Tous les articles par Damien Bancal

Les CNIL Européennes montrent les dents face à Google

Les Commissions Informatiques et des Libertés Européennes considèrent que les données collectées par Google sont encore trop mal protégées face à l’espionnage. La France et l’Autriche menacent de nouvelles sanctions contre le géant américain.

Les données utilisées par Google et sa maison mère Alphabet ne seraient pas suffisament protégées, selon plusieurs CNIL Européennes. Pour la France, la Commission Informatique et des Libertés menacent d’interdiction Google Analytics. Enfin pourrions-nous dire. Depuis des années, l’exploitation des informations collectées est illégale. Google Analytics permet d’analyser le comportement des internautes sur internet et la CNIL s’inquiète de la possibilité d’interception par les services secrets américains.

Saisie de plaintes par l’association NOYB, la CNIL, en coopération avec ses homologues européens, a analysé les conditions dans lesquelles les données collectées grâce à cet outil sont transférées vers les États-Unis. La CNIL estime que ces transferts sont illégaux. La Commission estime que les données ne sont pas suffisamment encadrées. Si Google a adopté des mesures supplémentaires pour encadrer les transferts de données dans le cadre de la fonctionnalité Google Analytics, celles-ci ne suffisent pas à exclure la possibilité d’accès (violation des articles 44 et suivants du RGPD) des services de renseignements américains à ces données.

En Autriche, la CNIL locale a déterminé de son côté que Google Analytics violait, lui aussi, le règlement général sur la protection des données. Google Analytics communique les adresses IP des visiteurs de site web aux États-Unis. Les adresses IP représentent des données personnelles car elles permettent de suivre et retrouver une personne.

Autant dire que le défit n’est pas du côté de Google, mais des millions de webmasteurs, administrateurs de site web, utilisateurs de l’outil. Pour continuer à utiliser Google Analytics, tout en se conformant aux exigences du GDPR, la société Cloudflare propose la solution Zaraz (à une lettre prêt sur un clavier, cela fait zataz, comme le blog de référence en cybersécurité zataz.com). L’outil se veut un intermédiaire entre le navigateur et le serveur tiers.

Si l’on reprend l’exemple de Google Analytics, lors de la connexion à un site web, Zaraz chargera les outils dans le cloud en utilisant la plateforme Workers de la société américaine. En procédant ainsi, il n’y aura absolument aucune communication entre le navigateur et le point d’accès de Google. Les IP européennes sont ainsi bloquées en dehors de l’UE.

Par défaut, Zaraz ne sauvegarderait aucune information sur l’utilisateur final, à l’exception de la journalisation des erreurs. A noter que cet outil gère aussi d’autres traceurs comme ceux de Google Ads, Bing, Facebook pixel, Linkedin, etc.

Espionnage : Apple décide de modifier ses AirTag

Le géant américain Apple va modifier ses traceurs AirTag afin d’empêcher les possibilités de cyber espionnage.

Fin novembre 2021, des cas de cybersurveillances avait été découverts au Canada. Des voleurs avaient détourné des AirTags d’Apple pour suivre à la trace des voitures qu’ils souhaitaient voler.

En décembre de la même année, la police locale s’était retrouvée à gérer cinq cas de vol dont le dispositif de repérage d’Apple avait été exploité pour suivre des véhicules. Bref, les pirates n’ont pas perdu de temps avec ce matériel sorti au printemps 2021.

La grosse pomme vient d’annoncer l’actualisation de son traceur AirTag. Mission annoncée, rendre l’object connecté plus sûre.

Dorénavant, les utilisateurs recevront une notification si un AirTag se trouve dans leur entourage depuis un certains temps. Le son du gadget sera aussi augmenté histoire de le repérer plus facilement.

A noter que les autorités peuvent demander à Apple l’identité du propriétaire d’un tracker Apple découvert.

Echapper aux espions : comment éviter de devenir une victime ?

Nous pensons de manière générale qu’il est impossible de se protéger complètement des logiciels de surveillance professionnels. Les utilisateurs peuvent néanmoins prendre certaines mesures pour que les attaquants ne puissent pas les cibler aisément.

Pegasus, Chrysaor, Phantom et bien d’autres sont des logiciels dits de « surveillance légale », développés par des entreprises privées et largement déployés par le biais de divers exploits, dont plusieurs zero-days zero-click sur iOS. La version la plus ancienne de Pegasus a été identifiée par des chercheurs en 2016. Depuis lors, plus de 30 000 militants des droits de l’homme, journalistes et avocats à travers le monde pourraient avoir été ciblés à l’aide de Pegasus.

Conseils

Tout d’abord, il est important de redémarrer quotidiennement les appareils mobiles. Les redémarrages aident à « nettoyer » l’appareil, pour ainsi dire, ce qui signifie que les attaquants devront continuellement réinstaller Pegasus sur l’appareil, ce qui rend beaucoup plus probable la détection de l’infection par les solutions de sécurité.

Maintenez l’appareil mobile à jour et installez les derniers correctifs dès qu’ils sont disponibles. En fait, de nombreux kits d’exploitation ciblent des vulnérabilités déjà corrigées, mais ils restent dangereux pour les personnes qui utilisent des téléphones plus anciens et reportent les mises à jour.

Ne cliquez jamais sur les liens reçus par messages. Il s’agit d’un conseil simple mais efficace. Certains clients de Pegasus comptent davantage sur les exploits à 1 clic que sur ceux à zéro clic. Ceux-ci arrivent sous la forme d’un message, parfois par SMS, mais peuvent aussi se propager via d’autres messageries ou même par e-mail. Si vous recevez un SMS intéressant (ou par tout autre biais) avec un lien, ouvrez-le sur un ordinateur de bureau, de préférence en utilisant TOR Browser, ou mieux encore en utilisant un système d’exploitation non persistant sécurisé tel que Tails.

En outre, n’oubliez pas d’utiliser un autre navigateur web pour la recherche sur Internet. Certains exploits ne fonctionnent pas aussi bien sur les navigateurs alternatifs comme Firefox Focus par rapport aux navigateurs plus traditionnels comme Safari ou Google Chrome.

Utilisez systématiquement un VPN ; il est ainsi plus difficile pour les attaquants de cibler les utilisateurs en fonction de leur trafic internet. Lorsque vous souscrivez à un abonnement VPN, il y a quelques éléments à prendre en compte : recherchez des services établis qui existent depuis un certain temps, qui peuvent accepter le paiement avec des crypto-monnaies et qui ne vous demandent pas de fournir des informations d’enregistrement.

Installez une application de sécurité qui vérifie et prévient si l’appareil est soumis à un « jailbreak ». L’espionnage de votre téléphone peut débuter ainsi. Pour persister sur un appareil, les attaquants utilisant Pegasus auront souvent recours au jailbreak de l’appareil ciblé. Si un utilisateur a installé une solution de sécurité, il peut alors être alerté de l’attaque.

Si vous êtes un utilisateur iOS, déclenchez souvent des sysdiagnose et enregistrez-les dans des sauvegardes externes. Des analyses approfondies de l’objet malveillant peuvent vous aider à déterminer ultérieurement si vous avez été ciblé. Les experts de Kaspersky recommandent également aux utilisateurs iOS à risque de désactiver FaceTime et iMessage. Comme ils sont activés par défaut, il s’agit d’un mécanisme d’infection de premier plan pour les chaînes de zéro-clics et ce, depuis de nombreuses années.

En général, les attaques Pegasus sont très ciblées – ce qui signifie qu’elles n’infectent pas les gens en masse mais plutôt des catégories spécifiques. De nombreux journalistes, avocats et militants des droits de l’homme ont été identifiés comme des cibles de ces cyberattaques sophistiquées, mais ils ne sont pas toujours les plus équipés pour se défendre. C’est pourquoi, nous faisons de notre mieux pour fournir les meilleures techniques de protection contre les logiciels malveillants, les hackeurs et les menaces sophistiquées telles que celles-ci, afin de continuer à construire un monde plus sûr.

Troubler les assaillants

Changez d’appareil – si vous étiez sur iOS, essayez de passer à Android pendant un certain temps. Si vous étiez sur Android, passez à iOS. Cela pourrait dérouter les attaquants pendant un certain temps ; par exemple, certains acteurs malveillants sont connus pour avoir acheté des systèmes d’exploitation qui ne fonctionnent que sur certaines marques de téléphone et d’OS.

Procurez-vous un appareil secondaire, fonctionnant de préférence sous GrapheneOS, pour les communications sécurisées. Utilisez une carte SIM prépayée dans celui-ci, ou, ne vous connectez que par Wi-Fi et TOR en mode avion.

Évitez les messageries où vous devez fournir votre numéro de téléphone à vos contacts. Une fois qu’un attaquant a votre numéro de téléphone, il peut facilement vous cibler à travers plusieurs messageries différentes par ce biais – iMessage, WhatsApp, Signal, Telegram, ils sont tous liés à votre numéro de téléphone. Une nouvelle alternative pourrait être Session, qui achemine automatiquement vos messages à travers un réseau de type Onion et ne repose pas sur les numéros de téléphone.

« La sécurité n’est jamais une solution instantanée unique devenant une preuve fiable à 100 % ; considérez-la comme un cours d’eau qui coule et où vous devez ajuster votre navigation en fonction de la vitesse, des courants et des obstacles. » confirme Costin Raiu, responsable de l’équipe de recherche et d’analyse mondiale (GReAT) de Kaspersky.

Suivre un avion sur le web, une violation de la vie privée ?

Le jet privé d’Elon Musk a été suivi par un jeune programmeur pendant plus d’un an. Il évoque les voyages du fondateur de Tesla sur Twitter devant un public de plusieurs centaines de milliers de personnes. Musk a d’abord essayé de soudoyer l’étudiant, en lui proposant 5 000 dollars, puis l’a carrément bloqué sur les médias sociaux. Mais ça n’a pas aidé.

La chose la plus importante ici est de relier une personne spécifique à un avion spécifique. Et à l’avenir, il suffit de configurer le robot pour collecter des données sur le début du mouvement d’un avion particulier. Des données supplémentaires seront nécessaires pour s’assurer que Musk est physiquement à bord. Et ils seront probablement plus largement sécurisés. Le plan de vol comprendra les personnes qui volent. »

Sur le moteur de recherche le plus populaire qui suit les avions en temps réel, comme Flightradar24, plane finder, flight aware, tous les jets d’affaires sont « secrets ». En d’autres termes, les propriétaires d’avions paient des services pour que leur numéro de vol et leur type d’avion restent cachés. Et ils demandent généralement que les photos de l’avion soient également retirées. Il existe cependant des abonnements platine où chacun peut facilement retracer d’où il est parti, où il est allé.

Ce type d’information n’est soumis à aucune restriction universelle. Comme ces informations sont diffusées, elles ne sont pas secrètes, de sorte qu’il n’y a pas d’incidents dans les airs ou en mer. Et la seule chose que l’on puisse dire ici est qu’il s’agit d’une violation de la vie privée.

326 millions de dollars volés en deux clics !

La plateforme cryptographique Wormhole qui permet d’envoyer des cryptos vers d’autres blockchains se voit voler 326 millions de dollars.

Un pirate informatique a trouvé un exploit qui lui a permis de libérer 120 000 ETH sans aucun investissement.

La plateforme a déjà offert au hacker une prime de 10 millions de dollars. Il semble que s’il accepte l’offre, il s’agirait d’un versement de prime record dans l’histoire.

En utilisant l’exploit, le pirate a volé 120 000 jetons Ether enveloppés sur la blockchain Solana. Sur ces 120 000 jetons, il en a converti 80 000 en Ethereum et laissé le reste sur la blockchain Solana.

Le pirate n’a pas encore répondu à la proposition de la société. La société d’analyse de blockchain Elliptic lui offre une prime de 10 millions de dollars dans le cadre d’un « accord whitehat ».

Mais vu qu’il a déjà récupéré une partie de la somme, et vendue le reste, 10 millions de dollars ne semblent pas l’intéresser ! (voir ici, et encore ici)

L’attaque Wormhole est désormais la deuxième plus grande cyberattaque contre les services DeFi, la plus importante a visé au mois d’août 2021 Poly Network, avec plus de 600 millions de dollars.

Un ransomware attaque un partenaire d’Apple et de Tesla

Les pirates du groupe CONTI met à mal l’un des principaux contractants d’Apple et de Tesla. Preuve une fois de plus que sécurité, éducation et règles de sauvegardes sont indispensables pour la continuité de service.

L’un des plus puissants groupes de ransomware, le groupe Conti (plus de 300 victimes à son actif) a pris en otage et chiffré la société Delta Electronics. Une entreprise à l’envergure internationale. Delta Electronics est l’un des sous-traitant d’Apple et de Tesla. Delta développe une large gamme de solutions électroniques avec un chiffre d’affaires annuel de plus de 7,7 milliards de dollars (2016).

Basée à Taïwan, l’entreprise emploie plus de 83 000 personnes dans le monde. Le site web de l’entreprise est resté plusieurs jours en « Maintenance du système« . Pas moins de 1 500 serveurs et 12 000 PC (65 000 PC au total sur le réseau) ont été bloqués. Les pirates ont demandé une rançon de 15 millions de dollars.

Autant dire qu’un cloud sécurisé ne fait pas de mal dans une telle situation pour remettre en place l’ensemble de son infrastructure, sans perte de productivité et de contacts avec ses partenaires, clients, etc…

Comment éviter les piratages informatiques et les mauvaises intentions ?

Comme tout le monde, vous utilisez de plus en plus Internet dans votre entreprise ou dans votre vie privée et vous cherchez forcément à vous protéger des piratages ? Vous aimeriez mettre en place un maximum d’actions pour limiter les mauvaises intentions sur vos comptes sur Internet ? Entre solutions antivirus et logiciels adaptés, il existe de nombreuses options pour sécuriser vos comptes et données sur Internet. Découvrez comment éviter les piratages informations et les mauvaises intentions sur le web.

Utiliser des logiciels adaptés pour transmettre ses données

Tout d’abord, nous vous conseillons d’utiliser des logiciels adaptés afin de sécuriser vos transmissions de données. En effet, pour contrer les piratages, il existe aujourd’hui de nombreux logiciels qui se sont développés dans le but de sécuriser au maximum vos transferts ou stockages de données. Ainsi, vous pouvez par exemple rendre vos transmissions de données plus sûres en entreprise grâce aux solutions logiciels.

Vous pourrez alors transmettre et stocker vos notes de frais, documents comptables, informations sur vos clients ou encore documents personnels de façon beaucoup plus sécurisés. De plus, ces logiciels sont de véritables gestionnaires de vos documents et vont vous permettre de vous organiser au mieux et de gagner du temps. Tous vos documents seront stockés au même endroit et vous pourrez les consulter ou les partager en temps réel avec vos collaborateurs tout en bénéficiant de la sécurité mise en place par le logiciel dédié.

Installer un antivirus sur tous les postes de travail

Ensuite, il est évident qu’il est indispensable d’installer un bon antivirus sur tous les postes de travail que vous possédez. Pour votre ordinateur personnel ou pour les appareils de votre société, vous protégez des éventuelles intrusions dans votre PC est essentiel si vous souhaitez éviter au maximum les piratages informatiques ou les virus malveillants.
Il existe pour cela différentes solutions antivirus que vous pouvez acheter directement en ligne et qui vous protègeront efficacement. En fonction de vos besoins et de votre budget, nous vous conseillons de bien prendre le temps de comparer les différents logiciels antivirus disponibles sur le marché afin de trouver celui qui vous convient le mieux.

Quelques gestes simples pour limiter les risques de piratage

Ensuite, il existe quelques gestes simples qui permettent de limiter les risques de piratage de vos comptes sur Internet. Pensez par exemple à créer des mots de passe compliqués et à ne pas utiliser les mêmes sur tous les sites. Nous vous conseillons pour cela d’avoir recours à un gestionnaire de mots de passe. Ensuite, prendre le temps de maintenir tous vos logiciels et applications à jour vous permettra de limiter les risques de piratage.
Ne négligez donc pas de faire toutes les mises à jour qui vous sont régulièrement conseillées. Enfin, nous vous recommandons vivement de faire régulièrement des sauvegardes de vos documents si vous en gardez sur votre poste de travail. Malgré toutes les précautions, vous pouvez toujours avoir votre ordinateur endommagé par un virus et vous pourrez alors retrouver vos documents si vous les avez enregistrés ailleurs.

Et vous, quels sont vos conseils pour éviter les piratages informatiques et les mauvaises intentions sur Internet ?

Une vulnérabilité sévère affecte toutes les distributions Linux

Des chercheurs annoncent la découverte d’une vulnérabilité par corruption de mémoire dans le composant pkexec de polkit, un utilitaire SUID accordant des privilèges racine aux utilisateurs et qui est installé par défaut sur les principales distributions Linux.

Le directeur du Lab Qualys déclare : « Nous continuons de dire que chaque nouvelle vulnérabilité sévère est un « coup de semonce », mais, dans les faits la communauté ne réagit pas. Pourtant, à l’ère des vulnérabilités Log4Shell, SolarWinds, MSFT Exchange, etc., il est essentiel que ces dernières soient rapportées de manière responsable et que, face à tel niveau de sévérité, elles soient corrigées et atténuées sans délai. »

Vu l’ampleur de la surface d’attaque de cette vulnérabilité à la fois sur des systèmes d’exploitation Linux et non Linux, Qualys recommande aux utilisateurs d’appliquer immédiatement les correctifs disponibles pour cette vulnérabilité. Les clients Qualys actifs peuvent rechercher la CVE-2021-4034 dans la base de connaissances des vulnérabilités pour localiser tous les identifiants QID et les actifs sensibles à cette vulnérabilité.

Divulgation de cette vulnérabilité pas à pas: 

  • Information technique :
    • Polkit (anciennement PolicyKit) est un programme qui permet de contrôler les privilèges système sur les systèmes d’exploitation de type Unix.
    • Il permet aux processus non privilégiés de communiquer de manière organisée avec les processus privilégiés.
    • polkit peut aussi être utilisé pour exécuter des commandes avec des privilèges élevés à l’aide de la commande pkexec suivi de la commande à exécuter (avec une permission racine).
  • Impact :
    • Connue de toute la communauté depuis plus de 12 ans, cette vulnérabilité affecte toutes les versions de pkexec depuis sa toute première version qui remonte à mai 2009.
    • S’il exploite cette vulnérabilité dans sa configuration par défaut, un utilisateur dépourvu de privilèges peut obtenir des privilèges racine complets sur un serveur vulnérable.
    • Cette vulnérabilité est extrêmement grave car elle affecte toutes les principales distributions Linux et qu’elle est facilement exploitable, raison pour laquelle l’équipe de chercheurs Qualys ne publie pas l’exploit associé.
    • Les chercheurs en sécurité Qualys ont pu, de manière indépendante, vérifier cette vulnérabilité, développer un exploit et obtenir des privilèges racine complets sur des installations par défaut de Ubuntu, Debian, Fedora et CentOS. D’autres distributions Linux sont vulnérables de la même manière et probablement exploitables.

Scanning Make Easy

Scanning Make Easy : la collection de scripts NMAP de la cybersécurité britannique.

Le National Cyber Security Center du Royaume-Uni a partagé publiquement une collection de scripts NMAP permettant d’analyser les réseaux à la recherche de vulnérabilités. Mission, aider les professionnels de l’informatique à combler les lacunes en matière de sécurité.

Une initiative baptisée SME (Scanning Make Easy).

Comment choisir son forfait haut débit mobile ?

Le haut débit mobile désigne la connexion Internet de meilleure qualité fournie par les opérateurs de téléphonie mobile. En termes clairs, plus la connexion haut débit est rapide, plus la connectivité et la communication sont fluides et intéressantes. Découvrez ici comment choisir le forfait haut débit idéal à votre style de vie.

Consulter les offres disponibles

En fonction de votre disponibilité et de vos besoins, il faudra opter entre différentes offres. À titre illustratif, les personnes qui n’utilisent pas la télévision et le téléphone fixe à la maison peuvent opter pour une offre Internet seule. Les étudiants et apprenants chercheurs peuvent opter pour les offres plus adaptées à leurs besoins. À cet effet, plusieurs offres très haut débit sont disponibles auprès des opérateurs.

Évaluer vos besoins

Étant donné les diverses propositions de forfaits hauts débits disponibles sur le marché, il est impératif de faire le point de vos besoins avant de faire un choix. Ainsi, il faudra prendre en compte certains détails comme le débit de navigation, la consommation de données, les équipements.

Le débit de navigation

Le débit ou la vitesse de votre connexion mobile désigne la vitesse à laquelle les données sont transférées. Avec la génération du haut débit, cette vitesse est généralement exprimée en Mégabits par seconde (Mb/s) ou en Gigabits par seconde (Gb/s) pour les connexions ultrarapides via le réseau fibre optique. Plus cette vitesse est élevée, moins il vous faudra du temps pour télécharger un fichier, pour afficher des sites web et profiter d’une bonne qualité des chaines TV sur votre box.

 La consommation de données

Pour déterminer votre consommation de données, il faudra quantifier votre consommation en Internet fixe et mobile en Mo (Méga Octet) ou en Go (Giga Octet). Faites le point du nombre d’appareils qui devront se connecter à Internet simultanément. Le forfait illimité de haut débit est l’une des meilleures options pour les familles nombreuses.

Les équipements 

Vous pourrez aussi avoir besoin de louer des équipements de connexion auprès de votre fournisseur. Mais si vous disposez déjà d’équipement comme un routeur à la maison, il ne sera plus nécessaire d’en louer.

Déterminez la durée de votre engagement

Les fournisseurs d’accès Internet proposent souvent différentes durées d’engagement. Il serait donc préférable d’opter pour des forfaits de courte durée pour bénéficier à tout moment d’un nouveau forfait plus intéressant. Vous pourrez toujours souscrire une meilleure offre chez un concurrent. Cependant, il existe quelques conditions qui encadrent la résiliation de l’engagement auprès de votre fournisseur. Vous pourrez aussi payer des frais de résiliation.

Demander des avis

Pour ne pas faire un mauvais choix, il serait judicieux de consulter les avis de vos proches ou voisins. N’hésitez donc pas à leur poser des questions par rapport à leur connexion haut débit, la qualité des services de leurs fournisseurs Internet et d’autres renseignements utiles. Aussi, vous pouvez consulter des sites web et plateformes adaptés pour avoir des avis sur les différents forfaits haut débit, les avantages et inconvénients de chaque fournisseur d’accès mobile. Par ailleurs, certains fournisseurs proposent des tests d’éligibilité sur leur site. Cela vous permet d’avoir leurs prix et caractéristiques en fonction de votre habitation.

Cybersécurité : les pirates Russes loucheraient sur le Canada

Le Centre Canadien pour la cybersécurité s’inquiète d’une augmentation d’activités de cybermenace qui pourraient être parrainées par de pirates Russes.

Mais que recherchent les pirates informatiques Russes sur le sol Canadiens ? Le froid ? Non, ils ont ! Les magnifiques étendues naturelles ? Non, ils ont aussi ! A première vue, selon le Centre Canadien pour la cybersécurité (L’ANSSI de nos cousins du Grand-Nord), ils loucheraient sur les infrastructures essentielles du Canada.

Parmi ces piratages, et ils ne sont pas que Russes à se pencher sur le Canada, infiltrer pour voler des données ; rançonner à coup de ransomware et réclamer une rançon ; jouer avec les cours de l’Energie en tentant de bloquer la production. « Le Centre canadien pour la cybersécurité (CCC) encourage la communauté canadienne de la cybersécurité, surtout les responsables de la défense des réseaux des IE, à prendre des mesures proactives de surveillance et d’atténuation sur les réseaux.« 

Le CCC rappel aussi que se doter « d’un plan d’intervention en cas de cyber incident, d’un plan de continuité des activités et d’un plan de communication, et se préparer à les appliquer » ne doit plus être une option.

Parmi les dernières victimes repérées par Data Security Breach, la société Medical Pharmacies, un leader en matière de gestion des médicaments, de services pharmaceutiques spécialisés et de fourniture de matériel et d’équipement médicaux à l’industrie canadienne des soins de santé. Le groupe de pirates Snatch a volé pour plus de 100 GB d’informations internes et diffusé plus de 260 Mo.

Patch Tuesday Janvier 2022

Microsoft a corrigé 126 vulnérabilités dont 9 sont classées comme critiques. Au moment de la publication de cette analyse aucune des 126 vulnérabilités n’est exploitée de manière active. Microsoft a  dans ses logiciels, dont des vulnérabilités exploitées par exécution de code à distance (RCE), des failles de sécurité facilitant une élévation de privilèges, l‘usurpation d’identité et de déni de service (DoS).

Vulnérabilités Microsoft critiques corrigées 

CVE-2022-21907 – Vulnérabilité par exécution de code à distance dans la pile du protocole HTTP 

Cette vulnérabilité affiche un score de sévérité CVSSv3.1 de 9,8/10. Elle affecte les serveurs Windows configurés comme serveurs Web. Pour exploiter cette vulnérabilité, un attaquant non authentifié peut envoyer une requête fabriquée de toute pièce vers un serveur vulnérable en s’appuyant sur la pile du protocole HTTP pour traiter des paquets. Cette vulnérabilité est connue pour se propager sous la forme de vers. Évaluation d’exploitabilité : Exploitation plus probable.

CVE-2022-21849 – Vulnérabilité par exécution de code à distance dans le composant IKE Extension de Windows 

Affichant un score de sévérité CVSSv3.1 de 9,8/10, cette vulnérabilité affecte les systèmes fonctionnant avec la version 2 du composant IKE (Internet Key Exchange). Même si pour l’instant peu d’informations sont disponibles sur cette vulnérabilité, un attaquant à distance peut déclencher plusieurs vulnérabilités lorsque le service IPSec est exécuté sur le système Windows, sans besoin d’être identifié. Évaluation d’exploitabilité : Exploitation moins probable

CVE-2022-21846 – Vulnérabilité par exécution de code à distance sur Microsoft Exchange Server 

Cette vulnérabilité a été découverte et signalée à Microsoft par la NSA (National Security Agency). Elle affiche un score de sévérité CVSSv3.1 de 9,0/10. L’attaque associée à cette vulnérabilité se limite au niveau protocolaire à une topologie logiquement adjacente. Elle ne peut donc tout simplement pas être lancée sur Internet et doit plutôt s’appuyer sur un élément spécifiquement lié à la cible, par exemple un même réseau physique partagé (Bluetooth ou IEEE 802.11 notamment), un réseau logique (par ex. un sous-réseau IP local) ou depuis un domaine administratif sécurisé ou limité (par exemple MPLS, un VPN sécurisé vers une zone administrative du réseau). De nombreuses attaques exigeant des configurations de type Man-in-the-middle ou tributaires d’un ancrage dans un autre environnement fonctionnent de la sorte. Évaluation d’exploitabilité : Exploitation plus probable

CVE-2022-21837 – Vulnérabilité par exécution de code à distance sur Microsoft SharePoint Server 

Cette vulnérabilité affiche un score de sévérité CVSSv3.1 de 8,3/10. Un attaquant peut exploiter cette vulnérabilité pour accéder au domaine puis exécuter du code à distance sur le serveur SharePoint pour s’élever lui-même au rang d’administrateur SharePoint. Évaluation d’exploitabilité : Exploitation moins probable

CVE-2022-21840 – Vulnérabilité par exécution de code à distance dans Microsoft Office 

Cette vulnérabilité affiche un score de sévérité CVSSv3.1 de 8,8/10. Elle ne peut être exploitée que si l’utilisateur ciblé ouvre un fichier malveillant.

Dans un scénario d’attaque par email, l’attaquant exploitera la vulnérabilité en envoyant un fichier malveillant spécifique sur la messagerie de la cible avant de le convaincre de l’ouvrir. 

L’attaquant peut aussi héberger un site Web (ou utiliser un site Web compromis qui accepte ou héberge du contenu fourni par un utilisateur) qui contient un fichier malveillant personnalisé pour exploiter une vulnérabilité dans le cas d’une d’attaque via le Web. Évaluation d’exploitabilité :Exploitation moins probable

Adobe Patch Tuesday – Janvier 2022 

Adobe a publié des mises à jour pour corriger 41 CVE affectant Adobe Acrobat et Reader, Bridge, Illustrator, InCopy et InDesign. Parmi ces 41 vulnérabilités, 22 sont considérées comme critiques. Adobe a publié des mises à jour de sécurité pour Adobe Acrobat et Reader pour Windows et macOS qui permettent de corriger de nombreuses vulnérabilités critiques, importantes et modérées. L’exploitation réussie de ces vulnérabilités pourrait entraîner l’exécution de code arbitraire, une fuite de mémoire, un déni de service de type applicatif ainsi qu’un contournement des fonctions de sécurité et une élévation de privilèges.  

Le secteur industriel plus que jamais menacé

Cloudflare, spécialiste de la sécurité, la fiabilité et la performance d’internet, présente son rapport sur les attaques DDoS du 4ème trimestre 2021. Un palmarès qui souligne l’importance de la fortification des cyberattaques. La découverte, en décembre, de la vulnérabilité Log4, considérée comme l’une des plus importante et dangereuse en est la preuve.
  • Le secteur industriel plus que jamais menacé : Pour la première fois, l’industrie arrive en tête des secteurs les plus attaqués. Au dernier trimestre 2021, Cloudflare enregistrait une hausse de 641% du nombre d’attaques par rapport au trimestre précédent. Ces menaces viennent affaiblir un secteur déjà très affecté par la pénurie de matières premières et des difficultés de livraison qui l’empêchent de répondre à la demande croissante. En deuxième et troisième position, on retrouve respectivement les services aux entreprises et le secteur du gaming.
  • Les ransomwares continuent de progresser : Alors que le botnet Meris était en première ligne au trimestre précédent, la fin de l’année a vu le nombre de ransomwares augmenter de 175%. Dans une enquête réalisée par Cloudflare, 22% des répondants affirmaient avoir reçu une demande de rançon.
  • Une attaque de 2 Tbps déjouée : En novembre dernier, Cloudflare a subi une tentative d’attaque qui, à son plus haut pic, enregistrait de 2 Tbps. A ce jour, il s’agit de l’attaque la plus puissante ayant ciblée l’entreprise et ce, alors qu’elle n’a duré qu’une minute.

En savoir plus.

Outils de production et chaînes industrielles

Focus sur deux axes principaux de vulnérabilités : Outils de production et chaînes industrielles, et évolutions des processus de gestion des actifs avec le télétravail

Si l’on se réfère à la source CVE Details, 2021 aura été l’année de la découverte du plus grand nombre de vulnérabilités logicielles, qu’il s’agisse de problèmes mineurs concernant des solutions logicielles de niche ou d’incidents critiques affectant des millions d’actifs informatiques. En parallèle, les entreprises auront dû gérer la sécurité sur les équipements distants, les services Cloud et les plateformes informatiques traditionnelles en raison du tumulte provoqué par la pandémie COVID-19.

En 2022, les entreprises seront contraintes de moderniser leurs processus pour gérer la sécurité. Cela implique notamment que l’équipe chargée de la sécurité IT endosse davantage de responsabilités dans d’autres domaines technologiques. Parmi les solutions, et elles sont nombreuses, se pencher sur les avantages d’un logiciel sur mesure.

Le télétravail a initié la nécessaire évolution des processus de gestion des actifs.

Avec le télétravail les équipes informatiques se sont adaptées aux nombreuses entreprises qui ont dû faire évoluer leurs pratiques opérationnelles en matière de sécurité alors que leurs employés achetaient de nouveaux équipements ou logiciels afin de pouvoir travailler à distance. Dans la panique, les programmes d’inventaire des actifs en place ont été ignorés et les équipes chargées des opérations et de la sécurité informatiques ont donc perdu la visibilité sur ce qui existait en raison des actifs qui n’étaient plus sur le réseau de l’entreprise. C’est donc la sécurité en général qui a souffert de cette situation.

Aujourd’hui, les employés se sont installés dans la routine du télétravail. Cependant, les entreprises restent dans le même mode urgence lorsqu’il s’agit de sécurité, plutôt que d’envisager cette dernière comme faisant partie intégrante des opérations quotidiennes de l’entreprise. Croiser des employés, dans des chambres d’hôtes, d’hôtel et ne pas faire attention à leur cyber est un risque qu’il n’est plus possible d’ignorer. Les « logeurs » doivent prendre en compte leur sécurité informatique. Un vecteur qui rassurera les futurs clients. Il existe du logiciel pour chambre d’hôtes qui font parfaitement l’affaire.

La sécurité est mise à mal lorsque l’entreprise ne dispose pas d’un inventaire des actifs actualisé qui indique les points d’extrémité existants, à savoir ceux qui restent sur le réseau de l’entreprise et ceux à distance. En 2022 ces entreprises seront mises en difficulté car certaines comptent sur un retour à la normale qui ne se produira sans doute pas. Les équipes doivent donc repenser leurs stratégie et processus pour prendre en charge en priorité leurs collaborateurs distants et appliquer la même approche aux différents sites de l’entreprise.

Les inventaires des actifs sont précis … et alors ?

Cette nouvelle priorité accordée à une gestion universelle, homogène et permanente des actifs est l’objectif que toutes les équipes de sécurité devraient se fixer. Cependant, la réalité de la conception et des responsabilités organisationnelles peut poser un frein, pourtant l’évolution vers le télétravail oblige à réviser les processus de gestion des mises à jour et de déploiement des correctifs.

Cela ne concerne pas tant la technologie que le mode de collaboration des équipes pour gérer les correctifs et les mises à jour des activités opérationnelles. Pour les plus grandes entreprises, cette tâche peut s’avérer difficile lorsqu’elle implique plusieurs équipes, et si il y a plusieurs entités à gérer avec différentes parties prenantes sur les décisions.

Les entreprises peuvent faire bouger les lignes en se penchant notamment sur l’intérêt de l’informatique pour l’activité de l’entreprise. Par exemple, faire de la sécurité une priorité métier est un sujet évoqué depuis des décennies. L’augmentation des attaques par ransomware et les coûts élevés associés, obligera les entreprises à prendre ce sujet à-bras-le-corps tandis que les décideurs définiront davantage d’objectifs pour garantir la sécurité de leurs systèmes. Aussi, responsabiliser les dirigeants notamment au déploiement des mises à jour permet de promouvoir cette approche de la gestion des risques métier.

 

Les machines et réseaux industriels devront s’aligner sur la sécurité informatique

Cette année, Gartner prévoit que les cyberattaquants se serviront des environnements à technologie d’exploitation (OT) comme armes pour cibler les humains d’ici 2025. Il est à craindre que cela arrive plus tôt, dès 2022. Le décès d’un nouveau-né en 2021 a par exemple été attribué à une attaque par ransomware contre un hôpital américain, dont l’ensemble de l’informatique était hors service. Davantage d’attaques ciblant des systèmes OT auront lieu et toucheront des infrastructures critiques si ces systèmes ne sont pas protégés de manière appropriée.

Or, les environnements OT reposent généralement sur des technologies obsolètes. Coûteux et devant durer des années, nombre de ces actifs présentent des failles de sécurité connues mais jamais corrigées, notamment parce que mettre à l’arrêt la chaîne de production pour appliquer un correctif peut coûter plusieurs millions d’euros en perte de productivité. De plus, il n’existe pas toujours de correctifs pour des failles qui affectent des équipements en fin de vie.

La protection de ces systèmes s’est traditionnellement appuyée sur l’air gapping, une mesure de sécurité qui permet notamment d’isoler complètement un réseau de l’Internet public. Aujourd’hui, les entreprises ne peuvent plus se passer de cette option car elles souhaitent exploiter en temps réel les données fournies par leurs systèmes pour mieux se positionner face à la concurrence, et ce malgré les risques liés à l’interconnexion de toujours plus de réseaux OT. En outre, de récentes recherches indiquent l’existence de nouveaux modes opératoires destinés à établir une passerelle avec les mesures d’air gapping si bien que s’en remettre aux seuls modèles de sécurité traditionnels ne suffit plus.

Des années durant, la technologie d’exploitation a été totalement tenue à l’écart de l’IT, au point que les équipes informatiques avaient du mal à comprendre ce qui était utilisé et à identifier les menaces. Dans la pratique, la sécurité OT a une décennie de retard par rapport à la sécurité informatique en matière de conception de bonnes pratiques et de processus. En 2022, la soif de données et les risques d’attaque contraindront à investir davantage pour renforcer cet aspect.

Les équipes en charge de la sécurité informatique seront sollicitées pour s’investir dans ce domaine car ce sont elles qui comprennent le mieux le paysage évolutif des menaces. L’entière collaboration de toutes les équipes sera requise, conditionnée par une vision globale de l’ensemble des actifs connectés, qu’il s’agisse du Cloud et des conteneurs qui peuvent être mis à jour en quelques secondes ou d’actifs OT déployés depuis des années et qui n’évolueront pas dans l’immédiat.

Définir les processus et les pratiques de sécurité qui prendront en compte tous ces actifs exigera de mettre en place une stratégie de gestion des risques adaptée. La même approche ne pourra pas être appliquée partout et définir des priorités sera indispensable au succès de cette stratégie. Il s’agira d’un travail nécessaire pour prévenir d’autres incidents comme les cyberattaques lancées contre l’opérateur américain d’oléoducs Colonial Pipeline et des établissements de santé.

En 2022, les attaques par ransomware affecteront plus souvent les actifs OT. Les cyberassureurs sont en train de revoir leur couverture concernant les attaques par ransomware afin que les entreprises ne puissent plus se reposer sur leur police d’assurance pour la prise en charge des frais. En lieu et place, les entreprises devront reconnaître l’existence de risques métier et les résoudre au lieu de se contenter de les consigner dans un registre et de faire le gros dos pour qu’une violation ne se produise pas. (Paul Baird, CTSO UK, Qualys)

Ce que la cybersécurité a à apprendre des jeux vidéo

Les moyens mis en œuvre pour protéger la sécurité numérique des personnes et des États ne cessent d’évoluer avec le temps. Pour améliorer ces performances, les professionnels de la cybersécurité peuvent se tourner vers un secteur riche en enseignements, celui des jeux vidéo.

Le problèmes des outils de cybersécurité

Pour garantir notre protection, de nouvelles solutions de sécurité sont proposées chaque année par les industriels. Ces solutions, souvent faillibles, peinent à convaincre les utilisateurs puisqu’elles ne permettent pas une réelle implication de l’utilisateur. Pour s’améliorer, l’industrie de la cybersécurité devrait peut-être s’inspirer des règles et pratiques des jeux vidéo.

Les jeux vidéo et l’implication de l’utilisateur

Parmi les caractéristiques des jeux vidéo, et les raisons de la fidélité des joueurs, on trouve en premier lieu la notion de gameplay. Il s’agit de la sensation tactique et de l’interaction du joueur avec le jeu, en dehors des effets visuels et sonores. De la qualité du gameplay dépend le succès du jeu vidéo. S’inspirer de ce concept signifierait pour les industriels de la cybersécurité proposer des outils engageants pour l’utilisateur. En étant l’acteur de sa propre protection, il prendrait conscience de l’importance de perdre certaines mauvaises habitudes.

La force de la communauté des joueurs et l’ensemble des stratégies élaborées, notamment dans les jeux PVP comme Mech Arena ou Total Domination, sont un autre aspect à exploiter pour améliorer les performances des outils de protection numérique. La logique, la ténacité et la vigilance des joueurs sont autant d’attributs à transposer chez les utilisateurs de produits virtuels.

Les jeux RTS, une source d’inspiration méconnue

La cybersécurité et les jeux RTS, des principes communs

Parmi les nombreux types de jeux vidéo, il y en a un dont les mécanismes sont particulièrement intéressants pour la cybersécurité : les jeux RTS (Real-Time Strategy) ou STR en français (Stratégie en Temps Réel). Le principe de ces jeux est de construire des structures et des unités dans le but d’acquérir des ressources pour défendre les zones contrôlées par le joueur en temps réel.

Les similarités entre jeux RTS et protection numérique traditionnelle

Les principes et pratiques des jeux RTS rappellent les règles du monde de la cybersécurité. Dans les deux cas, l’utilisateur doit comprendre la nature du terrain ou de la structure, construire et gérer des structures ou des logiciels, prioriser les alertes et les attaques, gérer les ressources, évoluer dans un climat d’incertitude et maîtriser le micro management et le macro management.

Les différences entre la cybersécurité et les jeux RTS

Si ces similarités sont frappantes, les différences entre ces deux univers le sont tout autant puisqu’il est facile d’apprendre les règles des jeux RTS, mais très difficile de comprendre celles de la cybersécurité. De même, il est difficile de se défendre en équipe dans le monde réel alors que c’est la base des jeux vidéo. Et bien sûr, ne pas réussir à contrer une attaque dans un jeu RTS ne fait que redémarrer la partie, tandis que les conséquences sont bien plus graves lorsqu’il s’agit d’une agression dans la réalité.
En fait, ce sont ces différences qui devraient inspirer les concepteurs d’outils de protection numérique. En faisant des utilisateurs les acteurs de leur propre sécurité et en leur permettant d’apprendre rapidement et facilement les règles de la protection numérique, un grand nombre de menaces et d’attaques pourraient facilement être parées au quotidien.

Le monde de la cybersécurité a tout à gagner à tirer des enseignements d’autres secteurs, notamment ceux du divertissement, pour améliorer la performance de ses produits.

83 vulnérabilités Microsoft dont 7 critiques et 1 activement exploitée

Patch Tuesday Microsoft & Adobe – 83 vulnérabilités Microsoft dont 7 critiques et 1 activement exploitée. 60 vulnérabilités Adobe dont 28 critiques.

Microsoft corrige 83 vulnérabilités avec la publication de son Patch Tuesday de décembre 2021, dont 5 classées comme critiques. L’édition de décembre corrige aussi une vulnérabilité Zero-Day activement exploitée. Les produits concernés par la mise à jour de sécurité de décembre de Microsoft sont Microsoft Office, Microsoft PowerShell, le navigateur Microsoft Edge basé sur Chromium, le noyau Windows, le spooler d’impression et le client du service Bureau à distance. Microsoft corrige des problèmes dans les logiciels, y compris des vulnérabilités par exécution de code à distance (RCE), des failles de sécurité facilitant une élévation des privilèges ainsi que des problèmes d’usurpation et de déni de service. 

Vulnérabilités Microsoft à prioriser et corriger… rapidement. 

CVE-2021-43890 | Vulnérabilité d’usurpation d’identité dans le programme Windows d’installation de paquets AppX. 

Cette vulnérabilité CVSS 7.1 est un Zero-Day identifié comme une vulnérabilité d’usurpation d’identité activement exploitée dans le programme d’installation de logiciels AppX et qui affecte Microsoft Windows. Microsoft a identifié des attaques qui tentent d’exploiter cette vulnérabilité en utilisant des paquets malveillants comprenant la famille de malware Emotet/Trickbot/Bazaloader.

Un attaquant peut créer une pièce jointe malveillante qui sera ensuite utilisée pour des campagnes de phishing. Il suffira ensuite à l’attaquant de persuader l’utilisateur ciblé d’ouvrir cette pièce jointe malveillante. Les utilisateurs dont les comptes sont configurés pour avoir moins de droits utilisateur sur le système seront moins impactés que les utilisateurs ayant des droits administratifs. 

CVE-2021-43215 | Vulnérabilité de corruption de mémoire sur le serveur iSNS pouvant entraîner l’exécution de code à distance 

Cette vulnérabilité d’exécution de code à distance (RCE) cible le protocole Internet Storage Name Service (iSNS) qui facilite les interactions entre les serveurs et les clients iSNS. Un attaquant peut envoyer une requête malveillante au serveur iSNS pour déclencher une exécution de code à distance. Avec un score de sévérité CVSS de 9,8, cette vulnérabilité critique doit être corrigée en priorité. 

CVE-2021-43217 | Vulnérabilité d’exécution de code à distance dans le système de chiffrement de fichiers EFS de Windows. 

Il s’agit d’une vulnérabilité RCE qui cible le système de chiffrement de fichiers (EFS) et qui permet à un attaquant de provoquer un débordement de tampon d’écriture entraînant une exécution de code non mis en bac à sable et non authentifié. Avec un score de sévérité CVSS de 8,1, il s’agit d’une vulnérabilité à corriger rapidement. 

Microsoft est en train de résoudre cette vulnérabilité via un déploiement en deux temps. Ces mises à jour corrigent la vulnérabilité en modifiant la manière dont le système EFS établit les connexions depuis le client vers le serveur. 

Pour obtenir des conseils sur la façon de gérer les modifications requises pour cette vulnérabilité et pour en savoir plus sur le déploiement par étapes, se reporter à l’article KB5009763: EFS security hardening changes in CVE-2021-43217

Lorsque la deuxième phase de mises à jour Windows sera disponible au cours du premier trimestre 2022, les clients seront avertis au moyen d’une révision de cette vulnérabilité de sécurité. Pour être avertis de la disponibilité de cette mises à jour, nous vous invitons à vous inscrire à la liste de diffusion des avis de sécurité qui vous tiendra informés des modifications de contenu qui seront apportées à cet avis. Voir les avis de sécurité technique de Microsoft (Microsoft Technical Security Notifications)

CVE-2021-43905 | Vulnérabilité d’exécution de code à distance dans les applications Microsoft Office 

Il s’agit là d’une vulnérabilité d’exécution de code à distance (RCE) non authentifiée dans les applications Microsoft Office. À corriger rapidement car elle affiche un score de sévérité de 9,6. 

CVE-2021-41333 | Vulnérabilité d’élévation de privilèges dans le spooler d’impression Windows 

Cette vulnérabilité d’élévation de privilèges dans le spooler d’impression Windows qui a été rendue publique peut être facilement attaquée si bien qu’avec un score de sévérité de 7,8 cette vulnérabilité doit être corrigée rapidement. 

CVE-2021-43233 | Vulnérabilité d’exécution de code à distance sur le client Bureau à distance 

Cette vulnérabilité RCE critique contenue dans le déploiement mensuel de Windows doit elle aussi être corrigée rapidement en raison d’un score de sévérité de 7,5. 

Adobe Patch Tuesday – Décembre 2021 

À l’occasion de ce Patch Tuesday, Adobe a publié 11 mises à jour de sécurité pour ses produits qui permettent de corriger 60 vulnérabilités CVE dont 28 sont classées comme critiques et qui impactent les produits Adobe After Effects, Dimension, Experience Manager, Media Encoder, Photoshop, Prelude, ainsi que Premiere Pro et Rush. 

Hébergement : penser budget cybersécurité

Planifier son budget cybersécurité ne doit plus être une option. Dans ce dernier, la ligne « hébergement » sécurisé doit y figurer parmi les premières places avec l’humain et les experts appropriés.

Les RSSI européens augmentent leurs investissements pour sécuriser la transition de leur organisation vers le cloud public et fournissent de plus en plus de contrôles de sécurité à partir du cloud. Qui dit cloud, dit hébergement, et qui dit hébergement impose obligatoirement de suivre des règles tels que le Règlement Général des Données Personnelles (RGPD), du pentest pour s’assurer de ne pas finir avec l’ensemble de ses données dans les méandres du web, etc… Pour vous pencher sur cette question cliquez ici pour avoir des pistes d’une sélection possible pour vos besoins.

Des dépenses stratégiques

Les responsables de la sécurité européens maintiennent également les changements antérieurs vers les dépenses des fournisseurs de services gérés et des sociétés de conseil pour les aider à réaliser leurs priorités stratégiques.

Forrester, dans sa dernière étude donne d’ailleurs un aperçu de la planification des budgets de cybersécurité en Europe pour 2021 et 2022. On y découvre, par exemple, que jusqu’à 15% des dirigeants interrogés ont décidé d’établir une stratégie cybersécurité pour le hébergement, leur cloud (laas, Paas, SaaS). 

Le référentiel Européen

L’enjeu de souveraineté numérique face aux géants du web (GAFAM) est plus qu’évidente. Choisir son hébergement face à cet élément stratégique, politique et sociétale est indispensable.  Choisir ses infrastructures et autres points d’accès web hors des murs européens, et encore mieux français ne doit plus être option pour le choix de son hébergement. Il en va de l’indépendance numérique de vos données et de celles de vos clients.

Pour finir,  l’objectif du gouvernement français de sécuriser à la fois les process, la technique et la gestion juridique des services d’hébergement et cloud des entreprises françaises est à prendre en compte. Le nouveau label “Label du Cloud de Confiance” est gage de qualité, de confiance et de cybersécurité. Seules les entreprises possédant déjà la qualification SecNumCloud peuvent espérer le recevoir. Ce label ++ démontre l’indépendance du récipiendaire vis-à-vis des lois non européennes, comme le très intrusif patriot act américain.

Google Map : suivi à la trace !

Vous êtes nombreux à demander si Google et Google map étaient capable de suivre, à la trace, vos moindres faits et gestes. En voici une réponse, en image !

Des manifestations ont eu lieu aux États-Unis plus tôt cette année – des « supporters » de Trump en colère ont envahi le Capitole. Des activistes de la droite dure américaine voyant d’un mauvais œil la démocratie électorale mettre à la porte Donald Trump. Beaucoup de ces « révolutionnaires » sont encore en procès.

Selon les journalistes de WIRED qui ont étudié ces affaires de près quelques mois plus tôt, les données de géolocalisation de Google ont permis d’arrêter 45 personnes qui étaient apparemment impliquées dans les manifestations.

Où je veux en venir ? Voici de quoi il s’agit. L’autre jour, ils ont publié des documents sur l’un des défendeurs. Sur la carte ci-dessous, vous pouvez voir 57 points qui enregistrent les mouvements d’une personne dans le bâtiment.

Si vous vous êtes déjà demandé comment des données précises vous concernant peuvent être collectées par toutes ces applications qui demandent l’accès à la géolocalisation, vous voici avec la réponse.

Fraude au président : une arnaque qui profite de l’essor du télétravail

La fraude au président est devenue l’une des principales cyberattaques dans le monde. La fraude au président a profité de l’essor massif du télétravail en 2020 pour se développer.

Selon le baromètre 2020 “Etude sur la fraude” du cabinet Euler Hermes, la fraude au président est devenue l’une des principales cyberattaques dans le monde (la troisième d’après le cabinet). Cette escroquerie, qui a recours à l’usurpation d’identité des dirigeants d’entreprise, est en hausse notable et est mentionnée par 38% des entreprises ayant répondu à l’étude. Tout comme les rançongiciels, la fraude au président a profité de l’essor massif du télétravail en 2020 pour se développer. Si, dans le cas des rançongiciels, ce sont les technologies d’accès à distance qui ne sont pas adaptées au télétravail, ici c’est le manque d’interactions sociales en présentiel et de communication qui est l’une des causes majeures de la multiplication de ce type d’arnaque.

Comment se déroule une fraude au président ?

Dans le cadre de la fraude au président, un escroc qui a préalablement fait des recherches sur l’entreprise cible se fait passer pour le PDG ou pour un administrateur pour demander, par e-mail, au comptable de la société, un virement bancaire pour une opération confidentielle et urgente. Cet escroc usurpe ainsi l’identité d’une personne de confiance, via une adresse e-mail créée pour l’occasion, et s’adresse directement au bon interlocuteur (le comptable). Cette tâche apparaissant comme urgente, la personne contactée va parfois s’exécuter sans prendre le temps de la réflexion et, puisqu’il s’agit d’une opération confidentielle, elle n’en parlera pas à ses collègues et n’éveillera donc pas les soupçons. En décembre 2020, le CDER, l’une des associations de gestion et comptabilité les plus importantes en France, a subi une attaque de ce type avec un préjudice annoncé de 14,76 M€ (source : L’Union). La comptable de l’association a été licenciée pour faute grave pour avoir “contourné les procédures internes.

Suite à la pandémie et la mise en place du télétravail au sein des organisations, de nombreux collaborateurs travaillent depuis chez eux au moins une partie de la semaine. En conséquence, une forte diminution voire une absence d’interactions et de discussions de vive voix avec les dirigeants et administrateurs. Les échanges à distance se sont multipliés et les opérations qui avaient pour habitude d’être confirmées ou évoquées en présentiel ont fait place à des réponses par simples emails qui, dans le cas d’une fraude au président réussie, engendrent des dommages irréversibles”, explique Christophe Corne, de Systancia.

Quelques bonnes pratiques pour s’en prémunir

La gendarmerie nationale, la Direction Générale du Renseignement Intérieur, l’ANSSI, votre serviteur ne cessent d’expliquer comment ne pas se faire « filouter ». Seulement, rien de plus aveugle et sourde qu’une personne qui ne pense que cela n’arrive qu’aux autres. Le Service Veille de ZATAZ a d’ailleurs reçu, il y a quelques jours, un cadeau d’une société (qui en a profité pour souscrire un abonnement, merci 🙂 aprés que le SVZ a découvert des données internes qui servaient à la préparation d’une fraude au président. Les factures et les informations incluent dans l’ensemble des documents étaient exploités, au téléphone, par un/des escroc(s).

Plusieurs actions peuvent en effet être mises en place pour limiter drastiquement le risque qu’une telle arnaque aille à son terme. Dans un premier temps, il est indispensable de sensibiliser les comptables à ce type de fraude puisque ce sont eux qui sont spécifiquement visés. Deux éléments doivent les alerter : les caractères urgents et confidentiels de l’opération. En cas de doute, il conviendra alors de contacter le président par téléphone pour valider cette opération de vive voix.

Cependant, si ce type de vérification est faisable au sein des PMEs, lorsqu’il s’agit d’une grande entreprise, il est parfois plus compliqué d’obtenir une confirmation orale. C’est dans ce cas qu’une fonctionnalité telle que la séparation des tâches (SoD – Segregation of Duties) prend tout son sens.

Les virements bancaires étant, en tout état de cause, critiques pour toute organisation, ceux-ci doivent être soumis à un mécanisme de SoD pour tout virement non récurrent ainsi que lors de la mise en place d’un virement récurrent. La réalisation d’un virement bancaire par le comptable serait soumise à une validation électronique d’un administrateur de la société ou de tout autre personne habilitée à valider ce type d’opération. Ainsi, si le virement semble suspect, celui-ci sera investigué et stoppé avant même que le virement ne soit effectué.

La fraude au président, comme tout autres principales cybermenaces, doit être intégrée aux actions de sensibilisation à la cybersécurité dispensées par les organisations. Il s’agit là de la première barrière face aux cyberattaques et parfois la seule disponible, dès lors qu’une société ne dispose pas de solutions de cybersécurité adéquates face aux différentes menaces qui pèsent sur les systèmes d’information. Les collaborateurs sont en première ligne face aux cyberattaques et doivent donc être au cœur de la stratégie de sécurisation des systèmes. Un collaborateur formé et informé voit son statut passer de celui de faille à celui de maillon fort de l’organisation.

Des millions de dollars en cryptomonnaie volés ces dernières semaines !

Les propositions frauduleuses de dons de Bitcoin, Ethereum, Dogecoin, Cardano, Ripple et Shiba Inu ont prolifère sur YouTube Live ces dernières semaines. Des pièges grossiers, mais qui fonctionnent.

On peut toujours s’étonner de certaines escroqueries comme le pseudos dons du cousin du frère de l’ami du facteur d’un milliardaire africain ou encore de cette superbe blonde/rousse/brune tombée amoureuse de vous en un e-mail. Mais dites vous que si des pirates continuent d’exploiter de gros hameçons, c’est qu’en face, chez les pigeons 2.0, ça mord à pleines dents dans l’arnaque.

Les mois d’octobre et novembre 2021 auront été les mois des escroqueries autours des cryptomonnaies (BTC, ETH, DOGE, ADA, XRP ou SHIB). Satnam Narang, ingénieur de recherche Tenable, s’est rendu compte, mais il n’est pas le seul, plusieurs lecteurs de ZATAZ.COM et DataSecurityBreach.fr ont aussi alerté sur le sujet, de l’impressionnant nombre de fausses vidéos sur Youtube concernant de « bonnes affaires » dans le petit monde des Bitcoin, Ethereum, Dogecoin, Cardano, Ripple et autre Shiba Inu.

En octobre 2021, et selon les adresses crypto analysées, les sommes engrangées représentaient plus de 8,9 millions de dollars.

Comment ça fonctionne ?

Les arnaqueurs utilisent des comptes YouTube préalablement piratés pour lancer des campagnes d’offres frauduleuses de Bitcoin, Ethereum, Dogecoin, et autres cryptomonnaies. Ils récupèrent des comptes par divers moyens : phishing, rachat de base de données. Pour vous donner une petite idée du problème, le Service Veille ZATAZ (SVZ) a référencé, depuis le 1er janvier 2021, pas moins de 10 milliards (oui, oui, 10 milliards) d’adresses électroniques diffusées dans des espaces pirates (Le Service Veille ZATAZ en cyber surveille plus de 40 000). Sur cette même période, le SVZ a référencé pas moins de 190 000 bases de données piratées et diffusées par des hackers malveillants. Des diffusions sous forme de mise en ligne gratuite ou payante. Bref, autant d’information pouvant être exploitées dans des escroqueries 2.0.

« Les arnaques aux Bitcoin, explique Satnam Narang, ont collecté 8,2 millions de dollars, avec un montant moyen de 1,6 million de dollars par campagne. » un joli pactole tout droit sorti de cette nouvelle génération d’internautes rêvant cryptomonnaie. A noter, d’ailleurs, que je croise énormément d’adolescents investissant quelques dizaines d’euros dans un miroir aux alouettes dont ils ne sortiront pas gagnants. Intéressant, l’arnaque autour du Bitcoin permet aux pirates de ramasser le plus d’argent. L’Ethereum ne représente que 400 000 dollars détournés. Les arnaques aux Shiba Inu est impacté au hauteur de 34 000 dollars, en moyenne, par campagne malveillante.

Fausses vidéos et influenceurs détournés

Les arnaqueurs le savent très biens. La grande majorité des utilisateurs sont des moutons qui accordent plus facilement leur confiance à des voix qui ont de l’influence. Bilan, ils créent de fausses vidéos mettant en scène les créateurs et cocréateurs des cryptomonnaies, des patrons d’entreprises … On y retrouve Michael Saylor, président-directeur général de MicroStrategy, Xavier Niel patron d’Iliade (Free), Vitalik Buterin, cocréateur de l’Ethereum ou encore Elon Musk (Tesla/SpaceX). Le point commun de toutes ces arnaques sur les fausses émissions YouTube Live, c’est que les utilisateurs sont renvoyés vers des sites externes qui proposent aux utilisateurs de doubler leur avoir en cryptomonnaie. Cette technique est la plus efficace dans les arnaques à la cryptomonnaie.

Patch Tuesday : novembre 2021

À l’occasion de la publication de son Patch Tuesday de novembre 2021, Microsoft a corrigé 55 vulnérabilités dont 6 classées comme critiques et 6 déjà signalées comme des Zero-Day.

Vulnérabilités Microsoft critiques corrigées

CVE-2021-42298 – Vulnérabilité d’exécution de code à distance (RCE) dans Microsoft Defender

Cette vulnérabilité qui affecte Microsoft Defender peut être exploitée en diffusant des fichiers malveillants. Cette vulnérabilité RCE sera déclenchée lorsque le fichier malveillant sera ouvert par un utilisateur ou analysé automatiquement depuis une version désuète de Microsoft Defender.

CVE-2021-42279 – Vulnérabilité de corruption de mémoire dans le moteur de script Chakra

La vulnérabilité de débordement de tampon est liée à un bug dans le moteur de script Chakra qui permet à des attaquants distants d’exécuter du code arbitraire en initialisant une corruption de mémoire.

CVE-2021-42316 – Vulnérabilité RCE dans Microsoft Dynamics 365 (on-premises)

Cette vulnérabilité est un bug avec exécution de code à distance dans les configurations Microsoft Dynamics déployées sur site (on-premises). Très peu d’informations publiques sont disponibles concernant cette vulnérabilité.

CVE-2021-26443 – Vulnérabilité RCE dans le composant Microsoft Virtual Machine Bus (VMBus)

Cette vulnérabilité se produit lorsqu’un invité VM ne parvient pas à traiter la communication sur un canal VMBus. Un utilisateur authentifié peut exploiter cette vulnérabilité en envoyant une communication malveillante sur le canal VMBus depuis l’invité à l’hôte, ce qui permet à l’attaquant d’exécuter du code arbitraire sur le serveur.

CVE-2021-3711 – OpenSSL : débordement de tampon de déchiffrement de la fonction SM2

Il s’agit d’une vulnérabilité de débordement de tampon dans le logiciel OpenSSL qui est intégré à Microsoft Visual Studio. Cette vulnérabilité est liée à un problème de calcul dans la taille du tampon dans la fonction SM2 d’OpenSSL. Un attaquant peut exploiter cette vulnérabilité pour planter l’application et exécuter potentiellement du code arbitraire avec la permission de l’utilisateur d’exécuter l’application.

CVE-2021-38666 – Vulnérabilité RCE sur le client Bureau à distance

Cette vulnérabilité sur les clients du service Bureau à distance peut être exploitée par un attaquant qui contrôle un serveur de ce service. L’attaquant peut manipuler un utilisateur pour qu’il se connecte au serveur du service Bureau à distance compromis/malveillant, ce qui entraîne une RCE.

Autres vulnérabilités activement exploitées et donc hautement prioritaires :

CVE-2021-42321 – Vulnérabilité RCE dans Microsoft Exchange Server

Cette vulnérabilité activement exploitée affecte Microsoft Exchange Server 2019 et Microsoft Exchange Server 2016. Il s’agit d’une vulnérabilité post-authentification qui permet d’exécuter du code. Microsoft fournit des détails supplémentaires dans un article de blog public.

CVE-2021-42292 – Vulnérabilité de contournement de la fonction de sécurité dans Microsoft Excel

Cette vulnérabilité peut être exploitée via un fichier malveillant qui permet à un attaquant d’exécuter du code. Elle affecte à la fois les versions Windows et MacOS, sachant qu’un correctif n’est pas encore disponible pour MacOS.

Détails sur 4 des 6 vulnérabilités Zero-Day :

CVE-2021-43208 – Vulnérabilité RCE dans 3D Viewer

CVE-2021-43209 – Vulnérabilité RCE dans 3D Viewer

CVE-2021-38631 – Vulnérabilité de divulgation d’informations dans le protocole Remote Desktop Protocol (RDP) de Windows

CVE-2021-41371 – Vulnérabilité de divulgation d’informations dans le protocole – Remote Desktop Protocol (RDP) de Windows

(Par Ankit Malhotra, Chercheur, Qualys Lab)

Comment vérifier que votre box internet est piratée ?

Disposer d’une connexion internet est indispensable de nos jours. En effet, grâce à internet, il est possible de réaliser une multitude de taches du quotidien facilement. Et pour en avoir, la meilleure option est de disposer d’une box internet. Avec le développement de l’internet et la prolifération des hackers, il n’est pas rare de subir un piratage de votre box. Et lorsque cela arrive, dans le meilleur des cas, le pirate se contente d’utiliser votre connexion internet. Mais dans le pire des cas, il pourrait commettre des actes illégaux. Pour éviter cela, découvrez dans cet article comment vérifier que votre box internet est piraté.

Vérifier votre connexion internet

Vérifier votre connexion internet est la première étape si vous voulez découvrir si votre box a été piratée. Il est possible que pendant les jours de forts vents ou de pluie, la connexion puisse être affectée. Ce qui entraîne par moment une certaine lenteur de votre navigation par rapport aux autres jours. Cependant, vous devriez savoir que de manière générale, le Wifi fonctionne toujours correctement. Alors, si vous commencez par constater que votre connexion est plus lente que d’habitude, il pourrait s’agir d’une utilisation de votre réseau par quelqu’un d’autre. À cet effet, effectuez ce test de débit ici par exemple.

En dehors de la vitesse de votre connexion, vous pouvez également vérifier au niveau de la lumière de votre routeur destinée au Wifi (ou WLAN). Observez si elle clignote après que vous ayez éteint tous les appareils, y compris les smartphones. Si c’est le cas, cela indique clairement que quelqu’un utilise votre réseau.

Utiliser des outils en ligne

Il existe des outils en ligne et disponibles pour Windows, ainsi que Mac, qui peuvent vous permettre de détecter une présence inconnue sur votre réseau internet. Pour Microsoft Windows et Apple, vous avez le réseau wireless watcher et gestionnaire de réseau Microsoft. Pour mobiles Android, vous avez les dispositifs Fingdécouverte du réseau et scan du réseau. Pour mobiles iOS, il s’agit également de Fing. À celui-ci s’ajoutent scanner du réseau IP et iNet.

Toutefois, il faut noter un défaut avec ces outils. Ils ne sont pas en mesure de détecter les ordinateurs qui sont connectés au réseau. Aussi, il n’y a aucune possibilité d’accéder à une liste d’autres adresses IP qui ont pu se connecter à votre réseau sans fil.

Consulter votre retour

Le retour est un dispositif qui dispose d’un dossier qui vous permettra de savoir si une autre personne que vous est connectée à votre réseau en ce moment. Pour ce faire, vous devez entrer dans l’interface de gestion de votre routeur. Ensuite, cliquez sur votre adresse IP dans la barre de navigation (sur le même routeur). Vous verrez une boîte s’ouvrir et vous y entrez le code : ipconfig/all. Après, cliquez sur « intro », et vous verrez une adresse apparaître dans la barre du navigateur. Copiez-la et l’interface de votre routeur s’ouvrira. Il vous demandera le nom d’utilisateur et un mot de passe. Ils sont disponibles dans le manuel de votre routeur ou sur l’autocollant.

Recherchez l’historique de votre dispositif relié au Wifi. Elle apparaît souvent dans la section DHCP. Ainsi, vous verrez toutes les adresses IP connectées à votre routeur.

45 millions de données de clients d’un VPN diffusées sur le web

Tout aurait pu se passer tranquillement entre un lanceur d’alerte et la société ActMobile. Une menace plus tard, et 45 millions de données sont diffusées sur Internet.

L’américain ActMobile est une société spécialisée dans les services VPN. Elle permet à ses clients de surfer de manière sécurisée, anonymat entre le client et les sites visités.

Un chercheur a expliqué, dernièrement, avoir trouvé un stockage ActMobile mal sécurisé, laissant ainsi la possibilité à qui sait chercher de mettre la main sur les données internes du service. ActMobile précise dans son mode d’emploi ne stocker aucune information sur ses clients.

Seulement, c’est mal connaître les pirates qui ont trouvé, eux aussi, le dit serveur fuiteur. Bilan, les informations copiées du cloud mal sécurisé ont été mis en ligne.

45 millions de lignes de logs avec, entre autres : IP du client ; IP du VPN utilisé ; nom de l’appareil ; version Android / iOS ; Etc. 1 577 970 courriels uniques dont 3 185 @yahoo.fr ; 8 797 @mail.ru ou encore 698 737 @gmail.com.

Le chiffre aurait pu être plus important, mais fort heureusement, le nom des utilisateurs et les adresses e-mails sont dorénavant hachés.

Piratage informatique : pendant ce temps, en Chine !

538 millions d’utilisateurs du site chinois Weibo à vendre dans le blackmarket.

Un pirate informatique que je baptiserai Торговец-изгой vient de proposer à la vente une base de données d’une taille non négligeable. Elle concerne les données des utilisateurs du site Weibo, un portail chinois.

Pour 150$ US, ce malveillant commercialise pas moins de 538 millions d’identifiants et les numéros de téléphones portables attenant. De quoi orchestrer quelques spams et autres phishing pour le blacknaute acquéreur.

Les douanes vous réclament de l’argent ! Vraiment ?

Plusieurs dizaines de lecteurs ont alerté DataSecurityBreach.fr de la réception d’un courriel aux couleurs des Douanes françaises. Vous devez payer une taxe pour recevoir un colis.

Lors d’un achat en ligne, très peu d’internautes connaissent les règles liées aux potentielles taxes douanières. Si votre colis est expédié depuis un pays hors de l’Union européenne, il s’agit d’une importation sur le territoire national. Ce colis est soumis à des formalités douanières (droits de douane et taxes). De nombreux escrocs ont compris l’intérêts de cette méconnaissance des consommateurs et sautent sur l’occasion pour piéger les clients.

Depuis quelques jours, une nouvelle vague d’un courriel aux couleurs des Douanes françaises a fait son apparition dans des boites mails de clients SFR. Fait intéressant, les mêmes qui ont reçu un courriel se faisant passer pour la police/gendarmerie, voilà quelques jours.

Le faux courriel de la Douane explique qu’un « colis expédiée le [date, NDR] est en cours de traitement, Afin de nous permettre la livraison du votre colis des frais de TVA seront refacturés à l’importateur (…) Conformément à la règlementation douanière en vigueur, toute importation en provenance d’un pays hors communauté européenne d’une valeur commerciale supérieure à 400 EUR est taxable, quelle que soit la nature de la marchandise« .

L’escroc, pour parfaire le contenu de sa missive fournit un texte de loi qui doit renforcer la véracité de ses dires : « Article 154-I et II-1° du CGI : LOI n°2018-1511 du 03 mai 2018 – art. 98 (V) la validation du solde Paysafecard pour règlement des frais de dédouanement est valable. » texte qui évolue depuis une dizaine d’année comme le montre mes captures écrans.

Le pirate explique ensuite qu’afin de permettre la livraison du colis l’internaute doit « régulariser les frais douanière impayés en suivant les étapes vous permettant la finalisation de la livraison de votre colis« .

Le voleur 2.0 réclame entre 50 et 100€ (selon les courriels, Ndr) qu’il faut payer via le service Paysafecard. Bien entendu la Douane ne réclame pas d’argent via ce type de site et service web. A noter que derrière l’adresse électronique proposée par le pirate (confirmation-colis@service-public.fr) se cache ne fait servicenews@airmail.cc

Pour en savoir plus sur les questions que vous pourriez vous poser sur vos achats en ligne, visitez le site officiel douane.gouv.fr (pour la France) ; (Belgique) ;  (Canada).

1 011 domaines pirates contre les youtubeurs

Selon Google, les créateurs de chaînes YouTube sont de plus en plus souvent victimes d’attaques de phishing utilisant des logiciels malveillants pour voler des mots de passe et des cookies.

Les logiciels malveillants détectés lors de ces attaques comprennent des souches de masse telles que RedLine, Vidar, Predator The Thief, Nexus stealer, Azorult, Raccoon, Grand Stealer, Vikro Stealer, Masad et Kantal, ainsi que des programmes open-source tels que Sorano et AdamantiumThief.

Ce malware est utilisé pour voler les informations d’identification du navigateur et les cookies, ce qui permet aux attaquants de détourner les sessions d’autorisation des utilisateurs.

Google a identifié au moins 1 011 domaines associés à ces attaques et environ 15 000 comptes de membres créés spécifiquement pour cette campagne.

Augmentation des attaques de pirates informatiques contre les entreprises : Comment se protéger ?

Vous avez peut-être pris la résolution de renforcer votre cybersécurité en 2020, mais vous comprenez aussi que de nombreuses menaces à la cybersécurité échappent souvent à votre contrôle. Malgré tout, comme beaucoup de français, vous souhaitez probablement prendre des mesures pour protéger ce qui vous appartient, comme vos appareils, votre identité, votre vie privée en ligne, votre famille et votre domicile. C’est pourquoi il est judicieux de contribuer à la protection de vos appareils connectés à l’internet et de protéger vos informations personnelles sensibles.

En quoi les cyberattaques et les violations de données sont-elles différentes ?

Une cyberattaque se produit lorsque des cybercriminels tentent d’accéder illégalement à des données électroniques stockées sur un ordinateur ou un réseau. L’intention peut être d’infliger une atteinte à la réputation ou un préjudice à une entreprise ou à une personne, ou de voler des données précieuses. Les cyberattaques peuvent viser des individus, des groupes, des organisations ou des gouvernements.

Une violation de données est un type d’incident de sécurité. Elle se produit lorsque des informations sont consultées sans autorisation. Il peut s’agir d’informations personnelles telles que des numéros de sécurité sociale, des mots de passe et des numéros de comptes financiers. Les informations divulguées sont parfois vendues ou échangées sur le dark web et peuvent être utilisées pour commettre des crimes tels que le vol d’identité.

Adoptez des habitudes de cybersécurité intelligentes

Utilisez des mots de passe forts : Faites en sorte que vos mots de passe soient forts et uniques. Un mot de passe fort doit contenir 12 caractères au minimum, dont des lettres en majuscule et minuscule, des chiffres et des symboles spéciaux. Évitez d’utiliser le même mot de passe sur plus d’un compte.

Utilisez un VPN : Un réseau privé virtuel – mieux connu sous le nom de VPN – peut vous aider à vous protéger contre les menaces en ligne. Un VPN vous garantit la sécurité de vos données et l’anonymat en ligne. Cela se fait en créant un réseau privé à partir d’une connexion Internet publique. Essayez donc un logiciel VPN rapide pour Windows et vous allez bénéficier d’une connexion rapide et sécurisée. Vous êtes moins susceptible d’être attaqué par des inconnus que sur une connexion publique.

Restez à jour : Il est bon de se tenir au courant des cybermenaces, en partie parce qu’elles continuent d’évoluer. Se tenir au courant des nouvelles et des développements est un moyen de se préparer à réagir aux nouvelles cybermenaces.

Que dois-je faire pour me protéger avant une cyberattaque ou une violation de données ?

Il est judicieux d’acquérir de solides habitudes de cybersécurité pour se préparer à une cyberattaque ou à une violation de données. Des attaques et des violations à grande échelle peuvent se produire dans de grandes organisations, mais il est également important de sécuriser vos informations personnelles et vos réseaux. Voici trois mesures que vous pouvez prendre.

Protégez vos fichiers et vos appareils

Maintenez vos logiciels à jour : Gardez votre logiciel de sécurité, votre navigateur web et votre système d’exploitation à jour. Il est indispensable de télécharger les dernières mises à jour qui corrigent les bugs de sécurité que les cybercriminels pourraient utiliser pour atteindre vos informations personnelles.

Sécurisez vos fichiers : Vous pouvez choisir un ou plusieurs moyens de sauvegarder vos documents importants. Vous pourriez avoir recours à des disques durs externes, à des lecteurs flash, à des services de sauvegarde ou au « cloud ».

Cryptez vos appareils : Vous avez probablement des informations personnelles sensibles sur vos appareils, y compris les ordinateurs portables, les tablettes et les smartphones. Envisagez de crypter ces fichiers. Le chiffrement brouille le texte lisible, de sorte que seule une personne possédant la clé de déchiffrement peut y accéder et le lire.

Utilisez l’identification multifactorielle : L’identification multifactorielle (également appelée authentification à deux facteurs) peut empêcher les cybercriminels d’accéder à vos comptes. Prenez une mesure de sécurité supplémentaire pour activer l’authentification multifactorielle sur tout compte nécessitant des identifiants de connexion. Souvent, un code de sécurité sera envoyé sur votre smartphone pour compléter le processus de connexion.

Pourquoi avez-vous besoin de la vidéo dans vos salles de réunion ?

Presque toutes les entreprises ont découvert la visioconférence pendant la pandémie elle économise du temps et de l’argent, tout en améliorant l’efficacité de leurs réunions. Il ne fait aucun doute que la vidéoconférence est descendue du haut piédestal qu’elle a occupé pendant de nombreuses années, légèrement incomprise et négligée. La vidéo devient un élément naturel et simple des réunions à distance dans tous les formats imaginables. De nombreux facteurs interagissent pour provoquer ce changement. Nous examinons ici de plus près plusieurs des plus importantes d’entre elles.

Les avantages en ligne de mire

Les analystes du marché Frost & Sullivan ont mené une étude sur les perceptions des utilisateurs finaux en matière de communication et de collaboration sur le lieu de travail*, qui a mis en évidence les bénéfices de la vidéoconférence. 88 % des personnes interrogées ont déclaré que les conférences en ligne réduisaient les coûts et les déplacements, et 84 % ont affirmé qu’elles rendaient les réunions plus actives.

Selon 86 % des personnes interrogées, la conférence en ligne est un autre atout majeur qui facilite les choses lorsque les salariés sont dispersés. On peut dire la même chose lorsqu’on est interrogé sur les avantages des réunions vidéo dans la salle de téléconférence. Plus de 80 % des personnes interrogées déclarent que les réunions sont plus courtes et plus efficaces et qu’elles permettent de réaliser des économies.

Salles de réunion : une priorité

Selon Frost & Sullivan, en 2017, il y avait 32,4 millions de salles de téléconférence dans le monde, dont seulement 2 % étaient équipées pour la vidéoconférence. Mais cette situation évolue rapidement. Les analystes du marché estiment que d’ici quelques années, la plupart des vidéoconférences auront lieu dans des salles de téléconférence dédiées.

Lorsque les utilisateurs transportent la réunion avec eux sur leur ordinateur portable, certains éléments sont nécessaires dans la salle : un écran, une caméra de visioconférence professionnelle et une unité audio de qualité. De nombreuses organisations se contentent de leur propre modèle de fortune et de composants séparés pour la vidéo dans les salles de téléconférence. Les critères de sélection devraient tourner autour de la simplicité, de la facilité d’utilisation et du caractère abordable, la facilité d’utilisation et le caractère abordable.

Mais cela ne suffit pas si l’on veut générer une bonne expérience utilisateur. Lorsque les analystes énumèrent les facteurs clés de la collaboration vidéo dans les salles de téléconférence, la première place revient à un son cohérent, suivi d’une vidéoconférence attrayante (haute qualité d’image) et d’un équipement qui prend en charge le BYOD.

Ramenez votre réunion à la maison

Dans ce contexte, il est facile de comprendre la tendance à apporter les réunions « à la maison ». Aujourd’hui, il est tout à fait naturel de se tourner vers son ordinateur portable pour y trouver ses applications et outils de collaboration préférés ou fournis par l’informatique. C’est votre outil de conférence lorsque vous êtes seul et lorsque vous vous connectez avec des collègues pour une vidéoconférence.

Ce modèle de comportement impose un certain nombre d’exigences aux équipements existants pour compléter votre ordinateur portable dans la salle de réunion. Nous y reviendrons sous peu, mais jetons d’abord un coup d’œil rapide à l’évolution du paysage des bureaux.

Un concept clé lors de l’aménagement ou de la réorganisation du bureau est le travail basé sur l’activité. Il s’agit essentiellement de fournir aux employés au bureau une grande variété d’environnements adaptés à des besoins différents. Le point de départ est une solution ouverte où il n’y a pas de pièce ou de poste de travail propre, où l’on partage l’espace de bureau et où l’on range les effets personnels dans un casier.

YesWeHack lève 16 millions d’euros pour accélérer son expansion internationale

YesWeHack, première plateforme européenne de Bug Bounty et de VDP (Politique de Divulgation des Vulnérabilités), annonce aujourd’hui une levée de fonds de 16 millions d’euros. La Banque des Territoires et Eiffel Investment Group sont les deux principaux investisseurs tandis que Normandie Participations et CNP Assurances, qui avaient déjà investi lors de la série A, renouvellent leur confiance à YesWeHack.

Une expertise européenne reconnue au niveau mondial

La plateforme, qui met en relation des hackers éthiques avec des organisations pour tester et améliorer leur sécurité, a réalisé une croissance record de 450 % depuis sa première levée de fonds il y a deux ans seulement. YesWeHack s’est fortement développée en Europe et en Asie-Pacifique (APAC) et compte aujourd’hui une communauté de plus de 25 000 chercheurs, des clients dans plus de 40 pays, et affiche un chiffre d’affaires réalisé pour moitié à l’international.

YesWeHack s’est imposé comme un des leaders globaux sur le marché du bug bounty en moins de cinq ans, en apportant à ses clients un accompagnement ultra-qualitatif, ainsi que des garanties uniques de souveraineté de leurs données, hébergées en Europe.

Trois ambitions en ligne de mire pour cette nouvelle levée de fonds

Il s’agit d’abord pour la plateforme de poursuivre son développement en permettant à toutes les organisations, des start-up aux grands groupes et administrations du monde entier, d’élever leur stratégie de cybersécurité et de l’adapter aux enjeux de la transformation numérique, dans un contexte de croissance exponentielle des menaces. « La Covid-19 a considérablement accéléré la modernisation des systèmes informatiques de nos clients, et a décuplé leur surface d’attaque. » souligne Guillaume Vassault-Houlière, CEO et co-fondateur de YesWeHack. « Les directions cyber réalisent que les approches traditionnelles ne suffisent plus. C’est pourquoi chez YesWeHack nous tenons à offrir une solution agile et évolutive, à la hauteur de ces défis ».

Une partie de l’investissement viendra soutenir l’effort R&D pour compléter et approfondir la valeur délivrée aux clients de YesWeHack, et leur permettre de réaliser pleinement le potentiel de la plateforme.

Outre le développement de fonctionnalités et services additionnels, l’accent continuera d’être mis sur la qualité de service et de l’accompagnement sur mesure fourni aux clients, gage d’une adoption rapide et d’un retour sur investissement maximal pour ces derniers.

Enfin, l’expansion de la présence de YesWeHack à l’international, fait partie des objectifs prioritaires que cette nouvelle levée de fonds va permettre d’atteindre. Cela se traduira par une accélération des recrutements en France et à l’international avec pas moins de cent nouveaux postes créés sur les 18 prochains mois.

Ce renforcement de sa présence globale répond à une demande croissante du marché pour le modèle de la sécurité crowdsourcée, et assoit YesWeHack comme unique solution crédible face aux plateformes US.

« Nous remercions nos investisseurs historiques que sont Normandie Participations et CNP Assurances et nos nouveaux partenaires pour leur confiance. Notre choix de nous adosser à la Banque des Territoires de la Caisse des Dépôts et Eiffel Investment Group tient à leur très fort ancrage national et européen qui apparait comme une caution pour YesWeHack. Avec ce nouvel investissement, nous participons au rayonnement du secteur de la cybersécurité, avec une approche aussi disruptive qu’exigeante qu’est le bug bounty et démontrons que les solutions européennes sont à la hauteur d’une ambition internationale.», souligne Guillaume Vassault-Houlière, CEO et co-fondateur de YesWeHack.

« La Banque des Territoires s’engage fortement sur le sujet de la cybersécurité, qui est devenu un enjeu majeur pour les collectivités territoriales et les acteurs publics. Dans cet esprit, nous soutenons par notre action la filière d’excellence française autour de de cette thématique. Notre participation importante dans cette levée de fonds pour YesWeHack s’inscrit dans cette dynamique et nous sommes ravis de soutenir cet acteur dans son développement. » souligne Antoine Troesch, directeur de l’investissement de la Banque des Territoires.

CHARMING KITTEN : des pirates venus d’Iran

Alors qu’ils ciblaient en mars dernier les éminents chercheurs en médecine via des campagnes de phishing principalement aux États-Unis et en Israël, l’acteur malveillant TA453, qui serait affilié au gouvernement iranien, également connu sous les noms de CHARMING KITTEN et PHOSPHORUS, est de retour avec une nouvelle campagne de leurres par email.

Baptisée « SpoofedScholars », cette opération représente l’une des campagnes les plus sophistiquées de TA453 selon la société en cybersécurité Proofpoint. Cet acteur malveillant procèderait en usurpant des infrastructures légitimes et reconnues pour atteindre leurs cibles. C’est en initiant des campagnes d’emails malveillants que TA453 a pu obtenir illégalement l’accès à un site Web appartenant à une institution universitaire de renommée mondiale afin de récolter les identifiants des cibles victimes.

SpoofedScholars

Les attaques de TA453 sont toujours plus innovantes et complexes. La finalité de l’opération « SpoofedScholars » ? Dérober des informations qui seront ensuite détenues par l’IRGC (Corps des gardiens de la révolution iranienne). Pour le moment, rien ne prouve la réelle appartenance de ces pirates avec l’IRGC.

C’est après avoir établi une pseudo relation de confiance par le biais de nombreuses conversations, que TA453 a pu infiltrer les systèmes d’information de ses infrastructures cibles comme l’Université de Londres. En effet, TA453 fournissait dans ses échanges par emails, un « lien d’enregistrement » vers un site Web compromis hébergeant une page de collecte d’informations d’identification de la radio SOAS de l’Université de Londres.

Ce site de phishing, aux apparences trompeuses était en réalité configuré pour dérober une variété de données d’identification.

Sur la durée, TA453 a changé de tactique et a décidé de fournir le lien d’enregistrement phishing plus tôt et plus furtivement dans ses interactions avec ses cibles, rendant ainsi la phase de conversation non-nécessaire.

Bien qu’à l’heure actuelle cette campagne ait été démasquée et qu’une partie du groupe de TA453 ne semblent plus être actifs, la société estime avec une grande confiance que TA453 continuera d’usurper les universitaires du monde entier pour soutenir les opérations de collecte de renseignements de TA453 en faveur des intérêts du gouvernement iranien. Les universitaires, les journalistes et le personnel des groupes de réflexion devront redoubler de vigilance et vérifier l’identité des personnes qui souhaiteront échanger avec eux par mail pour des opportunités professionnelles.