Les mots de passe 2015 : pas de doute la majorité des utilisateurs méritent de finir en slip à force de prendre à la légère leur précieux sésames.
Comme chaque année, la société SplashData a présenté son classement annuel des pires mots de passe. Dans le top 10, le manque d’inspiration s’exprime avec des classiques indétrônables comme « 123456 » (1er du classement) mais également les passions, « football » en tête (10ème place du classement). Nos mots de passe seraient-ils révélateurs d’un manque d’hygiène digitale généralisé ? Accorde-t-on si peu d’importance à notre intimité en ligne, pour si mal la protéger ? A la lecture de de ce classement, il démontre que l’utilisateur pense que le piratage de ses données, via son mot de passe, n’arrive jamais. C’est bien connu, ce genre de chose n’arrive qu’aux autres.
D’après IFOP et Kaspersky Lab, et pour illustrer le paradoxe qui existe entre volonté de protéger son intimité et difficultés à accepter les contraintes qui s’y rattachent, un sondage a été effectué auprès d’internautes français vis-à-vis de leurs mots de passe et de leurs sous-vêtements. En moyenne, 32% des Français reconnaissent avoir déjà partagé leurs sous-vêtements avec un proche, ou être prêts à le faire. Ils sont en revanche 51% à avouer avoir déjà communiqué leurs mots de passe. 76% des Français sont plus angoissés à l’idée de savoir que certaines de leurs informations ou comptes personnels en ligne sont accessibles sans mot de passe plutôt que de devoir sortir de chez eux sans sous-vêtements.
Nous avons tendance à considérer les mots de passe comme une protection inutile, une norme contraignante imposée par le secteur du numérique pour nous offrir l’illusion de la confidentialité. En réalité, certains cybercriminels sont prêts à investir beaucoup de temps et d’argent afin de récupérer les mots de passe qui protègent nos informations les plus confidentielles. « L’étude que nous avons réalisée avec l’IFOP est intéressante car elle illustre bien la relation complexe et contradictoire que nous entretenons avec les mots de passe et les informations qu’ils protègent. Parfois réellement privés, parfois sans intérêt, ces informations ont une valeur relative et nous préférons accepter le risque théorique de les voir exposés plutôt que de s’imposer des contraintes liées à leur protection. Pourtant la sécurité tient parfois à quelques règles simples : un mot de passe ne se partage pas, ne se montre pas et se change régulièrement, tout comme les sous-vêtements« , souligne Tanguy de Coatpont, Directeur Général de Kaspersky Lab France et Afrique du Nord.