparation des Qubits : L’émetteur (Alice) envoie des qubits à travers un canal quantique en utilisant différentes bases de polarisation (par exemple, rectiligne ou diagonale).

Mesure des Qubits : Le récepteur (Bob) mesure les qubits en choisissant aléatoirement entre les mêmes bases de polarisation. Environ la moitié des mesures de Bob seront dans la bonne base.

Annonce Publique : Alice et Bob communiquent sur un canal classique pour comparer les bases utilisées. Ils conservent seulement les bits où ils ont utilisé les mêmes bases.
Extraction de la Clé : Après la comparaison, les bits restants constituent une clé partagée secrète.

Avantages de la QKD

Sécurité Inconditionnelle : La QKD offre une sécurité théorique inconditionnelle basée sur les lois de la physique quantique plutôt que sur des hypothèses mathématiques.

Détection d’Espionnage : Toute tentative d’interception perturbera les qubits et sera détectée, permettant aux parties de savoir si la clé a été compromise.

Longue Durée de Vie des Clés : Les clés générées par QKD peuvent rester sécurisées même avec l’avènement des ordinateurs quantiques, contrairement à de nombreux systèmes cryptographiques classiques.

Distance et Atténuation : Les qubits peuvent être facilement perturbés ou perdus sur de longues distances, limitant actuellement la portée des systèmes QKD.

Infrastructure : La mise en place d’une infrastructure QKD est coûteuse et complexe, nécessitant des équipements spécialisés comme des détecteurs de photons uniques.

Intégration : L’intégration des systèmes QKD avec les réseaux de communication classiques pose des défis techniques.

Un hacker exploite une faille dans Apple Vision Pro pour libérer des araignées virtuelles

Ryan Pickren, un chercheur en sécurité bien connu pour ses exploits précédents, a découvert une vulnérabilité significative dans le casque de réalité virtuelle Apple Vision Pro.

Amis geeks arachnophobes, voici le produit high-tech fait pour vous. Soit vous n’aurez plus jamais peur des araignées, soit vous allez mourir d’un arrêt cardiaque. Une faille, initialement classée par Apple comme un problème de déni de service (DoS), permettait en réalité de créer des objets 3D animés et sonores sans l’autorisation de l’utilisateur, ce qui pouvait remplir une pièce de centaines d’araignées virtuelles et de chauves-souris hurlantes.

La vulnérabilité, identifiée sous le code CVE-2024-27812, réside dans le traitement de contenu web par VisionOS, le système d’exploitation du casque Vision Pro. Bien que VisionOS soit conçu pour restreindre les applications non autorisées, Ryan Pickren, un chercheur en sécurité bien connu pour ses exploits précédents, a découvert que la fonctionnalité ARKit Quick Look, utilisée pour afficher des objets 3D dans Safari, n’était pas correctement sécurisée. Cela permettait à un site web malveillant de générer des objets 3D animés qui persistent même après la fermeture de Safari.

Démonstration de l’attaque

Pickren a démontré cette faille en créant un scénario où des araignées et des chauves-souris virtuelles envahissent la pièce, visibles à travers le casque Vision Pro. Ces objets restent en place jusqu’à ce qu’ils soient supprimés manuellement, rendant l’expérience utilisateur extrêmement perturbante et stressante. Apple a pris connaissance de cette vulnérabilité et a publié des correctifs dans la version 1.2 de VisionOS.

Une vulnérabilité zero-day pour des caméras en vente

Les « inventeurs » de 0day préfèrent vendre leurs créations directement dans le dark web plutôt que de passer par des brokers ou des programmes de bug bounty. Une vulnérabilité pour caméra IP est vendue 400 000 dollars.

Il y a quelques semaines, la référence de l’actualité dédiée à la cybersécurité et au monde des pirates informatiques ZATAZ.COM, expliquait l’apparition de vendeurs de 0day dans le dark web et le web de maniére moins discrète qu’à l’accoutumé. D’habitude, ces « inventeurs » de failles inconnues se voulaient plus cachés, préférant passer par des brokers (Zerodium, Operation Zero, etc.) ou des programmes de bug bounty pouvant rémunérer à hauteur de dizaines de milliers de dollars la faille.

Source : veillezataz.com

Les créateurs de 0day préfèrent, dorénavant, vendre directement. Sur le forum BreachForums par exemple, après la vente d’un présumé exploit pour Android, voici la vente d’une vulnérabilité pour les caméras IP de la société Dahua. Ce fabricant est le plus grand en Chine, et ses produits sont largement vendus dans le monde.. « La vulnérabilité permet un accès illimité à toutes les fonctions de la caméra, y compris la possibilité de gestion et de contrôle complets« , indique ce commerçant malveillant. Ce vendeur réclame au minimum 400 000 dollars pour cette « rare opportunité d’accéder à une solution clé sur le marché de la surveillance« . Il est également prêt à fournir aux acheteurs potentiels une description technique détaillée et une preuve de concept fonctionnelle. Difficile de savoir si ces ventes de 0day ont un véritable intérêt ou ne sont que des escroqueries.

Source : veillezataz.com

Pirater des caméras, pourquoi ?

En janvier 2024, des hackers russes ont piraté des webcams résidentielles à Kyiv pour recueillir des renseignements sur les systèmes de défense aérienne de la ville avant de lancer une attaque de missiles. Les pirates ont manipulé les angles des caméras pour surveiller les infrastructures critiques et ont diffusé les images en direct sur YouTube. Cet incident a conduit l’Ukraine à ordonner aux opérateurs de webcams de cesser les diffusions en direct​.

Source : veillezataz.com

En 2016, le fabricant suédois de caméras de sécurité Axis Communications a subi une attaque cybernétique majeure. Les pirates ont exploité une faille dans le logiciel des caméras pour accéder de manière non autorisée aux flux vidéo.

L’accès non autorisé aux flux de caméras peut entraîner des violations importantes de la vie privée, avec des séquences pouvant être utilisées pour le chantage ou d’autres fins malveillantes. Comme vu dans l’incident de Kyiv, des caméras compromises peuvent fournir des renseignements précieux à des acteurs hostiles, impactant ainsi la sécurité nationale. La correction des vulnérabilités et la mitigation des dommages causés par ces attaques peuvent être coûteuses pour les entreprises et les gouvernements. De telles violations peuvent entraîner une perte de confiance dans la sécurité et la fiabilité des systèmes de surveillance.

Source : veillezataz.com

Réinitialisation Rapide : des hackers ont trouvé un moyen de lancer des attaques DDoS puissantes

Pourquoi autant de DDoS ces derniers temps ? Les cybercriminels exploitent activement la vulnérabilité Réinitialisation Rapide pour mener des blocages numériques.

Août 2023, une vulnérabilité critique dans le protocole HTTP/2, connue sous le nom de CVE-2023-44487 ou Réinitialisation Rapide, est découverte. Cette vulnérabilité est capable de provoquer des attaques de type « déni distribué de service » (DDoS). Un problème sérieux pour les services Internet qui a attiré l’attention des cybercriminels.

HTTP/2 a introduit de nombreuses améliorations par rapport à la version précédente du protocole, notamment le multiplexage de flux, ce qui permet d’ouvrir plusieurs flux via une seule connexion TCP. Cependant, la vulnérabilité Réinitialisation Rapide exploite le mécanisme d’annulation de flux, en utilisant des cadres RST_STREAM pour perturber le fonctionnement du serveur.

Lorsque l’utilisateur accède à un site web prenant en charge HTTP/2, une seule connexion est utilisée pour plusieurs ressources, ce qui améliore l’efficacité de l’interaction. Cependant, cette capacité ouvre la porte à l’exploitation de vulnérabilités, car une seule connexion peut générer de nombreuses requêtes, augmentant la charge sur le serveur. Pour atténuer ce problème, HTTP/2 prévoit un mécanisme de limitation du nombre de flux simultanés actifs, empêchant les clients de surcharger le serveur.

L’exploitation de Réinitialisation Rapide consiste pour un attaquant à envoyer un cadre RST_STREAM immédiatement après avoir envoyé une requête. Cela force le serveur à commencer à traiter la requête, mais à l’annuler rapidement. Bien que la requête soit annulée, la connexion HTTP/2 reste active, permettant à l’attaquant de répéter l’attaque en créant de nouveaux flux. En conséquence, le serveur dépense des ressources à traiter des requêtes annulées, ce qui peut mener à un déni de service et à un blocage fatal.

La vulnérabilité Réinitialisation Rapide [CVE-2023-44487] a causé des attaques DDoS massives et distribuées. Des grandes entreprises telles que Google, AWS et Cloudflare ont signalé des vagues d’attaques atteignant des centaines de millions de requêtes par seconde. Ces attaques ont été réalisées avec des botnets relativement petits, soulignant la gravité de la vulnérabilité.

Ce qu’il faut savoir sur les totems d’affichage dynamique d’intérieur

Dans un monde où la communication visuelle prend de plus en plus d’importance, les totems d’affichage dynamique d’intérieur se révèlent être des outils indispensables pour capter l’attention et transmettre efficacement des messages. Utilisés dans divers secteurs, allant des centres commerciaux aux salons professionnels, ces dispositifs technologiques offrent une multitude de possibilités. Voici ce que vous devez savoir sur le totem d’affichage dynamique d’intérieur.

Qu’est-ce qu’un totem d’affichage dynamique ?

Un totem d’affichage dynamique est une borne numérique, généralement de forme verticale, équipée d’un écran haute définition. Ces dispositifs sont conçus pour diffuser des contenus multimédias variés tels que des vidéos, des images, des textes ou des animations. Grâce à leur design élégant et leur capacité à captiver l’attention, les totems sont devenus des éléments clés dans les stratégies de communication visuelle.

Les avantages des totems d’affichage dynamique d’intérieur

1. Attention et Engagement

Les totems d’affichage dynamique attirent naturellement l’attention grâce à leurs écrans lumineux et animés. Ils sont particulièrement efficaces pour capter l’intérêt des passants dans des environnements souvent surchargés d’informations visuelles, comme les centres commerciaux ou les halls d’exposition.

2. Flexibilité du contenu

Contrairement aux affiches statiques, les totems permettent de diffuser un contenu dynamique et modifiable en temps réel. Les messages peuvent être ajustés instantanément pour s’adapter à l’audience ou à des événements spécifiques. Cette flexibilité est un atout majeur pour les campagnes marketing, les annonces promotionnelles ou les informations institutionnelles.

3. Interactivité

De nombreux totems sont équipés de technologies tactiles, permettant une interaction directe avec les utilisateurs. Cette interactivité peut enrichir l’expérience client, fournir des informations personnalisées et même recueillir des données sur les préférences des utilisateurs.

4. Impact environnemental réduit

En remplaçant les affiches papier par des supports numériques, les entreprises réduisent leur consommation de papier et leur empreinte écologique. De plus, les contenus numériques peuvent être mis à jour sans coût supplémentaire de production, contrairement aux affiches traditionnelles.

Applications courantes des totems d’affichage dynamique

1. Marketing et publicité

Les totems sont largement utilisés dans les campagnes publicitaires pour promouvoir des produits, des services ou des événements. Leur capacité à diffuser des contenus attrayants et leur flexibilité en font des outils de choix pour les marketeurs.

2. Information et orientation

Dans les lieux publics comme les gares, les aéroports ou les centres commerciaux, les totems servent souvent de points d’information et d’orientation. Ils fournissent des cartes interactives, des horaires ou des informations sur les services disponibles.

3. Événements et salons professionnels

Lors des salons et événements professionnels, les totems sont utilisés pour diffuser des présentations, des vidéos de démonstration ou des messages de bienvenue. Ils contribuent à renforcer l’image de marque et à engager les participants.

4. Secteur éducatif

Dans les écoles et les universités, les totems d’affichage dynamique sont utilisés pour communiquer des informations importantes, des annonces d’événements ou des messages de sécurité.

Comment choisir un totem d’affichage dynamique ?

Lors du choix d’un totem d’affichage dynamique, plusieurs critères doivent être pris en compte :

  • Taille et résolution de l’écran : Selon l’emplacement et la distance de visionnage, il est crucial de choisir un écran de taille appropriée et de haute résolution pour assurer une bonne lisibilité.
  • Capacités interactives : Si l’interactivité est un critère important, il faut opter pour des modèles équipés de technologies tactiles.
  • Robustesse et design : Les totems doivent être suffisamment robustes pour résister à une utilisation intensive et leur design doit s’intégrer harmonieusement dans l’environnement.
  • Facilité de mise à jour : Les systèmes de gestion de contenu doivent être intuitifs et permettre une mise à jour facile et rapide des contenus.

En conclusion, les totems d’affichage dynamique d’intérieur sont des outils puissants pour améliorer la communication visuelle et l’engagement des utilisateurs. Leur flexibilité, leur interactivité et leur impact visuel en font des alliés précieux dans de nombreux domaines. Pour maximiser leur efficacité, il est essentiel de choisir un modèle adapté à ses besoins spécifiques et à son environnement d’utilisation.

Le rôle de l’IA dans la Cybersécurité : entre Menaces et opportunités

L’ère numérique actuelle connaît une évolution rapide, et l’intelligence artificielle (IA) en est un acteur majeur. Selon le McKinsey Global Institute, l’IA générative pourrait apporter entre 2,6 et 4,4 milliards de dollars à l’économie mondiale chaque année, augmentant l’impact économique de l’IA de 15 à 40 %. Cependant, cette avancée s’accompagne de risques significatifs, notamment dans le domaine de la cybersécurité​​.

Notre partenaire Barracuda revient dans un nouveau livre blanc sur Le rôle de l’IA dans la Cybersécurité. L’IA modifie profondément le paysage des menaces en cybersécurité. Depuis la fin de 2022, les attaques de phishing ont augmenté de 1265 %, et celles ciblant les identifiants de 967 %. Cette montée en puissance coïncide avec le lancement de ChatGPT et d’autres outils d’IA générative, facilitant la création d’e-mails de phishing convaincants et difficiles à distinguer des messages légitimes​​.

Data Security Breach a retrouvé dans ce livre blanc à télécharger ICI plusieurs points d’exploitations de l’Intelligence Artificielle par les cybercriminels.
D’abord, le Phishing/Spear phishing/Spoofing : L’IA permet de générer des e-mails de phishing personnalisés et contextuellement pertinents, augmentant le taux de succès des attaques​​.
La génération de malwares : Des outils comme WormGPT permettent de créer des malwares adaptatifs capables d’échapper aux mesures de sécurité traditionnelles​​.
Les Deepfakes / fausses informations : Les vidéos et enregistrements audio falsifiés peuvent usurper l’identité de dirigeants pour extorquer des fonds ou diffuser des malwares​​.

Ensuite, localisation de contenu : L’IA permet de créer des contenus de phishing adaptés culturellement et linguistiquement, rendant les attaques plus convaincantes​​.

Enfin, le vol d’accès et d’identifiants : Les outils d’IA facilitent le bourrage d’identifiants et la création de fausses pages de connexion pour voler les informations sensibles​​.

Cependant, l’IA offre également des opportunités pour renforcer la cybersécurité. Elle peut aider à protéger les entreprises en détectant les anomalies, en identifiant les tentatives d’accès non autorisées et en automatisant les réponses aux incidents. Les solutions basées sur l’IA, telles que Barracuda Email Threat Scanner et Barracuda XDR, utilisent l’apprentissage automatique pour analyser les schémas de menace et améliorer la sécurité globale des systèmes d’information​​.

Un sac poubelle remplis de données de santé retrouvé dans la rue

Des informations confidentielles sur les patients d’un espace de santé retrouvées dans une poubelle !

Une nouvelle faille de protection des données impliquant le NHS au Royaume-Uni est attribuée à un étudiant en médecine qui aurait placé trop de confiance dans ses sacs poubelles. Une enquête a été lancée suite à la découverte de données médicales confidentielles éparpillées dans une ruelle de Jesmond, un quartier aisé de Newcastle, dans le nord-est de l’Angleterre. L’étudiant en médecine aurait jeté les documents dans ses déchets domestiques, qui ont été placés dehors pour la collecte, mais par un moyen ou un autre, les documents se sont retrouvés dans une ruelle adjacente à Lonsdale Terrace, où ils ont été découverts par un passant.

Il semble que les documents et les données appartenaient à au moins deux patients et comprenaient une lettre envoyée au médecin d’un patient portant la mention « Privé et Confidentiel« .

Les informations incluaient des détails personnels et sensibles sur les patients. Le Dr Rajesh Nadkarni a déclaré qu' »un étudiant en médecine en stage chez CNTW était en possession d’informations cliniques confidentielles dans le cadre de son travail de stage. […] Tous les étudiants en médecine reçoivent une formation sur la gouvernance de l’information, et les étudiants en stage chez CNTW assistent à une séance d’accueil et reçoivent un dossier d’information qui souligne l’importance de la confidentialité, ainsi que nos politiques et processus qui soutiennent cela.« 

Un peu comme les soignants que je peux croiser et qui continuent de s’envoyer par courriel ou messageries des informations de santé sensibles parce que « C’est plus pratique » ! (TR)

Vente du code source du Ransomware INC

Depuis août 2023, le ransomware INC, fonctionnant sous le modèle Ransomware-as-a-Service (RaaS), fait parler de lui. Le code source a été mis en vente sur le darknet.

Par le passé, des entreprises notables comme la division américaine de Xerox Business Solutions, la division philippine de Yamaha Motor, et le National Health Service of Scotland (NHS) ont été touchées par le ransomware Ransomware INC. Le code source du ransomware est en vente, mais il semblerait aussi qu’une scission soit survenue au sein du groupe de hackers. Un individu surnommé salfetka a proposé les versions Windows et Linux/ESXi d’INC sur des forums de hackers, demandant 300 000 $ et limitant l’offre à trois acheteurs potentiels.

Les annonces de vente que le Service Veille ZATAZ a repéré mentionnent des détails techniques, comme l’utilisation d’AES-128 en mode CTR et l’algorithme Curve25519 de Donna, cohérents avec les analyses publiques précédentes des échantillons de INC Ransom.

Actif sur les forums de hackers depuis mars 2024, salfetka avait tenté d’acheter l’accès au réseau d’une organisation pour 7 000 $ et avait proposé une part de la rançon lors d’une future attaque. Sa signature inclut les URL des anciennes et nouvelles pages de INC Ransom, suggérant un lien avec le ransomware. Du moins tente-t-il de le faire croire.

Le 1er mai 2024, le groupe a annoncé sur son ancien site web qu’il déménageait vers un nouveau blog avec une adresse Tor, l’ancien site devant fermer dans deux à trois mois.

Un nouveau site qui reste sobre et affichant peu d’informations. Les divergences entre les deux sites pourraient indiquer un changement de direction ou une scission en différents groupes. Salfetka référant aux deux sites comme étant ses projets pourrait signifier qu’il est associé aux deux et que le nouveau blog a été créé pour maximiser les profits de la vente.

A moins qu’une infiltration des autorités se soit chargée de faire tomber ces criminels.

Les gestionnaires de mots de passe : Comment ça marche ? Outil utile ? Limites ?

Dans un monde de plus en plus numérique, la sécurité de nos informations personnelles devient une priorité. Les gestionnaires de mots de passe sont des outils essentiels pour aider à protéger ces informations. Cet article explore leur fonctionnement, leur utilité, leurs limites et donne des exemples de logiciels populaires.

Comment ça marche ?

Les gestionnaires de mots de passe sont des applications conçues pour stocker et gérer les mots de passe de manière sécurisée. Ils fonctionnent en créant un « coffre-fort » crypté où tous vos mots de passe sont enregistrés. Voici les principales étapes de leur fonctionnement :

Création et stockage de mots de passe : Lors de la création d’un compte sur un site web, le gestionnaire de mot de passe propose de générer un mot de passe fort et unique. Ce mot de passe est ensuite enregistré dans la base de données cryptée de l’application.

Autofill : Lors de votre prochaine visite sur le site, le gestionnaire de mots de passe remplira automatiquement le champ du mot de passe, après avoir été déverrouillé par votre mot de passe principal.

Cryptage : Les mots de passe sont stockés dans une base de données cryptée, accessible uniquement par un mot de passe principal, qui doit être sécurisé et mémorisé par l’utilisateur.

Synchronisation : Les gestionnaires de mots de passe offrent souvent la synchronisation entre plusieurs appareils, permettant d’accéder aux mots de passe depuis un smartphone, une tablette ou un ordinateur.

Un outil utile ?

Les gestionnaires de mots de passe présentent plusieurs avantages qui en font des outils précieux. Un peu comme un antivirus gratuit pour android. :

Sécurité améliorée : En générant et stockant des mots de passe forts et uniques, ils réduisent le risque de piratage lié à l’utilisation de mots de passe faibles ou réutilisés.

Gain de temps : Avec la fonction d’autofill, vous n’avez plus besoin de vous souvenir de chaque mot de passe ou de les saisir manuellement.

Organisation : Ils permettent de centraliser et d’organiser les mots de passe, les informations de carte bancaire et autres données sensibles.

Alertes de sécurité : Certains gestionnaires de mots de passe vous avertissent si vos mots de passe sont faibles, réutilisés ou s’ils figurent dans des bases de données de mots de passe compromis.

Limites des gestionnaires de mots de passe

Malgré leurs nombreux avantages, les gestionnaires de mots de passe ne sont pas sans défauts :

Dépendance au mot de passe principal : La sécurité de tous vos mots de passe dépend de la robustesse de votre mot de passe principal. Si ce dernier est compromis, tous vos comptes peuvent être à risque.

Vulnérabilité aux attaques : Bien que les gestionnaires de mots de passe utilisent des techniques de cryptage avancées, ils ne sont pas infaillibles. Une faille dans l’application peut potentiellement exposer vos mots de passe.

Accès aux appareils : Si vous perdez l’accès à votre appareil ou si celui-ci est volé, un accès non autorisé à votre gestionnaire de mots de passe peut devenir problématique, surtout si une double authentification n’est pas utilisée.

Complexité pour certains utilisateurs : Les utilisateurs moins à l’aise avec la technologie peuvent trouver difficile de configurer et d’utiliser un gestionnaire de mots de passe.

Risques croissants des cyberattaques pour la stabilité financière mondiale

Dans un récent rapport sur la stabilité financière, le Fonds Monétaire International (FMI) a consacré un chapitre entier à l’analyse de l’impact des cyberattaques sur l’environnement financier. Les cyberattaques sophistiquées et fréquentes qui compromettent de plus en plus la stabilité financière mondiale ?

Ce document, qui fait partie d’une trilogie de rapports, met en lumière une menace croissante : les cyberattaques sophistiquées et fréquentes qui compromettent de plus en plus la stabilité financière mondiale. Le FMI avertit que le risque de pertes extrêmes dues à ces cyberattaques est également en augmentation, soulignant l’urgence de la situation. Au cours des deux dernières décennies, et plus particulièrement depuis 2020, les cyberincidents sont devenus de plus en plus fréquents. Le rapport note une hausse significative des incidents malveillants, tels que la cyberextorsion et les violations de données. Cette augmentation a été exacerbée par la pandémie de COVID-19, doublant presque les incidents par rapport à la période pré-pandémique.

Les cyberincidents imposent des coûts énormes aux entreprises. Depuis 2020, les pertes directes déclarées s’élèvent à près de 28 milliards de dollars, avec des milliards de dossiers volés ou compromis. Toutefois, le coût total, incluant les pertes indirectes, pourrait représenter entre 1 % et 10 % du PIB mondial.

Le secteur financier, cible de choix

Le secteur financier est particulièrement vulnérable aux cyber-risques. Près d’un cinquième des incidents de cybersécurité signalés au cours des deux dernières décennies concernaient ce secteur. Les banques sont les cibles les plus fréquentes, suivies par les compagnies d’assurance et les gestionnaires d’actifs. Depuis 2004, les institutions financières ont signalé des pertes directes totalisant près de 12 milliards de dollars, dont 2,5 milliards de dollars entre 2020 et 2023. Le FMI souligne qu’un incident grave dans une grande institution financière pourrait menacer sérieusement la stabilité macrofinancière, provoquant une perte de confiance, une perturbation des services critiques et exploitant l’interconnectivité entre technologie et finance.

Comment les cyber-risques affectent la stabilité macrofinancière
Les cyberincidents peuvent avoir plusieurs impacts sur la stabilité macrofinancière :

Perte de Confiance : Une violation de données peut entraîner une perte de confiance du public dans l’institution visée, menant à des retraits massifs de dépôts et des paniques bancaires, augmentant ainsi le risque de liquidité et potentiellement la solvabilité de l’institution.

Perturbation des Infrastructures Critiques : Si un cyberincident touche une institution ou une infrastructure de marché financier difficile à remplacer, les risques pour la stabilité financière peuvent rapidement se matérialiser. Par exemple, une attaque contre une grande banque impliquée dans le système de paiement pourrait déstabiliser l’ensemble du système financier.

Propagation par Interconnectivité : Les liens technologiques et financiers entre institutions peuvent propager les effets d’un cyberincident à travers tout le système financier. Par exemple, une attaque sur un fournisseur de services cloud clé peut avoir des répercussions sur toutes les entreprises utilisant ce service.

Les cyberincidents peuvent également affecter les institutions non financières, comme les infrastructures critiques (réseaux électriques), perturbant ainsi le fonctionnement des institutions financières et amplifiant les risques macroéconomiques.

Technologies émergentes et cyber-risques accrus

Les technologies émergentes, bien qu’offrant des avantages considérables, peuvent également accroître les cyber-risques. L’intelligence artificielle (IA), par exemple, peut améliorer la détection des fraudes mais peut aussi être utilisée par des acteurs malveillants pour créer des attaques plus sophistiquées, telles que des deepfakes. En janvier 2024, des escrocs ont utilisé cette technologie pour tromper des employés d’une entreprise multinationale, leur faisant transférer 26 millions de dollars. L’émergence de l’informatique quantique pose également des défis. Cette technologie pourrait potentiellement déchiffrer les algorithmes de chiffrement actuels, augmentant ainsi les vulnérabilités des systèmes financiers face aux cyberattaques.

Impact économique des cyberincidents

Les pertes directes signalées par les entreprises à la suite de cyberincidents sont généralement modestes, avec un coût médian d’environ 400 000 dollars par incident. Cependant, certains incidents ont causé des pertes se chiffrant en centaines de millions de dollars, menaçant la liquidité et la solvabilité des entreprises.

Les pertes extrêmes dues aux cyberincidents continuent d’augmenter. Depuis 2017, la perte maximale médiane dans un pays au cours d’une année donnée a atteint 141 millions de dollars. En moyenne, un cyberincident devrait coûter 2,5 milliards de dollars tous les 10 ans.

Les pertes directes ne reflètent souvent pas le coût économique total d’un cyberincident. Les entreprises ne déclarent pas toujours les pertes indirectes, telles que la perte d’activité, l’atteinte à la réputation ou les investissements en cybersécurité. Les marchés boursiers peuvent offrir une estimation plus précise de ces coûts, car ils réagissent aux attentes futures des investisseurs concernant la valeur de l’entreprise.

Facteurs de cyberincidents

Comprendre les facteurs à l’origine des cyberincidents est crucial pour élaborer des politiques de cybersécurité efficaces. Les entreprises les plus grandes, les plus rentables et les plus numérisées sont plus susceptibles d’être ciblées. Les tensions géopolitiques augmentent également le risque de cyberattaques, tandis que les capacités de cybergouvernance et les réglementations strictes peuvent aider à prévenir les cyberincidents.

L’analyse montre que la numérisation et les tensions géopolitiques augmentent significativement le risque de cyberincidents. Les entreprises utilisant massivement le travail à distance pendant la pandémie de COVID-19 ont également vu une augmentation des cyberincidents.

Le système financier est particulièrement vulnérable aux cyber-risques en raison de trois caractéristiques clés :

Concentration du marché : Les services financiers, comme les services de paiement, sont souvent concentrés entre quelques grandes institutions, rendant tout incident potentiellement dévastateur pour l’ensemble du système.

Dépendance aux fournisseurs tiers : Les institutions financières dépendent de plus en plus de fournisseurs de services informatiques tiers, augmentant les risques de propagation des cyberincidents à travers le système.

Interconnectivité : Les institutions financières sont fortement interconnectées, amplifiant la contagion des cyberincidents et leurs impacts potentiellement systémiques.

Les fintechs ajoutent de nouveaux risques, augmentant l’exposition du système financier aux cybermenaces grâce à leurs opérations numériques et à leur interconnectivité. Les attaques contre les crypto-actifs et les plateformes de finance décentralisée sont en augmentation, ajoutant de nouvelles vulnérabilités au système financier.

Le système financier mondial fait face à des cyber-risques croissants, nécessitant des politiques et des cadres de gouvernance adaptés. Les cadres politiques de cybersécurité dans les économies émergentes et en développement restent souvent inadéquats. Une enquête du FMI de 2021 révèle que seuls 47 % des pays interrogés ont mis en place des politiques de cybersécurité spécifiques au secteur financier.

Les résultats montrent que les pays doivent renforcer leurs capacités réglementaires pour faire face aux cyber-risques. Les stratégies de cybersécurité nationales et du secteur financier doivent être améliorées, et une meilleure coordination entre les parties prenantes est nécessaire.

Bref, les cyber-risques constituent une menace croissante pour la stabilité financière mondiale. Les incidents malveillants sont de plus en plus fréquents et peuvent parfois causer des pertes extrêmes comme peut vous le prouver ZATAZ, depuis plus de 25 ans. Bien qu’il n’y ait pas encore eu de cyberattaque systémique dans le secteur financier, les risques augmentent avec la numérisation et les tensions géopolitiques accrues. (IMF)

Nouveau moyen de communication Anonyme avec des Chatbots lancé par DuckDuckGo

Le moteur de recherche DuckDuckGo a récemment dévoilé une innovation dans le domaine de la communication numérique : une nouvelle fonctionnalité baptisée DuckDuckGo AI.

Comme détaillé sur leur site officiel Spread Privacy, le service gratuit DuckDuckGo AI offre la possibilité de dialoguer avec divers chatbots intelligents tout en garantissant une anonymité complète.

L’un des aspects les plus remarquables de DuckDuckGo AI est son engagement envers la confidentialité des utilisateurs. Les développeurs ont pris des mesures rigoureuses pour assurer que les données des dialogues ne seront pas utilisées pour entraîner des modèles linguistiques. Pendant la communication, l’adresse IP des utilisateurs est masquée, les modèles ne voyant que l’adresse IP de DuckDuckGo. Cette méthode empêche les chatbots d’identifier les interlocuteurs, renforçant ainsi la confidentialité des échanges. DuckDuckGo AI indique ne pas conserver les historiques de conversation. Seules des copies anonymisées temporaires sont maintenues, et elles sont supprimées au bout de 30 jours. Cette approche garantit que les utilisateurs peuvent interagir avec les chatbots sans craindre pour la sécurité de leurs données personnelles.

Diversité des modèles linguistiques

DuckDuckGo AI supporte actuellement plusieurs modèles linguistiques de pointe, dont : GPT-3.5 Turbo d’OpenAI ; Claude 3 Haiku d’Anthropic ; Meta Llama 3 ; Mixtral 8x7B ; Des choix permettant aux utilisateurs d’expérimenter différents styles et capacités de dialogue. DuckDuckGo prévoit d’étendre cette liste à l’avenir, offrant ainsi encore plus de choix aux utilisateurs. Actuellement en phase de bêta-test, DuckDuckGo AI est accessible gratuitement, avec des quotas journaliers limités. Pour ceux qui souhaitent utiliser l’outil de manière plus intensive, une souscription sera nécessaire. Cette phase de test permettra aux développeurs de peaufiner le service avant son lancement officiel, en s’assurant qu’il réponde aux attentes et aux exigences des utilisateurs.

Augmentation de l’utilisation de l’IA dans les crimes liés aux cryptomonnaies

Pendant ce temps, l’IA gagne du terrain chez les vilains ! Elliptic, une entreprise spécialisée dans la sécurité des cryptomonnaies, rapporte une augmentation de l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) dans les activités criminelles liées aux cryptomonnaies. Le rapport identifie cinq principales typologies de ces crimes que ZATAZ vous a regroupé.

Deepfakes et Matériel Publicitaire : utilisation de l’IA générative pour créer des deepfakes et du matériel publicitaire trompeur pour des escroqueries.
Escroqueries et Manipulation de Marché : lancement de tokens IA, plateformes d’investissement, schémas de Ponzi et fraudes romantiques.
Exploitation de Vulnérabilités : utilisation de grands modèles de langage pour détecter des failles dans le code et développer des exploits.
Arnaques et Désinformation : échelle des arnaques crypto et campagnes de désinformation amplifiées par des outils IA.
Darknet et Documents Contrefaits : création de vidéos factices et de documents contrefaits pour passer les procédures KYC sur les plateformes crypto.

Les spécialistes ont analysé 18 cas réels, notamment l’utilisation de deepfakes de personnalités comme Elon Musk et Brad Garlinghouse pour promouvoir des airdrops frauduleux. Les escroqueries romantiques, où les criminels utilisent l’IA pour améliorer les scénarios, sont également en hausse. Les criminels créent de faux sites Web et des supports marketing, y compris de fausses publications dans des magazines réputés, pour rendre les arnaques plus crédibles. Sur le darknet, des services proposent la création de faux documents d’identité pour ouvrir des comptes sur des plateformes de cryptomonnaies.

Thales équipe les forces armées irlandaises en systèmes radios logicielles

Thales vient de remporter un contrat majeur pour équiper l’ensemble des Forces armées irlandaises en systèmes radios logicielles et services associés.

Le système radio SquadNet se distingue par sa compacité, sa légèreté et sa facilité d’utilisation, avec une autonomie de 24 heures, le rendant idéal pour les fantassins. En plus de fournir des communications vocales sécurisées, il permet l’affichage de la localisation et le partage des données. SquadNet offre également des capacités de recharge des batteries et de programmation radio, et a déjà été adopté par les forces armées autrichiennes, témoignant de sa fiabilité et de son efficacité sur le terrain.

Les radios SYNAPS, développées dans le cadre du programme CONTACT en France, représentent le plus grand programme de radios logicielles en Europe. Le contrat inclut la fourniture de l’ensemble de la gamme SYNAPS : des radios portatives (SYNAPS-H) pour les forces terrestres, des radios véhiculaires (SYNAPS-V) pour équiper les véhicules de l’armée de Terre et les navires des forces navales, ainsi que des radios aéronautiques (SYNAPS-A) pour les divers aéronefs de l’Air Corps. Ces radios sont déjà en service, notamment au sein des forces armées belges, démontrant leur robustesse et leur performance.

En plus des équipements radio, le contrat intègre la fourniture de services digitaux destinés à assurer la maintenance de l’ensemble des équipements livrés, garantissant ainsi une performance continue et fiable des systèmes de communication. L’Irlande a fait le choix stratégique de systèmes radios favorisant l’interopérabilité avec les nations partenaires déployées outre-mer, grâce à l’utilisation de la forme d’ondes GEOMUX, largement répandue en Europe, et de la forme d’onde ESSOR HDR1, réputée pour son haut débit, sa résilience et sa sécurité.

Les premières livraisons, incluant le premier lot de radios SquadNet, débuteront dès le deuxième trimestre 2024, marquant le début d’une nouvelle ère de modernisation et d’efficacité pour les communications des Forces armées irlandaises.

Ce contrat avec Thales reflète l’engagement de l’Irlande à renforcer ses capacités de défense tout en s’assurant une intégration harmonieuse avec ses alliés européens, garantissant ainsi une réponse coordonnée et efficace face aux défis contemporains.

Europol : le minage est utilisé pour le blanchiment de revenus illicites

Selon les données récentes fournies par Europol, le service de police de l’Union européenne, les criminels exploitent les opérations de minage de cryptomonnaies pour dissimuler l’origine de leurs revenus illicites. Cette méthode, en apparence légitime, permet non seulement de blanchir l’argent de manière efficace, mais aussi de générer des bénéfices supplémentaires.

Le minage de cryptomonnaies, processus par lequel de nouvelles unités de monnaie numérique sont créées, est une activité essentielle pour le maintien des réseaux blockchain. Cependant, cette technologie est détournée par des criminels pour masquer l’origine de leurs fonds obtenus illégalement. En investissant dans l’extraction de cryptomonnaies, les fraudeurs peuvent convertir de l’argent sale en actifs numériques, rendant ainsi plus difficile la traçabilité des fonds par les autorités.

Les pools de minage : un outil pour les criminels

Les analystes d’Europol ont identifié des activités suspectes dans certains pools de minage. Ces pools, qui regroupent les ressources de plusieurs mineurs pour augmenter les chances de découvrir de nouveaux blocs, sont parfois utilisés par des escrocs pour lancer des pyramides financières. Un exemple notable est le réseau BitClub, qui promettait des gains grâce à des pools de minage inexistants. Des investisseurs dupés ont ainsi perdu des centaines de millions d’euros.

L’impact des technologies blockchain de deuxième niveau

Les solutions blockchain de deuxième niveau, conçues pour améliorer l’évolutivité et réduire les frais de transaction, posent également des défis pour les forces de l’ordre. Europol souligne que l’utilisation de preuves à divulgation nulle et de protocoles de deuxième niveau complique le suivi des mouvements de fonds sur la blockchain. Ces technologies permettent des transactions plus rapides et moins coûteuses, mais elles rendent également les activités criminelles plus difficiles à détecter.

Le rapport d’Europol indique que les technologies de deuxième niveau, bien qu’avantageuses pour les utilisateurs de cryptomonnaies légitimes, créent des obstacles supplémentaires pour les enquêtes policières. Les transactions utilisant des preuves à divulgation nulle, par exemple, permettent de prouver qu’une transaction est valide sans révéler les détails de celle-ci, compliquant ainsi le travail des enquêteurs. Europol ne détaille pas les problèmes spécifiques engendrés par ces technologies, mais il est clair que la sophistication croissante des outils de dissimulation de transactions exige des méthodes d’investigation plus avancées. Les forces de l’ordre doivent constamment s’adapter pour rester à la hauteur des innovations technologiques utilisées par les criminels.

La sensibilisation et la réglementation comme outils de prévention

Ce premier rapport sur le chiffrement du Hub d’Innovation de l’UE pour la Sécurité Intérieure fournit une analyse complète du chiffrement du point de vue législatif, technique et développemental. Il aborde également des processus judiciaires spécifiques et des décisions de justice concernant le contournement du chiffrement dans les enquêtes criminelles, en particulier en ce qui concerne l’admissibilité des preuves.

Au cours des dernières années, le débat entre la protection des données et l’interception légale a évolué. Alors que les technologies de protection de la vie privée comme le chiffrement de bout en bout (E2EE) et les systèmes de services de communication enrichis (RCS) peuvent empêcher les forces de l’ordre d’accéder aux preuves numériques, diverses initiatives internationales plaident pour une approche équilibrée qui maintienne la cybersécurité et la vie privée sans entraver l’interception légale.

DataSecurityBreach.fr a repéré trois grands points : technologie, législation et financement.

Du côté de la législation, par exemple, le paquet de preuves électroniques vise à améliorer l’accès des forces de l’ordre aux preuves électroniques mais n’oblige pas les fournisseurs de services à déchiffrer les données. Plusieurs décisions de justice, comme celles en France et en Allemagne, ont créé des précédents pour l’utilisation de preuves issues de communications chiffrées. Les législations nationales, comme l’article 558 du Code de procédure pénale néerlandais, permettent désormais aux forces de l’ordre de contraindre les suspects à déverrouiller des appareils dans certaines conditions.

En 2020, les autorités françaises ont réussi à infiltrer le réseau EncroChat, un service de communication chiffré largement utilisé par les criminels. La Cour de cassation française a jugé que les données obtenues par cette infiltration étaient admissibles en tant que preuves dans les affaires criminelles, malgré les objections concernant la vie privée et la légalité de l’opération. Cette décision a permis l’utilisation de communications chiffrées interceptées comme preuves légales dans les enquêtes criminelles, établissant un précédent important en matière de collecte et d’utilisation de preuves numériques.

En allemagne, toujours pour le cas d’EncroChat, le Bundesgerichtshof (Cour fédérale de justice) a confirmé que les données d’EncroChat obtenues par les autorités françaises pouvaient être utilisées comme preuves dans les procédures pénales allemandes. La cour a statué que les preuves obtenues à l’étranger par des moyens légaux étaient admissibles en Allemagne.

Au Pays-Bas, en 2020, les autorités néerlandaises ont utilisé des données interceptées d’EncroChat et SkyECC pour enquêter sur des réseaux criminels. La Cour suprême des Pays-Bas a statué que les preuves obtenues par les autorités canadiennes (SkyECC) et françaises (EncroChat) pouvaient être utilisées dans les procédures judiciaires néerlandaises, confirmant la légalité de l’utilisation de ces preuves.

En Italie, les autorités ont utilisé des données de SkyECC pour enquêter sur des réseaux criminels. La Cour de cassation italienne a statué que les preuves obtenues par Europol et les autorités étrangères étaient admissibles, mais a également souligné l’importance de permettre aux défendeurs de contester la méthode de collecte des preuves pour garantir un procès équitable.

Ensuite, les technologies. L’informatique Quantique est cité dans le rapport d’Europol. Bien qu’aucun ordinateur quantique ne pose actuellement une menace réelle pour le chiffrement, le potentiel de cette technologie à casser les protocoles cryptographiques nécessite une préparation à la cryptographie post-quantique. La cryptomonnaie est affichée comme permettant de blanchir les produits du crime. L’utilisation de monnaies de confidentialité et de preuves à divulgation nulle complique la traçabilité des transactions illicites. La réglementation et la coopération des échanges et des fournisseurs de portefeuilles sont cruciales pour les forces de l’ordre comme le rapporte le rapport d’Europle. Les données biométriques sont protégées dans les cadres juridiques, mais des vulnérabilités existent.

Des technologies comme le chiffrement homomorphe progressent pour mieux sécuriser les systèmes biométriques. Europol revient aussi sur le chiffrement DNS et les nouveaux protocoles comme DoT et DoH qui permettent de chiffrer les requêtes DNS, posant des défis à l’accès légal au trafic DNS. Même son de cloche avec les technologies de Télécommunication. Le chiffrement dans les réseaux 4G et 5G complique l’interception légale.

Le dernier point affiche la recherche et le financement. Le rapport met en lumière les lacunes de la recherche actuelle et la nécessité de financements pour relever les défis liés aux technologies de chiffrement. L’UE a alloué des ressources significatives pour la recherche dans l’informatique quantique, le chiffrement biométrique et d’autres domaines pertinents. Les forces de l’ordre doivent se tenir au courant des avancées technologiques et développer de nouvelles techniques d’enquête. La coopération avec les fournisseurs de technologies et le respect des lois sur la protection de la vie privée sont essentiels pour des enquêtes criminelles efficaces. L’équilibre entre le chiffrement et l’accès légal reste une question contentieuse. Une approche multifacette, incluant le développement de politiques, la coopération internationale et l’innovation technologique, est nécessaire pour relever ces défis. [Europol]