Tous les articles par Damien Bancal

Constat en matière de cybersécurité sur les Français vis-à-vis de leurs voisins européens

A l’heure de la crise Coronavirus, beaucoup d’entreprises françaises ont adopté le télétravail mais ne prennent-elles toutes en compte les risques de sécurité liés ? Comment les Français se comportent en comparaison des autres pays Européens ?

Une enquête mondiale examinant les conséquences en matière de sécurité de la généralisation du télétravail en raison de la pandémie du Covid-19 met à jour quelques chiffres intéressants. L’enquête, réalisée par le cabinet d’études OnePoll en avril 2020 auprès de 1 000 professionnels en télétravail respectivement en Allemagne, en France, au Royaume Uni, en Irlande et aux Etats Unis, révèle que ces pays n’ont clairement pas accordé la priorité aux mesures de sécurité et aux meilleures pratiques en matière de mots de passe avec la mise en place de ce nouveau mode travail.

5 Français sur 10 ne change pas de mot de passe

Globalement, près de 52% des Français interrogés n’ont jamais changé le mot de passe de leur ordinateur professionnel contre seulement 37% des Allemands, exposant ainsi toutes les données de leur entreprise à un risque d’intrusion. L’enquête révèle aussi des risques externes, 46% des personnes interrogées, tous pays confondus, admettent ne pas avoir changé leur mot de passe WiFi à leur domicile depuis plus d’un an, exposant ainsi leur ordinateur professionnel à un risque de sécurité, soit un chiffre déjà impressionnant mais pourtant moins élevé qu’en France, puisque les statistiques Françaises s’élèvent elles à plus de 50%.

La rapidité avec laquelle le travail à distance a dû être instauré au début de 2020 a laissé beaucoup d’entreprises vulnérables, particulièrement en raison de l’utilisation inappropriée d’ordinateurs professionnels. Globalement, la majorité des Français interrogés dans l’enquête, soit 73% d’entre eux, estiment que l’adoption du télétravail va s’accroître encore après la crise du Covid-19 malgré ces menaces contre 60% des Anglais et 67% des Allemands. Si cette tendance se poursuit, beaucoup d’entreprises seront ainsi potentiellement vulnérables sans même le savoir.

Des différences entre les pays

Un examen des pratiques en matière de sécurité des différents pays interrogés révèle des différences dans de nombreux domaines dont notamment le partage des mots de passe et l’importance des accès à des sites web à risque. Parmi ces différences entre pays, on peut citer :

Les sites à risque: Les Anglais sont plus sages que les autres pays européens de l’étude puisque près de 60% d’entre eux n’utilisent pas leur ordinateur professionnel sur des sites à risques tel que le streaming, Youtube, jeux en ligne ou sites pour adultes, contre 51% des Allemands et seulement 44% des Français.

Téléchargements sans autorisation : Les Français sont aussi les moins précautionneux en matière de téléchargement puisque 20% d’entre eux téléchargent des applications sur leur ordinateur professionnel sans l’approbation au préalable de leur entreprise contre seulement 10% des Anglais et 7% des Allemands

Authentification multi-facteurs : Du point de vue de l’authentification, les Français cette fois-ci sont plutôt bons élèves puisque près d’un Français sur 2 utilise un système d’authentification multi-facteurs, tout comme la moitié des Allemands mais seulement un tiers des Anglais.

Les habitudes de changements de mots de passe : A la réception d’un nouvel ordinateur professionnel contre près de 40% des Allemands ont pris le réflexe de changer leur mot de passe dans les 48h, contre 35% des Français et seulement 30% des Anglais.

Suspension de l’utilisation des drones pour contrôler le déconfinement à Paris par le Conseil d’Etat : les contrôles de la CNIL

Par une ordonnance de référé rendue le 18 mai 2020, le Conseil d’État a enjoint à « l’État de cesser, sans délai, de procéder aux mesures de surveillance par drone, du respect, à Paris, des règles de sécurité sanitaire applicables à la période de déconfinement ».

Le Conseil d’État a estimé que, du fait de la possibilité de zoomer et d’identifier des personnes physiques, les dispositifs utilisés par la préfecture de police de Paris étaient soumis aux règles protégeant les données personnelles. Il a jugé que ces drones étaient utilisés en dehors du cadre prévu par la loi Informatique et Libertés du 6 janvier 1978 et portaient une atteinte « grave et manifestement illégale au droit au respect de la vie privée ».

Depuis plusieurs semaines, la CNIL s’est interrogée sur ces pratiques. Elle a diligenté des contrôles auprès du ministère de l’Intérieur concernant l’usage de drones dans plusieurs villes. Ces contrôles visent des services de la police nationale et de la gendarmerie. Des vérifications similaires sont effectuées auprès de plusieurs communes dont les polices municipales ont elles aussi, semble-t-il, eu recours à des drones.

Ces investigations portent tant sur la situation actuelle que sur ce qui s’est passé durant la période de confinement. Les premières demandes d’information à l’initiative de la CNIL datent du 23 avril 2020 et sont en cours d’instruction, en l’attente notamment des éléments de réponse du ministère de l’Intérieur.

La CNIL prendra position sur cette question à l’issue des procédures de contrôle en cours.

Happy Birthay virus ILOVEYOU

Le virus ILOVEYOU vient de fêter ses 20 ans. Le microbe numérique avait infecté 10 % des ordinateurs connectés à travers le monde à une époque ou les gens pensaient que les cyber malveillances n’arrivaient qu’aux autres. I Love You se faisait passer pour une lettre d’amour.

Aujourd’hui, les logiciels malveillants peuvent se propager vite, beaucoup plus rapidement que le virus ILOVEYOU il y a 20 ans, mais la situation n’est plus la même : à l’époque, personne n’avait vu un fichier .vbs (script de visuel basique) utilisé à des fins malveillantes, ce qui a poussé de nombreuses personnes à cliquer dessus. En outre, du point de vue de l’infrastructure, les réseaux affectés à l’époque – dont ceux de gouvernements et d’entreprises – n’avaient rien de comparable à ceux d’aujourd’hui. Il avait donc suffi qu’un seul réseau soit compromis pour que tout s’effondre. Enfin, l’emails était le seul outil de communication numérique utilisé par les entreprises ; il n’y avait pas d’applications de chat destinées aux professionnels, comme Slack. Les entreprises victimes s’étaient donc retrouvées complètement isolées. Les fournisseurs d’antivirus avaient dû envoyer des instructions par fax à leurs clients désespérés, car ces derniers ne pouvaient plus recevoir d’emails et le trafic généré par le virus pour se répandre les obligeait à se déconnecter totalement. Aujourd’hui, il n’est plus étonnant de voir cliquer sur un PDF, un Word, un Excel sans même vérifier la source de diffusion.

Suite à ILOVEYOU, nous avions vu des vers se propager beaucoup plus rapidement sans interaction avec les utilisateurs, affectant des millions de personnes à travers le monde. Cependant, les réseaux sont restés solides lors de ces attaques, notamment contre Blaster.

Aujourd’hui, le risque est ailleurs. Il y a des milliards d’appareils connectés à Internet. Pour qu’un ″ver malveillant″ se propage largement et rapidement, les malwares exploitent désormais une vulnérabilité qui leur permet d’infecter et de se propager sans interaction avec l’utilisateur, de la même manière que Wannacry. Un ver tirant parti de multiples vulnérabilités de l’Internet des Objets (IoT), par exemple, pourrait provoquer une attaque mondiale, ciblant à la fois les particuliers et les entreprises.

Iloveyou… to

La clé pour empêcher toute attaque est la sécurité. Windows était très vulnérable dans le passé, mais est désormais beaucoup plus sûr. Néanmoins, des personnes malveillantes continueront de découvrir des vulnérabilités et des risques dans le système d’exploitation Windows et tenteront donc d’en tirer profit. En ce qui concerne les appareils IoT, la plupart sont au stade de Windows 95 en termes de sécurité. Cette dernière est rarement prise en compte lorsqu’ils sont conçus. Par conséquent, le logiciel des objets connectés, la transmission des données et la sécurité des ports sont tous vulnérables.

De plus, une attaque peut être déclenchée par un utilisateur qui ouvre simplement un email, ou clique sur un lien, par phishing. Nous avons vu des cas où l’ouverture d’un lien malveillant par un utilisateur a compromis le routeur du réseau. Cela pourrait ouvrir plus de portes dérobées au système de l’utilisateur ou rediriger les sessions de navigation vers des sites Web malveillants ; qui peuvent alors élargir les menaces, allant du ransomware aux voleurs de mots de passe, et rechercher plus de victimes potentielles sur Internet.

La motivation des attaques a considérablement changé au cours des deux dernières décennies. Le premier virus que j’ai rencontré était Michel-Ange en 1991, qui a écrasé les cent premiers secteurs d’un disque dur, rendant la machine incapable de démarrer. Alors qu’à l’époque les virus ressemblaient davantage à des concepts et à une source de fierté pour leurs auteurs, le paysage des menaces est aujourd’hui une machine à sous bien huilée, visant les entreprises avec des ransomwares et des services bancaires pour voler de l’argent, ainsi que des fake news pour soutenir la propagande, ou encore des cyberguerres parrainées par des États.

Les appareils connectés ont élargi significativement la surface d’attaque, prête à être utilisée à mauvais escient. Nous sommes maintenant connectés 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, ce qui laisse ces appareils disponibles pour une attaque à tout moment. Ceci, combiné au nombre important d’appareils vulnérables dotés d’une faible sécurité, rend inévitable une attaque à grande échelle. Le chaos mondial commence toujours par une faille largement présente. Nous avons vu ces dernières années une explosion massive d’attaques menées au niveau du microprogramme (firmware) des objets connectés ou des ordinateurs, et sans interaction avec l’utilisateur ; comme VPNFilter ou encore LoJack, des attaques visant le firmware du moteur de gestion d’Intel. En effet, ces attaques restent généralement indétectables, car difficiles à identifier par les utilisateurs non avertis.

J’ajouterais également que la sensibilisation des utilisateurs aux menaces courantes, à quoi elles ressemblent et comment les gérer est essentielle pour empêcher les attaques ; de même que se tenir au courant des problèmes de sécurité et d’utiliser des solutions adéquates. L’industrie de la sécurité, bien sûr, est responsable de la protection des personnes en améliorant les mécanismes de détection des produits de sécurité, en fournissant diverses solutions et en sensibilisant les utilisateurs.

Cependant, il revient aussi à ces derniers de se renseigner sur la cybersécurité et d’appliquer les bonnes pratiques pour se protéger. Il est également particulièrement important qu’ils soient en mesure de prendre du recul et la bonne décision lorsqu’ils sont confrontés à une tentative d’arnaque par ingénierie sociale, susceptible de conduire à l’installation de malwares ou au vol d’informations sensibles.

Le secteur technologique serait devenu le plus cyber attaqué

Selon un énième rapport, on découvre que le secteur technologique représenterait 43% de l’ensemble des cyberattaques en France et 25% des attaques mondiales.

Je ne sais pas pour vous, mais découvrir que les cybercriminels innovent plus rapidement pour lancer des attaques faisant appel à l’intelligence artificielle et au Machine Learning et en investissant dans l’automatisation me fait doucement sourire. A croire que les experts découvrent l’automatisation des attaques informatiques. S’il ne fallait qu’en citer deux, souvenez-vous du Virus « Leonard de Vinci » ou plus récent, il y a 20 ans, le virus « I Love You« . Bref, deux époques ou la cyber sécurité n’était qu’un petit mot, en soirée.

La dernière en date, indique que les cybercriminels font évoluer leurs techniques grâce à de nouvelles innovations et automatisent de plus en plus leurs attaques. Selon le rapport GTIR (Global Threat Intelligence Report) 2020 de NTT Ltd, une entreprise spécialisée dans les services technologiques, le secteur technologique devient pour la première fois le secteur le plus attaqué, que se soit en France, mais aussi au niveau mondial.

Le secteur technologique, n°1 des secteurs les plus touchés

Si le volume des attaques a augmenté dans tous les secteurs l’an passé, le secteur technologique apparaît pour la première fois comme l’une des industries les plus attaquées au niveau mondial représentant 25 % de l’ensemble des attaques (contre 17 % l’année précédente). Plus de la moitié des attaques dirigées contre ce secteur étaient spécifiques à des applications (31 %) ou de type DoS/DDoS (25 %), tandis que les attaques militarisées contre l’Internet des objets (IoT) se sont multipliées.

En France, les entreprises technologiques sont les premières cibles des attaques, et de loin, avec 43%, suivie par les services professionnels à 23%, et par l’industrie qui complète le podium avec 22% de l’ensemble des attaques. Les auteurs des attaques innovent, en faisant appel à l’intelligence artificielle et au Machine Learning ainsi qu’en investissant dans l’automatisation. Environ 21 % des malwares détectés ont pris la forme d’un scanner de vulnérabilités, confirmant que l’automatisation est l’une des priorités des assaillants.

Le rapport démontre également la militarisation des attaques contre l’IoT : des botnets tels que Mirai, IoTroop et Echobot ont progressé en matière d’automatisation, améliorant ainsi leurs capacités de propagation. Mirai et IoTroop sont également réputés pour se répandre via des attaques IoT, puis se diffuser par l’utilisation de scanners et l’infection qui s’ensuit des hôtes identifiés comme vulnérables.

Mark Thomas, qui dirige le Global Threat Intelligence Center de NTT Ltd., commente : « Les années précédentes, nous avions observé que la plupart des attaques visaient le secteur financier mais, cette année, la situation a changé puisque le secteur technologique a enregistré une hausse de 70 % des attaques. La militarisation des attaques contre l’IoT a également contribué à cette augmentation et, si aucun botnet ne domine à lui seul, nous avons noté d’importants volumes d’activité provenant à la fois de Mirai et IoTroop. Les attaques contre les administrations ont quasi doublé, notamment avec des bonds des attaques de reconnaissance ou applicatives, menées par des acteurs malveillants qui profitent de l’intensification des services en ligne offerts aux citoyens au niveau local. »

Des failles, partout !

Les vulnérabilités anciennes demeurent une cible active : les attaques ont exploité des failles vieilles de plusieurs années mais toujours non corrigées par les entreprises, par exemple HeartBleed, qui a contribué à faire d’OpenSSL le deuxième logiciel le plus ciblé (par 19 % des attaques au niveau mondial). Au total, 258 nouvelles vulnérabilités ont été identifiées dans les frameworks et logiciels Apache ces deux dernières années, faisant de cette plateforme la troisième la plus visée en 2019 (victime de plus de 15 % de l’ensemble des attaques observées). Les attaques sur les systèmes de gestion de contenu (CMS) ont représenté environ 20 % du total : ciblant des plateformes CMS répandues telles que WordPress, Joomla!, Drupal et noneCMS, les cybercriminels s’en sont servis comme porte d’entrée dans les entreprises afin de leur dérober de précieuses informations et d’y lancer des attaques supplémentaires. En outre, plus de 28 % des technologies ciblées (à l’image de ColdFusion et Apache Struts) participent au fonctionnement des sites web. La vitesse de création de sites web se présentant comme une source « officielle » d’informations COVID-19, mais hébergeant des kits d’exploitation et/ou des logiciels malveillants – dépassant parfois 2 000 nouveaux sites par jour.

Zoom acquiert Keybase, spécialiste du chiffrement, et annonce son objectif de développer l’offre de chiffrement de bout en bout la plus utilisée par les entreprises

Zoom acquiert Keybase, spécialiste du chiffrement, et annonce son objectif de développer l’offre de chiffrement de bout en bout la plus utilisée par les entreprises

Zoom Video Communications, Inc., spécialiste de la visioconférence dans le cloud et Keybase annoncent aujourd’hui que Zoom a fait l’acquisition de Keybase, un service de messagerie et de partage de fichiers sécurisé. L’acquisition de ce spécialiste en sécurité et en chiffrement permettra d’accélérer le plan que Zoom s’est fixé pour construire un chiffrement de bout en bout pouvant accompagner la croissance actuelle de la société.

« Il existe aujourd’hui des plateformes de communication chiffrées de bout en bout, des plateformes dont la sécurité peut être facilement déployée et des plateformes répondant aux besoins des entreprises à très grande échelle. Nous pensons toutefois qu’aucune offre sur le marché ne propose actuellement tous ces éléments réunis. Et c’est ce que Zoom souhaite construire, en offrant à ses utilisateurs, dans un même produit, sécurité, facilité d’utilisation et évolutivité. », a déclaré Eric S. Yuan, PDG et fondateur de Zoom. « La première étape consiste à réunir les bonnes personnes. Keybase apporte à Zoom une expertise approfondie en matière de chiffrement et de sécurité, et nous sommes ravis d’accueillir Max et son équipe. L’arrivée d’un groupe cohésif d’ingénieurs en sécurité comme celui-ci fait considérablement avancer notre plan de 90 jours pour renforcer nos efforts en matière de sécurité ».

« Keybase est ravie de rejoindre l’équipe Zoom », a déclaré Max Krohn, co-fondateur et développeur de Keybase.io. « Notre équipe est passionnée par la sécurité et le respect de la vie privée. C’est un honneur de pouvoir apporter notre expertise en matière de chiffrement à une plateforme telle que Zoom qui est utilisée par des centaines de millions de participants par jour ».

Intégrée à l’équipe d’ingénieurs en charge de la sécurité de Zoom, Keybase jouera un rôle clé dans l’articulation du plan de 90 jours que Zoom s’est fixé pour identifier et traiter les failles potentielles, et ainsi améliorer les capacités de sécurité et de confidentialité de sa plateforme. Max Krohn prend la tête de l’équipe d’ingénieurs en charge de la sécurité de Zoom. Il relèvera directement d’Eric Yuan. Les dirigeants de Zoom et de Keybase travailleront ensemble pour déterminer l’avenir du produit Keybase. Les termes de la transaction n’ont pas été divulgués.

Keybase est une entreprise qui se consacre à la sécurité, au chiffrement, à l’identification forte et à la protection de la vie privée. Keybase propose des services de chat chiffré de bout en bout, de partage de fichiers et d’hébergement de codes, tous basés sur une plateforme de chiffrement capable de supporter plusieurs appareils par utilisateur et des équipes importantes et dynamiques.

A noter que la ville de New-York a levé l’interdiction d’utiliser ZOOM dans les établissements scolaires de la Grosse Pomme.

Vous avez effacé des données par mégarde ? Voici EaseUS Data Recovery Wizard

Vous avez effacé un fichier, un dossier par mégarde ? L’erreur qui fait souvent froid dans le dos. Il existe de nombreux logiciels de récupération de documents effacés. Nous allons tester aujourd’hui la version gratuite de EaseUS Data Recovery Wizard.

En 2016, nous vous avions proposé les tests de plusieurs logiciels de récupération de fichiers que vous aviez malencontreusement effacés. Quatre ans plus tard, revenons sur ces outils. Leur évolution, les mises à jour, les nouveautés. Nous allons commencer cette série avec EaseUS Data Recovery Wizard et sa version gratuite.

En quatre ans, l’outil a gagné en puissance, aidé par de nouveaux algorithmes et des disques dur plus rapide. Toujours aussi pratique, il vous permet de lancer une recherche concernant tous les fichiers que vous avez pu effacer. Textes, vidéos, photos … l’outil se lancera dans une recherche qui se veut efficace. Mais l’est-elle vraiment ? Le logiciel pése au téléchargement 1,47Mo. 5Mo une fois installé.

Oui, incontestablement ! Nous avons effacé six fichiers de tailles et formats différents. Un MP3 (musique), une vidéo en .MP4 et des textes sous les formats de Word, Excel ou encore OpenOffice. Sur une durée de 72 heures, le temps de travailler, effacer d’autres fichiers et documents, nous avons lancer EaseUS Data Recovery Wizard à la recherche des « effacés ». 100% de réussite, même sur le document écrasé par un congénère portant le même nom. Vitesse de recherche non négligeable, il nous aura fallu 1 heures pour remonter toutes les informations effacés sur une clé USB de 250Go ; Deux heures pour une disque dur interne de 500Go.

Depuis 2016, l’outil fonctionne aussi dorénavant pour PC (sous Windows) et MAC. Pour « la Pomme », l’outil travaille sur le disque dur, SSD, disque Fusion drive, lecteur de sauvegarde Time Machine et comme le PC, recherche sur carte sd, carte mémoire, clé USB, appareil photo, etc. Plus de 15 millions d’utilisateurs l’utilisent pour récupérer des fichiers, des e-mails, des photos, des vidéos, etc. supprimés, perdus ou formatés. Deux versions sont disponibles. Pour les particuliers, une version gratuite. Et pour les entreprises, une version payante. Compter une licence à vie pour 146€ (mise à jour comprise). Compter 96€ pour une année. Le prix peut paraitre élevé mais pour retrouver des données perdues, facilement, le ratio coût d’achat/coût de perte est rapidement fait.

Pour finir, EaseUS Data Recovery Wizard recherche tous les fichiers récupérables à partir de tout périphérique de stockage inaccessible, le terrible RAW, et terminera la récupération des fichiers. A noter que nous avons réussi à vous avoir une réduction de -50% sur les versions pro pour Windows et MacOS (nous ne touchons aucun pourcentage sur les ventes).

Connexion à distance et double authentification

Dans une telle période, la protection souvent inadéquate des connexions Active Directory expose les entreprises à un risque cyber significatif. Et maintenant, alors que la majorité des entreprises se tournent vers le travail à distance, cette surface de menace s’est rapidement étendue.

En activant l’authentification à deux facteurs (2FA), vous protégez les ressources réseau contre ces accès non autorisés. Si un facteur est compromis, un attaquant doit encore franchir une barrière avant de pénétrer dans le système cible.

Une solution pour sécuriser le télétravail

IS Decisions, fournisseur de logiciels de gestion des accès, a annoncé une mise à jour importante de son produit phare, UserLock. La situation de COVID-19 actuelle, qui force les entreprises à pratiquer le travail à distance, a poussé IS Decisions à développer une nouvelle version afin d’aider les administrateurs informatiques à mieux sécuriser le télétravail. UserLock propose désormais la 2FA pour les connexions à distance (RDP) qui proviennent uniquement de l’extérieur du réseau d’entreprise, ou pour toute connexion RDP à l’intérieur ou à l’extérieur du réseau.

Outre cette nouvelle fonctionnalité, UserLock prend désormais en charge les YubiKey en plus des applications d’authentification mobiles.

Authentification à deux facteurs UserLock – YubiKey

Travaillant aux côtés d’Active Directory, UserLock s’intègre de manière transparente au processus de connexion pour fournir une authentification à deux facteurs avec YubiKey, des restrictions contextuelles et une gestion de session en temps réel pour toutes les tentatives de connexion.

  • Hébergement sécurisé sur site: Avec son intégration YubiKey, UserLock travaille aux côtés d’Active Directory pour offrir une solution MFA sur site sécurisée et complète, sans avoir besoin d’un accès Internet.
  • Maximisez la productivité et la sécurité des utilisateurs: UserLock peut personnaliser la fréquence et les circonstances de l’authentification YubiKey. Combinez la 2FA avec les restrictions UserLock basées sur le contexte de connexion pour sécuriser davantage tous les accès utilisateur.
  • Facile pour tous les utilisateurs d’Active Directory: UserLock et YubiKey fonctionnent ensemble pour faciliter la sécurisation de toutes les connexions utilisateur Active Directory, y compris les comptes système et administrateur les plus privilégiés.

En activant l’authentification à deux facteurs, les restrictions contextuelles et les informations en temps réel sur les ouvertures de session des comptes d’utilisateurs Active Directory, UserLock permet de garantir l’utilisation appropriée des systèmes critiques et des données sensibles pour éviter une violation ou une non-conformité.

Solidaires face à la crise

IS Decisions a pris la décision d’offrir UserLock gratuitement pendant 3 mois afin d’aider les entreprises à faire face à la situation actuelle. Vous pouvez désormais  sécuriser l’ensemble des connexions à un réseau informatique Microsoft Active Directory, et en particulier les accès à distance des télétravailleurs.

Téléchargez la solution Userlock ici puis envoyez un email à l’adresse suivante en demandant de bénéficier de l’offre de gratuité (sales@isdecisions.com). Vous recevrez une clef d’activation valide pour une durée de 3 mois.

Zoom renforce la sécurité de sa solution en intégrant des outils de verrouillage et de protection des réunions

Après plusieurs révélations sur des problèmes de confidentialité, Zoom intègre de nouvelles fonctionnalités de sécurité visant, entre autres, à protéger les réunions organisées sur sa plateforme des risques de meeting bombing. Elles simplifient notamment l’accès aux différentes options de sécurité et masquent les ID de meeting.

Zoom Video Communications Inc., le spécialiste de la visioconférence dans le cloud a déployé le 9 avril une mise à jour pour renforcer la sécurité de sa plateforme. Cette mise à jour intègre la fonctionnalité Security qui simplifie la manière dont les animateurs peuvent trouver et activer de nombreuses fonctionnalités de sécurité de Zoom pour protéger leurs réunions d’éventuel meeting bombing. À Security, s’ajoute également le masquage natif des ID de meeting ainsi que diverses mesures comme l’instauration obligatoire des mots de passe et le verrouillage des alias pour certains comptes.

Visible uniquement par les animateurs et co-animateurs, la fonctionnalité Security permet d’accéder rapidement à des fonctions de sécurité avancées de Zoom pendant les réunions afin de les protéger plus facilement, dont :

  • Verrouiller la réunion

  • Activer la salle d’attente (si elle n’est pas déjà activée)

  • Supprimer des participants

  • Limiter la capacité des participants à :

    • Partager leurs écrans

    • Chatter en réunion

    • Se renommer

    • Annoter sur le contenu partagé de l’hôte

Pour empêcher les participants à une réunion de voir les numéros d’identité des réunions actifs quand des captures d’écran Zoom sont par exemple affichées publiquement, l’identifiant des réunions Zoom n’est dorénavant plus affiché sur la barre de titre. Il est remplacé par une mention « Zoom » pour toutes les réunions.

Autres mesures de sécurité

D’autres mesures de sécurité ont été introduites avec cette mise à jour. L’équipe Zoom a également mis à jour plusieurs fonctionnalités pour des types de comptes spécifiques :

Salles d’attente : La fonction Salle d’attente est maintenant activée par défaut pour les comptes Basic et Pro sous licence unique gratuite, ainsi que pour les comptes éducation inscrits à notre programme K-12.

Mots de passe : Les mots de passe pour les réunions sont activés par défaut pour les comptes Basic gratuits et les comptes Pro sous licence unique, ainsi que pour les comptes éducation inscrits à notre programme K-12. Le paramètre par défaut ne peut pas être modifié pour ces comptes d’éducation.

Contacts de domaine : Pour les comptes Basic gratuits et les comptes Pro à licence unique avec des domaines non gérés, les contacts dans le même domaine ne seront plus visibles. Nous avons également supprimé l’option permettant de remplir automatiquement votre liste de contacts avec des utilisateurs du même domaine. Pour conserver ces contacts, les utilisateurs peuvent les ajouter en tant que contacts externes.

Renommer les participants : Les administrateurs de compte et les animateurs peuvent désormais désactiver la possibilité pour les participants de se renommer (pour chaque réunion) au niveau du compte, du groupe et de l’utilisateur dans le portail web.

L’icône de sécurité et ces mises à jour sont disponible dans notre dernière version (version 4.6.10) pour les utilisateurs de Zoom sur desktop (Mac & Windows), mobile (iOS & Android), l’iPad, et dans le client web.

COMMENT EVITER ET DÉTECTER LA FALSIFICATION DE FICHIERS ?

Dans le secteur de la justice, les entreprises travaillent sur des affaires particulièrement délicates et importantes. Le risque que certains fichiers soient falsifiés est important car cela les rendrait inutilisables aux yeux de la loi. Les entreprises de l’industrie juridique doivent donc surveiller de près les dossiers sensibles ainsi que contrôler et limiter les accès.

C’est le cas de cette division d’un organisme gouvernemental d’application de la loi qui a décidé d’utiliser FileAudit afin de protéger ses fichiers et dossiers sensibles.

Découverte de cet outil qui permet de sécuriser certains éléments de votre informatique professionnel.

Les options de configuration : la boîte de Pandore des pirates

Les détails revêtent d’une importance cruciale en matière de sécurité d’entreprise. En effet, disposer seulement des meilleurs équipements technologiques ne suffisent plus à s’assurer une fiabilité totale.

Pour les pirates informatiques, l’environnement idéal pour une attaque est celui qui demande aussi peu d’effort que possible à infiltrer. Ces opportunités s’expliquent par des systèmes, des équipements peu ou mal configurés et entraînent une vulnérabilité totale de l’environnement et de ses données.

Voici les cinq principales erreurs de configuration qui peuvent entraîner des failles de sécurité.

1. Ne pas reconfigurer les identifiants par défaut

L’une des erreurs les plus courantes, et pourtant les plus évidentes, consiste à ne pas reconfigurer les noms d’utilisateur et les mots de passe par défaut des bases de données, des installations et des équipements. C’est un problème tellement basique qu’il est comparable à des clés laissées sur une porte verrouillée. Et quand cela arrive, les informations d’identification par défaut sont l’une des erreurs de configuration les plus faciles à exploiter.

Les scanners de vérification des mots de passe peuvent en effet permettre aux pirates d’accéder aux équipements clés du réseau, comme les pare-feu et les routeurs. Même les systèmes d’exploitation peuvent se trouver exposés à cause d’informations d’identification par défaut. Les attaques de force brute scriptées peuvent également fournir accès aux divers équipements en ciblant des noms d’utilisateur et des mots de passe par défaut, ou des options basiques comme « 12345 », « azerty » ou « password ».

Le processus est également automatisé jusqu’à un certain point. Les chercheurs ont récemment découvert un scanner web en Python appelé Xwo, en mesure de balayer facilement le web à la recherche de services web exposés et de mots de passe par défaut. Après avoir collecté les informations d’identification par défaut pour MySQL, MongoDB, Postgre SAL et Tomcat, le scanner transfère les résultats à un serveur de commande et contrôle pour poursuivre son action.

2. Retarder la mise à jour des logiciels

Les prestataires technologiques et les spécialistes de la sécurité répètent ce message essentiel à la sécurité depuis des années. Pourquoi ? Parce que c’est efficace. Des systèmes d’exploitation mis à jour à l’aide des derniers correctifs peuvent avoir un impact crucial sur la prévention des failles.
Certes, il peut être difficile de suivre le rythme des correctifs. Ces éléments peuvent changer tous les jours, et le défi s’étoffe à mesure que les environnements se complexifient. Mais si les administrateurs n’assurent pas une maintenance correcte sur le plan des correctifs, ils ne font qu’attendre un accident inévitable.

Et les attaquants continueront à exploiter les vieux bugs tant qu’ils seront efficaces. Bien que la détection et la prévention des vulnérabilités de type « Zéro Day » suscitent une attention justifiée, les vulnérabilités les plus couramment exploitées remontent, par comparaison, à l’âge de pierre du numérique.

3. Appliquer les mêmes mots de passe sur différents périphériques

Bien que des mots de passe forts et complexes constituent l’un des piliers de toute stratégie de sécurité basique, même lorsqu’ils sont mis en place, leur utilisation est discutable. Les environnements utilisent souvent le même compte utilisateur et le même mot de passe sur tous les périphériques d’un parc de terminaux.

L’une des principales raisons est que cela facilite la gestion. Mais, et c’est un inconvénient majeur, c’est également pratique pour les malveillants, et cela peut leur permettre de compromettre toutes les machines à partir d’une faille sur une seule d’entre elles. À partir de là, ils peuvent utiliser des programmes d’extraction des informations d’identification pour révéler les mots de passe, voire leurs hachages. C’est alors que les vrais problèmes commencent. La réutilisation des mots de passe doit être évitée à tout prix, et les comptes non indispensables doivent être désactivés avant de pouvoir fournir un accès.

4. La mauvaise configuration des interfaces à distance

Tout appareil en contact avec l’extérieur et connecté à Internet doit faire l’objet d’une protection particulièrement soignée. Des services tels que le protocole propriétaire RDP (Remote Desktop Protocol) développé par Microsoft peuvent fournir aux administrateurs une interface permettant de contrôler les ordinateurs à distance. Mais leur mauvaise configuration offre aux cybercriminels une possibilité d’accéder aux systèmes.

Par exemple, des ransomwares ont déjà ciblé les entreprises via des ports RDP ouverts, en utilisant des attaques par force brute et par dictionnaire. Les administrateurs doivent utiliser une combinaison de mots de passe forts et complexes, de pare-feu et de listes de contrôle d’accès pour réduire le risque de compromission.

5. Désactiver la journalisation ou la cape d’invisibilité des pirates

Bien que la désactivation de la journalisation ne permette pas nécessairement à un attaquant d’accéder à un système, cela lui permet d’agir en restant inaperçu sur la machine. Lorsque la journalisation est désactivée, les pirates informatiques peuvent se déplacer latéralement sur un réseau à la recherche de données ou d’actifs à exploiter, sans laisser de trace de leur activité.

Cela complique énormément le travail des analystes judiciaires et des intervenants en cas d’incident lorsqu’ils doivent reconstituer ce qui s’est produit lors d’un incident ou d’une intrusion. En revanche, il peut être très bénéfique d’activer la journalisation et d’en envoyer les données vers un emplacement centralisé, par exemple une plateforme de gestion des informations et des événements de sécurité (SIEM). Ces données fourniront les indices nécessaires aux analystes judiciaires lors d’une enquête pour reproduire l’attaque et comprendre l’ampleur de l’intrusion.

Tout périphérique, toute plateforme laissé(s) dans un état par défaut ou mal configuré facilite d’autant le travail d’un criminel. Bien que ces vulnérabilités n’entraînent pas nécessairement de problèmes tout de suite, les pirates informatiques les découvriront probablement à un moment donné et les exploiteront pour obtenir un accès non autorisé. La mise en place de configurations de sécurité appropriées pour protéger les applications, les serveurs et les bases de données peut aider les entreprises à préserver leurs données et leur éviter de devenir une cible facile.

Hameçonnage du compte d’un employé de GoDaddy

Le phishing, ça n’arrive pas qu’aux autres. Un employé de la société GoDaddy, entreprise spécialisée dans les noms de domaine, se fait piéger par un hameçonnage. Le pirate en profite pour modifier des pages de clients.

Voilà un piratage qu aurait pu faire de gros dégâts dans les mains d’un pirate informatique « professionnel ». Il y a quelques jours Un employé de la société GoDaddy, un fournisseur de noms de domaine (Registar), s’est fait piéger par un hameçonnage. A la suite de ce phishing, le pirate en a profité pour usurper un client du registar.

Une fois l’employé usurpé, autant dire que la cible n’était pas n’importe qui, le malveillant le pirate a modifié six DNS de plusieurs sociétés, dont Escrow.com. GoDaddy n’a pas précisé le nombre d’adresse web impactées par la fraude. Le pirate, un Malaisien, a modifié l’affichage des sites. Une modification possible via le remplacement des DNS d’origine d’un serveur légitime vers un serveur malveillant. Il aurait pu afficher une fausse page de collecte de données ou intercepter les courriels.

Le pirate a été contacté par téléphone. Se dernier a avoué que son attaque avait débuté par son hameçonnage. GoDaddy a assuré aux clients du fait que seuls les domaines appartenant à l’entreprise elle-même étaient compromis et que toutes les données des clients étaient totalement sécurisées.

Sauvegarde : 39 % des Français n’en font pas !

Plus d’un tiers des Français ne réalisent pas de sauvegarde, et près de la moitié parce qu’ils estiment que leurs données ou leurs fichiers ne sont pas suffisamment importants.

Un éditeur d’antivirus a réalisé une enquête en ligne dans le cadre de la Journée mondiale de la sauvegarde qui s’est tenue fin mars. Les résultats de l’enquête révèlent que, selon Avats, 39 % des Français ne sauvegardent pas leurs données ou leurs fichiers, s’exposant ainsi à une perte en cas de destruction ou de suppression. Parmi les personnes qui ne sauvegardent pas leurs données, près de la moitié (46 %) affirment ne pas disposer de données ou de fichiers suffisamment importants pour être sauvegardés. 27 % ne savent pas comment sauvegarder leurs données ; 16 % veulent le faire, mais oublient ; 11 % veulent le faire, mais n’en ont pas le temps. (Enquête en ligne menée auprès de 2 020 utilisateurs des antivirus Avast et d’AVG, du 20 février au 4 mars 2020.)

Les raisons invoquées par les propriétaires d’appareils Android et iPhone pour ne pas faire de sauvegarde sont également légèrement différentes. Les propriétaires d’iPhone semblent accorder plus de valeur à leurs données que les propriétaires d’Android. 44 % des propriétaires d’iPhone ne font pas de sauvegarde parce qu’ils pensent que leurs données ne sont pas importantes, contre 38 % des propriétaires d’Android qui partagent cette opinion. Le pourcentage de propriétaires de smartphones qui ne savent pas comment sauvegarder leurs données ne varie pas beaucoup entre les propriétaires d’iPhone et d’Android, puisque 19 % et 20 % d’entre eux, respectivement, affirment ne pas savoir comment faire.

L’étude d’Avast  indique aussi que 11 % des propriétaires d’iPhone et 19 % des propriétaires d’Android oublient d’effectuer une sauvegarde. Pour ce qui est du manque de temps à consacrer aux sauvegardes, 11 % des propriétaires d’iPhone et 16 % des propriétaires d’Android ont invoqué cette raison.

Comment optimiser la sauvegarde de ses données ?

Sauvegarder à deux endroits: lorsqu’il s’agit de sauvegarder des données, on n’est jamais trop prudent. S’il arrive quelque chose à un certain type de sauvegarde, tout pourrait être perdu. Il est donc recommandé de le faire à deux endroits différents, comme dans le cloud, et un stockage physique, comme un disque dur externe.

Déconnecter: les disques durs externes devraient être déconnectés après une sauvegarde afin de les protéger contre les logiciels malveillants tels que les ransomwares, qui peuvent se propager de l’ordinateur aux périphériques connectés.

Sauvegarder automatiquement: la plupart des services de stockage dans le cloud proposent une option de sauvegarde automatique, qu’il est conseillé d’activer, afin que les données soient automatiquement sauvegardées et sécurisées.

Le partage des responsabilités est primordial à la sécurité du cloud

« Jusqu’en 2025, au moins 99 % des incidents de sécurité liés au cloud seront imputables au client. » indiquait Gartner dans un analyse. L’entité tire ainsi la sonnette d’alarme quant à l’importance du partage des responsabilités en matière de sécurité cloud. Cet avertissement sous-entend que les organisations elles-mêmes – et non pas les fournisseurs de services cloud – doivent veiller à l’exhaustivité de leur approche en matière de sécurité.

En entreprise, la question de la migration des données sur le cloud divise l’opinion. Certains estiment que la sécurité accrue des données dans le cloud constitue l’une des principales raisons en faveur d’une migration. D’autres redoutent au contraire le manque de sécurité. Les deux parties ont en réalité raison. La sécurité constitue en effet l’aspect le plus important de l’offre d’un fournisseur de services cloud : un seul incident peut provoquer des pertes financières colossales.

Aucune organisation ne peut assumer à elle seule l’entière responsabilité de la sécurité des données. Organisations, utilisateurs, professionnels de la sécurité informatique et fournisseurs de services cloud ont pour mission commune de s’assurer que toutes les parties impliquées emploient le cloud de façon sûre.

À l’ère de l’économie numérique, la mise en œuvre d’un modèle de responsabilité est synonyme de confiance client, de risques réduits, de réputation  et plus généralement de succès opérationnel pour les entreprises.

Une clarification indispensable

Une sécurité optimale du cloud requiert plusieurs niveaux de protection. Les différents acteurs doivent s’occuper de chaque composant de la « pile des responsabilités » de façon individuelle, tout en interagissant comme une structure unifiée. Sécurité des infrastructures, contrôle du réseau, vérifications applicatives, gestion des identités et des accès, protection des terminaux, classification des données, contrôle des utilisateurs/périphériques/données, contrôle de la collaboration : la liste est longue et potentiellement effrayante pour tout service informatique, quelle que soit sa taille.

La protection proposée par les fournisseurs de services cloud ne garantit malheureusement pas une parfaite sécurité des données. Microsoft, Amazon, Google et autres grands noms précisent à juste titre que la responsabilité ne leur incombe pas entièrement et que les entreprises doivent se faire à l’idée d’une responsabilité partagée. Microsoft a par exemple publié son modèle pour Azure. Amazon applique une approche similaire pour AWS.

Dans un cas comme dans l’autre, la sécurité de l’infrastructure repose sur les actions mises en œuvre par le client afin de garantir la sécurité et la conformité du système.

Les fournisseurs de services cloud divisent traditionnellement les responsabilités en deux : ils énumèrent les fonctionnalités de sécurité proposées et laissent au client le soin de s’occuper du reste. Cette division est un bon début, mais elle peut être source d’incertitudes pour les entreprises clientes : comment déterminer et répartir les aspects relevant de leur responsabilité ? Dans chaque organisation, il est aujourd’hui indispensable de clarifier les rôles et les responsabilités de chaque acteur (sécurité informatique, risque et conformité, développeurs, acheteurs de services cloud et utilisateurs).

Cloud et location de véhicule : la responsabilité partagée de la sécurité comme point commun

La location d’une voiture illustre parfaitement le partage des responsabilités. Tout d’abord, le constructeur est dans l’obligation d’assurer que le véhicule est en état de rouler à sa sortie de la chaîne de montage. Les freins, roues et airbags doivent fonctionner comme il se doit. Une fois la voiture réceptionnée par l’agence de location, cette dernière ne vérifie pas les airbags, le locataire non plus : tous deux partent du principe que ces équipements fonctionnent correctement. Quand le véhicule n’est plus tout neuf, l’agence doit entretenir le véhicule et garantir qu’il est en état de marche.

Le locataire suppose que toutes les vérifications sur les équipements soient « ok » ; malheureusement, lorsque ce n’est pas le cas, il ne le découvre qu’au moment d’un problème avec le véhicule.

Pour les ceintures de sécurité, le principe est le même. Le constructeur doit les installer, l’agence de location les entretenir, mais c’est au conducteur qu’il revient de l’attacher et de vérifier que tous les passagers ont fait de même.

La location d’un véhicule implique ainsi une répartition des responsabilités entre cinq catégories de personnes. Chacun de jouer son rôle. Ignorer un niveau de sécurité peut avoir des conséquences désastreuses.

La responsabilité associée à la gestion des risques incombe à l’entreprise

Microsoft, Amazon et les autres fournisseurs de services cloud s’efforcent d’appliquer systématiquement des modèles de partage des responsabilités, mais les utilisateurs finaux – l’organisation en elle-même, les responsables de la sécurité des données, l’équipe de sécurité informatique, les utilisateurs – doivent assumer davantage de responsabilités.

Les dirigeants et responsables informatiques ne peuvent garantir la protection des informations dans le cloud que si les modules de sécu sont compris, en fonction et correctement mises en oeuvre !

C’est ce que démontre, depuis des semaines, des violation,  conséquence d’une mauvaise configuration des règles AWS pour des serveurs accessibles au public.

De manière générale, les responsables technologiques doivent déterminer à qui incombent la vérification et la gestion des configurations cloud, des flux de données entre différents services cloud, du comportement des utilisateurs, ou encore des contrôles relatifs à la collaboration, aux accès et aux périphériques.

Responsabilité associée

En définitive, la responsabilité associée à la gestion des risques incombe à l’entreprise, car c’est avant tout elle qui se charge de la collecte et de la sécurité.

Le fournisseur de services cloud joue certes un rôle important, mais contrairement à l’organisation cliente, il n’est pas en contact direct avec le public et n’assume pas le risque à la gestion de ces informations sensibles.

Les membres de l’équipe informatique doivent jouer le rôle de gardiens de la sécurité et de la conformité pour l’entreprise. Ils doivent travailler de concert avec le RSSI et les autres dirigeants pour comprendre et définir les politiques en matière de contrôle des données, coopérer avec les différents services pour catégoriser précisément les données, assurer la conformité réglementaire, faciliter les décisions du service des achats, définir les services cloud accessibles aux utilisateurs et garantir l’exhaustivité de la formation des utilisateurs.

En l’absence de processus stricts et de responsabilités clairement définies, une décision opérationnelle comme le déploiement d’un nouveau service de cloud public peut fortement exposer une entreprise à une violation de données ou à des incidents de sécurité connexes. À l’inverse, une démarche de partage des responsabilités permet de veiller à ce que chacun accomplisse son rôle.

CDN et DDoS : Ne pas mettre tous les œufs dans le même panier

Les réseaux de diffusion de contenu, les Content Delivery Network (CDN) ont été conçus pour optimiser les performances en matière de distribution de contenus sur Internet et pour optimiser les coûts de bande passante pour celui qui produit ce contenu, afin de faire face à des demandes de plus en plus nombreuses, et à une volumétrie de données à fournir, en forte croissance. Nous entendons souvent l’argument que la protection contre les attaques DDoS fournie par un CDN est LA solution permettant de se protéger : Voyons sur quoi se base cet argument.

En simplifiant, un CDN est constitué d’un ensemble de serveurs interconnectés, largement distribués du point de vue géographique et mais aussi logique au sein du maillage de l’Internet. Le CDN utilise ces serveurs distribués pour cacher le contenu de leurs clients et le diffuser à leurs utilisateurs. Une utilisation astucieuse du routage permet de s’appuyer sur les « caches » les plus proches de chaque client, permettant une livraison plus rapide du contenu, et d’éviter ainsi de consommer des ressources – y compris la bande passante – du serveur d’origine hébergeant le contenu original.

Quand un client demande une première fois une ressource – une image ou une page web, le CDN doit chercher ce contenu auprès du serveur d’origine pour servir le client. Par contre, à partir de ce moment, la ressource reste « en cache », distribuée au sein du CDN, afin de servir toute nouvelle demande, par n’importe quel client, à partir de ces caches.

Les CDN cachent typiquement le contenu statique, qui ne change pas, comme justement les images d’un site web. Cependant, les CDN ne peuvent pas ou sont plus limités en leur capacité de cacher du contenu dynamique, comme les informations concernant les stocks et les commandes d’un site de vente.

Le contenu dynamique typiquement hébergé par le site d’origine. Le site d’origine sollicité, non pas par ses utilisateurs, mais par le CDN, d’une part pour du contenu statique pas encore caché et d’autre part pour le contenu dynamique, qui ne peut pas être caché.

CDN ET PROTECTION CONTRE LES ATTAQUES DDOS

De par sa nature, le CDN dispose des mécanismes qui peuvent être utiles en face d’attaques par déni de service distribuée. Par exemple, un CDN dispose souvent de ressources importantes en termes de capacité réseau et de serveurs, lui permettant souvent tout simplement d’absorber une quantité plus importante de requêtes que le serveur d’origine.

De plus, par les mêmes mécanismes de distribution et de routage qui lui permettent de distribuer la charge des utilisateurs, les attaques distribuées amenées à viser non plus une cible unique, mais une cible distribuée en fonction de la localisation de chaque source d’attaque.

« THE DEVIL IS IN THE DETAILS »

Par contre, malgré ces couches de protection utiles, le fonctionnement même d’un CDN peut ouvrir de nouveaux vecteurs d’attaque ou rendre la défense du serveur d’origine plus

difficile. Par exemple, si une attaque, faisant usage d’un botnet, sollicite un site web pour des ressources non-existantes, et donc non-cachées, cela peut amener le CDN à solliciter à son tour le serveur d’origine à répétition pour ces ressources et provoquer une condition de déni de service pour le serveur d’origine.

En plus, l’attaque vue par le serveur d’origine semble provenir du CDN lui même ! Dans cette situation, il peut être difficile au serveur d’origine de se protéger car le CDN est en même temps l’origine de l’attaque et des requêtes légitimes: Des approches simples s’appuyant sur le blacklisting des sources au niveau du serveur d’origine ne peuvent plus être utilisées dans ce cas.

D’autre part, il ne faut pas oublier que les protections fournies par le CDN ne couvrent que le contenu caché. Le serveur d’origine, ainsi que plus généralement, l’entreprise à qui le site appartient, aura probablement besoin d’une connectivité fonctionnelle. Au-delà du serveur d’origine qui doit pouvoir fournir le contenu non-caché et dynamique pour le CDN, le service aura peut-être besoin d’interagir avec d’autres sites, l’entreprise de pouvoir envoyer et réceptionner des emails, ses équipes d’accéder aux services de Voix sur IP ou de se connecter à Internet d’une manière générale pour accéder à des services cloud comme Google GSuite ou Microsoft Office 365.

Tout cela nécessite que des services on-site ou à minima l’accès Internet de l’entreprise, qui ne peuvent pas être protégés par un CDN, continuent à fonctionner.

Protections de type volumétriques

De plus, en fonction du CDN, les protections fournies limitées aux protections de type volumétriques, alors que des attaques applicatives plus sophistiquées risquent de traverser le CDN et d’atteindre le site d’origine. En somme, la situation est souvent bien plus complexe qu’imaginée au premier abord.

Premièrement, il est important de bien comprendre le fonctionnement, pas seulement de son site Internet, mais de son entreprise dans sa globalité et d’effectuer une analyse de risque pour identifier les différentes menaces. Ensuite, selon les risques impliquant la disponibilité et/ou la qualité de service des communications, des services réseau et/ou des applications, il peut être utile de s’appuyer sur des fonctionnalités de protection fournies par son CDN – potentiellement plus capables pour des grosses attaques volumétriques – ou utiliser des protections plutôt de type « On-Premise », potentiellement plus précises et capables pour des attaques applicatives.

Souvent une protection optimale implique une protection hybride, combinant la précision et rapidité d’une solution « On-Premise », avec des capacités volumétriques suffisamment élevés proposées par un fournisseur de service de mitigation.

Dans certains cas le CDN peut-être un composant adapté, dans d’autres vous aurez besoin d’une capacité de protection volumétrique importante capable aussi à protéger votre site local. (Par Jouni Viinikka, Directeur R&D chez 6cure ; Frédéric Coiffier, Ingénieur Développement Logiciel chez 6cure)

NAS et Routeurs Zyxel/Linksys dans la ligne de mire de pirates

Découvertes de plusieurs cyber attaques visant les utilisateurs de stockages connectés Zyxel et routeurs Linksys.

Une ne nouvelle variante de Mirai vise les stockages connectés Zyxel.

Appelé Mukashi, ce malware utilise des attaques par force brute. Mission, s’infiltrer via différentes combinaisons d’identifiants par défaut afin de se connecter aux produits de stockage en réseau Zyxel.

Une cyber attaque qui a pour mission de prendre le contrôle et d’ajouter à un réseau de dispositifs pouvant être utilisés pour conduire des attaques DDoS.

Le PoC (proof-of-concept) de la faille CVE-2020-9054 a été rendu public en février 2019. Une vulnérabilité rapidement exploitée pour infecter des modèles NAS de chez Zyxel avec une nouvelle variante de Mirai : Mukashi. Ce code malveillant utilise la force brute pour s’infiltrer en utilisant différentes combinaisons d’identifiants par défaut, tout en informant son serveur C2 (command & contrôle) de ses réussites. De nombreux serveurs NAS de Zyxel, si ce n’est tous, utilisant les versions de firmware allant jusqu’à 5.21 sont concernés par cette vulnérabilité.

Cette vulnérabilité classée critique (c’est-à-dire un score de 9,8 selon le CVSS v3.1) en raison de son incroyable facilité d’exploitation. Faille découverte à l’origine par la vente de son code en tant que 0-day. Les pirates indiquaient que cet exploit était désormais dans les mains d’un groupe de cyber criminels qui cherchaient à l’intégrer dans l’autre code malveillant, Emotet.

Bot contre Zyxel

Mukashi est un bot qui scanne les ports 23 TCP d’hôtes au hasard. Il utilise la force brute pour s’infiltrer en utilisant différentes combinaisons d’identifiants par défaut et qui renvoie ses essais réussis vers un serveur C2. Comme les autres variantes de Mirai, Mukashi peut également recevoir des ordres de son serveur C&C et de lancer des attaques par déni de service (DoS). Une fois exécuté, Mukashi affiche le message « Protecting your device from further infections. » sur la console. Le malware change alors le nom de son processus en dvrhelper, suggérant que Mukashi a pu hériter de certaines particularités de son prédécesseur.

Avant d’exécuter son opération, Mukashi se lie au port TCP 23448 pour s’assurer qu’il n’y a qu’une seule instance tournant sur le système infecté. Le malware décode quelques chaînes de caractères à la volée lors de son initialisation. Contrairement à ses prédécesseurs qui utilisent le chiffrement xor classique, Mukashi utilise une routine de décryptage personnalisée pour chiffrer ces commandes et ces informations d’identification.

Il est indispensable de mettre à jour le firmware pour ne pas laisser entrer les attaquants. Les dernières versions du firmware sont disponibles en téléchargement. Mieux vaut utiliser des couples identifiants/mots de passe complexes pour éviter les attaques par la force brute.

Chez Linksys

Pendant ce temps, Bitdefender découvrait une nouvelle attaque ciblant les routeurs Linksys. La cyber attaque a pour mission de modifier les paramètres DNS des matériels. Mission, diriger les utilisateurs vers une page web liée au COVID-19. Une page ayant pour mission diffuser des logiciels malveillants. L’attaque a débuté le 18 mars 2020. Elle utilisait le service de raccourcissement d’adresse web TinyURL et quatre stockages Bitbucket.

Les principaux pays touchés auraient été la France, l’Allemagne et les États-Unis. 1 193 téléchargements auraient été détectées en deux jours.

Kit Covi-19 : protéger son entreprise et ses employés

Besoin d’un outil pour sécuriser vos équipes lors du confinement ? Le Kit Cyber Covid-19 a été mis en place par plusieurs entreprises Françaises, à l’initiative de ITrust.

Un antispam pour se protéger du Coronavirus 2.0

Depuis quelques jours, des millions de personnes découvrent le télétravail. Travailler et communiquer à distance, via Internet. Une nouveauté dangereuses pour autant de monde. Les cybercriminels en profitent pour diffuser leurs cyberattaques par courriel. La masse d’attaques coronavirus place ces mails piégés dans le top 1 des cyberattaques le plus utilisées !

Des chercheurs ont notamment observé de nouvelles attaques de cybercriminels provenant des groupes TA 505 ou encore TA 564. Des sigles qui cachent surtout des pirates aux multi-activités malveillantes.

TA505 est dans le domaine de la cybercriminalité depuis au moins quatre ans. Il s’agit du groupe derrière le tristement célèbre cheval de Troie bancaire Dridex et le ransomware Locky. Des codes pirates fournis par le biais de campagnes de courrier électronique malveillantes via le botnet Necurs.

Les autres logiciels malveillants associés au TA505 incluent les familles de rançongiciels Philadelphia et GlobeImposter.

TA 564 a utilisé des courriels de coronavirus ciblant des utilisateurs canadiens. Ils usurpaient l’Agence de la santé publique du Canada dans le but d’installer le code malveillant Ursnif.

Ursnif est un cheval de Troie bancaire qui vole des données stockées, y compris des mots de passe, sur des sites Web bancaires via des injections Web, des proxys et des connexions VNC.

 Autant dire que l’utilisation d’un outil de sécurité anti-spam est indispensable !

Exemples de fraudes

  • Diffusion du logiciel malveillant  RedLine Stealer. Il profite de la générosité des internautes qui souhaiter aider dans la découverte d’un remède au Covid-19.  Ce code pirate est loué/vendu dans des forums russes accessibles en deux clics de souris. Il est possible de l’utiliser avec des options. Prix de départ 100. Il vise mot de passe, fichiers de types Word, Excel, texte mais aussi tente d’intercepter les informations concernant les portefeuilles de cryptomonnaie.
  • De faux courriels à destination des parents et professeurs. Ils contenaient le code Ursnif. Comme pour les arnaques « j’ai piraté » votre webcam, les pirates affichent la véritable identité dans le courriel piège. Ils utilisent de vieille bases de données piratées pour exploiter les adresses électroniques.
  • Zataz a découvert plusieurs fausses boutiques proposant des guides de survie (sic!), ou encore des plantes « magiques ».

A chaque catastrophe mondiale, les pirates en profitent

Depuis deux mois, les campagnes d’emails malveillants COVID-19 se sont intensifiée, jouant sur les craintes, légitimes, du public. On parle ici de plusieurs millions de courriels. D’abord, une attaque par jour. Aujourd’hui, il y en aurait entre 3 et 10 ! Autant dire que les logiciels de filtrage, comme celui d’Altospam deviennent indispensable. Sept courriels sur 10 analysés par l’entreprise Proof Point contenaient des logiciels pirates. Ils tentent d’intercepter les données des victimes. TOUTES les données, et pas que les informations bancaires ! Bref, peu importe le sujet, les attaques restent les mêmes et semblent être toujours aussi imposante.

Alarme, caméra, … objets connectés et sécurité !

Selon un rapport de Gartner en 2019, l’adoption de l’IoT par les entreprises a progressé de 21,5 % entre fin 2018 et 2019 pour atteindre un total estimé de 4,8 milliards d’appareils.1 Alors que l’Internet des objets (IoT) ouvre la voie à de nouveaux usages et services novateurs dans tous les secteurs, il présente aussi de nouveaux risques de cybersécurité. Caméra, meuble de cuisine, alarme… la cybersécurité et la conformité deviennent indispensables.

Pour évaluer l’état actuel du paysage des menaces lié à l’IoT, l’équipe de veille de sécurité Unit 42 a analysé les incidents tout au long de 2018 et 2019 avec Zingbox®, sa solution de sécurité IoT (Palo Alto Networks). L’outil couvre 1,2 milliard d’appareils IoT sur des milliers de sites physiques dans des services informatiques d’entreprise et de santé aux États-Unis.

Première constatation, le niveau de sécurité général des appareils IoT baisse, rendant ces services vulnérables à de nouvelles attaques de malware ciblées ainsi qu’à d’anciennes techniques oubliées par les DSI depuis longtemps.

Le rapport révèle l’étendue du paysage des menaces lié à l’IoT, les appareils les plus sujets à une attaque, les principales menaces et les mesures pratiques à mettre en œuvre pour réduire immédiatement le risque.

Prenons l’exemple des alarmes, d’autant plus quand ces dernières sont à des fins professionnelles. Le contrôle, les tests et les mises à jour sont indispensables. Les différents canaux de communications réclamés par ce type d’outil ne peut se faire au hasard « Grâce à l’utilisation de plusieurs canaux de communication (GSM et connexion haut débit), vous bénéficiez d’une connexion rapide et sûre à notre centre de télésurveillance. » indique Sector Alarm.

L’étude revient sur d’autres chiffres et problématiques.

Défaut de chiffrement et de sécurité des appareils IoT

  • 98 % de tout le trafic des appareils IoT n’est pas chiffré, exposant des données à caractère personnel et confidentiel sur le réseau. Les hackers parvenant à contourner la première ligne de défense (le plus souvent via des attaques de phishing) et à prendre le commandement et le contrôle (C2) peuvent écouter le trafic réseau non chiffré, collecter des données personnelles ou confidentielles, puis les exploiter à des fins lucratives sur le dark Web.
  • 57 % des appareils IoT sont vulnérables à des attaques de gravité moyenne à élevée, ce qui les rend attractifs pour les pirates. Étant donné le faible niveau général de mise à jour corrective du matériel, les menaces les plus répandues sont des exploits de vulnérabilités connues et des attaques de mot de passe avec des valeurs par défaut.

Exécution de logiciels obsolètes par les appareils médicaux IoT

  • 83 % des appareils d’imagerie médicale utilisent des systèmes d’exploitation qui ne sont plus sous support, soit une hausse de 56 % par rapport à 2018, à la suite de la fin de vie de Windows® 7. Cette baisse générale du niveau de sécurité ouvre la voie à de nouvelles menaces, comme le cryptojacking (en augmentation de 0 % en 2017 à 5 % en 2019), et ravive des risques oubliés depuis longtemps comme Conficker, dont les DSI s’étaient auparavant préservées.
  • Les appareils IoMT (Internet des objets médicaux) les plus problématiques en termes de sécurité sont les systèmes d’imagerie, qui constituent un élément crucial du processus clinique. Pour les services de santé, 51 % des menaces concernent du matériel d’imagerie, nuisant à la qualité des soins et permettant aux hackers de récupérer des données de patient stockées sur ce matériel.

Déficience des pratiques de sécurité réseau des services de santé

  • Dans le secteur de la santé, 72 % des VLAN combinent des ressources IoT et IT, d’où la diffusion du malware des ordinateurs des utilisateurs aux appareils IoT vulnérables sur le même réseau. On note un taux de 41 % d’attaques exploitant des vulnérabilités matérielles, comme celles par analyse des appareils connectés au réseau pour tenter de déceler des faiblesses connues. On constate que les réseaux de bots IoT menant des attaques par déni de service laissent place à des menaces plus sophistiquées ciblant les identités de patient, les données d’entreprise, à des fins lucratives via un ransomware.

Ciblage d’anciens protocoles par les cyberattaques orientées IoT

  • On observe une évolution des menaces visant les appareils IoT via de nouvelles techniques, comme la communication C2 de pair à pair et l’auto-propagation d’éléments de type ver. Les hackers décèlent la vulnérabilité de protocoles OT vieux de dizaines d’années, comme DICOM®, et peuvent perturber des fonctions stratégiques des services.

Cryptomonnaies : appât du gain, internautes et Youtube

Une chaîne de jeux diffusée sur Youtube, Neebs Gaming, piratée et exploitée durant quelques heures par des escrocs spécialistes des cryptomonnaies. Les pirates amassent plus de 24 000 dollars.

Cryptomonnaies – Voilà une nouvelle escroquerie Internet rondement menée. Des pirates ont réussi à dérober plus de 24 000 dollars à des internautes attirés par l’appât du gain. Les escrocs ont réussi à faire croire aux pigeons qu’ils toucheraient 10 fois la sommes qu’ils verseraient sur une adresse Bitcoin proposée par les voleurs.

Pourquoi rondement menée ? Les pirates ont d’abord ciblé un youtubeur à l’audience loin d’être négligeable : 1,8 million d’abonnés. Ensuite, créer une vidéo reprenant des contenus officiels. Le nom et la bannière de l’espace ont été changés. Les pirates ont ensuite diffusé le porte-feuille sur lequel les internautes ont été invités à verser leurs Bitcoins.

Les escrocs ont utilisé le nom du PDG de Coinbase Pro, Brian Armstrong, pour inciter les webspectateurs à cliquer sur un lien qui promettait des cadeaux sous forme de Bitcoin gratuits: « Le PDG de Coinbase a annoncé le plus grand crypto Air-Drop de 10 000 Bitcoins, en direct« .

95 000 internautes ont assisté à la diffusion en direct de l’arnaque. Plusieurs d’entre eux ont participé à hauteur de 2,465 BTC, soit plus de 24 000 $.

Takeout de Google stockait chez des inconnus

Google corrige un « bug » dans Takeout qui a stocké des photos et vidéos dans le cloud de parfaits inconnus.

Vous utilisez Google Takeout ? Le géant américain a corrigé un « bug » dans son outil de sauvegarde. Ce dernier a soudainement stocké des photos et des vidéos dans les clouds d’inconnus. Un problème apparu fin novembre 2019.

La société a envoyé des mails aux utilisateurs pour les informer du problème. Pour une courte durée, certaines de leurs vidéos sauvegardées avaient été communiquées par erreur dans des archives d’étrangers.

Il est indiqué que les utilisateurs qui ont exporté leurs photos ou vidéos entre le 21 novembre et le 25 novembre 2019 via Google Takeout, ont été affectés par ce problème. »Nous avons résolu le problème sous-jacent et avons mené une analyse approfondie pour éviter que cela ne se reproduise. Nous sommes désolés que cela se soit produit « , a déclaré Google.

Google Takeout permet de sauvegarder les données tirées des différents services de la firme de Mountain View.

L’évolution des menaces dans les Clouds

Un rapport met en lumière les vulnérabilités des clouds, les tactiques des cyber-attaquants, où et comment les menaces font surface dans le contexte actuel, celui du passage généralisé aux l’infrastructures clouds, sans négliger de plonger dans le DevSecOps.

Ces 18 derniers mois, L’U42 a constaté un changement radical dans la façon dont les équipes DevOps déploient leurs infrastructures cloud. Les entreprises adoptent en masse l’infrastructure as code (IAC) en essayant d’automatiser au maximum leurs processus dans le cloud. Quand les équipes passent à l’IaC, elles évitent la création et la configuration manuelle de leur infrastructure en passant par des lignes de codes à la place. Même si ce n’est pas une nouveauté, comme de nombreuses sociétés utilisent cette méthode pour la première fois, de nouveaux risques se présentent.

Les recherches montrent qu’alors que l’IaC propose aux équipes une façon programmable d’implanter les standards de sécurité informatique, cette fonctionnalité puissante reste largement sous-utilisée.

199 000 templates non sécurisés sont en usage. Pourquoi est-ce important ? Les chercheurs ont trouvé un nombre incroyable de templates présentant des failles de sécurité avec des menaces moyennes à hautes. Il suffit d’une de ces mauvaises configurations pour compromettre tout un environnement cloud.

Tout comme il suffit d’une fenêtre ouverte ou d’une porte non verrouillée pour laisser entrer un voleur

Ce taux élevé explique pourquoi dans un précédent rapport, L’Unit42 a montré que 65 % des incidents liés au cloud étaient dus à de mauvaises configurations utilisateurs. Sans utilisations de templates IAS sécurisées dès le départ, les environnements cloud sont mûrs pour des attaques.

43 % des bases de données dans le cloud ne sont pas chiffrées. Pourquoi est-ce important? Avoir des données en clair revient à avoir une maison avec des murs de verre.

Quelqu’un peut venir et voir exactement ce qu’il se passe à l’intérieur. Garder ses données chiffrées empêche les attaquants d’accéder à l’information stockée. Le chiffrement des données est également obligatoire dans certains standards comme PCI DSS ou HIPAA. Les récentes failles de Vistaprint et MoviePass en démontrent l’importance.

60 % des services de stockage dans le cloud ont leur procédure d’identification désactivée. Pourquoi est-ce important? Une société n’accepterait jamais d’avoir plus de la moitié de ses entrepôts sans surveillance ni contrôle d’accès, car cela rendrait impossible de savoir qui entre ou sort dans les lieux. En désactivant la procédure d’identification pour le stockage dans le cloud, des cybercriminels comme CloudHopper ou FancyBear pourraient entrer dans le réseau sans que personne ne le sache. Cette identification est cruciale pour déterminer l’étendue des dégats dans des incidents comme la fuite des listes électorales états-uniennes, ou la fuite de données de la National Credit Foundation.

Les templates IaC les plus couramment utilisés
37% Terraform
24 % des templates CloudFormation
39 % K8s YAML

Les templates IaC les plus vulnérables
22% Terraform
42 % des templates CloudFormation
9 % K8s YAML

Dans le rapport précédent, il était notifié que les sociétés devaient améliorer la supervision centralisée et la mise en place des configurations cloud sécurisées. En dehors des templates IaC, dans les mois qui ont suivi ce rapport, nous avons constaté que les entreprises ont mis du temps à apporter ces améliorations. Pire, il semblerait que certaines s’engagent dans la mauvaise vois.

Les principaux changements depuis le dernier rapport

76 % des charges dans le cloud ont une exposition SSH (port 22), en hausse de 20 % par rapport à l’édition précédente rapport.

Pourquoi est-ce important?

Exposer ses serveurs SSH à l’ensemble d’Internet est une pratique à risque. Les attaquants ciblent les services SSH, car ils fournissent des accès distants aux environnements clouds. Les équipes de sécurité devraient laisser tomber les modèles d’accès basés sur la confiance avec des comptes et des mots de passe. « Ne jamais se fier, toujours vérifier » comme le préconise l’approche Zero-trust. Il est inquiétant de voir que cette exposition des services est une tendance en hausse.

69 % des entreprises exposent leurs postes de travail distants (RDP) (Port 3389), en hausse de 30 % par rapport à la précédente édition rapport.

Pourquoi est-ce important?

Faites votre choix : le poste de travail distant ou SSH. Exposé publiquement, chacun de ces services permet aux attaquants de frapper à votre porte alors qu’ils ne devraient même pas connaître votre adresse. Les chercheurs déconseillent fortement d’exposer les postes de travail distants publiquement sur Internet. De nombreuses solutions existent comme Azure Bastion, un service PaaS proposé par Microsoft. Cette tendance dangereusement à la hausse est à surveiller attentivement d’ici le prochain rapport.

27 % des sociétés utilisent des versions dépassées de TLS (Transport Layer Security), en baisse de 34 % par rapport au précédent rapport.

Pourquoi est-ce important ?

TLS v1.1 a été abandonné en 2008 en raison de sa vulnérabilité croissante aux attaques. En plus de ne plus respecter les demandes de certains standards comme PCI DSS, les entreprises qui l’utilisent encore mettent en danger les données de leurs clients. Voir baisser cette tendance est une bonne chose pour la sécurité des clients et le respect de leur vie privée.

Les bonnes pratiques à avoir

Avoir et maintenir une visibilité pluri clouds

Il est très difficile de sécuriser ce qui n’est pas vu ou su. Les équipes de sécurité doivent être les premiers à réclamer des plateformes cloud sécurisées dès le départ (CNSPs). Une visibilité à travers les clouds publics, privés ou hybrides, mais également les conteneurs, les déploiements « serverless » et les pipelines CI/CD  indispensables.

Respecter les standards

La sécurité à l’échelle du cloud demande un respect strict des standards.  Et cela à travers les environnements cloud publics, privés ou hybrides.

Pas encore de norme de sécurité ? La société peut consulter les benchmarks créés par le Center for Internet Security (CIS).

Un standard sur le papier c’est bien… mais il faut s’assurer qu’il est régulièrement mis en applications.

Toujours plus tôt

La sécurité « shif-left » consiste à prendre en compte la sécurité le plus tôt possible dans le développement. Travaillez avec les équipes DevOps pour que ses standards de sécurité soient compris dans les templates IaC qu’elles utilisent. C’est une situation gagnante tant pour le DevOps que pour les responsables sécurité.

La sécurité des clients des banques améliorée avec la DSP2

La nouvelle directive des services de paiements (DSP2) est entrée en vigueur il y a maintenant deux ans, le 13 janvier 2018, dans le but notamment d’introduire de nouvelles exigences en matière de sécurité et de protéger les consommateurs. Dans cet objectif, elle impose une authentification forte lors des paiements en ligne afin de réduire l’ampleur de la fraude.

Andrew Shikiar, Executive Director de l’Alliance FIDO, explique comment la DSP2 améliore la sécurité des clients des banques au quotidien, et dans quelle mesure les acteurs traditionnels peuvent augmenter leur niveau de sécurité tout en adoptant davantage de services digitaux : « La nouvelle directive sur les services de paiements (DSP2) a été introduite pour améliorer la sécurité des transactions en ligne et réduire la fraude, en exigeant des institutions financières qu’elles déploient une authentification multifactorielle pour certains scénarios en fonction du montant de la transaction et du niveau de risque. Les consommateurs n’ont peut-être pas encore remarqué de grands changements dans leurs expériences de services bancaires en ligne ; L’Autorité Bancaire Européenne ayant en effet retardé la pleine mise en conformité des solutions d’authentification pour les paiements en ligne jusqu’en décembre 2020 pour donner au secteur plus de temps pour se préparer. Toutefois, la DSP2 signifiera en fin de compte que les consommateurs bénéficieront d’une expérience beaucoup plus sécuritaire lors de transactions bancaires en ligne. Par exemple, l’authentification forte du client (SCA), dans le cadre de la nouvelle directive, obligera les banques et les autres fournisseurs de services financiers à mettre en œuvre, à tester et à vérifier leurs mesures de sécurité, ce qui permettra d’améliorer les processus de gestion des fraudes.« 

Une révision des processus d’authentification traditionnels

Les banques traditionnelles sont pour leur part, à présent en concurrence avec de nombreux challengers qui opèrent exclusivement en ligne, tout en faisant face à des changements réglementaires tels que la DSP2, qui exige une révision des processus d’authentification traditionnels. Mais la bonne nouvelle est qu’il existe maintenant des normes qui offrent un moyen facile à déployer pour répondre aux exigences liées à l’authentification forte du client, tout en satisfaisant la demande des organisations et des utilisateurs en matière de simplicité dans le cadre des transactions.

Biométrie et DSP2

De plus, les banques ont la possibilité de tirer parti des appareils déjà entre les mains de la plupart des consommateurs, tels que les smartphones et les ordinateurs portables avec lecteur biométrique, pour répondre aux exigences de l’authentification forte requise par la DSP2. Cela peut aider les banques à offrir le niveau de commodité supérieur auquel s’attendent les utilisateurs des services bancaires en ligne d’aujourd’hui.

La sécurité, la confidentialité et la convivialité peuvent véritablement aller de pair, sans introduire une foule de complications supplémentaires pour les banques et les fournisseurs de services financiers. Les acteurs les plus performants du secteur seront ceux qui prendront des mesures pour saisir cette occasion sans tarder.

L’identification des cybermenaces avec l’IA

Le webinair de la ITrust Community propose de traiter de l’identification des cybermenaces avancées avec l’intelligence artificielle. Un webinar gratuit qui se déroulera le mardi 25 février, de 11 heures à 12h.

Cybermenaces – La ITrust Community vous invite pour son webinar gratuit mensuel le mardi 25 février 2020 ? De 11h à 12h, retour sur les actualités qui ont marqué les dernières semaines de la cyber-sécurité mondiale, ainsi qu’un retour en démonstration sur l’identification des cybermenaces avancées avec l’intelligence artificielle.

Les inscriptions se font via cette page. Un webinair gratuit.

Sécuriser l’IoT comme on protège son domicile

Un pirate informatique a récemment publié la liste des identifiants de connexion de 500 000 routeurs et objets connectés. Un grand classique ! Cependant, cela montre une fois de plus la facilité de la prise de contrôle de ces appareils.

Il devient impératif de protéger les objets connectés (routeurs, Iot, …) dont plus de 26 milliards sont attendus en 2020 dans le monde. Conçus pour simplifier notre quotidien, la vigilance est pourtant de mise comme le démontrent chaque jour de nouvelles cyber-attaques, surtout lorsque l’on introduit ces appareils dans nos foyers.

Philippe Alcoy, spécialiste de la sécurité chez NETSCOUT, rappelle que de nombreux objets connectés possèdent des microphones, des caméras ou des mouchards de localisation intégrés, qui diffusent des informations à notre insu, c’est pourquoi les consommateurs ne doivent pas seulement se fier aux fabricants et prendre les devants pour protéger leurs appareils. « Il est important de lire les politiques de confidentialité de l’entreprise et de savoir ce que ces appareils apprennent sur vous et votre famille. Les fournisseurs de services deviennent plus transparents et permettent aux consommateurs de refuser le partage de données. Nous devons tous être conscients des protections qu’ils offrent à cet égard. En comprenant les solutions qu’ils proposent, nous saurons quel fournisseur répond le mieux à nos besoins. En outre, avant d’offrir ou d’acquérir un appareil IoT, il est également essentiel de sécuriser nos réseaux domestiques contre les pirates, afin de protéger ses données et de préserver sa confidentialité. Or, le problème le plus récurrent est que la plupart des utilisateurs ne savent pas nécessairement comment s’y prendre, ou ne prennent simplement pas le temps, confiants envers leur fabriquant ou dans le fait que cela ne leur arrivera pas. Pourtant quelques pratiques simples permettraient de pallier ce problème.« 

On ne peut pas protéger ce qu’on ne connaît pas

Tout d’abord, partant du postulat qu’on ne peut pas protéger ce qu’on ne connaît pas, il est important de savoir combien d’appareils se trouvent connectés au réseau domestique. Une maison possède en moyenne huit appareils en réseau par personne, et ce nombre va continuer d’augmenter. Par exemple, les parents doivent accorder une attention toute particulière aux jouets de leurs enfants également connectés au réseau et dont un grand nombre possède des micros ou des caméras. Ensuite, il ne faut jamais utiliser les mots de passe par défaut fournis avec l’appareil. Ces derniers sont très connus et la première chose que le cybercriminel tentera pour prendre le contrôle de l’objet visé.

Sécuriser une bonne fois pour toutes ?

Par ailleurs, on aurait tort de penser qu’il est possible de configurer les objets connectés en mode ʺune bonne fois pour toutesʺ ; le fait d’être connectés à internet fait qu’ils doivent en effet être mis à jour régulièrement, bénéficier d’un système de mise à jour automatique et d’une authentification multifactorielle.

D’ailleurs, si l’appareil possède un micro intégré, l’utilisateur doit absolument prendre le temps d’en connaître le fonctionnement afin de savoir comment il enregistre et sa capacité – quantité et durée – de sauvegarde des enregistrements. Il faut savoir que toute demande formulée à son enceinte connectée est sauvegardée sur internet par son constructeur. C’est pourquoi activer les paramètres de sécurité qui bloquent l’enregistrement de la voix ne doit pas être une option. Enfin, dans la mesure du possible, il conviendrait de créer deux réseaux wifi domestiques sécurisés par mots de passe. Le premier pour les ordinateurs, les tablettes et smartphones.

Partage de connexion ?

Le second, pour les appareils IoT, le partage de mots de passe avec les proches, si nécessaire – sans pour autant accorder l’accès aux appareils à ses contacts. Il en va de même pour toute connexion aux routeurs.

Les recommandations de sécurité semblent infinies, pourtant les règles de base permettent de réduire drastiquement les risques de vols d’informations. A l’heure du tout connecté, se contenter d’une sécurité par défaut (routeurs, caméra, …) n’est pas la marche à suivre pour protéger sa vie privée, et il n’est plus possible d’attendre seulement une action du fabricant ou des spécialistes de la cybersécurité. Comme on verrouille sa porte en sortant de chez soi, il est impératif de verrouiller l’accès à ses objets connectés pour éviter, justement, qu’on ne s’introduise dans sa maison.

Snake : un ransomware venu d’Iran ?

Le ransomware Snake capable de prendre en otage des systèmes de contrôle industriels. Le code malveillant viendrait d’Iran.

Le rançongiciel « Snake », comme d’autres du genre, chiffre les programmes et les documents sur les machines infectées. Étonnant, les auteurs présumés de ce code serait Iranien, mais surtout, le logiciel de rançonnage pourrait supprimer les copies de fichiers des stations infectées. Ecrit en langage Golang, il chiffre tous les fichiers qu’il rencontrera.

Snake s’attaque à tous les processus du système liés aux ICS et SCADA. En cas de non paiement, il efface l’ensemble des données. Des chercheurs de la société Israélienne Otorio indique que Snake s’attaque à la compagnie nationale de pétrole de Barheïn, BAPCO (Bahrain Petroleum Co.). La société est mentionnée dans la demande de rançon sauvegardé en fichier texte sur la machine prise en otage.

A noter que le code de Snake s’échange sur certains forums pirates comme a pu le constater la société Québécoise spécialiste en cybersécurité The 8Brains. Code simple, mais efficace face à des entreprises qui n’ont pas pris soin de se protéger… un minimum !

Architectures Microservices: penser à la sécurité

Microservices, une technique de développement logiciel comme l’exprime Wikipedia. Sa mission, structurer une application comme un ensemble de services faiblement couplés. Les microservices indépendants communiquent les uns avec les autres en utilisant des API indépendantes du langage de programmation. Ce petit monde demande une véritable réflexion sécurité. Explication!

La société de cybersécurité Québécoise 8Brains vient de publier une réflexion sur la sécurité et les architectures microservices. L’avènement des Architectures Microservices requière une approche différente dans la mise en place des pratiques de sécurité.

Construire ce type d’Architecture ? Garder à l’esprit que la sécurité doit être adaptée à ces nouvelles règles.

Une Architecture Microservices n’a pas une équipe dédiée. Bilan, sa sécurité est multiple. Les équipes qui livrent le nouveau service se doit de se pencher sur la sécurité de son livrable.

Un aspect organisationnel souvent négligé « voir complètement oublié » indique Bruno Philippe, spécialiste des architectures de sécurité au sein de 8Brains.

D’abord, pour un Microservice donné, l’équipe en charge doit définir sa couche technique (Framework) : le(s) langage(s) utilisé(s), son dépôt de données, les mécanismes de déploiement, les mécanismes d’échanges avec les autres Microservices, etc.

Cette équipe doit donc se poser notamment les questions suivantes : Quelle taille doit faire notre Microservice ? Que doit contenir notre Microservice comme logiciels ? Pour un langage donné, quels sont les principes de développement sécurisés ? Pour un outil de déploiement donné, y-a-t-il des alertes de sécurité ? Si oui, sont-elles installées ? Quelles sont les autres Microservices qui échangent avec le nôtre ? Que devons-nous échanger ?

L’article complet, avec les réponses, à découvrir ici.

Le rôle de la cybersécurité dans les environnements OT

Une étude commanditée auprès de Forrester Consulting révèle une exposition croissante des acteurs industriels aux cybermenaces, une des conséquences de leur transformation digitale. Le manque de collaboration entre les équipes IT (Information Technology) et celles en charge de l’informatique industrielle (OT – Operational Technology) constitue également un frein à la cybersécurité des entreprises qui souhaitent tirer pleinement parti de la convergence IT/OT pour augmenter leur compétitivité.

Les industriels se sont engagés dans la transformation digitale de leur outil de production, pour doper leur productivité et améliorer leur capacité à recueillir des données liées à leur processus de production. 66% des personnes interrogées indiquent que leurs usines disposent de réseaux IP et qu’elles utilisent des données en temps-réel dans le cadre de leur prise de décision. Cependant, ces réseaux IP génèrent de nouveaux risques de cybersécurité et une expansion de la surface d’attaque, comme le reconnaissent 73% des répondants. Dans le même temps, seule la moitié des répondants estime que leur outil de production est suffisamment préparé pour lutter efficacement contre les menaces de cybersécurité. Ceci laisse l’autre moitié plus vulnérable, d’autant que 55% des interrogés n’ont aucun projet de déployer des technologies de cybersécurité au cours des 12 prochains mois.

Autre constat important : les systèmes de contrôle industriel subissent un risque important, compte tenu du manque de collaboration entre l’IT et l’OT. 51% des personnes interrogées déclarent opérer de manière cloisonnée : les équipes OT gèrent ainsi les équipements industriels critiques et la cybersécurité OT, tandis que les équipes IT sont responsables de la cybersécurité IT. Entre un quart et un tiers des personnes sondées ignorent qui détient la principale responsabilité pour les solutions de cybersécurité associées aux processus, aux systèmes de contrôle et d’automatisation, à la planification métier et à la logistique. Cependant, 91% d’entre elles estiment que la sécurité des machines de production doit être une responsabilité partagée entre l’IT et l’OT, tandis que 58% pensent que des communications claires et régulières sont importantes pour échanger sur la vision de la convergence IT/OT, et ainsi la mener à bien.

Les entreprises ont tout à gagner d’une collaboration étroite entre les équipes IT et OT. Les principaux avantages sont un accès aux données en temps-réel issues des opérations de production (66%), ainsi que la création et la monétisation de nouvelles opportunités business grâce à une visibilité plus claire sur les données de production (59%). Ce sont également des gains de productivité qui sont au rendez-vous, avec 43% des personnes interrogées qui déclarent constater moins de doublons entre les processus et workflows d’un site de production à l’autre, ainsi qu’une visibilité plus fine qui permet de maîtriser les menaces de sécurité.

Joe Sarno, VP International Emerging & Operational Technology & Critical Infrastructure EMEA, Fortinet : « Les entreprises industrielles doivent rapprocher l’IT et l’OT dans le cadre de leurs opérations. Il s’agit de nouer un lien de confiance entre les équipes de ces deux disciplines, pour mener à bien cette convergence IT/OT. Au fur et à mesure que la surface d’attaque s’élargit, les équipes IT et OT doivent collaborer pour améliorer la visibilité sur les menaces et les neutraliser. C’est la raison pour laquelle Fortinet investit beaucoup de temps et de ressources dans la Recherche et le Développement pour ses solutions de cybersécurité industrielle. »

Forrester Consulting a mené une enquête en ligne sur plusieurs pays : Inde, Turquie, Royaume-Uni, Espagne, Pologne, Allemagne, Slovaquie, Italie, France, République tchèque et Pays-Bas. L’objectif était d’évaluer les techniques utilisées par les entreprises industrielles pour gérer leur sécurité, les rôles et responsabilités entre IT et l’OT, ainsi que les défis et les opportunités qu’offre la convergence IT/OT. L’enquête a porté sur 459 décideurs IT et OT en charge des systèmes de contrôle industriel au sein d’entreprises industrielles de 1 000 collaborateurs ou plus (automobile, transport, fabrication, génie maritime et aéronautique), sur l’Europe et en Inde.

14 janvier : bye bye Windows 7 et de Windows Server 2008

Le 14 janvier, Microsoft tirera définitivement un trait sur Windows 7 et Windows Server 2008. Faut-il vraiment craindre pour la sécurité des ordinateurs exploitant encore ces deux OS ?

Depuis 5 ans, Microsoft alerte sur la fin de ses produits Windows 7 et de Windows Server 2008. La fin de la prise en charge de ces deux OS. Cela veut dire qu’il n’y aura plus de mises à jour et rustines de sécurité. En décembre 2019, le géant américain publiait ses derniers correctifs. L’un d’eux, le CVE-2019-1458, permet une élévation des privilèges sur une machine impactée. Bilan, un pirate peut prendre la main sur ce qui ne lui appartient pas. Comme par « magie », faille qui affecte à la fois Win7 et 2008. Les utilisateurs doivent-ils avoir peur pour l’après 2014 ?

Oui et Non !

Non, car si 0Day il y a, les pirates ne vont certainement pas attendre pour l’exploiter. D’autant plus que des dizaines de communiqué de presse incitent à migrer vers une version supérieure de Windows. Les pirates ne voudront certainement pas perdre l’occasion d’attaquer avant une potentielle migration.

Oui, car après le 14 janvier, les deux OS seront définitivement « mort ». Plus de mises à jour, d’évolutions, … Des pirates voudront peut-être se servir de ces « vieillards » pour lancer une attaque de type Wanacry.

Bref, vous êtes grands ! A vous de savoir si vous souhaitez jouer avec le feu ! Il y aurait encore 26% de PCs sous cet OS de part le monde. Pour rappel, Wanacry, en 2007, avait profité de 200 000 appareils obsolètes (dans 150 pays), selon Europol, pour se répandre. Microsoft avait annoncé la fin du support de ces deux OS, en 2015.ils, blogs …

Pourquoi le niveau de conformité de la sécurité des paiements diminue-t-il ?

Lorsque les entreprises subissent une attaque, celle-ci cible souvent les informations personnelles et financières des clients issues des données des cartes de paiement. La norme de sécurité de l’industrie des cartes de paiement (PCI DSS) a été conçue pour protéger les données de paiement à partir du point d’achat. De manière surprenante, Verizon a observé une chute de la conformité à cette norme au cours des dernières années.

Le rapport sur la sécurité des paiements 2019 de Verizon approfondit cette analyse afin de déterminer la cause de ce phénomène. À l’approche du lancement de la nouvelle version 4.0 de la norme PCI DSS, il explique surtout comment les entreprises peuvent inverser cette tendance en réévaluant leur manière de déployer et structurer leurs programmes de conformité.

Suite au lancement initial de la norme PCI DSS par Visa Inc. en 2004, beaucoup ont supposé que les entreprises parviendraient à atteindre une conformité efficace et durable dans les cinq ans. Aujourd’hui, 15 ans plus tard, le nombre de sociétés parvenant à une conformité durable a chuté de 52,5 % (PSR 2018) à son niveau le plus bas, à peine 36,7 % à l’échelle internationale. Sur le plan géographique, les entreprises de la région APAC (Asie-Pacifique) démontrent une capacité à maintenir leur statut de conformité complète (69,6 %), contre 48 % dans la région EMEA (Europe, Moyen-Orient et Afrique) et à peine 20,4 % (une sur cinq) en Amérique.

Les domaines d’activités à la loupe

L’examen des principaux secteurs d’activité nous permet d’observer la diversité de leur cote de conformité, mais également ce qui leur manque pour parvenir à une conformité complète ainsi que les mesures correctives à adopter par chaque secteur pour améliorer ses performances.

Commerce – Il y a quatre ans, les données des distributeurs étaient le plus souvent compromises au niveau du point de vente. Depuis lors, le lancement aux États-Unis de la technologie EMV (Europay, Mastercard et Visa) semble avoir réduit la proposition de valeur des fraudes aux cartes de paiement, et notre étude a établi que les piratages de données surviennent principalement via les applications Web. Les failles de sécurité n’ont cependant pas été entièrement éradiquées. Les commerçants doivent demeurer vigilants quant à la protection des données des cartes. Leur cote de conformité de 26,3 % est similaire à celle des services informatiques. Parmi leurs lacunes relatives aux exigences de la norme PCI DSS, on compte l’utilisation d’un trop grand nombre de paramètres par défaut des composants du périmètre (exigence 2) et surtout la non-conformité de leur gestion de la sécurité adéquate (exigence 12). Ce phénomène se traduit également par la note la plus faible des secteurs d’activité étudiés obtenue en matière de niveau de préparation aux incidents de piratage de données. En effet, le secteur du commerce peine à identifier les utilisateurs et garantir qu’ils disposent du niveau de privilèges adéquat, faire preuve d’une diligence raisonnable lors des relations avec les prestataires de services, détecter les points d’accès sans fil non autorisés, et gérer un plan de réponse aux incidents.

Secteur hôtelier – Le secteur hôtelier obtient à nouveau la note la plus faible quant au chiffrement des données en transit (exigence 4 de la norme PCI DSS), mais est le seul de l’étude à améliorer ses résultats dans cette catégorie par rapport à l’année précédente. Le secteur hôtelier est également parvenu à mieux se protéger contre les logiciels malveillants (exigence 5). Il présente les progrès les plus notables parmi tous les secteurs d’activité quant à cette exigence en obtenant une conformité de 84,2 %. Le secteur hôtelier est le seul secteur analysé par le PSR 2019 à avoir amélioré ses capacités de contrôle des accès physiques (exigence 9) par rapport à l’année précédente en parvenant à une cote de conformité de 63,2 %. Bien que ce secteur accuse un retard quant à la protection des données des titulaires de cartes stockées (exigence 3), il doit surmonter des difficultés uniques, notamment l’absence de solutions matures conçues pour ce type d’environnement. Les points faibles de l’hôtellerie sont l’identification et l’authentification des utilisateurs, la révision et le test du plan de réponse aux incidents, ainsi que la formation aux responsabilités en cas de piratage.

Finance – Le secteur des services financiers évolue dans un contexte de mutation rapide. Les clients exigent de nouvelles méthodes pour communiquer et effectuer des transactions personnalisées, en particulier via les périphériques mobiles. En parallèle, l’industrie continue d’observer des acteurs issus d’autres secteurs proposer des produits financiers. Au sein de cet environnement très compétitif et régulé, la capacité de protection des données des cartes de paiement fait toute la différence. Les clients s’attendent fortement à ce que les prestataires de services financiers comprennent mieux les besoins de sécurité des paiements que les autres catégories d’entreprises.Les données du PSR suggèrent que le secteur des services financiers se classe en tête quant à la conformité aux exigences de la norme PCI DSS, mais qu’il peut progresser dans le domaine du chiffrement des données en transit (exigence 4) et de la protection contre les logiciels malveillants (exigence 5).

Les conclusions du rapport de cette année font clairement ressortir le fait que de nombreuses entreprises ont encore du chemin à faire pour devenir entièrement conformes, mais qu’elles peuvent y parvenir à l’aide d’outils adéquats et en concentrant leurs efforts sur les points à améliorer. La conformité de la sécurité des paiements est cruciale. Les données du centre VTRAC (Verizon Threat Research Advisory Center) démontrent en outre qu’en l’absence de contrôles adéquats de protection des données, un programme de conformité a plus de 95 % de chances de se révéler transitoire et de devenir potentiellement la cible d’une cyberattaque.

L’étroite corrélation entre l’absence de conformité à la norme PCI DSS et les piratages informatiques fait l’objet de discussions depuis des années. Il n’existe aucun cas documenté publiquement d’une entreprise conforme à la norme PCI DSS ayant subi un piratage de données de cartes de paiement confirmé. La conformité fonctionne ! (Gabriel LEPERLIER – Senior Manager Security Consulting EMEA at Verizon Enterprise Solutions)

Augmentation des attaques par force brute : une alerte sur la faiblesse des mots de passe

Entre août et octobre 2019, augmentation mensuelle du nombre d’attaques par force brute. Durant la même période, environ deux tiers des malwares détectés comportaient une fonction de collecte de mots de passe. Parmi ceux-ci, Emotet a été le plus répandu (56 % des détections), suivi d’Agent Tesla (25 %).

Selon l’étude 2019 Global Password Security Report de LastPass, un collaborateur d’une grande entreprise (comptant plus de 1000 salariés) doit en moyenne mémoriser jusqu’à 25 identifiants distincts. Dans les petites entreprises, cette moyenne atteint même 85. Cela amène inévitablement certains employés à réutiliser des mots de passe ou des variantes faciles à retenir – et donc à découvrir – ou encore à se servir de mots de passe aisément découverts par une attaque par dictionnaire.

Des cyberattaques dopées à l’IA

Le risque d’attaques par dictionnaire ou par force brute accentué si le cybercriminel peut recueillir des informations sur l’utilisateur via les réseaux sociaux, multipliant ainsi ses chances d’identifier des centres d’intérêt que l’utilisateur pourrait reprendre dans ses mots de passe habituels. Ils peuvent également exploiter des données ayant fuité précédemment au sujet de la cible afin de deviner plus efficacement sa façon de construire ses mots de passe.

Il est probable que les outils de force brute utilisant l’IA vont proliférer ou être utilisés en conjonction avec les techniques actuelles permettant de deviner les mots de passe. Des outils tels que Hashcat ou John the Ripper font déjà preuve d’une grande efficacité. Cependant, il existe un nombre maximal de mots de passe que ces programmes peuvent deviner et ceux-ci nécessitent des années de codage manuel et d’améliorations pour parvenir à ce niveau de précision.

Force brute

Heureusement, même si les outils d’attaques par force brute ne cessent de se perfectionner en termes d’efficacité, il existe toujours des moyens de s’en protéger. Les utilisateurs peuvent appliquer des mesures simples, à commencer par l’utilisation d’un mot de passe fort et distinct pour chaque identifiant. Ils peuvent également éviter l’usure des mots de passe au fil du temps en se servant d’un gestionnaire de mots de passe pour leur renouvellement.

Au-delà des règlements et des formations (destinées à sensibiliser les utilisateurs) ou encore des mesures techniques, les entreprises peuvent atténuer l’efficacité des attaques par force brute en appliquant l’authentification multifacteurs et en limitant le nombre de saisies d’un identifiant incorrect avant le blocage temporaire du compte correspondant.

Fabrique Défense

Fabrique Défense: un rendez-vous parisien pour rendre la défense plus compréhensible et accessible via une exposition innovantes, immersives et participatives.

Des stands, des simulateurs, des intervenants étoilés ou qui parleront d’espace, des jeux vidéo, des BD, de la nourriture intellectuelle et en food-truck, de quoi briller en société ou de quoi trouver une vocation… Voilà l’idée du rendez-vous organisé à Paris par le Ministère de la Défense « La Fabrique Défense« .

L’idée est de faire découvrir l’univers militaire. Les amateurs de projets cyber y trouveront leur bonheur. A noter que le site du rendez-vous indique que pour se rendre au Paris Event Center, le RER E, le tramway 3B, la ligne 7 du métro et le bus n°150 sont disponibles « malgré le mouvement de grève touchant les réseaux de transport en commun« .

La Fabrique Défense se déroulera les 17 et 18 janvier 2019.

Droit au déréférencement

Le 6 décembre 2019, le Conseil d’État a rendu d’importantes décisions relatives à des demandes de déréférencement de résultats faisant apparaître des données sensibles.

Le droit au déréférencement permet à toute personne de demander à un moteur de recherche de supprimer certains résultats qui apparaissent à partir d’une requête faite sur ses nom et prénom. Cette suppression ne signifie pas l’effacement de l’information sur le site internet source.

Le 24 septembre 2019, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) avait rendu un arrêt apportant des précisions sur les conditions dans lesquelles les personnes peuvent obtenir le déréférencement d’un lien apparaissant dans un résultat de recherche lorsque la page auquel le lien renvoie contient des informations relatives à des données sensibles (par exemple, leur religion, leur opinion politique) ou à une condamnation pénale.

Sur cette base, le Conseil d’État a, par 13 décisions rendues le 6 décembre 2019, apporté d’importantes précisions sur la mise en œuvre du droit au déréférencement. Le Conseil d’État indique que pour chaque demande de déréférencement, l’intérêt du public à avoir accès à cette information doit être mis en balance avec trois grandes catégories de critères :

les caractéristiques des données en cause : contenu des informations, leur date de mise en ligne, leur source, etc. ;
la notoriété et la fonction de la personne concernée ;

les conditions d’accès à l’information en cause : la possibilité pour le public d’y accéder par d’autres recherches, le fait que l’information ait été manifestement rendue publique par la personne concernée, etc.

Si les informations publiées sont des données dites « sensibles » (religion, orientation sexuelle, santé, etc.), elles doivent faire l’objet d’une protection particulière et donc, dans la mise en balance, d’une pondération plus importante. Le déréférencement ne pourra être refusé que si ces informations sont « strictement nécessaires » à l’information du public. En revanche, si ces données ont été manifestement rendues publiques par la personne concernée, leur protection particulière disparaît.

Par ailleurs, s’agissant des données relatives à une procédure pénale, comme la CJUE, le Conseil d’État indique que l’exploitant d’un moteur de recherche peut être tenu d’aménager la liste des résultats en vue d’assurer que le premier de ces résultats au moins mène à des informations à jour pour tenir compte de l’évolution de la procédure (par exemple, dans l’hypothèse où, après avoir été condamnée en première instance, une personne bénéficie d’une relaxe en appel).

La CNIL prend acte de ces précisions dans les informations publiées sur son site internet, notamment dans la FAQ décrivant les conséquences pratiques de ces décisions sur les personnes concernées, ainsi que dans l’instruction des centaines de demandes de déréférencement qu’elle reçoit tous les ans.

Les textes de référence
Arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne du 24 septembre 2019 dans l’affaire C-136/17
13 décisions relatives au droit à l’oubli prises par le Conseil d’État le 6 décembre 2019